l'oiseau magazine n°110 (extrait)

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Cormoran huppé et Grand Cormoran Sarcelle d’été Les terres australes Le Var, fleuve vivant N° 110. Trimestriel : janvier-février-mars 2013. ISSN 0297-5785 - 5,00 Les radars ornithologiques

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Découvrez vite ce nouveau numéro de L’Oiseau Magazine (112 pages) et retrouvez une richesse d’articles sur les oiseaux et la biodiversité.Au sommaire : découvrez la sarcelle d’été en France, traversez la Manche jusqu’à l’Angleterre, naviguez à la rencontre des oiseaux marins en Polynésie, autour de l’archipel des Sept-îles avec les blanchons, dans les terres australes… Un petit tour au bassin d’Arcachon pour la 1ère fête de la Bernache et dans le causse Méjean à la rencontre d’un berger pour parler d’oiseaux. Grâce à un dossier complet, vous saurez tout sur les suivis radar des oiseaux… et au fil des pages beaucoup d’autres rubriques et sujets pour vous évader.Abonnez-vous : http://www.lpo.fr/revues/revues

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Page 1: L'Oiseau Magazine n°110 (extrait)

Cormoran huppé et Grand Cormoran Sarcelle d’été

Les terres australes Le Var, fleuve vivant

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SOMMAIREPRINTEMPS 2013 N° 110

ACTUALITÉSLe Mot du président ............................................................ 5Courrier des lecteurs ......................................................... 14Actualités en bref .............................................................. 20Atlas des oiseaux nicheurs de France : la sarcelle d'été............ 20CEPF. Tutururu ? Vous avez dit tutururu ? ............................... 22Juridique. La chasse des oiseaux migrateurs ........................ 24Hommage. Lucien Grillet .................................................. 28Événement. Fête de la nature : cherchons les petites bêtes .... 29Centenaire LPO. La LPO, une asso en pleine ascension ! ...... 30Biodiversité ultra-marine. Le pétrel de Tahiti .......................... 32L'actualité en images. Les phoques gris aux Sept-Iles ...... 34

LA LPO EN ACTIONAgenda .............................................................................. 36Brèves ................................................................................. 36L'action du trimestre - Aquitaine : La 1ère édition du "Festival de l'Oie Bernache" ....................56

Refuge LPO - Jardiner pour les oiseaux ..............................82Pratique - Le sac à dos Tétras 500 et l'affût Tragopan .......92Photo-mystère ................................................................. 100Nouveautés ..................................................................... 102Sorties-séjours .................................................................... 104Petites annonces classées ................................................ 106Mots croisés ..................................................................... 110

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Rester optimiste ?!Je dédie ce billet à Lucien Grillet dont la bonté et l’engagement ont été de précieux cadeaux (hommage en pages intérieures).Année après année, l’industrie alimentaire ou certains laboratoires pharmaceutiques soucieux de notre santé nous concoctent de surréalistes recettes de cuisine. Nous savions les ingrédients goûteux des pesticides de toutes sortes retrouvés dans nos assiettes et leurs terribles conséquences sanitaires. Nous savions les molécules, vendues "pour notre bien", aux effets mortifères. Depuis les poulets aux hormones, la vache folle et j’en passe, nous connaissions les combines pour nous faire avaler mensonges et malbouffe. L’épisode des circuits maffieux qui garnissent les lasagnes au bœuf de viande de cheval n’a donc rien de surprenant ! Comment pourrions-nous avoir encore confiance devant toutes ces "blouses blanches" qui viennent nous rassurer "ne vous inquiétez pas… Tout est sous contrôle..." ? Bien légitimement, nos craintes grandissent et nous ne voyons pas comment inverser le cours de ces choses orchestrées par de si puissant lobbies. Trimestre après trimestre, l’équipe de "cuisiniers" qui concocte votre OISE MAG relaie ces dysfonctionnements du monde, éveille nos consciences, dénonce, interpelle… Mais jamais n’invite à baisser les bras ! Il y a tant de belles choses à partager, tant de volonté pour passer à l’action en rassemblant le plus grand nombre autour de valeurs, de combats, d’émerveillements communs. En portant l’écho de vos action, de toutes ces initiatives nées de vos énergies conjuguées, en donnant la parole à ceux qui nous dévoilent le beau, le sublime de la nature, L'OISE MAG est l’une des sources où nous puisons notre force.Ce Numéro 110 en est l’illustration parfaite ! Vous naviguerez en printemps avec Gilles Leblais, puis en Polynésie à la rencontre des oiseaux marins avec l’association MANU, autour de l’archipel des Sept-Îles avec les blanchons, dans les "Îles de la Désolation" des Taaf… Avec un petit tour en bassin d’Arcachon pour la 1ère fête de la Bernache, décidément ce numéro a le pied marin ! Pour la partie terrestre du menu, citons, sans être exhaustif, le portrait d’un berger du causse Méjean (as-tu rencontré "la bête", Yves ?!), un voyage en Angleterre avec l’ami Noblet. Grâce à Delphin Ruché, vous saurez tout sur les suivis radar des oiseaux. Oui, des pages qui donnent envie de vivre notre engagement pour la Nature et nous aident à rester optimistes malgré le cheval dans les lasagnes.En 1929, Antonio Gramsci, emprisonné en raison de ses idées politiques, écrivait à son frère : "... Il faut allier le pessimisme de l'intelligence à l'optimisme de la volonté". Et si c’était le secret de notre indéfectible résistance !

PhiliPPe de Grissac

directeur de la rédaction

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PORTFOLIOBruno Berthémy

AU FIL DU TEMPSUn air de printemps

IDENTIFICATIONCormoran huppé et Grand Cormoran

DOSSIERScienceS et technologie

Les radars ornithologiques

PORTRAIT. Christian Avesque, berger

REPORTAGE• En terres australes

BALADE EN FRANCEProvence-Alpes-Côte d'Azur Le Var, fleuve vivant

VOYAGEAngleterre.Ils sont fous ces Anglais... mais je les adore !

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Février. En apparence, rien ne distingue cette journée des pré-

cédentes si ce n’est la chaleur désor-mais palpable d’un soleil gravissant chaque jour une nouvelle marche. Et pourtant, ce mois de février marque les prémisses d’une valse ouverte comme chaque année par les oies cendrées, en provenance de la péninsule Ibérique, suivies de près par les grues cendrées et clôturée par les grands gravelots, bé-casseaux sanderlings et autres limicoles ayant déserté les grandes plages du sud de l’Afrique pour la toundra arctique.

20 février. Quelque part dans les grands marais de l’Ouest. La migration des canards bat son plein. En halte, canard souchet, pilet, siffleur, sarcelle d’hiver s’entremêlent dans une farandole in-fatigable réveillant les marais de leur torpeur hivernale. Dans un coin de roselière, au milieu d’un petit groupe de sarcelles d’hiver, apparut soudain une petite virgule blanche. La première sarcelle d’été faisait son retour depuis les deltas sahéliens. Le même jour, plus au sud, une masse compacte et sombre se distingue au centre d’une étendue bleu

La sarcelle d'été

Carte Atlas de la sarcelle d'été (2009-2012).

A C T U A L I T É SATLAS DES OISEAUX NICHEURS DE FRANCE MÉTROPOLITAINE

azur d’un étang provençal en arrière des côtes. Une troupe de sarcelles d’été venant de traverser la Méditerranée se remise pour la journée. Des krett émis en crécelle traduisent leur méfiance. Le lendemain, le groupe semble absent. Il est reparti vers le nord.Espèce remuante mais très sociable, la sarcelle d’été est inféodée aux milieux humides ouverts. Elle se reproduit préfé-rentiellement dans les marais doux arri-ères-littoraux et continentaux, souvent

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En bref...ORNITHOUne nouvelle espèce de petit-duc en IndonésieUne nouvelle espèce endémique de petit-duc, un rapace du genre Otus, a été découverte sur l’île volcanique de Lombok, près de Bali, en

Indonésie. Elle était restée inconnue car elle très ressemblante au petit-duc mystérieux Otus ma-gicus. Ces deux oiseaux, de la taille d'un merle, se distinguent cependant par leurs hululements. Cette nouvelle espèce qui a reçu le nom scienti-fique d’Otus jolandae (en hommage à l’épouse de l’un des chercheurs) est appelée petit-duc Rinjani. Ces oiseaux vivent en effet sur les pentes du volcan Gunung Rinjani, le deuxième plus grand d’Indonésie, entre 25 et 1 350 m d’altitude. Leur existence vient d’être dévoilée dans la revue Plos One par George Sangster, du Muséum suédois d’Histoire naturelle, et trois autres collaborateurs. La famille des petits-ducs, dont plusieurs espèces peuplent les forêts européennes, vient donc de s’agrandir. Elle se compose désormais de 47 membres.

Pour en savoir plus : http://www.plosone.org/

En ville, la lumière perturbe la sexualité des oiseaux La pollution lumineuse est l'une des caractéris-tiques du milieu urbain. Au fur et à mesure de l'extension des villes, les lumières gagnent de plus en plus de terrain sur la planète. Une étude conduite en Allemagne par des chercheurs de l'Institut Max Planck montre que la semi-obscurité nocturne perturbe les rythmes biologiques des oiseaux. Les merles vivant dans les parcs et les jardins de la ville de Munich commencent à s'accoupler un mois avant ceux de la campagne. Ils chantent plus tôt le matin et, à l'automne, la mue intervient un mois avant celle des oiseaux ruraux. "La lumière artificielle en milieu urbain semble conditionner la physiologie des oiseaux plus fortement que d'autres paramètres comme la température ou la disponibilité en nourriture qui déterminent habituellement la nidification", indique Davide Dominoni. Quelles incidences ce changement peut-il avoir sur la survie des oiseaux ? "Il faudrait savoir si leurs proies sont aussi sensibles à la lumière et si leur pic d'abon-dance arrive au moment où les oiseaux ont leurs petits", note Marcel Lambrechts.

Source : http://www.lefigaro.fr/

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sommes ici confrontés à l'un des plus grands

mystères du règne animal". C'est ainsi que l'ornithologue britannique William Eagle Clarke évoquait la migration des oiseaux, dans son double volume "Studies in bird migration" publié en 1912. Cent ans plus tard, notre connaissance du phé-nomène a certes beaucoup progressé, mais la part de mystère reste copieuse et les questions décidément nombreuses.Dans cette course à la connaissance, amateurs passionnés et scientifiques ont tous largement contribué à ce que l'on connaît aujourd'hui de la migration. Progressivement, la technologie est ve-nue renforcer les moyens traditionnels d'observation. La paire de jumelles et le télescope sont devenus des outils indispensables, voire les prolon-gements quasi anatomiques de tout ornithologue qui se respecte. La pose massive de bagues et leur contrôle ont aussi contribué largement, et contri-buent encore à ce jour, à mieux com-prendre le phénomène migratoire. Mais depuis quelques décennies, d'autres mots donnent des sonorités nouvelles aux babillages sur le sujet, comme par exemple "GPS", "Argos", "GLS" (des

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La tombée de la nuit donne le départ à l'immense majorité des oiseaux migrateurs. Ici bernaches cravant, courlis cendrés, oies des neiges.

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appareils télémétriques miniaturisés permettant de suivre des individus au cours de leurs déplacements sur la pla-nète) ou encore "radar ornithologique".Issue de l'ingénierie militaire, la techno-logie radar (RAdio Detection And Ran-ging) marque depuis longtemps de son empreinte l'ornithologie scientifique. Les auteurs sont étatsuniens, suisses, israéliens, britanniques, néerlandais... En France depuis peu, elle marque surtout les esprits, et pas uniquement chez les amateurs d'oiseaux d'ailleurs, mais aussi chez certains industriels, et les services de l'État. Pour quelles raisons ? Nous allons voir ça, mais en attendant revenons aux militaires. C'est probablement aux Suisses qu'il faut at-

tribuer la palme des premiers dé-tournements et plus précisément à la prestigieuse Station Ornitho-

logique de Sempach, qui dès les années 60 loue le radar "Superfledermaus" (super chauve-souris) à l'armée suisse pour étudier les oiseaux en migration. Le Dr Bruno Bruderer et son équipe sont alors parmi les premiers à distiller au monde scientifique des informations étonnantes que la technologie radar commence à révéler. Les travaux qui

s'ensuivront montreront les avantages considérables que les radars procu-rent dans l'étude des déplacements d'oiseaux, en particulier pendant les migrations.

L'observation de la migration des oiseaux Mais les ornithologues n'ont pas attendu les radars pour étudier la migration. En France, certains noms sonnent comme des lieux de pèlerinage aux oreilles des "ornithos" : les cols d'Organbidexka, Lindux ou Lizarrieta dans les Pyrénées, la Pointe de Grave à l'embouchure de la Gironde, le col de l'Escrinet en Ardèche, pour ne nommer que ceux-là. Depuis longtemps, ces sites voient passer chaque année (en plus des oiseaux) des centaines de passionnés, scrutant le ciel à la recherche de bon-drées, de milans, d'hirondelles et autres oiseaux de passage. La contribution de ces observateurs, pour la plupart bénévoles, à l'acquisition de savoir sur la migration diurne est inestimable. Pour la plupart des espèces pourtant, les dénombrements réalisés à vue depuis le sol ne représentent qu'une proportion infime et variable de tous les oiseaux passant réellement au-dessus des paires de jumelles. En effet, beau-

Mieux comprendre la migration grâce

à l'utilisation du radar

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Session d'étude de la migration nocturne avec un radar depuis un véhicule aménagé en laboratoire mobile.

SCIENCES ET TECHNOLOGIE DOSSIER

© Ernie Janes (rspb-images.com)

Si la migration nocturne est le mode presque universel de déplacements des oiseaux migrateurs, les avantages de ce comportement sont encore mal connus. Plusieurs hypothèses sont proposées. Parce que la migration est considérée comme risquée, l'idée selon laquelle les déplacements nocturnes permettraient de réduire l'exposition aux prédateurs a souvent été avancée. Cependant, cette influence des rapaces diurnes sur les migrants est aujourd'hui relativisée. Par ailleurs, l'utilisation des étoiles par les oiseaux pour se diriger de nuit (donc par ciel dégagé) a été démontrée chez de nombreuses espèces, mais cette hypothèse ne fait pas l'unanimité chez les scientifiques pour expliquer l'ampleur du phénomène.Plus probablement, les besoins alimentaires considérables en période de migration avantageraient les individus profitant du jour pour se nourrir, et de la nuit pour migrer. Autrement dit, la migration nocturne serait un moyen de gagner du temps. Gain de temps donc, mais aussi gain d'énergie, les conditions atmosphériques étant souvent plus favorables aux migrateurs la nuit que le jour. D'abord, un air plus dense (car plus froid) nécessite moins d'énergie pour se déplacer. Ensuite, les vents nocturnes sont souvent moins contraignants : les vitesses horizontales du vent sont at-ténuées la nuit (et avec elles le risque d'avoir à lutter contre un vent contraire ou déportant). Sur un gradient vertical les directions du vent sont aussi plus uniformes ce qui permet de profiter plus longtemps d'une couche favorable, et les turbulences verticales sont moins nombreuses (bien que ces turbulences soient parfois mises à profit, notamment par les grands oiseaux qui utilisent les thermiques). Enfin, il est aussi possible que les températures plus basses et l'humidité plus élevée de la nuit réduisent le risque d'hypothermie et de déshydratation.

LA MIGRATION : UN PHÉNOMÈNE SURTOUT NOCTURNE

coup d'oiseaux volent à des hauteurs dépassant notre capacité de détection, et surtout, l'immense majorité des flux a lieu de nuit : en dehors des rapaces diurnes et de quelques espèces de passe-reaux, la migration des oiseaux est un phénomène essentiellement nocturne. On sait par ailleurs que les oiseaux en migration ont tendance à se rapprocher du sol lorsque le vent souffle de face,

profitant de l'effet de friction de la topographie qui ralentit le vent. Ils sont alors plus détec-tables, mais pas forcément plus nombreux au total. Pour ces raisons entre autres, il est aujourd'hui admis que les dénombrements visuels reflètent mal le volume réel de la migration, sa variation dans le temps, ou l'influence des conditions météo sur les flux.

À mesure que l'on prend conscience de ces biais, et pour s'en affranchir, d'autres méthodes s'avèrent nécessaires.Parmi elles, la méthode du clair-de-lune vise à dénombrer les flux nocturnes. L'ornithologue converti pour l'occasion en "ornithomètre" concentre son effort d'observation sur le disque lunaire et compte tout ce qui le traverse. Qui s'est trouvé dans cette position pen-dant des heures se souvient sûrement qu'elle n'est pas tendre avec la rétine ! Par ailleurs, elle n'est possible que par nuit dégagée et par pleine lune, ce qui limite passablement les périodes d'ob-servation, en plus de ne couvrir qu'une portion infime du ciel (0,52° d'angle en moyenne !). À partir de cet échantillon lunaire, certains proposent même de prendre en compte la taille de la lune et sa position dans le ciel pour estimer les flux totaux d'oiseaux passant au-dessus d'un site... une extrapolation que d'autres trouveront franchement tirée par les plumes ! En 1995, l'équipe de la Station Ornithologique Suisse (encore elle) armée du fameux Superfledermaus montrait qu'en braquant sur la lune un

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REPORTAGE

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À l'évocation des mots "terres australes", difficile de ne pas penser au grand albatros ou au manchot royal... S'il est vrai que ces oiseaux mythiques ont colonisé en nombre l'archipel de Crozet, ces îles recèlent également de nombreuses espèces de pétrels de toutes tailles aux mœurs bien plus discrètes. C'est le cas du pétrel à menton blanc que nous avons recensé sur l'île de la Possession. Le suivi de cette espèce nous aura ainsi permis de sillonner l'ensemble de ce petit bout de France. Un patrimoine naturel d'une grande valeur, protégé par son récent statut de réserve naturelle nationale pour laquelle nous avons travaillé. Au gré de nos comptages, entre plages de sable noir et falaises assaillies par la houle, entre vallées de tourbières et plateaux rocheux sous le vent, quelques instantanés de l'île et de ses habitants...

En terres australes

Afrique

Antarctique

Le Cap

Îles Crozet

Réserve natrelle terrestre

Îles Kerguelen

Île Amsterdam

Île Saint-Paul

Île des ApôtresÎle aux cochons

Île des pingouins

Île de l'Est

Île de la Possession

Réserve natrelle marine

ARMEL DENIAU et RÉGIS PERDRIAT

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BALADE PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR

8 . L'OISEAU magazine n° 110

Page 9: L'Oiseau Magazine n°110 (extrait)

fleuve

Si la question "Quel est le seul fleuve français à ne pas traverser le département qui porte son nom ?" était posée lors de la diffusion du célèbre Jeu des 1 000 euros, combien d’auditeurs citeraient spontanément le Var ?Cette particularité trouve son origine dans l’Histoire du Comté de Nice, ce qui aiguisera peut-être la curiosité de certains lecteurs. Mais ce fleuve côtier, véritable trait d’union entre l’arc Alpin et la mer Méditerranée, mérite d’être encore mieux connu pour ses richesses naturelles. Laissez-nous vous guider au fil de l’eau…

au creux du col de la Cayolle, dans les Alpes-

Maritimes, que naît le fleuve qui va nous entraîner tout au long de cette balade. À 1 790 mètres d’altitude, dans le cirque rocheux du val d’Entraunes, les eaux de pluie, de la fonte des neiges ou des résurgences, ruissellent jusqu’à former un petit torrent, le Var.

Naissance d’un fleuve alpin Surplombant les sources du Var, les lacs d’altitude, bordés de pelouse ou sertis dans leur écrin minéral, offrent de superbes paysages. Les pentes se colorent au printemps d’une multitude de fleurs sauvages parfois de très petites tailles du fait de la rudesse du climat. Le site, très fréquenté durant la période estivale, s’apprécie particulièrement durant les intersaisons quand les conditions d’en-neigement le permettent. Dans ces

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Le Var,

LE FLEUVE VAR

Longueur : 114 kmSources : EstencAltitude maximale : 1 790 mParcours : traverse les départements des Alpes-Maritimes et une partie des Alpes de Haute Provence.Débit moyen : 49,4 m3 / sDernière crue décennale : 5 / 11 / 1994Affluents principaux : le Coulomp, le Cians, la Tinée, la Vésubie, l’Estéron.Paysages : des montagnes alpines à la zone côtière méditerranéenne.

Page 86, le lac d'Estenc, aux sources du Var. Dans l'encart : le village perché de Bonson marque l'entrée des gorges du Moyen-Var.

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