lundi 03 octobre 2016

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Le Quotidien Lundi 3 Octobre 2016 - N4861- Prix : AlgØrie 15 DA http://www.lexpressiondz.com ISSN 1112-3397 Directeur Fondateur : AHMED FATTANI IL A PROMIS DE RPONDRE TOUTES LES QUESTIONS MERCREDI SA´DANI FAIT DURER LE SUSPENSE LE CHEF DE LETAT PRSIDERA DEMAIN UN CONSEIL DES MINISTRES LA SANT ET LES FINANCES AU CRIBLE SON RSEAU 4G EST ACTIV DEPUIS SAMEDI DERNIER DJEZZY LANCE LA RVOLUTION DIGITALE Avec un dØbit qui dØpasse les 6O Mbits, la couverture dun AlgØrien sur cinq dici 2017, des offres trLs compØtitives et la promesse de services rØvolutionnaires, Djezzy investit de fort belle maniLre le monde de la 4G Lire en page 24 larticle de Walid At Sad FILI¨RES LAIT , CRALICUL TURE , INDUSTRIE Les AmØricains sy mettent Une mission dhommes daffaires amØricains est attendue du 10 au 12 du mois courant en AlgØrie pour parler affaires. Lire en page 7 larticle de Abdellah Bourim REGLEMENT POLITIQUE DE LA CRISE EN LIB YE Fayez al Sarraj en visite officielle en AlgØrie Lire en page 17 Lire en page 3 larticle de Brahim Takheroubt Lire en page 2 larticle de Mohamed Boufatah Phs: R. Boudina A loccasion de Awel Moharam 1438 LExpression souhaite une bonne fŒte au peuple algØrien BONNE F˚TE Deux dossiers dune importance capitale seront dØbattus. Il sagit de lavant-projet de loi de finances 2017 et lavant-projet de loi sur la santØ. Le FLN dØnonce lingØrence des responsables franais dans les affaires internes de lAlgØrie.

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Page 1: Lundi 03 Octobre 2016

Le Quotidien

Lundi 3 Octobre 2016 - N°4861- Prix : Algérie 15 DA � http://www.lexpressiondz.com � ISSN 1112-3397 � Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

IL A PROMIS DE RÉPONDRE À TOUTES LES QUESTIONS MERCREDI

SAÂDANIFAITDURER LESUSPENSE

LE CHEF DE L�ETAT PRÉSIDERADEMAIN UN CONSEIL DES MINISTRES

LA SANTÉ ETLES FINANCESAU CRIBLE

SON RÉSEAU 4G EST ACTIVÉ DEPUIS SAMEDI DERNIER

DJEZZY LANCE LA RÉVOLUTION DIGITALE

Avec un débit qui dépasse les 6O Mbits, la couverture d�unAlgérien sur cinq d�ici 2017, des offres très compétitives et la promesse

de services révolutionnaires, Djezzy investit de fort belle manière le monde de la 4G�

Lire en page 24 l�article de Walid Aït Saïd

FILIÈRES LAIT, CÉRÉALICULTURE, INDUSTRIE

Les Américains s�y mettentUne mission d�hommes d�affaires américains est attendue

du 10 au 12 du mois courant en Algérie pour parler affaires.Lire en page 7 l�article de Abdellah Bourim

REGLEMENT POLITIQUE DE LA CRISE EN LIBYE

Fayez al Sarraj en visite officielle en Algérie

Lire en page 17

Lire en page 3 l�article de Brahim Takheroubt

Lire en page 2 l�articlede Mohamed Boufatah

Phs:

R.B

oudi

na

A l�occasion de Awel Moharam 1438

L�Expression souhaiteune bonne fête

au peuple algérien

BBOONNNNEE FFÊÊTTEE

Deux dossiers d�une importance

capitale seront débattus.Il s�agit de l�avant-projetde loi de finances 2017

et l�avant-projet de loisur la santé.

Le FLN dénonce l�ingérence des responsablesfrançais dans les affaires internes

de l�Algérie.

Page 2: Lundi 03 Octobre 2016

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016L�Actualité

TT rès attendu par les représen-tants des médias, très nom-breux à se rendre au siège du

parti à Hydra, Amar Saâdani s�estcontenté de sa brève allocution pro-noncée à l�occasion de l�ouverturedes travaux de la réunion de sonbureau politique, après une longueéclipse qui a duré quasiment toutl�été. La riposte, supposée musclée,de Saâdani à ses nombreux adver-saires et opposants est remise àmercredi prochain. Toutefois, s�il aaccepté de répondre sur les ques-tions relatives à la nature de la com-posante du gouvernement, les ten-tations électoralistes du FCE, enrevanche il a refusé de riposter àl�appel des moudjahidine et moudh-jahidate pour « la délivrance duFLN, confisqué par des prévarica-teurs et trafiquants de tousacabits ». Il est clair que Saâdanipréfère aborder cette accablantequestion qui a défrayé la chroniqueet fait couler beaucoup d�encredurant toute la période estivale, lorsde sa prochaine sortie. « Je répon-drais à toutes vos questions merc-redi prochain », a promis Saâdani àla fin de son laconique discours. Il ajuré de revenir longuement sur tou-tes les questions, lors de la réuniondes mouhafedhs, élargie aux memb-res du bureau politique, prévue àl�hôtel El Riadh( Alger) le 5 octobreprochain. Dans son intervention, lesecrétaire général du FLN, a indi-qué que « Dieu merci que notre paystraverse des conjonctures difficiles,retrouve sa stabilité dans tous lesdomaines, politique, économique etsécuritaire grâce aux efforts du pré-sident de la République, AbdelazizBouteflika ».

« L�importance de l� Algérie estreconnue plus par les autres à l�ex-térieur qu�à l�intérieur », dixitSaâdani. Amar Saâdani, dont le

parti domine le gouvernement sil�on additionne les authentiquesministres et les ralliés, semble vou-loir plus. « Le gouvernement doitêtre issu des partis politiques,comme cela se fait à travers lemonde », a-t-il soutenu, quoique laConstitution affirme le contraire.Non satisfait de compter 16 minis-tres au gouvernement, le FLNréclame la totalité de l�Exécutif,quitte à réduire drastiquement lequota de son allié stratégique oufrère ennemi, Ahmed Ouyahia, quine dispose que de six ministres. Il aégalement affirmé que le FLN s�op-posera à la chkara ou le mélangeentre l�argent et la politique.

A propos de l�intention de parti-ciper aux législatives prochaines,affichée par le FCE, il a rétorqué : «L�argent c�est l�argent et la poli-tique c�est la politique. » Sur unautre registre, Saâdani rejette tout

débat sur une période de transition,de laquelle, « l�Algérie s�en est sortiedéfinitivement », selon lui. « LeFLN a une vision pour construireun Etat civil », dit-il. « L� Etat civilauquel on aspire est une nécessitépour le pays », a-t-il réitéré. Faisantallusion aux propos du porte-parolede l�association française des victi-mes du terrorisme qui a comparéles moudjahidine de l�Algérie aux«terroristes», le FLN considère que« ces déclarations des responsablesfrançais sont inacceptables etcontraires aux principes qui lient lesdeux pays ». Le FLN soutient égale-ment l�Arabie saoudite, embarras-sée par le rejet du Congrès améri-cain du veto de Barack Obama surune loi autorisant les proches de vic-times du 11-Septembre à poursuivrel�Arabie saoudite.Pour rappel « l�ini-tiative du groupe des moudjahidinevisait non seulement la direction du

FLN, mais tous les cercles du pou-voir », selon des observateurs. Maisque dira-t-il ? A titre de rappel,dans sa réaction, le bureau poli-tique du FLN, qui avait pondu uncommuniqué, a indiqué que « leFLN appartient exclusivement à sesseuls militants ».

L�appel des historiques quiréclame entre autres, le départ deSaâdani, a conforté les opposants dusecrétaire général, dont ceuxregroupés au sein de la directionunifiée, présidée par AbderrahmaneBelayat. Enfin, à l�ordre du jour dela réunion du bureau politique figu-rent les préparatifs de la réunion ducomité central, dont la tenue seraannoncée durant les semaines pro-chaines. Le BP examinera le bilandes activités de ses membres. Il s�a-gira également de définir le pland�action du BP.

M. B.

! MOHAMED BOUFATAH

IL A PROMIS DE RÉPONDRE À TOUTES LES QUESTIONS MERCREDI

Saâdani fait durer le suspenseLE FLN DÉNONCE l�ingérence des responsables français dans les affaires internes de l� Algérie.

LL e département de Boudiaf est passé à lavitesse supérieure en signant la nécessitéde réformer vaille que vaille et de bout en

bout le secteur aux services et prestations tantdécriés, la santé. En se lançant dans une révolu-tion tranquille entrant dans le cadre du dévelop-pement de la santé, le Conseil des ministresdevra débattre et trancher demain le projetvisant la modernisation de la santé. AbdelmalekBoudiaf, qui signe sa révolution à partir d�Oran,plaide au profit de la nécessité de la mise en placed�une nouvelle loi, expliquant que «le projet de lanouvelle loi sur la santé est moderne et consen-suel». Pour le ministre, le projet englobe lamodernisation de la gestion et des prestations.Celui-ci, le projet, n�a pas été élaboré suite à unsimple fait du hasard. C�est en ce sens queAbdelmalek Boudiaf explicite davantage sonambitieux projet tout en le défendant à partird�Oran, en indiquant que «c�est le fruit d�unelarge consultation». Ce n�est pas tout. Connupour ne pas mâcher ses mots ni encore moinsimposer des mesures prises ou à prendre unilaté-ralement, Boudiaf dira dans ce chapitre bienprécis que le projet est concocté dans un cadreayant réuni tous les intervenants de ce secteur.«C�est le fruit d�un consensus de tous les profes-sionnels de la santé », a affirmé AbdelmalekBoudiaf expliquant que «ce projet devra rattra-per les omissions dans les anciennes lois sur lasanté ». La nouvelle loi contient un chapelet demesures à prendre en compte dans le cadre del�exercice de la profession liée à la santé. PourBoudiaf, le temps est venu de bannir les pra-tiques dénuées de sens, vu les développementslambda en adaptant la santé aux temps actuels.Il explicite en affirmant que «la nouvelle loi veille

à être en adéquation avec les mutations auxquel-les fait face la société».

Plusieurs nouveautés sont apportées par lanouvelle loi. Boudiaf soutient que «le projet pré-voit beaucoup de nouveautés ». Sur sa lancée, ila ajouté que «la nouvelle loi-projet vise la moder-nisation du secteur». Et au final, a-t-il explicité,la nouvelle loi, porte dans ses dimensions lasatisfaction des besoins de la population, aussibien sur le plan quantitatif qu�au niveau quali-tatif». C�est une révolution qu�opère le ministrede la Santé ainsi que le département qu�il guide.Tout porte à croire une telle évidence du fait quele projet du ministre cerne sous tous les angles,le secteur de la santé. D�un sourire quelque peucondescendant, Boudiaf fait état de « huit nou-veaux chapitres composant la nouvelle loi».«Celle-ci, ajoute-t-il, comprend 474 articlesn�ayant pas figuré dans les lois précédentes». Ceschapitres, explicite le ministre, s�articulentessentiellement autour de l�investissement privédans le domaine de la santé. D�un ton évasif,Boudiaf n�a toutefois pas omis d�énoncer lesgarde-fous devant servir de code à retenir ettenir par les intervenants dans le secteur de lasanté. Boudiaf a, laconiquement et sans amplesexplications, abordé le volet lié à l�éthiquedevant servir de feuille de route dans le secteurqu�il guide. C�est là l�ensemble des déclarations-phares du ministre qui est revenu sur le Plannational de lutte contre le cancer expliquant que«celui-ci a permis plusieurs acquis au profit desmalades, notamment la multiplication des unitéset des centres spécialisés à travers les différentesrégions du territoire national. Comme, a-t-ilajouté, il (le Plan national) a permis d�engagerd�importants moyens financiers pour parvenir àces objectifs». A l�occasion, le ministre a donné lecoup d�envoi officiel à une unité annexe auniveau de l�Etablissement hospitalier universi-

taire d�Oran (EHU). Cette unité, première enAlgérie, est spécialisée dans la prise en chargecomplémentaire des cancéreux, nécessitant dessoins particuliers et pluridisciplinaires, en plusde la chimiothérapie, afin d�éviter d�autres mal-adies. Là encore Boudiaf reviendra sur une tellequestion, en annonçant «le succès de cette expé-rience qui nous mènera à la généraliser». AArzew, Boudiaf a donné le coup d�envoi du serv-ice de médecine oncologique tout en lançant àpartir de ladite unité l�équipe médicale mobilechargée de l�hospitalisation à domicile.

W. A. O.

MODERNISATION DE LA SANTÉ

Boudiaf signe sa révolution«LA NOUVELLE LOI veille à être en adéquation avec les mutations auxquelles fait face la société»,

soutient le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf.

Une vue de la réunion du bureau poliique du FLN

! WAHIB AIT OUAKLI

LUTTE ANTITERRORISTE 8 terroristes éliminésen septembre Les éléments de l�Armée nationalepopulaire (ANP) ont réussi enseptembre dernier à abattre huitterroristes et à arrêter neuféléments de soutien de groupesterroristes, tandis que quatreautres terroristes se sont rendus,selon un bilan de l�ANP publiéhier. «Les différentes opérationsexécutées par les forces de l�ANPont permis d�abattre huitterroristes, tandis que quatreautres se sont rendus, outre huitéléments de soutien de groupesterroristes arrêtés», précise lebilan. Ces opérations ont permisla destruction de 38 caches et larécupération de 10 armeskalachnikov, 29 fusils de différentstypes, 14 chargeurs, 688cartouches, 53 bombes artisanaleset quatre mines artisanales. Parailleurs, les éléments de l�ANP ontréussi le mois dernier à arrêter319 trafiquants, 67 criminels et820 migrants clandestins, selon lamême source. Il s�agit égalementde la saisie de 49 quintaux de kiftraité, 1 kg de cocaïne et 16 889psychotropes. Durant la mêmepériode, ils ont également réussi àdéjouer plusieurs opérations decontrebande de carburants (189517 litres), outre la saisie de 317tonnes de produits alimentaires etla restitution de 98 détecteurs demétaux, 118 véhicules, tous typesconfondus et 104 générateurs, aprécisé le même bilan.

LLOOTT DD��AARRMMEESS DDEE GGUUEERRRREEDDÉÉCCOOUUVVEERRTT PPAARR LL��AARRMMÉÉEE Des obus et des roquettessaisis à TamanrassetL�armée a annoncé, ce dimanche 2 octobre avoir découvert « près desfrontières » dans la région de Tamanrasset, « une cachecontenant un important lotd�armement (33 pièces) et demunitions » : trois mitrailleuseslourdes de type Dictariov, unemitrailleuse de type PKT, deux fusils -mitrailleurs de type RPK, quatrepistolets -mitrailleurs de typeKalachnikov, quatorze fusils semi-automatiques de type Simonov, unfusil-mitrailleur de type M16, septfusils à répétition et un pistoletautomatique de type Makarov ».L�armée a également découvert desroquettes, des grenades, des obuspour mortier et d�autres munitions.

ARRESTATION DEHILEL ABDELAZIZLe FFS dénonceLe Front des forces socialistes(FFS) interpelle les pouvoirspublics suite à l�arrestation qu�ilqualifie d�abusive du militantHilel Abdelaziz. Le plus vieuxparti dénonce ce fait qu�il estimemenaçant pour la stabilité de laVallée du M�Zab qui vient à peinede se relever du traumatisme destroubles qui l�ont secouée. Dansun communiqué adressé à notrerédaction, le SG du parti rappelle :« 72 heures après son arrestation,il reste toujours détenu sans êtreprésenté devant le procureur. Lesraisons de son arrestationdemeurent toujours inconnues. »Aussi, est-il écrit, le FFS exige lalibération immédiate etinconditionnelle de ce militant. LeFFS, qui qualifie cette arrestationd�abusive, s�interroge sur lesraisons qui ont motivé cettedétention à ce moment précis.Aussi le FFS met en garde lespouvoirs publics sur de « tellespratiques qui risqueraient defragiliser la stabilité et le calmeprécaire qui règne dans cetterégion. Et de conclure en appelantles autorités à mettre fin auxintimidations et au harcèlementdes militants qui activentpacifiquement et dans la légalité.

Ph :

R.B

oudi

na

Page 3: Lundi 03 Octobre 2016

LL e tableau de bord écono-mique et social du pays seramieux éclairé au terme du

communiqué qui sanctionnera laréunion du Conseil des ministresque présidera demain Bouteflika.Deux dossiers d�une importancecapitale seront débattus et passésau crible. Il s�agit de l�avant-projetde finances 2017 et l�avant-projetde loi sur la santé.

Depuis l�annonce, par la presse,de certaines augmentations detaxes contenues dans la prochaineloi de finances, la fièvre s�est saisiedes citoyens algériens qui craignentque leur pouvoir d�achat, déjàérodé, ne se dégrade davantage.Une peur justifiée surtout que laLF 2017 intervient dans uncontexte de crise financière aiguë.De ce fait, cette loi est très contrai-gnante pour le gouvernement qui sevoit obligé de chercher des nichesfinancières pour renflouer les cais-ses du Trésor public et mise parti-culièrement sur la fiscalité ordi-naire. Le projet de loi instaure unenouvelle hausse des taxes. C�est lecas de la taxe sur la valeur ajoutée(TVA) qui passera de 17% à 19%.La taxe intérieure sur la consom-mation ( TIC ) sera étendue et rele-vée pour certains produits dits « deluxe, notamment les véhicules degrosses cylindrées, les fruits exo-tiques, le saumon et le caviar. Lestabacs seront également rehaussésdans le cadre de cette taxe avec uneaugmentation de près de 100% pourles tabacs blancs et de 60% pour lestabacs bruns. De même qu�onannonce, pour la location des habi-tations individuelles, un nouveautaux de 10% d�imposition sur lerevenu global (IRG). Aussitôt, « fui-tées », ces mesures ont soulevé untollé chez les observateurs. Ces der-niers prévoyaient de graves réper-

cussions sur le pouvoir d�achat etun sérieux ralentissement pour denombreux secteurs d�activités, plusparticulièrement les PME.

C�est dire que les conditions quiont présidé à l�élaboration de cetteloi n�ont pas été de tout repos pourles spécialistes. D�ailleurs, elle a faitl�objet de plusieurs modifications etajustements, notamment enmatière d�impôts et de taxes propo-sées sur certains produits. Tout enreconnaissant la complexité de lasituation économique du pays, leprésident Bouteflika a toujoursinsisté sur la sauvegarde des acquissociaux et la protection des couchessociales les plus démunies.L�étalement de la baisse des courspétroliers qui a eu pour consé-quence l�érosion du Fonds de régu-

lation des recettes et l�accroisse-ment de la dette publique interne,ne laisse d�autre choix que celuid�opter pour la rigueur dans la ges-tion des fonds publics. Cependant,le chef de l�Etat a toujours insisté àce que cette rigueur soit assortie dechoix qui préservent, autant quepossible, le maintien du niveau devie des catégories aux revenusmodestes. A ce titre, il convient derappeler que la Constitution récem-ment amendée prévoit des garan-ties substantielles quant à l�engage-ment de l�Etat à préserver ses choixsociaux.

L�avant-projet de loi sur la santéaura également droit au chapitredans les débats en Conseil desministres. Disséqué, remodelé, leSystème national de santé a été

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L�Actualité LUNDI 3 OCTOBRE 2016

revu de fond en comble et les 500propositions vont aboutir à unevraie métamorphose. Le découpageen régions et districts sanitaires,les programmes nationaux, la cartesanitaire susciteront à coup sûrdes grincements dans un premiertemps mais il faut passer cetteétape. Enfin, le Conseil des minis-tres se penchera certainement surla dernière réunion extraordinairedes pays membres de l�Opep àAlger et qui s�est soldée par un suc-cès retentissant pour la diplomatiealgérienne. Une victoire qui vientde confirmer son rôle pionnierdans la région. Le fait d�avoir purassembler autant de ministres del�Energie est en soi un acquis pourla diplomatie économique algé-rienne. Pour les observateurs et lesspécialistes, il s�agit d�un signe dereconnaissance envers l�Algérie.Elle a réussi le pari de faire asseoirà la même table les deux ennemisles plus coriaces du monde pétro-lier, à savoir l�Iran et l�Arabie saou-dite. A cette victoire diplomatiqueest venue s�ajouter la réussitescientifique avec le lancement detrois satellites. La semaine écouléea été réellement de bon augurepour l�Algérie qui s�est distinguéeainsi au plan international.

B. T.

! SAÏD BOUCETTA

PPaarrii ssuurr llaa ssttaabbiilliittéé

! BRAHIM

TAKHEROUBT

LE CHEF DE L�ETAT PRÉSIDERA DEMAIN UN CONSEIL DES MINISTRES

La santé et les finances au cribleDEUX DOSSIERS d�une importance capitale seront débattus. Il s�agit de l�avant-projet de loi de finances 2017 et l�avant-projet

de loi sur la santé.

L�EDITORIAL

Le ministère des Finances

ELLES SONT ENVISAGÉES DANS LA PROCHAINE LOI DE FINANCES

CCeess aauuggmmeennttaattiioonnss qquuii ssttrreesssseenntt lleess cciittooyyeennssLES DERNIÈRES factures d�électricité qu�ont reçues les ménages aux quatre

coins du pays n�ont pas été sans surprise.

LL a prochaine loi de finances fait craindre le pireaux Algériens. Bien qu�elle ne soit pas encoremise en débat au sein du Parlement, le peu de

chose, qui en a filtré, laisse beaucoup de consomma-teurs dans l�expectative. Si certains se réjouissent duretour de l�autorisation d�importation de véhicule demoins de trois ans, d�autres voient mal les différentesaugmentations prévues dans cette loi. Et ça parle dansla rue et les lieux publics. L�augmentation de deuxpoints de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et lahausse appliquée à d�autres taxes, en sont un facteurqui ne manquera pas de se traduire négativement surla bourse des consommateurs. Des consommateurs quien savent beaucoup, eux qui ont eu au début de l�annéeà subir les répercussions des dernières mesures priseen janvier dernier par le gouvernement algérien.L�augmentation des prix de certains produits et services, tels que les carburants et l�électricité, n�ontpas tardé à grever lourdement, la bourse des ménages.Ces augmentations ont mis à la portion congrue desmilliers de familles qui, par la force des choses, devrontdavantage serrer la ceinture.

Les dernières factures d�électricité qu�ont reçues lesménages aux quatre coins du pays n�ont pas été sanssurprise. Et pour cause ! Des augmentations sensiblesont touché la consommation de l�électricité par lesabonnés de la Sonelgaz. Avec le retour de la vague defroid, les ménages ont eu froid dans le dos en recevantla facture d�électricité, ils en recevront encore des plussalées. Par ailleurs, la tarification du kilowatt ayant étérevue à la hausse, la facture d�électricité s�est envolée

en un éclair. «Auparavant, je payais 2 500 dinars partrimestre, mais cette fois-ci, j�ai dû débourser plus, àsavoir 3 800 dinars», nous dira Ahmed, père de famille.Au demeurant, les mauvaises habitudes acquises au fildes ans quant à la consommation incontrôlée et abusivede l�électricité, doivent cesser et présenter de facto plusd�attention à l�égard de cette énergie électrique.

Comme il y a lieu de souligner que bon nombre deménages font usage de multiples matériels électromé-nagers : réfrigérateur, télévision, four à micro-ondes,machine à laver, climatiseurs� ce qui alourdit davan-tage la facture d�électricité.

L�usage abusif et intensif de ces appareils élec-triques pèse lourdement sur la bourse des ménages qui,en sus de la cherté de la vie et de l�inflation galopante,ces familles se trouvent de fait privées de la moitié deleurs budgets puisqu�elles s�acquittent de la factured�électricité. Une note qui refroidit plus d�un, et qui nefait que pousser les abonnés de la Sonelgaz à recourir àla fraude au risque de se faire grever par une lourdeamende une fois les faits avérés.

Cependant, des gestes faciles et pratiques peuventréduire considérablement la quittance d�électricité enfaisant attention à l�allumage abusif et continu de l�é-lectricité, éteindre les ampoules lorsqu�on n�est pasdans le besoin d�être éclairé, ne pas laisser les char-geurs des différents appareils allumés lorsque ces der-niers ne sont pas d�usage� un regard plus attentif ànotre consommation de l�énergie électrique contri-buera à réduire les pics en période estivale et, par rico-chet, apaiser la tension grandissante engendrée par lescoupures à répétition dues à la surconsommation.

A. S.

! AREZKI SLIMANI

Très attendue par l�opinion nationale, la loi de finances 2017 seraau menu du prochain Conseil des ministres. Compte tenu desdifficultés financières que vit le pays, tous les Algériens appré-

hendent le contenu du texte et craignent des révisions à la hausse debeaucoup de produits de large consommation. Il faut dire que lesmédias nationaux s�y sont mis à plusieurs pour souligner le caractèreforcément impopulaire des mesures imposées par la conjonctureéconomique. Ce qui est de nature à compliquer le quotidien descitoyens. Cela est une évidence, sauf que tout est dans le niveau decette complication.

Nous en avons déjà eu un aperçu avec la loi de finances 2016.L�opposition et la presse avaient, rappelons-le, pronostiqué uneannée infernale pour le gouvernement et le pays. Les augmentationsapportées à la TVA, pour certains produits et services, étaient assimi-lées à un appel à l�émeute. Les députés de l�opposition ont présagé lepire. Plus de 9 mois après l�entrée en vigueur de ces mesures «impo-pulaires», force est de constater que le niveau de consommation n�apas baissé, dans l�électricité et encore moins concernant le carbu-rant. Cela pour dire que «l�impopularité» d�une démarche n�est pasproportionnelle aux cris des opposants.

Demain, en fin de journée, les Algériens découvriront sur leursécrans de télévision ou sur leurs tablettes et smartphones ce que legouvernement leur propose pour passer l�année 2017 avec un mini-mum de casse. Car c�est bien de cela qu�il s�agit et les Algérienssavent très bien qu�ils devront d�une manière ou d�une autre passer àla caisse. C�est la loi de l�économie et beaucoup de sociétés en ontdéjà fait l�expérience. Ils le savent d�autant plus qu�une bonne pro-portion, parmi eux, a déjà vécu les conséquences d�une crise pétro-lière qui a mis le pays à genoux durant les années 1990. Pour celle quinous concerne présentement, la société fait le constat d�une stabilitéremarquable, contrairement à ce qui se passe ailleurs. Mais celan�empêche pas les appréhensions, les chiffres du commerce exté-rieur nous rapprochant de jour en jour de la situation des années1990. La mission première du gouvernement Sellal sera justementd�éviter une autre descente aux enfers.

Le projet de loi de finances 2017 aura donc la fonction de pour-suivre sur la même dynamique de 2016, c�est-à-dire faire en sorte à nepas enfoncer la classe moyenne, tout en pratiquant une politique demoins en moins rentière. Les équilibres seront très difficiles à négo-cier, mais pas impossible. Abdelmalek Sellal, qui a jusque-là suman�uvrer, est devant le plus important test de sa carrière. Et pourcause, si le pays parvient à tenir bon durant l�exercice 2017, sans vio-lence sociale, sans inflation galopante, sans un chômage en hausseet avec une croissance économique soutenue, il aura réussi là où plu-sieurs Premiers ministres se seraient cassé les dents. C�est dire toutel�importance de cette loi de finances. C�est véritablement un pari surla stabilité du pays.

S.B.

Page 4: Lundi 03 Octobre 2016

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016L�Actualité

AA lors que l�Icso, qui regroupeplusieurs partis et personna-lités politiques, tient sa

réunion aujourd�hui pour passer enrevue la situation du pays et se don-ner un cap, notamment en prévi-sion des élections législatives d�a-vril 2017, certains de ses membres,de concert avec des opposantsjusque-là hors circuit, sont en trainde peaufiner un projet de confé-rence nationale des libertés qu�ilsprévoient de tenir vers la mi-octo-bre. Autrement dit, l�opposition esten train de se faire pousser unenouvelle tête. En effet, cette confé-rence se veut, selon ses initiateurs,un espace de débat et de concerta-tion entre tous les opposants quimilitent sincèrement pour un chan-gement pacifique du système. Maispas seulement. Car, assure-t-on, elleest loin d�être une simple rééditionde la Cltd et de l�Icso et compte allerbien au-delà des échanges entrepartenaires politiques et des cons-tats.

« L�opposition est aujourd�huien recul par rapport aux idéaux etaux objectifs qu�elle s�est fixés àMazaffran. Elle est complètementdéconnectée de la société dont elleest censée porter les aspirations etaccompagner les luttes dans uneperspective de transition démocra-tique. Certains de ses membresdonnent l�impression de vouloirséduire le pouvoir et non pas lescitoyens. De ce fait, malgré la bonnevolonté de quelques partis, il estillusoire de croire en une redynami-sation de l�Icso », nous a confié undes initiateurs de cette conférencenationale des libertés qui com-mence à prendre forme. « Nousavons pris contact avec plusieurspartis politiques dont certains sontagréés et d�autres non. Nous som-mes également en contact avec desassociations, des syndicats et despersonnalités nationales qui ont

affiché leur disponibilité à prendrepart à l�initiative et à l�alimenterdurablement.

Des partis comme l�UDS, NidaaEl Watan, Jil Jadid, le PRA, l�UCP,des personnalités comme SaïdMorsi, Rachid Nekkaz, etc, sontpartie prenante dans cette initiativequi commence à prendre sérieuse-ment forme. », nous a-t-on confiéégalement.

Interrogé sur les éléments quidistinguent cette nouvelle instancepolitique de celles qui existent déjà,notre interlocuteur a indiqué qu�il« s�agit d�un regroupement nonseulement des états-majors des par-tis comme c�est le cas pour l�Icso etla Cltd, mais de tous les citoyensdésireux de militer pour un change-ment pacifique dans le pays ».

« La conférence nationale deslibertés aura un prolongement danstoutes les wilayas et dans toutes lescommunes. Elle ne sera pas unespace de rencontre des états-majors des partis. Elle se veut aucontraire une jonction avec les lut-

tes populaires qui se font dans tou-tes les régions du pays », précisenotre source avant d�ajouter « lespartis doivent être la locomotive dela vie politique du pays. Ce sont lespartis politiques qui suscitent desmouvements, qui les coachent etqui les orientent.

Chez nous, c�est le contraire et,souvent, les partis se contententd�adopter des positions de principeen affichant leur solidarité avec lessyndicats, les associations dedéfense des droits de l�homme, lesmouvements citoyens de méconten-tement, etc. Il est questions pournous de changer les donnes et d�ê-tre les porteurs des solutions et lesacteurs principaux duchangement ».

Cette initiative qui se met enbranle et dont les principauxacteurs appartiennent à une nou-velle génération d�acteurs poli-tiques peut créer la surprise d�au-tant plus qu�elle se veut ouverte,dynamique et qu�elle inscrit sadémarche dans le long terme. En

effet, il est dit par certains de sesmembres que le seul critère d�éligi-bilité à cette conférence reste l�en-gagement pour un changementpacifique et démocratique du sys-tème. Pour le reste, chacun des ani-mateurs de cette conférence restemaître de sa démarche. Ainsi, AliBenouari, Soufiane Djilali, ZoubidaAssoul, Rachid Nekkaz, KarimTabbou, tous représentants d�unenouvelle race de responsables poli-tiques sont en train de se tracer unnouveau chemin et d�offrir unenouvelle perspective à l�opposition.L�espoir y est.

Le risque aussi. La mise en placed�une nouvelle instance de l�opposi-tion risque de fragiliser cette der-nière. Car, bien que les uns commeles autres assurent que leurs tra-vaux ne peuvent être que complé-mentaires, les luttes de leadershipet les divergences idéologiques ris-quent d�installer l�opposition dura-blement dans la précarité orga-nique et le flou politique.

A. I.Ph

: R

.Bou

dina

LES DIVERGENCES AU SEIN DE L�ICSO S�ACCENTUENTET CONDUISENT CELLE-CI VERS L�IMPLOSION

LL��ooppppoossiittiioonn ssee ffaaiitt ppoouusssseerr uunnee nnoouuvveellllee ttêêtteeUNE NOUVELLE race d�hommes politiques de l�opposition est en train de mettre en place un nouvel

espace de concertation en prévision d�« une conférence nationale des libertés ».

«L�opposition est aujourd�hui en recul par rapport aux idéaux et aux objectifsqu�elle s�est fixés à Mazaffran. Elle est complètement déconnectée de la société»

CONSEIL CONSULTATIF DESDROITS DE L�HOMME DE L�ONUL�Algérien BouzidLezhari élu membre Le professeur Bouzid Lezhari a étéélu par le Conseil des Nationsunies pour les droits de l�homme,lors de sa 33e session, au poste demembre du Conseil consultatif desdroits de l�homme, pour unmandat de trois ans, a indiquéhier le ministère des Affairesétrangères dans un communiqué.Avocat agréé près la Cour suprêmeet professeur en droitconstitutionnel et en droitinternational, M. Lezhari a été élumembre du Conseil de la nation etde la Commission de juristeschargée de la révisionconstitutionnelle. Il dispose d�une« grande maîtrise » des questionsrelatives aux droits de l�homme etdes mécanismes onusiens yafférents, à la faveur de deuxmandats qu�il a occupés commemembre du Comité des droits del�homme, organe de surveillancedu Pacte international relatif auxdroits civils et politiques (2008-2016). Composé de 18 expertsindépendants, le Conseilconsultatif des droits de l�homme,exerce le rôle de « think tank »auprès du Conseil des droits del�homme, puisqu�il soumet àl�appréciation de ses Etatsmembres, des études et desréflexions qu�il élabore sur lesproblématiques en relation avecles questions des droits del�homme, précise la même source.

DGSN

27 structuressocioprofessionnellesmises en service en 2016 Vingt-sept structures à caractèresocioprofessionnel destinées àsoutenir le déploiement des servicesde police dans le cadre durenforcement de la couverturesécuritaire, sont entrées en servicedurant l�année 2016, dans 10 wilayasde l�Est du pays a-t-on appris hier àConstantine auprès de l�inspectionrégionale de la police de l�Est. Il s�agitde neuf arrondissements urbains, desept sûretés de daïras, de quatrebrigades mobiles de police judiciaire,de quatre célibatoriums, une brigaded�intervention rapide, un service derenseignements généraux et quatrelogements d�astreinte, a précisé leresponsable du bureau régional de lacommunication et des relationsgénérales, le commissaire de police,Rachid Labaïli, lors d�une conférencede presse organisée pour présenterles activités de la saison estivale etdes opérations de solidarité durant lemois de Ramadhan 2016 de la policedes frontières. Ces structures ontconcerné les wilayas de Constantine,de Guelma, de Skikda, de Khenchela,de Souk Ahras, de Béjaïa, de Mila, deSétif, d�Oum El Bouaghi et de BordjBou Arréridj, selon le responsable,soulignant l�importance de cesnouvelles réalisations dansl�amélioration des conditions de vie etde travail des policiers. Un total de364 468 passagers algériens et 23 254étrangers a transité entre la périodeallant du 1er juin au 31 août 2016 viales six aéroports et quatre ports géréspar le service régional de la policedes frontières de Constantine, a faitsavoir le responsable. Le nombreglobal de voyageurs qui ont fréquentéles huit centres de transit de SoukAhras a atteint durant la mêmepériode 869 237 dont 566 828passagers algériens et 302 409étrangers, selon les informationsfournies lors de cette rencontre. Aumoins 31 540 appels téléphoniquesont été reçus sur le numéro vert 1548par les 15 sûretés de wilayas relevantde l�inspection régionale de la policede l�Est, durant les mois de juin, juilletet août derniers, a par ailleurs signaléM. Labaïli. Ces appels ont permis detraiter plusieurs affaires ayant trait àdes demandes d�intervention et desecours, des appels pour signalerdes accidents de la route, desdemandes de renseignements etd�orientation, selon le mêmeresponsable.

! AMAR INGRACHEN

FF aux ! Le chef de la diplomatie algériennea vivement réagi aux calomnies véhicu-lées par l�hebdomadaire parisien.

Jeune Afrique a décidé de servir, encore unefois de caisse de résonance à cette nouvelle cam-pagne calomnieuse qui cible l�Algérie.

Pris en flagrant délit de mensonges, cemédia à la solde du Makhzen a dû se faire hara-kiri. Suite à la parution du confidentiel « UA:Alger surveille Condé » (Jeune Afrique n° 2907du 25 septembre au 1er octobre 2016), le minis-tre algérien des Affaires étrangères, RamtaneLamamra nous a fait savoir que ni lui ni aucunmembre du gouvernement auquel il appartientn�a formulé de critiques publiques (déclarations,communiqués ou interviews) à l�égard de laposition de la Guinée concernant le dossier duSahara occidental », a-tt-iil écrit sur son site.

A quoi est dû ce cinglant démenti qui aentamé un peu plus la crédibilité de ce média ?Selon le magazine panafricain qui paraît àParis, l�Algérie s�opposerait à l�élection du pré-sident guinéen Alpha Condé à la tête de l�UA,

jugé trop proche de Rabat en ce qui concerne laquestion sahraouie.

Le Guinéen Alpha Condé était bien partipour succéder au Tchadien Idriss Déby Itno à laprésidence de l�UA, en janvier 2017, rapportait-il le 28 septembre tout en ajoutant : « Mais celane va plus de soi, car Alger s�inquiète de ��l�ali-gnement total�� de Conakry sur les positions deRabat à propos de la République arabe sah-raouie démocratique (Rasd). La diplomatiealgérienne préfèrerait à Condé le NigérienMahamadou Issoufou, plus modéré à ses yeux ».Il faut souligner que cette campagne de désin-formation s�inscrit en droite ligne de lademande d�adhésion controversée du Maroc àl�Union africaine. Une démarche empreinted�une seule arrière-ppensée : éjecter laRépublique sahraouie de l�UA.

Un objectif que Rabat pense pouvoir attein-dre avec un président de l�Union africaine quiserait totalement acquis à sa thèse concernantle conflit qui l�oppose au Front Polisario et quide fait cautionnerait la colonisation du Saharaoccidental par le Maroc. Un scénario que JeuneAfrique ne verrait pas d�un mauvais �il.

Disons le tout court. Il participe même à son

écriture, et appelle de tous ses v�ux à sa miseen scène. Des preuves ? L�option de l�indépen-dance du Sahara défendue par l�Algérie est une«erreur stratégique», avait estimé le fondateurde l�hebdomadaire Jeune Afrique en octobre2010. «Les Sahraouis (...) s´épanouiront mieuxdans le cadre du Maroc que dans un tout petitpays privé de richesses, assisté et sousl´influence de l´Algérie ou de pays tiers », aaffirmé Béchir Ben Yahmed connu pour sesaccointances avec l�architecte de la « frança-frique », Jacques Foccart.

Cerise sur le gâteau marocain. «Et je sais quela moitié des Sahraouis se sentent Marocains.

La plupart des gens qui ont créé le Polisarioétaient des Marocains.

En fait, c´était une opposition intérieure, etleurs griefs, même fondés, étaient conjonctu-rels», a ajouté, avec une assurance qui n�a d�égalque le degré d�allégeance qu�il a fait auroyaume, l�ex-ddirecteur de Jeune Afrique qui apassé la main en 2007. Rien n�a changé depuis.

La ligne éditoriale qu�il a insufflée à sonmagazine est restée la même. Jeune Afriqueroule plus que jamais pour le trône marocain.

M. T.

SUITE AUX MENSONGES QU�IL A COLPORTÉS CONTRE L�ALGÉRIE

LLaammaammrraa ppoouussssee JJeeuunnee AAffrriiqquuee àà ssee ffaaiirree ««hhaarraa-kkiirrii»»SELON LE MAGAZINE panafricain qui paraît à Paris, l�Algérie s�opposerait à l�élection du président guinéen

Alpha Condé à la tête de l�UA, jugé trop proche de Rabat en ce qui concerne la question sahraouie.

! MOHAMED TOUATI

Page 5: Lundi 03 Octobre 2016

De Quoi j�me Mêle LUNDI 3 OCTOBRE 2016

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AMNESTY INTERNATIONAL Algérieprésentera, demain, un rapport sur lacrise des réfugiés dans le monde à

l�occasion du lancement de lacampagne mondiale d�Amnesty

International en faveur des réfugiés. Cerapport décrit la situation précaire danslaquelle se trouvent une grande partiedes 21 millions de réfugiés à travers le

monde. Les pays riches font preuved�une totale absence de volontépolitique et de responsabilité en

laissant seulement 10 pays accueillir56 % des réfugiés de la planète.

Que dira le rapportd�Amnesty

InternationalAlgérie ?

Un équipement top pour leCHU Frantz-Fanon de BlidaDANS LE CADRE de sa contribution dans la luttecontre les maladies en Algérie, General Electric afourni le premier appareil « TM Discovery IGS 730»au service de cardiologie du CHU Frantz Fanon deBlida. Cette solution technologique équipée d�unarceau mobile est la première en Algérie et enAfrique pour GE. Sous la direction du Pr Bouafia,le service de cardiologie fournira une remarquableprise en charge des patients grâce à ce systèmed�imagerie interventionnelle qui combineperformance, qualité d�image et flexibilité. Cetéquipement médical réinvente la façon dont lesprofessionnels de la santé travaillent grâce à desimages de haute résolution. Le Discovery IGS 730est une réelle révolution en matière de pratiqueclinique qui permet avant tout de planifier, guider,et évaluer les procédures endo-vasculaires,cardiaques et hybrides les plus complexes aumoyen d�une panoplie d�outils d�aide audiagnostic. Selon l�Organisation mondiale de lasanté (OMS), les maladies cardio-vasculairesreprésentent la première cause de mortalité enAlgérie (41%) .

Un troisième Salonpour les plantesmédicinales SOUS LA TUTELLE du ministère del�Agriculture, du Développement ruralet de la Pêche, l�agence decommunication Exodia encollaboration avec la Chambrealgérienne de l�agriculture organisentla 3e édition du Salon des plantesaromatiques, médicinales et àparfums, du 4 au 6 octobre 2016, au Palais des expositions des Pinsmaritimes, à Alger. Une manifestationqui rassemblera une cinquantained�exposants, ainsi que des experts,chercheurs universitaires, opérateurs,institutions, organismes d�appui, quiprendront part à cette manifestationqui se veut un espace de débat etsurtout de promotion et de valorisationdu patrimoine floristique nationalpermettant de créer cette synergieentre les agriculteurs, les laboratoiresde recherche et les universités pourbooster cette filière qui accuse unretard en Algérie, contrairement aux pays voisins. Au menu de cettemanifestation, des conférences serontanimées par des experts en la matièrequi tenteront d�expliquer les vertus desplantes médicinales dans le domainede la santé et de proposer dessolutions permettant de boosterl�activité.

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL du Haut Commissariat àl�amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad a révélé

samedi à Illizi que la langue amazighe sera enseignéedans les classes d�alphabétisation pour adultes dans

toutes les wilayas du pays à partir de la prochaineannée scolaire (2017-2018). Dans une déclaration à la

presse lors d�une visite de travail dans la wilayad�Illizi, M. Assad a indiqué que cette démarche

s�inscrivait dans le cadre de l�accord conclu entre leHCA et le ministère de l�Education nationale ayantpermis le lancement en 2015, en coordination ave

l�association Iqraa, de classes d�alphabétisation pouradultes dans neuf wilayas. Un Séminaire national

sur la généralisation de tamazight dans les classesd�alphabétisation pour adultes sera organisé à Blida,

fin octobre, en coordination avec l�Office nationald�alphabétisation dans le cadre de l�accord conclu

entre le secteur de l�éducation et le HCA, en sus del�organisation d�ateliers de formation au profit des

enseignants de tamazight.

L�appelde l�Onel

L�ORGANISATION nationaledes éditeurs de livres (Onel)

informe l�ensemble desprofessionnels des métiers du

livre et activités connexes,ainsi que les porteurs de

projets et les nouveauxdiplômés des universités et

instituts de formation, qu�elleorganise le Salon international

de l�industrie du livre« Bookprod », au Palais des

expositions des Pins maritimes(Safex) du 29 octobre au

2 novembre 2016, sous lehaut patronage de Messieurs

le ministre de l�Industrie et desMines et le ministre du

Commerce. « Bookprod », cet évènement incontournable

pour tous les acteurs de lachaîne graphique et activités

connexes couvrira toutl�éventail des activités

afférentes au livre, de lacréation-conception, à

l�impression, la diffusion-distribution, y compris

l�équipement de librairies, sansoublier le design graphique, la

gestion informatique deproduction, la manutention, la

logistique, la formation, lafinance et l�emploi.

LES SUBVENTIONS EXPLIQUÉES PAR BENACHENHOU

LES SERVICES DE CONTRÔLE de la qualité et de la répression des fraudes duministère du Commerce ont saisi récemment une quantité de 279,12 kg de fromagefondu en portions de la marque « La vache qui rit » pour présence de moisissures. Ils�agit des lots: KA 130 16 (date de fabrication 09/05/2016 et date de limite deconsommation 08/05/2017), KA 2426 (date de fabrication 03/05/2016 et date limite de

consommation02/05/2017), KA 121 (datede fabrication 03/05/2016et date limite deconsommation29/05/2017), KA 126 (datede fabrication 03/05/2016et date limite deconsommation04/05/2017) et KA 09916(date de fabrication03/05/2016 et date limitede consommation07/05/2017).A ce titre, leministère du Commerceappelle lesconsommateurs « à plusde vigilance lors del�achat ou de laconsommation de ceproduit ». Cette saisieintervient dans le cadrede la mise en oeuvre duprogramme d�actionrelatif à la prévention desrisques sanitairespouvant découler de laconsommation desdenrées alimentaires.

TAMAZIGHT DANS LES CLASSES D�ALPHABÉTISATION

MÉFIEZ-VOUS DE « LA VACHE QUI RIT » !

SELON LE PROFESSEURAbdelatif Benachenhou près de45 % des subventions publiquesprofitent à quatre wilayasseulement du centre du pays(Alger, Tipasa, Blida, Tizi Ouzou),ce qui représente à peine 12% dela population. Une déclaration quia étonné les participants à laconférence donnée, il y a quelquesjours par M. Benachenhou auCread à Alger (Centre derecherche en économie appliquéepour le développement). « Ce n�estpas normal et l�Algérie ne peut pascontinuer à fonctionner ainsi. Il y ades territoires entiers dont lavalorisation des ressources ne sefait pas, car les ressources localesy sont étouffées et des communes,empêchées de se développer aumoyen de leurs propresressources, sont toutessuspendues au budget de l�État »,regrette le conférencier. Aussi,a-t-il proposé une refondation dusystème des subventionspubliques et d es politiquesbudgétaires ainsi quel�aménagement territorial.

Page 6: Lundi 03 Octobre 2016

A ujourd�hui 3 octobre 2016 est aussi le1er Moharrem 1438. Cet événementcomme les précédents se passera d�une

façon clandestine, rien à voir avec le tempsgrégorien qui pour la cause a créé deux événe-ments : l�invention d�un Père Noël et la nais-sance du Christ un 25 décembre, alors que l�ons�accorde à penser qu�il serait né en été. Maisce n�est pas important, on fêtera de même laSaint-Sylvestre, de l�an 1 il y a 2016, alors quelà aussi les calculs d�un certain moine obscur,Denys le Petit, montrent que le Christ serait né5 ou 6 ans avant la date qu�on lui a assignéedepuis la décision du pape Grégoire� Ces« nouvelles années » qui commencent à desabscisses de « temps différents » sont une purecréation de l�homme, car le temps se joue despetits accommodements de l�homme qu�il soitreligieux ou laïc, scientifique ou capitaliste.Nous allons décrire les différentes apprécia-tions du temps.

Qu�est-cce que le temps?En ce début de millénaire, le temps est

mesuré avec un précision diabolique. Il n�ajamais, cependant, été aussi insaisissable Cedébut du XXIe siècle, dans les sociétés occi-dentales et par contagion dans les sociétésorientales, a vu la disparition des rites de pas-sage qui se font de plus en plus rares. Rien nevient plus marquer le passage entre l�enfance,l�adolescence et l�âge adulte. Vieillir est déva-lorisé. Dans les sociétés traditionnelles, l�âgede la sagesse était valorisé en ce qu�il était legardien et la mémoire des traditions. La tradi-tion, par le biais de la transmission, devenaitpresque éternelle. Aujourd�hui, tout est diffé-rent. Chacun de nous mourra. Loin de pouvoirtuer le temps, c�est lui qui nous dévore.Chacun sait constamment qu�un moment doitsurvenir où il n�y aura plus d�avenir; le présents�efface devant le passé... Le temps nous estdonc compté, nous n�avons qu�une part plus oumoins épaisse en termes de durée, mais unepart finie. C�est pourquoi toute évocation dutemps est chargée d�angoisses, de spleen, defantasmes, d�espérances, voire aussi de rési-gnation. Cette nostalgie est une constante de lanature humaine. Nous voulons nous révoltercontre la mort, en pensant au paradis, à la réin-carnation, à procréer pour laisser une trace denous-mêmes sur terre.

Le temps nous affecte sans cesse, nous vou-drions nous arrêter, et le regarder couler; peineperdue, nous sommes inexorablement dans letemps. Nul ne peut l�arrêter à l�aide d�un feurouge, ni le suspendre à un portemanteau. Y a-t-il un début et une fin du temps? Le tempsest-il rigide ou élastique ? Le temps est tou-jours là, autour de nous, inexorable, silencieux,imperturbable dans cette feuille qui tombe,dans ce mur qui s�écaille, dans cette bougied�anniversaire qui s�éteint, dans ces rides surle visage de notre mère. Les traitements et crè-mes de toutes sortes n�arrêtent pas le coursinexorable, mais donnent l�illusion factice de lajeunesse, c�est-à-dire l�impossible arrêt dutemps. Un système ordonné à une entropieminimale. Avec le temps, l�entropie ne fait quecroître, la vieillesse et la mort sont donc uneaugmentation du désordre de l�organisme.Ceux qui vivent vieux, arrivent à contrôler lacinétique de détérioration des cellules, c�est-à-dire en définitive, à freiner l�augmentationrapide et désordonnée de l�entropie.

Bien sûr, on peut tenter de définir le temps:dire qu�il est ce qui passe...quand rien ne sepasse; qu�il est ce qui fait que tout se fait ou sedéfait; qu�il est l�ordre des choses qui se succè-dent; qu�il est le devenir en train de devenir;ou, plus plaisamment, qu�il est le moyen le pluscommode qu�a trouvé la nature ou Dieu pourque tout ne se passe pas d�un seul coup. Letemps est subjectif, il ne s�écoule pas unifor-mément, le temps psychologique est un caout-chouc, il a ses rythmes et variations. Le tempsde l�ennui est interminable, celui de la joie estintense et très bref. Comment concilier lesdeux temps? Ne peut-on pas dire, alors, que lebonheur, c�est une contraction du temps del�ennui, et une dilatation de celui de la joie?

« Dans la vie quotidienne, écrit Le physicienEtienne Klein, le temps qui passe évoque le

vieillissement, la mort. Nous avons l�impres-sion que c�est le temps qui est responsable duvieillissement. Si l�on en croit la physique, letemps et le changement ou, si vous préférez, letemps et le devenir, sont deux choses différen-tes. Le temps est représenté dans les équationscomme une entité dont la nature ne change pasau cours du temps� Ainsi, ce n�est pas letemps lui-même qui nous fait vieillir, mais cequ�il advient en nous à mesure qu�il passe: lesphénomènes biologiques, l�usure cellulaire,D�abord, ce que les physiciens appellent le«cours du temps», qui est le fait que le tempspasse. Il est tel qu�on ne peut pas retrouverdans le futur un instant qu�on a déjà traversédans le passé. La seconde est la «flèche dutemps» qui est le fait que les choses changentde façon irréversible. Elle empêche qu�un sys-tème retrouve dans le futur un état qu�il a déjàconnu dans le passé. La flèche du temps ne doitpas être confondue avec le cours du temps. »(1)

Le temps de la scienceDepuis les années 20 du siècle dernier, les

scientifiques sont convaincus que l�univers avu le jour à partir du néant à la suite d�uneexplosion reconnue sous le nom de ´´big-bang´´. En deçà du big-bang qu�y avait-il? Ici,honnêtement, la science ne sait plus que bal-butier, et parle en termes pittoresques de«soupe primitive». En d�autres termes, lascience tente de nous expliquer commentl�Univers a vu le jour après le «mur de Planck»,soit 10-43 seconde, avant c�est pour la science,le mystère, d�autant qu�elle est incapable denous expliquer-est-ce bien son rôle?- pourquoicette chaîne causale des événements. Nouspouvons comprendre que l�Univers a eu unehistoire. Est-ce à dire qu�il a eu un début? Est-il apparu dans un temps, lui, préexistant, oubien son émergence a-t-elle été contemporainede celle du temps? Le temps de la physique estréputé uniforme et ne dépend pas de nous.Depuis 1967 l�étalon est la seconde définiecomme la durée de 9 192 631 770 périodes del�onde électromagnétique émise ou absorbéepar un atome de césium 133 lorsqu�il passed�un niveau d�énergie à un autre

« C�est cette seconde, écrit JonathanMartineau, qui soutient maintenant l�ensemblede l�armature du temps social mondialisécontemporain. Internet, le système GPS global,le trafic aérien et les transports commerciaux,les marchés mondiaux, la finance globalisée, lemonde des médias et des communications, lesstructures politiques officielles; nos institu-tions contemporaines fonctionnent à partir dece régime de temps atomique globalisé quiquadrille non seulement la vie civile et écono-mique et nos rapports sociaux, mais qui vientaussi s�immiscer jusque dans les plus profon-des occurrences de nos vies quotidiennes, denos actions et comportements, des rapports autemps de notre vie psychologique (�) » (2)

Il y a au moins deux sortes de temps: letemps physique, objectif, celui des horloges, etle temps subjectif, celui de la conscience. Lepremier est censé ne pas dépendre de nous, ilest réputé uniforme et nous savons le chrono-métrer. Le second, le temps que l�on mesure del�intérieur de soi, dépend évidemment de nouset ne s�écoule pas uniformément: sa fluidité estmême si variable que la notion de durée éprou-vée n�a qu�une consistance très relative. Al�instar du fleuve, le temps a un cours: il s�é-coule inexorablement du passé vers l�avenir. Le

principe de «causalité» indique qu�une causene peut qu�être antérieure à ses effets, de cefait, on impose au temps d�avoir une directionà moins de remonter le temps...Admettre lemodèle du big-bang, pour un physicien, c�estreconnaître l�impossibilité d�extrapoler indéfi-niment vers le passé à l�aide des lois de la phy-sique.

Le temps social et le temps de l�asservissement à la productivitéQue ce soit par le chemin de l�impasse phi-

losophique ou celui du constat empirique deschangements sociohistoriques des régimes detemps, on arrive à une thèse qui structure mestravaux : le temps est fondamentalement unepratique sociale. (�) Les premiers calendriersapparaissent déjà dans les civilisations ancien-nes de Mésopotamie, on les retrouve aussi chezles Égyptiens, et en Chine bien sûr où l�asso-ciation calendaire luni-solaire date au moins dutemps de la dynastie Shang. Il semble que leurémergence historique soit reliée à trois chosesen particulier : les pratiques d�ensemencementdes terres, la gestion des surplus agricoles, etl�appropriation d�une prérogative de dire letemps par les élites politiques et/ou religieuses.On commença par conséquent à calculer lescycles lunaires. (�) Dans notre régime detemps contemporain, c�est le pouvoir du mar-ché qui se trouve systématiquement renforcéet reproduit. (�) Les premières horloges fontleur apparition en Europe de l�Ouest autour del�année 1300, et leur utilité sociale, est d�abordde sonner le début et la fin des journées de tra-vail salarié dans certains secteurs économiques(�) Le temps horloge est une variable indé-pendante. Le véritable « envol » du temps hor-loge se produit en effet avec l�avènement desmarchés capitalistes en Occident. (�)Sommairement, dans un marché capitaliste,pour savoir combien vaut une marchandise, lemarché doit pouvoir calculer le temps de tra-vail requis pour la fabriquer et valider cetemps, dans l�échange, selon les normes detemps de travail socialement nécessaire (�)L�hégémonie du temps abstrait, c�est le récit denotre dépossession du temps et de la soumis-sion de nos temps concrets aux diktats dutemps abstrait de la valeur capitaliste. (�) » (2)

Le temps dans les religionsL�idée que la création de l�Univers est le

fruit du hasard et non le résultat d�une concep-tion volontaire pose problème. Cependant, cer-tains scientifiques parlent de « principe anthro-pique » qui stipule que tout ce qui existe dansl�Univers, jusqu�au plus petit détail, est soi-gneusement arrangé pour rendre la viehumaine possible. D�autres, s�en tiennent auhasard. Pour les croyants, il est erroné de pen-ser que l�Univers ait été créé en vain. Il est ditdans le Coran: « Je n�ai pas créé le ciel et laterre et tout ce qu�il y avait entre ces deux élé-ments sans aucun but. C�est l�opinion que tien-nent les mécréants. »

Pour les juifs, la date fondamentale est cellede la création d�Adam et Eve, fixée en l�an5767 avant l�année 2009. Selon le judaïsme, letemps est créé par Dieu. Dans le livre de laGenèse (chapitre 1), Dieu a créé, non seule-ment le monde entier, mais également letemps et toute sa structure: une semaine desept jours, un mois de dix-huit jours et uneannée de douze ou treize mois. Dieu a créé letemps, et c�est dans le temps et par le temps

dont Il dispose souverainement qu�Il crée toutson ouvrage, c�est-à-dire l�Univers et, en parti-culier, l�homme. D�où l�importance accordéedans le récit de la Genèse au temps de la créa-tion, émergeant d�un monde chaotique, le tohubohu. Le temps y est considéré commecyclique. Ainsi, la célébration de la Pâqueactualise cette fête chaque année. De même,l�étude de l�Écriture accentue l�actualité del�histoire biblique.

Dans le christianisme et pour saintAugustin, les événements sont les filins tissésde l�étoffe du temps. «Qu�est-ce donc que letemps? Si personne ne me le demande, je lesais; mais si on me le demande et que je veuillel�expliquer, je ne le sais plus.» Voilà ce qu�enpensait saint Augustin. À l�heure oùst Augustin a rédigé ses Confessions, il y a toutlieu de penser, que pour se repérer dans letemps, il avait à sa disposition un cadransolaire, un sablier, peut-être même une clepsy-dre.

Pour les musulmans l�Hégire est un évène-ment qui marque le point de départ du calen-drier musulman ou hégirien. Ce calendrier estfondé sur 12 mois lunaires, de 29 à 30 jourschacun. La tradition � fixée plus tard par lecalife Omar � veut que les premiers départsaient eu lieu le 16 juillet 622. Cet épisodemarque le début officiel de l�islam comme reli-gion et comme communauté. La célébration duNouvel An musulman, ou Raas Assana, ne ren-contre qu�un écho limité, Dans l�islam, il fautsouligner que les cinq fondements (arkane) del�Islam segmentent pour le croyant le temps autemps. En effet, la ´´chahada´´ (déclaration defoi) est censée être répétée tout le temps, laprière est accomplie cinq fois par jour, le jeûne(Ramadhan) est exigé une fois par an, la´´zakat´´ (don proportionnel aux biens) distri-buée une fois par an, enfin le pèlerinage (Hajj)à La Mecque une fois par an à une période biendéterminée

Le professeur Mohamed Arkoun dans unede ses conférences s�interrogeait sur le rapportde la vérité au temps dans le Coran, il écrit:«....Mais au temps coranique constitué par letemps fini de la vie terrestre totalement arti-culé au temps infini de la vie éternelle, letemps céleste servant ainsi de cadre et de réfé-rent obligé au temps terrestre en tant quedurée vécue. Le temps coranique est un tempsplein: chaque instant de la durée vécue estremplie par la présence de Dieu actualisé dansle culte, la méditation, la remémoration del�Histoire du Salut, la récitation de la Parolerévélée, la conduite éthique et légale conformeaux «ahkam».»(3)

Enfin pour Carl-Albert Keller , l�expériencenaturelle du temps est déterminée par l�obser-vation du mouvement des astres. Cette expé-rience est universelle, elle est la même pourtous les humains, sans distinction de culture oud�habitat. Dans le bouddhisme comme dansl�islam, l�expérience religieuse du tempscontraste radicalement avec la perceptionspontanée du temps cyclo-linéaire. Dans l�ex-périence bouddhique, le temps n�existe pas auniveau de la vérité véritable, mais en vertu dela doctrine de la vacuité de toutes choses, letemps est, tout en étant inexistant, intégré autemps cyclo-linéaire de la vérité d�usage cou-rant. Dans l�expérience islamique en revanche,le temps ordinaire, cyclo-linéaire, est ramené àson origine divine où, dans l�intimité de l�êtredivin, il est ponctuel et atemporel. (�) Y a-t-ildes passerelles qui conduisent du temps ordi-naire au non-temps de l�expérience religieuse ?Il y en a : ce sont les actes religieux réguliers,les rites, les cultes qui égaient à des momentsprécis le déroulement monotone du tempscyclo-linéaire. Toutes les traditions religieusesconnaissent l�acte religieux qui est passage dela vérité de surface à la vérité véritable, pas-sage du temps cyclo-linéaire au non-temps dela vérité ultime.»(4)

Le retour en force du religieux fait, lescalendriers d�origine religieuse ne sont pasprès de mourir. Les calendriers ont su créer etenraciner des fêtes, des coutumes et desvaleurs d�une intensité et qualité extraordinai-res. Les musulmans qui ont abdiqué le savoirs�en remettent aux autres pour segmenterleurs temps. Et dire que Haroun ErRachid offrità Charlemagne une clepsydre, la première hor-loge au monde ! Charlemagne n�avait que desslouguis à lui offrir !C�était au temps où la civi-lisation musulmane rayonnait à l�ombre dusavoir. C.E.C.

Ecole Nationale Polytechnique

1.http://www.quebecscience.qc.ca/magazi-nes/articles/9258dcee50a547dff6c487dc9cf00a14aa6.pdf

2.J. Martineau http://raisons-sociales.com/articles/temps-social-modernite-et-capita-lisme/

3.M.Arkoun: Islam dans l�histoire:Maghreb-Machrek.p.5-24, n°102. (1983).

4.Carl-Albert Keller http://www.carl-a-kel-ler.ch/temps_dans_les_religions.php

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016Analyse

Ph :

R. B

oudi

na

AOUEL MOHARREM

UN TEMPS IGNORÉ «Les hommes t�interrogent au sujetde l�Heure. Dis: Dieu seul laconnaît.» «Qui donc pourrait terenseigner? Il se peut que l�Heuresoit proche!» (Coran: Sourate 23verset 63)

Les musulmans qui ont abdiqué le savoir s�en remettent aux autres pour segmenter leur temps

! PROFESSEUR

CHEMS EDDINE CHITOUR *

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016L�Actualité

LL es perspectives d�investisse-ment en Algérie, ouvrentl�appétit aux hommes d�af-

faires américains qui affichent leurambition de conquérir le marchéalgérien dans le cadre d�un parte-nariat gagnant-gagnant. Les deuxpays sont engagés, récemment,dans le lancement de nouveauxprojets dans le secteur agricole,notamment le développement de lafilière laitière en Algérie. Les deuxprojets contenus dans les accordsde partenariat signés sont en phasede concrétisation dans le domainede l�élevage de vaches laitières, deproduction céréalière et fourragère.Le premier projet porte sur l�ex-ploitation d�une ferme pilote de25 000 hectares de superficie dansla wilaya d�El Bayadh, dont 5 000ha réservés à l�élevage de vacheslaitières et d�autres bovins dontl�entrée en production est program-mée pour le mois de mai prochain.Une fois mis en application, le pro-jet en question dont le lancementest programmé pour la fin de l�an-née en cours, permettra de répon-dre aux besoins du marché nationalen matière de blé dur, d�orge, defourrage de la pomme de terre etactivera aussi dans l�ensilage dumaïs, dont la première récolte estprogrammée pour le mois de maiprochain. Lors de la premièrerécolte prévue en mai, il est prévuune production de 7 200 tonnes deblé dur, de 7 600 tonnes de four-rage, 7 700 tonnes d�orge, 17 800tonnes d�ensilage de maïs et 24 200tonnes de pomme de terre. Aterme, la ferme devra produireannuellement 72 000 tonnes de blédur, 76 000 tonnes de fourrage, 77000 tonnes d�orge, 350 000 tonnesd�ensilage de maïs et une moyennede 60 tonnes/hectare de pomme deterre, soit une production globalede cette ferme d�environ 485 000tonnes.

Il s�agit du plus grand partena-riat entre l�Algérie et les Etats-Unis dans le secteur de l�agricul-ture, selon le président du Conseild�affaires algéro-américain, SmaïlChikhoun. « Ce grand partenariatest le premier du genre algéro-amé-

ricain entre un consortium d�amé-ricains spécialisés dans l�élevage etla culture céréalière et le groupeprivé algérien Lacheb », a-t-il pré-cisé. Le président du Conseil d�af-faires algéro-américain a mis l�ac-cent sur le potentiel de l�apport dela partie américaine en matièreaffirmant que l�Algérie compte surl�expérience américaine dans ledomaine pour le développement deses filières pour répondre auxbesoins du marché national, etréduire la facture des importationsen la matière.

Créé dans le cadre de la règledes 51/49% régissant l�investisse-ment étranger en Algérie, ce projetdémarrera avec la plantation de1 440 hectares en 2017 avantd�augmenter progressivement lacadence jusqu�à la mise en valeurde toute l�exploitation en 2019.Pour ce qui est de la production lai-tière cette mégaferme sera dotée de20 000 vaches laitières en 2019dont l�importation est prévue pour

la fin de l�année en cours. Parailleurs, la mise en place de ce nou-veau projet permettra non seule-ment de résoudre la problématiquede production laitière, mais aussidans la création d�emploi. Selon M.Chikhoune, les deux partenairestablent sur la création de 1 000 pos-tes de travail à la maturité du pro-jet avec le recrutement, dès janvierprochain, de 400 employés. Ce n�estpas fini ; les deux parties comptentégalement signer deux nouveauxcontrats portant sur la réalisationd�un mégaprojet de 50 000 ha etd�un autre de 25 000 ha dans lawilaya d�El Bayadh également.

Par ailleurs, les Américainscomptent également renforcer leurprésence sur le marché algériendans d�autres secteurs d�activité,notamment dans le domaine del�industrie. Pour la réalisation decet objectif, une mission d�hommesd�affaires américains est attenduedu 10 au 12 octobre en Algérie pourdiscuter les possibilités et les per-

spectives d�investissement enAlgérie, ce qu�a laissé entendre M.Chikhoune. «Lors de son séjour enAlgérie, cette mission multisecto-rielle aura notamment des rencont-res avec les responsables des minis-tères chargés notamment de l�in-dustrie, de l�énergie et des travauxpublics afin d�examiner les possibi-lités de partenariat dans ces sec-teurs», a-t-il souligné.

M. Chikhoune n�a pas révélé lesnoms des compagnies américainesqui ont affiché leur ambition etleur disponibilité à investir enAlgérie, il s�est contenté seulementd�annoncer que deux «grandescompagnies» américaines faisantpartie de cette mission sont à larecherche de partenaires algérienspour la production locale dans cer-tains créneaux industriels.

« L�une de ces deux compagniescherche à nouer un partenariatdans la production de valves utili-sées dans les raffineries et dans lesecteur hydraulique. » A. B.

! ABDELLAH BOURIM

FILIÈRES LAIT, CÉRÉALICULTURE, INDUSTRIE

Les Américains s�y mettentUNE MISSION D�HOMMES d�affaires américains est attendue du 10 au 12 du mois courant en Algérie

pour parler affaires.

Un projet grandiose

AA yant pour capacité de production dans sapremière phase 455 000 �ufs/jour, lecomplexe avicole de poules pondeuses du

groupe Bali, dans la commune d�El Hachimia àBouira, est désormais le plus grand complexeavicole à l�échelle nationale, a indiqué hier, ledirecteur général du groupe Ali Bali aux journa-listes de la presse nationale conviés à visiter lecomplexe avant sa mise en production dans 15jours. La capacité de production du complexepassera dans une année à 1 million �ufs/jour etdans deux ans à 1 million et demi d��ufs/ jour.Avec cette capacité de production, le complexepourra satisfaire totalement les besoins de troiswilayas en �ufs, a ajouté Ali Bali, soulignantque le montant investi jusque-là est de1.450 000 000 DA.

L�investissement coûtera à terme 4, 5milliards DA, a �t-il précisé. Le complexe créeradans sa première phase 152 postes d�emploi (52directs/100 indirects). A terme, le complexecréera 500 postes d�emploi directs et indirects.Le complexe sera géré durant six mois par unopérateur italien. « Après six mois, la gestion ducomplexe passera totalement aux techniciens dugroupe », affirme Ali Bali. Le complexe sera-t-il

destiné uniquement à la production d��ufs ? LeDG du groupe dira non. « Le complexe abriteratrois autres unités de production et de transfor-mation. Il s�agit de l�unité d�élevage de poulespondeuses, de l�unité de production de viandeblanche (poulets de chair) et de l�unité de trans-formation de déchets organiques en engrais bio-logiques».

Parlant ensuite de la spécificité des produitsdu complexe avicole Bali, qui seront mis sur lemarché, Ali Bali indiquera que « le complexe varévolutionner le marché avicole et ses dérivés enAlgérie. Je n�entends pas par le mot ��révolution-ner�� la réduction des prix. J�entends plutôt l�in-troduction des normes internationales en lamatière en Algérie. L��uf, qui sortira du com-plexe avicole Bali, portera la date de sa produc-tion, le numéro de la série et sera mis dans unemballage digne du nom. De même pour le pou-let, qui sera abattu dans un abattoir des plusmodernes relevant du complexe ».

Le respect de ces normes ne sous-entend pasl�augmentation du prix des produits du complexeavicole Bali. Le DG du groupe Bali est affirmatif:« Oui, les prix des produits du complexe avicoleseront légèrement majorés par rapport aux prixpratiqués sur le marché. Mais en contrepartie, leconsommateur gagne énormément en matièred�hygiène et de qualité du produit. Et puis sur le

marché, il n�y a pas que les citoyens qui consom-ment, il y a aussi des industriels et de nombreu-ses entreprises internationales qui vont bientôtinvestir en Algérie dans le domaine de la mayon-naise et de la confiserie.

Ces derniers seront notre première clientèle»,a-t-il argué, indiquant que l�objectif premier dugroupe Bali, ce n�est pas de réaliser des dividen-des, mais plutôt de rendre un service pourl�Algérie. « Croyez-moi, mon objectif ce n�est pasde réaliser des dividendes. Si c�était le cas, j�au-rais opté facilement pour une autre activité plusrentable. En optant pour l�investissement dansle domaine agricole, j�ai opté pour aider monpays à investir dans le durable et l�aider à se pas-ser de la rente pétrolière. L�avenir de l�économiede ce pays est dans l�agriculture », souligne-t-il,en avouant que les autorités locales l�ont beau-coup aidé dans la réalisation de ce projet, parti-culièrement le wali de Bouira.

D�ailleurs, en guise de reconnaissance à cettedisponibilité des autorités, le groupe Bali adécidé d�investir dans un autre créneau relevanttoujours de l�agriculture, à savoir le vignobledans la commune de Bir Ghebalou. A rappelerenfin, que le groupe Bali est leader aussi dansl�investissement dans la promotion immobilièreet l�hôtellerie en Algérie.

M. B.

IL A INVESTI 4,5 MILLIARDS DE DINARS À EL HACHIMIA (BOUIRA)

LLee ggrroouuppee BBaallii iinnaauugguurree uunn iimmmmeennssee ccoommpplleexxee aavviiccoollee L�INVESTISSEMENT créera 500 postes d�emploi. Il va satisfaire les besoins en �ufs de trois wilayas.

! MADJID BERKANE

SIPSA-ALGÉRIE

L�élevage etl�agriculturetiennent Salon

Le partenariat entre lessalons Sima et Sipsa ouvre auxagroéquipements internatio-naux la porte du Maghreb arabeet de l�Afrique dont les écono-mies avancent à grands pas.Ainsi, le Sima, Salon mondial deréférence pour les fournisseursde l�agriculture et de l�élevage,et le Sipsa-Algérie, Salon inter-national de l�élevage, de l�agroa-limentaire et de l�agroéquipe-ment, s�associent pour créer unnouveau Salon d�envergureinternationale, le Sima-SipsaAlgérie, qui sera le plus grandSalon professionnel dédié à l�éle-vage et l�agroéquipement enAfrique dans sa globalité.

L�ouverture officielle de cesalon, dont l�inauguration auralieu demain, s�est déroulée hierdimanche à la Safex en présencenotamment du directeur de l�as-sociation « Filaha Innove », DrAmine Bensemmane, du repré-sentant de l�ambassade desEtats-Unis, Lawrence Randolphet du président de l�association« US Algeria Business Council »,Smaïl Chikhoune. Grâce à cepartenariat entre deux leadersdans le domaine, le Sima-Sipsaprésentera une offre complète etvariée pour répondre à toutes lesfilières relevant de l�agriculturedont la richesse doit se substi-tuer à l�importation des besoinsen devises fortes et consacrerl�exportation de nos produits dela terre qui regorgent de soleil.

Soutenu par les autoritésalgériennes, ce salon présenteraégalement les dernières innova-tions et un ensemble de forumset conférences organisés par laFondation « Filaha Innove ».Cette première édition du Sima-Sipsa aura lieu du 4 au 7 octobreà Alger au palais des Expositionsdes Pins maritimes de la Safex.

Le choix des Etats-Uniscomme premier invité d�hon-neur de cet important salon,tout comme ce choix le fut lorsde la 49ème Foire internationaled�Alger (FIA) n�est pas fortuit.Un immense travail a été effec-tué en amont comme la visite enoctobre 2014 en Californie unedélégation du secteur agricole(Filaha Innove). Concernant lafilière lait, le «M.économie» àl�ambassade US à Alger,Chikhoune, avait alors affirméque «l�autosuffisance (del�Algérie) en lait pourrait êtreatteinte dans cinq ans pour cul-miner à 1,5 milliard de litres/an,soit la même quantité que celleproduite en Californie pour ses30 millions d�âmes. Il a indiquéque même les fruits, raisins detable ou vinicoles et agrumes etautres fruits secs (raisins, aman-des, noix...) y sont cultivés avecsuccès avec un bonus d�exporta-tion soutenu à travers le monde.Il se trouve que dans le secteurdes fruits secs, l�Algérie est lepremier client de la Californiebien que l�exportation de cesproduits soit taxée au taux de52% pour les fermiers améri-cains, a affirmé le DrChikhoune. Ce créneau, a-t-ilaffirmé, pourrait s�orienter posi-tivement vers l�exportation àpartir de l�Algérie vers les payssubsahariens et du Moyen-Orient.

Cette ouverture « officielle »du salon, a donné lieu, commeprogramme du reste, à un richedébat entre les cadres, les partic-ipants et journalistes, à un largedébat qui se clôturera par unrendez-vous demain mardi à laSafex.

A. A.

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016L�Actualité

CC onstater que des dizaines deMascaréens sont équipés de matrag(la matraque) en déambulant dans les

rues de leur ville, cela ne signifie aucunementque ces Mascaréens sont violents ou encoreagressifs vivant dans les années du MoyenÂge. Bien mieux, des milliers de jeunes se liv-rent à ce sport revenu de si loin après avoirfailli disparaître du paysage culturel desvilles et localités composant la partie ouestdu pays. Ce petit gourdin est confectionné àpartir de la branche tendue de l�olivier.

Son porteur l�attache minutieusementdans son poing à l�aide d�un petit fil. Il est,certes, une véritable arme. Mais son porteurn�a jamais été interpellé par la police pourport d�arme prohibée tant que cette cannen�a jamais été utilisée dans le cadre criminel.Pourtant, il sert au self-défense. Le porteurdu matrag est entraîné pour se servir de cettecanne tout droit assénant des coups dursallant jusqu�à immobiliser tout individuosant défier son porteur en tentant une petiteagression. El matrag ou encore la matraqueest perçu en tant que sport sain appartenantà une région des mille et une traditions,l�Oranie. Ses pratiquants plaident aujourd�-hui pour l�intégration d�une telle disciplineen tant que sport national et international.

Pourquoi ? Tout comme les samouraïs dela Chine, les pratiquants du matrag sont trèsdisciplinés et vigilants en se livrant corps etâme dans la défense de ce jeu ce sport ances-tral. Les matrag «mens» ne sont aucunementamadoués par les tintamarres du raï tant lesport exige une forte concentration et unediscipline exemplaire en le pratiquant. Elmatrag trouve son terrain d�exercice à l�occa-sion du Ramadhan de chaque année et lorsdes rituels religieux comme l�Aïd et autreszerdate et waâdate comme la waâda de SidiEl Hasni et Mawssim Sidi El Houari.

A coups de bâtons de différents calibres,des jeunes et moins jeunes livrent desbatailles aux vieux, qui très malicieux, à lafois défensifs et souvent contre-attaquants,s�en sortent toujours vainqueurs dans toutesles situations sans être touchés par leursrivaux. El matrag est un jeu qui n�est pastout à fait différent de l�escrime. Sauf que

l�escrime est une discipline reconnue auniveau olympique tandis qu�El matrag estdans l�attente d�une reconnaissance par leministère de la Jeunesse et des Sports. Dansune rencontre, ayant réuni récemmentL�Expression au disciple du célèbre cheikhKhlouf, Djilali Abdelkader, celui-ci a précisé :«On fait appel à nos proches pour pouvoirorganiser une petite rencontre qui regroupetous les joueurs du matrag.» « Ces rencont-res se font souvent dans des petites places etles rues où l�on honore les maîtres dumatrag», a-t-il expliqué.

Les maîtres de ce sport à la fois populaireet tant adulé ne font aucunement la tête ense présentant sans rouspéter malgré la

modestie des places abritant des tournois dumatrag souvent sanctionnés par des ovationsdes présents sans plus. El matrag n�est pas lapropriété exclusive des habitants d�Oran.Cheikh Bouziane est natif et résident de lawilaya de Sidi Bel Abbès. Il vit grâce au tré-sor produit par ses propres mains. Dans sabesogne qui n�a pas de limites, il confectionnede belles cannes, très précisément El matrag.Bien mieux, cheikh Bouziane pratique cettediscipline passionnant des centaines, voiredes milliers de jeunes découvrant que le passéde leurs ancêtres est truffé de belles choses.Le jeu que l�on ambitionne transformer ensport olympique, est très répandu dans lapartie Ouest. Il revient de très loin après

avoir été donné pour disparu à jamais. Deschouyoukh de renom comme cheikhBouziane le préservent tout en le vulgarisantdans toutes les manifestations officieuses.«L�Etat n�a jusque-là rien fait pour sauvegar-der un tel sport qui mérite tous les égards,notamment en ce qui concerne son dévelop-pement», dira cheikh Sadek d�Oran. Loin desfanfares et des feux de la rampe, des prati-quants de tout âge ne se conforment pas àune réglementation ni ne demandent d�auto-risation pour se réunir pour croiser leursbâtons, El matrag. Ils font leurs apparitionsdans les places publiques à l�occasion desfêtes pour marquer eux aussi leur présence.Ils ne rentrent jamais dans leurs domicilesavant de faire revivifier les meilleurs compor-tements à tenir même si l�on est armé de cesgourdins aux coups très douloureux, maisjamais ravageurs. Dans leurs rencontres,aucun ne vient les importuner. Dans lescours qu�ils donnent occasionnellement surla place d�Armes, des policiers en faction etdes élus locaux se joignent aux présents pouradmirer les acrobaties et feintes malicieusesdonnées par les samouraïs d�Oran, leschouyoukh du matrag. A Oran, tout comme àSidi Bel Abbès, Relizane, Mascara, Saïda, deschouyoukh ne cachent pas leurs ambitionsquant à voir cette discipline prise en charge,homologuée en tant que sport national etpourquoi pas international. D�autant quecette discipline est, depuis sa création, régiepar des règles rigoureuses mais toutes�spor-tives. «L�intérêt est de créer des sallesdevant servir de lieu d�apprentissage d�unetelle discipline aux nouvelles générationsdevant servir de relève», dira cheikh Sadekajoutant que « la pâte existe». En attendantla concrétisation d�un tel rêve, les chouyoukhet les quelques disciples se comptant sur lesdoigts d�une seule main, se contentent des�entraîner dans la nature. De temps entemps, ils organisent des petites exhibitionssur les places publiques, question de mainte-nir, comme ils le disent, la forme, la main etle niveau, tout en vulgarisant peu à peu cettediscipline aux règles valorisantes disciplinantet enseignant les valeurs humaines auxpetits, aux jeunes, moins jeunes et aux adul-tes.

W. A. O.

EL MATRAG

UN SPORT BIEN DE CHEZ-NNOUS TOUT COMME les samouraïs, les pratiquants du matrag sont très disciplinés. Ils se livrent corps et âme à ce sport ancestral.

! WAHIB AÏT OUAKLI

LL a liste des personnes impli-quées dans ce qui est connusous les termes de

« compteurs de la Seata », ne sem-ble pas prendre fin, puisque le pro-cureur de la République près le tri-bunal d�Annaba, a, selon, unesource proche du dossier, ordonnéune enquête complémentaire, surla base des nouvelles informationsqui viennent donner plus de volumeà cette affaire. Notre source a faitsavoir qu�il ne s�agit pas d�un sim-ple détournement d�équipementshydrauliques, mais, plutôt d�unréseau national, du fait que plu-sieurs d�entre les auteurs présumésimpliqués, sont originaires de plu-sieurs wilayas du pays : Annaba,Souk Ahras, Alger et Oran. Dans cesens, la même source a préciséque sept présumés impliqués ontété auditionnés, mais il reste unseul, un commerçant de la région del�Algérois, Blida en l�occurrence. Cedernier est à l�origine de cetteenquête complémentaire exigée parle magistrat instructeur, devaitexpliquer notre source. Ainsi, ilssont accusés par l�instance encharge de l�affaire, de former unréseau de malfaiteurs : sept accusésprincipaux dont trois gros fournis-seurs principaux de compteurspour l�ADE (ex Seata) actuelle et

qui sont en même temps ses grosclients. Ces derniers ont des annéesdurant fourni ,sur la base de bonsde commande établis par la Seata ,des équipements, des matériels etdivers autres accessoires hydrau-liques. Ces fournisseurs potentielsachetaient à des prix excessivementbas auprès des cadres et agentsvéreux les compteurs de différentsdiamètres et calibres acquis par

l�entreprise à l�importation au prixfort. Les mêmes compteurs sontrétrocédés à la Seata à des coûtstrès élevés. Sont présumés impli-qués aussi dans ce scandale de groscalibre, deux chefs de service etdeux chefs de centre, dont l�und�eux et selon certaines précisionsapportées par notre source, auraitpassé des commandes en quantitéfaramineuse de compteurs d�eau,

pour, en apparence satisfaire lademande de nouveaux abonnés,sauf qu�en réalité, des milliers d�é-quipements étaient détournés.Ceux-ci, importés par l�Etat etpayés au prix fort en devise, étaientvendus trois fois moins cher queleurs prix réels sur le marché, à desentrepreneurs du bâtiment et descommerçants, une aubaine pourles acteurs du bâtiment, les promo-teurs en l�occurrence, qui cher-chaient à satisfaire la demande deleurs souscripteurs et remettre labâtisse finie clés en mains aumoindre coût, en dépit des mon-tants colossaux versés par les sous-cripteurs, y compris les compteursd�eau, d�électricité et de gaz.D�ailleurs, c�est ce qui expliquel�implication d�entrepreneurs etcommerçants dans cette affaire quia fait couler beaucoup d�encre. D�oùle lourd chef d�accusation à l�encon-tre des 17 présumés impliqués, àsavoir formation d�un réseaunational spécialisé dans le vol et lavente d�équipements appartenantà une institution publique. Dans cesillage, la même source a révélé queles équipements hydrauliques,objet de détournement ont étéretrouvés, pour ne pas dire décou-verts sur plusieurs sites de projetsde logements Aadl et plusieurs aut-res sites de logements appartenantà des entrepreneurs privés de lawilaya d�Annaba, Blida et Oran,entre autres wilayas, a bien précisé

notre source. Rappelons que lagenèse de cette affaire remonte àl�année 2014, lorsque la directionde la Seata avait déposé plaintepour détournement de 4 500 comp-teurs, de grandes capacités, estimésà 30 millions de centimes pour l�u-nité. Selon la même source, le pré-judice causé à l�ADE est de l�ordrede deux milliards de centimes, unmontant qui n�a pas empêché pourautant le procureur de laRépublique, près du tribunald�Annaba, d�ordonner l�ouvertured�une enquête judiciaire. Cette der-nière a été prise en charge par leséléments de la brigade économiqueet financière (BEF) de la sûreté dewilaya d�Annaba. Les investiga-tions ont débouché sur un réseaude trafic et de contrebande d�équi-pements, de matériels et d�accessoi-res hydrauliques importés parl�Etat pour les besoins des structu-res décentralisées du ministère desRessources en eau. Un réseau qui,comme rapporté par une sourcejudiciaire, a mis à sac le magasindes équipements, de matériels etd�accessoires hydrauliques de laSociété de l�eau et de l�assainisse-ment d�El-Tarf et d�Annaba (Seata)qui, en l�espace de trois années a vu4 500 compteurs disparaître desmagasins de cette entreprisepublique.

W. B.

AFFAIRE DU DÉTOURNEMENT D�ÉQUIPEMENTS HYDRAULIQUES À ANNABA

Relents d�un scandale nationalL�IMPLICATION D�ENTREPRENEURS et de commerçants dans le détournement d�équipements, de matériels et d�accessoires

hydrauliques, importés par l�Etat pour les besoins des structures décentralisées du ministère des Ressources en eau, imposeune enquête complémentaire pour mettre à nu toutes les zones d�ombre de ce scandale qui traîne depuis 2014.

! WAHIDA BAHRI

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016L�Actualité

DD urant toute la saison desgrandes chaleurs les cou-leurs des tenues de combat

des sapeurs-pompiers sont percep-tibles de visu un peu partout sur lesroutes de grande circulation ouencore dans celles au flux moinsimportant. Leurs ambulances à lacouleur jaune sont garées dans lescoins et recoins des routes réputéespour être la bête noire des automo-bilistes. Il s�agit de ces hommesappelés simplement les pompiers.Ils appartiennent à un corps quin�est ni civil ni militaire, laProtection civile. Ils sont dans laplupart des cas les premières victi-mes de leur persévérance en sau-vant des vies humaines tout enminimisant les dégâts en interve-nant aussitôt informés.

Ils sont simples et modestes. Ilsaccomplissent des taches rudes enfouinant dans les débris des mai-sons effondrées ou lors des catas-trophes naturelles comme les trem-blements de terre, extirpant descadavres coincés à l�intérieur desvoitures des suites des accidents, ilsescaladent des dizaines de mètresde façades des immeubles pourdéfoncer les portes-fenêtres des bal-cons des maisons dégageant desodeurs nauséabondes suite au décèsde ces propriétaires vivant seulsdans leurs appartements. Ils inter-viennent dans des accidents de cir-culation. En somme, ils mènent untrain de vie laborieux à longueurd�année assumant pleinement leursmissions dans le seul but d�asseoir,sans répression, un climat plus oumoins paisible et presque sans inci-dent notable aux citoyens. A la findes rudes tâches qu�ils accomplis-sent, ils s�en sortent souvent avecdes éraflures un peu partout dansleurs corps, notamment lorsqu�ils�agit de la maîtrise des feux deforêts. Le dernier en date, remon-tant au mois dernier, s�est déclen-ché, dans deux fronts, dans le géantmassif forestier de Mers El Kebir,très précisément dans la forêt appe-lée Santo, localité rattachée admi-nistrativement à la daïra d�Ain ElTurck. Dans le sillage de cet incen-die, une superficie égale à 2 hecta-res constitués essentiellement depins d�Alep, pins maritimes, sapins,de platanes et autres broussaillesont été ravagés. Une centaine desapeurs-pompiers et une dizaine decamions extincteurs ont été dépê-chés sur les lieux du sinistre. Cesagents de la Protection civile n�ontpas eu la mission paisible dans leur

besogne consistant à cerner d�a-bord, le gigantesque incendie avantde passerà la phase devant venir àbout du sinistre, la maîtrise totalede l�incendie. La forêt étant à la foisétanche et imperméable est, audépart, inaccessible vu le relief acci-denté et engorgé dudit massif.L�opération d�extinction de l�incen-die de son début jusqu�à sa maîtriseentière a été guidée par la personnedu directeur de wilaya de laProtection civile, en l�occurrence lecolonel Ferroukhi Mohamed. Aussi,des éléments de l�ANP, ceux de laConservation des forêts et desagents de la Société des eauxd�Oran (Seor) se sont joints à laditeoffensive qui s�est soldée par l�ex-tinction totale du brasier qui s�estdéclenché.

L�appel du devoir La levée du bivouac n�a été

effectuée que plus tard. Il a étéassuré par la dernière équipe lais-sée pour une durée de 4 heures quiont suivi la maîtrise de l�incendie. Ilfaut dire que les éléments de laProtection civile ont acquis uneexpérience non moins importante.Ils sont mobilisés dès qu�un feunaissant est signalé. Les moteursde leurs camions de couleur rougevrombissant, ils mettent la pressionen se dépêchant sur les lieux dèsque l�ordre est donné. Arrivés surles champs des sinistres, ils déca-

pent les lieux accidentés, cernantles flammes en les arrosant par desmilliers de litres d�eau avant des�engouffrer au milieu de l�incendiedégageant une intense fuméeempestant le ciel. Malgré le risquequ�ils prennent, ces agents s�en sor-tent souvent victorieux en ayantgain de cause dans chacune desbatailles qu�ils livrent. Une tellemission n�est tout de même pasfacile. «Le sapeur-pompier ne sedésempare jamais devant les flam-mes l�enfermant de partout, bienau contraire, il faut se retenir et semunir du sang-froid », dira unagent ajoutant tout heureux d�avoiraccompli sa mission en expliquantque «malgré les casques cachantnotre sueur, nous regagnons, toussatisfaits, le quartier général».«Notre satisfaction est totalelorsque l�incendie est maîtrisé dansl�art et la manière, sans perteshumaines surtout», a-t-il ajouté. Lemême pompier est vraisemblable-ment très affecté par le décèsrécemment du chef de service de laflore et la faune forestières, HabibBekkar. Il dissimule sa peine en lacachant par la très connue citation: «Ce sont les risques du métier.»

«Un tel risque, aboutissant sou-vent à des situations dramatiques,n�est pris que par les hommescroyants et aimant leur métier»,a-t-il fini par lâcher d�une voixnouée. «Ceux-là s�appellent les

héros et martyrs de la nation qu�ilfaut nécessairement honorer», a-t-il conclu avant de se débarrasser deson casque cachant ses larmes. Ilrejoint son groupe se faisant félici-ter par leur supérieur. Aussitôt lebriefing achevé, les pompiers vonttout droit dans les vestiaires pourse dégager des odeurs des fuméesde l�incendie qu�ils ont affrontéavant de se mettre en tenue ordi-naire et rejoignent après leursenfants tout en restant attentifs età l�écoute de l�actualité. «Nous n�é-teignons jamais nos portables», diraSaid, un jeune pompier d�une cor-pulence très fine et spécialisé danstoutes les acrobaties, notammenten escaladant les murs les plus lis-ses et glissant.

« C�est une araignée qui n�apeur d�aucune situation», témoigneen sa faveur son camaradeAbdekka. Ils sont toutefois chan-ceux, plus que ça : ils sont adulés etaimés par tout le monde.

Les risques du métierLoin des cérémonies protocolai-

res, ces pompiers sont populairesen côtoyant de jour comme de nuitles citoyens leur rendant hommageen les saluant dès qu�ils sont croisésdans la rue par des hommes et desfemmes. « En me donnant à fonddans mon exercice, je me mets tou-jours en tête que c�est ma familleque je sauve après que celle-ci a été

victime de tel ou tel accident», diraun autre pompier saluant ses cama-rades tout en leur donnant le ren-dez-vous dans le café Bravo situé àquelques mètres de la directionrégionale de la Protection civile. AOran, tout comme un peu partoutdans toutes les wilayas du pays, lespompiers, ayant pour habituded�intervenir uniquement dans descatastrophes, leur métier attireplus d�un, notamment la gent fémi-nine et les enfants qualifiant ceshommes comme des supermans etspidermans.

D�un ton parodiant tout commeles Oranais connus pour leurhumour, un autre pompier ironiseen affirmant que «j�apprends unebonne nouvelle, moi qui croyaisqu�on est honnis et abominés partout le monde nous accusant sou-vent de retardataires en ne nousdépêchant pas à temps sur les lieuxdu drame». «C�est du moins ce quenous entendons souvent se répéterpar des hommes et femmes lors del�accomplissement de notre devoir»,a-t-il affirmé tout en s�exclamantsur ce qu�il a qualifié d�unefâcheuse étiquette qu�«on nous acollée, alors que notre sortie effec-tive nécessite l�observation de plu-sieurs étapes accomplies en un lapsde temps rapide».

Ces étapes commencent par ras-sembler l�équipe de permanence,lui expliquer la nature de l�inter-vention, lui donner toutes lesinstructions à respecter lors de lasortie avant de se lancer dans lafolle course contre la montre àbord de ces camions aux moteursbourdonnants, klaxons assourdis-sants et gyrophares allumés.«Arrivés sur les lieux, notre tâcheest souvent entravée par descurieux s�incrustant en se rassem-blant alors qu�ils sont censés nousbaliser la voie pour que nous puis-sions mener à bon cap notre mis-sion», a-t-il affirmé avant de lâcherla sentence lui faisant tant de mal«être pompier n�est pas facile».

«Dans plusieurs interventionsnous nous retrouvons dans dessituations fâcheuses, une petiteomission involontaire d�une telle outelle instruction nous est fatale», a-t-il expliquée énumérant les cas desblessures dont plusieurs de sescamarades ont été victimes.

«Nous nous sommes familiari-sés avec la mort dès le moment oùon a signé l�engagement avec laProtection civile», dira Abderezak,un autre jeune pompier.

W. A. O.

ILS INTERVIENNENT DANS TOUTES LES SITUATIONS

La face cachée des sapeurs-ppompiersILS SONT DANS LA PLUPART des cas les premières victimes de leur persévérance en sauvant des vies humaines

tout en minimisant les dégâts en intervenant aussitôt informés.

«Nous nous sommes familiarisés avec la mort»

! WAHIB AÏT OUAKLI

LL ors d�une journée d�information àAlger dédiée aux dispositifs intituléscontrat formation-eemploi et contrat de

travail aidé (CTA), de nombreux patrons ontdemandé des éclaircissements aux responsa-bles de la Cnas et de l�Anem. D�ailleurs, plusde 24 000 placements d�emploi ont été réali-sés par l�Anem en 2016 à Alger.

L�Agence nationale de l�emploi a établi cesstatistiques lors des huit premiers mois del�année ce qui a contribué à la résorption duchômage. Le directeur de l�agence d�Alger,Smaïl Djadi, a indiqué que plus de 21 000insertions ont été réalisées en 2016 dans lecadre du placement classique et plus de 1 000autres dans le cadre du dispositif d�aide à l�in-sertion professionnelle (Daip) ainsi 1 500 pla-cement dans le cadre du contrat de travail

aidé (CTA). D�autres responsables sont inter-venus lors de la rencontre. D�ailleurs, uncadre de l�agence de la Cnas d�Alger, OmarZaïdi, a souligné que cette institution accordedes mesures incitatives en matière d�abatte-ments des cotisations.

Des employeurs ont soulevé le problème« des entreprises en difficulté financière quine sont pas à jour des cotisations sociales,étant donné que les dispositifs d�aide à l�em-ploi sont subordonnés à la régularisation dela situation, vis-à-vis de la Cnas ». M. Zaïdi aalors lancé un appel à tous les employeurs àl�effet de régulariser leur situation enmatière de majorations des pénalités dans lecadre de la loi de finances 2015 avant décem-bre 2016.

D�autres dispositifs d�aide à l�emploi ontété explicités par Djamil Lardjane, cadre à laCaisse nationale d�assurance chômage (Cnac)qui a souligné que les facilitations de la Cnas

ont été appréciées par les employeurs et lespromoteurs de projets.

Il a ajouté que des promoteurs de projetssont suivis par des conseillers, alors que lecheminement des dossiers est suivi parInternet jusqu�à l�obtention de l�accord finalcomplété par une formation gratuite des pro-moteurs en matière de techniques de gestion.Les promoteurs bénéficient aussi d�une pré-paration du promoteur pour présenter sonprojet, tout comme ils sont incités à opérerdes recrutements en bénéficiant des disposi-tifs d�aide de l�Etat.

« L�objet principal de la mise en place dece dispositif est d�instaurer des mesures inci-tatives en faveur de la promotion de l�emploi,par l�allégement des charges sociales au pro-fit des employeurs pour tout nouveau recru-tement », a-t-il ajouté. L�employeur bénéficied�abattement en cas de recrutements pourune durée au moins de 12 mois, de 20% de sa

quote-part pour les demandeurs d�emploi, de28% pour les primo demandeurs et de 36%pour les recrutements effectués dans lesrégions des Hauts-Plateaux et du Sud.

Le directeur de l�emploi de la wilayad�Alger, Mohamed Cherif Eddine Boudiaf, asouligné que «l�ensemble de ces dispositifsont permis l�insertion d�un grand nombre dejeunes dans les entreprises privées etpubliques » en citant Air Algérie, Algérie télé-com et la Sntf. Boudiaf a précisé que « le CTAest un contrat de travail en bonne et dueforme » ce qui le distingue des autres formu-les d�aide à l�emploi.

Il a ajouté que la direction a mis en placeun mécanisme de suivi du paiement desdemandeurs d�emploi en mettant l�accent surl�aide de l�Etat accordée aux entreprisesrecrutant des universitaires et qui est de12 000 DA par mois pendant trois ans.

A. T.

LES ENTREPRISES Y ONT DE PLUS EN PLUS RECOURS

L�emploi aidé très sollicitéPRÉSENTÉES COMME un moyen sûr de lutter contre le chômage des jeunes, les formules d�aide

à l�emploi ont été expliquées jeudi aux patrons.! ALI TIRICHINE

Page 10: Lundi 03 Octobre 2016

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016L�Actualité

CC�� est au bonheur demilliers de demandeursde logements de la

wilaya d�Annaba que le coup d�en-voi pour le recasement de650 familles occupant des habita-tions inhumaines réparties à traverstrois sites de bidonville Echabia,Oued Ennil et Essarouel en l�occur-rence a été donné. L�opération a étéentamée hier, Dimanche, par le reca-sement de 148 familles de la citéChaibia, appelée communémentTCA, dans la daïra d�El Bouni versde nouveaux logements à El BerkaEzarga. L�opération devra se pour-suivre pour reloger avant la fin de lasemaine en cours les 502 autresfamilles. Avec cette autre opérationet qui ne sera pas la dernière, lespouvoirs locaux viennent d�éradi-quer trois points noirs de concentra-tion d�habitations illicites, mais sur-tout défigurants pour l�aspecturbain de la daïra d�El Bouni et detoute la wilaya d�Annaba. Comme àchaque opération, l�ambiance areflété non pas la joie des bénéfi-ciaires, mais surtout leur satisfac-tion quant aux mesures de rigueurdans la gestion de ce dossier lourd,notamment dans la wilayad�Annaba, devenue depuis les dixdernières années, capitale d�unepart, de constructions illicites, maisaussi pôle de la mafia du social. Dece fait et pour faire face à des agis-sements ayant le plus souvent traitaux actes déloyaux pour décrocherun logement, une nouvelle mesurevient d�être adoptée, portant sur la

mise en place d�un bureau del�Opgi, pour délivrer les clés auxbénéficiaires de logements sociauxrecasés dans le cadre de l�éradica-tion de l�habitat précaire. Ainsi, lesbénéficiaires doivent impérative-ment remettre la décision de démo-lition de la construction précaire,avant de se faire délivrer les clés deson logement. Une initiative qui,selon une source proche de l�Opgid�Annaba, vise d�une part à récupé-

rer des assiettes foncières, maisaussi répertorier les bénéficiaires,et d�autre part éviter que lesmêmes constructions illicites nesoient réoccupées une seconde foispar de faux demandeurs de loge-ments. En attendant que les occu-pants du bidonville d�Oued Ennil etSarouel soient relogés avant lasemaine en cours, les services de lacommune d�El Bouni en collabora-tion avec les éléments de la gendar-

merie, ont veillé à la réussite decette première opération du moisd�octobre. Tous les moyenshumains et matériels ont été assu-rés à l�effet de faciliter le déména-gement des familles. Par ailleurs, ilest à noter que des engins ont étédéployés par la mairie d�El Bounipour la démolition immédiate desconstructions précaires, dont lesoccupants ont été recasés. Ainsi,plus de 200 agents de la commune

ont été mobilisés, ainsi que desdizaines de camions, déployés pourle ramassage de tout ce qui se rap-porte à ces constructions, sous l��ildes éléments de la Gendarmerienationale. Une mesure visant àlibérer le terrain de tous gravats ettôles pouvant servir à la réimplan-tation de baraques. Par ailleurs, ilest à signaler que 68 occupants dubidonville de Oued Ennil serontrelogés dans leurs nouvelles habita-tions aujourd�hui lundi puis, ce serale tour d�Essarouel. Une attribu-tion vivement attendue par cesdemandeurs et bien d�au-tres. Enoutre, il est à noter que, la généra-lisation de la rigueur dans l�attri-bution des logements sociaux,comme ce fut le cas pour Echabia,Oued Ennil et Sarouel où la satis-faction de tous les demandeurs delogement ne serait pas difficile,notamment avec plus de 50 000unités tous segments confondus dela nouvelle-ville de Draâ Erich. Enattendant ce défi qui ne semble pasrelever de l�utopie, rappelons que lacommune d�El Bouni a enregistrésamedi dernier, le recasement de60 familles sur les 100 occupantsdu bidonville de Bouaâkadia. Cesderniers seront en moins de 48 heures dans leurs nouvelleshabitations dans la cité d�El BerkaEzarga. Ce plan d�action en matièrede vérification des dossiers des pos-tulants aux logements sociaux etleur relogement, intervient dans lecadre des instructions du présidentde l�exécutif, M. Youcef Cherfa,dont le secteur de l�habitat semblefaire l�événement pour 2016/2017.

W. B.

PP as moins de 19 594 véhicules ont étéimportés entre le 1er juin et le 30août, selon un bilan établi par la

Police des frontières. Il s�agit selon le com-missaire Rachid Lebaïli de tous genres devéhicules de différentes marques.L�importation précise-t-il a eu lieu via le portde Djendjen à Jijel. L�information a été ren-due publique lors d�une conférence de presseorganisée hier au centre d�inspection régio-nal de la police, sis zone industrielle Palma.

Les hauts cadres de la police ont pris part àcette conférence pour répondre aux questionsdes journalistes représentant les différentsorganes de presse nationaux et locaux. Outrele nombres des estivants entrant et sortantdu territoire et le nombre d�étrangers ayantvisité le pays, l�un des conférenciers enréponse à la question d�un journaliste, confieque les services de la PAF ont enregistré plu-sieurs infractions, dont un faux visa. Lemême responsable souligne que 345 person-nes ont été interpellées pour la carte jaune duService national. Concernant le nombre desétrangers expulsés du territoire national, les

mêmes services ont enregistré 19 cas,sachant que 11 sont interdits de pénétrer enAlgérie. Dans le même contexte, le conféren-cier ajoute que six personnes ont été refou-lées. Il ressort aussi des déclarations dumême officier que 414 personnes ont étéexpulsées depuis l�étranger. A cela s�ajoute lasaisie de deux véhicules qui font objet derecherche par Interpol, alors que six person-nes ont été arrêtées pour présence illégalesur le territoire national. Le bilan établi faitétat également durant cette même période derentrées et sorties de 364 468 Algériens et23 254 étrangers, quant aux véhicules, la

PAF a enregistré le passage de 40 433 véhi-cules algériens et 41 578 véhicules étrangersvia les frontières durant le mois de juin, alorsque durant le mois de juillet il a été questionde 44 702 véhicules algériens et 39 848 véhi-cules étrangers, enfin en août le bilan faitétat de121 185 véhicules algériens et 38 815étrangers. Le taux exact durant les troismois fait ressortir 206 320 véhicules algé-riens et120 250 véhicules étrangers. Ainsi,pour revenir au nombre de personnes ayanttraversé les frontières Est entre juin et août,il s�élèverait à 869 237 via les frontières ter-restres. I. G.

LES BIDONVILLES EN VOIE DE DISPARITION À ANNABA

196 familles relogées à la cité ChabiaLA GESTION DU DOSSIER du logement à Annaba fait l�objet d�une rigueur, renseignant sur la détermination des responsables

de cette wilaya à en finir une fois pour toutes avec la spéculation et la surenchère au détriment des vrais ayants droit.

PORT DE DJENDJEN (JIJEL)

19 594 VÉHICULES IMPORTÉSL�INFORMATION A ÉTÉ RENDUE PUBLIQUE lors d�une conférence de presse organisée hier au centre d�inspection régional

de la police, sis zone industrielle Palma.

! IKRAM GHIOUA

LL�� agence de wilaya de l�em-ploi de Béjaïa a réussi lepari de placer plus de

16 324 demandeurs d�emploi dansles différentes entreprises écono-miques, dont 13 985 dans le cadreclassique et 1 224 dans le cadre duCTA (contrat de travail aidé) et1 219 dans le cadre du Daip.« 91,5 % des placements ont étéeffectués dans le secteur écono-mique privé et 8,5% dans le sec-teur économique public », nous aprécisé hier le chef de cette agenceM. Bellaggoune Rochdi. Joint partéléphone, M. Bellaggoune a indi-qué que « 5922 offres d�emploi ontété enregistrées dans le secteur duBtph soit un taux de 34,33% dutotal d�offres enregistrées, endeuxième position le secteur de

l�industrie avec 5 754 offres enre-gistrées pour un taux de 33,35%,lesecteur des services vient en troi-sième position avec 3 957 offrespour 22,94%et le commerce avec1 469 pour le secteur de l�agricul-ture 150 offres d�emploi ont étéenregistrées ». A Béjaïa, le nombred�entreprises qui ont déposé desoffres d�emploi aux différencesantennes de l�agence sont au nom-bre de 2 722. 25 308 demandeursse sont inscrits au niveau de cesantennes, dont 25% sont des uni-versitaires et 30% des sans-qualifi-cation. Par ailleurs, plus de 1 000demandeurs d�emploi ont été for-més dans les techniques de recher-che à l�emploi à travers les agenceslocales de la wilaya de Béjaïa et1 285 entreprises ont été visitéesentre le 1er janvier et le 31 août2016. Dans le cadre de l�améliora-tion des conditions de travail et

pour une meilleure prise en chargedes usagers, l�Anem prévoit d�amé-nager les agences locales de l�em-ploi d�Akbou, Sidi Aich et Souk El-Tenine. En matière de structuresd�emploi au niveau de Béjaïa, lespetites et moyennes entreprises(PME) sont une réalité à Béjaïa.Elles emploient entre une et 250personnes, ces entreprises secomptaient au nombre de 21 067l�année dernière dans la wilaya deBéjaïa. Près de 99,80% de ces enti-tés relèvent du privé et les 0,20%restant du public. Le privé, dans ledomaine, s�est taillé la part du lionen évoluant à une moyenne de prèsde deux milliers de nouvelles créa-tions par an. Alors qu�elles étaientde 13 433 en 2011, les PME pri-vées sont passées à 21 026 en 2015,au moment où le secteur publics�est limité à 41 créations duranttout un quinquennat. L�emploi

cumulé dans ces petites entrepri-ses est de près de 60 000 à la fin del�année dernière, dont 4% seule-ment dans le public. Selon les sta-tistiques données par la directionconcernée, les petites et moyennesentreprises sont constituées de95% d�entités très petites n�attei-gnant pas la dizaine de salariés,alors que celles dont l�effectifdépasse la cinquantaine, c�est-à-dire les moyennes entreprises,elles se comptent sur les doigtsd�une seule main. Seules149 entreprises relèvent de cettecatégorie, dont une cinquantaineactivent dans le secteur du bâti-ment, des travaux publics et del�hydraulique. Le secteur de l�in-dustrie a enregistré une augmen-tation de plus de 300 nouvellescréations, soit près de 13% de pro-gression en une année, suivi decelui des travaux publics et

hydraulique avec plus de 11% et,enfin, celui des services avec plusde 10% de progression. Alors qu�àl�échelle de la wilaya, le taux decroissance est estimé à 11,08%, letaux de croissance local le plusélevé est enregistré, respective-ment, dans les daïras de Seddouk,Amizour, Tazmalt, Akbou,Ouzellaguen, Aokas, El Kseur etKherrata qui dépassent sensible-ment le taux de croissance global àl�échelle de la wilaya. Il est utile depréciser qu�il y a eu, également, undispositif de mise à niveau desPME dont la wilaya de Béjaïa aprésenté plus d�une centaine d�en-treprises et un plan de développe-ment des entreprises publiquesrelatif à l�assainissement et lamodernisation et plus d�unedizaine d�unités publiques implan-tées dans la wilaya de Béjaïa enont bénéficié. A. S.

CRÉATION D�ENTREPRISES ET D�EMPLOIS À BÉJAÏA

LE PRIVÉ SE TAILLE LA PART DU LION

Des moments de bonheur intense pour les relogés

! WAHIDA BAHRI

! AREZKI SLIMANI

Ph :

R.B

oudi

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016portsSELIMINATOIRES DU MONDIAL 2018

GAZIANTESPORSecond but pourGhilas en unesemaine L�attaquant international algériende Gaziantespor, Nabil Ghilas ainscrit avant-hier son 2e butpersonnel dans le championnatturc, à l�occasion de la 6ejournée contre Bursaspor (3-2).Une bicyclette acrobatique aupoint de penalty, grâce àlaquelle l�ancien du FC Porto aouvert le score pourGaziantespor, avant que leZambien Kangwa ne signe undoublé, pour une victoire finale(3-2). Ghilas (26 ans) aurait pus�offrir, lui aussi, un doublé dansce match, mais il n�a pas réussià transformer le penalty dont il aété chargé à la fin de lapremière période. Avec deuxbuts en un peu moins d�unesemaine, Ghilas peut néanmoinsse targuer d�avoir chassé laguigne qui l�avait poursuivipendant près de 19 mois.L�Algérien avait perdu en effet lesens du but depuis février 2015,où il avait inscrit son dernier butcontre le FC Valence, en Ligaespagnole, alors qu�il évoluaitsous forme d�un prêt à Cordoue.Transféré cette saison enTurquie, Ghilas a débloqué soncompteur but dimanche dernier,à Istanbul, où il avait inscritl�unique but de Gaziantespor,lors de la défaite (2-1) chezFenerbahçe.

LEGANÉS Medjani s�impose à GrenadeTitulaire depuis quatre matchs,le capitaine des Verts, CarlMedjani, a connu une secondevictoire à l�extérieur avec lepromu Leganés, cette fois àGrenade. Après avoir débutécontre le FC Barcelone commerécupérateur pour une défaite 1-5, le capitaine de la sélectionalgérienne a disputé troismatchs dans l�axe de la défenseaux côtés de l�ArgentinMontovani dans l�axe de ladéfense. Les banlieusards deMadrid se sont imposés face auCelta à Vigo, 1-2, avant deconnaitre une défaite à domicilecontre Valence 1-2 puis deconnaître de nouveau unevictoire hors de leur base, àGrande 0-1. Placé sur le côtédroit il aura fait un bon match,des transmissions simples etpropres et beaucoup de ballonsgagnés de la tête, surtout enseconde période.

OLYMPIQUE MARSEILLEMachach aurait optépour le MarocCourtisé par la Fédérationalgérienne de football, le jeunemilieu de terrain de l�O Marseille,Zinédine Machach (20 ans), estannoncé chez les Lions del�Atlas par la presse marocaine.Selon le site marocain des Lionsde l�Atlas, qui se base sur desinformations recueillies auprèsde l�entourage du joueur,Machach aurait pris la décisionde porter les couleursmarocaines, lui qui peut joueraussi pour l�Algérie et la France.Il est né en France d�un pèremarocain et d�une mèrealgérienne au même titre queMehdi Benatia, le patron de labase arrière de la sélectionmarocaine. La Fédérationmarocaine voulait aussi le jeunemilieu de terrain d�Arsenal,Ismaël Bennacer, mais cedernier a choisi de jouer pourl�Algérie.

DÉBUT DU STAGE DE L�EN AUJOURD�HUI

Rajevac déjà sous pressionFace aux Camerounais très physiques, il va falloir redoubler d�efforts pour tenter d�arracher cette

victoire que tout Algérien espère pour bien débuter cette phase des éliminatoires du Mondial russe.

LL es joueurs de la sélection nationale débu-teront aujourd�hui leur stage d�unesemaine au Centre technique de Sidi

Moussa, dans la perspective de préparer leurpremier match important face au Cameroun le 9octobre en qualifications du groupe « B » duMondial 2018. Pour cet ultime regroupement etpour cause de plusieurs absences pour diversesraisons, le sélectionneur des Verts, le SerbeMilovan Rajevac a convoqué 24 joueurs dont cinqéléments évoluent en championnat de Ligue 1Mobilis.

Les joueurs n�ont vraiment pas besoin demotivation pour ce premier match d�importancequant à la suite des éliminatoires de ce groupe oùfigurent également le Nigeria et la Zambie.Seulement, le travail qui attend le coach Rajevacet tout son staff est multiple. Il faut rééquilibrerles joueurs afin qu�ils puissent être tous au top etcela est surtout prévu pour ceux ayant peu detemps de jeu.

De plus, le côté récupération est d�importancepour les joueurs qui, au contraire, sont très outrop utilisés par leurs clubs respectifs. Ensuite, ily a ce travail du côté physique des joueurs où ilfaut récupérer ceux revenant de blessure ainsique de mettre en forme les autres joueurs afind�être prêts sur ce plan là qui s�avère de nos joursdans le football moderne d�importance capitale.

D�ailleurs, il ne faut surtout pas oublier quele sélectionneur Rajevac avait développé sa stra-tégie lors de sa première conférence de presse enindiquant qu�il a besoin « des joueurs qui tra-vaillent beaucoup et qui, surtout, défendent engroupe et attaque en groupe ». Ce qui nécessitedonc une très bonne condition physique. Sansoublier aussi que face aux Camerounais très phy-siques justement, il va falloir redoubler d�effortspour tenter d�arracher cette victoire que toutAlgérien espère pour bien débuter cette phasedes éliminatoires des poules. De plus et du tra-vail qui attend le sélectionneur Milovan Rajevacet son staff technique c�est surtout la mise enplace des stratégies à adopter et surtout à appli-quer lors de ce match important contre les coria-ces Lions indomptables. Là, il faut dire que lajonction entre les trois compartiments défense-milieu-attaque soit au top pour bien négocier lapartie qui s�annonce des plus disputées devant

des individualités camerounaises bien expéri-mentées et bien racées.

Le point le plus important à travailler est jus-tement le compartiment de la défense où avecl�absence de Mandi, et l�indécision dans la récu-pération de Belkaroui à propos de son retour deblessure, le staff technique des Verts se doit detrouver la bonne formule et surtout les bonsjoueurs et surtout les plus aptes à remplir conve-nablement leur rôle en dépit du manque detemps de jeu de certains. Ce qui n�est pas unetâche facile.

L�assimilation du travail de groupe en

matière d�attaque et de défense avec l�indispen-sable bonne marche du milieu de terrain, vérita-ble poulie, pour la récupération et la transmis-sion des balles, nécessite la concentration totaledes joueurs sur leur sujet.

La sélection camerounaise vient en Algériepour tenter de revenir avec un bon résultat et lesjoueurs du coach Boos, qui connaît parfaitementle football algérien, n�ont eux aussi pas besoin demotivation pour ce genre de match.

Le bon début dans le système éliminatoiredes poules est d�importance et ça, tout le mondele sait donc� S. M.

Le sélectionneur des Vertsà la recherche de la bonne formule

pour battre le Cameroun

! SAÏD MEKKI

LIGUE 1 FRANÇAISE

Boudebouz et Abeidse neutralisent

A quelques jours de la trêve internationale et larencontre entre l�Algérie et le Cameroun, ondisputait en France la huitième journée deLigue 1. Si le Stade Rennais de RamyBensebaini et Mehdi Zeffane s�est imposé ven-dredi dernier dans le derby breton (1-0 contrel�EA Guingamp), l�opposition entre le DFCO deMehdi Abeid et le MHSC de Ryad Boudebouzqui s�est soldé avant-hier soir par un match nul(3-3). De son côté, Yassine Benzia est resté surle banc lors de la victoire des Dogues contreNancy (1-0). C�est au terme d�un match foudans lequel Montpellier encaisse deux butscontre son camp que Dijon et le club de laPaillade partagent les points avec ce score deparité (3-3) que Mehdi Abeid et ses partenairesauront été chercher au bout du bout avec unbut dans les arrêts de jeu. Titulaire et en postelors des 90 minutes, l�ancien milieu deNewcastle a écopé d�un carton jaune à la 88èmeminute à l�instar de Ryad Boudebouz, avertit àla 67e minute et qui a quitté la pelouse parti-culièrement énervé à l�issue de la partie, mal-gré son implication sur les trois buts montpel-liérains. Après une série noire de cinq matchssans la moindre victoire, Lille sort enfin la têtede l�eau et s�offre sa deuxième victoire de la sai-son face à Nancy (1-0). Relégables avec unpoint d�avance sur le 19e (Lorient qui jouerademain), les Dogues sont loin de réaliser leurmeilleur début de championnat et si cette vic-toire � sur la plus petite des marges � va donnerun peu de confiance aux hommes d�Antonetti,le gros du travail reste à faire. Pour sa part,Yassine Benzia, remplaçant, ne sera pas entréen jeu.

In Lagazettedufennec.com

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016portsS

A u terme du déroulementde la sixième journée de laLigue 1 Mobilis, les Rouge

et Noir de Soustara ont enregis-tré avant-hier à Bologhine untroisième succès d�affilée auxdépens de l�O Médéa (3-2), etsuite auquel le ténor algéroiscontinue de mener le bal en têtedu championnat. Il n�en demeurepas moins qu�au terme de cettedernière sortie du champion entitre, le public usmiste s�est vio-lemment pris au coach Jean-Michel Cavalli, en le conspuant,et surtout en le prenant pourcible via des projectiles en tousgenres. Un fait rare, et notam-ment peu banal, qui n�a pas man-qué de surprendre le technicienfrançais, d�autant plus que selonses dires d�après-match, sonéquipe avait finalement glanétrois nouveaux points, et rien nejustifiait une telle réaction à sonégard de la part des supportersusmistes. Il est vrai que lesRouge et Noir ont atteint leurobjectif face au promu médéen. Iln�en demeure pas moins qu�auxyeux de l�ensemble des incondi-tionnels des gars de Soustara, lesnombreux changements effectuésdans le onze usmiste, notammenten cours de rencontre, ont sérieu-sement perturbé le jeu habitueldes Rouge et Noir. Il est surtoutvrai qu�en première mi-temps, laformation algéroise a totalementpris à la gorge son adversaire dujour, en se permettant le luxed�inscrire trois buts avant lapause. A ce moment du match,les Rouge et Noir avaient pré-servé leur invincibilité endéfense, et surtout donnaient latrès nette impression d�être enmesure de remporter au scoreune rencontre au cours delaquelle les gars du Titteriétaient complètement perdusdurant les 45 premières minutes.Mais dès la reprise des débats, lesRouge et Noir allaient subite-ment s�avérer incapables depoursuivre leur ascendant sur unadversaire qui allait finalementréussir par se jouer à deux repri-ses d�une défense usmiste au seinde laquelle la paire centraleKhoualed-Chafaï, alignée pour la

première fois cette saison, semontrait très mal à l�aise. Enpassant du 4-3-3 qui avait rapide-ment porté ses fruits, pour opterensuite pour un 4-5-1, en deman-dant à Samir Sayoud d�évoluertout seul à la pointe de l�attaque,à un poste totalement inhabituelpour l�ex-stratège du DRBTadjenanet, Jean-Michel Cavallia fini par exposer son équipe audanger jusqu�au coup de siffletfinal, « libérateur » pour lesRouge et Noir. Les coéquipiers deMeftah ont bel et bien vécu uneseconde période de jeu que rienne présageait au départ, au pointoù les Médéens sont passésavant-hier à Bologhine d�uneauthentique remontée spectacu-laire au score, devant un hôtealgérois subitement devenu trèsfébrile, et des joueurs visiblementpris de panique. Quand bienmême le jeune Meziane a encoreréussi à inscrire un troisième butd�affilée, et qui fait de lui le

meilleur buteur de l�attaqueusmiste, il reste que la sortie pré-maturée pour cause de blessurede son coéquipier Derfellou,aurait logiquement permis, soit àGuessan, ou bien à Andria, deprendre la place de l�attaquantinternational des U 23. Or lecoaching choisi en la matière parCavalli, a failli couter la victoireaux Rouge et Noir, d�autant plusque tous les supporters del�USMA sont unanimes pour direhaut et fort, que l�ancien sélec-tionneur et ex-coach du MCOran, n�a nullement su faire unebonne lecture des nombreusespéripéties qui ont marqué cettedernière sortie à Bologhine del�actuel leader de la ligue 1. Il estvrai que Jean-Michel Cavalli esttoujours, pour l�instant, le seulentraîneur encore invaincu enchampionnat. Toutefois, son dés-amour avec le public usmisteapparu soudainement au grandjour samedi dernier au stade

Omar-Hammadi, est un premiertrès sérieux avertissementadressé par Soustara à l�égard dutechnicien français, adepte avéréde longue date d�une philosophiequi n�a jamais réellement portéses fruits en Algérie. Les Rougeet Noir ont réellement joué avecle feu chez eux, devant unOlympique de Médéa qui a mis enlumière plusieurs incohérencesdans le jeu de son dernier presti-gieux hôte du jour. Pour preuve,le portier Zemmamouche a finipar s�avouer vaincu à son tour, etpersonne n�aurait crié au scan-dale, si les protégés du coachSlimani avaient réussi le pari derevenir à la marque. Cette der-nière sérieuse première frayeurque viennent de vivre les Rougeet Noir en appellera certaine-ment d�autres si Jean-MichelCavalli persiste dans certainschoix qui ont plongé dans le floules gars de Soustara.

B. B.

MAMELODIESUNDOWNS-ZAMALEK(LIGUE DES CHAMPIONS)

Des arbitres tunisiens etgambiens pour la finale La Confédération africaine defootball a désigné l�arbitretunisien Youssef Srairi pourdiriger la finale aller de laLigue des champions entre laformation sud-africaine deMamelodi Sundowns et leclub égyptien du Zamalek, le15 octobre prochain àPretoria. La finale retour,prévue le 23 octobre prochainau Caire, a été confiée àl�arbitre gambien BakaryGassama. MamelodieSundowns s�est qualifié pourla finale aux dépens desZambiens de Zesco United(2-1, 0-2) et le Zamalek a sortiles Marocains du WACasablanca (4-0, 2-5).

SELON LA CAF

La finale allerà BlidaLa Confédération africaine defootball a fixé les dates de lafinale de la coupe de laConfédération, qui opposerale MO Béjaïa aux Congolaisdu TP Mazembe. Les Crabes,qui atteignent ce niveau de lacompétition pour leurpremière participation àl�épreuve, tenteront de réussirun nouvel exploit pour entrerun peu plus dans la légende.Les Algériens, dont beaucoupde supporters avaient émis lev�u de recevoir dans leurstade fétiche de l�Unitémaghrébine, accueillerontfinalement la formation deLubumbashi au stade Tchakerde Blida. La finale aller auraainsi lieu à Blida le 29 octobreà 20h30. Les rênes de lapartie ont été confiées auSeychellois Bernard Camille,assisté de ses compatriotesHensley Danny Petrousse etd�Eldrick Adelaide. Quant à lamanche retour, elle estprogrammée à Lubumbashi le6 novembre à 15h30, et lesdébats seront dirigés par untrio sénégalais, conduit parMalang Diedhiou, assisté deDjibril Camara et d�El HadjiMalick Samba.

LIGUE 1 MOBILIS

Meghni et Nadjimeilleurs buteursLe meneur de jeu du CSConstantine, Mourad Meghni,et l�avant-centre de l�ES Sétif,Rachid Nadji, se sont installésen tête du classement desmeilleurs buteurs de laLigue 1, à l�issue de lasixième journée duchampionnat. Meghni qui esten train de retrouver uneseconde jeunesse au CSCaprès avoir galéré à causedes blessures, et Nadji ontinscrit chacun quatre buts. Lebuteur du RC Relizane,Mourad Benayad, et celui duMO Béjaïa, AhmedMessaâdia, pourraient lesrattraper mardi lors du derniermatch de cette sixièmejournée entre le finaliste de lacoupe de la CAF et lalanterne rouge duchampionnat. Le MOB auradeux autres matches deretard à jouer face au CRBelouizdad et à l�O Médéa.

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L�ES Sétif retrouve sa confianceEn ouverture de cette 6e journée, ce sont le MCO et le CRB qui avaient réussi les meilleuresaffaires, en battant respectivement l�USMH (1-0) et le DRBT (2-1), effectuant au passage des

bonds appréciables au classement général.

L �USM Alger, championne d�Algérie entitre et candidate à sa propre succes-sion, s�est emparée seule de la tête du

classement de la Ligue 1 Mobilis en battantl�Olympique de Médéa (3-2) en match disputéavant-hier au stade Omar-Hamadi pour lecompte de la 6e journée, au moment ou sonvoisin, le MC Alger a concédé une défaiteamère chez l�ES Sétif (2-0). L�Aigle noir séti-fien a également frappé un grand coup enaccueillant le Doyen au stade du 8-Mai 1945,auquel il a infligé une sévère défaite (2-0),grâce à Haddouche (4�) et Nadji, sur penalty àla 17�. Une grosse désillusion pour le Doyenauteur de gros investissements à l�intersaisonet qui s�était déplacé à Sétif avec l�ambition deréussir un bon résultat, à même de le relancer

dans la course aux premiers rôles. Orphelin deRoger Lemerre, qui finalement ne l�entraînerapas cette saison, le CS Constantine a quandmême remporté une importante victoire (3-1)face à l�USM Bel-Abbès. Aoudia avait ouvert lescore pour les Sanafir d�un magnifique ciseauretourné à la 6� minute, mais les Belabbèsiensont réussi à égaliser dans la minute qui a suivi,par l�intermédiaire de Kourbia.

Cependant, l�ancien numéro 10 de la Laziode Rome, Meghni, a remis son équipe sur lesbons rails en transformant un penalty à la(69�), avant que Belkheir ne clôture le festivalpar un dernier but à la (90�+2). Vendredi, enouverture de cette 6e journée, ce sont le MCOran et le CR Belouizdad qui avaient réussi lesmeilleures affaires, en battant respectivement

l�USM El Harrach (1-0) et le DRB Tadjenanet(2-1), effectuant au passage des bonds appré-ciables au classement général.

Le succès des Oranais, assuré par Souibaâdès la 6e minute de jeu, avait permis au MCOde se hisser provisoirement en tête du classe-ment, en compagnie de l�USM Alger, avant quece dernier ne s�empare à nouveau du leaders-hip, après sa victoire contre l�OM. De son côté,le Chabab a réussi l�exploit d�aller gagner chezle DRBT (2-1), pourtant réputé pour être diffi-cile à manier chez lui. Mais Rebih etBouchema ont réussi à trouver la faille aux 36�et 64�, avant que Nezouani ne réduise le scorepour le DRBT à la 72�. Enfin, le NA HusseinDey a battu le CA Batna (2-0), grâce à Gasmi(8�) et Harrouche (88�).

Le technicien corse n�a toujours pas convaincu le public usmiste par la manière de jouer de son équipe

! BACHIR BOUTEBINA

MALGRÉ LE SUCCÈS ARRACHÉ PAR L�USMA FACE À L�OM

Cavalli ne fait plus l�unanimitéIl est vrai que les Rouge et Noir ont atteint leur objectif face aux Médéens, mais aux yeux dessupporters de Soustara, les changements effectués dans le onze usmiste ont sérieusement

perturbé le jeu habituel de leur équipe.

LIGUE 1 MOBILIS - 6e JOURNÉE

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portsS LUNDI 3 OCTOBRE 2016

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QQ uand bien même les Sanafirde l�antique Cirta ont réussià glaner chez eux avant-

hier un second succès d�affilée auxdépens de l�USM Bel Abbès (3-1), etau terme duquel le ténor constanti-nois pointe désormais au 6e rangavec 8 points en compagnie du DRBTadjenanet, précédente victime desprestigieux clubistes, il n�endemeure pas moins que cette der-nière victoire du CSC a été complè-tement éclipsée par cette histoirede recrutement avortée du FrançaisRoger Lemerre. Une véritable mas-carade qui a marqué le dernierweek-end footballistique, et rappor-tée par tous les médias, tant cetteaffaire dans laquelle s�est retrouvél�ancien sélectionneur embléma-tique français des Bleus, au c�urd�une histoire invraisemblable.Une histoire de fous et d�argent,visiblement née d�un problème declans qui continuent de porter untrès sérieux préjudice au prestiged�un ancestral club constantinois,au sein duquel on ne sait plus qui ledirige réellement aujourd�hui.Comment une telle mascarade a puse produire à Constantine même,alors que quelques jours seulementauparavant, l�ensemble desConstantinois fans du CSC avaientréservé un accueil des plus chaleu-reux à Roger Lemerre, et dont ledernier retour dans l�antique Cirtaétait considéré comme celui du pro-chain sauveur des Sanafir ? Or, enl�espace d�une semaine, celui quiavait été reçu en grande pompe partout Constantine, en présence desmédias, exige aujourd�hui la sommede 5 000 euros, en guise de domma-ges et intérêts, envers le ou les diri-geants qui avaient fait appel à sesservices. En d�autres termes plusclairs, Bensari, en sa qualité demembre du directoire que présideactuellement Boulhabib aurait agide son propre-chef, selon les diresde ce dernier, et totalement sansl�aval dudit directoire que l�Entp amis en place à partir de son siège sisà Hassi- Messaoud. Comment dèslors comprendre les véritablesrouages récemment mis en place àla tête d�un club « bipolaire », au

point où Roger Lemerre s�est retro-uvé impliqué dans une très sca-breuse histoire de sous, pour exigerréparation ? Quel rôle joue réelle-ment aujourd�hui ce fameux direc-toire que dirige Boulhabib, tant ilest vrai que celui que tout le mondesurnomme communément àConstantine « Soussou », n�a pascessé de multiplier sur les plateauxdes différentes TV, des déclarations« contradictoires » ? Commentaussi Bensari a-t-il pu convaincreLemerre de revenir à Constantine,après avoir notamment clairementsignifié aux dirigeants du CSC qu�ilavait finalement fait marchearrière ? Le fait d�avoir décliné unepremière fois l�offre de l�antique

club constantinois, quand bienmême la plupart des supporters duCSC souhaitaient vivement leretour de Roger Lemerre, devaitobligatoirement mettre fin à unprojet sans aucune suite à donner.Notre propos n�est point du toutrelatif aux 30 000 euros qu�auraitexigés Roger Lemerre pour driverle CSC, mais pose crûment la ques-tion suivante, et plus que jamaisaujourd�hui d�actualité : Pourquoitous ces clans qui ont pourri par lepassé le quotidien du CSConstantine, font encore parlerd�eux ? Mieux encore : Selon lesdernières déclarations faites avant-hier par Mohamed Boulhabib surles ondes de la chaîne 1, même les

salaires que perçoivent aujourd�huiles joueurs du CS Constantine, sontpurement fictifs ! Il n�en demeurepas moins que les 5 000 euros quevient d�exiger Roger Lemerre, nesont nullement « fictifs », et décou-lent tout simplement d�une situa-tion des plus préjudiciables pour lesSanafir. Une énième véritable mas-carade de plus qui prouve demanière incontestable le flou totaldans lequel est géré au quotidiennotre sport roi national. L�affaireLemerre n�est en réalité qu�uneinfime partie d�un iceberg dont lesfondements mêmes sont puisés àpartir d�une opacité telle que per-sonne ne sait vraiment qui com-mande le CSC. B. B.

LL�� entraîneur du CR Belouizdad,Alain Michel, s�est réjoui de l�espritde « conquérants » retrouvé par ses

joueurs, vainqueurs sur le terrain du DRBTadjenanet (2-1), vendredi dernier en ouver-ture de la sixième journée du championnat deLigue 1. « La défaite était interdite dans cematch au risque de sombrer dans la crise. Lesjoueurs l�ont bien compris, affichant pour la

circonstance un esprit de conquérants quileur a fait défaut en début de saison », adéclaré le technicien français dans un enre-gistrement vidéo sur la page Facebook offi-cielle du club où il vient de faire son retouraprès l�avoir quitté en fin d�exercice dernier.« Cette victoire permet de détendre uneatmosphère devenue quelque peu lourdeaprès notre défaite au match d�avant contre

l�USM Alger (1-0), un match que nous n�au-rions pas dû perdre », a-t-il ajouté. Face àl�USMA, le champion d�Algérie en titre,Michel dirigeait son équipe pour la premièrefois cette saison après avoir succédé à FouadBouali, remercié au bout de deux journéespour insuffisance de résultats. « Les chosesvont certainement évoluer dans le bon sensgrâce à ce succès en déplacement. Récolter

sept points en cinq matchs n�est pas mal, enattendant notre match en retard contre le MOBéjaïa », a encore poursuivi l�ancien coach duMC Alger. Le CRB en découdra, samedi pro-chain à Béjaïa, avec le MOB qui vient de sequalifier en finale de la coupe de laConfédération africaine, avec l�objectif de« poursuivre sur sa lancée », a assuré lepatron technique de la formation algéroise.

ALAIN MICHEL, COACH DU CRB

«Le Chabab a retrouvé son esprit de conquérant»

RETOUR SUR L�AFFAIRE ROGER LEMERRE

Qui dirige réellement le CSC ?L�affaire Lemerre n�est en réalité qu�une infime partie d�un iceberg dont les fondements mêmesont puisés à partir d�une opacité telle que personne ne sait vraiment qui commande le CSC.

ANGERS

Tahrat nonconvoqué contreMarseilleLe défenseurinternational Mehdi Tahratconvoqué en sélectionpour affronter leCameroun le 9 octobre nefaisait pas partie dugroupe d�Angers quirecevait hier soirMarseille. Le longilignedéfenseur (1m93) de 26ans qui a disputé les cinqpremiers matchs de lasaison avec le Red Staren Ligue 2 françaisedurant le mois d�aoûtavant de signer à Angersen Ligue 1, n�a joué,depuis, que quatreminutes durant tout lemois de septembre avecson nouveau club. Entréen jeu à la 86e minute àBordeaux, avant d�êtrelaissé sur le banc àMonaco et contre Caen, iln�a cette fois même pasété appelé avec le groupeprofessionnel pour laréception de l�OM.

MONTPELLIER

Le coup de gueulede BoudebouzL�international algérien deMontpellier, RyadBoudebouz, n�a pasdigéré le nul (3-3)concédé par son équipe àDijon après avoir mené(3-1) au score.Boudebouz a critiquésévèrement lecomportement de sescamarades à la fin de lapartie au micro de beINSports. « Les matchs serépètent. Ce sont toujoursles mêmes erreurs. Si onne veut pas apprendre, onva galérer toute la saison.C�est très frustrant. Onrépète toujours lesmêmes erreurs. On diraitqu�on a tous 18 ans etqu�on vient de débuter enLigue 1. Jamais tu nedois prendre des butscomme ça, ce sont desfautes d�inattention. C�estbien de critiquer lesoffensifs, mais s�il faut enmettre trois ou quatre àchaque match, ça va êtredifficile. Je n�accuseaucun défenseur, c�esttoute l�équipe qui défendensemble. Si on veut allerplus haut, il va falloirs�améliorer sur ça !»,tempête Boudebouz qui ajoué tout le match ainsique son camarade enEquipe nationale etadversaire du jour, MehdiAbeid.

! BACHIR BOUTEBINA

LL e club londonien West Ham recevaitavant-hhier Middlesbrough au stade olym-pique de Londres (1-11) alors que Watford

recevait au Vicarage Road, le club deBournemouth (2-2). Deux rencontres qui sesont soldées par des scores nuls alors queSofiane Feghouli n�a pas été utilisé et AdlèneGuedioura est rentré en fin de match. Feghouli,qui a grappillé 11 minutes de jeu, n�avait plusrejoué en championnat depuis la fin août. Dansla première rencontre, les Hammers n�ont pasréussi à décrocher leur première victoire de lasaison. Menés au score à la 51e, c�est une nou-

velle fois Dimitri Payet qui permet immédiate-ment à son équipe d�égaliser grâce à une magni-fique percée à la 57e. Les joueurs de SlavenBilic qui ont par la suite globalement maîtriséla rencontre, n�ont pas su arracher les 3 points.L�autre rencontre entre les Hornets de Watfordet Bournemouth, les joueurs du coach italienWalter Mazzarri, n�ont pas pu faire mieux quede concéder le nul aux visiteurs grâce à deuxréalisations de Deenay 50e et du NigérianSuccess à la 65e. Alors que sa dernière titulari-sation remonte à la 3e journée face à Arsenal,Guedioura, resté 3 journées de suite sur le

banc, est entré en fin de match à la 79e à laplace du Français Capoue. Pas grand-chose àrelever lors de ces deux rencontres de la 7ejournée de Premier League, si ce n�est évidem-ment la non-titularisation des deux internatio-naux algériens avec leur club respectif. A noterque West Ham stagne toujours au classementavec une peu flatteuse 18e place, dans la zonerouge, alors que Watford reste dans le ventremou à la 11e place. Place désormais au stage àSidi Moussa pour nos deux Algériens quidevront batailler face au Cameroun le 9 octobreprochain. In Lagazettedufennec.com

PREMIER LEAGUE

Ça se corse pour Guedioura et FeghouliDeux rencontres qui se sont soldées par des scores nuls alors que Sofiane Feghouli n�a pas été

utilisé et Adlène Guedioura est entré en fin de match.

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016portsSCHAMPIONNAT

NATIONAL AMATEUR (4e JOURNÉE)

(GR.CENTRE)

M�sila et Kouba sur lestraces de Rouissat MC Mekhadema - CR Béni Thour(partie arrêtée) RC Boumerdès - IB Lakhdaria 1-1 MB Rouissat - USM Chéraga 3-0 WR M�Sila - IB Khemis El Khechna 1-1 RC Kouba - JSD Jijel 3-2 CRB Dar El Beïda - JS Haï ElDjabal 1-0 US Oued Amizour - US BeniDouala 0-0 Exempt : NARB Réghaïa.

(GR. OUEST)

Pas de changementau classementSA Mohammadia - ASB Maghnia2-1 SCM Oran - RCB Oued Rhiou 2-1 IRB Maghnia - OM Arzew 1-0 MB Hassasna - WA Tlemcen 0-2 CRB Ben Badis - ESMostaganem 1-0 ESM Koléa - SKAF Khemis 1-2 WA Mostaganem - USMMHadjout 0-2 US Remchi - CRB Sendjas 3-0

(GR. EST)

Solide trio de têteUS Tébessa - MO Constantine 1-1 HB Chelghoum Laïd - HamraAnnaba 0-1 AS Aïn M�Lila - AB ChelghoulLaïd 1-0 AB Merouana -USM Khenchla 2-2 USM Annaba - ES Guelma 2-0 US Chaouia - E. Collo 2-2 NRB Touggourt - USM AïnBeïda 0-0 CR Village Moussa - NC Magra 2-0.

BAYERN MUNICH

Uli Hoeness seulcandidat à laprésidence L�ancien président du BayernMunich, Uli Hoeness, sera leseul candidat pour reprendre saplace en novembre, après avoirpurgé une peine de prison pourfraude fiscale, a annoncé le cluballemand samedi dans uncommuniqué. Le conseild�administration du club adésigné les candidats pourl�élection du présidium le 25novembre: Hoeness, 64 ans,ancienne gloire du Bayern sur lapelouse, et à l�origine del�actuelle fortune du club, estl�unique candidat pour le postede président. Ce poste ne doitpas être confondu avec celuiqu�occupe Karl-HeinzRummenigge, président duconseil de surveillance. Dans lapratique, Rummenigge est lacheville ouvrière du club auquotidien, tandis que UliHoeness aura plus une fonctionde supervision. « Je crois queKarl-Heinz Rummenigge et moi-même allons rendre le Bayernencore plus fort. J�imagine queKarl-Heinz sera plusresponsable pour l�argent, et moipour le c�ur », a récemmentdéclaré Hoeness. Karl Hopfner,l�actuel président par intérim duclub, avait fait savoir qu�il ne seprésenterait pas contre UliHoeness. Celui-ci avait étécondamné en juin 2014 à unepeine de trois ans et demi ferme,en raison d�une fraude fiscaleportant sur 28,5 millions d�euros.Il a été libéré en février aprèsavoir purgé la moitié de sapeine, soit 21mois.

JSM BÉJAÏA

Les Vert et Rouge sur la bonne voieEn dépit de cette bonne entame de la nouvelle saison, il n�en demeure pas moins que

les gars de la Soummam ont raté l�occasion de s�emparer de la tête du classement, même s�ilspréservent toujours leur place sur le podium.

AA près une bonne entame del�exercice, ponctuée par deuxbelles victoires, l�une arra-

chée à domicile face CABBA et l�au-tre à l�extérieur devant la GCMascara, les Vert et Rouge deYemma Gouraya ont marqué le pasà domicile devant l�accrocheuseéquipe de l�US Biskra.

Le doyen des clubs kabyles, quise devait justement de réagir aprèsce premier faux pas à domicile, aréussi à forcer le WA Boufarik aupartage des points. Mieux, la JSMBéjaïa a raté une belle occasion dese racheter de la meilleure manièreen laissant filer une victoire à saportée, comme l�a laissé dire lecoach en chef, El Hadi Khezzar, aulendemain de cette rencontre : «Ilest vrai que ça reste une bonne opé-ration avec un bon point du matchnul, mais je peux dire qu�on estpassé à côté d�une victoire au vunotamment des quelques occasionsde buts que nous avions ratées.Mais, ce point nous satisfait globa-lement surtout en sachant devantqui nous l�avions arraché, l�accro-cheuse et volontaire équipe du WABoufarik qui a été cherché une vic-toire la journée précédente en terrebordjienne.

En somme, c�est un résultatpositif qui nous stimulera davan-tage dans la suite de notre parcours», déclara le coach en chef des Vertet Rouge avant d�ajouter « nousentamons la nouvelle saison debonne manière certes, mais beau-coup reste encore à faire.

Le chemin est encore long pouratteindre notre objectif qui est celuide rejoindre le championnat d�élitenationale, la Ligue 1 Mobilis enl�occurrence».

En outre, en dépit, de cettebonne entame de la nouvelle saison,il n�en demeure pas moins que lesgars de Yemma Gouraya ont ratél�occasion de s�emparer seuls de latête du classement, même s�ils pré-servent toujours leur place sur le

podium en compagnie du PAC et del�ASK, avec 8 points chacun. Quantau bilan technico-tactique de l�é-quipe d�El Hadi Khezzar, il est aiséde constaté que le point faible desVert et Rouge de la JSMB en cedébut de saison réside plutôt dansleur compartiment offensif quipeine à transformer en buts lesnombreuses occasions qu�ils secréent. Car rater des occasions faceà face avec le gardien des équipesadverses, ça relève du manque deconcentration, et surtout demanque de compétence technique.Un problème qui tend, au fil desmatchs, à devenir récurrent.

Le coach en chef, El HadiKhezzar, a du pain sur la planchepour trouver des solutions afin deréguler ce secteur qui ne compte à

son actif que trois maigres réalisa-tions en quatre matchs, en dépit dunombre incalculable d�occasionscréées. Cependant, le comparti-ment défensif de la JSMB, est

quant à lui, le maillon fort de cetteéquipe de Yemma Gouraya nouvelleversion 2016-2017, avec un seul butencaissé en quatre journées dechampionnat. B. C.

Les protégés de Khezzar ont réussi

une bonne entame de saison

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ASO CHLEF

Ifticène appelé à trouver des solutions Pour le responsable de la barre technique de l�ASO, il estime qu�il ne faudrait pas trop

dramatiser les choses, puisque ce n�est que le début du championnat.

! BOUALEM CHOUALI

LL�� équipe de l�ASO Chlef ne semble pasencore avoir donné beaucoup de satis-factions après quatre matchs joués,

surtout après la dernière défaite concédée contrel�A Boussaâda qui a laissé place au doute chez lessupporters des Rouge et Blanc. L�entraîneurYounès Ifticène, se trouve déjà sous pressionaprès les derniers mauvais résultats en cham-pionnat à domicile et la défaite de vendredi der-nier subie face à Boussaâda. Ifticène a reconnu

que beaucoup de choses restent à parfaire tant auniveau individuel que collectif. Les trois compar-timents sont appelés aussi à corriger leurserreurs pour améliorer leurs automatismes et lacohésion afin que l�équipe montre un jeu homo-gène. Le coach chélifien n�a pas ménagé sonéquipe surtout la ligne offensive suite à ces nom-breux ratages. L�ex-coach de l�EN militaire ademandé à ses attaquants de se montrer à la hau-teur des attentes de leur public et de doubler lesefforts sur le terrain. Cependant, pour le respon-sable de la barre technique de l�ASO, il estimequ�il ne faudrait pas trop dramatiser les choses,

puisque ce n�est que le début du championnat endéclarant : « Nous sommes à trois points de lapremière place et je suis certain que l�équipe varetrouver son meilleur niveau lors les prochainesjournées. » L�entraîneur de l�ASO est appelé doncà trouver la bonne formule afin que l�équipe nepuisse retrouver un meilleur rendement à l�ave-nir. Les joueurs eux sont dans l�obligation de sor-tir le grand jeu et cravacher dur pour réaliser desrésultats positifs lors des prochains matchs, àcommencer pour celui contre l�AS Khroub àdomicile, une équipe qui se trouve à la premièreplace avec le PAC et la JSMB. E-BB. D.

QQ uarante-qquatre athlètesdes sélections algériennesde lutte (juniors et seniors)

effectueront à partir de demain unstage de pré-sélection au Centre depréparation des Equipes nationalesà Souidania (Alger), en vue deschampionnats méditerranéens,prévus du 20 au 22 novembre àMadrid (Espagne), a-t-on apprishier auprès de la Fédération algé-

rienne des luttes associées (FALA).Ce stage, qui se poursuivra jus-qu�au 13 octobre, sera dirigé par unstaff technique national composéde cinq entraîneurs.

Selon le directeur des Equipesnationales (DEN), Idriss Haouès,ce stage permettra aux staffs tech-niques des différentes sélectionsd�évaluer les capacités physiquesde chaque lutteur avant les cham-

pionnats méditerranéens deMadrid.

Par ailleurs, la sélection algé-rienne des seniors prépare leGrand Prix d�Azerbaïdjan qui auralieu du 24 au 26 novembre.

« Les sélections algériennes dedifférentes catégories entamerontà partir de ce mois le programmede préparation établi par la direc-tion technique nationale en prévi-

sion des prochaines échéancessportives inscrites au programmede cette nouvelle saison », a pour-suivi Idriss Haouès.

La lutte algérienne s�était illus-trée de fort belle manière avec lamédaille de bronze obtenue par SidAzara Bachir lors desChampionnats du monde (juniors)organisés du 31 août au 4 septem-bre à Mâcon, en France.

LIGUE 2 MOBILIS-4E JOURNÉEL�ASMO et le CABBA

se neutralisentL�ASM Oran et le CA Bordj Bou Arréridj se sont neutralisés avant-

hier sur le score de zéro partout au stade Habib-Bouakeul d�Oran, enclôture de la 4e journée de Ligue 2 Mobilis, entamée vendredi. Il s�a-git du 4e nul en autant de matchs pour les gars de M�dina J�dida, quirestent scotchés à la 11e place du classement, avec quatre unités. Enrevanche, les Criquets qui restaient sur une défaite surprise à domi-cile face au nouveau promu, le WA Boufarik, se ressaisissent bienavec ce nul en déplacement, et remontent à la 6e place du classementgénéral, avec 7 points.

! EL BOUALI-DDJILALI

CHAMPIONNATS MÉDITERRANÉENS DE LUTTE (JUNIORS ET SENIORS)

44 athlètes en stage à Souidania

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LUNDI 3 OCTOBRE 2016portsSCHAMPIONNATD�EXCELLENCE DE PÉTANQUE À TLEMCENLa ligue deMostaganemremporte le titreLa ligue de wilaya deMostaganem a remporté le titredu championnat d�excellence depétanque, disputé vendredidernier sur les terrains duplateau de Lalla Setti de la villede Tlemcen, a-t-on appris,samedi du président de la liguede Tlemcen, initiatrice du tournoi.Les 2ème et 3ème places ontété remportées respectivementpar les ligues d�Alger et de Blida,selon Badredine Khouatir qui aindiqué que le championnat a vula participation de 26 ligues dewilayas. En dépit de la défectionde certaines ligues à ce rendez-vous sportif dont les compétitionsse sont déroulées vendredi de 9heures du matin à minuit, leniveau de ce tournoi n�a pas étéaffecté grâce à la forte présencede joueurs de talent, a-t-il estimé.Le niveau a été « satisfaisant »et l�organisation « parfaite »grâce à la mobilisation de tousles moyens humains et matérielsavec l�aide des autorités locales,a-t-il ajouté.

COUPE D�ALGÉRIE DE VOILE (OPTIMIST)Le CN Tipasaconserve son titreLe Club nautique Tipasa (CNT) aremporté la coupe d�Algérie paréquipe, catégorie Optimist,disputée ce week-end à CapDjinet (Boumerdès). Tenants dutitre, les jeunes éléments du CNTont réussi à conserver leur bienen battant en finale la formationdu CN Marsa (Tamenfoust). Latroisième place est revenue auclub ANAP Alger Plage. Rendez-vous incontournable desmeilleures formations de laspécialité, cette compétition, quis�est déroulée vendredi etsamedi, a été rehaussée par laparticipation des 15 clubs. Sixdes huit athlètes composantl�équipe nationale d�Optimist ontpris part à l�évènement dontMokhtari Hichem (Club nautiqueTipasa), champion d�Afrique2015. Ce dernier tentera dedéfendre son titre lors duprochain championnat d�Afrique(individuel) prévu à Luanda(Angola) du 6 au 14 octobreprochain.

COUPE D�ALGÉRIE DE VOILE (OPTIMIST)Victoire du ClubNautique de Tipasa Le Club nautique de Tipasa aremporté avant-hier à Cap Djinet(Est de Boumerdès), la couped�Algérie de voile par équipes(Optimist). Au classementgénéral, le CNT a devancé leCNM Marsa, finalement 2e, etl�ANAP Alger-Plage (3e). Plusde 100 véliplanchistes,représentant huit wilayas, ontparticipé à cette compétition,organisée par la Fédérationalgérienne de voile (FAV) encollaboration avec la Ligue devoile de la wilaya de Boumerdès.Il s�agit des wilayas d�Alger, AïnTémouchent, Oran, Béjaïa, Tizi-Ouzou, Skikda, Mostaganem etBoumerdès, hôte de cettecompétition. Cette Couped�Algérie a servi aussi depréparation aux athlètesinternationaux qui représenterontl�Algérie aux prochainschampionnats d�Afrique Optimist,prévus du 6 au 14 octobre enAngola.

GRAND PRIX DE MALAISIE (FORMULE 1)

RICCIARDO S�IMPOSERicciardo a dominé la 16e des 21 manches du championnat de Formule 1, en devançant son

équipier, le Néerlandais Max Verstappen, et l�Allemand Nico Rosberg (Mercedes).

L e Britannique LewisHamilton, contraint à l�a-bandon sur casse moteur

alors qu�il occupait la tête duGrand Prix de Malaisie au 41e des56 tours de course, a regardé,dépité, l�Australien DanielRicciardo offrir un deuxième suc-cès à Red Bull cette saison, hier àSépang.

Ricciardo a dominé la 16e des21 manches du championnat deFormule 1, en devançant son équi-pier, le Néerlandais MaxVerstappen, et l�Allemand NicoRosberg (Mercedes). Ce dernier,malgré une pénalité de 10 secon-des pour avoir accroché leFinlandais Kimi Raikkonen, aréalisé la bonne opération auChampionnat du monde en conso-lidant sa place de leader: son dau-phin et équipier, le BritanniqueLewis Hamilton, a donc étécontraint à l�abandon sur cassemoteur alors qu�il occupait la têteà 15 tours de l�arrivée. Rosbergcompte désormais 23 points d�a-vance (pour 8 au départ du GP)sur Hamilton, alors qu�il restecinq Grand Prix à disputer et donc125 points à distribuer. Et pour-tant, tout avait mal débuté pourRosberg. Sur une piste à 52 degréscelcius (32 degrés dans l�air),l�Allemand Sebastian Vettel aaccroché son compatriote dansune man�uvre audacieuse. Lepilote Ferrari, vainqueur à Sépangen 2015, a été contraint à l�aban-don (bris de suspension avant gau-che) tandis que Rosberg, était lavictime de cet accrochage en étantrelégué à la 17e place. Dans uneconversation radio entre sonéquipe et lui, on a entendu leNéerlandais Max Verstappen,

impliqué lui aussi dans l�accident,qualifier Vettel « d�idiot » et de« fou ». Rosberg ne s�est pasdémonté et est peu à peu remontédans le classement, jusqu�à attein-dre le podium et profiter de l�a-bandon d�Hamilton.

Moteur en flammesLe champion du monde en

titre, auteur de la pole position, etqui occupait la tête après un débutde course parfait, n�a pu que cons-tater, impuissant, son moteur enflammes au 41e tour. Le pilote estresté un long moment prostré enbord de piste, aux côtés de sa voi-

ture fumante. Assurément, l�i-mage marquante du Grand Prix.« Non ! Non ! », a crié le pilote, ense frappant le casque. Mercedes,qui pouvait remporter le titre duconstructeur dès ce dimanche,devra encore patienter le tempsd�un Grand Prix au moins.Mercedes qui pleure, c�est doncRed Bull qui rit avec un doubléquasi inespéré tant les bolides dela marque à l�Etoile avaient étéintouchables durant les essais etles qualifications. Ricciardo, qui alivré un combat spectaculaire pourcontenir les assauts du très jeuneVerstappen (19 ans depuis vend-

redi), a signé la quatrième victoirede sa carrière. Sa première cettesaison. Pour Red Bull, c�est aussiun deuxième succès cette saisonaprès le triomphe de Verstappen,en Espagne. Tous les autres GPont été dominés par Mercedes...Six pilotes ont été contraints à l�a-bandon, notamment le FrançaisSébastien Grosjean victime de pro-blèmes de freins en début decourse. Le prochain Grand Prixest programmé dimanche pro-chain à Suzuka au Japon.Hamilton n�y aura pas droit à l�er-reur s�il ne veut pas voir filer letitre.

Le classement est très serré entre ce trio de tête

TOURNOI ITF/CAT JUNIORS ALGER 201649 joueurs de 14 pays animent la 3e édition

L a 3e édition du tournoi ITF/CAT juniorsAlger 2016, dédiée à la mémoire dudéfunt Saïfi Bettiche, a débuté diman-

che à Sidi Fredj avec la participation de 49joueurs issus de 14 pays. Trente joueurs étran-gers et 19 algériens seront en concurrence du 2au 8 octobre pour remporter le trophée, gagnerdes points et améliorer leur classement mon-dial.

Les éliminatoires du tournoi ont débutéhier et se poursuivront demain lundi.

Le tableau final aura lieu du mardi à vend-

redi, alors que les finales du simple messieurset dames se joueront samedi en matinée.

Le Marocain Ahmed Amine, meilleur joueurclassé ITF-juniors (468e) est tête de sérienuméro un du tournoi de Sidi Fredj, tandis quel�Algérien Youcef Rihane est tête de sérienuméro 2. « Ce tournoi, organisé par laFédération algérienne (FAT), est inscrit aucalendrier de la Fédération internationale.

Les athlètes qualifiés pour le tableau finalempocheront des points et grimperont naturel-lement dans le classement ITF-juniors », a

expliqué à l�APS le directeur du tournoi,Hamza Khelassi. Saïfi Bettiche est un ancienjoueur, entraîneur de l�équipe nationale et capi-taine de Coupe Davis.

Il est décédé le 27 septembre 2014. « Aprèsle tournoi de Sidi Fredj, nous allons enchaîneravec la première édition du tournoi ITF/CATjuniors de Mostaganem du 9 au 15 octobre », aencore fait savoir Khelassi. La meilleurejoueuse algérienne Ines Ibbou est absente de cerendez-vous qui ne lui permet pas de rempor-ter beaucoup de points.

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JEUX OLYMPIQUES 2024Thomas Bach impressionnépar l�unité autour de Paris Thomas Bach, président du Comité international olympique

(CIO) s�est dit « très impressionné et très touché » par l�unité desathlètes en faveur de la candidature de Paris à l�organisation desJO 2024, au terme d�une visite à l�Institut du sport et de la per-formance, samedi. « Vous voir, tous, étudier des idées nouvelles, despistes pour les Jeux olympiques, c�est pour moi très touchant, trèsencourageant pour la candidature », a expliqué Thomas Bach, s�a-dressant aux sportifs présents dans la grande halle de l�institut duBois de Vincennes. « Je remercie la personne qui a eu l�idée dem�inviter ici. Je ne pouvais pas imaginer un meilleur départ pourma visite à Paris », a poursuivi le patron du CIO, invité dudeuxième forum des athlètes organisé à l�INSEP, en présence deplus de 200 jeunes sportifs, potentiels participants aux Jeux olym-piques 2024. « J�adore être avec les athlètes. Ce sont pour eux quenous travaillons chaque jour », a poursuivi Thomas Bach, en visitepour 24 heures à Paris. « Il est essentiel de pouvoir discuter aveceux pour voir comment on peut améliorer les Jeux olympiques. »Premier président du CIO à être reçu dans la pépinière du sportfrançais, le champion olympique de fleuret par équipes en 1976avec la RFA a plaisanté sur le sujet. « J�ai travaillé 40 ans pour êtrereçu à l�INSEP. A l�époque, les escrimeurs français refusaient dem�inviter pour ne pas me dévoiler leurs secrets. Maintenant, onm�invite parce que je suis président du CIO. »

Les gymnastes de l�Entente spor-tive d�Oran filles et de l�IRBO-EEstgarçons se sont illustrés aux épreu-ves de la 5ème et dernière étape duchampionnat d�Algérie de trampo-line individuel benjamins, minimeset cadets filles et garçons, disputéeavant-hhier à la salle « FrèresMissoum » de haï Sidi El Houarid�Oran. Les athlètes de l�ES Oranont dominé les épreuves en filles etl�IRBO Est en garçons, remportantles premières places, suivis de ceuxd�El Wafae et du CSF Oran. Cettecompétition de sports acrobatiques,organisée par la ligue oranaise degymnastique, a regroupé plus de 60participants représentant 7 clubs:Koléa-GGym de Tipasa, le MB Saïda,le Rapid athlétic de Mostaganem,l�IRB Oran-EEst, le CSF Oran, Wafaed�Oran et l�ES Oran.

A l�issue de cette ultime étape, lessix premiers de chaque catégoriesont qualifiés à la phase finale duchampionnat d�Algérie, qui aura lieufin octobre à Tipasa, lors du Festivalnational des sports gymniques tou-tes catégories qui regroupera diffé-rentes spécialités.

Le directeur de la compétition,Rabah Mekachi a estimé que cettedernière étape nationale a été d�unniveau technique « appréciable »espérant que les athlètes retrouve-ront progressivement la forme et unvéritable niveau au cours de la phasefinale du Festival national des sportsgymniques fin octobre à Tipasa.« Nous avons découvert, lors de cescinq étapes, de jeunes talents animésd�une volonté d�aller de l�avant », a-t-iil souligné.

CHAMPIONNAT D�ALGÉRIEDE TRAMPOLINE (5e ÉTAPE)

Domination des gymnastesl�IRBO-Est et l�Entente d�Oran

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Internationale LUNDI 3 OCTOBRE 2016

LL�� image en Une du quoti-dien El Pais en dit long:dans la salle du sous-ssol

du siège madrilène où parlementai-res et dirigeants socialistes s�é-taient enfermés samedi pour déci-der du sort de M. Sanchez, ondevine une querelle généralisée.Une femme à la mine exaspéréelève la main avec énervement ens�adressant à l�un des poids lourdsdu parti. Prise par un participant àla réunion et diffusée sur lesréseaux sociaux, cette image voléeest celle d�un parti « cassé »,« battu », « dévasté » écrivent lesjournaux espagnols hier. A 20h21(18h21 GMT) samedi soir, PedroSanchez a annoncé sa démission,ayant été désavoué sur son projetde convoquer d�urgence un congrèspour mettre fin aux divisions duPSOE sur la manière de surmonterla paralysie politique du pays.L�Espagne est en effet sans nou-veau gouvernement depuis neufmois après deux élections législati-ves, en décembre 2015 et en juin,qui ont débouché sur un Parlementfragmenté entre quatre formations:le PP de Mariano Rajoy, chef dugouvernement depuis 2011, lePSOE, Podemos (gauche radicale)et Ciudadanos (centre libéral). Ledernier score du PP, avec 137 élussur 350, rend en effet indispensableune abstention du PSOE (85 élus)pour qu�un nouveau cabinet conser-vateur puisse être investi. Or les partis n�ont plus quequelques semaines, jusqu�au 31

octobre, pour parvenir à un com-promis et investir un nouveau cabi-net. S�ils échouent, le roi devraconvoquer un nouveau scrutin pourdécembre, les troisièmes législati-ves en un an. Jusqu�à présent,Pedro Sanchez avait défendu le« non c�est non », estimant que lePSOE devait s�opposer au maintienau pouvoir d�un parti sali par lesaffaires de corruption et ayantmené une politique d�austérité sansprécédent. Il voulait tenter un gou-vernement alternatif, de gauche.Mais ses opposants, qui ont fini parle faire tomber samedi, estimaientqu�il avait peu de chances d�y arri-ver et prenait le risque de provo-

quer des élections où le parti per-drait encore des voix, après plu-sieurs défaites historiques liées àl�ascension de Podemos. Désormais,le parti étant en lambeaux, il seraencore plus difficile qu�il puisserechercher des alliés pour un gou-vernement alternatif, expliquaithier le professeur de sciences poli-tiques Pablo Simon, de l�universitéCarlos III de Madrid. « Il n�a plusque deux choix: soit l�abstentionsoit de nouvelles élections », pour-suit-il: « Et après la déchirure àlaquelle on a assisté, je crois que lePSOE sait que de se présenter à denouvelles élections relèverait dusuicide ». « L�hypothèse d�une

abstention a donc gagné énor-mément de terrain ». La neu-tralité des élus du PSOE assu-rerait donc la formation d�unnouveau gouvernement àMariano Rajoy, en position deforce. C�est lui qui peut agiterl�épouvantail des élections,voire être tenté par cetteoption qui lui ferait mécani-quement gagner du terrain.Car un nouveau scrutin seraitsans doute marqué par un forttaux d�abstention des élec-teurs de gauche déboussolés.« L�année a commencé sansgouvernement et se terminerasur la renaissance deM. Rajoy », note IgnacioEscolar, directeur du journalde gauche eldiario.es. Ce quis�est produit au sein du Partisocialiste « annonce des annéesd�hégémonie de la droite » face

à une gauche divisée, confiait aussiun proche de Pedro Sanchez après ledébut du coup de force le visant.Pour éviter un nouveau scrutin, lessocialistes pourraient ainsi êtrecontraints de s�engager à approuverle budget de l�Etat, qui s�annoncesaignant alors que Bruxelles imposeà l�Espagne de se serrer la ceinturepour réduire son déficit public. Ladirection intérimaire du parti a étéconfiée au président socialiste de larégion des Asturies (nord) JavierFernandez Fernandez, qui seraitpartisan de l�abstention. Il sera auxcommandes jusqu�à la tenue d�uncongrès du parti.

CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE

DDoonnaalldd TTrruummpp ssuurr llaa ddééffeennssiivvee àà ccaauussee ddee ssaa ffeeuuiillllee dd��iimmppôôtt DES RÉVÉLATIONS, partielles, complètent (�) le puzzle de la fortune de Donald Trump, qu�il a érigée

en preuve de son flair, de sa compétence et de sa capacité à réformer les Etats-Unis.

LL a commission électorale de laRépublique démocratique du Congo(Céni) a annoncé samedi soir aux par-

ticipants au « dialogue national » pour intégra-tion dans l�accord politique à conclure, sonintention de convoquer l�électorat pour la pré-sidentielle, les législatives nationales et provin-ciales en novembre 2017, une proposition reje-tée par l�opposition. « La convocation de l�élec-torat pour les élections présidentielles, législa-tives nationales et provinciales en une seuleséquence interviendra en novembre 2017 », adéclaré à la presse Corneille Naanga présidentde la Céni, rendant compte de sa présentationaux participants au « dialogue national » qui setient depuis le 1er septembre à Kinshasa et qui

est censé baliser la voie à des élections apaisées,crédibles et transparentes. « Cette convocationcoïncidera avec l�inscription des candidatures »,a ajouté M. Naanga. Devant la plénière du« dialogue », il a précisé que la Céni doit dispo-ser de « 504 jours à partir du 31 juillet 2017 »pour faire face aux contraintes techniques liéesà l�organisation simultanée de la présidentielle,les législatives nationales et provinciales, uneproposition que rejette l�opposition, « parcequ�elle retarde la présidentielle ». « Les expertsde l�OIF et de l�ONU sont clairs là-dessus. Ilfaut à la Céni six mois maximum après le 31juillet 2017 pour organiser les trois scrutins »,a réagi notamment Jean Lucien Bussa, porte-parole de l�opposition au « dialogue national »,

évoquant l�expérience de la Céni en 2006 et en2011. « La Céni doit recevoir des assignationsdu dialogue et non faire ce qu�elle veut », a mar-telé l�opposant. « Nous cherchons à résoudre lacrise, le peuple n�attend pas la présidentielle du25 novembre 2018 », a-t-il ajouté. « La publica-tion du calendrier est une compétence exclu-sive de la Céni », a aussitôt relevé M. Naanga,précisant n�avoir donné que des « indications »aux participants au « dialogue national ». « Onpeut tout finir en une année et avoir la prési-dentielle dans un court délai, c�est franchementexagéré de faire pareille projection », a déclarépour sa part l�abbé Nshole, le délégué del�Eglise catholique au « dialogue ». Dans unmessage intitulé « Pour la RDC je ne me tairai

pas », la Conférence épiscopale nationale duCongo (Cenco) a exhorté la majorité et lafrange de l�opposition qui boudent le dialogue à« poser des actes de grandeur qui débloque-raient la situation » en acceptant la créationd� « un cadre inclusif » en vue de « la mise encommun » des positions des uns et des autres.L�Eglise catholique a suspendu sa participationaux travaux du « dialogue » depuis le 20 sep-tembre en vue « de rechercher un consensusplus large », après les violences des 19 et 20septembre lors des manifestations d�oppositionqui visaient à demander au président congolaisJoseph Kabila de quitter le pouvoir à la fin deson mandat le 20 décembre et ayant fait 49morts, selon l�ONU.

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Le calendrier des élections repoussé

En plein c�ur de lacrise du Parti socialiste

espagnol, son chef,Pedro Sanchez, a été

poussé à la démission

APRÈS LA DÉMISSION DU CHEF DU PARTI SOCIALISTE ESPAGNOL

UUnn ddéébbllooccaaggee ppoolliittiiqquuee eesstt ddééssoorrmmaaiiss ppoossssiibbllee LE PSYCHODRAME à la tête du Parti socialiste espagnol, où Pedro Sanchez a été poussé à la démission par ses

pairs, devrait déboucher sur la fin du blocage politique de l�Espagne, sous forme de tapis rouge pour la droite.

SELON UN HEBDOFRANÇAIS

Les observateursde l�UE au Gabonétaient sur écouteLes services secrets gabonais ontplacé sur écoute des membres de lamission d�observation déployée parl�Union européenne pour l�électiondu 27 août et les conversationsattestent de leurs doutes sur la sin-cérité du résultat, affirme l�hebdofrançais Le Journal du Dimanche.L�article du JDD, intitulé « Watergateau Gabon », a été qualifié d�opéra-tion d�« enfumage » par les autoritésgabonaises. L�hebdomadaire ymentionne des extraits d�une ving-taine d�enregistrements, sans préci-ser comment il les a obtenus, etécrit qu�une des personnes écou-tées a « formellement identifié sapropre voix ». Pour le journal, « lesconversations enregistrées révèlentde lourdes suspicions de trucagedes résultats» de la présidentielle,officiellement remportée par le pré-sident sortant Ali Bongo Ondimbaface au candidat de l�oppositionJean Ping.« Ils sont en train de cher-cher comment tricher et que ça nese voit pas trop », déclare fin aoûtun membre de la mission de l�UE,non identifié, selon un de cesextraits.« Des urnes sont en coursd�acheminement à Libreville et vontfaire la différence », ajoute-t-il. Le 30août, le responsable de la sécuritéde la mission européenne, un cer-tain Pierre B. qui est« la principalecible des services gabonais » selonle JDD, signale à un interlocuteurqu�il y a eu « des modifications dechiffres cette nuit sur Wikipedia ».« Ils ont gonflé la population duHaut-Ogooué ! C�est pas encoura-geant », poursuit-il. Le lendemain, lavictoire d�Ali Bongo est proclaméeavec moins de 6 000 voix d�avance,grâce à un score de 95% dans leHaut-Ogooué (sud-est), fief de lafamille Bongo, où la participationannoncée est de 99,93% des voix.« Ils ont fait exactement ce quej�espérais qu�ils n�allaient pasfaire », commente le jour-même lachef adjointe de la mission de l�UEdans un échange avec Pierre B. citépar le JDD. Pendant deux jours, desémeutes et des pillages ont éclatédans le pays, faisant trois mortsselon le gouvernement et plusieursdizaines selon l�opposition. JeanPing avait alors saisi la Cour consti-tutionnelle qui a rejeté son recourset Ali Bongo a officiellement étéinvesti mardi pour un deuxièmemandat. Venus à l�invitation du gou-vernement, les observateurs euro-péens s�étaient montrés très cri-tiques à l�issue du processus élec-toral, affirmant officiellement quel�analyse des résultats révélait « uneévidente anomalie ». Vendredi, legouvernement gabonais avaitannoncé l�ouverture d�une enquêtejudiciaire sur la mission de l�UE aumotif de « dysfonctionnementsdommageables » en son sein. Leministre de la CommunicationAlain-Claude Bilie-By-Nze a estiméhier que l�article du JDD n�étaitqu�un « contre-feu ». « C�est de l�en-fumage pour maquiller l�implicationde certains observateurs de l�Unioneuropéenne en faveur de l�opposi-tion et le jeu trouble de certainsdiplomates européens », a-t-ilajouté. « Cette mission est sortie deson rôle: elle n�a été ni neutre niimpartiale », a-t-il encore dit.

LL e mystère de la déclaration fiscale deDonald Trump a été partiellement éclaircisamedi par de nouvelles révélations sur sa

façon d�échapper à l�impôt, des révélations quiconcluent une semaine désastreuse pour le candi-dat républicain à la Maison Blanche. Le New YorkTimes a publié trois pages reçues anonymement,montrant partiellement la déclaration de revenusdu promoteur immobilier en 1995 à New York,dans le New Jersey et dans le Connecticut. On n�ydécouvre pas le montant des impôts fédérauxpayés cette année-là par Donald Trump, mais ony découvre qu�il déclara 916 millions de dollars depertes, un montant qu�il pourrait avoir légale-ment déduit de ses revenus imposables pendant18 ans. L�article a fait l�effet d�une bombe dans lacampagne électorale, à près de cinq semaines duscrutin, alors que Donald Trump refuse avec obs-tination de publier ses déclarations de revenus,une tradition de transparence pourtant respectéepar tous les récents candidats à la Maison-Blanche. Donald Trump n�a pas dénoncé l�au-thenticité des documents. « La seule informationest que ce document fiscal vieux de 20 ans a étéobtenu illégalement, nouvelle preuve que le NewYork Times, tout comme les médias de l�establish-ment, est une extension de la campagne Clinton,du parti démocrate et de leurs groupes d�intérêts

mondiaux », a déclaré son équipe dans un com-muniqué. « Je connais nos lois fiscales mieux quen�importe quel autre candidat à la présidence, etje suis le seul capable de les améliorer », a écritsur Twitter Donald Trump. Ses lieutenants adop-taient la même ligne de défense. « C�est ungénie », a déclaré Rudy Giuliani, ancien maire deNew York, sur ABC. « C�est une application par-faitement légale du code des impôts, et il auraitété idiot de ne pas en profiter ». Répétant que lesystème fiscal était « byzantin », Chris Christie,gouverneur du New Jersey et président de sonéquipe de transition, a souligné sur Fox que« Donald Trump est la seule personne qui se soitengagée à changer le système fiscal contre sespropres intérêts ». Le camp démocrate se régalaitde ces révélations qui apportent de l�eau au mou-lin d�Hillary Clinton. Lors du débat qui les oppo-sés lundi dernier devant 84 millions de personnes,elle avait rappelé que le milliardaire n�avait paspayé d�impôt fédéral en 1978 et 1979. « Cela veutdire que je suis intelligent », avait alors répliquéDonald Trump, dont la fortune est évaluéeaujourd�hui à 3,7 milliards de dollars par Forbes.Politico avait aussi rapporté en juin dernier quel�homme d�affaires semblait n�avoir payé aucunimpôt sur le revenu en 1991 et 1993. « Si tout lemonde dans ce pays était un génie, nous ne paie-

rions pas d�impôts, et nous n�aurions pas de pays.C�est scandaleux », a réagi hier sur ABC BernieSanders, ex-adversaire d�Hillary Clinton aux pri-maires démocrates, devenu son allié. L�équipeClinton a dès sa parution samedi soir rediffusél�article sur Facebook et Twitter. « Apparemment,il a évité de payer des impôts pendant près dedeux décennies, tandis que des dizaines demillions de travailleurs payaient leurs impôts. Ilappelle ça être ��intelligent�� », a déclaré RobbyMook, directeur de campagne d�Hillary Clinton,dans un communiqué, appelant à nouveau le can-didat à publier ses déclarations d�impôts dansleur intégralité. Ces révélations, partielles, com-plètent néanmoins le puzzle de la fortune deDonald Trump, qu�il a érigée en preuve de sonflair, de sa compétence et de sa capacité à réfor-mer les Etats-Unis. Elles devraient alimenter lachronique à un moment charnière de la campa-gne électorale, car Hillary Clinton, après sa pres-tation réussie lors du premier débat télévisé, esten train de reprendre un avantage conséquentdans les sondages, avec 44% des intentions devote contre 41% pour Donald Trump, enmoyenne. Les deux candidats débattront à nou-veau dimanche prochain. Décidé à prendre sarevanche, Donald Trump a menacé de parler desinfidélités de Bill Clinton.

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PP romu premier maréchal del�histoire de la Libye par leParlement de Tobrouk, un

lot de consolation en attendant leposte tant convoité de ministre dela Défense, Khalifa Haftar estdevenu l�homme incontournable duconflit entre les dirigeants deTripoli, reconnus par la commu-nauté internationale, et ceux del�Est qui refusent de reconnaîtrel�autorité d�Al Sarraj. Pourtant,celui-cci a changé son approchedepuis août dernier, en tentant d�a-madouer le camp rival, lui offrant lechoix sinon des armes, du moinsdes candidats appelés à siéger augouvernement d�union. Peine per-due. Tobrouk dit « non » et c�esttout. Al Sarraj aura compris, sur-tout ces derniers jours, quel�homme fort de Benghazi, le maré-chal Haftar, représente la clémajeure de la partition libyenne.Censé incarner le combat contreDaesh et les autres groupes terro-ristes, Haftar porte également l�é-tendard de la lutte contre les grou-pes intégristes et c�est pourquoi ilest soutenu résolument parl�Egypte du président al Sissi en butte aux Frères musul-mans et par le Tchad du présidentIdriss Deby qui multiplie les inter-ventions musclées dans les paysagressés par Boko Haram, auNiger, au Cameroun, au Mali et enCentre Afrique.

Or, le soutien n�est pas seule-ment politique puisque les troupesdu maréchal libyen accueillent descombattants égyptiens, tchadiens,soudanais et, chose à peine avouée,des forces spéciales françaises.L�homme est en outre assuré de lasympathie agissante des Emiratsarabes unis, pour ne citer qu�eux.En Egypte, il dispose de campsd�entraînement, à la lisière de lafrontière libyenne. Souvent envisite à N�Djamena, il donne savision des enjeux sécuritaires de larégion sahélo-mmaghrébine et depuisqu�il s�est emparé des terminauxpétroliers, sur « ordre » duParlement, il a pris encore plus devigueur politique et militaire aupoint qu�Al Sarraj a été invité àParis avec d�autres forces « repré-

sentatives » pour redistribuer lescartes�en faveur de Tobrouk.La France qui aide Haftar dans lescombats contre Daesh à Derna etsurtout Benghazi, suivie parl�Italie, s�efforce de changer ladynamique des accords obtenus endécembre 2015 par la médiationonusienne à laquelle l�Algérie aapporté un soutien agissant.L�argument des observateurs estque le maréchal Haftar bénéficie del�adhésion des tribus, contraire-ment aux dirigeants de Tripoli,adhésion qui lui a permis de s�em-parer des terminaux pétroliers sanscombat et la rumeur va même jus-qu�à donner à croire qu�il auraitplus de la moitié du peuple libyenen sa faveur. Une envolée difficile àcroire tant la vindicte des milices deMisrata à son égard demeure puis-sante, l�ancienne Fadj Libya ayantmême un temps exigé son juge-ment. L�argument majeur deKhalifa Haftar tient au fait qu�il sepose, à défaut de s�imposer, commeun chef laïc dont le projet va à l�en-contre de celui des islamistes quiont placé le gouvernement Al Sarrajsous leur tutelle. Et les milicesissues de Fadj Libya sont désormaistoutes auréolées de la victoire à

Syrte d�où elles ont extirpé Daesh,au prix de lourds sacrifices, choseque Haftar n�a pas réussi àBenghazi malgré des combats quedurent depuis plus d�un an.Sans être tout à fait le « héros » quevendent allègrement certainsmédias et milieux politiques occi-dentaux, Haftar est certainementun facteur décisif de la réconcilia-tion en Libye dès lors qu�il bénéficiede la confiance et de l�adhésioninconditionnelle du Parlement deTobrouk. Ce même Parlement quiprépare, dit-oon, la mise en place

d�un Haut Conseil militaire appeléà diriger l�armée. En seront mem-bres le chef du Parlement, lePremier ministre et le maréchalKhalifa Haftar, ainsi que deuxmembres du Conseil présidentiel.Une nouvelle réplique à l�accordonusien qui donne le poste clé decommandant suprême de l�arméeau Premier ministre tandis que laConstitution stipule qu�il appar-tient au chef du Parlement. La mis-sion des Nations unies de soutienen Libye (Manul) a suggéré pour sapart la mise en place d�un comitécomposé de personnalités politiqueset militaires libyennes pour dirigerl�armée et accomplir une missiondifficile en la réunifiant. L�envoyéspécial de l�ONU pour la Libye,Martin Kobler, dont la relation avecHaftar est « compliquée » a évoquétous ces enjeux à Moscou où il arencontré l�envoyé spécial russepour la Libye, Mikaïl Bogdanov, enprévision de la prochaine réuniondu Conseil de sécurité de l�ONUconsacrée à ce dossier. En atten-dant, l�Etat islamique, défait àSyrte, est en train de poser lesjalons de l�après-SSyrte avec le replide ses forces dormantes vers l�ouestet le sud-eest de la Libye. Ce sont,disent les spécialistes libyens, plu-sieurs dizaines de factions qui sesont repliées dans quelque 27 villeset villages du pays, certaines d�en-tre elles proches des frontières tuni-sienne et algérienne. Tous les paysfrontaliers de la Libye sont évidem-ment menacés, mais la découverterécente de caches d�armes dans larégion de Debdeb, non loin d�Illizi,montre que la vigilance est plus quejamais de mise. C. B.

LL es quelque 250 000 habitants de la partieassiégée de la deuxième ville syriennesont confrontés à « un niveau de

sauvagerie qu�aucun humain ne devrait avoir àsupporter », a dénoncé le chef des opérationshumanitaires de l�ONU, Stephen O�Brien. Il adonc appelé hier à « une action urgente pourmettre fin à l�enfer sur Terre ». Mais, 10 joursaprès le lancement par les armées syrienne etrusse d�une vaste offensive aéro-terrestre, l�étause resserre sur Alep-Est, la partie contrôlée parles rebelles depuis 2012. Le correspondant del�AFP dans Alep-Est a fait état de raids aérienscontinus dans la nuit, malgré les appels de toutesparts à cesser le déluge de feu. L�armée syriennea appelé hier les combattants rebelles àabandonner leurs positions « et permettre auxcivils de reprendre une vie normale ». « Lesarmées syrienne et russe garantissent unpassage sûr et une aide » à tout combattant del�opposition qui fait défection, a-t-elle assuréselon l�agence de presse Sana. Pour la deuxièmefois en une semaine, le plus grand hôpital desquartiers rebelles a été frappé par deux barilsd�explosifs, selon la Syrian American MedicalSociety (SAMS), dont l�un des responsables,

Adham Sahloul, a évoqué des « informations surl�utilisation d�une bombe à fragmentation ». « Lesystème de santé dans l�est d�Alep a été presqueréduit à néant » car « les structures de soin sonttouchées l�une après l�autre », a déploré M. O�Brien. Le coordonnateur des secoursd�urgence de l�ONU a appelé les belligérants àpermettre au moins l�évacuation des centainesde civils nécessitant des soins urgents. Médecinssans frontières (MSF) a également appelé Damaset Moscou à mettre un terme « au bain de sang ».Egalement hier, 13 raids russes sur une baseutilisée par Jaïch al-Izza dans la province deHama (centre) ont fait six morts dans les rangsde ce groupe rebelle soutenu par les Etats-Unis,indique l�Osdh (basé en Grande-Bretagne). LaRussie et Damas sont accusés par lesOccidentaux d�utiliser contre des zones civilesdes armes comme des bombes antibunkers,incendiaires et à fragmentation. Moscou abalayé les accusations de « crimes de guerre ».Les efforts diplomatiques pour rétablir uncessez-le-feu en Syrie semblent complètementenlisés même si Washington et Moscou n�ont pascoupé les ponts, en dépit de leurs profondesdivergences. Les chefs de la diplomatie russe

Sergueï Lavrov et américain John Kerry se sontainsi de nouveau entretenus samedi autéléphone à deux reprises, a indiqué hier leministère russe des Affaires étrangères. Aucundétail n�a été donné sur le contenu de cesentretiens si ce n�est que les deux dirigeantsavaient « discuté des actions communes possiblespour normaliser la situation à Alep », selon leministère. Au cours d�un précédent échange, M.Lavrov avait de nouveau « souligné le caractèreinacceptable des tentatives des opposants,pilotées par l�Occident, de traiter avecindulgence Al-Nosra et leur blocage desnégociations sur un règlement politique de lacrise », en allusion au Front Fateh al-Cham, ex-Front al-Nosra qui a renoncé à son rattachementà Al Qaïda. A l�ONU, Paris espère présenteraujourd�hui aux 15 pays membres du Conseil desécurité un projet de résolution qui est discutédepuis vendredi par les ambassadeurs des cinqmembres permanents. Il appelle aurétablissement du cessez-le-feu initié enseptembre par un accord américano-russe, quin�avait duré qu�une semaine.

L�ARMÉE SYRIENNE POURSUIT SON AVANCÉE

Alep-EEst, «l�enfer sur Terre»LES FORCES armées syriennes ont poursuivi hier leur progression vers les quartiers rebelles d�Alep,

qui sont devenus « l�enfer sur Terre » selon un haut responsable de l�ONU.

Le maréchal Khalifa Haftar

LE GOUVERNEMENT AL SARRAJ ENTRE LES MILICES DE MISRATA ET LE MARÉCHAL HAFTAR

Un équilibre difficileLA FRANCE QUI AIDE Haftar dans les combats contre Daesh à Derna et surtout Benghazi, suivie parl�Italie, s�efforce de moduler la dynamique des accords obtenus en décembre 2015 par la médiation

onusienne à laquelle l�Algérie a apporté un soutien agissant.

SYRTE ( LIBYE )18 morts dans descombats entre forcesloyalistes et DaeshHuit soldats des forces loyalisteset au moins 10 terroristes ontété tués hier dans des combats àSyrte, bastion du groupe Etatislamique (EI) que tente dereprendre depuis cinq mois legouvernement libyen d�unionnationale.»Nos forcesprogressent» dans le quartier oùse sont retranchés les dernierscombattants de l�EI, et ontcombattu un groupe «qui tentaitde fuir» la ville, ont indiqué lesforces pro gouvernementalesdans un communiqué. «Aumoins dix cadavres» deterroristes ont été trouvés, ont-elles ajouté. Dans les rangs desforces du gouvernement d�unionnationale (GNA), huit soldatsont trouvé la mort, selon la pageFacebook de l�hôpital decampagne installé par cesforces à Syrte. Vingt-quatrecombattants pro-GNA, blessésdans les affrontements, ont étéadmis à l�hôpital de Misrata,une ville située à mi-cheminentre Syrte et Tripoli où setrouve le commandement de cesforces. Lancée le 12 mai,l�opération de reconquête deSyrte progresse par à-coups,l�armée lançant régulièrementde nouvelles offensivesentrecoupées de périodes decalme. Samedi, les avionsmilitaires des forces du GNAont effectué «six sorties» pourpréparer le terrain «à l�avancéedes troupes» vers le réduitjihadiste situé dans l�est de laville. Ces dernières sontégalement soutenues par desfrappes américaines, dont lenombre s�élèvent à 177 depuis le1er août, selon le centre decommandement pour l�Afrique(Africom). Les forces pro-GNAont reconquis la majeure partiede la ville située à 450 km à l�estde Tripoli, mais les combats ontfait plus de 450 morts etquelque 2.500 blessés au sein deces forces. Le bilan des mortsdans les rangs des combattantsde l�EI reste inconnu. Unedéfaite de l�EI à Syrte serait uncoup dur pour le groupe ultraradical qui a connu des échecsmilitaires en Irak et en Syrie cesderniers mois.

PALESTINE-IISRAËL Les Israéliens contrela paix Près des deux tiers desIsraéliens estiment qu�il n�yaura jamais d�accord de paixavec les Palestiniens, selon unsondage publié à l�occasion dudébut de la célébration de RoshHashana, le nouvel an juif, hier.Selon ce sondage, 64% despersonnes interrogées pensentque les deux peuples neparviendront jamais à un accordde paix contre 24% qui prévoientqu�un tel accord pourraitintervenir, mais pas avant aumoins cinq ans, tandis que 4%prévoient qu�il est possiblequ�un accord soit conclu avantcinq ans, les 8% restants étantsans opinion. Ce sondage,publié par l�institut « ProjectHaMidgam » pour le sited�informations Walla, a étéréalisé auprès de 646 personnesreprésentatives de l�ensemblede la population juive et arabeisraélienne. La marge d�erreurn�a pas été précisée. Vendredi,à l�occasion des obsèques del�ancien président israélienShimon Peres, les dirigeants dumonde, dont le présidentaméricain Barack Obama, ontlancé un nouvel appel à relancerle processus de paix entre Israëlet les Palestiniens, au point mortdepuis avril 2014.

! CHAABANE BENSACI

FAYEZ AL SARRAJ EN VISITE OFFICIELLE EN ALGÉRIE

Le président du Conseil présidentiel du gouvernement d�entente natio-nale de Libye, Fayez al Sarraj, effectue aujourd�hui et demain une visiteofficielle de deux jours en Algérie, a indiqué hier un communiqué desservices du Premier ministre. Au cours de son séjour, le président duConseil présidentiel libyen abordera l�«évolution de la situation et lesefforts en cours, entrepris dans le cadre du règlement politique de lacrise en Libye», note la même source. Cette visite sera aussi l�occasionde «réitérer la position constante de soutien de l�Algérie à la dyna-mique de paix initiée dans ce pays, fondée sur la solution politique, ledialogue inclusif et la réconciliation nationale dans le cadre du respectde sa souveraineté nationale», ajoute le communiqué.

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Internationale LUNDI 3 OCTOBRE 2016

QQ uelque 8,3 millions d�élec-teurs étaient appelés hier àrépondre à la question

« Voulez-vous que l�Union euro-péenne décrète une relocalisationobligatoire de citoyens non-hongroisen Hongrie sans l�approbation duParlement hongrois? » « Je suis fierque nous soyons les premiers (enEurope) à répondre à cette questiondans les urnes, même si nous som-mes malheureusement les seuls », adéclaré M. Orban en votant en mati-née à Budapest. « Que personne neme dise que ces migrants fuient tousla guerre », glisse Zoltan, un avocatâgé de 38 ans, qui a voté non et enprécisant préférer « être prudent quesurpris ». Un couple de septuagé-naire confie avoir voté non, « le c�urlourd » mais pour la « sécurité de(ses) enfants ». Budapest n�a pro-posé à ce jour aucune place d�accueilet se considèrera, si le non l�emporte,définitivement affranchie de touteobligation de contribuer à l�efforteuropéen de répartition des migrantsarrivant sur le continent. Mais laCommission européenne affirme quele scrutin n�aura aucun impact juri-dique sur les engagements adoptés.

« Les Etats membres ont laresponsabilité légale d�appliquer lesdécisions prises », selon le commis-saire aux Migrations DimitrisAvramopoulos. En pratique, le planeuropéen de répartition de 160 000demandeurs d�asile adopté il y a unan est largement resté lettre morte,seuls quelques milliers de personnes

ayant été « relocalisées » au total. LaHongrie était censée en accueillir1 294. Mais les responsables euro-péens redoutent que le référendumhongrois ne porte un nouveau coup àune UE déjà malmenée par une suc-cession de chocs, de la crise migra-toire au Brexit. « Si des référendumssont organisés sur chaque décisiondes ministres et du Parlement euro-péen, l�autorité de la loi est en dan-ger », s�est alarmé cet été Jean-Claude Juncker, le président de laCommission.

Le président du Parlement euro-péen, Martin Schulz, a pour sa partdénoncé hier un « jeu dangereux ».

Dans une tribune publiée samedi etdestinée à mobiliser le camp du non,donné largement gagnant par lessondages, M. Orban a estimé que lesHongrois avaient « le devoir » d�aiderle gouvernement à combattre lesdécisions de « l�élite à Bruxelles ».« Avec le référendum, nous pouvonsenvoyer un message à chaqueEuropéen: leur dire que cela dépendde nous, les citoyens européens, deramener l�UE à la raison (...) ou de lalaisser se désintégrer », a-t-il souli-gné.

Les sondages donnent le non lar-gement vainqueur, un résultat àmême de conforter politiquement

Viktor Orban en Hongrie et de peau-finer son image de meneur du camppopuliste anti-immigration enEurope. La seule inconnue et le seulrisque politique pour lui réside dansle taux de participation: pour que lescrutin soit valide, le nombre devotes exprimés doit en effet repré-senter au moins 50% des inscrits.Afin d�éviter que ce quorum ne soitatteint, l�opposition de gauche et lesONG de défense des droits del�homme ont appelé au boycott ou auvote nul. A Budaörs, Marci, un agri-culteur de 40 ans, a ainsi accompa-gné sa mère au bureau de vote maisa pour sa part refusé de prendre partau scrutin. « Je ne serai pas un pionsur l�échiquier d�Orban », explique-t-il, dénonçant une consultation« biaisée ». Si le Premier ministre neparvient pas à atteindre le seuil departicipation requis, « il pourraitfaire face à des appels à ladémission », estime le politologueAndras Biro-Nagy. Mais avec unepopularité au plus haut, portée parson discours décomplexé sur l�immi-gration qu�il compare à « un poison »,Viktor Orban ne semble guère vulné-rable. L�obsession migratoire a misen sourdine les critiques sur la poli-tique économique et sociale du gou-vernement. Un succès achèverait decimenter le pouvoir du dirigeant quibriguera un troisième mandat consé-cutif en 2018. Le parti conservateurFidesz gouverne la Hongrie depuis2010, avec pour seul véritable rival leparti d�extrême droite Jobbik.

LL a Première ministre conservatrice britan-nique Theresa May a annoncé hier qu�elleactivera avant fin mars 2017 l�article 50 du

Traité de Lisbonne, préalable aux discussions desortie de son pays de l�Union européenne. Cetteannonce donnera satisfaction à Bruxelles qui n�apas caché son impatience de voir Londres traduiredans les faits le vote pour le Brexit desBritanniques lors du référendum du 23 juin, alorsque l�UE est confrontée à la pire crise de son his-toire, entre montée des populismes et de l�euros-cepticisme, afflux des migrants et incertitudes éco-nomiques. Elle apaisera aussi ceux qui, dans lesrangs de son parti conservateur, l�appelaient àarrêter de tergiverser, à quelques heures de soncongrès annuel à Birmingham (centre del�Angleterre) qui sera dominé par la question duBrexit. Sur ce point, Mme May n�est pas entréedans les détails hier matin, se contentant de répé-ter qu�elle veut « le meilleur accord pour lesBritanniques ». Le maintien dans le marchéunique? Le contrôle de l�immigration réclamé parles électeurs du Brexit? Autant d�interrogationspour l�instant sans réponse alors que les responsa-bles européens ont clairement signifié que l�un neva pas sans l�autre et que Londres ne bénéficierapas de régime de faveur. « Ce que les gens souhai-tent, c�est que le gouvernement soit capable de

décider qui peut entrer (sur le territoire britan-nique), c�est ce qui est important », s�est contentéede dire Mme May sur la BBC, précisant toutefoisque les migrants les plus qualifiés resteraient lesbienvenus. Le flou entretenu par Londres faitcraindre aux milieux économiques l�absence deplan du gouvernement alors que le ministèrechargé du Brexit n�a pas encore finalisé la consti-tution de son équipe. A Birmingham, les Toriess�attelleront à les rassurer pour éviter que d�aut-res, à l�instar du groupe automobile Nissan, negèlent leurs investissements en attendant d�ensavoir plus sur sa future relation avec l�UE.Theresa May devra également trouver les motspour rassembler des troupes divisées, jusqu�au seinde son gouvernement, quant à l�orientation à don-ner à la sortie de l�UE. Avec d�un côté, les partisansd�un « Brexit allégé », prêts à rester dans le marchéunique et à laisser la porte entrouverte aux immi-grants européens et, de l�autre, les tenants d�un« Brexit dur », soit une rupture nette, rapide, uneimmigration jugulée et la sortie du marché unique.Reste que la Première ministre risque de trouverces divisions et autres contrariétés bien douces auregard de ce qui l�attend quand elle devra effecti-vement mettre en oeuvre la sortie du giron euro-péen, une tâche titanesque aux innombrablesrépercussions. Pour l�éditorialiste du quotidien

Financial Times, Janan Ganesh, Theresa Mayvient de vivre ses « meilleures semaines » et cellesqui l�attendent ne peuvent être que pires, d�autantque les autres membres de l�UE n�ont nullementl�intention de lui accorder de faveurs. Pour l�ins-tant, elle dispose encore de plusieurs atouts, dontune cote de popularité confortable. Elle profite éga-lement des déboires du Labour, le principal partid�opposition, devenu quasi inaudible à force dequerelles intestines et d�une crise de leadership quela réélection il y a une semaine du radical JeremyCorbyn à sa tête n�a pas complètement résolue.Seuls maîtres à bord du bateau Royaume-Uni, lestories pourraient être tentés de pousser leur avan-tage en précipitant les élections législatives, théori-quement prévues en 2020. Mais Theresa May aexclu cette hypothèse hier, pour ne pas créer del� « instabilité », dans un entretien au journalSunday Times. Elle y annonce par ailleurs qu�elleprésentera une loi au printemps 2017 pour révo-quer l�Acte d�adhésion à l�UE de 1972. « Cela mar-quera la première étape pour faire du Royaume-Uni un pays souverain et indépendant à nouveau »,déclare Mme May, soulignant que cela signifiera« la fin de l�autorité de l�UE au Royaume-Uni ». Laloi ne prendrait toutefois effet que lorsque leRoyaume-Uni aura effectivement quitté l�UE, asouligné la Première ministre.

SORTIE DU ROYAUME-UNI DE L�UNION EUROPÉENNE

LL��aaccttiivvaattiioonn ddee ll��aarrttiiccllee 5500 aavvaanntt ffiinn mmaarrss 22001177« Nous déclencherons l�article 50 avant fin mars l�an prochain », a déclaré la Première ministre britannique,

Theresa May à la BBC, qui depuis son arrivée au pouvoir le 13 juillet refusait de préciser un calendrier.

LL es Colombiens votaient hier sur la paixavec la guérilla des Farc, lors d�un réfé-rendum dont l�issue conditionne l�en-

trée en vigueur de cet accord inédit, qui vise àclore le chapitre sanglant d�un conflit fratri-cide de plus d�un demi-siècle. « Avec le réfé-rendum, nous sommes face à une décision his-torique et nous espérons que tous lesColombiens vont aller voter », a déclaré leprésident Juan Manuel Santos, en installantsamedi la Mission d�observation électorale,composée de près de 200 personnes de 25pays. L�accord avec les Farc vise à mettre finà la plus ancienne confrontation armée desAmériques qui, au fil des décennies, a impli-qué diverses guérillas d�extrême gauche, desmilices paramilitaires d�extrême droite et lesforces de l�ordre, faisant plus de 260 000

morts, 45 000 disparus et 6,9 millions dedéplacés. Le référendum, non obligatoire, aété voulu par M. Santos afin de donnerla« plus large légitimité » possible à l�accordqu�il a signé le 26 septembre avec le chef desForces armées révolutionnaires de Colombie(Farc, marxistes), Rodrigo Londoño, plusconnu sous ses noms de guerre TimoleonJiménez ou Timochenko. Près de 34,9millions d�électeurs sont appelés à répondrepar « oui » ou par « non » à la question:« Soutenez-vous l�accord final d�achèvementdu conflit et de construction d�une paix stableet durable? », titre du document de 297 pagesissu de près de quatre années de pourparlersdélocalisés à Cuba et conclus le 24 août. « Leseing de légitimité et d�approbation du peuplecolombien est nécessaire pour que la paix soit

stable et durable », a réaffirmé le chef del�Etat devant les observateurs, dont d�anciensprésidents d�Amérique latine, ainsi que lesprix Nobel de la paix guatémaltèqueRigoberta Menchu et argentin Adolfo PerezEsquivel. Au total 240 000 policiers et militai-res ont été déployés pour assurer la sécuritédu scrutin, dans près de 82 000 bureaux. DesColombiens vivant à l�étranger se sont déjàrendus aux urnes, notamment en Asie, selonle ministère des Affaires étrangères. Si la paixest votée, les Farc, nées en 1964 d�une insur-rection paysanne et qui comptent encore5 765 combattants, se convertiront en partipolitique après avoir déposé les armes soussupervision d�une mission de l�ONU, qui adéjà vérifié la destruction samedi de 620 kgd�explosifs par la guérilla. Pour l�emporter, le

« oui » doit recueillir au moins 4,4 millions devoix (13% de l�électorat) et le « non » un scoreplus faible. Les derniers sondages, réalisésavant la signature de l�accord, donnent unlarge avantage au « oui ». Selon l�institutDatexco, 55% des personnes interrogées sedisent prêtent à voter pour et 36,6% contre.Une autre enquête, de l�institut IpsosNapoleon Franco, donne 66% au « oui » et34% au « non ». « Le référendum n�était pasnécessaire. La seconde élection de Santosétait déjà un plébiscite pour la paix » en 2014,a déclaré Ariel Avila. Mais selon cet analystede la fondation Paix et réconciliation, le chefde l�Etat centriste y a aussi recours pour« donner la dernière estocade à l�uribisme »,courant de l�ex-président de droite et actuelsénateur Alvaro Uribe (2002-2010).

LE PEUPLE COLOMBIEN APPELÉ À CONFIRMER LA PAIX

Référendum sur l�accord entre Bogota et les Farc

Le populiste Premier ministre hongrois, Viktor Orban, joue un jeudangereux qui pourrait déstabiliser l�Europe des 27

LA HONGRIE INNOVE DANS LE REFUS DES IMMIGRÉS

Orban organise un référendum antiréfugiésLES HONGROIS votaient hier dans un référendum que le Premier ministre Viktor Orban veut transformer en plébiscite

pour sa politique antimigrants et en pied de nez à une UE soucieuse de répartir les réfugiés entre Etats membres.

MALI

Des milliersd�opposantsmanifestent à Bamako

Des milliers de personnes ontmanifesté Samedi soir contre lepouvoir à Bamako pour dénoncerla nouvelle loi électorale et la cen-sure sur les médias d�Etat, selonl�AFP. Les manifestants, à l�appelde 13 partis d�opposition, ontmarché puis tenu un rassemble-ment dans le centre de Bamako.Sur des pancartes et des bandero-les, on pouvait lire:« Ça ne vapas » au Mali. « La nouvelle loiélectorale est mauvaise, l�opposi-tion est censurée sur la radio télé-vision du Mali (publique).

Le Mali est bloqué depuis troisans », a déclaré à la presse le prin-cipal opposant Soumaïla Cissé. Leprésident malien, IbrahimBoubacar Keïta, a été élu en août2013. Un nouveau code électoralvoté le 9 septembre par les dépu-tés porte la caution exigée auxcandidats pour participer à la pré-sidentielle à 25 millions de FCFA(plus de 38 000 euros), soit deuxfois et demi le montant initial.M. Cissé a également dénoncéune « corruption qui se généra-lise ». Il a estimé le nombre demanifestants à « 100 000 ». Selonla police, la foule était de«quelques milliers» de personnes.La manifestation, tenue en pré-sence d�autres responsables del�opposition comme l�ancienPremier ministre Modibo Sidibé,a été encadrée par les forces del�ordre. « Nous manifestons aussipour réclamer le retour au paysde l�ancien président AmadouToumani Touré et pour exiger desjournées de concertations natio-nales pour sortir le pays de lacrise » dans le nord du pays, adéclaré Oumar Dicko, un autreresponsable de l�opposition. Despancartes étaient portées par despartisans du parti pour le déve-loppement économique et social(PDS), proche de l�ancien prési-dent Amadou Toumani Touré,exilé depuis 2012 au Sénégal. M.Touré a été renversé le 22 mars2012, à quelques semaines de lafin de son deuxième quinquennat,par des militaires qui l�accusaientd�incurie dans la lutte contre lesgroupes armés actifs dans le norddu pays. Il est menacé d�un procèspour « haute trahison » par lerégime du président Keïta. Findécembre 2013, le gouvernementmalien l�avait notamment mis encause pour avoir, pendant sonmandat, laissé le Nord tomberaux mains des groupes armésdominés par les jihadistes, qui ontcontrôlé cette vaste région pen-dant près de 10 mois, jusqu�à jan-vier 2013. Les jihadistes ont étéen grande partie chassés de cetterégion par une intervention inter-nationale lancée en janvier 2013,qui se poursuit. Mais des zonesentières échappent encore aucontrôle des forces maliennes etétrangères.

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IL Y A VINGT ANS, EN OCTOBRE 1996

Youcef Abdjaoui tirait sa révérenceIL Y A VINGT ANS, en octobre 1996, l�une des plus grandes figures de la chanson thématique d�expression kabyle, tous styles

confondus, quittait ce monde, prématurément.

PP rématurément, car YoucefAbdjaoui pouvait encoreenrichir son répertoire

et la discographie kabyle.Contrairement à de nombreuxchanteurs, sa source d�inspirationne s�était pas tarie durant les der-niers jours de sa vie. Bien aucontraire, après son décès, deuxalbums posthumes avaient été édi-tés. Et ses amoureux et admira-teurs avaient encore découvert unartiste toujours à la hauteur etn�ayant perdu aucune once de songénie. Qu�il s�agisse des textes oudes compositions musicales, maisaussi de sa façon d�interpréterunique et inimitable, les deuxalbums en question sont des �u-vres accomplies et abouties.Malheureusement, la mort préma-turée de Youcef Abdjaoui a privé lachanson kabyle de l�un de sespiliers. Mais sa disparition phy-sique n�a aucunement freiné l�inté-rêt sans cesse grandissant desmélomanes dotés d�une oreillemusicale fine qui leur permet dedéguster infiniment les belles chan-sons de Youcef Abdjaoui et de dis-cerner le bon grain de l�ivraie.Youcef Abdjaoui est un artiste qui avécu et évolué durant des décenniesdans la discrétion absolue. Dans lachanson kabyle, il y a une catégoried�artistes qui a réussi à séduiretoute une génération de mélomanessoit grâce à son talent incontestableou bien en bénéficiant d�un tapagemédiatique continu.

La deuxième catégorie est cellede chanteurs ayant vécu et évoluéloin des feux de la rampe à l�instarde Youcef Abdjaoui. Son talentincontestable a suffi pour qu�ilaccède à tous les c�urs en brassantplusieurs générations de fans, justeen chantant et rien qu�en chantant.Youcef Abdjaoui fait partie de cettefrange d�artistes.

D�ailleurs, vingt ans après sondécès, ses milliers de fans conti-nuent de l�écouter avec la mêmeverve. Quand on écoute YoucefAbdjaoui, on voyage à travers lesdédales des sentiments, mais aussidans le c�ur de la Kabylie, quel�enfant d�Ath Allouane dansl�Akfadou, décrit avec des détailsédifiants. De son vrai nom YoucefAliouche, Youcef Abdjaoui est né le16 décembre au fin fond de laKabylie. Dans cette dernière, il atété les rudiments de la languematernelle et de tout ce qui fait sagrandeur. De ses premiers pas dansla chanson, Youcef Abdjaoui, s�estimposé avec une facilité déconcer-

tante sur l�arène de la chansonkabyle grâce à sa voix sublime ainsiqu�à d�autres qualités artistiques,comme le fait de chanter juste etsurtout, sa diction parfaite. Unsavoir-faire inné qui a permis àYoucef Abdjaoui de conquérir mêmeles nouvelles générations de kaby-les, confrontées à l�absence derelève criarde et flagrante.Aujourd�hui, des jeunes de moinsde vingt ans découvrent encoreavec allégresse les chansons deYoucef Abdjaoui qui ne bénéficiepourtant pas d�une promotion par-ticulière, surtout de la part desmédias lourds.

L�amitié avec BessaoudMohand Arab

Youcef Abdjaoui est dans lamême lignée des artistes marginali-sés, aussi bien de leur vivant qu�a-près leur décès, à l�instar deSlimane Azem, El Hasnaoui, SalahSadaoui, Lounès Matoub, etc.Même s�il n�est pas un chanteurouvertement engagé au sensconventionnel du terme, l�histoiredu combat identitaire berbèreretiendra que Youcef Abdjaoui faitpartie des rares maîtres de la chan-son kabyle à avoir accepté de chan-ter dans un gala organisé par l�aca-démie berbère présidé par

Bessaoud Mohand Arab au momentoù d�autres chanteurs ont opposéun niet catégorique aux sollicita-tions des militants de l�académieberbère, préférant se produire sousla houlette de l�Amicale desAlgériens en France. Sur un autreplan, celui de la musique, YoucefAbdjaoui, grâce à un savoir-faireexceptionnel, a réussi à se forger unstyle en réussissant une fusion har-monieuse et magique entre le fol-klore kabyle, le chaâbi et lamusique orientale. Ce faisant,Youcef Abdjaoui a démontré, sibesoin est, que la musique est uni-verselle et sans frontières et sonpropre style est de ce fait inclassa-ble. Comme tout chanteur célèbre,trois de ses chansons se sont impo-sées comme étant des �uvres pha-res. Elles ne sont pas forcément sesmeilleures chansons mais il s�agitde celles qui ont le plus été adoptéespar son public. Comme beaucoup deses fans s�en souviennent, les chan-sons en question sont : Tit d wul(les yeux et le c�ur), Ayghar inidayghar (Pourquoi, dis-moi pour-quoi?) ainsi que Yegguma wul (lec�ur n�a pas pu). Dans Ayghar,une remarquable chanson d�amour,regorgeant d�émotion, YoucefAbdjaoui invite la femme aimée àêtre moins rigide avec lui et pluscompatissante. Dans ce poème d�a-

mour, le poète s�adresse à l�amantetout en décrivant sa beauté phy-sique. D�aucuns pourraient penserqu�il s�agit ici d�une perceptionsuperficielle et naïve du sentimentamoureux. En réalité, le chanteurlaisse libre cours à sa sincérité et àsa spontanéité sans être prisonnierdes tabous rigides qui ont pendantlongtemps prévalu en Kabylie. Lechoix des mots employés par lepoète conforte encore davantage lathèse selon laquelle YoucefAbdjaoui ne chante que des thèmesqu�il ressent profondément et réel-lement.

Si on continue sur cette voie�

Et c�est plutôt la façon d�accom-pagner les notes musicales avec cesvers qui reflète à quel point YoucefAbdjaoui était un artiste hors ducommun. En interprétant cettechanson et tant d�autres, YoucefAbdjaoui inculque une énergietonique à ses �uvres chantées.C�est ce qui fait que ces dernièresdemeurent des chansons éternellesque rien ne pourrait éroder. YoucefAbdjaoui n�a fait que se raconter enchantant. C�est un interprèteréaliste qui puise de sa propre viedes vers et des poèmes. En plus del�amour, thème récurrent qui

occupe la part du lion de la majoritédes chanteurs kabyles, YoucefAbdjaoui, ayant vécu pendant desdécennies loin de son pays natal, achanté beaucoup sur l�exil et le malprofond engendré par l�éloigne-ment de sa terre natale.

A l�instar d�El Hasnaoui etSlimane Azem, le thème d�« ElGhorba » est au c�ur de l��uvre deYoucef Abdjaoui. Ce dernier n�a pascessé de rêver d�un hypothétiqueretour dans son village en Kabylieoù il pourrait enfin retrouver lessentiers, les fontaines, les arbres,les figues et les senteurs de sonenfance.

Il a aussi exprimé avec unegrande sensibilité la vie des émigrésoutre-mer en s�inspirant de sa pro-pre expérience et de celles de sescompagnons. Il a dépeint dans sespoèmes des vies où les échecs suc-cèdent. Des vies d�hommes éternel-lement incompris. Un parcoursinstable où la déchéance et le dés-espoir ne laissent aucune place à lafélicité. C�est le cas de l�une de sesmeilleures chansons, Ahlil ma nte-viits aka (Si on continue sur cettevoie) où Youcef Abdjaoui décrit lespeines et les afflictions des « ighri-ven » (émigrés) dont il fait partie.Dans ce texte, l�auteur évoque sesenfants et sa famille laissés au payset sans lesquels la vie ne peut avoiraucun sens ni aucune saveur. Mêmesi toute l��uvre de Youcef Abdjaouiest de haute facture, il n�endemeure pas moins que le nom decet artiste restera éternellementassocié à sa chanson fétiche Tit dwul, dont le thème est original etinédit. En plus, il revêt une dimen-sion philosophique indéniable. Lechanteur a imaginé, dans le textede cette chanson, un dialogue entreles yeux et le c�ur au sujet d�uncoup de foudre. Qui des deux en estresponsable ? Si pendant long-temps, on a accusé le c�ur d�êtrel�unique responsable des désastresque charrie un amour impossible,Youcef Abdjaoui nous apprend defaçon pédagogique qu�un autreacteur peut en être coupable égale-ment. Ce sont les yeux. Dans cettechanson d�amour sous forme épis-tolaire entre deux organes, lesdeux parties se rejettent le tort. Lec�ur dit aux yeux que sans eux, iln�aurait rien pu voir. Les yeuxrépliquent que sans le c�ur, mêmeaprès avoir vu la dulcinée, il n�yaurait point eu un prolongement àce regard. Youcef Abdjaoui laisse lemélomane tirer sa propre conclu-sion, chacun, en fonction de sonexpérience personnelle et de la pro-fondeur de sa pensée.

A. M.

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Culture LUNDI 3 OCTOBRE 2016

VOLÉS IL Y A 14 ANS

Deux tableaux de Van Gogh retrouvés chez un mafieux italien DD eux tableaux de Vincent Van Gogh,

volés en 2002 dans un muséed�Amsterdam, ont été retrouvés près

de Naples, dans une maison appartenant àun trafiquant de drogues notoire affilié à unclan mafieux. Depuis janvier, les policiers ita-liens étaient sur la trace de RaffaeleImperiale, un proche du clan Amato-Paganàde la camorra, la mafia napolitaine, qui setrouve actuellement en fuite, peut-être àDubaï, où il possède une entreprise de bâti-ment. Dans une habitation anonyme luiappartenant à Castellammare di Stabia, prèsde Naples, ils ont retrouvé, grâce à l�aide d�unrepenti selon la presse napolitaine, deux toi-les inestimables, bien dissimulées et envelop-pées dans des tissus de coton. «Sortie de l�é-glise de Nuenen» (1884) et «Vue de la mer deScheveningen (tempête)» (1882) avaient étévolées le 7 décembre 2002 au musée VanGogh à Amsterdam. La presse italienne,citant des sources proches de l�enquête,assure que leur valeur avoisine les 100

millions de dollars. «Ce sont bien les vérita-bles peintures», a déclaré, dans un communi-qué du musée vendredi, le conservateur quia authentifié les tableaux à la demande duparquet italien. Après 14 ans d�errance, lesdeux toiles, qui appartiennent à la premièrepériode de l�artiste, «semblent en assez bonnecondition» malgré quelques détériorations,probablement en raison de «conditions detransport inappropriées», a précisé le musée.«Merci à la police financière d�avoir récupéréles oeuvres de Van Gogh. Je suis fier de nosforces de l�ordre», a salué sur Twitter le chefdu gouvernement italien, Matteo Renzi.Pour le ministre italien de la Culture, DarioFranceschini, «cette enquête confirme queles organisations criminelles s�intéressentaux oeuvres d�art qui sont utilisées aussibien comme forme d�investissement quecomme source de financement». Lors d�uneconférence de presse, un officier de la policefinancière a confirmé que le groupe dirigépar Raffaele Imperiale semblait avoir de

nombreuses ramifications internationales etoeuvrait «comme une vraie multinationale,en diversifiant dans de nombreuses activités»les revenus provenant du trafic de cocaïne.Outre les tableaux, la police a saisi des biensd�une valeur de plus de 20 millions d�eurosdans le cadre de cette enquête, dont un petitavion biplace. «C�est une journée émouvante.Nous sommes plus que contents que les toilesaient été retrouvées», a salué devant la pressele directeur du musée Van Gogh, Axel Rüger,présent à Naples. «Pour nous c�est un rêve deles avoir retrouvées et de pouvoir les rame-ner à la maison.» Lors du vol, les cambrio-leurs avaient grimpé sur le toit du musée etbrisé une vitre pour s�emparer des deux toi-les avant de prendre la fuite en descendant lelong d�une corde.

«La valeur historique de ces deux toilespour la collection est immense», a souligné lemusée. «Vue de la mer de Scheveningen (tem-pête)» est la seule peinture de la collection dumusée issue de la période de Van Gogh à La

Haye (1881-1883). «C�est l�une des deux seu-les vues de la mer qu�il a peintes durant sesannées néerlandaises et un exemple impor-tant du style précoce de sa peinture», a pré-cisé le musée. «Sortie de l�église de Nuenen»,où officiait son père pasteur, est une petitetoile que Van Gogh a peinte pour sa mère.«En 1885, après la mort de son père, VanGogh a repris la toile et a ajouté les parois-siens au premier plan, dont des femmes avecun châle qui est porté en période de deuil»,détaille le communiqué.

Le musée Van Gogh, ouvert en 1973, ras-semble des centaines de tableaux, dessins etesquisses du peintre, depuis sa premièrepériode néerlandaise jusqu�à sa fin tragiqueà Auvers-sur-Oise en 1890. Né en 1853 àZundert (centre) dans une famille de pasteurset de marchands d�art, Vincent Van Gogh apeint plus de 800 oeuvres. Il n�a réussi à ven-dre qu�un seul tableau de son vivant, maisses toiles se négocient aujourd�hui à prixd�or.

! AOMAR MOHELLEBI

Page 20: Lundi 03 Octobre 2016

ESCALE LITTÉRAIRE D�ALGER 2016

Kaddour M�Hamsadji et Mohamed Sari honorésEN LA CIRCONSTANCE tout le gotha de la corporation livresque algérienne était présent aux côtés

des organisateurs et membres du Jury.

LL a quatrième édition de cette compéti-tion littéraire s�est déroulée dans uneambiance chaleureusement livresque

au Sofitel du Hamma, à Alger qui a connucette soirée une animation particulière avecla nombreuse assistance essentiellementcomposée d�un panel d�intellectuels, d�uni-versitaires, d�écrivains présents à un évène-ment culturel devenu annuellement une sym-pathique tradition.

Conçu par ses organisateurs parmi les-quels, notamment le Sofitel Algiers et AkliTadjer écrivain de réputation d�origine algé-rienne établi et connu en France, ce laborieuxrendez-vous s�est assigné un objectif fonda-mental et prioritaire qui est celui d�impulserl�émergence de la littérature algérienne d�au-teurs autochtones résidant en Algérie pourles projeter dans le champ littéraire à l�étran-ger à la conquête d�un lectorat dans la sphèrelivresque universelle à la mesure de leurstalents avérés pour une découverte et unevalorisation d�un style d�esthétique et decréation d�algérianité.

Cette approche est la résultante d�uneexpérience de ce concours initialement orga-nisé en France et dont le concept a été recon-duit en Algérie par les fondateurs de cetteentité de symbiose à dessein de susciter uneadhésion et une participation active des écri-vains algériens pour la promotion de la litté-rature algérienne d�expression francophoneoutre-Méditerranée.

En la circonstance tout le gotha de la cor-poration livresque algérienne était présentaux côtés des organisateurs et membres duJury, Akli Tadjer, Denis Labayle, NatashaBousaa, Hervé Hamon, ainsi qu�un représen-tant de l�Union européenne qui se sontrelayés à la tribune pour mettre en exergue lavocation « d�Escale Littéraire d�Alger » quitraduit des affinités d�attachement de sesconcepteurs avec la littérature algériennedans une dynamique attrayante d�intercultu-ralité. Ainsi, Nadia Sebkhi auteure, directricedes éditions Livrescq, Youcef Sayah critiquelittéraire membre du jury, Abderahmane Ali-Bey le gérant de la librairie du Tiers-Monde,de Casbah éditions, Mouloud Achour direc-teur de publication de cette entreprise,Azzedine Guerfi directeur des éditionsChihab avec les représentants des éditionsBarzack et Dalimen, le réalisateur documen-

tariste Amirouche de Tizi Ouzou et AnissaBatel la talentueuse animatrice de la Chaîne 3 de la radio algérienne étaient de lapartie à cette manifestation où l�on a égale-ment remarqué la silhouette familière de l�é-crivaine de la mémoire, Djoher Amhis âgée de83 ans qui a consenti avec enthousiasme audéplacement pour cette soirée.

C�est dans une atmosphère d�heureusesretrouvailles et de convivialité des grandsjours que les adeptes du livre et de la lecture,écrivains, éditeurs, lecteurs, journalistes ontcélébré cette rencontre dans l�allégresse et lasolennité de la remise des distinctions auxlauréats par le jury du concours dont le ver-dict fut annoncé par un de ses membres l�é-crivain Akli Tadjer.

Ainsi, le Prix Spécial honorifique du jurysignificativement labélisé « Coup de C�ur » aété le premier trophée remis à l�écrivainchroniqueur, dramaturge de renom KaddourM�Hamsadji pour son dernier roman « Laquatrième épouse » Un hymne littéraire detoute beauté en hommage de l�auteur aumouvement cyclique de l�histoire et àl�Algérie combattante ressurgie des affres dunaufrage de la longue et séculaire nuit colo-niale.

Ceci sous un tonnerre d�applaudissementsqui a intensément ému l�auteur qui, dansl�instantanéité, a remercié avec gratitudetoute l�assistance et les membres du jurypour cette considération à son égard enenchaînant par la parole une affective dédi-cace de ce trophée à la Casbah d�Alger terroirde ses ancêtres et aïeux qui l�ont fuie sous lacontrainte lors de l�invasion coloniale pour seréfugier à Sour El Ghezlane où il a vu le jour,ville protégée par le légendaire mont Diraqu�il a évoqué avec amour et tendresse.

Sa pensée s�est cristallisée au souvenir desnoms lumineux de la littérature algériennequi furent aussi ses amis et compagnons à lapremière Union des Ecrivains Algériens del�indépendance à l�image de MouloudMammeri, Jean Senac, Kateb Yacine,Mohamed Dib, Malek Haddad, MouradBourboune, Moufdi Zakaria, Mohamed LaidElkhalifa, Ahmed Sefta et tant d�autres tropnombreux pour être cités tous ici.

Cette remémoration affective de KaddourM�Hamsadji revêt une très forte symboliquequi incarne une communion collective d�ad-miration, de pérennité à l�endroit et à lamémoire de ces noms d�immortalité qui ont�uvré leur vie durant et avec le génie qui fut

le leur à la grandeur et au rayonnement de lalittérature algérienne. A Madame SamyaM�Hamsadji son épouse, sa confidente, assis-tante et minutieuse compilatrice passionnéede l�ouvrage nominé « La quatrième épouse »présente dans la salle, Si Kaddour a dans unstyle d�éloquence exprimé toute sa reconnais-sance et gratitude à cette indéfectible compa-gne de toujours.

Le Premier Prix d�Escale littéraired�Alger 2016 a également été décerné à l�écri-vain traducteur universitaire de référenceMohamed Sari pour son roman « Pluiesd�Or » publié par les éditions Chihab.

Une véritable trame mémorielle d�uneétape charnière et tragique de notre histoirecontemporaine perspicacement narrée parl�auteur à travers un vécu et une perceptiondes différentes mutations de la nouvellesociété algérienne. Après une ovation de l�au-ditoire, l�écrivain Mohamed Sari a courtoise-ment remercié toute l�assistance et les mem-bres du jury auxquels il a exprimé sa grati-tude pour l� attention portée sur une �uvrede longue haleine, de labeur et de motivationdans une conjoncture d�épreuves, de cruautéet de déchirement subis par le peuple algé-rien. En ce sens il a précisé sa pensée pourdédier ce couronnement à sa famille et parti-culièrement à son épouse qui ont fait preuvede patience, de solidarité et compréhensiontout au long de l�élaboration et de l�écriturede ce roman. Il est à rappeler que parmi lescandidats, seuls dix auteurs ont été sélection-nés pour le concours où furent primés lesouvrages des deux heureux lauréats,Kaddour M�Hamsadji et Mohamed Sari.Cette louable initiative pédagogique a sucréer un élan de mobilisation de femmes,d�hommes, et surtout de jeunes séduits,autour d�un thème porteur centré sur la cul-ture livresque et la littérature algérienne.

La motivation et l�engouement étaienttrès perceptibles à travers les échanges d�aviset d�impressions d�une assistance avide dessubstances éclairantes et instructives de l�univers du livre et la lecture.

Un constat qui est l�écho d�un appel etd�un message prometteurs pour la multipli-cité d�actions compétitives stimulantes de lalittérature algérienne afin de promouvoir sescréations et sa créativité dans des espacesintellectuels et culturels d�universalité.

L. A. A.* Président de l�Association des Amis

de la rampe LOUNI Arezki, Casbah

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Culture LUNDI 3 OCTOBRE 2016

Kaddour M�Hamsadji (à g.) et Mohamed Sari (à d.) au cours de la cérémonie de remisedu Prix Escale littéraire d�Alger 2016. Derrière au 2ème rang, Mme Samya M�Hamsadji

3e LABORATOIRE DE DOCUMENTAIRES D�ALGER

Le corps en images

II ls étaient nombreux samedidernier, à s�être déplacés àl�Institut français d�Alger pour

assister à la soirée de projectionissue du fruit d�une semaine inten-sive d�apprentissage cinématogra-phique lors du laboratoire de docu-mentaire. Cette session encadréetoujours par Xavier Liébard avaitpour cette thématique cette annéele corps. Mais comme le veut l�usageici, c�est place d�abord aux trois tra-vaux réalisés autour du son. Le pre-mier à avoir montré son travail estAissat Mehdi qui nous fera immer-ger en pleine ville dans une balladeà travers les ambiances d�Alger. Lesecond est Hocine Mellal ; ce derniernous fera écouter les propos d�unhomme qui travaille dans l�irriga-tion et qui explique que comptetenu de la crise en France, il y amoyen de mettre à exécution desprojets en Algérie. Hélas ! on n�en-tendait pas grand-chose. Ce qui sau-vera la compréhension est le sous-titrage. Comme quoi, le son est trèsimportant si l�on veut cerner et sai-sir les choses. Pour preuve, le troi-sième exercice sonore des plus com-plets, nous a carrément invités dansun voyage sensoriel faisant carré-ment travailler notre imagination.Entre un dialogue d�une jeune filleavec ses amis évoquant sa rencontre

avec un garçon sur Facebook, l�onest plongé dans les divagations d�unjeune homme qui chante son mald�amour. Un travail sonore remar-quable qui nous aura raconté unejolie bluette sentimentale et unehistoire juste à travers la voix de sespersonnages. La seconde partie de lasoirée a été consacrée au rendu dutravail du laboratoire en matière dedocumentaire. Des réalisateursalgériens ont eu juste à peinequelques jours pour trouver unsujet, faire des repérages, tourner,monter à l�aide d�autres collabora-teurs spécialisés dans le montage etautres postes techniques pour enfinréaliser un court métrage documen-taire qui allie à la fois l�émotion et larationalité d�une thématique trèsintéressante sans tomber dans lestyle du reportage creux. Pari réussipour nos trois apprentis documenta-ristes qui ont traité chacun d�unsujet fort qui leur tenait vraiment àc�ur. Le premier film projeté étaitcelui de Amel Blidi. Intitulé A l�om-bre des mots, notre réalisatrice s�estintéressée à l�univers des personnessourdes. Alger se réveille. Un caféouvre ses portes. Il est tenu par despersonnes malentendantes. Amels�entretient avec eux et rigole. Sesinterlocuteurs ne se plaignentjamais. Ce sont des personnes forteset dignes. La réalisatrice abat les cli-chés. Elle racontera tout de mêmeles difficultés que ces gens rencon-

trent, notamment pour trouver duboulot lorsqu�ils se retrouvent enbutte à l�intolérance des gens quijettent l�anathème doublement surles personnes sourdes, en refusantde les embaucher malgré leur quali-fication et diplômes. Avec humouret intelligence, certains témoigna-ges soulignent ce qu�est la notiond�intégration dans une société dite « normale ». Mais celle-ci est-ellevraiment normale ? Le second filmprojeté est celui de Farah Abada quia opté pour un portrait d�une jeuneartiste performeuse, à savoir SouadDouibi. Sujet de raillerie et demoquerie souvent sur les réseauxsociaux à cause des performancesengagées liées souvent à la femme etla place qu�elle occupe dans lasociété, la réalisatrice évoque lespolémiques auxquelles elle fait sou-vent face ; la jeune artiste, qui estcourageuse, ne se démonte jamaispour autant et continue à tracer saroute. La réalisatrice suit dans sespérégrinations et villégiature l�ar-tiste lorsqu�elle écrit sur les murs oule trottoir, le mot «femme» ou «net-toie ta tête» en arabe tout en lesaccompagnant de quelques extraitsdes commentaires les plus négatifset machistes de certains hommes,vus le Net. Le regard de la réalisa-trice est tourné beaucoup plus versl�artiste pour tenter de comprendreses appréhensions, ses doutes et sescraintes. L�on regrette souvent

qu�elle n�ait pasfilmé la réac-tion des gensdans la rue outrès peu, maisnéanmoins ellea eu le méritede parler d�uneartiste dontl�acte artistiqueh a u t e m e n tengagé est sou-vent mal com-pris et dévalorisé. Enfin, le dernierfilm projeté était celui de AmineKabbès qui a choisi de parler d�unami à lui, alias Brahim du groupe derap Genoxy. Après leur avoir réaliséun clip, une amitié déjà née aupara-vant s�est renforcée au fil des ans.Alors quand Brahim a été blessésuite à un accident et est devenu àmoitié sourd, Amine Kabbès a vouluraconter à travers son film la com-bativité féroce de son ami qui aspireà reprendre le chemin de la scène,vaille que vaille, et partant, deconcilier son amour de la musiqueavec son ami Omar Paco du mêmegroupe et les faire se retrouveraprès un petit froid entre eux. Loind�être victimaire, le réalisateurimbu d�intentions des plus humai-nes a choisi l�angle de vue deBrahim, en le filmant courant dansla rue à la manière d�un Rocky, maisaussi lors de ses moments de doute,chez le médecin ou, lorsque à la

pénombre d�une terrasse baignéepar la lumière nocturne les deuxamis se parlent en toute franchise àl�ombre de la caméra. Des momentsintenses, mis en scène parfois etnarrés sous la forme d�une fiction etpourtant des tranches de vie vraie etpoignante. Amine Kabbès a lui aussiréussi le pari de nous raconter l�his-toire de ce groupe dans les tour-ments entre déchirures et espéran-ces à travers la figure d�un Brahimqui veut se relever et « revenir »coûte que coûte à la scène. D�où letitre du film « N�weli. » En sommeque de bonnes vibrations cinémato-graphes et de l�énergie à en reven-dre parmi ces jeunes d�une remar-quable dynamique.

A saluer bien bas. Pour rappel,cet évènement est organisé parl�Institut français d�Alger en parte-nariat avec le Festival premier PlanAngers.

O . H.

! O. HIND

! LOUNIS AIT-AAOUDIA *

Souad Douibi

Page 21: Lundi 03 Octobre 2016

sur internet http://www.lexpressiondz.com DERNIÈRE

18 BLESSÉS DANSUN ACCIDENT À MILA

Dix-huit personnes, dont 17 élè-ves âgés entre 7 et 18 ans, ontété blessées dans un accident dela route survenu près de la com-mune d�Oued Endja (wilaya deMila), a-t-on appris hier auprèsdes services de la Protectioncivile. L�accident s�est produitsuite à une collision entre un busde transport scolaire et un véhi-cule utilitaire, indique la mêmesource soulignant que les élé-ments de l�unité secondaire de laProtection civile de la daïrad�Oued Endja sont intervenus auniveau de la Mechta El Orsa(commune d�Oued Endja) pourporter secours aux personnesblessées. La même source aajouté que des blessés ont ététransférés au service des urgen-ces de la polyclinique de la com-mune. Une enquête a étéouverte pour déterminer les cir-constances de l�accident.

4,35 MILLIONS DE QUINTAUXDE DATTES PRODUITS À BISKRALa production de dattes, toutesvariétés confondues, devrait attein-dre cette année les 4,35 millions dequintaux, soit quelque 60 000 quin-taux de plus comparativement àl�exercice précédent, a indiqué hierle directeur des services agricoles(DSA), Aïssa Derbali. La cueillettede la variété la plus prisée de cefruit, en l�occurrence Deglet Nour,atteindra les trois millions de quin-taux, a précisé le même responsa-ble, soulignant que 1,35 million dequintaux d�autres variétés, commeDegla Beïda et El Ghars seront éga-lement récoltés au titre de la cam-pagne en cours

BURKINA: 3000 PERSONNESRASSEMBLÉES EN HOMMAGE

À THOMAS SANKARA Environ 3 000 personnes, engrande majorité des jeunes,assistaient hier, à Ouagadougouà une journée en hommage àl�ancien président ThomasSankara «le père de la révolutionburkinabèe», tué en 1987.L�ancien président ghanéen JerryRawlings, un ami de Sankara, aété nommé président d�honneurd�une fondation qui récoltera desfonds pour construire un monu-ment sur les lieux de sa mort.Celui-ci devrait coûter 7,5millions d�euros.» Les idéaux deSankara sont d�actualité. Ils sepoursuivent jusqu�aujourd�hui etnotre soutien pour ceux pour quiSankara s�est battu est une obli-gation morale», a lancé Rawlingsqui dirigea d�une main de fer leGhana et fut l�un des dirigeantsqui aida Sankara à s�emparer dupouvoir.

HEURE

LL a 4G est là et le nouveauDjezzy avec ! En effet, l�opé-rateur de téléphonie mobile

qui avait connu quelques difficultéspar le passé, notamment lors du lan-cement de la 3G, affiche sa bonnesanté actuelle avec le lancement engrande pompe de son service 4 G. Ila investi de fort belle manière lemonde du très haut débit en lançantson réseau dès les premières heuresde la notification officielle des auto-rités, c�est-à-dire samedi dernier.Pour le moment, seules les troiswilayas obligatoires ont eu droit degoûter à la saveur du surf en mode4ème génération. Il s�agit de Djelfa,Sétif et Constantine. Mais cette limi-tation à trois wilayas n�est pas lafaute de l�opérateur qui se dit dèsaujourd�hui prêt à couvrir tout lepays. D�ailleurs, il n�a pas perdu detemps pour notifier à l�Autorité derégulation de la poste et des télé-communications (Arpt) afin qu�ellevienne faire les tests sur le réseau,condition sine qua non pour êtreautorisé à exploiter d�autres wilayas.« J�ai appelé ce matin à 10h (Hier,Ndlr) les responsables de l�Arpt pourleur signifier que dans une demi-heure une lettre leur parviendra dela part de Djezzy pour leur deman-der officiellement de venir faire lestests obligatoires sur notre réseau,et ce afin d�attaquer les autreswilayas », a fièrement révéléVincenzo Nesci, président exécutifde Djezzy. « Je remercie l�Arpt pourla rapidité exemplaire dont elle a faitpreuve pour la validation de nos off-res. Je souhaite qu�elle fasse demême avec les tests, et ce afin queplus d�Algériens puissent profiter, leplus rapidement possible de la 4G »,a-t-il poursuivi avec le même dédain.Le président exécutif de Djezzyinsiste sur le fait que l�entreprisemixte (publique-privée) qu�il dirigeest prête à se déployer le plus rapi-dement possible à travers les quatrecoins du pays. « On a d�ailleurs unprogramme de déploiement deux foisplus rapide que nos concurrents. Oncompte couvrir un Algérien sur cinq(19% de la population d�ici septem-bre 2017. Et un Algérien sur deuxd�ici 2021 », a-t-il souligné, non sansrappeler que Djezzy va investir unmilliard de dollars durant cettepériode, afin d�atteindre ses objectifset répondre au mieux aux besoinsdes clients. De gros moyens donc quimontrent les grosses ambitions digi-

tales de l�entreprise. D�ailleurs,Vincenzo Nesci avoue que l�objectifne sera pas d�avoir seulement le plusgrand nombre d�abonnés 4G, maisd�utiliser cette technologie pourcréer des applications révolutionnai-res « made in bladi ». C�est dans cesens qu�un incubateur sera ouvert lemois prochain à l�Ecole polytech-nique d�Alger, il y a aussi l�académieDjezzy et bien sûr la traditionnellefikra. Tous serviront de parcellesaux jeunes génies algériens pourcréer des applications qui serviront àtransformer la vie des citoyens. « L�Algérie dispose d�un trésor quiest ces jeunes diplômés. Nous allonsutiliser la 4G pour que ces perlespuissent éclore », indique-t-il avecun large sourire, non sans promettrede grosses surprises aux clientsDjezzy dans les prochains mois. « Làon est sur le déploiement du réseau,dès que cela se stabilisera on va pro-poser des offres révolutionnaires auxclients. La première qui sera la basede ces offres est le m-paiement.Demain, nous allons d�ailleurssigner une convention avecl�Association professionnelle desbanques et des établissements finan-ciers ( Abef ) pour son lancement.Cela ouvrira la voie à toutes les au-tres applications », fait-il savoiravant de donner la parole au nou-veau directeur général de l�entre-prise, Tom Gutjahr. Ce dernier faitd�emblée savoir que Djezzy oeuvrera

à démocratiser cette technologie leplus vite possible chez les Algériens.« C�est pour cela que la 4G est auprix de la 3G », assure-t-il en met-tant en avant les offres Djezzy qui« répondent aux besoins de toutesles couches de la société ». De nou-veaux volumes Internet qui vont jus-qu�à 20 gigaoctets d�Internet sontproposés. Mieux encore, pour vulga-riser l�utilisation de cette technolo-gie des packs avec smartphonesofferts sont proposés à des prixdéfiant toute concurrence. Cerisesur le gâteau, la migration vers cettetechnologie ne demande pas dechangement de numéro pour ceuxqui possèdent déjà des puces Djezzy.« Il suffit de se rendre dans une bou-tique Djezzy pour qu�on vous change

votre carte SIM en une SIM compa-tible 4G. Ils vous feront signer unpetit contrat 4G, et le tour est joué.Vous pourrez surfer en 4G », attesteTom Gutjahr. Pour ce qui est de lavitesse de connexion, la 4G est10 fois plus rapide que sa devan-cière, et jusqu�à 60 fois plus quel�Internet que vous avez chez vous.Un test de connexion a été effectuéen direct, il a atteint en télécharge-ment les 67, 23 Mbits « Cette vitesseest appelée à s�améliorer », s�est féli-cité Tom Gutjahr. Il tient néanmoinsà rassurer les adeptes de la 3G quine sera pas enterrée. Des offreshybrides 3G/4G seront proposées. Lebasculement se fera d�un petit clic.Djezzy a donc mis un grand « play »sur la guerre de la 4G� W .A.S .

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LG LANCE SES TÉLÉVISEURS OLED EN ALGÉRIE

QUAND LA COULEUR JAILLIT DU NOIR L�ACTUELLE GAMME qui vient d�être révélée à la faveur d�un show de présentation, abrité

par le Club Djezzy, à Sidi Fredj, à l�ouest d�Alger, possède la plus récente plate-forme WebOS 3.0de gestion de contenus de LG.

AA ussi fins qu�un smartphone, les dernierstéléviseurs LG arrivent en Algérie enembarquant les dernières technologies

mises au point par la firme sud-coréenne. Il s�agitdes modèles E6 et B6 de 65 et 55 pouces et tousdotés des technologies Oled, la résolution 4K etl�imagerie à grande gamme dyanimique HDR(High dynamic range) sous la désignation HDRPro. Ces modèles révolutionnent le divertisse-ment à domicile en apportant une qualité inédited�image et de son. Montés sur une barre de son,développée en partenariat avec le pionnier del�audio haut de gamme Harman Kardon, ils per-mettent d�apprécier un son immaculé. Ces Oledultraminces et bourrés de style, possèdent lesceau de reconnaissance Ultra HD Premium del�UHD Alliance et répondent aux normes exi-geantes établies par l�organisation. Ces appareils

qui débarquent dans notre pays prennent encharge les formats HDR standards de l�industrie,tels que le HDR 10 et Dolby Vision, établis par lesprincipaux diffuseurs mondiaux et les studios decinéma. Les capacités de l�image sont ici dopées àla technologie de gradation des pixels de l�Oled.Contrairement aux écrans LCD, ces téléviseursoffrent des couleurs et des détails vifs et éclatantsquelles que soient les zones d�ombre ou de noir, cequi les autorise à être les meilleurs afficheurs ducontenu HDR. En avance sur leur temps, ils sontdotés d�un panneau et d�une puissance de traite-ment de 10 bits et accèdent à plus d�un milliardde couleurs. La technologie ColorPrime Prodonne à ces téléviseurs la possibilité d�afficher lesplus fins détails en matière de gradation de cou-leur, couvrant 99% de l�espace colorimétriqueDCI-P3, avec en sus un taux plus élevé de repro-duction des tons. Ainsi ces Oled de LG permet-tent de vivre pleinement et avec précision lecontenu qu�ils reçoivent. Ceci est particulière-

ment vrai pour le modèle E6. L�actuelle gammequi vient d�être révélée à la faveur d�une présen-tation, abritée par le Club Djezzy, à Sidi Fredj, àl�ouest d�Alger, possède la plus récente plate-forme WebOS 3.0 de gestion de contenus du fabri-quant. Cette dernière procure une expérienceinédite au grand bonheur des utilisateurs de cessmart TV. « Nous croyons que l�année 2016 seradécisive pour cette catégorie de téléviseurs » aaffirmé le patron de LG-Algérie Pilwong Jung.Dans le lot des modèles révélés, figure l�UH950Vun spécimen premium qui offre l�affichage IPS leplus abouti, avec à la clé des innovations tellesque le panneau True Black et le ContrastMaximizer. Autant de caractéristiques qui don-nent au téléspectateur une qualité de visionne-ment digne du grand cinéma. Afin d�améliorer lareproduction des couleurs, la fonctionnalité ColorPrime Plus de LG amplifie la gamme de couleurssusceptibles d�être affichées à l�écran.

S. B.

! SALIM BENALIA

! WALID AÏT SAÏD

VINCENZO NESCI, PRÉSIDENT EXÉCUTIF DE DJEZZY

« On va recruter des geek »Président exécutif de Djezzy, Vincenzo Nesci, est revenu sur la politique dedépart volontaire initié par Djezzy l�été dernier. Il soutient dans ce sens quecette procédure qui a été appliquée avec les partenaires n�est pas le signed�une quelconque difficulté de l�entreprise mais d�un changement de stratégie.« Des employés ont estimé qu�ils avaient donné tout ce qu�ils pouvaient à l�en-treprise, on leur a offert un départ avec des primes conséquentes, selon lesannées d�ancienneté », rapporte-t-il. « Cette politique de départ volontaire faitpartie de notre stratégie globale dans la transformation digitale. On ne va pasarrêter de recruter. On va recruter des geek qui accompagneront Djezzy danscette révolution », ajoute-t-il. « Djezzy n�est pas malade. L�entreprise se portebien, les chiffres officiels de l�Arpt sont là pour le confirmer. On compte s�im-poser comme leader de la 4G », conclut-il, déterminé. W.A.S .

Vincenzo Nesci, président exécutif Thomas Herbert Gutjahr, directeur général