Les enseignements de Lux’09

Journée Porte-Voix des Pactes LocauxConseil Régional Poitou-Charentes

1 décembre 2009Alain Laurent

• Lux’09 ?– La quatrième rencontre du RIPESS après Lima 97, Québec

2001, Dakar 2005 et avant Phillippines 2013– Grand thème : la globalisation de la solidarité– 700 participants, 55 pays (14 UE), 160 bénévoles– 2 plénières, 13 ateliers et une déclaration– Dont : « Cette nouvelle approche de l’action publique nécessite

de construire les outils d’évaluation appropriés (nouveauxindicateurs de richesse et de bien-être). Elle demande aussi demieux prendre en compte le territoire et ses habitants (atelier 7)qui ont été abandonnés par des dizaines d’années de politiquesmacro-économiques hors-sol et confisquées par des « experts »financiers qui ont également négligé la durabilité de leurmodèle. »

• Atelier 7 ?– Ancrage territorial et participation démocratique– Pour ce RIPESS-là et ce sujet-là : un processus apprenant

s’impose.– Car le sujet est complexe : deux transversalités qui se rejoignent

!– Un voyage à 5 étapes, dites étapes régionales, est conçu puis

élaboré collectivement, en partenariat étroit avec les acteurs duchangement sur le terrain.

– Les Pactes Locaux refondent, ré-articulent, le toucher du doigt,la recherche-action, les situations apprenantes : le « VoyageApprenant ».

• Le « Voyage Apprenant » ?– Une vieille recette ! mais c’est dans les vieux pots…– Donner confiance, libérer la parole– Faire vivre et investir un espace d’échange et un moment

neutre, sans enjeux– Décrire une réalité, la faire partager– L’analyser, voire la déconstruire– Puis la reconstruire, en faire un objet commun

• Mais le contexte a changé : plus complexe, imbriqué, mouvant : cestemps, ces espaces et les techniques liées sont précieux !

• Etape Régionale 1 : Le projet collectif, déclinaison en Poitou-Chartentes duthème Participation démocratique et ancrage territorial pour le travail etl’emploi, Poitiers, 13 et 14 décembre 2007

• Etape Régionale 2 : Le tourisme responsable, laboratoire d’une économieterritoriale plus solidaire, coopérative et culturelle, Auvergne, Clermont-Ferrand, Lempdes, 27 et 28 Mai 2008

• Etape Régionale 3 : Le modèle luxembourgeois : « Objectif Plein Emploi »un réseau de développement local et d'économie solidaire, Luxembourg,18 et 19 juin 2008

• Etape Régionale 4 : Comment les habitants s’organisent-ils collectivementpour initier de nouvelles pratiques socio-économiques répondant à leursbesoins et contribuant au mieux vivre ensemble ?, Île-de-France,Fontenay-sous-bois, 18 et 19 novembre 2008

• Etape Régionale 5 : Métropolisation et territoires adjacents – solidarité etéconomies associées, Nord-Pas-De-Calais, Saint-Omer, 09 et 10 janvier2009

Voyager… oui, mais apprendre ?• Les sujets sont variés• Les échelles différentes• Les logiques spécifiques…

Une diversité de situation

• Alors, quelle unité ?• Comment irriguer l’atelier 7 de LUX’09, laquatrième Rencontre du RIPESS, sur un sujetdoublement transversal « Ancrage territorial etparticipation démocratique » ?

Une préparation amontUn référent Pacte Local, la cheville ouvrièreUn thème large, démocratique, ancré !Des contacts, un accord de principeLa construction de l’étape régionaleUn budget partagé2 à 3 mois (voire plus !)

Un contenu ordonné3 séquences : j’illustre – je débats – je proposePlus de 200 personnes participantes15 contributions écritesAnalyse de plus de 30 structures et réalisations

Quelques résultatsDes capitalisations : 100, 25, 17 puis 7 pages (traduites) en anglaisUn réseau « affinitaire »Un (gros) livre collectif sur l’articulation tourisme et territoireUne dynamique relancée (la présente journée !)Une ouverture internationale réelleEt bien sur, du contenu

COMMENT  ?  

Quatre questions essentielles

1. Quelle économie l’action a-t-elle ou peut-ellegénérer ?

2. Comment l’action a t-elle augmenté la prise depouvoir et la responsabilité dans les solutionsmises en œuvre ?

3. Quelles articulations l’action a-t-elle utilisées ouproduites pour réussir des percées ?

4. Qu’est ce qui a permis à certaines dynamiquesd’obtenir une pérennité et d’engendrer sur unterritoire des modes de faire durables ? Quellesleçons pour les multiplier à l’avenir ?

SUR  QUOI  ?  

Les réponses sont travaillées in situ et hors sol

Au final : des clés, des idées fortes,des évidences… (qu’il est important de rappeler)

Une feuille de route pour les acteurs de terrain :

– Etre pédagogue pour passer du connaître aucomprendre

– Clarifier les problématiques pour clarifier le sens desactions

– Mobiliser largement pour rendre l’action plus juste,pertinente et légitime

– Articuler les projets tout en les inscrivant dans uneréalité pratique

– Créer des partenariats de sens illustrant un grandprincipe : la co-opération (les « PPSC » PartenariatsPublic-Privé-Société Civile)

– S’organiser pour prendre en compte la nature « co-opérative » des actions

– Intégrer la durée : le long terme et les temps longs– Faire savoir pour alimenter une machine à gagner

de la crédibilité et donc des moyens d’action.

POUR  QUOI  ?  

La 6ème étape dans l’AudeDes invités étrangers : Jacques Fiset, directeur du CLD de la

ville de Québec, Denison Jayasooria (chercheur et acteurMalaisie); Yvon Poirier (RCDEC, Québec); Ben Quiñones(Asia Alliance for Solidarity Economy, Philippines), PatriciaTamini (ONTB, Burkina Faso).

5 jours : rencontres avec Eric Andrieu (maire de VillerougeTerménès et conseiller régional Languedoc-Roussillon),CG11, Journée BASE Sud Audois, Librairie de Sarrant(Gers), membres des Pactes Locaux : Alain Laurent, JudithHitchman.

Et une compréhension commune : quelles sont les conditionsà réunir pour promouvoir l’ancrage territorial de l’économiesolidaire ?

PLUS  QUOI  ?  

Un premier niveau «à la base»: des projets locaux, concrets ; descatalyseurs: porte-parole comme le BASE Sud Audois; ouportage par un élu qui traduit la culture des lieux dans unconcept et des objectifs partagés qui font sens.

Un deuxième niveau «intermédiaire» : des études de cas pourobtenir un effet de collection, un groupe de réflexion nonacadémique pour discuter, car il faut comprendre ce qu’on aappris pour porter des propositions.

Et enfin : LUX’09, atelier 7, 23-25 avril 2009

• Les conclusions de la démarche, 20 fiches d’exemples d’intervenants etinvités contributeurs, 21 personnes intéressées par les suites.

• 80 inscrits, 40 présents : Europe, Burkina Faso, Chili, Côte d’Ivoire,Géorgie, Inde, Madagascar, Malaisie, Mali, Québec, Philippines, Sénégal.

• 3 séquences : Illustrer et débattre vu des Nords, et vu des Suds puisproposer - les « regards croisés » - le 3ème jour.

• Ceci dégage des convergences entre participants, de tous niveaux deresponsabilité. Faire plate-forme (objectif des Pactes Locaux), c’est aussifaire sens et intérêt commun et faire réseau.

• La notion d'ancrage territorial est centrale. Elle permet la transversalité(environnement, social, culture, finance, gouvernance etc.) et l'implication detoutes les composantes de la population, surtout les exclus.

• La démarche apprenante des Pactes Locaux est un outil approprié, àaméliorer. Elle contribue à la co construction d'une vision partagée sur leterritoire et à propos du territoire.

• Le renforcement des capacités et la formation sont indispensables : élus,personnel des communes, administration en général.

• La participation est la règle et doit être facilitée : aller vers les plus exclus, lesplus en besoin. L’écoute, le dialogue, l'existence de facilitateurs, de raconteursd'histoire, d'animateurs de la vie locale sont importants.

• Par des outils efficaces comme l'arbre à palabres, démocratie représentativeet démocrate active se relient.

• Le réseautage et l'échange d'expériences Nord-Sud est important. Il fautrééquilibrer les échanges d'expériences et les savoirs.

• Le passage par la régulation, les politiques, est incontournable pourarticuler le local, le régional, le national, le continentale et le mondial.

• Les suites…

Jacques Fiset, Directeur général du Centre local de développement de Québec :

« Le fait de pouvoir observer des personnes en action dansun projet où de les entendre présenter le projet sur place

vaudra toujours mieux que la présentation elle-même.Ce qui nous intéresse ultimement c'est de rapporter chez

soi dans nos contextes, nos atmosphères et nos cultures dont nous connaissons les particularité locales, uneexpérience vue ailleurs, mais adaptable chez-nous. »

Merci de votre attention