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maine éco AGROALIMENTAIRE L’innovation au cœur de la croissance... p16 ENR GREEN Une convention d’affaires au Mans... p8 Commerçants BIEN PRÉPARER LA VENTE DE VOTRE AFFAIRE CAFÉS-TABACS Comment réinventer le bistrot... p15 LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE N°151 AVRIL 2010

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Commerçants : bien preparer la vente de votre affaire

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Page 1: Maine eco 151

maine éco

AGROALIMENTAIREL’innovation au cœur de la croissance... p16

ENR GREENUne convention d’affaires au Mans... p8

CommerçantsBIEN PRÉPARER LA VENTE DE VOTRE AFFAIRE

CAFÉS-TABACSComment réinventer le bistrot... p15

LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE

N°151 AVRIL 2010

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maine éco avril 2010 1

Il y a tellement de critères quand nous voulons vendre notre entreprise qu’il s’agisse d’un commerce, d’une entreprise commerciale de services ou industrielle. Les données ne sont pas les mêmes et les interlocuteurs non plus. En ce qui concerne un commerce : nous sommes tous un peu épicier, les affaires vont bien, pas question de vendre. Les affaires vont moins bien, il faut vendre à tout prix.Pour les entreprises de services, il y a tellement de diversité, de styles différents, de mouvance, de tendances, il faut avant tout être gestionnaire et vendre le jour où la société est au plus haut.Pour l’industrie, nous assistons de plus en plus à des fusions, des associations pour mieux grandir et être plus fort demain, face à la concurrence.

Regardons les points sur lesquels nous décidons de vendre notre entreprise :> Le premier d’entre eux c’est le ras-le-bol

des enquiquinements avec les salariés souvent inconscients du dégât qu’ils provoquent à vouloir (souvent par jalousie) "bouffer du patron".

> Les enquiquinements administratifs de toutes sortes, sans les écrire, vous les devinerez.

> Le manque de sommeil dû aux fins de mois difficiles, des chiffres d’affaires absents, des marges qui s’effritent, le coup de fil du banquier, enfin, le train-train quotidien du chef d’entreprise. Mais, quand il a un âge certain, il prend les enquiquinements avec beaucoup moins d’humour.

> L’âge bien sûr, et il y a un âge pour tout. Il faut savoir s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard.

Je ne pouvais pas finir cet édito sans vous parler de la façon de vendre son affaire et surtout la valoriser. Là, c’est affaire de professionnels, tels que comptable, agent immobilier, conseil en entreprise de la CCI et aussi notre service Transcommerce, un réseau presque national. Et Internet.

De toute façon, votre affaire se vendra bien si elle est à son prix, et surtout si l’acheteur peut gagner de l’argent pour rembourser ses emprunts et faire vivre sa famille.

Bien amicalement,

édito

Vendre son affaireN° 151 - AVRIL 2010

MAGAZINE BIMESTRIEL ÉDITÉ PAR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU MANS ET DE LA SARTHE1, bd René Levasseur, BP 22385 72002 Le Mans cedex 1Tél. 02 43 21 00 00Fax 02 43 21 00 50www.lemans.sarthe.cci.fr

Directeur de la publication : Bernard Warain

Rédactrice en chef : Maryse Gauthier Rédactrice en chef adjointe : Karine Méteyer

Ont collaboré à ce numéro : Arnaud Braun Emmanuel Chevreul William Lambert

Photos : Ad’Hoc Photographie - CCI - Droits réservés pour “La vie des entreprises” Couverture : Ad’Hoc Photographie

Maquette : Okaparka

Mise en page - Gravure : Atmosphère Communication

Publicité : Maine Éditions, Pascal Tauvel - Tél. 02 43 24 23 42 Fax 02 43 87 00 91

Impression : Auffret Plessix - Tirage : 16 000 exemplaires ISSN : 1269-6633

Bernard Warain,président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la [email protected]

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2 maine éco avril 2010

sommaire

4 Focus

8 Actualité Énergies renouvelables Une convention pour identifier de nouveaux prospects et projets

10 La vie des entreprises

15 Actualité Colloque au Sénat sur l'avenir des cafés-tabacs Comment réinventer le bistrot

16 Industrie Industries agroalimentaires L'innovation comme principal levier de croissance

19 Entreprise La cotation de la Banque de France Reflet de la réalité économique de l'entreprise

21 Ressources humaines Travailleurs handicapés Aider les entreprises à lever le handicap de l’insertion

22 Juridique Entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL)

Nouvelles missions du CFE

Évaluez le montant de la contribution économique territoriale

24 DOSSIER Commerçants Bien préparer la vente de votre affaire

30 International Russie Un si grand marché

33 Conjoncture Indicateurs économiques Consommation en GMS

34 D’une communauté de communes… à l’autre Le Pays des Brières et du Gesnois À la croisée des chemins

39 Formation Diplôme d’État d’ambulancier Former des professionnels de santé polyvalents

40 Lu pour vous

42 Maine Découvertes Sur les sentiers dérobés Le goût des Alpes

44 Opportunités d’affaires

Une convention d'affaires sur les ENR au Mans8

16

30

42

L'innovation au cœur de l'agroalimentaire

L'immense marché russe

Promenade dans les Alpes Mancelles

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maine éco avril 2010 3

agenda

La vente d’un commerce est bien évidemment un acte majeur qui vient couronner le fruit de plusieurs années de labeur et doit permettre d’envisager l’avenir sereinement. Cependant, cette opération, qu’elle ait lieu dans le cadre d’un départ en retraite ou d’une évolution de carrière, ne peut réussir qu’à la condition de suivre certaines règles et d’éviter de nombreux pièges. Se préparer suffisamment à l’avance, bien évaluer l’ensemble du bien, tenir compte de toutes les conditions du bail, définir précisément le profil du repreneur et se mettre "dans la peau" de celui-ci, tels sont les principaux conseils qu’il est indiqué de suivre… a fortiori en cette période de crise économique où les affaires commerciales sont souvent plus fragiles.

DOSSIER 1er - 10 avril"Nos histoires de mode…parcours de créateurs"Événement organisé au Mans par CréapolisContact : Créapolis au 02 43 39 48 30

2-12 avrilFoire internationale de NantesParc des expositions de La Beaujoirewww.foiredenantes.fr

6 avril8 h 15 - 10 h 30 : Matinale de l'environnement "Concrétiser et valoriser votre démarche environnementale"CCIContact : CCI - Cyrille Naoarine au 02 43 21 00 32

8 avrilFormation sur les échanges intracommunautaires : DEB, CA3, TVA, quelles obligations ?CCI Contact : CCI - Francis Landier au 02 43 21 00 12

17-18 avril24 Heures motoLe Mans

28 avril13 h - 19 h : Portes ouvertes de la Maison de l'apprentissageCCIContact : CCI - Tatiana Suhard au 02 43 21 00 11

28-30 avrilFuturallia 201015e Forum international de développement des entreprisesFuturoscope Poitierswww.futurallia2010.com

29 avril - 9 maiFoire internationale de ParisPorte de Versailleswww.foiredeparis.fr

5-6 maiENR GreenConventions d'affaires et congrès dédiés aux énergies renouvelablesCentre des expositions du Manswww.enr-green.comContact : CCI - Cyrille Naoarine au 02 43 21 00 32

6 mai17 h : Tour de France de la transmission d'entreprise "Comment et avec qui réussir sa croissance externe ?" débat animé par Marc Chamorel, directeur de la rédaction de Reprendre & Transmettre magazine.CCIContact : CCI - Peggy Charmi au 02 43 21 00 10

10-15 mai Artec, festival des arts et technologiesLa Ferté-Bernardwww.festival-artec.fr

20 maiInauguration de la Maison de l'internationalCCIContact : CCI - Audrey Ango au 02 43 21 00 29

22-23 maiGrand prix de France motoLe Manswww.gpfrancemoto.com

1er-12 juinAnimation commerciale "24 Heures +"Contact : CCI - Fabienne Branjonneau au 02 43 21 00 57

1er juinLogistiaa, convention d'affaires dédiée à la logistique et la distribution alimentaireLe Mans, Centre des expositionswww.logistiaa.com

2-4 juin11e Carrefour international du boisNantes, parc des expositions de la Beaujoirewww.timbershow.com

9-10 juinInternational business days : Rencontres d’affaires internationales du sport automobile, à l’occasion des 24 Heures du MansRendez-vous personnaliséswww.institut-automobile-du-mans.fr

12-13 juin24 Heures du Mans

COMMERÇANTS

Bien préparer la vente de votre affaire

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4 maine éco avril 2010

[focus]

La Chambre de commerce et d'industrie organise la 7e édition du concours de culture générale "Vise plus haut" auprès des jeunes en apprentissage professionnel, avec cette année comme parrain médiatique, le journaliste-chroniqueur, Jérôme Bonaldi. Dix-neuf équipes de cinq jeunes en CAP, bac pro, BP et BTS, réparties dans six centres de formation d'apprentis (de la Sarthe et du Maine-et-Loire), participent à ce concours dont l'objectif est d'enrichir leurs connaissances de façon ludique et conviviale, mais aussi de développer leur esprit d'analyse et de réflexion. "Il faut s'intéresser à tout, la curiosité est loin d'être un défaut, c'est une belle qualité", a scandé Jérôme Bonaldi, heureux d'être le parrain de cette initiative CCI, dont la finale se déroulera le 18 mai prochain.

L'Auto Sport Academy et l'Institut supérieur des matériaux et mécaniques avancés (Ismans, école d'ingénieurs de la Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe et membre de la Conférence des grandes écoles), ont signé en janvier dernier un accord de partenariat pour la création d'un laboratoire mixte de recherche et de développement durable pour le transport des personnes. Ce partenariat fait suite à la mise en place au Mans en 2008 d'une formation internationale post ingénieur (bac + 6) dans le domaine des transports, formation répondant à une demande de l'Institut automobile du Mans (IAM). La compétition est ici utilisée pour placer les étudiants face à des problématiques extrêmes les préparant ainsi aux difficultés qu'ils seront conduits à affronter lorsqu'ils seront dans l'industrie (impact sur l'environnement, simulations numériques, sécurité, gestion du stress…). "Cet accord résulte aussi de la volonté de l'Auto Sport Academy de réduire l'empreinte environnementale du sport automobile en optimisant le rendement global de ses véhicules (réduction des émissions, développement de la simulation numérique…)", a souligné Dominique Lunel, président délégué de l'Auto Sport Academy, lors de la signature de cet accord avec Bernard Warain.

AUTO SPORT ACADEMY ET ISMANS

Création d'un laboratoire innovant

[CONCOURS "VISE PLUS HAUT"]

Jérôme Bonaldi parrain

[ORAC PAYS DU MANS]

Opération prolongée jusqu'en décembre 2010L'Opération de restructuration de l'artisanat et du commerce (Orac) qui a débuté sur le Pays du Mans en mai 2005 est prolongée jusqu'en décembre 2010. Celle-ci a pour objectif la redynamisation du commerce et de l'artisanat en zone rurale et périurbaine. De plus, le périmètre d'éligibilité est étendu aux communes de Le Mans Métropole hors Le Mans. Rappelons que ce programme permet

de financer jusqu'à 30 % HT de travaux (remise aux normes, rénovation, construction de local…), ainsi que l'acquisition de matériel neuf. Les entreprises doivent respecter certains critères : taille, chiffre d’affaires… À ce jour, plus de 130 entreprises situées sur le territoire du Pays du Mans se sont vu octroyer une subvention pour accompagner leur investissement. Des fonds sont encore disponibles. Par conséquent, si vous avez un projet de développement de votre entreprise, n'hésitez pas à vous renseigner auprès de votre CCI, chargée de vous accompagner dans vos démarches administratives.

Contact CCI : Vanessa Feurprier ou François Bracq, service Commerce au 02 43 21 00 25.

Pour la 9e année consécutive, la CCI propose aux entreprises un espace d'accueil dans le cadre mythique des 24 Heures pour recevoir leurs invités. En 2009, 400 personnes ont ainsi pu assister de façon privilégiée aux essais et à la course. Deux formules sont proposées : "essais" et "course". Elles offrent la possibilité d'accéder à l'espace réception VIP avec sa terrasse privative donnant sur le circuit, à la loge de

la CCI située au-dessus des stands de ravitaillement,

aux enceintes générales, mais aussi de bénéficier d'un service de restauration. En option, il est aussi possible de réserver un ou des survols du circuit en hélicoptère. Venez partager l'ambiance de la plus grande course d'endurance au monde. Rendez-vous les 9 et 10 juin prochains pour les essais et les 12 et 13 juin pour la course. Contact CCI : service Industrie au 02 43 21 00 33.

[24 HEURES DU MANS]

Un espace VIP réservé aux entreprises

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maine éco avril 2010 5

La 17e édition d'Artec, festival des arts et technologies, se déroulera à La Ferté-Bernard du 10 au 15 mai. Comme chaque année, plus de 4 000 élèves ingénieurs seront présents aux abords de la base de loisirs fertoise pour conquérir la Coupe de France de robotique. Ils seront attentivement observés par de nombreux recruteurs, notamment sarthois, venus repérer leurs futurs cadres. Sur le thème "Nourrir la planète" (développement durable oblige !), les robots devront collecter et ranger dans des conteneurs spécifiques un maximum d’objets différents et symbolisant des aliments. En toute autonomie, durant 90 secondes, les machines

doivent se déplacer, reconnaître et différencier les éléments, les transporter et les déposer… sans chercher à contrecarrer les mouvements du robot adverse. Un exercice à la fois complexe et spectaculaire qui, pour chaque participant, représente le fruit de plusieurs mois de travail intense, à la recherche de la prouesse technique et stratégique qui permettra de l’emporter. Les finalistes seront sélectionnés pour la Coupe d’Europe qui se déroulera quelques semaines plus tard en Suisse, près de Zurich. www.festival-artec.com

ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ

L'heure du bilanEn partenariat avec la préfecture,

la Chambre de métiers et d'autres

organisations patronales (Medef,

UIMS, FFB, CGPME, UPA), la Chambre

de commerce et d'industrie du

Mans et de la Sarthe a proposé

pendant six mois une plateforme

d'information en faveur de l'emploi

et des entreprises du territoire

(Pieet). Ainsi, près de 1 600 chefs

d'entreprise sarthois ont été

contactés. La plateforme avait pour

vocation de détecter les difficultés

de financement et de sous-activité

des entreprises pour anticiper et

prévenir les conséquences. Pieet a

permis d'apporter aux entreprises

l'information sur les dispositifs de

soutien à l'économie, à l'emploi et

à la formation, tels qu'ils ont été

mis en place dans le cadre du plan

gouvernemental de relance, mais

aussi de faciliter concrètement

l'accès des entreprises à des

mesures de soutien adaptées.

Selon son souhait, le dirigeant

pouvait recevoir la visite d'un

conseiller pour poser un diagnostic

et trouver des solutions. Pieet

a ainsi réussi à regrouper et

à mobiliser tous les acteurs

économiques du département pour

améliorer le dispositif anti-crise au

service des chefs d'entreprise.

En mars dernier, les 35 étudiants de première année de l’École de gestion et de commerce du Maine (EGC) ont revêtu leur casquette de commerciaux

en herbe pour le compte de l’entreprise Sarthe Telecom. Ce "challenge de vente" avait un double objectif : pour les étudiants EGC, s’essayer à la vente

terrain "Business to Business" après deux mois d’entraînement en salle de cours aux techniques de vente ; pour l’opérateur local Sarthe Telecom, disposer pendant trois jours d’une force de vente pour mettre en avant, auprès des entreprises sarthoises et ornaises, les avantages (coût-qualité-proximité) de ses solutions en téléphonie et Internet. www.egcmaine.net

[PARTENARIAT ENTRE L’EGC ET SARTHE TELECOM]

Un "Challenge de vente"

[17e FESTIVAL ARTEC]

Le rendez-vous des ingénieurs de demain

Stud

io-s

irena

.com

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6 maine éco avril 2010

[focus]

SPORT AUTOMOBILE

Des rencontres d'affaires internationales

Après le succès de l'édition

2009 qui a réuni de nombreux

industriels français et

étrangers, les organisateurs

des "International business

days" renouvellent l'opération

les 9 et 10 juin 2010, pendant

la semaine des 24 Heures du

Mans. Ces rencontres d'affaires

internationales, organisées pour

la troisième année consécutive

sous forme de rendez-vous

personnalisés, sont ouvertes à

toute entreprise désireuse de

rencontrer de nouveaux clients,

partenaires et fournisseurs

de l'industrie. Les acheteurs

et ingénieurs de Peugeot

Sport, Citroën Racing, BMW

et Oreca, ont d'ores et déjà

confirmé leur participation.

Cet événement unique est

désormais devenu une

manifestation incontournable

pour les industriels du sport

automobile et, plus largement,

toutes les entreprises dont les

technologies innovantes trouvent

des applications dans cette

industrie de pointe. Sans oublier

les industriels de l'aéronautique,

du nautisme ou encore de

la santé, intéressés par les

développements technologiques

du sport automobile. Tous

les renseignements sur

www.institut-automobile-du-mans.fr

[OPÉRATION CHAMPAGNE]

Remise des prixÀ l’occasion des fêtes de fin d’année, la CCI a organisé pour la sixième année consécutive une animation commerciale pour les commerçants. Baptisée Opération champagne, cette action a permis à 130 commerçants de toute la Sarthe, reconnaissables grâce au logo apposé sur leur devanture et à la décoration personnalisée de leur vitrine, de dynamiser leur activité commerciale, en offrant à leurs clients des tickets à gratter pour gagner des bouteilles de champagne. Chaque commerçant a fait gagner une bouteille à quatre de ses clients. En plus, un tirage au sort en fin d’opération a permis de faire gagner son poids en champagne à une

personne ayant tenté sa chance en déposant un bulletin de participation chez l’un des commerçants partenaires. Parallèlement, dix magnums ont été offerts à dix commerçants dans le cadre du concours de vitrine.

[SARTHE INTERNATIONAL]

Élection d'un nouveau bureauCréée sous l'égide de la CCI, l'association Sarthe International regroupe 63 adhérents (entreprises exportatrices/importatrices et prestataires de services travaillant à l'international) et propose un programme ambitieux de conférences, comme celle de février dernier sur "l'international : levier pour rebondir en sortie de crise" qui a compté une

centaine de participants. Neuf conférences de cette envergure sont ainsi programmées en 2010, mais aussi des visites d'entreprises ou encore des rencontres avec des clubs d'entreprises. Sarthe International est aussi largement impliquée dans la mise en place de la Maison de l'international à la CCI, dont l'inauguration est prévue le 20 mai prochain (voir page 31). À cette occasion, l'association fêtera son trentième anniversaire. Par ailleurs, un nouveau bureau a été élu : Sylvie Roux-Brosse est reconduite présidente, Thierry Quillet, vice-président, Gervais Dupont, trésorier et Pascale Leclair, secrétaire.

Plus d'information : www.sarthe-international.fr

[24 HEURES +]

Une animation commerciale pour la course mythiqueÀ l'occasion des 24 Heures du Mans, l'animation commerciale "24 Heures +" est reconduite du 1er au 12 juin prochains. Proposée par la CCI à tous les commerçants sarthois, elle vise à attirer les clients dans les magasins participants. Chaque commerçant reçoit un kit de décoration sur le thème de la course automobile et peut faire gagner, grâce à un jeu avec tickets grattage, de nombreux cadeaux à ses clients tels qu'un survol du

circuit en hélicoptère, des modèles réduits de voitures de course et divers cadeaux. La promotion de l'opération est présentée dans le guide franco-anglais "Rendez-vous 2010" édité à 100 000 exemplaires par Le Mans Racing.

Contact CCI : Fabienne Branjonneau au 02 43 21 00 57.

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8 maine éco avril 2010

Une convention pour identifier de nouveaux ÉNERGIES RENOUVELABLES

V alérie Létard, secrétaire d'État chargée des Technologies vertes, est formelle, les 600 000 em-

plois verts promis par le Grenelle de l'environnement sont une hypothèse basse. Certes le secteur des éner-gies renouvelables et de l'efficacité énergétique a été porteur l'année der-nière, mais la crise et la réalité éco-nomique ont rattrapé les espérances placées dans cette croissance verte. Toutefois, il reste une belle marge de développement pour les éco-activités qui pourraient compenser la destruc-tion d'emplois dans les filières tradi-tionnelles. D'ailleurs, les entreprises industrielles commencent à y voir des opportunités de diversification de leurs activités traditionnelles et réfléchis-sent à des reconversions possibles notamment de leurs salariés. En tout cas, les industriels de la métallurgie sarthois travaillent déjà sur ces pos-sibilités de s'adapter aux métiers de l'environnement, d'autant plus, depuis cette crise du secteur automobile qui a affecté durement les entreprises du département. Avec l'organisation au Mans d'une convention d'affaires telle

que ENR Green, les collectivités et les organismes économiques comptent bien soutenir le développement de nouveaux débouchés pour les savoir-faire traditionnels.

Des rendez-vous qualifiés

"Une convention d'affaires est un évé-nement professionnel qui repose sur l'organisation de rendez-vous pro-grammés à l'avance", explique Philippe Leclerc, gérant de Proximum, le grou- pe en charge de l'organisation de l'événement BtoB ENR Green. "Lors de son inscription, l'entreprise détaille ses projets, ses besoins et/ou ses compé-tences. Afin d'assurer la convergence entre l'offre et la demande, l'équipe ENR Green recherche les profes-sionnels de la filière qui répondent aux attentes. L'ensemble des fiches d'inscription constitue un catalogue technique qui permet à l'entreprise inscrite de proposer et de recevoir des demandes de rendez-vous, poursuit Philippe Leclerc. Seuls les rendez-vous validés par les deux parties sont orga-nisés et lorsque l'entreprise vient à la

convention, elle connaît l'ensemble de ses interlocuteurs et les projets qu'elle va aborder avec eux". En plus, la renta-bilité de la participation de l'entreprise inscrite est garantie grâce à un enga-gement contractuel avec Proximum sur les résultats. Il faut savoir qu'en parallèle d'ENR Green "Industrie" se déroule ENR Green "Collectivité", une convention d'affaires des collectivités territoriales et des acheteurs qui viennent rencon-trer les fournisseurs de solutions. Son objectif est de permettre aux élus, res-ponsables techniques de collectivités, architectes et urbanistes, de rencon-trer un maximum d'interlocuteurs."Nous sommes inscrits aux deux conventions d'affaires Industrie et Collectivité", indique Dimitri Bellanger, gérant de Tendances éco, une entre-prise mancelle créée en janvier 2008 et qui propose des solutions diverses telles que la récupération d'eau de pluie, les technologies solaires photovoltaïque et thermique, ainsi que des solutions d'isolation, de cli-matisation et de pompes à chaleur. "Tendances éco propose diverses

La Chambre de commerce et

d'industrie organise, en partenariat avec

Sarthe expansion, la première convention d'affaires en Europe

dédiée à la filière des énergies renouvelables,

les 5 et 6 mai au Centre des expositions

du Mans. ENR Green rassemble des

donneurs d'ordre, des fabricants de matériels et d'équipements, des

sous-traitants et des bureaux d'études qui

se rencontreront lors de rendez-vous d'affaires

programmés à l'avance. Il est encore temps de vous inscrire…

actualité

Tend

ance

s éc

o

Page 9: Maine eco 151

prospects et projets

actualité

solutions d'énergies renouvelables, il me semble essentiel d'être présent à cette convention d'affaires. Même si l'entreprise connaît une belle crois-sance (1), nous devons davantage nous faire connaître et développer notre notoriété, continue le jeune dirigeant de 33 ans. Les rendez-vous d'affaires doivent aussi nous permettre de déve-lopper de nouveaux projets et de tra-vailler sur d'autres secteurs".

En plus de la convention d'affaires, ENR Green Industrie propose égale-ment un programme de conférences sur les enjeux technologiques, les contraintes techniques et réglemen-taires du marché des énergies re-nouvelables, les acteurs et les points d'entrée commerciaux de la filière, ou encore comment devenir acteur dans les énergies renouvelables. Il faut savoir qu'ENR Green a le soutien du gouvernement et de la préfecture de la région Pays de la Loire. Des groupes comme Cegelec, Vinci Énergies, la Société Générale, Eiffage Construction, la Caisse d'Épargne, la Caisse des dé-pôts ou encore l'Union des industries et des métiers de la métallurgie de la Sarthe et l'Afpa, ont souhaité être par-tenaires de l'événement. "Nous voulions être partenaire fondateur d'ENR Green, car Cegelec Ouest (2) est une entreprise

de 2 000 salariés, dont 250 en Sarthe, offrant des solutions en génie thermique et électrique, explique Didier Evano, directeur de développement Cegelec Ouest. Nous travaillons sur de grands projets, mais aussi beaucoup sur les marchés de proximité. Les énergies re-nouvelables représentent 5 % de notre chiffre d'affaires en 2009, et l'ambition en 2010 est d'atteindre les 10 %. Pour une entreprise, il y a du business à faire à ENR Green, puisqu'il y aura des centaines de fournisseurs et clients. En plus, nous avons la chance d'avoir cet événement sur notre territoire avec la présence de nombreuses collectivités venues de toute la France, souligne Didier Evano. ENR Green sera un véritable lieu d'échanges, d'information, de veille, de rencontres, de projets et d'affaires."

� Maryse Gauthier

(1) 4 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008, 17 millions en 2009, 100 employés et un réseau de 250 agents indépendants répartis sur toute la France. (2) Bretagne, Pays de la Loire, Basse Normandie, Centre, Poitou.

Contact CCI : Cyrille Naoarine, service Industrie 02 43 21 00 32

Plus d'information : www.enr-green.com

Les fournisseurs ENR Green sont les industriels et sociétés de services agissant en tant que sous-traitants, partenaires ou fabricants de sous-ensembles dans les domaines suivants :

- bancs d'essais

- matériaux

- bureaux d'études

- mécanique

- capteurs, métrologie

- optique

- composants

- optronique

- composites

- plasturgie

- contrôle à distance

- systèmes de fixation

- contrôle, essais, mesures

- systèmes de télécommunication

- électricité

- traitements et revêtements de surface

- électronique

- travail des métaux

- machines spéciales

- recherche contractuelle et bureaux d'études

Les donneurs d'ordres ENR Green sont les fabricants, équipementiers, intégrateurs, exploitants, bureaux d'études, développeurs, éco-rénovateurs, prescripteurs et concepteurs de matériaux agissant dans les domaines suivants :

> La production d'énergie renouvelable : aéraulique, aérothermie, bio carburants, biogaz/biomasse, bois, éolien, géothermie, hydraulique, piles à combustible/hydrogène, solaire photovoltaïque, solaire thermique.

> L'économie d'énergie :

- aménagement intérieur

- services, ingénierie

- couverture/toiture

- performance énergétique, maîtrise de l'énergie, pilotage régulation…

- éco design

- éclairage performant

- pilotage des solutions combinées ENR

- équipements électriques et techniques

- structure et gros œuvre

- menuiserie/fermeture

- valorisation énergétique des déchets

- négoce, distribution

- urbanisme

maine éco avril 2010 9

Qui participe à ENR Green Industries ?

Avec l'organisation au Mans d'une convention d'affaires telle que ENR Green, les collectivités et les organismes économiques comptent bien soutenir le développement de nouveaux débouchés pour les savoir-faire traditionnels.

Page 10: Maine eco 151

C abinet indépendant en gestion de patri-moine, Opti Finance a fêté ses 20 ans en janvier dernier, dans ses nouveaux lo-

caux situés boulevard René Levasseur au Mans. 250 personnes étaient présentes. L'occasion pour le président, Dominique Payen, de remercier ses fidèles clients, partenaires institutionnels et conseils (experts comptables, avocats, notaires, banquiers, etc.). Implanté au Mans - son siège social -, Rennes, Rouen, Cholet et Paris, le cabinet réalise un chiffre d’affaires de 3,6 millions d'euros et compte 30 collaborateurs. Opti Finance se situe désormais à la deuxième place des cabinets indépendants en gestion de patrimoine français en terme d’actifs gérés.

10 maine éco avril 2010

S pécialiste de la solution d'emballage souple imprimé ou neutre, le groupe familial Uni Packaging est implanté à La Ferté-Bernard

avec Dubray Emballages, spécialiste du façonnage de sachets (scellés trois côtés et sachets stand up). Il compte cinq sites en France aux savoir-faire complémentaires - dont son siège social à Averdoingt dans le Pas-de-Calais - et deux bureaux commer-ciaux en Écosse et en Irlande. Afin de mieux maîtriser la chaîne logistique et proposer à ses clients un service complémentaire (stockage amont/aval, sécurisation, optimisation des coûts, gestion des transports, etc.), Uni Packaging a décidé d'investir dans le transport et la logistique. Cela se traduit à La Ferté-Bernard par l'extension de Dubray Emballages (+ 500 m²), l'ouverture de la plate-forme logistique Uni Logistique (capacité de 4 000 palettes) et de Ajeux Transports (transport routier). Le groupe compte 230 salariés (50 en Sarthe) pour un chiffre d'affaires de 84 millions d'euros.

IEL hébergée par la CCI à SilléIEL (Initiatives et énergies locales), entreprise des Côtes d'Armor de 15 personnes spécialisée dans l'éolien et le solaire photovoltaïque, a ouvert début janvier une agence à Sillé-le-Guillaume, dans la pépinière d'entreprises de la Chambre de commerce et d'industrie. Elle travaille pour les professionnels, les collectivités locales et les particuliers.

Idi-Pharma rachète AMPIdi-Pharma, entreprise mancelle spécialisée dans la fabrication d'outillage pour l'emballage et le conditionnement destiné à l'industrie pharmaceutique et cosmétique, a racheté l'un de ses sous-traitants : AMP. Cet atelier de mécanique de précision, installé à Roezé-sur-Sarthe fabrique et répare des pièces pour équipementiers automobiles, industries agroalimentaires et du tabac. Il emploie 10 salariés. Son ancien dirigeant, Franck Vincent, continue avec son autre entreprise, Armor Mécanique, située à Lorient.

Microtec développe un logiciel pour Anti-GermDéveloppeur de logiciels spécifiques pour l'industrie, l'entreprise familiale de Marçon Microtec (10 salariés) a conçu un logiciel informatique complet et perfectionné pour l’entreprise voisine Anti-Germ France de Vaas.

Technopoly déménageDéjà implantée à Écommoy, Technopoly a rejoint début 2010 la zone des Truberdières, un site plus fonctionnel et qui offre une meilleure visibilité. Cette petite entreprise, spécialisée dans le moulage polyester, carbone kevlar (conception, réalisation et transformation), travaille en petites et moyennes séries pour les industriels et les particuliers.

la vie des entreprises

UNI PACKAGING

Le groupe se déploie à La Ferté-Bernard

OPTI FINANCE

20 ans d'activités

Grav’Or, historiquement spécialisée dans la réalisation de décors sur verre par technique de gra-vure et de sablage, poursuit son développement. L’entreprise mancelle, dirigée par Dominique Boucly, a ouvert un nouveau département dédié au travail de la couleur appliquée au verre : Grav’Or Color. Ce nouvel atelier de 1 800 m² a été construit spécialement pour le laquage sur verre, un process inédit en France qui utilise de la peinture hydro sans produits chimiques.

Le procédé permet la recherche de teintes et l’obtention d’effets originaux dédiés à la déco-ration et l'aménagement intérieur (panneaux muraux, bureaux, portes de placards, etc.). La gamme Grav’Or Color comprend un large choix de produits allant de couleurs opaques à des couleurs translucides ou semi-transparentes. L'investissement s'élève à 1,5 million d'euros pour cette entreprise de 40 personnes qui réa-lise un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros et qui a créé 3 emplois supplémentaires en 2009.

GRAV’OR COLOR

Un atelier de laquage sur verre unique en France

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maine éco avril 2010 11

F ondée en 1994 par son gérant actuel, Jacques Cudot, FEECS propose formation et accompagnement technique dans les métiers de l’usinage. Après avoir commencé par l'électro-érosion, le centre a diversifié ses activités pour étendre ses domaines de

compétences à l’ensemble des métiers de l’usinage (tournage, fraisage, ajustage, décolletage, rectification).Dans ses locaux manceaux, la société dispose d’un espace atelier et d’une grande salle de formation. Elle intervient dans les ateliers de ses clients au niveau national et dispose de formateurs à Bordeaux, Nantes, Le Mans, Angers, Flers et Vire. L’entreprise a décidé de couvrir l’ensemble de la France avec l’intégration d’un formateur basé dans les Ardennes et l'ouver-ture d’une agence dans la région Sud-Est. Ses clients sont très divers, de la TPE à Areva en passant par Faurecia, Renault, Seb Moulinex, Souriau ou encore Snecma.Comme les matériaux composites supplantent de plus en plus le métal. FEECS a travaillé en

partenariat avec le Cetim (Centre technique des industries méca-niques) pour proposer des for-mations adéquates à ses clients. FEECS investit aussi sur les simu-lateurs de commandes numériques pour former les opérateurs sans perturber les lignes de production. Six nouveaux simulateurs sont disponibles depuis début 2010. La société de 12 personnes réalise un chiffre d'affaires de 930 000 euros.

Implantée zone du Panorama au Mans, Publi 24 poursuit son développement dans sa spécialité : la communication visuelle (enseignes, signalé-

tique, impression numérique, découpe de matériaux rigides, etc.). L'entreprise a investi 130 000 euros HT pour s'équiper en février dernier d'une machine pour la numérisa-tion à plat. Elle permet d'imprimer directement sur des supports rigides (PVC, Dibond, Plexiglass, aluminium, bois et verre) sans utiliser d'adhésifs. Chaque panneau peut mesurer au maximum 2,51 m x 3,06 m pour une épaisseur maximum de 48 mm. Pour compléter cet équipement, l'entreprise a investi 68 000 euros HT dans une machine de découpe et de gravure numérique à fraise non ferreux, au même format. La PME de 17 salariés (CA de 1,6 million d'euros) peut ainsi proposer à ses clients (agences de publicité, architectes décorateurs, administrations, industries, grande distribution, PME-PMI, commer-çants) ce nouveau procédé pour une utilisation publicitaire, artis-tique ou décoration de la maison (portes de meuble, placards, etc.). Publi 24 souhaite aussi trouver de nouveaux marchés, notamment auprès des particuliers.

T élélec, déjà installée à Changé,

a ouvert un second site zone de

La Chenardière (650 m² sur un

terrain de 3 300 m²). L'entreprise avait

décidé de réorganiser ses activités

en deux pôles distincts depuis son

intégration dans la holding financière

Sygmatel en 2004 (siège à Saint-

Herblain, Loire-Atlantique). Ainsi,

l'ancien site, allée de La Coudre, est

dédié à Télélec Réseaux. Ses quarante

salariés s'occupent des réseaux

extérieurs (construction de réseaux

de surface et infrastructures) pour

des clients comme ERDF, GRDF, France

Telecom ou des collectivités locales.

Le nouveau site se charge des travaux

d'électricité générale avec une vingtaine

de salariés. Ils interviennent dans

les bâtiments neufs ou anciens dans

l'agglomération mancelle et le reste

de la Sarthe. L'investissement s'élève

à 430 000 euros. Cette implantation

répond aux souhaits de Gérard Couvert,

co-gérant du groupe Sygmatel, et

Patrick Derouin, directeur de Télélec,

qui recherchaient un site proche du

premier et avec des réserves foncières

pour s'y développer. L'accès direct aux

autoroutes et la proximité du Mans sont

aussi des atouts.

la vie des entreprises

PUBLI 24

Une machine innovante pour la numérisation à plat

TÉLÉLEC

Un second site à Changé

FEECS

Un centre de formation dédié à l'usinage

Page 12: Maine eco 151

12 maine éco avril 2010

S pécialisée dans le prêt-à-porter à façon haut de gamme (femme et homme), Albea à Brûlon

produit pantalons, manteaux, tailleurs, robes… pour Céline, Nina Ricci, Lacoste, Guy Laroche, Agnès B et des créateurs haute couture. Jusqu'en 2008, le luxe a connu un réel essor qui a permis à l'entreprise de passer de 40 salariés à la date de sa création en 1997 à 74 en janvier 2009. Depuis, la crise a lourdement impacté Albea avec une chute de 30 % du CA en 2009. Elle a mis en place des mesures de chômage partiel, mais a dû réduire son effectif à 62 personnes. 2010 commence mieux mais la vraie reprise se fait attendre. Son PDG, Béatrice Charbonnier, constate que le lobbying de l'Union française des industries de l'habillement pour pro-mouvoir le Made in France commence à porter ses fruits. Les donneurs d'ordre semblent prendre conscience que la mode française ne restera pas ce qu'elle est si les sous-traitants français dis-

paraissent. De son côté, Albea veut évoluer en offrant de nouveaux services. La société s'oriente vers la mise au point du produit (conception du produit à partir d'un croquis) et non plus seulement l'industrialisation (produc-tion d'après un modèle donné). L'entreprise a suivi le programme Dinamic pour, pendant la période de crise, rester dans une démarche d'action. Ce programme mis en œuvre par la CCI, lui a permis de trouver quelques nouveaux clients, de réorganiser son management, de former des salariés et de rencontrer d'autres entreprises.

la vie des entreprises

O2

Belle croissance dans les services à la personne

La 42e station locale du réseau France Bleu, groupe Radio France, va commencer à émettre le 1er juin pro-chain en Sarthe avec trois fréquences : 96.0 Le Mans, 91.7 La Flèche et 105.7 Sablé-sur-Sarthe. France Bleu Maine complète ainsi le réseau France Bleu déjà dense et prospère dans l'Ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie). Au niveau national, l'audience est

d'environ 7 %, de 10 % pour les stations bien installées et même beaucoup plus parfois (40 % pour France Bleu Mayenne). Station généraliste de proximité, France Bleu Maine, avec son équipe de 25 personnes (journalistes, animateurs, techniciens….), proposera la déclinai-son locale d'une grille de programmation nationale. Infos locales (complétées d'informations nationales et internationales), infos services (météo, trafic, astuces cuisine, jardinage, santé, droit, économie, consommation, sorties…), musique (chansons françaises et talents locaux), sport… l'offre est complète et la parole est donnée au maximum aux auditeurs. France Bleu Maine est aussi présente sur le net depuis février dernier avec son site www.bleumaine.com. La radio est installée au Mans, avenue Mendès France, dans des locaux loués au Conseil général, occupés précé-demment par le comité départe-mental du tourisme.

FRANCE BLEU MAINE

Ouverture de l'antenne le 1er juin

Depuis son installation au

Mans en 2005, la société O2

connaît un développement

rapide qui s'est accéléré depuis

deux ans. Spécialisée en ménage,

repassage et garde d'enfants à

domicile, cette PME, dirigée par

Guillaume Richard, figure parmi

les leaders des services à domicile

avec plus de 5 000 salariés dans

125 agences réparties sur le

territoire national. Son chiffre

d'affaires 2009 s'élève à 43 millions

d'euros. En 2010, 4 200 personnes

devraient être recrutées, soit une

création nette d'emplois de 2 000 à

2 500 personnes en tenant compte

des mouvements de personnel.

O2 mise sur la professionnalisation

de ses équipes avec des formations

adéquates et de réelles perspectives

d'évolution professionnelle.

ALBEA

La PME se bat dans un contexte difficile

C. A

bram

owitz

Page 13: Maine eco 151

actualité

maine éco avril 2010 15

Comment réinventer le bistrotCOLLOQUE AU SÉNAT SUR L'AVENIR DES CAFÉS-TABACS

I ls étaient 200 000 en France en 1960, 55 000 en 1999 et ne se-raient plus que 41 000 selon le

dernier comptage. Ils disparaissent pour cause de faillite ou par manque de repreneurs. Un constat qui inquiète les professionnels bien sûr, mais aussi les élus car les cafés-tabacs sont sou-vent le dernier commerce ouvert du village ou du quartier.

Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'aménagement du territoire, a insisté sur la fonction sociale du café, "un lieu de rencontres et de sociabi-lité". Sauf que cette image tradition-nelle du café est aujourd'hui écornée. Selon une étude de 2009 de l'institut Mimèsis, ils sont perçus comme des lieux de mauvaise vie.Pour le sociologue Michel Maffesoli, la société postmoderne a besoin de fête pour éviter le repli sur soi, le commu-nautarisme. Et pour lui, le café a un rôle important à jouer : redevenir un lieu d'échange entre êtres humains.Pour cela, "le café doit évoluer" a sou-ligné Franck Camus, vice-président de la branche café du syndicat Umih. Patrick Villemin, secrétaire général de Heineken France a prévenu qu' "avant de réinventer le café, il faut être ca-pable de répondre aux attentes des consommateurs : le rôle crucial du patron, la propreté, des prix ajustés et de bons produits."Un principe défendu par Bernard Reynal, président de l'association "Les bistrots de pays" (200 en France), qui a brossé un tableau peu reluisant de la brasserie parisienne : accueil déce-vant, service express, carte formatée, manque de place et de confort. "Chez nous, on ne mange pas dans une as-siette pour deux !"

Se spécialiser ou se diversifier

Michel Mercier a mis l’accent sur le multiservices "Des expériences ont eu lieu en Auvergne : retrait d’argent,

point de relais d’informations touris-tiques, point Internet, produits de télé-phonie mobile, dépôt de pain." Il y a aussi "ce besoin de trouver localement des services qui n’existaient pas autre-fois". Sans oublier "les retraits de colis ou l’achat de billets de train TER".Autre voie : les cafés-culture qui pro-posent "une ouverture à la culture et au développement social par la créa-tion de spectacles, a rappelé Franck Camus. D'autres thématiques sont proposées dans nos bars : les ca-fés brocantes, les bars à livres, bar à conférences, cafés coaching, ca-fés éducatifs, et bien d'autres idées novatrices."Le bar peut être le reflet de la person-nalité du patron, comme l'a souligné Pierrick Bourgault, journaliste, auteur du livre Bars en France, et du site www.monbar.net. La liste des cafés à

thème est longue : poésie, bateau-bar, moulin-bar, bar à légumes, bar musée, coiffeur couscous bar, etc.

Les participants au colloque ont aussi assuré que l’avenir des cafés se trouve dans les nouvelles générations. "La borne Internet ne suffit pas. Un jeune de 20 ans doit pouvoir faire fonctionner son smartphone. Une borne Wifi, c’est le minimum", a notamment indiqué Patrick Villemin.Vente de cartes bancaires prépayées, services postaux, bornes d'accès à des services administratifs (offres d'em-ploi, informations sur les énergies re-nouvelables, etc.), ces idées venues de l'étranger ont aussi été évoquées.

� Karine Méteyer

Les bars-tabacs disparaissent des villes

et des campagnes. Pour en débattre, un

colloque a réuni en janvier dernier au

Sénat une centaine de participants. Les principaux acteurs

du secteur, des représentants des

pouvoirs publics et des élus ont évoqué des pistes pour assurer

l'avenir des bistrots.

Installé au bar le Monaco, place Washington au Mans, depuis 2001, Noël Chopin note une dégradation de la situation depuis mi-2007. "C'est l'énorme baisse du pouvoir d'achat qui pénalise les bistrots. Tous les six mois, nous avons pris un coup de bâton : la hausse du prix des carburants, la nouvelle législation sur le tabac, la crise financière… Nous avons toujours autant d'habitués mais ils viennent moins souvent… et le ticket moyen n'augmente pas. Sans compter les coûts qui nous plombent comme la Sacem. La TVA à 5,5 % va peut être sauver certains établissements et permettre à ceux qui vont bien d'investir." Pour lui, le bar pur n'existera bientôt plus :

"Il faut une activité annexe de qualité. Donc, le patron doit faire ce qu'il sait faire… ou se former. À chacun de trouver ce qui peut le différencier. Tout commence par un bon relationnel avec les clients."

NOËL CHOPIN,

PATRON DU BAR SNACK LE MONACO

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16 maine éco avril 2010

L'innovation comme principal INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES

industrie

A vec 162,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008, plus de 10 500 entreprises (dont

97 % de PME) et plus de 412 000 salariés, les industries agroalimen-taires sont l'un des secteurs indus-triels les plus créateurs de richesse en France. En Sarthe, l'agroalimentaire est fortement implanté avec 97 entre-prises industrielles et près de 9 500 salariés.Si elles ont moins souffert de la crise en 2009 que les autres secteurs in-dustriels, elles affichent tout de même un recul de - 8 % de leur chiffre d'af-faires en 2008.

Pour 98 % des professionnels interro-gés en septembre dernier par l'institut MRC&C pour le baromètre innova-tion du Sial (1), une entreprise est plus performante quand elle innove. 63 % d'entre eux estiment qu'il est plus

difficile d'innover, mais 94 % jugent que c'est le moment de le faire. 74 % estiment que le rythme des lance-ments ne cesse de s'accélérer et cette tendance devrait se poursuivre pen-dant les deux prochaines années pour 81 %.

Trouver les bons appuis

Pour supporter les entreprises en ma-tière d'innovation, les pouvoirs publics ont mis en place des aides techniques et financières. Volailles Vincent, PME familiale de 14 salariés à Mulsanne, mise sur l'innovation et s'appuie sur le programme Dinamic Innovation et Développement commercial (2) depuis septembre dernier "Cela permet de se remettre en cause, d'apporter des idées nouvelles, d'établir de nombreux contacts et de se poser les bonnes questions, au bon moment, avec les conseillers," indique Philippe Vincent, le dirigeant. Le volailler a ouvert un atelier unique sur la région spécialisé dans le traitement du gibier. "Nous souhaitions promouvoir la qualité du gibier de chasse français et avons sorti une gamme de produits frais sauvages sous la marque Le Piqueux, destiné aux professionnels des métiers de bouche. Nous traitons 3 000 grands animaux par an (cervidés, sangliers…). Nous essayons de sortir de nouveaux pro-duits tous les ans pour répondre à la demande des clients et se développer dans la grande distribution."

Volailles Vincent prépare maintenant une gamme de produits élaborés crus chasse et volaille (brochettes de vo-laille, côtes de sanglier mariné, etc.). "Nous avons le savoir-faire dans le commerce de détail auprès des par-ticuliers. Nous souhaitons mainte-nant proposer des produits élaborés crus à la grande distribution. Ensuite, nous nous orienterons aussi vers des

produits élaborés cuits pour lesquels un nouvel équipement sera néces-saire," ajoute Philippe Vincent.

Le groupe régional de travail industries agroalimentaires, rassemblé à l'occa-sion des états généraux de l'industrie, a constaté que les aides destinées aux entreprises ne sont pas assez utili-sées : problème de méconnaissance, de taille de l'entreprise, culture du secret... Dommage car les structures et programmes d'aide sont nombreux et ont des compétences éprouvées (programme Dinamic, rencontres thé-matiques, réseau de diffusion tech-nologique, pôles de compétitivité). Beaucoup de produits de recherche de haut niveau sont disponibles. Le groupe de travail a fait des proposi-tions pour faire évoluer les pratiques : mieux informer les entreprises et pro-poser plus d'accompagnement indivi-duel pour préserver la confidentialité. Le 22 mars dernier, la CCI a présenté ces préconisations à la filière agro- alimentaire sarthoise.

Se démarquer de la concurrence

Chez Christ à Connerré (conserverie alimentaire, plats cuisinés et condi-ments), l'innovation est une prio-rité. "Notre chiffre d'affaires progresse grâce à la politique innovation menée, explique Déborah Beguin, responsable marketing de la PME familiale de 120 salariés. D’une part, nos recettes exis-tantes évoluent et, d’autre part, nous lançons de nouvelles recettes. Notre but : baisser le nombre d'ingrédients pour se rapprocher des recettes mai-son, ce qui signifie une part plus im-portante d'ingrédients nobles, avec bien sûr la problématique prix. Cela répond à la demande de nos clients et c'est une volonté de se démarquer de la concurrence."

Lors des états généraux de

l'agroalimentaire début 2009, l'innovation a été plébiscitée, notamment par le groupe de travail régional, pour assurer

la compétitivité des entreprises françaises

du secteur. Véritable stratégie d'entreprise,

l'innovation est au cœur de leur développement.

Page 15: Maine eco 151

levier de croissance

industrie

La société a deux marques : Charles Christ, la marque historique, vendue en grande distribution et en res-tauration hors foyer, et Nutriform, marque bio lancée en 1992, vendue en réseaux spécialisés. "Les deux personnes du service R&D travaillent sur les recettes avec les responsables marketing et qualité. L'innovation pro-duit est accompagnée d'une refonte de la charte graphique (étiquettes, logo). Nous avons lancé une marque fille mi-2009, Moments Bistrot. Elle a été choisie car elle évoque la convi-vialité, permet de toucher toutes les

CSP et de regrouper les univers des plats cuisinés et des condiments." Christ travaille aussi ses emballages. "Nous sommes toujours en veille active pour trouver des emballages plus écologiques. Il y a toujours des progrès à faire," note la responsable marketing.

La relation avec le client est primor-diale en matière d'innovation. Ainsi, pour répondre à une demande des consommateurs bio, Christ a lancé en novembre 2009 les légumes lacto-fermentés frais (carottes, chou

rouge, cocktail de légumes, betteraves). "Avant, nous ne les proposions qu'en bocaux. Pasteurisés, les légumes per-dent une partie de leurs propriétés (vitamines, enzymes…). Par contre, ils peuvent être conservés quatre ans contre deux mois pour les produits frais. Lancer une nouvelle gamme comme celle-ci implique aussi une in-novation dans les process : travail à la commande, logistique/transport froid, traitement des produits à plat (risque de jutage)", souligne Déborah Beguin. En matière d'innovation, tous les ser-vices d'une entreprise sont concer-

nés. De la conception du produit à sa commercialisation, rien ne doit être négligé…

� Karine Méteyer

(1) 355 professionnels des secteurs alimentaire et boisson du monde entier interrogés. Source : Ria, janvier 2010.(2) Programme d'accompagnement des projets des PME, mis en œuvre par la CCI, avec un financement État/Région/Europe.

Contact CCI : Richard Otjacques, service Industrie au 02 43 21 00 34

"Chez Marie, on innove beaucoup, rapidement, en étant toujours à l'écoute du consommateur," affirme Nicolas Eyméoud, directeur de l'usine de Sablé-sur-Sarthe. Repris en octobre 2009 par LDC, le groupe Marie (265 M€ de chiffre d'affaires en 2008) emploie 1 423 salariés sur six sites de production en France. À Sablé-sur-Sarthe, les 150 salariés produisent 9 000 tonnes par an de plats cuisinés traiteur, la plupart en barquettes individuelles, les autres en formats familiaux. "La gamme est entièrement renouvelée tous les trois ans, comme pour une carte de restaurant, pour assurer la dynamique du rayon et la satisfaction du consommateur. Nous fabriquons 110 recettes à Sablé et 43 recettes ont été lancées en 2009. Nous avons des recettes "piliers" bien sûr - tagliatelles à la carbonara, cabillaud sauce citron…. - et d'autres qui tournent plus rapidement." Être en phase avec les attentes des consommateurs et coller

aux tendances est primordial. Marie favorise le brassage d'idées. "Nous croisons toutes nos données entre les services R&D, marketing, commercial, achat et la production. Nous avons des échanges au quotidien. C'est un vrai travail d'équipe." Le groupe fait aussi appel à des spécialistes - écoles, sociétés, instituts - sur les sujets

pointus : études de consommation, technologies, packaging, composition des produits, etc. "À travers l'innovation, nous défendons notre activité et nos marques", conclut Nicolas Eyméoud.

maine éco avril 2010 17

[L'innovation chez Marie]UN TRAVAIL D'ÉQUIPE

L'équipe innovation de Sablé-sur-Sarthe avec, de gauche à droite, le directeur, la responsable qualité, deux chefs de produit pour les marques Marie et Weight Watchers et les deux personnes de la R&D.

Page 16: Maine eco 151

entreprise

Reflet de la réalité économique de l'entrepriseLA COTATION DE LA BANQUE DE FRANCE

E nviron 2 000 entreprises sar-thoises sont cotées chaque an-née par la Banque de France.

"Tous les ans, nous demandons la liasse fiscale aux entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 750 000 €. Les établissements dont le chiffre d'affaires est moindre mais avec des encours de crédit plus im-portants (+ 380 000 € d'emprunts) sont également interrogés ou ceux qui ont des incidents de paiement", explique Bernard Ramon, directeur dé-partemental de la Banque de France. L'objectif de la cotation est double. D'une part, elle permet de sélectionner les créances qui peuvent être utilisées par les banques pour leur refinance-ment et apprécier la solidité des actifs bancaires. Et d'autre part, elle sert aux banques d'outil d'aide à l'évaluation du risque et à la décision.

Une analyse d'experts

L'analyse de la situation financière, conduite à partir de la documentation comptable, permet d'examiner notam- ment quatre thèmes : la capacité béné-ficiaire (résultat net, EBE…), l'autono-mie financière (capacité d'autofinan-cement, dettes financières stables…), la solvabilité (fonds propres nets, en-dettement financier…), et l'équilibre du bilan (fonds de roulement net global, actifs et dettes à moins d'un an…).

"Attention, la cote attribuée aux en-treprises n'est pas du "scoring" issu de données traitées par un logiciel, prévient le directeur départemental, c'est bien le résultat d'analyse d'ex-perts qui, au-delà de l'étude des élé-ments comptables, tiennent compte de l'environnement économique de l'entreprise, de son marché, de ses concurrents, de sa dépendance vis-à-vis de certains clients, de sa structure juridique… L'analyse est multiforme et différenciée en fonction du secteur d'activité dans lequel se trouve l'entre-prise. Nous allons à la rencontre d'en-viron 400 entrepreneurs sarthois tous les ans pour affiner nos analyses, sou-ligne Bernard Ramon. Et nous sommes à la disposition des entreprises qui souhaitent avoir des explications sur leur cotation. Même si la cote est revue au minimum une fois par an, elle peut être modifiée en fonction des éléments que l'entreprise nous fournit."

Faciliter le dialogue banque/entreprise

Attribuée par une institution indé-pendante et fondée sur des éléments objectifs portant sur de nombreux aspects de l'entreprise, la cotation

offre au dirigeant un regard extérieur qui positionne son entreprise sur une échelle de risques établie suivant les normes européennes et utilisée par la profession bancaire. Une cotation bonne ou excellente peut ainsi être utilement mise en avant par l'entre-prise dans une négociation avec sa banque. Inversement, en cas de co-tation moyenne ou faible, il peut être utile de prendre contact avec sa suc-cursale Banque de France afin de mieux comprendre les facteurs affec-tant la note de l'entreprise et lancer une réflexion pour améliorer la percep-tion que la banque se fait du risque.Précisons pour terminer que seuls les établissements de crédit ont accès à la cotation Banque de France, qui ne peuvent ni la diffuser à l'extérieur de leur établissement, ni la transmettre aux agences de renseignements ou aux assureurs-crédits.

� Maryse Gauthier

La Banque de France attribue une cote aux entreprises de plus de

750 000 € de chiffre d'affaires. Cette notation externe fondée sur une analyse

financière objective, constitue un outil précieux tant pour les entreprises que

pour leurs partenaires bancaires.

maine éco avril 2010 19

La cotation Banque de France exprime de façon synthétique l'ensemble des informations économiques et financières recueillies sur une entreprise. Elle traduit une appréciation globale de la Banque de France sur la capacité d'une entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de trois ans. La cotation est composée de deux éléments :- une cote d'activité,

figurée par une lettre de A à N ou X, exprimant le volume de chiffre d'affaires de l'entreprise ;

- une cote de crédit, figurée par 0, 3++, 3+, 3, 4+, 4, 5+, 5, 6, 7, 8, 9 ou P, reflétant la capacité de l'entreprise à honorer ses engagements financiers.

[Définition]"Nous sommes à la disposition des entreprises qui souhaitent avoir des explications sur leur cotation", explique Bernard Ramon, directeur départemental de la Banque de France.

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ressources humaines

Aider les entreprises à lever le handicap de l’insertionTRAVAILLEURS HANDICAPÉS

L es PME de 20 à 49 salariés ont obtenu un délai supplémentaire de six mois pour se conformer

à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés. Mais, si au 1er juillet 2010 elles n’ont toujours rien entrepris, les pénalités seront très lourdes : environ 13 000 € par poste non pourvu (voir encadré). Or, en janvier 2010, plus de 20 % des PME concernées étaient en-core dans ce cas. Leur bonne volonté n’est pourtant pas forcément en cause."Pour les petites et moyennes entre-prises, il existe deux principaux freins à l’embauche de personnes handica-pées : d’une part, l’intégration sur le lieu de travail peut sembler difficile, et d’autre part, les procédures à mettre en œuvre pour la reconnaissance du statut de travailleur handicapé parais-sent complexes", explique Jean-Louis Leduc, directeur général de l’Apajh 72, qui lance, pour répondre à ces difficul-tés, le Service emploi handicap entre-prises (SEHE). "Ce service sera composé d’une per-sonne ressource qui aura pour mis-sion d’accompagner les entreprises

depuis l’embauche jusqu’à l’insertion du salarié, en passant par la recherche d’aides financières. Elle pourra mettre en place un tutorat, assuré par l’un des quarante moniteurs d’ateliers dont nous disposons sur l’ensemble du ter-ritoire sarthois".

Des prestations à coût zéro

Forte de 300 salariés, l’Apajh 72, qui accompagne 700 personnes handi-capées, peut en effet s’appuyer sur le maillage d’ateliers protégés, d’Éta-blissements et services d'aide par le travail (Esat) ou d'ateliers protégés qu’elle gère dans le département. "Nous travaillons de longue date avec les entreprises par le biais de contrats de sous-traitance et de mise à dispo-sition de salariés", précise Jean-Louis Leduc. Soutenues financièrement par la Direc-tion du travail et de l’emploi, la Région Pays de la Loire, le Conseil général de la Sarthe et la Ville du Mans, les pres-tations du SEHE sont soit gratuites, soit neutres en terme comptable car cou-vertes par des aides Agefiph. "Le SEHE s’adresse aussi aux entreprises de moins de 20 salariés, qui ne sont pas soumises à l’obligation d’embauche mais peuvent bénéficier des mêmes avantages financiers que les autres", précise le directeur général de l’Apajh.

� William Lambert

Contact : Apajh, tél. : 02 43 24 75 08

Un nouveau service dédié aux entreprises

et destiné à faciliter l’embauche et l’insertion

durable de travailleurs handicapés est mis en

place par l’Apajh 72 (Association pour adultes et jeunes

handicapés de la Sarthe) depuis le 1er avril 2010.

HANDICAP : LES OBLIGATIONS DES ENTREPRISES

Depuis la loi du 10 juillet 1987, les entreprises de plus de 20 salariés sont contraintes d’employer au moins 6 % de personnes handicapées, sous peine de sanctions financières à verser à l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). La loi du 11 février 2005 a augmenté ces sanctions.

Montant des sanctionsSelon la taille de l’établissement, les pénalités sont de 400 à 600 fois le Smic horaire brut multiplié par le nombre de travailleurs handicapés manquants.Depuis le 1er janvier 2010 pour les entreprises de plus de 49 salariés, et à partir du 1er juillet pour les entreprises de 20 à 49 salariés, ces pénalités s’élèvent à 1 500 fois le smic horaire brut (environ 13 000 €) par travailleur manquant si aucune action en faveur de l’emploi des personnes handicapées n’a été engagée.

Dispositifs dérogatoiresLes entreprises peuvent : - remplir jusqu'à 50 % de

leur obligation en passant des contrats de sous-traitance avec des ateliers protégés ou des Esat,

- s’acquitter partiellement de leur obligation en accueillant des stagiaires handicapés, dans la limite de 2 % de l’effectif total des salariés de l’entreprise,

- s'exonérer de leurs obligations par la conclusion d'un accord de branche, d’entreprise ou d’établissement en faveur des personnes handicapées.

maine éco avril 2010 21

Le service de Jean-Louis Leduc, directeur général de l'Apajh 72, peut accompagner les entreprises depuis l'embauche jusqu'à l'insertion du salarié handicapé.

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22 maine éco avril 2010

juridique

ENTREPRISES DE MOINS DE DIX SALARIÉS

E n effet, le texte prévoit la sé-paration entre le patrimoine personnel de l’entrepreneur

et le patrimoine affecté à son activité professionnelle. Ainsi, l’EIRL permettra à l’entrepreneur de déclarer au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au répertoire des métiers (RM) - selon son activité - la liste des biens qu’il souhaite dédier à son activité profes-sionnelle. L’affectation d’un bien im-mobilier se fera devant notaire. Cette déclaration d’affectation n’entraînera pas la création d’une personne morale et l’entrepreneur restera propriétaire des deux patrimoines. Ce nouveau

dispositif est destiné à remplacer la déclaration d’insaisissabilité qui de-vrait disparaître neuf mois après la publication de la loi sur l’EIRL. Néanmoins, cette déclaration ne pro-duira d’effet qu’à l’égard des créances nées postérieurement à celle-ci. Les créanciers fiscaux et sociaux bénéfi-cieront, quant à eux, d’une procédure spécifique permettant de supprimer le principe d’affectation des patri-moines pour le recouvrement de leurs créances, en cas de manœuvres frau-duleuses ou d’inobservations graves et répétées de ses obligations par l’entrepreneur.

Sur le plan comptable, l’activité pro-fessionnelle devra faire l’objet d’une comptabilité autonome et les comptes annuels devront être déposés au RCS ou au RM selon l’activité. Sur le plan fiscal, l’EIRL est assimilée à l’EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). En principe, elle relève de l’impôt sur le revenu mais l’entrepreneur peut opter pour l’impôt sur les sociétés.Le débat sur ce projet de loi a débuté à la mi-février devant l'Assemblée na-tionale, puis se poursuit jusqu'en mai au Sénat.

Le nouveau statut de l'Entreprise individuelle

à responsabilité limitée (EIRL) offrira

à l’entrepreneur individuel (artisan,

commerçant ou libéral) la possibilité de protéger

ses biens personnels en cas de faillite.

L'EIRL

CENTRE DE FORMALITÉS DES ENTREPRISES

E n sus des déclarations de créa-tion, modification et cessation d’activité des entreprises, le

CFE est désormais habilité à recevoir les dossiers de demandes d’autorisa-tions dont l’entreprise a besoin pour l’exercice de certaines activités, lis-tées par arrêté. Il s’agit, par exemple, des activités ambulantes, de l’agent immobilier, de l’expert-comptable et de l’architecte. L'arrêté distingue les demandes d’autorisations pouvant être transmises au CFE sur support papier, de celles pouvant être transmises par voie électronique. Pour l’instant, seule la demande d’autorisation pour le mar-

chand de biens peut faire l’objet d’une transmission par voie électronique, via le site www.guichet-entreprises.fr ou-vert en janvier dernier. Le CFE reçoit alors un dossier unique comportant une déclaration relative aux formalités de création (ou de mo-dification) de l’entreprise et une de-mande d’autorisation liée à son activité réglementée (sauf si le déclarant sou-haite déposer sa demande d’autorisa-tion directement auprès des autorités compétentes). Le CFE transmet ensuite les rensei-gnements et pièces aux organismes destinataires (Greffe, Insee, Impôts,

Urssaf, RSI) ainsi qu’à chacune des au-torités habilitées à délivrer les autori-sations nécessaires. Le CFE ne peut ni refuser les dossiers de demande d’au-torisations respectant les conditions de recevabilité définies dans le décret, ni en apprécier le bien-fondé.À ce jour, le CFE n’a pas autorité compétente pour délivrer lui-même les autorisations.

Le décret entrera en vigueur selon des échéances fixées par un arrêté à pa-raître et au plus tard le 31 décembre 2011.

Un décret du 1er mars 2010 attribue au Centre de formalités des entreprises (CFE) de nouvelles missions, accroissant ainsi son rôle de guichet unique.

De nouvelles missionsACTIVITÉS AMBULANTES

Depuis le 10 mars 2010, la délivrance des "cartes permettant l’exercice d’une activité commerciale ou artisanale ambulante", qui jusqu’à présent était effectuée par la préfecture est désormais dévolue exclusivement au centre de formalités des entreprises (CFE) des Chambres de commerce et d’industrie et des Chambres de métiers et de l’artisanat, à raison des activités commerciales ou artisanales exercées sur la voie publique, les halles et les marchés.

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juridique

Évaluez l'impact de la réforme sur votre entrepriseSUPPRESSION DE LA TAXE PROFESSIONNELLE

L e champ d’application de la co-tisation foncière des entreprises (CFE) est très proche de celui

de la taxe professionnelle. Le nouvel article 1447, alinéa 1 du Code général des impôts (CGI) prévoit que la CFE est due chaque année : - par les personnes physiques ou

morales qui exercent, à titre habi-tuel, une activité professionnelle non salariée ;

- par les sociétés sans personnalité morale (société en participation ou société de fait, par exemple) qui exercent ce même type d’activité.

Les exonérations permanentes appli-cables en matière de taxe profession-nelle restent les mêmes, à quelques exceptions près. Par exemple, le régime des locations d’immeubles est modifié afin de supprimer les dis-torsions entre locations meublées et nues. Désormais, toutes les locations d’immeubles réputées professionnelles entrent dans le champ d’application de la CFE, sauf pour les propriétaires qui retirent de l’activité de location nue moins de 100 000 € par an. Rappel : jusqu’au 31 décembre 2009, la taxe professionnelle était assise sur la valeur locative des immobilisa-tions corporelles passibles de la taxe

foncière ainsi que sur les autres im-mobilisations non passibles de cette taxe, à savoir les équipements et biens mobiliers.L’assiette de la CFE est constituée uniquement par la valeur locative des biens passibles de la taxe foncière (terrains, constructions, installations, par exemple). La part correspondant aux équipements et biens mobiliers disparaît complètement afin de re-lancer l’investissement productif des entreprises. L’abattement général de 16 % (article 1472 A bis de CGI), qui bénéficiait à tous les redevables de la taxe pro-fessionnelle, est supprimé. Seuls les établissements industriels ont un coup de pouce étant donné leurs superficies importantes : la valeur locative de leurs immobilisations fait l’objet d’un abatte-ment spécifique de 30 %.Les règles de la taxe professionnelle relatives au lieu d’imposition, à la pé-riode de référence et à l’annualité de l’impôt sont reprises à l’identique pour la CFE.

La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises

Elle remplace l’actuelle cotisation mini-male de taxe professionnelle assise sur la valeur ajoutée. La CVAE s’applique à tous les redevables de la CFE (à l’exception de ceux soumis au régime spécial d’imposition selon les recettes) dont le chiffre d’affaires annuel est su-périeur à 500 000 €. L’assiette de cette part "valeur ajou-tée" est élargie par rapport à la taxe professionnelle puisque la cotisation minimale de taxe professionnelle ne visait que les entreprises dont le chiffre d’affaires était supérieur à 7 600 000 € hors taxes.La CVAE est déterminée en fonction du chiffre d’affaires réalisé et de la valeur ajoutée produite au cours de l’année civile (ou du dernier exercice de 12 mois) au titre de laquelle l’imposition est établie.

Évaluez le montant de votre CET

Élaboré par la direction générale des finances publiques, un outil de simu-lation des effets de la réforme de la taxe professionnelle sur les entreprises permet aux chefs d’entreprise d’éva-luer en quelques minutes, à partir de données dont ils disposent (avis de taxe professionnelle 2009, chiffre d’af-faires, localisation de leurs établisse-ments, valeur ajoutée…), le montant de la nouvelle contribution économique territoriale (CET) dont ils sont rede-vables. Ce simulateur couvre la majo-rité des cas mais il ne tient pas compte de certaines exonérations légales ou décidées par les collectivités territo-riales. Ce simulateur est disponible en libre accès : http://www3.finances.gouv.fr/formulaires/dgi/2010/CET/

Source : Service Inforeg de la Chambre de commerce et d'industrie de Pariswww.inforeg.ccip.fr

La loi de finances pour 2010 a supprimé définitivement la taxe

professionnelle (TP) au 1er janvier 2010,

ce qui devrait alléger la charge fiscale des

entreprises. La TP est remplacée par la

contribution économique territoriale (CET) qui comporte une part

foncière (la cotisation foncière des entreprises

ou CFE) et une part assise sur la valeur

ajoutée (la cotisation sur la valeur ajoutée des

entreprises ou CVAE).

maine éco avril 2010 23

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24 maine éco avril 2010

COMMERÇANTS

La vente d’un commerce est bien évidemment un acte majeur qui vient

couronner le fruit de plusieurs années de labeur et doit permettre d’envisager

l’avenir sereinement. Cependant, cette opération, qu’elle ait lieu dans le cadre d’un départ en retraite ou d’une

évolution de carrière, ne peut réussir qu’à la condition de suivre certaines

règles et d’éviter de nombreux pièges. Se préparer suffisamment à

l’avance, bien évaluer l’ensemble du bien, tenir compte de toutes les

conditions du bail, définir précisément le profil du repreneur et se mettre

"dans la peau" de celui-ci, tels sont les principaux conseils qu’il est indiqué de suivre… a fortiori en cette période de

crise économique où les affaires commerciales sont

souvent plus fragiles.

E n premier lieu, le futur cédant doit prendre le temps de prépa-rer la vente de son commerce ;

surtout si celle-ci est réalisée dans l’optique d’un départ en retraite. Pleinement occupés par leur travail ou (et) redoutant l’inactivité, les fu-turs retraités retardent trop souvent

l’échéance et se retrouvent contraints d’assurer leur succession dans l’ur-gence. Il leur est alors plus difficile d’imposer un prix, voire de trouver un repreneur", affirme maître Marie-Christine Larcher, notaire et vice- présidente du réseau national Notaires conseil d’entrepreneurs.

Dossier

Bien préparer la vente de

Page 21: Maine eco 151

maine éco avril 2010 25

Ainsi, l’expérience des professionnels démontre qu’il faut compter au moins une à deux années de démarches pour vendre le bien dans les meilleures conditions possibles, même si le sec-teur commercial réserve moins de mauvaises surprises que l’industrie et que, par conséquent, les délais

peuvent être un peu plus courts. En outre, durant cette période, il ne faut jamais cesser d’investir pour que l’outil de travail conserve son attracti-vité et, par conséquent, sa valeur vé-nale. "L’aspect psychologique compte beaucoup, poursuit maître Larcher. On ne convainc pas un acquéreur du jour au lendemain". "Il faut prendre le temps de chercher et de séduire pour saisir l’opportunité", confirme Peggy Charmi, chargée de mission transmission d’entreprise à la Chambre de commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe.

Un état des lieux exhaustif réalisé avec

des professionnels

Dès lors que le commerçant a pris la décision de céder son affaire, un état des lieux exhaustif s’impose. "Un grand nombre de données entrent en ligne de compte : les tendances du secteur d'activités, la fidélité de la clientèle, l’attractivité du quartier, la zone de chalandise, le nombre et l’ancienneté des salariés, le bail, le stock, l’usure des équipements, les mises aux normes qu’il faudra effec-tuer (notamment pour l’accessibilité aux personnes en situation de handi-cap), mais aussi le chiffre d’affaires et l’excédent brut d’exploitation… détaille Peggy Charmi. La CCI peut ac-compagner cette démarche en établis-sant un prédiagnostic transmission. Ce travail, réalisé en partenariat avec des organismes professionnels comme les experts-comptables, permet en parti-culier de déceler les obstacles éven-tuels à la transmission, de proposer un plan d'actions et de définir le profil du repreneur. Il est également conseillé de préparer un dossier de présenta-tion de l'entreprise qui sera remis au repreneur potentiel".

Vendre un emplacement plus qu’un chiffre

d’affaires

Vient alors l’étape capitale et très complexe de l’évaluation chiffrée du commerce. S’il existe différentes mé- thodes (voir encadré), les profession-nels considèrent de plus en plus fré-quemment que le premier critère de calcul est désormais l’emplacement du magasin. "Aujourd’hui, plus qu’un chiffre d’affaires et une clientèle, nous vendons un site", constate Ingrid Marteau, directrice du groupe Maïté Marteau qui compte cinq agences immobilières sur Le Mans métropole et développe depuis vingt ans un savoir-faire spécifique aux transac-tions de murs et locaux commerciaux dans le grand Ouest. "Il est en effet de moins en moins fréquent qu’un local commercial soit racheté pour y implan-ter une activité similaire"."L’emplacement et le linéaire de la vitrine sont désormais nos deux réfé-rences prioritaires pour définir un prix. Cependant, pour les locaux les mieux placés nous ne disposons que d’une faible marge de manœuvre", ajoute Christophe Guirault, négociateur de locaux commerciaux au sein du groupe Maïté Marteau. "Le bail commercial est également examiné de très près ;

Pour les commerces, comme pour les entreprises, différentes aides à la transmission sont mises en place au bénéfice du repreneur (1) et notamment le Nacre (Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d’entreprise). Piloté par le ministère de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi, dans le cadre d’un partenariat avec la Caisse des dépôts et consignations, ce dispositif permet d’obtenir un prêt d’honneur à 0 % (d’un montant maximum de 10 000 €), complété par un emprunt bancaire au moins égal ou supérieur au montant du prêt d'honneur attribué. Autre intérêt de ce processus : le bénéficiaire pourra être accompagné, trois ans durant, dans sa démarche de création-reprise, notamment par Entreprendre en France.

Renseignements auprès du service CCI - Entreprendre en France : au 02 43 21 00 10

(1) Sous certaines conditions. Voir : www.entreprises.gouv.fr/nacre/pourqui.html

[Nacre]

Une nouvelle aide à la transmission

votre affaire

Maître Marie-Christine Larcher conseille fortement de se faire accompagner par un conseiller : expert-comptable, avocat, notaire…

Page 22: Maine eco 151

c’est un peu comme la carte grise d’une voiture et chacun d’entre eux est spécifique. Ce contrat peut notam-ment restreindre la liberté de choix du cédant en lui imposant de trouver un repreneur qui exerce le même métier que lui !""Naturellement, l’approche sera diffé-rente selon que l’on cède uniquement le fonds, c’est-à-dire l’outil, ou l’en-semble du commerce, murs compris", précise pour sa part Marie-Christine

Larcher. Dans la seconde hypothèse, les paramètres seront sans doute plus nombreux même si les priorités demeurent.

Attention à la surestimation

Dans tous les cas, malgré ces ap-proches comptables qui s’appuient sur des chiffres ou des taux précis, le cédant est trop souvent tenté de

surestimer son bien. Il prend alors le risque de retarder la vente et de pas-ser à côté d’une bonne affaire pour, en conclusion, devoir être contraint de baisser son prix. "Très régulièrement, la première proposition est la plus in-téressante et nombreux sont les ven-deurs qui regrettent de ne pas l’avoir saisie en espérant, à tort, faire encore monter des enchères au fil du temps", souligne Ingrid Marteau. "La réalité du marché est la plupart du temps différente de la perception que l’on a de son outil de travail", ajoute Peggy Charmi.

Se mettre à la place de l’acheteur

Ce réflexe qui consiste à augmenter son prix reflète, on l’aura compris, la volonté de ne pas déprécier les efforts accomplis dans le cadre de l’exercice de son activité. Pourtant, ce sentiment doit être combattu et tous les profes-sionnels s’accordent à conseiller au vendeur de se mettre à la place de l’acheteur.

"S'il me semble que le prix proposé est trop élevé, j’essaie d’amener mes clients à se rendre compte par eux-mêmes du caractère difficilement réalisable ou quelquefois infaisable de la transaction en leur démon-trant que l’acquéreur ne pourra pas réaliser les investissements indis-pensables et rembourser l’emprunt qu’il devra contracter à l’achat si le prix demeure trop élevé", confie Dominique Hubert, expert-comptable associé du groupe Fiteco et prési-dent régional de l’Institut français des experts-comptables. "L’acquéreur reprend le présent, le pas-sé et, surtout, l’avenir du commerce, complète Marie-Christine Larcher. Il va, en ce sens, construire son projet et y renoncera si, dès l’origine, les condi-tions d’achat ne permettent pas de rentabiliser rapidement l’activité. C’est pourquoi il est souhaitable que le cé-dant fasse aussi l’effort d’imaginer le devenir de son commerce pour mieux intégrer, dans son calcul, le coût des investissements qui devront être finan-cés après la vente".

26 maine éco avril 2010

Dossier

Quels sont les quartiers manceaux les plus recherchés par les commerçants ?Les locaux situés autour du centre commercial des Jacobins, ainsi que la rue Courthardy, sont considérés aujourd’hui comme des emplacements "Numéro un". À l’inverse, les locaux de l’avenue Leclerc et la rue Gambetta sont moins recherchés qu’auparavant. Nous constatons que l’arrivée du tramway a modifié les habitudes de passage et, par conséquent, d’achat. Les flux ont varié. En périphérie, la demande reste très importante en Zone Nord et va progresser en Zone Sud.

En dehors de l’agglomération mancelle, les investissements sont plus risqués car le marché demeure fragile.

Quelles sont les grandes tendances du marché local ?Nous constatons, comme dans la grande majorité des grandes villes, que les commerces indépendants continuent de disparaître au profit des enseignes. Certains commerçants ont cependant réussi à remarquablement développer leurs affaires en s’appuyant sur des concepts "multimarques".

La crise économique entraîne-t-elle une baisse des transactions immobilières commerciales sur Le Mans ?Au Mans, les surfaces commerciales à vendre restent trop peu nombreuses et il n’existe surtout pas suffisamment de grandes boutiques. C’est pourquoi, la demande demeure supérieure à l'offre, y compris en cette période de crise.En ce sens, le marché de l’immobilier commercial se porte mieux que celui du logement… à condition que l’emplacement soit une valeur sûre.

Ingrid Marteau, directrice du groupe Maïté Marteau

interview

Pour Ingrid Marteau, directrice des agences immobilières Maïté Marteau, et Christophe Guirault, négociateur de locaux commerciaux, l'emplacement et le linéaire de la vitrine sont les deux références prioritaires pour définir un prix.

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Se positionner en lieu et place de l’acquéreur permet aussi, et surtout, de mieux cibler le profil de celui à qui l’on souhaite transmettre sa société commerciale : quelles doivent être ses capacités financières ? Doit-on privilé-gier un seul secteur d’activité ? Faut-il privilégier un statut ?...

Des outils pour prospecter en toute

discrétion

C’est une autre étape incontournable du processus… qui précède le lance-ment de la prospection. Mais, rechercher un repreneur n’est pas non plus chose aisée, d’autant que la discrétion, voire la confidentia-lité, est presque toujours requise dans le but de ne pas dévaloriser l’affaire. Un commerce (comme une entreprise) dont tout le monde sait qu’il est en vente devient en effet, dans bien des cas, moins attractif et même sus-pect… et risque d’être dévalorisé. Prenant en compte cette probléma-tique et afin de répondre précisément aux attentes des acteurs commerciaux, un réseau de près d'une centaine de Chambres de commerce et d’industrie (couvrant dix régions) a développé le service Transcommerce qui offre un service complet visant à faciliter, en toute discrétion, la transmission des TPE en partenariat avec 3 000 profes-sionnels (notaires, agents immobiliers, experts-comptables…). Il faut savoir qu'en 2009, Transcommerce Sarthe a enregistré 205 offres de vente et 79

ventes. Le site www.transcommerce.com a été consulté à hauteur d’envi-ron 250 000 connexions permettant ainsi l’accès à environ 10 080 offres de vente en ligne. Un fichier de plus de 1 500 repreneurs potentiels est consultable par les professionnels ad-hérant à Transcommerce leur permet-tant ainsi la mise en relation cédant/repreneur. Et enfin, 1 353 internautes ont créé un compte "repreneur" sur le site l'année dernière.

Parallèlement, le vendeur peut aussi s’adresser à une agence immobilière spécialisée. "Nous disposons, bien

évidemment, d’un fichier d’acheteurs clients. Nous utilisons aussi une large palette d’outils de communica-tion (journaux, site Internet, salons, mailing…) pour diffuser l’information en accord avec le client", précise Christophe Guirault.

Se faire accompagner

"Une fois que l’on a trouvé le repreneur, il reste l’étape la plus importante… et sans doute la plus complexe : mettre en place la procédure de rachat et, dans cette optique, s’accorder sur le prix, les modalités juridiques, les délais…", explique maître Larcher, insistant sur l’impérieuse nécessité, pour le cédant comme pour le repreneur, de se faire accompagner par un conseiller et, plus spécifiquement, un juriste. "S’il est fortement recommandé de faire appel à un spécialiste (expert-comptable, avocat, notaire) dès le lan-cement du processus, ce recours est obligatoire à ce stade de la démarche. Cet investissement n’est, de surcroît, pas le plus coûteux et permet d’évi-ter bien des erreurs", assure la vice-présidente de Notaires conseils d’en-trepreneurs. "Il est en outre préférable

que les deux parties ne recourent pas au même professionnel", complète Dominique Hubert. "Compte tenu de la complexité des procédures, nous considérons qu’il est même dangereux de vouloir se passer des services d’un expert juri- dique ou comptable", ajoute Christophe Guirault, ajoutant que les agences, quant à elles, "créent du lien social".Cet avis est amplement partagé par toutes les personnes interrogées au cours de cette enquête et notamment par Ingrid Marteau qui conseille de coucher sur le papier tous les éléments du projet de vente, dans les moindres détails. "Dans de telles transactions, les enjeux sont encore plus forts que pour la vente d’une habitation. De plus, chaque affaire a ses propres spécifi-cités. C’est pourquoi la transparence absolue est requise". D’où l’intérêt d’avoir, dès le lancement de l’opéra-tion, fait réaliser l’audit le plus complet possible.L’obligation d’examiner au plus près le bail commercial en cours est en parti-culier un conseil qui est prodigué par l’ensemble des professionnels, tant ce contrat peut contenir de nombreux pièges.

Quelle que soit la conjoncture, une bonne affaire se vendra toujours.

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28 maine éco avril 2010

Conjoncture difficile, prudence conseillée

Cependant, il est utile de rappeler que, au cours de la dernière décennie, les règles de transmission ont été incontes-tablement assouplies par le législateur. Les droits de mutation sur les fonds de commerce, notamment, ont été si-gnificativement diminués. "De même, je veux attirer l’attention des commer-çants sur les avantages fiscaux mis en place lorsque l’on revend son en-treprise à un salarié", souligne Peggy Charmi.Cette évolution législative a, semble-t-il, contribué à dynamiser le marché. "Le nombre de commerces mis en vente a beaucoup augmenté au cours de ces dernières années… jusqu’au début de la crise économique, affirme Dominique Hubert. À l’inverse, depuis près de deux ans, les commerçants tiennent plus fermement leurs po-sitions car la prise de risque s’est accrue. Dans le contexte actuel, je déconseille d’ailleurs de vendre dès la dernière échéance de l’emprunt", poursuit l’expert-comptable.

De son côté, Peggy Charmi constate que "les transactions relatives à une transmission de commerce ont ra-lenti en volume en 2009". "Quoi qu’il en soit, quelle que soit la conjoncture, une bonne affaire se vendra toujours, d’autant que sur ce marché des murs commerciaux, l’offre est inférieure à la demande", ajoute Christophe Guirault. Mais encore faut-il suivre l’ensemble des conseils évoqués ci-dessus afin de mettre toutes les chances de son côté, même si, comme l’affirme Ingrid Marteau "il n’y a pas de règle… mais des règles".

� Emmanuel Chevreul

Contacts CCI : Peggy Charmi, service Entreprendre en France, au 02 43 21 00 10 et Nathalie Ferrand, Transcommerce au 02 43 21 00 20

Dossier

Les méthodes d’évaluation

> La méthode comparative consiste à comparer les prix pratiqués sur un même type de fonds dans un même secteur.

> La méthode traditionnelle proposée par les Éditions Francis Lefebvre s’appuie sur les chiffres d’affaires TTC des trois dernières années pour en déduire une cote officielle donnée sur chaque secteur d’activités. Cette méthode reste indicative dans la mesure où elle ne tient pas compte des spécificités de chaque commerce. De plus, comme l’affirment les professionnels rencontrés,

le premier critère de calcul est aujourd’hui l’emplacement et non le chiffre d’affaires.

> La méthode patrimoniale vise à évaluer les actifs de l’entreprise commerciale et à en soustraire les valeurs de ses dettes pour obtenir un actif net comptable. Ce système a l’avantage d’être simple mais il a l’inconvénient de ne pas intégrer la rentabilité du commerce.

> La méthode de la rentabilité estime la capacité du commerce à dégager des

bénéfices en prenant en compte son résultat moyen calculé à partir de l’excédent brut d’exploitation, l’excédent net d’exploitation, les résultats net et courant avant impôt, ainsi que la capacité d’autofinancement. Un coefficient multiplicateur, variant de 3 à 7 en fonction de la nature de l’activité, est ensuite appliqué. C’est aujourd’hui le système le plus prisé car le plus complet et, surtout, le plus en phase avec les évolutions du marché.

Source : ICF L’Argus, novembre / décembre 2009

Évaluer un fonds de commerce n’est pas un exercice aisé, d’autant qu’il n’existe pas de méthode unanimement admise par l’ensemble des professionnels, mais différentes familles d’analyses.

Les locaux situés autour du centre commercial des Jacobins, ainsi que la rue Courthardy, sont considérés aujourd’hui comme des emplacements "Numéro un".

[Fonds de commerce]

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30 maine éco avril 2010

L a Russie est un grand pays avec d'énormes marchés et, théori- quement, tous peuvent être por-

teurs… mais il est nécessaire d'inves-tir et de s'investir pour réussir, affirme Ludmila Vilarrasa, conseiller CEI - Russie à la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) et co- animatrice du Cap Russie (1). Il ne faut pas croire que les Russes manquent de tout et qu'ils nous attendent les bras ou-verts, prévient-elle. La concurrence est forte - les entreprises russes et étran-gères sont déjà bien installées - mais il y a de la place pour tout le monde. Cela

ne dépend que de l'entreprise, de sa volonté d'aller sur ce marché et de faire le nécessaire pour s'y fixer."

Bien sûr, l'économie russe a été tou-chée par la crise économique mondiale avec une récession estimée à - 7 % en 2009. Mais l'activité a repris depuis le début du troisième trimestre et semble se confirmer, soutenue par le commerce extérieur alors que la demande intérieure reste atone. Selon les estimations, le taux de croissance devrait avoisiner + 1,5 % en 2010.Les secteurs porteurs sont nombreux : biens de consommation - pour les-quels les acheteurs sont sensibles aux marques, aux nouveaux produits et à la qualité -, grande distribution, agriculture et agroalimentaire, santé, banques et finances, tourisme, biens d'équipement, ferroviaire, infrastruc-tures, chimie, etc.

De grandes entreprises françaises sont présentes sur ce marché (Total, Alstom, Renault, Peugeot, Schneider Electric, L'Oréal, Danone, Sanofi,

Auchan, Carrefour…) mais trop peu de PME. "L'une des difficultés pour les PME françaises est qu'elles se rendent seules en Russie, c'est-à-dire indé-pendamment les unes des autres. Or, il est conseillé de proposer une offre globale aux Russes, arriver sur le mar-ché avec une usine, pas des pièces détachées, de venir en équipe pour être capable de s'occuper d'un projet important," souligne Ludmila Vilarrasa.Une PME - plus encore qu'un grand groupe - a aussi besoin de conseils avisés d'experts de ce marché très complexe (tels que la mission écono-mique, les Chambres de commerce et d'industrie, les consultants, etc.), d'un juriste (d'un cabinet biculturel qui travaille en France et en Russie), de spécialistes en transport/logistique et en certification.

Si la France a une image positive en Russie, en particulier pour les biens de consommation et l'art de vivre, cela ne suffit plus pour vendre. "En affaires, être français, même dans le secteur du luxe, ne fait pas la différence. Il faut

international

Un si grand marchéRUSSIE

Immense, riche en ressources naturelles et proche de l'Union

européenne, la Russie ne doit pas

être négligée par les entreprises françaises.

À l'occasion de l'année croisée

France-Russie 2010, zoom sur le plus vaste

pays du monde.

Jemini souhaite se positionner sur le marché russe avant qu'il ne soit saturé par les concurrents.

Population : 142,5 millions (- 15 ans : 14,9 %)

PIB : 1 676,6 Mds $

PIB/habitant : 11 807 $

Taux de croissance : + 5,6 % (estimation 2009 : - 7 %, est. 2010 : + 1,5 %)

Taux d'inflation : 14,1% (est. 2009 : 12,3 %, est. 2010 : 9,9 %)

Taux de chômage : 6,4 %

Importations : 368,39 Mds $

Exportations : 520,6 Mds $

IDE 2007 : 53,4 Mds $ (France : 22e investisseur étranger)

Principaux fournisseurs : Allemagne (13,3 %), Chine (12,2 %), Ukraine (5,5 %)

Principaux clients : Pays-Bas (12,1 %), Italie (7,8 %), Allemagne (7,5 %) Source : Ubifrance et les missions économiques

[Chiffres-clés 2008]

Mik

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Page 26: Maine eco 151

maine éco avril 2010 31

international

y mettre les moyens pour promouvoir ses produits", insiste Ludmila Vilarrasa.

Année France Russie : 25 opérations au programme

Pour valoriser l'offre hexagonale, la CCIP et son bureau de Moscou, Ubifrance et la Mission économique, la Chambre de commerce et d'industrie française en Russie organisent chaque année des actions de promotion. Le programme est enrichi cette année à l'occasion de l'année croisée France-Russie avec de nombreuses ren-contres économiques et commerciales dans les deux pays. 25 opérations sont programmées d'ici à décembre (2).

Fabricant d'outils et de machines de préparation de câbles électriques, Alroc à Tuffé s'intéresse au marché russe depuis 2004. "Les câbliers russes ont commencé à s'orienter vers la fabri-cation et la pose de câbles secs, obli-gatoires depuis 2008 en Russie. Pour préparer ces câbles et les raccorder, il faut des outils, explique Sylvie Roux- Brosse, la dirigeante de cette PME de 25 salariés, filiale du groupe Sibille Industrie (350 salariés à Malataverne dans la Drôme). Nous sommes peu de fabricants dans le monde sur cette niche industrielle et sommes le leader pour la haute tension. Nous avons ré-pondu à la demande du marché russe

avec une forte hausse du chiffre d'af-faires jusqu'en 2008. Puis, nous avons subi la crise avec une chute de 90 % du CA en 2009. Pour 2010, nous sen-tons une légère reprise avec le redé-marrage du secteur de l'énergie et des matières premières."Alroc a conclu un partenariat avec un distributeur situé à Moscou, avec une antenne à Rostov-sur-le-Don. "Nous passons par un agent commercial français, spécialiste des pays de l'Est et représentant plusieurs sociétés fran-çaises du domaine du câble. Il assure le suivi régulier et se rend sur place tous les mois. C'est indispensable pour assurer un courant d'affaires régulier. Nous participons aussi tous les ans au salon spécialisé Cabex à Moscou." Tous les spécialistes conseillent en ef-fet d'être présent sur place ou repré-senté pour réussir en Russie.

C'est aussi l'avis de Coline Meffray, responsable export de Jemini. "Je me déplace au salon du jouet de Moscou en tant que visiteur pour prospecter. Après un premier abord très froid et plutôt déstabilisant, les relations sont chaleureuses quand la confiance s'ins- talle." L'objectif du spécialiste du jouet en peluche est de se positionner sur ce marché avant qu'il ne soit sa-turé par les concurrents. "Depuis nos premières démarches en 2004, nous privilégions Moscou et ses environs.

Mais nous souhaitons être présents sur une plus grande partie du territoire, si possible s'étendre vers l'Asie cen-trale qui se développe… pour essayer d'y être les premiers encore une fois !" Si Coline Meffray juge ce marché "vo-latile, vu sa situation politique et écono-mique", il est toutefois "potentiellement intéressant voire incontournable pour Jemini qui vend sur presque tous les continents".

Des marchés à prendre avec les JO d'hiver en 2014

Sylvie Roux-Brosse espère mainte-nant un développement des affaires à l'occasion de la préparation des JO d'hiver à Sotchi en 2014. Entre les équipements sportifs et les infrastruc-tures de transport, 9 milliards d'eu-ros de travaux sont annoncés. "Notre distributeur russe, avec son antenne à Rostov-sur-le-Don, région proche de Sotchi, nous intéressait aussi pour cette raison. Peu d'entreprises sar-thoises travaillent sur la région de Rostov et ces JO d'hiver sont une vraie opportunité à saisir", annonce Sylvie Roux-Brosse, également élue de la CCI du Mans et de la Sarthe et présidente de l'association Sarthe International.D'ailleurs, dans le cadre du jumelage entre Le Mans et Rostov-sur-le-Don, la mairie du Mans, la CCI et Sarthe International prévoient d'engager des opérations en Russie pour les entre-prises sarthoises dans les mois à venir. Affaire à suivre…

� Karine Méteyer

(1) Club appui pays : lieu de rencontre des conseillers des CCI de toute la France.(2) Programme complet et contacts utiles : www.ubifrance.fr/russie

Contact : Francis Landier, service Appui à l'internationalau 02 43 21 00 12

Sylvie Roux-Brosse, dirigeante d'Alroc à Tuffé, pense que les JO d'hiver de Sotchi en 2014 sont une vraie opportunité à saisir.

La Chambre de commerce et d'industrie du Mans et de la Sarthe, en partenariat avec des spécialistes du commerce international - Ubifrance, Direction régionale du commerce extérieur, Oséo, Conseillers du commerce extérieur, CCI International Pays de la Loire, Sarthe International, banques et bien d’autres - crée la Maison de l'international et invite tous les exportateurs sarthois - débutants, occasionnels ou confirmés - à venir participer à son inauguration, le jeudi 20 mai prochain, à partir de 17 h à la CCI.

De nombreux témoignages d’entreprises, ateliers, stands et conférence égrèneront cette soirée autour de thèmes tels que : se lancer à l’export, le financement et la garantie de ses opérations en commerce international, les solutions en ressources humaines…

Cette soirée sera clôturée par un cocktail dînatoire autour des "Saveurs du monde".

Contact CCI : Audrey Ango, service Appui à l'international au 02 43 21 00 29

Inauguration de la Maison de l’International

[20 mai à 17 h]

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maine éco janvier 2010 33

Consommation des ménages en GMS

TENDANCES

conjoncture

119,69 : En janvier 2010, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse de 0,2 % (+ 1,1 % sur un an), après un accroisse-ment de 0,3 % au mois de décembre. Hors tabac, l’indice diminue de 0,2 % (+ 1 % sur un an). Corrigé des variations saisonnières (CVS), l’IPC progresse de 0,4 % (+ 1,2 % sur un an). Le recul des prix au mois de janvier provient en grande partie de celui des prix des pro-duits manufacturés, lié aux soldes d’hiver. Il est cependant atténué par la forte hausse des prix des produits frais, due notamment à des conditions climatiques difficiles et par l’accroissement des prix des produits pétroliers.

101,21 : Au 3e trimestre 2009, l’indice des loyers commerciaux s’établit à 101,21, soit une baisse est de - 1,22 % sur un an.

1 502 : L’indice du coût de la construc-tion (ICC) s’établit à 1 502 au troisième trimestre 2009 après 1 498 au trimestre précédent. En glissement annuel, l’ICC recule de 5,77 %, après une baisse de 4,10 % au deuxième trimestre 2009.

0,65 % : Le taux d’intérêt légal pour l’an-née 2010 est fixé à 0,65 %. Ce taux, qui est le même en matière civile et commer-ciale, sert notamment au calcul des péna-lités de retard dues par un débiteur après mise en demeure.

8,86 € : Smic horaire brut (depuis le 1er janvier 2010) soit un brut mensuel de 1 343,77 € pour 35 heures hebdoma-daires (151,67 h de travail), 1 056,24 € net.

Enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie (février 2010)

L'analyse de février

Indicateurs économiques

Comme on pouvait le penser en janvier, la consommation des ménages progresse sur février 2010 avec une évolution versus 2009 de + 2 %.Ainsi, sur le mois, les foyers ont dépensé dans les grandes surfaces alimentaires une moyenne de 313 €. Ceci confirme le constat traditionnel d’un mois de février plutôt bas en terme d’achat de la part des ménages.On ne constate pas de changement dans la construction de cette croissance. Avec une moyenne de 5,8 passages en caisse sur février, cet indicateur poursuit le recul entamé en septembre 2009 avec, sur le mois, - 3 %.Il reste compensé par l’accroissement du montant moyen des tickets de caisse qui progresse de + 4 %, tiré à la fois par un nombre d’articles en hausse, mais aussi par l’augmentation du prix moyen.Après ce bon mois de février, la consommation des foyers devrait poursuivre sa progression sur mars ; mois où elle avait reculé l’an passé de - 4 %.

Selon les chefs d'entreprise interrogés en février 2010, la conjoncture industrielle s’est stabilisée. L'indicateur synthétique du climat des affaires se maintient en dessous de sa moyenne de longue période. Les entrepreneurs de l’industrie manufacturière estiment que leur activité passée est restée stable, à un niveau proche de sa moyenne de longue période. Les stocks de produits finis demeurent jugés légers. Les carnets de commandes globaux restent peu fournis, de même que les carnets de commandes étrangers, qui se dégarnissent à nouveau. Les perspectives personnelles de production pour les prochains mois restent peu élevées. En revanche, les perspectives générales, qui représentent l’opinion des industriels sur l’activité de l’industrie dans son ensemble, demeurent supérieures à leur moyenne de long terme.

(Source Insee)

2009 2010

363€

343€

453€

308€

321€

344€

334€

327€

-4 %

313€

302€

326€

3 %

369€

313€

2 %

Méthodologie du baromètre MarketingScan : Calculé mensuellement, pour les 9 000 foyers panélistes, cet indicateur mesure l’ensemble des sommes dépensées en moyenne par un panéliste MarketingScan, dans 22 GMS d’Angers et du Mans (12 hypermarchés et 8 supermarchés).Cet indice est la combinaison de deux indicateurs :- le panier moyen du panéliste par passage aux caisses (ceci représente le "ticket de caisse du consommateur"

qui couvre l’ensemble de ses achats en GMS : alimentation, entretien, hygiène-beauté, textile, bazar, petit- électroménager, disques…) ;

- le nombre mensuel de visites.Budget moyen = panier moyen par passage x nombre de visites mensuelles.

maine éco avril 2010 33

Page 28: Maine eco 151

34 maine éco avril 2010

À la croisée des cheminsLE PAYS DES BRIÈRES ET DU GESNOIS

T raversé par deux axes routiers de première importance, Le Mans/La Ferté-Bernard/Paris et

Le Mans/Saint-Calais/Orléans, le Pays des Brières et du Gesnois bénéficie d’une position géostratégique très en-viable. Également proche du Mans et de trois à quatre sorties d’autoroute, tout en ayant préservé son caractère ru-ral, cette communauté de communes présente, à l’évidence, de réels atouts susceptibles de séduire nombre d’ac-teurs économiques.

Un tissu industriel historique

Déjà, depuis plusieurs décennies, le territoire accueille plusieurs belles en-treprises qui ont assuré sa prospérité : la papeterie Arjowiggins Le Bourray (250 salariés) à Saint-Mars-la-Brière, la société de production d’eau de source et de boissons gazeuses Cristal Roc Roxane (160 salariés) à Ardenay-sur-Mérize, Novandie (140 salariés, produits de la marque Mamie Nova, appartenant au groupe Andros) à Savigné-L’Évêque, les transports Robineau (170 salariés) à Soulitré, ainsi que le pôle agroalimentaire de

Connerré constitué de Prunier (rillettes) et Christ (plats cuisinés de tradition française) et représentant environ 200 emplois.De plus, au cours de ces dernières années, de nombreuses petites et moyennes entreprises sont venues enrichir et compléter ce tissu industriel en s’implantant principalement sur les deux zones d’activités aménagées par la communauté de communes. "Appartenant à la deuxième couronne de l’agglomération mancelle, nous offrons un cadre de vie particuliè-rement agréable tout en demeurant proche du Mans et en garantissant un accès rapide aux principales voies rou-tières", souligne Christine Marchand, présidente de la communauté de communes du Pays des Brières et du Gesnois. "À la différence des grosses industries qui préfèrent s’installer au cœur des grands pôles économiques, ces atouts intéressent de plus en plus les PME. C’est pourquoi nous nous sommes naturellement attachés à les valoriser".

Un cocktail d’activités

Dans cet esprit, la première zone éco-nomique développée par l’intercom-munalité, au lieu-dit La Pécardière à Montfort-le-Gesnois, est placée en bordure du parc de loisirs des Sittelles et de la route de Paris. Un choix à l’évi-dence judicieux puisque les neuf hec-tares du site sont aujourd’hui commer-cialisés, accueillant quotidiennement 120 emplois. "À l’exception d’Éolane qui travaille sur le secteur des techno-logies de très haute précision, toutes les activités présentes sur la zone sont dédiées à la construction… et sont complémentaires", constate Christine Marchand.

À mi-distance de deux pôles économiques majeurs du département,

Le Mans et La Ferté-Bernard, le Pays des Brières et du Gesnois poursuit

à belle allure son développement industriel, commercial et artisanal, mais aussi démographique et touristique. Ce large territoire, qui s’étend de Savigné-

L’Évêque à Connerré en passant par Montfort-le-Gesnois, attire un nombre

croissant de PME et voit les projets s’accélérer dans la perspective de

l’ouverture d’un échangeur autoroutier à Connerré-Beillé, sur l’A 11.

d'une communauté de communes…

Nicolas Rulence a repris en 2007 l'historique Maison des rillettes Després fondée en 1900 par Albert Lhuissier.

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maine éco avril 2010 35

à l'autre

"La Pécardière est sur un itinéraire très porteur qui draine beaucoup de passage et garantit une excellente visibilité à tous les occupants du site. Un tel emplacement, remarquablement paysagé, permet de se distinguer de la concurrence qui préfère demeurer en ville", résume Christophe Blondeau. En 2007, ce dernier a transféré vers Montfort-le-Gesnois son entreprise fa- miliale de carrelage, jusqu’alors im-plantée à Champagné. Cette installa-tion, dans un bâtiment mieux adapté à recevoir du public et à l’architecture résolument dynamique, se révèle en tout point positive. "Tout en consoli-dant notre cœur de métier, la pose, nous avons pu développer notre acti-vité de vente de carrelage et d’équi-pements sanitaires conformément à nos objectifs. Dans ce domaine, nous avons multiplié notre chiffre d’affaires par trois en trois ans !", poursuit le chef d’entreprise qui emploie 35 salariés et propose plus de 5 000 références. "Nous avons élargi notre clientèle qui n’hésite pas à s’arrêter pour visiter notre show-room".L’aménagement d’une seconde zone intercommunale de 16 hectares, à

Savigné-L’Évêque a également été couronné de succès. Dès la fin des travaux, plusieurs artisans locaux y ont installé leurs ateliers afin d’accélérer le développement de leur entreprise. Depuis, ils ont été rejoints par deux moyennes surfaces, Casino et Mutant, qui occupent une part importante du site. "Il ne reste plus que trois lots à commercialiser, constate la présidente de la communauté de communes qui poursuit : Désormais, l’ensemble du territoire bénéficie d’un remarquable cocktail d’activités qui le préserve en partie de la crise actuelle (1)".

Une troisième zone et une sortie d’autoroute à venir

Dans un futur proche, ce mouvement devrait se poursuivre et prendre même une ampleur nouvelle grâce, no-tamment, à l’ouverture d’une zone à vocation commerciale, en cours de réalisation aux portes de Connerré. "Ainsi, nous bénéficierons d’un pôle d’activités en chaque point straté-gique du périmètre, souligne Christine Marchand, précisant : la communauté de communes a confié cette opération à

un aménageur privé, mais se conserve le droit de refuser l’implantation d’en-seignes qui entreraient en concurrence avec les commerces de la commune". En parallèle, pour mettre toutes les chances de leur côté, les élus tra-vaillent à l’aménagement d’un barreau routier reliant ce nouveau site d’acti-vités à la future bretelle d’autoroute de Connerré-Beillé, dont l’ouverture est envisagée à l’horizon 2014. "Dans la perspective très attendue de cet événement, les élus des Brières et du Gesnois ont créé un syndicat mixte avec la communauté de communes voisine du Pays de l’Huisne Sarthoise (2) pour regrouper nos forces et gagner en efficacité. Ces projets s’intègrent dans le cadre d’une réflexion que nous avons engagée sur l’avenir de notre économie, afin de préparer au mieux la prochaine décennie en optimisant nos moyens". "Nous sommes sur une région en pleine expansion et sur la-quelle il continue de faire bon vivre", résume Christophe Blondeau, qui pense également bénéficier de la fu-ture sortie de l’A 11.

Croissance démographique et nouveaux besoins

Logiquement, ce remarquable déve-loppement économique, qui préserve et favorise l’emploi local, s’accom-pagne d’une croissance démogra-phique de premier plan… d’autant que les nouvelles générations plébisci-tent l’environnement rural comme lieu de vie, même lorsqu’elles continuent à travailler en ville par obligation. "Entre 1999 et 2007, la population du Pays des Brières et du Gesnois, qui ras-semble une quinzaine de communes, a augmenté de 8,8 % et compte maintenant plus de 22 000 habitants. C’est l’une des plus fortes hausses du département ! affirme Christine Marchand. Ce phénomène s’amplifie sur les communes les plus éloignées du Mans comme Soulitré, Surfonds, Torcé-en-Vallée, où le prix des ter-rains est moins élevé qu’en première couronne".Comme dans la plupart des autres territoires périurbains sarthois, cette

Blondeau Carrelages a rejoint la zone de la Pécardière à Montfort-le-Gesnois en 2007.

Casino s'est implanté sur la zone intercommunale de 16 hectares, située à Savigné-l'évêque.

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36 maine éco avril 2010

augmentation très significative de la population se traduit par l’apparition de besoins supplémentaires que les collectivités se doivent d’assumer, no-tamment en matière de services pour l’enfance. "Sur la base d’une étude et pour répondre à une forte attente des jeunes couples, nous réfléchissons à la mise de place de nouvelles struc-tures de garde pour la petite enfance. L’offre actuelle est insuffisante", confie la présidente de la communauté de communes.

Des rillettes de renommée internationale

Même si la population reste naturelle-ment attirée par les centres commer- ciaux du Mans et de sa proche péri-phérie, le commerce local semble, pour sa part, profiter de ce "sang neuf". Pour preuve : la construction des deux moyennes surfaces sur la zone de Savigné-L’Évêque et, plus récem-ment, la reprise de plusieurs magasins à Montfort-le-Gesnois, dont l’ancien Super U. "Des commerces de proxi-mité sont toujours en activité dans la quasi-totalité des autres communes de notre collectivité", ajoute Christine Marchand.Plus éloigné du Mans, le centre de Connerré draine une clientèle encore plus fidèle et conserve une activité commerciale remarquable. "L’impor-tant trafic sur l’axe Paris/Le Mans, qui

traverse la commune, génère aussi une part importante de notre chiffre d’affaires", souligne le charcutier Nicolas Rulence qui a repris, en 2007, l’historique Maison des rillettes Després fondée en 1900 par Albert Lhuissier. "Les voyageurs s’arrêtent principalement pour nos rillettes dont la renommée est encore plus impor- tante que ce que j’imaginais". Appar-tenant à une famille de tripiers qui sillonne les marchés manceaux depuis plusieurs décennies, le commerçant emploie aujourd’hui une douzaine de salariés, dont quatre apprentis : "Le territoire est très dynamique et no-tamment Connerré où il y a beaucoup d’associations avec lesquelles nous travaillons. Le futur échangeur auto-routier et la zone en cours d’aména-gement devraient encore accélérer ce développement".Emblème de cette région, les rillettes sont, par conséquent, une source de prospérité économique et commerciale, mais aussi d’attractivité touristique.

De nouvelles attractions à Sittellia

"La communauté de communes a forgé son identité autour du tourisme en initiant la construction, il y a dix ans, de l’espace aqualudique Sittellia qui réalise près de 140 000 entrées an-nuelles, rappelle Christine Marchand. Aujourd’hui, nous nous apprêtons à

faire réaliser de nouveaux aménage-ments afin de renforcer l’attractivité du site en proposant une offre anticipant les nouvelles attentes du public. En respectant une démarche de dévelop-pement durable, nous allons dévelop-per un centre de remise en forme avec hammam et sauna, installer des jeux d’eau en extérieur, créer un espace d’activités familiales et sportives dans le parc…"Dans le même esprit, la collectivité intercommunale a racheté l’hôtel des Sitelles qui attire tout autant les tou-ristes que les acteurs économiques se rendant sur la zone d’activités de La Pécardière située à deux pas. L’autre pôle touristique, le château de Bois-Doublé à Saint-Célerin, doit également faire l’objet d’importants aménagements. "Après avoir rénové les toitures, nous nous concentrons sur la restauration du bâti. À terme, nous souhaitons que ce site patrimonial devienne un lieu de séminaires", dé-taille la présidente de la communauté de communes, rappelant que le ter-ritoire accueille aussi l’un des parcs les plus populaires du département : le domaine zoologique de Pescheray, au Breil-sur-Mérize. "Aujourd’hui, pour poursuivre notre travail et assurer notre développement dans tous nos domaines de compétences, il nous

faut renforcer les partenariats avec les collectivités alentour afin de mutuali-ser les moyens. C’est la condition de la réussite dans les années à venir", conclut Christine Marchand.

� Emmanuel Chevreul

(1) À noter que la communauté de communes, afin de soutenir les entreprises locales qui pourraient connaître des difficultés de trésorerie, abonde le fonds de soutien mis en place par Oséo pour faciliter l’obtention de prêts.(2) Qui recoupe principalement les cantons de La Ferté-Bernard et Tuffé.

d'une communauté de communes…

Le territoire accueille de belles entreprises comme Novandie (140 salariés), à Savigné-l'Évêque.

Christine Marchand, présidente de la communauté de communes du Pays des Brières et du Gesnois.

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L es ambulanciers sarthois ef-fectuent plus de 25 000 sor-ties par an dans le seul cadre

des appels gérés par le 15, souligne Dominique Brosse, cogérant de la so-ciété Central’Ambulances et président du Service d’urgence des ambulan-ciers sarthois. La profession est un maillon très important de la chaîne de santé. C’est la seule qui a l’obligation de participer à la permanence des soins (PDS), c'est-à-dire l’intervention en urgence. Les ambulanciers sont ainsi de plus en plus sollicités en lieu et place des pompiers et des médecins. Leur formation doit donc être à la hau-teur de ce secteur en pleine évolution et qui recrute".Pour accompagner les transformations du métier, une réforme a été engagée en 2007. "L’accès à la profession pas-se désormais par l’obtention du di-plôme d’État d’ambulancier (DEA) qui a remplacé l’ancien certificat de capa-cité. La formation initiale est passée de

406 à 455 heures et intègre de nou-velles compétences, comme la rela-tion, la communication, la transmission et le partage d’informations qui entrent dans le champ du secret médical", détaille Didier Guillot, directeur de l’IFA depuis 2009.

De la conduite sur route à la psychologie

L’Institut de formation des ambulan-ciers prépare 48 élèves par an au DEA : la moitié des effectifs suit une forma-tion à temps plein de 4 mois, l’autre moitié une formation en alternance de 10 mois. Les cours sont tous assu-rés par des professionnels de la santé (médecins, infirmiers, aides-soignants, sages-femmes, kinésithérapeutes, am- bulanciers), qui interviennent en tant que vacataires ou dans le cadre d’une convention passée avec le Centre hospitalier du Mans. Les modules d’enseignement couvrent un spectre très large qui va de la conduite sur route à la psychologie, en passant par les premiers soins d’urgence. Professionnel de santé et conducteur expérimenté, l’ambulancier exerce en

effet un métier à multiples facettes. Il doit aussi bien savoir faire face à un patient agressif, communiquer avec la famille d’un accidenté ou assister une femme qui accouche. Il est respon-sable de l’entretien de son véhicule et du matériel médical transporté. Il peut être amené à exécuter des tâches administratives comme la facturation ou les formalités d’entrée et de sortie de l’hôpital. "Les principales qualités d’un ambulancier sont le sens des responsabilités, la disponibilité et de bonnes aptitudes physiques", souligne Dominique Brosse à l’attention des futurs candidats.

� William Lambert

Contact Groupe CCI Formation : Audrey Roulon, au 02 43 40 60 85

DIPLÔME D’ÉTAT D’AMBULANCIER

Plus que de simples transporteurs,

les ambulanciers sont de véritables professionnels de la santé, titulaires

d’un diplôme d’État auquel prépare

l’Institut de formation des ambulanciers

(IFA) du Groupe CCI formation. Un

cursus solide pour un secteur qui ne connaît

pas le chômage.

CONDITIONS D’ACCÈS À LA FORMATION D’AMBULANCIER ET DÉBOUCHÉS

Niveau d’accèsÊtre titulaire du permis B depuis plus de 3 ans

Être titulaire du PSC (Prévention et secours civiques), niveau 1 ou 2, depuis moins de 2 ans.

Épreuves du concoursÉpreuve écrite de français pour les candidats n’ayant pas le bac.

Épreuve orale comprenant une étude de texte et sa présentation devant un jury pour les titulaires du bac et les candidats ayant passé avec succès l’épreuve écrite.

Durée de la formation10 mois en alternance ou 4 mois à temps complet

DébouchésSecteur privé et associatif (Croix Rouge, par exemple), fonction publique hospitalière, cliniques privées, Samu, Smur. Possibilité également de se mettre à son compte en créant son entreprise.

Passerelles possiblesLa moitié des modules de formation sont communs à ceux des aides-soignants. Les ambulanciers souhaitant devenir aide-soignant ne doivent valider que les modules qui leur manquent. Il en est de même pour les aides-soignants souhaitant devenir ambulancier.

formation

Former des professionnels de santé polyvalents

Pour Dominique Brosse, président du Service d'urgence des ambulanciers sarthois : "La profession est un maillon très important de la chaîne de santé."

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France : quand l’industrie joue son avenirAlternatives économiques - N° 288 Février 2010

La crise menace l’avenir d’une industrie française déjà très malmenée. Au-delà même des emplois directement concernés, la disparition de ce secteur serait source de graves problèmes pour l’ensemble de la société et de l’économie. L’intervention de l’État est indispensable, mais son efficacité n’est pas garantie.

Comment vendre ou s’implanter au MaghrebManagement - N° 172 Février 2010

Jeunes et dynamiques, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie offrent des débouchés de premier ordre. Pour des raisons historiques autant que culturelles, la France reste le principal partenaire économique et commercial de ces trois pays. Mais, pour y réussir, il faut respecter certaines règles. Il est notamment souvent nécessaire de s’allier avec un partenaire local.

Pour viser la Chine, passez par HongkongL’Usine Nouvelle - n° 3179 11 février 2010

Dix ans après sa rétrocession, l’ancien territoire britannique est devenu l’un des piliers économiques de la Chine. Les derniers accords économiques signés avec Pékin en font une porte d’entrée idéale pour les PME, qui veulent se déployer en Asie. Point d’ancrage des sociétés tricolores, la Chambre de commerce et d’industrie française de Hong-Kong s’évertue à aider les arrivants sur le territoire.

Les ventes sur Internet ont progressé de 26 % l’année dernièreLes Échos - 3 février 2010

Tous secteurs confondus, les sites marchands ont vu leur chiffre d’affaires atteindre 25 milliards d’euros l’an dernier, soit un quart de plus qu’en 2008. Pour cette année, les professionnels tablent sur une

croissance plus vive encore. Mais qui sont les nouveaux commerçants du Net ? Sur les quelque 17 000 sites marchands créés en 2009, près de 30 % l’ont été avec le statut de l’autoentrepreneur.

L’horizon se brouille dans l’optiqueFranchise Magazine - N° 216 Février/mars 2010

Longtemps porteur, le marché de l’optique entre dans une zone de turbulences. La progression trop rapide du parc de magasins d’optique pourrait entraîner une baisse du chiffre d’affaires moyen par unité et menacer la rentabilité. La contraction de la demande et la maturité des parcs obligent les enseignes à repenser leur développement et à ajuster leur modèle.

Innovation : dompter le soleilIndustries & technologies - N° 918 Janvier 2010

L’énergie solaire est à l’aube d’innovations de rupture. Tout le monde connaît le photovoltaïque en silicium cristallin, qui arrive à maturité. Mais la conquête du soleil passe par de nouvelles technologies photovoltaïques, voire thermodynamiques. Au sommaire : photovoltaïques, cinq leviers pour atteindre le zénith ; les secrets d’une tour solaire ; savoir-faire, mon usine carbure à la lumière.

Les Français boudent les restaurantsLe Figaro - 8 février 2010

La baisse de la TVA à 5,5 %, effective depuis juillet, a tout juste permis d'atténuer la chute de la fréquentation. Seuls les établissements de restauration rapide ont tiré leur épingle du jeu. La fréquentation dans les cafés, restaurants et fast-foods a reculé de 1,2 % l'an passé, selon l'institut d'étude NPD. Les clients ont surveillé leurs portefeuilles à chaque visite, et le ticket moyen a reculé de 0,6 %, à 6,43 euros. Au total, les dépenses des Français dans les restaurants ont reculé de 1,8 % l'an passé, à 33,5 milliards d'euros.

30 000 emplois de conception et de recherche en Pays de la LoireInsee Pays de la Loire : Études - N° 85 Janvier 2010

La région Pays de la Loire poursuit sa mue économique : tout en préservant ses atouts industriels, elle développe son capital humain. Avec 30 000 emplois dédiés à l'innovation dans les métiers de la conception et de la recherche, la région des Pays de la Loire enregistre une progression constante de sa capacité d'innovation. La métropole Nantes-Saint-Nazaire, de par sa taille dans la compétition nationale, est le pivot de cette montée en gamme.

La saison touristique 2009 pénalisée par la baisse de la fréquentation britanniqueInsee Pays de la Loire : Études - N° 86 Février 2010

Dans un contexte conjoncturel difficile, la saison touristique tire son épingle du jeu. La fréquentation dans les

hôtels et campings de la région reste quasiment stable, les Français ayant compensé la baisse de fréquentation étrangère. Malgré tout, la fréquentation a été moins soutenue en Pays de la Loire que dans les autres régions du littoral atlantique en raison d’une forte baisse de la clientèle britannique. Les lieux de visites ont connu une très forte augmentation de leur fréquentation.

Comment obtenir la norme Iso 14001L’Usine Nouvelle - N° 3180 18 février 2010

En France, la certification Iso 14001 sur le management environnemental est encore délaissée par les entreprises. Obtenir la norme est l’occasion de connaître et d’améliorer ses performances environnementales sans obligation de résultat et en tenant compte de ses moyens économiques.L’ensemble du processus prend entre six mois et deux ans. Sa mise en place demande rigueur et implication mais elle permet de mobiliser les salariés autour d’une démarche valorisante.

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maine éco avril 2010 41

Aides et financements publics, comment s'y prendre ?L'Entreprise - N° 287 Mars 2010

Il existe, en France, plus de 6 000 dispositifs d'aides publiques. Européen, national, régional, sectoriel ou collectif, chaque dispositif est sous tutelle d'un organisme qui présente ses propres critères d'éligibilité. Tour d'horizon des financements publics pour aider les dirigeants à repérer plus clairement ceux qui pourraient leur être utiles, commencer à étudier l'éligibilité à ces dispositifs et anticiper la mise au point de leur dossier.

Faire grandir les PMEAlternatives économiques - N° 289 Mars 2010

L'une des raisons pour lesquelles l'appareil industriel français exporte et innove peu tient à sa faible capacité à faire grandir ses PME. La France manque d'entreprises de taille intermédiaire, entre 250 et 5 000 salariés. Dans son rapport commandé par François Fillon, le sénateur Bruno Retailleau préconise notamment la création de nouveaux contrats d'assurance-vie pour financer les entreprises moyennes, une réduction de l'impôt sur les sociétés (dans certaines conditions) et une réforme du crédit d'impôt recherche.

Agroalimentaire : l’innovation est dans la boîteIndustries & Technologies - N° 919 Février 2010

Premier marché de l'emballage, le secteur de l'agroalimentaire est fortement demandeur d'innovations. Inventer en permanence des façons de présenter les produits mais également maximiser leur durée de vie et offrir toujours plus de fonctionnalités à l'utilisateur font partie des préoccupations constantes du secteur. Des objectifs qui ont conduit à la mise au point d'une kyrielle de technologies et donnent lieu à de nombreuses recherches... Industries et Technologies dévoile ce que contiennent les boîtes à idées des inventeurs d'emballages....

Il y a du neuf dans l’occasionLSA - N° 2124 18 février 2010

Autrefois cantonné à l’automobile, le marché de l’occasion s’étend aujourd’hui aux biens d’équipement de la maison et de la personne. Les consommateurs français, qui ne sont que 10 % à percevoir l’achat d’occasion comme dévalorisant, sont de moins en moins frileux avec l’occas. À tel point qu’ils n’hésitent plus à en offrir. Certaines enseignes ne veulent plus laisser cette

opportunité aux seules mains des sites Internet.

L'économie française ne sortira pas de convalescence avant la fin de l'annéeLes Échos - 12 mars 2010

La France a beau avoir enregistré une récession deux fois moins forte que dans la zone euro l'an dernier, Euler Hermes estime que la reprise n'est pas encore enclenchée. Selon l'assureur-crédit, 2010 sera une année de convalescence avec une croissance d'environ 1 %. Cette prévision est plus pessimiste que celle du gouvernement (+ 1,4 %). 600 000 emplois ont été détruits depuis le début de la crise.

Les bons plans pour trouver des capitauxChef d'entreprise magazine - N° 46 Mars 2010

Vous avez besoin de fonds pour amorcer une nouvelle activité ? Vous cherchez la meilleure façon de financer le développement de votre entreprise ? Pour viser juste, Chef d'entreprise magazine vous propose une cartographie des professionnels que vous pouvez solliciter : banques, business angels, fonds d'investissement et fonds publics, pour savoir qui ils sont et comment les séduire…

Partout, la chasse au stressL’Usine Nouvelle - N° 3180 18 février 2010

Xavier Darcos, le ministre du Travail, jette un pavé dans la marre en publiant la liste des entreprises de plus de 1000 salariés très, un peu ou pas du tout impliquées dans la lutte contre le stress. Mais pour agir au-delà des principes demandés par le ministère, seule la prise en compte de la réalité du travail permettra de mener des actions efficaces. Analyse des actions déjà expérimentées dans trois milieux : la production, la recherche et le tertiaire.

Taxe seniors : Ayez le bon réflexe pour l'éviterL’Entreprise - N° 286 Février 2010

Depuis le 1er janvier 2010, les entreprises de plus de 50 salariés n'ayant pas mis en œuvre un plan sur l'emploi des seniors doivent s'acquitter d'une pénalité mensuelle de 1 % de la masse salariale. Pour trois entreprises témoins, il n'est pas difficile d'échapper à cette taxe en formalisant des bonnes pratiques qui sont parfois déjà en place dans les entreprises.

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42 maine éco avril 2010

Le goût des AlpesSUR LES SENTIERS DÉROBÉS

D ans les Alpes Mancelles, si-tuées au sud du Parc régional Normandie Maine, au milieu

d’un cirque d’escarpements rocheux au-dessus de la vallée encaissée de la Sarthe, nous ne trouverons pas tous les caractères de la montagne tels que les définit la peinture chinoise. Cette dernière distingue ce qui est massif de ce qui est efflanqué, sinueux, acéré pour qualifier les refuges, gouffres, an-fractuosités, marmites, falaises, aiguil- les et autres efflorescences qui la composent. "Dans un paysage où la montagne trône en maître, c’est la montagne qui incarne le Plein et l’eau le Vide", nous rappelle François Cheng dans Souffle-Esprit.Mais reconnaissons néanmoins que nos Alpes ont su conserver quelques traits rappelant les "horreurs sublimes" de la haute montagne, dans leur partie

la plus "alpestre", la grande muraille incurvée du Haut-Fourché, sur la rive gauche, et ce, malgré la modestie du dénivelé et les profondes modifications intervenues dans le paysage. Jusqu’au milieu du XXe siècle, les pentes raides étaient en effet dégarnies, faisant alterner les éboulis et les landes à bruyères, afin de satisfaire les besoins en combustibles et en pâtures à mou-tons. Le bocage était alors plus dense et planté de pommiers. Aujourd’hui, le boisement de feuillus s’est épaissi et les résineux ont conquis les landes. L’on aime à penser que ce sont ces reliefs que Jacques Pelletier du Mans évoque en 1572 :Or qui diroit tant de sentiers qui virentParmi des Mons abrupz, que jadis firentLes durs Bergers, çà et là traversansPour chercher l’herbe à leurs moutons paissants ? (1)

L’eau et les rêves

À proximité de la Forge, se serait éta-bli au VIe siècle saint Léonard, venu du Hainaut, dont l’ermitage est devenu bien vite un monastère, célèbre pour la sainteté de son abbé. Il mourut en 570 et fut, dit-on, inhumé dans le lit de la Sarthe. Une longue pierre soutenue par quatre fragments de rocher, pla-cée au milieu de la rivière, est connue sous le nom de "lit" ou "tombeau" de saint Léonard. La persistance de cette croyance souligne l’importance de l’eau dans la pensée primitive, asso-ciée au rêve, par le philosophe Gaston Bachelard qui, pour rendre compré-hensible le monde aux Anciens, re-courait aux mythes et aux légendes, toujours vivaces dans la région.Dans le village, l’église en croix la-tine, voûtée de bois, dont il ne reste

N’est-il pas étonnant de voir figurer des

Alpes sur les cartes de notre région, Mancelles

de surcroît ! entre la Normandie et le

Maine ? Peut-être pas, si l’on veut bien se

souvenir que le caprice géologique a formé la

"Suisse normande" avec ses gorges boisées

et un impressionnant monolithe, la Roche

d’Oêtre, un peu plus au nord et que le sentiment

de la grandeur est allé de pair, jusqu’à des

époques récentes, avec l’humanisation des

paysages, comme le montre notre promenade

dans le cirque rocheux et sauvage creusé par

la Sarthe, autour de Saint-Léonard-des-Bois.

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La spectaculaire faille des Toyères abrite une rivière encore sauvage : la Sarthe.

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plus rien de l’édifice originel - sinon le portail du XIIe siècle, déplacé - a été construite avec le grès roussard extrait des carrières environnantes. Un des vi-traux renvoie encore à cette présence de l’élément liquide, à travers la figure du serpent, animal associé à l’eau par la tradition. Surpris en prière par le reptile qui s’enroula autour de lui, un simple signe de croix de l’ermite le fit tomber mort à ses pieds ! Le promeneur ne sera donc pas surpris de rencontrer dans sa randonnée de nombreuses et vieilles croix, telle cette énigmatique "Croix de Minuit", élevée au carrefour de la Barre, à la sortie du village.

Une occupation ancienne

Selon toute vraisemblance, le promon-toire de Narbonne constituait à l’Âge de fer une sorte de poste frontière du territoire des Cénomans, arrivés d’Al-lemagne du Sud pour se fixer dans le Maine au IVe siècle avant notre ère. Nous le parcourrons sur un chemin planté de chênes, l’arbre sacré des Celtes, le "rouvre" porteur du gui sa-cré, que les druides cueillaient avec une serpe d’or, selon le rite bien connu rapporté par Pline l’Ancien.

La présence de populations antiques est, en effet, attestée par une acti-vité sidérurgique dans le faubourg de Saint-Léonard-des-Bois sur la rive droite de la Sarthe, au lieu-dit la "Forge Collet". L’accès à des minerais de fer superficiels a permis les activités de fonderie et de maréchalerie, attestées par la découverte de clous de char-pente. Le "Chemin des Gaulois" nom donné au GR 36, au départ du village voisin de Saint-Céneri-le-Gérei, qui suit la rivière - qu’on traverse sur des "cha-pelets", grosses pierres jetées dans le courant pour servir de gué -, nous rappelle une nouvelle fois cette occu-pation ancienne.

Un charretier fou

Notre balade dans les Alpes Mancelles conduit à un amoncellement de ro-chers que l’on atteint dans un paysage d’une grande désolation. En dévalant un de ces éboulis abrupts, connus dans le pays sous le nom de "pier-riers", nous voilà dans la vallée de la Misère avec, tout autour, des pentes parsemées de genêts et de bruyères. Nous retrouverons les bords de Sarthe

en fin de parcours, sous les collines escarpées de Chemasson, qui ne s’élèvent pourtant qu’à une centaine de mètres au-dessus de la vallée, sur la rive droite. En face, le manoir de Linthe, qui date du XVe siècle, pos-sède de beaux bâtiments d’habitation, un pavillon de défense carré à l’angle sud-ouest de l’enceinte, ainsi qu’une grosse fuie ronde avec 900 alvéoles à pigeons ! La chapelle de Linthe, du XVIe siècle, se trouve à l’entrée du bourg, sur la route de Moulins-le-Carbonnel.En quittant le village, l’on emprun-tera le "pont de la Folie" (2) avec ses voûtes en pierre qui enjambe la Sarthe à l’emplacement de l’ancien gué, en-core nommé le "Pont fou", car, selon une vieille légende dont le souvenir est resté un charretier incapable de contrôler son attelage aurait versé à cet endroit. Dans ce mélange de sur-naturel et de naturel caractéristique de la pensée païenne, on pourra voir une

dernière manifestation de l’imaginaire celte, face au réalisme et à l’idéalisme des Grecs et des Romains, repris par la tradition chrétienne !

� Armand Braun

(1) Maintenant qui fera l’éloge des nombreux sentiersQui sillonnent ces monts abrupts et qui ont été tracés autrefoisPar les bergers durs à la tâchePour chercher la pâture de leurs moutons ?(2) L’appellation est à rapprocher de "feuillée", "folie" (cf. les Folies-Bergères) qui désigne au XVIIIe siècle une résidence située en périphérie d’une ville, entourée de jardins.

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La Sarthe s’élargit déjà aux pieds du promontoire de Narbonne et du manoir de Linthe.

Église de Saint-Céneri.

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BÂTIMENTS D’ACTIVITÉ/LOCAUX DE STOCKAGEPROXIMITE LE MANS Loue entrepôt d’une surface de 2400 m². Terrain clos de 11 070 m². Accès Poids lourds avec quai. Hauteur sous ferme : 5 ML. Loyer mensuel : 6 000 €/HT. Réf : 02/778

30 KM du MANS NORD et 15 KM d’ALENÇON Loue en-semble de 2 Entrepôts neufs (Divisibilité possible) de 1000 et 1400 m² Comprenant : Quai intérieur, Pont roulant, Chauffage, RIA, Isolation Double Peau. Prix du Loyer Mensuel : Nous consulter. Réf : 02/923

À 15 MN DU MANS, proche grands axes routiers Vend Entrepôt de 6 368 m² sur un terrain de 23 575 m², Com-prenant : 690 m² de Bureaux sur 2 niveaux et 5778 m² d’Atelier (dont 3101 sont loués jusqu’au 30/09/2012). Pont Roulant. Prix de Vente : Nous consulter. Réf : 02/930

LOCAUX D’ACTIVITÉS ET COMMERCIAUXLE MANS - SECTEUR MAILLETS Loue local commercial d’une surface de 130 m² environ et réserves de 125 m².

Facade de 9 ML. Bail tous commerce. Climatisation réver-sible.Loyer mensuel : 2200 HT/€. Réf : 02/730

LE MANS - SECTEUR LECLERC Loue Local Commercial de 100 m², Comprenant : Au RDC Accueil + 2 Bureaux. Au S.sol Sanitaires et Cuisine. Chauffage Électrique, Climatisation et vitrine de 5ML. Loyer Mensuel : 1500 € HT. Réf : 02/925

LE MANS - Prox CENTRE VILLE Vend Pas de Porte d’un Local Commercial d’env. 85 m² en très bon état com-prenant : Vitrine d’angle, Bureau, Atelier et Magasin. Prix du loyer 1145 €/HT HC /Mois. Prix DAB : Nous consulter. Réf : 02/876

LE MANS - SECTEUR ZI SUD Loue local d’activité d’une surface de 1900 m2 environ comprenant 130 m2 de bureaux, Show room 500 m2, Stockage. Terrain clos de 6160 m2. Loyer annuel : 92 000 €/HT. Réf : 02/760

Le MANS ZI NORD Loue Local Artisanal de 300 m² sur un terrain de 970 m², comprenant : 1 Bureau en RDC de 20 m² et 1 en étage de 34 m² + Sanitaires. Bâtiment isolé. Prix du loyer : 1733 € HT. Réf : 02/872

VENDS MURS COMMERCIAUX d’une surface de 455 m² environ + 250 m² cave. Proximité centre ville. Prix de vente : Nous consulter. Réf : 02/810

FONDS DE COMMERCESRESTAURANT Cuisine traditionnelle, clientèle affaire et fa-mille, confort de vie avec logement et repos (10 services). Établissement aux normes. (Achat murs possible). CA 250 000 €. EBE 59 000 €. Prix 150 000 €. Réf : 02/858

FLEURS Beau magasin, seul au pays. 1,5 jours de repos hebdomadaire. 15 jours de congés. Convient à profes-sionnel confirmé. CA 139 000 €. EBE 43 000 €. Prix 130 000 €. Réf : 02/894

BAR TABAC PRESSE LOTO Seul tabac dans bourg actif. Repos hebdo 1 jour et 6 semaines de congés. Appar-tement sur place. CA 64 575 €. Cions 39 300 €. EBE 42 600 €. Prix 150 000 €. Réf : 02/950

BOUCHERIE CHARCUTERIE Très bel outil de travail. La-boratoire très bien équipé. Développement possible en boucherie actuellement sous exploitée. Repos hebdo et Congés. Bel appartement. CA 249 500 €. EBE 45 500 €.Prix 130 000 €. Réf : 02/955.

BOULANGERIE - PATISSERIE NORD SARTHE CA : 300 000 €. Tout Boutique, 2 Jours de Fermeture + 1 Mois de congés. À Développer en Pâtisserie. Logement 3 Chambres avec cour close et Garage (Possibilité Achat Mur) PRIX DU FONDS : 300 000 €. Réf : 02/905

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BOULANGERIE - PATISSERIE SELECTION DU MOIS / TRES BELLE AFFAIRE DU SUD SARTHE Superbes locaux, Établis-sement aux normes. Matériels récents. Prix 250 000 €. Logement de 3 Chambres avec cour et terrain. (Possibilité achat mur). À VOIR ABSOLUMENT !!! Réf : 02/952

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Opportunités d’affaires

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C28915Nord Pays de la Loire, à céder cause retraite, entreprise d'usinage et de mécanique de précision. Intervenant sur des secteurs diversifiés. Effectif : 8 personnes. CA : 1 000 K€.

C39750Entreprise région Ouest, à céder cause recentrage d'activité. CA 2009 : 3 456 K€ dont 70 % en prestations et installation d'équipements industriels. Bonne rentabilité. Grande notoriété, belle clientèle secondaire et tertiaire. Fort potentiel de développement régional. Effectif : 21 personnes.

C4080Sarthe, à céder entreprise de chaudronnerie et construction métallique. CA : 1 100 K€. Effectif : 14 personnes.

C6200Sarthe, à céder cause retraite, entreprise de charpente, couverture, maisons à ossature bois. Effectif : 9 personnes dont le cédant. CA au 31/12/2008 : 910 K€. Résultat : 90 K€. Locaux : 380 m².

C47911Sarthe, à céder cause retraite, entreprise de marquage industriel (sérigraphie, tampographie, marquage à chaud). CA : 750 K€. Effectif : 18 personnes.

C53498Sarthe, à céder entreprise de prestations de services de main-d'œuvre (travail à façon) pour une clientèle d'industriels. Effectif : > 60 personnes. CA : > 2 M€. Rentabilité régulière. L'entreprise est propriétaire de son immobilier.

C12392Sarthe, à céder cause retraite, société spécialisée dans la réalisation et le façonnage de sérigraphies grand format (banderoles, kakemonos sur toile enduite ou intissée) sur tout matériaux, plans, trait, quadri. Effectif : 4 personnes. CA : 500 K€. Rentabilité régulière. Accompagnement du dirigeant envisageable. Possibilité de cession concomitante d'un bâtiment de 900 m² au sol sur 4 000 m² de terrain. Bonne situation.

C40675Sarthe, à céder société de tôlerie, chaudronnerie, mécano-soudure (grosses capacités) et étude-réalisation de lignes automatiques d’emballage (banderolage). Bâtiment de 8 000 m² sur terrain de 22 500 m². Clientèle : industrie, IAA, manutention et BTP. Entreprise en plan de continuation. CA : 1 500 K€. Effectif : 28 personnes.

C48210Sud-Sarthe, à céder cause retraite entreprise de maçonnerie. CA : 871 K€. Effectif : 13 personnes dont 1 métreur. Matériel et locaux très bon état. Cession fonds et murs : 450 000 €.

C67453Sarthe, à céder entreprise de commercialisation d'une machine de travail du sol et semis sans labour (équipement agricole développé par l'entreprise, marque déposée). Conviendrait à une personne ayant des compétences commerciales et techniques dans le milieu agricole. CA : 70 K€. Effectif : 1 personne. Possibilités de développement.

C88747Maine-et-Loire, à céder fonds de commerce de menuiserie industrielle, activité travail du bois massif en sous-traitance, pour fabricants de

meubles, sociétés d’aménagement. Effectif : 14 personnes + dirigeant. CA : 1,7 M€.

C286Région Ouest, société fabrication et négoce produits décoration maison. CA HT 2009 : 2 378 K€. Effectif : 35. Entreprise reconnue pour son fort potentiel de création de produits. Possibilité importante de développement selon capacités repreneur à organiser et développer la partie commerciale.

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