main-d’Œuvre bien gérer les heures supplémentaires

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DÉCEMBRE 2019 MAIN-D’ŒUVRE Bien gérer les heures supplémentaires POSTE-PUBLICATIONS, CONVENTION N o 40028511 GESTION DU TROUPEAU Tirer le meilleur parti de ses veaux

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MAIN-D’ŒUVREBien gérer les heures supplémentaires

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GESTION DU TROUPEAU

Tirer le meilleur parti de ses veaux

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 3

ÉDI TO RIALMinoritaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

GESTION DU TROUPEAUPour tirer le meilleur parti possible de l’encanC’est vrai, le prix des veaux laitiers aux encans est au plancher! Un beau veau y rapporte tout de même plus qu’un autre en mauvaise condition! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

GESTION DU TROUPEAULes veaux croisés ont la coteDe plus en plus d’éleveurs inséminent leurs meilleures vaches avec de la semence sexée et saillissent les autres vaches avec de la semence de taureaux de boucherie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

MAIN-D’ŒUVREHEURES SUPPLÉMENTAIRES

Savoir gérer les exceptionsPour bien défi nir les règles concernant les heures supplémentaires avec vos employés, voici quelques pistes à suivre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14

TRANSPORTUn nouveau règlement canadien pour le transport des animauxLe 20 février 2019, le gouvernement du Canada a publié une nouvelle version du Règlement sur la santé des animaux – Partie XII – Transport des animaux qui entrera en vigueur le 20 février 2020. . . . . . . . . . . . . . . . . . .16

LACTANETL’histoire de Bouddha, une vie de stressÀ travers l’histoire de Bouddha, une vache pas aussi zen que son nom l’indique, explorons les causes de stress dans la vie d’une vache . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

REPORTAGELA PASSION D’ÉLÉNA MARSOLAISProfession : photographe agricole et animalièreDepuis plus de 20 ans, Éléna Marsolais se passionne pour la photo, et depuis cinq ans, elle se spécialise dans la photographie agricole et animalière. Cette artiste dans l’âme veut maintenant mettre aussi sa création à profi t pour mieux faire connaitre la réalité agricole . . . . .20

RECHERCHES’attaquer à Salmonella Dublin au Québec L’équipe du professeur Simon Dufour à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal a entamé une étude de grande ampleur qui vise à proposer la meilleure stratégie de détection de Salmonella Dublin dans les fermes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26

MÉDECINE VÉTÉRINAIREQu’est-ce qui sent aussi mauvais?En préparant Caillette pour la traite, une odeur désagréable vous surprend tout à coup. Pourtant, elle a vêlé il y a quelques mois déjà et rien, à première vue, ne justifi e cette odeur. En examinant son pis de plus près, vous vous rendez compte de la présence d’une plaie humide entourée de croûtes dans le poil qui l’entoure. Pas de doute, c’est l’intertrigo du sillon mammaire… et c’est ce qui sent mauvais . . . . . . . . . . . . . .29

LES PRODUCTIONS SUPÉRIEURES DE VALACTA ...................24

PARLONS NUTRITION ....................................................................32

LES PRODUITS LAITIERS S’ANNONCENT ..................................34

À PROPOS DE LA PRODUCTION .................................................39

LA RECETTE ......................................................................................44

AILLEURS DANS LE MONDE ........................................................46

L’ACTUALITÉ LAITIÈRE EN BREF ..................................................48

S O M M A I R E

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2019décembreV O L U M E 4 0 – N U M É R O 4

Joyeuses fêtes!

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Les élections fédérales se sont conclues le 21 octobre dernier. Après une

course très serrée, le Parti libéral a remporté un 2e mandat, mais il est minoritaire

cette fois. Pour le parti au pouvoir, ce n’est pas l’idéal, mais il s’agit d’une belle

occasion pour faire entendre nos demandes.

En effet, un gouvernement minoritaire doit être attentif aux autres partis

politiques et tenir compte de leurs idées afi n de conserver leur appui. Cela

nous offre un contexte avantageux, puisque tous les partis représentés à la

Chambre des communes ont pris position en faveur des producteurs laitiers et

du maintien du système de la gestion de l’offre pendant la campagne électorale.

Ces appuis sont appréciés et nous l’avons fort bien accueilli. Il nous reste à voir

quelle priorité sera accordée à ces engagements par les politiciens.

Le Parti libéral s’est engagé à défendre le système de gestion de l’offre dans

les négociations des prochains accords commerciaux. Marie-Claude Bibeau a

même assuré, devant le conseil général de l’UPA, que les producteurs de lait

n’auraient pas à subir d’autres concessions. Un engagement plus fort que

les habituelles promesses de protéger la gestion de l’offre. Le Bloc québécois

s’est aussi engagé à déposer un projet de loi pour interdire les brèches dans la

gestion de l’offre dans les futurs accords commerciaux. Ces engagements sont

d’une grande importance pour nos producteurs, surtout dans le contexte de

négociation avec les pays du Mercosur.

Un gouvernement minoritaire amène aussi son lot de défi s. Le parti au

pouvoir a perdu plusieurs candidats dans les régions. La majorité d’entre eux

sont maintenant concentrés dans les régions urbaines. Un défi supplémentaire

pour les troupes de Justin Trudeau, mais aussi pour nous. Il y aura un travail de

pédagogie à faire pour s’assurer que nos préoccupations sont bien comprises.

Au sujet des compensations, tous les partis se sont engagés à dédommager

les producteurs de lait pour leurs pertes. Nous devons maintenant veiller à

ce que les partis, surtout celui formant le gouvernement, respectent leurs

engagements et s’assurent que l’État verse les compensations annoncées

pour l’AECG et le PTPGP, mais aussi qu’ils annoncent des compensations pour

l’ACEUM dès qu’il sera ratifi é.

Les concessions faites dans cet accord sont de l’ordre de 3,9 % de notre

marché, c’est reconnu et chiffré. Mais pour ce qui est de l’élimination de la classe

d’ingrédients et du plafonnement de nos exportations de poudre de lait écrémé,

les effets sont encore méconnus et sous-estimés autant dans l’espace public

É D I T O R I A L

La campagne

électorale fédérale

s’est conclue par une

victoire minoritaire

des libéraux. Un

gouvernement

minoritaire présente

de nouveaux

défi s, mais aussi

de nouvelles

opportunités.

Tour d’horizon de

la nouvelle donne

politique canadienne.

Minoritaire

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 5DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 5

président

que par le gouvernement. Le défi des prochaines semaines sera d’obtenir un engagement

du gouvernement sur le soutien qu’il peut offrir à l’industrie et les moyens qui seront pris

pour compenser les coûts additionnels générés par ces concessions.

Nous avons entrepris en 2018 de développer une vision et un plan stratégique d’industrie

pour faire face à cette contrainte imposée par le gouvernement. Nous travaillons en fi lière

à trouver une solution afi n de développer de nouveaux marchés pour nos solides non

gras. Et même si ce sujet a été moins discuté durant la campagne électorale, le soutien

du gouvernement et des partis d’opposition dans la mise en place de ces solutions sera

essentiel. Nous avons besoin d’un environnement stable pour rebâtir et cela sera possible

si le gouvernement tient parole en ne faisant plus aucune concession pénalisant le secteur

laitier dans les prochains accords commerciaux.

J’aimerais profi ter de ce message pour souligner l’engagement des hommes et des

femmes qui s’impliquent en politique et qui ont à cœur l’agriculture. Félicitations à ceux qui

ont remporté leurs élections et merci à ceux qui ont quitté la politique. Nous vous offrons

notre entière collaboration pour tous les dossiers liés à la production laitière.

En terminant, en mon nom et celui de tout le conseil d’administration des PLQ, j’aimerais

souhaiter de très joyeuses fêtes aux productrices et aux producteurs du Québec ainsi qu’une

très bonne année 2020 à toutes et tous!

« Un gouvernement minoritaire doit être attentif aux autres partis politiques et tenir compte de leurs idées afi n de conserver leur appui. Cela nous offre un contexte avantageux, puisque tous les partis représentés à la Chambre des communes ont pris position en faveur des producteurs laitiers. »

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J’ai remplacé mon troupeau de holsteins par des canadiennes, et j’ai maintenant doublé le nombre de têtes sans avoir eu besoin d’agrandir l’étable!

Revue publiée 10 fois l’an par Les Producteurs de lait du Québec (PLQ)Tirage : 7 477 exemplairesDate de parution : décembre 2019

DIRECTEUR – PUBLICATIONS ET VENTESCharles Couture

RESPONSABLE DE LA REVUE AUX PLQ ET RÉDACTEUR EN CHEFYanick Grégoire

JOURNALISTE ET SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONYvon Gendreau

COLLABORATEURS Agriculture et Agroalimentaire Canada, CIAQ, CRAAQ, Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, Grappe de recherche laitière, Groupes-conseils agricoles du Québec, ITA, Les Producteurs laitiers du Canada, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, Novalait, Réseau laitier canadien, Réseau canadien de recherche sur la mammite bovine et la qualité du lait, STELA/INAF, UPA, Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement, Université McGill, Valacta

[email protected]él. : 450 679-8483, poste 7712-7398

REPRÉSENTANTS PUBLICITAIRES Sylvain Joubert, poste 7272Marc Mancini, poste 7262Daniel Lamoureux, poste 7275 Sans frais : 1 877 679-7809

ADMINISTRATIONVincent Bélanger-Marceau

TIRAGE ET ABONNEMENTSLisa Higgins

CONCEPTION GRAPHIQUE Sonia Boucher, Groupe Charest inc.

RÉVISION LINGUISTIQUE ET CORRECTIONMarie LeBlanc

PHOTO DE LA COUVERTUREYvon Gendreau

PRÉIMPRESSIONLa Terre de chez nous

IMPRESSIONImprimerie FL Web

TARIFS D’ABONNEMENTUn an : 19,55 $; deux ans : 29,32 $; trois ans : 39,09 $Tél. : 450 679-8483, poste [email protected]

CORRESPONDANCE Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à :Le Producteur de lait québécois555, boulevard Roland-Therrien, bureau 415Longueuil (Québec) J4H 4G3Tél. : 450 679-0530, poste 8306Téléc. : 450 679-5899Courriel : [email protected] Internet : www.lait.orgDépot légal : Bibliothèque et Archives nationales du Québec3e trimestre 1980Bibliothèque et Archives CanadaISSN 0228-1686Poste-publications, convention no 40028511 Courrier 2e classe, enregistrement no 5066 Toute reproduction totale ou partielle du Producteur de lait québécois est interdite sans l’autorisation du rédacteur en chef.

Le recueil de caricatures Le diable est aux vaches regroupe 60 caricatures de Charles Kohnen, parmi les meilleures déjà parues dans la revue Le producteur de lait québécois.

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Vous pouvez le commander par téléphone au 450 679-0540, poste 8306 ou en envoyant un chèque (à l’ordre des Producteurs de lait du Québec) ainsi que votre nom, adresse et numéro de téléphone à l’adresse suivante :

Les Producteurs de lait du Québec

Maison de l’UPA555, boul. Roland-Therrien,

bureau 415Longueuil (Québec)

J4H 4G3

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exemplaire!

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C’est vrai, le prix des veaux laitiers aux encans est au

plancher! Un beau veau y rapporte tout de même plus

qu’un autre en mauvaise condition!

Par ANDRÉ PIETTE, journaliste

Pour tirer le meilleur parti possible de l’encan

G E S T I O N D U T R O U P E A U

Mercredi 28 aout, 12 h 15. L’encan de Saint-Isidore vient de débuter. Les veaux défi lent un à un dans l’arène. Chaque enchère dure à peine une ving-taine de secondes. À part la mélopée de l’encanteur, le silence règne dans

la salle. La poignée d’acheteurs assis dans les gradins ont les yeux rivés sur les animaux. La moindre distraction pourrait leur faire échapper un sujet de qualité.

Le veau no 0123 entre dans l’arène. Du bout de leur baguette, les deux préposés le font pivoter sur lui-même. Au premier coup d’œil, les acheteurs jugent que cette génisse holstein est âgée d’environ dix jours. Bon point! « On recherche des veaux entre 10 et 14 jours, commente Joël Thibeault, qui achète pour Délimax et pour Glenview, une exploitation d’engraissement située en Ontario. On voit beaucoup de veaux qui ont seulement trois ou quatre jours, et il ne devrait pas y en avoir. »

Par contre, bien qu’elle possède une belle charpente, cette génisse présente une certaine maigreur et elle n’affi che que 96 livres sur la balance. L’enchère se clôt à 0,90 $ la livre.

Manifestement, le veau no 4567 n’a pas le même défaut, comme l’atteste le poids de 120 livres affi ché à l’écran au-dessus de l’arène. Une petite fébri-lité saisit les acheteurs. Cette fois, les

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mises grimpent jusqu’à 1,25 $. « Des veaux comme celui-là, c’est ce qu’on voudrait toujours avoir devant nous! », lance un acheteur au journaliste du Producteur de lait québécois. « Le poids idéal pour le marché du veau de lait ou du veau de grain, c’est 100 à 120 livres », précise Joël Thibeault.

La porte s’ouvre à nouveau. Le veau no 8901 vient à peine de mettre les pieds dans l’arène que les acheteurs s’en désintéressent. Ses genoux enfl és n’ont échappé à personne. Selon le diagnostic de Joël Thibeault, « c’est le signe qu’il souffre probablement d’une infection ». À peine dix secondes se sont écoulées que l’encanteur pro-nonce déjà le fatidique « 128 ». C’est le numéro de l’enclos où l’on rassemble les veaux sur lesquels personne n’a voulu miser et qu’il faudra euthanasier. Malheureusement, plusieurs veaux y aboutiront pendant la séance.

Des articulations enflées ne condamnent pas automatiquement un veau. Mais lors de cet encan, les veaux affectés par ce problème finissent pour la plupart au « 128 ». Tout est affaire de conjoncture. « Comme pra-tiquement chaque automne, l’offre excède la demande et les acheteurs se montrent plus exigeants », commente Joël Thibeault.

Le veau no 2345 se démarque de ses prédécesseurs par sa robe entiè-rement noire et sa forte charpente. À l’évidence, le jeune mâle de 135 livres résulte d’un croisement holstein × angus. Cette fois, l’encanteur démarre l’enchère à 2,00 $ la livre plutôt qu’à 0,60 $. Deux acheteurs se relancent à plusieurs reprises en ajoutant chaque fois 10 cents. La mise gagnante atteint

G E S T I O N D U T R O U P E A U

LE MOT-CLÉ : IMMUNITÉ« En matière de biosécurité, un veau fragilisé constitue une bombe potentielle dans l’étable. »C’est le vétérinaire Sébastien Buczinski qui sert cet avertissement. Le Dr Buczinski enseigne et fait de la recherche sur la santé des veaux à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Il dédie également une partie de son temps à la clinique ambulatoire mobile de la Faculté.« La plupart des pathogènes pouvant infecter un veau fragilisé sont transmissibles aux autres sujets du troupeau », signale-t-il, précisant qu’il entend par « fragilisé » un veau dont la capacité de résistance est faible.D’où l’importance de fournir du colostrum au nouveau-né dépourvu d’anticorps à la naissance le plus rapidement possible. « L’objectif est de lui donner quatre litres de colostrum pendant les six heures suivant sa naissance, indique le vétérinaire. On veut que le veau absorbe 200 grammes d’anticorps, et ce, le plus vite possible, car sa capacité d’absorption diminue rapidement. Après 12 à 18 heures, elle est devenue très faible. »Un détail intéressant mentionné par le Dr Buczinski et que certains éleveurs ont sans doute remarqué : le veau a très envie de téter 30 à 40 minutes après sa naissance.Compte tenu des 200 grammes requis, on comprend que la qualité du colostrum s’avère importante elle aussi. « Un bon colostrum contient plus de 50 grammes d’anticorps par litre », indique-t-il. D’une vache à l’autre, le taux d’anticorps dans le colostrum peut varier de 10 à 200 grammes par litre, mais généralement plus de 7 vaches sur 10 ont un colostrum à plus de 50 grammes par litre selon les troupeaux.Le spécialiste poursuit en soulignant que le colostrum a d’autres fonctions chez le veau que l’acquisition d’une immunité. « C’est une source cruciale d’énergie, dit-il. C’est un aspect particulièrement important quand il fait froid dans l’étable. Par ailleurs, il contient d’autres composantes nutritionnelles qui joueront un rôle tout au long de la vie de l’animal, par exemple au plan hormonal. »Quiconque a déjà donné du colostrum à des veaux sait à quel point il est parfois ardu de leur faire ingérer la quantité voulue au moment souhaité. D’où cette question : aurait-on intérêt à pratiquer le gavage?« Aux États-Unis, on a remarqué que les grands troupeaux affi chent dans l’ensemble un bon bilan au point de vue de la santé des veaux, rapporte le vétérinaire. Or ces producteurs pratiquent souvent le gavage et l’on estime qu’une partie de l’explication vient de là. » Au Québec, certains éleveurs ont adopté cette pratique qui pourrait toutefois ne pas plaire à tous.Toujours à propos de la santé des veaux, le Dr Buczinski rappelle l’importance de la désinfection du nombril. « Pour que la désinfection soit effi cace, dit-il, il faut d’abord que les conditions environnementales soient bonnes. Ensuite, on doit utiliser un antiseptique et non un antibiotique donné localement, car ce dernier ne vaudra rien. Cet antiseptique ne doit pas être n’importe quel produit, votre vétérinaire saura vous conseiller. »Le vétérinaire conclut en soulignant que la concentration de l’antiseptique doit être contrôlée. « Si elle est trop élevée, prévient-il, cela affectera la peau, car le produit a un effet corrosif et il peut retarder la cicatrisation de l’ombilic. »

Ce beau veau a visiblement été sali pendant le transport. Rien pour plaire à l’œil d’un acheteur…

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Nombril sain, quatre bonnes pattes… Même s’il est un peu maigre, ce veau se vendra facilement.

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G E S T I O N D U T R O U P E A U

la barre des 3,50 $. « Les veaux croisés sont très recherchés, indique l’ache-teur. Ils sont destinés aux parcs d’en-graissement. En ce moment, ils se vendent souvent trois fois plus cher que ceux destinés aux marchés du veau de lait ou du veau de grain. »

Pour sa part, le veau no 6789 pos-sède une belle taille, mais son nombril est encore humide. Cela éveille la sus-

picion des acheteurs qui se font tirer l’oreille par l’encanteur. L’un d’eux fi nit par miser 0,60 $. C’est ce qu’il est prêt à payer pour un veau particulièrement exposé à une infection.

Pendant cet encan, plus de 600 veaux franchiront la grille de sortie de l’arène. D’un veau à l’autre, les prix jouent au yo-yo. Le prix de certains sujets grimpe à 1,25 $ la livre, alors que

celui d’autres franchit péniblement les 50 cents. En moyenne, il oscille autour de 0,90 $ la livre. Ce qui est peu. Trop peu même. Tous l’admettent, même certains acheteurs de veaux!

Pour expliquer cette situation, il faudrait scruter différents facteurs conjoncturels et structurels et il y aurait certainement matière à débat. Il reste qu’un veau de 100 livres qui sort à 0,80 $ la livre rapporte seulement 80 $, alors qu’un autre de 120 livres vendu 1,20 $ la livre vaut 144 $ (avant déduction des frais de transport et de mise en marché). Pour un troupeau de 70 vaches, cet écart correspond à un revenu supplémentaire de quelques milliers de dollars par année. Alors, ne vaudrait-il pas la peine de mettre autant de rigueur dans la préparation des veaux destinés à l’encan que dans celle des génisses d’élevage? Sans compter qu’au point de vue de la biosécurité, il y a un avantage certain à se donner cette ligne de conduite (voir l’encadré).

Comme dit le dicton, il n’y a pas de petit profi t! ■

Ce veau souffre d’une infection évidente aux genoux. Dans un encan, il pourrait ne pas trouver preneur.

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De plus en plus d’éleveurs inséminent leurs meilleures

vaches avec de la semence sexée et saillissent les autres

vaches avec de la semence de taureaux de boucherie.

Les veaux croisés ont la cote

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Le fait est incontestable : dans les encans, les veaux issus d’un croise-ment lait x bœuf profi tent d’un prix nettement supérieur aux veaux lai-tiers. En date du 7 octobre, à l’encan de Saint-Isidore, les beaux veaux holsteins mâles se vendaient environ 100 dollars, alors que les veaux hols-

teins croisés angus allaient chercher entre 300 et 400 dollars, rapporte Joël Thibeault, acheteur pour Délimax et pour Glenview Livestock, un parc d’engraissement situé en Ontario.

Dans les circonstances, on ne s’étonnera pas que de plus en plus de producteurs laitiers qui ont adopté la

semence sexée pour leurs meilleures reproductrices se tournent vers les taureaux de boucherie pour inséminer les autres vaches. « Je vois de plus en plus d’éleveurs qui utilisent de la semence de bovins de boucherie sur 30 ou 40 % de leur troupeau, rapporte Stéphane Garon, représentant chez Alta Genetics. Quand ils ont com-mencé à utiliser de la semence sexée, certains éleveurs se sont retrouvés inondés de génisses. Alors quand le prix des veaux laitiers s’est mis à baisser, ils ont bien vu l’intérêt de produire des veaux croisés. »

QUELLE RACE PRIVILÉGIER?Charolais, bleu blanc, belge,

angus… Y a-t-il une race qui s’avère plus avantageuse pour produire des veaux croisés? Les avis semblent una-nimes là-dessus : c’est l’angus.

« Je recommande la race angus à 100 %, déclare Stéphane Garon. On obtient une très bonne fertilité et une facilité de vêlage. Et l’angus a la cote auprès des acheteurs de veaux, qui recherchent des veaux noirs. »

Joël Thibault confi rme cette pré-férence des acheteurs. Il signale que dans les encans, les veaux croisés angus tendent à obtenir un meilleur prix que les autres veaux croisés. Et selon lui, cette tendance n’est pas prête de changer. « J’ai appris qu’il y a des parcs d’engraissement en Ontario qui se font refuser des veaux croisés bleu blanc belge par les abattoirs ou les transformateurs, qui n’accepte-raient plus que des angus. Si c’est vrai, ça pourrait même avoir pour effet d’accroître l’écart de prix entre les veaux angus et les autres veaux croisés. »

« La raison pour laquelle le noir est si populaire en ce moment, c’est que beaucoup d’éleveurs veulent enregis-trer leurs animaux dans le programme “Bœuf certifi é angus” et profi ter de la prime », explique Brad Gilchrist, res-ponsable du marketing des bovins de boucherie chez Semex.

Par ANDRÉ PIETTE, journaliste

« Il va continuer d’y avoir de la surenchère dans les encans pour les meilleurs sujets, prédit l’acheteur Joël Thibeault. Le veau avec de grosses pattes, des épaules fortes et une belle tête ronde demeure recherché. »

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60 jours de plus pour amener un bovin laitier au poids cible, dit-il. Pour le propriétaire du parc, cela fait une différence énorme en termes de ren-tabilité. »

Brad Gilchrist signale également que les races de boucherie sont plus performantes que les races laitières en ce qui a trait au rendement car-casse. « L’écart est de l’ordre de 5 % », précise-t-il.

On pourrait s’étonner que Brad Gilchrist suggère de simplement main-tenir le persillage, alors qu’il s’agit d’un des critères de qualité de la viande les plus importants. Il explique : « Beaucoup croient que les bovins de boucherie présentent dans l’ensemble un meilleur persillage que les sujets holsteins. En réalité, la race holstein tend à mieux performer que les races de boucherie sur ce plan. Par consé-quent, il n’est pas nécessaire de cibler les taureaux de boucherie les plus performants en matière de persillage. On veut juste éviter les taureaux qui réduiraient le persillage. »

« Une notion importante à connaître à propos du persillage, ajoute le spécia-liste de Semex, c’est que ce caractère est antagoniste de la musculation et de la performance de croissance. Les animaux dont la musculature est très développée et dont la croissance est très rapide tendent à s’avérer faibles en matière de persillage. Par

QUELS CARACTÈRES PRIORISER?Stéphane Garon recommande à ses

clients de sélectionner les taureaux en fonction des deux critères qui auront le plus d’impact sur leur élevage, soit la fertilité et la facilité de vêlage.

Conscient que cela en fera sour-ciller certains, le représentant d’Alta Genetics fait passer au second plan les caractères pouvant conduire à l’obten-tion d’un veau qui performera mieux à l’engraissement en fonction de critères comme le rendement en viande.

« C’est une question de gros bon sens, soutient-il. Avant de penser à l’acheteur du veau, je pense au pro-ducteur de lait. La majorité des veaux vont à l’encan. Mon client n’aura pas de prime si ses veaux ont une meilleure carcasse. Aujourd’hui, les acheteurs de veaux ne demandent pas de fournir une meilleure carcasse. »

« Pour un producteur de lait, la prio-rité absolue, c’est de rendre la vache gestante dès que possible et d’éviter que le vêlage entraîne des problèmes de santé, poursuit Stéphane Garon. Sinon, cette vache risque de coûter plus cher que ce qu’elle va rapporter. Si on ampute nos chances qu’elle

G E S T I O N D U T R O U P E A U

devienne rapidement gestante, les jours de lactation qu’on ajoutera pour compenser seront à la fi n de sa ges-tation et pas à son pic de lactation. »

À noter que la logique serait diffé-rente pour un producteur de lait qui engraisse lui-même ses veaux ou qui transige directement avec un parc d’engraissement. « Ce producteur ne veut pas perdre de vue les caractères de base que sont la facilité de vêlage et la fertilité, dit Brad Gilchrist. Cela, en étant conscient que les vaches moins performantes au point de vue de la pro-duction de lait tendent à l’être moins aussi en regard de ces caractères. Elles ne possèdent simplement pas la génétique pour être performantes à cet égard. »

Il poursuit : « Dans ces conditions, l’éleveur doit chercher à maintenir un équilibre entre d’une part la facilité de vêlage et la fertilité et, d’autre part, certains critères de performance comme le persillage, le gain de poids et le rendement carcasse. Sur ce dernier point, il devrait chercher à développer le faux-fi let tout en maintenant le per-sillage. Ce sont les deux caractères les plus importants en ce qui a trait à la carcasse. »

Le spécialiste souligne que les races de boucherie surpassent nettement les races laitières sur le plan de la conversion alimentaire. « Dans un parc d’engraissement, il faut en moyenne

Le nombre de veaux croisés s’accroît très rapidement dans les encans. Rien d’étonnant! Au moment d’écrire ce reportage, début octobre, ceux-ci se vendaient en moyenne trois fois plus cher que les veaux laitiers.

La race bleu blanc belge est appréciée des acheteurs. Toutefois, ceux-ci ont une préférence de plus en plus marquée pour la race angus.

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que le nombre de veaux croisés augmente, la clientèle devient plus sélective. C’est ce qui explique par exemple l’écart de prix grandissant entre les veaux mâles et femelles. Je ne serais pas étonné même qu’un jour, les femelles croisées fi nissent dans le veau de lait ou de grain plutôt qu’à l’engraissement. En même temps, je vois des indices à l’effet que la demande pourrait se développer dans l’engraissement. »

Selon lui, il « va continuer d’y avoir de la surenchère dans les encans pour les meilleurs sujets. Le veau avec de grosses pattes, des épaules fortes et une belle tête ronde demeure recherché ». ■

sélectifs dans leurs choix de taureaux. Ils voudront prioriser les caractères qui produisent les veaux présentant le meilleur potentiel possible pour l’entreprise qui va les engraisser. »

Il est intéressant de relier son point de vue à une chronique parue dans la revue bovine américaine Droversen juillet dernier et signée par Jard Wareham. Ce dernier écrivait : « L’écart de performance à l’engraissement entre un veau croisé possédant une génétique solide et un autre de faible ascendance est substantiel. En fait, il est tellement grand que souvent, le veau croisé possédant une faible génétique va moins bien performer à l’engraissement qu’un veau laitier. »

Joël Thibeault, quant à lui, constate que la demande évolue : « À mesure

conséquent, on a intérêt à éviter les extrêmes et à privilégier les taureaux qui sortent de la norme et qui perfor-ment raisonnablement bien sur tous les plans. »

UTILISER DE LA SEMENCE SEXÉE POUR LES VEAUX CROISÉS?On choisit d’utiliser la semence

d’une race de boucherie pour que le veau obtienne un meilleur prix à l’encan. Pourquoi ne pas pousser le raisonnement plus loin et utiliser de la semence de bovin de boucherie sexée?

« Ce serait une erreur, estime Stéphane Garon. Par rapport à la semence non sexée, les données démontrent que les jours ouverts du troupeau laitier vont augmenter de façon signifi cative, ce qui va pénaliser la production. »

D’ajouter le spécialiste : « Si les acheteurs disaient que c’est ce qu’ils veulent, si le mâle rapportait beaucoup plus que la femelle, je dirais on y va. Mais tant qu’il n’y a pas de prime associée aux veaux mâles, utiliser de la semence sexée ne peut pas être payant pour un producteur de lait qui envoie ses veaux à l’encan. »

C’est un point de vue que ne partage toutefois pas Joël Thibeault : « Il y a un écart de plus en plus grand dans les encans entre le prix des veaux angus mâles et celui des génisses. Actuellement, les mâles se vendent au moins deux fois plus cher que les femelles. Il me semble que ça com-mence à valoir la peine d’envisager d’utiliser de la semence sexée. »

QUE RÉSERVE L’AVENIR?Commercialiser des veaux croisés

va-t-il demeurer avantageux long-temps? Comme l’offre de veaux croisés est en augmentation rapide, jusqu’où ira la pression à la baisse sur les prix?

Nul ne peut le prédire avec certi-tude, bien sûr. Brad Gilchrist se dit convaincu que le marché des veaux croisés est là pour rester. « Je m’at-tends toutefois à une évolution dans le type de veau croisé commercialisé, ajoute-t-il. Quand tout cela a com-mencé, n’importe quel taureau de bou-cherie faisait l’affaire. À mesure que ce marché mature, les producteurs de lait auront intérêt à agir de façon straté-gique et à se montrer de plus en plus

UN APERÇU DE L’ENJEU FINANCIERPour un élevage laitier, utiliser de la semence de bovins de boucherie peut générer un bénéfi ce additionnel intéressant. Il suffi t d’aligner quelques chiffres pour le constater.Imaginons le cas d’un troupeau laitier de 100 vaches pour lequel l’éleveur utilise de la semence de boucherie sur 30 % du troupeau. Supposons également qu’à l’encan, il obtient en moyenne 200 $ pour ses veaux croisés angus (mâles et femelles combinés) contre 100 $ pour ses veaux laitiers (un montant un peu optimiste, mais bon…). Un tel écart de prix signifi e qu’en une année, il recueillera 3 000 $ de plus pour ses veaux. Ceci, sans travail ou effort additionnel.Maintenant, soyons un peu moins conservateurs et présumons que l’écart de prix entre veaux croisés et veaux laitiers atteint 150 $ au lieu de 100 $. Le revenu annuel supplémentaire grimpe alors à 4 500 $. « À mes yeux, produire des veaux croisés constitue actuellement une avenue très intéressante », évalue Michel Vaudreuil, du Groupe conseil agricole Beauce-Frontenac.L’agroéconomiste se montre toutefois moins enthousiaste à l’idée d’utiliser de la semence de boucherie sexée. « Pour que ce soit une option intéressante, il faudrait que l’écart de prix entre les veaux mâles et femelles soit vraiment grand, estime-t-il. Et j’encouragerais un éleveur à s’engager dans cette voie seulement s’il maintient une régie de reproduction très solide. »Enfi n, il pense que ce « serait plus avantageux pour un éleveur de porter la proportion de veaux croisés à 40 ou même 50 % plutôt que d’utiliser de la semence de boucherie sexée ».

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 14

Pour bien défi nir les règles concernant les heures

supplémentaires avec vos employés, voici quelques pistes

à suivre.

Par ROBERT OUELLET, CRIA, coordonnateur à l’emploi agricole, AGRIcarrières

HEURES SUPPLÉMENTAIRES

Savoir gérer les exceptions

M A I N - D ’ Œ U V R E

Au Québec, généralement après 40 heures, les travailleurs doivent être payés avec une majoration de 50 % (taux et demi) du salaire horaire habituel. L’article 54 de la Loi sur les normes du travail (LNT) prévoit deux exceptions :• 5° un salarié affecté à la mise en

conserve, à l’empaquetage et à la congélation des fruits et légumes, pendant la période des récoltes;

• 7° un travailleur agricole.

Au Canada, les tribunaux appliquent de façon stricte les exceptions aux normes générales.

Voyons maintenant comment appli-quer les deux exceptions.

PREMIÈRE EXCEPTION : LE SALARIÉ AFFECTÉ À L’EMPAQUETAGECette exception vise tout « salarié

affecté à la mise en conserve, à l’empa-quetage et à la congélation des fruits

et légumes, pendant la période des récoltes ».

L’interprétation restrictive de la Loi par une jurisprudence fait en sorte que l’affectation du salarié à ce poste précis est le premier facteur pour déterminer si un salarié pourrait être exempté. De plus, la Loi mentionne expressément une restriction à cette exemption : « pendant la période des récoltes ». Or en production horticole, l’étape des récoltes est l’aboutisse-ment d’un cycle de production bien déterminé. Le temps de la récolte peut varier d’une entreprise à l’autre (ex. : cactus ou tomates en serre : à l’année; asperges : quelques semaines; autres produits maraîchers : quelques mois, selon la culture). Si un inspecteur doit évaluer une plainte concernant la période de récoltes de l’entreprise, il devra assurer un jugement au cas par cas. Un employeur devra pouvoir justifi er ce point.

DEUXIÈME EXCEPTION : LE TRAVAILLEUR AGRICOLE L’article 54,7° prévoit qu’un « tra-

vailleur agricole » est exempté du paiement des articles 52 et 55. Or puisque la Loi n’inclut pas de défi ni-tion du travailleur agricole, ce sont les tribunaux qui l’ont précisée en fi xant deux critères : le « travail agricole » visé par l’exemption et la « nécessité d’être une entreprise agricole ».

Premier critère : le travail agricole délimitéConcernant le critère de la déli-

mitation du travail agricole, la juris-prudence a retenu une interprétation stricte aux fi ns de l’exemption des heures supplémentaires :

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32 heures consécutives ». Dans le cas d’un travailleur agricole, ce jour de repos peut être reporté à la semaine suivante si le salarié y consent.

Retenons qu’il est interdit de tra-vailler deux semaines d’affi lée sans aucune période de repos de 32 h consé-cutives, et ce, même à la demande d’un travailleur. En tant qu’employeur, vous êtes obligé de lui imposer le repos prévu par la Loi. La semaine où il y a report du repos, celle-ci doit compter 2 périodes de repos de 32 heures.

POUR VOUS FACILITER LA VIEL’application des heures supplé-

mentaires au sens de la LNT, pour le secteur agricole, peut sembler com-plexe dans plusieurs cas. Pour faciliter votre travail : planifiez les attribu-tions de tâches agricoles et celles non agricoles; amorcez tôt et intensifi ez le travail d’empaquetage afi n d’être conforme à la période des récoltes.

Bien comprendre les modalités précédentes pourra vous éviter des plaintes et des surprises dans l’appli-cation des normes du travail. N’hésitez pas à vous référer à la CNESST, cnesst.gouv.qc.ca, ou à contacter le conseiller de votre Centre d’emploi agricole (CEA) à emploiagricole.com. ■

1 Québec, CNESST, LNT, Interprétation et jurisprudence, juin 2017, p. 65 – voir les inter-prétations2 Ainsi, un cas de jurisprudence récent refusait le statut de travailleur agricole à un méca-nicien travaillant à l’entretien d’équipements dans une entreprise de transformation de petits fruits (voir la note précédente).3 Québec, op. cit., p. 65.4 Id., note 3.

PAIEMENT D’UN SALARIÉ À DOUBLE STATUT : TRAVAIL AGRICOLE ET NON AGRICOLE Parmi les trois situations présentées

précédemment, celle du double statut oblige à se questionner sur la manière de déterminer s’il y a nécessité de payer les heures supplémentaires. L’interprétation qu’en fait la CNESST dans pareil cas est la suivante : - le type de travail réalisé au cours

de la 41e heure détermine si les heures supplémentaires du salarié sont payées ou pas3.Par exemple, si le salarié débute

la semaine en faisant des livraisons à raison d’une vingtaine d’heures, puis travaille à la production en serre les 25 heures suivantes, la 41e heure est considérée du travail agricole et le taux supplémentaire n’est pas requis. Dans ce même exemple, si le type de travail est inversé, l’obligation de payer les heures supplémentaires s’applique. Ne pas oublier que « la proportion du temps consacré à d’autres tâches pourrait faire en sorte que l’excep-tion relative au travailleur agricole ne s’applique pas4».

CALCUL DES HEURES SUPPLÉMENTAIRESLa LNT précise que le taux sup-

plémentaire doit être payé au-delà de 40 heures par semaine. Chaque heure supplémentaire doit être payée au taux horaire de l’employé, majoré à 50 % (voir exemple).

PÉRIODE DE REPOS MINIMUM DE 32 HEURESL’article 78 de la LNT précise

« qu’un salarié a droit à un repos heb-domadaire d’une durée minimale de

- l’aspect dominant du travail doit être la culture, les tâches de nature agricole;

- les tâches exécutées doivent parti-ciper au travail du sol, de la terre, en vue de la production de végétaux ou animale en exploitation agricole1.En bref, les balises d’interprétation

de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) sont assez pré-cises. Toutefois, en tant qu’employeur, la décision d’exemption des heures supplémentaires doit tenir compte d’une autre dimension : la proportion du temps agricole vs non agricole présente dans plusieurs postes selon trois points :

SITUATION 1 : TÂCHES AGRICOLES

(100 %)

Tout salarié dont le travail est essen-tiellement axé sur du travail agricole, tel que défi ni précédemment, est couvert en vertu de l’exemption à la LNT.

SITUATION 2 : TÂCHES AGRICOLES

PARTIELLES (DOUBLE STATUT)

Si un travailleur répond aux critères précédents du travail agricole et œuvre ponctuellement à des tâches non agri-coles (ex. : déneigement, vente de produits hors de la ferme, livraison de produits, etc.), le poste doit être consi-déré comme ayant un statut mixte. Le mode de paiement d’un salarié à double statut est précisé à la section suivante.

SITUATION 3 : TÂCHES NON

AGRICOLES Pour les postes attitrés aux travaux

hors de la ferme (ex. : déneigement, commercialisation, etc.), les heures supplémentaires après 40 heures s’appliquent.

Deuxième critère : être une entreprise agricoleOutre la délimitation du travail

agricole, une seconde exigence issue de la jurisprudence est imposée : être une entreprise agricole « qui exploite les produits du sol, l’élevage d’ani-maux et la vente de produits cultivés ». Toutefois, en présence d’une entre-prise qui exploite une ferme, l’exploi-tation agricole doit être une activité principale, sans quoi l’exception ne s’applique pas2.

EXEMPLE (TRAVAIL NON AGRICOLE)

Judith vend des produits au marché public. Son salaire est de 14 $ l’heure. Elle a travaillé 44 heures la semaine dernière. Les 40 premières heures sont payées à taux simple, alors que les quatre heures additionnelles le sont à taux et demi (calcul : 40 x 14 $ + 4 x 21 $ = 644 $).

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 16

Le 20 février 2019, le gouvernement du Canada a publié

une nouvelle version du Règlement sur la santé des

animaux – Partie XII – Transport des animaux qui

entrera en vigueur le 20 février 2020.

Par NATHALIE CÔTÉ, agronome, directrice des affaires agronomiques, Les Producteurs de bovins du Québec

Un nouveau règlement canadien pour le transport des animaux

T R A N S P O R T

LES PRINCIPALES MODIFICATIONSTrois éléments principaux res-

sortent des modifi cations apportées au règlement. De nouveaux intervalles maximums sans accès à l’eau salubre et aux aliments (voir tableau 1), l’in-terdiction de transport des animaux d’au plus huit jours et de nouvelles exigences pour les transporteurs et les encans.

Interdiction de transport des animaux d’au plus huit joursUne nouvelle exigence a été ajoutée

au règlement concernant les animaux

d’au plus huit jours. Celle-ci s’appli-quera aux veaux laitiers.

Interdiction de transport des animaux d’au plus huit jours sauf si :

• les animaux sont embarqués et débarqués individuellement sans qu’ils aient à utiliser les rampes à l’intérieur du véhicule;

• les animaux disposent de suffi sam-ment d’espace pour se coucher sans être les uns sur les autres;

• les mesures nécessaires sont prises pour leur éviter des souffrances, des blessures ou la mort pendant

l’embarquement, le confi nement, le transport et le débarquement;

• les bovins sont ségrégués des ani-maux qui ne sont pas des animaux de ferme, des camélidés ou des cervidés âgés d’au plus huit jours;

• un délai d’au plus 12 heures est prévu entre le commencement et la fi n de l’embarquement des ani-maux;

• seuls des arrêts sont effectués pour embarquer d’autres animaux de ferme, camélidés ou cervidés âgés d’au plus huit jours;

• les animaux sont transportés à une destination fi nale qui n’est pas un centre de rassemblement.

DE NOUVELLES EXIGENCES POUR LES TRANSPORTEURS ET LES ENCANSIl est obligatoire pour les trans-

porteurs commerciaux (qui exploite à des fi ns lucratives une entreprise de transport d’animaux) :• de donner une formation à leurs

employés;• de tenir un registre pour chaque

transport et de le conserver dans le camion;

• d’élaborer un plan d’intervention;• d’évaluer les facteurs de risque,

notamment la capacité de l’animal à endurer le transport;

• d’avoir l’équipement adéquat : rampes d’embarquement et de débarquement, panneaux latéraux, surface non glissante;

• d’assurer le transfert de garde lors de l’arrivée des animaux à l’encan ou à l’abattoir.

L’encan doit :• prévoir l’équipement adéquat pour

le débarquement et l’embarque-ment : rampes à 25 degrés, pan-neaux latéraux, surface adéquate pour éviter que l’animal glisse ou tombe;

• accepter le transfert de garde;• respecter les exigences sur l’alimen-

tation, l’eau et le repos.Il est prévu que le Règlement entre

en vigueur le 20 février 2020. ■

TABLEAU 1 : INTERVALLES MAXIMUMS SANS ACCÈS À L’EAU SALUBRE ET AUX ALIMENTS

TYPES ET CATÉGORIES NOUVEL INTERVALLE INTERVALLE ACTUEL

Animaux fragilisés 12 h s. o.Bovins de boucherie, bovins laitiers 36 h 48 het autres ruminants adultes pouvant êtreexclusivement nourris de foin et de céréalesRuminants trop jeunes pour être 12 h 18 hexclusivement nourris de foin et de céréales

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 17

À travers l’histoire de Bouddha, une vache pas aussi zen

que son nom l’indique, explorons les causes de stress dans

la vie d’une vache.

Par JULIE BAILLARGEON, agronome, experte en transfert du savoir, et DIANE LEQUIN, agronome, conseillère stratégique, Lactanet

L’histoire de Bouddha, une vie de stress

L A C TA N E T

La vie d’une vache est plus stres-sante qu’on pourrait l’imaginer. Comme chez l’humain, l’état de stress a son utilité en certaines circons-tances. C’est quand il y en a trop, trop souvent ou trop longtemps que les

conséquences sont nuisibles à la santé et la productivité de l’animal.

Malgré un nom qui la prédestine à une vie zen, Bouddha subit déjà les effets des stress vécus par sa mère avant même de voir le jour. L’été

précédent, alors que sa mère était en période de tarissement, les jour-nées de canicule se sont multipliées et l’étable utilisée pour les vaches taries à la ferme du Temple n’est pas équipée d’une ventilation suffi sante pour réduire l’impact des grandes chaleurs. Les conséquences de ce stress de chaleur se verront tout au long de sa vie. Bouddha nait quatre jours à l’avance et à un poids réduit de 5 kg, écart défi citaire qui perdurera jusqu’à sa puberté. Quand elle mettra un veau au monde à son tour, Bouddha produira 5 kg de lait en moins par jour par rapport à ses congénères dont la mère n’a pas eu chaud durant son tarissement. Ce que le producteur ne voit pas, c’est que le stress subi par sa mère durant les dernières semaines de sa gestation a changé les gènes de Bouddha à tout jamais.

BEAUCOUP DE STRESS POUR LA PETITE GÉNISSEMême s’il n’a pas fallu sortir les

chaînes pour extirper Bouddha d’un monde chaud et douillet, le vêlage est en lui-même un évènement perturbant. Malgré l’empressement du produc-teur à lui offrir le colostrum fraîche-ment trait de sa mère, elle est moins apte à absorber des anticorps que ses compagnes nées de mères n’ayant pas subi de stress thermique durant leur tarissement. Conséquemment, sa protection immunitaire est moins adéquate. Rapidement, on la déplace vers le petit parc où elle logera seule jusqu’au sevrage.

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de la moitié des vaches souffrent d’un désordre métabolique en début de lactation. En résultent des réformes hâtives ayant un impact signifi catif sur la rentabilité du troupeau. Malgré tous les efforts investis à minimiser l’incidence des problèmes de santé en début de lactation, le problème demeure important. Et si la clé de l’énigme passait par la gestion du stress et de l’infl ammation?

En effet, toutes les vaches vivent un certain niveau d’inflammation systémique dans les premiers jours après le vêlage. Si l’état infl ammatoire joue un rôle essentiel – par exemple pour déclencher le vêlage, générer les contractions et provoquer la sortie du placenta – lorsqu’il se prolonge, on l’associe aussi à une augmentation du risque de maladies, une réduction de la consommation et une baisse de

Outre la période néonatale, les premières semaines de lactation comp-teront parmi les plus stressantes de la vie de Bouddha. D’une part, elle doit composer avec un nouvel envi-ronnement et de nouvelles habitudes (manipulations de traite, changement de ration, etc.). En parallèle, son corps subit des changements hormonaux abrupts afi n qu’elle produise du lait en grande quantité. Pour bien se pré-parer à ces grands chambardements, la période de transition est cruciale. Le propriétaire de Bouddha pourra-t-il lui offrir de meilleures conditions qu’à sa mère? Après sa mise bas, Bouddha semble en forme, mais une mesure de routine du taux de BHB révèle un état d’acétonémie subclinique. Rien de surprenant quand on sait que plus

Une dizaine de jours plus tard, Bouddha souffre d’un épisode de diar-rhée qui la déshydrate et nécessite une intervention vétérinaire. Dans les semaines qui suivent, elle reçoit tous les soins nécessaires, vaccins, écor-nage, puis on arrive au sevrage. Là, Bouddha se retrouve logée dans un plus grand parc avec des congénères plus âgées. Du coup, elle se retrouve exposée à une charge de nouveaux microbes contre lesquels elle n’est pas encore parfaitement équipée pour se défendre. Tous ces dérangements causent un état de stress physiolo-gique, génèrent de l’infl ammation et défavorisent le développement de son intestin. Cela pourra avoir un impact sur sa santé immunitaire et l’incidence de maladies durant toute sa vie.

L A C TA N E T

STRESS 101À la base, le stress peut être positif. Son but est d’abord d’assurer la survie. Devant le lion, un petit coup d’adrénaline aidera l’antilope à réussir sa fuite. Donc, le stress est la réponse d’un être à des pressions, des menaces ou des contraintes dans son environnement. Cela enclenche une réaction en chaîne qui débute dans le cerveau et aboutit à la production de cortisol pour mobiliser le cerveau et les muscles. Dans un état de stress, l’oxygénation et la dépense énergétique augmentent, les fonctions digestives sont perturbées et l’animal change de comportement. Par contre, trop de dérangements, des changements trop fréquents ou trop intenses causeront des dommages aux organes et aux fonctions concernées. C’est ce qu’on appelle un état de stress chronique et cela peut conduire à des maladies, des désordres métaboliques et des performances décevantes.

NOUVELLE FORMATION POUR LES PRODUCTEURS

Au cours de cette formation, on verra comment les stress liés au tarissement, à l’alimentation et à l’environnement infl uencent les performances des vaches. Nous apprendrons à mieux utiliser les outils disponibles pour déceler les stress. Une part importante du cours sera aussi consacrée aux solutions à mettre en œuvre pour limiter les stress subis par les animaux. Chaque participant aura la chance d’analyser sa situation, à partir de ses propres données, et de mettre sur pied un plan d’action utile.

ZEN ET PAYANTE

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production pour la lactation dans son ensemble.

Malgré son excellente génétique, une ration impeccable et un environne-ment confortable, les performances de production de Bouddha déçoivent. Et la mammite qui s’en mêle! Le produc-teur commence à trouver que Bouddha lui coûte cher pour ce qu’elle rapporte.

LE STRESS, UNE NOUVELLE AVENUE À EXPLORERÀ première vue, qui pourrait soup-

çonner qu’une série de petits et grands stress sont à l’origine d’une santé fragile et d’une production plutôt moyenne? Les recherches des der-nières années nous guident de plus en plus dans cette direction. Voilà une piste intéressante à explorer pour permettre aux vaches d’exprimer leur plein potentiel. Par où commencer? Les moyens de mesures directes du stress ne sont actuellement pas à notre disposition. Par contre, d’autres outils tels que l’indice de transition, Cétolab et le profi l d’acides gras du lait indiquent la présence de stress et nous permettent d’agir pour les contrer. L’équipe Lactanet est toujours là pour vous aider à interpréter ces données et vous guider vers un plan d’action. ■

Naissance

Écornage.Vaccination.Sevrage.Manutention.Soins vétérinaires.

Maladies.Exposition à des pathogènes.Intégration au groupe.

Changement de groupe, de parc. Surpopulation, grosseur du groupe.Exposition à des mycotoxines.Troubles métaboliques.Changement d’heure de repas, de routine.Acidose.Production de beaucoup de lait.

Interactions avec les autres du groupe, avec les humains.Changements alimentaires.

SANTÉ • CROISSANCE • REPRODUCTION • PERFORMANCE • THERMORÉGULATION

Mauvais transfert de l’immunité passive (colostrum).

M i t f

Naissance

PRODUCTION • MÉTABOLISME • SYSTÈME IMMUNITAIRE

VêlageLogement : espace, organisation de la stalle/logette.Changement de température, humidité, chaleur, froid, qualité de l’air.Changements hormonaux.

É

IL N’Y A PAS QUE LA CHALEUR! VOICI CERTAINES DES SOURCES DE STRESS POUR NOS BOVINS LAITIERS.

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Depuis plus de 20 ans, Éléna Marsolais se passionne pour

la photo, et depuis cinq ans, elle se spécialise dans la

photographie agricole et animalière. Cette artiste dans l’âme

veut maintenant mettre aussi sa création à profi t pour mieux

faire connaitre la réalité agricole.

Par YVON GENDREAU, journaliste, PLQ

LA PASSION D’ÉLÉNA MARSOLAIS

Profession : photographe agricole et animalière

R E P O R TA G E

Si depuis sa tendre enfance Éléna a toujours aimé la nature et la cam-pagne, c’est à l’âge de douze ans qu’elle découvrira son intérêt pour la photographie. À cette époque, elle gagne un appareil photo après avoir soumis un dessin à l’école. « Depuis, la photo a toujours fait partie de ma vie », dit-elle. Plutôt autodidacte, Éléna a appris beaucoup dans les livres, les magazines, ou en expérimentant par elle-même. Détentrice d’un DEC en arts plastiques, elle s’est initiée au laboratoire photo pendant ses études. Puis, il y a quatre ans, elle s’est ins-crite à une formation à distance en photographie pour parfaire sa tech-nique. Elle devrait sous peu obtenir son diplôme.

Aujourd’hui, Éléna vit avec un pro-ducteur de lait de Nicolet. Fille de la ville, comme elle le dit, elle n’a pas grandi dans une ferme laitière ou autre. Très jeune, son seul contact avec le milieu agricole était ses grands-parents qui avaient conservé des bâti-ments de ferme et qui possédaient une pépinière. Grâce à eux aussi, elle découvrira ses talents artistiques en les observant peindre régulièrement et avec intérêt.

Son attirance pour l’agriculture la poursuit depuis l’enfance. Elle suivra d’ailleurs une formation en gestion et exploitation d’entreprise agricole à l’ITA de St-Hyacinthe, pour obtenir son diplôme en 2011. Cette formation lui méritera un prix au concours Chapeau les fi lles! organisé par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, et

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Il est important de bien faire connaître notre agriculture parce que l’alimentation, c’est la base.

2014, elle déménage et laisse donc de côté son travail à l’ITA. L’idée de se lancer à son compte prend le dessus et elle fonce comme photographe agricole et animalière.

DANS SON ÉLÉMENTSi, la plupart du temps, on fait appel

à ses services, Éléna n’hésite pas à partir immortaliser la ruralité pour son bon plaisir. Est-ce facile de travailler avec les animaux? Comme elle vit dans une ferme laitière, qu’elle a déjà élevé des poulets de chair, des poules pon-deuses, des truies en gestation et des porcelets et qu’elle a fait des stages dans le domaine des chevaux et des

qui vise à récompenser des femmes qui sortent des sentiers battus en se préparant à exercer une profession ou un métier traditionnellement masculin.

En s’inscrivant à l’ITA, son objectif de départ était d’exploiter un éle-vage de moutons, d’être sa propre patronne et de vivre à la campagne. Toutefois, après ses études, elle tra-vaillera comme technicienne agricole pour cette même institution d’ensei-gnement et s’occupera de la miniferme d’élevage pendant trois ans. Elle se fait d’ailleurs une fi erté de dire qu’elle a travaillé à mettre en place des mesures de biosécurité à l’intérieur des quatre élevages sous sa responsabilité. En

L’idée de développer une exposition où elle montre la réalité de l’agriculture s’inscrit en droite ligne avec les propos tenus par les activistes véganes ces derniers mois sur les médias sociaux.

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nibilités et les caprices de la météo. Semis, temps des foins, récoltes, par exemple. Parfois, il faut déplacer le rendez-vous. » Sensibilisée à la biosé-curité et au fait de ne pas contaminer un autre élevage, entre chaque ferme visitée, elle désinfecte son équipement photo au complet. Elle traine toujours tout avec elle : bottes à cap d’acier, bottes de plastiques, survêtement et vêtements propres de rechange.

DES IDÉES ET UN PROJETÉléna n’hésite pas à sortir de sa

zone de confort. C’est sans doute pour cette raison que les projets bouil-lonnent en elle. L’idée de développer une exposition où elle montre la réalité de l’agriculture s’inscrit en droite ligne avec les propos tenus par les activistes véganes ces derniers mois sur les médias sociaux.

Selon elle, les gens sont de plus en plus éloignés de la réalité quoti-dienne d’un producteur agricole. Sa participation à des évènements et des expositions un peu partout dans la province lui a permis de constater que bien des gens ne connaissent pas le monde agricole. « Aujourd’hui, les gens sont peu informés, voire désinformés, sur l’agriculture, explique-t-elle. Je suis découragée et déçue de voir que beaucoup de personnes ne savent pas comment sont produits leurs aliments ni d’où ils proviennent. C’est pourtant la base. Quand les enfants croient que les carottes poussent à l’épicerie ou que le lait aux fraises provient de vaches rouges, il y a un problème! »

C’est cette méconnaissance du milieu agricole qui, après avoir mijoté l’idée pendant deux ans, a donné le goût à Éléna de créer Purs champs. Il s’agit, explique-t-elle, d’un ensemble d’activités qui se veulent positives et informatives sur le monde agricole et sa réalité et dont l’objectif est de rap-procher les urbains des ruraux.

Ce projet devrait se développer au fi l du temps selon quatre grands volets : expo photo itinérante avec courts textes explicatifs, livres, ate-liers-conférences en milieu scolaire et banque photo avec site transactionnel.

Faute de ressources et de fonds suffi sants, elle se consacre plus préci-sément pour l’instant sur le dévelop-pement de son expo photo. Le coup d’envoi de cette portion du projet a

Et si vraiment ça ne fonctionne pas, on revient une autre journée. »

Éléna n’a pas peur de la bouette ou de se coucher sur le sol si nécessaire pour prendre le bon cliché. Lors d’évè-nements tels que les expositions, elle essaie toujours de se montrer discrète pour ne pas déranger les animaux et les participants durant leur perfor-mance. « On ne savait pas que vous étiez ici à prendre des photos », lui dit-on parfois.

Son travail présente aussi certaines contraintes qui font partie du métier. « Si une ferme m’engage, explique Éléna, je dois y aller selon les dispo-

moutons, Éléna dit avoir une bonne idée sur la façon de les prendre en photo sans trop les déranger ou les stresser.

Selon elle, c’est surtout une ques-tion de patience et de hasard. Bien évi-demment, ça demande parfois d’être au bon endroit au bon moment. On peut facilement attendre une heure ou deux… ou plus pour avoir le bon cliché quand on veut des photos au naturel des animaux. Elle précise : « Il faut sou-vent être créatif et réactif parce qu’on travaille avec du vivant. Les animaux sont souvent nerveux. Il faut aussi bien les connaitre et savoir jouer avec eux pour tenter d’obtenir la pose désirée.

R E P O R TA G E

DESCRIPTION DE SON SITEComme elle le décrit si bien sur son site Internet (www.elzephoto.com), Éléna se fait « un devoir de déployer toute sa sensibilité pour immorta-liser la nature, les espaces, les animaux qui se présentent à elle ». « Pour chaque clic, écrit-elle je me donne le défi de vous faire ressentir tout ce que l’image dans son moment présent m’inspire, soit la fébrilité du mouvement, la délicatesse du geste, les traits qui caractérisent la force de chaque espèce, et j’en passe... Ainsi, à chaque séance photo, je fais le souhait de surprendre certains spectateurs à vouloir “fl atter” mes photos animalières, mais aussi à vouloir “porter à leurs nez” des clichés d’espaces nature où fl eurs, arbres et verdure se côtoient. »

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Mais à vouloir montrer la réalité de l’agriculture et plus particulière-ment en publiant des images d’éle-vage, craint-elle de devenir la cible d’extrémistes véganes? « Je me sens d’attaque pour affronter cette réalité si jamais elle se présente, déclare la photographe. Je n’ai rien contre les véganes et je respecte leurs choix. Souvent, les extrémistes revendiquent des choses qu’ils ne connaissent pas ou qui sont exagérées. » Les messages qui parlent de viol, de pollution ou de maltraitance d’animaux la déçoivent beaucoup. Selon elle, « les cas de mal-traitance d’animaux qui deviennent viraux sur les médias sociaux sont souvent des cas d’exception ». Elle sou-ligne : « Les producteurs prennent soin de leurs animaux comme la prunelle de leurs yeux. Si un d’eux se blesse ou est malade, ils en prennent soin rapide-ment. Pas comme nous les humains qui devons attendre à l’urgence pendant des heures. » ■

Pour l’instant, Éléna est ralentie dans son désir de pousser plus à fond. Elle est à la recherche de partenaires qui pourrait l’appuyer dans sa démarche.

À travers toutes ces idées, préci-sons qu’Éléna partage aussi un peu de son temps à la ferme, au Village québécois d’antan à Drummondville (comme comédienne) en plus de faire les photos pour le père Noël au centre commercial de Drummondville durant la période des Fêtes.

QUAND NOTRE SURVIE EST MENACÉE, IL FAUT LA DÉFENDREMais pourquoi vouloir développer

le projet Purs champs? « Pour moi, dit son auteure, il est important de bien faire connaitre notre agriculture parce que l’alimentation, c’est la base. Producteur agricole, c’est plus qu’un mode de vie, c’est une question de survie. C’est aussi un métier essentiel à notre société et à son économie. C’est ça que je veux aussi montrer. »

d’ailleurs été lancé avec son Exposition à parfum agricole qui s’est tenue à l’hôtel de ville de Nicolet du 9 juillet au 25 octobre dernier.

L’autre priorité d’Éléna est aussi de développer sa banque d’images avec site transactionnel.

Elle affi rme : « Il y a un manque fl a-grant de photos représentant la réalité agricole au Québec. Certains clients ont l’impression qu’il y a peu de choix dans les banques existantes et que tous les médias utilisent toujours la même vache ou la même poule pour illustrer leurs articles. »

Pour ce qui est du volet-conférence en milieu scolaire, Éléna souhaite l’offrir aux jeunes de niveau 4e, 5e

et 6e année du primaire. Elle a déjà entamé des discussions avec des res-ponsables scolaires de sa région qui se sont montrés intéressés. Ce volet portera principalement sur l’histoire de l’agriculture au Québec. Quant au volet livre, le projet est encore vague, dit-elle.

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Classe Nom de la vache No d’enr. Date de Âge Lait % de % de MCR MCR MCR ou NIP vêlage A-J (kg) gras prot. lait gras prot.

Productions accep tées en JUILLET 2019 ayant une MCR cumu la ti ve de 1 063 ET PLUS • L’espa ce dis po ni ble ne nous per met pas tou jours de publier tous les records de 1 063 et plus de MCR cumu la tive • Seuls les résultats qui répondent aux critères du Réseau laitier canadien sont ici publiés • Lactation sur une base de 305 jours • Le nom du tau reau (père de l’ani mal) est géné ra le ment inscrit entre paren thè ses à la suite du nom de la vache

Les productions supérieures

CANADIENNE Amandes Vladimir Dancing Queen (Bp) 109801342 05-18 1-286 7 738 4,28 3,64 356 331 376JUNIOR 2 ANS (Amandes Blackstone Vladimir) Ferme J-P Côté et Fils inc., Neuville,

HOLSTEIN Arla Goldwyn Chantillie (Bp) (Braedale Goldwyn) 109995642 08-18 2-60 16 143 4,64 3,1 418 517 400JUNIOR 2 ANS Ferme Arla, Saint-Césaire Arla Doorman Joka (Bp) (Val-Bisson Doorman) 109995644 08-18 2-72 13 861 4,73 3,85 354 446 423 Ferme Arla, Saint-Césaire Drahoka Duke Nanie (Bp) (S-S-I Montross Duke-Et) 110304807 08-18 1-273 12 857 5,05 3,34 354 477 367 Ferme Drahoka inc., Kamouraska Guyette Fork Forky (Bp) (De-Su Fork-Et) 109920496 01-18 1-337 14 648 4,35 3,19 374 439 377 Ferme Guyette et Fils SENC, Saint-Clet Guyette Silver Saby (Bp) (Seagull-Bay Silver-Et) 109920511 05-18 1-345 13 948 4,3 3,26 374 432 382 Ferme Guyette et Fils SENC, Saint-Clet Arla Goldchip Jouvelie (Tb) (Mr Chassity Gold Chip-Et) 109692297 06-18 1-334 13 689 4,24 3,17 374 427 371 Ferme Arla, Saint-Césaire Drahoka High Octane Alpinette (Bp) (Stantons High Octane) 110304793 09-18 1-350 14 054 4,39 3,37 363 426 382 Ferme Drahoka inc., Kamouraska Belle-Riviere Cabriol Lysanne (B) (Sandy-Valley Cabriol-Et) 109593458 07-18 1-306 13 648 3,8 3,42 374 381 396 Ferme Belle-Rivière SENC, Mirabel Lareleve Rubicon 653 (Bp) (Edg Rubicon-Et) 109545139 09-18 2-29 14 102 4,27 3,32 359 410 371 Nieuwenhof et Associés inc., Sainte-Agnès-de-Dundee Arla Monterey Vertige (Tb) (View-Home Monterey-Et) 109838783 08-18 1-364 11 977 5,12 3,85 319 435 381 Ferme Arla, Saint-Césaire Arla Bradnick Bathorie (Bp) (Regancrest-Gv S Bradnick-Et) 109995638 08-18 2-152 15 106 3,65 3,34 375 366 388 Ferme Arla, Saint-Césaire Beaver Ray Acrobat Spacecamp (B) (Mystique Acrobat) 109871156 07-18 1-358 12 449 4,75 3,46 334 425 359 R. Paré et Fils inc., Compton Seric Penmanship Limonade (Bp) (Sandy-Valley-I Penmanship) 110170768 05-18 1-300 12 866 4,06 3,34 357 387 374 Ferme Séric inc., Napierville Calixa Kilimanjaro Captgain (B) (Stantons Capital Gain) 108998425 05-18 1-356 13 531 3,92 3,19 363 382 362 Ferme M.A. Palardy inc., Calixa-Lavallée Perfordaje Myriam Dempsey (Tb) (Lirr Drew Dempsey) 109700937 05-18 2-180 14 650 3,9 3,24 360 379 365 Ferme Desmarais et Fils, Roxton Falls Pavico Galagagos Lalsace (Bp) (De-Su Galapagos-Et) 109059735 07-18 1-364 13 619 3,79 3,22 366 371 366 F. Bessette et Frères Waterville inc., Waterville Guyette Kingpin Boxy (Bp) (Kerndtway Kingpin-Et) 109920516 08-18 2-12 12 971 4,53 3,32 341 411 350 Ferme Guyette et Fils SENC, Saint-Clet Arla Dempsey Chantillie (Bp) (Lirr Drew Dempsey) 109995643 08-18 2-121 13 424 4,56 3,34 338 411 351 Ferme Arla, Saint-Césaire Germec Geniale Endure (Bp) (Silverridge Endure) 109881937 06-18 1-329 12 490 4,29 3,36 342 394 359 Ferme Germec, Hérouxville Royolait Gamina Blake (Bp) (Walnutlawn Blake) 110033218 05-18 1-352 11 629 4,98 3,71 312 417 363 Ferme Royolait inc., Ange-Gardien Beaujour Capital Gain Valerie (Bp) (Stantons Capital Gain) 109638846 07-18 1-318 13 010 4,03 3,17 356 385 350 Ferme M.C. Beaujour enr., Rawdon Pellerat Hotrod Dublin (Tb) (Glen-D-Haven Altahotrod) 109826367 05-18 1-362 13 120 4,08 3,19 352 385 351 Ferme Pellerat (1997) inc., Saint-Roch-des-Aulnaies Riverouge Josuper Martha (B) (Uecker Supersire Josuper-Et) 110010773 04-18 2-29 13 641 3,67 3,26 355 352 365 Ferme Isabelle, Coteau-du-Lac

HOLSTEIN Beaucoise Avenger Ratomic (Bp) (Co-Op Avenger-Et) 109719682 08-18 2-212 16 615 3,48 3,16 398 369 392SENIOR 2 ANS Les Fermes Turmel inc., Sainte-Marie Jm Valley Doorman Hanna (Val-Bisson Doorman) 109615773 07-18 2-356 15 727 4,23 3,21 367 416 363 Joël Lepage et Mireille Lavoie, Amqui Camphols Mccutchen Alana (Tb) (De-Su Bkm Mccutchen 1174-Et) 109617415 07-18 2-358 14 929 4,46 3,4 348 416 365 Ferme L. Campbell et Fils inc., Sainte-Sabine Charlesview Missouri Emmy (Tb) (View-Home Day Missouri-Et) 109638785 09-18 2-333 17 317 3,26 3,15 392 340 385 Ferme Charlesview inc., Saint-Anicet Provetaz Doorman Rosaly (Tb) (Val-Bisson Doorman) 109306361 08-18 2-341 13 502 5,18 3,76 313 431 363 Ferme Provetaz inc., Compton

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HOLSTEIN Kings-Ransom Pb Daiquiri-Et (Tb) (View-Home Powerball-P-Et) 3129373782 04-18 2-342 15 627 3,83 3,3 356 369 368SENIOR 2 ANS Ferme Alampco Holstein inc., Sainte-Séraphine (SUITE) Beaucoise Altaspring Cheryl (Bp) (Westenrade Altaspring) 109719694 09-18 2-259 15 394 3,88 3,32 355 367 368 Les Fermes Turmel inc., Sainte-Marie Rainholm Montross 9329 (Bacon-Hill Montross-Et) 109729329 09-18 2-267 15 605 3,79 3,12 360 362 350 Ferme Estermann inc., Sainte-Agnès-de-Dundee

HOLSTEIN Beaucoise Commander Rouxe (Tb) (Larcrest Commander-Et) 109244289 05-18 3-166 19 122 5,02 3,4 416 568 442JUNIOR 3 ANS Les Fermes Turmel inc., Sainte-Marie Jmj Artistic Granity (B) (Sandy-Valley Artistic-Et) 109507005 09-18 3-99 17 507 5,79 3,58 382 589 421 Ferme J.M.J. inc., Saints-Anges Buroco Goldwyn Holay (Tb) (Braedale Goldwyn) 108785777 10-17 3-33 16 064 5,53 3,39 346 510 366 Ferme Buroco inc., Beauceville Camphols Davinci Lavie (Tb) (De-Su Mg Davinci 11288-Et) 109617416 09-18 3-50 16 615 3,94 3,38 368 385 385 Ferme L. Campbell et Fils inc., Sainte-Sabine Etangs Ameribull Shiva (Bp) (View-Home Ameribull-Et) 109112956 07-18 3-124 17 809 2,85 3,31 399 305 407 Ferme Germiquet, Roxton Falls Lareleve Balisto 570 (Tb) (De-Su 11236 Balisto-Et) 109044910 03-18 3-84 17 330 3,09 3,32 376 317 392 Nieuwenhof et Associés inc., Sainte-Agnès-de-Dundee Ringo Dustelle Collateral (Tb) (Stantons Collateral) 109115538 03-18 3-132 16 673 3,93 3,11 356 381 348 F. Tétreault et Fils du Richelieu, Saint-Mathias Drahoka Mickelson Armana (Tb) (De-Su Mickelson 11598-Et) 109386420 05-18 3-0 14 579 4,5 3,36 332 405 348 Ferme Drahoka inc., Kamouraska Ambijoie Risingstar Bibi (Bp) (Bluenose Risingstar) 109214901 05-18 3-33 15 463 3,83 3,41 349 361 372 Ferme laitière Ambijoie inc., Mirabel Okadale Airlift Dalida (Bp) (Boldi Airlift) 109375945 05-18 3-90 15 881 3,87 3,26 352 370 357 Ferme Okadale inc., Oka Front View Josuper Chipit (Tb) (Uecker Supersire Josuper-Et) 109255634 06-18 3-57 14 717 4,41 3,33 334 398 345 Ferme Verhaegen inc., Clarenceville Front View Gold Chip Kassy (Tb) (Mr Chassity Gold Chip-Et) 109632378 09-18 3-4 15 446 4,13 3,28 345 380 350 Ferme Verhaegen inc., Clarenceville Valepierre Airgon Tammy (Bp) (Guthi Jeeves Airgon Tv Tl) 109335591 08-18 3-47 15 020 4,17 3,2 343 382 338 Ferme Valépierre inc., Saint-Valérien

HOLSTEIN Arla Living Velour (Bp) (Summerliz Living) 109253854 08-18 3-304 18 776 3,61 3,25 402 387 401SENIOR 3 ANS Ferme Arla, Saint-Césaire Rainholm Supersire 1375 (Seagull-Bay Supersire-Et) 109121375 08-18 3-214 17 970 3,88 3,01 392 406 360 Ferme Estermann inc., Sainte-Agnès-de-Dundee Charlesview Spa Killy (Bp) (Filiale Spa) 109361512 09-18 3-251 17 232 3,78 3,14 362 364 351 Ferme Charlesview inc., Saint-Anicet Rainholm Bookel 1318 (Champion Altabookel) 109121318 06-18 3-256 16 058 4,17 3,23 344 387 345 Ferme Estermann inc., Sainte-Agnès-de-Dundee Beaucoise Halogen Pagnol (Tb) (Cookiecutter Petron Halogen) 109038693 05-18 3-289 15 771 4,24 3,29 334 384 346 Les Fermes Turmel inc., Sainte-Marie

HOLSTEIN Gepaquette Doorman Ravarume (Bp) (Val-Bisson Doorman) 108389250 08-17 4-73 18 045 4,31 3,35 379 434 392JUNIOR 4 ANS Ferme Gépaquette 2009 inc., Saint-Paul-d’Abbotsford Drebert Saloon Ursule (Tb) (Sandy-Valley Saloon-Et) 108807822 06-18 4-181 17 000 4,49 3,48 350 424 382 Ferme Robert Séguin et Fils, Sainte-Marthe Dulet Diamond Karvy (Ex) (Seagull-Bay Diamond-Ets) 108656669 09-18 4-95 16 471 4,77 3,42 332 422 354 Ferme Dulet inc., Saint-Pascal Seric Wildbeast Paula (Tb) (Langs-Twin-B Wild Beast-Et) 109172864 09-18 4-28 17 061 4,12 3,19 350 384 346 Ferme Séric inc., Napierville

HOLSTEIN Arla Brawler Lingot (Tb) (Gen-I-Beq Brawler) 108624850 07-18 4-349 18 620 4,33 3,42 380 440 408SENIOR 4 ANS Ferme Arla, Saint-Césaire Belhorizon Neon Chelios (Tb) (Domicole Chelios) 108333832 06-18 4-213 16 482 5,09 3,27 337 464 346 Ferme Belhorizon inc., Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans Vinbert Planet Brigitte (Bp) (Ensenada Taboo Planet-Et) 108219549 03-18 4-355 16 932 4,58 3,56 327 408 372 Ferme Silvercrest inc., Saint-Valérien-de-Milton Jacon Gillespy Belouga (Tb) (De-Su Gillespy-Et) 108045384 05-18 4-290 16 171 4,79 3,15 325 423 324 Ferme N.M. Maheux & Fils inc., Sainte-Marie Ringo Minette Shaw (Bp) (Seagull-Bay Shaw-Et) 108594911 02-18 4-271 18 683 3,52 3,1 361 346 358 F. Tétreault et Fils du Richelieu, Saint-Mathias

HOLSTEIN Gen-I-Beq Lavaman Plume (Tb) (Gen-I-Beq Lavaman) 107640256 09-18 6-135 20 309 4,35 3,34 388 451 408ADULTE 5 ANS + Ferme Parkhurst inc., Saint-Patrice-de-Beaurivage Seric Facebook Susan (Tb) (Marbri Facebook) 107946166 03-18 5-187 20 651 3,76 3,23 393 402 407 Ferme Séric inc., Napierville Beaucoise Moon Panama (Tb) (Pellerat Moon) 108046915 05-18 5-181 17 976 4 3,32 355 387 375 Les Fermes Turmel inc., Sainte-Marie Arla Windbrook Jouveli (Tb) (Gillette Windbrook) 107985182 07-18 5-317 17 345 3,58 3,52 349 336 386 Ferme Arla, Saint-Césaire Loasis Bolton Lustre (Tb) (Gen-I-Beq Bolton) 106422480 06-18 8-13 16 733 4,35 3,21 333 396 340 Ferme Durigolet SENC, Sainte-Marie Jacobs Fever Cael (Ex) (Crackholm Fever) 106981393 06-18 6-287 17 261 3,99 3,24 341 370 352 Ferme Jacobs inc., Cap-Santé Sejour Gillespy Cici (Ex) (De-Su Gillespy-Et) 107985824 08-18 5-150 18 169 3,6 2,94 365 352 336 Ferme Séjour inc., Compton

JERSEY Heritage Dignitary Goshy (Bp) (Sunset Canyon Dignitary-Et) 110141963 08-18 1-291 8 408 5,19 4 363 349 382JUNIOR 2 ANS Ferme Héritage Jersey inc., Lac-Etchemin

JERSEY Guimo Premier Joany Et (Tb) (Hawarden Impuls Premier) 109256633 08-18 3-324 10 990 5,37 3,69 372 362 363SENIOR 3 ANS Ferme Guimo 91190264 Qc. inc., Saint-Gervais

Classe Nom de la vache No d’enr. Date de Âge Lait % de % de MCR MCR MCR ou NIP vêlage A-J (kg) gras prot. lait gras prot.

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surtout adapté aux bovins, il est fort probable que ces cas humains aient été causés par des contacts avec les vaches, leur lait, ou la viande bovine.

Actuellement, les méthodes de détection de Salmonella Dublin reposent soit sur la détection et l’iden-tifi cation de la bactérie dans le fumier, soit sur la détection d’anticorps contre Salmonella Dublin dans le sang ou le lait (de réservoir ou individuel). Bien que reconnues scientifi quement, ces méthodes posent plusieurs défi s en pratique. Par exemple, la détec-tion d’anticorps donnera parfois un résultat positif pour Salmonella Dublin lorsqu’un animal a été en contact avec un autre type de salmonelle (on parle alors d’un faux positif). Aussi, la détec-tion d’anticorps dans le lait risque de ne pas identifi er des troupeaux réel-lement positifs si la maladie circule surtout parmi les animaux qui ne sont pas en lactation. L’identifi cation de la bactérie est également un défi , car il faut obtenir du fumier des animaux qui excrètent la bactérie. Or pour beau-

coup d’animaux, l’excrétion est passagère et il faudra donc être

bien chanceux pour échan-tillonner les « bons » ani-

maux au bon moment. F i n a l e m e n t , c e s

tests sont relative-ment coûteux. Au Québec, on recom-mande actuelle-ment la détec-tion d’anticorps dir igés contre

L’HISTORIQUE DE LA MALADIE AU QUÉBECSalmonella Dublin est apparue au

Québec en 2011. Cette bactérie cause bien des maux, parce qu’elle est dan-gereuse non seulement pour la santé des bovins, mais également pour celle des humains. Savoir si cette bactérie est présente ou non dans un trou-peau demeure cependant un défi du point de vue diagnostique. De plus,

les méthodes de prévention et de contrôle de cette bactérie restent à préciser. Quelles sont les avancées et recherches en cours quant à sa détec-tion et à son contrôle en production laitière?

Détectée tout d’abord dans des élevages de veaux lourds, cette bac-térie s’est peu à peu retrouvée dans les fermes laitières. En parallèle, de plus en plus de cas humains ont été

confi rmés (Figure 1). Comme cet agent pathogène est

DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 26

S’attaquer à Salmonella Dublin au Québec

L’équipe du professeur Simon Dufour à la Faculté de

médecine vétérinaire de l’Université de Montréal a entamé

une étude de grande ampleur qui vise à proposer la

meilleure stratégie de détection de Salmonella Dublin

dans les fermes.

Par MARYSE MICHÈLE UM, chercheure postdoctorale, SIMON DUFOUR, professeur, MARKETA KOPAL, DMV, et IBTISSEM DOGHRI, agente de transfert, regroupement Op+lait, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal

R E C H E R C H E

EN UN CLIN D’ŒILCHAMP D’APPLICATION : Épidémiologie de Salmonella Dublin en production laitière bovine

OBJET DE RECHERCHE/ÉLÉMENTS D’INNOVATION : Élaboration d’une stratégie optimale de diagnostic et de contrôle de Salmonella Dublin dans les élevages laitiers québécois

RETOMBÉES POTENTIELLES : Apporter les outils nécessaires pour identifi er les troupeaux positifs et contrôler la maladie. Permettre à l’industrie laitière québécoise de produire un lait plus sûr.

RECHERCHE SUBVENTIONNÉE PAR : CRSNG-RDC et Les Producteurs de lait du Québec

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE : Simon Dufour et Maryse Michèle Um, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, [email protected], [email protected].

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Salmonella Dublin d’une part dans le sang de dix animaux de plus de 4 mois, et d’autre part dans un échantillon de lait de réservoir (Côté, 2016). Cette approche de dépistage, évaluée à 280 $ par élevage, mène tout de même à des erreurs de diagnostic; certains trou-peaux positifs seront identifi és comme négatifs (on parle de faux négatifs) et le contraire est aussi vrai (c.-à-d. qu’il y aura de faux positifs).

LE PROJETLes Producteurs de Lait du Québec

(PLQ), qui fi nancent en partie le projet de l’équipe du professeur Dufour, souhaitent mettre en place un pro-gramme de monitorage et de contrôle de Salmonella Dublin afi n d’accompa-gner les producteurs en proposant, par exemple : des tests pour détecter la présence de Salmonella Dublin dans les troupeaux, un accompagnement pour les troupeaux négatifs afi n qu’ils le restent et une aide aux troupeaux positifs pour éliminer la maladie.

Au Québec, les échantillons de lait de réservoir sont déjà collectés à intervalles réguliers par les PLQ pour les analyses de qualité (1 fois par semaine). Ce lait déjà prélevé pourrait être intéressant pour évaluer régulièrement le statut du troupeau. En revanche, les analyses d’un seul échantillon de lait peuvent entraîner beaucoup d’erreurs diagnostiques (faux négatif et/ou faux positif). En

Dans cette fi gure, la partie du haut (A) représente le nombre d’élevages ayant compté des cas d’infection à Salmonella Dublin confi rmés par une culture bactérienne dans les laboratoires du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ou déclarés* par d’autres laboratoires du 1er janvier 2011 au 1er janvier 2019 selon le type d’élevage. Données obtenues de Luc Bergeron, MAPAQ, communication personnelle. La partie B représente le nombre de cas humains d’infection à Salmonella Dublin détectés dans le sang ou dans les fèces, reçus de 2002 à 2018 à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Données obtenues de Sadjia Bekal, INSPQ, communication personnelle.

* À partir du 30 avril 2015, soit la date d’entrée en vigueur du Règlement sur la désignation des maladies contagieuses ou parasitaires, des agents infectieux et des syndromes.

FIGURE 1 – CAS D’INFECTION À SALMONELLA DUBLIN

A

B

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R E C H E R C H E

pour l’instant, ces résultats suggére-raient que 8 à 31 % des troupeaux déjà positifs seraient encore positifs pour Salmonella Dublin. De plus, 9 à 18 % des troupeaux sans aucun historique de Salmonella Dublin seraient positifs. Ce qui représente environ le double de ce qui avait été rapporté en 2016 (4 à 10 %). Cette maladie n’est donc pas en régression au Québec!

L’identification de SalmonellaDublin dans le fumier reste à faire pour tenter de confi rmer ces résultats. La collecte des échantillons et analyses de laboratoire se poursuit jusqu’en mars 2020, suivie de l’analyse de per-formance des stratégies de diagnostic, de l’analyse des coûts économiques et enfi n, de l’identifi cation des pratiques de gestion permettant de prévenir l’introduction de cet agent pathogène dans votre troupeau ou de vous aider à l’éliminer. ■

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Côté, G. (mars 2016). Enquête de prévalence de Salmonella Dublin dans les troupeaux laitiers du Québec – Rapport fi nal, Direction générale des laboratoires d’expertise.

Cummings K.J., Virkler P.D., Wagner B., Lussier E.A., Thompson B.S. (2018). « Herd-level prevalence of Salmonella Dublin among New York dairy farms based on antibody testing of bulk tank milk », Zoonoses and Public Health, 65(8) : 1003-1007 (https://doi.org/10.1111/zph.12523).

analysé pour détecter la présence d’anticorps.

• Finalement, des échantillons de fumier prélevés dans l’environne-ment à la ferme vont être collectés à chaque visite afi n de confi rmer, par PCR, la présence de SalmonellaDublin dans l’environnement de la ferme.Actuellement, 285 fermes sans his-

torique d’infection et 59 avec historique ont accepté de participer au projet. Depuis 2018, l’équipe de Simon Dufour a commencé les visites de fermes pour la collecte des échantillons de sang et du lait de réservoir. Jusqu’à présent, des résultats sont déjà disponibles pour 192 fermes sans historique et 41 avec historique. Parmi les fermes avec historique, 5 ont obtenu un résultat positif pour Salmonella Dublin dans le sang d’au moins un animal et 6 réser-voirs affi chent des résultats positifs. Par ailleurs, parmi celles sans historique, 11 fermes ont obtenu un résultat positif dans le sang d’au moins un animal et 16 comptaient un réservoir de lait positif. Finalement, huit fermes ont obtenu des résultats positifs à la fois dans le sang d’au moins un animal et dans le réser-voir de lait dans les 2 groupes de fermes.

Il y a certainement des résultats faux positifs parmi ces fermes, mais

revanche, on peut se demander si deux, trois… six analyses par an per-mettraient de faire mieux?

LES OBJECTIFSEn clair, le projet poursuit les objec-

tifs suivants :1. Déterminer la précision des diffé-

rentes stratégies d’échantillonnage du lait de réservoir

2. Déterminer les coûts des différentes stratégies

3. Identifi er les pratiques de gestion et biosécurité permettant de réduire les risques d’infection Deux types de troupeaux parti-

cipent à l’étude, sur une base volon-taire. D’une part, des fermes laitières sans historique de Salmonella Dublin, d’autre part, les fermes laitières qui ont déjà obtenu des résultats positifs pour Salmonella Dublin depuis 2014.

Dans ces fermes : • Le lait de réservoir (l’échantillon

de qualité prélevé par les PLQ) est testé une fois par mois pendant 6 mois pour la présence d’anticorps dirigés contre Salmonella Dublin, en collaboration avec Lactanet.

• Le sang de 10 animaux de plus de 4 mois est prélevé au début et à la fi n de la période de 6 mois d’échan-tillonnage du lait, et sera également

QUE FONT LES VOISINS?Dans les provinces canadiennes voisines, les mesures de prévention et de contrôle sont quasiment inexistantes. Juste après l’émergence de cet agent pathogène au Québec en 2011, le nombre de cas de veaux infectés n’a cessé d’augmenter en Ontario. Pareillement, plusieurs cas ont été détectés en Saskatchewan, en Alberta et en Colombie-Britannique, alors que très peu de cas ont été rapportés au Manitoba (Côté, 2016).Aux États-Unis, notamment dans certains États voisins du Québec, la maladie est apparue en 1988 et est maintenant bien présente dans les élevages de veaux lourds et de vaches-veaux. Quant aux élevages laitiers, Salmonella Dublin est présentement le type de salmonelle le plus souvent détecté dans les troupeaux américains (Cummings et coll., 2018).

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 29

(photos, p. 30). Ces lésions profondes peuvent causer des complications sévères allant parfois jusqu’à la mort de la vache.

QUELLE EST LA CAUSE?La cause initiale de la forme ulcé-

rative est toujours débattue par les experts.

La ressemblance à l’analyse patho-logique de cette lésion avec les plaies de lit observée chez les humains sug-gère que la compression mécanique pourrait jouer un rôle dans l’apparition de la condition. Des études cliniques ont identifié plusieurs facteurs de risque, reliés à la conformation du pis et au type de logement, qui sont asso-ciés de façon positive à l’incidence et à la sévérité.

Des lésions cutanées similaires à l’ISM et causées par un parasite du genre Stephanofi laria sont rapportées dans la littérature scientifi que. Des différences signifi catives (voir tableau) suggèrent toutefois qu’il s’agit d’une condition différente de l’ISM et que cette parasitose n’est pas fréquente dans nos conditions d’élevage.

Une hypothèse formulée au début des années 90 a attribué un rôle important à l’agent responsable de la gale chorioptique (Chorioptes spp.), dont les lésions caractéristiques sont des croûtes à la base de la queue. L’évaluation d’un médicament très effi cace pour le traitement de cette condition, par une équipe de l’Univer-sité Cornell, n’a toutefois pas réduit significativement la prévalence de l’ISM. Considérant que d’autres études

L’intertrigo du sillon mammaire (ISM) est une lésion le plus souvent logée à l’intersection des quatre quar-tiers et envahit parfois tout le sillon séparant les quartiers antérieurs. Elle affecte plus sévèrement et plus fréquemment les vaches matures après le premier tiers de la lactation. Plusieurs études cliniques ont montré que la plupart des troupeaux laitiers comptent plus de 20 % des vaches affectées, de façon bénigne ou sévère, par cette condition.

ÇA A L’AIR DE QUOI?Au départ, l’ISM est une zone

dépourvue de poil, rouge et à l’appa-rence humide : c’est la forme bénigne, qui constitue environ 90 % des cas observés dans les études cliniques. Sa localisation prive cette lésion d’oxy-gène. L’endroit devient alors idéal pour la multiplication de certaines bacté-ries de l’environnement. La présence de ces bactéries est responsable de l’odeur nauséabonde que vous avez remarquée. Pour environ 10 % des cas, la lésion est plus profonde, don-nant l’apparence d’une plaie ouverte

Qu’est-ce qui sent aussi mauvais?

M É D E C I N E V É T É R I N A I R E

En préparant Caillette pour la traite, une odeur désagréable

vous surprend tout à coup. Pourtant, elle a vêlé il y a

quelques mois déjà et rien, à première vue, ne justifi e

cette odeur. En examinant son pis de plus près, vous

vous rendez compte de la présence d’une plaie humide

entourée de croûtes dans le poil qui l’entoure. Pas de

doute, c’est l’intertrigo du sillon mammaire… et c’est ce

qui sent mauvais.

Par ELOI GUARNIERI, DMV, IPSAV, résident en médecine interne, Faculté de médecine vétérinaire, Université de Montréal, et PAUL BAILLARGEON, DMV, MSc

LA CHRONIQUE VÉTÉRINAIRE EST SOUS LA RESPONSABILITÉ D’UN COMITÉ DE RÉDACTION QUI RÉVISE CHACUN DES ARTICLES AVANT PUBLICATION.

GILLES FECTEAU, FMV Saint-Hyacinthe, coordonnateur du comité de rédaction; PAUL BAILLARGEON, GUY BOISCLAIR, Merck santé animale; YVES CARON, Clinique vétérinaire St-Tite; ANNIE DAIGNAULT, Clinique vétérinaire Saint-Césaire; MAXIME DESPÔTS, Clinique vétérinaire St-Louis-Embryobec; DAVID FRANCOZ, FMV Saint-Hyacinthe; JEAN-PHILIPPE ROY, FMV Saint-Hyacinthe; ISABELLE VEILLEUX, Clinique vétérinaire Centre-du-Québec; NICOLE RUEST, Clinique vétérinaire Centre-du-Québec; ELIZABETH DORÉ, Division bovins, Zoetis; VÉRONIQUE FAUTEUX, FMV Saint-Hyacinthe. Pour questions ou commentaires : [email protected].

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Laissée à elle-même, l’ISM persiste plusieurs mois dans la plupart des cas. Sans traitement, seulement le tiers des ISM bénins et 5 % des cas sévères ont guéri, selon une étude clinique récente.

Cette même étude a évalué une préparation commerciale utilisée pour le traitement des plaies de décubitus (plaies de lit) en médecine humaine. Le traitement appliqué topiquement sur les lésions sévères (profondes et/ou avec des saignements) a produit une amélioration de leur état 3,4 fois plus souvent que pour celles laissées sans traitement. Le taux de guérison com-plète relevé durant les 12 semaines d’observation a été de 17 %. Ce médi-cament n’a toutefois pas été évalué pour le traitement de l’ISM bénin et n’est pas disponible au Canada pour le moment.

En attendant un traitement spé-cifique, certaines règles de base s’appliquent : 1. Couper les poils qui retiennent les

sécrétions autour de la lésion.2. S’assurer de la propreté du sillon

mammaire par des lavages réguliers

Le virus a été détecté par PCR, et a aussi été isolé dans les lésions. De plus, l’analyse sérologique d’un groupe de vaches a démontré que les vaches séropositives étaient 26 fois plus à risque de souffrir de la condition que celles qui étaient séronégatives. Les chercheurs concluent que, à défaut de démontrer le rôle causal du BHV4 dans les lésions, l’association très forte qu’ils ont observée justifi e de poursuivre la recherche sur cette piste.

La cause primaire de l’ISM n’est donc pas établie. Il est toutefois pos-sible que les Chorioptes spp. ou les bactéries du genre Treponema colo-nisent de façon opportuniste l’ISM, contribuant ainsi à la durée et à la sévérité de la condition.

PEUT-ON TRAITER CETTE INFECTION?L’application d’une préparation

antibactérienne est justifi ée seulement pour le contrôle de l’infection secon-daire en s’assurant de bien nettoyer les trayons au moment de la traite pour éviter la contamination du lait.

n’ont pas pu établir d’association entre les Chorioptes spp. et l’ISM, cette hypothèse n’est plus retenue.

Des chercheurs européens ont aussi observé une association étroite entre la dermatite digitale (DD), ou piétin italien, et l’ISM. Les vaches des trou-peaux affectés par la DD semblaient plus fréquemment et plus sévèrement touchées par l’ISM, suggérant ainsi que les bactéries du genre Treponema, retrouvées dans les lésions de DD, pourraient aussi causer la forme bénigne de l’ISM. L’analyse microsco-pique des lésions d’ISM n’a toutefois pas permis de confi rmer le rôle causal de ces bactéries pour la lésion ulcéra-tive, car les tissus sains et ceux où les lésions étaient observées ne présen-taient pas de différence signifi cative pour la présence de ces bactéries. De plus, l’ISM a été observé et documenté bien avant le premier rapport sur la dermatite digitale publié en 1974.

Plus récemment, le virus BHV4, un cousin du virus IBR, a été associé à une incidence élevée de ISM dans un trou-peau de 1 700 vaches, au Wisconsin.

M É D E C I N E V É T É R I N A I R E

Intertrigo du sillon mammaire (ISM) à l’intersection des quatre quartiers (gauche) ou des quartiers avant (droite).

TABLEAU : DIFFÉRENCES ENTRE DERMATITE ET INTERTRIGO DU SILLON MAMMAIRE

DERMATITE À STEPHANOFILARIA STILESI INTERTRIGO DU SILLON MAMMAIRE (ISM)

Lésions observées sur les surfaces ventrales Lésions limitées à l’intersection entre les quartiers(scrotum, abdomen, membres postérieurs) Présence de douleur et démangeaisons intenses Peu ou pas d’inconfortTaux de guérison élevé suite au traitement Faible taux de guérisonDiminution de consommation et de production Incidence accrue chez les fortes productricesFacteurs de risque environnementaux Facteurs de risque reliés aux caractéristiques individuelles(mouches, insalubrité, chaleur et humidité) (race, âge, niveau de production, conformation) et au type de logement (exigüité et surfaces des logettes)

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en prenant soin d’assécher avec une serviette propre.

3. Appliquer une pommade antisep-tique ou antibiotique, s’il y a lieu, et avec les précautions indiquées précédemment.

PEUT-ON PRÉVENIR L’ISM?La différence importante dans le

nombre de vaches affectées d’un trou-peau à l’autre suggère que des élé-ments de régie du troupeau peuvent diminuer la gravité de ce problème. Les études qui ont examiné les facteurs de risque associés à l’ISM ont permis de dégager des pistes qui pourraient réduire la fréquence de l’ISM.

Des gestes relevant de la régie du troupeau peuvent contribuer à dimi-nuer l’incidence de l’ISM. Certains facteurs concernent les vaches indi-viduellement tels l’âge, le niveau de production et la conformation du pis. À cet égard, la sélection pour un avant-pis solide est un élément très important pour diminuer le risque individuel des vaches. D’autre part, les logettes trop courtes et les litières matelassées ont aussi été mises en cause, suggérant ainsi que leur confort et leur hygiène doivent être considérés dans la prévention de l’ISM.

AVANT QUE ÇA SENTEL’intertrigo du sillon mammaire est

probablement insuffisamment dia-gnostiqué dans plusieurs troupeaux laitiers. Il faut savoir qu’une vache peut en être affectée longtemps avant que l’odeur nauséabonde vous en révèle l’existence. Un examen pério-dique permettra, d’une part, d’iden-tifi er de façon précoce les vaches qui méritent une attention particulière pour un traitement et, d’autre part, d’évaluer l’importance du problème dans votre troupeau. ■

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Affi che petite enfance

Cet automne encore, les services de garde éducatifs à l’enfance pourront obtenir gratuitement une affi che éducative et des idées d’acti-vités ludiques et adaptées aux tout-petits. Chaque année, environ 1 500 centres de la petite enfance, milieux familiaux et garderies privées du Québec ainsi que 1 000 services de garde des Maritimes ont la chance de découvrir et d’explorer une variété d’aliments et leur provenance grâce à cette ressource. Les aliments sont à l’honneur, tout particulièrement les produits laitiers. C’est sur le thème de la forêt enchantée, plus précisé-ment de la forêt Marmitonne, que les enfants seront transportés. Encore une fois, les questionnaires d’évaluation de l’an dernier ont démontré que l’outil est très apprécié des éducatrices. En effet, il a été utile pour aider le milieu de la petite enfance à sensibiliser les tout-petits à la saine alimentation, en plus de positionner favorablement les produits laitiers et leurs bienfaits.

Nouveauté cette année : l’affi che sera adaptée pour le milieu scolaire. Les enfants de 4 à 6 ans pourront donc participer à un jeu éducatif en ligne adapté au tableau blanc interactif. Voilà un outil qui était fort attendu par le personnel enseignant du préscolaire!

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Chefs en action : un autre magnifi que été!

L’édition 2019 du projet Chefs en action a été déployée dans les camps de jour de 11 régions administratives du Québec. Cet été, 15 ani-mateurs, majoritairement des étudiantes en nutrition ou à la technique en diététique, ont animé des activités culinaires auprès de 16 629 enfants fréquentant les camps de jour. Au total, ce sont 328 camps de jour qui ont reçu la visite d’un animateur Chefs en action pendant l’été. Les enfants ont été sensibilisés au plaisir et à l’importance d’une saine alimentation et ont pu mettre en pratique leurs habiletés culinaires en réalisant leur propre collation à l’occasion d’une activité culinaire adaptée selon leur groupe d’âge. Les produits laitiers à l’honneur étaient le yogourt nature et le fromage cheddar. D’ailleurs, selon les animateurs et les moniteurs, la perception des enfants à l’égard de ces aliments était, à plus de 96 %, plus positive ou inchangée suite à l’activité :

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CRIC CRAC CANAPÉS (4 à 6 ans)

TACO MOLLO (10 à 12 ans)

CROUSTI PIZZA (7 à 9 ans)

SSELOOON VVVOUSS, LLAA P EERCCEEPTTIION N DEES S ENNFAANNTT S À LL’’ÉGARD DE CCERTTTAINNS INNNGRRÉÉDIIENTTTS D DE E LLAA R EECETTTTEE A A-TT-ELLLLE CHANGÉ AAPRÈÈÈS LLLA R RÉÉALLIISAATTIOONN D E E L’’AACTTIVITTÉÉ C CUULIINNAIIRRE

ANIMATEURS MONITEURS

YOGOURTPlus positive 40,9 % 44 %Perception inchangée 57,4 % 52 %

FROMAGE Plus positive 20,9 % 38,8 %Perception inchangée 79,1 % 58,6 %

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Les produits laitiers s’annoncent

Par L’ÉQUIPE MARKETING, PLQ

L’importance de vérifi er ses fromages… et plus!

DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS34

Dans la continuité de la campagne printanière, Je vérifie qu’ils sont d’ici, Anthony Kavanagh revient en tant qu’ambassadeur des Fromages d’ici avec une série de messages humoristiques. Les quatre vidéos de 15 secondes présentent l’humoriste dans différentes situations cocasses du quotidien, où il aurait manifes-tement dû vérifi er certains détails importants, au même titre que la provenance des fromages. En com-plément sur le web, des bannières évoquant la signature permettent un rappel du message.

La campagne, qui a débuté le 30 septembre, était présentée à la télé et en ligne jusqu’au 24 novembre.

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 35

Fromagère qui gère

La page Facebook Fromages d’ici, qui compte plus de 120 000 abonnés, rajeunit progressivement sa cible avec du nouveau contenu dynamique et adapté aux millénariaux.

Avec une première capsule au mois de septembre, la Fromagère qui gère, personnifi ée par l’humoriste Ève Côté, offre mensuellement des conseils pour bien sélectionner ses fromages afi n de rendre ses convives heureux. Budget d’étudiant, fête d’enfants, ou comment récupérer d’une soirée bien arrosée, impressionner une collègue ou les beaux-parents, cette conseillère au franc-parler ne passe pas par quatre chemins pour adapter ses propositions à chaque situation.

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 39

Depuis septembre dernier, les lecteurs auront sans doute

remarqué une nouvelle présentation de l’information

contenue dans la chronique « Statistiques », maintenant

intitulée « La production laitière en bref ». Une nouvelle

mouture qui veut faciliter la lecture des données qu’on

y fournit.

Les statistiques de la revue font peau neuve

Par ROCK ÉRIC HOUNHOUIGAN, agroéconomiste, Recherche économique, PLQ

S TAT I S T I Q U E S

QUELS SONT LES PRINCIPAUX CHANGEMENTS?1. Nouvelle présentation visuelleLe nouveau tableau Portrait de la

production – Québec a été élaboré pour regrouper toutes les données de production nécessaire pour mieux com-prendre l’évolution de la production laitière. Certains tableaux ont été donc retirés, car ils devenaient redondants.

2. Lecture des données sur 12 mois mobilesNous sommes passés d’une lecture

en année laitière ou en année civile uniquement à une lecture en années mobiles, car il s’agit d’une méthode statistique dite de « lissage de don-nées » utilisée et reconnue comme effi cace pour lire des statistiques tout en évitant les aberrations.

3. Regroupement de certaines données et amélioration de la visibilitéCertaines données, comme la struc-

ture des ventes par classe, ou l’évolu-tion de la demande des produits lai-tiers au Canada, par exemple, ont été

améliorées afi n d’en faciliter la lecture. Nous avons donc regroupé les diffé-rentes classes de lait en principaux produits de consommation tels que le beurre, la poudre de lait, le fromage, le lait de consommation, etc., car ce sont les proportions d’utilisation du lait dans chacune de ces classes qui infl uencent le prix du lait à la ferme.

L’information détaillée sera toujours disponible sur le site internet lait.org. ■

Lait et crème

20 %

Beurre et poudre de lait

22 %

Fromages

47 %

Yogourt et crème glacée

11 %

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS40

Utilisation du lait pour la fabrication de produits laitiers SEPTEMBRE 2019

S TAT I S T I Q U E S

Les statistiques sont aussi disponibles sur le site Internet des Producteurs de lait du Québec à l’adresse suivante : lait.org/leconomie-du-lait/statistiques/.

Par ROCK ÉRIC HOUNHOUIGAN, agroéconomiste, Recherche économique, PLQ

La production laitière en bref

Portrait de la production – Québec1 AOUT 2019

Septembre Aout Septembre 12 mois courant 12 mois précédent2019 2019 2018 se terminant en se terminant en

septembre 2019 septembre 2018Fermes détentrices de quota 4 914 4 925 5 120 Fermes ayant été en situation de non reportable 807 787 1 326 1 612 2 581Fermes ayant été en situation de hors quota 108 246 161 1 268 693Volume de lait produit (en millions de litres) 271,34 278,89 281,76 3 327,81 3 369,85Volume journalier (en millions de litres/jour) 9,04 9,00 9,09 9,12 9,23Quantité de MG produite (en kg) 11 291 467 11 327 478 11 275 881 139 185 794 139 891 951Quantité de MG produite par jour (en kg/jour) 376 382 365 403 375 863 381 331 383 266Quantité de MG non reportable (en kg) -243 835 -255 347 -393 882 -2 643 540 -4 950 832Quantité de MG hors quota (en kg) 7 977 21 616 14 825 488 095 235 631Tolérance accumulée (en jours) -9,0 -8,4 -14,3 Ratio SNG/G 2,1922 2,2275 2,2720 2,1906 2,2093Teneur en MG 4,1614 4,0617 4,0019 4,1825 4,1513

Septembre 12 mois se terminant 2019 en aout 2019

Fromages 47,5 % 46,7 %Beurre et poudre de lait 21,9 % 24,4 % Lait et crème 19,7 % 19,0 % Yogourt et crème glacée 10,8 % 9,9 %

Lait et crème

20 %

Beurre et poudre de lait

22 %

Fromages

47 %

Yogourt et crème glacée

11 %

Les données en VERT représentent les données les plus récentes disponibles, c’est-à-dire le mois courant.

Les données en BLEU représentent les données du mois précédant.

Les données en ROUGE représentent les données du 12e mois précédant le mois courant.

L’objectif de ce tableau est de donner au lecteur un outil permettant d’analyser les données du mois courant soit en les comparant aux données du mois précédent, soit en les comparant à la situation un an plus tôt. Les quantités et volumes journaliers permettent d’effectuer le comparable entre deux mois n’ayant pas un même nombre de jours au total.

Les deux dernières colonnes du tableau permettent de comparer les portraits de production sur 12 mois mobiles. Par exemple, le tableau ci-dessus indique qu’il y a une augmentation de la teneur en matière grasse, soit4,1718 pour les 12 mois se terminant en juillet 2019 contre 4,1596 pour les 12 mois se terminant en juillet 2018.

COMMENT LIRE LE NOUVEAU TABLEAU INTITULÉ « PORTRAIT DE LA PRODUCTION »?Ce tableau synthèse remplace les tableaux publiés autrefois dans cette section :

- Production-ferme Québec

- Tolérance moyenne utilisée à l’échelle du Québec (en jours)1

- Suivi de la production hors quota1

- Ratio SNG/G Québec1

1 Des informations additionnelles sur l’historique des 12 derniers mois de ces données sont disponibles dans la section « Statistiques » de notre site internet lait.org.

Proportion des ventes Québec SEP 2019

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Page 41: MAIN-D’ŒUVRE Bien gérer les heures supplémentaires

DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 41

Prix du lait en $/hl composition moyenne

Au cours des 24 derniers mois se termi-nant en septembre 2019, les prix intra

ont connu quelques fl uctuations variant de 77,90 $/hl à 83,47 $/hl à la composition moyenne . Lorsqu’on compare les 12 mois se terminant en septembre 2018 aux 12 mois se terminant en septembre 2019, le prix moyen en $ par kg a augmenté de 2,0 % pour la matière, 15,4 % pour la protéine et 3,6 % pour le lactose et autres solides. À la composition moyenne par hectolitre pour les 12 mois se terminant en septembre 2019, le prix moyen est de 80,08 $/hl, ce qui représente une hausse de 5,6 % par rapport aux 12 mois se terminant en septembre 2018.

Période Gras Protéine Lactose AS

Moyenne 12 mois se terminant en septembre 2018 10,5919 6,9003 1,4598Octobre 2018 10,9212 7,7872 1,5051Novembre 2018 10,8273 8,4083 1,6020Décembre 2018 10,8301 7,8881 1,5193Janvier 2019 10,7744 7,6630 1,4898Février 2019 10,9108 7,7613 1,4962Mars 2019 10,8402 7,7954 1,5003Avril 2019 10,8234 7,6671 1,4828Mai 2019 10,8500 7,7433 1,4865Juin 2019 10,7099 7,8179 1,4790Juillet 2019 10,7386 8,1403 1,4865Aout 2019 10,7218 8,4504 1,5391Septembre 2019 10,7347 8,4052 1,5694Moyenne 12 mois se terminant en septembre 2019 10,8069 7,9606 1,5130

Évolution du prix intra du lait à la composition moyenne – 12 mois se terminant en septembre 2019 – $/kg

68

72

76

80

84

JUL 19

AOU 19

SEP 19

JUN 19

MAI 1

9

AVR 19

MAR 19

FÉV 19

JAN 19

DÉC 18

NOV 18

OCT 18

SEP 18

AOU 18

JUL 18

JUN 18

MAI 1

8

AVR 18

MAR 18

FÉV 18

JAN 18

DÉC 17

NOV 17

OCT 17

$/hl

0

2

4

6

8

10

12

JUL 19

AOU 19

JUN 19

MAI 1

9

AVR 19

MAR 19

FÉV 19

JAN 19

DÉC 18

NOV 18

OCT 18

SEP 18

AOU 18

JUL 18

JUN 18

MAI 1

8

AVR 18

MAR 18

FÉV 18

JAN 18

DÉC 17

NOV 17

OCT 17

SEP 19

Gras

Protéine

Lactose AS

$/kg

Évolution du prix intra du lait par composants

Prix à la ferme – Québec SEPTEMBRE 2019

3 Prime versée sur les quantités de matières grasses intraquota produites par les producteurs dont le ratio SNG/G est 2,35 et moins.

N. B. – Tout producteur non titulaire d’un certifi cat proAction à la suite d’un manquement aux volets mis en œuvre se voit imposer des pénalités sur toute sa production mensuelle mise en marché.

Bactéries totales/ml Cellules somatiques/mlCritères d’admissibilité primes qualité : 4 PLQ 20 000 et moins 200 000 et moins

5 CMML 15 000 et moins 150 000 et moins

Valeur d’un hl Valeur d’un hl MG Protéine LAS à la composition de référence $/kg $/kg $/kg moyenne1 (PLQ)2

Prix intraquota 10,7347 $/kg 8,4052 $/kg 1,5694 $/kg 81,13 $/hl 73,12 $/hlPrime MG3 0,0531 $/kg 0,2210 $/hl 0,1912 $/hl Prime qualité du lait PLQ4 0,5000 $/hlPrime qualité du lait CMML5 0,2518 $/hl

Déductions

Administration du plan conjoint et fonds de défense 0,0330 $/kg de solides totauxPublicité et promotion 0,1012 $/kg de solides totauxFonds de développement 0,0008 $/kg de solides totauxTransport 2,7560 $/hl

Composition du lait 1 À la composition 2 De référence moyenne (PLQ)

MG 4,1614 kg/hl 3,6000 kg/hlProtéine* 3,2385 kg/hl 3,0000 kg/hlLAS* 5,8839 kg/hl 5,9000 kg/hll

* À compter de septembre 2018, les résultats d’analyse concernant la protéine sont exprimés en protéines vraies (caséines + protéines du lactosérum). L’azote non protéique est ajouté aux autres solides.

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Page 42: MAIN-D’ŒUVRE Bien gérer les heures supplémentaires

DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS42

$/kg de MG/jour $/kg de MG/jour $/kg de MG/jour

Nouvelle-Écosse 24 000,00 plafond Québec 24 000,00 plafond Alberta 41 052,00

Île-du-Prince-Édouard 24 000,00 plafond Ontario 24 000,00 plafond Saskatchewan 35 400,00

Nouveau-Brunswick 24 000,00 plafond Manitoba 28 000,00 Colombie-Britannique 36 500,00

Nombre kg de MG/jourOffres de vente Totales 46 569,61Admissibles à la répartition 46 569,61Réussies 46 569,61

Réserve Quantité achetée (-) / vendue (+) +0,66

Offres d’achat Totales 1 681 17 480,16Admissibles à la répartition 1 681 17 480,16Réussies 1 681 570,27Participe au prorata toute offre d’achat non comblée égale ou supérieure à 0,33 kg de MG/jour. Après la vente, le solde des quantités disponibles pour les priorités d’achat régionales s’établit à 1,09 kg de MG/jour pour la région Gaspésie-Les Îles et à 0,00 kg de MG/jour pour la région Abitibi-Témiscamingue.

Système centralisé de vente des quotas (SCVQ) OCTOBRE 2019

Prix des quotas dans les provinces du Canada OCTOBRE 2019

Prix fi xé : 24 000,00 $ RÉPARTITION DES OFFRES DE VENTE ET D’ACHAT PAR STRATES DE PRIX

Ventes Prix offerts Achats Nombre kg de MG/jour Cumulatif $/kg de MG/jour Nombre kg de MG/jour Cumulatif

1 6,00 < 24 000,00 45 563,61 569,61 24 000,00 Prix plafond 1 681 17 480,16 17 480,16

RÉPARTITION AUX ACHETEURS ET AUX VENDEURS Acheteurs Nombre kg de MG/jour %Programme d’aide au démarrage 0 0,00 0,0Détention de moins de 12 kg de MG/jour 0 0,00 0,0Remboursement de prêts de démarrage 16 1,60 0,3Priorité régionale 0 0,00 0,0Itération (0,17 kg de MG/jour) 1 681 285,09 50,0Prorata (1,65 %) 1 658 283,58 49,7

3,26 % des offres ont été comblées 570,27 100,0

Vendeurs Nombre kg de MG/jour %Ayant cessé de produire depuis 1 mois et plus 0 0,00 0,0Offres partiellement comblées le mois précédent 0 0,00 0,0Offres du mois courant 46 569,61 100,0

100,00 % des offres ont été comblées 46 569,61 100,0

STAT I ST IQUES

Suivi du quota continu à l’échelle de P10, P5 et P4

La fl exibilité allouée à partir d’aout 2018 est de +1,25 % en surproduction et de -2 % en sous-production. En décembre, la fl exibilité en sous-production ne s’applique pas. Les pénalités relatives à la production hors quota ou à la production non reportable sont déclenchées à l’échelle de P10 seulement et appliquées à l’échelle des pools. Le graphique présente les données à compter d’aout 2018, moment où la méthode de calcul actuelle a débuté. Les positions des mises en commun de juillet 2018 se réfèrent à la méthode précédente du quota continu.

-4 %

-3 %

-2 %

-1 %

0 %

1 %

2 %

SEP 19

JUL 19

MAI 19

MAR19

JAN19

NOV 18

SEP 18

JUL 18

P5

P10

P4

Flexibilité

Qualité du lait – Québec SEPTEMBRE 2019

Bactéries Cellules totales/ml somatiques/ml

Juillet 2018 31 464 215 650Aout 2018 34 083 227 554Septembre 2018 26 313 223 784Octobre 2018 26 280 208 194Novembre 2018 27 660 201 386Décembre 2018 29 529 201 442Janvier 2019 28 167 196 491Février 2019 24 400 186 417Mars 2019 23 764 184 034Avril 2019 22 905 183 590Mai 2019 22 141 185 744Juin 2019 28 699 189 130Juillet 2019 29 424 205 385Aout 2019 29 664 214 508Septembre 19 24 484 203 889

% des % du lait conforme analyses à la norme Par strates Cumulatif

Bactéries totales/ml15 000 et moins 63,41 64,27 15 001 à 50 000 30,47 30,33 94,6050 001 à 121 000 3,69 3,18 97,78121 001 et plus 2,43 2,22

Cellules somatiques/ml 100 000 et moins 7,52 7,32 100 001 à 200 000 42,92 46,68 54,00200 001 à 300 000 34,44 33,63 87,63300 001 à 400 000 12,40 10,75 98,38400 001 et plus 2,72 1,62

AdultérationNombre d’analyses positives aux antibiotiques 5

Lait biologique au Québec

Période de Nombre de Volume Montant12 mois se producteurs de lait de la primeterminant ayant livré (litres) bioen : (en $/hl)1

SEP 2018 127 56 261 277 21,46 $

SEP 2019 134 59 974 597 20,91 $1 Prime versée aux producteurs de lait biologique après le paiement des frais supplémentaires pour le transport et la prime de qualité. Voir détail sur lait.org.

PRIORITÉS

PLUS DE10,7 MILLIONS

dons de lait en litres depuis janvier 2003

1489fermes

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Page 43: MAIN-D’ŒUVRE Bien gérer les heures supplémentaires

DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 43

Prix en vigueur – Québec1 SEPTEMBRE 2019

Description des classes de lait MG Protéine LASClasses nationales $/hl $/kg $/kg $/kg

1a1 Laits et boissons laitières sauf ceux déclarés en classe 1a2 76,78 8,0442 1a2 Lait de poule, produits de classe 1a1 enrichis et boissons laitières dont la composition est spécifi ée 8,0442 8,2231 8,22311b Crèmes contenant au moins 5 % de matière grasse 62,55 8,0442 1c Nouveaux produits de classes 1a et 1b 6,0331 6,1673 6,16732a Tous les types de yogourt, kéfi r, lassi, excluant les yogourts congelés 9,1107 6,2355 6,23552b Lait, crème et yogourt glacés, crème sure, lait frappé et produits spécifi ques 9,1107 6,2355 6,23553a Tous les fromages autres que ceux énumérés sous les classes 3b, 3c et 3d 9,1107 14,2691 0,88833b1 Fromage cheddar et fromages apparentés 9,1107 14,0754 0,88833b2 Fromage cheddar et fromages apparentés – usines spécifi ques 9,1107 13,8992 0,88833c1 Fromages asiago, munster, feta, gouda, havarti, parmesan, suisse 9,1107 14,2691 0,88833c2 Fromages mozzarella de tout type, sauf ceux déclarés en classe 3d, chezzarella, brick, colby, farmer, caraway et monterey jack 9,1107 15,4429 0,88833d Fromages mozzarella standardisés utilisés exclusivement sur les pizzas fraîches par des établissements inscrits auprès de la CCL 9,0296 9,9283 0,87944a Beurres et poudres partiellement écrémés 9,1107 5,6734 5,67344b Lait concentré destiné à la vente au détail 9,1107 5,7831 5,78314c Innovation 8,1941 12,8309 0,79884d Inventaires, pertes extraordinaires et retours en lait de consommation jeté 9,1107 5,6734 5,67345a Fromage utilisé comme ingrédient dans la transformation secondaire 7,7573 6,9410 0,48785b Produits laitiers, autres que le fromage, utilisés comme ingrédients dans la transformation secondaire 7,7573 2,4920 2,49205c Produits laitiers utilisés comme ingrédients dans le secteur de la confi serie 5,8963 2,1682 2,16825d Exportations 4,0857 6,9824 0,83517 Poudre de lait écrémé et autres ingrédients et composants admissibles à la classe 6,5497 2,1948 2,19481 Les prix des classes régulières sont en vigueur depuis le 1er février 2019. Le prix des composants vendus en classes 5a, 5b, 5c, 5d et 7 est sujet à révision annuelle.

Besoins totaux et production canadienne SEPTEMBRE 2019

Proportion des marchés du lait(12 mois se terminant en septembre 2019)

Évolution de la demande de produits laitiers au Canada1

(période mobile de 12 mois se terminant en septembre 2019)

À 386,55 millions de kg, les besoins totaux ont varié de - 0,06 % par rapport aux 12 mois se terminant en aout 2019 avec des stocks de fermeture en baisse de 7,22 %. À 380,5 m de kg de MG, la production varie de +0,24% par rapport aux 12 mois se terminant en aout 2019.

+2,8% -0,1 % -2,1 % +6,0% +2,6% -3,4 % Fromages Crème glacée Lait nature Crème Beurre Yogourt

Besoins en lait de transformation

Besoins en lait de consommation P4

Besoins en lait de consommation P5

18,1 %

0,3 %

10,0 %

71,6 %

Besoins en lait de consommation TN

1 Source : Nielsen, ventes au détail en épiceries qui représentent 50 % du marché total considérant les ventes en institutions. Cette nouvelle présentation vise à simplifi er la lecture des données. Toutes les informations complémentaires sont disponibles dans la section statistiques du site Internet lait.org.

380,5

386,5

TENDANCE JOURNALIÈRE ENTRE LA PRODUCTION ET LES BESOINS TOTAUX

850

900

950

1 000

1 050

1 100

1 150

1 200

Besoins totaux en kg de MG/jour

Production en kg de MG/jour

JUL 19

AOU 19

JUN 19

MAI 1

9

AVR 19

MAR 19

FEV 19

JAN 19

DEC 18

NOV 18

OCT 18

SEP 19

Mill

iers

PRODUCTION (M DE KG)

BESOINS TOTAUX (M DE KG)En vigueur Variation du droit de produireJUL 17 5 %NOV 17 1 %MAI 18 -1,50 %JUIL 18 -3,50 %MAR 19 1 %

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS44

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 45

COLLATION

Barres au caramel salé et à la noix de coco

20 min 8 portions20 min

INGRÉDIENTS

CROÛTE

1 1/4 tasse (300 ml) de chapelure Graham

1 1/2 c. à soupe (22 ml) de sucre

3 c. à soupe (45 ml) de beurre non salé, fondu

CRÈME AU CARAMEL

3 œufs1/4 tasse (60 ml) de cassonade

3 c. à soupe (45 ml) de fécule de maïs

2 tasses (500 ml) de crème 10 %1/2 tasse (125 ml) de caramel salé

GARNITURE1/4 tasse (60 ml) de crème 35 %

5 c. à soupe (75 ml) de chocolat noir ou mi-amer, haché grossièrement1/2 tasse (125 ml) de fl ocons de noix de coco

CONSERVATION

Les barres au caramel et à la noix de coco se conservent au réfrigérateur quelques jours dans un contenant hermétique.

PRÉPARATION

1. Préchauffer le four à 190 °C (375 °F).

2. Dans un moule carré de 23 cm (9 pouces), mélanger la chapelure avec le sucre et le beurre fondu.

3. Presser au fond et enfourner pour 8 à 10 minutes.

4. Entre-temps, dans une casserole à feu moyen, chauffer la crème 10 % jusqu’à ce qu’elle fume. Dans un bol, battre les œufs avec la cassonade et la fécule à l’aide d’un fouet.

5. Ajouter une louche de crème chaude dans le bol pour réchauffer la préparation et verser ensuite dans la casserole. Incorporer le caramel et chauffer en remuant constamment à l’aide d’un fouet jusqu’à ce que la crème pâtissière épaississe.

6. Laisser bouillir 2 minutes et verser immédiatement sur la croûte Graham. Réfrigérer pendant la préparation du chocolat.

7. Dans une petite casserole, chauffer la crème 35 % et y fondre le chocolat.

8. Verser délicatement sur la crème au caramel et étendre uniformément.

9. Parsemer de fl ocons de noix de coco et laisser tiédir avant de placer au congélateur pendant 2 heures. Tailler en 2, et ensuite en barres de 2,5 cm × 10 cm (1 po × 4 po). Servir.

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Un géant vacilleFontera affronte de forts vents contraires. L’entreprise néo-zélandaise a terminé son dernier exercice fi nancier avec une perte record d’un demi-milliard de dollars et un endettement surpassant les six milliards de dollars. Tout un tournant pour cette fi rme mise sur pied en 2001 et qui s’est posée en champion de l’industrie laitière de la Nouvelle-Zélande.

Champion, Fonterra l’a été bel et bien. En 2018, il a cumulé des ventes surpassant 17 milliards de dollars. Ce géant a accaparé au fi l des ans jusqu’au tiers des exportations mondiales de produits laitiers, laissant loin derrière ses compétiteurs. Imitant les grands conglomérats internationaux comme Nestlé, il a débordé des frontières de la Nouvelle-Zélande pour se doter d’infrastructures de transformation en Australie, en Chine et en Amérique du Sud. Tout ça, en versant chaque année de généreuses ristournes à ses 10 000 producteurs sociétaires.

La crise survient au moment où bon nombre de producteurs laitiers, eux-mêmes aux prises avec des diffi cultés fi nancières découlant de leur expansion rapide au cours de la dernière décennie, ont besoin plus que jamais de prix du lait solides et de généreuses ristournes. En somme, c’est l’économie entière de la Nouvelle-Zélande qui pourrait écoper à cause des déboires du transformateur, car ses ventes à l’étranger représentent à elles seules le quart des exportations du pays.

La direction de Fonterra entend redresser ses fi nances en se départissant de ses actifs à l’étranger et en recentrant la fi rme en Nouvelle-Zélande. Les analystes estiment que ce sont ces actifs globalement défi citaires qui ont causé la débandade de l’entreprise.

« Nous voulons redevenir la coopérative néo-zélandaise que nous étions au départ, déclare le président John Monaghan. Vous ne nous verrez plus utiliser une expression comme “leader mondial”. Nous allons nous en tenir aux activités de transformation où nous disposons d’un avantage compétitif. »

(Source : edairynews.com)

Par ANDRÉ PIETTE, journaliste

AILLEURS

MONDEDANS LE

À vos pinceaux!Il fallait y penser! Il semble qu’il suffi rait de dessiner des zébrures sur les vaches pour qu’elles se fassent moins harceler par les insectes. Une équipe de chercheurs japonais l’ont démontré en peignant les fl ancs de vaches dotées d’une robe uniforme avec des rayures noires ou avec des rayures noir et blanc, et ils ont ensuite mesuré le nombre d’insectes qui s’y sont posés. Les vaches ayant conservé leur teinte naturelle et celles dotées de rayures noires ont subi en moyenne 110 piqûres en l’espace de 30 minutes. Par contre, celles arborant des rayures noir et blanc n’en ont reçu que 60.

Des recherches avaient déjà expliqué le phénomène : les insectes éprouvent plus de diffi culté à se poser sur une surface zébrée. Il semble que la polarisation de la lumière altère leur perception visuelle et qu’ils éprouvent de la diffi culté à décélérer.

Reste à voir si cette découverte vaudra un prix Nobel à ses auteurs.

(Source : cnn.com)

Plafonnement de la semence sexée en FranceLa moitié des élevages laitiers français font usage de semence sexée. En 2018, près de 8 % de toute la semence vendue, qui se monte à 523 000 doses, était sexée. Cette pratique affi che toutefois un léger recul, ayant atteint un pic en 2015. « En 2014 et 2015, les éleveurs pouvaient compenser le surcoût des doses de semence sexée par la vente de veaux croisés, dont les cours étaient alors élevés, ce qui n’est plus le cas maintenant, explique Pascale Le Mézec, de l’Institut de l’élevage. Les éleveurs ont probablement trouvé un point d’équilibre technique et économique pour réaliser leur plan d’accouplement. » Cette dernière note que « l’écart de taux de non-retour entre l’insémination sexée et la conventionnelles varie de - 10 à - 15 % selon les races ».

L’utilisation de la semence sexée varie selon les races. Dans celles où la fertilité est plus faible et où les risques de vêlage diffi ciles peu élevés, comme la prim’holstein, moins de 3 % des vaches sont inséminées avec de la semence sexée. Inversement, dans les races comme la montbéliarde, caractérisée par une bonne fertilité et davantage de vêlages ardus, cette proportion grimpe à 15 %.

(Source : lait.reussir)

Assoiffé? Buvez du lait!Les boissons de réhydratation commerciales du type « Gatorade » peuvent aller se rasseoir : le meilleur moyen de se réhydrater après une activité physique intense, c’est boire du lait partiellement écrémé. Des chercheurs écossais ont comparé l’effi cacité de 13 boissons différentes, incluant le Pédialyte et l’eau. Le lait partiellement écrémé a fi ni bon premier, suivi du Pédialyte, du lait entier, du jus d’orange, du Cola, du Cola diète, du thé glacé et du thé chaud. Les boissons de réhydratation commerciales fi gurent seulement au neuvième rang.

Les auteurs de l’étude expliquent que le lactose, les protéines, le gras et le sodium présents dans le lait prolongent son séjour dans l’estomac, ce qui améliore le processus de réhydratation. Un processus qui est essentiel pour aider l’organisme à combattre les infections, pour le transport des nutriments ainsi que pour la lubrifi cation des articulations.

(Source : dairyherd.com)

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Révision de prix de la CCL pour le 1er févrierLa Commission canadienne du lait (CCL) a annoncé en novembre une hausse de prix des classes 1 à 4 de 1,93 %. Le change-ment sera effectif le 1er février 2020 et l’impact sur le revenu moyen est estimé à 1,41 $ pour un hectolitre moyen. La hausse s’appliquera à 65 % sur la matière grasse et à 35 % sur les solides non gras. Vous trouverez plus de détails sur le site web de la CCL.

Bilan de 2 ans de l’AECG L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a publié cet automne une fi che socioéconomique qui dresse un bilan des deux ans de l’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne. Dans leur conclu-sion, ils déclarent que l’AECG ne répond pas aux attentes créées, puisque seuls deux secteurs de l’économie canadienne ont bénéfi cié de l’Accord, soit l’énergie (pétrole) et les minéraux.

Avis de suspension de l’émission de prêts de quota du programme d’aide à la relève Le conseil d’administration des Producteurs de lait du Québec (PLQ) a résolu de suspendre l’émission des prêts de quota visés par la section XIV du Règlement sur les quotas des produc-teurs de lait (Règlement), et ce, jusqu’à ce que la refonte du programme d’aide à la relève soit traitée, puis publiée à la Gazette offi cielle du Québec. Cela signifi e donc que les PLQ n’émettront plus de prêts d’aide à la relève jusqu’à la mise en place de la nouvelle mouture du pro-gramme. Les producteurs actuellement bénéfi ciaires d’un prêt de ce programme demeurent assujettis aux conditions apparaissant au Règlement. Cette mesure a été décrétée afi n d’assurer la crédibi-lité du Règlement et l’équité entre les producteurs pendant le traitement de la demande d’approbation règlementaire.

Appuyer l’information régionale Dans toutes nos régions, les médias locaux jouent un rôle crucial dans la transmission de nouvelles de proximité, qui touchent les producteurs dans leur quotidien, par exemple concernant les enjeux municipaux. Il s’agit souvent d’une presse plus sensible aux questions agricoles et qui permet de diffuser nos messages. Le maintien de ces outils de communication dans nos régions est non seulement important pour le positionnement de l’agriculture et de la ruralité, mais également pour la santé démocratique de nos communautés. Or depuis l’annonce de la faillite du Groupe Capitales Médias, l’écosystème médiatique régional est en péril. La réaction des communautés concernées ne s’est pas fait attendre et le message est très clair : ces quotidiens sont importants et nécessaires à la vitalité de leurs régions. Nous vous proposons de transformer ce message en action concrète et de saisir l’occasion qui nous est collectivement présentée : écrire le prochain chapitre de l’information régionale, professionnelle et fi èrement indépendante grâce à l’initiative COOP mon journal. Nous vous invitons donc à vous joindre à cette campagne en consultant : www.coopmonjournal.com.

Le nouveau Guide alimentaire canadien : point de vue d’un spécialiste Paul Paquin, professeur émérite à l’Uni-versité Laval, a fait part de son point de vue à propos de la nouvelle refonte du Guide alimentaire canadien en mention-nant plusieurs failles dans la métho-dologie. Entre autres, il souligne que plusieurs types de recherches crédibles ont été écartés dans l’élaboration du nouveau document. Il remet également en doute la nouvelle catégorisation des produits laitiers. Son commentaire peut être lu sur https://www.actualitealimentaire.com/.

La Belgique recommande la consommation quotidienne de produits laitiers Le Conseil supérieur de la santé de la Belgique a dévoilé son nouveau guide ali-mentaire qui met en lumière les meilleurs choix à faire pour maintenir une bonne santé. Parmi les 12 recommandations proposées, il est indiqué de consommer quotidiennement entre 250 et 500 ml de lait ou de produits laitiers par jour. Le rapport de 88 pages a été élaboré par une trentaine d’experts, qui ont utilisé une méthodologie basée sur des données scientifi ques objectives. Après avoir ana-lysé les principales causes de maladies et de décès en Belgique, ils ont identifi é les facteurs de risque liés à l’alimentation. En ciblant les aliments et nutriments qui contribuent de manière importante à ces problèmes de santé et en établissant un lien avec la consommation et les habi-tudes alimentaires récemment bien réper-toriées en Belgique, ils ont pu extraire des recommandations alimentaires simples et faciles à mettre en œuvre et les ont classifi ées par ordre d’importance.

Plus chers, les fromages d’ici?Afi n de vérifi er la croyance que les fromages d’ici sont réellement plus chers que ceux d’ailleurs, La Presse s’est livrée à un exercice de comparaison de prix. Ils ont analysé le coût de certains fromages québécois vendus en supermarché et dans des boutiques spécialisées et, avec l’aide de marchands fromagers, ils l’ont comparé à celui de produits européens qui s’y apparentent en goût et en texture. Ils ont ainsi conclu qu’il est faux de prétendre que les fromages québécois sont toujours plus chers. « Si le consom-mateur cherche un prix, il va en trouver un moins cher, mais s’il cherche à com-parer qualitativement les produits, s’il veut comparer la taille des fromageries qui fabriquent les fromages, le produit québécois demeure avantageux. Je pense que le prix payé est un prix justifi é », a déclaré Charles Trottier, copropriétaire de la Fromagerie des Grondines.

L’A C T U A L I T É L A I T I È R E

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 49

Les champs changent

Au cours des derniers mois, l’Union des producteurs agricoles (UPA) a présenté une campagne appelée Les champs changent, visant à sensibiliser le grand public aux gestes que posent les agri-culteurs pour l’agroenvironnement. Cinq capsules vidéos de 30 secondes sur différents sujets liés à l’environnement (pesticides, gaz à effet de serre, change-ments climatiques, santé des sols et eau) et des fi ches pratiques pour répondre à des questions sur ces mêmes thèmes sont disponibles sur la page web www.upa.qc.ca/fr/les-champs-changent/. Des placements publicitaires à la télévision et en ligne ont aussi été effectués.

Des fermes laitières honorées à l’Ordre national du mérite agricole Cette année, ce sont les producteurs de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, du Bas-Saint-Laurent, de la Côte-Nord, de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et

du Saguenay–Lac-Saint-Jean qui ont été à l’honneur à la 130e édition du concours de l’Ordre national du mérite agricole (ONMA). Deux fermes laitières ont rem-porté des prix nationaux, soit la Ferme Jean Labrie inc., de Kamouraska (1er rang régional et 2e rang national, Catégorie Argent) et la Ferme Alégaric inc., de Saint-Arsène (3e rang national et 2e rang régional, Catégorie Bronze).

Doit-on repenser la gestion de l’offre?Daniel-Mercier Gouin, expert en agroéco-nomie, a été invité à discuter du système de gestion de l’offre à Question d’intérêt avec Gérald Fillion. L’agroéconomiste a profi té de son passage pour décrire les fondements de la gestion de l’offre et faire un bref historique de la mise en place de ce système. Il a également déboulonné plusieurs mythes, par exemple celui relié aux prix plus élevés des produits laitiers dans un système de gestion de l’offre : « La baisse des prix aux consommateurs, advenant l’abolition de la gestion de l’offre, n’est pas prouvée. Loin de là, ce n’est pas automatique. La transmission des prix dans le secteur agricole et alimentaire est loin d’être parfaite. Une baisse des prix aux produc-teurs ne se refl ète pas nécessairement, directement et automatiquement dans le prix aux consommateurs. […] Il n’y a pas de garantie que, s’il y a une dérégulation, le consommateur va automatiquement en bénéfi cier », a déclaré monsieur Gouin.

AGA de Novalait Novalait a fait un bilan de ses activités pour l’exercice 2018-2019 lors de son assemblée générale annuelle, qui s’est déroulée le 1er novembre. Au cours de l’exercice 2018-2019, Novalait a soutenu 18 projets et 3 chaires de recherche industrielle pour des investissements qui représentent 11,3 millions de dollars. Novalait inc. est une corporation privée détenue à parts égales par les produc-teurs et les transformateurs québécois. Depuis sa création en 1995, Novalait a soutenu 126 projets de recherche, totali-sant 50,68 millions de dollars. Plus d’une cinquantaine d’organisations ont pris part au fi nancement de ces projets. Le rapport annuel de Novalait est disponible en ligne sur novalait.ca.

Gala de la performance laitière de Sollio Agriculture Le 19 octobre dernier s’est déroulé le Gala de la performance laitière de Sollio Agriculture qui récompense les pro-ducteurs laitiers les plus performants du Québec et de l’Est ontarien. Sollio Agriculture se base sur la moyenne de la classe de la race (MCR) pour évaluer la performance des producteurs. La formule prend en compte les kilogrammes de lait, de protéines et de gras produits en moyenne par troupeau. Cet indice vise à exprimer le rendement laitier et permet

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DÉCEMBRE 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS50

une comparaison facile du rendement de la production laitière d’une ferme à l’autre. Le club des 300 est composé de fermes affi chant une MCR de plus de 300. Les grands honneurs du gala sont revenus à la Ferme Arla de Saint-Césaire, avec une MCR de 369. La liste de tous les gagnants, incluant les 14 autres fermes laitières du Québec, est disponible sur le site de Sollio Agriculture.

Hommage aux agricultrices du Québec

En octobre dernier, les Agricultrices du Québec ont tenu la soirée Gala Saturne à l’hôtel Le Victorin de Victoriaville. Par ce gala, les

Agricultrices du Québec soulignent les compétences, la créativité, le courage, l’entrepreneuriat, la passion, les réali-sations, bref, l’apport inestimable des femmes tant par leur présence soutenue à la ferme que dans leur milieu social et syndical. Liliane Gagnon, productrice de lait de l’Estrie, a remporté le prix Agricultrice de l’année. L’implication et les réalisations de madame Gagnon, entrepreneure aux nombreuses qualités, ont été soulignées lors du gala.

La dernière campagne des PLQ vue par Julie Gélinas La directrice marketing des Producteurs de lait du Québec (PLQ), Julie Gélinas, s’est entretenue avec Infopresse à propos de Télaitroman, la toute dernière campagne publicitaire de l’organisation. Elle a ainsi donné plus de détails sur la stratégie, la vision et les objectifs de la campagne : « Comme le public est maintenant plus informé que jamais, il était important de passer notre message, sans toutefois être moralisateur. C’est le point central à l’origine de la campagne Télaitroman : en 16 épisodes, on a l’occasion de parler des qualités du lait et du savoir-faire laitier au Québec… et si on veut en parler avec humilité, l’humour est une excellente façon de le faire! »

L’A C T UA L I T É L A I T I È R E E N B R E F

POLITIQUE LAITIÈRE – Quel pourcentage du yogourt vendu au Canada le Québec produit-il? a) 50 % b) 60 % c) 70 %

GESTION – Les fi lles provenant de taureaux éprouvés pourraient engendrer un profi t supérieur de combien de dollars par année, sur la base d’un avantage de 400 points d’IPV? a) 50 $ b) 150 $ c) 200 $

SANTÉ ANIMALE - Les souches de ne sont pas toutes identiques. Vrai ou faux?

1- A) 2- LES PLUS STRESSANTES 3- 2011

TESTEZ VOS CONNAISSANCES

GESTION DU TROUPEAU – Un bon colostrum contient combien de grammes d’anticorps par litres?a) Plus de 50 grammesb) Plus de 100 grammesc) Plus de 200 grammes

LACTANET – Les premières semaines de lactation sont parmi les plus stressantes ou les moins stressantes chez une vache?

RECHERCHE – En quelle année Salmonella Dublin est apparue au Québec?

Liliane Gagnon

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E D I T O R I A L

The federal election campaign ended on October 21. After a very tight race,

the Liberal Party won a second mandate, but this time they are in a minority

situation. For the party in power, this is not ideal, but it’s a great opportunity

to make our demands heard.

A minority government must pay attention to the other political parties and

take their ideas into account to keep their support. This is a positive context for us

since all the parties represented in the House of Commons took a position during

the election campaign in favour of dairy farmers and the supply management

system. This support was much appreciated, and we were happy to receive it.

However, the priority the politicians give to these commitments remains to be

seen.

The Liberal Party made a commitment to defend supply management in the

next trade agreements. Marie-Claude Bibeau even assured the UPA’s General

Council that dairy farmers will not have to make any more concessions. This is

a stronger commitment than the usual promises to protect supply management.

The Bloc Québécois also committed to table a bill to prohibit breaches in supply

management in future trade agreements. These commitments are very important

for our farmers, especially in the context of negotiations with the Mercosur

countries.

A minority government also brings challenges. The party in power lost several

candidates in the regions. Most of their candidates are now concentrated in

urban areas. This is an additional challenge for Justin Trudeau’s troops, but also

for us. There will be educational work to be done to ensure that our concerns

are well understood.

Regarding compensation, all the parties have committed to compensate dairy

farmers for their losses. We must now ensure that the parties, especially the

governing party, honour their commitments and ensure that the State pays the

compensation promised for the CETA and the CPTPP, and that it also announces

compensation for the CUSMA, once it is ratifi ed.

The concessions made under this agreement amount to about 3.9% of our

market, a fact that has been recognized and calculated in fi gures. However, the

effects of the removal of the ingredients class and the capping of our skim-milk

powder exports are not yet well known and are underestimated by both the

The federal election

campaign resulted in

a minority Liberal win.

A minority government

brings new

challenges, but also

new opportunities.

Overview of the

new Canadian

political landscape.

DECEMBER 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 1

Minority Government

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DECEMBER 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS2

government and the general public. The challenge in the next few weeks will be to obtain

a commitment from the Government on the support it can provide to the industry and the

action that will be taken to compensate dairy farmers for the additional costs created by

these concessions.

In 2018, we undertook to develop a vision and a strategic industry plan to deal with the

restrictions imposed by the Government. We are working with the industry to fi nd a solution

to develop new markets for our solids non-fat. But even if this subject was not extensively

discussed in the election campaign, the support of the Government and the opposition parties

in the implementation of these solutions will be essential. We need a stable environment to

rebuild, and this will be possible if the Government keeps its word to make no more dairy

concessions in the next trade agreements.

I would like to take this opportunity to underline the commitment of the men and women

who are involved in politics and who care about agriculture. Congratulations to those who

won their elections and thank you to those who are leaving politics. We offer you our complete

cooperation on all the issues related to dairy farming.

In conclusion, both personally and on behalf of the entire PLQ Board of Directors, I would

like to wish joyful holidays to Québec farmers and a very happy New Year 2020 to everyone!

Chairman

“A minority government must pay attention to the other political parties and take their ideas into account to keep their support. This is a positive context for us since all the parties represented in the House of Commons have taken a position in favour of dairy farmers.”

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DECEMBER 2019 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 3

L A B O U R

OVERTIME:

Managing exceptions effectively

By ROBERT OUELLET, CRIA, agricultural employment coordinator, AGRIcarrières

To determine the rules that apply to your employees’

overtime, here are a few pointers to follow.

by the Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) are quite spe-cifi c. However, as an employer, you must bear in mind that any overtime payment exemption must also take account of the ratio of farm work vs non-farm work involved in a task, based on three scenarios:

SCENARIO 1: AGRICULTURAL TASKS

(100%)

Any employee whose work essen-tially involves farm work, as previously defi ned, is covered under the exemp-tion set out in the Act respecting labour standards.

SCENARIO 2: PARTIAL

AGRICULTURAL TASKS

(DUAL STATUS)

If a worker meets the above criteria for farm work and does non-farm work from time to time (e.g.: snow removal, sale of products away from the farm, delivery of products, etc.), the position must be considered mixed. The pay-ment method for an employee with this dual status is specifi ed in the fol-lowing section.

SCENARIO 3: NON-AGRICULTURAL

TASKS

For non-farm work (e.g.: snow removal, marketing, etc.) the provi-sions for overtime after 40 hours of work apply.

Second criterion: being an agricultural operation In addition to the farm work cri-

terion, the courts imposed a second requirement based on jurisprudence: the business must be an agricultural operation “which grows products from the soil, raises animals and sells har-vested products.” Farming must be the main activity in an agricultural operation, otherwise the exception does not apply2.

PAYMENT OF A WORKER WHO DOES BOTH FARM WORK AND NON-FARM WORK Of the three scenarios outlined

above, scenario 2, dual status, requires

Generally, in Quebec, beyond 40 hours, employees must be paid a premium of 50% (time and a half) of their prevailing hourly wage. However, section 54 of the Act respecting labour standards provides for two exceptions: • (5) an employee assigned to can-

ning, packaging and freezing fruit and vegetables during the har-vesting period;

• (7) a farm worker. Canadian courts apply the excep-

tions to the general standards in a very restrictive manner.

Let’s see how these two exceptions are applied.

FIRST EXCEPTION: EMPLOYEE ASSIGNED TO PACKAGING This exception applies to any

employee assigned to canning, pack-aging and freezing fruit and vegetables during the harvesting period.

The restrictive interpretation of the Act, based on jurisprudence, means that the assignment of an employee to this specifi c task is the fi rst crite-rion to determine whether an exemp-tion can be applied to an employee. Furthermore, the legislation clearly limits this exemption by the provi-sion: “during the harvesting period.” In the horticultural sector, harvesting is the end of a clearly defi ned produc-tion cycle. The harvesting period may differ depending on the commodity

concerned (e.g. cactus or green-house tomatoes: year-round; asparagus: a few weeks; other vegetables: a few months, depending on the crop). When an inspector is required to evaluate complaints concerning the defi nition of harvesting period, he will have to reach his decisions on a case by case basis. An employer must be able to justify his defi nition.

SECOND EXCEPTION: FARM WORKER Section 54 (7) stipulates that an

employer is exempt from paying a farm worker the premium set out in sections 52 and 55. However, since the Act does not defi ne the term farm worker, the courts have done so by defi ning two criteria: the “ farm work” to which the exemption applies and the “require-ment to be an agricultural operation.”

First criterion: farm work The courts have established a strict

interpretation of the defi nition of farm work related to exemption from over-time payments, based on jurisprudence: - The dominant aspect of the work

must be harvesting and tasks of an agricultural nature;

- The tasks performed must relate to tilling of the soil or the earth with a view to the production of vegetables or livestock on a farm1. The interpretation criteria applied

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Page 56: MAIN-D’ŒUVRE Bien gérer les heures supplémentaires

DECEMBER 2018 LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS 4

L A B O U R

an employer to determine whether overtime should be paid. The CNESST interprets such cases as follows: - The type of work done during the

41st working hour determines whether the employee is entitled to overtime3.As an example, if an employee starts

the week working 20 hours on deliv-eries and the next 25 hours in the greenhouse, the 41st hour is considered farm work and the overtime rate is not applicable. In the same example, if the type of work is reversed, the obligation to pay overtime applies. Keep in mind also that the ratio of time devoted to other tasks could mean that the excep-tion for a farm worker does not apply4 .

COMPUTATION OF OVERTIME The Act respecting labour stan-

dards stipulates that the overtime rate must be paid to employees who work more than 40 hours per week. Each

additional hour entails a premium of 50% of the employee’s hourly wage.

MINIMUM REST PERIODOF 32 HOURS Section 78 of the Act respecting labour

standards stipulates that ’‘an employee is entitled to a weekly minimum rest period of 32 consecutive hours.’’ In the case of a farm worker, that day of rest may be postponed to the following week if the employee consents to it.

It is prohibited to work two con-secutive weeks without a rest period of 32 consecutive hours, even if requested by a worker. As the employer, you are required to impose the rest period stipulated by law. The week to which the rest period is postponed must include two rest periods of 32 hours.

TIPS TO MAKE THINGS EASIERComplying with the Act respecting

labour standards regarding overtime

in the agricultural sector may often appear complex. To make things easier, be sure to plan the agricultural and non-agricultural tasks you wish the employee to perform. Begin packaging work early and then intensify it to meet the harvesting period.

By clearly understanding the terms and conditions outlined above, you will avoid complaints and unpleasant surprises related to the application of labour standards. For further informa-tion, please contact the CNESST at: cnesst.gouv.qc.ca, or your Agricultural Employment Centre (CEA) advisor at: emploiagricole.com. ■

1 Québec, CNESST, LNT, Interpretation and jurisprudence, June 2017, p. 65 – see interpretations2 In a recent case, the status of farm worker was refused to an equipment maintenance mechanic who was working in a small fruit processing business. (see note above).3 Québec, op. cit., p. 65.4 Id., note 3.

For input on articles, to obtain information, ask questions or make suggestions on the content of your magazine, please contact

LE PRODUCTEUR DE LAIT QUÉBÉCOIS at 450 679-0530 # 8306or by e-mail: [email protected]

Also, visit the PLQ’s Web site: www.lait.org

Quota prices in Canadian provinces OCTOBER 2019

Fixed Price: $24,000.00

Number kg of BF/dayOffers to sell Total 46 569.61Eligible for allocation 46 569.61Successful 46 569.61

Reserve Quantity purchased (-) / sold (+) +0.66

Offers to buy Total 1,681 17,480.16Eligible for allocation 1,681 17,5480.16Successful 1,681 570.27

Participation on a prorata basis in any unprocessed purchase offers of 0.33 kg of BF/day or higher.After the sale, the balance of quantities available for regional priorities is 1.09 kg of BF/day for Gaspésie-Les Iles and 0.00 kg of BF/day for Abitibi-Témiscamingue.

OCTOBER 2019

Centralized Quota Sales System (SCVQ)

ALLOCATION OF OFFERS TO SELL AND TO PURCHASE PER PRICE STRATUM

SALES PURCHASES

Price offered Number kg of BF/day Cumulation $/kg of BF/day Number kg of BF/day Cumulation

1 6.00 < 24,000.00

45 563.61 569.61 24,000.00 ceiling price 1,681 17,480.16 17,480.16

PRIO

RITY

$/kg of BF/day $/kg of BF/day $/kg of BF/day

Nova Scotia 24,000.00 ceiling Quebec 24,000.00 ceiling Alberta 41,052.00

Prince Edward Island 24,000.00 ceiling Ontario 24,000.00 ceiling Saskatchewan 35,400.00

New Brunswick 24,000.00 ceiling Manitoba 28,000.00 British Columbia 36,500.00

ALLOCATION TO BUYERS AND SELLERS

Buyers Number kg of BF/day %Startup Assistance Program 0 0.00 0.0Holding of less than 12 kg of BF/day 0 0.00 0.0Reimbursement of startup loans 16 1.60 0.3Regional priority 0 0.00 0.0Iteration (0.17 kg of BF/day) 1,681 285.09 50.0Prorata (1.65%) 1,658 283.58 49.7

3.26% of the offers have been processed 570.27 100.0

Sellers Number kg of BF/day %Seller who stopped producing 1 or more month ago 0 0.00 0.0Offers partially processed in the previous month 0 0.00 0.0Offers in the current month 46 569.61 100.0

100.00% of the offers have been processed 46 569.61 100.0

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