magazine 42 - numero 18

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4 4 2 2 LES BÉBÉS CONGELÉS DOIVENT ÊTRE CONSERVÉS AU FRIGO MÊME APRÈS OUVERTUR Numéro 18 - Septembre 2010 Moins cher qu’un rein de somalien ♪ Noir c’est noir ♪ Mayrde on n’y voit rien

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Page 1: Magazine 42 - Numero 18

4422

LES BÉBÉS CONGELÉS DOIVENT ÊTRE CONSERVÉS AU FRIGO MÊME APRÈS OUVERTURE

NNuumméérroo 1188 -- SSeepptteemmbbrree 22001100

Moins cher qu’un rein de somalien

♪♪ NNooiirr cc’’eesstt nnooiirr ♪♪MMaayyrrddee oonn nn’’yy vvooiitt rriieenn

Page 2: Magazine 42 - Numero 18

A lire avant de parcourir ce numéro de 42 !

Page 3: Magazine 42 - Numero 18

Quoiqu’on en pense, les plus grands adeptes de l’humour noir restent quand même les tueurs en série. Tenez, prenez Ed

Gein, le brave homme démembrait ses victimes ! Si après ça elles ne se fendaient pas la gueule je ne vois vraiment pas ce

qu’ils leur fallait ! Et Leatherface ! Ce joyeux trublion se faisait des déguisements avec la peau des gens qu’il tuait ! Comme

cela devait être cocasse, je l’imagine prenant une voix haute perché pour amuser les gosses "Coucou les enfants, devinez

qui je suis ? Je suis votre maman !!" ! C’est donc normal de profiter de ce numéro spécial humour noir pour rendre hom-

mage à ces comiques par le biais d’un petit jeu : associez chaque tueur en série avec la bonne rubrique du magazines !

EDITOEH

, DITES

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OM

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INA

ISE !!

EDITO

� CerberusXt : Bon les gros, maintenant que vous avez bien profité de vos vacances dans le cachot "détente & loisirs", il

est temps de se remettre au boulot ! Première étape, définir le thème du mois donc on se sort les doigts et on se fait une

bonne petite tempête de cerveau, sauf toi Polo, même au mieux de ta forme tu ne sais faire que des brises de cerveau alors

va pas te faire un claquage !� Réchèr : Clair, t’es prise de tête Polo !! Mouhahahaah hé les mecs, vous avez vu, je viens de faire un jeu de mots ! Brise

de cerveau / Prise de tête !! Énorme, la vache je suis trop fort, si j’étais pas zoophile je m’épouserais ! Et sinon qu’est ce

que vous pensez d’un thème rentrée scolaire pour coller à l’actu ?� obi : Bof, trop classique, si on veut suivre l’actu on devrait plutôt faire un numéro spécial Roms ?� Bebealien : En quoi un numéro sur les émulateurs a un quelquonque rapport avec l’actualité ?!!� obi : Aaaah ok ! Ton air bête ne vient donc pas uniquement de ton amour pour les poneyz… Les Roms c’est les Roumains,

tu sais, ceux qui lavent les pare-brise de voiture avec de la bouillasse et qui demandent "1 neuro ou 2 pour manjé" ! Ceux

que la SNCF ne va pas tarder à envoyer en Pologne prendre des douches au rythme où vont les choses !� Mpffffrchier : Pff, elles sentent vraiment la morue vos idées, depuis quand on suit l’actualité ?! Nous on est des ribailz,

on fait nimp ! Je propose un numéro spécial humour noir .� CerberusXt : Bonne idée, je valide et je vais de ce pas m’en accaparer tout le crédit. Purée que c’est bon d’être le chef!� obi : Eh mais c’est quoi ce favoritisme de mayrde ! On veut bien de son idée d’humour noir mais pas des Roumains !?

Les Noirs sont mieux que les Manouches c’est ça ! Certaines minorités méritent plus de visibilité que les autres ?! En plus

les Noirs ils sont tout maigres, c’est des feignants, ils sentent fort la sueur et ils ont un gros sexe alors zut !!� CerberusXt : Arrête tout de suite obi !! Tu es en train de griller toutes nos vannes pour le futur numéro spécial racisme

!! Allez, tous dans vos cellules, il y a du boulot, heureusement que le travail rend libre !

CerberusXt

Zi Killer Game

RÉPONSES : 1-C:Dexter Morgan (Dexter)| 2-E: Marc Dutroux| 3-D: Odin Quincanon| 4-F: Un céréales killer| 5-A

: Le phoenix (In Memoriam) | 6-B: John Doe (S7ven)

p14A B C

D E F

1 2 3

4 5 6

p28

p21

p33

apô

p44

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Comme vous le savez tous, la pu-blicité, çaylemal. En ce qui meconcerne, je ferais une exception

pour celle dont je vais vous parler, carmon amour pour les boobs supplantemon antipathie pour la publicité.

40 NN. Non, je ne suis pas en train dejouer à la bataille navale. J'ai simple-ment annoncé la taille de soutif de lacharmante Anorei Collins. Cette dame amis un espace publicitaire aux enchères,

sur son T-shirt, au niveau de la poitrine,bien entendu. Elle a prévu de se mon-trer dans des endroits fréquentés de LosAngeles, durant 4 jours. L'idée reposesur un principe simple : de toutes fa-çons, les gens restent systématique-ment scotchés sur ses généreuxattributs. Donc autant utiliser ce phéno-mène pour en retirer du pognon.

Fun fact : l'enchère a été remportéepar "The Slim Side", une entreprise à la

con qui vend de la potion magique pourmaigrir au collagène de boeuf. Oui, dansle monde fabuleux de la publicité, onkiffe trop le second degré et l'ironie, caron est lol.

La prochaine fois, je vous parlerais duconcours lancé par Pierre Ménès met-tant en jeu son double menton. �

Réchèr

NEWSLE

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ENTA

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Lé NiouzesLe mur des lamentables, 50% véridique, 50% stupide

""SSii ççaa nnee tteennaaiitt qquu''àà mmooii,, jj''aauuggmmeenntteerraaii llee pprriixx ddeess jjeeuuxx"" BBoobbbbyy KKoottiicckk

- 4 (42lemag.fr) -

VISIBILITÉ ET LARGE SUPPORT SONT LES DEUX MAMELLES DE LA PUBLICITÉ Tout le monde s’en...

Pourquoi y a pas de ballon sur le pla-teau de "question pour un cham-pion" ? Parce que julien LEPERS !MTLMSF

Alf est l'acronyme d'Alien Life FormMTLMSF

Depuis qu'il a rencontré l'amour en lapersonne de Cerb', Mr Egg est unn'homme n'oeuf... MTLMSF

En fait, être très proche d'un écrand'ordinateur ou de télé n'abime pasplus les yeux que d'en être éloigné.MTLMSF

Morphée est un mec MTLMSF

Dans Dr.House, Grégory House af-firme que son numéro fétiche est le42, MTLMSF.

Dans le comic Civil War, le Site 42 estune prison de très haute sécurité ré-servée aux surhumains non-recen-sés par le gouvernement, MTLMSF.

Page 5: Magazine 42 - Numero 18

NEWS""HH

eeiinn ??

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KKéékk

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OOuuhh

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cchhiieenn

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LLiilliiaa

nnee BB

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nnccoouu

rrtt

- 5 (42lemag.fr) -

Ah, ça faisait longtemps que j'avaispas dégueulé sur cette ignominiequ'est Facebook ! Le Big Brother

qu'on s'est créé tout seul, comme desneuneus, a encore frappé. Ce mois cidonc, pas de reprise de justice, de nanalicenciée ou de drama débile, non, cemois-ci, on parle de cockblocking, voussavez, le fait d'empêcher quelqu'un debaiser.

Facebook est apparement un excellentoutil pour crevard (dixit pas mal de mespotes). Lever de la belette semble êtregrandement facilité par le bébé de MarkMachintruc. C'est d'ailleurs ce quesemble raconter Clive Worth dans sonbouquin tout naze où il confesse avoirchocapiqué au moins 300 gonzessesgrâce à Facebook. Plaisir.

Pas de mal pour Clive, il semblerait quece genre de pub ne plaise pas plus queça au Big Brother qui a décidé de ...

bannir Clive. Fini le territoire de chassede X millions de proie faciles pour Clive.J'ai beau réfléchir, je vois pas raisoncensé de faire ça ... en même temps jevois de raison censé d'être sur Facebooknon plus donc bon ...

Enfin, ceci dit, se faire Cockblocker parFacebook, gg epic win ! �

Polo

COCKBLOCKING FACEBOOK

Cette fois-ci, c'est niouze "celui quia la plus grosse, et qui en a em-broché le plus". toute en finesse,

on est comme ça à 42. Le magazineMaxim, un truc de mâle en rut, a publiéun classement des "plus grands séduc-teurs de la planète", qui consiste à clas-ser ceux qui ont tiré le plus de gonzessesjusqu'à présent. Tout en finesse donc.

Le grand gagnant et plus grand baiseurde la planète est un inconnu pourtant,un groom dans un hôtel : Umberto Billo,qui proclame avoir eu environ 8000 par-tenaires sexuelles (j'aimerai bien voirson carnet). De quoi rendre jaloux Bar-ney Stinson, à moins que ce soit sonlook-alike IRL. Il explique qu'il pouvaitaller facilement dans les chambres deces mesdames, et prétend avoir eu unefemme insatiable (folle du cul quoi), et 4partenaires en même temps.

Cependant, il a été renvoyé car "trop fa-tigué pour porter les bagages" LOL

Parmi le top 10 on retrouve CharlieSheen, Gene Simmons ou encore JackNicholson et Lemmy Kilmister. �

Draxx

CLASSEMENT DU MOIS QUI SERT À RIEN

Tout le monde s’en...

Le service secret Torchwood qui futcréé pour combattre les aliens dansDr.Who est un anagramme de doctorwho, MTLMSF.

Torchwood fut à l'origine créé par laReine Victoria pour défendre sonroyaume de l'Ennemi d'Etat qu'est leDocteur MTLMSF

Dans l'épisode 7 de la saison 2 deThe Shield, le numéro de la chambrede la femme battue est le 42,MTLMSF.

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- 6 (42lemag.fr) -

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S""JJee mmee ddeemmaannddee ssii jjee nn''aaii ppaass oouubblliiéé ddee ffeerrmmeerr llee ggaazz"" AA.. HH

iittlleerr

AAAAAAAAaaaaa *jizz*

C'est à peu près la sensation queça me fait quand je vois que desneuneus qui ont acheté un jeu de

merde se font buttseks, une deuxièmefois (ou troisième) ....

Aujourd'hui, on va parler du superbeAlien vs Predator 3 ! Alors que le jeususcitait de grandes attentes de la partdes joueurs (le 2 était super sympa),c'est plutôt la déception qui a été aurendez-vous. Ce qui a été le plus mar-rant, c'est les DLC - payants bien en-tendu - tout moisi sortis tout juste aprèsle jeu (des maps ...) que les gens onttrès vite acheté pour essayer de "renta-biliser la durée de vie de merde du jeu"et puis aussi pour oublier que le jeu estblindé de bug. Manque de bol, Sega adécidé de stopper le support d'AvP3,plus de patches (hrhrhr), plus d'ajoutes(hrhrhr), plus de DLC non plus (ohsnap !).

Voilà, donc le jeu est sorti ça fait 6 moisà tout péter, et hop, y'a déjà plus rien.Sega a apparemment rédigé un mailaux acheteurs du jeu "Merci pour lesthunes bande de plots, à plus sous lebang bus" et leur a envoyé à tous un potde vaseline.

Je me demande ce que ça signifie ...

Sega, c'est plus fort que toi ! �

Polo

CA T'APPRENDRA À ÊTRE CON,LE RETOUR

En ce moment, c'est le sujet del'été, les "rapprochements mais-tiensdonccommecaybizarreça"

entre le monde politique et le mondeéconomique. Notre cher Ministre Woerthest déjà dans une belle galère donc jevais pas en rajouter. Non, la dernièreperle, ne pouvait QUE parler de MadameHadopi. Notre chère Christine s'estquand même battue contre vents etmarées pour faire passer cette ignomi-nie d'Hadopi, et franchement, à part unautre "d'au dessus", il était difficile decomprendre pourquoi elle allait au char-bon comme ça pour une loi aussi débileet inapplicable ... Surtout qu'elle nes'est pas arrêté là, Madame a enchainésur une nouvelle reglementation sur lesmédias, une nouvelle loi sur l'audiovi-suel public et a pris la tête du CNC(Centre National de la Cinématogra-phie) qui accorde les aides à la produc-tion. On peut dire qu'elle n'a pas chôméanéfé. Tant d'implication et de volonté,le tout, parfaitement désintéressée, çaforce le respect ...

"Désintéressée" hihihi. En fait, notrechère Christine vient de prendre la têtedu Conseil d'Administration de Studio,un "petit studio" qui a récemment cla-qué des films comme Gainsbourg, Co-luche et Welcome ...

Soit il y a un truc pas trop honnpetedans tout ça, soit je suis carrément pa-rano. Ca doit probablement être ladeuxième solution ... �

Polo

JE ME FOUS DE VOTRE GUEULE, ANÉFÉ

Tout le monde s’en...

42 suit la notion d'auto nombre intro-duite en 1949 par le mathématicienindien Dattatreya Ramachandra Ka-prekar mais ça tout le monde le saitdéjà donc TLMSF

Dans l'Episode 42 de Docteur Who,Marthas Jones et le Docteur ont 42minutes pour démasquer le saboteurdu vaisseau qui plonge vers uneétoile sinon .... MTLMSF

La zone 42 est la base du majesticdans destroy all humans MTLMSF

Au total, 42 % des passagers dedeuxième classe ont survécu au nau-frage du Titanic, MTLMSF

Dans portal, quand on regarde lesfiches de test tamponnées "failed"dans les labos, on voit qu'il s'agit dusujet #42, MTLMSF.

L'intégrale live 2003 de Johnny Hal-lyday est constituée de 42 volumes,MTLMSF

Cet oiseau s'appelle Sega, et, oui, ilvous chie dessus, littéralement ...

Herp Derp !

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NEWS""AAuu

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vviisseess

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ppoouurr

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uuaa,, ss

uurr pp

44ff

- 7 (42lemag.fr) -

C'est peut-être cette infâme bouseauditive qu'écoutait notre Cham-pion du jour. Notre Champion est

Australien - on va donc l'appeler Croco-dile Dundee pour garder son anonymat -et il s'est pris une méchant cuite, unebien bien sévère. Et, c'est vrai quequand on est bourré, on fait un peunawak, moi le premier (quoique j'ai pasbesoin d'être bourré mais c'est un autredébat). Alors, Crocodile Dundee vient dese faire kick-ban du bar où il était entrain de piccoler, du coup, il rentre chezlui, comme un Prince, il se dit qu'il se faitjarter parceque "they hatin".

En rentrant chez lui, il a eu la bonne idéed'escalader une palissade, et, devinez àquoi il a pensé quand il a vu un bon groscroco de 5 m ? Bah, à "ridin dirty" par-dieu ! Donc, hop taktak, j'enfourche labête, je "rollin" et oups, j'ai la jambe quipicote un peu. bah oui mon gros ! Tuviens tout juste de te la faire crouster taguibolle !

Nan, sans déconner, même bourré, vousiriez vraiment tenter de chevaucher uncroco de 5 mètres ?

On attend avec impatience la réaction del'Allemagne et de la Belgique, sans dé-conner, se faire piquer la vedette commeça par un suceur de Kangourou, çacraint .... �

Polo Au moment où j'ai remarqué cetteniouze, un gros con de popovétait sur le point d'acheter une

Vuvuzela à 17 000 euros. Encore unmec qui, s'il meurt à cause de sa merde,sera en première page du recueil desDarwin Awards. Sauf qu'entre-temps, leMEME Russe a acheté une AUTRE Vuvu-zela à 38 000 euros .... Euh .. ALLO ???ALLO ??? Y'a quelqu'un ???

Déjà que regarder cette - ultra mer-dique - Coupe du Monde fut un supplice(sauf les tacles Uruguayiens et Hollan-dais, que de finesse :') ) à cause duBbzzbzzzzzzzzz ambulant, mais là, voirqu'un crétin blindé aux as s'amusent àclaquer 38 000 balles pour une Vu-vubbzzzzzz en Or et diamant (enfinj'imagine, à ce prix là ...) c'est ... c'est... j'ai même pas de mots bordel.

Finalement, le saoudien qui s'est faitfaire des chiottes en Or le mois dernierme parait tout d'un coup nettementmoins con. �

Polo

BBBZZZZZZZZZZZZZTHEY SEE ME ROLLIN THEY HATIN

Ptêt que c'est à cause des JV en fait ...

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L'Ipad, c'est formidable. Ca sert àrien, c'est pas pratique, mais pourse la péter, c'est un must. Le pire,

c'est que ça cartonne ... Je devrais pasle dire, mais je connais des neuneus quien ont acheté un (j'en ai même un dansma famille ... ><). J'ai toujours claméhaut et fort que l'Ipad c'était une purebouse pour fanboy complètement con etbien ... je risque pas de changerd'avie !!! Apparement la firme à lapomme fait tout pour bannir le pr0n deson appareil pour gogols. Du coup, unmouvement appelé "Freedom For Porn"

est née pour soutenir cette noble chosequ'est le pr0n. Ils s'amusent donc à dé-tourner les pubs en les orientant defaçon suggestives.

En tout cas, l'Ipad ça sert pas tant à rienque ça, qu'est ce que ça fait marrercette merde sans déconner ... :')

Merci à tous ceux qui en ont acheté un,vous me procurez de la magie et dubonheur. �

Polo

- 8 (42lemag.fr) -

WE WANT PR0N !

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S""AA llaa ssoouurriiss,, ttuu vviisseess ppaass nnoonn pplluuss,, ttuu bbaallaayyeess eenn pprriiaanntt ppoouurr qquu''uunn mmeecc ppaassssee ddeevvaanntt.."" oobbii

NBA Jam. En énonçant ce nommagique, je fait plonger pas malde joueur dans un élan nostal-

gique. Ce magnifique jeu de basket com-plètement WTF a bien marqué les esprit,et le truc de ouf, c'est qu'il va resortir.Un remake avec un concept amusant :les tronches de joueurs sont des photosIRL de grimaces desdits joueurs (tirés demagazines). Ca promet ! Il est prévu surPS360 et sur Wii.

Maintenant passons à la mauvaise nou-velle.

En cette époque de jeu façon Ikea, toutles coups sont permis. Activision, 2K,Sega (avec Alien VS Predator 3) et EA setirent la bourre à celui qui enculera leplus les joueurs. EA a de sérieux atouts,avec le code online sur les FIFA, et leurvolonté de tuer l'occasion. Mais voici unenouvelle carte, the TRAP card. Avanttoute chose, les fanatiques de NBA Jamsont priés de ne pas lire ce qui suit, souspeine d'avoir des attaques diverses etvariées. Les âmes sensibles aussi. Allezon y va :

� NBA Jam ne pourra pas s'acheter, etsera un "bonus" au jeu NBA Elite '11

� NBA Jam ne sera pas complet

Les toilettes, c'est par là, désolé j'ai pasde sac à vomi. Détaillons un peu. EA sortNBA Elite '11, qui comportera un code detéléchargement pour NBA Jam. Saufqu'une fois ledit jeu téléchargé, et bien ilsera bridé, non complet, mais avec unmode online.

En gros si tu veux un jeu bien délire surun sport qui ne te passionne pas forcé-ment, bah faut que t'achètes un jeu quine te plaira sans doute pas (car bon NBAElite '11 et NBA Jam, c'est peut-être lemême sport, mais pas le même délire).Bien évidemment, les mordus de dunksavec et sans gravité trouveront peut-être leur compte derrière cette fumiste-rie (s'ils ont acheté MW2), mais bon c'estpas gagné. �

Draxx

EA NE LACHE PAS L'AFFAIRE

La chanson Houses of the holy de Led Zeppelin n'est pas dans l'Album Houses of the holy MTLMSF

Dans Night and Day, la Ducati qu'est censé piloter Tom Cruise est en fait une Aprilia modifiée, MTLMSF

Page 9: Magazine 42 - Numero 18

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oouurr

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- 9 (42lemag.fr) -

Pour une fois, j'aime le pays desfiottes blondes à mèche débile(oui, encore la suède) parcequ'ils

ont quand même l'art de faire chier lesahuris au pouvoir. Après les histoiresconcernant The Pirate Bay (qui a fini parla mettre bien profonde, à sec avec duverre pillé et du gravier aux autorité),voici l'affaire PirateISP. Le Parti Piratesuédois est rentré en collaboration avecdivers acteurs (dont The Pirate Bay)pour créé un ISP qui a pour but de "dé-fendre l'usage des utilisateurs de Bit-Torrent". Ils veulent entre autres"maximiser la vie privée" (vous savez,le truc que les neuneus chez nous es-saient de nous prendre de façon "lé-gale") et l'explique d'une fort bellefaçon :

“Si vous analysez quelque chose et pen-sez qu'il est cassé, vous concevez unpatch et le réparez. C'est avec ce pointde référence que nous lançons un FAI.C'est une façon de nous attaquer à lasociété Big Brother”

Hop, un café et l'addition ! A l'heure oùtout est fait pour violer nos droits etnotre liberté, ça fait plaisir de voir detelles initiatives. Espérons juste que cegenre de choses va se globaliser avantque le cadre législtaif l'empêche.

Quelqu'un a des nouvelles d'Hadopi ? �

Polo

DO WHAT YOU WANT CAUSE A PIRATE IS FREE ...

Mon grand pote Mahmoud est deretour !!! Après le "y'a pleins degays chez vous, pas chez nous",

"Hey Laurence, oublie pas le voileChienne Infidèle", il revient avec unenouvelle vanne qui cartonne : "lescoupes de cheveux que je vous autoriseà avoir".

Ca a l'air surréaliste, mais, je déconnepas, le gouvernement iranien vient bienjuste de promulguer uns liste des "coupede cheveux islamiques autorisées".Cette loi fut inspirée du fait que "plu-sieurs barbiers ont dû fermer boutiqueces dernières années ou ont été pénali-sés pour avoir confectionné des coupesdécadentes de l'Ouest" (true story).

Pour la liberté, on repassera, c'est sûr,mais il faut voir plus loin que ça. Il nefaut pas considérer cette loi comme unefinalité, mais comme un moyen, LEmoyen de lutter contre the ultimateevil :

Quel putain de stratège ce Mahmoud !!�

Polo

DJIHAD MY HAIRCUT

Oui, Hadopi galère un peu mais le gouvernement y travaille !

Page 10: Magazine 42 - Numero 18

La vie est souvent mal faite. Vouspouvez être gâté par la nature,être débrouillard et bien vivre,

mais quand ça ne veut pas, ça ne veutpas. Et les habitants de Saint Pandelon,pas loin de Dax l'ont appris. La vie estmal faite pour eux, et pourtant ils nepeuvent expliquer ce phénomène qui neles fait pas rire. Mais franchement, sansêtre dégueulasse, ça me fait bien rire.Figurez-vous qu'il pleut... de la merde.Oui des excréments, du caca, de lachiasse, de la bouse, des crottes, ce quevous voulez. Mais il pleut de la merde.

Pendant deux mois (je ne sais pas sic'est fini) ça n'a pas arrêté. Quelle ne futpas la surprise de madame Michu entrouvant son linge souillé par des excré-ments. D'aucuns diront que c'est Dieu

qui annonce le Jugement Dernier à safaçon, ce qui est très original. Ou alorsque quelqu'un a chié dans l'eau béniteet cela s'est répercuté IRL. Mais une ex-plication plus plausible s'impose : la mi-gration des martinets. Avant que vousne le demandez, il s'agit d'oiseaux, quiont la fâcheuse tendance de migrer engroupe, sans s'arrêter. Même pas letemps de s'arrêter pour la grosse com-mission. Et du coup, ils le font en vol.

Alors préserver les espèces je veuxbien, mais si c'est pour qu'on se fassechier dessus en retour, non merci.

Connards de bobos. �

Draxx

- 10 (42lemag.fr) -

IL PLEUT DE LA MERDE

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S""LLaa bbêêttaa ddee MM

eeddaall ooff HHoonnoorr mmooiinnss ppooppuullaaiirree qquuee SSaarrkkoozzyy"" NN

ooFFrraagg

Vu les titres des journaux dès lespremiers beaux jours de juillet,soit l'été est la saison des enfants

abandonnés, noyés dans les fosses scep-tiques, violés par des pitbulls, ou cuits àla vapeur dans les bagnoles, soit le Fran-çais moyen se cogne du Darfour, des fa-milles expulsées aux sorties d'école etautres drames proches ou lointains, leurpréférant les gros titres rouges qui tâ-chent dignes du Nouveau détective. Et siça cause de cul, c'est mieux.

Alors alors... Qu'est-ce qu'on nous apondu comme projet de loi à la con cetété, concernant les mômes justement ?Un projet de loi, justement, “visant àmieux garantir le droit à l’éducation à lasanté, à responsabiliser les pouvoirs pu-blics et les industries de jeux vidéo dansl’éducation à la santé et la protection desenfants et des adolescents contre la cy-beraddiction” a été enregistré le 13juillet dernier.

Il était temps ! C'est bien connu lesmômes de 8 ans scotchés devant la téléou la console, ils vivent seuls, par leurspropres moyens et sans adultes suscep-tibles de dire stop ou mieux, de piquer lecâble d'alimentation. En même temps,bien fait pour ces gosses, zavaient qu'àréussir leurs évaluations en maternelleau lieu de s'émanciper à 5 ans pour volerde leurs propres ailes et se prostituer.Salops d'enfants. �

Lilatilleul

SALOPS DE GOSSES !

Tout le monde s’en...

e chiffre 42 apparait dans presquetout les MTLMSF ... y compris danscette critique ... MTLMSF

La migration des martinets, première cause de déprime hivernale chez l'esclave Polo/Draxx/Cerb'

Page 11: Magazine 42 - Numero 18

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- 11 (42lemag.fr) -

Le sport c'est dangereux, faut y aller mollo si on veut pas se faire mal. Si, gé-néralement, au foot, rugby, basket and co, on se pète facilement un truc(jambe, bras, nez, côte), il y a des sports nettement plus extrêmes où on peut

carrément y laisser la vie comme le freeride (mais si les vidéos de oufzor de mecsen snowboard/ski), l'Ultimate fighting championship, les sports mécaniques, la pêcheau requin à mains nues ou le sauna.

Euh, wat ?

Oui oui, le sauna. Le sauna est un sport de ouf guedin au même titre que rock paperscissor ou la pétanque, et, comme ces sports mondialement pratiqués, il y a unchampionnat du monde.

Et d'ailleurs, lors de ces derniers championnats du monde, il y a eu LE drame ; lorsde la finale, un des trois candidats (un Russe) est mort et les deux autres ont étégravement brûlés (des gruchte fru) , classe. Mourir lors de la finale du Champion-nat du monde de sauna, ça transpire (hrhrhr) le skill, faut avouer.

J'suis pressé de voir l'épitaphe de sa pierre tombale, juste pour savoir si y'aura l'ex-pression "Darwin Award" dessus...�

Polo

WAT ?

La Chine est prêt à tout pour domi-ner le monde. Ceci ne vous est pasétranger. Et tous les moyens sont

bons pour faire rayonner la mère patriebridée. Preuve en est cette pratiqueétrange mais pas si inconnue pour cer-tains. Pour impressionner les investis-seurs et autres partenaires avec de grossous et des cigares, la Chine se paie lesservices... d'hommes blancs. En effet,beaucoup d'entreprises recrutent deshommes de type caucasien (parce qu'à42, nous sommes des érudits) afin defaire croire aux visiteurs qu'ils ont déjàdes partenaires occidentaux. Genre l'en-treprise elle est trop prospère et a denombreux collaborateurs de par lemonde.

Evidemment, ces hommes (ou femmes)sont payé(e)s ! Reste à savoir s'il fautdes compétences particulières ou justefaire de la figuration. Ou alors se fairepasser pour un fonctionnaire commu-niste.�

Draxx

PETIT BLANC À LOUER...

BUT THEN I WAS ALL

Page 12: Magazine 42 - Numero 18

� Salut M'sieur 'crosoft, on a une idéemais on a besoin de pépètes pour lefaire :'(

� Vas-y chtite nenfant, explique tonidée, beeuuuaaarrr.

� Bah en fait, on pensait faire une plate-forme pour vendre les jeux de façon dé-matérialisée et...

� Mais c'est quoi cette merde ? Sécurité,dégagez-moi ces crétins-là...

Rigolez pas, c'est à peu près comme çaque ça s'est passé y'a un peu moins de10 ans chez Billou. Valve venait qué-mander un peu de soussous pour mettreen place ce qui s'appellerait un peu plustard "Steam". Aujourd'hui Steam est unmastodonte qui se peint quotidienne-ment ses deux grosses couilles avec del'or pur (et quelques diamants aussidans la peinture, faux pas déconner non

plus). Si si, la preuve, chez les GrosSacs, 48 % des jeux vendus en 2009 lefurent via une plateforme de download(donc pas de boîtes en magasin, donc çacoûte moins cher en cadeau bonus !) etça représente 36 % du CA total du mar-ché. Devinez qui arrive en tête ? Hé oui,Steam mon gars !

En gros, à part Bli² (avec WoW surtoutet SC2 à partir de Juillet) Steam occupeune position dominante assez monu-mentale sur le marché des JV dématé-rialisés et, croule donc sous lescentaines de millions de dollars.

Pas mal pour un projet recalé par Micro-soft car n'ayant pas d'avenir !

Ils ont le nez creux chez 'crosoft quandmême.... �

Polo

Vous le savez, j'aime les fonction-naires. C'est un peu comme,heu... Je réfléchis... Ouais, nan,

je vois pas.

Ce que je préfère chez les fonction-naires, c'est leur énooooooooooooormecapacité de travail ! Si si, un truc de ouf,vraiment ! Attendez, l'expression "pro-ductif comme un fonctionnaire" parled'elle-même ! Il faut les ménager nos"pauvres" fonctionnaires qui travaillentd'arrache-pied pour... heu... faire destrucs.

Nos amis les Teutons l'ont compris.Suite à la vague de chaleur qu'on seprend en pleins dans la poire ces der-niers temps (il fait 39 chez moi, nerf),les autorités allemandes ont invité lesfonctionnaires à rentrer chez eux telle-ment qu'ils avaient du mal à supporterla chaleur, chtits pépères !

Bah ouais quoi, merde à la fin ! Ils ontun taf tellement difficile et complexequ'ils ne peuvent pas l'effectuer ET lut-ter contre la chaleur, normal quoi !

Par contre, chose bizarre, les patronsd'entreprises privées n'ont pas eu lemême genre de considération, étrangenon ? J'me demande s'il y a pas un senscaché derrière tout ça... �

Polo

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""JJ''aaii ppeeuurr qquuee mmaa ccrrééaattiivviittéé ss''éécchhaappppee ddee mmoonn vvaaggiinn"" LLaaddyy GGaaggaa

PAS TROP MAL AU CUL SINON ? Tout le monde s’en...

Le magazine 42 est doté d’un bel email [email protected] d’un sublime forumhttp://www.nioutaik.fr/daultimatewebzine/mais tout le monde s’en fout.

HONNÊTETÉ TEUTONNE ?

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Mais comment renouveler le genre ? Jepense que le problème majeur auquelfait face le jeu vidéo en tant que supportnarratif est son manque de variété etd'audace par rapport aux autres typesde médias. Si l'on regarde le cinéma parexemple, au cours des soixante der-nières années la seconde guerre mon-diale a été abordée sous à peu près tousles angles possibles et imaginables : filmde guerre bien sûr, film d'espionnage,thriller, drame, mais aussi western oucomédie (certaines plus recomman-dables que d'autres il est vrai), voirescience-fiction et fantastique si l'on élar-git le champ aux films mettant en scènedes nazis qui font en général le bonheurdes habitués de Nanarland. Et malgrécette abondance de films, je ne doutepas que des réalisateurs talentueuxcontinueront de nous surprendre, tel ré-

cemment l'ami Tarentino avec son In-glourious Basterds.

Hélas, si l'on regarde maintenant du côté

des jeux vidéo, c'est beaucoup moinsbrillant : des FPS, encore des FPS, tou-jours des FPS, deux trois RTS dans letas, et puis encore d'autres FPS. Inutile

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Les jeux sur la 2nd

Guerre MondialeAuxquels vous avez échappé

Parlez de seconde guerre mondiale àun gamer, et vous êtes sûrs de ne ré-colter qu'un soupir exaspéré maisnéanmoins parfaitement compréhen-sible : inutile de se voiler la face, laprofusion de clones médiocres deMedal of Duty : Operation Battlefieldaccumulés au cours des années a finipar complétement saturer le marché.Pourtant, malgré les apparences et lalassitude manifeste du public, je per-siste à penser que la Seconde GuerreMondiale est et restera une source in-épuisable d'inspiration. Quelle autrepériode peut en effet s'enorgueillird'avoir autant révélé ce que l'Huma-nité comporte de plus méprisable,mais aussi de plus héroïque ? Dessiècles entiers ne suffiraient pas àrendre compte des innombrables mo-ments de gloire ou de honte, des traî-trises et actes de bravoure qui ontjalonné ce conflit sanglant, et le jeuvidéo, comme tout médium, a son rôleà jouer dans le nécessaire devoir demémoire qui nous incombe.

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Une créativité qui fait cruellement défaut au jeu vidéo.

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IERde chercher plus loin les raisons pourlesquelles le sujet semble usé jusqu'à lacorde : c'est comme si l'ensemble desfilms sur la Seconde Guerre Mondialesortis depuis 1962 étaient tous des re-makes du Jour le plus long ! Afin de re-faire souffler un vent de fraîcheur sur letraitement de cette période fascinantedans le jeu vidéo, la solution est doncclaire : sortir des sentiers battus et ex-plorer de nouveaux genres. Voici doncquelques modestes propositions de jeuxayant pour cadre la Seconde GuerreMondiale, mais de types jamais vusavant. Si vous êtes un éditeur de jeux,n'hésitez pas à me contacter pour unposte de directeur créatif, mes exigencessont tout à fait raisonnables. Et sans plustarder, voici ma sélection de projets surcette époque dont on n'a pas fini d'en-tendre parler !

Musical - Guitar Dachau

Humble violoniste, votre carrière est surle point de prendre un nouveau tour-nant, car vous venez d'avoir l'honneurd'être choisi par les nazis pour vous pro-duire dans l'orchestre du camp où vousvenez tout juste de débarquer. L'anima-tion musicale de l'accueil des nouveauxarrivants vous fournira vos premièresoccasions de montrer votre talent, maistrès vite les défis s'enchaîneront. Que cesoit pour les cérémonies d'accueil deshauts dignitaires du Parti, les exécutionspubliques ou le banquet d'anniversairedu commandant du camp, vous devrezdonner le meilleur de vous même poursatisfaire un public survolté (parfois lit-téralement). Qui sait, si vous êtes assez

bon, votre renommée parviendra peut-être jusqu'à Berlin...

Le répertoire inclue tous les grands clas-siques de Bach, Wagner ou Mozart, maisla variété n'est pas négligée et vousaurez notamment l'occasion de fairedanser les condamnés à mort au rythmeentraînant de Y'a d'la joie de Charles Tre-net ou bien sûr du Horst-Wessel-Lied. Lemulti-joueur est de la partie, puisquevous pourrez former votre propre or-chestre avec vos amis (la contrebasse etle piano ne sont par contre pas fournisavec l'édition de base du jeu), ou encorevous essayer au versus avec des modesde jeu inédits, tel le mode Débâcle oùvous devez jouer Ein deutsches Requiemen boucle jusqu'à ce qu'il ne reste plus

qu'une seule personne debout. Bref,mettez le feu à votre public, ou c'est luiqui vous mettra au feu !

Aventure - Werner von Raitten-schplitz et le Secret de la Cou-ronne du Labyrinthe Maudit

Ce point & click à l'ancienne vous pro-pose d'incarner un brillant officier de laGestapo, l'obersturmbannführer Wernervon Raittenschplitz dans une grandeaventure placée sous le signe de l'hu-mour et du voyage. Fin, élégant et cul-tivé, Werner von Raittenschplitz estl'homme à qui l'on confie sans hésiter lesmissions les plus délicates. Enquêtantsur la mort suspecte d'un sous-officierdans un troquet munichois, il découvrirapeu à peu l'existence d'une ancienneconspiration plus effroyable que tout cequ'il pouvait l'imaginer, menaçant lesfondements du Reich lui-même !

S'ensuivra alors une course effrénéecontre la montre qui le conduira tout au-tour de la Terre : que son enquête lemène dans un village en apparence pai-sible de Provence, à travers les ruellesinterlopes de Prague, au cœur de l'am-biance tumultueuse du festival Tenjind'Osaka, dans les ténèbres froides etcruelles de Zurich, ou même jusqu'auGroenland, Werner von Raittenschplitzpourra s'attendre à croiser quantités depersonnages truculents et sa redoutableintelligence ne sera pas de trop pour ré-soudre les énigmes complexes aux-quelles il sera confronté, et déjouer lespièges de son éternel rival, la séduisanteagent O'Neil de l'OSS. Plus que jamais,sa verve mordante et son esprit acéré

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seront ses seules armes pour empêcherle Troisième Reich sombrer dans le chaoset pire encore !

Combat - World War Fighters II

Oubliez la campagne d'Afrique, le Dé-barquement, la guerre du Pacifique ettous ces trucs de tarlouze : les plusgrands leaders de la Seconde GuerreMondiale ont décidé d'en finir une bonnefois pour toute sur le ring ; à la fin, iln'en restera plus qu'un ! Choisissez doncvotre combattant parmi plus de 30 per-sonnages comptant bien sûr les plus cé-lèbres stars de la baston : Hitler,Roosevelt, Staline, Churchill, de Gaulleou Hiro-Hito, mais il est aussi possible dedébloquer bien d'autres personnages ca-chés comme Jean Moulin, Dr Mengele oule général Gamelin, et tenez vous prêt àen découdre avec votre adversaire surl'une des nombreuses arènes mythiquesdisponibles (Pearl Harbour, toit duReichstag, ruines de Stalingrad, locauxflambant neufs de la ligne Maginot ouencore église d'Oradour-sur-Glane).

En plus des coups basiques, les belligé-rants disposent d'attaques spéciales etpeuvent déclencher des furies dévasta-trices : Mussolini peut ainsi empoisonnerses ennemis en leur vomissant de l'huilede ricin dessus, le maréchal Pétain a lapossibilité d'invoquer son armée d'es-prits des morts à Verdun (après tout, ilest déjà lui-même quasiment mort-vi-vant), et Goebbels peut échanger sabarre de vie avec celle de son adversaire("si si, je suis en train de le gagner cecombat"). Les playtests préliminairessont très encourageants, mais il faudrasérieusement penser à nerfer l'attaque

Fat Man de Truman, et la capacité d'Hit-ler à se tirer une balle dans la tête pourempêcher son adversaire de réussir unfinish a été jugée vraiment trop cheappar les joueurs.

RPG - Final Quest : DestinyTracks

Sholm vit l'existence banale d'un adoles-cent dans le ghetto de Varsovie. Survi-vant comme il le peut de petits larcins, ilrêve en secret de renverser le régime quil'oppresse, mais il est bien loin de sedouter du destin fantastique qui l'attend.Le jour de l'anniversaire de ses 17 ans, ilreçoit la visite d'un mystérieux étrangerqui lui remet une épée qui aurait appar-tenu à son père. C'est le point de départd'une fabuleuse quête qui l'emmènera

dans des contrées aussi étranges quemerveilleuses à la recherche des septfragments du Médaillon de l'Eternitépour ouvrir la Porte du Crépuscule, etrenverser le court de la guerre.

Accompagné de son amie d'enfance Re-beccah, d'un mercenaire mystérieux ettaciturne, d'un ancien général nazi qui atrahi son camp, d'une mystérieuse jeunefille amnésique et d'une machine à laverparlante, il devra explorer des lieux mys-térieux et affronter de terribles ennemispour accomplir sa destinée et sauver laTerre de la destruction. Prêt à tout pouraider son peuple, il s'apercevra cepen-dant bien vite que le prix à payer pour laliberté laisse parfois un goût amer. Lepouvoir de l'amour, du courage et del'amitié seront-ils suffisants pour sur-

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monter les obstacles qui l'attendent ?Quels mystères se cachent dans leTemple Céleste, par delà le front russe ?Peut-on vraiment échapper à sa desti-née ? Quel est le but de ce mystérieuxofficier SS vêtu de noir qui le pourchasseinlassablement ? Et qui est donc l'élu dela mystérieuse prophétie qui semble tantinquiéter les nazis ? Pour le savoir, il nevous reste plus qu'à embarquer pour uneaventure pleine d'aventure, de courage,et bien sûr de mystère !

Gestion - Sim Vichy

Vous avez dirigé des parcs d'attractions,des hôpitaux, des villes et des empires,et vous recherchez de nouveaux défis ?Vous pensez être capables de faire faceà n'importe quoi ? Alors en route pourl'Europe de l'Est, où vous attend la tâcheexaltante d'administrateur de camp deconcentration ! Commencez par choisirl'implantation de votre site : une régionfréquentée vous assurera un meilleurflux d'arrivants, mais en fonction ducontexte géopolitique, vous aurez peut-être plus à craindre des bombardiersaméricains ou des chars russes. Aména-gez habilement les voies d'accès ferro-viaires : il est crucial de bien lesoptimiser afin d'éviter tout engorgementà la sortie des wagons (la solution finalene va pas se mettre en place en claquantdes doigts). Il ne vous reste plus qu'àaménager les locaux en construisantdortoirs, miradors, ateliers de travail, in-firmerie, etc, puis à engager du person-nel pour faire tourner tout ça. Au départ,vous n'aurez droit qu'à des tocards, auxsoldats et médecins dont on ne veut pasmême pour occuper la Belgique, mais àmesure que la réputation de votre campaugmentera, vous pourrez attirer dupersonnel de plus en plus compétent.

Le Führer vous a alloué un fond de dé-

part pour construire votre camp mais at-tention, celui-ci attend des résultats : lamanière la plus simple de le satisfairesera de développer l'économie de votrecamp. Pour faire fortune les moyens nemanquent pas : le plus simple est devendre les produits du travail de vospensionnaires et de participer à l'effortde guerre allemand, mais attention àgarder un bon équilibre entre travail etextermination, car le Führer surveilleégalement de très près le nombre dejuifs tués par mois. Cependant, rien nevous empêche de valoriser vos prison-nier de manière moins orthodoxes : endéveloppant les bonnes compétences,vous pourrez devenir un fournisseur desavon et de dents en or de premier plan,et on murmure même que les abat-joursen peau valent une petite fortune à Ber-lin... Enfin, vous pouvez aussi choisir de

tout miser sur la recherche, et faire devotre camp un établissement à la pointedu progrès en matière de recherche mé-dicale !

Peu à peu, ce qui avait débuté commeun amas de tentes au milieu d'une clai-rière laissera sa place au camp le plusflorissant d'Europe. Mais ne vous endor-mez pas sur vos lauriers, car les dé-sastres qui peuvent vous tomber dessusmettront vos compétences à rudeépreuve : entre les bombardements al-liés, épidémies de typhus, révoltes deprisonniers, émanations toxiques (cescheminées, ça s'encrasse à une vitesse)ou attaque de mort-vivants (pour garderla petite touche d'humour qui caractérisele genre), vous n'aurez pas une secondede repos. Alors retroussez vous lesmanches et montrez à ces blancs becsd'Auschwitz ce que c'est qu'un campvraiment réussi !

Sport - FIFA 1944 (ou Panger-manismus Einsatzstab Schutzs-taffel, peu importe)

En ce qui concerne le choix du sport quipourrait être exploité, la vision de l'ex-cellent film Le Führer en Folie (je pensequ'il y aurait d'ailleurs moyen d'obtenirla licence de ce film pour pas trop cher)m'a convaincu que le football est tout in-diqué pour être adapté au contexte de laSeconde Guerre Mondiale. Le principereste tout à fait basique : la guerre s'en-lisant, toutes les nations se mettent

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Ed'accord pour décider de l'issue duconflit par un grand tournoi de football.A partir de là, bah c'est un jeu de footquoi, y'a pas grand chose à en dire. Celadit, on peut pimenter les parties en ac-cordant des pouvoirs spéciaux en fonc-tion des équipes. Par exemple,l'Allemagne aime bien contourner la dé-fense en passant par les gradins, et lesÉtats-Unis peuvent s'arranger pour en-voyer une partie de l'équipe adverse surle mauvais terrain pendant qu'ils com-mencent la première mi-temps sans eux.Et franchement, terminer un France-Al-lemagne à 5 joueurs contre 17 après quela moitié de l'équipe ait rejoint le campadverse, ça promet des fins de matchassez intenses !

Shoot'em up - Ikamikazuga

Ce jeu met en scène les exploits aéro-nautiques d'Hiroshi Yakamate, jeune pi-lote prodige ayant juré de combattrel'Amérique quel qu'en soit le prix.Contrairement aux shooters classiques,Ikamikazuga met à fond l'accent sur lanarration. Au travers de nombreux fla-shbacks et autres cinématiques, le jeus'attache à développer pleinement lapsychologie de ce héros fragile confrontéà ses démons, s'attardant longuementsur son passé mouvementé et ses moti-vations à défendre l'honneur de sa pa-trie, faisant nôtre ses doutes et ses joies.L'émotion est donc au rendez-vous etsert magnifiquement les cinq minutes degameplay de l'unique niveau du jeu. Per-sonnellement, je pense qu'Hideo Kojimasera parfait pour ce projet.

Survival horror - Sermmes Hill

Annah est une jeune fille insouciante, quivit seule avec son petit chien et ses pa-rents. Pour son anniversaire, ceux-ci dé-cident d'aller passer tous ensemble le

week-end à la plage. Annah est très ex-citée : c'est la première fois qu'elle vavoir la mer ! Toute la famille s'est levéetrès tôt afin de pouvoir profiter au maxi-mum de la journée, et Annah ne tardepas à s'endormir dans la voiture quil'emmène à destination. Lorsqu'elle seréveille, la voiture est arrêtée au bord dela route et ses parents ont disparu. Par-tant à leur recherche, Annah arrive jus-qu'à une station balnéaire balayée par levent. Le soleil brille, pourtant Annah nepeut s'empêcher de frissonner. Alorsqu'elle s'enfonce dans les rues deSermmes Hill pour explorer ses bâti-ments déserts, elle ne peut se défaire del'impression bizarre qu'elle n'est passeule...

Où mènent tous ces trains dont elle nepeut qu'entrapercevoir la silhouette ?Quelle est la signification de cette étoilejône apparue inexplicablement sur sachemise ? D'où lui vient cette étrangesensation que le travail la rendra libre ?Et pourquoi est-t-elle prise d'une incon-trôlable terreur dès qu'elle s'approched'une douche ? Chaque pas d'Annahdans Sermmes Hill la rapproche inexora-blement de la vérité, mais aura-t-elle laforce d'y survivre ?

Puzzle - Jewish Master

Aux commandes de votre four créma-toire, vos réflexes et votre sagacité se-ront mises à rude épreuve alorsqu'ordures, ferraille, prisonniers ou charsusagés s'amoncellent lentement, mena-çant d'obstruer complétement la chemi-

née dont vous avez la charge. Purifiervotre four de toutes ses impuretés nesera pas de tout repos : l'incinérateur nese déclenche seulement lorsque les dé-chets placés dedans respectent desconditions d'alignement bien précises,vous devrez donc diriger habilement lespièces qui tombent depuis le haut del'écran, sous peine de game over pré-maturé. Des bonus vous aideront parfoisà sortir d'une situation un peu délicate,mais gare aux pots de glue, blocs d'ura-nium, expérimentations médicales ra-tées et autres pièges que les kapostaquins aiment vous lancer. Un modeversus est bien sûr disponible, et vouspermettra de vous mesurer à vos amispour savoir qui est le meilleur extermi-nateur de détritus !

Conclusion

A la lumière de tous ces exemples, forceest de constater que la Seconde GuerreMondiale dispose d'un énorme potentielinexploité qui ne demande qu'à... heu...se révéler pour fournir des un gameplayau service d'une narration toujours plusriche dont la subtilité le disputera à... aubon goût ? Et je ne doute pas que cesidées consensuelles bien qu'extrême-ment ambitieuses trouveront sans pro-blèmes un public exigeant et friand de...heu... bon. Ouais, en fait, finalementc'est peut-être pas plus mal qu'on aitque des FPS et des RTS sur la SecondeGuerre Mondiale.�

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I. Parce qu'un type commePeter Molyneux c'est mieux ?

Les types qui se foutent de notre gueuleavec des promesses, y en a. Et dans lejeu vidéo, la palme revient surement àPeter Molyneux. Mais si, ce type qui van-tait les mérite de Fable, un jeu de oufzoravec des promesses super alléchantes,avec un monde persistant de dingue al-lumé. Ce type qui a promis un RPG ultrahardcore où le moindre pet silencieux aune incidence et des conséquences aussilourdes que la poissonnière, où le typepeut forniquer et avoir des octupléescomme les familles de France, acheterune maison, fabriquer ses armes, etmême monter son traf... son business enville pour se faire de la thunes.

Sauf que voilà, Molyneux se fout devotre gueule. Et au final, bien que Fablesoit sur le papier intéressant, il n'estqu'un bon jeu divertissant, rejouablejuste pour voir ce que ça fait d'être ungros méchant métalleux qui tuent tout lemonde et crache à la gueule des sau-mons qui remontent le fleuve du village.Et Molyneux, il fait chier. Tout commeces empafés de développeurs qui pro-mettent monts et merveilles pour leurjeu, et au final on a des plaintes commequoi l'IA ne sait rien dire d'autre que"HURR DURR"

II. Alors que le petit gros là...

Et Bobby Kotick là dedans ? Ba lui, jesais pas pour vous, mais il passe pas sontemps à dire de pareilles conneries. OK,il dit des choses pas belles le Bobby. Quepour lui, la franchise de jeu Call OFScopy (j'ai honteusement piqué ce ca-lembours, mais à qui ?) doit se prolongeravec encore et encore des épisodes, que

le jeu vidéo est une industrie, et que ledéveloppement doit se faire dans le sé-rieux, façon SERIOUS BUSINESS, avecdes gros malabars armés de KQLQSH.Certes.

Mais contrairement à ce Peter Mou-de-mes-deux, il ne fait pas de promesses enl'air. OK ses motivations sont différentes,lui c'est le fric. Gnnnn DLC, gnnnnn po-

Pourquoi Bobby Kotickest un type bien ?

Dans la vie, j'adore les jeux vidéo.Vraiment. J'ai grandi avec, et ça faitpartie de ma culture. Un truc que jedéteste en revanche, c'est que destypes fassent des promesses en l'airpour... pas grand chose au final. Par-tout, dans presque tous les domaines,on y a droit. Bobby Kotick, l'actuelCEO de Activision-Blizzard (un grosbonnet de la boite à qui l'on doit GH,MW2 et d'autres) fait office de granddanger pour les jeux vidéos, avec desdéclarations choc. Mais pourtant, ceBobby Kotick est un brave petit gars.Je l'aime bien même, avec sa grossetête et son sourire 18 carats. Pour-quoi ? Et bien vous allez savoir

"Vous voyez, beaucoup de joueurs aiment nos DLC prohibitifs. Donc ça marche, donc on en refait"

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Ognon, gnnnn un jeu par an. Mais le truc,c'est que le Bobby (Robert de son vraiprénom, sachons rétablir des vérités) avu comment ça se passait. Il a vu qu'àl'offre proposé s'est ajouté une de-mande. En gros il a bien vu que pleinsde pigeons payaient en masse ses jeux,et ses DLC. Il a bien vu que, même endépit d'un copy pasta en règle d'un jeu àun autre, les ventes et le chiffre d'affairesont là. Donc il a vu que ça rend son en-treprise prospère. Et il veut se faire dufric, et le dit.

Car si ce n'est pas explicite, ses décla-rations sont peu équivoques. "Si ça netenait qu'à moi, j'augmenterai le prix desjeux". On voit clairement qu'il veut sefaire de la thunes. Et la politique des DLCest une autre preuve de ce dévouementau maitre dollar. Mais après tout, il nefait que profiter de la tendance actuelleet répond à la demande.

III. ... il est pas trop malhon-nête.

Ce n'est pas non plus un saint homme,faut pas déconner, je ne suis pas d'ac-cord avec sa vision du bouzin. Mais cequ'on ne peut pas lui reprocher, c'est dene pas être transparent. Il veut se fairedu fric, et l'assume complètement. Lui ales couilles de faire savoir qu'il a comprisqu'il y a plein de pigeons qui prennentdes DLC, alors on va prendre les genspour des pigeons. Kotick ne s'amuse pasà aller par 4 chemins. Avec lui tout estclair, c'est un jeu par an, et faut raqueren plus pour du contenu, et raquercher ! Et à la fin... bah il ne ment pas lebonhomme. Après tout, vous êtes chefd'entreprise, quelle est votre objectif,avec votre entreprise privée ? Rapporter

du fric, pour réinvestir.

Bobby Kotick n'est qu'un honnête patronde boite avec une certaine stratégiecommerciale. Et en plus cette stratégiecommerciale, en comparaison avec cer-taines (cf la niouze que vous aurez de-viné), n'est pas si malhonnête. Tout lemonde a en tête cette pratique odieusedes DLC à 15€ pièces qui ne comportentrien, si ce n'est 3 nouvelles maps et 2déjà vues. Mais il n'oblige personne leBobby : lui il décide ça, les clients déci-dent par la sutie. Car après tout, le clientest roi, non ?

Alors bon, quand vous tentez un truc unpeu foireux (parce qu'il s'est peut-êtredit ça, hein ?), et que vous vous rendezcompte que ça se vend par paquet de12, à la fois sur Xbox, PS3 et PC, quefaites vous ? Bah vous récidivez. Aprèstout, vous avez annoncés ça de façon

honnête, sans entourloupes, sans pro-mettre monts et merveilles à la PeterMolyneux. Il a vu que ça marchait, doncil continue. Quoi de mal à ça ? Doit-on leblamer ? Non, lui il dit ça, il fait ça, ettout le monde tend le fion en allongeantla monnaie. A partir de là, il est au des-sus de tout soupçons.

D'autant plus que le fric que ce type sefait, il le fait de façon la plus honnête :en vendant des produits. Pas de malver-sations, pas de détournements, pasd'emploi fictifs, et pas de chèques demémé Liliane, surtout pas ! Comme quoiles américains n'ont pas besoin d'unemémé gateuse à demi-sourde pour êtrepété d'oseille. Prenez-en de la graine.

Conclusion

Bah oui Bobby Kotick, c'est un type qu'ilest bien. Qu'on soit d'accord ou non avecce qu'il dit, il profite de la dégringoladedu Q.I global des joueurs pour proposerdes produits allant de paire avec leursbesoins respectifs. Et ça marche fort. 20millions de map packs vendus en tout,tout support confondu. Et ce n'est pasprêt de s'arrêter là. Avec Black Ops quiarrive et le très attendu (sic) MW3, lapoule aux oeufs d'or n'est pas prêt deraccrocher. Et je ne parle pas des Gui-tar/DJ Hero avec leurs packs de mor-ceaux prohibitifs qui doivent s'arracheraussi. un DJ Hero 2 est déjà prévumême.

Ca promet. Non sérieusement, pourquoiblame-t-on Bobby Kotick ? Hein ? �

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Qu'il est beau...

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Respect my VF !§

Alors c'est la nouvelle mode : les jeunesde nos jours passent leur temps à déni-grer la VF, la moquer, la pointer dudoigt... Mais c'est sans compter de trèsbonnes VF ; prenez par exemple celle deLTDBB (La théorie Du Big Bang), elle esthilarante ! Sheldon est parfaitementcapté dans son essence et retranscritavec respect de l'original, et Leonard estencore mieux que dans la version origi-nale, avec une voix qui lui sied bienmieux qu'en anglais. Il semble fait pourparler français ! Regardez plutôt cet ex-trait si vous n'êtes pas convaincus :http://www.youtube.com/watch?v=QVI2TMpEs_Q

D'autres œuvres peuvent se trouvermoins bien traduites, évidemment, pre-

nez par exemple l'exemple de Terry Prat-chett, qui a vu la traduction de sesœuvres complètement bâclée, avec desphrases n'ayant presque aucun sens, desjeux de mots poussifs et des noms depersonnages ridicules. On perd ici totale-ment le message original ; pâle copie dela version anglaise, la version françaisedes Terry Pratchett peut être qualifiée de“Moche Infidèle” sans un regard en ar-rière ! A éviter autant que faire se peut !

Bien heureusement mais cela ne reflèteen rien le niveau général ! (Oui, mon uti-lisation téméraire des points d'exclama-tion pourrait en choquer plus d'un ! Maispeu me j'osef !)

Un autre exemple frappant de la supé-riorité de la VF sur toutes les autres ver-sions sont les reportages américainsdoublés en français ; on peut encore en-tendre leur sous-langue, mais le français

Le français est en danger, c'est un fait.Depuis des années les mots d'origineétrangère, et plus particulièrementd'origine anglaise, s'insinuent dans leparler de tous les jours. Ainsi on vafaire du shopping, s'acheter un sand-wich, écouter son walkman, c'est l'en-fer ! Bon, bien sûr ce discours étaitdéjà tenu il y a dix ans... mais lestermes anglais ne font que continuerà empiéter sur nos beaux mots fran-çais de France ! Ce phénomène esttout particulièrement observable dansles jeux vidéos, où les gamers frag-gent au headshot tout en cheatantavec des wallhack et autres aimbots.Vous ne l'avez peut-être pas remarquémais cette dernière phrase contientpas loin de six mots d'origine an-glaise ! Je sais. Affolant. À ce mo-ment-là de l'article vous vousdemandez, paniqués, si la rédemptionest possible et commencez même àdouter de la pureté des mots que vousutilisez tous les jours ; mais ne vousen faites pas, une solution est pos-sible, les Français ont encore plus d'untour dans leur sac.

La VO c'est nulLa VF c’est awesome génial

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est toujours le plus audible, le préva-lant ! Si ça n'est pas une autre preuve dela supériorité du langage français, je saispas ce qu'c'est. En effet si la VO était sibien ils la garderaient, pourquoi enprendre une inférieure ? Ça n'aurait pasde sens... Mais alors pourquoi passent-ils la VO en même temps ? me deman-derez-vous, et vous aurez bien raison. Ehbien c'est pour un but tout à faitlouable : qu'on se rende bien compte del'infériorité de l'originale, qu'on voit bienque la langue la plus simple à com-prendre est le français. De grands ar-tistes les responsables des traductionsde documentaires américains...

Il existe aussi, dans un pays reculé dunord arctique, un pays des plus sympa-thique pour qui l'amour du français im-maculé (il a dit culé !) n'a d'égal que sonpourcentage de plats ayant des noms dedictateurs, je veux bien sûr parler duQuébec ! Ces chers hères ont en effet labonne habitude de ne rien dire en an-glais (ou en tout cas ils aimeraient enêtre capables), et c'est ainsi qu'ils tra-duisent tous les titres de films, toutes lesexpressions, tous les mots anglais enfrançais, ou plutôt en québécois, ducoup. On a donc ici une langue parfaite-ment pure, sans tâche ! Un peuple ! Unepatrie ! Une langue ! Ahem, oubliez ça,essayez plutôt de retrouver les équi-valents québécois de ces quelquestitres de films (en haut à gauche, ré-ponses en fin d’article)

Prenons maintenant l'exemple de cesbraves gens et amusons-nous à traduiretout ce qui est encore en anglais dansnotre quotidien. Parmi toutes les at-taques de l'anglais sur la langue fran-çaise il en existe une des plus graves :les chansons de sont jamais traduites !C'est une honte sans nom, est-on en dé-mocratie ou en dictature ? Est-on obligé,quand on veut écouter de la musiqueaméricaine, de se farcir leur langage desauvages ? C'est un peut comme si TPSStar nous passait LTDBB en anglais sousprétexte que c'est une série améri-caine... Une dictature, je vous dit.

C'est ainsi que je vous propose de tra-duire une chanson au hasard; j'ainommé “Fou” de Un Plan Simple !

Dites moi ce qui ne va pas avec la société

Quand partout où je regarde, je voisDes jeunes filles prêtes à mourir pourpasser à la téléElles n'arrêteront que quand elles aurontréalisé leur rêve

Pilules pour maigrir, chirurgieDes images photomagasinées dans desmagazinesQui leur disent comment elles devraientêtreÇa n'a pas de sens pour moi

Est-ce que tout le monde devientfouuuuu ?Est-ce que quelqu'un va me sauveeeer ?Quelqu'un peut-il me dire ce qu'il sepasse ?Dites moi ce qu'il se passe !Si vous ouvrez les yeuxVous verrez que quelque chose ne vapas.

J'imagine que tout n'est plus commeavantIl n'y a plus de familles normalesLes parents agissent comme des enne-misEt font se sentir aux enfants comme sic'était la troisième guerre mondiale.

Personne n'en n'a rien à faire, personnen'est làJ'imagine qu'on est tous putain d'occu-pésEt l'argent est notre prioritéÇa n'a pas de sens pour moi.

Est-ce que tout le monde devientfouuuuu ?Est-ce que quelqu'un va me sauveeeer ?Quelqu'un peut-il me dire ce qu'il sepasse ?Dites moi ce qu'il se passe !Si vous ouvrez vos yeuxVous verrez que quelque chose ne va pas

Est-ce que tout le monde devient fou ?

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Est-ce que tout le monde devient fou ?

Dites moi ce qui ne va pas avec la so-ciétéQuand partout où je regarde je voisDes mecs riches roulant en gros 4x4Quand des enfants crèvent de faim dansdes rues.

Personne n'en a rien à fairePersonne n'aime partagerJ'imagine que la vie n'est pas juste (sic).

Est-ce que tout le monde devientfouuuuu ?Est-ce que quelqu'un va me sauveeeer ?Quelqu'un peut-il me dire ce qu'il sepasse ?Dites moi ce qu'il se passe !Si vous ouvrez vos yeuxVous verrez que quelque chose ne vapas.

Est-ce que tout le monde devientfouuuuu ?Quelqu'un peut-il me dire ce qu'il sepasse ?

Dites moi ce qu'il se passe !Si vous ouvrez vos yeuxVous verrez que quelque chose ne vapas

Et ça, les amis, c'est comme ça qu'on

découvre une chanson à texte à la hau-teur de Gilbert Montagnier derrière uneapparente énième chanson sans-cerveauaméricaine !

Mais pas besoin d'aller de l'autre côté del'Atlantique pour trouver des petitesperles de notre époque ; cherchez dejeunes espoirs comme Christophe Maé,Booba, ou Régine sur Youtube, vousserez bien surpris par ce dont la nouvellevague est capable !

Vous devez à présent être convaincus dela supériorité de la langue française, pasde doute, mais il reste encore beaucoupd'attaques passées et futures contrenotre belle langue, et c'est ainsi qu'il fauttrouver des alternatives à ces mots quienvahissent notre France pure !

II Trouver des alternatives

Heureusement nous ne sommes passeuls dans notre combat, le Secrétariatd'état à la Francophonie nous soutient eta même lancé un concours “Francomots”pour trouver des alternatives à nos motsles plus anglicisés. C'est ainsi que desmots comme le buzz, le chat ou le tuningont trouvé leur génial homologue fran-çais : respectivement ramdam, e-blablaet bolidage ! C'est un bien louable effortde la part de ce secrétariat, et je vouspousse tous à vous servir de ces termesle plus souvent possible !

S'inspirant de ce remarquable concours,Nooky, dans son blog de Wefrag, a es-sayé de faire une recherche analoguedans le monde des jeux vidéos, et plusparticulièrement des feupsses (FPS), il adonc trouvé que le Headshot se portait

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mieux quand il était Tir Crânien, que leStrafe pouvait très bien se dire Pachas-ser, et que Wallhack était plus noble sousla forme de Muroeil ! Tout simplement dupur génie.

C'est maintenant à notre tour de recher-cher et détruire tous les mots anglaisnous ayant envahi ! Prenez par exemplele mot mail. Alors bien sûr on a essayéde le franciser en le transformant en“mèl”, ou en “courriel”, mais qui celatrompe-t-il ? C'est toujours un dérivé demail, qui lui-même est un dérivé du fran-çais “malle-poste”. Pourquoi leur envoyerun mot si c'est pour le récupérer modifié,abâtardi ? Je propose de retourner auxracines et de désormais appeler un mailune malle. Brillant n'est-il pas ?

Le cas du mot rock est lui aussi très pré-occupant : c'est un des mots étrangersles plus ancrés dans le vocabulaire fran-çais, et il n'en existe même pas d'alter-native ! Une véritable dictature, encoreune fois. Ce mot est en fait un raccourcidu mot rock'n'roll qui veut dire “balan-ce'é'roule”, c'est donc tout logiquementqu'on penchera plutôt pour “balance”.

L'univers des jeux vidéo est cependanttoujours, malgré l'initiative de Nooky,peuplé de mots d'origine anglaise, etc'est à ce gros morceau que j'aimeraism'attaquer en dernier. Les JDRMMJEL(Jeux de rôle massivement multijoueursen ligne) sont des plus réticents à la bellelangue française, et personne ne parle debutin à la place du loot, tout le monde ditXP à la place de PX et voyez-vous encoredes gens qui disent PV plutôt que HP ?Personne ! Bien sûr on peut comprendrecette tendance quand à la place de “res-

susciter” on peut dire respawn, qui estun mot drôle à dire. Après quelques re-cherches l'un des sens du mot “spawn”est “pondre”, alors pourquoi ne pas dire“repoulailler” ? Il a le mérite d'être plus

comique et plus facile à écrire que “res-susciter” !Allez, quelques exemples pour pratiquerun peu :

“Hier Draxx m'a envoyé une malle disantqu'il avait un ticket pour un concert debalance dur, je vais pouvoir fait du tête-cogne ! \m/”

“Cet espion m'a dospoignardé ! MÉDE-CIN ! Donne lui un bon coup de Surs-cie !”

“Ça te dit qu'on se fasse une partie deCLD sur EF2 ? Ou alors un RDLC, commetu veux.” �

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Premier contact

Les deux premières séquences du filmannoncent la couleur : Poelvoordeétrangle une femme, de façon relative-ment froide, dans un train, comme ça,sans raison apparente, puis nous ex-plique ce qu’est “lester le corps” et pour-quoi il faut le faire, et surtout, commentpondérer le corps en fonction de la vic-

time, (“1 seule fois pour les nains, les ossont beaucoup plus lourds hein”) pas malpour commencer. La suite ? Heu … bahnotre personnage principal va voir sa fa-mille et nous la présente, mère, grand-mère, grand père dans “le magasin

familial”, apparemment, c’est un bon fils,un “gentil garçon” même, mais putain,qu’est ce que je suis en train de regarderbordel de merde ???

Ca sent un peu la vieille France, enfinplutôt la vieille Belgique si j’en crois l’ac-cent de malade des divers personnagesqui passent à l’écran. Mais bordel, c'estun épisode de Striptease/Confessions In-times ou un "vrai film" ?

Striptease, le retour

Bon, le passage avec la famille, bien quecourt, est un peu pèle couille, et plutôtsans intérêt, vivement la suite. Tiens, sé-quence suivante. “Tu vois, généralementen début de mois, je me paye un petitfacteur”, mais wat ? Sans déconner, jesais pas ce que je suis en train de mat-ter, mais ça sent l’épique !En fait, on est devant un film qui sembleamateur, tourné caméra à l’épaule (ennoir et blanc) où le personnage principaltue des gens, sans raison apparente àpart faire du fric. On va donc le suivredans son quotidien, entre "sa vie profes-

Croyez pas que ce soit une thématiquebelge hein ! Mais bon, entre mon ar-ticle en retard sur les belges (en fait jevoulais pas faire comme ces nazes derédacteurs conformistes, je préfèrefaire mon article un mois après, tak !)et maintenant, un film de belge, onpourrait le penser. Non non, là, je vaisvous parler d'un sommet de bon goût,avec des vannes pas grasses du tout,politiquement ultra correct avec degrandiose scène de cinéma, attachezvous les enfants, voici "C'est arrivéprès de chez vous" feat. Benoit Poel-voorde

C'est arrivé prèsde chez vous

Le summum du bon goût ne pouvait venir que de Belgique ou d'Allemagne voir d'Inde mais ça compte pas

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Le passage "Comment lester un corps"

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sionnelle" et ses connaissances. Allonsdonc à la rencontre de Jenny, Rémi,Malou et compagnie, le tout agrémentéd'une valise de meurtres. Ca pourraitêtre super chiant comme film, sauf quenon, C’est arrivé près de chez vous n’estpas un film comme les autres, oh quenon …

oiqfhnùqOPfkvpqùoirnzksqdtgj-mek

Entre les (magnifiques) tirades (celle surl’urbanisme est cultissime) de Benoit -qui a un côté poète qu'il aime nous fairepartager - on a droit à des meurtres desang froid plus trash les uns que lesautres, et, tout le monde y passe, lespauvres, les riches, les vieux (“ETMAMIE TROMBLON ELLE S’EST DEJAFAIT TROMBLER MAMIE TROMBLONHEIN §§§”), les noirs, et … même lesgosses … Apparemment l’humour noirest clairement dans le cahier descharges du film, j'airais même jusqu'àdire que c'est LA constante du film.

C'est vrai que entre le “boire un petitGrégory” (qui colle très bien à l'époquede la sortie du film - 1990 - ) et surtout,le meurtre d’un gosse en banlieue,étouffé sous un poster des Chevalier duZodiaque, le second degré est haute-ment conseillé pour regarder ce filmsous peine de ressentir un profond ma-laise.

Ce passage du gosse étouffé est d’unnoir inouïe, vraiment et, si vous vousamusez à montrer ça à vos ainés, vous

pouvez être sûrs de profondément leschoquer (et vous allez aussi p’têt gagnerun séjour chez le psy …). Le pire c’estque le film tout entier est sensiblementde cette veine, comme cette scène duviol collectif “C’est la ronde de nuit chut,plus de bruit” qui semble plus être unepartie de rigolade pour Benoit and co.Encore une fois, j’imagine le genre de ré-action que pourrait avoir une personne

ayant été violée en voyant ça … Enfinbon, moi je suis un gros connard, doncça me fait grassement marrer du coup …

Quoi en retenir

En gros, tout dérange dans ce film, lesscènes invraisemblables, les enchaine-ments sans queue ni tête, mais surtoutles meurtres gratuits, les tirades atroce-ment violentes/racistes/homophobes. Ilfaut savoir que quand ce film est sorti, ila quand même fait un sacré bordel tantil était trash. Le côté “documentaire” ac-centuant grandement en cadeau bonus.Il serait, je pense, aujourd’hui impen-sable de ressortir ce genre de film tant ily aurait une récupération politique ter-rible, et ça, c’est moche, tr ès moche.

Pour conclure, C’est arrivé près de chezvous est un film TRES bizarre et déran-geant, mais, c’est aussi et surtout unchef d’œuvre d’humour noir, c’est mêmepeut-être LA référence cinématogra-phique de l’humour noir, mais, attention,c’est très clairement un film qui n’est pasfait pour tout le monde. En tout cas, moi,je suis fan.

Malou ? Nichon ! �

Polo

On boit un P'tit Grégory ?

“L’amour laisse comme une trainée de souffre, comme une odeur qui traine (…) unpeu comme quand tu vas pisser et que tu sens tes doigts”

“Ohohoh les saligauds, un veilleur de nuit noir, ça si c’est pas un coup dans le dos,c’est dégoutant !”

“ Tu sais que les noirs s’entendent très bien avec les animaux, c’est très connu ça,ils ont une façon de leur parler”

“Seigneur, roh c’est quand même bien fait hein, allez, remballe tout ça Rémi c’estécœurant à la fin, tu te rends compte que ce gosse n’a même pas 18 ans et qu’ilest déjà bâtit comme un mulet”

“Tu ne te permet juste rien du tout, d’abord tu vas me soigner cette vilaine peu etaprès tu te permettras”

“ Regarde moi ça, dans 10 ans, cette petite garce elle sucera des bites comme samère”

“Gamin, gamin, allez viens gamin, c’est pour rire gamin, allez viens, allez, tu vaspas rester seul dans ce bois hein”

“ Je n’aime pas l’infanticide, le gamin ne rapporte rien Rémi, théoriquement il n’estpas solvable”

“Il faut y aller en douceur, comme un petit oiseau qui rentre au bercail, sale pu-tain, sale putain, sale putain, ELLE GUEULE REGARDE ELLE GUEULE §§§”

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Qui est Matt Murdoch ?

Matthew Michael Murdock est un gaminrelativement commun. Il est juste unpeu peureux parceque son père, unboxeur, lui interdit de se battre, parce-qu'il veut que son fil devienne avocat etpas "un raté, comme son père". AlorsMatt encaisse, encore et encore et nebronche pas. Un jour, Matt sauve un petitvieux (qui n'est autre que Stan Lee dansle film) qui allait se faire écraser par uncamion transportants de déchetstoxiques. Matt est touché par les déchetsen question, il devient aveugle, VDM. Enplus d'être aveugle, Matt souffre énor-mément, son corps est devenu unecaisse de résonance à tout : les odeursl'agressent, les infimes bruits deviennent

des carillons, les surfaces sont rapeusesetc etc ... Les autres sens de Matt sontdevenus surveloppés, et, il est égale-ment dôté d'une espèce de sensradar/sonar qui lui permet de "presquevoir". Toutefois, aux yeux de tous, Mattest un handicapé, qui coute cher, très

cher. C'est pourquoi son père décide demettre ses muscles au service de ma-fieux. L'ex-boxeur qu'est "Battlin' JackMurdoch" est cependant un mec qui nelache pas facilement le morceau, et,alors qu'on lui demande de "se coucher"pendant un match de boxe, ce dernier

A la rencontre de DDC'est l'histoire d'un mec ... qu'il fallait pas faire chier

Ce mois ci, on parle d'humour noir ettout le toutim. Il y a quelques mois, jevous ai parlé des comics "noir", surtoutvia 100 Bullets. mais ce coup ci, j'aidécidé de rendre gloire au personnagele plus noir (et sous-estimé) de chezMarvel : Daredevil. A chaque fois queje parle comics et que je mentionneDD, j'ai droit à "oh non il sux lui" ou"pfffff paye ton film lol" et autres"ouais non, pas trop mon truc". Ev-idemment, il n'y a aucun fondement àces avis, juste des idées reçues. Alors,j'en ai ras la casquette de voir DD sefaire défoncer sans raisons parcequeDD, c'est tout simplement LAMEILLEURE SERIE DE CES 10DERNIERES ANNEES. Oui oui, vousavez bien lu ! Là où certaine sériescassent la baraque pendant 2 ans etpouf pouf paf pastèque (The Ultimate,à partir de la saison 3, beurk) oud'autres série ont depassé de très loinl'extrême médiocrité (SpiderMan),DareDevil est un personnage awe-some, et, sa série régulière est un purchef d'oeuvre, à tous les niveaux, et lepire dans tout ça, c'est la constance del'exceptionnelle qualité de cette sériedepuis maintenant 10 ans,décryptage.

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refuse, pour son fils (pour lui rendrehommage ET parcequ'il a compris, lorsdu dernier round, que son fils pouvaits'en sortir sans lui). Il gagne le match.En sortant, dans une sombre ruelle, Jacksera assassiné de sang froid. Mauvaisepioche Messieurs les mafieux ...

Le diable de Hell's Kitchen

Un fois son père mort, notre petitaveugle de service constate avec horreurque les assassins s'en sont sortis commeune fleur. Du coup, Matt décida qu'il fal-lait un changement radical (et brutal)! Ildevint donc le défenseur les opprimés, etce, de deux façons : le jour en tantqu'avocat, et la nuit, en tant que Dare-devil. Tabasser la nuit et envoyer entaule le jour des mecs à qui il avait fait latête au carré la veille, Matt se fait plaisir.Il faut dire que les adversaires du Diablepassent de sales moments. De très salesmoments même puisque, à la différenced'un Spidey, DD amoche très salementses proies. Il est en fait un des premiers

héros à briser du membre à la chaine et,Hell's Kitchen (son "territoire") a un pro-tecteur d'un genre nouveau : celui qu'il

faut pas trop faire chier. Oui, à l'époque(fin des années 60), c'est révolutionnairecomme truc. Le problème, c'est que DDest interprêté comme un "héros de plus",il n'a pas de spécificité propre (à partcelui de dézinguer sévère, mais Wolvie lefait aussi), et la série a du mal à décol-ler, on peut même dire que c'est une es-pèce de "série B", loin des blockbustersque sont Spidey ou les X-Men. Bref, "çapeut plus durer" (@Lafesse) et du coup,un jour, en 1979 ...

Frank Miller

... un ptit gars nommé Frank Miller dé-boula sur la série. Relativement inconnujusqu'ici (il avait fait quelques oneshotsur Spider Man), cet américain allait ré-volutionner, non pas DD, ni Marvel, maisbel et bien le monde des comics tout en-tier ! Il décida de créer un nouveau typede super-méchant, un type de méchantqui n'a pas besoin de super pouvoirs ca-pable de raser des immeubles, mais plu-tôt d'un bureau, d'une chaise et d'uncerveau. C'est alors qu'il piqua un enne-mis lambda de Spidey (le Caïd ou King-pin en VO) pour en faire la némésis deDD. Il fit aussi entrer DD dans un nou-veau monde, plus "japanisé" en y créantune organisation de ninja "La Main" et lafameuse Elektra (la bad-girl-méchante-amante, concept lui aussi révolution-naire). Le comics ne devient donc plusun clone de Spidey "je saute sur les toitspour arrêter Norman Osborn and co.LOL" mais un vrai comics noir, où lehéros principal est un exemple de noir-ceur et de violence. DD sera même sou-

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vent proche de la folies (notamment àcause de ses super sens) et ira mêmejusqu'à déterrer le cadavre d'Elektra ...(qui a été tuée par cette saloperie deBullseye). Puis, Miller vogua versd'autres cieux, et, comme c'était plusque prévisible, le succès de la sériechuta. Les nouvelles équipes n'arriventpas vraiment à succéder à Franky Boy etpartent un peu dans tous les sens (DDchange de costume pour une espèced'armure, bof bof). Daredevil re-sombra,jusqu'en 1993 et le retour du Maître.

The Man Without Fear

En 1993, Franky fait son retour et em-mène dans ses bagages un des top des-sinateurs du moment : John RomitaJunior. A eux deux, il vont produire unemasterpiece intemporelle comme leWatchmen de Moore ou le Dark Knightde ... Miller, Ladies and Gentlemen, letme introduce you : The Man WithoutFear.

Dans ce bijoux, nos deux larrons vont re-visiter (réinventer ?) le personnage etses origines. Tout y passe, sa jeune en-fance, les relations père-fils, sa "renais-sance", son évolution (en donnant unrôle important à son histoire d'amouravec Elektra), comment il a appris àgérer ses pouvoirs. Le but est d'ici d'ex-pliquer pourquoi le personnage est cequ'il est : une âme torturée. En effet, DDn'est pas devenu un boyscout de servicecomme son poto aux lances-toile ou les

3/4 des héros à cette époque (1990 pourles comics, c'est une sacré époque demerde ...), il a suivi un chemin tout à fait

différent. Le scénario bien que simple,est très bien mené, et, il est excellementmis en valeur pour le dessin de John Ro-mita Junior, qui, de par sa patte très spé-ciale (dessins très anguleux, bourrés detraits) rend le récit extrêment dyna-mique et très plaisant.

Même si The Man Without Fear est au-jourd'hui un poil vieillot, il était à des an-nées lumières des autres productions del'époque, et, il est un incontournable dela littérature Marvel (de la littérature co-mics tout court en fait). Le plus marrantdans tout ça, c'est que des annéesaprès, l'esprit de cette oeuvre rode tou-jours ...

Joe Quesada, Brian Michael Ben-dis et Alex Maleev : le renou-veau

Alors là les enfants, accrochez vous àvotre chaise/fauteuil/canapé/lit/****,parceque la décennie qui vient de passerest tout bonnement LEGENDAIRE. Toutcommence en 2000 et la nouvelle lignelancée par Marvel nommée "MarvelKnight", qui met en scène des "anti-

La version Bendis-Maleev de DD, le summum du comics !

Kingpin ("Le Caïd" en VF), la némésis de Daredevil, et un putain de méchant qui roxx accessoirement !

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héros" dont DD est en toute logique la fi-gure de proue. La saga "Guardian Devil"("Sous l'Aile du Diable" en VF) de JoeQuesada (qui sera bientôt nommé BigBoss suite justement au succès de cettenouvelle ligne) et Kevin Smith (oui oui,celui qui fait aussi des films qui roxxentcomme Clerks 1&2) va absolument toutpéter et redonner un second souffle àTête à Cornes. Fait marquant de cettesérie, Bullseye tue - encore - la bienaimée de Matt. A partir de cet instant,DD va entrer dans une nouvelle dimen-sion.

Cette nouvelle dimension en question,c'est Brian Michael Bendis (probable-

ment le meilleur auteur de ces 10 der-nières années) qui en est le grand arti-san. Son run sur une série régulière(pendant à peu près 5 ans), avec le gé-niallissime Alex Maleev au dessin, fut en-

censé par l'ensemble des critiquescomme jamais une série régulière ne lefut. Eisner Award et récompenses entout genre attesteront de l'awesomnessdu bouzin.

Soyons clair, ce qui c'est passé durantces années est très clairement LAMEILLEURE SERIE REGULIERE JA-MAIS ECRITE. Oui oui, le fameux DDsur qui tout le monde dégeule est JUSTEle meilleur comics du monde, alors SVP,stop dire nawak hein. Bon, c'est vraiqu'avec le film (surtout le version cinénanarde, la version Director's Cut esttrès différente et plustôt pas mal du toutmais par rapport à un Dark Knight ...),c'est difficile d'imaginer ça, je vous leconcède...

Pendant ces 5 années de pur bonheur, onva suivre un héros à bout, poussé dansles derniers retranchement, dont l'iden-tité secrète sera exposée au grand jour(je vous laisse imaginer le bordel ...), età qui les pires choses possibles et imagi-nables vont arriver. Tout ça est dépeintdans une ambiance noire à faire froiddans le dos (Merci M. Maleev, t'es un pu-tain de génie mec !), oui, Daredevil ex-plose absolument toute la productionactuelle (même le Batman de Jim Lee) etle reste des comics semble atrocementfade comparé à DD...

Eh oui, le scénario est juste parfait, l'in-trigue est fappable de A à Z, les person-nages (et leurs évolutions !) sontincroyables, l'ambiance est une nouvelleréférence, le dessin est exceptionnel, lescouleurs et l'encrage sont au Zénith,voilà, je pourrais continuer longtemps,mais je pense que vous avez saisi l'idée.Seulement voilà, en 2006, le duo se re-tire, chiasse, bite, con, ModernWarfare2,couilles, nichons ...

Ah bon, c'est possible ?

Exit Brian Michael Bendis et Alex Maleev,place à Ed Brubaker (celui qui a réin-venté Cap') et Michael Lark, je vouscache pas que même si c'est du costaud,j'ai, comme un sacré paquet de lecteurs,serré très fortement les fesses, et, enbon français que je suis, je suis mêmeallé gueuler comme un vendeur de pois-son pourri sur le forum officiel Marvel.C'est vrai quoi, l'ancienne équipe a pro-duit le best truc evar pendant 5 ans,merde quoi ! Bref, j'achète mon DD, jele bouquine pépère, et je me souviensavec exactitude de ma phrase "putain,c'est toujours aussi bon, même après 5

Bullseye tue un personnage très important aux yeux de Daredevil, le début d'une longue liste ...

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ans, c'est un truc de fou sans dec' !".

Ce que je veux dire par là, c'est que j'aimême pas senti la différence !!!!!! Et at-tention, c'est tout sauf un défaut ("gnagna on veut du changement") ! C'est pasdu copy pasta, non ! La série a justesuivi une évolution naturelle parfaite-ment en harmonie avec l'ancienne ligneéditoriale ! C'est juste impressionnant.Toutes les qualités qui faisait de la sérieun must de 2001 à 2006 sont là, absolu-ment toutes, on croit rêver ! 4 ans queça dure, si seulement ça pouvait conti-nuer comme ça encore au moins aussilongtemps ...

Concrètement, aujourd'hui, je fais unecroix dans mon calendrier pour marquerla sortie du nouveau DD et je le rushcomme un crevard en sortant du boulot(je prend pas de pause à midi pour par-tir plus tôt !) putain de drogue ! Mêmetransmetropolitan et Preacher me fontpas cet effet là ...

Conclusion : mettre fin aux idéesreçues bordel de bite !

Daredevil est différent, c'est un fait.Grâce à Miller, il a su d'émanciper de sespetits copains de bac à sable pour deve-nir un personnage de plus en plus éloi-gné du "super-héros" en sens premier duterme. Malheureusement, les péridoes"creuses" (post Miller) ont énormémentporté préjudice au Diable de Hell's Kit-chen, en s'il avait eu Christopher Nolancomme réalisateur au lieu de Mark Ste-ven Johnson (il a aussi fait Ghost Rider

et Elektra, sûr que ça en jette moinsqu'Inception ...), ça aurait ptêt changé

un paquet de choses ...

Toujours est-il qu'en 2001, Daredevil aatteint le sommet de l'Everest, et, qu'en2010, il y est toujours solidement perché(et à vu de pif comme ça, il va pas des-cendre tout de suite), ne cherchez pasplus loin, si vous avez UNE SEULE sérierégulière à lire dans votre vie, vousvenez de la trouver !

Pour conclure : ARRETEZ les idées pré-conçues sur DD, pitié ! vous ne vous ren-dez pas compte d'à quel point vouspouvez vous tromper ! Lisez DD et allezvous repentir !

4 "Je vous salue Brian Michael Bendis" et2 "Avé Ed Brubaker" devraient suffire.

Bonne lecture ! �

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Histoire-géographie d'une décadence

Grand 1 - Une économie morce-lée

Le Tibet ne possède pratiquement au-cune infrastructure industrielle. Ils sonttout juste en mesure de faire paître leuryaks, dans les rares zones d'herbe coin-cées entre des rochers géants. Les Jeuxolympiques auraient pu les aider, mais ilsne savent pas rendre leurs sportifs "ban-quable", ni même en générer des cor-rects via des produits pharmaceutiquesadéquat.

Grand A - Des nations voisines ins-piratrices...

La République Populaire de Chine, situéejuste à côté, pourrait constituer unexemple à suivre pour le Tibet. Alliantdes moyens de production sévèrementburnés à une main d'oeuvre enthou-siaste et bon marché, cette démocratiepeut se vanter d'être devenue "l'usine dumonde".

Situé au fin fond d'un chaîne de mon-tagnes hasardeuse, le Tibet a, de touttemps, a interpellé les Occidentaux.Mais pourquoi donc ? Comment cetterégion du monde si lointaine peut-elletant fasciner l'homme civilisé ? D'oùprovient l'origine de ce regard généralde l'humanité vers ce pays ?

C'est ce que nous allons tenter de dé-couvrir dans le développement qui vasuivre. Nous étudierons d'abord, dansune première partie, l'économie duTibet. Dans une seconde partie, nousdétaillerons les spécificités de son sys-tème politique. Le troisième chapitresera consacré à sa culture. Et enfin,dans la dernière partie, nous verronsles particularités religieuses.

Le Tibet à l'époque du 21ème siècle

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Démonstration d'une technique ancestrale de combat tibétain, contre Brad Pitt

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Afin de modérer la colère des personnesqui se complairaient à jouer les Cas-sandres, prédisant que l'économie de laChine provoquera le malheur, car elle estfondée sur l'oppression des peuples etdes petits enfants, il convient de rappe-ler que c'est grâce à eux si nous pouvonsavoir des vêtements, des jouets, desfauteuils, du plastique, des voitures, etsurtout, des ordinateurs. Les pays occi-dentaux ne savent absolument plus fa-briquer ces objets.

Grand B - ... Mais des ressources in-disponibles

Comme tout bon pays sous-développé,le Tibet possède des ressources natu-relles pléthoriques. Toutefois, leur ex-ploitation est fortement ralentie à causedes croyances locales primitives. Il sem-blerait que "prospecter et creuser ris-querait de déranger les esprits et degâter les récoltes". C'est pourquoi, il fau-dra une fois de plus compter sur les paysvoisins pour rentabiliser cette manneprovidentielle.

En attendant, le Tibet tente de se déve-lopper économiquement via le tourisme,en mutilant des gens et en les embau-chant comme mendiant. La tendance ac-tuelle semble se diriger vers lesunijambistes, mais les aveugles restentune valeur sûre.

Grand 2 - Un système politiquede SDF

Le problème de base du système gou-vernemental du Tibet réside dans sa dic-tatorialitude. En effet, le pays est dirigé

par une seule personne : le Dalaï-Lama,(titre signifiant très modestement :"océan de sagesse").

Grand A - Une transmission du pou-voir aléatoire

Le pouvoir n'est pas transmis de père enfils, contrairement aux simples systèmesféodaux, ce qui aurait permis d'élaborerdes plans politiques sur un long terme.Lorsque le dalaï-lama meurt, les moinesengagent une enquête pour recherchersa réincarnation. Il n'est donc pas im-possible qu'un jour, ce soit un boeufmusqué ou une guenon tétraplégique quise trouve catapulté comme chef spiritueldu pays.

Grand B - Un parlement mal branlé

Le titre du Grand 2 de cette composition(système politique de SDF) est fort ap-proprié, étant donné que tous le gouver-nement se trouve en exil, en Inde. Ilsn'ont pas vraiment de maison, ni de lo-gement de fonction, et ne peuventmême pas se faire héberger chez FadelaAmara. Mais le fait le plus dramatique ré-side dans le nombre de membre du "par-lement tibétain en exil" : il compte entre43 et 46 personnes. Ils ne sont mêmepas en mesure d'intégrer le nombre à labase de toutes choses dans l'univers, etqui leur sauverait la vie. Assassiner desmembres du parlement afin de faire re-descendre le nombre à 42 ne fonction-nerait même pas, leur croyancespaïennes les incitant certainement àchercher les réincarnations correspon-dantes, ou une autre chimère du mêmeacabit.

Grand 3 - Une culture complète-ment à l'arrache

La culture de ce pays date de plusieursmilliers d'années, mais ne contient riende spécialement intéressant. Il n'existepas de chanteurs, d'acteurs, de blo-gueurs, ni de rédacteurs de webzine ti-bétains.

Grand A - un foisonnement de pointGodwin

Une anecdote cocasse est toutefois ànoter : lorsque Hitler était au pouvoir,certains nazis plus allumés que d'habi-tude partirent en expédition à la re-

Godwin Point spotted !!

Exemple d'utilisation non-optimisée de vierges

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cherche des origines de la race aryenne,dans divers pays, dont le Tibet. Cela pro-voqua un bourgeonnement de pointsGodwin, et inspira les scénarios des filmsd'Indiana Jones. En effet, les nazis cher-chaient également le Graal dans cetterégion du monde. Mais qui ne le cherchepas ?

Grand B, petit 1 - Des écrits incohé-rents et destructurés

Quelques proverbes tibétains à titred'exemple. Il apparaît évident ici queleurs auteur ont voulu leur donner pourcaractéristiques exclusives le wtf, le cap-tain obvious, et les memes :

"Le sage ne joue jamais à saute-licorne."

"Tout le monde meurt mais personnen’est mort."

"Plus les pandas sucent vite, plus leslamas crachent loin"

Grand B, petit 2 - Un humour trèscaca

Un moine tibétain marche sur une routeglacée de montagne et entend un faiblepépiement. Il regarde autour de lui etvoit au pied d'une haie, un tout petitmoineau à moitié mort de froid. Il leprend et le réchauffe dans ses mains."Que faire, s'interroge-t-il ? Si je legarde avec moi, il va salir ma robe et aumonastère le chat le mangera. Si je le

laisse ici, il va mourir de froid." Soudain,une idée lui vient : pour le protéger dugel, il place l'oisillon dans une bouse fu-mante de vache sacrée et poursuit sonchemin l'âme en paix. L'oisillon se ré-chauffe et commence à chanter à pleingosier sa joie d'être encore vivant. Unrenard qui passe par là, entend la bousede vache chanter. Intrigué il s'approche,découvre notre moineau et le croque.

Trois moralités à cette histoire :

1) Celui qui te met dans la merde ne teveut pas forcément du mal.

2) Celui qui t'en sort ne te veut pas for-cément du bien.

3) Quand tu es dans la merde, ferme-la.

Grand 4 - Une religion vraimentpas bien

Grand A - une inspiration venue desprofondeurs

La religion tibétaine est une forme déri-vée du bouddhisme, qui puise ses ra-cines dans le mysticisme lovecraftien desdivinités chtoniennes.

Grand B - Des incohérences en pa-gaille

Parmis le fouillis de croyances entassésen désordre dans le bouddhisme, ontrouve les trois caractéristiques de l'exis-tence :

� L'impersonnalité : il n'y a rien qui aitune existence indépendante et réelle ensoi.

� L’impermanence : tout est constam-ment changeant, on ne peut absolumentrien trouver de permanent dans les phé-nomènes.

� L'insatisfaction ou souffrance : aucunphénomène ne peut nous satisfaire demanière ultime et définitive.

Il est précisé que ces trois caractéris-tiques de l'existence conditionnée sontuniverselles, valides en tous temps et entous lieux.

Mmppfflkrhhmr hmmgghkj mpllffmpp. Tuuut.

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On s'apercevra sans difficulté que la pre-mière des trois caractéristiques "rien n'aune existence indépendante" est encontradiction avec la caractéristique don-née à ces caractéristiques : "valide entout temps et en tous lieux".

Il est impossible que rien n'existe. Car sic'était le cas, le fait que rien n'existeconstituerait une vérité universellementexistante, et l'assertion initiale disparaî-trait alors dans une bouffée de logique.

Grand B, petit 1 : La réincarnation :un piétinement de l'égalité deschances.

Le principe de la réincarnation, intrin-sèque au bouddhisme tibétain, expliquequ'une personne ayant effectué des ac-tions "mauvaises" dans ses vies anté-rieures aura un mauvais karma, et doncune vie difficile. Au contraire, une per-sonne ayant effectué des actions"bonnes" aura une vie plus facile.

Mais si à cause de quelques écarts devos anciennes vies, vous vous retrouvezen errant miséreux crève-la-faim, dansun bidonville quelconque, il semble assezardu d'effectuer de bonnes actions, dedonner de l'argent aux pauvres, ou demonter une entreprise innovante et du-rable, qui créerait des emplois et une dy-namique locale. Comment s'en sortirlorsqu'on commence à glisser vers lapente dangereuse des réincarnations demauvaise qualité ? Aucune réponse n'estapportée à cette question. Il n'y a pas de"service public de redistribution équi-table du karma". Le bouddhisme consti-tue donc une religion capitaliste dedroite, dans sa forme la plus sauvage,qui n'hésite pas à laisser de pauvresâmes perdues derrière elle.

Grand B, petit 1, petit a : bonniche-ça-te-va ?

La seule solution qui a été trouvée à ceproblème de répartition du karma sontles "Bodhisattva". Il s'agit d'âmes très"bonnes", qui, au lieu d'arrêter leur cyclede réincarnation, ont choisi de continuerà vivre dans notre monde, pour aider lesautres.

L'idée de départ est intéressante, maisson application est désastreuse. Il n'y apas de juste milieu. Soit on part dans lenirvana en laissant tous les autres tom-ber, soit on consacre son éternité d'exis-tences restantes à les assister. On peutcomprendre, dans ce cas, que les gens

se soient dirigés vers des religions pro-posant des récompenses un peu plusconcrètes, telles que des vierges.

Grand B, petit 1, petit a, premierpoint

Il y a cinquante-deux niveaux de Bodhi-sattva. Là encore, ils se sont lamenta-blement échoué dans leur tentatived'intégrer dans leur culture le grandnombre à l'origine de tout. Mais cettefois-ci, ils se sont carrément raté d'unedizaine.

Conclusion :

Dans tous les domaines importants et vi-taux, le Tibet est donc un pays très

pauvre. Le fait qu'il puisse encore inté-resser les Occidentaux est totalement in-compréhensible. Sa seule solutionpossible de sauvegarde, le seul moyenpour que la communauté internationaleprennent les tibétains au sérieux, seraitde gagner la prochaine coupe du mondede football. Mais pour cela, il devront at-tendre la prochaine réincarnation duBodhisattva Zinedine Zidane, car actuel-lement, il est devenu trop vieux pourpouvoir jouer efficacement. �

Réchèr

Un mendiant tibétain fashion victim

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Invasion de politiquement correct

I. Et ta mère, elle t'as bercé tropprès du mur, connard ?

Le plus clair de notre temps, nous de-vons surveiller notre langage. Quand onétait petit c'était "ne dit pas de gros

mots", ou encore "soit poli lorsque l'onest chez des gens". Ne parle pas de ci,ne mets pas tes doigts dans le nez, neregarde pas les gens comme ça, etc

etc... Et puis bon, au final on se gênepour tout et n'importe quoi. Et le politi-quement incorrect dénote sur unmanque d'éducation. Dès que l'on sortdes rails que nous ont installés nosbeaux parents chéris (oui j'aime mamaman c'est même marqué sur ma biteet ce sera sur ma tombe), on s'attire lafoudre du plus nonchalants des badaudsde seconde zone. "Odieux personnage","Peu recommandable comme connais-sance" ou alors "casse-toi pauv' con". Etsurtout, on nous taxe d'être mal élevé.Oh la la ! On dit "merde", "putain", et çay est, nous sommes des sales gosses,que nos parents nous ont abandonné ettout.

En quoi dire des insanités fait de nousdes personnes mal éduquées ? Nousavons tous nos défaillances, et ils nousarrivent de nous laisser aller niveau po-litesse, sans jamais entrer dans le cadredu foutage de gueule. Mais en quoi diredes cochonneries fait de nous des pa-

Franchement, le politiquement cor-rect, ça m'exaspère. Sans aller jusqu'àla provocation gratuite (quoique desfois, ça me fait rire et je m'y adonnepour déconner), je n’aime pas quandc'est trop politiquement correct etqu'on s'obstine à avoir un langagechâtié ou que certains sujets soientéclipsés. Depuis la disparition degrands humoristes à l'humour cin-glant, il est de moins en moins bon tonde parler de choses qui fâchent, defaire de l'humour noir, de dire touthaut ce qu'on pense tout bas des fois.Alors merde de chien, pourquoi ?POURQUOI ?! demande Moundir dansun élan de grand questionnement ?

Pourquoi ne peut on plusrien dire de choquant ?

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42 n'est pas un webzine certifié Hallal

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Krias ? Alors forcément, sur le couponrenvoie une image peu glorieuse de nospersonnes, l'entourage immédiat dirasans doute "ouais il parle fort et est vul-gaire". Mais au fond, hein ?

On bannit des mots car cela sonne mau-vais et ç'a la consistance d'un bon grosexcrément d'étalon. Mais putain de bor-del de merde, pourquoi n'aurait-on pasle droit de le dire pour déconner ? Oudans la vie de tous les jours, sans entrerdans le cadre du serious business. Non,on doit avoir un langage normal, sansêtre raffiné, mais normal. Pas de placeaux autres mots, aux gros mots. Parcequie c'est trop gros. Et puis merde, un"putain" lâché ça ne fait de mal à per-sonne. Donc si, mes parents m'ont bienélevé, suffisamment pour que je disebonjour/au revoir et que je n'agresse pasles personnes dans la rue gratuitement.Bon par contre j'écoute du métal, maispersonne n'est parfait hein.

Et au final, dire un gros mot quand on sefait mal, quand on est énervé, ça dé-foule. Qui n'a jamais dit "raaaaaaa en-culé de ta mère !" ou encore "fais chierce [objet quelconque] de merde ! Pu-tain !"? Ca soulage, et ça ne vise per-sonne. Et puis on peut très bien être un

connard et être correct dans son lan-gage.

Un exemple probant de cette "censure"est la musique actuelle et plus particu-lièrement les musique moderne que sontle rock et ses dérivées (ouais, le metalaussi, désolé). Vous avez sans doute,déjà tous vu ce label : Parental Advisory

Explicit Content. Ce label qui catalogueles albums comme "offensant pour cer-tains". Ca vient des Etats Unis, ce cherpays baptisé "The Land Of the Free" parcertains. Mais ce pays de la liberté sepermet de labelliser des artistes avec cethorrible logo parce que le message véhi-culer serait mauvais pour la jeunesse

Fort heureusement certains n'en ont quefaire et se contrefichent des associationsde protection des petites tête blondes, etparfois s'amusent à protester en mu-sique. Tel fut le cas d'Anthrax qui pro-teste à sa façon, avec humour etprovocation (ouais et en plus c'est dansla thème du mois, youpi !) : la magni-fique chanson qu'ils ont composée ex-pose leur point de vue sur la question.Jusque là, rien de folichon. L'étincelle vaêtre déclenché par tout ce qu'il y a au-tour :

� Des samples de films porno

� Des insultes à la truelle

� Les choeurs "suck my dick", "you fuc-king whores", "you're a douche" (t'es unconnard)

� Une musique caricatural redneck/coun-try

� Un refrain en guise de coup de poing

Mélanger le tout et vous obtenez unebombe retardement, qui parle plus duchoix d'expression plutôt que de dénon-ciation bête et simple de la censure. SIça vous intéresse jeter une oreille (ou

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deux) sur "Startin Up A Posse" sur l'EP"Attack of THe Killer B's " d'Anthrax

II. On ne rit plus de tout et pasavec tout le monde

La question qui revient éternellement estcelle-ci : peut-on rire de tout ? Et la ré-ponse formulée par Desproges, qui a ou-blié d'être con en son temps lui aussi :"On peut rire de tout, mais pas avecn'importe qui". Belle phrase, tout lemonde est content, ceux qui sont pasd'accord vont voir ailleurs. Sauf que non.Ils ne vont pas voir ailleurs, ils ne sup-portent pas que des gens ayant un hu-mour différent du leur ou rient sur dessujets qui ne les font pas rire.

En somme, un truc ne leur fait pas leverd'un femtomètre la commissure de lalèvre supérieure, et personne ne devraitrire de ce truc qui n'est pas drôle. Leproblème qu'il y a est que les gens cher-chent de plus en plus à nous dire de quoiil faut rire.

Les mécréants comme moi qui sont surfacebook ont eu vent du groupe, à l'hu-mour plus noir qu'un drapeau pirate,nommé "Achevez un petit cancéreux en1 clic (1clic=1mort)". Rien que le titrelaisse transparaitre un certain humourravageur et corrosif. Digne d'une cou-verture d'Hara Kiri de la grande époque,le dessin/la photo choc en moins. Enl'espace de quelques heures, parce queje ne l'ai pas rejoint tout de suite, c'estun véritable bash et une avalanche dedétracteurs qui s'abat sur le groupe.Jusque là, vous vous dites que c'est nor-mal que les gens expriment leur circons-

pection à l'égard d'un truc d'aussi mau-vais gout.

Alors que nous tentions de raisonner etd'être un peu moins con que d'autres,qui s'amusent à jouer la carte du troll debase, ces soit disant "bonnes gens" nousinsultent de tous les noms, nous traitentde monstres, d'ordures, qu'on va se fairedéfoncer la gueule, souhaitent qu'on aitaussi le cancer, la leucémie, voire leSIDA. Enfin toutes les horreurs possibleset imaginables. On a bien essayé, maisils n'ont pas compris que s'ils n'aimaientpas, bah ils dégageaient.

Et c'est là le vrai problème. Avant il yavait des humoristes pour faire de l'hu-mour scabreux, et les journaux sati-riques comme Hara Kiri ou plus tardCharlie Hebdo, et puis toute la cliqueFLuide Glacial, L'echo des savanes etc...Personne gueulaient. Ceux qui aimaientça achetaient, et ceux qui n'aimaient pasignoraient, ou passaient à côté. Maismaintenant non, faut signaler parce queça ne correspond pas à l'humour de cer-tains. Donc non, fini de jouer, faut rire detrucs gentil hein, et puis hein dire desgros mot à outrance c'est être lourd.Tout le monde s'offusque pour un oui,pour un non, pour un "bite" mal placé,un gros mot en trop, ou alors une re-marque un peu politique. "OMG, maisc'est un raciste en fait !". Résultat, onn'a que des culs terreux qui ont peur derigoler sur de la merde, parce que "c'estmal m'voyez", et que c'est pas très cor-rect

III. Touche pas à mon cancé-reux

L'exemple des cancéreux sur facebookme revient sans cesse en tête, car symp-tomatique de l'état d'esprit actuel, decette hypocrisie. Le nom du groupe prêteà rire, jaune, mais à rire quand même.Un rire gras, dégueulasse. On rigolepourquoi ? Parce que c'est ignoble, telle-ment que l'on trouve ça ridicule. Seule-ment voilà, tout le monde ne le voit pas

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Kde cette manière. Comme en témoignecette pluie d'insultes, toutes aussiignobles les unes que les autres. J'exa-gère un poil, pour donner un peu dethéâtralité à la chose, parce que j'aimebien l'emphase. Mais entre les "enfoiréde fils de pute, vous n'avez pas le droit"ou les "j'espère que vous allez crever,bande d'enculé", on a un parfait résuméet on voit bien la mentalité des gens engénéral.

En clair, ces types se disent contre cegroupe et se disent partisans de la vie,que c'est pas bien de souhaiter la mortblablabla, de se moquer des gens qui ontdu cancer. Déjà on ne se moque pas, onfait une blague graveleuse, de mauvaisgout. Et ce qu'ils nous répondent repré-sente parfaitement ce qu'ils veulent "dé-noncer". Voyez le paradoxe. Ils arriventen tenue de chevalier blanc, brandissantépées et lances, combattant l'ignominieet défendant la vie en proclamant que cen'est pas bien de rire des cancéreux etqu'ils espèrent que nous allons creverdans d'atroces souffrances. Niveau endessous du 36e sous-sol donc, bravo les

gars, bel exemple.

Ce qu'ils n'ont surtout pas compris, etc'est là le plus drôle, c'est que ce n'estqu'un groupe facebook. Lorsqu'ils rejoi-gnent des groupes pour "lutter contre le

racisme, la xénophobie", "sauver la pe-tite Mélissa qui a un cancer de la peau etqu'il faut la sauver", "ne pas oublié cespetits jeunes tués pour rien", ils se don-nent bonne conscience et pavanent,pensant qu'ils sont des gens bien parcequ'ils soutiennent de "bonnes cause".Alors qu'il n'en est rien, et que rejoindredes groupes facebook ne fait rien avan-cer du tout, à partir afficher sur son pro-fil des conneries, et passer pour undébile/un neuneu/un hippy/un rebelleanti-conformiste qui achète des t shirt duChé à 30€ chez Goeland. Que font-ils ?Donnent-ils à la recherche contre le can-cer justement ? Est-ce que rire d'un sujetgrave fait de nous des parias ? Doit-onjuger quelqu'un pour son humour ?

Pourquoi tout simplement n'ignorent-ilspas ce qu'ils n'aiment pas ? Pourquoi nepassent-ils pas à côté ? Faut m'expliquer.

Conclusion

Dans la mentalité des gens, on ne peutplus rire de tout. On ne peut plus dire ceque l'on pense, de peur de brutaliser desesprits chagrins. On ne devrait pas rirede la mort, de sujets graves. Mais est-ceque cela fera changer les choses ? Est-ce que SIDA disparaitra si on arrête defaire des blagues dégueulasses dessus ?Est-ce que les gens seront plus sensibili-sés qu'ils ne le sont, si on arrête tout cethumour ? Car comme l'a dit un célèbrechanteur qui pue la merde, que vous re-trouverez tout seul comme des grands :"mieux vaut en rire que s'en foutre" �

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Entre réalité et... euh... bah réalité

Les Belges, putain, c'est quoicette langue sans dec' ?

Mon petit plaisir avec les belges, c'est deles emmerder avec certains mots. Parexemple, en Belgium, le verbe "pouvoir"semble ne pas exister. Du coup, pour de-mander un truc, ils sortent une phraseconne du genre "tu sais me passer le seldis ?"

S'ensuit un dialogue de cons :

� Ouais, je sais te passer le sel

*30 secondes passent*

� Dis Polo, tu sais me passer le sel ?

� Ouais, je sais, tkt

� Bah, passe le moi bordel !!!

� Aaaahhh, tu voulais savoir si je POU-VAIS te passer le sel ?

� VTFF connard !

J'adore :')

Y'a plein d'autres mots comme ça,comme "les poches" qui désignent "unsachet" ("tu saurais me passer un pochedis ?" "bah c'est-à-dire qu'elles sont cou-sues donc bon..." "t'es vraiment un groscon Polo" "merci") et des fois, les Belges

font des combos linguistiques comme :

"Je saurais te sonner tantôt et je te diraisquoi".

Ça, en gros ça veut dire, dans une vraie

Le mois dernier, un lecteur – je saisplus qui c'est – a proposé à 42 que jeponde un article sur les Belges. Je saispas si ce nioub a fait ça sachant queje connais bien cette contrée d'étran-gie ou/et en sachant que j'ai juste-ment passé la semaine dernièrelà-haut, mais bon, au final, on s'enbranle Marcel. Parler des belges, vasteprogramme dois-je dire... En fait jesais pas trop par quel morceau atta-quer la baleine, alors je vais juste faireça en pur freestyle en traitant les prin-cipales caractéristiques de nos amis aupays divisé en 1/3.

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Klangue "je te rappelle pour te tenir in-formé".

Ceci dit, les belges sont toujours toutfiers d'expliquer que "septante" et "no-nante" sont des expressions justes etque "soixante-dix" et "quatre-vingt-dix"c'est faux. Oh oui, pour une fois qu'ilpeuvent taunt sur la langue, ils se pri-vent pas les cons !

Sinon, quand on parle de langue, chezles Belges, en plus du patois Wallon, ilsont ce qui est probablement la langue laplus moche du monde avec le Luxem-bourgeois et le Hollandais : le Flamand.À côté, l'Allemand est une langue har-monieuse, un vrai chant aux oreilles.

Morceaux choisis :

Kunt u mij alstublieft zeggen...?Hoeveel broers en zusters heb je ?Zal ik jou schrijven of schrijft jij mij ?

Ça a l'air moche hein ? Bah c'est rien àcôté de la prononciation avec un bel ac-cent flamand bien nasal (sans dec', c'estaussi laid que du Luxembourgeois, gg !),yabon !

Le vrai bad trip, c'est de voir de bellesnenettes parfaitement buttseksablessortir un "Hoe laat vertrekt de eerst vol-gende bus naar...?", youbla, débandageimmédiat, best tue l'amour evar, encoreplus efficace que "j'ai mes règles et ladiarrhée" !Mais la Belgique, c'est bien évidemmentpas que des langues de merde, oh non...

Culture gastronomique (ou pas)

Aaaaahhhhh le combo ultime ! Kebab ?Turquie ! Bacchalao ? Portugal ! Pizza ?Ritalie ! Riz ? JeanTchang ! Et donc, for-cément : Frite et bière : Belgique !!!

Frite-bière, c'est un peu l'institution cul-turelle chez Michel Daerden.(http://www.youtube.com/results?search_query=michel+daerden+bourr%C3%A9). En France, on a le Bordeaux et leFoie Gras, en Belgique ils ont Frite etBière. Ça pourrait être dévalorisant deprime abord, mais ça ne l'est carrémentpas. "Sortir manger une frite" en Bel-

gique signifie plus passer un bon mo-ment bien accompagné (souvent d'amis)et ensuite aller boire un coup pour se dé-tendre, se relaxer, se marrer (et se péterle crâne). C'est là que c'est fort. LeBelge, un peu à la manière d'un Irlan-dais, a l'esprit communautaire, est tou-jours prêt à déconner, avec beaucoup desecond degré, oui, de ce côté-là, on abeaucoup à leur envier... enfin, pas au-tant que côté binouze ! La première foisque je suis allé dans un superbe barnommé le "Delirium Café" (Bruxelles),j'ai demandé, comme un con, "la carte".Ni une, ni deux, le serveur me ramèneun authentique bottin qui résonna trèsfort au moment de son largage sur latable :

� Euh, c'quoi ça ?

� Ça c'est la carte une fois.

� wat ?

Je sais pas combien de centaines debières pouvait contenir cette "carte"(2000, minimum), mais on pouvait yconstater un chiffre vertigineux de pro-ductions nationales, solidement épauléespar d'autres productions de tous les paysdu monde (spécial kassdédi à la DragonStout, une bière Jamaïcaine plus noireque le pétrole, n'en buvez JAMAIS, c'estinfâme !). Mais bon, les productions dumonde, on s'en branle, on est ici pourtâter du Belge, va pour de la bière trap-piste ! Et alors là les enfants, be prepa-red pour des binouzes toutes plus

A bah ça change de la Kro hein ...

La Belgique, un pays blindé de bogoss

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EEKawesome les unes que les autres (et quitabassent, 10° minimum), servies dansdes verres qui roxx, au prix absolument"wait wat ?" de 3 euros (ça va les pari-siens sinon ?) (Note du correcteur : vate faire foutre, Polo.) ! À noter que le fro-mage qui accompagne les litres de hou-blon n'est pas pour me déplaire.

Bon, je suis fin bourré, faut que je bouffeun truc...

"Bah on va se manger une bonne fritehein !" me dit mon hôte du jour, pas conle belge pour le coup, il appelle ça la Bel-gitude lui.

La Belgitude, tout un concept

Décrire la Belgitude, c'est un peu commele Schimilimili, le Shcimibli... enfin vousavez compris. La Belgitude, c'est un artde vivre, de penser, qui confine à l'art.Par exemple, mon Ami Le Belge, adorece qui est perrave, mais il en estconscient. Par exemple, faire une compilMP3 en entrecallant des chansons dePanthera avec du Najwa Belyzel (je veuxmême pas savoir ce que c'est...) tout encasant du Slayer avec un peu de Lara Fa-bian, pour lui, c'est on ne peut plus nor-mal...

Bref, prendre la route avec lui et sa com-pil' chelou, c'est tout un programme,vous vous en doutez. Sur la route, ontrouve un magasin un peu tout naze,avec des trucs vraiment laids dedans,

surtout un t-shirt. Une espèce de merde,un peu rose, un peu vert caca et jaunefluo

� 'tain, t'as vu cette merde ?

� Mais oui ! C'est le summum de la lai-deur, il me le faut !

� ...

Autant je conçois d'acheter des DVD deChuck Norris et Mickael Dudikoff, autantlà... non, je vois pas. Bref, il ressort avecson truc tout moche, on rentre et on se

claque devant un petit RPG. Après moultmobs défoncés, on trouve deux itemspour sa classe, un "cosmétiquement nor-mal" avec des uber stats et un "rose toutmoche qui serait trop marrant sur monpersonnage tout orange" avec despauvres stats, vous devinerez jamais le-quel il va prendre... Il me tue ce con (ilnous a fait tuer d'ailleurs cette bal-tringue !)

D'ailleurs, pour lui, la Belgitude, c'est"bouffer une mitraillette kefta sauce àl'ail, puis se bourrer la gueule et vomirsur la grand place, Bx vibes !"

Un truc du genre quoi...

Alors, la Belgique ?

Bah écoutez, les Belges, on en parle sou-vent, on a beaucoup d'idées reçues sureux, leur culture, leur mode de vie ettout le tralala (my ding ding dong). Moi,j'aime bien les Belges, (enfin surtout lesWallons) pour leur côté roots et leur au-thenticité. C'est vrai que leurs quelquesparticularités en font un bon petit sujetde déconnade France vs Belgique maisbon, au fond, on s'en bat les rouleauxnon ? Après tout je suis le premier à mefoutre de leur gueule, et, ils me le ren-dent bien, mais, en même temps, quiaime bien châtie bien non ?

Bref, la Belgique, yabon, mangez en !(enfin pas les fricadelles...) �

Polo

En France, on a des sacrés Champions du Monde, faut pas se voiler la face, mais,y'a pas que chez nous, voici une petite liste ainsi que des liens pour voir ce qui sefait de mieux chez nous amis les mangeurs de frites : (et je mets même pas JeanClaude dans la liste...)

� Trachman, l'idole des rappeurs paraplégiques :http://www.youmaketv.be/video?id=5089

� "Je veux tuer", no comment : http://www.youtube.com/watch?v=ojSIzcT-DUs

� Quecoeur, en trois parties svp : http://www.youtube.com/watch?v=Q5JTi-JvsFTY

� "Ta kette", sans déconner... : http://www.youtube.com/watch?v=SWgfj9XLi14

� Joharno, le bogoss fan d'Anderlecht : http://joharno.skyrock.com/

� http://www.youtube.com/watch?v=k6crX6ltGv8 j'adore le rap putain :')

� Jean Philippe Smet et sa pateuse : http://www.youtube.com/watch?v=ZeXO-rhwWTyE

Bon, en France aussi on a du lourd, mais quand même...

BELGIAN SUPERHEROES

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Si t'es fier d'être un nazi lèveton bras, si t'es fier d'être unnazi lève ton bras...(air connu)

C'est vrai ça. Depuis la Seconde Guerremondiale, il est devenu de bon ton defaire des nazis et des Allemands l'ennemitype pour n'importe quel scénariste enmal d'inspiration. Certains ont tenté àune époque de les remplacer par lescommunistes, mais avec un succèsmoindre. Il suffit de regarder toute lavague récente de FPS se déroulant pen-dant la Seconde Guerre mondiale pourvoir à quel point nazi = caca boudin. Etpourtant, c'est oublier un peu vite que

ces solides gaillards dotés d'un sens del'humour très noir (haha on va tuer toutle monde haha qu'est ce qu'on se marre,hein Hantz ?) ne méritent pas opprobreou la vindicte populaire, car on a beauêtre nazi, on peut quand même avoir unpetit coeur qui bat, aimer la poésie, lespapillons et les oiseaux qui font cuicuidans le ciel. Et aussi tuer des juifs, desRoumains et des homos, parce qu'il fautquand même bien rire. Haha.

Ce qui est sûr, c'est que les nazis étanttous grands, blonds, aux yeux bleux, et

s'appelant tous Karl ou Hantz, le faitqu'ils soient décrits en permanencecomme la figure absolue du mal doit êtredû à des jaloux aigris petits, bruns etaux yeux marrons qui auraient aimé res-semblé à ces grands gaillards, musclés,aimant le sport viril torse nu et lesbonnes grosses saucisses allemandes.Ouaip. Car franchement, comment nepourrait on pas apprécier leurs bellesgueules, mises en valeur par des uni-formes super classes, défilant au pas auson d'une musique militaire au coeur deParis ? Heureusement que certains de

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Pourquoi les nazis méritentune seconde chance

Parce que tous les nazis ne sont pas nazes

Après un mois d'absence pour causede tournage d'un porno zoophile gayallemand, je suis de retour, aussi fraisqu'une boite de préservatifs usagéelaissée par Polo au fond de sa pou-belle. Et je vous propose donc de s'in-téresser aujourd'hui à la plus grandeinjustice de ce siècle : pourquoi lesnazis sont ils toujours présentéscomme les grands méchants des filmset des jeux vidéos ? Ne mériteraientils pas une deuxième chance ?

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Même dans Naruto on aime les Nazis

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nos ancêtres ont eu un peu de coeur eton su accepter nos amis d'Outre Rhin àbras ouverts en déclarant Paris Ville Ou-verte. Haaaa, quel grand homme que cemaréchal Pétain. Lui au moins savaittendre une main fraternelle à l'Alle-magne bien avant qu'on nous bassine ennous disant que Sarko et Merkel sontsuper copains...

Le pire étant qu'on prête aux nazisd'horribles intentions. Alors que tout lemonde sait bien que les camps deconcentration étaient juste de supercamps de vacances, tout frais payés, oul'occupant était nourri, logé et blanchi etpouvait avoir de super activités commecasser des cailloux, servir de cobaye àde super expériences à base de gaz oude vivisection. Ha làlà, franchement ilfaudrait être de très mauvais esprit pourne pas y trouver là un intérêt, en cettepériode ou Monsieur et Madame Tout LeMonde n'a pas forcément le budget pourpartir en vacances. Rendez-vouscompte : un camp entier dédié à la dé-conade, avec un uniforme très seyant àrayure, et un super tatouage sur le brasqui permet de montrer qu'on fait partiede ce club très sélect (comme dans toutebonne boîte de nuit qui se respecte).Trop la classe....

Le culte du corps

En ces temps où il est super tendance demanger bio, de faire du sport et de res-sembler soit à une anorexique si on estune femme soit à un mannequin body-

buildé si on est un homme, on oublie unpeu vite que là encore, nos chez amisteutons ont tout inventé. Mais là encore,tout le monde préfère l'oublier, prétex-tant que les nazis sont super méchants.Un vrai scandale. Car oui, les nazis sedevaient de ressembler à un certainidéal physique, afin d'être une fiertépour leur nation et pour les civils. Cer-tains y voient un sous texte homo, persoje ne vois pas ce qu'il y a du mal à fairedu sport tout nu, le corps couvertd'huile, entre copains, avant de se fairedes massages collectifs et de partirs'amuser sous la douche avant de serouler dans des draps de soie et de sefaire péter la rondel... euh pardon, jem'égare.

Revenons à nos moutons. Les ano-rexiques. Vous croyez que les stars hol-lywoodiennes ont inventé cette modedemandant de prouver qu'on est superriche en ne mangeant pas à sa faim ? Etbien non. Hitler, aidé de son copainGoebbels, avaient créé la mode des an-nées plus tôt avec ces fameux camps devacances. Une preuve de plus que cescamps étaient l'équivalent de nos disco-thèques pour millionnaires jet-setteursmodernes. Des activités physiques, de labonne musique allemande (qui n'étaitpas encore de la techno), des fringuessuper tendance, et un look consistant àmanger le moins possible pour ressem-bler à Skelettor. Alors, merci qui ? Et enplus, comme les nazis étaient des mecssuper sympas, ils ne réservaient pas ça

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qu'aux riches. Toutes les classes socialesy avaient droit. Bref on était vachementplus ouvert à l'époque. Car aujourd'hui,essayez de rentrer dans une de cesboîtes sans avoir une voiture de sportdécapotable... Bref, les nazis, eux, aumoins, n'étaient pas sectaires et per-mettaient à tout un chacun d'être à lafois classe et tendance.

Pareil pour les hommes. Si aujourd'huitout le monde se doit d'être beau gosseavec une mèche sur le côté, un torseépilé et bronzé, les nazis étaient là aussides précurseurs. Car oui, il y en a marredes moches et des handicapés qui nefont que salir les photos de groupe. Nonmais franchement, vous pensez qu'ilsauraient l'air chouette, les mannequinsd'Alerte à Malibu si en plein milieu onmettait Gertrude, 71 ans, obèse et té-traplégique en maillot de bain rouge trèséchancré ? Certainement pas. Et vouscroyez qu'on en vendrait des tonnes, desac Louis Groccon si c'était Mongo, triso-mique de son état, qui posait sur lapub ? Encore moins. Et çà, les nazisl'avait bien compris. Alors ouste, les han-dicapés, les moches, les gitans et lesjuifs, hop, à la poubelle, ou dehors ou aufeu. On s'en fout, du moment qu'ils ne

viennent pas gâcher nos belles photosde familles ou nos belles publicités ounos beaux films de l'époque, tout à lagloire de notre nation et permettant devendre tout et n'importe quoi à la popu-lation. Les nazis ? Les rois du marketingavant l'heure ! Et autant dire qu'on leurdoit beaucoup.

L'humour allemand

Certains esprits chagrins laissent sous-entendre que l'humour est aux Alle-mands ce que l'honnêteté est auxItaliens. Un mythe. Quelle méconnais-sance des us et coutumes de nos voisinsgermaniques. Et encore plus de leursaïeuls nazis. Car franchement à quid'autre doit on toutes ces blagues superdrôles sur les juifs et les nazis et lescamps de concentration ? Si c'est pasune preuve d'humour çà... La preuve, ilsétaient tellement drôles qu'en gros dé-conneurs ils ont fait tout plein de conne-ries vachement drôles afin que cinquanteans plus tard on en fasse des histoiresdrôles. C'est d'ailleurs d'autant plusénervant de constater qu'aujourd'hui,une certaine intelligenzia a décidé quecet humour était "politiquement incor-rect" et devait être proscris.

Faut dire qu'on vit à une véritableépoque de chochottes. Quoi de plusdrôle que de se moquer des faibles, desmoches, des handicapés, des minorités,des femmes ou des homos ? Car quoiqu'on en dise, c'est ce qui fait rire. Et làencore, les nazis avaient tout compris.Eux faisaient des trucs vachementchouette en torturant les différentes es-pèces sans intérêts citées une ligne plushaut. Le tout afin de savoir si oui ou nonils pouvaient survivre avec deux bras enmoins. Et sans les jambes ? Et sans latête ? Et est ce qu'on pouvait accouplerun handicapé femme avec un chien ? Ettuer un siamois pour voir si l'autre survi-vait ? Bref tout plein de question quetout le monde s'est toujours posé et à la-

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quelle eux au moins ont eu le mérite dechercher une réponse !

Et puis franchement, qu'est ce qu'on apu se marrer en voyant les Allemandsdraguer les petites Parisiennes, ou bientirer au hasard sur des prisonn... euhdes vacanciers dans les camps justecomme çà pour se faire plaisir. C'est pasde nos jours, avec cette époque de culsserrés, qu'on pourrait se livrer à des jeuxaussi marrants que du lynchage d'homo-sexuel ou qu'on pourrait euthanasier desinfirmes avec de l'acide. Sans compterqu'en plus ca nous permettrait de réglervachement facilement le problème desretraites ou de reboucher le trou de lasécu.... Bah oui si tout le monde étaitgrand, beau et en forme, plus de mala-die. Encore une fois, ces nazis avaienttout compris.

Adolf, un prénom tendance etsympathique

Aujourd'hui, il est super à la mode deressortir de vieux prénoms pour baptiserses enfants. Et je trouve dommagequ'un prénom noble et beau commeAdolf soit si peu usité. Car Dodof, pourles intimes, est maintenant accolé à uneimage négative, véhiculée par toutes lesfemmes juives homosexuelles handica-pées du monde. Comme elles sontvexées d'être moches et de ne pas êtreen forme, blondes et aux yeux bleus,elles n'ont rien trouvé de mieux que dedécreter qu'Adolf était un prénom superconnoté qu'on n'aimerait pas avoir pourses enfants.

Pourtant d'après un guide sur les pré-

noms que je viens de trouver, voici cequi en est dit : Au caractère, ce “nobleloup” est pourtant pourvu d’évidentesqualités : volontaire, actif, fort sociable,il manifeste une intuition très fine et unsens aigu de l’amitié. Très émotif et en-clin au sentimentalisme, son charme est

généralement irrésistible mais lui joueparfois des tours, puisqu’on le trouvesouvent en proie à une sorte d’auto-ad-miration narcissique qui le conduit àsous-estimer ça et là l’importance d’au-trui. À vrai dire, ce séducteur impénitenta une fâcheuse tendance à l’égocen-trisme appuyé. Il a bien du mal à s’ou-blier un peu ; il est vrai, au demeurant,qu’on a peine à l’oublier.

Bref une personne toute en sensibilité,charismatique, séductrice. Bref, un pré-nom qui permettrai à son possesseur defaire le bonheur de ses parents et de sonentourage. Et puis quel honneur que deporter le même que celui du Führer,grand rigolo devant l'Eternel, lui qui étaitpetit, brun et complexé et qui décida defaire une nation de grands blonds auxyeux bleus. Si c'est pas un signe d'ou-verture d'esprit ça... C'est pas demainque Sarko nous fera la même chose. Enmême temps, son nom de famille fait unpeu gitan. Ca doit être pour ca...

Les progrès de la science

Franchement, tout le monde le sait, la

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science ne progresse jamais autantqu'en temps de guerre. Et principale-ment dans le domaine de la médecine.On nous bassine aujourd'hui à base degnagnagna le clonage c'est pas bien etles OGM c'est caca. Mais on s'en fout del'éthique. Avec une bonne guerre, aumoins, on a la possibilité de tester toutplein de choses en envoyant péter lestrois coinços de service qui essaient denous mettre des bâtons dans les roues.Et au moins la science avance. Et encoreune fois, les nazis on fait très fort sur lesujet, grâce à un autre grand rigolarddevant l'éternel, Joseph Mengele, donton sent dès le nom de famille que c'estun grand déconneur. D'ailleurs ne l'ap-pelait on pas "Mengèle gele dans la case"ou "Mengele gele sous les bras" ?

Joseph, Jojo le doc pour les intimes,conduisit ainsi tout un tas d'expérimen-tations super intéressantes sur les nainset les jumeaux. Alors qu'aujourd'hui unmec comme Passe-Partout se retrouveobligé de faire le crétin de service et defaire des disques pourris pour payer sonF2 dans une banlieue poubelle d'unequelconque cité, avec un mec commeJojo, il aurait pu connaître les affres de lacélébrité en devenant le sujet d'une deses fabuleuses expériences, consistant àlui prélever des membres, à l'ouvrir ou àtester tout plein de produits super mar-rants. Un grand homme qui fut injuste-ment pourchassé et qui mourut dans lapauvreté au fin fond de l'Argentine. C'esttriste de constater qu'on ne rende pas

les honneurs qui sont dûs à un telhomme

Et puis on oublie un peu vite que pourenfin arriver à leur casser la figure, lesméchants alliés ont du faire de gros pro-grès sur l'armement, les véhicules, lesmoyens de communication... sans comp-ter que toutes ces recherches et cette fa-meuse guerre dont on dit tant de mal àpermis pendant un certain temps de nepas avoir de chômeurs. Même lesfemmes et les enfants travaillaient afinde soutenir l'effort de guerre. Enfin, ces

grosses feignasses servaient à quelquechose. Et puis alors que tous les petitsgarçons rêvent de jouer à la guerre,beaucoup eurent le droit, dès leurs 16ans révolus, d'aller jouer avec lesgrands. Une grande nation ouverte qu'onvous dit...

Un quatrième Reich aujourd'hui

Franchement, avec l'exposé que je viensde vous faire, nul doute que vous serezconvaincu comme moi de la nécessitéd'arrêter de faire passer les nazis pourde grands méchants. On leur doit toutplein de découvertes et d'inventions. Et àune époque où notre jeunesse ne croitplus qu'en la dernière chanteuse à lamode et que "être célèbre" est un mé-tier, je pense qu'un peu d'exercice ou demarche au pas dans un bel uniformeflambant neuf en chantant des chansonsà la gloire de la nation leur feraient leplus grand bien. Et puis franchement,n'avez vous pas envie de voir ces grandset beaux blonds aux yeux bleus nous re-présenter et porter la flamme de labeauté à travers le monde ? Non fran-chement, je regrette les nazis...

Bebealien

P.S. : Et qu'on ne vienne pas me direque cet article est honteux. J'ai horreurdes blagues sur les camps de concentra-tion. Un de mes grands-pères y estmort. Alors merde. Le pauvre, il étaittombé d'un mirador. �

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� Bonjour, monsieur Sylvestre.

� Blllleeeuuuaaaarrgh, docteur Freud.

� Allongez-vous sur le divan.

� Mais fuck ! C'est quoi cette obsessionsur les divans ?

� Vous préférez par terre ?

� Bon, je le prends, votre canapé degonzesse.

� Quelle est votre problème ?

� Vous êtes pas censé trouver ça toutseul ? Vous êtes un fucking psychologue,bordel !

� OK. Laissez-moi réfléchir... Ha, je sais! Vous êtes atteint d'un trouble mentalvous faisant croire que les psychologuespeuvent tout résoudre en une seconde,sans aucun effort de votre part.

� Bleeuuaaarrrrhhh. Fais chier. La psy-chologie c'est pour les tafioles et les gau-chistes, j'y vais jamais normalement.Mais là je sais plus trop où j'en suis.

� Hmmmmm...

� Tout allait bien au début. Mon fier etdroit pays m'avait envoyé en Irak. J'ex-plosais de la vermine païenne, histoirede montrer aux gens comme c'est im-portant d'aimer son prochain.

� Poursuivez...

� Je suis revenu avec tout plein de jolipétrole dans mes bagages. Et là je me

suis dit que ça serait vache de chouetted'être over-riche comme over-Crésus.Alors j'ai fais bosser les enfants nia-koués, pour qu'ils fabriquent des ham-burgers et des dinosaures en plastique,

pour nos enfants à nous, qui ainsi, res-tent gros et bêtes, et continuent deconsommer les produits fabriqués parles enfants niakoués. C'est une sorte decycle magique de la nature.

Monsieur Sylvestrechez le psy

... mmmhhh... Poursuivez...

Quand vous lirez cette article, faitesbien la voix de Monsieur Sylvestredans votre tête. L'effet rigolo n'en seraque plus prononcé.

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� Je vois...

� Y'a juste les bamboulas, on arrive pasà les mettre au turbin. Sont lourdingues,ils passent leurs temps à se taper des-sus dans leurs pays plein de désert.Alors on leur échange des armes contredes diamants, ou du lithium. Je sais pasà quoi ça sert ce truc, mais ça se revendsuper cher aux chefs des usines nia-kouées. Je l'ai toujours dit : le monde, ilest mondial.

� Ah oui, le lithium... C'est la matièreprincipal de la literie, ou de la littérature.Enfin je crois.

� Ouais enfin, un truc pour les ch'titsn'ouvriers, pour qu'ils puissent bien tra-vailler dans leurs ateliers toxiques, quoi.

� Oui oui... Donc ensuite ?

� Ça a commencé à être pas clair dansma tête. Je suis devenu conseiller duprésident des États-Unis...

� Lequel, le débile ou le noir ?

� Ben... les deux. Quel que soit le prési-dent, je reste son conseiller. J'ai mis dutemps à m'habituer à Obwana, mais ça afini par coller. Sa couleur, elle passe va-chement mieux auprès des gauchosbien-pensant.

� Allez-y, continuez...

� Certains jours, je dirige ma WorldCompany, et d'autres je conseille le pré-sident. C'est vraiment bizarre. J'arrivepas à déterminer qui je suis vraiment.

� Vous semblez souffrir d'un dédouble-ment de personnalité. Certainement dela schizophrénie.

� Et des fois, je m'occupe aussi dupape...

� Lequel ? Le Polak ou le Benito ?

� Les deux. Quel que soit le pape, jereste son conseiller, tout en étant à la

World Company, et en m'occupant duprésident.

� Haha, intéressant... l'une de vos deuxpersonnalités se serait dédoublée à nou-veau. Vous êtes, en quelque sorte, schi-schizophrène,

� Et c'est pas tout. Il m'arrive aussi dediriger des laboratoires pharmaceu-tiques. Vous, les fromages-qui-puent,semblez appréciez les vaccins. Et d'autrepart, avec le bordel en Afghanistan, jesuis retourné faire le soldat-qui-joue-aux-jeux-vidéos. Tout se mélange.

� De mieux en mieux. Mon pronosticvous concernant serait, au moins, uneschi-schi-schi-zo-zo-phrénie.

� Mais qu'est-ce que je suis censé foutrede toute cette fucking arborescence degens à l'intérieur de moi ?

� Ne vous inquiétez pas. Vous êtes ensécurité. Maintenant que nous nousconnaissons un peu mieux, je vous pro-pose de nous appeler par nos prénoms.Le mien est Fred. Et vous ?

� Fred ? Vous vous appelez Fred Freud ?

� Oui. Écoutez, ça aurait pu être pire.Mes parents auraient pu m'appeler Tom-

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tom. De toutes façons je les ai tués. Res-tons concentrés sur le sujet qui nouspréoccupe, c'est à dire vous. Quel estvotre prénom ?

� Je ne sais pas. Des fois on m'appelleJohn, d'autres fois Bob, Bill, ou Ted.

� Voilà qui n'est pas banal.

� Je n'ai pas de prénom, pas de parents,pas de famille, pas d'amis, pas de cul-

ture, pas d'histoire, pas de souvenirs,pas d'idées, pas de visions, pas de di-plômes, pas de besoins, pas d'envies,pas de gras, pas de bras et pas de cho-colat. Docteur Fred, c'est grave ?

� Vous avez de l'argent ?

� Oui, ça j'en ai plein.

� Alors en ce qui me concerne, c'est pasgrave.

� J'ai ce sentiment de ne pas vraimentêtre une personne. Tous les gens que jecôtoie ont un nom et un prénom : BarakObama, Oussama Ben Laden, PatrickPoivre D'Arvor, Bernard Henry-Lévy.Même votre nain là, le président de laFromage-qui-pue-ie il a un prénom. Etmoi alors ? Je suis rien qu'une marion-nette crétine et scriptée.

� Nous sommes tous des marionnettes.

� Oui d'accord. Mais des marionnettesavec des identités. Sauf moi. Un fuckingcliché vide comme un kinder blonde.Voilà ce que je suis. Même Mickey Mousea plus de consistance que moi.

� Vous êtes un stéréotype. Mais vous de-vriez être fier de ce que vous représen-tez.

� Mais que d'alle, you bloody bollocks !!!On n'arrête pas de me dire que je suis leméchant, que je vais détruire le monde.C'est bloody relou à la fin ! Même si c'estdu second degré.

� Placez-vous à un degré supérieur, parrapport au second degré que vous re-présentez, et vous vous apercevrez quevous dénoncez tout autre chose.

� Hhhheeeeuuuaahh ??

� Regardez-les, ces fromages-qui-puent.Ils vous dénoncent comme quelqu'un deborné, stupide, sans aucun sentiment.Ils vous reprochent de vous auto-procla-mer juges du monde entier, et de déciderdes pays qui sont le mal et qui sont le

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bien. Mais lorsqu'ils font cela, ne sont-ilspas en train, eux-mêmes, de s'auto-pro-clamer juges ? (du monde entier, et dedécider des pays qui sont le mal et quisont le bien) ?

� Si. Je suppose qu'ils sont jaloux detout le pognon que j'ai, cette bande delosers prolétaires gangrénés par dessyndicats poilus et archaïques.

� Ils vous dépeignent comme unmonstre mesquin et assoiffée d'argent.Ça ne vous rappelle rien ? Est-ce qu'ilsn'ont pas déjà fait ça il y a quelques dé-cennies, avec un autre peuple ?

� Ah ça me dit vaguement quelquechose... Les Juifs non ?

� Exactement ! Et ils sont en train de re-commencer, mais avec vous ! Vous re-présentez les victimes de la nouvelleversion d'un gigantesque point Godwin !L'anti-américanisme primaire !

� Ah putain les cons !! Nous au moins,quand on les traite de fromages-qui-puent, c'est clairement assumé. Maiseux, ils font ça par en dessous, les es-pions galeux !!

� Au fait, vous vous souvenez commentça s'est terminé, cette histoire de croi-sade contre les Juifs ?

� Ben ouais ! On est venus, on leur atous pété la gueule, on a sauvé les gen-tils Juifs, et on leur a donné des che-wing-gums. Ah c'était autre chose quece Vietnam plein de boue et de nia-kouettes.

� Si l'histoire se répète...

� Vous avez raison. On va en Europe, enmode full power ! On leur escagasse tousla gueule à ces arrogants anti-tous ! Puison reconstruit leur continent avec desDisneyLand, des McDonald indémon-tables, des médicaments aux OGM, desgros nichons, et des gros culs ! Il en vade notre propre sécurité, et de celle de la

planète. HHHEEEUUUUAAAHHHHHRR-RHHHHH !!!!!

� Ca fera 473 dollars.

� Tenez.

� Merci. �

Réchèr

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Robert, son acolyte l’Equus Caballu-saure, et les 2 danseuses roulaient bontrain vers les montagnes. Il lui semblaque la journée s’éternisait et qu’il avaitvécu mille aventures depuis qu’il avaitatterri dans ce monde étrange. Le po-neysaure semblait toujours aussi calme,serein, drôle de bestiole… Et les dan-seuses, pourquoi l’avaient elles aidé ? Ilne les connaissait pas mais avait enviede leur faire confiance, 50% parce qu’iln’avait pas le choix, 50% parce qu’ellesétaient gaulées comme pas permis etqu’avec un peu de bol, il pourra voir desboobs un de ces 4.

C’est alors qu’un craquement sinistrevint le sortir de ses pensées. Semblableau bruit d’un arbre qui ploit sous le ventavant de céder, ce bruit assourdissants’amplifia brusquement pour finir dansun énorme BOOM qui accompagna l’arri-vée d’une nuit obscure et sombre.

Heureusement ils étaient déjà au pieddes montagnes et bien vite ils trouvèrentun abri dans une cavité rocheuse. Le Po-neysaure de pose devant l’entrée pour ymonter la garde, Robert s’étala de toutson long sur le sol froid et s’endormitaussi vite qu’il en avait l’habitude. Il nevit donc pas les filles se blottir l’unecontre l’autre pour se réchauffer, nonsans avoir pris soin de se mettre un peuà l’écart des regards…

� J’ai prover anquenuit et ai esgarder

quelques belues estre dragons.

C’est à ces mots que Robert se réveilla.L’Equus Caballusaure parlait avec lesfilles (dont il ne connaissait toujours pasle nom), et comme d’habitude, il n’y pi-pait que dalle. Il s’assit en craquantcomme un vieux parquet :

� J’ai un de ces mal au cul, gémit il, cesol est aussi confortable qu’une ano-rexique morte. Tout le monde est ré-veillé ?

Une des filles s’accroupit à côté de lui :

� Oui, et il va falloir bouger. Les dragonsne semblent pas très nombreux pour lemoment, il faut atteindre le village deHuhérelle rapidement.

Robert acquiesça, le regard perdu dansle décolleté qui s’offrait à lui, poitrine lé-gèrement comprimée par la combinaisonen cuir que la demoiselle finit de fermeren se relevant.

Défi histoire - SuitePère obi, raconte nous une histoire

Préviouslie…(on 42-17)

Robert est mortellement décédé, et ungens d’une autre dimension en profitepour lui demander de sauver sonmonde. Il devra créer un monde àpartir de sa culture, pour débarrasserl’univers du vilain Fluffy. C’est accom-pagné d’un poney dinosaure et de 2danseuses de saloon qu’il arpente cemonde qu’il ne maîtrise pas.

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La petite troupe reprit la route, toujoursen moto. Robert commençait à se poserdes questions plus précises sur cemonde. Ils avaient roulés des centainesde bornes, pas de pannes d’essence, iln’avait rien mangé depuis sa pizza 4 fro-mages anchois miel piment de la veilleet n’avait même pas faim, ni soifd’ailleurs alors qu’avant l’arrivée au sa-loon il se sentait dessécher. Malgré lesefforts répétés, le stress et l’absence dedouche, il ne puait pas non plus…

C’est au milieu de ces considérationsmétaphysiques qu’il arriva dans le villagede Huhérelle. La fille avait raison, pas dedragons, limite une déception pour luiqui en piaffait d’impatience malgré unebonne trouille bien dissimulée.

Huhérelle était un petit village, touttranspirait la pauvreté, le moyen âge etles rues coupe-gorge. Chaque bâtissesemblait sortir d’un livre d’archéologie,et les autochtones n’avaient pas l’airmieux lotis. Pourtant ils n’avaient pasl’air intrigué le moins du monde par legroupe ni leurs montures, et encoremoins par l’Equus Caballusaure.

Celui-ci prit d’ailleurs la tête du groupeet les dirigea vers une place pour y garerles motos et poursuivre à pieds dans lesruelles étroites menant vers les hauteursdu village.

Ils s’avancèrent donc dans la maigrefoule, évitant les caniveaux nauséa-bonds, les poubelles et les clodos. Demultiples embranchements se présen-taient et à chaque fois, le Poneysaureprenait une direction, sans aucune hési-tation, suivant à priori les panneaux in-dicateurs, sans que Robert n’en fûtcertain. Ils laissèrent donc derrière euxquelques chemins menant à des lieuxqui inspiraient plus ou moins confiance à

Pinprechou, tel que les écuries, la lépro-serie, “la taverne du Friouifi” ou encore“le crachoir à mémère”…

Après une bonne heure de marche enville et dans ses hauteurs, ils arrivèrentdevant un bâtiment lourdement fortifié,muni de nombreuses meurtrières et dontles chemins de ronde étaient couvertspar des voutes métalliques desquellessortaient de longs pals. A n’en pas dou-ter, c’était une forteresse, et au vu desparties endommagées, elle n’était pasrécente et avait connue des annéessombres.

Le poney tyrannosaure menait toujoursla troupe et se présenta devant la portemassive des lieux. Après un breféchange avec un garde dans son lan-gage si particulier, la porte pivota sur sesgonds pour laisser voir une cour inté-rieure exigüe emplie de caisses et detonneaux.

Un homme en armure s’avança vers Ro-bert :

� Monsieur Pinprechou, nous vous atten-dions.

� Mais euh, pourquoi ?

� Cette place possède un accès vers lacatapulte à Flamby™, et Fluffy le sait.Nous gardons la place tant bien que maldepuis des décennies, mais nous nousaffaiblissons peu à peu. Votre venue vachanger les choses.

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� Et donc moi je suis censé faire le héroset tout péter à moi tout seul ? Va falloirarrêter les jeux vidéos les gars hein ! Pisdes décennies vous dîtes ? Mais je suisarrivé hier, et le monde se façonne grâceà moi. Alors soit vous me prenez pour unjambon, soit vous êtes complètement àla masse. Enfin moi j’dis ça c’est pourvous hein… Pis vous êtes qui d’abord ?

� Je comprend votre désarroi, mais sa-chez que tout comme l’environnement,l’espace temps est dépendant de votreinconscient, ce qui signifie que certainslieux que vous visiterez seront chargésd’histoire et d’autres seront vierges.Quand à mon identité, je suis le capi-taine de la garde du château d’Hacheté-tépay, et mon nom est Queurque.

� Le capitaine Queurque, j’en desquamede rire…

A ces mots, un second bougre arriva encourant et s’adressa directement au ca-pitaine.

� L’activité anticyclonique s’estompe etla chute des pressions amène une grosseformation nuageuse qui sera à l’originede fortes précipitations accompagnéesd’orages dans les heures qui viennent.

Robert cilla à peine devant ce bulletinmétéo qui semblait rendre nerveuxQueurque.

� Déclenchez la sirène, ouvrez les puits,et que tout le monde se mettent à sonposte !!!

Le présentateur météo partit en courant

et tapa sur un gros bouton rouge avantde s’engouffrer par une porte du châ-teau.

Une sirène à la Silent Hill se déclencha.Le ciel s’obscurcissait déjà au loin et peuà peu le village en contrebas disparais-sait, toutes lumières éteintes, tandis queles hommes du village arrivaient au pasde charge. Chacun semblait connaîtretrès bien, trop bien son rôle et telle unegigantesque représentation théâtrale, laforteresse vivait et s’animait des faits et

gestes des soldats.

Robert se trouva également armé et in-vité à rejoindre un des remparts pourprêter main forte. Alors qu’il se deman-dait pourquoi il se retrouvait avec un arcet des flèches sur un chemin de ronde, ilput apercevoir au pied des remparts deshommes s’affairer à bouger de lourdesdalles rondes. Chaque dalle ouverte lais-sait apparaître une bouche béante donts’échappait une fumée grise qui enve-loppait peu à peu le château.

Étrangement, elle ne gênait en rien la vi-sion malgré sa densité et Robert pensaimmédiatement à un Fog of War cheaté.

Après quelques minutes, la sirène s’ar-rêta, plongeant les lieux dans le silence,chaque homme à son poste, le regardrivé vers la masse nuageuse qui appro-chait à grande vitesse.

Robert ne pu déterminer le temps quis’écoula entre cet instant et celui ou ildécouvrit la composition de ce nuage,tout ce qu’il savait, c’est que son enviede voir des dragons allait être satisfaite,et pas qu’un peu.

Des dizaines de bestioles de la taille d’unavion de chasse fondaient sur la forte-resse, sans autre bruit que le claque-ment de leurs ailes, rendant la scène

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surréaliste et angoissante.

Une voix qui avait tout de spectralemonta dans les airs, semblant provenirà la fois de partout et de nulle part, maistout le monde put entendre bien distinc-tement un “Kill It With Fire !!!”

Les dragons rompirent aussitôt leur for-mation pour s’éparpiller tout autour dubâtiment, et se mirent à piquer sur lesremparts dans des hurlements stridentsfaisant furieusement penser aux triste-ment célèbres Stukas. Bénéficiant del’aptitude naturelle Napalm +8, ils cra-chèrent des gerbes de flammes et Ro-bert compris alors l’utilité de la fumée,elle permettait de limiter le champ de vi-sion des dragons qui manquaient ainside précision dans leurs attaques.

Evidement certains jets faisaientmouches et certains remparts n’étaientdéjà plus qu’un mur de flammes danslesquels dansaient des torches humainesavant de s’effondrer.

Mais les soldats semblaient aguerris, etdans le même temps, les dragons ra-massaient des volées de flèches, sou-vent sans effet visible, mais certainsétaient mortellement touchés et chu-taient comme des pierres, bien souventdans les précipices jouxtant la place as-siégée.

Robert, ayant un skill arc et flèchesproche du néant, parvenait avec peine àdécocher ses traits à une dizaine demètres, gaspillant ainsi des munitionsqui auraient sans doute fait mouchedans des mains expertes, et il le savait.

Après une période de concentration

brève mais intense, celle avec la veinesur le front et la quiche qui se rapprochedangereusement du bord du four, il ob-tint un Goudzouitechhhppppffff (tu saispas ce que c’est , bah relis la 1ère partiedes aventures de Robert dans le numéroprécédent, haha, pounaide by retro tea-sing) et eut aussitôt entre les mains unepaire d’uzis qui lui semblaient bien plusadaptés à la situation.

Il commença un véritable carnage surles bestioles qui tombaient les unesaprès les autres, et ce n’est qu’au boutd’une vingtaine de frags qu’un dragonrepéra la provenance des tirs. Il fît unevolte et plongea sur Robert qui fut alertéà temps par son cri et lui vida un char-geur en pleine poire. Malheureusement,le corps sans vie de la créature continuasa course dans les arches métalliquescouvrants les chemins de ronde, et en

s’empalant dessus embarqua une grossepartie de la structure non sans arroserRobert et les quelques soldats autour desang et de viscères. Quelques hommesfurent embarqués par la chute des ar-ceaux et l’effondrement partiel de lapierre tandis que Robert prit un head-shot par un gros morceau de boyau quil’envoya valser plus loin, lui évitant ainsila gamelle dans la cour intérieure.

Alors qu’il se relevait en maugréant etpsalmodiant, il se rendit compte quedéjà 5 ou 6 bestioles approchaient,ayant repéré la brèche des remparts.Tandis que les soldats les assaisonnaientde flèches, un des dragons put se posersur le mur. D’un coup de queue il balaya3 hommes, et d’un coup de napalm il encuit 8, laissant seulement 4 hommes de-bout, dont le Pinprechou.

La situation n’était pas brillante. Un rem-part en feu, un autre pratiquement dé-cimé de sa population, un qui résistaittant bien que mal, et celui de Robert, quiprésentait une faille qui pouvait ruinertous les espoirs de tenir la forteresse.

Pour rajouter à l’effet dramatique de lasituation, les uzis étaient quelque partentre la cour intérieure et le brasier. Ro-bert eut beau se concentrer de nouveau,point de Goudzouitechhhppppffff…

Alors que le dragon avançait vers lui, sonépée toute pourrie par la rouille se rap-pela à son bon souvenir.

TO BE CONTINUED… �

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I. Préambules : les différentscancéreux

Il faut savoir une chose, que j'ai dit rapi-dement en intro : tout le monde est vul-nérable face aux cancers. Même ChuckNorris. je parie même qu'il mourra decette funeste maladie. Prenez les paris,le colon est coté à 25 contre 1. Le can-cer donc. Qui touche aussi bien les ga-mins que les vieux. mais aussi lesbonnes femmes, les mecs qui veulenttrop bronzés. On distingue donc :

� Les petits cancéreux, ceux qui font en-gendrer le plus de réaction à base de"baaaaaaaaaawwwwwwww c'est troptriste comme maladie".

� Les femmes cancéreuse du sein.

On en parle de plus en plus, car il s'agitd'un cas de plus en plus fréquent. Un casparticulier qu'on est plus enclin à pré-server plutôt qu'à exterminer. Quand ils'agit uniquement de beaux boobs. Si lesboobs sont moches, ça passe à latrappe. Comme pour les vieilles. Ellescoutent chères.

� Les vieux.

Les plus chiant. Ils se plaignent, nousparle de leur souffrance, et veulent en-core vivre malgré leur âge avancé. Mais

quand je dis vieux c'est supérieur à 70ans, pas 50. La soixantaine est la limite,la zone un peu charnière. Il coutent pas

Comment se débarasserdes cancéreux ?

Sans se faire griller

La France est en crise. Le monde esten crise. Et bien que l'état veuille ré-duire ses dépenses, on y croit à moi-tié (comme d'hab' quoi). Du coup, fautse serrer la ceinture, faire des écono-mies, renflouer les trous dans lacaisse. Et aussi sacrifier certaines dé-penses. Et parmi ces dépenses, y en aqui coutent cher à tout le monde : lescancéreux. Une maladie bien grave quitouche tout le monde, de 0 à 99 ans.comment s'en débarrasser et faire deséconomies sans que tout le mondebronchent ? Un sujet bien épineux etdélicat.

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trop cher, sachant qu'on les laisse plusou moins crever.

II. Comment tuer de petits can-céreux ?

On attaque par le plus dur. tout de suite,ne cherchez pas à le faire par le biais und'un groupe facebook à la con, ça nemarche pas. Le défunt groupe "Achevezun petit cancéreux en un clic (1 clic =1 mort)" a eu certes un très grand suc-cès populaire, n'en déplaise aux détrac-teurs et défenseurs de la vie, mais n'apas eu un succès moyen. En effet, aucunpetit cancéreux n'a succombé à nos clicsacharnés. Ils faut trouver d'autresmoyens plus ingénieux.

Pour commencer, on peut tout simple-ment fumer à leur côté, pendant que lesinfirmières ont le dos tourné. On peut lesfaire boire, qu'ils picolent un peu, parceque de toutes façons ils n'auront jamaisde cuite de leur vie. Autant qu'ils en pro-

fitent maintenant. Et puis ça doit êtredrôle à regarder un petit cancéreux à sapremière cuite.

Alors pour la fumée à côté, faites comme

Polo : privilégiez les GROS cigares, oualors comme Capitaine haddock, lespipes. tout ce qui enfume bien, avecbeaucoup de tabac dedans. ne leur faitespas fumer de la marie-jeanne, parait quecette salope a des vertus thérapeu-tiques. Donc dans le doute... Faut accé-lérer le processus, c'est le meilleurmoyen le plus sur. Et les gens s'apitoie-ront uniquement sur le fait que ce futfoudroyant.

Pour plus d'efficacité, allez dans unesalle qui en est remplie, ça ne mangepas de pain.

Les plus grosses raclures pourront acci-dentellement tuer les petits derniersavec une chute d'objet bien lourd. maisc'est plus délicat. Ou alors, vous vous in-filtrez en fourbe et vous modifiez tous lestraitements, en les remplaçant par duwhite spirit, ou autre alcool à brûler bientransparent. Ou alors autre chose biendégueu qui ressemble à ce qu'on leurfile.

III. Se débarrasser des vieux etautres cancéreux normaux.

Je n'aborde pas le cancer du sein, c'esttrop grave. Quand de belles jeunesfemmes à forte poitrines souffrent d'untel fléau, il est de notre devoir de don-ner pour la lutte contre le cancer du sein(et uniquement eux, n'allez pas donner àl'assoc' de cet enfoiré de Crozemarie).On passe directement aux vieux. Lesvieux peuvent être tenaces, faut le sa-voir. Malgré la canicule, ils résistent biences peaux de vaches. de plus, le gouver-nement décide de filer des appareils hy-brides ventilo/brumisateur pour leurasperger de l'eau sur la gueule.

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Donc pour tuer les vieux cancéreux, etplus généralement les vieux, augmentezle chauffage. On dira qu'à cause de leurcancer, ils ont eu froid et ne se sentaientpas d'attaque. Après tout, on fait çapour leur bien, hein ? Donc ne lésinezpas, en plus ça résiste pas longtempssous la chaleur. laissez-leur l'eau, detoute façon la toute petite bouteille d'eaupartira vite. Pas de climatisation surtout,ils vont attraper la crève. Enfin ça plus lecancer...

À la rigueur faites les deux, mais bon,c'est un peu con. Oubliez l'empoisonne-ment, l'autopsie confirmera que c'est unajout d'arsenic ou autre qui a causé lamort du type. Ou alors, ils sont trop consles médecins et concluront directementau cancer foudroyant, qui a coupé net lefil de leur vie, comme il l'a fait pour Gré-gory Lemarchal.

Ah oui, vous pouvez passer ses œuvresà des vieux pour qu'ils meurent devant

cette souffrance. Encore plus violent : unclip de tecktonik.

Faites leur faire une crise cardiaque avecdes apparitions surprises. C'est fragilescomme personne, donc c'est un bonmoyen. Et puis, vous pourrez toujoursdire que ce n'était qu'une blague, et quevous ne l'avez pas fait exprès. Ça arrive,c'est la vie.

Conclusion

Tuer des cancéreux, c'est s'assurer unevie bien remplie, en tant qu'honnête ci-toyen. Grâce à vous :

� Les souffrances de ces pauvres genssont écourtées.

� Vous leur rendez un très grand service,il vous remercieront sans doute depuis làoù ils sont (ou pas).

� Vous limitez les dépenses de l'état enla matière, car, moins de cancéreux,moins de traitement.

� Vous faites fermer toutes ces émis-sions de merde où tout le monde pleuresur le sort des cancéreux. Et ça fait dubien. �

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Un putain de vieux mort du cancer

Profite bien petit, profite de cette poignée de main...

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Chapitre 1 : La naissance dumonde.

Avant le binaire, avant les shemales etla zoophilie, l’extérieur n’offrait qu’unseul spectacle : le chaos (de nos jours,nous pouvons constater que c’est tou-jours une croyance forte chez le peuplegreek). Malgré ce qu’en dise certain, samasse n’était pas informe. Sa masse,

bouillonnante, était composée de troistriangles gigantesques représentant àeux seuls les forces de l’univers, ses te-nants et ses aboutissants. Seulement, la“tri-force”, étant le chaos, ne pouvaitfaire la vie. C’est ainsi, qu’un jour (ouune nuit, la lumière se disputant au cré-puscule) vint un dieu dont le nom resteinconnu à ce jour (seul une photo té-moigne de son existence). Ce dieu orga-nisa la “tri-force” pour faire apparaitreles éléments propres à la vie. Il sépara laterre et l’eau, la lumière et le chaos. Illes organisa de façon à ce que chaquechose prenne sa place. Ainsi, l’eau pritles contours trop bas de la terre pourcréer les mers et les rivières ; l’air, plusléger que les mers, constitua le ciel. Puis

le dieu engloba dans ses mains ce ma-gnifique spectacle, le roula en boule et lejeta par delà l’univers, jusqu’à atteindreune étrange entité : la voix lacteuse.Ainsi la Terre fut créée, ainsi la destinéedes Greeks pris le chemin qu’aujour-d’hui nous connaissons en partie.

Chapitre 2 : Le prototype Greeket les quatre âges.

Seulement, il manquait quelque chose.Il manquait… la vie. Fut alors créé desDieux et des animaux, prompts à peu-pler la Terre. Puis sur l’insistance d’un in-connu, fut créé le Greek. Le greek estintelligent, et à même de gouvernertoutes les autres espèces (hormis les

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Les métanévrosesd’Olive

La mythologie greek

Mais point de Tom ici, Ô, lecteur. Peut-être te demandes-tu, Ô lecteur !!!!! –qui je suis pour sortir pareilles sor-nettes. Je vais te le dire. Je suis Olive,conteur parmi les conteurs, je suisOlive qui perpétue la voix sacrée ou-verte par mes ancêtres. L’un de cesderniers, - Ô viiide ! – à écrit un jourcela : “Je me propose de dire les mé-tamorphoses des formes en des corpsnouveaux ; ô dieux, secondez monentreprise de votre souffle et condui-sez sans interruption ce poème depuisles plus lointaines origines du mondejusqu’à mon temps”. La prophétie aparlé. La prophétie m’a désigné (cf.“dieux”). Pour qu’elle s’accomplisse, ÔPeuple Greek, suis-moi dans lesméandres du temps, suis-moi au tra-vers de ton passé : écoute Les Méta-névroses de ton honoré conteur, Olive.

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La photo du présumé dieu créateur.

Théorisation pictural du prototype greekselon les données collectées.

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Dieux, qu’ils vénèrent). D’anciens écritsévoquent le caractère divin de cesGreeks. En effet, il se pourrait que lesgreeks viennent d’une copulation entrele dieu créateur (dont nous n’avonsqu’une photo) et la voix lacteuse. Le seulpoint d’ombre vient de leur forme, neressemblant clairement ni à la mère niau père.

Après la création des animaux et desGreeks (et des Dieux), quatre âge sesuivirent. De prime abord, intervint l’âged’or. L’âge d’or fut le plus béni. Lesgreeks allait sur les forums tout en sa-chant que chacun se respecterait, sansl’intervention de qui que ce soit. La floreet la faune (Clavierus Iponarus, Souri-cius Logitechianus, Macintoshinius Mer-dicus etc…) n’était point touchée par legreek. Tout était harmonie, tout était enosmose. Seul le printemps existait, lais-sant au greek le bonheur de sortir voirles greekettes.

Mais bientôt arrive l’âge d’argent. Undieu, Adolph Zeus (que nous raccourci-rons par Zeus), maitre parmi lesmaitres, décida qu’il était temps pour lesgreeks de se cailler les miches. C’estalors que les saisons apparurent, l’eause durcissant en glace durant l’hiver, l’airen poison incandescent pendant l’été.Les greeks durent donc construire desabris. Ils prirent ainsi d’assaut lesgrottes, l’endroit leur paraissant propiceà la vie qu’ils menaient alors.

Puis arriva l’âge de bronze, sonnant leglas des forums tranquilles. Suivit direc-tement l’âge de fer, où les nouvelles gé-nérations greeks, de plus en plushautaines, se mirent à fuir ce que les an-

ciens adoraient : la vérité, l’orthographe,la pensée. Perfidies, trahisons, crimes,tels étaient leurs actes. L’ensemble desgreeks se mit alors à se battre, mettant

de front leurs armes, de la lance win-daube au couteau de poche issu desarbres Macintoshinius. Bientôt, tout lemonde ne jura que par les graphor-mismes (graphisme d’or, pierre pré-cieuse recherchée à cette époque)pernicieux. Plus de beauté, plus de poé-sie. Les greeks avaient provoqués euxmême leur fin.

Chapitre 3 : Trolls en folie.

Néanmoins, les obscurités des Terresd’en bas n’épargnèrent pas les cieux. Eneffet, vivaient en haut des trolls. On eutdit que ces derniers voulurent conquérirl’ensemble du royaume des dieux, et quepour ce faire, ils entassèrent d’innom-brables victime de leurs actes (des trolls)ce qui, au bout d’un certain temps,donna la naissance à des montagnes, lesrochers étant les os calcifiés des mal-heureuses victimes de troll. L’un deux,un dénommé Bonze Aïe, accumula tantet tant de trolls, tant et tant de victimes

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Dans l’article, votre bon serviteur évoque plusieurs spécimens. A commencer parles Clavierus Iponarus et les Souricius Logitechianus. Ces dernières sont en totaleosmose avec les Clavierus. Elles se multiplient très rapidement. Leur peau, com-binée aux clavierus est utilisée par la faction windaube pour créer les armes win-daubes. La copulation rapide des souricius est évidemment un avantage, maisaussi un inconvénient. En effet, cette “sur-copulation” entraine une grande consan-guinité, ce qui provoque une maladie appelée BSOD, rendant ainsi les armes to-talement inutilisables. Ci-dessous nous pouvons voir des Souricius Logitechianuset des Clavierus Iponarus dans leur habitat naturel. Encore en dessous, une lancetypique du clan Windaube. Juste à côté, un symptôme de la maladie BSOD.

LA FAUNE ET LA FLORE DE L’ÉPOQUE

Une famille de souricius se promenant tranquillement au milieu d’un bosquetde clavierus. En haut, à droite, nous pouvons observer un mâle, attendant lebon moment pour sauter sur le femelle (en bas à droit, accompagnée de ses

enfants).

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que l’on dit que les dieux lui accorda lebénéfice d’une constellation, celle duTroll, baignant le ciel des ses vitupéra-tions passées. Mais revenons, si vous levoulez, Ô chers amis, à notre sujet. Lestrolls fabriquèrent donc monts et montspour conquérir le royaume des cieux.C’est alors qu’un dénommé Adolph Zeus,dégoûté par ces immondes bêtes, fou-droya leurs édifices, jusqu'à ce qu’ils nedeviennent que poussières.

Chapitre 4 : Zeus, la colère deDieu.

Adolph Zeus, non content d’avoir apprisune nouvelle trop fraîche pour qu’ellesoit divulguée, l’horrible festin de Ly-caon, fit venir l’ensemble des dieux à lamaison de la voix lacteuse. Il y tint ungrand conseil que les écrits anciens re-transcrivent comme ceci :

“L’ensemble du groupe prend la parole :

� HEIL ZEUS !!!!!!!!!!!! (tout le mondelève la main droite vers le ciel).

Zeus lève aussi sa main, en guise de ré-ponse.

� Mein amis, mein amis. L’heure estgrave. Je vous convoque ici pour vousfaire part de ma grande inquiétude ausujet des Greeks. Il s’agit là de proto-types, bien sûr, mais j’aurai pourtantmisé, mein Gott, sur une plus granderéussite ! Muse SS, dieux, demi-dieux,nymphes de la gestapreek, faunes, rien

n’y fait ! Que me vaut cet échec ? Pour-quoi dois-je subir cela ? Les graphor-mismes ne sont que des pierres nom dedieu ! Et ce Lycaon, ayant voulu me tuerlorsque je descendis sur Terre. Har, meinamis, que n’ai-je pas vu durant cevoyage… Tout puait. Les uns se tripo-taient, seusl, devant de misérablesimages appelées jiffe représentant descourtisanes dégoûtantes. D’autresjouaient à se frapper, à coup d’épée. Etencore d’autre se prenaient pour desDieux qu’ils appellent super-héros. Veu-lent-ils connaitre ma foudre, la foudre deBLONDI ? Misérables créatures greeks,voleurs d’argent, voleurs de ressources !Vauriens, marauds, enflures et pourri-tures ! J’en jure par les fleuves infernauxbaignant les bois du SS… STYX sous la

terre, vous allez crever raclures !

� HEIL ZEUS ! HEIL ZEUS ! Mort auxgreeks, mort aux greeks !

� Mes amis, il est temps. Partons.

� HEIL ZEUS !

� Heil moi-même, dit Zeus, avec pa-nache.”

Et ils partirent. Adolph Zeus, lui, partitvers un endroit haut perché, tenantentre ses mains un fromage. Maitre re…Zeus tenait entre ses mains le terriblesceptre lanceur de foudre : Blondi. Sousune voix cataclysmique, il le brandit enl’air et lança mille foudres sur la terre.Cette dernière se mit à trembler, et às’effondrer. Les eaux se mirent àbouillonner et à recouvrir la terre. Lesgreeks, eux, se fient massacrer, brûléspar les foudres. Femmes, enfants,hommes, célibataires, célibatrices, tous,tous moururent sous les eaux et leséclairs… Sauf…

Conclusion partiel.

C’est ainsi que s’achève ce premier récitdes Métanévroses. Si Dieu le veut, lasuite sera dans le prochain épisode avecpour héros Kratos Statham, le Sulfureuxdieu Himmler Vulcain, une génisseblanche appelé Loanna et, enfin, de latripaille à souhait. �

Olive is born

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Ô lecteur, engloutir ta crasse ignorance sous un monceau de savoir me fait le plusgrand plaisir. Adolph Zeus est un haut dignitaire de l’univers, et plus particulière-ment de la Terre. Après avoir échoué durant le 24ème millénaire, il prit enfin desfonctions politiques en tant que Chancelier Terrien au 33ème millénaire. Durantson règne sans partage, il assista à son grand dam à la corruption des Greeks.C’est alors qu’il mit en place avec son ami dieu Himmler Vulcain un processus derétablissement de l’ordre. Seulement rien n’y a fait. Intervient donc le jour relatédans l’article où il décida de détruire les greeks.

Il eut de nombreuses relations. L’une des plus fortes fut avec son chien, animalexistant à l’époque. Ce chien s’appelait Blondi, et il l’aimait passionnément. AdolphZeus gardait sa forme humaine pour lui faire l’amour. Seulement, une semaine detrop grande distance et de retrouvailles un peu trop enthousiastes de la part deZeus causèrent la mort de Blondi. Ce fut un terrible jour. Il décida donc de réin-carner le chien en sceptre, le célèbre sceptre Blondi lanceur d’éclairs, et ainsi per-pétuer sa mémoire à travers les âges et à travers les morts.

ADOLPH ZEUS, C’EST QUI DÉJÀ ?

Adolph zeus lors de l’extinction de la race greek. On peut voir avec assez de netteté son scep-tre Blondi, incarnation terrible de son défunt amour. Au fond à droite, un greek se fait car-

boniser par les éclairs. (Photo prise lors du 42ème millénaire à un endroit nommé Courchevelpar Adolph Zeus lui-même (les initiales en bas à droite en témoigne, malgré le D, signifiant

tout simplement Dzeus, son nom d’artiste).

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Mr Egg fait flipper(pas l’animal)

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