lumières magiques jeudi 10 aoÛt 2017 le trÉgor au...

1
Lumières magiques au Planétarium de Bretagne LE TRÉGOR JEUDI 10 AOÛT 2017 actu.fr/le-tregor 35 Des spectacles tout l’été Le Planétarium de Bretagne est ouvert tout l’été. Une étape à grand spectacle pour toute la famille au Parc du Radôme à Pleumeur-Bodou. Pas moins de douze spectacles d’astronomie sont proposés cet été au Planétarium de Bretagne, animés par un conférencier. Des images extraordinaires en HD sur un écran-dôme à 360°. « Il y a une belle hausse de la fréquentation en juillet, se réjouit le directeur, Maxime Piquel. Cest lié à la météo, qui na pas été terrible, au lifting du site et à la dynamique autour du Parc du Radôme ». La nouveauté qui cartonne, c’est « Mondes lointains, vie extraterrestre ? », projetée de 15 à 16h, horaire des plus pratiques pour les familles. « Cest un sujet très sérieux et très bien expliqué : comment les scien- tifiques cherchent de la vie dans lunivers et découvrent des planètes compatibles ». Le dimanche. 15 h, La nuit étoilée, dès 7 ans et adulte. 16 h, Crépuscule des dinosaures, dès 6 ans et adulte. 17 h, Les astres et les marées, dès 12 ans et adulte. Le lundi. 11 h, Celle qui marchait la tête à l’envers, de 5 à 10 ans. 12 h, Nouvelles de Mars, dès 10 ans et adulte. 14 h, Les mystères du ciel austral, dès 10 ans et adulte. 15 h, Splen- deurs du système solaire, dès 7 ans et adulte. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Mondes lointains- vie extraterrestre ? Dès 10 ans et adulte. Le mardi. 11 h, L’aveugle aux yeux d’étoiles, de 5 à 10 ans. 12 h, L’univers au télescope, dès 10 ans et adulte. 14 h, L’aube de l’ère spatiale dès 7 ans et adulte. 15 h, Splendeurs du système so- laire. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Crépuscule des dinosaures. Le mercredi. 11 h, Celle qui marchait la tête à l’envers. 12 h, Les astres et les marées. 14 h, Sélection naturelle, dès 10 ans et adulte. 15 h, Splen- deurs du système solaire. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Mondes lointains-vie extraterrestre ?. Le jeudi. 11 h, L’aveugle aux yeux d’étoiles. 12 h, Mondes lointains-vie extraterrestre ?. 14 h, L’aube de l’ère spatiale. 15 h, Splendeurs du système solaire. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Crépuscule des dinosaures. Le vendredi. 11 h, Celle qui marchait la tête à l’envers. 12 h, Les mystères du ciel aus- tral. 14 h, L’univers au télescope. 15 h, Splendeurs du système so- laire. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Mondes lointains-vie extrater- restre ?. Le samedi. 15 h, Splen- deurs du système solaire. 16 h, L’aube de l’ère spatiale. 17 h, L’univers au télescope. Atelier. Les mardis et jeu- dis, à 15 h, atelier fusée à eau de 7 à 12 ans. L’âge indiqué pour les spec- tacles est un conseil de compré- hension. Tarifs : adulte, 7,50 € ; 5-17 ans, étudiants, de- mandeurs d’emploi, 6 € ; famille, 21 € ; gratuit moins de 5 ans. Réservations au 02 96 15 80 30 (paiement CB). Au Parc du Radôme, Pleumeur-Bodou. Infos 24 h/24 h : 02 96 15 80 32. Site : www.planetarium-bre- tagne.fr De linfiniment petit photographié à Lannion au ballet des planètes, le Planétarium de Bretagne à Pleumeur-Bodou propose un étonnant voyage vendredi 18 : les Lumières intérieures de lartiste perrosien Michel Follorou. Cest un spectacle étonnant. Vendredi 18 août, les Lumières intérieures du Perrosien Michel Follorou vont se jouer de lécran géant du Planétariumet des spectateurs. Au confluent de lart et de la science, une troublante mise en scène et en musique de photos saisies dans une église de Lan- nion, au gré de jeux de lumières filtrés par les vitraux. Rien quun petit pan de mur lépreux, rien que la demi-sphère qui supporte un bénitier, et un espace souvre comme par magie en écho aux cieux infinis que le Planétarium décrypte au quotidien. Sa vie de grand reporter, de producteur et réalisateur derrière lui, Michel Follorou a décidé de revenir à la source, à la création photographique. « J’ai couru pendant 40 ans sur des pro- jets, des budgets, des délais, puis je me suis posé. Et j’ai commencé à retravailler avec un autre point de vue sur le monde et les choses que j’ai envie de photographier ». « Un monde à explorer » Plaçant son appareil comme il faisait ses prises de son pour France Culture, il photographie depuis 5 ans le même mètre car- ré dun mur déglise à Lannion, au secret dun triste débarras. Son « mur de pauvreté ». 5 ans la même chose ? Eh non, de lal- chimie de lumières changeantes et de saisons qui senchaînent naît une œuvre inédite : « Ce mur est empli de salpêtre, il sent mauvais… Et pourtant, dès qu’une lumière traverse le filtre qu’est le vitrail, ça donne des lumières tout à fait magiques ». Intacts, cette capacité démer- veillement, ce regard sensible qui lauront toute sa vie porté. « Enfant, je pouvais passer ¾ d’heure à regarder un filet de lumière sous une porte et suivre cette chorégraphie tou- jours différente et magique. Ce regard un peu curieux sur le monde, je l’ai toujours pour saisir la lumière et ce qu’elle nous donne si on sait la voir ». Dans cette logique, chaque fissure, chaque trou, chaque écaille de ce mur quil connaît par cœur lui raconte une suc- cession dhistoires. « En fait ce n’est jamais pareil. J’en suis à aller même à des moments où il fait gris, où il pleut : même la lumière grise peut créer une jolie zone colorée encore plus belle que quand il y a du soleil. Il suffit de prendre son temps, de regarder. C’est un monde à explorer. C’est pour ça que l’infiniment grand et l’infiniment petit, c’est la même chose ». Un voyage dune petite demi-heure si in- tense quil en sort chaque fois « un peu déconnecté »… Cest en jouant de cette technique avec un bénitier de cette même église quil a abordé une autre dimension, ouvrant la porte des étoiles : sous les lumières changeantes, la demi- sphère de pierre qui le supporte sest muée en stupéfiantes pla- nètes. « Un lien avec l’astronomie » Voilà qui ne pouvait que taper dans lœil du directeur du Plané- tarium, lui-même passionné de photo. Quand Michel Follorou est venu le voir avec ses œuvres sous le bras, Maxime Piquel lavoue, il en est resté « scot- ché » sur sa chaise : « C’est stu- péfiant ! C’est comme s’il était allé avec la sonde Cassini faire des photos ! J’y vois plein de choses qui ont un lien avec l’astronomie, des similitudes de couleurs, de formes, de granulosité de surface ». Aux confins de lart et de la science, il a trouvé là matière à poursuivre la dynamique déve- loppée au Planétarium ces der- nières années : « L’objectif de la séance du 18 août est de mettre en valeur le travail de Michel sur l’écran de projec- tion géant ». Moins une explication comme les autres spectacles du « Plané » quune forme de contemplation et de repos, pour transporter les spectateurs vers dautres horizons. « Et créer un événement qui donne un peu à penser aux gens. C’est intéressant aussi de montrer au public local qu’on a des ar- tistes nationalement connus sur le territoire », conclut Maxime Piquel. Erwann Hirel Lumières intérieures, par Michel Follorou, vendredi 18 août à 18h30 au Planéta- rium de Bretagne, Parc du Radôme, Pleumeur-Bodou. Une performance mettant en résonance les conver- gences entre art et science. Suivi du vernissage de ses œuvres. www.planetarium- bretagne.fr Exposition dans le hall jusqu’au 25 août en accès libre et gratuit. Au confluent de l’art et de la science, le photographe Michel Follorou explore tout un monde. MICHEL FOLLOROU, UN REGARD SENSIBLE La photographie, l’audio- visuel, le son, c’est toute la vie de Michel Follorou. Grand reporter pour l’agence Rapho, preneurs de sons pour France culture, producteur et réalisa- teur pour la télévision, autant d’approches pour un fil rouge : un regard sensible, profond, sur son environnement. A l’issue, la quintessence des situations, observées comme des per- sonnalités dont il a réalisé le portrait pour la télévision (une centaine, dont le Dalaï-Lama, Simone Veil, Michael Lonsdale ou encore son ami Ile-Grandais (cap à île) Yann Paranthoën, le « tailleur de sons » de la radio publique). Revenu à la création pho- tographique, il explore désor- mais les thèmes de la lumière, de la matière et de la couleur, sublimant un vieux mur banal au possible en une infinité de tableaux photographiques. Pour découvrir l’œuvre de Michel Follorou : www.michel-follorou.fr

Upload: others

Post on 12-Mar-2021

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Lumières magiques JEUDI 10 AOÛT 2017 LE TRÉGOR au …planetarium-bretagne.bzh/media/com_acymailing/upload/page... · 2019. 5. 21. · Lumières magiques au Planétarium de Bretagne

Lumières magiques au Planétarium de Bretagne

LE TRÉGORJEUDI 10 AOÛT 2017

actu.fr/le-tregor 35

Des spectacles tout l’étéLe Planétarium de Bretagne est ouvert tout l’été. Une étape à grand spectacle pour toute la famille au Parc du Radôme à Pleumeur-Bodou.

Pas moins de douze spectacles d’astronomie sont proposés cet été au Planétarium de Bretagne, animés par un conférencier. Des images extraordinaires en HD sur un écran-dôme à 360°.

« Il y a une belle hausse de la fréquentation en juillet, se réjouit le directeur, Maxime Piquel. C’est lié à la météo, qui

n’a pas été terrible, au lifting du site et à la dynamique autour du Parc du Radôme ».

La nouveauté qui cartonne, c’est «  Mondes lointains, vie extraterrestre ? », projetée de 15 à 16h, horaire des plus pratiques pour les familles. « C’est un sujet très sérieux et très bien expliqué : comment les scien-tifiques cherchent de la vie dans l’univers et découvrent des planètes compatibles ».

Le dimanche. 15 h, La nuit étoilée, dès 7 ans et adulte. 16 h, Crépuscule des dinosaures,

dès 6 ans et adulte. 17 h, Les astres et les marées, dès 12 ans et adulte.

Le lundi. 11 h, Celle qui marchait la tête à l’envers, de 5 à 10 ans. 12 h, Nouvelles de Mars, dès 10 ans et adulte. 14 h, Les mystères du ciel austral, dès 10 ans et adulte. 15 h, Splen-deurs du système solaire, dès 7 ans et adulte. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Mondes lointains-vie extraterrestre ? Dès 10 ans et adulte.

Le mardi. 11 h, L’aveugle aux yeux d’étoiles, de 5 à 10 ans. 12 h, L’univers au télescope, dès

10 ans et adulte. 14 h, L’aube de l’ère spatiale dès 7 ans et adulte. 15 h, Splendeurs du système so-laire. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Crépuscule des dinosaures.

Le mercredi. 11 h, Celle qui marchait la tête à l’envers. 12 h, Les astres et les marées. 14 h, Sélection naturelle, dès 10 ans et adulte. 15 h, Splen-deurs du système solaire. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Mondes lointains-vie extraterrestre ?.

Le jeudi. 11 h, L’aveugle aux yeux d’étoiles. 12 h, Mondes lointains-vie extraterrestre  ?. 14 h, L’aube de l’ère spatiale.

15 h, Splendeurs du système solaire. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Crépuscule des dinosaures.

Le vendredi. 11 h, Celle qui marchait la tête à l’envers. 12 h, Les mystères du ciel aus-tral. 14 h, L’univers au télescope. 15 h, Splendeurs du système so-laire. 16 h, La nuit étoilée. 17 h, Mondes lointains-vie extrater-restre ?.

Le samedi. 15 h, Splen-deurs du système solaire. 16 h, L’aube de l’ère spatiale. 17 h, L’univers au télescope.

Atelier. Les mardis et jeu-dis, à 15 h, atelier fusée à eau

de 7 à 12 ans.L’âge indiqué pour les spec-

tacles est un conseil de compré-hension.

■Tarifs : adulte, 7,50 € ; 5-17 ans, étudiants, de-mandeurs d’emploi, 6 € ; famille, 21 € ; gratuit moins de 5 ans. Réservations au 02 96 15 80 30 (paiement CB).

■Au Parc du Radôme, Pleumeur-Bodou. Infos 24 h/24 h : 02 96 15 80 32. Site : www.planetarium-bre-tagne.fr

De l’infiniment petit photographié à Lannion au ballet des planètes, le Planétarium de Bretagne à Pleumeur-Bodou propose un étonnant voyage vendredi 18 : les Lumières intérieures de l’artiste perrosien Michel Follorou.

C’est un spectacle étonnant. Vendredi 18 août, les Lumières intérieures du Perrosien Michel Follorou vont se jouer de l’écran géant du Planétarium… et des spectateurs.

Au confluent de l’art et de la science, une troublante mise en scène et en musique de photos saisies dans une église de Lan-nion, au gré de jeux de lumières filtrés par les vitraux. Rien qu’un petit pan de mur lépreux, rien que la demi-sphère qui supporte un bénitier, et un espace s’ouvre comme par magie en écho aux cieux infinis que le Planétarium décrypte au quotidien.

Sa vie de grand reporter, de producteur et réalisateur derrière lui, Michel Follorou a décidé de revenir à la source, à la création photographique. « J’ai couru pendant 40 ans sur des pro-jets, des budgets, des délais, puis je me suis posé. Et j’ai commencé à retravailler avec un autre point de vue sur le monde et les choses que j’ai envie de photographier ».

« Un monde à explorer »

Plaçant son appareil comme il faisait ses prises de son pour France Culture, il photographie depuis 5 ans le même mètre car-ré d’un mur d’église à Lannion, au secret d’un triste débarras. Son « mur de pauvreté ». 5 ans la même chose ? Eh non, de l’al-chimie de lumières changeantes et de saisons qui s’enchaînent naît une œuvre inédite : « Ce mur est empli de salpêtre, il sent mauvais… Et pourtant, dès qu’une lumière traverse le filtre qu’est le vitrail, ça donne des lumières tout à fait magiques ».

Intacts, cette capacité d’émer-veillement, ce regard sensible qui l’auront toute sa vie porté. « Enfant, je pouvais passer ¾ d’heure à regarder un filet de lumière sous une porte et suivre cette chorégraphie tou-jours différente et magique.

Ce regard un peu curieux sur le monde, je l’ai toujours pour saisir la lumière et ce qu’elle nous donne si on sait la voir ».

Dans cette logique, chaque fissure, chaque trou, chaque écaille de ce mur qu’il connaît par cœur lui raconte une suc-cession d’histoires. « En fait ce n’est jamais pareil. J’en suis à aller même à des moments où il fait gris, où il pleut : même la lumière grise peut créer une jolie zone colorée encore plus belle que quand il y a du soleil. Il suffit de prendre son temps, de regarder. C’est un monde à explorer. C’est pour ça que l’infiniment grand et l’infiniment petit, c’est la même chose ». Un voyage d’une petite demi-heure si in-tense qu’il en sort chaque fois « un peu déconnecté »…

C’est en jouant de cette technique avec un bénitier de cette même église qu’il a abordé une autre dimension, ouvrant la porte des étoiles  : sous les lumières changeantes, la demi-sphère de pierre qui le supporte s’est muée en stupéfiantes pla-nètes.

« Un lien avec l’astronomie »

Voilà qui ne pouvait que taper dans l’œil du directeur du Plané-tarium, lui-même passionné de photo. Quand Michel Follorou est venu le voir avec ses œuvres sous le bras, Maxime Piquel l’avoue, il en est resté « scot-ché » sur sa chaise : « C’est stu-péfiant ! C’est comme s’il était allé avec la sonde Cassini faire des photos ! J’y vois plein de choses qui ont un lien avec

l’astronomie, des similitudes de couleurs, de formes, de granulosité de surface ».

Aux confins de l’art et de la science, il a trouvé là matière à poursuivre la dynamique déve-

loppée au Planétarium ces der-nières années : « L’objectif de la séance du 18 août est de mettre en valeur le travail de Michel sur l’écran de projec-tion géant ».

Moins une expl icat ion comme les autres spectacles du « Plané » qu’une forme de contemplation et de repos, pour transporter les spectateurs vers d’autres horizons. « Et créer un événement qui donne un peu à penser aux gens. C’est intéressant aussi de montrer au public local qu’on a des ar-tistes nationalement connus sur le territoire  », conclut Maxime Piquel.

Erwann Hirel

■Lumières intérieures, par Michel Follorou, vendredi 18 août à 18h30 au Planéta-rium de Bretagne, Parc du Radôme, Pleumeur-Bodou. Une performance mettant en résonance les conver-gences entre art et science. Suivi du vernissage de ses œuvres. www.planetarium-bretagne.fr

■Exposition dans le hall jusqu’au 25 août en accès libre et gratuit.

Au confluent de l’art et de la science, le photographe Michel Follorou explore tout un monde.

MICHEL FOLLOROU, UN REGARD SENSIBLELa photographie, l’audio-

visuel, le son, c’est toute la vie de Michel Follorou. Grand reporter pour l’agence Rapho, preneurs de sons pour France culture, producteur et réalisa-teur pour la télévision, autant d’approches pour un fil rouge : un regard sensible, profond, sur son environnement. A l’issue, la quintessence des situations, observées comme des per-sonnalités dont il a réalisé le portrait pour la télévision (une centaine, dont le Dalaï-Lama, Simone Veil, Michael Lonsdale

ou encore son ami Ile-Grandais (cap à île) Yann Paranthoën, le « tailleur de sons » de la radio publique).

Revenu à la création pho-tographique, il explore désor-mais les thèmes de la lumière, de la matière et de la couleur, sublimant un vieux mur banal au possible en une infinité de tableaux photographiques.

■Pour découvrir l’œuvre de Michel Follorou : www.michel-follorou.fr