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L’UNIVERSITÉ LIBRE MÉDITERRANÉENNE RENÉ CASSIN La loi 1905 et la liberté absolue de conscience Anas BAKRIM Ingénieur École Supérieur des Travaux Publics Paris Président des Berbères de France Nice Introduction : Richelieu a dit un jour « Un Roi, Une Foie, Une Loi ! » toute la philosophie de cette phrase résidait dans le fait d’assurer une certaine forme de paix civile…ou qui aurait du l’être. En effet il pensait que l’unité du peuple français pouvait être garantie à partir du moment ou ce triptyque fondamental était respecté. Les livres d’histoire nous ont appris qu’il n’en était rien, notamment en raison de toutes les persécutions dont ont été victime les protestants. Or, à aucun moment, ce triptyque n’a été remis en cause par ces derniers, ils en faisaient tout simplement une interprétation différente de la foi par rapport à celle de l’église catholique, religion d’état en son temps. Je me permets de commencer mon introduction par cette anecdote afin d’illustrer l’importance d’une notion telle que la liberté absolue de conscience et les conséquences que cela peut avoir sur nos sociétés.

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L’UNIVERSITÉ LIBRE MÉDITERRANÉENNE RENÉ CASSIN

La loi 1905 et la liberté absolue de conscience

Anas BAKRIMIngénieur École Supérieur des Travaux Publics Paris

Président des Berbères de France Nice

Introduction :

Richelieu a dit un jour « Un Roi, Une Foie, Une Loi ! » toute la philosophie de cettephrase résidait dans le fait d’assurer une certaine forme de paix civile…ou qui auraitdu l’être.En effet il pensait que l’unité du peuple français pouvait être garantie à partir dumoment ou ce triptyque fondamental était respecté. Les livres d’histoire nous ont appris qu’il n’en était rien, notamment en raison detoutes les persécutions dont ont été victime les protestants.

Or, à aucun moment, ce triptyque n’a été remis en cause par ces derniers, ils enfaisaient tout simplement une interprétation différente de la foi par rapport à celle del’église catholique, religion d’état en son temps.

Je me permets de commencer mon introduction par cette anecdote afin d’illustrerl’importance d’une notion telle que la liberté absolue de conscience et lesconséquences que cela peut avoir sur nos sociétés.

L’UNIVERSITÉ LIBRE MÉDITERRANÉENNE RENÉ CASSIN

À mon modeste niveau, je vais essayer de vous présenter une vision relative à laliberté absolue de conscience, vision que je vous propose, si vous le voulez bien, detraiter en deux parties :

1-Approche abstraite de la notion de liberté absolue de conscience2-Approche de la liberté absolue de conscience au travers d’un exemple, celui du peuple berbère

I- Ma vision de la liberté absolue de conscience

1) La Loi 1905 :

L’événement qui constitue, à mon sens, la genèse des conditions nécessaires audéveloppement de la liberté absolue de conscience est sans nul doute la loi de 1905instaurant la séparation des Églises et de l’État.

Cette dernière est avant toute chose l’un des événements fondateurs de la sociétéfrançaise du XX° siècle, une loi que fait voter le député Aristide Briand le 9 décembre1905, après plus de 25 ans d’affrontement intellectuel (mais aussi physique !) entreune France profondément royaliste et catholique et une autre indéniablementrépublicaine et laïque.

Par cette loi, l’État manifeste sa volonté de neutralité religieuse en déclarant parexemple dans :

-L’article 1er « La république assure la liberté de conscience. Elle garantit lelibre exercice des cultes […] » -L’article 2 « La république ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucunculte »

Concernant l’enseignement, avant cette loi, ce dernier était régi en grande partie parles autorités religieuses, puisque sur les 27 membres du conseil supérieur del’instruction publique, 7 sont ecclésiastiques.

Aussi, les enseignements profanes sont évidemment orientés sur la base desdogmes religieux, et à cela s’ajoute l’enseignement religieux avec des cours decatéchisme.

Pire encore ! Le droit de fonder un établissement d'enseignement secondaire privéest donné à toute personne possédant le baccalauréat; aucune condition n’estexigée des maîtres ecclésiastiques à qui il suffit une lettre de régence de l'évêque.

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On voit donc clairement via cette approche, toute la difficulté pour la société del’époque de bénéficier d’une liberté absolue de conscience étant donné le fait que lefondement même du système de réflexion, à savoir l’École, était défaillant à ceniveau puisque régit par des dogmes.

Et je vois mal comment il pouvait en être autrement dans le reste de la société puisqu’un arbuste mal planté au départ ne peut que donner un arbre tordu au final.

La loi 1905 a donc grandement permis le développement de la liberté absolue deconscience.

2) Anti-définition de la liberté absolue de conscience :

Après cette deuxième parenthèse historique, je vais essayer de donner ma vision dela liberté absolue de conscience, cette définition n’engage évidemment que mapersonne (il serait en effet mal venu d’évoquer le sujet de liberté de conscience enparlant d’une définition unique)

Pour mieux comprendre la notion de liberté absolue de conscience peut-être faudrait-il commencer par définir ce qu’elle n’est pas, car il est plus aisé de définir une notionaussi complexe, par son absence.

Ainsi la première idée qui nous vient tous à l’esprit est l’intolérance.

Mais au-delà de cela, l’intolérance n’est que la partie la plus visible de l’absence deliberté absolue de conscience. Une autre notion, beaucoup plus sournoise, est à monsens l’expression la plus flagrante de l’entrave à la liberté absolue de conscience.

Je veux parler de l’existence de certitude inaliénable devant être accepté par tous etsans réserves.J’en veux pour preuve un triste épisode de l’histoire de l’humanité : L’esclavage.

Les esclaves ne risquaient pas de se révolter car ils se sont appropriés la règle selonlaquelle les maîtres avaient la légitimité pour les dominer.

Les esclaves n’ont commencé à s’émanciper de leur maître qu’à partir du moment oùils ont remis en cause cette règle immuable qui leur était imposée depuis des siècles.

Ainsi le doute et la remise en question des règles (quand bien même celles-cisembleraient inaliénables) sont l’une des principales caractéristiques de la libertéabsolue de conscience.

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2) Définition de la liberté absolue de conscience :

Nous venons d’avoir une première approche de la définition de la liberté absolue deconscience en nous intéressant à ce qui contribue à la limiter. Voyons maintenantcomment celle-ci peut être définie.

Si on venait à définir séparément chacun des trois mots qui composent cette notion,on n’y trouverait rien d’extraordinaire à en dire. Mais, mise à la suite, la notion revêtune dimension très particulière.

Ainsi et pour définir chacun des trois termes je dirai que :

-La liberté serait l’absence de contrainte.-Le terme absolu renforce le caractère universel et transcendant de cette absence decontrainte.-La conscience, quant à elle, est par définition la faculté de perception intrinsèque detout un chacun.

Ainsi, la liberté absolue de conscience est la possibilité donnée à chacun d’avoir uneopinion sur toute chose sans qu’aucune idée préconçue extérieure ne vienneperturber cette opinion en la modifiant de quelque forme que ce soit.

Aussi, nous pouvons dire que la liberté absolue de conscience, c’est, sur l’échelledes ordres au niveau de l’individu, la particule élémentaire de la réflexion. C’est doncl’outil qui permet le développement et l’existence de la particule élémentaire etfondamentale de la pensée humaine.

Chaque personne constitue donc la plus petite particule epsilonesque de la pensée,un peu comme les pétales d’un artichaut.

Or dans un artichaut, les pétales les plus périphériques se détachent assezrapidement des pétales centraux entourant le noyau.

Ce que je veux dire par la c’est qu’il y a une difficulté certaine lorsqu’on touche audomaine de l’intime conviction, puisqu’il y a risque de déborder sur des expressionscollectives et des comportements que les autres membres du corps social peuvent«légitimement» rejeter au nom d’une « valeur de groupe »

Quid du caractère ABSOLU de cette liberté de conscience dont on parle. Faut-ilinterdire l’appel à la haine raciale par exemple?

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On pourrait penser, au vu des éléments énoncés auparavant, qu’on devrait tolérer untel comportement au vu du caractère absolu de la liberté de conscience.

Or il est clair que dans de tels cas de figure, il n’y a pas lieu de tolérer de telscomportement, c’est là l’illustration du fameux « ma liberté s’arrête là ou commencecelle des autres ».

Ainsi cette liberté, quand bien même serait elle absolue, revêt en elle une formed’autolimitation. « Je pense à ce que je veux ! je pense comme je veux ! Mais, sous-couvert des règles normatives de ma société.»

Or nous savons que chaque société possède ses propres références normatives etque chez une même société, ces références normatives ont subi des évolutions au fildes années.

La liberté absolue de conscience est donc une notion mouvante et évolutive,dépendant de deux paramètres : à savoir l’espace et le temps.

C’est pour cela qu’il me semble plus judicieux de parler « des libertés absolues deconscience » en lieu et place de « la liberté absolue de conscience ». Ou tout dumoins de parler d’une liberté absolue de conscience universelle avec certainesspécificités locales et temporelles. L’idée étant évidemment que ces spécificités nesoient pas de nature à remettre en cause le caractère universel de la chose, maisuniquement d’y apporter des nuances

3) Importance de la société de liberté absolue de conscience Alors c’est bien beau de parler des libertés absolues de conscience, mais pourquoicette notion est-elle si importante et qu’il est impératif pour tout un chacun de veiller àce qu’elle soit garantie sans restriction aucune ?En première réponse à cette question, j’ai envie de dire que c’est là le fondementmême d’une société non seulement démocratique mais aussi et surtout progressiste.

J’entends par là une société qui avance, se développe, s’améliore tout engarantissant à ses citoyens un cadre de vie décent dans ses aspects les plusfondamentaux.S’inscrire dans ce type de société, c’est tout simplement s’inscrire dans une sociétélaïque, la liberté absolue de conscience étant aussi l’absolu respect des consciencesintimes.

On a dit qu’une société qui garantit la liberté absolue de conscience devient demanière inévitable une société qui va de l’avant. Peut-être faudrait-il expliciter cetteaffirmation ?

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À mon sens et à partir du moment où il n’y a pas de restriction de pensée, oud’orientation de celle-ci, il apparaît de manière inévitable des courants de penséeallant dans la voie de l’amélioration de la condition de vie du groupe.

En effet, qui pourrait penser qu’une société qui a le choix entre plusieurs options, irad’elle-même vers l’option qui lui est la plus préjudiciable ?!

Ainsi, l’amélioration spontanée des conditions globales d’une société donne lieu àdes conditions propices pour aller encore plus en avant.

Basiquement, nous pourrions dire qu’une société libérée de toute contrainte, de touteimposition intellectuelle, pourra plus facilement se consacrer à améliorer sa conditionsocio- économique de manière globale…et inversement !

Ainsi, au désormais célèbre « travailler plus pour gagner plus », j’ai la faiblesse depenser qu’il faudrait plutôt privilégier un « Réfléchir plus pour vivre mieux ».

II- L’exemple du peuple berbère :

Après cette présentation synthétique, je souhaiterais pouvoir vous présenter autravers d’exemples concrets quelques manifestations, ou du moins certains élémentspropices au développement de la liberté absolue de conscience dans l’une dessociétés les plus anciennes du bassin méditerranéen.

À tout hasard prenons la société berbère !

Avant toute chose, force est de constater que le peuple berbère tout au long de sonhistoire ne s’est enraciné dans aucune des religions qu’il a pu côtoyer

Ainsi, et pour ne citer que les trois religions du livre, les berbères ont été tout d’abordde confession juive en contribuant largement à la diffusion de ce culte en Afrique dunord.

Après cela, le christianisme est progressivement devenu la religion la plus pratiquéepar les berbères, lesquels ont eu un rôle prépondérant dans la structuration del’Église chrétienne, notamment grâce au plus connu des pères de l’Église, SaintAugustin, Évêque d’Hippone.L’islam, au VIII° siècle de notre ère remplaça en grande partie la foi chrétienne dansla société berbère, laquelle une fois encore a fortement contribué à sa diffusion,notamment en Andalousie.

On voit donc clairement au travers de cet exemple que le peuple berbère loin d’êtreenchaîné par des considérations dogmatiques, se présente tout au long de sonhistoire comme un peuple ouvert et tolérant.

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En effet, si les berbères n’étaient pas fondamentalement laïques et donc ferventpratiquant de la liberté de conscience, il aurait été très difficile de pouvoir constaterune si grande diversité cultuelle chez ce peuple. Cette remarque se confirme d’autant plus qu’on sait que la société berbère est régiedans son ensemble par un droit coutumier.

Ainsi chaque village, chaque région fixe ses propres lois non pas en fonction d’uneperception religieuse de la vie en société, mais plutôt par une vision profane. Le droitcoutumier berbère est fondamentalement laïc ! Il est établi par les membres profanesde la société, les dignitaires religieux n’ayant pas droit au chapitre de la gestion de lavie de la cité.La séparation du pouvoir spirituel et temporel est un fait dans la société berbère etj’en veux pour preuve que les religieux, pour employer un terme contemporain, ont lestatut de prestataires de services. Ils sont désignés par l’assemblée du village pourdiriger les prières et officier dans les rares cérémonies religieuses de la sociétéberbère.

J’ai donc la faiblesse de penser que les berbères ont su appliquer la loi 1905 depuisfort longtemps au travers d’une gouvernance locale aussi simple qu’efficace.

L’ensemble des membres du village est associé aux prises de décisions concernantle village dans une assemblée de village. Pour les décisions concernant des affaires« plus régionales » des représentants de chaque village, nommés Amghar, étaientdésignés par cette même assemblé du village pour en être les représentants (cesdélégués étaient choisis de préférence dans la classe financièrement aisée pouréviter ainsi qu’il n’y ait confusion entre les caisses publiques et la boursepersonnelle).

Ainsi ce système de gouvernance pyramidale aboutira par la suite à l’élection parl’ensemble des Amghars d’un chef de tribu qu’on appellera Amghar Ufella «le chefd’en haut», lequel représentera l’ensemble de la tribu auprès de ses homologues desautres tribus.

Ces dernières, dans la plupart des cas, se regroupaient (au gré des alliances) enconfédérations de tribus, lesquelles désignaient à sa tête un chef suprême, Aguelid«le Roi».

On voit donc clairement que de part le système de gouvernance de la sociétéberbère, la séparation du pouvoir spirituel et temporel est assurée au plus hautsommet par les règles établies au niveau du plus petit cercle de prise de décision, àsavoir l’assemblée du village, où les dignitaires religieux ne siègent pas.

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Sans vouloir verser dans le mythe du « bon sauvage », il me semble que c’est làl’une des caractéristiques principales de la vivacité tout au long des siècles dupeuple berbère car, et il faut le dire, le peuple berbère est l’un des rares peuplesantiques qui existe encore.

Au jour d’aujourd’hui, je n’ai encore jamais croisé dans la rue un gaulois, un gétuleou un phénicien, par contre des berbères, j’en croise tous les jours !...ou presquetous les jours.Cette laïcité intrinsèque à l’organisation de la société, et donc en filigrane unecertaine liberté de conscience qui lui est associée, me parait donc fondamentalementliée au maintien de cette ancienne civilisation qu’est la civilisation berbère et celaquand bien même toutes les invasions et tentatives d’acculturation qu’elle a connues.

Je ne résiste pas à l’envie de vous lire cette phrase écrite par le célèbre homme delettre berbère qu’était Jean Amrouche : « On peut affamer les corps, mater la plusforte des fiertés sur l’enclume du dédain, mais on ne peut, en aucun cas, assécherles sources d’une culture plurimillénaire »

D’autres part, un célèbre proverbe berbère illustre aussi en filigrane cet aspect deliberté absolue de conscience propre à cette culture.

Ainsi il est de coutume de dire chez les berbères « donnes à ton fils des racines etdes ailes ». Les racines représentant évidemment les valeurs immuables de laculture berbère, et les ailes l’envolée nécessaire à l’ouverture vers d’autres horizons,des horizons qui ne peuvent être explorés qu’à la condition sine qua non d’uneliberté absolue de conscience.

Dans ce même esprit, j’ai là une anecdote intéressante qui illustre le point précédent:

Un jour un voyageur a demandé à un artisan berbère de lui façonner un outil enferronnerie. Ce dernier lui a réalisé cet outil de la manière la plus parfaite qu’il soit.L’artisan a donc réclamé son dû au voyageur, mais s’aperçut que ce dernier n’avaitpas les moyens d’honorer financièrement sa commande. Il en fit don alors auvoyageur qui le remercia vivement en lui souhaitant que son fils soit aussi bon etdoué que lui.

À cela l’artisan berbère répondit : « Étranger, si tu veux me remercier, souhaite àmon fils qu’il ne soit jamais dépassé par les événements et qu’il ait une longueurd’avance sur son temps.»C’est dire à quel point l’ouverture vers l’avenir, et donc sa condition sine qua non, àsavoir la liberté de conscience, joue un rôle important chez les berbères.

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Ainsi, tout en gardant leur religion, les berbères se sont donnés la peine d’exercer laliberté absolue de conscience et de se détacher des dogmes religieux pour desconsidérations plus pratiques de la vie courante.

Conclusion :

Pour conclure mon exposé, je pense qu’au vu de tout ce qu’on a dit précédemment,il s’avère que le fondement même de la liberté absolue de conscience, le pointnévralgique qui permet à cette notion d’exister, c’est sans aucun doute la loi 1905 quidécrète la séparation des Églises et de l’État.

Cette liberté absolue de conscience qui est l’expression la plus visible de la laïcitépermet donc comme on a pu le voir, de travailler pour l’amélioration des conditionsdes sociétés et l’avènement d’une humanité meilleure.

Pour cela, tout dogme, toute vérité préconçue ou imposée doivent être écarté. Ledoute est l’outil fondamental pour arriver au caractère absolu de la liberté deconscience. Un peu comme le scientifique en quête de réponse.

Et si, comme on a pu le voir, cette liberté absolue de conscience est indispensablepour améliorer la condition des sociétés (je pense que personne ne remettra cetteaffirmation en cause), je me pose la question suivante qui soulèvera sans doute uncertain nombre d’interrogations.

Imaginons une société où nulle part existe la liberté de conscience, pas même unsemblant de référence à cette notion, peut-on imaginer vers quelle direction celle-ciirait ? Quel en serait la consistance et surtout comment seraient les individus qui lacomposent ?Plus que de penser à des régimes totalitaires, ou par définition il y a toujours desopposants pour maintenir une faible lueur de liberté de conscience, j’aurais plutôttendance à reprendre le mythe de l’allégorie de la caverne de Platon ou l’illusion étaitabsolument totale sans la moindre lueur de liberté…

Sur cette dernière idée, j’espère que ma modeste contribution a pu servir à donnerquelques éléments sur ce thème si important et je vous remercie toutes et tousd’avoir bien voulu m’accorder ces quelques minutes d’attention.