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  • Page : 1/10

    Ministre de lducation nationale

    Session 2016

    PE1-16-PG1

    Repre reporter sur la copie

    CONCOURS DE RECRUTEMENT DE PROFESSEURS DES COLES

    Lundi 18 avril 2016 Premire preuve dadmissibilit

    Franais

    Dure : 4 heures

    Rappel de la notation : Lpreuve est note sur 40 points : 11 pour la premire partie, 11 pour la deuxime et 13 pour la troisime ; 5 points permettent dvaluer la correction syntaxique et la qualit crite de la production du candidat. Une note globale gale ou infrieure 10 est liminatoire. Ce sujet contient 10 pages, numrotes de 1/10 10/10. Assurez-vous que cet exemplaire est complet. Sil est incomplet, demandez un autre exemplaire au chef de salle. Lusage de tout ouvrage de rfrence, de tout document et de tout matriel lectronique est rigoureusement interdit. Lusage de la calculatrice est interdit. N.B : Hormis len-tte dtachable, la copie que vous rendrez ne devra, conformment au principe danonymat, comporter aucun signe distinctif, tel que nom, signature, origine, etc.

    Tout manquement cette rgle entrane llimination du candidat. Si vous estimez que le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes comporte une erreur, signalez lisiblement votre remarque dans votre copie et poursuivez lpreuve en consquence. De mme, si cela vous conduit formuler une ou plusieurs hypothses, il vous est demand de la (ou les) mentionner explicitement.

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    PREMIRE PARTIE : Question relative aux textes proposs. Selon les textes du corpus, quest-ce que la fraternit et comment la faire vivre ? TEXTE 1 : Bruno MATTI, Penser la fraternit, confrence du 10 novembre 2004 luniversit de Lille.

    La fraternit, tout le moins, drange et agace. Mais qu'est-ce qui drange tellement : en premier lieu, le caractre vague, qu'on dcle dans la notion. L'auteur d'un Dictionnaire politique de la fin du 19me sicle dclare dans l'article fraternit : Quand on prononce le mot de libert, on sait ce que cela veut dire, de mme quand on parle d'galit ce mot une signification claire. Il n'en va pas ainsi lorsqu'il s'agit de fraternit. Ici tout est vague et indfini . Et il ajoute : Comment faire rgner la fraternit parmi les hommes ? Comment la traduire en institution et en loi ? On est ici videmment en face d'un problme d'un ordre tout moral, d'un idal qui rsiste prendre corps . Ces phrases sont rvlatrices d'un tat d'esprit de la pense rpublicaine dont nous sommes largement les hritiers, et qui conduira la rpublique relguer la fraternit loin de l'espace public pour en faire une affaire prive, une affaire de conscience et donc de morale individuelle. On mesure par l le chemin parcouru, mais en sens inverse, si l'on veut bien se souvenir que la question de la fraternit avait fait l'objet d'un intrt tout particulier de la part d'un certain nombre de penseurs, et d'hommes politiques, depuis la rvolution franaise jusqu' la rvolution de 1848, o la fraternit tait finalement parvenue s'imposer dans la devise rpublicaine. TEXTE 2 : Victor HUGO, Les Misrables, 1862, Garnier-Flammarion, tome 2, p. 413.

    Le jardin de la rue Plumet

    II y avait un banc de pierre dans un coin, une ou deux statues moisies, quelques treillages dclous par le temps pourrissant sur le mur ; du reste plus d'alles, ni de gazon ; du chiendent partout. Le jardinage tait parti, et la nature tait revenue. Les mauvaises herbes abondaient ; aventure admirable pour un pauvre coin de terre. La fte des girofles y tait splendide. Rien dans ce jardin ne contrariait l'effort sacr des choses vers la vie ; la croissance vnrable tait l chez elle. Les arbres s'taient baisss vers les ronces, les ronces taient montes vers les arbres, la plante avait grimp, la branche avait flchi, ce qui rampe sur la terre avait t trouver ce qui s'panouit dans l'air, ce qui flotte au vent s'tait pench vers ce qui trane dans la mousse ; troncs, rameaux, feuilles, fibres, touffes, vrilles, sarments, pines s'taient mls, traverss, maris, confondus ; la vgtation, dans un embrassement troit et profond, avait clbr et accompli l, sous lil satisfait du crateur, en cet enclos de trois cents pieds carrs, le saint mystre de sa fraternit, symbole de la fraternit humaine. Ce jardin n'tait plus un jardin, c'tait une broussaille colossale, c'est--dire quelque chose qui est impntrable comme une fort, peupl comme une ville, frissonnant comme un nid, sombre comme une cathdrale, odorant comme un bouquet, solitaire comme une tombe, vivant comme une foule.

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    TEXTE 3 : Ren CHAR, Fragment 128, Feuillets d'Hypnos, 1943-1944, Gallimard, pp. 118, 119.

    Dans Feuillets dHypnos, le pote Ren Char, revient sur quelques pisodes marquants de son exprience de rsistant.

    Le boulanger n'avait pas encore dgraf les rideaux de fer de sa boutique que dj le village tait assig, billonn, hypnotis, mis dans l'impossibilit de bouger. Deux compagnies de S.S. et un dtachement de miliciens le tenaient sous la gueule de leurs mitrailleuses et de leurs mortiers. Alors commena l'preuve. Les habitants furent jets hors des maisons et somms de se rassembler sur la place centrale. Les cls sur les portes. Un vieux, dur d'oreille, qui ne tenait pas compte assez vite de l'ordre, vit les quatre murs et le toit de sa grange voler en morceaux sous l'effet d'une bombe. Depuis quatre heures j'tais veill. Marcelle tait venue mon volet me chuchoter l'alerte. J'avais reconnu immdiatement l'inutilit d'essayer de franchir le cordon de surveillance et de gagner la campagne. Je changeai rapidement de logis. La maison inhabite o je me rfugiai autorisait, toute extrmit, une rsistance arme efficace. Je pouvais suivre de la fentre, derrire les rideaux jaunis, les alles et venues nerveuses des occupants. Pas un des miens n'tait prsent au village. Cette pense me rassura. A quelques kilomtres de l, ils suivraient mes consignes et resteraient tapis. Des coups me parvenaient, ponctus d'injures. Les S.S. avaient surpris un jeune maon qui revenait de relever des collets. Sa frayeur le dsigna leurs tortures. Une voix se penchait hurlante sur le corps tumfi : O est-il ? Conduis-nous , suivie de silence. Et coups de pied et coups de crosse de pleuvoir. Une rage insense s'empara de moi, chassa mon angoisse. Mes mains communiquaient mon arme leur sueur crispe, exaltaient sa puissance contenue. Je calculais que le malheureux se tairait encore cinq minutes, puis, fatalement, il parlerait. J'eus honte de souhaiter sa mort avant cette chance. Alors apparut jaillissant de chaque rue la mare des femmes, des enfants, des vieillards, se rendant au lieu de rassemblement, suivant un plan concert. Ils se htaient sans hte, ruisselant littralement sur les S.S., les paralysant en toute bonne foi . Le maon fut laiss pour mort. Furieuse, la patrouille se fraya un chemin travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie, maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient comme un jet de lampe sur ma fentre. Je me dcouvris moiti et un sourire se dtacha de ma pleur. Je tenais ces tres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre. J'ai aim farouchement mes semblables cette journe-l, bien au-del du sacrifice.

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    TEXTE 4 : Bernard CHAMBAZ, Petite philosophie du vlo, 2014, Champs essais, Flammarion, pp. 108-110.

    Depuis la fin de l't 1992, tous les deux ans, je passe une petite semaine traverser les Alpes en compagnie d'une dizaine de compres qui sont la fois des copains de fortune et d'infortune, des camarades puisque nous partageons la mme chambre et une espce de fraternit, des amis si je m'en tiens la vieille sentence grecque rappele par Vernant : entre amis tout est commun. L'amiti est aussi ce qui nous rend semblables et gaux, malgr les diffrences entre nous, plus ou moins grands et petits, gros et maigres, rapides et lents, jeunes et vieux. En fait, nous avons la mme route suivre, les mmes cols monter et descendre, les vivres partager et il faudrait ajouter la diffrence entre le gourmand et le frugal , nous avons peu prs le mme nombre de coups de pdale donner et les mmes donnes climatiques affronter. Somme toute, le mme lot quotidien nous choit, et plus que tout, c'est la ressemblance de ceux qui sont semblables en vertu . C'est le point de vue d'Aristote, et si l'on entend par vertu l'effort que nous faisons pour persvrer dans notre tre, c'est bien vu. L'galit n'empche pas une forme de rivalit ou d'mulation qui ne vise ni au mrite ni la gloire, mais au plaisir et au jeu. Les cyclos savent ce que reprsente une demi-roue voire un pneu d'avance sur l'ami qui roule votre ct. Sans vouloir en diminuer le prix, cette amiti est de l'ordre de l'accointance ou des accointances, dirait Montaigne, au pluriel. Ce qui nous runit, c'est d'abord le vlo, mais le lien va bien au-del. Si l'on parle du temps qui passe et du temps qu'il fait, on se comprend plutt bien sans forcment se parler, et la chose n'est pas sans intrt quand la pente s'accentue. Notre amiti se renforce d'anne en anne, en loccurrence de deux ans en deux. Elle a donc un caractre cyclique. Elle tient un gros paquetage en commun de souvenirs, d'expriences, et de valeurs dans le sens o a vaut le coup de se crever la patate. Ce n'est ni la ressemblance ni la diffrence qui fonde l'amiti. Ce n'est pas forcment le don, plutt le partage, autant social que moral, une forme de dialogue qui se noue avec une acuit particulire sur la route. Quant la fraternit, elle en est la pointe extrme, et elle prend un accent bouleversant dans La Lgende des cycles de Jean-Nol Blanc.

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    TEXTE 5 : Abdennour BIDAR, Plaidoyer pour la fraternit, 2015, Albin Michel, pp. 67-69.

    Cela vaut aussi bien pour les athes que pour les croyants, aussi bien pour les juifs, les chrtiens, que les musulmans, aussi bien pour les franais de souche que les immigrs de frache ou longue date. Chacun va devoir choisir entre la fraternit universelle ou le repli sur soi, la grande famille humaine ou le repli identitaire. Soit je continue de dire cest mon frre , cest ma sur en parlant exclusivement de ceux qui ont la mme origine, la mme croyance ou le mme compte en banque que moi, et je rate la marche de ce qui est en train de se passer maintenant en France. Soit je suis capable de mettre mes propres pas dans le sens de lhistoire, et je marche alors avec tous ceux qui veulent aujourdhui sengager pour faire exister concrtement, rellement, quotidiennement, la fraternit la plus large. Du ct de tous ceux qui ont compris que la fraternit universelle est la valeur qui a le plus de valeur. La fraternit est reste pendant trop longtemps la grande oublie de notre devise rpublicaine. Or, elle en est le cur secret : sans elle, la libert et l'galit sont un idal vide, parce que si je ne perois pas l'autre comme mon frre, que m'importe en ralit son droit la libert, et en quel sens abstrait serait-il mon gal ? Des trois surs, c'est elle qui a le plus de gnie ! Voil pourquoi il faut renverser l'ordre de notre devise, la faire passer en premier : Fraternit, libert, galit. Car elle seule peut empcher efficacement la libert de basculer dans l'individualisme. Elle seule peut empcher efficacement l'galit de basculer dans l'affrontement entre ceux qui estiment avoir les mmes droits. Si l'on ne veut pas que s'installe la guerre des liberts et le conflit des gaux, il faut ncessairement qu'ils aient appris d'abord se considrer comme frres. Il faut qu'ils aient t duqus se soucier de la libert et de l'galit de l'autre, et de ce souci pour autrui, seul un frre est pleinement capable. Sans exprience de proximit, sans relation d'estime, sans cette amiti sociale dont Aristote dj faisait la cl de la justice dans la Cit, le maintien de notre libert et notre galit ne pourront compter que sur les lois et la police, jamais sur nos curs.

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    DEUXIME PARTIE : Connaissance de la langue. l) Dans ce passage du texte de Victor Hugo, vous relverez et classerez selon leur temps les verbes conjugus ; vous justifierez lemploi de ces temps dans le texte. II y avait un banc de pierre dans un coin, une ou deux statues moisies, quelques treillages dclous par le temps pourrissant sur le mur ; du reste plus d'alles, ni de gazon ; du chiendent partout. Le jardinage tait parti, et la nature tait revenue. Les mauvaises herbes abondaient ; aventure admirable pour un pauvre coin de terre. La fte des girofles y tait splendide. Rien dans ce jardin ne contrariait l'effort sacr des choses vers la vie ; la croissance vnrable tait l chez elle. Les arbres s'taient baisss vers les ronces, les ronces taient montes vers les arbres, la plante avait grimp, la branche avait flchi, ce qui rampe sur la terre avait t trouver ce qui s'panouit dans l'air, ce qui flotte au vent s'tait pench vers ce qui trane dans la mousse 2) Dans la phrase suivante, extraite du texte de Victor Hugo, vous identifierez les lments constitutifs de la construction verbale souligne : ce qui rampe sur la terre avait t trouver ce qui s'panouit dans l'air, 3) Dans ce passage du texte de Ren Char :

    a- Vous relverez les diffrentes dsignations des villageois dans ce passage.

    Alors apparut jaillissant de chaque rue la mare des femmes, des enfants, des vieillards, se rendant au lieu de rassemblement, suivant un plan concert. Ils se htaient sans hte, ruisselant littralement sur les S.S., les paralysant en toute bonne foi . Le maon fut laiss pour mort. Furieuse, la patrouille se fraya un chemin travers la foule et porta ses pas plus loin. Avec une prudence infinie, maintenant des yeux anxieux et bons regardaient dans ma direction, passaient comme un jet de lampe sur ma fentre. Je me dcouvris moiti et un sourire se dtacha de ma pleur. Je tenais ces tres par mille fils confiants dont pas un ne devait se rompre. J'ai aim farouchement mes semblables cette journe-l, bien au-del du sacrifice.

    b- Que nous apprennent ces diffrentes dsignations quant au regard que porte le narrateur sur ces villageois ?

    4) Dans le texte de Ren Char (Texte 3), vous analyserez la construction de la phrase Les cls sur les portes. et commenterez leffet produit par ce choix. 5) Dans le texte de Ren Char (Texte 3) :

    - dans la phrase A quelques kilomtres de l, ils suivraient mes consignes et resteraient tapis. , vous expliquerez le sens du mot tapis et en proposerez deux synonymes.

    - dans la phrase Jeus honte de souhaiter sa mort avant cette chance , vous analyserez la formation du mot chance et en donnerez la signification.

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    TROISIME PARTIE : Analyse de supports d'enseignement. Le corpus regroupe trois documents : la retranscription dune sance de langage en petite section de maternelle, lextrait dun album de Petit Ours Brun et un extrait des documents ressources pour la mise en uvre du programme de lcole maternelle (2015). partir dune analyse de ces documents, vous rpondrez aux questions suivantes :

    1. Dans le document 1, quelles sont les comptences vises ? 2. Quels objectifs dapprentissage lenseignante poursuit-elle ? 3. quel moment de la journe et de lanne placeriez-vous cette sance ? 4. Quelles sont les fonctions de la parole magistrale dans cette sance ? 5. quelles modalits dapprentissage mises en avant dans le programme 2015

    cette sance renvoie-t-elle ? 6. Dans le prolongement de ce temps dchange, proposez, en les dcrivant

    brivement, deux utilisations que vous feriez de lalbum (document 2). Document 1 Retranscription d'changes oraux entre une enseignante et un petit groupe d'lves de Petite Section. Ces changes ont lieu dans le coin poupes et nurserie de la classe. [...] L'enseignante : Oh, regardez, le bb a fini sa sieste. Il se rveille. Nous allons l'emmener se promener au parc. Que faut-il faire pour prparer le bb ? Louison : Poussette ! L'enseignante : Oui, nous allons prendre la poussette. Mais d'abord, regardez, le bb est presque tout nu. Qu'est-ce qu'il faut faire avant ? 5 Un enfant : Habiller, habiller ! Un autre enfant : Bb pantalon. Lna : Bonnet. L'enseignante : Oui, il faut habiller le bb. Vous avez raison. Vous vous souvenez du livre Je m'habille et je te croque o le loup met ses vtements ? Nous allons faire pareil 10 avec le bb. Sania, quel vtement vas-tu mettre au bb ? Sania : La veste ! L'enseignante : Oui, tu lui enfiles la veste comme a il n'aura pas froid. Amine : Moi, j'mets le pantalon ! L'enseignante : Trs bien Amine, je vais t'aider mettre le pantalon car c'est difficile : on 15 met d'abord une jambe puis l'autre. Comme a. [...] Arthur, est-ce qu'on peut sortir le bb maintenant ? Est-ce qu'il ne manque rien ? Arthur : Les chaussures. L'enseignante : Oui, tu vas mettre les chaussures mais d'abord tu enfiles les chaussettes et aprs tu mets les chaussures. [] Oui, c'est trs bien comme a. 20 Lna : Moi, veux... bonnet. L'enseignante : Oui, tu as raison Lna. Il fait bien froid dehors donc il faut lui mettre son bonnet sur la tte. L, c'est fait. Est-ce que le bb a besoin d'autre chose ? Louison : Non, non, moi poussette. Julie : Les gants pour le bb. 25 L'enseignante : Mais oui, on a oubli les gants. Merci Julie ! Et maintenant, Louison, tu peux asseoir le bb dans la poussette. Voil, nous sommes prts pour la promenade.

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    Document 2 Marie Aubinais et Danile Bour, Petit Ours Brun shabille tout seul , 7 histoires de la journe de Petit Ours Brun, Bayard jeunesse, 2014. Lalbum nest pas reproduit dans son intgralit.

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    Document 3 Ministre de lducation nationale, de lEnseignement suprieur et de la Recherche Ressources maternelle - Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions - Partie I.4 - Loral - Organiser la classe pour favoriser les interactions langagires http://eduscol.education.fr/ressources-maternelle Jeux dimitations La superficie des classes oblige bien penser lagencement du mobilier pour y varier les coins potentiellement si riches dun point de vue langagier. Ainsi un seul espace consacr aux jeux dimitations se rvle tout fait suffisant. Les propositions de jeux dimitation (cuisine, poupes, voitures, marchande, dguisement) peuvent y tourner sur lanne et sur le cycle. On peut prvoir 2 3 rotations sur lanne. Lorganisation de ces espaces doit rendre leur fonction clairement identifiable : cuisine, voitures, faire les courses, poupes, dguisement Le rangement du matriel est prvu et organis (photos pour les petits). Il fait lobjet dun apprentissage en dbut danne. Le matriel de chaque espace est modifi rgulirement pour y relancer les changes entre les enfants. Toutefois, lexcs de matriel surtout en dbut danne peut conduire de la manipulation sans interactions (par exemple : la prolifration des fruits et lgumes plastiques dans le coin-cuisine ninduit pas dchanges, mais plutt des comportements de possession). Ainsi ces coins senrichissent au fil de lanne des activits et des projets de la classe. Le coin-cuisine : le matriel, les crits et laffichage raliss lors de llaboration dune recette se retrouvent dans le coin-cuisine. Les enfants ont, alors, tout le plaisir de reprendre les conduites langagires travailles avec lenseignant pour les intgrer dans leur jeu et nourrir ainsi leurs changes. Si cet espace trs proche du quotidien des enfants a toute son utilit en petite section, il peut tre moins prsent, voire absent en grande section. Le coin-poupes : veiller au nombre suffisant de poupes et daccessoires (brosses, biberons, couverture ) pour que chaque enfant puisse sengager dans une activit. Lors de linstallation de lactivit, limiter le matriel disponible. Exemple : ne pas donner toute la garde-robe et bien la choisir ; en effet, habiller et dshabiller une poupe est difficile en petite section. Ce sont les projets de la classe, comme le travail autour dalbums traitant du bain du bb, de la maladie, de lhabillage et du dshabillage qui vont conduire proposer le matriel du bain, la trousse de docteur ou les vtements dans ce coin. Les enfants peuvent alors revivre avec un ou deux de leurs pairs les scnarios et les changes langagiers qui y sont associs. 16