maizières-les-brienne église saint-julien-de- · pdf filemagdeleine (noli me...
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Bannière (17 et 18)
L'église est dédiée à saint Julien-
de-Brioude, un jeune soldat romain marty-
risé pour sa foi, en 304 à Brioude. Il est
souvent représenté en militaire tenant la
palme du martyre. (Bannière du XIXe siècle
dans le chœur)
Les bannières comme les bâtons de
procession servaient à identifier les con-
fréries regroupant les paroissiens volon-
taires pour suivre des prescriptions et
faire un don régulier. Maizières en posséda
jusqu'à sept : du Rosaire (16) , du Saint-
Sacrement, de saint Jean-Baptiste, de
saint Julien, de saint Fiacre, de saint Eloi,
de sainte Anne.
Placé curieusement sur la partie
ouest du transept sud, le clocher s’était
effondré le 6 janvier 1628 et fut recons-
truit certainement par les familles sei-
gneuriales en 1653. Il a été plusieurs fois
restauré notamment en 1970. Il abrite 3
cloches : la grosse, Marie-Anne, bénie en
1771, la moyenne, Marie-Louise, en 1888
et la petite, Marie-Julienne en 1853.
Il a été témoin de bien des événe-
ments racontés par Jeanne-Marie Martin-
Bertrand dans un opuscule « Souvenir d’un
vieux clocher » diffusé en 1988.
Au pied de ce clocher, sur le mur
extérieur de l'abside, figurait jusqu'à une
date récente une inscription gravée au
couteau qui gardait le souvenir du passage
de Napoléon 1er, à Maizières le 30 jan-
vier 1814. L’empereur aux abois y avait
retrouvé un de ses anciens professeurs au
collège des Minimes de Brienne, devenu
curé du lieu, l'abbé Edme Hanriot (1754-
1816).
Au mur nord de la nef :
statue en pierre de
saint Jean-Baptiste, xvie siècle,
classé MH 1959 (23) .
MAIZIÈRES-LES-BRIENNE
église Saint-Julien-de-Brioude
(XII-XVIe siècles, inscrite MH 1926)
A la mémoire de Jeanne –Marie Martin-Bertrand, († 1991). Elle a
rédigé plusieurs études reprographiées très documentées sur son village.
Ce modeste dépliant, lui doit beaucoup.
Source Saint-Fiacre
Sud/ouest de l’église
Vue de l'église de Maizières-lès-Brienne au sud-est.
Le coquet village rural de Maizières est situé au Nord-Est de la riche
plaine de Brienne. Le nombre de ses habitants s'est maintenu autour de 300
jusqu'après 1870. Il dépasse difficilement les 180 aujourd'hui.
Une forte tradition de piété y a favorisé, au milieu du XIXe siècle, la
rencontre entre un curé, Jean-Baptiste Heurlaut (mort en 1887, sous le
nom de Père Bonaventure) et une jeune habitante, Joséphine Bouillevaux
(morte en 1871, sous le nom de Sœur Marie de Sainte-Claire), de laquelle
est né un ordre féminin cloîtré, toujours vivant dans le monde, les Religieuses
Franciscaines du Saint-Sacrement (maison mère à Troyes).
Construction
Le plan, en forme de croix, indique deux grandes périodes bien visibles
dans cet édifice :
-la nef et la façade ouest sont restées en grande partie romanes, même si
les ouvertures ont été remaniées au XVIIIe siècle. C'est la communauté pa-
roissiale, administrée par la Fabrique, qui entretenait cette partie de l'édi-
fice qu'elle occupait lors des cérémonies et elle n'a pas eu les moyens de la
reconstruire par la suite. La Fabrique avait des revenus issus de dons notam-
ment en terres.
C'est donc une modeste construction dont le développement intérieur
est en poutres de bois. Le plafond et les piliers ont été habilement habillés
de bois.
- Le double transept et le chœur à 5 pans sont du XVIe siècle mais construits
en deux temps avec des formes et décors de colonnes différents. Sur la par-
tie sud-ouest du transept a été placé le clocher. Il s'est effondré en 1628 et
fut reconstruit en 1653.
Ces parties de l'édifice étaient entretenues respectivement par le
clergé pour le chœur, et les seigneurs du lieu pour les transepts où ils
avaient leurs sièges (bancs d'œuvre) d'où ils assistaient aux offices, et leurs
sépultures. C'est ainsi que devant l'autel de la Vierge, au sud, on remarque
les dalles noires de " Haut et puissant Seigneur Messire Antoine Du Ban,
Chevalier, Marquis de La Feuillée, Seigneur de Maizières, Valentigny..." mort
le 4 février 1759, et de son épouse "Haute et puissante Dame Madame Hé-
lène Thérèse de Sercey..." dont la mort le 9 octobre 1747 "fut le triomphe
des Saints et le malheur des pauvres". L'inscription nous dit bien aussi
qu'Antoine Du Ban servit le Roi avec distinction pendant 22 ans et que c'est
"une blessure à la tête à la levée du siège de Turin" (1706) qui l'obligea " de
se retirer dans ses terres".
A fin de l'Ancien Régime c'est la famille des Loménie de Brienne qui
possédait la seigneurie de Maizières.
Décor et ameublement
L'architecture romane de la nef ne se singularise que par le décor à
l'extérieur des modillons à la base du toit : grotesques, tonneaux, animaux
fantastiques...
Dans la partie du XVIe siècle se déploie une belle architecture lumi-
neuse avec des colonnes tri ou quadrilobées agrémentées pour certaines de
chapiteaux de feuillages. Les années 1480-1540 ont été très prospères et le
clergé comme la noblesse, plus à l'aise, ont voulu par leurs deniers témoigner,
à ce moment, de l'intérêt qu'ils portaient à la religion comme au lieu de réu-
nion de la communauté de leur paroisse.
Un très bel ensemble de vitraux (classé MH 1894) agrémentait les
larges fenêtres. Ils ont été très endommagés par le bombardement sur la
gare de Maizières-les-Brienne du 23 juin 1944. Les fragments que l’on voit on
été remontés comme on a pu.
Statues, outre la statue de la Vierge du XIVe siècle signalée (1), il reste une
statue ancienne de saint Jean-Baptiste (XVIe siècle) (23) souvenir d’une cha-
pelle particulière. Les autres ont été renouvelées au XIXe siècle avec de la
statuaire en terre cuite. Le tabernacle du maître autel (14) (classé MH 1959)
payé 650 livres par la fabrique et le seigneur date du milieu du XVIIe siècle.
Clocher
Bannière de St Julien (17) .
Encouragés par la municipalité de Maizières et la Commission Eglises et Patrimoine du secteur paroissial de Brienne, les Amis du Patrimoine du Chavangeois et des Alentours sont heureux d’accompagner votre visite par ce dépliant élaboré par Pierre-E. Leroy (textes) et Pascal Sommé (photographies et mise en page). Depuis 2003, ils participent sur ce secteur élargi, à un vaste pro-gramme départemental de mise en valeur du patrimoine notamment des églises (statuaire, vitraux…). Vous pouvez retrouver l’écho de leurs ini-tiatives sur le site internet : m a r n e - a u b e - p a t r i m o i n e . f r
Vous pouvez aussi soutenir leur action en vous joignant à eux (5€ de cotisation annuelle).
III - Chœur II - Transept sud et chapelle de la Vierge
I - Collatéral sud, chapelle
des fonts-baptismaux
IV - Transept nord et chapelle nord
V- Au collatéral nord
VI - Dans la nef centrale
Sur l’embrasure de la fenêtre : cette statue
polychrome de la Vierge-Mère assise, portant l'enfant
Jésus debout sur sa jambe gauche, a été sculptée dans la
pierre vers 1350. Elle est située à l'entrée de l'église à
droite, C’est l’œuvre la plus remarquable dans cet édifice.
(classé MH 1959) (1)
Fonts-baptismaux, marbre, XVIIIe siècle, clôturés
par une grille. (2)
Panneau de bois sculpté, provenant certainement
de l'abbaye voisine de Boulancourt. Un panneau identique
se voit dans l'église de Hampigny. (3)
14
Chaire, XIXe siècle, (26) où ont été incorporés deux petits bas-reliefs
de saint Jean-Baptiste sur la cuve et saint Jean-l’Evangéliste sur le fond
(bois, XVIe siècle). Au dessus de la porte principale (ouest) : deux tableaux qui
devaient orner les autels latéraux avant leur rénovation au XIXe siècle, vers le
sud : La Vierge donnant le rosaire à saint Dominique (27) (œuvre probable-
ment du XVIIe siècle, mais vigoureusement restaurée en 1843, au moment de
son déplacement, par de Rycke, un peintre qui a laissé plusieurs œuvres dans
ce secteur). Le chien tenant un brandon, rappelle le songe que la mère de
saint Dominique avait fait avant la naissance de ce dernier : elle devait accou-
cher d’un chien qui mettrait le feu au monde. Vers le nord : intéressant ta-
bleau du milieu du XVIIe siècle représentant Le Baptême du Christ par Jean-
Baptiste, avec un donateur en habit de religieux (28), présenté par saint
Fiacre.
Confessionnal (XVIIIe siècle) (24) et armoire ancienne (25).
Autel: statues de saint Joseph (20) entre saint Julien (19) et saint
Fiacre (21) (terres cuites de Vendeuvre offertes en 1889) ; ces deux der-
niers saints sont les patrons de cette paroisse. Vitrail au-dessus (baie 5) :
Dieu le Père, Anges musiciens. Armoiries (Ligniville et alliés). (Vers 1525).
Statue en plâtre de sainte Thérèse-de-l’enfant-Jésus (XXe siècle) (22). Au
mur nord : statue en pierre de saint Jean-Baptiste, XVIe siècle. (classé MH
1959) (23).
Le maître autel, marbre gris et blanc, (XVIIIe siècle) (13). Sur la
porte du tabernacle : Jean-Baptiste montrant l’agneau (14). Au-dessus, sta-
tue du Sacré-Cœur (terre cuite, XIXe siècle) (15). Devant le maître-autel :
bâton de confrérie de la Vierge (16) à gauche et les bannières de saint
Julien à gauche (17) et de la Vierge à droite (18).
Vitraux baie axiale (0) : vitrail de la Passion (on reconnaît le Jardin
des Oliviers, le Baiser de Judas, Jésus devant Caïphe, la Flagellation, le Por-
tement de Croix, la Crucifixion), vers 1525 . La baie 1 au nord : Autour d’une
Crucifixion, scènes de la Vie de la Vierge (Naissance, Présentation au Temple,
Visitation, Adoration des Mages), vers 1525. La baie 2 au sud : en fragments :
La Vierge et saint Jean, tête de Nicodème, Vierge de pitié, Jésus et Marie-
Magdeleine (Noli me tangere). Au bas, beaux éléments : saint Georges, saint
Pierre, saint Jean-Baptiste présentant des donateurs, vers 1525. La baie 3 au
nord : fragment de Création. Assomption. Vierge écrasant le dragon. Anges .
La baie 4 au sud : fragments : Vie de sainte Marie-Magdeleine (1529).
Sur le mur sud : statue de 2 anges, terre cuite, XIXe siècle (4 et 5). Vitrail
(baie 8), reste d’un Arbre de Jessé .
Sur la base des colonnes : décors funéraires de tête de mort et de palmes (6).
Cette partie de l’église recèle la sépulture de seigneurs de Maizières. Pierres tom-
bales (7).
Autel de la Vierge ou du Rosaire (aménagé au milieu du XIXe siècle) : inscrip-
tion au-dessus : « Qui t’invoque obtient la vie/ Qui t’aime ne peut périr » (Cantiques
spirituels, 1824) (8). 2 statues de Marie : sur l’autel Vierge en bois doré (XVIIIe
siècle) (9); au-dessus : Vierge de l’Immaculée Conception, terre cuite de Léon Moy-
net (Vendeuvre, milieu du XIXe siècle) (10). Cette statue parmi les premières de
cette industrie, s’inspire de modèles du « Beau XVIe siècle troyen ».
Au-dessus vitrail (baie 6) : Couronnement de la Vierge ; Trinité ; Anges . De
part et d’autre : 2 statues en terre cuite (XIXe siècle) : à gauche Joseph et l’Enfant
Jésus (11) et à droite sainte Anne apprenant à lire à la Vierge Marie (12).
15
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Baie 8
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Baie 0
Baie 1 Baie 2
Baie 3
Baie 5
Baie 4
Baie 6
Baie 7 Baie 8
I
II
III
IV
V
VI
La description du contenu de cette église commence en bas à droite du plan.
La visite d’une église se fait, en effet dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, du baptême à la pénitence. Comme on entre généralement dans cette église par la porte latérale sud, il faut gagner le bas de la nef vers la porte ouest.