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Maghreb juin 2014 Table des matières Media24 - 020614 Agrumes, une année charnière, des réformes s'imposent La saison 2013-14 des agrumes et des primeurs marocains touche à sa fin. Méventes en Europe et en Russie, faux record d'exportations et de production, marché intérieur désorganisé, importation de concentrés pour fabriquer non jus marocains: si les leçons sont tirées, une année charnière pour de nouvelles réformes qui s'imposent. Media24 - 010614 Maghreb et transition économique au menu de la visite du Roi en Tunisie La visite du Roi Mohammed VI en Tunisie a été fructueuse: 23 accords de coopération, soutien à la Tunisie dans le domaine sécuritaire et dans le domaine de la justice transitionnelle et convocation d’un sommet maghrébin pour cette année à Tunis. Media24 - 310514 23 accords maroco-tunisiens signés vendredi La visite officielle du Roi Mohammed VI en Tunisie prend fin dimanche. Elle a été marquée par la signature de 23 conventions dont les plus importantes concernent la sécurité (lutte contre le terrorisme), l’économie et le champ religieux. La consécration d’une fraternité réelle entre les deux pays. Media24 - 010614 Agadir va boire l'eau de mer dessalée Pour la première fois au Maroc, le montage de projets public privé, désormais bien maîtrisé pour l’énergie, est dupliqué pour la production d’eau potable, par dessalement d’eau de mer au profit d’Agadir. La convention a été signée vendredi et l’ONEE d’une part et le consortium Abengoa et Inframaroc. Investissement: 1 milliard de DH. Media24 - 300514 Nabil Ayouch: " il faut en finir avec les dogmes " Invité par le Club-ciné de l’EGE à l’occasion de la projection de son film documentaire «To my land», le réalisateur marocain Nabil Ayouch est revenu, lors d’un entretien accordé à la presse, sur la sortie de son film «Les chevaux de Dieu» aux Etats Unis, et a livré une autoanalyse basée sur l’importance de la déconstruction des dogmes. PanoraPost - lun.02.juin.2014 Le Maroc crée une unité maritime pour disputer à l’Espagne les eaux territoriales des Canaries Rabat va ainsi acquérir en France un navire spécialisé dans le tracé des frontières maritimes. Les opérations commenceront dans la zone de gisements pétrolifères. El Watan - Lundi 2 juin 2014

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Page 1: Maghreb juin 2014 Media24 - 020614 Agrumes, une année ... · Les ministres de l’Habitat et de la Politique de la Ville, et des Finances, respectivement Nabil Benabdallah et Mohamed

Maghreb juin 2014 Table des matières Media24 - 020614 Agrumes, une année charnière, des réformes s'imposent La saison 2013-14 des agrumes et des primeurs marocains touche à sa fin. Méventes en Europe et en Russie, faux record d'exportations et de production, marché intérieur désorganisé, importation de concentrés pour fabriquer non jus marocains: si les leçons sont tirées, une année charnière pour de nouvelles réformes qui s'imposent. Media24 - 010614 Maghreb et transition économique au menu de la visite du Roi en Tunisie La visite du Roi Mohammed VI en Tunisie a été fructueuse: 23 accords de coopération, soutien à la Tunisie dans le domaine sécuritaire et dans le domaine de la justice transitionnelle et convocation d’un sommet maghrébin pour cette année à Tunis. Media24 - 310514 23 accords maroco-tunisiens signés vendredi La visite officielle du Roi Mohammed VI en Tunisie prend fin dimanche. Elle a été marquée par la signature de 23 conventions dont les plus importantes concernent la sécurité (lutte contre le terrorisme), l’économie et le champ religieux. La consécration d’une fraternité réelle entre les deux pays. Media24 - 010614 Agadir va boire l'eau de mer dessalée Pour la première fois au Maroc, le montage de projets public privé, désormais bien maîtrisé pour l’énergie, est dupliqué pour la production d’eau potable, par dessalement d’eau de mer au profit d’Agadir. La convention a été signée vendredi et l’ONEE d’une part et le consortium Abengoa et Inframaroc. Investissement: 1 milliard de DH. Media24 - 300514 Nabil Ayouch: " il faut en finir avec les dogmes " Invité par le Club-ciné de l’EGE à l’occasion de la projection de son film documentaire «To my land», le réalisateur marocain Nabil Ayouch est revenu, lors d’un entretien accordé à la presse, sur la sortie de son film «Les chevaux de Dieu» aux Etats Unis, et a livré une autoanalyse basée sur l’importance de la déconstruction des dogmes. PanoraPost - lun.02.juin.2014 Le Maroc crée une unité maritime pour disputer à l’Espagne les eaux territoriales des Canaries Rabat va ainsi acquérir en France un navire spécialisé dans le tracé des frontières maritimes. Les opérations commenceront dans la zone de gisements pétrolifères. El Watan - Lundi 2 juin 2014

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L’Algérie négocie depuis 1987 son accession à l’OMC Compétitivité et logique rentière au cœur des enjeux Alors que 160 pays en sont déjà membres, l’Algérie fait partie des 24 pays qui sont encore en négociation pour leur accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). A peine installé, le ministre du Commerce, Amara Benyounes, a déclaré qu’il fera de cette question «sa priorité», dans le cadre des orientations du président de la République, lequel veut une accession qui «tienne compte des intérêts de l’économie algérienne». El Watan - Lundi 2 juin 2014 Mouloud Hédir. économiste, spécialiste du commerce international «Nous sommes déjà un eldorado pour les exportateurs du monde» Le ministre du Commerce a fait de la finalisation du dossier de l’OMC une priorité. Y a-t-il réellement urgence en la matière ? El Watan - Lundi 2 juin 2014 Sellal aux députés : «Plus de pétrole à exporter en 2030» Le besoin d’assurer la sécurité énergétique de l’Algérie justifie le recours à l’exploitation du gaz de schiste. El Watan - Lundi 2 juin 2014 Les Américains se disent très intéressés Yousfi : «L’exploitation de gaz de schiste est vitale» L’exploitation de gaz de schiste est inéluctable et les pouvoirs publics tiennent à le faire savoir. El Watan - Lundi 2 juin 2014 47e édition de la Foire internationale d’Alger Investir ou vendre en Algérie, le dilemme des partenaires étrangers Ouverte mercredi, la 47e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) s’achèvera aujourd’hui. PanoraPost - Enseignement. L’école belge y va fort sur les tarifs L’école belge de Casablanca, qui vient d’annoncer son ouverture pour l’année prochaine 2014-2015, a également publié ses tarifs. Plutôt prohibitifs. PanoraPost - La citoyenneté saisonnière, Quand un Marocain commet une infraction au Code de la route et que, verbalisé, il doit s’acquitter d’une amende, il ressent souvent cela comme une injustice qui lui est faite, bien qu’il verse quand même son écot contre cette infraction. S’il avait observé la loi, rien de tout cela ne lui serait arrivé. PanoraPost - Code de la famille. 500.000 enfants de pères inconnus au Maroc ! Un chiffre effarant, inquiétant, révoltant. De 2003 à 2009, le nombre des « enfants fantômes », c’est-à-dire les enfants nés de pères inconnus, était de 500.000. C’est le juge des mineurs du tribunal de Salé qui donne l’information, précisant que ce nombre est aujourd’hui encore plus élevé du fait des cinq années écoulées depuis 2009.

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PanoraPost - Finance. Attijariwafa Bank se renforce en Tunisie C’est ce qu’on appelle la diplomatie économique, voire financière. La visite d’Etat effectuée par le roi Mohammed VI en Tunisie aura contribué à placer en situation les organismes financiers marocains. Media24 - Les bourses universitaires généralisées à partir de l'année prochaine Les bourses universitaires seront généralisées à tous les demandeurs déposant un dossier au cours de l'année académique 2014-2015, a annoncé mardi le ministre de l'Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, devant la chambre des Représentants. Media24 – 03/06/14 Comment une société israélienne prétend produire dix fois plus d'argan que le Maroc Cela fait un peu plus de 2 ans que la société Israélienne Sivan a annoncé avoir développé une technique qui va permettre à ses arganiers de produire 10 fois plus que ceux du Maroc. Est ce la fin du monopole mondial de l’arganier marocain ? Leaders (Tn) – 2014-06-03 Menzel Temime: Au secours! au secours! la soif nous tue!! Le Journal Télévisé de 20 heures de la 1ère Chaîne Nationale a diffusé vendredi 30 mai 2014 un reportage choquant et émouvant à la fois. Choquant parce que le village de Garsoline, dans la délégation de Menzel Temime (Gouvernorat de Nabeul) n’a pas d’eau depuis trois ans, aux dires de ses habitants. Emouvant - voire poignant - par les souffrances que la population endure de ce fait. PanoraPost - Action judiciaire envisagée contre l’UE par les exportateurs de fruits et légumes Suite à la décision unilatérale de l’Union européenne de modifier les conditions d’accès de certains fruits et légumes sur les marchés communautaires, les Marocains attendent encore les résultats des négociations menées officiellement par les deux parties. Dans l’attente, les professionnels vivent (mal) la situation d’attentisme, sachant que les nouvelles mesures entreront en application dans les prochains mois. PanoraPost - Bourses d’étude. L’argent gagné sur la compensation ira aux étudiants (Lahcen Daoudi) Du social, de la politique et un zeste de populisme… Mais le ministre de l’Enseignement supérieur Lahcen Daoudi a tenu à rectifier le tir, précisant que « ce ne sont pas tous les étudiants, mais tous les étudiants qui en auront fait la demande, et qui viennent de milieux sociaux défavorisés ». La nuance est importante. PanoraPost - mer.04.juin.2014 Analyse. Maroc, Golfe Connection et pétrodollars, par Nadia Lamlili

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Au terme de trois ans d'intenses pourparlers, Mohammed VI a réussi à obtenir des pétromonarchies arabes les fonds nécessaires à la poursuite de sa politique des grands chantiers. Le Soir - Des sanctions contre le harcèlement sexuel Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, a promulgué jeudi deux textes relatifs au droit des femmes. Le premier: une loi qui garantit, notamment, 12% de sièges féminins au Parlement, dès l’élection législative de cet automne. Le second: un décret pour punir le harcèlement sexuel, véritable fléau en Egypte. Al-Ahram HEBDO - Semaine du 4 au 10 juin 2014 - Numéro 1028

Karima Skalli : Le charisme dans la voix. Surnommée Asmahane du Maroc par la scène musicale égyptienne, la chanteuse Karima Skalli continue de remporter les appellations les plus glorieuses qui soient. Elle maîtrise les grands opus arabes et son propre répertoire est riche d’inspirations. FRANCE 24. - Un sex-shop halal à l’assaut du monde musulman El-Asira, un site néerlandais de vente de produits érotiques certifiés conformes à la loi islamique, a fusionné avec le géant allemand des sex-shops Beate Uhse. Objectif : se développer dans le monde musulman. Et pourquoi pas à La Mecque ? PanoraPost - dim.08.juin.2014 Mohammed VI prend goût à la dolce vita tunisienne Media24 - 070614 La visite privée du Roi vue par les Tunisiens UNIS. C’est extraordinaire comme des gestes en apparence simples peuvent avoir des effets puissants et durables. Qu’un Chef d’Etat effectue une visite privée dans un pays étranger, quoi de plus banal ? Et pourtant, celle du Roi du Maroc à Tunis marque profondément la population, voici pourquoi. PanoraPost - | dim.08.juin.2014 8 tranches de vie du Maroc de la modernité, par Abdallah Damoune PanoraPost - dim.08.juin.2014 Maroc/UE/exportations de tomates. La crise persiste et menace de s’aggraver Depuis la décision prise il y a deux mois par l’Union européenne de changer les conditions d’accès de plusieurs produits agricoles marocaines, essentiellement les tomates, sur les marchés d’Europe, le Maroc s’évertue à trouver une solution à la crise entre les deux parties. Media24 - Les petits agriculteurs pourront louer des terres domaniales Pour la première fois, les petits agriculteurs pourront louer des terres domaniales. Dans le cadre de l’opération de Partenariat public privé autour des terres agricoles domaniales, l’Agence pour le développement agricole a lancé un appel d’offres dédiée aux petits agriculteurs sur une superficie de 1.900 ha. Les détails.

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PanoraPost - | mar.10.juin.2014 Une brigade pour le Bien, contre le Mal, à Marrakech, par Sanaa Elaji Mesdames, Mesdemoiselles, si vous venez de Safi, d’Essaouira, d’Agadir ou même de Marrakech, réfléchissez deux fois plutôt qu’une avant d‘envisager de passer vos weekends ou n’importe quelles autres vacances ou journées de congé à Marrakech. Réfléchissez soigneusement avant de penser à voyager ou à aller en soirée. Leaders (Tn) – LU POUR VOUS Pluri-culture et Ecrits migratoires Le Centre de Recherches Méditerranée Canada (CMC), créé par notre compatriote Hédi Bouraoui et dirigé aujourd’hui par le Professeur Elizabeth Sabiston, participe d’un bel effort de compréhension et de dialogue des cultures. En effet il avait organisé en mai 2012 à l’université York à Toronto un colloque international intitulé “Pluri-culture et écrits migratoires: une approche interdisciplinaire“. Les actes de ce colloque viennent d’être publiés par l’Université Laurentienne (Canada) sous la direction d’Elizabeth Sabiston et Robert Drummond. PanoraPost - L’Etat cède près de 40.000 logements à leurs occupants, à prix (très) modiques Le Conseil de gouvernement devait valider, hier, un projet consistant à céder à leurs occupants une quarantaine de milliers de logements de fonction, à des prix fixés à environ 150 DH/m². Les ministres de l’Habitat et de la Politique de la Ville, et des Finances, respectivement Nabil Benabdallah et Mohamed Boussaïd, ont signé un projet de décret dans ce sens, que le Conseil devait entériner. PanoraPost - Le recensement général de la population et de l’habitat (RPGH) expliqué par Lahlimi PanoraPost.com | jeu.12.juin.2014 à 07:40 On connaît mieux quels seront les thèmes principaux de la grande opération de recensement qui se tiendra au Maroc à la rentrée prochaine. PanoraPost - jeu.12.juin.2014 Infrastructure. Le Maroc obtient un prêt de 96,5 millions de dollars pour ses routes rurales La Banque mondiale a approuvé un prêt de 96,55 millions de dollars destiné à l’appui du Deuxième programme national de routes rurales (PNRR2) du Maroc, lequel vise à améliorer l’accès à des routes praticables par tous les temps pour la grande majorité de la population rurale du pays. El Watan - Mardi 17 juin 2014 Harcèlement dans le milieu du travail Une femme sur deux concernée Le harcèlement sexuel en milieu professionnel, un phénomène qui semble s’amplifier en Algérie. Selon une enquête récente de la Fondation algérienne pour la promotion de la santé et de la recherche (Forem), une femme sur deux subit un harcèlement sexuel dans le milieu du travail et à l’université.

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El Watan - Dimanche 22 juin 2014 Situation des droits de l’homme en Algérie et politique européenne de voisinage Des ONG interpellent l’UE et exigent des mesures concrètes El Watan - Dimanche 22 juin 2014 Métiers de l’hôtellerie Une école en partenariat avec des Suisses El Watan - le 21.06.14 | 17h14 Quelque 140 000 travailleurs étrangers de 125 nationalités exercent en Algérie Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a affirmé samedi que le marché algérien du travail comptait 140 000 travailleurs étrangers de 125 nationalités différentes. Media24 - 240614 Les chiffres accablants du mariage précoce au Maroc Le mariage précoce est loin d’être éradiqué au Maroc, c’est ce que révèle l’association Insaf dans un rapport rendu public ce lundi 23 juin à Genève, en marge de la 26è session du conseil des droits de l’Homme. Médias 24 vous présente, en chiffres, les tendances alarmantes de cette pratique. La Cimade L'enfermement des enfants reprend de plus belle en 2014 Depuis début 2014 ce sont au moins 22 enfants et 10 familles qui ont connu le traumatisme de l’enfermement en rétention en France métropolitaine. La Cimade 20 juin 2014 | Frontex entre Grèce et Turquie : la frontière du déni Fontexit

Le déploiement de Frontex nuit au droit d’asile Le Soir - Lundi 23 juin 2014 «L’Arabe du futur va à l’école» Bande dessinée Riad Sattouf raconte le Moyen-Orient des el-Assad et de Kadhafi PanoraPost - mar.24.juin.2014 à 14:32 Insolite et amusant. Le ministre de l’Intérieur propose de faire financer les partis par le privé Seul un Polytechnicien trop rationnel peut dérouler une idée aussi saugrenue… Proposer d’ouvrir le financement des partis politiques marocains au secteur privé ! C’est, en effet, l’étrange idée de Mohamed Hassad, qui l’a exprimée au parlement, à la stupéfaction des élus présents… PanoraPost - jeu.19.juin.2014

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Les droits de la femme et la différence entre les approches nationale et étrangère, par Bilal Talidi La séance d’avant-hier au parlement, lors de laquelle le chef du gouvernement a répondu aux questions des Conseillers, a été l’occasion de tracer les lignes de démarcation entre les calendriers national et international dans le traitement de la question des droits de la femme. En effet, M. Abdelilah Benkirane a redit – avec une grande sincérité – les vrais besoins de la femme marocaine dans sa réalité quotidienne, et il a exposé une nouvelle fois les mesures d’urgence qui doivent être prises pour lui rendre justice. PanoraPost - Les déclarations du chef du gouvernement sur les femmes secouent le Maroc (New York Times) Le chef du gouvernement du Maroc Abdelilah Benkirane a déclaré au Parlement la semaine dernière que les femmes seraient mieux à la maison qu’au travail, déclenchant un tollé dans un pays qui a connu des avancées certes lentes, mais sûres, en matière de droits des femmes. PanoraPost - Femmes au foyer, foyer de tension, par Aziz Boucetta Un vent malsain souffle en ce moment sur le Maroc… La société suinte un sentiment d’énervement, voire même de crispation. La raison de cela porte un nom et un visage : Abdelilah Benkirane. Jeune Afrique - ANALYSE ÉCONOMIQUE Le Maroc au milieu du gué Épargné par l'extrémisme religieux et l'explosion sociale qui ont touché d'autres pays du Printemps arabe, le royaume est néanmoins confronté à de nombreux défis : redressement des finances publiques, diversification de l'économie, réduction des inégalités... L'heure est aux réformes ! Oxford Business Group Quora - 17 Jun 2014 Economic Update Des partenariats synonymes de nouvel élan pour des projets touristiques dans plusieurs villes du Maroc Illustration des nouveaux efforts déployés pour accroître les investissements en provenance des pays du Golfe au Maroc, le Ministre marocain du Tourisme, Lahcen Haddad, a dévoilé début mai, au cours de deux manifestations qui se sont tenues à Dubaï, un certain nombre de projets touristiques et immobiliers qui seront menés en partenariat avec quatre pays du Golfe. PanoraPost - sam.21.juin.2014 Fruits et légumes. Rabat et Bruxelles se sont mis à table, et ont trouvé une solution Suite à la décision de l’Union européenne d’appliquer de nouvelles conditions d’accès sur son territoire pour les fruits et légumes marocains, les Marocains de la FIFEL (Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes) ont décidé de recourir à toutes les voies de droit mises à leur disposition pour contester cette décision qui les lèse. Mais l’UE n’a pas attendu que ces saisines de la Cour de Justice européenne ou de l’Organisation mondiale du

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Commerce (OMC) soit effectives pour réagir. Elle a proposé hier un autre système douanier aux produits marocains. PanoraPost - dim.22.juin.2014 Le djihad… à Marbella, par Abdallah Damoune Marbella est une ville ouverte, conquise voici une trentaine d’années par les Arabes qui la tiennent encore et toujours d’une main de fer, et cela restera ainsi jusqu’à ce que le Créateur en décide autrement. El Watan - Mercredi 25 juin 2014 Institut de management algéro-américain Fondation d’un Carrefour des ressources humaines L’Institut de management algéro-américain (IMAA) a inauguré, le 21 juin dernier, un symposium international destiné au management des ressources humaines. El Watan - Mercredi 25 juin 2014 Islamophobie ou liberté de création ? Les soufis manifestent demain à Paris contre Roberto Cavalli Les élèves de l’école soufie, MTO Shahmaghsoudi, du courant oveysside, manifestent demain, 25 juin, à Paris, lors du premier jour des soldes d’été, pour dénoncer le «détournement abusif» de leur «logo sacré, portant le nom d’Allah» par le créateur de mode, Roberto Cavalli. El Watan - Vendredi 27 juin 2014 Conférence pour les libertés et le changement démocratique Ne cachons pas nos différences sous un tapis de prière ! Malgré des zones d’ombre qui attendent des clarifications, la Conférence pour les libertés et la transition démocratique est un événement majeur. Le Nouvel Obs - 27-06-2014 Mariés par un élu étranger, 30 couples vont repasser devant le maire Un étranger peut être élu mais ne peut pas célébrer de mariage. Les couples doivent valider à nouveau leur union. The Economist – Jun 28th, 2014 Muslims in Britain Under the spotlight Medina in Birmingham, Najaf in Brent: Inside British Islam. By Innes Bowen.Hurst; 288 pages; £16.99. To be published in America in September; $30. Media24 - 260614 Le cannabis, première drogue consommée dans le monde Le rapport 2014 de l’ONUDC publié ce jeudi rapporte que plus de 170 millions de personnes consomment du cannabis dans le monde contre 17 millions pour la cocaïne. Le nombre de total de consommateur est de 243 millions. Le Maroc a produit 38.000 tonnes de cannabis en 2012. Media24 - 220614

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Fruits et légumes/UE: La profession entre soulagement et frustration Le nouveau système qui va être mis en place par l’UE à compter du 1eroctobre prochain, a été accueilli avec soulagement dans la profession, particulièrement les exportateurs de tomates. La FIFEL maintient cependant la décision d'aller en justice contre l'UE. Media24 - 220614 Subsahariens et Marocains, violent affrontement à Tanger De violents incidents ont ponctué la soirée et la nuit du vendredi 20 au quartier tangérois d’Al Irfane 2 à Boukhalef. Un appartement habité par des subsahariens a été incendié et une dizaine de blessés sont à déplorer dont 4 agents des forces de l’ordre. Media24 - 200614 Le rapport annuel de l'AMDH très critique sur la situation des droits de l'Homme Quelques jours après l’exposé du bilan du CNDH, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) présente le sien. Fidèle à son ton critique, l’association dénonce un nombre important de manquements aux droits humains les plus élémentaires. Babelmed - L’association Babelmed, en partenariat avec le CMCA (Centre Mediterranéen de la Communication Audiovisuelle di Marseille), Il Caffè dei Giornalisti(Turin) e l’ACM di Rome (Assemblée des Citoyens de la Méditerranée), présente "La nuit du documentaire Méditerranéen".

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Articles Media24 - 020614 L’information économique marocaine Agrumes, une année charnière, des réformes s'imposent http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/12020-Agrumes-une-anne-charniere-des-reformes-s-imposent.html La saison 2013-14 des agrumes et des primeurs marocains touche à sa fin. Méventes en Europe et en Russie, faux record d'exportations et de production, marché intérieur désorganisé, importation de concentrés pour fabriquer non jus marocains: si les leçons sont tirées, une année charnière pour de nouvelles réformes qui s'imposent.

Pour les agrumes, l'année est atypique. Les problèmes sont nés en quelque sorte d’une croissance rapide qui a provoqué une forte hausse de la production et une concentration de celle-ci sur les petits fruits, avec un cafouillage à l’export. Et qui a révélé de nombreux dysfonctionnements dans la commercialisation.

Au 15 mai 2014, les exportations d’agrumes ont atteint 557.000 T., en hausse de 49% par rapport à la campagne précédente 2012-13. Dans ce total, la part des clémentines qui a augmenté de 56% d’une campagne à l’autre, est prédominante: 86% des exportations. La clémentine est très demandée mais l’exporter et la produire n’est pas forcément une bonne affaire comme on va le voir. L’ensemble de la filière agrumicole est à la croisée des chemins.

Famille Variété Total 2013/14

Total 2012/13 Var

Total AUTRES AGRUMES 5 872 2 499 135% Total ORANGES 71 029 63 501 12% Total PETITS FRUITS 479 670 307 289 56% Total général 556 572 373 289 49%Exportations marocaines d'agrumes au 15 mai 2014 depuis le début de la campagne 2013-14 (source: EACCE)

Inquiétudes sur le marché russe

Habituellement, le marché russe absorbe 100.000 à 120.000 T. de clémentines marocaines et il ne peut en absorber davantage, selon des sources professionnelles.

Cette année, les producteurs marocains qui ont succombé au charme russe étaient plus nombreux que d’habitude, une cinquantaine.

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Planter des clémentines est un choix indirectement encouragé par l’Etat et par le marché russe, qui verse des subventions aux exploitations. Résultat : la production de clémentines et de petits fruits en général a fortement augmenté.

Parallèlement, le marché européen est devenu plus difficile en raison de la montée de la concurrence, d’origine égyptienne qui a écoulé 1 million de tonnes cette saison. Alors que le marché russe, qui demande surtout des petits fruits, est bien plus rémunérateur. Plus rémunérateur mais plus risqué. Cette année, certains producteurs vont l’apprendre à leurs dépens.

L’accès au marché russe a été facilité par la conteneurisation. On peut donc être un tout petit producteur et exporter vers une destination aussi lointaine que la ville des tsars, Saint Petersbourg.

Pour la campagne 2013-14, le Maroc a exporté 200.000 T de clémentines en Russie, sur un marché qui habituellement en absorbe 100.000 ou 120.000.

Un climat plus doux que d’habitude, une dévaluation du rouble, des dysfonctionnements sur le marché intérieur ont fait que les fruits marocains ne sont pas bien vendus. Or, il ne s’agissait pas de ventes fermes mais de consignations. C’est-à-dire que l’on attend plusieurs mois avant de savoir à quel prix on a vendu. Et là, malheureusement, on est en train de se rendre compte que pour de nombreux contrats, les recettes couvriront à peine les coûts.

Une source professionnelle informée nous a annoncé que les négociations étaient en cours avec les importateurs russes et qu’elles étaient très dures.

"Sans Maroc Vert, le Maroc serait devenu importateur d'agrumes"

L’Etat a investi dans la diversification du verger, son renouvellement et son extension, il a organisé la filière et suscité la création d’une représentation interprofessionnelle dans le cadre du plan Maroc Vert. Maintenant, les problèmes qui se posent sont ceux de la commercialisation. Ce thème a d’ailleurs figuré en bonne place dans le Siam 2013.

L’agrumiculture est un secteur qui doit reposer sur trois piliers complémentaires: le marché intérieur, l’export et la transformation.

Les performances à l’export ont souvent masqué les problèmes au niveau des deux autres piliers.

Sur le marché intérieur, si le kilo est vendu à 4 DH, le producteur ne touchera que 1 DH. La multiplication des intermédiaires, l’absence de bonnes pratiques telles que le calibrage ou l’emballage, l’état des marchés de gros, le font davantage ressembler à une béquille qu’à un pilier.

Pour la transformation, il suffit de rappeler que le Maroc importe du concentré d’oranges pour fabriquer ses propres jus, et tout est dit. Il y a au moins un problème d’approvisionnement en fruits et de compétitivité dans la fabrication du concentré.

Enfin, les subventions et le marché russe ont attiré les producteurs vers les petits fruits, clémentines notamment, de sorte que la production et les exportations sont déséquilibrées. Selon nos sources, le ministère de l’Agriculture a rééquilibré les subventions en direction des oranges. Ce déséquilibre de l’offre crée par exemple raccourcit la durée des campagnes : pour les clémentines, elles durent 3 mois ; pour les oranges, elles durent de 8 à 9 et font donc travailler tout autant les stations de conditionnement ou les moyens de transport.

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Rééquilibrer l’offre agrumicole, réformer les marchés de gros, développer la production de jus, coordonner les exportations pour éviter la réédition de l’accident russe… telles sont les réformes qui sont dans le pipe. Si elles aboutissent, on dira que la saison 2013-2014 aura bien été une année charnière, malgré les difficultés qu’elle aura rencontrées.

Interrogé par Médias 24, le secrétaire général de l’Aspam, Ahmed Darrab, est optimiste. Pour lui, le plan Maroc Vert a énormément apporté à l’agrumiculture, par le renouvellement et la diversification des vergers, par la hausse des investissements et de la production. Il reste à corriger les dysfonctionnements révélés par la campagne 2013-14. Par la richesse de ses terroirs, la gustativité de ses produits, le Maroc est la terre d’excellente de l’agrume, conclut Ahmed Darrab.

Un gros producteur d’agrumes renchérit : "je suis persuadé que sans le Plan Maroc Vert, l’agrumiculture marocaine aurait été évincée des marchés extérieurs et à terme, le Maroc serait devenu importateur d’agrumes".

Famille Variété Total 2013/14

Total 2012/13 Var

Total FRUITS DIVERS 87 240 75 153 16% Total LEGUMES DIVERS 248 101 210 888 18% Total PLANTES FRAICHES 25 0 Total POMME DE TERRE 24 197 16 516 47% Total TOMATES 429 621 397 751 8% Total général 789 184 700 308 13%Exportations marocaines de primeurs au 15 mai 2014 depuis le début de la campagne 2013-14 (source: EACCE)

Primeurs : une campagne record

Les primeurs. C’est une campagne record, mais qui porte une inquiétude née d’une récente décision européenne qui va impacter les tomates marocaines.

Au 15 mai 2014, les exportations de primeurs se sont élevées à près de 790.000 T., en hausse de 13% par rapport aux exportations de la campagne précédente. Les exportations de tomates représentent 54% de l’ensemble, avec 430.000 T.

La vraie menace qui risque de toucher des dizaines de milliers d’emplois est celle de l’éviction d’une partie des tomates marocaines des marchés européens. 30% des exportations marocaines de tomates risquent d’être évincées dès la prochaine campagne à partir d’octobre prochain. Media24 - 010614 L’information économique marocaine

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Maghreb et transition économique au menu de la visite du Roi en Tunisie http://www.medias24.com/NATION/POLITIQUE/12023-Maghreb-et-transition-economique-au-menu-de-la-visite-du-Roi-en-Tunisie.html La visite du Roi Mohammed VI en Tunisie a été fructueuse: 23 accords de coopération, soutien à la Tunisie dans le domaine sécuritaire et dans le domaine de la justice transitionnelle et convocation d’un sommet maghrébin pour cette année à Tunis.

Un incident étrange et probablement destiné à assombrir la visite a été vite circonscrit. Le journal digital tunisien Business News a en effet publié un article qui a fait l’effet d’une bombe : selon le journal, Moncef Marzouki a posé la question du Sahara dans les entretiens d’une manière telle que le Roi ne l’a pas accepté et qu’il a “insulté“ le Chef de l’Etat tunisien avant de décider de quitter le pays immédiatement, écourtant ainsi son séjour.

L’info citait “une source diplomatique“, opportunément anonyme.

Manipulation? On ne le saura pas. Le titre en question, dirigé par un journaliste talentueux, Nizar Behloul, est farouchement opposé au président Merzouki. A-t-il voulu montrer que son président a commis une nouvelle bourde? L’info était effectivement présentée sous cet angle. Mais dans ce cas, quelle est cette source diplomatique qui a intérêt à une brouille maroco-tunisienne?

Au moment où cet article était mis en ligne, le Roi se préparait à prononcer son discours devant l’Assemblée constituante réunie en séance extraordinaire. Un discours suivi par une interminable standing ovation.

Dans la foulée, le porte-parole de la présidence tunisienne a adressé un démenti au journal en question. Un communiqué du cabinet royal en a fait de même aujourd’hui.

Samedi soir, le Roi Mohammed VI était l’invité d’un dîner officiel offert par le président Marzouki, précédé d’un échange de décorations par les deux Chefs d’Etat.

Ce dimanche, le Souverain a reçu Beji Caid Essebsi, premier ministre de la première partie de la transition démocratique tunisienne après la révolution et président de Nida Tounes, le parti donné pour futur gagnant des élections. BCE qui a été ministre des AE de Bourguiba connaît bien le Maroc qu’il apprécie.

Concrètement, la visite royale a eu les résultats suivants :

-signature de 23 accords de coopération ;

-un forum économique organisé par les deux organisations patronales ;

-une coopération à venir dans les domaines du champ religieux, de la sécurité et de la justice transitionnelle.

-les deux Chefs d’Etat ont également confirmé leur appel à un sommet maghrébin avant la fin de cette année à Tunis.

Media24 - 310514

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L’information économique marocaine 23 accords maroco-tunisiens signés vendredi http://www.medias24.com/NATION/POLITIQUE/12011-23-accords-maroco-tunisiens-signes-vendredi.html La visite officielle du Roi Mohammed VI en Tunisie prend fin dimanche. Elle a été marquée par la signature de 23 conventions dont les plus importantes concernent la sécurité (lutte contre le terrorisme), l’économie et le champ religieux. La consécration d’une fraternité réelle entre les deux pays. Le Roi Mohammed VI et le Président tunisien Mohamed Moncef Marzouki, ont présidé, vendredi au palais présidentiel de Carthage à Tunis, la cérémonie de signature de 23 accords de coopération entre les deux pays. Ces accords revêtent un caractère hautement stratégique d'autant plus qu'ils se distinguent par la diversité des domaines couverts, notamment économique, social et de sécurité, ainsi que par les larges perspectives de coopération qu'ils ouvrent pour l'intégration maghrébine. Ils se caractérisent également par une ouverture notable sur de nouveaux domaines de coopération dont les énergies renouvelables, l'environnement, les marchés financiers et la promotion des droits de l'Homme et marquent une importante implication du secteur privé représenté par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et l'Union tunisienne de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA). La signature de ces accords reflètent, en outre, le souci d'accompagner la transition que vit la Tunisie et d'enrichir d'une manière qualitative le cadre juridique régissant la coopération bilatérale. -Le premier accord porte sur un mémorandum d'entente entre l'Académie marocaine des études diplomatiques et l'institut diplomatique tunisien de formation et des études, signé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar et son homologue tunisien, El Mounji El Hamidi. -Le deuxième accord porte sur un programme exécutif de coopération culturelle pour la période 2015-2017, signé par Mezouar et El Hamidi. -Le troisième accord portant sur la coopération dans le domaine sécuritaire a été signé par le ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad et son homologue tunisien, Lotfi Benjeddou. -Quant au quatrième document signé par le ministre de l'Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, et son homologue tunisien, Hakim Benhammouda, il concerne un accord-cadre sur l'intégration régionale et le co-développement. -Le cinquième accord, signé par le ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique, Moulay Hafid El Alamy, et le ministre tunisien de l'Industrie, de l'énergie et des mines, Kamal Ben Naceur, porte sur la coopération dans le domaine industriel et technologique. -Le sixième accord est relatif à un protocole de coopération dans le domaine de la protection de la propriété industrielle entre l'Office marocain de la propriété intellectuelle et industrielle et l'Institut tunisien de la normalisation et de la propriété industrielle, signée par Moulay Hafid El Alamy et Kamal Ben Naceur.

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-Le septième accord, qui porte sur un programme exécutif de coopération dans le domaine de la recherche scientifique et la technologie, a été signé par le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, et le ministre tunisien de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et des technologies de l'information et de la Communication, Taoufik Jelassi. -Le huitième accord portant sur un projet de convention de partenariat et de coopération entre les ministères de l'éducation des deux pays et le Conseil national des droits de l'Homme et l'Institut arabe des droits de l'Homme, a été signé par le ministre de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar et son homologue tunisien, Fethi El Jerray. -Le neuvième accord, qui porte sur un protocole de coopération dans le secteur de la santé, a été signé par le ministre de la Santé, Houssein El Ouardi et son homologue tunisien, Mohammed Essaleh Benammar. -Le dixième accord-cadre relatif à la coopération dans le domaine de la logistique, a été signé par le ministre de l'équipement, du transport et de la logistique, Aziz Rebbah et le ministre tunisien du transport, Chihab Ben Ahmed. -Le 11ème accord est un protocole d'accord de coopération entre l'institut supérieur des études maritimes de Casablanca et l'Institut méditerranéen pour la formation aux métiers de la mer, signé par Aziz Rebbah et Chihab Ben Ahmed. -Le 12ème accord portant sur la coopération dans le domaine des affaires religieuses et des waqfs, a été signé par le ministre des Habous et des Affaires Islamiques, Ahmed Toufiq et son homologue tunisien Mounir Tlili. -Le 13ème accord est relatif à un programme exécutif de coopération dans le domaine religieux et du waqf pour la période 2014/2017, signé par Ahmed Toufiq et Mounir Tlili. -Le 14ème accord porte sur un programme exécutif de coopération dans le domaine touristique (2014-2017), signé par le ministre du tourisme, Lahcen Haddad, et son homologue tunisienne, Amal Karboul. -Le 15ème accord est un protocole de coopération entre l'Institut supérieur du tourisme de Tanger et l'Institut supérieur tunisien des étudies touristiques de Sidi Drif, signé par Lahcen Haddad et Mme Amal Karboul. -Le 16ème accord porte sur la coopération dans les domaines de la fonction publique, la modernisation de l'administration et la gouvernance. Il a été signé par le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de la fonction publique et la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii, et le Secrétaire d'Etat tunisien chargé de la gouvernance et de Fonction publique, Anouar Benkhalifa. -Le 17ème accord, qui porte sur la coopération dans le domaine de l'Environnement, a été signé par la ministre déléguée auprès du ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, chargée de l'Environnement, Hakima Al Haiti, et le Secrétaire d'Etat tunisien chargé du développement durable, Mounir El Mejdoub. -Le 18ème accord portant sur la coopération entre la CGEM et l'UTICA, a été signé par Meriem Bensaleh Chaqroun, Présidente de la CGEM, et Widad Bouchmaoui, Présidente de l'UTICA.

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-Le 19ème accord porte sur la coopération entre l'Office National des Chemins de Fer (ONCF) et la compagnie nationale tunisienne des chemins de fer. Il a été signé par le directeur général de l'ONCF, Mohamed Rabii Lakhlii,et le Président directeur général de la compagnie tunisienne, Mokhtar Sadek. -Le 20ème accord ayant trait à la coopération entre l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et L'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP), a été signé par Amina Benkhadra, directrice-générale de l'ONHYM et Mohamed Al Akroute, Président directeur général de l'ETAP. -Le 21ème accord porte sur un projet de protocole de coopération entre la bourse de Casablanca et la bourse de Tunis. Il a été signé par Karim Haji, directeur général de la bourse de Casablanca, et Mohamed Bichou, directeur-général de la bourse de Tunis. -Le 22ème accord portant sur un partenariat dans le domaine du développement de l'énergie solaire, a été signé par Mustapha Bakkoury, Président du directoire de l'Agence marocaine pour l'énergie solaire (Masen), et Hamdi Harrouch, directeur général de l'Agence Nationale pour la Maîtrise de l'Energie. -Le 23ème accord porte sur la coopération tripartite entre la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE), la Banque Nationale Agricole tunisienne (BNA) et la Banque de Tunisie. Il a été signé par le Président directeur général de la BMCE, Othmane Benjelloun, le Président directeur général de la Banque de Tunisie, Habib Ben Saad, et le Président directeur général de la BNA, Jaafar Khattech. Media24 - 010614 L’information économique marocaine Agadir va boire l'eau de mer dessalée http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/12015-Agadir-va-boire-l-eau-de-mer-dessalee.html Pour la première fois au Maroc, le montage de projets public privé, désormais bien maîtrisé pour l’énergie, est dupliqué pour la production d’eau potable, par dessalement d’eau de mer au profit d’Agadir. La convention a été signée vendredi et l’ONEE d’une part et le consortium Abengoa et Inframaroc. Investissement: 1 milliard de DH.

L'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) a signé, vendredi à Rabat, un contrat de BOT (Build, Operate and Transfer), d'un investissement de 1 milliard de dirhams, relatif au renforcement de l'alimentation en eau potable de la région du Grand Agadir par dessalement d'eau de mer. Il s’agit d’un contrat de partenariat public-privé selon lequel l’ONEE s’engage à acheter pendant vingt ans, la production d’eau potable qui résultera de cet investissement. Cette convention a été signée entre l'ONEE d’une part et le Consortium composé des sociétés Abengoa (Espagne) et Inframaroc, filiale du groupe CDG (Maroc), retenus à l'issue d'un processus d'appel d'offres international ouvert. L'ONEE lance le premier projet au Maroc pour le... par MAPTV_maroc Le projet consiste en la réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer ayant une

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capacité de production d'eau dessalée de 100.000 m3/j extensible à 200.000 m3/j et ce, pour couvrir les besoins en eau potable de la région du Grand Agadir. La première phase du projet portera sur la conception, le financement, la construction et l'exploitation d'une usine de dessalement d'eau de mer d’une capacité de 100.000 m3/jour, pendant une durée de 20 ans. Cette première unité, dont le coût d'investissement dépasse un milliard de DH, comprendra d'importantes infrastructures composées respectivement d'une prise directe en mer, sous forme d'un émissaire de 1.200 mètres et d'une usine de dessalement basée sur la technologie de l'osmose inverse, située près du Cap Ghir à environ 40 km au nord de la ville d'Agadir et d'un réservoir de stockage d'eau traitée de 35.000 m3. Elle comprend également la réalisation d'une station de pompage d'eau traitée, une conduite de 100 mètres raccordée à la conduite existante liant la station de traitement de Tamri aux réservoirs de distribution de la ville d'Agadir ainsi qu'une conduite de rejet par diffusion en mer sur 400 mètres et un poste de transformation. Le projet est financé à 75% par emprunt bancaire. Le chef de file du consortium est la BMCE. Dans une déclaration à la MAP, le directeur de l'ONEE, Ali Fassi Fihri, a fait savoir que cette convention permettra de sécuriser l'alimentation en eau potable dans la région d'Agadir, dont la demande connait une augmentation très importante, précisant que les autres solutions classiques ne sont plus possibles. Il a également souligné que le projet profitera de l'expérience acquise dans le secteur de l'énergie, qui a permis de créer une importante synergie en faveur de la réalisation de ce projet premier de son genre. Par ailleurs, cette réalisation, de portée régionale et mondiale, qui s'inscrit dans les engagements de l'ONEE figurant dans le Contrat Programme conclu avec l'Etat pour la période 2014-2017, constitue le premier projet au Maroc réalisé en BOT pour la production d'eau potable par dessalement d'eau de mer. Elle permet ainsi à l'Office de capitaliser sur son savoir-faire développé en matière de montage de projets PPP déjà concrétisés dans le domaine de la production électrique à travers plusieurs réalisations de grande envergure et de donner ainsi corps à la synergie ayant présidé au regroupement des secteurs de l'électricité, de l'eau potable et de l'assainissement au sein d'une même structure publique qu'est l'ONEE. Le projet s'inscrit dans le cadre de l'ambitieux programme de l'ONEE de sécurisation et de pérennisation de ses infrastructures en milieu urbain qui vise à satisfaire les besoins en eau potable du Royaume à court, moyen et long termes. Il permettra en effet de répondre à l'horizon 2030, à la demande croissante des besoins en eau potable de la région du Grand Agadir qui connait un développement touristique, industriel et urbanistique important. Installée au Maroc depuis 1977 à Casablanca et récemment à Rabat, Abengoa a mis en œuvre des projets de grande envergure dans la région du Maghreb, comme la première centrale ISCC (Integrated Solar Combined Cycle) du monde, située à Aïn Beni Mathar. Elle met en œuvre des solutions technologiques innovantes en faveur d'un développement durable dans les secteurs de l'énergie et de l'environnement. A cette fin, elle produit de l'électricité à partir de ressources renouvelables, transforme la biomasse en biocarburant et produit de l'eau potable à partir de l'eau de mer.

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Media24 - 300514 L’information économique marocaine Nabil Ayouch: " il faut en finir avec les dogmes " http://www.medias24.com/CULTURE-LOISIRS/12008-Nabil-Ayouch-il-faut-en-finir-avec-les-dogmes.html Invité par le Club-ciné de l’EGE à l’occasion de la projection de son film documentaire «To my land», le réalisateur marocain Nabil Ayouch est revenu, lors d’un entretien accordé à la presse, sur la sortie de son film «Les chevaux de Dieu» aux Etats Unis, et a livré une autoanalyse basée sur l’importance de la déconstruction des dogmes.

Présenté lors différents festivals internationaux, le film «Les chevaux de Dieu» a séduit. Pourtant, à la veille de sa sortie aux Etats-Unis, Nabil Ayouch n’était pas particulièrement rassuré par rapport à la critique que lui réserveraient la presse et le public. En effet, le traitement hollywoodien habituel de la question du terrorisme reposait sur une distinction manichéenne, nourrissant ainsi le stéréotype arabe/ islam/ terrorisme. La crainte se trouve expliquée par le fait que, jusque là, peu de films ont abordé la question du terrorisme d’un point de vue autre que celui des victimes.

Conscient du fait que la réponse terroriste est l’expression d’un malaise social profond, le réalisateur explique dans son film le processus de radicalisation de personnes issues de couches sociales vulnérables. Un schéma reproductible indépendant de toute appartenance ethnique ou religieuse.

Cette vision nouvelle, pragmatique et réaliste a séduit le public américain, au lendemain d’un renouveau politique traduit en partie par la présidence de Barack Obama. «Il n’aurait pas été possible de sortir ce film aux Etats Unis du temps de Georges Bush» estime Nabil Ayouch.

Cette nouvelle approche a permis, entre autres, d’ouvrir le débat entre les différents bords. L’importance réside dans la dédiabolisation de l’opinion inverse, car «il n’est pas possible de faire la paix avec une personne que l’on diabolise. Il faut faire en sorte de sortir du dogme, et arriver à nuancer ce qui se passe autour.»

Dans le même esprit, le film My Land qui raconte le conflit israélo-palestinien d’un point de vue humain, corrobore la volonté de Nabil Ayouch d’en finir avec les discours empreints d’exclusion. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il déplore l’instrumentalisation que les politiques font de la question, en jouant sur la corde sensible de l’appartenance religieuse et la construction identitaire.

Le meilleur exemple de cet acharnement n’est autre que le tollé suscité par la diffusion du film documentaire «Tinghir-Jérusalem: Les échos du Mellah» sur la deuxième chaine marocaine.

Indépendamment des opinions bien affirmées de Nabil Ayouch sur la question du conflit israélo-palestinien, le réalisateur ne ménage aucun effort pour promouvoir la liberté d’expression. «Mes positions sont claires, je soutiens la campagne BDS contre les produits israéliens, car il est possible de faire pression à travers le boycott économique. Mais il n’est pas question de boycotter la mobilité humaine et l’expression des opinions» déclare avec insistance Nabil Ayouch.

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PanoraPost - (maroc) Le Maroc crée une unité maritime pour disputer à l’Espagne les eaux territoriales des Canaries PanoraPost.com | lun.02.juin.2014 à 09:01 http://www.panorapost.com/le-maroc-cree-une-unite-maritime-pour-disputer-a-lespagne-les-eaux-territoriales-des-canaries/ Rabat va ainsi acquérir en France un navire spécialisé dans le tracé des frontières maritimes. Les opérations commenceront dans la zone de gisements pétrolifères. La Marine marocaine a créé une unité exclusivement dédiée à la cartographie maritime. Avec l’aide de la France, le Maroc veut « redessiner » les lignes frontalières qui concernent spécialement l’archipel espagnol, un territoire potentiellement riche en hydrocarbures. Les nouvelles lignes frontalières seront alors soumises à l’ONU.

Cette unité, qui dépendra du département de l’Inspection Générale de la Marine Royale, sera chargée de l’hydrographie, de l’océanographie et de la cartographie.

L’objectif du nouveau département est de redéfinir les limites maritimes du Maroc sur toute la longueur de ses côtes, ainsi que de redessiner les cartes littorales, dans le détail, pour inclure toutes les modifications survenues. Le plus important de ces changements est la nouvelle base navale de Ksar Sghir qui deviendra le centre névralgique de la Marine marocaine dans le proche avenir. Le pétrole des Canaries L’un des objectifs de cette opération océanographique est de mettre à jour les limites maritimes de l’archipel canarien. Le Maroc et l’Espagne se disputent certaines parties de l’océan, chacun en revendiquant la souveraineté.

Ces dernières années, ces eaux ont représenté davantage d’intérêt et de valeur, suite aux opérations menées par l’Espagnol Repsol et des compagnies de prospections pétrolières mandatées par le Maroc pour trouver des réserves d’hydrocarbures, plus que probables dans cette région offshore. Le « tracé » pourrait commencer dès cet été 2014.

Avec cette opération océanographique projetée par le Maroc, le gouvernement de Rabat veut disposer des preuves scientifiques pour revendiquer la propriété de ces eaux, et les soumettre, puis les défendre, devant la Commission des limites de la Plateforme continentale. Jusqu’à aujourd’hui, le Maroc mandatait la France pour réaliser ces cartes maritimes. La dernière date de 2011. En 2008, les deux pays avaient signé un accord de coopération prévoyant que Paris prenne en charge cette mission pour le compte de Rabat, mais le Maroc a décidé depuis d’assurer lui-même la réalisation de la carte maritime. On

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envisage donc l’acquisition d’un navire spécialisé par le gouvernement marocain afin que toute l’opération reste sous le contrôle de Rabat. El Watan - Lundi 2 juin 2014 (Algérie) L’Algérie négocie depuis 1987 son accession à l’OMC Compétitivité et logique rentière au cœur des enjeux le 02.06.14 | 10h00

http://www.elwatan.com/economie/competitivite-et-logique-rentiere-au-coeur-des-enjeux-02-06-2014-259573_111.php

Alors que 160 pays en sont déjà membres, l’Algérie fait partie des 24 pays qui sont encore en négociation pour leur accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). A peine installé, le ministre du Commerce, Amara Benyounes, a déclaré qu’il fera de cette question «sa priorité», dans le cadre des orientations du président de la République, lequel veut une accession qui «tienne compte des intérêts de l’économie algérienne».

Dans un monde globalisé, l’Algérie ne peut pas rester en marge, estiment les pro-OMC. Avec moins de 0,5% des échanges globaux, le profil commercial de l’Algérie ne pèse pas grand-chose dans les échanges mondiaux. L’OMC permettant une libéralisation des échanges et une levée des barrières en la matière, les pays entrants doivent théoriquement pouvoir bénéficier des avantages offerts. Baisse des coûts de l’importation des intrants et biens intermédiaires, amélioration des capacités productrices et de compétitivité des entreprises, diversification de l’offre de biens et services, participation à l’élaboration des règles d’échanges internationaux, booster les réformes, etc. sont autant d’atouts que l’Algérie pourrait tirer d’une accession à l’OMC.

«L’intérêt pour l’Algérie, c’est qu’elle ne pourra plus changer les lois à sa guise», indique Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL). En

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effet, selon l’organisation, il est fait obligation aux gouvernements «d’assurer la transparence de leur politique commerciale en notifiant à l’OMC des lois en vigueur et des mesures adoptées». Mais ce même avantage peut également être perçu comme «une perte de souveraineté de l’Algérie sur ses décisions économiques», note M. Nasri.

Pour certains opérateurs économiques, l’OMC offre la «possibilité d’accéder à certains marchés qui n’acceptent pas le produit algérien, ainsi que la certification et l’accès aux normes», estime Tayeb Ezzraïmi, PDG du groupe SIM. Déjà exportateur dans plus de 25 pays, il considère que l’OMC peut «multiplier les chances d’exporter, mais cela peut aussi se faire sans elle», car si avantages il y a, il existe aussi beaucoup «d’inconvénients».

Inconvénients

Le Parti des Travailleurs (PT) qui privilégie les «accords bilatéraux» énumère quelques griefs. «La règle du 51/49, le soutien de l’Etat aux prix sont des mesures qui seront refusées par l’OMC», relève Ramdane Taazibt. Si l’Algérie continue à négocier, elle risque de perdre «tout ce qu’elle a construit depuis l’indépendance», dit-il, en voulant pour preuve les effets de l’accord d’association avec l’Union européenne. Ce dernier a engendré «la perte de milliers d’emplois entre 2007 et 2010, la disparition de 40 produits industriels et la mise en faillite de nombreuses exploitations agricoles».

Du côté de l’UGTA, Amar Takjout, président de la fédération du textile et des industries manufacturières, craint carrément «une disparition» totale de la filière du fait que les entreprises ne sont pas prêtes «ni quantitativement, ni qualitativement». Selon lui, 95% de la demande nationale est satisfaite par l’importation, avec l’OMC «on achèvera les 5% restants». Il en veut pour preuve le cas des chaussures, dont la part de la production nationale n’est que de 1 million de paires sur des besoins estimés à 70 millions de paires par an. Mais ce n’est pas tout, quand on sait que l’OMC fait de la suppression des subventions, notamment à l’exportation, son cheval de bataille. Or, en Algérie, il est prévu pour les exportateurs un remboursement des surcoûts liés au fret qui représente 25% du coût de ce dernier.

Cette subvention «est très importante pour certaines filières dont les marges sont minimes et la concurrence rude comme pour les produits bruts», explique Ali Bey Nasri. Certes, beaucoup d’autres membres de l’OMC (UE, USA, Chine) pratiquent ces subventions, mais le hic pour l’Algérie, c’est que «ce sont les pays membres qui dictent leur loi à ceux qui négocient», précise M. Nasri.

Réserves

Les accords régissant les échanges de marchandises, de services et à la propriété intellectuelle sont censés pousser les entreprises nationales sous l’effet de la concurrence à se perfectionner, se moderniser et à être plus compétitives. Le renforcement de la propriété intellectuelle mettrait fin à la contrefaçon. L’obligation de se conformer aux accords conduirait à une prise en charge sérieuse des réformes, une stabilité des textes, rendant le pays attractif pour les investisseurs étrangers. L’ouverture pourrait également mettre fin à toute une logique du système politique basée sur ce que les économistes appellent «le pacte rentier», une redistribution de la rente au lieu de la production.

A ce titre, Mehdi Abass, économiste, estime dans une étude sur l’adhésion de l’Algérie à l’OMC (2009) que les réformes induites par le processus d’accession risquent de «heurter les dispositifs socio-économiques de reproduction du pacte rentier». Elles remettraient en question, selon lui, les fondements de ce dispositif, à savoir : les systèmes d’autorisations administratives, des licences d’importation, des procédures douanières, de la remise en cause des monopoles commerciaux, de la refonte de la politique de soutien et de subvention, de la clarification des législations nationales en matière de foncier et de transparence de l’action économique et sociale des pouvoirs publics.

L’aubaine

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La logique rentière peut expliquer certaines résistances au processus d’accession. En revanche, ce sont, selon M. Takjout, «les lobbies des importations» qui se frottent les mains. En 30 ans, «nous n’avons pas réussi à exporter plus de 2 milliards de dollars», dit-il. Un avis partagé par Tayeb Ezzraïmi, pour qui l’OMC «encouragera l’importation». Selon lui, «une bonne partie des entreprises productrices se sont déjà reconverties en importateurs avant même l’accès à l’OMC. Si on accède à l’OMC, ce sera encore pire, la machine productrice algérienne sera en panne d’une manière certaine», car «on ne sera pas concurrentiels».

Le salut pour les entreprises algériennes passe donc par «une mise à niveau sérieuse», estime M. Ezzraïmi. Car pour lui, jusque-là ce dispositif n’a pas «été fait selon les normes appliquées dans d’autres pays». Sa remise sur les rails suppose que «nous, en tant qu’opérateurs, soyons associés aux négociations sur le choix des organismes certificateurs et non qu’ils nous soient imposés». En attendant, le processus de négociation de l’Algérie avec l’OMC se poursuivra. A sa dernière réunion en mars, l’organisation s’était «félicitée des progrès importants accomplis par l’Algérie», même si beaucoup de questions restent cependant à négocier.

Safia Berkouk

El Watan - Lundi 2 juin 2014 (Algérie) Mouloud Hédir. économiste, spécialiste du commerce international «Nous sommes déjà un eldorado pour les exportateurs du monde» le 02.06.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/economie/nous-sommes-deja-un-eldorado-pour-les-exportateurs-du-monde-02-06-2014-259575_111.php Le ministre du Commerce a fait de la finalisation du dossier de l’OMC une priorité. Y a-t-il réellement urgence en la matière ?

Le dossier de l’accession au GATT, puis à l’OMC est ouvert depuis 1987. La négociation formelle est engagée depuis 1996 avec, à chaque fois, des cycles d’ouverture de discussions plus ou moins avancées, suivies de périodes plus ou moins longues de totale aphasie. Alors, depuis le temps que cela dure, on peut se dire légitimement que c’est le même cycle qui recommence, auquel cas il est difficile de parler d’une urgence quelconque. Maintenant, on peut considérer votre question sous un autre angle. Vis-à-vis des partenaires au sein de l’OMC, l’image que nous renvoyons est totalement dégradée, c’est celle d’un pays en mal de gouvernance économique, qui ne sait pas ce qu’il veut et encore moins où il va.

Après 27 années de «négociations», nous en sommes toujours à évoquer la question de leur opportunité. Alors, bien sûr, pour tous ceux que blesse cette image peu digne de notre pays, il y a une urgence brûlante à sortir de cette ornière. Cela étant dit, le dossier de l’accession à l’OMC est une priorité évidente pour le ministre du Commerce et le dossier le plus lourd qu’il a sur sa table. J’ose espérer que cette priorité vaut également pour l’ensemble du gouvernement, dans la mesure où il est question de, rien moins que de décider de l’architecture qui va façonner, sur une longue période, les relations économiques et commerciales de notre pays avec le reste du monde.

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L’objet n’est pas seulement, comme d’aucuns le pensent, de fixer les procédures applicables à l’importation de marchandises ; cela, ce n’est qu’une partie du problème. Le cœur du débat, ce sont les réformes qui, plus en amont, devront toucher aux conditions d’organisation de tous les secteurs d’activité au sein de notre économie. La libéralisation commerciale sans les réformes structurelles qui vont avec, c’est ce que nous faisons depuis vingt ans et qui nous conduisent à perdre sur tous les tableaux : nous perdons nos propres marchés ; nous pénalisons nos entreprises, nous ne créons pas suffisamment d’emplois durables ; et nous ne produisons pas assez, nous ne sommes pas en état d’exporter. Et le paradoxe, c’est que le statut de membre de l’OMC nous reste inaccessible, alors que dans la pratique nous sommes l’un des marchés au monde parmi les plus ouverts aux fabrications étrangères.

-Comment expliquer cela ?

La vérité est que si nos marchés sont ouverts et libéralisés, notre organisation économique est restée fermée, bureaucratique et incohérente. La vérité, c’est aussi que nos désordres internes ne sont pas solubles dans les règles du commerce mondial. Nous n’arrivons pas à admettre que rentrer dans l’OMC, c’est connecter l’ensemble de l’économie algérienne à l’économie mondiale et pas seulement quelques marchés d’importation. Notre position actuelle a quelque chose de pathétique : celle d’un pays qui frappe à la porte d’une organisation internationale mais qui ne se décide pas réellement à la franchir, réduit presque à saigner son économie plutôt que de faire l’effort de quelques réformes que le simple bon sens lui dicte depuis si longtemps. Alors, pour répondre vraiment à votre question, oui il y a une urgence : celle d’ouvrir les yeux et commencer à regarder ce dossier de l’OMC avec toute l’attention qu’il mérite.

-L’économie nationale est peu diversifiée et exporte très peu. Dans ces conditions, qu’avons-nous à gagner de cette adhésion ?

Cette manière de poser le problème rend bien compte d’une forme de léthargie qui imprègne profondément le regard que nous portons sur l’économie de notre pays. D’une certaine façon, cela suggère que nous sommes presque résignés devant l’idée que notre pays est condamné à ne vivre que des ressources de son sous-sol et à n’exporter que de l’énergie fossile. C’est une perspective qui est tout simplement suicidaire ; dans un tel cas de figure, notre relation à l’OMC devient effectivement une hypothèse absurde.

Une entrée de l’Algérie à l’OMC n’a de sens que si elle est couplée à des changements structurels de politique économique. Sur le contenu de ces changements, il y a beaucoup de propositions qui sont déjà sur la table et qui émanent de sources diverses. Il faudra probablement passer par un débat interne sérieux, mais il me semble que les principaux acteurs économiques et sociaux ne sont pas loin de s’accorder sur des questions aussi fondamentales que l’accélération des réformes de notre système financier et bancaire, la réorientation de la politique d’investissements, la simplification de l’environnement des producteurs et des investisseurs et même sur la politique des subventions.

Tous ces thèmes sont une partie intégrante de la négociation d’adhésion et je voudrais faire remarquer à ce titre qu’une partie de ce qu’attendent de nous les membres de l’OMC correspond à des réajustements que nous aurions dû réaliser nous-mêmes depuis longtemps. Cela concerne notamment la politique en matière d’investissements, l’industrie aval de l’énergie, l’organisation des grands secteurs de services, la réforme du contrôle des changes et jusqu’au dossier des subventions implicites ou explicites.

J’estime que si nous engageons ces réformes nécessaires, sur un registre volontaire, en dehors de toute pression externe, en associant les grands acteurs économiques et sociaux et en ne prenant en compte que le seul intérêt national, nous aurions alors franchi le pas le plus difficile pour aborder une négociation comme celle de l’accession à l’OMC. En d’autres termes, pour se mettre en condition d’aborder les défis externes auxquels est confronté notre pays, il faut commencer par évacuer nos fausses querelles internes et mettre notre économie en ordre de bataille. Pour imager cela, comment peut-on demander à un

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producteur algérien de faire face à la concurrence mondiale quand il est en butte à autant de tracasseries sur son propre sol ? Je n’oublie pas, bien sûr, que le processus qui conduit à rejoindre une organisation comme l’OMC est un processus exigeant et redoutable. Mais, si la perception des enjeux qu’il implique nous aide collectivement à faire ce saut qualitatif dans l’organisation de notre économie, alors ce serait un bénéfice considérable pour notre pays. -Que risquons-nous véritablement de perdre si nous ne le faisons pas ?

Aujourd’hui, il faut le rappeler, notre pays n’est pas dans l’OMC. Et ce qu’il faut souligner, c’est qu’au regard des pays membres de cette organisation, une rentrée éventuelle de l’Algérie ne leur apportera absolument rien de nouveau en termes d’avantages commerciaux. Après tout, nous sommes déjà, en l’état actuel, une sorte d’eldorado pour les exportateurs du monde entier et nous ne constituons absolument aucune menace sur les marchés internes de chacun de nos partenaires. C’est d’ailleurs là l’une des raisons de l’étirement à l’infini du calendrier de notre négociation et, contrairement à ce qui se dit ici ou là, il n’y aucune pression extérieure pour la finaliser. Nous pourrions ainsi continuer indéfiniment à gaspiller nos ressources les plus rares, tant qu’elles seront là et tant que nous ne prenons pas conscience du piège dans lequel nous nous sommes enfermés. Essayons donc d’ouvrir nos yeux et regardons le monde tel qu’il est autour de nous.

D’abord, ce rapport au commerce qui consiste à exporter des ressources naturelles pour importer des biens manufacturés date du XIXe siècle et est complètement dépassé à l’ère des échanges mondialisés. Le Maroc, la Tunisie ou l’Egypte exportent chacun 20 fois plus de produits industriels manufacturés que nous. Serions-nous donc «des bras cassés» ? On nous dit que c’est le lot des pays pétroliers. Savons-nous que même parmi les pays exportateurs de pétrole et de gaz nous figurons en toute dernière position (avec la Libye et l’Irak, des pays en guerre) pour la diversification de nos exportations ? L’Arabie saoudite elle-même, qui concentre pourtant les plus grosses réserves mondiales de pétrole, a commencé à se diversifier, les hydrocarbures ne représentant plus que 80% de ses exportations (alors qu’elles étaient au même niveau que nous il y a trente ans). Ce même indicateur est estimé à 39% pour l’Indonésie, 35% pour les Emirats arabes unis et 17% dans le cas du Mexique.

A condition d’y travailler sérieusement, la diversification n’est pas une voie fermée. Ensuite, il ne faut pas oublier qu’avec l’entrée à l’OMC de l’Arabie saoudite et de la Russie, les intérêts du monde pétrolier sont à l’intérieur du système commercial multilatéral : ceux parmi eux qui restent en dehors sont soit des pays en guerre (Libye et Irak), soit, dans le cas de l’Iran, en liaison avec une opposition expresse, d’essence politique, des grands pays occidentaux. Et hors ces pays pétroliers, il faut dire qu’il ne reste plus en marge de l’OMC que quelques micro-Etats ou des pays ravagés par les guerres, la corruption ou la mal-gouvenance. Enfin, peut-être faudrait-il se souvenir qu’il fut un temps où l’Algérie assumait un rôle de leader dans la défense des intérêts économiques du monde en développement. Alors que tous les pays d’Amérique latine sans exception et quasiment toute l’Asie et toute l’Afrique sont à l’intérieur de l’OMC, il est vain d’espérer renouer avec cette tradition tant que notre pays n’y prendra pas sa place. Safia Berkouk El Watan - Lundi 2 juin 2014 (Algérie) Sellal aux députés : «Plus de pétrole à exporter en 2030» le 02.06.14 | 10h00

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http://www.elwatan.com/actualite/sellal-aux-deputes-plus-de-petrole-a-exporter-en-2030-02-06-2014-259594_109.php Le besoin d’assurer la sécurité énergétique de l’Algérie justifie le recours à l’exploitation du gaz de schiste. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a reconnu, hier, devant les députés, que d’ici 2030, l’Algérie ne sera plus en mesure d’exporter des hydrocarbures, sinon en petites quantités seulement. «Si les réserves restent en 2030 à leur niveau actuel, nous n’allons couvrir que la demande nationale, il n’en restera que très peu pour l’exportation», a avoué M. Sellal lors de la présentation du plan d’action, hier, à l’Assemblée nationale. Et de poursuivre : «Avec nos réserves de 12 milliards de barils de pétrole et de 4000 milliards de mètres cubes de gaz, l’Algérie ne peut couvrir que ses besoins internes.» Il s’agit là, selon toute vraisemblance, d’un aveu d’échec de la politique prônée depuis une quinzaine d’années par le président Bouteflika.

A travers cette nouvelle donne révélée au grand jour, on comprendra aisément que le pouvoir n’avait ni vision économique ni stratégie en la matière. Le discours servi à tout bout de champ sur l’après-pétrole n’a conduit à rien de concret. L’Algérie est dépendante des recettes pétrolières plus que jamais. Plus qu’au début du règne de Bouteflika en 1999. La diversification économique réclamée par les experts n’était finalement qu’un vœu pieux. L’absence de pronostic et le bricolage ont poussé, aujourd’hui, le pouvoir à revoir sa copie. Il s’est trouvé dans l’obligation de recourir à l’exploitation du gaz de schiste, ce qui ne devait intervenir, pourtant, que d’ici 2050.

En défendant l’option du schiste, Abdelmalek Sellal a tenu à préciser que son exploitation a été rendue nécessaire par le besoin d’assurer la sécurité énergétique de l’Algérie à très long terme. Face aux députés, le Premier ministre admet, à demi-mot, que le recours à l’exploitation de gaz de schiste s’impose et elle est irréversible. Aujourd’hui, il n’y a plus de doute sur les intentions du gouvernement concernant cette démarche. Seulement, se voulant rassurant, M. Sellal a affirmé que l’exploitation du gaz de schiste interviendra à long terme, précisant que le dernier texte adopté dans ce sens par le Conseil des ministres visait seulement à préparer le terrain à son extraction dans un futur lointain. Abdelmalek Sellal a indiqué que dans les cinq prochaines années, le secteur de l’énergie va entamer la phase préparatoire de l’exploitation à long terme du gaz de schiste par des forages-pilotes afin de définir les procédés de production des hydrocarbures non conventionnels.

Un plan d’action hétérogène

«Nous commencerons par l’exploration et la formation des cadres pour les prochains cinq ans», explique-t-il en annonçant l’intention du gouvernement de créer une école de formation très prochainement. Par ailleurs, le chef de l’Exécutif a annoncé que le gouvernement a pris, la semaine précédente, une disposition qui met fin «aux décisions abusives d’interdiction de sortie du territoire contre plusieurs individus», sans pour autant déterminer la catégorie concernée par cette décision : «Toutes ces personnes seront libres de circuler et de sortir de l’Algérie sans aucun problème», précise-t-il.

Désormais, ajoute-t-il, «seul le juge sera en mesure de prendre la décision d’interdiction ». En parallèle du maintien de la politique de «la main tendue» en direction des «égarés» qui feront acte de repentance, le gouvernement continuera à mener toutes les actions de lutte antiterroriste pour consolider la sécurité nationale. Lors des débats, les députés de la majorité FLN et RND inscrits les premiers pour intervenir se sont fondu dans des généralités et ont tenté de régler leurs comptes avec les députés de l’opposition qui ont osé critiquer le rendement de la Chambre basse du Parlement et ont demandé sa dissolution. «Ceux qui nous ont traités de voleurs et qui critiquent cette institution ne sont que des délinquants politiques», se permet un député du FLN.

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Ceux de l’opposition promettent de répondre aujourd’hui. D’emblée, ils ont tous critiqué l’absence d’un bilan. «On ne peut pas présenter un plan d’action sans présenter un bilan», déplore M. Naâmane du MSP. Pour sa part, M. Taazibt du PT pense que le document objet de débat n’est pas homogène. «Le document est plein de contradictions. Le gouvernement n’a aucune vision», note-t-il. Nabila Amir El Watan - Lundi 2 juin 2014 (Algérie) Les Américains se disent très intéressés Yousfi : «L’exploitation de gaz de schiste est vitale» le 02.06.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/actualite/yousfi-l-exploitation-de-gaz-de-schiste-est-vitale-02-06-2014-259595_109.php L’exploitation de gaz de schiste est inéluctable et les pouvoirs publics tiennent à le faire savoir. Deux membres du gouvernement se sont relayés, hier, pour faire part de l’intention ferme d’aller vers une exploitation des hydrocarbures non conventionnels. Cependant, si le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a voulu être rassurant à l’APN en répétant que cette option ne se concrétisera, en réalité, qu’à long terme, le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, a tenu, pour sa part, des propos beaucoup moins nuancés.

A la fin de l’entretien tenu quelques minutes auparavant avec le secrétaire d’Etat américain à l’Energie, M. Yousfi a indiqué à la presse que le développement et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels sont, au même titre que les autres sources d’énergie, une question vitale. M. Yousfi, qui a ainsi rejoint son Premier ministre, a précisé qu’il s’agit de la préservation des intérêts de l’Algérie. Il faut dire que quelques heures auparavant, Abdelmalek Sellal précisait que vu l’état des réserves de pétrole et de gaz aujourd’hui, «l’Algérie ne serait pas en mesure de maintenir ses volumes d’exportation actuels à l’horizon 2030».

Autant de facteurs qui poussent le patron du département de l’Energie à asséner la vision du gouvernement à ce propos. L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels participe, dans de nombreux pays et à leur tête les Etats-Unis, précurseur de la révolution des schistes, à la préservation de la sécurité énergétique.Une indépendance qui a permis à ces pays d’aller pour leur développement dans la bonne voie.

Il estime que l’Algérie ne dérogera pas à la règle. M. Yousfi a déclaré dans ce sens que les hydrocarbures non conventionnels sont essentiels non seulement pour l’indépendance énergétique de l’Algérie, mais aussi et surtout pour son indépendance financière. Car les hydrocarbures sont l’une des seules ressources de l’Algérie et d’eux dépend le financement de tous les programmes de développement du pays.

Le décryptage des propos du ministre de l’Energie confirme ainsi les préoccupations du gouvernement concernant le maintien d’un niveau de rente acceptable pour alimenter la dépense publique.En ce qui concerne l’évaluation du potentiel commercialisable des hydrocarbures non conventionnels, le ministre de l’Energie a précisé que des tests sont d’ores et déjà en cours sur plusieurs bassins sédimentaires pour en préciser les contours.

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Mieux encore, le ministre s’avoue surpris des commentaires concernant les risques environnementaux liés à ce genre d’exploitation, qu’il juge d’ailleurs «exagérés».

Et d’ajouter que l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels ne présente pas plus de risques que la production d’hydrocarbures conventionnels ou encore d’autres types d’industries minières, notamment celle de l’or nécessitant l’usage du cyanure.

Lobbying américain

Le ministre de l’Energie a également fait savoir qu’il a longuement discuté de la question avec le secrétaire d’Etat américain à l’Energie, Ernest Moniz, concernant les «risques générés par l’exploitation des gaz et pétrole de schiste sur les ressources hydriques et les précautions à prendre dans le processus de production. L’exploitation des hydrocarbures non conventionnels n’est pas plus polluante que les autres ressources».Un secrétaire d’Etat d’ailleurs tout ouïe à l’occasion de sa visite ou plutôt une opération de lobbying orchestrée à l’occasion de la Foire internationale d’Alger.

L’officiel américain ne cache pas l’intérêt des firmes américaines pour l’Algérie, les hydrocarbures étant indissociables du marché algérien. M. Moniz a indiqué que les Etats-Unis, riches de leur expérience dans l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, leur ayant permis de réaliser un boom économique et énergétique, seraient intéressés par une coopération plus accrue avec l’Algérie dans le domaine. Il précise, à ce titre, qu’il souhaiterait voir l’expérience acquise, au cours de ces dernières années aux Etats-Unis, profiter au secteur en Algérie.

Au-delà des possibilités en matière de formation et d’échange d’informations entre les deux pays, le secrétaire d’Etat américain à l’Energie table sur l’apport de flux de capitaux dans le cadre du partenariat public/privé. Il pense d’ailleurs que la révision récente de la loi sur les hydrocarbures a ravivé l’intérêt des firmes américaines pour non seulement les hydrocarbures non conventionnels, mais aussi l’exploitation en offshore, pour laquelle les majors US «disposent d’une solide expérience dans le golfe du Mexique». Il affiche aussi un vif intérêt pour le secteur de la génération électrique, où, dit-il, General Electric s’est assez bien positionné.

Le nucléaire est également l’une des pistes à explorer, selon lui. Il faut d’ailleurs noter que le ministre de l’Energie a évoqué des discussions sur l’acquisition, à terme, de mini-centrales nucléaires présentant le moins de risque et nécessitant moins de ressources hydriques pour contribuer au mix énergétique national.

Roumadi Melissa El Watan - Lundi 2 juin 2014 (Algérie) 47e édition de la Foire internationale d’Alger Investir ou vendre en Algérie, le dilemme des partenaires étrangers le 02.06.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/economie/investir-ou-vendre-en-algerie-le-dilemme-des-partenaires-etrangers-02-06-2014-259565_111.php Ouverte mercredi, la 47e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) s’achèvera aujourd’hui. Environ 600 entreprises étrangères venues de 37 pays, dont la Turquie, l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, le Portugal, le Japon, l’Iran… ont pris part à

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cette manifestation économique annuelle, qui s’est avérée un excellent point de rencontre entre les investisseurs étrangers désirant s’implanter ou se développer sur le marché algérien, et les 453 exposants locaux, l’occasion pour eux de nouer des partenariats. En effet, conscients des opportunités économiques qu’offre ce marché émergent et prometteur, de nombreux pays encouragent leurs entreprises à investir en Algérie, c’est le cas notamment de la Pologne, le Portugal, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis. Et ce, en dépit de la règle 51/49 régissant l’investissement étranger dans le pays et qui constitue pour elles un obstacle majeur, en particulier les petites et moyennes ; à cela s’ajoutent les difficultés pour rapatrier les dividendes.

C’est du moins le constat qui nous a été livré par différents représentants d’institutions rencontrés en marge de leur participation à l’événement, notamment le service de la promotion du commerce et des investissements de l’ambassade de Pologne, la Chambre algéro-allemande de commerce et d’industrie, l’associassion des entreprises germano-africaines, la Fédération françaises des très petites entreprises (FTPE), l’Office commercial du Portugal, ainsi que la Chambre de commerce algéro-américaine. Nos interlocuteurs considèrent que le risque à prendre par les investisseurs étrangers est énorme du fait que la majorité soit accordée aux acteurs locaux et qu’ils soient obligés de mettre leurs expériences et savoir-faire à la disposition de parfaits inconnus.

«Il faut maintenir cette condition pour les secteurs stratégiques seulement et d’en exclure les autres», estime Nassereddine Mefti, le directeur exécutif de la Chambre de commerce américaine, qui rappelle que si le domaine de l’énergie et des hydrocarbures intéressait les Américains en Algérie, l’industrie pharmaceutique également les attire de plus en plus, «d’ailleurs, ce sont les investissements dans ce domaine qui permettent à l’Algérie de rattraper la baisse des investissements américains dans le domaine gazier en Algérie du fait de l’exploitation du gaz de schiste», soutient-il.

La règle 51/49 : Un obstacle parmi d’autres

Au cours du 1er trimestre 2014, onze pays ont investi en Algérie pour un montant de 129 milliards de DA (près de 1,8 milliard de dollars), selon les statistiques de l’Agence nationale du développement de l’investissement (Andi). Ce niveau des IDE reste en-deçà du potentiel du pays, mais ce n’est pas uniquement la règle 51/49 qui ralentit la dynamique des IDE. Nos interlocuteurs s’accordent à dire qu’il existe d’autres obstacles d’ordre bureaucratique aux investissements étrangers. «Il est plus facile pour nos entreprises d’accéder aux marchés marocain et tunisien, mais en général elles n’y restent pas plus de deux années. Par contre, en Algérie, l’accès au marché est difficile mais une fois installées, les entreprises construisent des partenariats durables avec les acteurs locaux, c’est le cas du fabricant de moteurs Deutz et du groupe industriel Liebherr», déclare Angela Ben, Aïssa, de l’Associassion des entreprises germano-africaines.

A long terme, la plupart des entreprises étrangères présentes à la Foire internationale nous ont affirmé vouloir s’installer en Algérie, leur objectif n’étant pas seulement d’exporter leurs produits, elles seraient donc prêtes à mettre leurs technologies, savoir-faire et innovation à la disposition du pays, en particulier dans les domaines de la construction, les travaux publics, l’industrie pharmaceutique, l’informatique et le secteur automobile.

«L’Algérie représente avec ses 38,7 millions de consommateurs le marché africain le plus important et ouvre l’accès aux autres marchés de l’Afrique, les formations dont de qualité et le coût de la main-d’œuvre est moins cher qu’ailleurs», déclare Sylvain Poulin, de la Fédération françaises des très petites entreprises (FTPE), et d’ajouter : «Nous espérons que les entraves aux investissements étrangers diminueront, c’est déjà mieux maintenant qu’il y a la possibilité de diviser le 51% par plusieurs partenaires.»

Si la plupart des entreprises affirment vouloir s’implanter en Algérie, d’autres sont seulement à la recherche de distributeurs locaux pour vendre leurs produits, c’est le cas d’Erteks, cette

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entreprise turque du secteur du textile, dont le représentant affirme qu’après la crise qui a touché l’Europe, son entreprise se tourne vers l’Algérie pour commercialiser ses produits. «L’avantage avec l’Algérie, c’est le rapprochement culturel qui fait que les produits turcs que nous fabriquons pour les Turcs sont du goût des Algériens. Par contre, en Europe, nous sommes contraints de nous conformer aux cahiers des charges», explique t-il.

Enfin, et concernant les entreprises nationales, la 47e FIA était l’occasion pour ces dernières de se faire connaître un peu plus, présenter leurs gammes de produits et services et même profiter de l’événement pour vendre. C’est le cas notamment des opérateurs de la téléphonie mobile. Hind Slamani PanoraPost - (maroc) Enseignement. L’école belge y va fort sur les tarifs PanoraPost.com | mer.04.juin.2014 à 08:58 http://www.panorapost.com/enseignement-lecole-belge-y-va-fort-sur-les-tarifs/ L’école belge de Casablanca, qui vient d’annoncer son ouverture pour l’année prochaine 2014-2015, a également publié ses tarifs. Plutôt prohibitifs. Ainsi, l’école ne prévoit pas de droits de première inscription pour les ressortissants belges, ce qui est normal, mais en revanche, pour les autres nationalités, marocaine comprise, il faudra payer 35.000 DH pour ces droits. Ensuite, et avant d’avoir à régler les frais de scolarité annuels, des droits d’inscription annuels seront facturés, comme suit : 5.000, 6.000 et 7.000 DH pour respectivement les trois degrés d’enseignement, maternelle, primaire, secondaire. Une fois cela payé, on devra retrousser les manches pour s’atteler au reste. Et ce n’est pas donné ! Les Marocains devront s’acquitter de 47.000 DH pour leurs enfants en maternelle, 57.000 pour les élèves de primaire et 67.000 DH pour le secondaire. Quant aux parents qui ne sont ni belges ni marocains, alors, pour les trois niveaux d’enseignement, les frais annuels seront de 51.700 DH, 62.700 et 73.700 ! A titre de comparaison, les droits de première inscription dans les établissements de l’OSUI (Office scolaire et universitaire international) pour la maternelle et les autres niveaux sont respectivement de 30 et 40.000 DH. Ensuite, les frais de scolarité pour les maternelles sont de 37.119 DH, pour le collège 41.955 et pour le lycée, 54.795 DH. La différence est significative, ce qui ne signifie aucunement que les établissements français soient peu chers… Seules l’école américaine est plus chère, mais quand on aime ses enfants, et qu’on a quelques ressources, on ne compte pas, comme on dit… Pendant ce temps-là, le ministère marocain de l’Education cherche toujours une langue d’enseignement et court après ses élèves qui fuient les écoles… PanoraPost -

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(maroc) La citoyenneté saisonnière, par Sanaa Elaji PanoraPost.com | mar.03.juin.2014 à 15:5 http://www.panorapost.com/la-citoyennete-saisonniere-par-sanaa-elaji/ Quand un Marocain commet une infraction au Code de la route et que, verbalisé, il doit s’acquitter d’une amende, il ressent souvent cela comme une injustice qui lui est faite, bien qu’il verse quand même son écot contre cette infraction. S’il avait observé la loi, rien de tout cela ne lui serait arrivé. Des situations comme celle-ci, il y en a beaucoup, et si elles diffèrent dans leurs manifestations, elles restent semblables au fond : le respect de la loi, avec toutes les contraintes que cela suppose, est considéré comme une injustice par un grand nombre de personnes, car les lenteurs administratives et la corruption facilitent les choses, réduisent les délais d’attente et permettent de réaliser des économies sur les montants légaux exigés.

Mais observons cela en profondeur et méditons un peu sur la question. En matière de Code de la route, par exemple, une catégorie non négligeable d’agents verbalisateurs – gendarmes et/ou policiers – n’enregistrent pas l’infraction, et préfèrent percevoir un pot-de-vin de valeur variable selon les circonstances, la marque de la voiture et la tête du contrevenant. L’exception ici devaient la règle : verser un dessous de table et échapper à la loi est devenu presqu’un droit et, à l’inverse, payer la contravention, légalement, est perçu comme une injustice. Cet état de fait provient aussi du fait que le citoyen lambda a l’intime conviction que l’agent verbalisateur, lorsqu’il dresse sa contravention, n’aspire pas tant à faire respecter la loi que le « traquer », le « piéger » et lui « soutirer » son pot-de-vin. Ajoutées à cela les administrations et autres services publics… dans ces endroits-là, le respect de la réglementation, de la file d’attente et des délais légaux devient un véritable calvaire que l’on ne peut solutionner que par le recours à la corruption ou au, mieux, aux relations.

Et puis, de temps à autre, voilà qu’on entend parler de campagne anti-corruption, de campagne contre les marchands ambulants, de campagne contre la prostitution, de

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campagne contre les troquets et autres débits de boissons, de campagne contre les mendiants…

L’Etat a une véritable manie de traiter les grandes problématiques sociales, dans tous les secteurs, au moyen de « campagnes ». Or, par définition et dans leur essence, les campagnes sont des opérations exceptionnelles ponctuelles, factuelles, qui ont une durée de vie courte. En revanche, il n’existe pas de pérennité de l’Etat de droit, ce qui est extrêmement grave et préjudiciable pour l’établissement de relations durables, en confiance, entre l’Etat, ses institutions et les populations. Et donc, résultat, les gens n’ont aucunement le sentiment de la permanence et du sérieux des valeurs de citoyenneté, avec les droits et les obligations de chacun. Et c’est là que les logiques s’inversent et que le respect de la loi devient une injustice, une perte de temps et une source de corruption. Et tant que nous n’avons pas pris conscience de cela, Etat et populations, gouvernants et gouvernés, il serait superflu de continuer de parler d’Etat de droit, car la citoyenneté n’est pas une campagne éphémère. La citoyenneté est une pratique de tous les jours. PanoraPost - (maroc) Code de la famille. 500.000 enfants de pères inconnus au Maroc ! PanoraPost.com | mar.03.juin.2014 à 18:41 http://www.panorapost.com/code-de-la-famille-500-000-enfants-de-peres-inconnus-au-maroc/ Un chiffre effarant, inquiétant, révoltant. De 2003 à 2009, le nombre des « enfants fantômes », c’est-à-dire les enfants nés de pères inconnus, était de 500.000. C’est le juge des mineurs du tribunal de Salé qui donne l’information, précisant que ce nombre est aujourd’hui encore plus élevé du fait des cinq années écoulées depuis 2009. Le magistrat s’exprimait lors d’une rencontre organisée par l’association marocaine pour la protection des enfants, et dont la présidente Rachida Aït Himmi a mis sérieusement en garde contre l’aggravation du phénomène. En effet, comment dénier une existence légale à des enfants qui vivent parmi nous ? Pourquoi et comment continuer à les priver d’identité alors que leur existence physique est bien réelle ? La responsable associative a fait également part de ses craintes de voir ces enfants martyrisés, vendus, soumis à des activités de prostitution… Pour Mme Aït Himmi, la solution passe alors par une révolution des mœurs et une évolution du corpus législatif, surtout que, selon Me Hajji, l’effectif de ces enfants doit se situer aujourd’hui autour du million, et que chaque jour, de nouvelles naissances d’enfants sans père inconnu sont enregistrées. Aussi, la présidente de l’association préconise un amendement du Code de la famille afin d’introduire une distinction entre la paternité légale et la paternité biologique, et par là-même de protéger des enfants qui n’ont pas demandé à venir au monde et qui parfois naissent pendant des conflits conjugaux qui conduisent le père a ne pas reconnaître sa paternité pour se venger de son épouse.

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PanoraPost - (maroc) Finance. Attijariwafa Bank se renforce en Tunisie PanoraPost.com | mar.03.juin.2014 à 12:54 http://www.panorapost.com/finance-attijariwafa-bank-se-renforce-en-tunisie/ C’est ce qu’on appelle la diplomatie économique, voire financière. La visite d’Etat effectuée par le roi Mohammed VI en Tunisie aura contribué à placer en situation les organismes financiers marocains. Ainsi d’Attijariwafa Bank, qui a pu concrétiser l’accord stratégique contracté avec Qatar National Bank, l’un des organismes financiers les plus robustes au monde, en vue de renforcer les échanges commerciaux et les investissements dans les pays où les deux banques se trouvent ensemble. Les deux organismes opèrent chacun dans plus d’une vingtaine de pays, et leur présence est fortement marquée en Afrique. Ils ont donc signé un partenariat aux termes duquel QNB consent à Attijariwafa Bank Tunisie un prêt de 40 millions de dollars pour le concours financier à la PME tunisienne. Ecoutons Mohamed Kettani, le président directeur général d’Attijariwafa Bank : « Cette convention va profiter aux PME/PMI tunisiennes qui sont le véritable moteur de l’économie du pays. A travers ce prêt, nous sommes engagés à soutenir les entreprises tunisiennes dans leur développement et leurs investissements, en plus de les accompagner dans leurs processus d’internationalisation ». Media24 - L’information économique marocaine Les bourses universitaires généralisées à partir de l'année prochaine http://www.medias24.com/A-suivre/12100-Les-bourses-universitaires-genaralisees-a-partir-de-l-annee-prochaine.html Les bourses universitaires seront généralisées à tous les demandeurs déposant un dossier au cours de l'année académique 2014-2015, a annoncé mardi le ministre de l'Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, devant la chambre des Représentants.

Le ministre a indiqué que l'enveloppe financière qui sera allouée à cette opération avoisinera les 2 MMDH, faisant savoir que son département a augmenté l'enveloppe accordée aux bourses universitaires au cours des dernières années, la portant de 700 MDH il y a deux ans à 1.4 MMDH durant l'année universitaire en cours.

Le ministre a, par ailleurs, indiqué qu'une partie des fonds économisés par le gouvernement dans le cadre de la décompensation des prix des carburants permet de soutenir les étudiants, notamment les plus démunis, afin de poursuivre leurs études.

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https://www.youtube.com/watch?v=zO9MtwE2wng Media24 – 03/06/14 L’information économique marocaine Comment une société israélienne prétend produire dix fois plus d'argan que le Maroc

Capture d'écran du site de la société Sivan. http://www.medias24.com/ECONOMIE/12060-Comment-une-societe-israelienne-pretend-produire-dix-fois-plus-d-argan-que-le-Maroc.html Cela fait un peu plus de 2 ans que la société Israélienne Sivan a annoncé avoir développé une technique qui va permettre à ses arganiers de produire 10 fois plus que ceux du Maroc. Est ce la fin du monopole mondial de l’arganier marocain ? Nous ne sommes ni dans la région d'Agadir, ni à Taroudant ni à Essaouira, mais dans le village de Netiv Hagdoud, en Israël. Depuis 2012, des milliers d’arganiers ont été plantés dans ce petit village par la société Israélienne Sivan, sur la base d’arganiers provenant du Maroc, clonés et multipliés. D’ici une douzaine d’années, les premiers fruits pourront être récoltés, et produiront "dix fois plus de noix que la moyenne d’un arbre au Maroc", selon les responsables de la société. Se dirige-t-on vers la fin de "l’exception marocaine" de l’argan?

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"Nous sommes encore très loin des quantités produites au Maroc", confie à Médias 24 Haim Oren, responsable du département agronomie de la société, joint au téléphone. "Mais ce n’est que le début de l’aventure, et nous sommes optimistes pour l’avenir", ajoute-t-il. Qu’en est-il de la qualité ? "La qualité des arganiers israéliens est identique à ceux du Maroc, ce qui change c’est la quantité, grâce à une technique très particulière que nous avons développée et qui permet d’avoir une variété plus productive. Chacun de nos arganiers peut produire jusqu'à 100 kg de noix par an, ce qui donne deux litres d’huile d’argan pure. D’ailleurs, Sivan ne commercialisera que de l'huile d'argan pure", assure Haim Oren. Il ajoute que la souche d’arganier développée par Sivan, dénommée argan 100, est capable de s’adapter au climat méditerranéen. En attendant le jour où ses arganiers produiront des noix, Sivan commercialise l’huile d’argan du Maroc. Le site web de la société dispose d’une vitrine e-commerce, il est disponible en plusieurs langues : Hébreu, français, anglais, bulgare et arabe. On remarque juste que la langue arabe est symbolisée par le drapeau du Maroc. Tout un symbole. Sivan n’est pas la seule société étrangère à doubler ou vouloir doubler le Maroc dans l’argan. Pendant 30 ans, le laboratoire dermo-cosmétique Pierre Fabre a utilisé la marque "argan". Mais tout récemment, la Cour de cassation en France a annulé la marque « Argan» déposée et exploitée par Pierre Fabre. Les dattes Majhoul, variété purement marocaine, est également commercialisée par des producteurs israéliens et d'autres californiens, qui l'ont acclimatée dans leurs pays. Leaders (Tn) – 2014-06-03 Menzel Temime: Au secours! au secours! la soif nous tue!! Par Mohamed Larbi Bouguerra

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http://www.leaders.com.tn/article/menzel-temime-au-secours-au-secours-la-soif-nous-tue?id=14245&nuid=0&did=0 Le Journal Télévisé de 20 heures de la 1ère Chaîne Nationale a diffusé vendredi 30 mai 2014 un reportage choquant et émouvant à la fois. Choquant parce que le village de Garsoline, dans la délégation de Menzel Temime (Gouvernorat de Nabeul) n’a pas d’eau depuis trois ans, aux dires de ses habitants. Emouvant - voire poignant - par les souffrances que la population endure de ce fait.

Particulièrement remarquée est cette pasionaria qui a crié «Au secours» devant la caméra, à plusieurs reprises, avec une conviction et une sincérité touchantes et qui ne peuvent laisser indifférent. Cette dame était approuvée par les villageois - hommes et femmes - qui l’entouraient et qui, sur un ton dramatique, affirmaient carrément que la soif les tuait. Une autre personne a montré un seau d’eau tiré d’un puits ou d’un point d’alimentation visible sur l’écran : le liquide était nettement impropre à la consommation étant donné sa couleur et la présence de débris fort peu appétissants.

Plusieurs autres citoyens ont parlé de maladies provoquées par cette eau et affirmé que le manque d’eau a contraint à l’exode plusieurs natifs de Garsoline. Un enseignant a confirmé que ni l’école ni le dispensaire ne disposent d’eau.

Il faut féliciter la Télévision Nationale pour sa fréquente couverture de la question de l’eau dans la Tunisie profonde et de ses «zones d’ombre»…mettant fin au mythe forgé par Ben Ali d’une Tunisie où coulent à flot le lait et le miel! Pour ne rien dire de l’eau, bien entendu ! Ainsi, à titre d’exemples non exhaustifs, la télévision a évoqué le 2 janvier 2014, le cas de la délégation de Haïdra où les gens restent des mois sans que le camion-citerne public se souvienne de leur existence.

Faut-il rappeler qu’il y avait des thermes - donc assez d’eau disponible- à Haïdra à l’époque romaine et qu’en ce temps-là, peut être que l’eau de l’ouèd Haïdra était potable? Le 22 mai 2014, la télévision a annoncé l’apparition de cas de gale dans une école sans eau du gouvernorat de Kairouan. Le 28 avril 2014, un reportage dans le village sans eau potable d’Oum Bechta (Jendouba) parlait d’enfants dialysés du fait de la pollution de l’eau.

Le 24 du même mois, elle informait du sort du village d’El Khazazia (Gouvernorat de Kairouan) sans eau potable depuis un an et demi, du fait de la défaillance d’une entreprise chargée de l’adduction d’eau, et du supplice de la population contrainte de parcourir 4 km pour s’approvisionner en eau. Le 21 janvier de cette année, la télévision nous a conté les ennuis des habitants de Torkhania (délégation de Menzel Bouzalfa dans le Cap Bon) privés d’eau depuis 1974. Le 2 juin 2014 à 20h la télévision nationale récidivait en nous amenant à Sidi Harrath (Gouvernorat de Kasserine), un autre pauvre village sans eau potable. Les 6 janvier et 10 avril 2014, elle évoquait des manifestations pour l’eau potable à Oulèd Mansour et à El Amaria (délégation de Majel Ben Abbès, gouvernorat de Kasserine) ainsi qu’à Douz.

Comment ne pas s’indigner devant ces souffrances, ces maladies évitables, ces écoles, ces dispensaires sans eau? Comment admettre cette inégalité « hydrique » que vivent tant de Tunisiens ? Faut-il rappeler que l’éducation, la libération de la femme, la réduction de la pauvreté, la réduction de la mortalité infantile et maternelle et des maladies infectieuses sont tributaires de l’accès à l’eau ? Jusqu’à quand la Tunisie postrévolutionnaire peut-elle fermer

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les yeux devant cette injustice ? Révolution de la Dignité ? Oui, mais la dignité et l’estime de soi sont impossibles sans eau!

L’eau, tributaire de la volonté politique

Rappelons tout d’abord que la Constitution promulguée le 27 janvier dernier stipule (article 44) : «Le droit à l’eau est garanti.» Il est peut-être enfin temps que les ministères concernés trouvent le moyen de résoudre cette question qui crucifie les populations car nulle amélioration, nul développement social ne sauraient voir le jour en absence d’eau potable. C’est un truisme!

En 1931, le Dr Mahmoud El Materi écrivait: «Point d’eau, point d’hygiène, quoi qu’on fasse… La difficulté qu’on a à se procurer le précieux liquide est une des principales causes de la diffusion de nombreuses maladies qui minent la population tunisienne. L’eau existe, mais il faut de toute urgence que l’Etat entreprenne les travaux nécessaires pour la mettre à la disposition de tous les habitants, indistinctement.» (Mahmoud El Materi, «Itinéraire d’un militant», Cérès, Tunis, 1992, p. 226). Même si le pays a bien évidemment changé, le Dr Materi continue à avoir raison : l’eau reste tributaire de la volonté politique, des priorités du pouvoir et de la construction sociale autour d’elle.

L’ordre public et la fourniture d’eau aux populations

La mauvaise gestion de l’eau a coûté cher à de nombreux pays en développement : en Algérie, la question de l’eau a donné lieu à des troubles sociaux importants. Dans la revue des ingénieurs des Mines (France), en juin 2000, on rappelait que le Front Islamique du Salut (FIS) a été créé en octobre 1988, suite aux émeutes provoquées par le manque d’eau à Alger (Cf notre ouvrage «Les batailles de l’eau.

Pour un bien commun de l’Humanité», Editions de l’Atelier, Paris, 2003). En Haute Egypte, les paysans assoiffés ou en manque d’eau d’irrigation coupent les routes. François Pradal, réalisateur de films documentaires sur les villes du Canal de Suez écrit dans le Monde Diplomatique (Janvier 2010, p.20) : «La question de l’eau résume tous les maux dont souffrent les populations de Suez.» car Gamal, le fils de Moubarak, expulse les gens afin d’implanter des industries et des hôtels luxueux qui évacuent leurs eaux usées sur les quartiers périphériques.

Au Maroc, des marches contre la soif ont eu lieu à Ouarzazate et une répression féroce s’est abattue sur le village de Beni Smim, près de Fès, car des industriels voulaient s’en approprier la source pour en embouteiller l’eau. Peut-être juge-t-on, en haut lieu, chez nous, que ces zônes visitées par la télévision - pour la plupart rurales - peuvent attendre puisqu’il y a tant à faire!

Il faut rappeler que l’Assemblée Générale des Nations Unies a voté, le 28 juillet 2010, une résolution qui fait de «l’eau salubre et propre» et de l’assainissement «un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme.» Il faut espérer que nos juristes, nos associations de la société civile se saisissent de l’article 44 de la Constitution ainsi que de cette résolution pour amener les autorités à doter enfin ces concitoyens d’adductions d’eau potable.

En Tunisie, pour assurer la fourniture d’eau aux zones rurales, il faut revoir le fonctionnement des milliers de GIC (Groupement d’Intérêt Collectif) d’eau potable,

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d’irrigation ou mixtes. Il faut surtout les assainir et rendre leur fonctionnement transparent. Dans ce but, il faut véritablement associer les citoyens-utilisateurs et la société civile à leur fonctionnement, sous le contrôle vigilant de l’Etat car l’eau est un bien commun de tous les Tunisiens.

Les colloques, séminaires, rapports (émanant même d’organismes internationaux ou d’ambassades)… sur l’eau et sa «gouvernance» se sont beaucoup multipliés depuis la Révolution. Il s’agit de savoir si ces manifestations apportent une quelconque solution concrète aux populations assoiffées de la Tunisie profonde et si on leur accorde un intérêt suffisant dans les ministères concernés.

Il faudrait savoir enfin si elles peuvent contribuer à secourir les habitants du village de Garsoline et sa touchante et emblématique passionaria. Garsoline l’assoiffée (délégation de Menzel Temime) n’est pourtant qu’à quelques dizaines de kilomètres de la capitale… là où se produisent la plupart de ces évènements!

Mohamed Larbi Bouguerra PanoraPost - (maroc) Action judiciaire envisagée contre l’UE par les exportateurs de fruits et légumes PanoraPost.com | jeu.05.juin.2014 à 10:20 http://www.panorapost.com/action-judiciaire-envisagee-contre-lue-par-les-exportateurs-de-fruits-et-legumes/ Suite à la décision unilatérale de l’Union européenne de modifier les conditions d’accès de certains fruits et légumes sur les marchés communautaires, les Marocains attendent encore les résultats des négociations menées officiellement par les deux parties. Dans l’attente, les professionnels vivent (mal) la situation d’attentisme, sachant que les nouvelles mesures entreront en application dans les prochains mois. Ainsi, et dans le cas où rien ne sortirait des concertations entre Rabat et Bruxelles, les exportateurs ont décidé d’œuvrer par tous moyens à leur disposition pour faire valoir leurs droits, jusques-y compris une action judiciaire pour contraindre les Européens à respecter les termes des accords d’échange contractés. L’Association des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL), craint la destruction de quelques 100.000 postes d’emploi en raison de ces nouvelles mesures édictées par Bruxelles, et qui atteignent de plein fouet et au premier chef les producteurs de tomates, mais aussi ceux qui produisent les concombres et les clémentines, en plus des gérants d’installations frigorifiques, de transitaires et de transporteurs.

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Cette affaire peut conduire, toujours selon l’APEFEL, au gel des accords de pêche en passe d’être validés par la partie marocaine, et pourrait mener à une réflexion sur une remise en cause de l’ensemble de l’Accord de libre-échange avec l’UE. Les choses ont même été jusqu’à établir ce qui ressemble à une politique protectionniste contre les produits marocains, menée par certaines parties au sein de l’Union et visible à travers des déclarations sur la qualité de produits venant du Maroc et suspectés d’avoir été à l’origine de cas d’intoxication, ce qui a été démenti par le Maroc suite à l’examen de ces produits par différents laboratoires spécialisés. PanoraPost - (maroc) Bourses d’étude. L’argent gagné sur la compensation ira aux étudiants (Lahcen Daoudi) PanoraPost.com | jeu.05.juin.2014 à 08:08 http://www.panorapost.com/bourses-detude-largent-gagne-sur-la-compensation-ira-aux-etudiants-lahcen-daoudi/ Du social, de la politique et un zeste de populisme… C’est ainsi que l’on peut qualifier cette nouvelle annonce concernant les bourses d’études accordées aux étudiants en cycle supérieur au Maroc. Hier, les médias parlaient de l’attribution de cette bourse à l’ensemble des étudiants en supérieur. Mais le ministre de l’Enseignement supérieur Lahcen Daoudi a tenu à rectifier le tir, précisant que « ce ne sont pas tous les étudiants, mais tous les étudiants qui en auront fait la demande, et qui viennent de milieux sociaux défavorisés ». La nuance est importante. Comment savoir et affirmer la catégorie sociale d’un étudiant ? Le ministre répond que les demandes de bourse présentées sont soumises à l’examen de commissions régionales qui décident donc d’attribuer cette bourse, ou non. Ainsi, la nouveauté est que les étudiants ayant déposé leurs demandes et dont les dossiers auront été acceptés par la commission concernée se verront verser leur bourse. Avant, des dossiers étaient validés par les commissions, mais les étudiants ne recevaient rien, en raison du manque de budget, l’enveloppe prévue alors n’étant que de 700 millions de DH. Avec le gouvernement Benkirane ce budget a été porté à 1,2 milliard de DH en 2013, puis à 1,4 milliard en 2014. Les bourses sont également passées de 1.300 DH à environ 2.000 DH, par trimestre. Pour l’exercice 2015, l’enveloppe budgétaire qui sera affectée aux bourses sera élevée à 2 milliards de DH, afin d’inclure tous les étudiants considérés comme provenant de familles nécessiteuses. Le ministre Daoudi a tenu à préciser que 1/ le chef du gouvernement a d’ores et déjà donné son accord et que 2/ l’argent viendra des gains réalisés sur la Caisse de compensation par l’introduction du système d’indexation des prix des hydrocarbures.

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Ainsi, sur un total de 615.000 étudiants en cycle supérieur – université ou institut –, ce sont 230.000 bénéficiaires qui seront soutenus par ces bourses publiques. PanoraPost - (maroc) Analyse. Maroc, Golfe Connection et pétrodollars, par Nadia Lamlili PanoraPost.com | mer.04.juin.2014 à 09:45 http://www.panorapost.com/analyse-maroc-golfe-connection-et-petrodollars-par-nadia-lamlili/ http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2785p044.xml0/maroc-ccg-mohammed-vi-qatar-maroc-maroc-golfe-connection-et-petrodollars.html Au terme de trois ans d'intenses pourparlers, Mohammed VI a réussi à obtenir des pétromonarchies arabes les fonds nécessaires à la poursuite de sa politique des grands chantiers. Rabat, le 12 mai. Entouré de ses conseillers et des membres du gouvernement, Mohammed VI est visiblement comblé. Il écoute attentivement l'administrateur du fonds Wessal, Tarik Senhaji, qui détaille la répartition des 9 milliards de dirhams (quelque 800 millions d'euros) alloués à la capitale du royaume. Deux semaines plus tôt, le roi avait présidé une réunion similaire pour Casablanca, qui a récolté 6 milliards de dirhams du même fonds. Objectif : faire des deux villes des destinations touristiques et culturelles d'envergure internationale. Il a fallu à Mohammed VI trois ans d'intenses pourparlers avec les monarchies du Golfe pour obtenir l'argent indispensable à la poursuite de sa politique des grands chantiers, d'autant que les financements nationaux faisaient défaut en cette période de difficultés budgétaires. Le tout en respectant presque à la lettre les contours initiaux du fonds tracés il y a trois ans par l'ancien ministre du Tourisme Yassir Zenagui, nommé par la suite conseiller royal pour exécuter le montage de ce projet hautement stratégique. Ballet diplomatique entre le Maroc et les pays du Golfe L'histoire du fonds Wessal commence le 10 mai 2011, au lendemain du Printemps arabe, quand le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar, invite le Maroc et la Jordanie à l'intégrer. Pris de court, les responsables marocains se montrent prudents. "Nous sommes toujours disposés à coopérer avec le CCG, mais en protégeant la relation historique que nous avons avec la région du Maghreb", réagit le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Taïeb Fassi Fihri, pour lever toute équivoque sur l'engagement de principe que le Maroc a pris vis-à-vis de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Une semaine plus tard, il s'envole pour l'Arabie saoudite et les Émirats porteur d'un message royal remerciant le CCG pour sa proposition, tout en insistant sur le fait que le processus prendra du temps. Mais le Palais a compris l'avantage qu'il pourrait tirer d'un accord de coopération au moment où l'économie du pays souffre de déséquilibres structurels résultant de la récession des partenaires européens. Le Palais a compris l'avantage d'un accord de coopération au moment où le pays souffre de déséquilibres résultant de la récession des partenaires européens. En 2011, en raison de sa grande dépendance aux produits énergétiques importés, les réserves de change du Maroc flirtent dangereusement avec le seuil des quatre mois d'importation. Les produits énergétiques étant subventionnés, la Caisse de compensation accuse un déficit de 45 milliards de dirhams. S'y ajoute, pour la première fois depuis onze ans, un déficit budgétaire de 5,5 % à cause des revalorisations salariales consenties par l'État pour préserver la paix sociale et compenser une mauvaise campagne agricole. Difficile

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dans ces conditions de résister à l'invitation des pays du Golfe, surtout lorsque la machine des inaugurations royales à coups de milliards de dirhams menace de caler... Le ballet diplomatique entre le Maroc et les pays du Golfe commence immédiatement après que les émirs eurent annoncé leur intention d'accorder un don de 5 milliards de dollars (plus de 3,6 milliards d'euros) aux nouveaux membres. En octobre 2012, le roi prend son bâton de pèlerin pour rassembler cette cagnotte vitale et propose dans la foulée à ses partenaires d'intégrer le fonds Wessal, qui, à l'origine, devait servir à recapitaliser les projets de stations touristiques connaissant des difficultés de financement. Il apporte aussi dans sa besace des entreprises en mal de cash : Maroc Telecom, que Vivendi voulait vendre et qui va échoir à l'émirati Etisalat, et la RAM, à la recherche d'un partenaire qu'elle ne réussira pas à trouver. La collecte va cependant prendre du retard, car il fallait d'abord rétablir la confiance avec le Qatar, particulièrement hostile au Maroc via son canal médiatique Al-Jazira et dont les positions sur le dossier du Sahara étaient pour le moins inamicales. L'émir du Qatar, alors Hamad Ibn Khalifa Al Thani, goûtait modérément que Rabat fût l'allié de l'ennemi saoudien. Et ne pouvait oublier que le roi Hassan II avait désapprouvé le coup d'État qu'il avait fomenté pour déposer son propre père, Khalifa Al Thani, en 1995. Le changement générationnel opéré avec l'arrivée au pouvoir de son fils, le prince Tamim, accélère le réchauffement entre Rabat et Doha. En décembre 2013, ce dernier se rend au Maroc et scelle officiellement la réconciliation. Trois mois plus tard, il débloque sa quote-part de 1,25 milliard de dollars du très important don des pays du CCG.

Maquette de Wessal Casa-Port. Coût du projet : 6 milliards de dirhams(535 millions d'euros.)

© Wessal Capital

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Pour les pays du Golfe, la monarchie chérifienne mène une diplomatie équilibrée et

solidaire Durant toute cette période de tractations, l'adhésion du Maroc au CCG a été mise de côté, probablement en raison de son non-sens géographique, au profit de la coopération économique et militaire. "Malgré leurs divergences, les pays du Golfe sont presque unanimes sur le Maroc", explique Saad Ibn Tafla al-Ajami, éditorialiste koweïtien et ancien ministre de l'Information. Pour eux, la monarchie chérifienne a su éviter l'écueil des révolutions arabes sans effusion de sang, représente une machine économique rentable et mène une diplomatie équilibrée et solidaire qui la met à l'abri des états d'âme des différents acteurs de la scène arabe. Tourné vers l'Europe et le Maghreb, le Maroc a toujours veillé à entretenir des relations fraternelles avec les dirigeants saoudiens et émiratis, dont Hassan II mesurait la générosité mais aussi la capacité de nuisance... Il trouvait toujours les mots pour les rassurer, n'hésitait pas à les soutenir, même à titre symbolique, pendant les grandes crises. "Avec le roi Fahd Ibn Abdelaziz, Hassan II se sentait tellement en symbiose qu'il lui proposa de laisser tomber les ambassadeurs pour avoir une relation directe", raconte un fin connaisseur des relations entre les deux royaumes. En 1979, lors de la Révolution islamique iranienne, l'ancien roi du Maroc n'avait pas mâché ses mots à l'endroit de l'imam Khomeiny, cet "hérétique qui entend mettre les diablotins dans les burnous". De même qu'il prendra position contre Saddam Hussein au moment de l'invasion du Koweït, dépêchant un contingent de 1 500 soldats "pour protéger l'Arabie saoudite". Aux Émirats arabes unis, le Maroc a activement participé à l'instauration du système fédéral et mis à la disposition de Zayed Ibn Sultan Al Nahyane un millier de soldats des Forces armées royales (FAR) pour assurer sa protection personnelle. Entre 1979 et 1989, Hamidou Laanigri, futur patron de la Direction générale de la sécurité du territoire (DGST) et de l'Inspection générale des forces auxiliaires (IGFA), était consultant sécuritaire au cabinet de l'émir. Mohammed VI a marché sur les pas de son père, certes avec moins d'ostentation et de complicité, mais il est resté sur une politique mêlant échanges courtois et aide symbolique. Ainsi n'hésite-t-il pas, en mars 2009, à rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, qui avait qualifié Bahreïn de "14e province iranienne". Son implication dans l'initiative des Amis de la Syrie contre Bachar al-Assad, dont la première réunion s'est tenue en décembre 2012 à Marrakech, ainsi que dans le dossier libyen allait démontrer une nouvelle fois aux rois du Golfe que le Maroc est un allié sur lequel ils peuvent compter.

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"Avec Wessal Capital, le plus grand fonds de capital-investissement en Afrique, le Maroc démontre qu'il est une plateforme d'investissement régionale." Polytechnicien, ancien directeur général à la banque Natixis de Londres, Tarik Senhaji, 42 ans, a occupé des postes de responsabilité à la Société générale, Calyon, Dresdner Bank, avec un passage à la Banque mondiale, à Washington. Les produits dérivés, le trading, les montages financiers..., il les maîtrise parfaitement. En 2011, Yassir Zenagui, alors ministre du Tourisme, le nomme président du directoire de la Société marocaine d'ingénierie touristique (SMIT) pour accompagner Vision 2020 et, surtout, pour le préparer à être l'un des administrateurs du fonds Wessal. © Wessal Capital

Les deux parties tirent profit de cet accord "Si les monarques du CCG partagent une chose, c'est bien le devoir de mémoire. Ils n'oublient jamais ceux qui se sont rangés de leur côté. Par contre, ceux qui les ont trahis paient lourdement leur impair", analyse Saad Ibn Tafla. L'exemple le plus éloquent fut le parti tunisien Ennahdha, qui, en refusant de condamner l'invasion du Koweït, en 1991, s'attira les foudres de l'Arabie saoudite. En signe de reconnaissance, les émirs veulent aider le Maroc à résoudre le problème du Sahara et estiment que la consolidation de son économie lui donnera du poids pour s'imposer au niveau international. En contrepartie, ils lui demandent de les protéger des Iraniens et de leurs alliés, les chiites Houthis du Yémen. Le partenaire marocain dispose d'un savoir-faire militaire éprouvé au Mali, capable de réanimer un corps malade comme celui du "Bouclier de la péninsule", ce commando créé par les monarchies du Golfe en 1984 pour se prémunir contre toute menace de déstabilisation, mais qui s'est montré inefficace au moment de l'invasion du Koweït par l'Irak et lors des émeutes à Bahreïn en 2011. En janvier dernier, le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani, commandant de la région Sud du Maroc, s'est rendu à Bahreïn, puis aux Émirats pour discuter de la coopération militaire. "Grâce à ses corps d'élite, le Maroc peut aider les pays du CCG à former leurs contingents. Ces derniers comptent d'ailleurs un nombre considérable de militaires marocains, et les deux coopèrent dans des manoeuvres communes", précise Matthew Hedges, de l'Institut d'analyse militaire du Moyen-Orient et du Golfe (Inegma), basé à Dubaï.

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En somme, les deux parties tirent profit de cet accord à leur manière, offrant un modèle gagnant-gagnant unique dans la région, même si les analystes appellent à la prudence, car les pays du Golfe sont parfois versatiles. "Ce n'est pas la première fois qu'ils annoncent des investissements aussi colossaux. Il faut attendre leurs transferts réels et voir s'ils ne comptent pas s'appuyer sur l'épargne locale", avertit le journaliste Akram Belkaïd. Au Maroc, deux opérateurs émiratis, Sama Dubai et Emaar, se sont délestés de leurs projets en raison de la crise... Tropisme africain Si les dirigeants du Golfe ne cherchent pas pour le moment à "conquérir" l'Afrique subsaharienne, les Marocains, eux, sont à cet égard allés très vite en besogne. L'idée de faire du royaume la plateforme d'un commerce tripartite entre l'Europe, le Golfe et l'Afrique subsaharienne commence à faire son chemin chez les décideurs et lobbyistes marocains. "À chaque fois que les délégations marocaines rencontrent des entreprises du Golfe, la question de l'Afrique subsaharienne est systématiquement posée", précise Brahim Fassi Fihri, président de l'Institut Amadeus, un think tank très au fait des arcanes de la politique étrangère du Maroc. Après la création, en 2012, d'un fonds commun entre Attijariwafa Bank et Abu Dhabi Investment, les entreprises du Golfe cherchent des débouchés dans l'agroalimentaire et les infrastructures, capitalisant sur l'expérience marocaine et la place financière internationale de Casablanca. Une grande étude est en cours chez Amadeus sur la coopération maroco-africaine, qui comprendra un volet sur ce commerce tripartite. Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Maroc | Maroc : Golfe Connection et pétrodollars | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook Le Soir - Des sanctions contre le harcèlement sexuel http://pdf.lesoir.be/?choix-edition=4E&choix-date=20140607#/17 CATHERINE JOIE Samedi 7 juin 2014 Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, a promulgué jeudi deux textes relatifs au droit des femmes. Le premier: une loi qui garantit, notamment, 12% de sièges féminins au Parlement, dès l’élection législative de cet automne. Le second: un décret pour punir le harcèlement sexuel, véritable fléau en Egypte. D’après un rapport de l’ONU, datant de 2013, 99,3% des Egyptiennes subissent ou ont subi ce type de violence… En 2013 toujours, Heba Morayef, la directrice Egypte de Human Rights Watch, expliquait que le harcèlement «fait partie du quotidien des femmes» en Egypte, et que «les différents gouvernements n’ont pas vraiment pris ce problème sérieusement». Les amendements relatifs au harcèlement sexuel adoptés ce jeudi prévoient des sanctions allant de l’amende à la peine de prison. Ainsi, les gestes, les paroles ou les actes déplacés, à caractère sexuel ou pornographique, seront passibles de six mois de prison, au minimum. Ce à quoi peut s’ajouter une amende de 3.000 à 5.000 livres égyptiennes (307 à 513 euros). En cas de «harcèlement en vue d’obtenir des faveurs sexuelles de la victime», les sanctions s’élèveront à un an de prison, ainsi qu’une amende comprise entre 10.000 ou 20.000 livres. Et la peine sera encore alourdie – jusqu’à cinq ans d’emprisonnement – si l’auteur du

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harcèlement profite de relations familiales, professionnelles ou académiques pour s’en prendre à ses victimes. Du côté des associations et des acteurs de terrain, les réactions étaient mitigées à la sortie dudit texte. L’Union interparlementaire (UIP, l’organisation internationale des parlements) s’est félicitée du décret, estimant qu’il s’agissait d’un «premier pas (…) crucial pour mettre un terme au problème croissant de la violence aux femmes». L’UIP insiste cependant sur l’importance d’un «engagement» et d’une «action renouvelée» pour «mettre fin à la violence contre les Egyptiennes». Hassiba HadjSahraoui, la directrice adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient, se réjouit également de ce texte. «Symboliquement, il est très important, parce qu’il répond aux revendications clefs des organisations des femmes en Egypte», précise-t-elle. Elle souligne que le harcèlement couvre des réalités très différentes, depuis les sifflements en rue jusqu’aux violences physiques. «Mais en ce qui concerne le viol par exemple, il était déjà criminalisé. Il y a un arsenal législatif existant en Egypte. Mais ces dispositions sont lacunaires, et les lois ne sont jamais appliquées, donc ça ne sert à rien…» D’où sa crainte que les nouvelles sanctions ne soient pas appliquées non plus. Hassiba HadjSahraoui souligne une autre difficulté dans la lutte contre le harcèlement sexuel: «La société égyptienne est conservatrice, patriarcale. Il y est déjà très difficile de s’exprimer, alors se rendre au commissariat pour témoigner… Et puis, il n’y a pas de femmes parmi les forces de l’ordre. Et les hommes ne sont pas formés à la question du genre. De manière générale, l’idée circule aussi que les femmes respectables ne devraient pas se balader en rue ou devraient porter d’autres tenues vestimentaires.» Eba’a El-Tamimi, porte-parole de l’association HarassMap, qui lutte contre le harcèlement en Egypte, va dans le même sens. «Le principal problème est d’ordre culturel: la société ne voit pas le harcèlement sexuel comme un crime». Al-Ahram HEBDO - Semaine du 4 au 10 juin 2014 - Numéro 1028

Karima Skalli : Le charisme dans la voix. Surnommée Asmahane du Maroc par la scène musicale égyptienne, la chanteuse Karima Skalli continue de remporter les appellations les plus glorieuses qui soient. Elle maîtrise les grands opus arabes et son propre répertoire est riche d’inspirations.

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Karima Skalli Houda El Hassan04-06-2014 http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/1028/9/44/6120/Karima-Skalli--Le-charisme-dans-la-voix.aspx En rencontrant Karima Skalli à Marrakech, son fief, elle arborait le plus magnifiquement du monde, une belle tunique marocaine, artisanale et agrémentée d’un collier en argent luisant. Ce qui en dit long sur l’appartenance de la cantatrice à la culture arabesque. D’ailleurs, elle nous a longuement parlé de son amour pour l’artisanat du mondearabe, de ses goûts musicaux dignes d’une dame raffinée et de ses nombreux spectacles aux quatre coins du monde. « Plus qu’une chanteuse, la Marocaine Karima Skalli est un patrimoine », témoigne une affiche du Bureau des Congrès de Paris, annonçant son dernier concert qui a eu lieu le 10 mai dernier. Karima Skalli est au Maroc ce que Majida Al-Roumi est au Liban et ce que Assala Nasri est à la Syrie. Une chanteuse dont il suffit d’évoquer le nom pour éveiller toutes les âmes sensibles aux douces sonorités classiques, aux belles reprises du bon vieux temps et des inoubliables spectacles à l’Opéra du Caire et celui de Paris. Reconnaissable à sa voix suave, mélodieuse et percutante, certains se plaisent à la situer quelque part entre Asmahane et Leila Mourad. Pour ses admirateurs marocains, Karima reste unique et incomparable. Ceci n’est en rien un avis qui verse dans le favoritisme primaire. Bien au contraire, le public de son Maroc natal l’a mise sur un piédestal pour l’unique raison qu’elle souhaite immortaliser le patrimoine musical arabe et qu’elle fait tout pour y arriver. Son répertoire diversifié témoigne, lui, de l’incapacité de beaucoup de pouvoir l’imiter et encore moins de la supplanter. Mais elle n’est jamais mieux que lorsqu’elle est à Marrakech, la ville Ocre, comme la surnomme les Français. « J’habite à Marrakech depuis tellement longtemps que je sens appartenir à cette ville. Je lui appartiens corps et âme. Il s’agit d’une cité mystérieuse qui a autant de pudeur et d’humilité que de magnificence à tous les niveaux. On a beau maquiller Marrakech et la moderniser encore et encore, cette ville réussit à garder jalousement son secret, telle une belle femme qui refuse de vieillir. D’ailleurs, il suffit que j’y aille pour que je ressente ce bon vieux bien-être extraordinaire », dit-elle, non sans émoi. Née à Marrakech en 1963 dans une famille aisée, elle était vivement encouragée par son entourage à percer dans le monde de la recherche scientifique à l’instar de ses aïeux de la famille Skalli. Cependant, bien qu’elle ait toujours brillé dans les matières scientifiques à

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l’école, c’est sous les feux de la rampe qu’elle a rêvé d’être, depuis sa tendre enfance. Mais lorsque son entourage a pu toucher du bout des doigts les prémices de la vedette qu’elle promettait de devenir, les appréhensions de ses parents se sont transformées en félicitations et en de véritables catalyseurs. A l’âge de dix ans, déjà, Karima commence à chanter dans les célébrations familiales, dans les fêtes d’anniversaire de ses proches et amies, mais aussi et surtout, à l’école, lors des fêtes nationales telles que la fête du trône du roi. A cet âge, elle chantait, non sans honorer son jeune public de l’époque, des chansons de Sabah, Asmahane, Oum Kalsoum, Nagate et tant d’autres divas du même calibre. Tout cela pour dire qu’elle a toujours été sélective artistiquement parlant et qu’elle voue un amour sans pareil à la chanson purement classique. De ce fait, les chansons que ses parents écoutaient en boucle pendant son enfance sont devenues sa raison de vivre. A travers son oeuvre, ces chefs-d’oeuvre sont à tout jamais voués à l’immortalité. Cependant, force est de s’interroger sur le pourquoi de la comparaison de Karima avec Asmahane et ce qu’elle en pense. « Me comparer dans l’absolu est une chose qui me déplaît. Cependant, les comparaisons que je lis dans les médias égyptiens sur la personne que je suis, me donnent envie de donner le meilleur de moi-même à ceux qui m’ont mise sur un piédestal », lance-t-elle en réponse à une question sur son surnom Asmahane du Maroc. « Depuis mon premier passage à l’Opéra du Caire, je reçois une avalanche de demandes d’interviews de par le monde arabe», ajoute-t-elle. Décidément, sa relation avec l’Egypte est telle qu’elle commence à parler de son expérience artistique en s’attardant longuement sur son passage à l’Opéra du Caire en 1999, alors qu’elle avait entamé sa carrière plusieurs décennies plus tôt, dans son pays natal. « Etre un chanteur arabe et ne pas chanter en Egypte, cela reste de l’amateurisme, à mon avis», lance-t-elle, tout en précisant que son pays regorge lui aussi de voix uniques. Toutefois, force est de s’interroger sur l’absence de la diva de la scène de l’industrie de la chanson. Les chansons avec vidéosclips étant les meilleurs garants de la continuité d’un chanteur sur la scène arabe, de nos jours, beaucoup ne peuvent plus s’en passer. D’autres encore ne s’intéressent qu’aux chansons douces et légères. Celles qui durent pas plus de deux minutes. Pour cette catégorie de mélomanes des temps modernes, Karima Skalli est inexistante. Mais, il n’en est rien. Karima continue de s’adresser à ceux qui la chérissent tant. De plus, elle continue de faire les tapis rouges des festivals des musiques du monde qu’elle chérit depuis toujours et ce, sans oublier les festivals du chant lyrique qui l’inscrivent parmi leurs invités d’honneur. Parce qu’il s’agit, après tout, d’un registre dans lequel elle excelle avec brio. De même, lors de ses sempiternels déplacements, elle présente, justement, des reprises des divas de la chanson arabe, des origines au siècle dernier, représentant l’âge d’or du chant classique. Par exemple, elle a chanté, il y a deux ans de cela, des chansons en duo avec le luthiste iraqien Nassir Chamma et le ténor tunisien Lotfi Bouchnak qui avouent être littéralement amoureux de sa voix et de ses choix musicaux. Aussi, a-t-elle participé, la même année au festival de la Fondation culturelle dubaïote de Sultan bin Ali Al-Owayss. « Lors de cette semaine culturelle j’ai pu rendre hommage à ma mère spirituelle Oum Kalsoum », se remémore-t-elle. De plus, l’Asmahane du Maroc est une fidèle de la chanson andalouse, du Malhoun, du Grenadin et de la prose musicale. Celle qui voue un grand respect à la langue arabe classique se plaît également à chanter dans le dialecte marocain. Cependant, si elle a une large préférence pour les reprises des grands opus arabes, cela ne signifie aucunement qu’elle manque d’inspiration ou de volonté pour mettre en avant son propre répertoire. Bien au contraire. Des maîtres contemporains du chant andalous ne lésinent pas sur les qualificatifs pour décrire son génie et ses compétences vocales. Polyvalente, c’est le moins que l’on puisse dire d’elle. Elle qui est capable de passer d’un registre musical à un autre en un rien de temps et en une seule chanson. Ainsi, non sans détermination, la dame à la voix de velours continue de sillonner les festivals du monde pour faire connaître ses reprises et son propre répertoire pétri de réussite à l’échelle euro-maghrébine.

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Quand bien même elle ne soit pas connue auprès de tous les mélomanes de par son absence de l’industrie des clips, elle se contente de ses apparitions sur les deux premières chaînes de télévision marocaine, ainsi que ses passages dans les radios de la place. Quoi qu’il en soit, elle ne sait pas parler de sa personne sans faire allusion à ses maîtres marocains tels que le oudiste Saïd Chraïbi. Car Karima n’oublie jamais les personnes qui l’ont épaulée à ses débuts. « Sans eux, nous ne serions jamais devenus ce que nous sommes. Oublier ses maîtres c’est comme oublier ses origines », dit-elle en ajoutant: « J’ai une préférence particulière pour la chanson marocaine Mana illa bachar composée par Abdelouhab Doukkali et écrite par le grand parolier Ahmed Tayeb Lâalej. J’éprouve un énorme plaisir à rechanter le patrimoine arabe et marocain parce que j’ai la certitude que la musique est faite pour durer, parce qu’elle est éternelle ». Mais lorsque vous lui demandez de vous parler de l’un des moments où elle a eu des frissons en pleine scène, elle vous parlera certainement du jour où elle a chanté aux côtés de la diva américaine, Wilhelma Fernandez. Ce fut lors du festival de Fès pour les musiques sacrées. «Wilhelma a l’art de transmettre ses émotions en chantant de toutes ses forces. Sur scène, elle accouche ses chansons, elle ne se contente pas de réciter des textes. Elle laisse une partie d’elle-même, là où qu’elle aille. Je trouve cela émouvant. J’étais à ses côtés et j’ai eu des frissons à ne plus comprendre ce qui m’arrivait », se souvient-elle. Mais après l’effort vient le réconfort. Après plusieurs décennies de labeur, la chanteuse dit même ne plus pouvoir se souvenir du nombre exact de ses concerts et participations aux festivals internationaux, sans consulter son CV professionnel. Mais elle dit se souvenir très bien de sa dernière participation au Bureau des Congrès de Paris, datant du 10 mai dernier, et de son passage à l’Opéra du Caire qui l’a marquée à jamais. En définitive, la chanteuse à la voix atypique reste très proche de la communauté marocaine et maghrébine à l’étranger. Chaque année, elle part les rejoindre dans le cadre de ses concerts et de ses innombrables participations aux festivals internationaux des musiques du monde. Jalons 1963 : Naissance à Marrakech, au Maroc. 1999 : Première prestation à l’Opéra du Caire. 2011 : Récital à la salle de l’Unesco de Beyrouth. 2012 : Participation au festival de la semaine culturelle de la Fondation Bin Ali Al-Owaiss. 2014 : Concert au Bureau des Congrès de Paris. FRANCE 24. - Un sex-shop halal à l’assaut du monde musulman http://www.france24.com/fr/20140605-sex-shop-halal-part-musulman-mecque-erotisme-el-asira-beate-uhse-arabie-saoudite El-Asira, un site néerlandais de vente de produits érotiques certifiés conformes à la loi islamique, a fusionné avec le géant allemand des sex-shops Beate Uhse. Objectif : se développer dans le monde musulman. Et pourquoi pas à La Mecque ? Un sex-shop, même halal, à La Mecque, lieu saint par excellence pour les musulmans ? L’idée peut paraître saugrenue et provocatrice. Pourtant, cette perspective fait partie des projets de la fusion, entérinée mercredi 4 juin, entre le sex-shop halal néerlandais en ligne El-Asira (“la société” en arabe) et le géant allemand de l’érotisme Beate Uhse qui possède 96 enseignes dans 11 pays européens.

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Nul ne sait quand ni si cette implantation en Arabie saoudite aura lieu. Mais la perspective d’une plus grande ouverture au monde musulman fait saliver Abdelaziz Aouragh, le fondateur d’El-Asira. “Il y a énormément de potentiel étant donné que nous nous adressons à un marché mondial de 1,8 milliard de personnes”, a-t-il expliqué à l’agence de presse AFP.

Même enthousiasme côté allemand. “Nous pouvons beaucoup apprendre d’El-Asira sur l’exploitation du marché érotique musulman”, a assuré Linda Blommaert, porte-parole de Beate Uhse. Pour les deux partenaires, ce marché à conquérir vaut plusieurs milliards d’euros.

Dix-huit produits érotiques conformes à la charia Grâce à cette fusion, dont les détails financiers n’ont pas été révélés, Abdelaziz Aouragh escompte “amener nos 18 produits islamiques sur le marché à travers [le réseau de distribution] de Beate Uhse”. Une gamme d’accessoires érotiques certifiés conforme à la charia, d’après la charte d’El-Asira. Depuis 2010, ce site vend, par exemple, des huiles de massage sensuel et des gels qui ne contiennent ni alcool, ni gélatine, deux ingrédients interdits par la loi islamique. Ils sont composés, entre autre, d’huile de calambac ou de “bois d’agar”, l’une des matières premières les plus chères au monde.

En revanche, El-Asira ne propose pas certains produits traditionnels. Pas de DVD de films pornographiques, ni godemichets ou encore poupées gonflables. L’offre du site ne vise “pas l’acte sexuel, mais ce qui se passe autour. Nos produits améliore l’atmosphère et renforce le sentiment de sensualité”, assure Abdelaziz Aouragh.

Beate Uhse et El-Asira ne sont pas les seuls à s’intéresser aux désirs érotiques des musulmans. Depuis 2010, une femme exploite, au Bahrein, le magasin Manama, actuellement le seul dans le monde arabo-musulman à vendre des produits érotiques. PanoraPost - (maroc) Mohammed VI prend goût à la dolce vita tunisienne PanoraPost.com | dim.08.juin.2014 à 13:16

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http://www.panorapost.com/mohammed-vi-prend-gout-a-la-dolce-vita-tunisienne/ Après sa ballade de dimanche dernier à l’avenue Habib Bourguiba et à la médina de Tunis, ses sorties très remarquées à Sidi Bou Said et, avant-hier, son déjeuner avec le chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa, au restaurant La falaise, dans le célèbre village arabo-andalous, Mohammed VI, décontracté et disponible, posant pour des photos avec des badauds surpris par sa bonhomie naturelle, a effectué, aujourd’hui, sa prière du vendredi à la mosquée Malek Ibn Anas. Il était accompagné par le président provisoire de la république Moncef Marzouki. Les deux hommes étaient vêtus, pour la circonstance, d’habits traditionnels de leurs pays respectifs. La chaleur a cependant obligé M. Marzouki à troquer son fameux burnous pour une jebba de soie blanche, mais il n’a pas poussé l’audace vestimentaire jusqu’à porter la fameuse chéchia rouge nationale.Mohammed VI lors de la prière du vendredi, avec son fils, son frère et le président tunisien Le roi Mohammed VI, qui se fait accompagner dans ses déplacements à Tunis par le prince héritier Moulay El Hassan et du prince Moulay Rachid, est en train de donner un sacré coup de pouce aux relations maroco-tunisiennes qui n’ont jamais été ausi fraternelles et chaleureuses. Alors que le pays essaie de soigner son image à l’étranger pour attirer des visiteurs étrangers, échaudés par la chronique des menaces terroristes, et sauver ainsi la saison touristique estivale, le souverain marocain, en se promenant simplement et librement à Tunis, presque insouciant, montre que le pays est, malgré tout, paisible et sûr, comme il l’a toujours été. Rappelons que le roi Mohammed VI est arrivé à Tunis le vendredi 30 mai 2014. Aujourd’hui, c’est son 8e jour à Tunis. Et c’est, à n’en pas douter, le plus long séjour d’un chef d’Etat étranger dans notre pays. Kapitalis.com (Tunisie)

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Media24 - 070614 L’information économique marocaine La visite privée du Roi vue par les Tunisiens http://www.medias24.com/NATION/POLITIQUE/12187-La-visite-privee-du-Roi-vue-par-les-Tunisiens.html UNIS. C’est extraordinaire comme des gestes en apparence simples peuvent avoir des effets puissants et durables. Qu’un Chef d’Etat effectue une visite privée dans un pays étranger, quoi de plus banal ? Et pourtant, celle du Roi du Maroc à Tunis marque profondément la population, voici pourquoi.

Les relations entre le Maroc et la Tunisie sont des relations lointaines et profondes. Elles remontent presque au-delà du temps. Plus près de nous, rappelons simplement que les hafsides qui ont régné sur la Tunisie près de 4 siècles, étaient des berbères masmouda venus du Maroc.

A l’époque moderne, les relations entre les deux pays, telles qu’elles sont vues de Tunis, portent l’empreinte de Bourguiba et de Mohammed V. Mohammed V, un souverain populaire jusqu’en Tunisie et jusqu’à ce jour, le plus beau boulevard de Tunis porte son nom.

Au milieu des années soixante, Bourguiba met en place ce qui deviendra une doctrine inoxydable de notre diplomatie tunisienne, jusqu’à présent: le partenariat et les relations approfondies avec le Maroc, pour éviter les têtes-à-têtes avec les deux voisins ombrageux, Algérie et Libye. En d’autres termes, un équilibre régional. Ou un rééquilibrage.

En 1971, le coup de Skhirat provoque un nouveau rapprochement: alors que la situation était confuse, la Tunisie avait réaffirmé son soutien au Maroc de Hassan II et rassuré la communauté marocaine réunie à l’ambassade.

En janvier 1980, un commando tunisien armé entraîné en Libye et infiltré à partir de l’Algérie, prend la ville de Gafsa au milieu de la nuit. Le Maroc envoie immédiatement un soutien logistique et militaire. Nous ne l'avons jamais oublié.

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Sur la scène internationale, il y a en plus des ces relations désintéressées, une complicité sur les grands dossiers, comme celui du Proche Orient.

Au-delà de l'économie

Dans le langage diplomatique, les mots sont banalisés et perdent de leur valeur. Ils sont démonétisés en quelque sorte. Dans le cas de nos deux pays, il n’est pas du tout exagéré de parler non pas d’une amitié mais d’une fraternité réelle et désintéressée.

La visite du Roi ne doit pas sa portée et son retentissement national à un forum économique, qui est en fait un format dupliqué de pays en pays. Ni à des accords de coopération. La prolongation de la visite du Roi, ses sorties en ville comme un simple quidam, sans protection visible, a frappé les esprits. Elle a éclipsé les aspects diplomatiques, économiques et officiels. Nous sommes profondément touchés, émus, au plus profond de nous mêmes.

Elle est interprétée comme un signe de confiance dans le pays et dans sa sécurité. Elle est un média à part entière si j'ose dire pour affirmer, mieux qu’une campagne de l’office du tourisme, qu’un Chef d’Etat étranger se balade dans les rues de Tunis sans être inquiété.

Les Tunisiens sont profondément touchés par ce geste qu’aucun homme politique tunisien n’a osé faire.

Sur Facebook, les rencontres avec le Roi du Maroc sont devenues un sujet à part entière. Facebook est le média le plus puissant du pays, soit dit en passant. On peut y lire par exemple ce commentaire qui résume tous les autres : “J'apprécie à sa juste valeur cette attitude décontractée, conviviale, presque familière, de ce souverain venu d'un pays frère, mais pas étranger!“.

Et le journal digital Kapitalis d’ajouter : “C'est un geste d'amitié dont la portée n'échappera pas aux Tunisiens, qui ne l'oublieront pas de sitôt“. Les intérêts économiques en paraissent presque dérisoires. Le langage du coeur sera toujours supérieur au langage de l'intérêt. Merci. (L'auteur est une journaliste tunisienne. Article rédigé pour Médias 24). PanoraPost - (maroc) 8 tranches de vie du Maroc de la modernité, par Abdallah Damoune PanoraPost.com | dim.08.juin.2014 à 00:26 http://www.panorapost.com/8-tranches-de-vie-du-maroc-de-la-modernite-par-abdallah-damoune/ Tranche 1, le feu rouge. Sur l’avenue principale de la ville, les automobilistes se mêlent et s’entremêlent, pêle-mêle, et s’entretuent presque pour occuper une place, où et quelle qu’elle soit, sur la chaussée. Puis le feu vire au rouge et le conducteur qui se trouve juste devant s’interroge sur la raison de son infortune, juste au moment où il s’apprêtait à passer, lui… alors il passe. Celui qui le suit se dit la même chose, avec cette variante : « Pourquoi grille-t-il, lui, le feu rouge, et pas moi ? » ; alors il passe. Celui qui est derrière ne se pose

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aucune question, et passe à son tour, comme un fou, qu’il est. Quant au quatrième, il s’arrête au feu. Mais aussitôt après, il entend celui qui est après lui hurler « avance, connard ! ». Tranche 2, le guichet bancaire. Le guichet automatique a l’air de fonctionner. Le client arrive, sort sa carte et l’insère dans la fente prévue à cet effet. Il fait ce qu’il faut, retire ses billets et, juste avant qu’il ne récupère sa carte, la machine lui demande s’il veut un reçu, affichant deux boutons, le oui et le non. Il appuie sur oui et aussitôt après, le message suivant s’affiche sur l’écran, et sous ses yeux : « Désolé, nous ne pouvons pas vous délivrer un reçu ».

Tranche 3, le taxi. Vous faites signe à un taxi qui s’arrête au milieu de la voie et, immédiatement, un concert de klaxons vous crève les tympans, actionnés par les autres automobilistes qui ne comprennent pas comment et pourquoi les chauffeurs de taxis sont devenus aussi inciviques, et insupportables. Votre conducteur, une fois que vous êtes installés dans son véhicule, se lance dans une longue diatribe de laquelle vous comprenez qu’il ne comprend pas à son tour l’impatience des gens, qu’il traite de tous les noms. Il conduit comme un fou, un fou nerveux, il pue la sueur, il allume une clope, il baisse sa vitre et sort la main droite. Vous lui demandez d’éteindre sa cigarette et il vous répond que vous lui avez manqué de respect. Si cela continue, il se lamentera sur son sort d’incompris et vous menacera des pires tourments judiciaires. Vous en avez marre, vous lui ordonnez d’arrêter l’engin, n’importe où, et vous sortez, l’abandonnant à son destin Tranche 4, la joggeuse. Une jeune fille souhaite se détendre de la fatigue des tâches ménagères ou du stress professionnel. Alors elle a passé une tenue de sport et s’en est allée courir un peu sur la Corniche, laissant les embruns lui caresser la peau, comme ils le font, avec d’autres, dont ils effacent les outrages de la vie.

Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas cette jeune fille qui, seule, décide de la raison pour laquelle elle est sortie en bord de mer… non, les autres, eux, savent mieux qu’elle se qu’elle fait dans le coin. Alors qu’elle court, voilà dont une voiture qui ralentit, puis une autre, puis une troisième, et une autre encore, et ainsi de suite. Certains audacieux sortent de leurs véhicules et s’approchent de la créature, qui pour demander un numéro de téléphone qui pour demander directement un rendez-vous. Il y a même des gars arborant tous les symboles de la modernité et affichant parfois même des signes d’instruction, voire d’érudition, ne comprennent pas qu’une jeune fille en tenue de sport qui court seule dans la rue puisse faire cela innocemment, sans avoir une envie particulière de quelque chose d’autre que de courir…

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C’est cela même, la frustration collective, le sous-développement général dans un pays situé à un jet de pierre de l’Europe et qui hurle à qui veut l’entendre que sa population est ouverte et moderne… un peuple tellement évolué qu’il perd la raison et tout dignité dès lors que ses yeux captent l’image d’une jeune fille faisant son jogging en bord de mer.

Tranche 5, le parlement. Une séance au parlement. Comme d’hab… Le ministre de la Communication Mustapha el Khalfi fulmine contre les soaps mexicains… Ce ministre, bonnes gens, se plaint, critique, éructe, tempête et agite ses petites mains, mais en vain. Il ne peut rien contre rien.

Mais ses propos ont suscité l’ire du boss du plus grand parti de gauche au Maroc. Driss Lachgar est son nom et Driss Lachgar a exigé du ministre el Khalfi qu’il batte sa coulpe pour avoir ainsi et autant offensé les Mexicains. Certains ont entendu le propos du Premier socialiste de Tanger à Lagouira et ont cru qu’il demandait auxdits Mexicains de faire acte de contrition envers les Marocains pour leur avoir infliger des scènes aussi affligeantes que navrantes. Las… Lachgar demandait bien à el Khalfi de s’excuser auprès des Mexicains, et pas aux Mexicains de demander grâce aux Marocains.

Le Maroc est-il un pays sérieux ? Absolument pas… Nous vivons dans un grand théâtre qui nous sert une non moins grande comédie… mais une comédie qui dégage des remugles de grand collecteur.

Tranche 6, les touristes. Des touristes sont attablés à la terrasse d’un troquet dans un vieux quartier. Ils sont venus là car ils ont beaucoup entendu et lu sur ce quartier historique. Alors ils y sont venus chercher l’air du temps qui passe. Et qu’est-ce qu’ils ont trouvé ? De l’histoire ? Que nenni ! Mais de la misère, oui. Et en quantité inouïe.

Sous leurs yeux, un dealer de chit et de blanche, un clodo qui urine n’importe où, n’importe comment, sur n’importe quoi, un marchand de pépites, et des marginaux qui rôdent autour de nos touristes comme des vautours affamés survolent une future proie déjà décharnée.

Et soudain des vendeurs ambulants surgissent de nulle part, chargés de toutes sortes de breloques et de broutilles, et entourent le groupe de touristes. Ceux-ci ne veulent rien d’autre que déguster un verre de thé, dans le calme, et ceux-là veulent leur fourguer leur camelote à tout prix, vaille que vaille et de n’importe quelle manière. Alors les touristes, furieux, quittent les lieux, poursuivis par un torrent, une avalanche d’injures dans toutes les langues. Ils en parlent bien une, pour comprendre…

Le Maroc, en effet, est bien ce pays de l’hospitalité et des multiples cultures, en dépit du fait que « les oiseaux de mauvais augure » et autres « pessimistes » n’y voient qu’un pays à la population hostile, un chouiya xénophobe et un tantinet farfelue.

Tranche 7, le médecin. Il est médecin, il exerce dans un hôpital public, mais ce jour-là, il semble pressé de quitter son travail. Une file de gens attend, longue comme un jour sans

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pain ; certains attendent depuis des jours, mais le Docteur a un rendez-vous important, et urgent. Une opération chirurgicale l’attend, et elle est d’une extrême importance, pas parce que le patient est sérieusement atteint, mais parce que cette intervention sera effectuée dans une clinique privée et que le médecin engrangera du bel argent, en monnaie sonnante et trébuchante. Beaucoup. Oh certes, les lois interdisent que le médecin quitte son hôpital public pour s’en aller exercer son art dans le secteur privé… mais à quoi pourraient bien servir ces lois, si ce n’est pour être transgressées ? Tranche 8, la jeune fille et la dame. Dans la rue, une jeune fille engueule copieusement une femme qui pourrait être sa mère. La jeune est vraiment furieuse et manque de frapper la dame. Celle-ci ne travaille pas pour elle (ce qui n’expliquerait au demeurant pas qu’elle la frappe), pas plus qu’elle n’est sa voisine (idem…). Non, cette dame en âge d’être la mère de celle qui la malmène est… sa mère. C’est cela, le Maroc, et tout ça risque de durer encore un bout de temps… Al Massae PanoraPost - (maroc) Maroc/UE/exportations de tomates. La crise persiste et menace de s’aggraver PanoraPost.com | dim.08.juin.2014 à 08:10 http://www.panorapost.com/marocueexportations-de-tomates-la-crise-persiste-et-menace-de-saggraver/ Depuis la décision prise il y a deux mois par l’Union européenne de changer les conditions d’accès de plusieurs produits agricoles marocaines, essentiellement les tomates, sur les marchés d’Europe, le Maroc s’évertue à trouver une solution à la crise entre les deux parties. Un autre round de discussions s’est tenu en milieu de semaine dernière entre Rabat et Bruxelles, pour essayer de faire revenir la Commission européenne sur sa décision, ce qui semble difficile, voire impossible, selon plusieurs observateurs et connaisseurs du mode de fonctionnement de l’Union. Que perd le Maroc ? Ce sont environ 35% du volume de tomates marocaines exportées vers l’Europe qui seront désormais interdites d’entrée sur le territoire européen. Cela représente quelque 150.000 tonnes qui ne trouveront plus de débouchés car il s’agit du contingent hors quotas (le contingent préférentiel admis par les deux parties est de 269.000 tonnes), que l’UE cherche précisément à évincer. Pour l’Europe, les tomates marocaines ne représentent pas grand-chose, à peine 3% de la consommation, même si ce volume est équivaut à 60% des importations hors UE. Mais pour le Maroc, l’affaire est importante car elle menace de frapper toute la filière

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et à tous les niveaux (production, conditionnement, stockage frigorifique, transport…), mettant en péril plus de 30.000 emplois. D’ores et déjà, et pour la prochaine campagne agricole, les commandes de semis de tomates enregistrent un fort recul, dû au manque de visibilité des producteurs et à leurs craintes de s’engager dans des investissements, sans débouchés finaux pour leurs produits. Qu’en est-il des négociations ? Il semblerait que les concertations de mercredi dernier n’aient pas débouché sur quelque chose de concret. Cette situation qui ressemble à un début d’impasse est reflétée par le communiqué publié jeudi par le ministère marocain de l’Agriculture qui appelle l’Union européenne «à prendre ses responsabilités sans délais » et à « respecter ses engagements »communément arrêtées, avant la décision unilatérale de l’UE de changer les droits d’accès des produits marocains, rompant avec les termes de l’accord agricole signé en 2012 entre les deux parties. Le ministère rappelle également que dans le but de débloquer la situation actuelle, le Maroc a soumis une proposition équilibrée en conformité avec la réglementation européenne, et estime que la « Commission européenne doit prendre ses responsabilités dans ce dossier, dans les plus brefs délais». Les plus brefs délais, l’expression est lourde de menaces… menaces accentuées par cette phrase du même communiqué : « Nous n’osons même pas imaginer les conséquences sur une filière marocaine et sur des opérateurs qui, avec un partenariat aussi important avec l’Union européenne, ont investi et cru en des débouchés sérieux »… Et les professionnels ? Plusieurs actions sont envisagées par les professionnels, soutenus par l’Etat. Mais ces actions sont progressives, ayant déjà commencé par des consultations juridiques avec des avocats et des organismes internationaux. Les professionnels veulent éviter une confrontation avec l’UE, et se sont donnés le temps de la réflexion. Mais face à l’intransigeance, quelque peu indifférente voire même condescendante de l’Europe, on pense à aller plus loin. Ainsi, une saisine de l’Organisation mondiale du Commerce est sérieusement envisagée car le changement unilatéral de la Politique agricole commune est l’un des motifs d’intervention possibles de l’OMC, mais cela est l’apanage du gouvernement et non des particuliers ; or, le gouvernement, pour l’instant, reste prudent quant à ses décisions. Un autre recours est possible au niveau de la Cour européenne de Justice, et cela serait le fait des exportateurs. Mais ceux-ci ne peuvent entreprendre cette démarche qu’après constat d’une infraction à un accord établi. Le préjudice doit donc être effectif afin que les juges européens puissent se saisir de la question. Il reste une ultime possibilité. Simple et définitive, mais un peu risquée. Tout mettre sur la table, dans le même panier : l’accord de pêche, les importations des céréales européennes et autres produits agricoles.

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Le Maroc le veut-il ? Osera-t-il ? Il semblerait que Rabat veuille éviter cet ultime atout, mais le Maroc devra bien s’y résoudre face à l’intransigeance du Vieux Continent. Media24 - L’information économique marocaine Les petits agriculteurs pourront louer des terres domaniales http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/12167-Une-premiere.-Les-petits-agriculteurs-pourront-louer-des-terres-domaniales.html Pour la première fois, les petits agriculteurs pourront louer des terres domaniales. Dans le cadre de l’opération de Partenariat public privé autour des terres agricoles domaniales, l’Agence pour le développement agricole a lancé un appel d’offres dédiée aux petits agriculteurs sur une superficie de 1.900 ha. Les détails. Cet appel d’offres constitue une première en son genre dans le cadre de cette opération de partenariat.

Une première, tout d’abord parce que cet appel d’offres ne concerne que les petites parcelles. Celles ayant une superficie inférieure à 5 ha en irrigué et inférieure à 10 ha en bour.

L’effectif de parcelles concernées est exceptionnel. Il est de 872 parcelles. Il dépasse le nombre total cumulé des projets lancés jusqu’à présent dans le cadre du Partenariat Public Privé. Et pour cause, il ne s’agit que de petites parcelles.

Selon l’ADA (Agence pour le développement agricole), ce nombre illustre d’une manière incontestable l’intérêt et la priorité que donne le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime aux petits agriculteurs en vue de leur permettre d’intégrer l’économie de marché.

Une première aussi, parce que cet appel d’offres donne la possibilité aux petits agriculteurs de louer et d’exploiter ces parcelles pour une longue durée de 17 ans renouvelable au lieu de la pratique actuelle qui est une location pour une seule année sur la base des enchères publiques.

Ces agriculteurs seront donc éligibles aux subventions de l’Etat dans le cadre du Fonds de féveloppement agricole (FDA) du fait que cette éligibilité exige une location d’au moins de cinq ans. Ils auront donc la visibilité pour engager des investissements pérennes en toute sécurité et auront le cadre contractuel requis pour accéder au financement bancaire et pour établir des partenariats à long terme avec des agro-industriels leur donnant ainsi l’accès au marché et aux techniques de production appropriées.

C’est une opération dédiée aux petits agriculteurs. En fait, le règlement de cet appel d’offres a été conçu dans le sens de permettre aux petits agriculteurs d’y participer et de manière massive. L’attestation de la capacité financière habituellement obligatoire dans le cadre du partenariat public privé n’est pas exigée.

La caution de soumission a été fixée à 3.000 DH au lieu de la caution habituelle allant jusqu’à 50.000 DH. S’agissant de la caution de sécurisation de l’investissement, elle est fixée à 1% pour le cas de cet appel d’offres au lieu de 2.5% et de 5% de l’investissement pour les parcelles ayant une superficie supérieures à 10 ha.

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De même, le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime a veillé à la mobilisation de ses directions régionales dans le cadre de commissions régionales interministérielles pour superviser cet appel d’offres au niveau local et ce, dans le sens de mettre le processus d’attribution à proximité des petits agriculteurs pour leur faciliter l’accès et la participation à cette opération de partenariat public privé.

Cette opération répond ainsi parfaitement aux attentes exprimées à maintes reprises par les petits agriculteurs exploitants ces parcelles qui ont toujours manifesté leur volonté d’entreprendre des projets d’investissements agricoles sur les terrains en question et d’avoir le cadre et l’environnement adéquat pour contribuer à la réalisation des objectifs du le Plan Maroc Vert dans le cadre de projets agricoles viables et économiquement rentables.

C’est la première opération de ce genre, certes mais elle est trop petite pour avoir un effet significatif. Est-ce donc également la dernière ? "Non, assure Mohamed El Guerrouj, directeur général de l'ADA, à Médias 24. Nous comptons lancer d’autres opérations de ce genre. Notre objectif est d’accompagner les petits agriculteurs, de leur donner une visibilité et un accès aux crédits bancaires et surtout de bénéficier des subventions de l’Etat".

"Il s’agit de créer une vraie dynamique pour leur permettre d’entrer dans l’économie de marché", ajoute-t-il.

Les informations relatives à cet appel d’offres sont disponibles sur le site web de l’ADA. PanoraPost - (maroc) Une brigade pour le Bien, contre le Mal, à Marrakech, par Sanaa Elaji PanoraPost.com | mar.10.juin.2014 à 17:41 http://www.panorapost.com/une-brigade-pour-le-bien-contre-le-mal-a-marrakech-par-sanaa-elaji/

Mesdames, Mesdemoiselles, si vous venez de Safi, d’Essaouira, d’Agadir ou même de Marrakech, réfléchissez deux fois plutôt qu’une avant d‘envisager de passer vos weekends ou n’importe quelles autres vacances ou journées de congé à Marrakech. Réfléchissez soigneusement avant de penser à voyager ou à aller en soirée. Madame, s’il vous plaît, de grâce, c’est dans votre propre intérêt… Réfléchissez avant de vous maquiller, de vous faire belle, et choisissez bien les couleurs que vous allez mettre cardésormais le maquillage peut être retenu comme une charge contre vous.

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Madame, vous n’êtes nullement obligée de porter le voile. Mais, en revanche, votre mise vestimentaire peut vous conduire tout droit en prison, sous l’accusation de prostitution. En effet, depuis quelque temps, à Marrakech, une brigade de police circule, une brigade des mœurs, prônant le Bien et chassant le Mal, le Bien et le Mal se conjuguant ici au féminin. Des patrouilles de policières sillonnent la ville, arpentant ses boulevards et avenues, et s’introduisant dans ses beaux quartiers, traquant toutes les femmes qui arborent, selon les critères de cette très particulière maréchaussée, un maquillage voyant ou qui portent des vêtements « indécents », toujours aux yeux de ces dames de la police. La raison de tout cela ? Une campagne contre la prostitution. Et ainsi donc, ce sont 25 femmes qui ont été arrêtées, avant d’être relâchées sous caution, pour manque de preuves concluantes. Quelles étaient ces preuves, jugées par la suite insuffisantes ? Une tenue vestimentaire, du maquillage, en plus du fait de ne pas résider à Marrakech, mais de venir de villes comme Casablanca, Safi, Essaouira ou encore Agadir… Et au diable la liberté de circulation ! Au diable aussi la liberté des femmes de choisir leur habits ! Le problème, dans cette histoire, est que notre très honorable police n’a pas pensé à nous dire quels sont ces vêtements qui peuvent nous valoir une accusation de prostitution. Quel genre de rouge est-il légal ? Et le mascara, de quel type doit-il être ? Dites-nous, de grâce, quelle est le maquillage légalement admis. Une commission parlementaire s’impose ! Et puis, voyager d’une ville à une autre est-il un acte de prostitution ? Quelles sont les villes dont les résidentes, si elles se trouvent à Marrakech, deviennent des prostituées ? Est-ce une marque de débauche, ou de perversion, de passer une soirée entre amis ? Se trouver dans une boîte de nuit, est-ce se prostituer ? Mais alors, pourquoi ne pas embastiller toutes les femmes qui ont le malheur d’aller danser un peu sur une piste de danse ? Leaders (Tn) – LU POUR VOUS Pluri-culture et Ecrits migratoires 2014-06-10 Par Rafik Darragi

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http://www.leaders.com.tn/article/pluri-culture-et-ecrits-migratoires?id=14306&nuid=0&did=0 Le Centre de Recherches Méditerranée Canada (CMC), créé par notre compatriote Hédi Bouraoui et dirigé aujourd’hui par le Professeur Elizabeth Sabiston, participe d’un bel effort de compréhension et de dialogue des cultures. En effet il avait organisé en mai 2012 à l’université York à Toronto un colloque international intitulé “Pluri-culture et écrits migratoires: une approche interdisciplinaire“. Les actes de ce colloque viennent d’être publiés par l’Université Laurentienne (Canada) sous la direction d’Elizabeth Sabiston et Robert Drummond. Faut-il le souligner? Rien de grand ne s’est accompli dans le monde sans passion, disait Hegel. Qu’est-ce donc qui anime aujourd’hui ceux qui,comme ces deux directeurs, s’investissent, corps et âme, dans un travail scientifique d’envergure, sinon cet esprit d’abnégation et de fraternité, ce feu qui brûle en eux ? Adeptes d’une culture intellectuelle imprégnée d’humanisme et d’altruisme,convaincus que le progrès, la marche vers la lumière, est fruit de l’échange des idées, Elizabeth Sabiston et Robert Drummond n’ont pas ménagé leur peine. En effet, le livre est volumineux (56O pages) et la relecture et la classification des 33 contributions qui le composent,rédigées en français et en anglais,leur ontsûrement causé quelques soucis. Dans une préface en anglais fort lumineuse, Elizabeth Sabiston, cheville ouvrière de cet

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ouvrage, reconnaît tout d’abord que « l’immigration est aujourd’hui un phénomène complexe et problématique», vécu sous diverses formes selon les continents et les pays. On ne l’appréhende pas de la même manière en Europe qu’en Amérique du Nord, et plus particulièrement au Canada dont l’approche diffère de celle des U.S.A. Lorsque l’immigration est volontaire, la cause principale, souligne-t-elle, paraît souvent d’ordre financier, mais, en réalité, elle est également motivée par «des considérations d’ordre politique, social, philosophique et éthique». Par contre, l’aspect culturel est généralement occultéaussi bien chez l’immigré que dans le pays d’accueil, alors que tout immigré porte en lui son héritage culturel spécifique, ou, pour reprendre les mots de Hédi Bouraoui «les sédiments culturels de mon propre bagage». C’est précisément cette interaction culturelle si riche et si variée que ce colloque vise à démontrer. Dans sa conférence inaugurale, intitulée, ‘Les stéréotypes du jeu à somme nulle et du jeu à somme non nulle dans le contexte de l’immigration: Brésil et modernité/ Canada et postmodernité’, Patrick Imbert, professeur à l’Université d’Ottawa, part du constat sociologique que la pluri-culture ne peut être appréhendée à sa juste mesure que si on va «au-delà du nationalisme méthodologique» et que l’on délaisse les ‘discourshistoriques’ et autres ‘perspectives historicisantes’ centrés uniquement sur «des points de vue liés au local ou à la différenciation du national par rapport à d’autres perspectives nationales.» Aussi son intervention se base-t-elle sur une analyse méthodique des commentaires d’écrivains portant directement ou indirectement sur des stéréotypes «qui transcendent frontières et époques, ceux de la croyance que la vie est un jeu à somme nulle ou bien un jeu à somme non nulle.» Dès lors que l’écrit migratoire, ce va-et-vient sans fin entre identité et altérité, devient matière à littérature, qu’il se nourrit de souvenirs longtemps enfouis, et qu’il se confond tout naturellement avec la vie, il est relativement aisé de relever les multiples facettes de son auteur. C’est ce que le professeur Nicola D’Ambrosio de l’université de Bari (Italie) a tenté de démontrer dans son intervention intitulée :’Signes prémonitoires de crise et perspectives d’avenir dans les écrits migratoires de Hédi Bouraoui’. Il faut signaler que le professeur D’Ambrosio connaît fort bien les écrits de notre compatriote : il lui a traduit en effet plus d’uneœuvre, notamment Ainsi parle la Tour CN, Puglia à bras ouverts, Retour à Thyna et sa trilogieCap Nord, Les Aléas d’une odyssée et Méditerranée à voile toute.Etc’est tout naturellement qu’il conclut son intervention en ces termes: « …Permettez-nous de considérer Hédi Bouraoui le défenseur d’un humanisme qui n’est pas périmé. Un clerc qui n’a pas trahi, un intellectuel engagé, un poète, un romancier, un essayiste, qui n’est jamais resté enfermé dans sa ‘turris eburnea’, loin du monde et des problèmes de l’humanité, dans une neutralité aveugle qu’Orson Wells, dans l’Observer du 13 juillet 1958, considérait comme «l’ennemie de l’art … parce qu’elle nous enlève le sens du tragique.» (p.76) Abderrahman Beggar, professeur à l’université Wilfrid Laurier (Canada)s’est penché lui aussi sur l’œuvre de Hédi Bouraoui. Ce jeune enseignant d’origine marocaine, a déjà consacré à notre poète deux ouvrages scientifiques, L’Epreuve de la Béance.L’Ecriture Nomade chez Hédi Bouraoui (2009) et L’Ethique et Ruptures Bouraouiennes (2012). C’est dire qu’il sait de quoi il parle. Dans son intervention intitulée ‘Hédi Bouraoui et l’idéal «émigressant», il dépeint notre poète comme le «‘Don Quichotte des temps modernes’(en référence à ses errances entre continents, styles et genres)» (p.99), un iconoclaste constamment conscient des replis et des résistances passives à opposer pour survivre dans un contexte difficile, jusqu’à inventer le mot-concept d’’émigressence,’ l’essence de la migration. Ce terme, titre d’un recueil de poésie, n’est mentionné qu’une seule fois et « pourtant, précise A.Beggar, comme condensateur d’idées et de principes, il marque l’ensemble des poèmes et touche à l’œuvre dans son intégralité.» (p.100) “Pluri-culture et écrits migratoires : une approche interdisciplinaire“ est un ouvrage qui frappe par sa richesse et sa diversité. Nombreux sont les phénomènes issus de la

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migration/immigration, qui y sont analysés, décortiqués et examinés à la loupe. Faut-il s’en étonner? Sur quoi donc se pose le sentiment de la différence pour tout être humain sinon sur le rapport à soi et à l’Autre? Cette problématique n’est-elle pas au cœur de notre condition humaine? Faute d’espace, il nous est impossible de citer toutes les contributions qui l’abordent. Il suffit de dire que lecteur peut dans cette œuvre monumentale découvrir plusieurs écrits sur les problèmes migratoires liés à la France et au Canada ; des articles sur la littérature migratoire, franco-arabe, africaine francophone, sépharade, ou encore italienne, ainsi que sur l’immigration au féminin et même sur les rapports transculturels issus des activités artistiques et sportives. Cet ouvrage est donc loin d’être une énième laborieuse compilation. C’est un travail scientifique approfondi et homogèneportant sur cette marginalité sociologique qu’est l’émigration/immigration. Il est à lire et à relire, car qu’est donc le progrès humain? N’est-il pas la fin fondamentale, l’ultime but, de la vie humaine? Et sur quoi se base-t-il sinon sur une pluri-culture où‘paideia (éducation) et diké (équité) se rejoignent indissolublement ? Pluri-culture et écrits migratoires, Actes du colloque international :“ Pluri-culture et écrits migratoires : une approche interdisciplinaire (UniversitéYork, Toronto, Mai 17-20 2012), sous la direction d’Elizabeth Sabiston et Robert Drummond, Série Monographique en Sciences Humaines 17, Université Laurentienne (Canada), 560 pages. Rafik Darragi PanoraPost - (maroc) L’Etat cède près de 40.000 logements à leurs occupants, à prix (très) modiques PanoraPost.com | jeu.12.juin.2014 à 09:12 http://www.panorapost.com/letat-cede-pres-de-40-000-logements-a-leurs-occupants-a-prix-tres-modiques/ Le Conseil de gouvernement devait valider, hier, un projet consistant à céder à leurs occupants une quarantaine de milliers de logements de fonction, à des prix fixés à environ 150 DH/m². Les ministres de l’Habitat et de la Politique de la Ville, et des Finances, respectivement Nabil Benabdallah et Mohamed Boussaïd, ont signé un projet de décret dans ce sens, que le Conseil devait entériner. Ce sont quelques 200.000 personnes qui bénéficieront de cette largesse gouvernementale, laquelle devra faire rentrer près de 900 millions de DH dans les caisses de l’Etat. Les acquéreurs pourront donc obtenir un titre de propriété pour leur résidence, dans laquelle ils habitent depuis des années, au prix moyen de 20.000 DH. Jusque-là, les ménages réglaient un loyer mensuel plus que symbolique car ne dépassant que très rarement 100 DH/mois. Les logements sont situés dans plus de 500 quartiers des villes du Maroc, avec une nette domination de Casablanca. Selon des premiers détails, une distinction sera faite entre appartements et maisons individuelles, entre quartiers moyens et quartiers dits

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« de luxe ». Ainsi, pour les appartements et selon le quartier, le prix de vente variera de 150 à 180 DH/m² ; pour les maisons, la différence ira de 200 à 300 DH/m². Quant aux commerces, ils seront cédés entre 300 et 900 DH, selon leur disposition en copropriété ou en individuel. Les charges des relevés topographiques et de l’éclatement des titres-mère pour la confection de titres individuels resteront néanmoins à la charge des acquéreurs. Ces logements, appartenant aux biens privés de l’Etat ou aux Domaines de l’Etat, sont cédés à prix incitatifs pour éviter les expropriations et autres drames familiaux, comme cela s’était produit pour la Cité de l’Air à Casablanca en 2009. Leur cession permettra également de renflouer quelque peu les caisses de l’Etat et de faire accéder des dizaines de milliers de famille à la propriété. PanoraPost - (maroc) Le recensement général de la population et de l’habitat (RPGH) expliqué par Lahlimi PanoraPost.com | jeu.12.juin.2014 à 07:40 http://www.panorapost.com/le-recensement-general-de-la-population-et-de-lhabitat-rpgh-explique-par-lahlimi/ On connaît mieux quels seront les thèmes principaux de la grande opération de recensement qui se tiendra au Maroc à la rentrée prochaine. Selon le patron du Haut-commissariat au Plan Ahmed Lahlimi, qui présentait mardi cette grande opération appelée officiellement Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) qui se tiendra du 1er au 20 septembre, les questions ne différeront en rien de ce qui se fait ailleurs dans le vaste monde, et s’articuleront autour de plusieurs axes : les particularités démographiques, les langues et l’éducation, l’emploi, les conditions de travail et l’activité économique, les transports, les questions physiques et mentales, le logement et, enfin, la santé et l’environnement. Ce recensement s’intéressera pour la première fois aux questions du transport vers les lieux de travail ou vers les écoles. Et pour la première fois également, les enquêteurs poseront des questions sur les langues employées, et l’amazigh en particulier. Enfin, etlà encore c’est inédit, et inspiré par la commission du recensement de l’ONU, une partie du questionnaire sera consacrée aux déficiences physiques et mentales. Il est vrai que depuis quelques temps, des informations circulent sur des chiffres effarants de l’obésité, des psychopathologies et des diabètes. Le recensement général fixera donc tout cela d’une manière plus scientifique. Lors de sa conférence, Ahmed Lahlimi a expliqué que contrairement au dernier recensement de 2004, des séances de formation seront dispensées aux enquêteurs via des

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supports audiovisuels afin de bien leur expliquer la portée des questions, leur articulation, leur interaction, ainsi que la manière de remplir les questionnaires. Cette année, progrès technologique oblige et aidant, les communications entre enquêteurs et services centraux seront effectuées presqu’en temps réel, grâce à des SMS envoyés par les agents sur le terrain, quotidiennement, et portant sur les effectifs de ménages enquêtés. Quant aux superviseurs, ils disposeront de GSM, qui feront partie de la flotte du HCP et qui permettront de maintenir un contact permanent avec les équipes centrales et régionales pour assurer un suivi régulier du déroulement du RGPH sur le terrain et éventuellement remédier aux difficultés qui risquent de se poser sur le terrain. De plus, « les travaux cartographiques du recensement ont été réalisés par l’utilisation d’images satellitaires à très haute résolution, fournies par le Centre Royal de Télédétection Spatiale », a indiqué Lahlimi, qui a insisté sur le fait que ce procédé technologique a permis d’améliorer la qualité des supports cartographiques des districts de recensement, à travers le report, précis, de leurs limites, repères géographiques, douars et groupements d’habitation. L’exploitation des données recueillies sera effectuée au moyen de la technologie de la lecture automatique des documents (LAD), l’ensemble de l’opération étant supervisée par des nationaux, sans recours à une assistance étrangère, comme cela avait été le cas auparavant. Le RGPH de cette année, tenu selon les normes fixées par l’ONU dix ans après le dernier, effectué en 2004, sera placé sous le thème « la valeur de notre pays, sa population ». Un budget global de 895 millions de DH est affectée au RGPH, dont 10 millions pour une vaste campagne de communication et de sensibilisation Plus d’information sur rgph2014.hcp.ma PanoraPost - (maroc) Infrastructure. Le Maroc obtient un prêt de 96,5 millions de dollars pour ses routes rurales PanoraPost.com | jeu.12.juin.2014 à 07:52 http://www.panorapost.com/infrastructure-le-maroc-obtient-un-pret-de-965-millions-de-dollars-pour-ses-routes-rurales/ La Banque mondiale a approuvé un prêt de 96,55 millions de dollars destiné à l’appui du Deuxième programme national de routes rurales (PNRR2) du Maroc, lequel vise à améliorer l’accès à des routes praticables par tous les temps pour la grande majorité de la population rurale du pays. La première phase du projet, qui a débuté en 2005, a permis une nette amélioration de la situation : quelque 10 000 kilomètres de routes rurales ont été construits ou remis en

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état, au bénéfice de 1,8 million d’habitants (sur une population cible de 3 millions). Ainsi, 70 % de la population rurale marocaine pouvaient accéder au réseau routier en 2010, contre 45 % en 2002 et 54 % en 2005. Le Maroc entend porter cette proportion à 80 % d’ici 2015. « Des populations isolées auront ainsi accès à des services sociaux et économiques, tels que la santé et l’éducation. Ces routes auront en particulier des répercutions positives sur la productivité du secteur agricole puisqu’elles faciliteront le transport », a indiqué le directeur des opérations du groupe de la Banque mondiale pour le Maghreb, Simon Gray. Le PNRR2 compte deux composantes. La première, financée par la Caisse pour le financement routier (CFR), vise la remise en état ou la modernisation de 12.560 kilomètres de routes rurales (et sur de petites infrastructures routières complémentaires), pour un coût de 1,45 milliard de dollars. La seconde composante est financée par le Fonds spécial routier du Maroc ; elle porte sur la remise en état ou la modernisation de 3.000 kilomètres de routes rurales (et sur de petites infrastructures routières complémentaires), pour un coût estimé à 425 millions de dollars.

Ce projet couvrira les régions de Tanger-Tétouan, Taza-Taounate-Al Hoceima, Fès-Boulemane, Meknès-Tafilalet, Tadla-Azilal, Doukkala-Abda, Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Grand Casablanca, Oriental, Marrakech-Tensift-Al Haouz, Chaouia-Ouardigha, Gharb-Cherarda-Beni Hsan, Souss-Massa-Draa, ainsi que la province de Guelmim.

El Watan - Mardi 17 juin 2014 (Algérie) Harcèlement dans le milieu du travail Une femme sur deux concernée le 16.06.14 | 10h00

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http://www.elwatan.com/une/une-femme-sur-deux-concernee-16-06-2014-261356_108.php Le harcèlement sexuel en milieu professionnel, un phénomène qui semble s’amplifier en Algérie. Selon une enquête récente de la Fondation algérienne pour la promotion de la santé et de la recherche (Forem), une femme sur deux subit un harcèlement sexuel dans le milieu du travail et à l’université. De nombreuses travailleuses subissent le diktat des harceleurs en silence dans différents secteurs des activités économiques et administratives du pays. Si certaines refusent d’abdiquer, brisent la loi du silence et saisissent les instances judiciaires, d’autres subissent le martyre avec une angoisse permanente de se rendre sur les lieux du travail. Un mal qui ronge des centaines d’Algériennes, non sans conséquences fâcheuses sur leur santé et leur sécurité.

La Fondation algérienne pour la promotion de la santé et de la recherche (Forem) vient encore une fois le prouver à travers une enquête sur le harcèlement sexuel dans les milieux professionnel et universitaire, réalisée lors du premier trimestre 2014 à travers 4 wilayas (Alger, Blida, Guelma, Tipasa) du pays dans le secteur public (santé, postes, finances) et dans 15 wilayas pour le milieu universitaire. Un questionnaire a été distribué et rempli de façon anonyme. Il comporte 15 questions et 20 sous-questions pour 3207 étudiantes, dont 2886 Algériennes, 341 étrangères et 600 travailleuses, soit au total 3807 personnes.

Différentes définitions de harcèlement sexuel ont été proposées, dont, entre autres, le viol de l’intimité, paroles et actes obscènes, faits surtout par les hommes, acte immoral et aussi atteinte à la dignité, l’honneur et la vie privée des femmes, pratiques dégoûtantes par certains hommes envers les femmes et agression sexuelle verbale ou non. A la question de

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savoir de quelle façon le harcèlement se manifeste, 65% des travailleuses répondent qu’il se manifeste de façon verbale et non verbale et les auteurs sont généralement le directeur dans 30% des cas, les chefs de bureau dans les 20% des cas et 14% ce sont les agents de sécurité.

Menace et représailles en cas de refus

Quant à l’endroit où l’acte est généralement commis, les femmes interrogées relèvent que cela se passe dans le bureau du directeur, 26%, et pour 23% pendant le travail et affirment que les harceleurs procèdent de différentes manières. Si certains invitent ces femmes dans des endroits suspects, ferment la porte du bureau, regardent avec insistance, dévisagent, font des remarques sur l’apparence physique, d’autres invitent de manière répétée, profèrent des menaces de représailles et pratiquent des attouchements. Ainsi, l’enquête a démontré à travers les questions posées que 50% des travailleuses ont rapporté des histoires liées au harcèlement sexuel dans le milieu du travail. Classé sur une échelle de 1 à 10 pour évaluer l’étendue, le phénomène est au degré 101, soit au point 5.

Le regard avec insistance est relevé de manière systématique dans les 71% des réponses, suivi d’invitation de manière répétée, de promesses de récompense, de remarque sur l’apparence physique et attouchements, demande explicite de voir le corps de la femme en échange de l’épouser. «Un directeur d’une société demande une relation sexuelle avec une travailleuse au sein de la même strcture sous la menace d’expulsion de son travail avec son fiancé», ont rapporté les enquêteurs.

A la question : «Quel est le nombre de travailleuses harcelées et l’acte subi dans votre entourage ?», les femmes affirment qu’elles sont de plus de 40,5%. Concernant les étudiantes, l’enquête a été menée dans 15 wilayas du pays dans les filières droit, informatique, commerce, biologie, langues, médecine, sciences économiques et mathématiques à Alger (Alger 1, Alger 2, USTHB, INV, ENS Kouba, ENSE), Blida, Tipasa, Boumerdès, Tizi Ouzou, Bouira, BBA, Guelma, Skikda, Biskra, Aïn Defla, Chlef, Tlemcen, Oran et Ghardaïa. L’enquête a révélé que 45,11% d’étudiantes algériennes ont été victimes de harcèlement sexuel ainsi que 37% des étudiantes étrangères.

45,11% d’étudiantes ont subi le harcèlement sexuel

Les auteurs de ces actes restent pour les deux catégories l’enseignant et respectivement l’administrateur et les agents de sécurité. Elles sont donc près de 60% à penser que les enseignants sont les premiers auteurs de ces actes indignes, à savoir «échange physique» pour avoir l’année, promesses de notes et d’argent, remarques sur l’apparence physique en salle d’étude, invitation de manière répétée, attouchements et baisers. Quant aux lieux, les

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étudiantes ont signalé que c’est généralement à l’université, en salle d’étude, au bureau et dans le transport.

A l’issue des résultats de cette enquête dirigée par les docteurs Mostefa Khiati, Sabrina Gahar, Abdelkader Sahraoui-Tahar, la Forem recommande le durcissement de l’article 341 bis du code pénal et l’inclusion dans la législation du travail de sanctions administratives : blâme, suspension, voire licenciement de l’auteur, et la sensibilisation du personnel en milieu de travail et en milieu universitaire, mise en place de conseillers psychologiques et d’une ligne verte.

Djamila Kourta

El Watan - Dimanche 22 juin 2014 (Algérie) Situation des droits de l’homme en Algérie et politique européenne de voisinage Des ONG interpellent l’UE et exigent des mesures concrètes http://www.elwatan.com/actualite/des-ong-interpellent-l-ue-et-exigent-des-mesures-concretes-22-06-2014-262064_109.php Promotion et protection des droits de l’homme selon des standards internationaux et définition d’un calendrier de réformes à engager à court terme. Quatre ONG internationales interpellent l’Union européenne sur la situation des droits de l’homme en Algérie, jugée «sombre». Elles demandent au principal partenaire étranger de l’Algérie d’agir pour remédier à cette situation. Saisissant l’opportunité des négociations sur le plan d’action entre l’Union européenne (UE) et l’Algérie dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV), le Réseau euroméditerranéen des droits de l’homme (REMDH), Amnesty International, Human Rights Watch et la FIDH fixent les principaux objectifs devant être mis en avant dans la coopération entre les deux partenaires. «Nous attirons l’attention de l’UE sur la nécessité d’adopter des objectifs concrets dans le domaine des droits humains, assortis d’un calendrier de réformes devant être engagées à court terme par l’Algérie en impliquant la société civile algérienne indépendante de manière constructive», précisent ces organisations dans un communiqué commun rendu public hier. Les signataires de ce document estiment également «important de définir des indicateurs précis permettant une évaluation objective et régulière de la situation fondée sur les standards définis dans les conventions internationales relatives aux droits humains». Réitérant leur appel à donner la priorité au respect des droits humains, y compris l’égalité homme-femme, les quatre ONG exigent des autorités algériennes d’adopter des mesures tangibles dans ce domaine. «Face à ce constat sombre partagé par l’UE, nos organisations considèrent que les négociations en cours sont une opportunité majeure pour l’UE de mettre

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concrètement en œuvre, dans ses relations avec l’Algérie, ses engagements relatifs aux droits de l’homme et à la société civile, tels que définis à la fois dans sa politique européenne de voisinage révisée et dans le plan d’action du cadre stratégique de l’UE en matière de droits de l’homme et de démocratie», lit-on dans ce document. Ces organisations dénoncent notamment les restrictions des libertés d’association, de réunion et de manifestation. Selon elles, l’Algérie ne dispose pas de loi pénalisant de manière adéquate les violences faites aux femmes et les discriminations à leur égard demeurent ancrées en droit et en fait.«Par ailleurs, la coopération de l’Algérie avec des experts et mécanismes des Nations unies, mais également les ONG internationales de défense des droits humains, reste très limitée, voire inexistante en dépit des demandes répétées de ces acteurs de pouvoir se rendre en Algérie», déplorent ces ONG, qui exigent l’abrogation de certains articles de la loi sur les associations et la suppression du décret interdisant, depuis 2001, les réunions et manifestations à Alger. Elles demandent également aux autorités algériennes d’assurer la protection des femmes et des filles contre les violences liées aux genres, y compris en adoptant une législation qui pénalise la violence contre les femmes sous toutes ses formes. Dans ce sens, les quatre ONG exigent l’abrogation des dispositions du code pénal et du code de la famille qui sont discriminatoires à l’égard des femmes et des filles. Madjid Makedhi El Watan - Dimanche 22 juin 2014 (Algérie) Métiers de l’hôtellerie Une école en partenariat avec des Suisses http://www.elwatan.com/actualite/une-ecole-en-partenariat-avec-des-suisses-22-06-2014-262046_109.php Des journées portes ouvertes sur les métiers de la restauration, de l’hôtellerie et de l’hospitalité ont été organisées, hier, à l’Ecole supérieure d’hôtellerie et de restauration d’Alger (Eshra), à Aïn Benian. Un point de presse a permis de présenter le programme de formation concernant les métiers de la restauration, de l’hôtellerie et de l’hospitalité. Cette rencontre avec la presse a été animée par Hamid Melzi, président-directeur général de la Société d’investissement hôtelière (SIH), et Xavier Chlapowski, directeur général de l’école. Les responsables de cet établissement ont présenté les opportunités offertes pour préparer les futurs leaders pour les postes de management de demain. Une visite guidée a été rehaussée par la présence de Nouria Yamina Zerhouni, ministre du Tourisme et de l’Artisanat.

D'un coût de réalisation de 11 milliards de dinars, cette école est supervisée par la SIH et gérée par l'Ecole d'hôtellerie de Lausanne (Suisse) de renommée mondiale pour une durée de huit années en vertu d'un contrat signé avec la SIH ; elle ouvrira ses portes le 28

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septembre prochain. L’Eshra dispose de tous les équipements nécessaires à l’acquisition d’expériences pratiques et théoriques pour les métiers de l’accueil. Le campus est géré comme un hôtel avec des chambres, des salles de conférences, quatre restaurants (gastronomique, restaurant à thème, cafétéria, restauration rapide), trois cuisines de démonstration, un laboratoire de dégustation de produits, un auditorium et une salle de banquet.

Cet investissement s’inscrit dans le cadre de l’application du schéma directeur de l’aménagement touristique (SDAT) à l’horizon 2025, qui considère que le tourisme ne ressemble à aucune autre activité car il constitue un assemblage de prestations (transport, hébergement, restauration, loisirs…) reposant essentiellement sur la ressource humaine, sur ses qualités, ses aptitudes et ses qualifications et vise le renforcement du nombre de structures de formation dans le tourisme et l’hôtellerie.

En effet, il ne sert à rien de réaliser des hôtels de luxe s’ils sont gérés par une main-d’œuvre non qualifiée. Il y a 382 projets dont les travaux sont en cours et 258 autres en voie de démarrage, permettant la mise en place de 50 000 lits. «Nous ambitionnons d'offrir 100 000 lits à l'horizon 2025, en plus des 90 000 existants actuellement, pour résorber la demande sans cesse croissante en matière de capacités d'accueil», a révélé la ministre. Actuellement, à peine 15% des lits répondent aux normes internationales ! L’Algérie compte aujourd'hui 181 établissements de formation, toutes catégories confondues ; certains d’entre eux dépendent du ministère du Tourisme et 36 sont des centres relevant du privé.

Le manque de performance de l’offre de formation est dû à plusieurs facteurs : le nombre de structures de formation relevant du secteur du tourisme est resté identique depuis leur création, n’assurant pas une couverture territoriale ; les contenus des programmes pédagogiques dispensés présentement au niveau des établissements s’avèrent dépassés et non adaptés aux évolutions que connaît l’activité touristique ; l’encadrement pédagogique est insuffisant en quantité et en qualité.

Kamel Benelkadi El Watan - le 21.06.14 | 17h14 (Algérie) Quelque 140 000 travailleurs étrangers de 125 nationalités exercent en Algérie http://www.elwatan.com/actualite/quelque-140-000-travailleurs-etrangers-de-125-nationalites-exercent-en-algerie-21-06-2014-261997_109.php

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Le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a affirmé samedi que le marché algérien du travail comptait 140 000 travailleurs étrangers de 125 nationalités différentes.

Le nombre d'étrangers ayant obtenu un permis de travail en Algérie est, selon les chiffres du ministère, de 140 000 de 125 nationalités différentes, a indiqué M. El Ghazi dans une déclaration en marge d'une rencontre avec les directeurs de wilayas de l'emploi et les inspecteurs du travail.

Il a précisé que parmi ces travailleurs étrangers figurent également des représentants de sociétés et de contractants avec des opérateurs privés algériens, soulignant que les droits de ces derniers étaient "garantis" conformément aux lois en vigueur.

Il est exigé de la main d'oeuvre étrangère d'assurer une formation au profit de la main d'oeuvre nationale notamment les jeunes et dans des spécialités leur permettant d'acquérir une qualification dans le métiers qu'ils exercent.

D'autre part, le ministre du Travail a insisté sur la "rigueur" dans l'application de la législation algérienne à l'égard des sociétés étrangères, rappelant que la main d'oeuvre étrangère avait droit à un "traitement convenable" loin de toute "discrimination" et jouissait du droit d'adhésion aux "syndicats" sur la base des textes de lois.

Des mesures ont été prises pour l'obtention du permis de travail pour les étrangers dans le cadre des dispositions de régulation et d'organisation du marché du travail dont l'"adéquation de la qualification et de l'expérience du travailleur étranger aux métiers requis sur le marché algérien et l'obtention du permis de travail conformément aux lois et règlements en vigueur".

L'obtention d'un permis de travail obéit à un "besoin réel" des sociétés étrangères et aux exigences économiques de la main d'oeuvre étrangère.

APS Media24 - 240614 L’information économique marocaine Les chiffres accablants du mariage précoce au Maroc

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http://www.medias24.com/SOCIETE/12594-Les-chiffres-accablants-du-mariage-precoce-au-Maroc.html Le mariage précoce est loin d’être éradiqué au Maroc, c’est ce que révèle l’association Insaf dans un rapport rendu public ce lundi 23 juin à Genève, en marge de la 26è session du conseil des droits de l’Homme. Médias 24 vous présente, en chiffres, les tendances alarmantes de cette pratique.

Il est d’abord à rappeler que le mariage précoce au Maroc concerne principalement les filles. A titre d’illustration, durant l’année 2013, sur les 43.508 demandes de mariages précoces, seulement 92 concernaient des garçons.

Ce nombre important de demandes de mariages compte, en moyenne, pour 11% du total des demandes au mariage au Maroc entre les années 2007 et 2013. Ce taux est à revoir à la hausse.

En effet, les chiffres récoltés proviennent des informations enregistrées par les tribunaux de la famille. De ce fait, elles ne comprennent pas les données relatives aux mariages non déclarés. Au total, près de 300.000 demandes de mariages précoces ont été enregistrées sur la période 2007-2013, dont 1.730 affaires liées à des mineur(e)s âgés de 14 ans.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le mariage précoce est un phénomène plus présent en milieu urbain qu’en milieu rural (52% dans les villes et dans les périmètres suburbains en 2013). Cette tendance est relativement nouvelle, car jusqu’en 2013, les mariages des mineurs étaient beaucoup plus répandus dans le milieu rural.

L’activité professionnelle reste l’un des éléments déterminants dans le mariage précoce. En prenant en considération ce facteur dans le reclassement, il apparait clairement que le chômage est le terreau du mariage précoce. En 2013 par exemple, seuls 0,07% des demandeurs de mariage étaient actifs contre 99,93% de chômeurs.

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Ce constat révèle à l’évidence l’exclusion et l’isolement des mineurs mariés, et explique en partie la réalité dramatique et la précarité de la situation des filles mariées (divorces et veuvages plus fréquents, mortalité néo-natale élevée, viols conjugaux). De plus, on déplore 6 fois plus de décès liés aux avortements non médicaux, et autant de décès liés aux couches.

Le rapport présenté par Insaf démontre, chiffres à l’appui, que le cadre juridique contribue à cristalliser le fléau. En effet, selon les dispositions de l’article 20 du code de la famille, le Juge dispose d’une grande faculté d’appréciation, et peut, dans certains cas, autoriser le mariage d’une fille avant l’âge de la capacité matrimoniale (18 ans), cette décision n’est susceptible d’aucun recours. Cette marge de manœuvre élargie a permis aux juges de valider plus de 85% des demandes de mariages précoce durant l’année 2013. La Cimade L'enfermement des enfants reprend de plus belle en 2014 http://www.lacimade.org/regions/ile-de-france-champagne/nouvelles/4994-L-enfermement-des-enfants-reprend-de-plus-belle-en-2014 Depuis début 2014 ce sont au moins 22 enfants et 10 familles qui ont connu le traumatisme de l’enfermement en rétention en France métropolitaine. De vendredi 6 à lundi 9 juin, deux fillettes de 7 et 12 ans, accompagnant leurs parents de nationalité géorgienne, ont ainsi été enfermées au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot durant trois jours et trois nuits sur une décision du préfet de Meurthe-et-Moselle, particulièrement zélé en la matière, avant que la famille soit remise en liberté par le tribunal administratif de Melun. Les deux enfants sont scolarisés en France depuis l’arrivée de la famille en 2011. Déboutés du droit d’asile, leurs parents ont déposé plusieurs demandes de régularisation auprès de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, en vain. Sans prendre en compte leurs attaches et intégration en France cette dernière a décidé de les obliger à quitter le territoire. Assignés à résidence jusqu’au 15 mai, le couple et leurs enfants avaient respecté toutes les obligations de l’assignation, ce qui aurait dû les protéger contre un placement en rétention comme le prévoit la circulaire du 6 juillet 2012 relative à l’enfermement des enfants en rétention. Malgré cela, vendredi 6 juin à l’aube, et sans qu’aucune autre décision n’ait été prise entre temps, les forces de l’ordre font irruption à leur domicile pour les conduire au CRA du Mesnil-Amelot à côté de l’aéroport de Roissy. Un vol pour Tbilissi étant prévu le jour même à 20 heures, la préfecture de Meurthe-et-Moselle décide de faire attendre la famille en rétention, contraignant ainsi leurs enfants à subir le système de l’enfermement et le traumatisme induit. Arrivés au centre dans l’après-midi, les parents sollicitent le réexamen de leurs demandes d’asile et introduisent un recours administratif contre les arrêtés de placement en rétention dont ils font l’objet. Malgré la forte mobilisation locale à Mont-Saint-Martin, relayée par le Réseau Education Sans Frontières (RESF), le préfet de Meurthe-et-Moselle maintient la famille en rétention jusqu’à l’audience au tribunal administratif prévue le lundi suivant. Leur enfermement, qui

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dura ainsi trois jours et trois nuits, provoquera de fortes réactions de co-retenus, choqués d’être les témoins de l’enfermement d’enfants. Lundi 9 juin, le tribunal administratif de Melun annule les arrêtés de placement en rétention qu'il estime illégaux, ce qui met fin à l’enfermement mais pas aux mesures d’éloignement. Une fois encore, nous ne pouvons que constater et déplorer l’illégalité de telles pratiques préfectorales. La loi doit changer, une circulaire n’est pas suffisante pour mettre fin et interdire définitivement l’enfermement des enfants en centre de rétention, y compris à Mayotte où se sont près de 4000 enfants qui sont enfermés illégalement chaque année. La Cimade 20 juin 2014 | Frontex entre Grèce et Turquie : la frontière du déni Fontexit http://www.lacimade.org/communiques/4999-Frontex-entre-Gr-ce-et-Turquie---la-fronti-re-du-d-ni

Le déploiement de Frontex nuit au droit d’asile A la frontière gréco-turque, l'agence européenne de surveillance des frontières extérieures, Frontex, participe à un dispositif qui empêche les réfugiés de bénéficier de la protection internationale. Le dernier rapport de la campagne FRONTEXIT, « Frontex entre Grèce et Turquie : la frontière du déni » souligne les conséquences dramatiques de l’intensif ication de la surveillance à cette frontière (« push back », non accès à la demande d’asile, violences physiques et verbales, etc.) ainsi que le défaut de responsabilité de l’agence. S'appuyant sur des dizaines de témoignages, ainsi que de nombreux échanges avec Frontex, le rapport documente des violations graves des droits humains commises dans ce centre de gravité des opérations de l’agence. Le Conseil de l'Europe, l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits humains des migrants ainsi que de nombreuses organisations de la société civile ont récemment exprimé leurs vives préoccupations vis-à-vis des violations commises à cette frontière. En effet, alors que l’agence et l’Union européenne se targuent d’un nombre croissant d’interceptions ces derniers mois en mer Egée, les statistiques off icielles ignorent les conséquences meurtrières de cette politique: 18 naufrages recensés par nos organisations depuis septembre 2012, au moins 191 morts et plus de 30 disparus. Parmi les victimes, une majorité de réfugiés syriens, afghans, érythréens, dont beaucoup de familles et d’enfants. Si leurs embarcations avaient pu atteindre les côtes de l'Union européenne, ces personnes auraient certainement pu obtenir l'asile. De nombreux témoignages ont confirmé la pratique d'expulsions

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collectives (« push-back ») : des bateaux de migrants sont interceptés et remorqués par les gardes-côtes grecs vers la Turquie, souvent avec violence, sans que les réfugiés soient identif iés, au mépris du droit international. Le rapport documente également l'usage de techniques de « dissuasion » visant à repousser les embarcations de migrants. « Au lieu de mettre en place des mesures pour accueillir les réfugiés, l'Union européenne, à travers Frontex a persisté dans une politique intolérable de fermeture, qui vise à tout prix à empêcher les réfugiés d’atteindre les côtes européennes » a dit Karim Lahidji, Président de la FIDH. Au vu d'un document transmis par l'agence à nos organisations, Frontex a été informé de 27 rapports d'expulsions collectives, ainsi que des problèmes d'accès à la procédure d'asile, de violences et de traitements inhumains et dégradants. Malgré ces violations, l'agence continue de fournir un soutien logistique aux opérations (bateaux, avions, caméras thermiques, formation des gardes-côtes, identif ication des nationalités des migrants). « En continuant ses activités à cette frontière, malgré sa connaissance de ces violations avérées et répétées, l'agence se montre complice » a déclaré Olivier Clochard, président de Migreurop. Enfin, le rapport souligne le manque de transparence, notamment, le non accès à la totalité des plans opérationnels (base juridique des opérations de l’agence) et les diff icultés à engager la responsabilité de Frontex dans le déroulement des actions qu'elle coordonne. Frontex a récemment rejeté une recommandation de la médiatrice européenne demandant la mise en place d'un mécanisme de plainte permettant de mettre en cause l'agence et ses agents. « Cette réponse vient confirmer la volonté de l'agence de ne pas engager sa responsabilité en tant que coordinatrice des opérations déployées aux frontières extérieures de l'Union européenne », a conclu Michel Tubiana, président REMDH. Le rapport est disponible en français et prochainement en anglais, en turc et en grec. www.frontexit.org www.facebook.com/frontexit email : [email protected]

Le Soir - «L’Arabe du futur va à l’école» propos recueillis par DANIEL COUVREUR Lundi 23 juin 2014

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Bande dessinée Riad Sattouf raconte le Moyen-Orient des el-Assad et de Kadhafi http://pdf.lesoir.be/?choix-edition=4E&choix-date=20140623#/11

Créateur du Pauvre Jérémie, de Pipit Farlouze ou de Pascal Brutal, réalisateur des «Beaux Gosses», Riad Sattouf se livre sans retenu. L’artiste raconte son enfance blonde dans la Libye de Kadhafi et la Syrie des el-Assad. Son nouveau roman graphique est beau comme la liberté de changer la vie et la société. Entretien Quand j’étais jeune, il y avait des coups d’état toutes les semaines, disait Abdel Razak, le père de Riad Sattouf. Il fallait que les peuples puissent choisir.» Trente ans plus tard, autour d’une moule congolaise servie par un Sicilien, l’enfant star a perdu ses cheveux blonds mais pas son pouvoir d’étonnement, lorsqu’il nous parle de la famille et du monde dans lesquels il a grandi. Son nouveau livre, L’Arabe du futur, est une véritable odyssée des temps modernes, racontée à travers ses yeux de petit garçon ballotté de la Bretagne à Tripoli ou à Homs. Docteur en histoire de la Sorbonne, son père syrien rêvait d’être président et sa mère française avait foi en son destin. Avec son nom de cheik de bande dessinée, Abdel Razak pensait que les Arabes se libéreraient des vieux dictateurs tout seuls, quand ils seraient éduqués. Son fils ne comprenait pas toujours ce qu’il disait, mais il a tout retenu de cette jeunesse passée au Moyen-Orient entre 1978 et 1984. Il est venu nous en parler à Bruxelles. Votre père rêvait de l’Arabe du futur. Qu’est-ce que ça signifie?

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Il venait d’un petit village perdu près de Homs, en Syrie, sans eau et sans électricité. Il a été le premier de la famille à aller à l’école. Il est venu étudier l’histoire à la Sorbonne, à Paris, où il rencontré ma mère, Clémentine. Elle avait remplacé une copine à un rendez-vous avec lui. Il y a beaucoup de hasards dans l’existence. Ensuite, il est devenu docteur en histoire contemporaine et il aurait pu enseigner en France ou en Angleterre. Il a reçu une proposition de contrat pour être maître de stage à Oxford mais il a refusé. Il voulait éduquer les Arabes selon les principes de l’enseignement laïque. Pour lui, l’Arabe du futur, c’était celui qui pourrait lire, écrire et sortir de l’obscurantisme religieux. Vous aviez deux ans quand vos parents ont quitté la France pour emménager à Tripoli. Votre père et votre mère vous ont laissé des souvenirs très précis? Je me suis basé sur ma mémoire, au risque parfois de déformer certaines choses. J’ai travaillé à l’instinct mais j’ai bien entendu recomposé les dialogues. Quand Kadhafi parlait à la radio et que j’étais dans la Coccinelle de mon père, je vois toujours la scène dans ma tête mais je ne sais plus ce qu’il disait. Il a fallu réécrire son discours. Je raconte les faits de manière très descriptive, sans juger ni condamner. Je laisse le lecteur se faire sa propre opinion. Mon père se voyait devenir un homme politique en vue. Dans sa génération, les intellectuels pensaient qu’ils allaient prendre le futur du monde arabe en main. Il était en même temps pétri de contradictions, parce qu’il croyait en Satan et dans les forces du mal! Ma mère était, quant à elle, une femme au foyer très soumise. Elle plaçait beaucoup d’espoir dans la réussite de mon père et pensait que notre situation irait pour un mieux. Elle avait été impressionnée par la proposition qu’il avait reçue d’Oxford et croyait en son avenir, quelque part dans le monde arabe. Votre père était un idéaliste et, en même temps, il travaillait en Libye en étant payé en dollars sur un compte à Jersey. Une autre de ses contradictions? Le système mis en place par Kadhafi était filou mais c’est aussi la raison pour laquelle mon père, qui était syrien, a été travailler en Libye. En plus d’avoir le sentiment d’œuvrer au progrès de la société, il était très bien payé! Ces pays étaient si corrompus, à l’époque, qu’il était impossible d’y mener une vie normale. On voit aussi dans ce livre les prémices de votre talent de dessinateur, quand vous signez en Libye un «bonhomme», dont le portrait ressemble au président Pompidou! Effectivement, ça m’a donné envie de raconter des histoires. Les enfants faisaient des gribouillis à cet âge-là et moi j’avais simplement osé faire un truc un peu figuratif. Le hasard a fait que ma grand-mère a vu le président Pompidou dans ce dessin d’enfant. En fait, je lui avais mis un gros nez. Comme mon père était un passionné de politique, il a mordu tout de suite et, bien sûr, je n’ai pas démenti. C’était un malentendu très humain. La situation politique en Libye et en Syrie était déjà extrêmement tendue à l’époque. Vous n‘aviez jamais peur? C’étaient des dictatures terribles, sanguinaires même, avec un pouvoir extrêmement violent. La classe politique utilisait l’image de Nasser, l’idole du panarabisme, et se réclamait de son idéal uniquement pour garder le pouvoir. Mon père était dans cette vision où il fallait dire aux gens que faire et quoi penser. Vous rentriez parfois en France, mais dans un coin oublié de Bretagne où une voisine n’avait pas encore l’électricité. En France aussi, il restait des endroits où l’on vivait encore au Moyen Age. Dans ce village du Cap Fréhel, le progrès n’était pas encore entré partout. Ce n’était pas le fait de la crise

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économique. Une voisine, Bébette, vivait dans des conditions plus difficiles que certaines personnes en Syrie. Le monde moderne nous fait parfois oublier certaines réalités. Ce livre parle beaucoup du rapport humain à la dureté de la vie. Il y a trois couleurs de fond dans votre roman graphique: le bleu pour la France, le jaune pour la Libye et le rouge pour la Syrie. Quel en est le sens? Dans mon souvenir d’enfance, la France avait une couleur bleu gris à cause de son climat. La Libye était le pays de la lumière et la Syrie était rouge comme sa terre. J’ai voulu jouer sur l’émotion des couleurs, donner une image impressionniste de chacun de ces pays pour que le lecteur les ressente de l’intérieur. propos recueillis par DANIEL COUVREUR PanoraPost - mar.24.juin.2014 à 14:32 (maroc) Insolite et amusant. Le ministre de l’Intérieur propose de faire financer les partis par le privé PanoraPost.com | http://www.panorapost.com/insolite-et-amusant-le-ministre-de-linterieur-propose-de-faire-financer-les-partis-par-le-prive/ Seul un Polytechnicien trop rationnel peut dérouler une idée aussi saugrenue… Proposer d’ouvrir le financement des partis politiques marocains au secteur privé ! C’est, en effet, l’étrange idée de Mohamed Hassad, qui l’a exprimée au parlement, à la stupéfaction des élus présents… « Ne serait-il pas temps d’ouvrir une réflexion sur une réglementation du financement des partis politiques par le secteur privé ? », s’est ainsi suavement interrogé Mohamed Hassad, ajoutant que la plupart des formations ne disposent pas des moyens matériels et humains nécessaires, et adéquats, pour présenter leurs comptes. Puis, le même a évoquél’insignifiance de la subvention publique accordée aux partis politiques… 60 millions de DH par an depuis 2006, répartis sur une trentaine de partis. En réponse à cela, le premier secrétaire de l’USFP Driss Lachgar a eu cette intéressante remarque : « le budget d’un seul club de football qui se respecte est de 60 millions de DH, alors même que l’ensemble des partis reçoit le même montant ! ». C’est juste. Le chef du groupe parlementaire du PJD Abdallah Bouanou a été plus incisif, et plus direct : « M. le Ministre, voulez-vous appliquer sous nos latitudes le système de financement politique tel qu’il est pratiqué aux Etats-Unis ? Vous savez bien que, déjà, notre système souffre de plusieurs défaillances, avec certains qui se financent à travers les marchés publics, et d’autres qui emploient des moyens moins avouables ». Bounaou recommande donc que les choses restent telles qu’elles sont et que l’Etat continue d’assumer, seul, le financement des partis.

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Le ministre de l’Intérieur a dévoilé les chiffres des financements publics accordés aux différentes formations : 17 millions de DH depuis 2012 pour l’organisation des congrès, 150 millions de DH pour les élections communales de 2009 pour 130.000 candidats, soit 1.000 DH en moyenne chacun, et 220.000 millions de DH pour le scrutin législatif de 2011, répartis entre 7.000 candidats, soit quelque 30.000 DH par personne. Certains expliquent cette curieuse proposition de Hassad par sa volonté d’impliquer le privé et donc d’augmenter le taux de participation, alors que d’autres, plus réalistes, pensent que cette idée vient du fait que les partis sont déjà financés par leurs fameux « notables », laissant la subvention publique à la discrétion des chefs. PanoraPost - (maroc) Les droits de la femme et la différence entre les approches nationale et étrangère, par Bilal Talidi PanoraPost.com | jeu.19.juin.2014 à 15:39 http://www.panorapost.com/les-droits-de-la-femme-et-la-difference-entre-les-approches-nationale-et-etrangere-par-bilal-talidi/ La séance d’avant-hier au parlement, lors de laquelle le chef du gouvernement a répondu aux questions des Conseillers, a été l’occasion de tracer les lignes de démarcation entre les calendriers national et international dans le traitement de la question des droits de la femme. En effet, M. Abdelilah Benkirane a redit – avec une grande sincérité – les vrais besoins de la femme marocaine dans sa réalité quotidienne, et il a exposé une nouvelle fois les mesures d’urgence qui doivent être prises pour lui rendre justice.

Et, pour dire vrai, ce qui a été discuté lors de cette séance traduit deux paradoxes :

1/ Celui des thèmes mis en avant pour défendre les droits de la femme ;

2/ Celui de la lecture de la réalité de la femme marocaine et de son rôle social, en plus de la compréhension de ses besoins et de ses priorités aujourd’hui.

Pour le premier point, les divergences portent sur les priorités à accorder aux questions de lutte contre les violences faites aux femmes, l’approche du genre, de l’égalité et de l’élimination de toutes formes de discrimination, d’une part et, d’autre part, la justice à rendre à la femme qui subit toutes sortes d’avanies, l’aide à lui procurer pour mener une vie digne, son rôle éducatif au sein de sa famille et son encouragement à renforcer sa position sociale. Pour le second thème, la divergence porte sur les deux approches de la réalité : la première est importée ou, au mieux, suiviste, et la deuxième approche cherche à

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trouver, à travers les failles de la première, une nouvelle définition des besoins de la femme dans le cadre de sa vie de tous les jours et non dans ce qui est inspiré par des programmes extérieurs financés par l’étranger. La différence entre les deux approches est considérable car la première cherche à améliorer les conditions des femmes de l’élite, qui représentent une minorité, en leur procurant les moyens de l’égalité avec les hommes. La seconde approche aspire à lever les contraintes (les tourments ?) de l’écrasante majorité des femmes en leur permettant de mener une vie digne, de faire comprendre à la société l’importance de leur rôle au sein de la famille et, par là-même, l’établissement d’un équilibre sociétal. Une lecture saine de cette question se fonde sur la priorité à accorder au traitement des difficultés endurées par les femmes divorcées, les veuves et les femmes en conditions difficiles, en plus de l’amendement des lois et réglementations appliquées aux femmes active qui allaitent, qui éduquent leurs enfants, ou d’autres questions de ce type, sachant que jusqu’à aujourd’hui, aucune législation n’est encore dédiée à cela. Où se trouve le problème à envisager un allongement des congés de maternité, tant pour la convalescence que pour l’allaitement ? Où se trouve la difficulté à réfléchir à des horaires de travail plus souples pour les femmes qui remplissent un rôle au sein de leurs ménages, en faveur de leurs enfants, de leurs époux ou encore de leurs parents en situation difficile ? Où se trouve l’obstacle à penser à affecter des pensions spéciales aux femmes divorcées ou veuves pour qu’elles puissent subvenir aux besoins de leurs familles ? Et serait-il vraiment impossible d’étendre ces pensions aux femmes dont les époux soufrent de maladies chroniques handicapantes qui les empêchent de travailler ? Certes, il existe toutes formes de problèmes que subissent les femmes, comme la violence, le harcèlement ou encore la discrimination, l’exclusion, la marginalisation ou la remise en cause de leurs compétences, ou aussi la survivance de croyances culturelles figées qui doivent être révisées… Mais tout cela, pour être vrai, n’empêche pas que l’on doive accorder toute l’importance à la réhabilitation de la femme socialement, pour lui permettre de remplir son rôle dans sa famille. Cela fait aujourd’hui des années que les revendications habituelles et convenues emplissent les sites et réseaux sociaux, que ceux qui les expriment exercent des pressions sur les gouvernements et attirent à leurs chapelles une partie de la société civile, à coups de gros financements… mais tout cela n’a eu aucune conséquence tangible sur la réalité difficile de la femme dans les campagnes les usines et les familles en difficulté ou en situation précaires qui représentent l’écrasante majorité des femmes de ce pays.

Les femmes de l’élite ont assez bien réussi à arracher une sorte d’égalité dans leurs organismes et fonctions, mais cela n’est pas vrai si on observe la réalité de la grande majorité des femmes, plus anonymes.

Et donc, la réponse du chef du gouvernement M. Abdelilah Benkirane, exprimée dans un langage dialectal facilement assimilable par tous, a mis le doigt sur les problèmes

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véritables, ces problèmes auxquels on devrait vraiment s’atteler, loin de toute polémique ou invective, et plus proche des tourments quotidiens et fréquents de la femme au Maroc. PanoraPost - (maroc) Les déclarations du chef du gouvernement sur les femmes secouent le Maroc (New York Times) http://www.panorapost.com/les-declarations-du-chef-du-gouvernement-sur-les-femmes-secouent-le-maroc-new-york-times/ Le chef du gouvernement du Maroc Abdelilah Benkirane a déclaré au Parlement la semaine dernière que les femmes seraient mieux à la maison qu’au travail, déclenchant un tollé dans un pays qui a connu des avancées certes lentes, mais sûres, en matière de droits des femmes. « Aujourd’hui, il y a un problème en ce qui concerne le rôle des femmes dans les sociétés modernes », a répondu Benkirane, mardi à Rabat, quand on lui a demandé la position de son gouvernement sur les droits des femmes. « Les femmes ne trouvent même plus le temps de se marier, d’être mères ou d’éduquer leurs enfants. Pourquoi ne leur préservons-nous pas ce statut sacré que Dieu leur a données ? « . La réaction sur les réseaux sociaux et dans les médias marocains ne s’est pas fait attendre, et elle a été aussi rapide que surchauffée. Les commentateurs ont déclaré que le chef du gouvernement devrait résoudre les problèmes économiques du pays et non pas offenser les femmes ; quant à ses adversaires politiques, ils ont estimé que cette réponse révélait le véritable programme de son parti islamiste conservateur, le Parti de la justice et du développement. « C’est une menace, une insulte faite à toutes les femmes marocaines et à tous les combats qu’elles mènent depuis de nombreuses années », explique Khadija Rouissi, députée PAM (opposition), dans un entretien téléphonique. « Nous sommes tous conscients des périls qui guettent les droits des femmes, et nous devons nous mobiliser contre cela », précise-t-elle. Certains observateurs ont souligné que les élections municipales se rapprochant, le chef du gouvernement, connu pour son discours direct prononcé en langue dialectale, se serait juste livré à un exercice politique, en essayant de faire appel aux électeurs conservateurs, dominant largement au Maroc. Après tout, le Parti de la justice et du développement est la formation qui aligne le plus grand nombre de femmes élues au Parlement. « Ce que Benkirane défend – les valeurs de la famille, la complémentarité au lieu de l’égalité – est conforme à ce que la grande majorité des Marocain(e)s pensent», a

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déclaré Youssef Belal, chercheur en sciences politiques à l’Université de Berkeley, Californie. « On peut aussi dire qu’il utilise la langue que les féministes emploient à l’international, à savoir que prendre soin d’un ménage devrait être considéré comme un travail et donc valorisé ».

Depuis que le parti de M. Benkirane a pris le pouvoir en novembre 2011 et a formé une coalition avec trois autres formations, les islamistes ont pris soin de garder leur idéologie loin de la politique. En janvier dernier, par exemple, le Parlement a amendé la loi pour supprimer un artifice qui permettait aux violeurs d’échapper à la prison s’ils épousent leurs victimes.

Pour autant, beaucoup de personnes craignent que le parti de M. Benkirane, qui s’oppose fermement à la révision du Code de la famille de 2004, lequel a donné aux femmes plus de droits en matière de mariage et de divorce, fasse reculer les droits et les acquis des femmes dans la population active. Les femmes ne représentent que 26 % des emplois, selon le Haut Commissariat marocain au Plan.

M. Belal pense qu’il est peu probable que les propos de M. Benkirane aboutissent à une législation qui ferait reculer les droits que les femmes ont gagnés au cours des dernières années. « Dans les politiques publiques et la législation, il n’y a pas eu de rupture avec le passé », par le parti du chef du gouvernement, explique-t-il, ajoutant qu’ « il y a eu des petits désaccords, tels que l’âge minimum pour se marier, et qui est l’une des plus grandes imperfections du Code de la famille ». New York Times PanoraPost - (maroc) Femmes au foyer, foyer de tension, par Aziz Boucetta PanoraPost.com | mar.24.juin.2014 à 19:00 http://www.panorapost.com/femmes-au-foyer-foyer-de-tension-par-aziz-boucetta/ Un vent malsain souffle en ce moment sur le Maroc… La société suinte un sentiment d’énervement, voire même de crispation. La raison de cela porte un nom et un visage : Abdelilah Benkirane. Lui est chef du gouvernement et fait de la politique. En face, les rangs modernistes s’agrègent contre lui et montent au créneau. Entre les deux, les autres roulent, chacun pour sa chapelle. Et tout cela donne ce climat délétère que nous vivons aujourd’hui, fait d’incompréhension au mieux, d’invective au pire. Le chef du gouvernement, tout à sa passion politique, fait feu de tout bois, à la recherche d’une longévité – possible et probable – au poste qui est aujourd’hui le sien. Il connaît bien son pays et s’adresse à la majorité silencieuse, mais votante. Pour cela, il avance à la manière d’un bulldozer, balayant sur son passage toutes les

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considérations sociales et les acquis obtenus par différentes franges de la population. En effet, comparer les femmes à des « trias » (lustres) n’est pas très heureux, mais si ses contempteurs sont très audibles et remuants, sa cible en revanche est aussi discrète que déterminante. Allez demander aux femmes de milieux défavorisés, et vous prendrez la mesure des points qu’il a engrangés en les qualifiant de « tria », un objet coûteux que les ménages marocains achètent à prix d’or, même si le chef du gouvernement a quand même réduit les femmes au rang d’objet. Face à lui, les modernistes. Ils crient à l’infamie, hurlent à la mort, se mobilisent et se radicalisent. Mais électoralement, ils ne pèsent rien, ou si peu, d’où son audace. Ils disputent à Benkirane son conservatisme qui l’a fait élire par les populations, à la régulière. La précision n’est nullement un détail, elle est même de taille. Le chef du gouvernement, à l’approche des élections et alors qu’il est à la deuxième moitié de son mandat, cultive son jardin électoral et caresse son monde dans le sens du voile, lançant ses couplets tantôt patriotiques, tantôt pathétiques, avec le succès que l’on sait. Or, les deux camps pèchent par orgueil. Les uns campent sur l’aspect conservateur et l’image stéréotypée de la femme au foyer, avec un petit chouiya de machisme, quand les autres semblent animés par un rejet viscéral de Benkirane et des islamistes dits modérés, quoi qu’ils disent et quoiqu’ils fassent, avec un zeste de mépris pour ces types venus d’on ne sait où et qui prétendent gérer le pays on ne sait comment. Un déni de compétence. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’une tendance se dessine aux Etats-Unis, par exemple, avec un retour des femmes au foyer ; ainsi, elles sont 25% de femmes américaines sans travail et n’en cherchant pas à être titulaires de diplômes supérieurs, et ils sont 2 millions d’hommes au foyer (contre la moitié en 1989), pour s’occuper de leurs enfants. En Europe, la même courbe du retour des femmes en leurs foyers se dessine, essentiellement dans les pays du nord du continent. Ecoutons Jacques Séguéla : « La femme doit être l’égale de l’homme dans les chiffres, les postes occupés et la perception de la société mais sa mission première reste l’enfantement, voire l’enfantement au monde ». En Allemagne, les femmes ayant choisi de rester chez elles pour s’occuper de leur foyer et de leur progéniture reçoivent ce que l’on appelle outre-Rhin, la « prime au fourneau » ; cette prime a été décidée par les conservateurs CDU-CSU, mais est rejetée par les sociaux-démocrates du SPD. Toujours le clivage gauche-droite, conservateurs-modernistes. Ce que Benkirane n’a pas dit, à escient ou par omission, est que s’il considère qu’une femme au foyer travaille, voire illumine la maisonnée, il ne devrait pas la priver de financement. L’énergie coûte cher, en effet, et l’éducation des générations futures aussi… Cela, sous d’autres cieux, s’appelle, par exemple, des allocations familiales… ou des primes au fourneau. Payez donc ce « lustre » pour qu’il éclaire la maison, Ssi Benkirane, et

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alors votre politique aurait un sens, puisque vous vous adressez à des femmes qui ne travaillent pas par commodité, mais par nécessité. Quant aux autres, celles qui ont décidé de travailler parce que telle est leur volonté, elles ne vous demandent rien, et donc ne leur conseillez rien. Jeune Afrique - ANALYSE ÉCONOMIQUE Le Maroc au milieu du gué lundi 23 juin 2014 09:25 PAR ALAIN FAUJAS, ENVOYÉ SPÉCIAL http://economie.jeuneafrique.com/index.php?option=com_content&view=article&id=22370 Épargné par l'extrémisme religieux et l'explosion sociale qui ont touché d'autres pays du Printemps arabe, le royaume est néanmoins confronté à de nombreux défis : redressement des finances publiques, diversification de l'économie, réduction des inégalités... L'heure est aux réformes !

il y a plus de trois ans, dans le contexte du Printemps arabe, le Maroc prenait un virage économique et social devenu inévitable. Pour répondre aux nombreuses attentes exprimées et compenser la croissance médiocre de l'Europe, principal client du royaume, les gouvernements successifs avaient ouvert les vannes budgétaires.

Bilan : si le chômage a été contenu, les deux déficits "jumeaux" du budget et du commerce extérieur se sont encore creusés, parallèlement à une baisse des réserves de change, sans que la machine économique marocaine fasse preuve d'un plus grand dynamisme.

Grand écart

Aujourd'hui, l'heure est donc de nouveau au changement de cap, et celui-ci promet d'être délicat. À la manoeuvre : Abdelilah Benkirane, le leader des islamistes modérés du Parti de la justice et du développement (PJD), chef du gouvernement depuis novembre 2011. Lequel a opté pour un astucieux cocktail politico-économique, comme celui qui réussit naguère à l'ex-président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva...

Dans une Afrique du Nord chaotique, le royaume fait figure d'ioasis de stabilité

D'un côté, il privilégie le réalisme économique et l'orthodoxie budgétaire, ce qui enchante les investisseurs ; de l'autre, il se place du côté des salariés en annonçant une hausse du salaire minimum de 10 % sur deux ans à partir de juillet - un risque de "perte de compétitivité" et de réductions d'emplois, critique Meriem Bensalah Chaqroun, la patronne des patrons - et en appelant au boycott des yaourts Danone pour protester contre l'augmentation des prix.

Ce grand écart entre rigueur et populisme est à l'image du double visage qu'offre aujourd'hui un pays en chantier, dont le régime a su éviter l'explosion sociale et l'extrémisme religieux,

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sans pour autant renoncer aux réformes sociétales et économiques que son souverain, Mohammed VI, pilote avec une subtile lenteur. Si Fitch Ratings vient de maintenir la note (BBB-) du Maroc, c'est grâce à "son gouvernement, qui semble assez fort pour mettre en place des réformes potentiellement impopulaires, explique Arnaud Louis, directeur associé de l'agence de notation.

C'est aussi parce que son déficit budgétaire a baissé de près de deux points l'an dernier et qu'il accède facilement aux marchés de capitaux". Dans une Afrique du Nord chaotique, le royaume fait figure d'oasis de stabilité.

Reste que la majorité des Marocains ne s'enrichit guère et que les indicateurs sociaux ne sont pas au beau fixe, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation. Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a déclaré sans ambages, lors de sa visite du 9 mai à Rabat, que "la part des richesses de la classe moyenne s'est réduite par rapport aux années 1970, alors que le pays a enregistré des taux de croissance importants ces dernières décennies. Cela veut dire que les richesses ont été inégalement réparties".

À notre tour, tentons un rapport d'étape sur ce Maroc au milieu du gué, avec ses points forts et ce qu'il lui reste à régler.

Atouts - Volonté, diversité, subtilité

La première carte à jouer du royaume, c'est son incontestable volonté de réformes. Certaines étaient urgentes, comme celle visant la Caisse de compensation, l'organisme qui subventionne les produits alimentaires et l'énergie. Son poids sur le budget est passé de 4 milliards de dirhams en 2000 à 55 milliards en 2012 (environ 4,9 milliards d'euros). "Nous ne subventionnons plus le fuel industriel ni le supercarburant depuis 2013, expose Mohamed Boussaïd, ministre de l'Économie et des Finances. En outre, nous maîtrisons les salaires de la fonction publique en remplaçant les départs des fonctionnaires en équivalent de la masse salariale.

En ce qui concerne les recettes, les exonérations fiscales sont progressivement réduites et, cette année, l'agriculture est pour la première fois assujettie à l'impôt. Le déficit budgétaire rapporté au PIB, qui était de 7,2 % en 2012, a été réduit à 5,4 % l'année suivante. Le redressement de nos finances publiques est en marche." >>> Lire aussi : Moulay Hafid Elalamy : "Le Maroc doit être généreux avec ses forces productives"

Autre domaine concerné par les réformes : les transports. À commencer par le TGV, dont l'inauguration prévue en 2016 a été retardée pour cause de difficultés d'expropriations. À terme, il reliera en une heure et demie Tanger et Casablanca, à un prix "situé dans la

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fourchette des tarifs des autocars de luxe, ce qui suppose un effort de l'État", précise Mohamed Najib Boulif, ministre délégué au Transport. Ce dernier - qui n'était pas favorable au TGV quand il était dans l'opposition - s'est lancé dans un plan de trois ans et 1 milliard de dirhams pour moderniser la flotte d'autobus, archaïque et grevée de rentes de situation, qu'emprunte la majorité des Marocains.

Deuxième joker après la capacité de changement : les "métiers mondiaux du Maroc", ces domaines professionnels où le royaume entend faire jouer ses avantages compétitifs. Au premier trimestre de 2014, le secteur automobile a augmenté sa production de 50,4 % grâce aux succès de Renault-Dacia à l'exportation ; l'électronique a progressé de 21,8 % et l'aéronautique (Airbus, Safran, Bombardier) de 10,5 %. Une "diversification stratégique" est en marche, ainsi que le prouve, selon Mohamed Boussaïd, l'arrivée de l'automobile en tête des exportations, à la place du textile.

Et puis, il y a la banque centrale, Bank Al-Maghrib. Peu connue du grand public, cette institution est le bon génie de l'économie marocaine. Dans l'ombre, son gouverneur, Abdellatif Jouahri, fait tout à la fois preuve d'autorité - quand il s'agit de pousser l'État à plus de cohérence budgétaire ou de réprimander les banques laxistes - et de bienveillance, abaissant les taux d'intérêt pour éviter l'asphyxie des entreprises, injectant des liquidités si nécessaire. L'homme est un touche-à-tout, qui a créé un indice immobilier et met actuellement en place un observatoire et un fonds d'aide pour les PME.

Mohammed VI : l'économie, c'est lui

Mohammed VI. DR Depuis son arrivée au pouvoir, en 1999, "il s'efforce de faire la synthèse entre une politique de l'offre et une politique de la demande", explique Abdelali Benamour, président du Conseil de la concurrence. Cette posture lui permet de rassurer les investisseurs étrangers sans s'aliéner une population toujours pauvre. Les plans Azur et Émergence, c'est lui. Les grands travaux, c'est lui. Les "métiers mondiaux du Maroc", c'est encore lui. La conversion des islamistes du Parti de la justice et du développement au TGV Tanger-Casablanca ou à la réduction des subventions aux produits énergétiques, c'est toujours lui. Quand, le 18 février, il entame avec une suite de chefs d'entreprise et de banquiers une tournée qui le conduit au Mali, en Guinée, en Côte d'Ivoire et au Gabon, aucun doute n'est permis : le roi signifie aux acteurs économiques marocains qu'il les veut de plus en plus présents en Afrique subsaharienne. Lire la suite...

À la différence des autres banquiers centraux, en général taiseux, il parle avec la société civile autant qu'avec les experts ou les syndicalistes. Son message est subtil. "Nous sommes pour le dialogue social, déclare-t-il, mais il faut des contreparties, sinon notre pays perdra en compétitivité. Le Maroc s'est appuyé sur la demande intérieure et a sauvegardé la paix sociale. C'était la dîme à payer à la démocratie, mais on ne peut pas continuer dans cette voie. Nous restons vigilants à l'approche des échéances électorales : il s'agit de ne pas

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abîmer les grands équilibres ni de faire payer les facilités d'aujourd'hui aux générations futures."

Controverses - Frime et boniments ?

"Les grands travaux sont-ils bien raisonnables ?" s'interrogent de nombreux Marocains, pour qui les fonds alloués à certains chantiers spectaculaires auraient pu être mieux employés. "L'image, cela coûte cher", commente Omar Balafrej, directeur général du Technopark de Casablanca et cofondateur du collectif Stop TGV : "Avec les 25 milliards de dirhams que la ligne à grande vitesse va coûter, on aurait pu construire 25 000 écoles en zone rurale ou 69 centres hospitaliers universitaires !

Le désir de frimer se lit aussi dans la décision d'installer des tramways dans nos villes, alors que des bus en site propre coûteraient cinq fois moins cher..." Sourde aux critiques, la classe politique soutient, elle, coûte que coûte ces grands travaux, dans lesquels elle voit la garantie d'une modernisation accélérée du pays.

>>> Voir aussi - Afrique du Nord : les groupes de BTP français parient sur le haut de gamme Autre sujet de polémique : la pluie ! Pendant des décennies, c'est d'elle que dépendait la croissance du Maroc. Sa raréfaction et les maigres récoltes de céréales qui en résultaient plombaient à la fois son économie et son moral. "Désormais, notre croissance restera positive quelle que soit la météo, estime Mohamed Boussaïd. Grâce aux nouvelles cultures, à l'irrigation et à la montée en puissance des autres secteurs dans l'industrie et les services, nous avons gagné 1,5 % de PIB entre les années 1990 et les années 2000, tandis que la volatilité de notre croissance est passée de 6,3 % à 1,8 %."

Un portrait beaucoup trop optimiste, rétorque Najib Akesbi, économiste à l'Institut agronomique et vétérinaire Hassan-II : "Au mois de mars, nous étions en pleine sinistrose parce que le temps était sec depuis deux mois. Et puis il a plu, et les Marocains, qui épargnaient par précaution, se sont remis à dépenser. Cette dépendance persistante vis-à-vis de l'agriculture est un signe de sous-développement."

L'informatique fait parti des "métiers mondiaux" sur lesquels

le Maroc veut miser. © Hassan Ouazzani pour J.A. Handicaps - Fardeaux sociaux

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Tous s'accordent au moins sur une chose : le Maroc progresse trop lentement. "Au rythme de 4 % par an en moyenne, précise Najib Akesbi, alors que pour atteindre le niveau de la Turquie dans vingt ans et pour que les Marocains vivent dans des conditions décentes, il nous faudrait une progression de 7 % à 8 %. Le déficit commercial et les investissements publics mal ciblés freinent notre croissance."

Cap au sud ! "Je ne comprends pas le dédain des Européens à l'égard de l'Afrique subsaharienne, dont les potentialités sont énormes, s'étonne un patron casablancais. Ils me font penser à des vendeurs de chaussures qui, visitant un village perdu dans la brousse où tout le monde marche pieds nus, en concluraient qu'il n'y a pas de clients pour eux. Nous pensons au contraire que cette pénurie prouve une formidable opportunité !" Comme lui, de nombreux patrons marocains ont mis le cap au sud afin de se soustraire à leur dépendance vis-à-vis d'une Europe en crise. Informaticiens, cimentiers, hôteliers, opérateurs télécoms, fabricants d'engrais, logisticiens et banquiers se sont ainsi lancés dans l'aventure à Abidjan, Dakar, Libreville ou Johannesburg. Sauf exception - l'implantation de Royal Air Maroc au Sénégal a échoué -, les retombées sont positives, bien que le climat des affaires n'y soit pas toujours optimal. Ce sont les banques qui ont tiré le plus grand profit de ces marchés. "Nous les avons préparées à se rendre au sud du Sahara sans détériorer leur solidité, explique Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank al-Maghrib, la banque centrale du Maroc. Nous avons été intraitables sur les capitaux, les procédures et les stratégies de ressources humaines à mettre en place pour attester leur résistance à des risques éventuels." Et les résultats sont probants. Attijariwafa Bank, BMCE Bank et Banque populaire enregistrent 20 % de leurs bénéfices dans les 23 pays subsahariens où elles sont installées. La Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la Banque des États de l'Afrique centrale (Beac) ont félicité Bank al-Maghrib pour la transparence dont elle a fait preuve en invitant leurs régulateurs à participer à ses travaux de supervision. Bref, les Subsahariens applaudissent la présence marocaine sur leur sol, qui permet de diversifier les acteurs financiers et d'entretenir la concurrence.

C'est que le pays souffre de ses contradictions. À partir des années 1970, le choix de l'économie de marché a conduit le gouvernement à signer des accords de libre-échange avec 55 pays pour développer les exportations. Or ces échanges se révèlent tous déficitaires, parce que l'industrie nationale ne produit pas assez de biens exportables et que les "métiers mondiaux du Maroc", aujourd'hui en plein décollage, ne parviennent pas encore à compenser ce manque.

"Le secteur privé doit devenir autonome ; en outre, il faut arrêter les rentes et les monopoles", juge Amal El Amri, secrétaire nationale de l'Union marocaine du travail (UMT), qui plaide pour une transparence seule susceptible d'en finir avec les passe-droits.

Autre fardeau pour le budget de l'État : la fonction publique, dont la masse salariale, "la plus élevée de la région" selon le FMI, pèse pour 13 % du PIB - la rémunération moyenne étant estimée à trois fois et demie le PIB par habitant, contre une fois et demie au niveau mondial. Mais aussi les systèmes de retraite, qui couvrent à peine 10 % de la population. La Caisse marocaine des retraites sera en cessation de paiements dès 2021, et la Caisse nationale de sécurité sociale en 2030, si l'on n'y met bon ordre.

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>>> Pour aller plus loin : La Caisse marocaine des retraites dans le rouge

Enfin, il y a le boulet du système éducatif. Quand le taux de chômage national augmente de 0,8 point, à 10,2 %, entre les premiers trimestres 2013 et 2014, c'est chez les diplômés de l'enseignement supérieur - un chômeur sur quatre - que l'aggravation est le plus marquée. "L'école marocaine est incapable de produire l'élite dont on a besoin pour mener à bien les grands projets de ce pays, affirme Driss Guerraoui, secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental. Comment voulez-vous moderniser la société quand un Marocain sur trois est pratiquement analphabète ?"

Alors que tolérer un Maroc à deux vitesses serait suicidaire, finissant par bloquer toute croissance, les inégalités se creusent. "Sur la corniche de Casablanca, des jeunes branchés circulent en Porsche au milieu de mendiants de leur âge, raconte Omar Balafrej. Ce cocktail est explosif. Nous devons élaborer un nouveau contrat social pour redonner de l'espoir aux laissés-pour-compte."

Parades - À chaque problème sa solution Loin d'être paralysé par ses handicaps, le pays se retrousse les manches. Être à la traîne de l'Europe plombe l'économie ? Les banques, l'immobilier, le groupe OCP et même les PME partent au sud du Sahara pour y explorer des marchés très prometteurs. L'industrie montre de graves lacunes ? Moulay Hafid Elalamy, le ministre de tutelle, élabore un plan 2014-2020 doté de 20 milliards de dirhams, avec pour objectifs de faire passer la part de l'industrie dans le PIB marocain de 14 % à 23 % et de créer 500 000 emplois. De quoi s'attirer les félicitations du syndicat UMT, qui critiquait la politique du tout-tourisme et la spéculation immobilière.

Favoritisme et copinages gangrènent l'activité ? Abdelali Benamour, président du Conseil de la concurrence, se dit prêt à relever le défi à l'automne, lorsque entrera en vigueur la loi donnant à son institution - jusque-là purement consultative - le pouvoir de s'autosaisir, d'enquêter et de sanctionner les tricheurs. Il a déjà en tête quelques cibles privilégiées : "Les appels d'offres et les aides publiques ; les licences de transport de sable ou de pêche en haute mer, où il est facile d'avantager certains candidats ; mais aussi les ententes toujours possibles entre banques, sociétés de télécommunications ou cimentiers, par exemple ; certaines PME qui profitent outrancièrement de l'informel et auxquelles je ne reproche pas de gagner autant qu'elles le souhaitent par leur propre mérite, mais à condition de payer leurs impôts..."

Une vraie gageure tant les contradictions foisonnent. "Nous avons tout à faire, soupire Driss Guerraoui, et nous devons nous battre en même temps pour la croissance et pour la solidarité." Malgré l'ampleur de la tâche, il flotte dans le royaume un léger parfum d'optimisme. À confirmer.

Maroc : pour en finir avec les diplômés-chômeurs

© Abdelhak Senna/AFP Face aux carences du système éducatif, des établissements privés voient le jour. Parmi eux, l'Université internationale de Rabat, qui souhaite former les jeunes à des métiers de plus en

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plus mondialisés. Alors que le nombre de bacheliers marocains explose, l'université publique est en crise. Les familles l'ont compris, qui se tournent de plus en plus vers le secteur privé où, pensent-elles, leurs enfants auront plus de chances d'obtenir des diplômes de qualité, sésames pour l'emploi. Au premier rang de ces établissements recherchés, l'Université internationale de Rabat (UIR). Face aux carences du système éducatif, des établissements privés voient le jour. Parmi eux, l'Université internationale de Rabat, qui souhaite former les jeunes à des métiers de plus en plus mondialisés.

Alors que le nombre de bacheliers marocains explose, l'université publique est en crise. Les familles l'ont compris, qui se tournent de plus en plus vers le secteur privé où, pensent-elles, leurs enfants auront plus de chances d'obtenir des diplômes de qualité, sésames pour l'emploi. Au premier rang de ces établissements recherchés, l'Université internationale de Rabat (UIR).

Partenariat public-privé

Si Noureddine Mouaddib, son président, s'est lancé en 2005 dans ce projet un peu fou de créer la première université en partenariat public-privé, c'est parce que "le Maroc vit un tsunami démographique que l'État n'a pas les moyens d'assumer", dit-il.

Le projet consistait à amener l'État et les partenaires institutionnels à investir dans cette université de pointe : 1,2 milliard de dirhams (près de 107 millions d'euros) ont ainsi été accordés, notamment par la Caisse des dépôts, le groupe Banque populaire, quelques compagnies d'assurances, deux caisses de retraite et l'État. Ces financements ont permis de bâtir aux portes de la capitale un campus qui accueille aujourd'hui 1 400 étudiants répartis dans huit unités (classes préparatoires, business et management, sciences politiques, électronique et télécoms, transport, énergie, langues et civilisations, architecture), autour de 50 enseignants-chercheurs marocains revenus de France, d'Allemagne, de Finlande, des États-Unis ou d'Asie.

"L'éducation doit être financée conjointement par l'État, le milieu professionnel et l'étudiant", affirme le président de l'UIR. Miroir Alors que l'université classique est aujourd'hui peu adaptée pour former les jeunes aux métiers globalisés de l'automobile, de l'aéronautique ou de l'électronique, l'UIR affiche clairement un profil international.

"Nous nous sommes donné pour mission d'épouser l'évolution vers un nouveau marché de l'emploi", explique Noureddine Mouaddib. L'UIR utilise par exemple les mêmes normes pédagogiques et les mêmes examens que Sciences-Po Grenoble, en France.

"C'est une formation miroir, souligne son président, car nos étudiants obtiennent un diplôme marocain et un diplôme étranger." Et de s'enorgueillir d'être à la tête de la première université marocaine par le nombre de brevets déposés en trois ans (79, dont 8 à l'international).

L'établissement s'est d'ailleurs vu décerner, le 27 mai, le premier prix de l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale en matière de dépôt de brevets d'invention pour l'année 2013.

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Lire aussi : L'Université privée de Marrakech fait sa révolution africaine Quand les universités africaines passent aux Moocs La Banque mondiale lance les "centres d'excellence africains" Investissement

"On ne peut plus continuer à dire que l'éducation doit être gratuite, affirme encore Noureddine Mouaddib. C'est un investissement qui doit être financé conjointement par ses bénéficiaires, c'est-à-dire l'État, le milieu professionnel et l'étudiant." Mais cette démarche constitue un investissement, car les frais de scolarité sont élevés : environ 7 000 euros par an. "C'est vrai, mais 400 de nos étudiants bénéficient d'une gratuité totale ou partielle."

Finalement, Noureddine Mouaddib plaide urbi et orbi pour que l'UIR soit l'avant-garde d'une université rénovée que l'État libérerait de son joug, se contentant de contrôler la qualité de l'enseignement a posteriori. Son leitmotiv ? "Il faut libérer l'université." Son ambition ? "Faire des émules."

Oxford Business Group Quora Economic Update Des partenariats synonymes de nouvel élan pour des projets touristiques dans plusieurs villes du Maroc Morocco | 17 Jun 2014 http://www.oxfordbusinessgroup.com/economic_updates/des-partenariats-synonymes-de-nouvel-%C3%A9lan-pour-des-projets-touristiques-dans-plusie Illustration des nouveaux efforts déployés pour accroître les investissements en provenance des pays du Golfe au Maroc, le Ministre marocain du Tourisme, Lahcen Haddad, a dévoilé début mai, au cours de deux manifestations qui se sont tenues à Dubaï, un certain nombre de projets touristiques et immobiliers qui seront menés en partenariat avec quatre pays du Golfe.

Ces accords interviennent dans un contexte de croissance du nombre de visiteurs – affichant une hausse moyenne de 7% à 8% en glissement annuel – mais ces dernières années le gouvernement a orienté les investissements et les financements vers le secteur du tourisme afin d’en accroître le poids et de diversifier l’offre touristique.

Stratégie gouvernementale

L’ambitieuse stratégie de l’État Vision 2020, qui vise à faire du Maroc l’une des 20 premières destinations touristiques au monde d’ici 2020, joue un rôle central. Son objectif est non seulement d’attirer 20 millions de visiteurs par an, mais également de faire grimper les recettes du secteur à 140 milliards de dirhams (12,1 milliards d’euros) et d’augmenter la capacité d’hébergement hôtelier pour atteindre 375 000 lits – tout cela avant la fin de la décennie.

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En vue d’atteindre ces objectifs, le Maroc a déjà démarré toute une série de travaux pour construire de nouveaux établissements de tourisme, tels que les hôtels de la station balnéaire de Saidia, sans oublier les infrastructures connexes, avec l’extension des voies autoroutières et la rénovation des lignes de chemin de fer. L’investissement hôtelier a également fait un bond. Selon des chiffres du Ministère du Tourisme, ce sont 9 400 lits supplémentaires qui auraient été créés en 2013, portant leur nombre total à 207 500 à la fin de l’année – une augmentation notable mais on est encore loin de l’objectif de 2020. D’importants investissements privés et publics seront donc nécessaires pour permettre au pays d’arriver à ses fins.

Partenariats avec le Golfe

Les nouveaux accords conclus récemment lors de l’Arabian Hotel Investment Conference et de l’Arabian Travel Market à Dubaï sont des partenariats entre le gouvernement marocain et les pays du Golfe suivants : le Koweït, l’Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats Arabes Unis. Ces derniers devraient permettre de fournir jusqu’à 40% des fonds nécessaires au financement de projets prévus à Casablanca, Tanger et Rabat. L’investissement total pour la réalisation des projets retenus – qui comprennent divers équipements de loisirs et des zones culturelles rénovées – est estimé à 2 milliards d’euros, et les travaux devraient s’achever au cours des cinq prochaines années.

Les fonds engagés seront répartis à parts égales entre les cinq partenaires et la somme restante devrait provenir d’investisseurs privés et de financement bancaire. Le financement transitera par le Fonds Wessal, un mécanisme financier de 3,4 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) mis en place en 2011 par le Conseil de Coopération des États du Golfe et le Maroc afin de soutenir le développement touristique durant le Printemps Arabe.

Les projets de développement de la zone portuaire de Casablanca devraient recevoir une enveloppe de 6 milliards de dirhams (519,6 millions d’euros) destinée à l’expansion des infrastructures touristiques et des équipements culturels. Le projet, connu sous le nom de « Wessal Casablanca-Port », comportera des hôtels, un port de plaisance et une marina.

Le projet de Rabat, quant à lui, devrait se voir allouer 9 milliards de dirhams (779,4 millions d’euros). Le projet Wessal Bouregreg portera sur le développement des attractions touristiques et des hôtels dans la vallée du Bouregreg autour de la capitale et prévoit notamment la construction d’une marina et d’un théâtre de 2000 places. Le projet devrait permettre de créer 12 000 emplois.

Quant à Tanger, aucune somme spécifique n’a été avancée pour le moment en ce qui concerne les projets de réaménagement de sa zone portuaire, qui a connu d’importants changements ces dernières années suite au transfert de la majorité du trafic de conteneurs au port de Tanger-Med à l’extérieur de la ville. Le vieux port continue cependant d’accueillir les paquebots et les ferries et, compte tenu de la hausse du nombre de touristes de croisière ces dernières années – qui affiche une croissance annuelle de 9% depuis 2004 – le gouvernement cherche à augmenter les capacités portuaires et les infrastructures auxiliaires tels que les hôtels et les restaurants, de sorte qu’un plus grand nombre de paquebots puissent y accoster.

Une popularité en hausse

Ces grands projets contribuent à étayer la stratégie marocaine de renforcement de son attractivité en tant que destination touristique. En 2013, le pays a accueilli 10 millions de

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visiteurs, soit une hausse de 7% par rapport à 2012. Haddad table sur une hausse de 8% du nombre de visiteurs en 2014 et, selon les projections, les nuitées devraient augmenter de 10%.

Malgré les troubles occasionnés par le Printemps Arabe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord depuis 2011, le Maroc a été dans une large mesure épargné par ses répercussions, ce qui lui a valu des flux de capitaux relativement importants et une fréquentation touristique stable.

À titre d’exemple, des chaînes hôtelières haut de gamme, dont le Four Seasons, le Ritz-Carlton et Marriott International, ont cherché ces dernières années à accroître leur présence dans le pays. Parmi les hôtels dont l’ouverture est prévue d’ici la fin de l’année, on peut citer les hôtels Mövenpick de Casablanca et de Marrakech. La chaîne hôtelière suisse était jusqu’à maintenant uniquement présente à Tanger, où elle avait pris la direction de l’hôtel Malabata en 2001. L’hôtel de Marrakech, qui comptera 374 chambres, est toujours en travaux et devrait ouvrir ses portes fin 2014. Pour ce qui est de Casablanca, le groupe va reprendre le Husa Casablanca Plaza, hôtel de 180 chambres, qui deviendra un établissement Mövenpick à partir de juin 2014. Selon les médias locaux, la chaîne hôtelière serait actuellement à la recherche de partenariats et de contrats de gestion afin d’étendre sa présence à Agadir et à Rabat.

Si les objectifs du Maroc dans le cadre de sa stratégie Vision 2020 sont ambitieux et ne sauraient se réaliser sans des efforts soutenus et un afflux durable de capitaux, les initiatives actuellement en cours, dans le secteur privé comme dans le secteur public, sont de bon augure pour la santé du secteur touristique sur le long terme. PanoraPost - (maroc) Fruits et légumes. Rabat et Bruxelles se sont mis à table, et ont trouvé une solution PanoraPost.com | sam.21.juin.2014 à 14:11 http://www.panorapost.com/fruits-et-legumes-rabat-et-bruxelles-se-sont-mis-a-table-et-ont-trouve-une-solution/ Suite à la décision de l’Union européenne d’appliquer de nouvelles conditions d’accès sur son territoire pour les fruits et légumes marocains, les Marocains de la FIFEL (Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes) ont décidé de recourir à toutes les voies de droit mises à leur disposition pour contester cette décision qui les lèse. Mais l’UE n’a pas attendu que ces saisines de la Cour de Justice européenne ou de l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) soit effectives pour réagir. Elle a proposé hier un autre système douanier aux produits marocains. La FIFEL s’est donc réunie en urgence jeudi dernier à Agadir pour convenir des actions à entreprendre en vue d’amener l’UE à résipiscence. Alarmés, inquiets, voire même catastrophés par cette décision européenne qui réduira de moitié les exportations

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marocaines vers l’Europe, les exportateurs marocains ont décidé, donc, de mandater un pool d’avocats spécialisés dans ce type de litiges commerciaux, afin de porter l’affaire devant la Cour de Justice européenne. Les exportateurs ont jusqu’au 10 juillet pour agir, sinon les délais légaux seront prescrits. Par ailleurs, les responsables de la Fédération ont appelé l’Etat marocain (seul habilité à le faire) à prendre ses responsabilités en saisissant l’OMC pour dénoncer, et sanctionner éventuellement, cette rupture unilatérale des accords conclus en 2012 entre les deux parties. Mais l’Union européenne, face à la menace, a décidé de réagir. En effet, les dirigeants du Vieux Continent savent bien que leur décision est unilatérale et que l’accord stipule expressément que tout amendement à l’accord passé doit être convenu par les deux parties. Le coup de colère marocain, efficacement transmis par le ministre de l’Agriculture Aziz Akhannouch, a donc porté ses fruits. Hier soir, la Commission européenne a proposé une solution. Quels sont les termes de cette proposition ? C’est Roger Waite, porte-parole du commissaire européen chargé de l’Agriculture et du développement rural, qui les explique à la MAP. « Nous avons trouvé une solution qui répond aux préoccupations marocaines, s’appuyant sur une seule valeur forfaitaire à l’importation (VFI) qui reflète véritablement les conditions de marché ». Pour Waite, le Maroc exportait voici 15 ans 300 tonnes de tomate-cerises, mais aujourd’hui, ce volume se situe entre 70.000 et 90.000 tonnes, ce qui « biaise le calcul journalier publié par la Commission européenne ». Et donc, le porte-parole de la Commission précise que « la nouvelle méthode consiste à prendre en compte dans le calcul de la VFI la moyenne pondérée du prix de toutes les tomates importées dans l’UE, et pas seulement des tomates rondes, comme il est pratiqué aujourd’hui. Avec ce nouveau calcul, on respecte à la lettre la réglementation sur le sujet et on colle à la réalité du marché ». Roger Waite reprend ainsi les termes d’un communiqué publié hier soir par la Commission européenne qui affirme la nécessité de « prendre en compte dans la valeur forfaitaire à l’importation de tomates la valeur moyenne pondérée de ces variétés spécialisées, conformément aux dispositions de l’UE, sur la base des volumes importés dans l’UE. Le résultat devrait être un système qui est transparent, objectif et équitable pour tous, à savoir nos propres producteurs et nos partenaires clés tels que le Maroc, qui a soulevé des préoccupations concernant le fonctionnement du nouveau système SIV (valeur forfaitaire à l’importation). En outre, la Commission s’est engagée à évaluer le bon fonctionnement du nouveau système dès que les données seront disponibles, et à combler les lacunes de manière appropriée si nécessaire ». On notera que le communiqué, bien qu’il évoque les partenaires de l’UE, mentionne le Maroc, afin que les choses soient claires, plus claires au moins que l’obscure décision de mars dernier que les responsables européens présentaient comme applicables à tous les partenaires. Jusque-là, les exportateurs marocains se fondaient sur la méthode déductive, qui leur donnait plus de flexibilité car permettant d’avoir un délai pour déclarer la valeur des produits. Or cette méthode ayant été abandonnée, les Marocains craignaient de perdre

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leur avantage et d’être soumis à des droits douaniers supplémentaires qui allaient léser leurs activités et réduire leurs marges, voire les supprimer.

Hier vendredi au matin, le ministère de l’Agriculture, au fait des dernières négociations téléphoniques entre le Commissaire à l’Agriculture, Dacian Ciolos et Aziz Akhannouch, annonçait une solution imminente retenue par les deux parties. C’est chose faite et c’est le communiqué de la Commission européenne qui l’a annoncé.

Après ce compromis, Bruxelles espère une rapide entrée en vigueur de l’accord de pêche ouvrant les eaux marocaines aux pêcheurs européens, accord qui a bien évidemment été gelé par les Marocains, en attendant de trouver une solution globale aux questions agricoles. Cet accord conclu en 2013, ouvrira les eaux territoriales du Maroc à 126 bateaux de pêche européens, surtout espagnols PanoraPost - (maroc) Le djihad… à Marbella, par Abdallah Damoune PanoraPost.com | dim.22.juin.2014 à 09:45 http://www.panorapost.com/le-djihad-a-marbella-par-abdallah-damoune/ Marbella est une ville ouverte, conquise voici une trentaine d’années par les Arabes qui la tiennent encore et toujours d’une main de fer, et cela restera ainsi jusqu’à ce que le Créateur en décide autrement. Les Arabes d’aujourd’hui ne sont nullement effrayés de connaître le même sort que leurs ancêtres andalous après la chute de Grenade à la fin du 15ème siècle, quand les tribunaux de l’Inquisition et l’infâme Torquemada s’étaient mis à brûler tout le monde et les autres. En ces temps-là, le fait de se laver ou de cuisiner à l’huile d’olive vous conduisait directement au bûcher. Mais aujourd’hui, tout cela est oublié, et les Arabes vont à Grenade prendre la pose à l’Alhambra ou à la cour des lions, près de la fontaine éponyme. Puis ils vont directement à Marbella pour immortaliser leurs embrassades avec les danseuses russes et en profitent pour exposer à la face du monde leurs grandes réalisations en matière de stupidité et d’étroitesse d’esprit.

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Marbella est unique, tant en Espagne que dans le vaste monde… une ville unique par ses bâtiments, ses ports, ses hôtels et ses yachts… en plus de sa mosquée qui donne aux Arabes l’illusion qu’ils sont le peuple élu de Dieu qui leur réservera le bonheur sur terre et le paradis dans l’au-delà. Dans cette ville balnéaire qui plonge dans la Méditerranée, vous pouvez rencontrer des Arabes de tous les types et de tous les genres : ceux des pateras, essentiellement marocains et algériens qui essaient de survivre par tous moyens, légaux et même un peu illégaux, et ceux des yachts, l’exact contraire des pateras, sur lesquels se passent des choses inouïes, au grand bonheur de ceux qui les vivent, pendant que les autres survivent.

Et puis il y a aussi des Africains, reconnaissables à leur couleur de peau, qui mettent les Arabes dans le même panier. Et c’est la raison pour laquelle lorsque l’un d’eux m’aborde et me demande si je suis Arabe, je réponds par la négative. J’ai cette réaction pour que mon interlocuteur ne puisse penser que je suis le propriétaire de l’un de ces yachts amarrés à la marina et près desquels les gens s’agglutinent comme s’ils n’avaient jamais, de leur vie, vu pareil bateau, même dans leurs rêves les plus fous.

L’heure indiquait minuit, dans cette ville qui ne dort jamais, et le yacht qui se trouvait là suscitait l’admiration de tous. Sur le quai, des Américains, des Africains, de Russes et des Allemands, et tout ce monde immortalisait le moment qu’ils ne pourraient jamais vivre ailleurs. Les lumières du yacht se reflétaient dans l’eau claire qu’ils éclairaient, attirant des centaines de petits poissons venus danser avec les étincelles qui scintillaient sur les flots, procurant un spectacle splendide aux badauds, dont personne ne nourrissait ne fût-ce qu’un doute sur l’arabité de son propriétaire. Cela a été confirmé immédiatement après par l’arrivée d’une Rolls-Royce, roulant à l’allure d’un escargot sur la voie du quai, pour s’arrêter au pied de la passerelle. Le conducteur jaillit de sa place et se précipita vers la portière arrière, pour donner la main à deux femmes disgracieuses, l’une voilée et l’autre non. Les deux passagères se dirigèrent d’un pas royal vers le yacht, pendant que la Rolls-Royce quittait les lieux, cédant la place à une autre voiture de la même marque, mais entièrement dorée. Le véhicule s’arrêta à la même place et d’autres Arabes en descendirent, puis empruntèrent à leur tour la passerelle pour s’engouffrer dans la luxueuse embarcation. Les gens se délectaient de ce spectacle des princesses et princes arabes qui vivent dans tant de luxe et d’ostentation.

Le yacht est de fabrication américaine, portant le nom « Georgetown » gravé sur son flanc, les Rolls-Royce sont un produit britannique et la beauté magique de Marbella est l’œuvre des Espagnols, mais les Arabes restent maîtres de tout, de tous temps et en tous lieux. Ils ne se prennent pas, eux, pour le peuple élu, mais ils sont persuadés qu’ils sont les préférés de Dieu en ce bas monde et dans l’autre, aussi. Puis, entre une bouteille de bière et un verre de Vodka, ils persistent à croire qu’ils sont « la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes ».

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Ces Arabes-ci sont les plus sadiques que la terre ait pu porter ; ils sont restés accoudés au bastingage pour se délecter de la vue de tous ces gens de peu qui les admiraient depuis le quai. Il faut dire qu’ils n’ont aucun autre moyen de savourer une défaite des Russes, des Américains, des Allemands, des Anglais ou encore des Italiens, alors ils restent là, se gavant et s’empiffrant de toutes sortes de choses, se gaussant de regarder les badauds saliver et endurer leurs privations… Que Dieu vous pardonne, les gars… Marbella suffoque sous le poids de la crise ; des dizaines de palais, de villes et d’appartements placardent des écriteaux « se vende », mais les Arabes du coin, eux, ne vendent rien, mais achètent et se moquent de ceux qui vendent. Dans les restaurants de luxe, l’arabe est devenu la langue officielle, cinq siècles après la chute de Grenade et l’autodafé de tout ce qui était arabe. Mais c’était d’autres temps, avec d’autres mœurs. Aujourd’hui, à Marbella, l’arabe crée de l’or et fabrique de la richesse. Cette histoire du yacht de Marbella semble ne jamais devoir finir… En effet, sitôt la seconde Rolls partie, voilà qu’une Ferrari surgit, jaune, puissante, moteurs hurlant… un prince arabe la conduit, son amie est à ses côtés. Les deux paraissent minuscules dans ce bolide… Et comme pour le yacht et les autres voitures, un groupe compact de gens arrivent et se mettent à prendre des photos en rafale devant la Ferrari, gardée par un malabar marocain au torse sculpté en V comme un V12. Une jeune anglaise en fauteuil roulant s’approche à son tour de l’engin, immortalise la scène, s’en va, suivie par d’autres, beaucoup d’autres. Un enfant allemand vêtu du maillot de l’équipe de son pays se fait rappeler à l’ordre par le sbire lui interdisant de s’approcher de trop près de la Ferrari. C’est vrai que ce sont les Allemands qui ont inventé tout un tas de choses utiles, dont des voitures, mais seul l’Arabe qui a acheté la Ferrari, avec l’argent d’un pétrole trouvé par hasard et extrait sans effort, qui mérite le respect. A Marbella, les Arabes mènent semble-t-il un vrai djihad, avec leur argent, leurs voitures et parfois paient même de leurs personnes… pour satisfaire leurs instincts, et ce sont ces Arabes qui poussent en partie d’autres Arabes à mener un autre djihad, féroce, sanglant, meurtrier. Mais les voies du djihad sont pénétrables et nombreuses et le plus grand, le plus riche, est celui de Marbella, qui ne laisse que des miettes aux autres, qui ne les méritent pas. El Watan - Mercredi 25 juin 2014 (Algérie) Institut de management algéro-américain Fondation d’un Carrefour des ressources humaines le 25.06.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/international/fondation-d-un-carrefour-des-ressources-humaines-25-06-2014-262443_112.php

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L’Institut de management algéro-américain (IMAA) a inauguré, le 21 juin dernier, un symposium international destiné au management des ressources humaines. Cette rencontre se tiendra une fois par an à Alger sans qu’il soit exclu d’être, à terme, organisée dans une autre ville du pays. Ce «Carrefour des ressources humaines», comme ont choisi de le désigner ses fondateurs, vise à promouvoir le management des ressources humaines aussi bien dans les entreprises que dans les institutions publiques qui en ont grand besoin.

L’IMAA inaugure ce premier Carrefour par une rencontre de haut niveau dédiée au «Capital humain et compétitivité de l’entreprise algérienne». Animées par d’éminents professeurs de management, qui ont, tout au long des conférences suivies de débat, tenté de convaincre, arguments à l’appui, les nombreux managers présents de placer le capital humain au cœur de leurs stratégies entrepreneuriales, les interventions de ces experts avaient l’heureuse particularité de donner une issue pratique à des enseignements théoriques que l’on croyait déconnectés de la réalité.

Les conférenciers, à l’instar de Abdelhak Lamiri (PDG du groupe Insim), Jose Leonardo Otero (directeur de l’AUL d’Orlando-USA) et Gilles Cloutier (président du conseil Statt Group), qui ont l’avantage d’être académiciens et dirigeants d’entreprises à la fois, ont en effet su convaincre de l’opérationnalité de certains savoirs théoriques et des bénéfices multiformes que les entreprises et institutions publiques pourraient en tirer si elles venaient à les mettre en œuvre.

Ils ont mis en évidence les pertes occasionnées par l’insuffisance de valorisation du capital humain, aussi bien au niveau national (le PIB pourrait gagner plusieurs points si l’Etat consacrait davantage de moyens à la formation, selon le professeur Lamiri), qu’au niveau des entreprises et institutions qui semblent figées dans l’archaïsme faute de recyclage et de formations qualifiantes. Les professeurs J. L. Otero et Gilles Cloutier sont également convaincus que l’Algérie a toutes les chances de décoller dans les dix prochaines années pour peu que l’Etat, les entreprises et les institutions publiques prennent conscience de l’enjeu capital que représente la qualification perpétuelle des ressources humaines qu’elles emploient.

Ce n’est qu’au prix d’une qualification du capital humain qui sommeille dans nos entreprises et institutions que l’économie algérienne parviendra à sortir de sa léthargie actuelle, semblent être convaincus les trois spécialistes en management.

Nordine Grim El Watan - Mercredi 25 juin 2014

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(Algérie) Islamophobie ou liberté de création ? Les soufis manifestent demain à Paris contre Roberto Cavalli le 24.06.14 | 10h00

http://www.elwatan.com/hebdo/france/les-soufis-manifestent-demain-a-paris-contre-roberto-cavalli-24-06-2014-262318_155.php Les élèves de l’école soufie, MTO Shahmaghsoudi, du courant oveysside, manifestent demain, 25 juin, à Paris, lors du premier jour des soldes d’été, pour dénoncer le «détournement abusif» de leur «logo sacré, portant le nom d’Allah» par le créateur de mode, Roberto Cavalli. Paris De notre correspondant Cette école, qui attire plusieurs dizaines de membres de la communauté maghrébine en France, a appelé ses adeptes à se rassembler devant la boutique du créateur italien, rue Saint-Honoré, à partir de 15h.Plusieurs autres manifestations sont annoncées dans de nombreuses grandes villes européennes et même aux Etats-Unis. Dans ce même cadre contestataire et depuis plusieurs semaines, une campagne internationale d’indignation est lancée sur les réseaux sociaux numériques par les disciples de cette école mystique islamique. Dans cette affaire, on reproche à Roberto Cavalli des tentations islamophobes. Les élèves de MTOS affirment vouloir, par cette contestation pacifique, contraindre le créateur de retirer du marché tous ses produits qui portent leur «emblème sacré détourné». «Notre emblème contient une signification spirituelle profonde qui se trouve ternie par son utilisation offensante pour la campagne de la marque Justcavalli», ont-ils écrit dans un communiqué envoyé à la presse, précisant que le logo de leur école est «une marque enregistrée». Selon eux, Cavalli aurait fait exprès de «tourner l’emblème de 90° et le présenter maintenant comme une morsure de serpent, une allusion connotée au péché originel», alors que l’emblème d’origine porte le nom d’Allah.

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Ces disciples d’un islam tolérant assurent que leur action n’est pas une entrave à la liberté de création, mais ils veulent juste «tenter d’empêcher que le caractère sacré de leur foi soit entaché», et rappellent «le passé sulfureux de Roberto Cavalli». En 2004, «ce dernier avait provoqué la colère de milliers d’Hindous en utilisant des images de leur déesse sur divers produits dont des slips et des maillots de bain. Une vague de protestation l’avait alors contraint à retirer ses produits et à présenter ses excuses», ont-ils conclu.

Ghezlaoui Samir

El Watan - Vendredi 27 juin 2014 (Algérie) Conférence pour les libertés et le changement démocratique Ne cachons pas nos différences sous un tapis de prière ! le 26.06.14 | 10h00 http://www.elwatan.com/contributions/ne-cachons-pas-nos-differences-sous-un-tapis-de-priere-26-06-2014-262614_120.php «Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie.» J. Prévert Malgré des zones d’ombre qui attendent des clarifications, la Conférence pour les libertés et la transition démocratique est un événement majeur. En disputant au pouvoir le monopole de l’initiative pour se regrouper autour d’une table de discussion, les acteurs politiques de diverses tendances, qui se regardaient en chiens de faïence, ont réussi à secouer le statu quo pour dépasser l’impasse du régime et inaugurer de nouvelles traditions politiques. Le pari n’est pas aisé. Contesté dès les premiers jours de l’indépendance, le pouvoir, à travers ses multiples avatars, a toujours réussi à rétablir son équilibre par la ruse, en instrumentalisant à son avantage, souvent dans la violence, les antagonismes idéologiques, et en dressant les uns contre les autres les «extrémistes de tout bord». Dans les années 1970, Houari Boumediène avait rallié le soutien des progressistes pour promouvoir les «tâches d’édification nationale» contre les réactionnaires. Dans les années 1980, sous Chadli Bendjedid, islamistes et baâthistes avaient joué les auxiliaires de police contre les berbéristes et les militants de gauche. Dans les années 1990, les républicains s’étaient engagés derrière l’armée contre les islamistes. Au début des années 2000, Abdelaziz Bouteflika tentait la synthèse par un étrange défilé de mode entre «la minijupe de Khalida et le kamis de Abassi Madani». A travers une réconciliation frelatée, l’alliance nationale-islamiste finira par révéler son abominable imposture : amnistier les bourreaux, marginaliser les victimes, protéger «Monsieur Hattab» sous les lambris de la République et élever Madani Mezrag au rang de «personnalité nationale». Pour avoir tenté de reprendre la main et redistribuer les cartes, les initiateurs de la rencontre de Zéralda méritent l’hommage sincère de tous ceux qui gardent l’espoir, même infime, d’une Algérie plurielle, respectueuse des droits et des convictions de tous ses enfants. N’en déplaise aux commissaires politiques qui saluent cette fraternisation en trompe-l’œil comme un «signe de maturité politique» ou la condamnent comme une «trahison morale», islamistes

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et laïcs n’ont pas renoncé à leurs convictions ni gommé leurs différences, même s’il leur reste à en débattre sur la place publique pour mieux les assumer. «élections, piège à cons» ? Au-delà des effets d’annonce, le choc des photos qui signe un incontestable dégel psychologique ne doit pas masquer le poids des mots, dont le flou peut parfois engendrer de tragiques malentendus. En occultant les enjeux essentiels comme des «futilités» vite balayées sous un tapis de prière et en exposant des gadgets accessoires dans la vitrine d’une union de façade, l’embryon de front de l’opposition en formation risque de s’abîmer dans des fantasmes de notables, des combinaisons d’appareils et des ambitions de carrière. Alors que le pays tangue entre la Corée du Nord et la Somalie, des factions claniques en quête de strapontins tentent de reprendre pied en enfermant le débat dans un choix surréaliste : le parlementarisme suédois ou le régime présidentiel des Etats-Unis. Pour conjurer le séisme qui menace les fondations de la maison commune déjà fissurée de toutes parts, on nous propose de discuter des motifs du papier peint, de l’épaisseur de la moquette et de la couleur des rideaux. Arrêtons de nous voiler la face. Sans la clarification des objectifs, le «changement démocratique» chanté à l’unisson risque de tourner au marché de dupes. S’agit-il, au nom d’une démocratie de comptable réduite à une stupide arithmétique, de préparer les prochaines élections entre gens de bonne compagnie pour offrir au vainqueur la société comme un trophée, et protéger les privilèges acquis d’une opposition Nintendo ? Ou d’approfondir le dialogue pour définir les règles d’une cohabitation pacifique dans une société plurielle apaisée ? Peut-on enfin consacrer les droits du citoyen par la protection de ses libertés, ou continuer à les brider par des interdits au nom des devoirs du croyant ? En tentant le diable d’un dialogue incertain avec les islamistes après avoir combattu les dérives violentes des plus radicaux, les démocrates savent qu’ils jouent gros. Sans une imparable vigilance pour éviter les coups tordus, la fraternisation en cours risque de virer au baiser de Judas, prélude à une peu glorieuse reddition. Et ce n’est pas en concédant sur l’intrusion, même symbolique, de la religion dans le champ politique, comme l’ouverture de la Conférence de Zéralda par des versets coraniques, qu’ils réussiront leur test d’admission à la table du consensus national et à la respectabilité politique. Car, pour les islamistes et leurs supplétifs médiatiques, la tactique de la ruse et des petits pas tient lieu de stratégie de conquête. En avançant masqués, en affichant des fraternités factices, en cultivant le flou par des concepts alambiqués, les chantres du «pragmatisme» et de la «fin des idéologies» ne sont, en fin de compte, que les relais de l’idéologie néolibérale mondialisée dans sa version la plus rétrograde, la plus liberticide. Au cœur de la crise, les libertés Peut-on préparer l’avenir sans une lecture sereine mais sans complaisance du passé ? Peut-on tourner avec désinvolture la page tragique de la guerre civile comme un «détail de l’histoire» ? Peut-on apaiser les douleurs encore à fleur de peau et cicatriser les plaies toujours à vif en décrétant l’amnésie générale ? S’il est nécessaire d’exfiltrer les islamistes du face-à-face clandestin avec les officines du pouvoir qui les ont instrumentalisés pour terroriser la société, piéger la démocratie et pérenniser le système, il est temps de les mettre en demeure de sortir du flou des incantations, pour clarifier leurs positions, notamment sur la question des libertés. Alors que le pouvoir déroule le tapis rouge devant des «émirs» apprivoisés, qui revendiquent les râles ultimes de leurs victimes comme des exploits guerriers, l’opposition démocratique ne doit

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pas reculer devant le débat contradictoire avec les islamistes, y compris les plus radicaux, qui affichent des velléités de dialogue. Non pour servir de prétexte à leur traditionnelle logorrhée victimaire, mais pour sonder cette volonté à dépasser les vieux démons liberticides qu’ils concèdent devant des auditoires «occidentalisés». Après des années de haine, de sang et de larmes, il est temps de sortir des manœuvres tactiques pour jouer cartes sur table. Au cœur de la crise, les libertés – toutes les libertés – doivent être au centre des débats pour être protégées contre l’arbitraire des gouvernants, même légitimés par les urnes. Entre le respect des libertés – toutes les libertés – et leur violation, il n’y a pas de pénombre ni de demi-mesure. Le statut de la femme exige des lois égalitaires. Les droits des minorités doivent être protégés sans condition. La liberté de conscience, synonyme du droit de chacun de pratiquer le culte de son choix ou de n’en pratiquer aucun, doit être affirmée sans faux-fuyants. Aucune composante de l’identité nationale plurielle ne doit prétendre à la primauté sur les autres. Refuser d’officialiser tamazight à égalité avec l’arabe relèverait d’une discrimination criminelle. Ce sont là des préalables «naturels» qui ne doivent plus être assignés à résidence dans des programmes partisans, attendant le verdict favorable des urnes pour prétendre à quelque légitimité. Aucune majorité, aussi «écrasante» soit-elle, ne saurait écraser les libertés des autres sans commettre un impardonnable attentat contre la paix civile. «Dialogue sans exclusive» mais sans hypocrisie Dans une posture d’arbitre au dessus de la mêlée, des analystes de comptoir, passés des petites lâchetés de jeunesse aux grandes trahisons de la maturité, prêchent déjà la soumission au diktat totalitaire sorti des urnes, au nom des règles d’une démocratie en trompe-l’œil réduite à son expression arithmétique. A défaut d’empêcher le viol des consciences, les citoyens devraient donc abdiquer leurs droits, renoncer à toute forme de résistance, feindre le consentement mutuel et, pourquoi pas, simuler le plaisir ! Il serait illusoire, contreproductif et surtout attentatoire aux libertés de sommer les islamistes d’abdiquer leurs convictions ou de changer leurs «habitudes alimentaires et vestimentaires» avant de s’asseoir à la table du dialogue démocratique. Cela relève de leur vie privée. Dans l’espace public, il faut résister avec la dernière énergie aux fatwas liberticides qu’ils tentent d’imposer au nom de la religion réduite à un code pénal, tenue de camouflage de leurs velléités fascisantes. Les leçons de l’urne fatale du 26 décembre 1991 n’ont pas été tirées. En voulant trancher par une majorité ce qui devait relever d’un contrat consensuel préalable, les acteurs politiques avaient accepté d’entrer dans une compétition sans règles, persuadés, chacun de leur côté, de rafler la mise. Quelles pouvaient être, en effet, les règles d’un jeu inédit entre une équipe de rugby dont les supporters avaient déjà envahi le terrain, un club de bridge dont les joueurs répugnaient à salir leurs gants blancs et une foultitude de golfeurs qui attendaient l’issue du match pour voler au secours du vainqueur ? Pour avoir quelque chance de succès, le «dialogue sans exclusive» en cours doit sortir de l’hypocrisie pour dessiner la feuille de route d’une transition ordonnée vers l’avenir : négocier un contrat de cohabitation dans le respect des libertés et des convictions de chacun. Ou se préparer à la fatalité des affrontements du futur que l’on ne pourra conjurer ni par la stratégie de l’autruche ni en chantant des poèmes à la gloire de «segments modernistes» du sérail, plus obnubilés par la sauvegarde de leurs privilèges que par la protection des libertés du citoyen. La «charte pour la réconciliation nationale» qui a amnistié les bourreaux et imposé le silence à leurs victimes est une monstruosité juridique et un attentat moral contre la société, contre

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l’histoire, contre l’avenir. L’expérience des pays déchirés par des drames similaires montre qu’il ne saurait y avoir de réconciliation sans justice ni de justice sans vérité. De graves violations des droits de l’homme ont été perpétrées par des agents de l’Etat. Si le terrorisme doit être combattu sans état d’âme avec les armes légales de la République, aucun objectif politique, aucun impératif sécuritaire, aucune barbarie de l’ennemi ne saurait justifier le recours à des moyens intrinsèquement pervers comme la torture, les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées. Dans le palmarès macabre des crimes contre l’humanité, les islamistes sont loin d’être des enfants de chœur, même si l’arrêt du processus électoral et les dérives de la lutte antiterroriste leur ont offert une confortable posture victimaire. La tentative d’éradication des intellectuels qui avaient le mauvais goût de ne pas être de leur camp, les viols d’adolescentes, butin de guerre condamnées à l’esclavage sexuel, et les massacres collectifs de civils insoumis ne relèvent pas d’un «détail» que l’on peut absoudre par décret ou dissoudre dans des «fraternités» toxiques. Solder le passif, prévenir les récidives Osons regarder la vérité dans le blanc des yeux. De tous les discours prononcés lors de la Conférence de Zéralda, celui d’Oum Aziz, mère de disparu, était le plus émouvant, mais aussi le plus mesuré : «Si nos enfants sont vivants, qu’on nous les rende, même estropiés, mêmes handicapés. S’ils sont morts, qu’on nous rende leurs ossements pour faire notre deuil.» Malgré la douleur toujours vive, elle n’appelle pas à la vengeance mais elle exige la vérité. Pour sortir des indignations sélectives et des engagements de légionnaire, l’opposition devrait placer les victimes – toutes les victimes – au centre d’un projet alternatif de réconciliation, qui ne pourra s’édifier que sur le socle de la vérité et de la justice. La «commission vérité et justice» a permis à l’Afrique du Sud de panser les blessures et d’aller vers cette société arc-en-ciel rêvée par Nelson Mandela, même si le chemin est encore long et parsemé d’obstacles. Il faudra écouter davantage Oum Aziz et tant d’autres mères, sœurs et veuves de disparus qui, depuis des années, hantent comme des âmes en peine les rassemblements pacifiques violemment réprimés.Il faudra écouter les familles des victimes du terrorisme islamiste condamnées à supporter les provocations des assassins de leurs proches dans le silence, l’isolement et parfois la culpabilité. Il faudra écouter les mères des 126 victimes du Printemps noir sacrifiées sur l’autel de la haine tribale pour consolider le pacte national-islamiste. Il faudra écouter les Mozabites, stigmatisés pour une double «hérésie», culturelle et religieuse. Il faudra écouter toutes les douleurs encore à vif pour mesurer la détresse d’une société malade que des conciliabules d’appareils ne pourront apaiser. Solder le passif des années terreur, prévenir les récidives et regarder l’avenir avec confiance passe par un débat recentré sur les libertés, socle d’une société plurielle apaisée. Au-delà des divergences, les hommes et les femmes de conviction doivent se démarquer des intermittents de la démocratie, des faux dévots et des vrais canailles qui, malgré la diversité de leurs tenues de camouflage, sont unis derrière la bannière du sac noir de l’affairisme délinquant qui reste leur véritable patrie, leur unique religion, leur ultime idéologie. Arezki Aït Larbi : Journaliste Le Nouvel Obs - 27-06-2014

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Mariés par un élu étranger, 30 couples vont repasser devant le maire http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20140627.OBS2046/maries-par-un-elu-etranger-30-couples-vont-repasser-devant-le-maire.html Un étranger peut être élu mais ne peut pas célébrer de mariage. Les couples doivent valider à nouveau leur union. Mauvaise surprise pour une trentaine de couples d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Ils vont devoir faire valider à nouveau leur mariage, célébré en 2012 ou 2013 par un conseiller municipal dont le nouveau maire vient de s'apercevoir qu'il n'était pas français, a-t-on appris vendredi 27 juin de sources concordantes. Le maire UMP, Bruno Beschizza, a expliqué avoir recensé 30 mariages "célébrés par un conseiller municipal de nationalité étrangère", à savoir l'élu PRG de nationalité portugaise Mario de Oliveira, entre le 1er décembre 2012 et le 11 juillet 2013, confirmant une information du "Parisien". Les mariages célébrés frappés de "nullité relative" Le maire a alors écrit au parquet de Bobigny, qui a constaté que ces mariages étaient "de fait nuls", mais "a proposé à la mairie de saisir la justice civile", a précisé une source judiciaire. Celle-ci "pourra valider les 30 mariages" a posteriori. En l'état actuel, les mariages célébrés sont frappés de "nullité relative", ce qui laisse planer une menace juridique en cas de succession par exemple, a précisé cette source. Le ministère public, qui peut en principe demander la nullité, ne prévoit pas de le faire dans ce cas précis, a-t-elle toutefois poursuivi. Depuis le traité de Maastricht de 1992, les ressortissants des pays de l'Union européenne peuvent voter aux municipales et être élus dans les conseils municipaux. Mais la loi française précise que les étrangers ne peuvent pas être élus maire ou adjoint, "ni en exercer même temporairement les fonctions". Le ministère de l'Intérieur avait précisé en 2011, après une question d'un député, que ces dispositions interdisaient aux étrangers de célébrer les mariages et de faire d'autres actes d'état-civil, et qu'il faudrait changer la Constitution pour que cela devienne possible. The Economist – Jun 28th, 2014 Muslims in Britain Under the spotlight http://www.economist.com/news/books-and-arts/21605878-under-spotlight Medina in Birmingham, Najaf in Brent: Inside British Islam. By Innes Bowen.Hurst; 288 pages; £16.99. To be published in America in September; $30. Buy from Amazon.com, Amazon.co.uk

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NEWS reports about Britain’s Muslims are bewildering, even for those who follow them closely and with an open mind. A leading policewoman has just predicted that British-born jihadis returning from Syria will pose a lethal security threat for “many, many, many years”. They are Sunni extremists who have been fighting President Bashar al-Assad, so in other words are at one end of a coalition that Britain has supported. But they are now deemed more menacing than Mr Assad. Meanwhile in Birmingham, inspectors have swooped on local schools and in several cases switched their reports from “outstanding” to severely deficient, partly on the grounds that children were exposed to extremism. This change of line has left Muslim parents defensive and non-Muslim ones terrified. You need a guidebook to navigate this world, and Innes Bowen, a radio journalist who has studied British Islam for a decade, provides one: a readable anatomy of the Muslim scene, with all its intricate subdivisions. The spirit is neither hostile to nor defensive of Islam; it offers a nuanced picture reflecting diligent investigation. The book’s title reflects the surreal ways in which the fissures of Islam’s heartland are reproduced in Britain. Ms Bowen explains that Shia Muslims congregate in three districts of north London, and in a memorable passage describes the rapturous singing and leaping that take place in Birmingham among admirers of a Moroccan Sufi sheikh. As she recalls, the main strains in British Islam have roots in spiritual or political movements that started in South Asia, but have morphed unpredictably. Most British mosques hew either to the Deobandi or Barelvi schools of Sunni Islam. Both began in the 19th century under the British Raj: the former school is strict and puritanical, the latter more folksy in its worship. The Deobandis have a strong, traditionalist influence over Muslim teaching in Britain and Pakistan. Their ethos affects many of Birmingham’s schools. Still, as the book shows, Deobandis come in many varieties: they can be pietistical and otherworldly, politicised or militant. The Barelvis see themselves as the moderate face of British Islam, but they have hardline moments too. Using Ms Bowen’s road-map, it becomes easier to understand the paradoxes of Muslim Britain. Leicester, for example, is home to many immigrants of South Asian origin who arrived via Africa. Some have flourished in local affairs, but behind this forward-looking façade lies some deep, Deobandi-inspired conservatism. The book also explains how some young Britons of Pakistani origin, raised in the cultural richness of their parents’ Barelvi world, rebel by turning, not to secularism, but to more politicised and harder-line readings of the faith. These include versions of political Islam that came from Pakistan, Bangladesh and Egypt. But political ideology, like religious practice, can evolve. Among the veterans of a once-prominent British Muslim youth movement that had roots in Pakistani Islamism are politicians of many hues, from Liberal Democrats to Scottish Nationalists. For somebody trying to understand Muslim Britain, it is useful to know where these people came from, even if that does not predetermine where they will go. Media24 - 260614 L’information économique marocaine Le cannabis, première drogue consommée dans le monde

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http://www.medias24.com/SOCIETE/12696-Le-cannabis-premiere-drogue-consommee-dans-le-monde.html Le rapport 2014 de l’ONUDC publié ce jeudi rapporte que plus de 170 millions de personnes consomment du cannabis dans le monde contre 17 millions pour la cocaïne. Le nombre de total de consommateur est de 243 millions. Le Maroc a produit 38.000 tonnes de cannabis en 2012. L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime à 177 millions le nombre de consommateurs de cannabis dans le monde, sous forme d’herbe ou de résine. Ce chiffre est situé au milieu d’une fourchette allant de 125 à 227 millions de consommateurs soit entre 2,7 et 4,9% de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans.

Au Maroc, 38.000 tonnes ont été produites en 2012 sur une superficie de 52.000 hectares. A titre comparatif, l’Afghanistan a produit 1.200 tonnes sur 10.000 hectares. Mais du côté de Kaboul, les surfaces les plus importantes sont réservées à la culture du pavot qui permet la production d’opium et d’héroïne.

En 2011, les superficies consacrées à la culture du cannabis au Maroc étaient estimées à 47.000 hectares contre plus de 130.000 dix ans auparavant. Les provinces de Chaouen, Taounate et Al-Hoceima abritent la majorité des cultures qui ont toutefois débordé ces dernières années vers la commune de Béni Arous (Larache) et même au sud du pays dans la région de Béni Mellal et d’Agadir. On cultive moins de kif dans le Rif qu’il y a 10 ans et sa géographie s’est diversifiée.

Au Maroc, 137 tonnes ont été saisies en 2012 et 157 tonnes en Algérie. Le chiffre est de 326 tonnes de saisies de cannabis et de ses dérivés en Espagne. Le Maroc reste le premier producteur mondial de cannabis, malgré une baisse régulière et rapide des superficies.

Enfin, note l’ONUDC, des saisies de milliers de plants ont été réalisées en 2013 aux Etats-Unis, en Italie, en Ukraine, au Tadjikistan et aux Philippines. D’importantes saisies sont également signalées au Costa Rica, au Brésil et en Indonésie. Aux Etats-Unis, la vente légale de cannabis est autorisée sous conditions dans les Etats du Colorado et de Washington notamment. «Avec une moindre perception du risque et plus de disponibilité, indique l’ONUDC, la consommation de cannabis est appelée à augmenter».

Le pavot, autre “vedette“ du rapport de l’ONUDC

Hormis le cannabis et ses 177 millions de consommateurs, le pavot à opium, principalement cultivé en Afghanistan, est pointé du doigt car il constitue le principal responsable des décès liés à la consommation de drogues dans le monde. Sa production a augmenté de 36% entre 2011 et 2012 et plus de 296.000 hectares lui sont consacrés, le plus haut chiffre depuis 1998. Selon l’ONUDC, les dérivés du pavot sont consommés par plus de 49 millions de personnes.

Selon les autorités iraniennes qui se sont exprimé sur le sujet ce jeudi, «la production afghane de drogue est passé de 3.500 tonnes en 2012 à 5.500 tonnes en 2013». L’Iran et l’Afghanistan partagent une frontière longue de plus de 900 km et plus de 75% des saisies de drogue afghane se fait en Iran. Outre l’opium qui se fume, le pavot permet également la production de l’héroïne qui s’injecte par intraveineuse.

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Au total, 243 millions de personnes consomment de la drogue dans le monde selon l’ONUDC, soit entre 3,5 et 7% de la population mondiale âgée de 15 à 64 ans (Fourchette : 162-324 millions). La consommation de drogue a tué 183 000 personnes en 2012.

Enfin pour les autres drogues, l’ecstasy est consommé par 19 millions de jeunes (Fourchette : 9,4-28,3 millions) et les amphétamines par 34,4 millions de personnes (Fourchette : 14-54 millions). Media24 - 220614 L’information économique marocaine Fruits et légumes/UE: La profession entre soulagement et frustration http://www.medias24.com/ECONOMIE/ECONOMIE/12555-Fruits-et-legumes/UE-La-profession-entre-soulagement-et-frustration.html Le nouveau système qui va être mis en place par l’UE à compter du 1eroctobre prochain, a été accueilli avec soulagement dans la profession, particulièrement les exportateurs de tomates. La FIFEL maintient cependant la décision d'aller en justice contre l'UE.

C’est en effet une moyenne pondérée du prix de toutes les variétés qui servira au calcul de la valeur forfaitaire. Cette mesure ne concerne que les exportations marocaines effectuées dans le cadre contingenté.

Les professionnels contactés par Médias 24 relèvent tous que l’Etat marocain les a soutenus. Pendant les négociations, le contact était permanent avec le ministère de l’Agriculture.

En plus du sentiment de soulagement perceptible, quelques remarques :

-pour Hassan Benabderrazik, économiste et négociateur des accords de 2003, il est trop tôt pour mesurer l’effet et il faudra attendre de connaître le nouveau système en détail, éventuellement faire une première évaluation quelques mois après son entrée en vigueur. Selon la même source, le communiqué de la commission européenne a déjà le grand mérite de reconnaître les droits marocains.

-pour plusieurs sources informées, l’accord est bon, mais le nouveau système sera amélioré à l’avenir.

-pour la FIFEL, Fédération interprofessionnelle des fruits et légumes, l’accord est une bonne chose mais il ne fait que rétablir le Maroc dans une partie de ses droits. Pour défendre ces droits, la FIFEL envisage toujours d’aller en justice contre l’UE.

Le communiqué de la FIFEL

La FIFEL a publié dimanche en fin de journée le communiqué suivant qui explique sa position :

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“En fait, il ne s'agit en aucun cas d'une concession de la part de l'UE.

“Cependant, la VFI mixte ou VFI prenant en considération tous les produits de segmentation de la Tomate, les nouveaux circuits de distribution (grandes surfaces) et bien évidemmentla moyenne pondérée , est un "DROIT" que nous avons toujours réclamé et qui a été bafoué par l'UE durant plusieurs années .

“Des millions d'euros ont été payés (injustement) par les producteurs exportateurs marocains à l'UE à cause justement du fait que la dite VFI était calculée dans "l'Opacité" totale pénalisant les opérateurs marocains. La preuve en est que la DG Agri [de la commission européenne, ndlr] a accepté aujourd'hui de la reconsidérer (la VFI) ,et nous estimons que ce n'est pas en tant que concession mais comme respect à l'application de la loi.

“Il n'y a que la méthode déductive (pratique légale) qui peut nous permettre de rester à notre niveau d'exportation actuel. Sinon l'origine Maroc perdra quelque130.000 tonnes de son potentiel exportable, ce qui risque d'avoir des conséquences désastreusessur le marché national et sur la rentabilité et donc sur la continuité de l'activité.

“Ceci conduira forcément àla réduction des superficies, la perte des investissements réalisés dans le cadre d'une vision claire inscrite dans l'accord bilatéral entre le royaume du Maroc et l'UE, la perte de dizaines de millier d'emplois et la dégradation d'un secteur qui participe à absorber une partie du grand déficit dans la balance commerciale entre le Royaume et l'UE.

“Parallèlement, il faut saluer tous les efforts déployés par les différents intervenants marocains dansce dossier et en particulier ceux du ministère de l’Agriculture qui était toujours à nos cotés.

“Ceci dit, le recours à la justice reste la seule et unique alternative devant la profession.“

Media24 - 220614 L’information économique marocaine Subsahariens et Marocains, violent affrontement à Tanger http://www.medias24.com/SOCIETE/12547-Subsahariens-et-Marocains-violent-affrontement-a-Tanger.html De violents incidents ont ponctué la soirée et la nuit du vendredi 20 au quartier tangérois d’Al Irfane 2 à Boukhalef. Un appartement habité par des subsahariens a été incendié et une dizaine de blessés sont à déplorer dont 4 agents des forces de l’ordre.

Les deux communautés se faisaient face ce samedi 21 juin à Al Irfane 2 où des dizaines de jeunes Subsahariens et de Marocains se sont affrontés à coups de pierre et autres armes blanches et bâtons.

La situation a dégénéré vers 20 heures vendredi lorsque des agents des forces de l’ordre se sont présentés à un appartement loué par des Subsahariens pour leur demander de

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l’évacuer suite à une demande de son propriétaire. Les locataires, selon des sources du quartier, avaient été prévenus en mai dernier de la décision d’évacuation.

Le face-à-face a provoqué des attroupements qui ont dégénéré lorsque quelques mètres plus loin, le feu à été mis à un appartement où logent des jeunes Subsahariens. Outre l’incendie de l’appartement (photo ci-dessus), des blessés et des dégâts légers à des appartements et à une voiture sont à déplorer. Médias 24 a pu apprendre que plusieurs jeunes Camerounais, Sénégalais et Congolais ont tenté de joindre leur ambassade à Rabat vendredi soir, en vain.

Al Irfane 2 abrite environ 3.000 habitants dont 700 à 800 Subsahariens et de nombreux habitants marocains du quartier «ne veulent pas de Noirs dans leur quartier». Ce à quoi les subsahariens répondent qu’«ils n’ont pas où aller et qu’ils louent leurs appartements». De fait, certains appartements sont loués mais aussi sous-loués et sur-occupés, et d’autres appartements non occupés de longues périodes par leurs propriétaires sont squattés.

Les habitants marocains reprochent également aux Subsahariens de «tenir des bars clandestins», souvent des appartements où des membres de la communauté subsaharienne se retrouvent pour regarder les matchs de football ou faire la fête en apportant leurs propres boissons, comme le feraient n’importe quel groupe d’étudiants ou d’amis.

Une situation à tempérer car comme le fait remarquer une résidente du quartier «les Blacks sont chrétiens et d’autres musulmans». De nombreux habitants du quartier rencontrés sur place ce samedi à la mi-journée ne font par ailleurs pas mystère de leur volonté de «se faire justice» eux-mêmes.

Depuis la mort d’un jeune Camerounais en décembre 2013, les habitants d’Al Irfane réclament avec insistance l’installation d’un poste de police à Al Irfane ainsi que d’un centre de santé, deux services publics inexistants sur place.

Le commissariat le plus proche se trouve à Mesnana à 3 km de là et couvre une vaste zone autour de l’avenue Moulay Rachid qui englobe des quartiers populaires, les universités et les quartiers Al Irfane. Le commissariat, un local d’une centaine de mètres carrés dispose de 12 agents dont le personnel administratif.

Al Irfane 2 a connu de graves incidents en décembre dernier lorsque le jeune Camerounais prénommé Cédric Bété était mort suite à chute de la terrasse de l’immeuble où il habitait alors que la police et les forces auxiliaires menaient une rafle.

La mort de Cédric Bété le mercredi 4 décembre 2013 avait provoqué des heurts et des manifestations sur l’avenue Moulay Rachid où se trouvent plusieurs universités la salle couverte omnisports et le Grand Stade de Tanger. Quelques jours plus tard, dimanche 8 décembre, les habitants marocains du quartier manifestaient aux cris de «Nous ne sommes pas racistes» (photo ci-dessous) tout en réclamant le départ des Subsahariens.

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Ce samedi après-midi à Al Irfane 2, les Subsahariens d’un côté et les Marocains de l’autre tiennent des réunions distinctes. Selon des informations recueillies par Médias 24, les Subsahariens discutent de mener une campagne de propreté dans le quartier. De leur côté les habitants marocains discutent des moyens d’expulser les subsahariens du quartier. Media24 - 200614 L’information économique marocaine Le rapport annuel de l'AMDH très critique sur la situation des droits de l'Homme http://www.medias24.com/SOCIETE/12530-Le-rapport-annuel-de-l-AMDH-tres-critique-sur-la-situation-des-droits-de-l-Homme-au-Maroc.html Quelques jours après l’exposé du bilan du CNDH, l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) présente le sien. Fidèle à son ton critique, l’association dénonce un nombre important de manquements aux droits humains les plus élémentaires. Au niveau législatif, l’AMDH constate la lenteur du processus d’adoption et de mise en œuvre des protocoles et accords internationaux ratifiés par le Maroc et relatifs à la protection contre la torture, ainsi que celui sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Par ailleurs, l’AMDH note la réticence de l’Etat quant à l’adoption de plusieurs chartes internationales, notamment la convention de Rome créant la Cour pénale internationale et le deuxième protocole du pacte international relatif aux droits civils et politiques.

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Ces réticences sont en partie justifiées par les réserves émises par le Maroc sur de nombreuses conventions ratifiées d’un côté, et le refus de voter en faveur des résolutions onusiennes, à l’image de la résolution appelant à un moratoire sur la peine de mort. Bref, la prédominance du droit international sur la législation nationale n’est actuellement pas à l’ordre du jour.

Parallèlement, le travail fourni par le CNDH emporte la sympathie de l’AMDH. Le rapport de cette dernière note que «les démarches entreprises dans le cadre de l’émission de rapports thématiques sont considérées comme positives, et nécessitent leur renforcement par la mise en œuvre des recommandations jointes à ces rapports.»

Le volet des libertés publiques n’est pas épargné par le rapport de l’AMDH qui relève de nombreuses anomalies notamment en ce qui concerne le droit d’organisation. Il s’agit concrètement des refus d’octroi par les autorités de récépissés de dépôts de dossiers juridiques pour la création d’organisations syndicales, d’associations ou de partis politiques.

Dans sa lancée, l’association note la régression du classement du Maroc au niveau de la liberté de la presse (136e sur 180 pays) selon RSF. Des cas d’agressions physiques sur des journalistes pendant l’exercice de leurs fonctions ont été recensés. Et bien évidemment, l’AMDH n’a pas manqué de revenir sur l’affaire Ali Anouzla, comme étant l’affaire qui a tristement dominé le paysage médiatique en 2013, ainsi que celle de Mustapha Hasnaoui, condamné à 3 ans de prison ferme pour constitution d’une bande terroriste et non-dénonciation d’un crime terroriste. Par ailleurs, l’ONG dénonce l’interdiction d’entrée au territoire national de journalistes étrangers par le ministère de la communication.

Dans la même intonation, le rapport de l’AMDH fait part de manquements au droit de rassemblement. En effet, les autorités ont répondu à plusieurs manifestations et sit-in par la répression, plus particulièrement contre les participants aux marches du mouvement du 20 février, des syndicalistes et des diplômés au chômage. Ces interventions ont eu lieu dans le mutisme du ministre de la justice qui n’a, à aucun moment, pris l’initiative afin de demander l’ouverture d’une enquête.

Autre point sur lequel revient le rapport. Il s’agit du viol des libertés individuelles au Maroc. Plus particulièrement, le non respect de la liberté de croyance et de conscience. Babelmed - L’association Babelmed, en partenariat avec le CMCA (Centre Mediterranéen de la Communication Audiovisuelle di Marseille), Il Caffè dei Giornalisti(Turin) e l’ACM di Rome (Assemblée des Citoyens de la Méditerranée), présente "La nuit du documentaire Méditerranéen". L’initiative aura lieu à Rome le 2 juillet, de 19h30 à 01.00 sur l’embarcation «lo storico Barcone della Società Romana Nuoto 1889» (Lungotevere in Augusta, sous l’Ara Pacis).

http://www.babelmed.net/index.php?option=com_content&view=article&id=13586:nuit-du-documentaire-mediterraneen-embarcation-immediate&catid=52:italia&Itemid=55

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Les quatre documentaires nous amèneront respectivement en Egypte, Bosnie, Espagne et Turquie. Un moment précieux pour donner de la visibilité au travail des jeunes réalisateurs et réalisatrices qui ont participé aux dernières éditions du Primed organisé par le CMCA, en collaboration avec la Rai, France Télévisions, et l'ASBU.. Durant la première partie de la soirée, les auteurs de Bulaq et de In utero Srebrenica présenteront leurs films au public.

Programme: 19-30-20.00 Inscription et adhésion à l’association babelmed 20.00-20.30 Présentation de Babelmed, CMCA, Il Caffé dei Giornalisti e ACM 20.30-21.30 Dîner 21.30-22.00 Bulaq de Davide MORANDINI e Fabio LUCCHINI, 26’, 2011. Sélection finale, Prix CMCA 2013. Catégorie Court. V.O. sous-titré en italien. En présence des réalisateurs.

TrailerBulaq est un quartier du centre historique du Caire. Depuis une trentaine d’années, ses habitants luttent contre la volonté du gouvernement égyptien de s’emparer du quartier pour y construire des infrastructures touristiques. La révolution du 25 janvier leur a donné de l’espoir… mais la situation reste incertaine. Fabio Lucchini est un jeune chercheur en anthropologie sociale et en anthropologie de l’Islam à l’Ecoles des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris. Il est également auteur et réalisateur Freelance. Il a travaillé notamment come cameraman et assistant à la photographie sur le film « Rototom Sunsplash » en 2009. « Bulaq » est son premier film. Journaliste free-lance entre Rome et Londres, David Morandini a écrit pour plusieurs Web magazines internationaux, tel que Fronline Club London ou Il Sole 24 ore. Pendant son séjour en Egypte, il a travaillé comme photojournaliste pour le périodique égyptien Bikya Masr. Il est diplômé de la School of Oriental and African Studies de Londres, et spécialisé en Proche et Moyen-Orient. « Bulaq » est son premier film. 22.00-22.55 In utero Srebrenica de Giuseppe CARRIERI, 54’, 2012. Sélection finale, Prix CMCA 2013 Catégorie Mémoire. V.O. Sous-titré en italien. En présence du réalisateur.

TrailerEn pleine nuit, dans la forêt, Munira creuse à mains nues les terres minées pour retrouver les os de son fils qui a été tué lors du

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génocide de Srebrenica. Elle et beaucoup d’autres mères continuent dans leur lutte pour la justice en Bosnie-Herzégovine, un pays qui ne connaît toujours pas la paix. Giuseppe Carrieri est né en 1985 à Naples. Il est réalisateur et enseignant de cinéma. Il a à son actif les films documentaires suivants ; « Notturno Italiano (14 Storie d’Italia dei 150 anni) » (125 minutes, 2011), « Tu sali tra le stelle » (27 minutes, 2012), « Stelle contate sulle dita » (52 minutes, 2012) et « L‘alfabeto del Fiume » (52 minutes, 2012). 23.00-23.30 Pause (café) et présentation des prochaines manifestations organisées par l’association Babelmed. 23.30-00.20 A house for Bernarda Alba di Lidia PERALTA GARCIA, 52’, 2011 Sélection finale, Prix CMCA 2013 Categorie Art, Patrimoine et Culture. V.O. sous-titré en anglais.

TrailerHuit femmes gitanes d’El Vacie, un bidonville de Séville, sont devenues très populaires en Espagne après avoir joué « La maison de Bernarda Alba » de Federico García Lorca. Leurs vies ont-elles vraiment changé ? Quel est le chemin qui les a conduites de la marginalisation à la popularité ? Ce documentaire est une rare histoire d’aventures et de développement personnel. Lidia Peralta Garcia est née à Grenade (Espagne) en 1970. Elle suit des études de traductions et d’interprétariat, puis consacre quelques années de sa vie à voyager au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique. Elle Termine des études de journalisme à Malaga en 2000. Elle obtient ensuite une thèse de doctorat dans le domaine du documentaire. Depuis 2001 elle travaille dans le secteur audiovisuel comme rédactrice et présentatrice de « Tesis », une émission de Canal 2 Andalousie basée sur des reportages socio-culturels. Réalisatrice indépendante, elle a tourné de nombreux documentaires dont « A house for Bernarda Alba » (2011) ; « Sudan, by the way » (2009) ; « The Caravan of the Manuscripts from al-Andalus et «Ancient Megastructures : the Alhambra » (2007) ; « Wings above Dakar » (2009) ; et « When the moors ruled in Spain » (2006) ; « Al-andalus in the mirror » (2005) ; 3Tanan Dajare, impressions of Burkina Fasa Throught the Four Elements » et Mohamed the young guide of Timbuktu » (2004) ; « Berbers of the High Atlas » (2003) ; et « Carmen, Queen of the fisherman » (2000). 00.30-00,50 Mon vélo de rêve de Serda YALIN, 15’, 2009, Sélection finale, Prix CMCA 2011, Catégorie court. V.O. sous-titré en anglais.

TrailerAbdullah a 11 ans. Il vit avec ses parents et ses onze frères et sœurs à Hasankeyf, une ville historique dans l’Est de la

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Turquie. Il voudrait avoir son propre vélo, mais sait que ses parents ne peuvent pas se permettre de lui en acheter un. Comment peut-il obtenir le vélo de ses rêves ? Abdullah décide de gagner lui-même l’argent nécessaire. Il prend ses responsabilités ainsi qu’une grande décision : il veut devenir guide touristique. Serda Yalin est née en 1967 à Istanbul. Elle obtient le diplôme de journalisme et relations publiques en 1988. La même année, elle commence à travailler pour la TRT. Depuis 1995, elle crée des programmes de télévision pour les enfants et pour les jeunes. Elle a remporté le « Prix Sedat Simavi » de l’Union des Journalistes Turcs en 1995 avec la série TV « Cakiltasi ». Son autre programme TV pour les enfants d’âge pré-scolaire, « Apple Worm » fut l’un des finalistes en 2008 du Japan Prize.

Entrée libre à la projection Adhésion à l'association Babelmed 10 €

Pour informations et réservations: Federica Araco, [email protected] Mattia Ciampicacigli, [email protected] [email protected]