Lorsqu’on demande aux arbitres de lister les qualités requises pour être un bon arbitre, à travers plusieurs sports, les réponses sont la plupart du temps identiques (à 90%), ce qui indique que ces qualités sont “universelles”.

Les réponses les plus fréquentes concernent :

la prise de décisions le contrôle de situations difficiles le courage l’objectivité la psychologie la forme physique la communication non-verbale la compréhension et l’application des règles l’honnêteté la gestion du stress, …

⇨ En séparant ces réponses en deux catégories

1- caractéristiques psychologiques 2- caractéristiques physiques On s’aperçoit que 70% à 90% des réponses

sont classées dans la première catégorie: Psy!!

Ceci amène donc à penser que le succès dans l’arbitrage repose dans 70% à 90% sur des aspects psychologiques, et 10% à 30% sur des aspects physiques…

Pour cette raison, on peut être amené à se poser la question (assez provocatrice…) suivante : De quelle manière la formation d’un arbitre

répond-elle à ces caractéristiques requises???

En examinant de plus près le contenu de formation des arbitres, il apparaît que ces pourcentages sont exactement à l’opposé, à savoir 70% de la formation est focalisée vers les facteurs physiques et techniques, et seulement 30% dans les aspects plus psychologiques.

Apportons- nous les bons « outils » aux arbitres pour faire face..

et dans quelle mesure cette inadéquation a-t-elle un impact sur l’engagement des arbitres ???

1/Comprendre les attentes et les processus d’engagement des arbitres en activité

2/Expliciter les motivations « profondes » du non-engagement dans la pratique arbitrale

3/Proposer des pistes de remédiations sur le terrain et des implications dans la formation arbitrale.

En résumé :mieux comprendre les processus psychologiques qui sont en jeu, afin que les arbitres

se les approprient et en soi pleinementconscients et répercussions sur la formation arbitrale

avoir la faculté de comprendre les idées, les sentiments, les intentions, les agissements des autres (dirigeants, entraîneurs, joueurs…) afin de mieux anticiper, de mieux se faire comprendre,

percevoir les phénomènes afin de mieux les contrôler, c'est adapter son comportement aux circonstances.

cognitif impliquant des compétences en traitement de l’information et des compétences décisionnelles

Affectivo-cognitif impliquant la confiance en soi, des compétences liées à la gestion du stress (contrôle des émotions) et la maîtrise de soi

relationnel en rapport la question de l’autorité, de la communication, et de l’influence sociale

Mesurer plus spécifiquement des variables affectivo-cognitives et relationnelles :◦ Motivation◦ Investissements perçus◦ Contraintes sociales perçues◦ État d’anxiété ou de stress◦ Épuisement physique et mentale◦ Capacités de faire face (« coping »)◦ Perception et Gestion de l’agressivité◦ Confiance en soi,…

Mieux comprendre les influences entre ces différentes variables (les processus)

Un suivi quantitatif : questionnaire sur environ 200 arbitres (chiffre idéal!) : 1ère passation pour état des lieux, suivie de 2 passations en début et fin de saison pdt 2 années

Un suivi qualitatif : entretiens avec environ (15 à 20 arbitres), 2 fois au cours d’une saison sportive

⇨ en résumé : les arbitres devront remplir un questionnaire 2 fois/ an (de 20mn), et pr certains d’entre eux, ils auront 2 entretiens suppl. au cours de l’année

PRISE EN COMPTE DES ASPECTS PSYCHOLOGIQUES DE LA FONCTION ARBITRALE QUI REFLETENT LE PROCESSUS D’ENGAGEMENT ou de DESENGAGEMENT

PR UNE REPERCUSSION SUR LA FORMATION ARBITRALE ET UNE PRISE DE CONSCIENCE D’ASPECTS TROP SOUVENT MINIMISES ET QUASIMENT JAMAIS PRIS EN COMPTE DE FACON RIGOUREUSE