LYOTARD ET LE CINEMA

La Condition postmoderne .

Le postmodernisme est une remise en cause des « méta-

récits » de la modernité – positivisme. Ces méta-récits

(structures idéologiques) issus des Lumières (Voltaire,

Diderot, Rousseau, etc.) sont : l’histoire a une fin universelle

(universalisme); le savoir et la science (critique de

« l'hégémonie techno-scientifique ») amène le bonheur à

l’homme.

Des petits méta-récits subsistent mais au sein d'une « crise normative ».

=== Ce n'est pas une critique de la modernité mais une réflexion sur son échec actuel, et

la recherche d'une nouvelle voie. C'est une critique du capitalisme qui déréalise le projet

moderniste.

The postmodern Condition.

The postmodernism is a questioning of the "metanarratives" of the modernity -

positivism. These metanarratives (ideological structure) came from the Enlightenment

period (Voltaire, Diderot, Rousseau, etc.) are: the history has an universal aim

(universalism); the knowledge and the science (criticism of " the techno-scientific

hegemony ") bring the happiness to the man.

Small metanarratives remain but within a " normative crisis ".

=== It is not a criticism of modernity but a reflection on its current failure, and the

search for a new way. It is a criticism of capitalism who de-realize the modernist project.

Le sublime

L’esthétique moderne (depuis la Renaissance) contourne le problème du

sentiment du sublime (le concevable mais sans représentation – par exemple « l'infini »)

l’irreprésentable en l’évitant dans sa représentation. L'art est « une consolation » grâce

à la forme, une « mélancolie » faute de mieux. L'art moderne présente un monde stable

(pseudo-stable).

L'art postmoderne fait de l'irrepresentable son sujet d'expérimentation.

Permanente invention et remise en question (avant-gardes), présente de l'inconnu,

éloge de la différence, de l'altérité, jouissance.

== mais modernité artistique et postmodernité sont liées.

The sublime

The modern aesthetic (since the Renaissance) by-passes the problem of the feeling of

the sublime (the conceivable but without representation - for example " infinity ") the

non-representable by avoiding it in its representations. Art became " a consolation "

thanks to the form, a "melancholy" for lack of anything better. The modern art presents

a stable world (pseudo-stable).

The postmodern art makes of the non-representable its subject of experiment.

Permanent invention and questioning (avant-gardes), presents of the unknown, eulogy

of the difference, the otherness, the pleasure.

L'a-cinema – Lyotard, (revue d'esthétique, 1973)

Lyotard oppose le « discursif » (logos, ordre, sensé) au « figuratif » (percept, une force

avant le sens, non-fonctionnel).

Le figural n'est pas le figuratif (art non abstrait, avec des signes de reconnaissance et

ressemblance)

Il oppose la représentation (constructiviste du monde) et une source indistincte.

Le positivisme, la techno-science, (de Galilée à Hegel) tentent de faire dominer le

discursif sur le figuratif.

Mais discursif et figuratif coexistent et/ou se succèdent : en termes freudiens le

principe de plaisir = figuratif ; et le principe de réalité (répétition) = normalisation

discursive.

Ex : le désir de parler devient discours.

A-cinema - Lyotard, (Revue of esthetics, 1973)

Lyotard brings into conflict the "discursive" (logos, order, meaningful) to the "figural"

(percept, a strength before signification, the non-functional).

(The figural is not the figurative art (non abstract art –

with signs of recognition, similarity)

He brings into conflict the representation

(constructivist of the world) and an unclear source.

The positivism, the techno-science, (from Galilee to

Hegel) try the domination of the discursive against the figural.

But discursive and figural coexist and/or follow one another: in Freudian terms the

principle of pleasure = figural; and the principle of reality (principle of repetition) =

discursive normalization(standardization).

Ex: the desire to speak becomes speech.

Au cinéma :

dictature du mouvement – le mouvement sert à normer, à mettre en ordre un

monde unitaire (fait de comparaisons et d'identités).

La mise en scène = limiter un champs de cohérence, de récurrence + unifier les

données reconnaissable vers une projet (perspective) unique + éliminer-refouler

ce qui est discordant. « Un facteur de normalisation libidinale », une économie.

L'acinéma propose : pyrotechnie = exaltation et débauche des forces, qui ne

s'économise pas mais se « brûle » dans une jouissance sans projet (perspective).

Des « intensités jouissives ».

Deux tendances de l'acinema/figural = l’excès de mouvement ou l'immobilité.

Ex : « le tableau vivant » = le devenir en suspens, la pose (attitude) donne au spectateur

la jouissance de ceux qui sont vus.

Ex : « l'exaltation lyrique » = l’excès de mouvement, l’excès de signifiant sur les signifiés

« victimise » le spectateur.

=== l'énergétique, le libidinal, le dynamique contre la représentation et pour

l'irreprésentable.

*(Proche de l'Asémie chez Barthes = pas de signifié ultime (car chaque signifié devient

un signifiant et ainsi de suite), chaîne de signifiants sans signifiés, etc.)

*(Proche d'un néo-baroque = profusion des formes, présence de l'obscur, du charnel,

distorsions et désordres. )

*(Proche de la distinction chez Nietzsche (Naissance de la tragédie) entre l'esthétique

Apolinienne et l'esthétique Dyonisiaque. Apollon = l'ordre, l'idée, la clarté, les limites, la

vision, le r^ve du monde, la beauté des statues qui masque la laideur. Devises :

“Connaîs-toi toi-même” ; “Rien de trop”. Dionysos : l'ivresse, le mystère, la tragédie de la

souffrance, le monde en soi, désordre de la transe chamanique, la musique.)

For cinema:

- dictatorship of the movement - the movement serves to

normalize, to clean up a unitarian world (made by comparisons

and by identities).

- The film direction = to limit one fields of coherence, recurrence +

to unify the data recognizable towards one project unique (prospect) + to eliminate or repulse what

is discordant. "A factor of libidinal normalization", an economy.

- The acinéma proposes: pyrotechnics = exaltation and debauchery of the strengths, which does not

save energy (economize) but "burns" in an enjoyment without project (prospect). "Joyful

intensities".

Two trends of the acinema / figural = the excess of movement or the immobility.

Ex: "the living tableau" = the becoming in expectation, the pose (attitude) gives to the spectator the

enjoyment of those who are seen.

Ex: " the operatic(lyric) ecstasy " = the excess of movement, the excess of significant on the meant

"victimizes" the spectator.

=== The energetics, the libidinal, dynamics against the representation and for the non-representable.

*(This is close to the Asémie from Barthes = not ultimate meant (because every meant becomes a

significant and so on), chains of significant without meant, etc.)

* ( Close to a neo-baroque = profusion of forms, the presence of the dark , carnal , distortions and

disorders. )

* (Close to Nietzsche ( Birth of Tragedy ) who distinguish

Dionysian aesthetic and Apollonian aesthetic. Apollo = order, the

idea, clarity, limitations, vision, dream of the world, the beauty of

the statues that mask the ugliness. Devises : . "Know thyself "; "

Nothing in excess ". Dionysus = euphoria, mystery, tragedy of

suffering, the world in itself, disorder shamanistic trance, music. )