magazine 51 janvier 2014

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Flashback sur l’année 2013

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Magazine d'information sur l'activité des forces de l'ordre en général et de la gendarmerie en particulier.

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Page 1: Magazine 51 janvier 2014

Flashback sur l’année 2013

Page 2: Magazine 51 janvier 2014

SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian CONTINI, Joaquin

MASANET, Sekkhi, Emmanuel GARGOULLAUD.

Les articles non signés sont le résultat d’un travail

collectif des membres de l’Association

Gendarmes et Citoyens.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage Sekkhi - Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

3 - Edito « Très bonne année 2014 » 4 - Edito de Joaquin Masanet dans l’écho du policier. « Un flic est mort ». 5 - Quand les souhaits de Noël sont adressés au directeur de la gendamerie… 6 - Départ de Arnaud Chadelat alias D’Arta-gnan Berrichon. 8 - Des Nardo et autres d’Artagnan Berrichon seront toujours nécessaires. 10 - Les brèves d’actualité. 19 - Suicide du lieutenant Girard, une nou-velle plainte qui défie l’entendement 20 - Les suicides. 22- Sur notre page facebook , un commandant de compagnie sans langue de bois. 23 - communiqués (liens presse). 24- Flashback, oppositions policiers-magistrats. 26- Façon de parler. Interview de AG&C la voix des muets. 28 - Lu dans la presse. 42 - Les risques du métier. 45 - Livre du mois: l’Afghanistan en feu de Emmanuel Gagoullaud. 46 - Padchance change de résidence, d’envi-ronnement et de métier. 48 - perles gendarmiques. 49 - activité sur nos espaces numériques. 50 - Nos partenaires.

Merci de nous lire

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Très bonne année 2014

Arrivés à cette époque de l’année, il nous faut bien nous re-tourner pour voir quel est le chemin parcouru ces douze derniers

mois. Parmi les regrets, il faut penser à ceux qui nous ont laissés en chemin pour des motifs parfois confus ou bien légers. Heureusement les adhésions se multiplient et de nombreux nouveaux membres, des jeunes en particulier, sont là pour reprendre le flambeau. Les sympa-thisants sont de plus en plus nombreux et pour s’en convaincre il suf-fit de voir le « compteur » de notre page facebook. Nous sommes heu-reux de voir combien ils sont respectueux, dans leur très grande ma-jorité, des règles de bonne conduite que nous nous imposons et que nous leur imposons.

Notre plus grand regret tient aux agissements d’aigrefins qui ont utilisé notre association pour jouer sur les cordes de la sensibilité et de la générosité en vue de se remplir les poches. Ils ont été rattrapés par la police et pris les doigts dans le pot de confiture. Quelles que soient les suites de cette affaire nous n’aurons aucune pitié pour ces escrocs qui ont trompé notre confiance. Nous aurons d’autant moins de pitié qu’à cause de leur comportement nous avons du cesser de venir en aide aux gendarmes ou à leurs familles dans le besoin. Nous allons de nouveau avoir recours à une régie publicitaire mais, connaissant les ficelles utilisées par les imposteurs de la société ACPAS, nous allons mettre en place de nouveaux verrous pour proté-ger les annonceurs des malversations possibles. « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts ». Nous ne reviendrons pas ici sur les drames que représentent les suicides car, pour nous, ils font malheureusement partie de notre quotidien et nous ne cesserons jamais de combattre ce fléau dont Grégory Girard est devenu le symbole. Un autre regret réside dans l’absence de reconnaissance de la part des autorités qui cha-peautent la Gendarmerie et de celles qui nous gouvernent. Le 2 décembre le ministre de l’In-térieur et le directeur de la gendarmerie ont reçu les associations représentant une kyrielle de retraités et «d’amis » de la gendarmerie, des réservistes et des « familles de gendarmes ». Comme d’habitude nous sommes tenus à l’écart et nos récents courriers restent sans réponse. Les sujets évoqués le 2 décembre ont été largement traités dans nos colonnes et sur nos sites. Le fait de reléguer notre association au rang de quantité négligeable est secondaire mais cette façon de mettre dans le même panier les milliers de gens qui nous suivent relève d’un certain mépris doublé d’une flagrante erreur d’appréciation. Ce rapide constat ne nous rebute pas, bien au contraire, car il est la preuve de notre indé-pendance et de notre liberté. Nous remercions tous ceux, toujours plus nombreux, qui nous soutiennent. Comme il faut bien sacrifier à la tradition, au nom de tous les membres de l’Association Gendarmes et Citoyens, je suis heureux de vous souhaiter à toutes et à tous, de très joyeuses fêtes de fin d’année et surtout une excellente année 2014. Comme la mode est aux notations je vous souhaite un triple A : Amour, Amitié, Argent. Si l’on doit vous en supprimer un, choisis-sez celui qui compte le moins pour vous et remplacez le par un B comme Bonheur.

Par Christian Contini Président AG&C

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Nous vous proposons ici de reprendre l’édito de Joaquin Masanet président national de l’Anas dans l’Echo du policier. Un texte écrit avec le cœur qui aurait pu être signé par n’importe quelle personne proche des

forces de l’ordre. Merci Jo. Rappelons que l’ANAS est la seule association qui ait su monter une structure au Courbat en Indre et Loire qui puisse venir en aide aux policiers atteints par la dépression mais aussi aux gendarmes qui font partie du

ministère de l’Intérieur.

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C'est la période. Un grand nombre d'en-fants s'appliquent à écrire à un vieux monsieur dont personne ne connaît l'âge, vêtu d'un rouge vif et porteur d'une barbe blanche très opulente en espérant avoir été suffisamment sage au cours de l'année pour avoir droit à la livraison d'un ou plu-sieurs cadeaux qui feront leur bonheur le 25 dé-cembre. Viendra quelques jours plus tard la nouvelle année avec ses étrennes et son lot de bonnes résolu-tions pour la grande majorité de la population. C'est le moment où toutes les espérances peuvent nous traverser l'esprit. Il y a parmi tous ceux-là un groupe de per-sonnes, qui n’écrivent pas de lettre au père Noël pour lui dire combien elles ont été sage, elles sont adultes, responsables et laissent cette tâche aux en-fants, mais malgré tout, elles continuent d'espérer. Celui qui pourrait éventuellement prendre la place du père Noël pour ce groupe de citoyens, ne ressemble en rien physiquement à ce vieux bon-homme à la bouille si sympathique et au ventre si rebondi. Celui qui pourrait apporter une forme de bonheur non négligeable n'a pas de pouvoir magi-que et ne pourra pas satisfaire en une seule nuit les espérances de toutes ces personnes, même la plus importante. Nous ne lui en demandons pas tant même s’il dispose d'un certain pouvoir... Cet homme, à l'allure fière, grand et de cor-pulence athlétique, que beaucoup et notamment la gente féminine pourrait qualifier de bel homme porte lui aussi une tenue assortie à celle de ses employés. En effet, lorsque l'on voit un lutin vêtu de vert et de rouge, on sait immédiatement pour qui il tra-

vaille ! Eh bien lorsque l'ont voit des personnes vêtues de bleu,

on reconnaît immédiate-ment l'uniforme et on sait aussi qui est leur patron. C'est une tenue bien moins festive mais

avec tout autant de charme.

Cet homme c'est le Directeur Gé-néral de la Gendarmerie

Nationale, le Général Denis FAVIER, et ce groupe d'individus sont les gendarmes de tous grades. Il y a tant de choses, certaines petites et d'autres bien plus importantes qu'ils réclament ! En premier lieu, ils voudraient pouvoir obtenir une véritable liberté d'expression afin de pouvoir exposer leurs doléances sans avoir peur d'éventuels « retours de bâton » pour une simple et bonne raison : com-ment prétendre être à l'écoute de ces hommes (et femmes) s’ils ne peuvent s'exprimer librement et sans filtrage dans leur totalité ! Comment ces effectifs pourraient-ils être écoutés, entendus et défendus par leur Général s'ils ne peuvent dire par exemple combien ils sont contre le port d'un matricule destiné à les identi-fier par toute personne hors du cercle Gendarme-rie ? Et ce n'est pas tant d'être identifié par n'im-porte quel citoyen qui pose problème, c'est de pou-voir être identifié par des criminels et délinquants dans des secteurs où les enfants ont peur de dire à l'école qu'ils sont des enfants de gendarmes ! D'être identifiés, comme le seraient des taulards aux Etats-Unis, par des individus ayant déjà eu affaire à la Justice et dont le sport national est de casser du gendarme ! De plus lorsque nous connaissons le coût de cette mesure ayant déjà existé par le passé sans faire ses preuves, c’est du gaspillage à l'heure où les gendarmes pleurent des effectifs et des moyens matériels. Pourquoi ne pas tatouer ce numéro sur leur front tant que nous y sommes, peut-être cela coûterait-il moins cher ! Nous ne sommes pas les seuls à rejeter cette mesure, nos amis de la police nationale en font au-tant par le biais de leurs syndicats. Le DGGN et le DGPN se doivent d'être les portes paroles des femmes et des hommes sous leurs ordres et ensemble exprimer la voix de leurs institutions auprès du Ministre de l'Intérieur. En prenant fait et cause pour cette masse profession-nelle, ils apporteront un 1er espoir pour toutes les Forces de l'Ordre à l'aube de l'année 2014. Il s'agit là des premiers souhaits des gendar-mes pour la nouvelle année. Nul besoin de se de-mander s'ils ont été tous biens sages cette année, Il suffit de voir le travail accompli avec de moins en moins d'effectifs et de moins en moins de matériel, même si la limite est très certainement atteinte en matière de rendement !

Sekkhi

Quand les souhaits de Noël sont adressés au directeur de la gendamerie…

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Et bien nous y voilà, enfin m'y

voilà... moi sur le départ et vous ''à mon départ''...

Je vous remercie tous très sincè-

rement d'avoir répondu si nombreux à mon invitation, surtout ceux qui viennent de loin, votre présence me fait chaud au cœur et me touche profondément !

Comme vous tous, il m'est sou-

vent arriver d'assister à ce genre de pots, d'anciens qui comme moi aujourd'hui ar-rivaient au bout de leur parcours, en sou-haitant profiter ardemment de la nouvelle vie qui allait s'offrir à eux, et surtout pour profiter enfin de leurs proches qu'ils ont si souvent dé-laissés pour servir cette Grande Dame qu'est la Gendarmerie...

J'ai toujours alors écouté avec une sincère émotion leur dernier discours, intervention méticu-leusement rédigée à l'intention de leurs camarades de toujours, des amis et personnes qu'ils appré-ciaient pourtant, mais qu'ils quittaient néanmoins officiellement ce jour là en adoptant le statut de retraités.

Mais finalement, jamais je n'avais vraiment réalisé le sentiment qui les animait alors, ni pour-quoi je les sentais sur la réserve, ou en tout cas pas pleinement heureux... Je les voyais cacher pudi-quement ce jour là, leur cœur serré et même pour certains leur peine, après les avoir pourtant si souvent entendus dire ''vivement la retraite'' ou ''vivement que j'y sois ! ''.

Comme vous, j'en connais même d'autres qui par pudeur n'ont pas eu la force ni le cœur de

faire ce genre de cérémonie, j'avoue même y avoir pensé moi-même un court instant... Mais aujourd'hui je comprends ceux-là également... Oui, je comprends surtout que l'histoire

d'une carrière et des amitiés qu'on y tisse, ne peut se résumer en une allocution, si longue soit-elle, et que quelque soient les mots qu'on décide de prononcer ce jour là, ils n'arrivent jamais à refléter fi-

dèlement le flot des sentiments qui vous submer-gent à ce moment précis. On ne laisse pas der-rière soi comme ça tant d'années passées avec des personnes qu'on aime, qu'on a appréciées, avec lesquelles on a vécu le meilleur comme le pire. Rien ne s'efface, croyez-moi ! J'ai compris qu'on tourne ce jour là, une page si lourde de tous les souvenirs qui y sont gravés, que la tâche en est forcément pénible, parfois même impossible... J'ai senti monter cette énorme marée, cette écrasante impression quasi indéfinissable, cette fameuse ''boule au ventre'', seulement au cours des dernières heures en rédigeant ces quelques lignes.

L’adjudant Arnaud CHADELAT qui a écumé les forums sous le pseudo de D ‘Artagnan Berrichon quitte

la gendarmerie pour prendre sa retraite.

Rappelons nous son poème qui avait fait grand bruit à l’époque ou le commandant Matelly avait été radié des cadres.

http://fr.calameo.com/read/0000869214c828fab2337 (page 12) Il a réuni ses amis pour un très sympathique pot de départ à Bourges.

Plutôt que de faire de longs commentaires nous vous proposons son émouvant discours qui renferme tout ce qu'il veut retenir de 25 années passées en gendarmerie:

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J'ai alors pensé à tous ceux que j'ai croisés depuis mon engagement, à ceux qui sont partis ça et là mais que je reverrai, à ceux dont j'ai perdu la trace après leur départ et que je ne reverrai probablement jamais.

J'ai pensé à vous qui me faites le plaisir d'être là ce soir, votre présence attestant des liens créés au cours du ou des chemins que nous avons parcourus ensemble. J'ai également pensé à ceux qui auraient voulu venir mais qui n'ont pas pu, mais aussi et surtout, j'ai pensé à ceux, trop nom-breux, avec lesquels j'ai fait un bout de chemin et qui sont partis trop vite par maladie ou par dé-sespoir.

Je vous assure que vous faites toutes et tous partie de mes souvenirs à jamais, à moins qu’ALZHEIMER ne les efface un jour... Ceci dit, il aura quand même du boulot avec moi, car des souvenirs, ça j'en ai engrangé une quantité incroyable de très bons. Quant aux autres, je les lui laisse bien volontiers constatant qu'il s'est déjà attaqué à la plupart d'entre eux...

J'ai intégré la Gendarmerie sur le tard, j'avais alors trente ans, mais je lui dois quand même la plupart des meilleurs moments de ma vie, et notamment le fait de vous avoir tous rencontrés. Je pars en me disant satisfait d'avoir vécu ses meilleures années, son apogée avant cette crise. Nous avions bien moins de temps libres, pas de quartier libre entre nos repos, nous étions d'astreinte en quasi permanence, mais nous étions à mon avis bien plus heureux, soudés et plus proches de nos concitoyens qu'aujourd'hui.

La société a évolué, et la Gendarmerie à suivi les mêmes mutations au même rythme. Tout va de plus en plus vite, ce qui oblige les acteurs eux aussi à courir de plus en plus vite... Regardez moi, même quand j'étais jeune, j'ai toujours été plus résistant que rapide, alors vous comprendrez que je sois content de voir pour moi la ligne d'arrivée, et je souhaite sincèrement bon courage à ceux qui vont continuer à courir en adaptant leur foulée aux rythme des changements !

La Gendarmerie aura été toute ''ma vie'' durant plus de 25 ans, et une vie, c'est fait de tout, de bons et de mauvais moments, au point que mon Grand-Père, paix à son âme, se plaisait à la com-parer à une tartine de merde, ajoutant cependant, ''mais putain, que le pain est bon ! ''

Que vous dire de plus, si ce n'est que je vous suis sincèrement reconnaissant d'avoir plus ou moins partagé cette tartine avec moi, espérant partager ce soir avec vous ce qui reste de la mienne, dont je ne vous ai gardé rassurez-vous ''que le bon pain ! ''

Mais avant de vous inviter à lever nos verres, je tiens absolument à remercier mon épouse puisque c'est justement elle qui a préparé mon reste de tartine...

Non sérieusement cette fois-ci, Sylvie, je te suis éternellement reconnaissant d'avoir supporté mes contraintes, mes absences, mes humeurs, ma fatigue, d'avoir accepté sans jalousie excessive mon attachement viscérale à cette maîtresse exigeante, qui t'a ainsi que nos enfants, si souvent pri-vée d'un mari ou d'un père suffisamment présent, disponible, attentionné, compréhensif et patient.

J'espère seulement maintenant, pouvoir vivre assez longtemps pour te rendre tout cet amour que tu m'as témoigné en étant vis à vis de moi, tout ce que moi je n'ai pas toujours été pour toi et nos deux petits mons-tres à cause de mon métier. Devant vous tous en vous prenant à témoin, je prends l'engagement, et ce sera mon dernier celui-là, de te chérir avec les enfants au point que vous regretterez peut-être finalement bientôt, de ne pas me voir repar-tir pour une semaine d'astreinte ou plus... JE VOUS AIME ! Et sait-on jamais, ne m'en veux pas trop si un jour tu m'entends hurler dans mon sommeil... « PAR SAINTE GENEVIEVE, VIVE LA GENDARMERIE ! »

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Des Nardo et autres d’Artagnan Berrichon seront toujours nécessaires (*)

Jusqu'en 1973, la France vivait le boom éco-nomique des Trente glorieuses avec un chômage quasi inexistant. A cette époque, les fonctionnai-res et les militaires étaient fréquemment la risée du secteur privé tant à emploi égal et responsabi-lités équivalentes, il y avait écart dans les rémuné-rations. Début des années 70, il n'était pas rare de trouver des brigades de gendarmerie rurales avec des W.C. collectifs et sans salle de bain alors que poussaient comme des champignons les cités HLM qui offraient un confort et des surfaces ha-bitables ignorés de bien des gendarmes. Pour les escadrons de gendarmerie mobile, le caserne-ment, notamment celui des célibataires, et les conditions d'hébergement en déplacement, c'était encore les années 40. En ce qui concerne l'emploi, bien des briga-des n'étaient commandées qu'en fonction des "bûchettes" et d'une grille horaire pléthorique alors qu'il n'y avait qu'un jour de repos et aucune récupération après les services de nuit. Avec la crise pétrolière, les gendarmes qui devaient déjà acheter leur machine à écrire et leurs uniformes, qui pleuraient photocopies et fournitures de bureau auprès des mairies et des entreprises locales, sont devenus spécialistes des patrouilles à pied ou de la récupération de jerry-cans d'essence. Combien grognaient ? Beaucoup. Combien le fai-saient savoir ? Pas plus qu'il n'y a de Nardo et d’Artagnan aujourd'hui. Il y a eu des progrès mais beaucoup trop lentement et jamais à la hau-teur des besoins réels. Il faut arrêter avec le battage idéologique de l'époque Sarkozy. J'ai connu le service de la gen-darmerie sous des gouvernements de droite, de gauche, de cohabitation, les avancées les plus si-gnificatives ont été arrachées jamais concédées si ce n'est au profit de quelques grands chefs ou de serviteurs serviles. En dehors des belles déclara-tions de sympathie qui a vraiment eu des objectifs ambitieux pour la gendarmerie ?

Avec la présidence Sarkozy, la gendarmerie a surtout été victime du manque de poids de ses chefs et de leur frilosité à faire connaître la situa-tion réelle de la maison. Ce n'est pas Sarkozy qui a inventé la crise mais il a été le premier à oser prendre certaines décisions que les politiques de tous bords savaient indispensables mais repous-saient par stratégie politicarde et ambition per-sonnelle : problème des retraites, obésité de la fonction publique, sclérose des institutions entre autres. La faute de Sarkozy c'est d'avoir précipité les décisions sans analyse ni concertation et sur-tout sans jamais s'assurer du suivi et des consé-quences. Oui, il fallait réformer les administrations et en dégraisser un certain nombre mais il fallait d'abord évaluer les besoins indispensables et défi-nir une vraie politique de redéploiement.

Page 9: Magazine 51 janvier 2014

L'autre erreur de Sarkozy, c'est d'avoir ignoré l'immobilisme des institutions et leur force d'inertie. Cela a eu pour conséquence une application des réformes parfois stupide, sou-vent contre-productive. Si les décisions en elles-mêmes avaient été aussi néfastes que ce qui est dit, pourquoi le pré-sident actuel n'a-t-il pas dit "stop", on revient à la case départ ? En ce qui concerne la police et la gendar-merie, s'il avait été démontré que l'ensemble des effectifs étaient indispensables et bien position-nés, l'application de la RGPP ne pouvait être que différence mais pour cela il fallait des chefs capables de propositions crédibles et incontour-nables sans risque pour les politiques. La seule réforme appliquée sans frein a été le PAGRE, forcément, les grands chefs y étant intéressés autant que les gros producteurs avec les subven-tions agricoles, autrement dit, le blé et le plus gros de l'oseille c'était d'abord pour eux. Que retiendra la prochaine génération de gendarmes ? Elle ne remettra certainement pas en cause le PAGRE ni la catégorie B, trop heu-reuse d'en profiter pleinement mais il faudra tou-jours monter au charbon pour les effectifs, les moyens et le logement, ce qui a toujours manqué à la gendarmerie. Pour cela, il faudra encore bien des Nardo et d’Artagnan Si la crise fait peur aujourd'hui, il faudra m'expliquer pourquoi les gendarmes subissaient sans réagir beaucoup plus d'abus de pouvoir des petits et grands chefs en période de plein emploi ou en dehors des crises économiques. Les comportements nettement individualis-tes étaient observables dans les unités dès le début des années 90. Ils ont commencé avant toutes les restructurations et pour ma part je les attribue à des changements dont aucun gendarme ne se plaindra : c'est l'ouverture à la société civile des gendarmes et de leur famille (à cause du travail des épouses, quasi inexistant ou impossible avant, à l'arrivée des quartiers libres et des activités hors caserne et à la liberté de circulation plus grande des militaires). Il était donc normal que les gendarmes imi-tent ou rattrapent le comportement de leur envi-

ronnement "civil". Ce n'est pas l'écouteur greffé à l'oreille ni le doigt soudé au clavier qui amélio-reront les choses pour les nouvelles générations. L'avantage de "de mon temps", c'est que cela me permet de dire qu'en 1989, la première crise mé-diatisée de la gendarmerie, a été provoquée par les conditions de travail et de vie des gendarmes ainsi que le manque de moyens. Fin 1988, comme aujourd'hui, les cuves de carburant étaient vides et on demandait aux gen-darmes de faire des patrouilles à pied. Les bud-gets des administrations avaient subi une baisse de 10%, ce qui ne posait aucun problème pour ceux qui avaient du gras mais qui était dramati-que pour le fonctionnement de la gendarmerie. A partir de 1990, le taux de chômage a été en progression constante jusqu'à battre tous les records. La crise est arrivée. Les gendarmes sont toujours aussi silencieux. (*) Personnages qui se sont distingués pour porter la voix des gendarmes

BLOIS 2001

Page 10: Magazine 51 janvier 2014

Centres éducatifs fermés, la promesse du candidat Hollande

d’en doubler le nombre ne sera pas tenue.

Un reportage de France tv info nous révèle que les services de la garde des

Sceaux envisagent l'abandon de ce projet. En plus des 51 centres ouverts à compter de décembre, seuls deux CEF seront créés tous les ans jusqu’à la fin du quinquennat. Soit un total de 59, la ministre de la Justice met les formes et parle de « croissance maîtrisée

du dispositif ». Le contrôleur général des lieux de privation de li-berté, Jean-Marie Delarue a décidé d'alerter sur les centres éducatifs fermés. Il évoque

« une réalité extrêmement variée, parfois

sombre, avec des atteintes aux droits à l'édu-

cation, à la santé et à la vie ». Jean-Marie Delarue a visité 42 CEF sur 47 existants. Il demande une réflexion sur les lieux d'implantation des centres, une meilleure formation des éducateurs « moins

de la moitié sont qualifiés » et une définition des projets éducatifs plus précise. Il a pu constater des « atteintes graves

aux droits fondamentaux ». Un centre perdu au milieu des champs, loin de toute grande ville. Lors de leur visite, alors que trois mi-neurs sont en fugue, les contrôleurs consta-tent une « absence totale de projet éducatif. C'est comme si vous conduisiez vos enfants à

8h30 à l'école et qu'ils passaient la journée à

la garderie, n'importe qui crierait à l'escro-

querie ». Les « activités sont largement im-

provisées, les éducateurs peu qualifiés et for-

més ».

Au fond, l'idée de savoir ce que font ces enfants n'intéresse pas grand-monde, cons-tate le contrôleur général. Ce qui intéresse,

c'est qu'ils soient soustraits de leur milieu et qu'on n'en entende pas parler. Tant pis si les contrôleurs découvrent, comme ce fut le cas en septembre, « dans les congélateurs du

centre, des stocks importants de viande dont

la date de consommation était dépassée de-

puis plusieurs mois ». Jean-Marie Delarue confirme ces diffi-cultés. « On ne sait pas bien d'où vient l'en-

fant, ni où il va. Les responsables des centres

n'ont aucune idée du devenir des jeunes ».

Une forte impression de gâchis quand on connaît le montant des sommes englouties pour faire fonctionner ces centres, certaine-ment pas de quoi juguler la récidive.

Le partage équitable n’existe pas dans les forces de l’ordre.

192 à 243, ce n’est pas le score d’un quelconque match sportif, c’est juste le par-tage des créations de postes en 2014 dans les forces de l’ordre : 192 gendarmes et 243 po-liciers. On peut expliquer ce déséquilibre par le fait que les zones de police, en particulier en banlieues, montrent une insécurité gran-dissante et qu’il devient nécessaire d’ali-menter les zones de sécurité prioritaires en personnels. On peut aussi évoquer le cas particulier de Marseille, la ville qui doit être la pire de France en matière de sécurité à tel point qu’on annonce déjà un renfort de 90 per-sonnes dans cette métropole sous surveil-lance de la police. Peut-être devrait on également préciser que les gendarmes ne peuvent se plaindre de ce déséquilibre car ils n’ont toujours pas le droit d’expres-sion ni de repré-sentation et ne sont pas encore les citoyens à part entière promis par le président de la République lors de sa campagne électorale.

Page 11: Magazine 51 janvier 2014

Il est évident que l’après 2012 ressemble tout à fait à la période qui avait précédé les élections présidentielle quand l’ancien chef de l’Etat montrait son grand attachement à nos amis policiers. Nous pouvons avancer une certitude sans nous tromper. Le recrutement de poli-ciers ne devrait pas poser de problème par rapport à celui des gendarmes. Les condi-tions d’emploi, le droit d’expression, la qua-lité de vie des policiers sont nettement plus intéressants que ceux des gendarmes. Nous avons la nette impression que malgré la mise à plat des problèmes ren-contrés en gendarmerie par le général Fa-vier devant la représentation nationale, les gouvernants continuent à négliger la grave situation de ces militaires du ministère de l’Intérieur qui n’ont qu’un droit à la parole limité dans des instances parfaitement ver-rouillées par la hiérarchie. Le ministre de l’Intérieur et les gendarmes

ou la cigale et les fourmis 18 novembre, à peine descendu de l’a-vion qui le ramenait d’un périple en Afrique où il a été accueilli « comme un président » et où il a distribué armes et véhicules, le mi-nistre de l’Intérieur s'est rendu chez les gen-darmes. Il a participé à l’ouverture de la 50e cession du CFMG, le Conseil de la fonction militaire gendarmerie. Si cette ouverture de session est une première le discours n’a pas apporté de nouvelles importantes. Après avoir salué la mémoire des gen-darmes tués en service, il a rendu hommage, comme d’habitude, aux gendarmes qui s’impliquent dans le CFMG avant d’évo-quer les chantiers en cours : - la levée de la mise en réserve d’une partie du budget gendarmerie 2013: rendre aux gendarmes ce qui leur appartient. Heureu-sement que le directeur de la gendarmerie a tapé du poing sur la table devant les dépu-tés, nous l’avons soutenu suite à cette dé-

marche courageuse. - le code de déontologie commun police gen-darmerie qui sera bientôt signé. Un texte que nous avons com- battu car il prévoit toujours de museler en-core plus les gen- darme en particulier sur les réseaux so-ciaux. - le port appa- r e n t du numéro d’i-tentification, là encore une mesure qui n’apportera abso-lument rien à l’ef-ficacité des forces de l’ordre et en-core moins à leurs conditions de tra-vail. - l'évolution du dossier des transfèrements judiciaires. Une Arlésienne à laquelle les gendarmes ne croient plus. - un programme ministériel de modernisa-tion et de simplification, encore un, pour-quoi apporterait-il plus que ce qu’ont ap-porté tous ceux qui ne cessent de se succé-der ? - le ministre constate que l’engagement des personnels a permis la transition réussie des redéploiements police-gendarmerie et d’ob-tenir des succès dans la lutte contre la délin-quance. Engagez-vous…..Rengagez-vous…….. - le summum est atteint quand le ministre souligne les avancées et les signes encoura-geants dans la prévention des risques psy-chosociaux. Huit suicides en un mois, connus, dans les forces de l’ordre. Dans la majorité des cas le résultat de la pression sur l’activité professionnelle.

Page 12: Magazine 51 janvier 2014

Rien d’enthousiasmant dans ces pro-pos mais gageons que les membres du

CFMG salueront le discours en remerciant le ministre de toute sa sollicitude avant d’approuver dans leur majeure partie les propositions qui vont leur être soumises pour simple avis. Mais ont-ils vraiment un autre choix?

Général Favier après l’assemblée nationale,

audition au Sénat. Suite à l’audition du directeur de la gendarmerie à l’Assemblé nationale le 16 octobre une telle réaction médiatique avait été provoquée par sa prestation que son au-dition au Sénat le 22 octobre est passée pra-tiquement inaperçue. Il nous semble bon d'effectuer un flashback sur cette audition devant la représentation du second groupe d’élus qui composent notre Parlement. Tout d’abord nous consta-tons que le discours du général Favier est pratiquement identique à celui qu’il a prononcé devant les députés. Comment pourrait-il en être autre-ment puisque les problèmes sont les mê-mes : gels et surgels des crédits, budget in-suffisant, morosité des personnels etc. Nous en sommes à nous demander l’u-tilité de ces deux auditions par deux com-missions différentes qui ont un même but à savoir voter un budget. Pourquoi ne pas faire une audition unique devant des repré-sentants de ces deux commissions ? De là à se poser la question de l’utilité du Sénat, il y a un pas que nous ne pouvons pas fran-chir…….

Certaines questions nous paraissent étonnantes. Les élus évoquent le manque d’effectif, le matériel vétuste, les contraintes budgétaires, l’immobilier pitoyable. Ils sont

tous élus de terrain, s’agit-il d’une décou-verte pour eux ou simplement de réflexions pour meubler le compte-rendu ?

Lorsqu’un sénateur s’inquiète de la baisse du montant des loyers qui peut cons-tituer une difficulté pour les collectivités qui ont souscrit des emprunts et calculé le mon-tant des loyers pour qu’il couvre leurs an-nuités, nous découvrons qu’en définitive les casernes de gendarmerie ne coûtent pas grand-chose sinon rien à ces collectivités. Pourtant nombreux sont les élus qui met-tent en avant leur intérêt pour la gendarme-rie démontré par la construction de briga-des neuves.

Nous ne pouvons laisser de côté le com-mentaire de M. Larcher, ancien président du Sénat, qui constate que par les gels et

surgels, le budget voté par les parle-mentaires n’est que théorique ce que

confirme le général Favier qui précise qu’il est difficile de mesurer la distorsion en-tre le budget voté et la réalité des crédits disponibles. A quoi sert ce vote alors ?

La gendarmerie n’a pas fini de canni-baliser des épaves pour remettre en état des blindés âgés d’une cinquantaine d’années. Comme pour la future loi sur les retraites qui prévoit un allongement de la durée de cotisation donc du temps de travail il est probable que ces blindés, des seniors, ont encore de beaux jours devant eux.

S’agissant du maillage territorial le di-recteur de la Gendarmerie se montre favo-rable au regroupement de brigades en une seule unité. S’agirait-il du début des com-missariats de campagne ?

Le général Favier s’avance certaine-ment en disant que les gendarmes ne de-mandent rien pour eux et qu’ils aspirent

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juste à pouvoir faire leur travail dans de bonnes conditions. Il y a manifestement un problème dans la chaîne hiérarchique qui fait remonter le renseignement sur le moral des troupes et les espoirs des gendarmes. La générosité a ses limites.

Les gendarmeries de Corse attaquées à la roquette.

Cinq décembre, les casernes des grou-pements de gendarmerie de Bastia et Ajaccio ont subi des attentats à la ro-quette. Si l’on ne déplore aucune victime nous ima-ginons sans peine le trau-matisme subi par les fa-milles à la suite de ces ac-tes qui auraient pu avoir des conséquences parti-culièrement graves. Les motivations de ces attentats ne nous in-téressent pas. Cependant, il nous semble in-compréhensible que les Corses, qui font des mots honneur et courage les principales qualités qui les caractérisent, puissent sup-porter d’avoir sur leur île des lâches sans honneur qui se permettent de terroriser des femmes et des enfants.

Code de déontologie, nous y voilà. En guise d’étrennes nos gouvernants ont offert aux forces de l’ordre ce code de déontologie promis depuis quelques temps. Ce n’est qu’un tour de vis supplémen-taire aux forces de l’ordre qui avaient criti-qué, avec leurs moyens respectifs, ce projet de texte qui est maintenant entériné. l’époque nous avions largement com-menté le contenu de ce décret mais il sem-ble bon de rappeler quelques aspects. Nous approuvons la partie qui stipule : « Le supérieur hiérarchique veille en per-manence à la préservation de l’intégrité physique de ses subordonnés. Il veille aussi à leur santé physique et mentale. Il s’assure de la bonne condition de ses subordonnés ». Il serait temps que ces préceptes soient pris

en compte. Le droit d’expression est bien recadré en visant l’obligation de réserve, y compris (et surtout) sur les réseaux sociaux dans ou en dehors du service. Nous nous apercevons qu’il existe un paragraphe spécial qui place police et gen-darmerie sous « CONTROLE » du défen-seur des droits dont nous savons pertinem-ment, en voyant ses actions, de quel côté va sa sympathie. Policiers et gendarmes doi-vent lui communiquer informations et piè-ces pour qu’il puisse ensuite saisir l’autorité chargée des poursuites disciplinaires. Après le judiciaire, l’administratif ou le militaire une nouvel hiérarchisation pour policiers et gendarmes. Viennent des dispositions propres à la police et à la gendarmerie. Pour la pre-mière on apprend quel agit éventuellement au péril de sa vie. On évite de parler du vo-let syndical en évoquant simplement une plus grande liberté d’expression des repré-sentants. S’agissant de la gendarmerie il est bien précisé que l’état militaire exige en toute circonstance esprit de sacrifice pou-vant aller jusqu’au sacrifice suprême, disci-pline, disponibilité, loyalisme et neutralité. Le gendarme dispose de différentes instances de représentation et de concerta-tion « dans lesquelles » les membres s’ex-priment librement. Il est rappelé que le gendarme est soumis également au Code de la Défense. Deux poids deux mesures dans un même ministère. Pour clore notre propos nous ne pou-vons éviter de parler de l’étique-tage qui se ré-sume à une sim-ple phrase. « Sauf exception justifiée par le service au-quel il appartient ou la nature des missions qui lui sont confiées, il se conforme aux prescriptions relatives à son identification individuelle ».

Page 14: Magazine 51 janvier 2014

UNE VISION DU COMMANDEMENT ET DE LA CONCERTATION Nous vous proposons un extrait d’un compte-rendu de commission de

participation au cours de laquelle le commandant de la région du Centre a donné sa vision du commandement et de la concertation.

Il serait difficile de ne pas adhérer à son propos. Espérons qu’il sera entendu.

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Défense de détourner les effets d’habil-lement et insignes.

Par une note du 6 décembre la direc-tion de la gendarmerie, qui aurait vu son attention attirée par un commerce de com-posants des tenues réglementaires, l’assi-mile à une absence de préoccupation déon-

tologique. Elle s’émeut de l’utilisation qui pourrait en être faite à des fins délictueuses, tant pis pour les collectionneurs. Combien de cas a-t-elle recensés au cours des dernières années ? Elle oublie de le préciser. Il est vrai qu’avec l’instauration du car-net d’habillement entraînant le monopole de la fourniture d’effets, certains gendarmes économes de leur tenue ont pu se laisser aller à revendre des effets qui leur appartenaient. Pour faire bonne mesure il est rappelé que le code pénal a classé délit l’utilisation d’effets d’uniforme et que le gendarme peut être complice par fourniture de moyens. Il est précisé que sont visés les militaires d’active et les réservistes. Les retraités ne sont pas concernés ? Et nos amis policiers ?

Cette note émanant du directeur des soutiens et des finances, nous comprenons très bien que la finalité consiste à essayer d’empêcher les gendarmes de se faire livrer des effets militaires sur leur

carnet d’habillement pour les revendre même s’ils sont propriétaires, de fait, de ces effets. Si tonton veut un treillis pour aller à la chasse ou cueillir des champignons, c’est terminé, il ira se fournir dans les stocks américains ou se tournera vers un retraité qui n’est plus soumis au carnet d’habille-ment.

Deux militaires français tués en Centrafrique

Nuit du 9 au 10 décembre les deux soldats de première classe Nicolas Vokaer, 23 ans, et Antoine Le Quinio, 22 ans, du 8e régiment

de parachutistes d'infanterie de marine de Castres ont perdu la vie à Bangui à la suite d’un accrochage avec un groupe armé.

Ces deux militaires aguerris, engagés dans l’opération Sangaris recevront l’hom-mage de la nation. Le président de la Répu-blique fait escale en Centrafrique sur le tra-jet qui le ramène d’Afrique du Sud. Nous adressons nos condoléances attristées à leurs familles, à leurs proches et à leurs frè-res d’arme.

Le président de la République rend visite au Conseil Supérieur de la Fonction Militaire

(CSFM) lors de sa 90e session. Le 9 décembre le président de la Répu-blique a rappelé l’importance de la concerta-tion mais n’a pas évoqué ses engagements de candidat à la présidence de la République alors qu’il avait déclaré vouloir des militai-res citoyens à part entière. Il a d’ailleurs dit n’avoir « que deux préoccupations » au mo-ment de son discours, l’intérêt supérieur de la nation et la vie de nos soldats. Il s’est vu remettre un catalogue de proposi-tions pour rénover la concertation. Le minis-tre de la Défense est chargé de conduire cette rénovation.

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Une nouvelle session extraordinaire du CSFM se tiendra au printemps Connaissant le système de l’endormis-sement maximum, gageons que cette ré-union sera l’occasion de créer des groupes de travail et de réflexion qui aboutiront à de nouvelles réunions pour finir par un projet de règlement qui sera étudié par une com-mission qui rendra ses conclusions à l’hori-zon 2017 (peut-être) : de l’enfumage de pi-geons.

Transfèrements judiciaires

un événement d’actualité destiné à faire avaler des couleuvres.

Les transfèrements judiciaires à la charge de l’administration pénitentiaire : un vieux serpent de mer que l’on nous sert depuis des décennies et qui ne verra sans doute jamais le jour. Le directeur de la Gendarmerie a évo-qué le sujet lors de la réunion de comman-dement du 10 décembre 2013. Un nouvel ar-bitrage du Premier ministre est rendu. Qui gagne du ministre de l’Intérieur ou de la ministre de la Justice ? C’est une nouvelle fois la seconde quand on constate que, malgré le transfert de 800 ETP (emplois temps plein) des forces de l’ordre vers l’administration pénitentiai-res, les transfèrements judiciaires ont été suspendus du côté des fonctionnaires de la justice et sont retournés à la charge de la police et de la gendarmerie. C’est un nouveau marché de dupes qui s’offre aux forces de l’ordre. La réforme verra le jour entre 2015 et 2019. De 800 nous passons à 1 200 emplois basculés des forces de l’ordre vers l’administration péni-tentiaire. Rassurons-nous, les 292 déjà transférés pour la gendarmerie entrent en déduction des 780 emplois qu’elle doit ren-dre. Reste 488 ETP à fournir, l’équivalent de 3 années de créations (promises) d’effec-tifs (162 en 2014). Pour ceux qui se deman-daient pourquoi une quinzaine d’escadrons ont déjà été dissous c’est un début de ré-

ponse. Un rapide calcul s’impose : d’ici 2019 1 200 emplois transférés à l’administration pénitentiaire pour effectuer (peut-être) les escortes de détenus, belle opération. S’agis-sant de l’équilibre de l’effort entre police et gendarmerie c’est encore la seconde qui trinque puisque sur 1 200 emplois à rendre, elle doit en fournir 780. Il nous semblait pourtant que les effectifs sont moins nom-breux chez les gendarmes que chez les poli-ciers. Nos gouvernants ont vraiment des ba-lances mal équilibrées. Rassurons-nous, un groupe de travail justice/gendarmerie/police va accompagner la réforme. Les GT sont des outils très à la mode depuis quelques temps. L’histoire de ce transfert de compé-tence est déjà longue puisqu’elle avait com-mencé avant 2007 par les policiers et les gendarmes qui ne devaient plus garder les détenus hospitalisés. Aujourd’hui en se re-tranchant derrière l’urgence ces services se poursuivent. Il n’y a aucune raison que ce comportement ne se reproduise pas et que d’ici quelques temps, malgré les transferts d’ETP, les forces de l’ordre soient amenées à assurer les escortes de détenus au-delà de 2019.

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Monsieur le ministre, à partir de combien de suicides estimez vous

qu'il est urgent de prendre en compte la souffrance au sein des

forces de l'ordre?

12 familles dé-truites en seule-ment 2 mois, qui ne

passeront pas Noël avec leurs proches, ça ne vous-

suffit pas?

-Le major Lau-rent Oger, 44 ans, 24 ans de service, commandant la brigade de proximité de Pontvallain (72) s’est donné la mort dans son bureau, avec son arme de service, le 5 décembre 2013. -Le dimanche 1er décembre le major Trencart commandant la brigade de Crepy en Valois (60), s’est donné la mort à son do-micile avec son arme de service. -Un jeune adjoint de sécurité de 24 ans s’est donné la mort le 28 novembre au com-missariat de Nantes (44) où il était affecté. Il a utilisé son arme de service. -A Limoges le 17 novembre le commis-saire Christophe RIVIECCIO du SRPJ Li-moges âgé de 44 ans s’est suicidé avec son arme de service dans son bureau. -Le 18 octobre un major de la CRS au-toroutière de Rhône-Alpes Auvergne âgé de 51 ans n’était pas à son poste à 9 heures. Ses collègues sont partis à sa recherche et l’ont découvert dans son véhicule, il s’était tiré une balle dans la tête avec son arme de ser-vice. -Le 15 novembre à Brest un major de police d’une cinquantaine d’années s’est suicidé par pendaison. -Un policier de 35 ans s’est donné la mort avec son arme de service dans les lo-caux du commissariat où il travaillait. -Le lieutenant Grégory Girard, 30 ans,

célibataire, commandant la communauté de brigade de Saint-Amand-Montrond (18) a mis fin à ses jours le 1er novembre 2013 dans son bureau en utilisant son arme de service. -Le 23 octobre, Frédéric P. 38 ans, gar-dien de la paix à la police aux frontières de Roissy s’est donné la mort avec son arme de service à son domicile du Val-d’oise. -Alors qu’il avait terminé son service à 21 heures 30, le corps d’un major de police âgé de 48 ans a été découvert le lendemain 22 octobre à 7 heures dans les locaux du tri-bunal. Il semblerait que ce policier se soit donné la mort avec son arme de service. - Le 7 octobre c’est un policier du com-missariat de Valence (Drôme), âgé d’une quarantaine d’année, qui s’est donné la mort en s’immolant dans son véhicule à Tain-L’Hermitage. -Nous ne disposons que de peu d’élé-ments sur le drame qui s’est produit à Cha-treauvillain (52). C’est un court article qui nous apprend que le corps du gendarme Jean-François Chevreux a été retrouvé sans vie le 28 septembre. Tous les membres de l’association gendar-mes et citoyens espèrent une réponse pour enrayer ce phénomène insupportable.

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Mutualisation de moyens.

Si certains ont des doutes sur l’efficacité de la mutualisation police-gendarmerie, nous vous proposons une mutualisation des moyens qui a parfaitement fonctionné. Les pompiers et les gendarmes qui partagent l’arbre de Noël pour les enfants. Tout le monde y a trouvé son compte, les frais ont été partagés, le bénéfice de cette collabora-tion a profité aux enfants pour la qualité du spectacle et l’importance des cadeaux. Même le père Noël était particulièrement satisfait de n’avoir fait qu’une livraison au lieu de deux. Peut être que 2014 verra une mutualisation pompiers gendarmes et poli-ciers.

Page 19: Magazine 51 janvier 2014

Suicide du lieutenant Girard, une nouvelle plainte qui défie l’entendement

On aurait pu croire que les enquêtes motivées par ce douloureux événement al-laient se poursuivre sereinement, mais l'un des acteurs et pas des moindres, a décidé lui aussi de se positionner en tant que victime en déposant plainte à l'en-

contre d'un des membres de l' AG&C pour... ''DIFFAMATION'', rien que ça ! ! ! Le Capitaine commandant la compagnie de SAINT AMAND MONTROND (18), a en effet décidé de porter plainte pour ''diffamation'' à l'encontre de l'Ad-judant Arnaud CHADELAT, n'appréciant pas certains des termes dans lesquels ce dernier avait relaté le 02 novembre dernier, les douloureuses circonstances du suicide du Lieutenant GIRARD sur notre page facebook. L'officier n'a visiblement pas apprécié notamment, d'avoir été décrit par l'adjudant comme un ''nazillon, s'adressant à ses hommes comme à des débiles, des incapables et à qui il ordonnait de faire des pompes comme à des bidasses''. Il accuse également l'adjudant, de l'avoir qualifié ''d'officier carriériste adoptant des méthodes de commandement d'un autre âge''... Si ce Capitaine espère à travers ce dépôt de plainte, redorer son blason et ac-céder ainsi à se mettre en paix avec sa conscience, les membres de l' AG&C lui souhaitent d'y parvenir, n'ayant pour leur part aucun problème avec la leur. Nous ne saurions trop lui conseiller cependant, de relire le Code Pénal (à sup-poser qu'il l'ait déjà lu...), car pour que l'infraction de ''diffamation'' soit consti-tuée, il faudrait que les propos tenus soient ''faux'' et divulgués dans le but de nuire à la personne visée. Ce n'est manifestement pas le cas en l'espèce, puisque l'Adjudant CHADELAT n'a fait que décrire une triste réalité qui ne l'oublions pas, a quand même poussé un homme au suicide, ce que cet officier semble avoir pour sa part totalement oublié, ne pensant présentement qu'à son image ''ignominieusement'' ternie par de soi-disant propos diffamatoires ! Nous laisserons donc ce Capitaine à ses états d'âme, constatant juste au pas-sage, que son dépôt de plainte atteste finalement assez fidèlement de la très haute estime que ce personnage a de lui-même, et ce, toujours au mépris de celles et de ceux qu'il a commandés pour le triste résultat que l'on connaît aujourd'hui, ce qu'avait finalement très bien décrit l'Adjudant CHADELAT, en des terme certes moins choisis...

www.assogendarmesetcitoyens.fr

Page 20: Magazine 51 janvier 2014

La vague de suicide dans les forces de l’ordre se poursuit.

Deux membres des forces de l’ordre viennent de se donner la mort ce qui porte à huit le nombre de suicides en un mois.

A Limoges le 17 novembre le commissaire Christophe RIVIEC-CIO du SRPJ Limoges âgé de 44 ans s’est suicidé avec son arme de service dans son bureau. Il aurait laissé une lettre où il explique qu’il subissait une trop grande pression hiérarchique. Il était considéré comme un professionnel très ap-précié de ses collègues, entre autre pour ses grandes qualités humai-

nes. Il laisse une famille éplorée avec quatre jeunes orphelines. Le 18 octobre un major de la CRS autoroutière de Rhône-Alpes Auvergne âgé de 51 ans n’était pas à son poste à 9 heures. Ses collègues sont partis à sa recherche et l’ont dé-couvert dans son véhicule, il s’était tiré une balle dans la tête avec son arme de service. En instance de divorce, ce père de deux enfants souffrait selon sa hiérarchie, et la formule consacrée, de problèmes personnels. Nous partageons l’incompréhension, la révolte et la douleur des familles, des proches et des collègues de ces policiers. Nous ne connaissons pas tous les tenants et les aboutissants de ces drames. Il reste ce-pendant un constat indéniable: il ne s’agit pas d’une succession de hasards. Ces suicides sont la preuve de la grande pression que peuvent subir certains policiers sur leur lieu de travail. Le suicide est un acte d'appel au secours. Et tant qu'aucune réponse n’est apportée au malaise existant la vague de suicides n'a aucune raison de s'arrêter. Il faut prendre ces drames comme l'indicateur d'un malaise grave, et face auquel il faut réagir. Aujourd'hui, la psychothérapie du travail n'est pas très développée en France. On oublie trop souvent qu'une personne active passe la plupart de son temps sur son lieu d’emploi et qu'un suicide peut trouver son origine dans des conditions de travail mal ac-ceptées. Il n'est d'ailleurs pas rare qu'en réaction au suicide d'un de leurs hommes, la po-lice ou la gendarmerie se déchargent de leurs responsabilités, au prétexte par exemple que l'acte ne s'est pas déroulé sur le lieu de travail. Tant que les pouvoirs publics, et tout particulièrement le ministère de la Santé, reste-ront insensibles à cette problématique, il sera très difficile de répondre à ces actes de dé-sespoir. S’agissant des pressions et du stress d’un métier difficile peut-être faut-il aussi cher-cher au niveau des décideurs les plus hauts placés. Ces personnes exigent toujours plus avec des moyens réduits. Des exigences qui retombent en cascade sur les exécutants via la voie hiérarchique.

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Suicide dans les forces de l’ordre, pas d’âge pour mourir.

Un jeune adjoint de sécurité de 24 ans s’est donné la mort le 28 novembre au commissariat de Nantes (44) où il était affecté.

Il a utilisé son arme de service. Comme toujours nous ignorons qu’elles peuvent être les motivations de son geste mais nous sommes ras-surés de savoir qu’une enquête est ouverte. Pour ce qui est des résultats espérons qu’au moins la famille en au-ra connaissance. Ce drame vient s’ajouter à tous ceux que nous avons connus ces dernières semaines. Nous compatissons à la douleur de sa famille de ses proches et de ses collègues, nous les assurons de tout no-tre soutien.

Deux majors de gendarmerie se suicident.

Le dimanche 1er décembre le major Trencart commandant la brigade de Crepy en Va-lois (60), s’est donné la mort à son domicile avec son arme de service. Pour l’instant aucun renseignement n’a filtré sur les causes de ce drame sinon qu’il aurait rencontré de graves soucis personnels. Le major Laurent Oger, 44 ans, 24 ans de service, commandant la brigade de proximité de Pontvallain (72) s’est donné la mort dans son bureau, avec son arme de service, le 5 dé-cembre 2013. Originaire du Maine-et-Loir. Il était affecté à ce poste depuis octobre 2012. La section recherche gendarmerie d’Angers est saisie de l’enquête. Nous ignorons les raisons profondes de ces drame même si nous savons que les dif-ficultés de cette profession ne permettent pas de trouver une sérénité qui puisse éviter un tel geste. Nous compatissons à la douleur des familles et des proches. Nous assurons les cama-rades de tout notre soutien.

Un policier découvert décédé dans sa voiture. Le corps a été découvert dans un bois à Vaires-sur-Marne (77). Affecté à la direction de l’or-dre public et de la circulation à Paris (DOPC) ce policier de 34 ans avait disparu depuis 3 jours. Selon le journal le Parisien qui révèle l’information ce sont ses collègues qui l’ont dé-couvert dans son véhicule par localisation de son téléphone. Il est mort d’une balle dans la tête et son arme de service était dans la voiture. Un film plastique était enroulé autour du visage et fixé avec du gros scotch Le parquet de Meaux qui a saisi la direction de la police judiciaire de Versailles n’écarte aucune hypothèse mais les constatations effectuées et l’au-topsie qui a été pratiquée devraient rapidement permettre de confirmer ou infirmer la pré-sence d’une tierce personne. Nous souhaitons que la famille, les proches et les collègues de la victime soient rapidement informés des résultats de cette enquête. Nous les soutenons dans cette pénible épreuve et partageons leur chagrin.

Page 22: Magazine 51 janvier 2014

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Lu sur notre page facebook. Publication de réactions avec l’accord de leurs auteurs.

https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens

Vu qu'à mes yeux, ne sont respectables que ceux qui respectent les autres, les rangs de ceux que je respecte s'éclaircissent sérieu-sement de jours en jours... mais au moins ceux qui restent méritent eux tout mon respect, et vous êtes de ceux-là Mon Com-mandant !

SAINT-GOBAIN - Le commandant Masson, de la com-pagnie de Laon, a profité de la Sainte-Geneviève pour dire tout haut ce que ses hommes de terrain pensent tout bas. L’article relatant son intervention et visible

dans notre rubrique« lu dans la presse »

Bravo et félicitations à cet officier. Malheureusement, il le paiera cher pro-chainement ou lors de ses futures affecta-tions. Le système est ainsi fait, la gendarmerie va progressivement perdre du terrain et sa place à terme. Nous ne sommes plus adaptés à la lutte contre la délinquance. On veut fonctionner comme nos collègues policiers mais nous n'avons ni les moyens ni la culture. Actuel-lement on cache la misère en attendant d'hypothétiques jours meilleurs.

Sincères félicitations pour ce beau dis-cours, je sais ce qu'est la Gendarme-rie!!!!!!! pour y avoir passé 50 ans!!! en tant que fille et femme de gendarme!!!!

Si ça pouvait les réveiller en haut .... Ce message venant de quelqu'un qui lui aussi est en haut de l'échelle des ar-mées..... Et qui voit son travail et ses hommes anéantis par

Bravo camarade un officier qui ose dire qu'après tout ça ne va pas c'est beau. Mais malheureusement je pense que tu vas payer ton honnêteté ! Un ogr retraité

Voici un Chef avec un C majuscule ! Reste à savoir la vision sur le sujet de notre chère Garde des Sceaux ... La vision de nos élus, propriétaires des casernes en délabrement ... La vison de notre Directeur Général ...

La hiérarchie n aimera surement pas... Mais la justice...ils ont qu’à regarder la réalité en face... Moi je le trouve politi-quement correct en voila un qui a des c..... Il me rappelle un officier que j ai connu et qui osait ...

ce discours vrai va déranger.... il y a trop de carriéristes dans la gendarmerie..... les associations de retraités de la gendarmerie doivent épauler ce discours.... BRAVO mon commandant.....

On dirait que le général Favier a ouvert la voie en mettant les problèmes de la gen-darmerie à plat devant les députés.

Lucide et plein de bon sens, pas carriériste, un vrai chef certainement. Il est vrai que connaissant la maison je sais aussi qu'il payera. Bon courage mon Commandant.

Je suis retraité de l'Arme. Si des officiers avaient tenus le même discours il y a plu-sieurs années en arrière nous ne serions pas arrivés à un tel point en attendant FÉ-LICITATIONS pour le courage de cet offi-cier

Dans certains commentaires , le pessimisme règne , oui , il faut du temps pour faire bouger les choses mais ne faut-il pas tout de même pour les gendarmes actuellement en ser-vice , nos futurs gendarmes avoir un minimum d'espoir, de changement !!!! il faut du temps beaucoup de temps pour faire changer les choses !!!! Ce qui est dramatique, c'est que ce changement qui je pense est en route soit dû au sa-crifice de certains et rien que pour cela nous nous devons d'être dans le chemin qu'ils nous ont tracé : plus jamais ça. Les paroles, Les discours de ces officiers (pour ma part courageux) ce ne sont certes que des mots mais qu'ils soient déjà dit est un grand pas .... La gendarmerie n'est peut être plus si "muette " que ça.

On s en cogne des sanctions trop de gen-darmes travaillent en pensant aux sanc-tions et aux feloches ce qui en fait des pisse froid. Il faut dire avec les formes ce qui va et ne va pas

Bravo !!! il est vrai qu'aujourd'hui mieux vaut être voyou que conducteur car les voyous eux ne risquent rien par rap-port à de pauvres con...ducteurs qui sont sans cesse verbali-sés pour souvent quelques kilomètres/heure de trop !!! les moyens sont surtout mis par l'état sur ce qui rapporte en invoquant de manière détournée la sécurité routière... au détriment du reste... mais pourquoi arrêter des voyous qui coûtent cher à la société (prison, cantine, avocats etc.) au-tant les laisser dehors vaquer à leur occupation favorite... commettre des larcins tout en profitant du système social ! Encore une fois bravo Monsieur, car vous avez non seule-ment parlé au nom de vos gendarmes mais aussi pour beau-coup de citoyens !

Page 23: Magazine 51 janvier 2014

La série de suicides en quelques mois a eu un impact important sur les personnes qui fréquentent nos sites.

La reprise par l’AFP de notre communiqué sur le décès du major Oger qui commandait la brigade de Pontvallain (72) a entraîné de nombreux articles

dans différents journaux. Nous vous en proposons quelques-uns.

http://podcast.rcf.fr/emission/140060/715892

http://www.europe1.fr/Faits-divers/Pontvallain-un-major-de-gendarmerie-se-suicide-1734701/ http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/12/07/97001-20131207FILWWW00416-un-gendarme-se-suicide-dans-sa-brigade.php http://lci.tf1.fr/france/faits-divers/un-major-de-gendarmerie-se-suicide-avec-son-arme-de-service-8326099.html

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Page 24: Magazine 51 janvier 2014

Sous le titre « oppositions policiers magistrats » nous relations un incident sur-venu en Seine-Saint-Denis où ses deux grands corps de l’Etat s’étaient opposés par l’inter-médiaire de leurs syndicats. Magazine 17 février 2011 pages 20 et 27

http://fr.calameo.com/read/0000869217f2b5da24bc1 Les relations police magistrature sont elles meilleures aujourd’hui ? Il se produit

bien quelques anicroches à la base mais c’est plutôt au niveau ministériel que nous avons pu constater quelques oppositions rapidement expliquées par une mauvaise lecture, une certaine incompréhension de ceux qui dénonçaient des dissonances gouvernementales. Si l’on s’en tient au contenu de l’article de 2010 on s’aperçoit que beaucoup de choses n’ont pas changé et même empiré. Nous avions vu des manifestations de policiers soute-nus par leur ministre de tutelle en désaccord avec celui de la justice, une opposition parle-mentaire qui « saute sur l’occasion ». L’article soulignait un malaise entre police et justice, la morosité dans les forces de l’ordre en manque d’effectif, des autorités gouvernementales qui en arrivent à prendre parti publiquement et à s’opposer. Les ingrédients sont toujours les mêmes, les gouverne-ments passent, les difficultés subsistent.

Opposition policiers magistrats. Un feuilleton en trois épisodes vient de se dérouler en Saine-Saint-Denis. Tout com-mence le 16 septembre avec des policiers qui commettent des fautes graves suite à un accident en rédigeant de faux documents pour fuir leurs responsabilités. Le second épisode se déroule le 4 no-vembre au tribunal de Bobigny avec un procureur de la République qui tient des propos particulièrement discutables en ali-gnant dans une même phrase Gestapo et Police française (Une enquête avait été de-mandée à l’IGS judiciaire par la ministre de la Justice de l’époque on ne connaît pas les résultats). Il requiert 3 à 6 mois de pri-son avec sursis contre les 7 policiers mis en cause. Le troisième épisode se déroule le 10 décembre par le prononcé du jugement avec des peines allant de 6 mois à un an de prison ferme. Sauf appel des parties (ce qu’a fait le Procureur de la République) cet épisode aurait dû être le dernier. Il n’en est rien puisque les suites ont fait beaucoup de bruit dans les médias.

Je n’entrerai pas dans la polémique sur la gravité des faits reprochés où l’im-portance de la condamnation prononcée. Je veux seulement relater la suite des événe-ments avec les réflexions qu’elle peut inspi-rer. Tout d’abord quelques centaines de po-liciers épaulés par leurs représentants syn-dicaux sont venus manifester devant le tri-bunal pour montrer leur soutien à leurs col-lègues. Le Préfet puis le ministre de l’Inté-rieur sont intervenus en faisant ressortir un jugement « disproportionné ». Le ministre de la Justice, à son tour, est arrivé pour épauler ses magistrats qui s’étaient d’ail-leurs déjà positionnés par l’intermédiaire de leurs représentants syndicaux. Bien évi-demment l’opposition parlementaire a sau-té à pieds joints sur cette occasion pour fustiger le pouvoir en place. Au delà de toute cette gesticulation, ce tapage médiatique, je pense qu’il existe un grave malaise quand policiers et magistrats s’opposent de la sorte par l’intermédiaire de leurs syndicats. Il est évident que parmi les forces de l’ordre règne une morosité qui n’est plus à démontrer.

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La sérénité de la justice est mise à mal, quand des faits graves se commettent, quand un magistrat tient des propos inju-

rieux, quand des policiers sont amenés à manifester sur la voie publique, quand un

jugement va bien au delà des sanctions re-quises et quand les autorités gouvernemen-tales en arrivent à prendre parti publique-ment et à s’opposer. Si des gendarmes s’étaient trouvés dans la même situation il y a de grande chance que tout se serait passé dans le si-lence, militarité oblige. Les causes de ces dérives peuvent s’ex-pliquer, manque de formation, d’encadre-ment, pression permanente, fatigue, crainte de ne pas être soutenu, il n’en reste pas moins que des faits semblables peuvent se reproduire. Cessons de dire que la sécu-rité s’améliore mais surtout cessons de ré-duire les effectifs et les moyens des gens qui

sont sur le terrain, confrontés à la violence au quotidien. Retenons quand même que si la vérité a été révélée dans cette affaire, c’est par les services de police eux même qui ont mené l’enquête, ils méritent de conserver toute la confiance des citoyens. L’épilogue de cette affaire pourrait in-tervenir autour d’une table ronde (proposée par deux syndicats). Elle serait placée sous l'égide du Premier ministre et réunirait, avec les ministres concernés (Intérieur et Justice) les représentants de tous les syndicats de policiers et magistrats, ainsi que ceux de la gendarmerie. Ce n’est qu’une proposition. Bien évidemment on parle de représentants de la gendarmerie et non de ses syndicats. Probablement quelques officiers supérieurs chargé de dire que chez les « militaires » il n’y a au-cun problème.

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15 novembre, Chanas (38) suite à un refus d’être contrôlé, un conducteur sans permis bloqué dans une im-passe a percuté à trois reprises le véhicule des gendarmes. 15 novembre, Thonon-les-Bains (74) lors du contrôle d’un individu de 19 ans détenant de la drogue, les po-liciers ont du faire face à une trentaine d’individus un policier a été roué de coups alors que le préfet qui

assistait au contrôle a reçu du gaz lacrymogène. 15 novembre, Corbeilles-Essonnes (91) trois policiers municipaux qui participaient à l’enlèvement de véhicu-les gênants ont essuyé des coups de feu blessant légèrement l’un d’eux. Les renforts de la police nationale ne sont pas intervenus « faute de véhicule disponible ». 16 novembre, Dannemarie (68) après un match de foot, ivre, un jeune de 20 ans qui créait du désordre a bles-sé un gendarme d’un coup de tête. 17 novembre, Buxerolles (86) un individu alcoolisé a appelé le 17 disant qu’il voulait se suicider en se jetant sur un autre véhicule. L’opératrice a gardé le contact et a permis d’éviter que l’individu qui circulait à contre sens sur la rocade (heureusement fermée) ne se jette sur les véhicules de police placés en barrage. 17 novembre, Clermont-Ferrand (63) se déplaçant sur une agression Les policiers se sont retrouvés au cœur d’un attroupement d’une trentaine de personnes qui les ont malmenés l’un deux a été blessé à la tête d’un coup de matraque. 17 novembre, Brest (29) Les policiers sont intervenus suite à un différend sur fond d’alcool. Une femme de 33 ans éméchée a tenté de pousser une fonctionnaire dans l’escalier. Elle a tenté d’asséner un ou deux coups de tête aux policiers. 18 novembre, Corbeil-Essonnes (91) lors d'une intervention sur plusieurs incendies d’engins de chantier les policiers se sont retrouvés face à une quarantaine de personnes qui leur ont jeté des pierres. Les policiers ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et des tirs de flash-ball. Un policier a été légèrement blessé. 19 novembre, Sète (34) deux policiers on traversé le canal maritime à la nage pour secourir un homme tombé à l’eau. 19 novembre, Marseille (13) à la suite de la qualification de l’équipe de foot-ball d’Algérie des policiers ont été pris à partie et on dû se replier sur le marché de Noël où une centaine d personnes les ont encerclés et leur ont jeté des projectiles. Le même jour et pour les mêmes raisons à Avignon (84) les forces de l’ordre ont es-suyé des jets de projectiles. A Besançon (21) des supporters s’en sont pris à une voiture de gendarmerie. Une gendarme a été blessée à un œil par l’éclat d’une vitre brisée par une pierre. D’autres agressions des forces de l’ordre ont eu également lieu à Paris et Toulon. 20 novembre, Villejuif (94) après avoir tenté de poignarder un policier un forcené de 30 ans blessé par balle s’est jeté dans le vide. 20 novembre, La Courneuve (93) alors qu’il recherchait l’auteur d’un meurtre un policier a été touché au vi-sage par un tir de grenaille notamment à un oeil. Le tireur âgé de 68 ans n’était pas la personne recherchée il a probablement été pris de panique. 21 novembre, SaintGilles (Réunion) alors que des mineurs veulent forcer l’entrée d’un supermarché les gen-darmes qui interviennent sont agressés l’un d’eux reçoit des coups de poing au visage de la part d’un mineur d’une quinzaine d’années. 22 novembre, Marseille (13) des bouteilles d’alcool et des pierres ont été jetées sur un commissariat des quar-tiers Nord régulièrement la cible d’actes malveillants. On ne déplore pas de victime. 22 novembre, Cannes (06) suite à un accident matériel un automobiliste prend la fuite, il gaze des policiers municipaux avant de leur foncer dessus traînant l’un d’eux sur 10 mètres. Deux agents ont ouvert le feu sur le véhicule qui a emprunté la voie rapide à contresens pour disparaître. 22 novembre, Mali, un capitaine de gendarmerie a été blessé par un tireur embusqué alors qu’il sortait de son domicile. Les blessures à la tête et à l’épaule sont légères. 22 novembre, Giberville (14) un quinquagénaire qui avait dit vouloir tuer ses proches et se suicider a menacé des policiers avec une hache et une cerpette. Un fonctionnaire a tiré à trois reprises le blessant à un genou.

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23 novembre, Ayze (74) les gendarmes qui intervenaient pour épauler les pompiers suite à la découverte d’un homme couché en bord de route ont été menacés par l’individu violent armé d’un objet pointu. Deux militai-res ont été légèrement blessés avant que l’individu soit neutralisé. 23 novembre, Crêches-sur-Saône (71) il a fallu 33 km pour bloquer un conducteur recherché et au permis an-nulé qui avait refusé de se laisser contrôler. Il a essayé à quatre reprises de percuter le véhicule des gendar-mes. le véhicule des gendarmes. 24 novembre, Annecy (74) un homme sous l’emprise de l’alcool a tiré au fusil sur les locaux d’une associa-tion. L’individu n’a pas hésité à percuter la voiture des policiers qui le poursuivaient. 25 novembre, Bourg-de-Péage (26) un homme de 83 ans a tenté de tuer sa femme et blesse grièvement un policier avec un couteau lors de son interpellation. 26 novembre, Marseille (13) un garçon de 20 ans au volant d’un véhicule volé, voulant échapper à un contrôle, n’a pas hésité à rouler sur un policier le blessant sérieusement. 26 - 27 novembre, Mayotte des gendarmes qui intervenaient sur des grèves ont du subir les violences des ma-nifestants. 27 novembre, Limoges (87) des policiers voulant intercepter les occupants d’une voiture volée ont du les poursuivre dans la ville. Au cours de leur fuite les voyous tentent à plusieurs reprises de percuter les voitures de police dont l’une a été sérieusement endommagée sans qu’il n’y ait de blessé. 27 novembre, Saint-Nom-la-Bretèche (78) lors de la poursuite de cambrioleurs, les voleurs ont perdu le contrôle de leur véhicule qui a été percuté par celui des gendarmes, l’un d’eux a été blessé. 27 novembre, Sainte-Rose (97) les gendarmes qui intervenaient suite à des appels pour dégradations ou incen-dies sont tombés dans une embuscade. Au moins un coup de feu a été tiré, 3 gendarmes ont été blessés dont un sérieusement. 28 novembre, Gros-Morne (Martinique) un jeune homme sans casque sur un scooter a renversé un gen-darme dans sa fuite. 30 novembre, Châtellerault (86) un homme se promène avec une arme de poing factice. La patrouille de po-lice qui intervient est prise à partie par un second individu de 15 ans qui donne un coup de pied dans le bas ventre d’une policière. 1er décembre, Brionne (27) 3 hommes qui tentaient de pénétrer dans une habitation on frappé deux gendar-mes à coup de poings avant d’être maîtrisés. 1er décembre, Villiers le bel (95) voulant contrôler les occupants d’un véhicule à la suite d’un doigt d’hon-neur, 5 policiers ont été blessés à la suite des assauts des 4 occupants dont l’un est un adepte de boxe thaïlan-daise. 3 décembre, Thouars (79) un ado de 16 ans se mêle d'un contrôle routier sur un scootériste et frappe un po-licier. 4 décembre, Fontanil-Cornillon (38) les gendarmes sont intervenus sur un casse de distributeur de billets à la disqueuse. Les voyous ont percuté la voiture des gendarmes en effectuant une marche arrière pour se dégager et prendre la fuite. 4 décembre, Chateauroux (36) voulant neutraliser un jeune de 14 ans devenus incontrôlable un policier a évi-té de justesse un coup de couteau. 4 décembre, Tourlaville (50) intervenant sur un trouble de l’ordre dans un immeuble les policiers ont subi les assauts d’un individu alcoolisé armé d’un sabre japonais et d’un couteau de boucher. Il s’est rendu sans pro-voquer de blessures.

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4 décembre, Candresse (40) un homme de 34 ans qui provoquait du tapage a reçu les gendarmes en ls bous-culant et les menaçant d’utiliser une tronçonneuse. 4 décembre, Montpellier (34) un homme de 34 ans alcoolisé qui venait de dérober un véhicule a percuté une voiture de police avant d’être arrêté. 4 décembre, Saint-Maixent-l’Ecole (79) un trentenaire recherché par la police pour ne pas avoir rendu un véhicule de location, poursuivi par les gendarmes commet de nombreuses infractions avant d’être interpel-lé. 4 décembre , Saint-Dié (88) un policier a eu la main accrochée par le rétroviseur du véhicule d’un homme connu pour ses multiples infractions au code de la route. 4 décembre, Bohars (29) un dealer présumé de 32 ans, en possession d’un pistolet de 9 mm a manqué per-cuter plusieurs policiers qui ont tiré sur les roues du véhicule en fuite. 5 décembre, Ajaccio et Bastia les groupements de gendarmerie ont subi des attaques à la roquette qui n’ont pas fait de blessé mais ont fortement traumatisé les familles. 5 décembre, Niort (79) une femme de 81 a été retrouvée dans la sèvre, secourue par deux témoins et un po-licier qui se sont jetés à l’eau, malgré des soins intensifs elle n’a pas survécu. 5 décembre, Carcassonne (11) 18 véhicules ont été incendiés et des individus ont tenté de pénétrer dans une caserne de CRS.

7 décembre, Publier (74) un homme fortement alccolisé a été intercepté alors qu’il tentait de casser les vi-

tres d’une résidence. Il se rebelle au cours de l’arrestation et blesse un policier. Il blesse ensuite le chef de

poste avant de mordre violement un adjoint de sécurité. 8 décembre, Egreville (77) un routier qui avait trafiqué son compteur s’est rebellé lors du contrôle en ten-tant de porter des coups de pieds et de poings aux gendarmes. 9 décembre, Tours (37) une voiture de police a fait plusieurs tonneaux pour éviter un autre véhicule qui s’est déporté suite à l’entrée trop rapide d’une troisième voiture sur le périphérique. Trois policiers ont été légèrement blessés. 9 décembre, Guyane, de gros moyens ont été engagés pour arraisonner un bateau de pêche brésilien pris d’assaut par 19 gendarmes. Au cours de l’opération deux gendarmes et quatre brésiliens ont été blessés. Ce bateau a déjà été intercepté à 15 reprises pour pêche illégale.

9 décembre, Cognac (16) un homme de 23 ans ivre et coléreux s’en est pris au personnel de pôle emploi

avant d’agresser les policiers blessant deux d’entre eux. Il a été neutralisé à l’aide d’un Taser

9 décembre, Argenteuil (95) un individu de 53 ans alcoolisé et armé d’un couteau avait déjà agressé 4 jeu-

nes. Insensible au Taser il a fallu le maîtriser à mains nues.

12 décembre, Saumur (49) un forcené de 56 ans maîtrisé par le GIPN a été transféré à l'hôpital. Après des violences familiales sur fond d’alcool l’homme armé de deux fusils avait tiré 11 coups de feu.

15 décembre, Saint Etienne (42) lors de l’interpellation d’un individu éméché deux policiers ont été blessés.

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47 – changement de résidence, d’environnement

et de métier.

La rencontre avec le nouveau com-mandant de compagnie, affecté depuis peu, se passe bien. Il a commencé sa car-rière comme sous-officier et a travaillé une longue période en brigade de recherches, de quoi créer des liens. Il est d’un abord facile et apprécie l’humour. Il donne sa vision du PSIG et ce qu’il souhaiterait que cette unité devienne, il est conscient que la diversité des personnels qui composent le peloton ne permet pas d’en faire une unité de pointe il espère au moins une bonne co-hésion dans l’unité. Intéressé par un gradé qui a travaillé pendant neuf années en bri-gade de recherches il espère bien le voir prendre en compte quelques belles enquê-tes judiciaires. Sur ce point il comprend vite que le fait d’avoir été « primé par un candidat plus méritant » a décidé Pad-chance à laisser de côté les enquêtes pour lesquelles il ne comptait pas son temps ce qui l’amenait à négliger sa vie familiale. Le nouvel affecté s’engage quand même à s’investir dans l’activité de cohésion en participant au comité des fêtes pour orga-niser quelques manifestations. Le PSIG est avant tout affecté à la surveillance du centre nucléaire de pro-duction d’électricité de Dampierre-en-Burly, un établissement particulièrement sensible. Quatre brigades territoriales par-ticipent également. Le seul avantage c’est que le commandant du PSIG connaît d’a-vance les missions de surveillance leur fré-quence et les horaires, ça lui permettra d’établir des services sur un mois, une nouveauté très appréciée des personnels. De la même façon Padchance mettra au point un système de choix des congés qui permettra de satisfaire tout le monde ou presque. Un premier pas vers plus de co-

hésion. Les personnels sous-officiers du pelo-ton sont tous des anciens avec des carriè-res et des expériences différentes, le tout est d’essayer d’utiliser les compétences même en matière de casernement puisque le PSIG est toujours sollicité lorsque des travaux sont à faire. D’un côté on voudrait des OPJ, officiers de police judiciaire mais on demande aussi beaucoup d’OPJ, ou-vriers des pelouses et jardin. Les militaires du PSIG demeurent dans des endroits différents, dans la ca-serne ou dans des appartements répartis dans plusieurs immeubles HLM. Pad-chance décide de rapprocher les épouses qui se connaissent peu ou mal. Il essaiera d’y parvenir en participant à la construc-tion d’une aire de jeu dans la caserne avec les crédits dont il dispose, une façon d’a-mener les familles qui demeurent à l’exté-rieur à rencontrer celles qui occupent la caserne. En instaurant une journée piqueni-que chaque année il amènera les familles du PSIG à se rencontrer et à mieux se connaître.

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Comme il existe des gens qui sou-haitent toujours rester isolés, ils seront tout désignés pour assurer les permanences du-rant ces entractes champêtres. Une bonne partie du personnel se compose aussi de gendarmes auxiliaires, des jeunes qui effectuent leur service mili-taire en gendarmerie. Là aussi les person-nalités sont totalement différentes les unes des autres. On trouve des jeunes qui ont choisi cette orientation pour se la « couler douce » en évitant des corps de troupe qui réclament un gros investissement physique aux jeunes recrues. En résumé ils préfèrent être un faux-gendarme qu’un vrai para-chutiste. Ils demandent une surveillance de tous les instants comme ce jeune originaire des Antilles qui avait oublié de signaler une condamnation pour violences et voies de fait sur agent de la force publique et quel-ques délits connexes lors de son incorpora-tion. D’autres ont choisi un service en gen-darmerie pour l’utiliser comme tremplin vers une carrière de sous-officiers. Ces der-niers s’investissent beaucoup plus et mon-trent un intérêt certain pour le métier. Ils savent aussi qu’ils seront notés pour leur aptitude et font en sorte de donner satisfac-tion. Comme quelques-uns sont originaires du pays ils sont des intermédiaires très bien implantés pour nouer des contacts avec la population. Ces gendarmes auxi-liaires affectés en renfort finiront par pren-dre de plus en plus des postes de sous-officiers, un début des réductions d’effec-tifs avant l’arrivée des gendarmes adjoints volontaires qui les remplaceront à la fin de la conscription. Après quelques mois le PSIG de Gien arrivera à former un groupe assez homo-gène avec un esprit d’équipe relativement bon. Aucun rapport avec une brigade de recherches mais si Padchance n’y trouvera pas de quoi le passionner il finira quand même par manifester de l’intérêt à com-

mander ce peloton. Pour prétendre quitter Gien assez ra-pidement il n’y a qu’une solution pour un adjudant-chef c’est de préparer et réussir le concours de major. L’inscription est faite rapidement pour 1992 l’année suivant l’af-fectation. Retour dans les bouquins pour revenir aux bases de la gendarmerie qui ne concernent que partiellement les activités des BR ou celles des PSIG. Le capitaine est sympathique puisqu’il propose de corriger des devoirs écrits à partir d’anciens sujets du concours. Des mini-stages d’une jour-née sont organisés au chef lieu de la cir-conscription pour travailler les épreuves orales. Malgré la nécessité de réussir ce concours l’envie de travailler n’est pas là et le premier avril 1992 quand le capitaine appelle pour dire que le candidat a échoué à l’écrit, précisant que ce n’est pas un pois-son, il y a un peu de déception mais pas de surprise. Dans les thèmes figurait la re-prise d’un sujet déjà proposé, la féminisa-tion de la gendarmerie avantages et in-convénients. Quelle idée aussi de conclure l’exposé en écrivant que la gendarmerie avait déjà ouvert ses portes aux femmes depuis le dé-but des années 1980 et qu’il était trop tard pour rechercher les avantages et les in-convénients. La documentation n’était pas rangée, il n’y avait plus qu’à s’y replonger pour préparer le concours 1993

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