mag septembre 2009

of 60 /60
Créateurs ou repreneurs ? le choix de l’après-crise Alain Patrice les yeux vers le solaire

Author: lettre-valloire

Post on 25-Mar-2016

245 views

Category:

Documents


9 download

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le magazine de La Lettre Valloire de septembre 2009

TRANSCRIPT

  • Crateurs ou repreneurs ?le choix de laprs-crise

    Alain Patriceles yeuxvers le solaire

  • Dossier Sommaire

    Ce magazine est un hors sriede La Lettre Valloire,bimensuel dinformation politiqueet conomique en rgion Centre.Edit par MCM PresseSARL au capital de 51 000 RCS Tours B 341 914 273.

    Sige social :14, boulevard Heurteloup Tours

    Adresse postale :BP 9203137020 Tours Cedex 102 47 70 60 [email protected]

    Rdaction :Franois-Xavier Beuzon(rdacteur en chef)Jean-Christophe Savattier(rdacteur en chef adjoint)Aurlie Vouteau (assistante)

    Ont collabor ce numro :Capucine BeckerStphane FrachetCharles Tulibad

    Maquette :Rgis BeauneSteve AnkilbeauOdile Mnard

    Rvision et correction :Odile Mnard

    Publicit :Emmanuel de GonnevilleFranois-Xavier Beuzon

    Diffusion :Annie Coupet

    Crdits photographiques :DR. (pages 4, 5, 6, 7, 8, 9, 13, 15, 19, 25, 38, 43, 48, 50, 51, 52,53, 55, 56, 57, 58) Jean-Christophe Savattier (pages 6, 28,32, 34, 54) Franois-Xavier Beuzon (pages 5, 6, 7, 14, 16,24, 25, 26, 40) Rgis Beaune (pages 1, 42) LEclaireurdu Gtinais (page 5) Graldine Aresteanu (page 19)Charles Tulibad (pages 10, 11, 12) Fotolia (pages 23,35) Hutchinson (page 44) Michelin (page 46) Oxy-mtal (page 46) Mecachrome (page 48).Merci Michel-Ange pour lillustrationdes pages 20-21.

    Impression :Imprimerie Gibert-Clarey (37)

    Informations lgales :Abonnement annuel 2009(23 numros et 4 magazines) : 340Les 4 magazines seuls : 12Abonnement lectronique : 400Prix de ce numro : 3

    CPPAP : 0111 I 85872ISSN : 1246-4333Dpt lgal : septembre 2009

    Directeur de la publication :Franois-Xavier Beuzon

    MCMpresse

    www.lettrevalloire.com

    PEFC/10-31-1138 FCBA/07-00835 Document imprim sur du papierPEFC participant la gestion durable des forts

    Rgionales : viter les piges de louverture pages 14 et 15

    Armistice dans la guerre tourangelle des Deux Roses page 15

    RSA, latout social du Loir-et-Cher page 16

    Tour(s)Plus, toujours plus ? page 19

    La Loire Vlo relance le tourisme rgional page 19

    Crateursou Repreneurs ?

    EntreprisesAlain Patrice, les yeux vers le solaire pages 42 et 43

    Briare, Hutchinson jongle avec la crise grce au lean management pages 44 et 45

    Michelin spcialise Jou dans le haut de gamme page 46

    Oxymtal cherche son second souffle page 46

    Mecachrome sauv par le gong page 48

    Pro Dietic reprend V2Med et Projed page 48

    Les papetiers italiens font couler de lencre page 50

    DEF se regroupe prs de Pithiviers page 51

    Chantiers en rgion Centre page 52Le journal de lAritt Centre (publi-information) pages 53 56Philippe Asselin traque les aides illgales page 57

    Les acteurs du tourisme rcompenss page 57

    Carnet page 58

    Alors que la crise sloigne, les candidats laventure ont le choix entre la reprisedune entreprise existante ou la cration dune activit nouvelle que favorise le toutnouveau statut de lauto-entrepreneur. Crateur ou repreneur ? La Lettre Valloirevous aide choisir. pages 20 33

    La sagesse,leon de la crise ?La crise aura eu, au moins, lavantage dassagir la plante financire. Les valo-risations irralistes ont vcu et les critres dapprciation des entreprises sontdevenus plus raisonnables. Mais ce retour aux fondamentaux , selon la formuleemploye par lun des banquiers que nous avons interrogs, ne sest pas accom-pagn dune flambe des transactions. pages 22 25

    PLV monte dun cran page 26

    Eri Automation, une reprise qui a rsist aux ventes contraires page 28

    GMD se joue de la crise page 29

    Renaud Decrop a repris Marvel avec lappui des banques page 32

    Snop, repreneur os de Wagon Automotive page 33

    Lauto-entrepreneuriat plbiscitEn dpit du marasme conomique ambiant, le rythme des crations dentreprises a marqu une nette tendance la haussedepuis le dbut de lanne. Cette embellie est en grande partie due au succs de lauto-entrepreneuriat dont les atouts sontnombreux. page 34 36

    Batrice Creusillet, docteur en informatique, Tours page 38

    Bouchaoreilles.fr, la bote outils des auto-entrepreneurs page 40

    Points ChaudsEn Bref pages 4 et 5

    En Scne pages 6 9

    Lcologie veut recycler la victoire du 7 juin aux RgionalesForts de leur score tonnant aux dernires lections europennes, les cologistes serontprsents au premier tour des Rgionales... pages 10 12Fanny Puel, la Madone de lultra-gauche page 13

    Dossier

  • Points Chauds En Bref

    4 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    S i la future LGV Tours-Bordeaux ne faitpas consensus, la Rgion Centre refu-sant de la financer et sa voisine de Poitou-Charentes, par la voix de sa mdiatiqueprsidente, dnonant la pusillanimit delEtat, la seconde LGV de laxe Paris-Lyon,via cette fois Orlans et Clermont-Ferrand(lire notre article consacr ce sujet, lapage 17 dumagazine demars 2009), mo-bilise sans ambigut les cinq conseils rgionaux concerns. Ils ont profit de luniversit dt du PS la Rochellepour tudier lavance du projet, qui semblerait pourtant repouss au-del de 2020. Franois Bonneau, prsidentde la Rgion Centre ( gauche, ci-dessus), et ses homologues dIle-de-France, de Bourgogne, dAuvergne et deRhne-Alpes ont prcis que leurs collectivits staient prononces en faveur des crdits dtudes, chacuneayant dlibr pour une subvention de 367 000rpartie sur 2009 et 2010, la dure prvisionnelle de ces tudestant prvue pour 24 mois.La signature de la convention liant lEtat, lAgence de financement des infrastructures de transport (Afit), RseauFerr de France (RFF) et les cinq conseils rgionaux est en cours. Les prsidents de ces derniers raffirment leursouhait que lEtat joue pleinement son rle en matire damnagement du territoire, les LGV tant de sa com-ptence . Rappelons que le cot de la future ligne Paris-Lyon par le Centre et le Massif central est estim envi-ron 12 Md(chiffrage 2008).

    Les Rgions pourle second TGV Paris-Lyon

    TGV trop cher ?Le dput UMP dIndre-et-Loire Michel Lezeau sest mude l'augmentation de 3,5 % duprix des abonnements TGV. Lejour mme de cette annonce, le1er juillet, les usagers de laligne Tours-Paris sont arrivs destination avec 5 heures deretard. La SNCF semble avoirtoujours de bonnes raisons :le gel et le froid perturbant lefonctionnement des catnairesen hiver, la chaleur crant desdilatations de voies en t, lesfeuilles saccumulant sur lesvoies lautomne.

    Stop ou encoreChristian Durox, ex-maire dIngren cong duMoDem, prfre 63 ans jouir pleinement de saretraite professionnelle tout enrestant le supplant du dputSerge Grouard. Jacques

    Chevalier, ex-premiermagistratde St-Jean-de-Braye et toujoursmembre du Parti radical, associ lUMP, vient de crer 65 ansune activit de conseil etnexclut pas de se prsenter auxprochaines cantonales.

    Social-DmocriteTrouvant certainement lt trop long, Jean-Pierre Sueur a envoyun devoir de vacances Libration, publi le 17 aot. Convaincuquil fallait expliquer aux foules ignares le terme de postmatria-lisme employ par Martine Aubry dans une interview donne auMonde le 4 juillet, le prof de linguistique de la fac dOrlans a renduun fastidieux corrig dpreuve de philo du bac, partant de Dmocritepour aboutir la conclusion quavec la loi tendantlobligation de travailler ledimanche, cest la socitdu caddy qui triomphe .Priv de Grand Oral, Jean-Pierre Sueur pratique legrand cart.

    Farion retrouvesa dlgationMauvaise pioche pour leprsident du conseil rgio-nal, dont larrt suspen-dant la dlgation linter-rgionalit de son 12e vice-prsident Bernard Farion at une deuxime fois an-nul par le tribunal admi-nistratif dOrlans. Cettemesure tait un des dgtscollatraux de la primairesocialiste des derniresmunicipales de Chartres, oBernard Farion avait con-duit une liste dissidentecontre Franoise Vallet, lacandidate investie par la ruede Solfrino.

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 5

    Blogueur vainqueurComme son homologuedOrlans, le maire de Saint-Martin-de-Nigelles, ct deMaintenon (28), a intent uneaction en justice contre un blo-gueur. Cette fois, le juge desrfrs a donn tort au maireRoger Boyer, qui a t dboutle 9 juillet de sa plainte pourdnigrements incessants contre Jean-Jacques Marchier,auteur du blog Se moquerDe Nous .

    Blogueur vaincuAntoine Bardet, alias Fansolo,jette lponge. Ereint par lesdpenses entranes par sonprocs (10 000 , selon lui) ettoujours sous la menace des

    11 000 rgler au titre duprjudice quauraient caus Serge Grouard les textes de sonblog, il quitte Orlans pour largion parisienne et un nouvelemploi. Laffaire Fansolo sera rejuge en appel cetautomne.

    MoDem contre PSLes trois groupes dopposition aumaire socialiste de la Chapelle-St-Mesmin (45), NicolasBonneau, voient rouge. Ils ontsaisi le prfet du Loiret afin decontester la modification de lacomposition des commissionsmunicipales permanentes dci-de par le maire, suite ladmission lautomne 2008 dupremier adjoint MoDem, BernardLefvre, et de ses colistiers.

    Le MoDem et le MoiLe nouveau positionnementassum gauche du MoDem ainspir des propos dsabuss Maurice Leroy : Comme leurhabitude, Franois Bayrou et

    Marielle de Sarnez dcident tousseuls de la ligne politique.Ensuite, leurs militants et rareslus rescaps de se dbrouiller(). Ce n'est dj plus le Modem,mais le Moi qui se rsume unbinme autocrate ! .

    Naissance du PCDPlusieurs Tourangeaux taient dela partie, le samedi 20 juin Paris, pour la tenue du conseilnational entrinant la cration dunouveau parti Chrtien-Dmocrate (PCD), appel rem-

    placer le Forum des RpublicainsSociaux (FRS). Brice Droineau( ct de Xavier Bertrand)et Thibault Coulon entourentChristine Boutin, la prsidentede ce parti associ lUMP.

    DrameestivalTragique fait divers le 20 juin aucours dune fte Saint-Denis-les-Coudrais, un village de laSarthe situ une vingtaine dekilomtres lest duMans.Laurent Leclercq, ancien ludextrme-droite et opposant lamajoritmunicipale de GrardHamel Dreux jusquen 2008, apoignard vers 6 h dumatin unvoisin qui se plaignait du bruit.Touch en plein cur, ChristopheLindeneher est dcd avantlarrive des secours.

    CrayonChaumont-sur-Tharonne innovepour la rentre scolaire. Labourgade du Loir-et-Cher vient de squiperdes Totems crayons dunantais LacroixSignalisation. Haut de3,10 m, mais dun diam-tre rduit 40 cm pourne pas gner les pitons,ces grands mts colorssont destins avertirles automobilistes de laproximit dune cole. Lapalme de loriginalitrevient au maire PascalGoubert de Cauville.

    Le dput et maire UMP de Montar-gis (45) nhsite pas donner de sapersonne pour convaincre ses admi-nistrs dadopter des mesures pro-phylactiques contre le virus de lagrippe A. Jean-Pierre Door a mis lemasque pour appuyer ses proposdevant lobjectif de notre confrrede LEclaireur du Gtinais. Esp-rons quaprs cette dmonstrationimpeccable, les lecteurs montargois ne prennent pas leur luen grippe !Heureusement, lancien cardiologue, qui sest fait une spcialitdes risques pidmiques lAssemble, a prcis que le virus dela grippe A navait quune dure de vie limite, 4 6 semaines, pasplus. Cela lui laissera largement le temps de tomber le masque etde se prsenter la prochaine fois, en toute quitude, devant seslecteurs.

    De Henri Weber, dput europen socialiste dela grande rgion Massif central-Centre, au quotidienlimougeaud Le Populaire du Centre, propos des rsul-tats de la liste socialiste : Les parachutages ont brouillnotre message . Parole dexpert De Serge

    Lepeltier, maire UMP de Bourges, propos de la liste du Cherpour les lections rgionales, quil espre conduire : Il est lgi-time que des lus comme Franck Thomas-Richard soient prsentssur cette liste . De Jean-Pierre Sueur, snateur PS duLoiret, ironisant sur les nombreux dplacements du secrtairedEtat Herv Novelli en rgion Centre : Vous pourriez galementinaugurer les bornes kilomtriques, les traverses ferroviaires .

    De Michel Sapin, dput PS de lIndre et ancien prsident dela Rgion, propos du mme Herv Novelli : M. Novelli est par-faitement honorable et respectable, mais il ne me fait pas par-ticulirement peur. Il ne me parat pas tre Tarzan . DeJean-Pierre Gorges, dput-maire UMP de Chartres : Ce quiminquite, cest la disparition des abeilles cause du Gaucho.Dailleurs le Gaucho, rien que le nom, a fout les chocottes ! .

    SMS

    Les Montargois lont-ilspris en grippe ?

  • 6 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    Points Chauds En Scne

    Laurence Herv nejouera pas les utilits

    L aurence Herv assume depuis les derniresmunicipales le mandat dadjoint au mairesocialiste de Jou-ls-Tours (37). Cet engagementrsulte-t-il de latavisme qui a incit cette quadra,fille de Michel Herv, entrepreneur rput etancien maire et dput socialiste de Parthenay(79), reprendre le flambeau familial ? Pas du tout affirme-t-elle. Certes, cette mre defamille admet appartenir la catgorie des sym-pathisants du PS, en gnral, et de SgolneRoyal, en particulier . Mais, jure-t-elle, cest parhasard que la directrice gnrale dHervConsultants, la filiale dinfogrance informatiquedu groupe Herv, a fait ses premiers pas en poli-

    tique. Jtais trs active sur Jou-ls-Tours en tant que parent dlve. Jaimme mont une association indpendante indique Laurence Herv quiavoue ne pas beaucoup apprcier les coteries ni les partis. Cela ma valu dtre remarque par Philippe Le Breton , sans doute sduitautant par les qualits propres de la femme dentreprise que par la rpu-tation de mon pre , reconnat-elle avec lucidit et humilit.Pour autant, la fille de nentend pas faire tapisserie ! Charge des res-sources humaines la mairie de Jou, Laurence Herv a dj lanc plusieurschantiers ambitieux (dmatrialisation, travail collaboratif). Je veux chan-ger les pratiques et aider les agents gagner en autonomie dit-elle, assurantnavoir aucune ambition politique . Voire.

    Le 1er octobre, Franois Bonneau devraittre seul en lice lors de la primaire des-tine dsigner le candidat socialiste laprsidence de la Rgion Centre. Unedcision sans surprise qui devrait treavalise par les militants. Le prsidentsortant, en place depuis 2007, brigueradonc sa propre succession enmars 2010.

    Bonneaucandidat

    Jean-Pierre Hurtiger, conseillergnral et maire de Gien (45), seracandidat aux prochaines lectionslgislatives sur la 6e circonscriptioncre dans le Loiret. Llu, qui aannonc la nouvelle lors duneconfrence de presse, na pas pr-cis si son projet avait reu lassen-timent dun parti politique.

    Royale attitudeInvite au mariage du princeJean de France, duc de Ven-dme, avec Philomena deTornos, Catherine Lockhart,maire socialiste de Vendme,a cru quelle pouvait prsenteren conseil municipal une anec-dotique note de frais couvrantce royal dplacement au ch-teau de Chantilly. Mais sonopposant Pascal Brindeau ajug la dmarche halluci-nante et refus de voter leremboursement. Pour couron-ner le tout, quelques lus de lamajorit (Verts, PC, PS) se sontabstenus.

    Surnomm le le Besson berrichon , Eric Maginiau est, 50 ans, lludouverture de Serge Lepeltier. Ce chef dentreprise, responsablergional de la Gauche moderne le mouvement cr par Jean-MarieBockel , est aujourdhui adjoint au maire UMP de Bourges, en chargede la politique de la ville. Aprs un pass gauche classique. Entre 1992 et 1995, jai t conseiller municipal dlgu lconomie dumaire communiste Jean-Claude Sandrier rappelle Eric Maginiau qui amme dfi Serge Lepeltier lors dlections cantonales. Je dfendsdes valeurs sociales-librales, poursuit-il. Pour les Rgionales, il faut

    prendre exemple sur les Europennes o notre mouvement a obtenu deux siges : Michle Strifflerdans lEst et Marielle Gallo en rgion parisienne . Bref, Eric Maginiau souhaite que la Gauchemoderne ait des lus. La mode tant louverture, il a de bonnes chances dy parvenir.

    En piste

    La Gauche modernemet le cap sur les Rgionales

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 7

    L a fdration rgionale duNouveau Centre est sous lesfeux de la rampe depuis le prin-temps. Election dune dpute euro-penne, crise au sein de la fd-ration du Loiret (lire ci-dessus),rumeurs de ministre pour MauriceLeroy et prparation controversedes Rgionales. Reprsentant de

    lEure-et-Loir lHtelde Rgion depuis1998, Philippe Vigiera t dsign ttede file et ngocia-

    teur du parti dHervMorin ; sans tenircompte de certaines

    positions autonomistesde son mouvement, ilsaffirme prt toutmettre en uvrepour crer les con-

    ditions dune alliance ds le pre-mier tour avec le grand frre delUMP. Mais le dput-maire deCloyes-sur-le-Loir met certainesconditions lunion qui a si bienrussi aux deux allis lors desEuropennes. Nous ne russironsque si lunion la plus large est consti-tue plaide llu, qui compte bien

    obtenir deux ttes de liste dparte-mentales : le Loir-et-Cher et, pour-quoi pas, lEure-et-Loir.Avec le MoDem, le foss semble secreuser un peu plus chaque jour. Le Nouveau Centre a repris le flam-beau de lUDF revendique PhilippeVigier, suite aux dernires dclara-tions de Marielle de Sarnez.

    Une taxe qui chauffe limagination

    L lection de la tourangelleSophie Auconie au Parlementeuropen a provoqu une viveraction au sein de la fdrationNouveau Centre du Loiret. Lescadres du parti dHerv Morinnont pas accept dtre tenus lcart de la rflexion qui a prcdla dsignation de la nouvelle dpu-te europenne, pourtant origi-naire du dpartement.La situation est telle que les mem-bres du bureau dpartemental ontdcid de remettre en jeu leurmandat lors de nouvelles lectionsinternes, qui doivent se droulerle 24 septembre. Herv Morin, leprsident national du mouvement,a prvu dtre prsent. Le bureau

    dpartemental a mme dcid decaler la date de llection en fonc-tion de lagenda du ministre. Cestdire si Paris se proccupe des tatsdme de Tahar Ben Chaabane, pr-sident de la fdration du Loiret,qui sest dit trs agac par latti-tude de certains, visant nomm-ment deux parlementaires rgio-naux de son parti. Fin juin, le con-seiller municipal dOrlans taitdcid jeter lponge et lorgnaitdu ct de la nouvelle AllianceCentriste cre par Jean Arthuis.Pour succder Tahar Ben Chaa-bane, beaucoup misent sur FlorentMontillot qui, joint au tlphone, nexcluait pas dtre candidat .Dautres noms circulaient, notam-

    ment ceux de Robert Romilly, lan-cien prsident de la CaissedEpargne dOrlans, et de MartineHosri, lactuelle dlgue dparte-mentale du mouvement, que cer-tains, dans le Loiret, auraient bienvu la deuxime place de laliste UMP-NC aux Europennes.

    La taxe carbone propose par le duo Rocard-Sarkozy chauffe la classe politique.Ainsi, Jean-Patrick Gille, le dput PS de la 1re circonscription dIndre-et-Loire favo-rable linstauration de cette cotaxe demande au gouvernement que cettecontribution soit redistributive en direction des mnages gographiquementcontraints lusage de la voiture et assortie dun droit opposable lefficacitnergtique que les locataires pourraient faire valoir lencontre des propritairesngligents .Il semble difficile daugurer de lefficacit nergtique de la future taxe carbone ;on peut en revanche sattendre ce que cette gnreuse trouvaille fiscale sus-cite une superbe usine gaz ( effet de serre ?).

    Philippe Vigier revendique lhritage UDF

    Etats dme centristes dans le Loiret

    Tahar Ben Chaabane

  • Albric de Montgolfier attenddes signes de la Rgion

    8 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    Points Chauds En Scne

    P rsident du conseil gnral dEure-et-Loir depuis2001, Albric de Montgolfier (UMP), qui sappuiesur une majorit stable et ouverte (19 des 29 sigesde lAssemble dpartementale sont dtenus par deslus de droite et du centre), attend avec impatience lesprochaines lections rgionales. Selon lui, lun desenjeux majeurs du scrutin sera de dmontrer lint-rt du rattachement de lEure-et-Loir la rgionCentre . Une telle interrogation nest videmment pasinnocente au moment o est engage une rforme descollectivits. Je ne plaide pas pour la sparation ou pour le ratta-chement telle ou telle autre rgion limitrophe. Je

    constate simplement quil nexiste toujours pas de liaison directe et rapideentre Orlans et Chartres. Et que les tudiants eurliens se dirigent plus natu-rellement vers Paris que vers Orlans ou Tours ! . Selon le snateur dEure-et-Loir, la ralit de laxe ligrien clipse dans bien des cas lattachement supposde la rgion Centre son prolongement septentrional. Il y a des intentions, maiselles ne sont pas souvent suivies deffets. Dsormais, nous voulons des actes, pasde la com indique Albric de Montgolfier lattention de lexcutif rgional.Il rappelle aussi que le dbat public sur lamnagement 2x2 voies de la RN 154va battre son plein courant octobre et quil permettra aux uns et aux autresde prendre toutes leurs responsabilits sur ce dossier .

    SensualitinterditeLes lus de plusieurs communesrurales des environs de Chtillon-Coligny (45) sont entrs en guerrecontre des dames de petite vertuqui officient aux abords de la RN 7.Pour endiguer cette vague de sen-sualit tarife, ils ont fait instal-ler des panneaux de sens inter-dit lentre de ces nouvelles ruescommerantes. Les panneauxcomportent la mention sauf rive-rains , sans prciser si cette ex-ception concerne linterdiction decirculer ou celle de frquenter lesdames.

    Bravant la loi municipale, les tra-vailleuses ont fait arracher lundes panneaux par des clients com-plaisants, moyennant probable-ment quelques avantages en na-ture On attend lintervention despandores.

    SAUF

    RIVERAINS

    Nicolas Sansu, le maire communistedeVierzon,a dsir sans mettre toutle monde dans le mme sac (...),pourfendre les patrons voyous lorsdun conseil municipal qui abordaitla situation sociale de lusineTimken. Ce nest pas le terme le plus appro-pri lheure o vous souhaitezconstruire une zone dactivit et atti-rer un certain nombre de patrons lui a fait remarquer Jean Rousseau,lancien maire deVierzon.

    Haro surles patrons

    Si le maire de Tours et le prsident du Tours Football Club, Frdric Sebag,semblent avoir enterr la hache de guerre, la chambre rgionale des comptes,dans un rapport rcent, rappelle que leur relation na pas toujours t idyllique.Jean Germain souligne quil na fait que dfendre les intrts de la municipalitface un club, dixit la CRC, qui semble considrer que les aides publiques(541 000 pour la saison 2006-2007, o le club tait en Ligue 2) et lusage desquipements mis disposition et entretenus par la Ville (360 000 en valeur 2004,sans compter les quelque 4 M de travaux engags ou budgts ces derniresannes) sont un d au regard des retombes quil gnre. Quant au futur grand

    stade de 25 000 places (maquette ci-contre),la chambre considre que les 55 M ncessaires saconstruction sont quelque peu disproportionns avec lesbesoins. La saison dernire, o le Tours FC a termin la 6e place du championnat de Ligue 2, 6 215 spectateursen moyenne ont assist aux matches la Valle du Cher,soit un taux de remplissage de 49 % du stade actuel.

    Cher football

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 9

    Il est le cauchemar de Patrick Poirrier, le pdg du groupe chocolatier Cmoi (202e fortune

    de France selon le magazine Challenge). Le juriste Philippe Asselin vient dobtenir dutribunal administratif dOrlans quil condamne lentreprise Cantalou-Phoscao, une unitdu groupe perpignanais Cmoi, rembourser 227 281 daides publiques reues au dbutdes annes 90 pour financer le projet de dveloppement de son usine de Chteauneuf-sur-Loire (45). Lentreprise stait engage construire un entrept et crer 25 emplois;seules 11 personnes avaient t finalement embauches. Le plaignant se dit satisfait queles faits soient reconnus par le tribunal mais sinsurge contre la modicit des sommesrclames : Lentreprise a reu plus de 900 000 . Elle fait donc encore une trs bonneaffaire indique notre justicier qui compte faire appel de cette dcision.Lunit Phoscao de Chteauneuf-sur-Loire, spcialise dans les poudres chocolates pourle petit-djeuner, emploie aujourdhui environ 80 personnes.

    Chartres attendrasa station dpuration

    Chartres devra attendre encoreun peu sa nouvelle stationdpuration. Le prfet dEure-et-Loir arefus, le 23 juillet, de signer la dcla-ration dutilit publique (DUP) decelle projete Seresville, sur la com-mune de Mainvilliers. Le reprsentantde lEtat, dont on sait les relations dif-ficiles quil entretient avec Jean-PierreGorges, maire UMP et prsident delagglomration de Chartres, affirmeavoir pris sa dcision en toute impar-

    tialit, sur la foi de critres objectifs et nayant lesprit que lintrt du citoyenet du contribuable . Se fondant sur lapprciation unanimement ngative des troiscommissaires-enquteurs, qui concluaient que ce projet de prs de 54 Mtait surdimensionn et insatisfaisant sur le plan technique, le prfet a oppos unrefus ferme. Jean-Jacques Brot avait pourtant multipli les signaux ngatifs et per-sonnellement enjoint le prsident de Chartres-Mtropole dattendre leurs conclu-sions avant de signer une dlgation de service public Veolia. Sans en tenircompte, Jean-Pierre Gorges a pourtant paraph celle-ci courant juin, 12 joursavant que le rapport de la commission soit connu. Rappelons que le 30 juin 2011,Veolia sera en droit de demander 2 M la collectivit dans lhypothse o le chan-tier naurait pas dmarr. Une issue que tout le monde veut viter.A lheure o nous bouclons, Chartres Mtropole navait pas encore fait appel dela dcision prfectorale devant le tribunal administratif.

    Chocolat lamende

    Paul Girotde Langladese rebiffePaul Girot de Langlade, qui avait trelev de ses fonctions de prfetdIndre-et-Loire en 2007 la suitede dclarations juges injurieusescontre les gens du voyage, a t mis la retraite doffice. Il venait dtresuspendu de son poste de coordina-teur local pour la runion des Etatsgnraux de lOutre-mer par leministre de lIntrieur. On luireproche davoir tenu des proposracistes loccasion dun passagemouvement la douane dOrly.Mais lancien militaire sest rebell.Pire, il a cri au coup mont accusant ouvertement BriceHortefeux, lactuel ministre delIntrieur, davoir orchestr unevritable machination afin de serefaire sur mon dos une virginitde parfait antiraciste .

    La rgion Centre ne perdra ni negagnera un reprsentant lAssem-ble nationale. Le 29 juillet, AlainMarleix a prsent au conseil desministres son projet de redcoupagedes 577 circonscriptions lgislatives.Si lIndre perd, comme prvu, undput, le Loiret, galement commeon le pensait,en gagne un.Match nul,balle au Centre.

    Match nul

  • Points Chauds Politique

    10 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    T out s'est jou entre deuxassiettes de moules-frites.Nous sommes au fin fond duLoir-et-Cher, sur la terrasse ombra-ge d'une guinguette prs de Mon-thou-sur-Bivre. Trois semaines aprsles lections europennes. Ciel bleu,dcor champtre, une trentaine demilitants des Verts et d'EuropeEcologie font la pause. Le matin, dansla ferme bio voisine, ils ont tranchsans surprise : il y aura bien une listeautonome des cologistes auxRgionales de mars 2010 Sans lePS. Comment ne pas laisser retom-ber le souffl ? Comment recycler cessuffrages europens du 7 juin en voixrgionales ? Deux mois plus tard, fin

    aot, dans l'arne nmoise o EuropeEcologie tient son universit d'tsous la baguette de Dany le rougedevenu vert, de Jos Bov etconsorts, la grosse poigne de mili-tants et d'lus rgionaux qui ont fait ledplacement du Gard sont confortspar la position nationale qui sedgage de ces travaux estivaux : deslistes autonomes dans les 22 rgions.Seul un dinosaure du mouvement,un Vert historique, journaliste sesdbuts proches de l'cologie utopistedes pionniers de Charlie Hebdo,conteste cette posture, Jean-LucBurgunder le Montargois. Cetteligne verte de l'autonomie a t prisedans le climat d'motion d'unegrand-messe, estime-t-il,mais atten-tion ! Il y a danger de perdre laRgion... N'oubliez pas 1998, ladroite unie avec le FN. Une position unioniste partage parMichel Sapin, l'ancien prsident socia-liste, qui a dcid de mouiller lemaillot dans la campagne. Et qui aprvenu dans les colonnes de LaRpublique du Centre : J'ai faitgagner deux fois la gauche avec deslistes unies, la troisime victoire sedcrochera au prix de listes d'unionPS-Verts-PC .Fin aot, Franois Bonneau, le prsi-dent en titre qui dirige la Rgion avec

    un gouvernement d'union de lagauche, ne croit plus la liste uniqueau premier tour. Il sait qu'EuropeEcologie et le MoDem seront en com-ptition pour tre devant et dcro-cher les meilleures places sur uneliste unie gauche et au centre ausecond tour qu'il qualifie dj de grand mouvement anti-Sarkozy .Qui sont ces militants et lus du Nouveau parti cologiste qui onttout de mme permis la liste menepar Jean-Paul Besset de coiffer le PS Tours, Orlans et dans le Loiret ?Quel est le poids rel de ce mouve-ment vert, ces quelque 14,06 %dlecteurs sur les six dpartementsde la rgion Centre ? Est-ce un mou-vement de fond ou une simpledmangeaison de bobos dsireuxd'envoyer un avertissement sans frais Martine Aubry et aux lphantsroses qui se dchirent, l'occasiond'un scrutin considr comme margi-nal ? Il faut continuer construire desponts, continuer sensibiliser expli-quait Nmes Roberto Epple, le pr-sident de SOS Loire Vivante. En 1989,Roberto Epple et les cologistes detout poil, qu'ils avaient parfois fortlong, s'taient retrouvs 10 000 Serre-de-la-Fare, en Haute-Loire.Objectif : faire barrage ceux prvus

    Forts de leur score tonnant aux dernires lections europennes, les cologistes seront prsentsau premier tour des Rgionales. Pour les ttes de liste dpartementales, les militants Verts ont prislascendant sur ceux dEurope Ecologie. Quant au chef de file, il pourrait bien ressembler JeanDelavergne, un ancien adjoint de Jean-Yves Gateaud Chteauroux.

    Lcologieveut recycler la victoire du 7 juin

    aux Rgionales

    Jean Delavergne,conseiller municipal

    de Chteaurouxet vice-prsident

    de la Rgion, seraprobablement la tte

    de liste rgionaledes Verts.

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 11

    sur la Loire par Jean Royer, l'ancienmaire de Tours et alors prsident del'Epala (Etablissement public d'am-nagement de la Loire et de sesaffluents).Peu ou prou, les Verts d'aujourd'huiont pris part ce combat fdrateurligrien, en culotte courte ou en jean.A l'poque, ils taient venus de toutel'Europe pour dire aux amnageurs Touche pas ma Loire : le fleuvea un peu fait le lit d'Europe Ecologiede 2009.Vingt ans aprs, l'image de l'colobaba cool, berger vgtarien dans leLarzac, casseur de Mac Do, a bienjauni. Mme si les convictions anti-nuclaires et pro-bio restent bienancres. Lchantillonnage profession-nel des militants du Centre est lapreuve que les Verts, au sens largedu terme, ont dteint dans toutes lescouches sociales.Le nouveau dput europen Jean-Paul Besset, proche de Daniel Cohn-Bendit et ancienne plume de NicolasHulot, est un ancien journaliste duMonde. Estelle Touzin, une associa-tive qui fut sur la liste aux Euro-pennes et sera probablement surcelle des Rgionales, est restauratricedans le cur branch d'Orlans. Unautre est cadre suprieur France

    Tlcom, une quadra tient un salonde coiffure.Lancien basketteur Jean-PhilippeGrand, mme gnration, qui a la car-rure pour devenir l'opposant n1 Serge Grouard la mairie d'Orlans,a mont sa bote de communication base d'objets recycls, Thierry Soler,conseiller gnral du Loiret, qui futaussi mandataire financier deDominique Voynet la Prsidentielle,et Jean Delavergne sont enseignants,Dominique Ronceray est apiculteuret Karim Laanaya, le porte-parole du

    groupe Vert la Rgion, est unancien... disc jockey ! Seul ChristopheRossignol, ancien du PS et salari duSedis (le centre de formation desVerts), prsente le profil du parfaitapparatchik.Comment le groupe Vert de l'assem-ble rgionale pourra-t-il la fois

    dfendre son bilan commun avec lagauche tradi et faire entendre sa dif-frence dans la campagne au premiertour ? La mayonnaise a pris le 7 juinparce quEurope Ecologie a parld'Europe et que le ton de la cam-pagne a t 100 % naturel, sans addi-tif de langue de bois. Enfin, parce queles ttes de listes derrire un Daniel

    Cohn-Bendit, tonnante bte poli-tique, ont des tronches nouvelles quiont plu aux bobos , souvent desdus du PS.Comment remplacer les locomotivesqu'ont t Eva Joly, Yannick Jadot, l'an-cien de Greenpeace au charisme per-cutant dont on va entendre reparler,la ptillante Sandrine Blier et Jean-Paul Besset, l'intello qui a su mettredu vert dans son rouge ?Quelle tte de liste rgionale avec lacasaque verte en mars dans leCentre ? Vert pur encart ou vert ten-

    dre issu du milieu associatif ? Fautede personnalits franchement identi-fiables chez les non-Verts, deux nomsde lcologie politique se dtachentpour mener la liste rgionale : ceuxde Karim Laanaya (Eure-et-Loir) et deJean Delavergne (Indre).Dans une rgion divise entre deux

    principaux courants, les pro-Voynetdu Loiret et les pro-Duflot (porte-parole nationale, plus gauche) dansles autres dpartements, JeanDelavergne, conseiller rgional,ancien adjoint au maire PS deChteauroux, tient la corde. KarimLaanaya, quant lui, ne fait jamaisdans la nuance : En interne, il nousvoit dj 25 % raconte sous cou-vert d'anonymat un autre lu vert qui,lui, prdit 13 %, pas plus .S'il y en a un qui refuse le mixage aupremier tour avec le PS, c'est bienl'ancien DJ. Il sera l'incontournablette de la section Eure-et-Loir au ctde Franoise Duthu, ancienne dpu-te europenne frachement implan-te Dreux.Dans le Loiret, la tte de liste sejouera entre lorlanais Jean-PhilippeGrand et le montargois Jean-LucBurgunder. Je dfendrai ma can-didature dbut octobre , commenteJean-Philippe Grand qui avait acceptde laisser la place, tout commeThierry Soler, en 2004.Le dada de Jean-Philippe Grand quise verrait bien passerelle entre leslus locaux et le conseil rgional ,c'est l'agriculture pri-urbaine, pourbooster la production bio-franaise

    LA MAYONNAISE A PRIS LE 7 JUINPARCE QUEUROPE COLOGIE A PARL D'EUROPEET QUE LE TON DE LA CAMPAGNE A T 100 %NATUREL, SANS ADDITIF DE LANGUE DE BOIS

    Au dernierPrintemps deBourges,Daniel Collingsentretient avec unDaniel Cohn-Benditattentif, quentourentKarim Laanaya etle futur dputeuropenJean-Paul Besset.

  • Points Chauds Politique

    12 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    plutt que de l'importer d'Allemagne.Dans le Cher, le Sancerrois LucienPetit, militant historique anti-centralede Belleville, se dtache. GrardBreteau (Eure-et-Loir) et CatherineFourmon (Loir-et-Cher), deux autreslus sortants, ne se reprsenterontpas.Dans l'Indre, Jean Delavergne n'a pasd'adversaire. Reste l'Indre-et-Loire,longtemps traumatise par DavidMartin et ses dmls avec JeanGermain. Malgr les pressions ami-

    cales de tout le monde, Agns Thibal,vice-prsidente sortante, n'y retour-nera pas. Investie comme chef deprojet dans le futur tram de Tours,elle se refuse cumuler. En six ans, legroupe cologiste du conseil rgio-nal peut se targuer d'avoir verdiquelques politiques : en matire detransport dj, mme si le projet derouverture de la ligne Orlans-Chartres, projet initi sous MauriceDousset (UDF), avance l'allure d'untortillard. Dans les lyces, la construc-

    tion durable est passe dans lesmurs et l'accent mis sur la bouffebio dans les cantines des bahuts n'estpas que de l'affichage.Les exigences des cologistes vis--vis de leurs partenaires de gaucheseront d'autant plus leves que leurscore le sera au premier tour. C'estclairement le message qu'ils enver-ront aux lecteurs durant la cam-pagne.Comment vont se grer ces derniersmois de gouvernement commun largion ? Le dialogue est limit avecles Verts au sein de l'excutif com-mente un vice-prsident PS. Chez lesmodrs des Verts, on s'attend unedizaine dlus (soit deux de plusquaujourdhui) : trois dans le Loiretet autant en Indre-et-Loire, deux enEure-et-Loir et deux dans le Berry.Les cologistes trouveront-ils la for-mule pour recycler les voix desEuropennes en suffrages rgionaux ?Ce sera clairement lune des cls duscrutin de mars. Charles Tulibad

    Estelle Touzin et Franoise Begout.

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 13

    C harismatique lors de la cam-pagne prsidentielle, en lan-ant le candidat OlivierBesancenot en meeting au Vinci Tours; efficace lors des dbats tlvi-ss sur TV Tours ou France 3 Centrelors des dernires lections ;convaincue lors de son audition auprocs Courjault devant la cour d'as-sises d'Indre-et-Loire en expert psy-chiatre remettant en cause la thsedu dni de grossesse ; Fanny Puel,38 ans, dispose d'une aura qui faitd'elle l'toile montante gauche dela gauche. Au point de faire de l'om-bre aux caciques du PC. Bonne cliente pour les mdias,grce son joli minois, son locu-tion fluide et sa sincrit, elle ras-sure aussi ses camarades du Nou-veau Parti Anticapitaliste (NPA) orga-

    nis sur un mode collgial. Un mou-vement au sein duquel la person-nalisation des luttes est un grosmot. Mais Fanny Puel tire sa lgiti-mit du terrain, depuis les manifslycennes contre la loi Devaquet en1986 jusqu'aux cortges de dfensedu service public hospitalier, sousles banderoles SUD. Et naturelle-ment, on pense elle pour menerla bataille des rgionales. Le casting, on s'en fout. L'urgence,c'est de relayer les luttes sociales ,clame-t-elle devant quelques mili-tants aux anges. Crdite d'un sur-prenant 5,09% (2 200 voix) en mars

    2008 aux municipales de Tours latte d'une liste LCR-100% Gauche,cette psychiatre rattache l'hpi-tal de Loches (37) affirme, qui veutl'entendre, qu'elle n'est pas encoredsigne. Les six ttes de listesseront connues courant octobre ,dtaille Franois Seigneur, un mem-bre du NPA d'Indre-et-Loire.D'autant que les discussions avecLutte ouvrire et surtout le Particommuniste se poursuivent. Mais lePC trane les pieds. Pourtant au NPA,on croit dur comme fer une listeunitaire : Hormis ceux du MoDem,les militants de toute la gauche,mme les socialistes, se retrouventdans les rues lors des manifesta-tions pour dfendre les postiers hos-tiles la privatisation, aux ctsdes ouvriers de l 'industrie.. .

    Pourquoi leurs reprsentants ne serejoignent-ils pas ? , argumentebenotement Fanny Puel. Et FranoisSeigneur de prciser : On ne peutpas admettre le MoDem dans unfront de gauche aux rgionales.Mme le PC ne devrait pas s'engagerdans cette voie. Leurs militants necomprendraient pas. Aux socialistes et aux communistesqui lui rtorquent que battre l'UMPd'Herv Novelli suppose une largealliance, ouverte aux centristes, dsle premier tour, Fanny Puel rpondpar une question : Pensez-vous queles communistes s'allient au PS uni-

    quement parce qu'ils ont peur dela droite ? . Rponse sous-enten-due : Non, c'est parce qu'ils veulentconserver leurs mandats la rgionou dans les grandes agglomrationsdiriges par des socialistes. Les ngo-ciations risquent d'tre tendues...Aprs les accords, viendra le tempsdu programme politique. Au NPA,l'essentiel tient dans la dnonciationde la politique du gouvernement,mme aux rgionales. Nous vou-lons dfendre le service public mis mal par le couple Fillon-Sarkozy :la petite enfance, la prise en chargedu 4e ge, l'accs aux nergies ,rsume Fanny Puel. Sur le terrainconomique, le NPA veut condition-ner les aides aux entreprises descritres sociaux. Si un patronlicencie alors qu'il a reu des aidespubliques, il devra les rembourser ,insiste Fanny Puel.

    Stphane Frachet

    Fanny Puel,la Madone de lultra-gauche

    Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ngocie une liste gauche du PS en vue des rgionales. Siaucune tte de liste n'est encore dsigne, la tourangelle Fanny Puel merge naturellement.

    LE CASTING, ON S'EN FOUT.L'URGENCE, C'EST DE RELAYERLES LUTTES SOCIALES

    Au NPA, on prfrejouer collectif.Fanny Puel,troisime enpartant de lagauche, se fonddans la masse.

  • Points Chauds Politique

    14 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    L a bagarre des Rgionales est peine commence que lestats-majors des deux partisqui rythment la vie politique franaisese proccupent dj des alliancesavec les partis mergents.LUMP fera probablement union avecle Nouveau Centre ds le dpart. Larussite des Europennes confortece choix. Il se dit toutefois quePhilippe Vigier, dsign tte de filergionale pour le Nouveau Centre,serait plus rserv sur les bienfaitsdune union ds le 1er tour que soncollgue Maurice Leroy.Le prsident de la fdration dIndre-et-Loire manifeste, quant lui, sa pr-frence pour une liste indpendante ;llection dune de ses ouailles auParlement europen lui a, de toutevidence, donn des ailes.Quant la fdration du Loiret, ellepanse ses plaies aprs une crise quidevrait se rgler par llection dun

    nouveau bureau, dans le courant dumois de septembre.Au MoDem, lautre famille centriste,on affiche maintenant officiellementla volont de se rapprocher de lagauche. En se prsentant au 1er tour,la liste MoDem serait assure de ru-nir les 5 % de suffrages exprims quisont le pr-requis pour prtendre une fusion. En revanche, le seuil de10 % permettant un maintien ausecond tour nest plus probable ,mais seulement possible . Le scorede 7,95 % obtenu par la liste de Jean-Marie Beaupuy en rgion Centreoblige les dirigeants du mouvementde Franois Bayrou ne pas insulterlavenir.

    Dbut juillet, une runion a donc eulieu dans le bureau du prsident duconseil rgional entre des reprsen-tants du PS et du MoDem pour tenterde dfinir les conditions dune fusiondes listes entre les deux tours. MarcFesneau, coordinateur rgional duMoDem, avait explicitement rejetune union avec lUMP et les frresennemis du Nouveau Centre : Ilfaut tre srieux. Nous ne pouvons

    pas nous allier avec un parti dontnous ne soutenons pas la politiquequil mne au niveau national dclarait-il notre confrre LEchoRpublicain au dbut de lt. Onignore les propos changs parFranois Bonneau et JacquelineGourault en juillet, mais quelquesjours plus tard, Michel Sapin pressaitle MoDem de choisir entre droite etgauche. Plus les choses sont clairesavant, disait lancien prsident de laRgion, plus les choses sont crdiblesauprs des lecteurs aprs . En mon-tant la tribune au ct des princi-paux leaders socialistes, le 22 aot Marseille, Marielle de Sarnez, brasdroit de Franois Bayrou, a rpondu

    aussi clairement quil le souhaitait audput de lIndre.A gauche, la stratgie douverturerisque dtre complique. Le particommuniste voulait conditionner unealliance avec le PS labsence dunaccord avec le MoDem. Le relatif suc-cs du Front de Gauche aux lectionseuropennes (7,12 % en rgionCentre) pourrait dcider les commu-nistes renouveler lopration aux

    A gauche comme droite, on se prpare louverture pour conserver ou gagner la Rgion Centre enmars 2010. Mais il faut tre prudent dans la conduite dune stratgie qui peut fermer autant deportes quelle est cense en ouvrir.

    RgionalesEviter les piges

    de louverture

    NOUS NE POUVONS PAS NOUS ALLIERAVEC UN PARTI DONT NOUS NE SOUTENONS

    PAS LA POLITIQUE QUIL MNE AUNIVEAU NATIONAL

    Dans le Loir-et-Cher, l'union dela droite et du

    centre est faite.Ici, Maurice Leroy(Nouveau Centre)

    entre PatriceMartin-Lalande

    (UMP) et lancienPremier ministreEdouard Balladur.

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 15

    Rgionales et prsenter une listeouverte laile gauche des socialisteset des personnalits de la socit civile.Les cologistes se prennent rver :le 7 juin, la liste Besset a runi14,06 % des suffrages en rgionCentre, avec des pointes 20 % Orlans et Tours. Ce rsultat inesprconduira de toute vidence les Verts prsenter une liste en mars 2010.Si certains des lus Verts, comme levice-prsident Jean-Luc Burgunder,inclinent naturellement vers lagauche, les autres ont tranch enfaveur du rapport de force.Un score suprieur 10 %, qui auto-riserait le courant cologiste semaintenir au 2e tour, serait une armedcisive en prvision des ngocia-tions dentre deux tours.

    Sera-t-il possible, pour autant, defdrer un ensemble allant du cen-tre la gauche communiste ? Les ailesdroite et gauche de cette coalitionaccepteront-elles de cohabiter sousla houlette dun PS affaibli par sesdivisions ? La question de langle exactde louverture est pose. Et lexemplercent des municipales partiellesdAix-en-Provence prouve que lacoalition de la gauche et du centrelaisse souvent des lecteurs en route.

    La question se pose aussi lUMP,pratiquement assure de russir lemeilleur score au premier tour. Marie-Madeleine Mialot, vice-prsidente dela Rgion, a refus la propositiondHerv Novelli de lui rserver uneplace mais non la premire, commecela a t crit un peu partout sur laliste UMP dans le Loiret. Due parle manque de confiance accord parson camp tant lors de la successionde Michel Sapin quau moment de laconstitution de la liste socialiste auxEuropennes, 3M, comme la nommele milieu politique local, pouvait appa-ratre comme une candidate idale louverture.Pour ajouter du crdit cette option,il est bon de rappeler que llue orla-naise fut aussi, peu sen souviennent,

    prsidente de la 3e commission (ensei-gnement suprieur et recherche)sous la prsidence rgionale de lUDFMaurice Dousset (1992-1998). Saufque la 2e vice-prsidente du conseilrgional est plus attache au PS quene lescomptaient ses adversaires. Etquil faut peut-tre la croire quandelle dclare : La trahison ne fait paspartie de mes pratiques politiques .A dfaut dune belle prise dans le campden face, louverture selon lUMP devra

    probablement se limiter faire uneplace aux partis et courants de la majo-rit prsidentielle, le Nouveau Centrebien sr, mais aussi les ProgressistesdEric Besson ou la Gauche Modernede Jean-Marie Bockel.On parle aussi de Colette Girard,dmissionnaire du MoDem aprs enavoir t suspendue par FranoisBayrou, comme possible colistiredHerv Novelli en Indre-et-Loire.Daucuns, au sein du parti majori-taire, stranglent lide de rserverune place ladjointe la culture deJean Germain, mise en cong duMoDem pour avoir accept la propo-sition du maire socialiste de Toursavant davoir demand laccord dumouvement.Louverture, mme modeste, pour-rait bien rserver des chausse-trappes.

    Franois-Xavier Beuzon

    FXB

    LA TRAHISON NE FAIT PAS PARTIEDE MES PRATIQUES POLITIQUES

    Marie-MadeleineMialot en grandediscussion avecSgolne Royal.

    Larmistice sign entre Claude Roiron et Philippe Le Breton, les sur et frre ennemis socialistesdu conseil gnral dIndre-et-Loire, sera-t-il durable ?

    E n quelques mois, ils se serontfchs, rconcilis du bout deslvres, de nouveau brouills, avantde se rabibocher dans lintrt de laTouraine comme le dclarait avecun rien demphase lun des vice-pr-sidents du camp majoritaire. Auconseil gnral dIndre-et-Loire, larelation entre la prsidente ClaudeRoiron et son ex-1er vice-prsident

    Philippe Le Breton donne le tournis.Dernier vnement en date, inter-venu juste avant lt, la signaturedun Yalta entre la prsidente et legroupe Libres gauche des troislus socialistes dissidents.Ceux-ci seront reprsents dans lescommissions de travail du conseilgnral. Alain Michel, maire de laRiche, pourra siger au sein du

    conseil dadministration de ValTouraine Habitat, loffice HLM duDpartement, et Philippe Le Bretonlui-mme sigera lObservatoire delconomie et des Territoires deTouraine. Mais les roses fanent vite,surtout quand elles sont en guerre.On attendra donc la suite des vne-ments pour se prononcer.

    Armistice dans la guerre tourangelle des Deux Roses

  • 16 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    Points Chauds Action sociale

    G nralis en juin dans toutela France, le Revenu de soli-darit active (RSA) compltedj les revenus de 4 300 allocataires(prs de 2 000 autres dossiers sonten instruction) dans le Loir-et-Cher,dont le conseil gnral testait le suc-cesseur du Revenu minimum d'in-sertion (RMI) depuis 2007. Nous avons dmarr plus tt pouranticiper cette monte en puissance.Mais nous ne sommes pas confronts une croissance exponentielle dedemandes , dvoile MoniqueGibotteau, vice-prsidente (NouveauCentre) en charge du social. En clair,tous ceux qui ont droit au RSA n'yrecourent pas forcment, notammentparmi les salaris bas revenus.Le seuil le plus lev pour touchercette allocation variable est fix 1 716mensuels pour un couple le-vant deux enfants. Ce qui largitconsidrablement le champ du RSA.Sur l'ensemble du territoire franais,815 000 dossiers ont t dposs finaot, alors que les services de Martin

    Hirsch, le haut commissaire aux soli-darits actives, s'attendent 1,9 mil-lion de personnes concernes. Bref,plus d'un Franais sur deux poten-tiellement bnficiaire du RSA n'en apas fait la demande.Instaurer un complment de revenuspour les travailleurs pauvres a aussides effets induits, semble dcelerl'lue du canton de Vendme. Cer-tains ne veulent dpendre d'aucunminima social , assure MoniqueGibotteau, bien embarrasse l'heured'tablir une prvision prcise. C'estencore trop frais pour connatre ledtail , admet-elle. Rsultat : leconseil gnral navigue vue enpriode de prparation budgtaire2010. En 2009, l'action sociale du Loir-

    et-Cher consomme environ la moitidu budget global de la collectivitdpartementale, soit 160 M. L'in-sertion reste minoritaire, avec 35 M,loin derrire les dpenses pour lespersonnes ges (51 M), dont laprogression est bien plus proccu-pante.Pour autant, le retour l'emploi justi-fie lui seul le RSA, selon ses dfen-seurs. Le RMI avait atteint ses limites. La phase de test nous a permisd'identifier plusieurs freins lareprise du travail, comme l'absencede mobilit. Pour cela, nous instau-rons de nouvelles aides au dplace-

    ment. Le tarif unique des bus dpar-tementaux 2 se veut incitatif ,rsume Monique Gibotteau.D'autre part, le conseil gnral duLoir-et-Cher a choisi d'externaliserune partie de l'accompagnement versle march du travail ds la phase detest mise en place dans les cantonsde St-Aignan-sur-Cher, Montrichard,Contres, Blois et Vineuil. Les per-sonnes proches d'un emploi sont orien-tes vers leur agence Ple Emploi.Celles qui en sont loin sont prises encharge par nos travailleurs sociaux.Entre les deux, nous avons externa-lis l'accompagnement , dtailleMonique Gibotteau. Manpower aremport le premier appel d'offresen 2008. Aujourd'hui, ce march est

    entre les mains de l'associationReTravailler. 77 % des signatairesdu contrat RSA ont trouv un emploiet 5 % ont mme augment leurtemps de travail , assure MoniqueGibotteau, convaincue que le RSA adj remport une victoire : inciter la reprise du travail. L'intrt est dou-ble : pour le bnficiaire, bien sr,mais aussi pour la collectivit locale. Ds 500 de revenus, c'est l'Etatqui prend le relais du financement ,glisse Monique Gibotteau, soucieusede ne pas grver un peu plus lesfinances dpartementales.

    Stphane Frachet

    RSA latout socialdu Loir-et-Cher

    77% DES SIGNATAIRES DU CONTRAT RSAONT TROUV UN EMPLOI ET 5% ONT MME

    AUGMENT LEUR TEMPS DE TRAVAIL

    Dans le Loir-et-Cher, qui teste le dispositif depuis 2007, tous les bnficiaires du Revenu de SolidaritActive (RSA) ne se sont pas encore dclars. Mais pour les pionniers, lobjectif du retour lemploiest en passe dtre atteint.

    Monique Gibotteau,vice-prsidente du

    conseil gnralen charge de

    laction sociale,a souhait

    externaliserlaccompagnementdes bnficiaires

    du RSA.

  • renvoyer MCM Presse - Annie Coupet - BP 92031 - 37020 Tours Cedex 1 - 02 47 70 60 00

    OUI, je dsire profiter de la formule bimensuelle de La Lettre Valloire avec une offrespciale lessai de deux mois de lecture pour 20 (Offre de septembre 2009)Jadresse un chque lordre de MCM Presse. Ce document tient lieu de facture.

    Nom : .................................................................................................. Prnom : ....................................................................................................................................

    Socit : .......................................................................................... Fonction : .................................................................................................................................

    Adresse : ....................................................................................................................................................................................................................................................

    Code postal : ........................................................................ Ville : ...........................................................................................................................................

    Tl. .............................................................................................. E-Mail : ......................................................................................................................................

    Fait .......................... le .........................................................................

    Cachet ou signature

    B U L L E T I N D A B O N N E M E N T

    UN BILLET DCOUVERTEPOUR L'INFORMATION

    RGIONALE

    20 POUR DEUX

    MOIS DE LECTURE

    MCM

    Presse

    (0247

    7060

    00)-

    Crd

    itph

    oto:D

    igita

    lvision.

    RgisBe

    aune

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 19

    La communaut dagglomration tourangelle se lance dans une stratgie dannexion des communeslimitrophes. Avec la dlicatesse dun lphant dans un magasin de porcelaine.

    A nschluss , OPA inamicale :cest peu dire que les velli-ts dannexion des communes limi-trophes par la communaut dag-glomration Tour(s)Plus suscitent lir-ritation des lus. Jean Germain (PS),le grand manitou de lagglomrationtourangelle, troquerait bien son fau-teuil actuel contre celui de prsidentdune des futures Mtropoles fran-aises, ce nouvel chelon de collectivi-ts locales auquel rflchit legouvernement. Mais avec un peu plusde 280 000 habitants au 1er janvierprochain, le primtre de lactuelTour(s)Plus est un peu juste...Ainsi, aprs avoir russi rattacher lescommunes de la Confluence regrou-pes autour de Ballan-Mir grce lap-pui de son maire, le socialiste LaurentBaumel (PS), le maire de Tours pourraitcompter sur le renfort de Parcay-Meslay,Rochecorbon et Chanceaux- sur-

    Choisille, trois communes qui auraientfrapp en catimini la porte de lagglo-mration tourangelle. Problme, ellesfont dj partie de la communaut decommunes du Vouvrillon (8 com-munes, 21 000 habitants).Et Pierre Darragon, son prsident,strangle : Ces premiers contacts nese sont pas faits dans la transparence.A ma connaissance, les conseilsmunicipaux concerns nont pas dli-br ! . Quimporte ces mouvementsdhumeur. Courant juillet, le bureaudes maires de Tour(s)Plus fait part deson intrt, cette fois-ci, pour la Ville-aux-Dames. Lexcs de prcipitationprovoque immdiatement la colre deJean-Jacques Filleul, un autre socia-liste, maire de Montlouis-sur-Loire etprsident de la communaut de com-munes de lEst tourangeau (CCET),forte de 5 communes et de 26 000habitants) laquelle appartient la Ville-

    aux-Dames. Ce baron de la gauchelocale a adress une lettre ouverte ses collgues maires de lagglo. Il sestdit choqu de ces dclarations quifont part dune mconnaissance devos voisins de lEst . Et appel vigou-reusement tre davantage res-pect. Le maire de Tours, que lon aconnu plus patient, aurait-il dfinitive-ment dcid dabandonner son trainde snateur ?

    Jean-Christophe Savattier

    Tour(s)Plus, toujours plus ?

    Initi en 1995, le programme La Loire Vlo est devenu aujourdhui la premire destination fran-aise vlo vendue par les tours oprateurs. Ses retombes conomiques sur le territoire boostentlactivit touristique rgionale et lemploi.

    P arcourant la rgion Centre et lesPays de la Loire travers sixdpartements (Cher, Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-et-Loireet Loire-Atlantique), le programmetouristique La Loire Vlo a redy-namis le tourisme rgional.Pour le Centre, le conseil rgional yconsacre prs de 4 M par an.Litinraire se droule aujourdhui sur400 km et reliera terme, dici deuxou trois ans, Sancerre St-Brvin-les-Pins, lembouchure de la Loire.Des dmarches ont t engagespour faciliter laccs des touristes auxmonuments. Litinraire est connectaux gares ferroviaires et une centainedhbergeurs ainsi quune dizaine de

    loueurs de vlos labelliss Loire Vlo jalonnent le parcours.En 2006, une tude a dnombr132 000 cyclistes sur le parcours rgio-nal, qui ont gnr 2,8 Mde consom-mations diverses sur le territoire. Laconduite de plusieurs tudes dimpacta montr que le cycliste dpensait enmoyenne 67 par jour, contre 40 pour un touriste en voiture.Sur le secteur du Pays des Chteaux,en Sologne, lconomie du vloreprsente entre 7 et 12 % des nui-tes. Cependant, la frquentation destrangers diminue dans la rgion(- 12 %) alors que celle des Franaisest en nette progression.Plus gnralement, le tourisme

    en rgion Centregnre prs de3Mdde dpensesannuelles et 26 000emplois (soit 3 %de lemploi salarirgional). LIndre-et-Loire reprsente lui seul le quartde lactivit touris-tique du Centre.Lanne 2009 san-nonce, quant elle, sous les meilleursauspices puisque le Comit rgionaldu Tourisme (CRT) prvoit une sai-son comparable 2008, qui avait texcellente.

    AurlieVouteau

    La Loire Vlo relance le tourisme rgional

    Franois Dumonet Franois Bonneauprsententle programmeLa Loire Vlo.

  • Crateou repreneurs

    Dossier Reprise dentreprises

    20 La Lettre Valloire - Septembre 2009

  • urs?

    Alors que la crise sloigne,les candidats laventure

    ont le choix entre la reprise duneentreprise existante ou la cration

    dune activit nouvelle que favorisele tout nouveau statut de lauto-entrepreneur.

    Crateur ou repreneur ?La Lettre Valloire vous aide choisir.

    La Lettre Valloire - Septembre 2009 21

  • 22 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    Dossier Reprise dentreprises

    A vant dinvestir chez de nouveaux entrants, il tait utile dassainir leportefeuille existant de participations. Catherine Kraft-Le Marec sestattele la tche avec ses quipes, ds les premiers signes de tension. Nous nous sommes penchs sur 20 % de nos socits, une grosse moititant fragilise par la conjoncture, le reste ltant plus en profondeur explique la prsidente du directoire de Centre Capital Dveloppement (CCD),le capital-investisseur rgional bas Orlans.Pour ces dernires, limpratif tait de donner un peu plus dair aux trsoreriesmises mal depuis plusieurs mois. On doit parfois lutter contre le dsen-

    La crise aura eu, au moins, lavantage dassagir la plante financire. Les valorisations irra-listes ont vcu et les critres dapprciation des entreprises sont devenus plus raisonnables.Mais ce retour aux fondamentaux , selon la formule employe par lun des banquiers quenous avons interrogs dans les pages qui suivent, ne sest pas accompagn dune flambe destransactions.Confronts une baisse de la rentabilit, les cdants sont tents dattendre le retour une meil-leure fortune pour mettre leur entreprise sur le march. Et les prteurs et les investisseurs encapital, plus sourcilleux, se sont dtourns des montages tendus pour privilgier des affaires fai-ble risque.Reste que largent est disponible et que les nouveaux fonds dinvestissement de proximit, issusdes dispositifs fiscaux de la loi Tepa, offrent des opportunits nouvelles des acqureurs qui sontrests mobiliss. La machine est prte repartir. Et tout indique que la crise aura t riche den-seignements.

    La sagesse,leon de

    la crise ?

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 23

    gagement des banquiers, reprendCatherine Kraft-Le Marec. Dans cesconditions, lhistorique des relationsdu chef dentreprise et de sa banqueest primordial. Si le dispositif de mdiation du crdit,mis en place par le gouvernement etconfi Ren Ricol, a eu une impor-tance majeure durant ces derniersmois, les organismes de financementde lentreprise ont aussi cherch intervenir le plus en amont possible. Nous avons beaucoup travaillsur la pr-mdiation avec Oso etla Banque de France souligneCatherine Kraft-Le Marec. Mais ce tra-vail en amont na pu suffire pour les15 174 entreprises qui, au plannational, ont saisi le mdiateur depuisle lancement du dispositif, au moisde novembre dernier. Plus de 85 %des dossiers ont t accepts,reprsentant au total un encours decrdit de 2,91 Md.Il faudra en tirer les leons pourlavenir. Pierre Dalphin, de la BanquePopulaire Val de France, espre quon

    profitera dsormais des priodesfastes pour mieux doter les hauts debilan, dautant que la rduction desdlais de paiement inclus dans la loiLME oblige beaucoup dentreprises renforcer leurs besoins en fonds deroulement.Reste quil faut dsormais grer etdigrer les oprations passes, cellesqui se sont conclues sur la base demultiples dmesurs (8 10 foislEBE, dans certains cas) ou de ratios

    fonds propres/dettes seniors irra-listes. Pierre Dalphin sattend desdbouclages de LBO compliqus : En 2012 et 2013, les investisseursprsents au tour de table des LBOsigns sept ans auparavant, aumoment o les multiples taient auplus haut, voudront sortir dans lesconditions quils avaient prvues audpart . Dores et dj, on se

    demande comment ils pourrontdgager une plus-value conforme leurs critres, dans lhypothse olentreprise aura pu honorer sesdettes entre-temps ou remplir toutesles conditions fixes contractuelle-ment par le prteur au moment duclosing.Car le problme des covenants (ouclauses de sauvegarde en bonfranais) risque de pnaliser nombredentreprises. Les dirigeants nont

    pas toujours mesur leurs implica-tions dplore Catherine Kraft-LeMarec. En cas de non-respect parlemprunteur de lune des clauses,qui peut porter sur la politique din-vestissement, la distribution de divi-dendes ou la structure du bilan delentreprise, le prteur peut rendresa dette immdiatement exigible. Onimagine le dsastre

    LHISTORIQUE DES RELATIONS DU CHEF DENTREPRISEET DE SA BANQUE EST PRIMORDIAL

  • 24 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    Dossier Reprise dentreprises

    Cette crise aura permis, pour lemoins, de retrouver les vertus dunetrsorerie saine et bien garnie. Ceuxqui sen seront souvenus sortirontprobablement gagnants de la priodeactuelle. Car il va y avoir des oppor-tunits de fin de crise ou daprs-

    crise. Ce sont les entreprises qui ontde la trsorerie qui pourront lessaisir avertit le responsable des rela-tions entreprises et financementsstructurs de la Banque Populaire.Confirmation, pratiquement dans lesmmes termes, de sa consur deCCD : Les opportunits lachatseront dabord saisies par des entre-prises en croissance externe qui dis-posent de cash . Mme sentimentchez Guillaume Colosiez, charg daf-faires en ingnierie financire laBanque CIO-BRO (groupe CIC), quitudie plusieurs dossiers de reprisede branches dactivit par des entre-prises bien gres, en qute de crois-sance. Ce sont elles les grandesgagnantes de la priode assure-t-il.Tous en sont persuads. Les opra-tions de fusion-acquisition devraientrevenir la mode. On a atterri surles niveaux de valorisation , recon-nat Sylvie Rodier, directeur ingnieriedes entreprises pour Carcie, legroupement des quatre caissesrgionales de Crdit Agricole repr-sentes en rgion Centre. PierreDalphin confirme : Nous revenons

    des niveaux normaux, qui corres-pondent 3,5 ou 4 fois lexcdentbrut dexploitation .Mme avis du ct de CCD, maisCatherine Kraft-Le Marec nest pasconvaincue que cet ajustementfavorise le march : A des coeffi-cients multiplicateurs raisonnables,le cdant ne vend plus. Il attend unemeilleure priode pour conclure auprix quil stait fix au dpart .La crise naurait-elle donc servi rien ? Pas sr admettent unanimementnos banquiers. Dabord, les entre-prises restes saines sont en positionde force pour reprendre des socitsfragilises. De la survaleur, on passeparfois une sous-valeur pour desraisons conjoncturelles analyseSylvie Rodier.

    Cest ainsi que les nombreux redres-sements judiciaires prononcs cesderniers mois ont permis desgroupes de taille moyenne, dont lasituation financire est solide, de saisir

    des opportunits de rachat. Dans lespages qui suivent, nous voqueronsles oprations ralises par Plastiva-loire sur les sites franais et slovaquede lamricain Key Plastics, par Snopsur les usines franaises de langlaisWagon Automotive et par le groupestphanois GMD sur Rencast etEurostyle, deux entreprises prsentes Chteauroux. Nous aurions pu citerle cas de Montupet, repreneur desFonderies du Poitou, mais aussi celuide Pro Dietic, qui a su transformer enavantage les difficults passagres dufaonnier giennois de complmentsalimentaires V2Med et la rachetpour devenir, son tour, un leadernational sur ce crneau.Dans ce contexte, quelle place serarserve au repreneur individuel, quirisque son bas de laine et compte surun prt bancaire pour boucler sonprojet ? Cela ninquite pas SylvieRodier, qui rappelle quen rgionCentre, la valorisation moyennedes entreprises reprendre nexcdepas 2 M , ce qui laisse la place uncandidat srieux, qui connat bienle secteur dactivit de sa cible, unparamtre dautant plus importanten priode de crise ajoute PierreDalphin. Le charg daffaires du

    Sylvie Rodier.

    Wine in Tube (WIT), install St-Firmin-des-Prs, une communeproche de Vendme (41), a choiside solliciter un fonds dinvestisse-ment de proximit (FIP), Entre-prises Ventures, pour financer sondveloppement.Grce cet apport dargent frais,Laurent de Crasto, le fondateur decette start-up qui commercialisedes produits alimentaires fortevaleur ajoute (vins, spiritueux,pices) en tubes de 50, 60 ou 100millilitres, va ainsi poursuivre sapntration des marchs BtoCaprs stre fait connatre, dans unpremier temps, auprs des pro-

    fessionnels. Par ailleurs, WIT (unedouzaine de salaris, 750 000 deCA en 2009) va prochainement ac-cueillir une seconde ligne de con-ditionnement qui lui permettra dedoubler les capacits de son ate-lier.WIT est une des entreprises quiutilise les fonds collects auprsdes contribuables fortement impo-ss lIRPP (25 % de linvestisse-ment dduit de limpt) ou assu-jettis lISF (dduction porte 75 %) pour crotre. Un dispositifgalement utilis par des repre-neurs, personnes physiques etmorales.

    Wine in Tube se finance grce lISF

    IL VA Y AVOIR DES OPPORTUNITSDE FIN DE CRISE OU DAPRS-CRISE. CE SONTLES ENTREPRISES QUI ONT DE LATRSORERIE QUI POURRONT LES SAISIR

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 25

    groupe CIC, Guillaume Colosiez, estplus mesur : Les apports des repre-neurs personnes physiques ont glo-balement diminu, en raison de lamoindre valorisation de leur patri-moine mobilier comme immobilieret de la difficult den retirer du cashdisponible. Les leviers sont en baisseaussi, les banques revenant desratios plus prudents. Le contexteaidant, elles sont plus attentives auprofil des repreneurs .Le temps des montages tendus ,

    o lapport de fonds propres taitparfois, comme le rapporte CatherineKraft-Le Marec, 7 8 fois infrieurau montant de la dette , est bel etbien rvolu. Quon se le dise, le repre-neur de la dcade 2010-2020 devraavoir les reins solides. Pour unevaleur dentreprise de 5 M, onverra probablement les prteursdemander, dans des cas extrmes,des apports proches de la moiti avertit le reprsentant de la BanquePopulaire Val de France. GuillaumeColosiez affirme que la position desa banque na pas chang : Nousrclamons toujours entre 20 et 30 %dapport .Excs de prudence ? Non, retourdes bonnes pratiques corrige SylvieRodier, qui voit merger une ten-dance la transaction incluant sou-vent des complments de prix, desdispositifs qui permettent de rduirelapport de cash soit en pratiquantun crdit-vendeur, classique ou revis-it, soit en intressant le cdant auxrsultats futurs de lentreprise, tech-

    nique assez cou-ramment utiliseoutre-Atlantiquesous le nom deearn-out.Le march de lareprise dentre-prises ne sortirapas complte-ment chambouldes turbulencesde la plante fi-nancire et boursire observes cesdeux dernires annes. Hormisquelques ajustements ou adaptationsde mcanismes financiers dj con-nus, on assistera surtout au retour un peu plus de sagesse. Et lon sentbien que nos interlocuteurs, enra-cins dans la vie conomique locale,ne regretteront pas ces annesdraisonnables. Mais il faudra dfini-tivement tourner le dos la crise, cequi, en dpit de plusieurs signesencourageants de redmarrage, nestpas totalement acquis.

    Franois-Xavier Beuzon

    Catherine Kraft-Le Marec.

    Pierre Dalphin.

  • 26 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    Dans un contexte particulirement tendu pour les sous-traitants, l'acquisition de l'amricain KeyPlastics propulse Plastivaloire dans la cour des grands quipementiers de l'automobile. Et,confort par une reprise de ses commandes et le soutien de lEtat, PVL a rduit de 163 80 lessuppressions de postes annonces en juillet.

    P atrick Findeling l'avait clam auxanalystes financiers venus l'en-tendre commenter ses rsultats fin2008 : Les petites socits d'injec-tion auront des difficults en 2009,ce qui procurera des opportunitsde croissance externe . Un semestreplus tard, le moment est venu.Malgr le danger, le tonique patronde Plastivaloire (PVL) a lch 6 Mle 29 mai devant le tribunal de com-merce d'Alenon pour mettre la mainsur Key Plastics Europe, aux dpensde GMD, un autre plasturgiste, luiaussi trs actif sur le march destransferts. Key Plastics ne devraitpourtant pas dpasser 40 M de CAen 2009, contre 60 M l'an pass, etsa situation sociale est tendue.Le secteur de la plasturgie est encoreatomis. Et les plus gros, commePVL, ont l'apptit aiguis quand legteau diminue. Plus d'un dirigeantde la plasturgie sur deux se dit ainsiprt prendre des risques, selon unetude de KPMG : 80 % travaillent surde nouveaux dveloppements,ajoute cette enqute prsente enjuin Lyon au Forum internationalde la plasturgie. Key Plastics nouspositionne parmi les quipementiersde rang 1 de l'industrie automobile,

    au mme titre que Valeo et Fau-rcia. Grce cette acquisition,nous intgrons des technologies nou-velles, notamment en dcoration eten finition, que nous ne matrisions

    pas auparavant , explique PatrickFindeling, qui souhaite que songroupe devienne incontournablepour Renault, Peugeot ou VW. A celas'ajoutent d'videntes conomiesd'chelle sur le poste matires pre-mires.Pourtant, Patrick Findeling avaitdonn un autre cap son naviredepuis trois ans : celui de la tlvi-sion, de l'lectromnager, de la tl-phonie et de l'industrie lectrique. Atel point que la part automobile dansses revenus tait passe sous la barredes 50 %. Plusieurs signaux d'alarmesont venus lui rappeler qu' la moin-dre tempte, les multinationalesSony, Samsung, Sharp et autresPhilips n'auraient aucun gard pourle frle esquif tourangeau. Alors que

    l'Etat franais met son nez dans lesaffaires de l'automobile.Ce fut d'abord l'arrt de la produc-tion d'crans plats en Hongrie fin2008. Mine de rien, 250 salaris hon-grois de PVL ont t remercis dujour au lendemain parce que Sony abrutalement stopp ses commandes.Idem pour Philips Dreux, o, parricochet, PVL a d fermer son usineOuest Injection en mars. On com-prend trs bien cette stratgied'adaptation permanente, y com-pris lorsque les marchs s'effondrent.L'acquisition de Key Plastics taitmme rassurante, puisque nousdevenions plus forts dans l'automo-bile , admet Christophe Desru-

    meaux, dlgu CGT chez PVL. Maisau printemps, les salaris ont trefroidis dans leur enthousiasme parlannonce de la fermeture de lunitde Chinon et de licenciements Langeais, soit la suppression de 163postes sur les deux units tou-rangelles.Confort par une lgre reprise descommandes partir du mois de juil-let, Patrick Findeling a finalementrduit 80 les suppressions depostes envisages et maintenu le sitede Chinon. Et lEtat a donn unsrieux coup de pouce lentrepriseen faisant intervenir son nouveauFonds dinvestissement social (Fiso)et en abondant les dispositifs de ch-mage partiel et de formation profes-sionnelle. Stphane Frachet

    PLV monte dun cran

    Dossier Reprise dentreprises

    GRCE CETTE ACQUISITION,NOUS INTGRONS DES TECHNOLOGIES

    NOUVELLES QUE NOUS NEMATRISIONS PAS AUPARAVANT

    Le 4 septembre,cte cte,

    Herv Novelli etPatrick Findelingont annonc la

    rduction 80 des163 suppressions depostes initialement

    prvues chezPlastivaloire.

  • 28 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    Dossier Reprise dentreprises

    Repris au printemps 2008, le fabricant de machines spciales Eri Automation a eu du mal pas-ser lhiver. Mais lexport et le positionnement sur de nouveaux marchs ont russi renverser latendance.

    J ai repris la socit le 30avril 2008 rappelle Jean-Marc Delassaux, le prsident du fa-bricant de machines spciales EriAutomation (environ 80 salaris,11 M de CA en 2008) implant Jou-ls-Tours sur la ZI de la Liodire. La crise US des subprimes ntaitpas du tout lordre du jour. Certes,le climat ntait pas leuphoriemais nul ne souponnait quallaitse produire un tel enchanement sys-tmique lchelle mondiale. Quelques semaines plus tard, cest--dire avant mme le dclenchementdu tsunami financier, la prise decommandes chute trs brutalement.Puis des annulations de projet sontvenues aggraver la situation . A 51ans, lancien directeur de lusineSagem de Chtellerault voit soudainla terre se drober sous ses pieds. Le taux dexposition aux com-mandes de lindustrie automobile

    de lordre de 58 % au moment dela reprise na pas contribu nous faciliter la tche. Lautomne 2008 fut terrible : moisaprs mois, et en dpit de tous lesefforts commerciaux engags parJean-Marc Delassaux et son quipe, lecarnet de commandes reste dses-prment vide. A la fin novembre,nous tions dans une situation cri-tique, admet Jean-Marc Delassaux.Mes salaris commenaient per-dre espoir et se demandaient si lenouveau patron tait bien la hau-teur. Les banques (Crdit Agricoleet Banque Populaire Val de France),qui avaient financ lopration deLBO et participaient au financement court terme de lactivit, ne nousont heureusement pas lchs .Maisil naurait sans doute pas fallu que lasituation se dtriore davantage

    Heureusement, nous avons russi engranger de nouvelles com-mandes ds la fin dcembre explique Jean-Marc Delassaux. Lesbonnes nouvelles sont venues delexport, avec des commandes enprovenance dItalie, dEspagne etaussi dIrlande. Le nouveau propri-taire avait en effet senti , ds lespremires semaines, que le marchfranais ne pouvait plus suffire une

    entreprise comme Eri Automation.Et puis, jai tout de suite comprisquil nous fallait rduire notre tauxdexposition aumarch automobile,sans pour autant, naturellement,refuser les commandes .Ainsi, en redessinant loffre duneentreprise bnficiant dune trsforte culture technique dans sesmtiers, notamment llectrom-canique, et dun bureau dtudes dehaut vol, Eri Automation a russi remporter de belles affaires auprsdes fonderies et surtout des appelsdoffres lancs par les fabricants desolutions de transstockage , unediscipline qui consiste optimiserlentreposage.Par ailleurs, tout en rduisant la partde lautomobile tombe un bontiers de lactivit , Eri Automationest parvenue en juillet dernier rafler

    une belle affaire, qui entranera unefacturation denviron 2 M, auprsdun quipementier de renom. Auplein cur de lt, le carnet de com-mandes stablissait 9,5 M, cequi nous permet danticiper unCA sur lexercice compris entre 10et 11 M se flicite Jean-MarcDelassaux qui admet bien volontiers avoir eu beaucoup de chance .

    Jean-Christophe Savattier

    JAI TOUT DE SUITE COMPRISQUIL NOUS FALLAIT RDUIRE NOTRE TAUX

    DEXPOSITION AU MARCH AUTOMOBILE

    Eri Automationune reprise qui a rsist

    aux ventes contraires

    Marc Delassaux

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 29

    Le groupe stphanois profite de la crise pour raliser ses emplettes. La direction de GMD,qui accumule les acquisitions vient de racheter Eurostyle et Rencast Chteauroux.

    GMD se joue de la crise

    La crise, quelle crise ? : celapourrait tre la devise dugroupe stphanois GMD, spcialisdans la tlerie, le dcoupage-emboutissage et dsormais la plas-turgie. Il semble, en effet, traversercette priode chahute avec uneinsolente vitalit. Mieux, le sous-trai-tant, qui a bti en une vingtaine dan-nes un groupe exploitant 35 sitesindustriels essentiellement via desacquisitions trs cibles et oppor-tunes , devrait raliser en 2009 unCA de 520 M, contre 383 M en2008. Quon en juge, il y a unedouzaine dannes, GMD affichaitune facturation infrieure 20 M ! La diversification de notreactivit et de nos savoir-faire nous

    permet dapprhender la situationactuelle avec optimisme nousdclare Jean-Jacques Fournel, ledirecteur gnral dun groupe trsprsent en rgion Centre, puisquil aacquis successivement la socit dedcoupage-emboutissage Paul RobertIndustrie (une centaine de salaris) St-Jean-de-la-Ruelle, prs dOrlans,puis GMD Pack (dcoupage-embou-tissage, 150 salaris) Sully-sur-Loireet Blneau Industrie (dcoupage-emboutissage, 50 salaris) Blneau, commune de lYonne limi-trophe du Loiret.Cette course la taille critique a aussiconduit le groupe semparer, il y aquelques mois, dEurostyle Ch-teauroux (36), un quipementier sp-

    cialis dans la fabrication dlmentsintrieurs (tableaux de bord) pourlautomobile. Cest une unitstratgique qui emploie 120 person-nes en production et prs de 120 col-laborateurs au sein dun centretechnique trs performant prciseJean-Jacques Fournel. Enfin, GMD arepris la barre du tribunal Rencast,qui exploite une fonderie dalu-minium sous pression Chteauroux,dont il va conserver 100 des 120salaris. Fort dune rentabilit exem-plaire (11 M de rsultat en 2008,sans doute la mme chose en 2009),le groupe dispose dun confortabletrsor de guerre (51 M de fondspropres) et dun faible endettement court et moyen terme. JCS

  • Les CIL ont entrepris de se rapprocher.Quelles sont les raisons de cettedmarche ? Que va-t-il se passer enrgion Centre ?Franois Mirault : Les partenaires sociauxont entrepris, la demande des pouvoirspublics, de rformer lorganisation territorialedes collecteurs du 1 % logement, afin dac-crotre leur efficacit. Il y avait 220 organismescollecteurs en 1996, il y en a 107 actuelle-ment, il y en aura vraisemblablement moinsde 25 lissue de cette rorganisation.Cette rforme a t conduite dans unelogique dentreprise et dinitiative. Point impor-tant, on a laiss les forces de terrain sorga-niser. Cest dailleurs dans cet esprit que lesquatre collecteurs de la Sarthe (CIL de laSarthe), de lIndre ( CIC 36), de lIndre-et-Loire (CIL Val de Loire) et du Loiret (CILValloire) ont dcid de se rapprocher et desunir. La CIL Val de Loire avait un peudevanc lappel puisque nous nous tionsces derniers mois rapproch de nos homo-logues du Cher et du Loir-et-Cher.La nouvelle entit, qui aura son sige social Tours , couvrira donc six dpartements.Elle fdrera prs de 3 600 entreprises coti-santes de plus de 20 salaris, avec uneressource annuelle de 95 M.

    Les missions des CIL vont-elles tremodifies ?Franois Mirault : Les pouvoirs publicsont demand ce que le 1 % finance tota-lement des organismes nationaux commelAgence Nationale de Rnovation Urbaine(ANRU) et lAgence Nationale pourlAmlioration de lHabitat (ANAH). Maisnous restons plus que jamais des parte-naires et des financeurs incontournables,quil sagisse du logement intermdiaire oudu logement social. Sait-on que notre entitrgionale aide chaque anne plus de33 000 familles se loger ? Les CIL sontles interlocuteurs charnires des bailleurs,des promoteurs, des lus, des acteurs pri-vs et publics du logement. Par ailleurs,nous saurons encore davantage accom-pagner les salaris tout au long de leursparcours professionnels, des parcours quisont dailleurs de moins en moins linaires.Enfin, sur nos marchs ouverts la concur-rence, nous tenons prserver nos rela-tions de grande proximit avec les salariset leurs entreprises. Il ny aura aucun mou-vement de centralisation de nos quipesqui restent implantes sur leurs territoires.Notre futur CIL continuera tudier eninterne les dossiers qui lui sont propossdans une logique de personnalisation. Etles fonds que nous collectons servirontcomme auparavant financer prioritaire-ment des projets locaux. Ainsi, en nous ver-sant leur contribution 1% logement, lesentreprises sont certaines que les fondsseront utiliss sur leur territoire, et non pas

    centraliss en Ile de France ou dans lesgrandes villes. Ce sont nos structuresactuelles qui financent la quasi totalit dulogement social dans nos dpartements,et apportent la grande partie des aides du1% logement aux salaris.

    Sur quels services souhaitez-vousmettre laccent ?Franois Mirault : Nous dsirons dve-lopper notre offre PASS-FONCIER qui per-met des accdants la proprit auxrevenus modestes de revenir sur le mar-ch de laccession (maison individuelle etcollectif) des conditions trs avanta-geuses. Lobtention de prts taux zro,la baisse de TVA 5,5 % et le financementdu 1% logement accords dans le cadrede ce dispositif diminuent les mensualitsde 25 30 %, et resolvabilisent ainsi lesmnages. Nous allons aussi continuer dvelopper nos outils LOCA-PASS , etGRL (Garantie des Risques Locatifs) quipermettent laccs au logement locatif engarantissant les loyers et assurant les pro-pritaires contre les impays.Enfin, nous poursuivrons le dveloppementde nos services daide la mobilit (sub-vention de 3 200 accorde aux salarisen mutation de plus de 70 km leur per-mettant de financer un double loyer, desfrais dagence ou notaire, une recherchepersonnalise de logement). Nous accom-pagnons galement les salaris devant faireface un accident de la vie avec le serviceCIL-PASS assistance.

    Publi-reportage

    Franois Mirault,directeur gnral du CIL Val de Loire,porte parole du regroupement.

    La proximitest notre atout matre

  • Dossier Reprise dentreprises

    Renaud Decrop a repris Marvelavec lappui des banques

    E x-cadre dirigeant dune start-upspcialise dans les biotechno-logies, Renaud Decrop a vu son des-tin modifi par la lecture duneaffiche. Dans les couloirs de lANPEo javais d minscrire, je me suisretrouv face une publicit invi-tant une manifestation gratuiteorganise par le CRA (Cdants etRepreneurs dAffaires). Ce premier contact va faire germerune ide qui devait secrtement som-meiller dans lesprit de ce profes-sionnel, fin connaisseur des marchs

    du mdical. Et pourquoi pas repren-dre, 47 ans, une entreprise de cesecteur ? se dit alors Renaud Decrop,enchant par laccueil et la qualit desconseils de ce rseau daccompagne-ment la reprise. Un cursus de for-mation de quatre semaines toujoursau CRA force la dcision de RenaudDecrop qui se met immdiatementen chasse. Je voulais dnicher uneentreprise situe dans louest de laFrance le sud, cest fait pour lesvacances ! , dote dun excellentclimat social et ralisant une partieimportante de son activit lex-port . Une conseillre attentive duCrdit Agricole Val de France a ventde ce projet et propose RenaudDecrop plusieurs proies potentielles.Aprs examen des offres et un andtudes et de discussions, il jette sondvolu sur la socit Marvel, unesocit de ngoce de matriel mdi-cal installe St-Jean-de-Braye, prsdOrlans, mise sur le march suite la volont de ses dirigeants de fairevaloir leurs droits la retraite. Cette entreprise dune vingtaine desalaris (7 M de CA) vend toutes

    sortes dquipements mdicaux : delaiguille la salle complte deradiologie se plat dcrire RenaudDecrop qui trouve un second atout la socit, celui de ne fonction-ner commercialement que par letruchement de grands appels dof-fres internationaux, notammentceux mis par les Etats Africains. Une spcialit gographique pastoujours aise vendre aux banquierset aux financeurs, mme si ces appelsdoffres sont presque toujours garan-tis par les grands organismes inter-nationaux de dveloppement (Ban-que Mondiale). Quelques semainesavant le dclenchement de la grandecrise financire de novembre 2009,notre entrepreneur parvient bou-cler un LBO (Leverage Buy Out)financ par un pool bancaire emmenpar le Crdit Agricole et la BanqueRgionale de lOuest. Lensemble delopration tourne autour du milliondeuros pour un apport personnelreprsentant 40 % de cette somme.Un seul regret : Avoir emprunt des taux levs ! . Mais quelquessemaines plus tard, les comits den-

    Le LBO qui a concouru la reprise de Marvel, un ngociant orlanais de matriel mdical, naurait jamais puse drouler sans le soutien prononc des banques, la socit ayant, par ailleurs, dimportants besoins en fondsde roulement.

    Jean-Pierre VergnaultVotre conseiller

    SYNERCOM FRANCECONSEIL EN TRANSMISSION DENTREPRISES PME-PMIDepuis plus de 20 ans, un rseau national de 20 associs consultantsrgionaux indpendants ralisant plus de 60 oprations chaque anne. Diagnostic du projet Evaluation d'entreprises Organisation du march

    Accompagnementdes ngociations

    Montages financiers

    RMUNRATION

    100 % AU SUCCS

    DANS VOTRE RGION :SYNERCOM FRANCE CENTRE ATLANTIQUETl. 05 49 49 45 70 - Fax 05 49 49 45 71 - Tlport 4 - Astrama 1 - BP 6015686961 FUTUROSCOPE Chasseneuil [email protected] - www.synercom-france.fr

    32 La Lettre Valloire - Septembre 2009

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 33

    gagement auraient-ils accept definancer le projet ? De plus, le repre-neur bnficie de laide dOsoBDPME qui apporte son soutien enfinanant les besoins de trsorerie court terme de lentreprise. Parconstruction, nos besoins en fondsde roulements sont importants ,explique Renaud Decrop. Nous

    devons frquemment payer ds lalivraison des matriels. En revanche,nous sommes en butte dimpor-tants dlais de paiement . Sans lesoutien des banques avec lesquellesRenaud Decrop a bti une relationde confiance, ce projet entrepreneu-rial serait donc mort-n. Tout en res-tant relativement optimiste sur 2009

    et 2010, le repreneur constate queles dlais de paiement ont tendance sallonger. De plus, notre struc-ture financire ne nous permet pasdesprer emporter de grossesaffaires que nous pourrions trs biengrer dun point de vue opration-nel. Banquiers, encore un effort

    Jean-Christophe Savattier

    Snop repreneur os de Wagon AutomotiveDe grosse PME, Snop, principalecomposante du groupe franaisFSD, devient tout dun coup unepice imporante du dispositif indus-triel franais. Ce petit conglomrat,tout entier ddi la fabrication depices mtalliques pour lautomobile,sest rendu acqureur cet t des sitesfranais de lquipementier britan-nique Wagon Automotive.Parmi les actifs confis par le tribunalde commerce de Versailles, figure uneusine de 118 salaris situe St-

    Florent-sur-Cher (18) qui devait tou-tefois tre ampute de 27 postes dansle courant de lt. Pour relancer cesite pass de mains en mains ces der-nires annes, Snop a pour projet dedvelopper des productions depetites sries et de pices derechange.Au total, Snop reprend 7 sites fran-ais de Wagon Automotive et sauve-garde 1 248 emplois, qui vont sajou-ter aux 2 300 salaris, dont la moitidans lHexagone, que le sous-traitant

    emploie dans ses six usines en France,deux en Rpublique tchque, une enEspagne et une en Turquie.Pour soutenir cet effort de sauvetagedu tissu industriel national, le Fondsde modernisation des quipemen-tiers automobiles, une des branchesdu Fonds stratgique dinvestisse-ment (FSI), a inject 25 M au capitalde FSD, la holding qui dtient Snop(381 M de CA avant la reprise) et lefabricant doutillages Smom (160 sala-ris et 14 M de CA). FXB

  • 34 La Lettre Valloire - Septembre 2009

    Dossier Lauto-entreprise

    Lauto-entrepreneuriatplbiscit

    En dpit du marasme conomique ambiant, le rythme des crations dentreprises, loin de flchir, a marqu une nette tendance la hausse depuis le dbut de lanne. Cette embellie est en grande partie due au succs de lauto-entrepreneuriat, un nouveau dispositif mis en place par Herv Novelli, le secrtaire dEtat tourangeau aux PME. Simplicit des dmarches administratives, taxation sur le chiffre daffaire ralis et non doffice, rgime fiscal et social adapt aux micro-entreprises : les atouts sont nombreux.

    Q ui let cru ? Alors que les mots crise , plan de relance , licenciements , baisse du pouvoir dachat rsonnaient encore dans tous les esprits en ce dbut dan-

    ne chaotique, la France a cependant connu une vritable embellie sur le front de la cration dactivits. Grce un nouveau statut : lauto-entre-preunariat.Considre comme un vritable ap-pel dair par son initiateur, Herv Novelli, le secrtaire dEtat charg du Commerce, des PME et du Tourisme, la rforme - inscrite dans la loi de modernisation de lconomie du 4 aot 2008 - a remport un trs vif succs ds son instauration en fvrier dernier. Les chiffres sont loquents : 271896entreprisesontdjtcressurlessixpremiersmoisdelanne2009,soit60%deplusquesurlapriodecorrespondantede2008,etcemalgruncontexteco-nomiquebeaucoupplusdgrad.Au15juillet,lenombredauto-en-trepreneursstablissait182000,dont165000crateursdentrepriseet17000micro-entrepreneursquiontoptpourlauto-entreprise, a prcis Herv Novelli lors dune confrence de presse en juillet dernier. Face ce bilan ralis aprs un semestre

    Herv Novelli

  • La Lettre Valloire - Septembre 2009 35

    de mise en application, les prvisions sont plus quoptimistes. Lobjectif des 200 000 auto-entreprises initialement programm a t dores et dj balay par cette vague et les plus optimistes envisagent aujourdhui de dpasser la barre des 500 000 socits cres fin 2009, dont plus de la moiti seraient des auto-entreprisesCet engouement pour ce nouveau statut sexplique dabord par la sim-plicit des dmarches administratives effectuer, esse