l'ogrelet pour les cm1 - académie de versailles · formation de comédienne à montréal, à...

7
Cie MNEMOSYNE THEATRE-POURSUITE TEXTE DE SUZANNE LEBEAU L’OGRELET L’OGRELET L’OGRELET L’OGRELETMISE EN SCENE NELLY PEZELET CREATION 2012 - Reprise 2014 Dossier d’accompagnement Aux représentations scolaires pour les classes de CM1 JEUDI 13 MAI à 10H et 14H30 THEATRE ANDRE MALRAUX 9 place des arts – 92500 Rueil-Malmaison

Upload: others

Post on 19-May-2020

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: L'Ogrelet pour les CM1 - Académie de Versailles · formation de comédienne à Montréal, à Paris et en Pologne. En 1975 elle fonde avec le metteur en scène Gervais Gaudreault

Cie MNEMOSYNE THEATRE-POURSUITE

TEXTE DE SUZANNE LEBEAU L’OGRELETL’OGRELETL’OGRELETL’OGRELETMISE EN SCENE NELLY PEZELET

CREATION 2012 - Reprise 2014

Dossier d’accompagnement

Aux représentations scolaires pour les classes de CM1

JEUDI 13 MAI à 10H et 14H30 THEATRE ANDRE MALRAUX

9 place des arts – 92500 Rueil-Malmaison

Page 2: L'Ogrelet pour les CM1 - Académie de Versailles · formation de comédienne à Montréal, à Paris et en Pologne. En 1975 elle fonde avec le metteur en scène Gervais Gaudreault

« En fond de scène, j’ai dessiné une forêt,

dans toutes les nuances du jour et de la nuit,

du vert au noir,

du noir au vert.

La forêt pour le mystère, le bruit du vent

et le loup,

qui s’est inscrit dans notre mémoire comme l’ennemi.

J’ai tracé en rouge, à grands traits,

les désirs du fils de l’ogre

qui, à six ans,

a connu l’école et le mot « père ».

J’ai laissé la fin s’imposer d’elle-même,

dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.

Une éclaircie dans la forêt,

une trêve avec soi-même et avec le monde…

Car si L’Ogrelet est un conte moderne,

il puise dans la tradition ses métaphores.

L’Ogrelet, avec ses six ans,

sa force extraordinaire et sa terrible hérédité,

nous réconcilie avec ce que nous avons

de meilleur et de pire. »

Suzanne Lebeau

La pièce L’OGRELET est éditée aux Editions théâtrales // Jeunesse

Page 3: L'Ogrelet pour les CM1 - Académie de Versailles · formation de comédienne à Montréal, à Paris et en Pologne. En 1975 elle fonde avec le metteur en scène Gervais Gaudreault

COMMENT PREPARER VOS ELEVES AU SPECTACLE …

- Vous pouvez leur faire découvrir en lecture une partie du texte, par exemple les 6 premiers tableaux de la pièce, le 6e tableau étant celui où La Mère révèle à L’Ogrelet que son Père est un ogre. Nous tenons à votre disposition un PDF de ces scènes.

- Leur faire improviser des scènes (sans ou avec paroles) que l’on peut imaginer à partir

d’une lecture « en creux » du début de la pièce (tout ce qu’on ne voit pas dans l’action et déroulement de l’histoire écrite par Suzanne Lebeau mais qui est évoqué ou suggéré

- Leur demander d’inventer et d’écrire un court dialogue - Leur faire imaginer la suite de l’histoire… en dessin, à l’oral ou en expression écrite.

- Vous pouvez recevoir dans votre classe une personne de notre équipe pour une courte

présentation du spectacle : son contenu, notre approche du texte, et pour un échange autour des questions « Qu’est-ce que le théâtre ? Que faut-il nécessairement mettre en œuvre pour que se soit du théâtre ? Quels outils et moyens d’expressions ?»

APRES LA REPRESENTATION… Vous pouvez échanger avec les enfants sur :

- leurs impressions par rapport à l’histoire et ce qu’elle leur inspire - le décodage qu’ils ont pu faire de la mise en scène, l’appréciation de certains choix - le jeu des comédiens, musiciens et l’originalité des instruments - sur l’importance des lumières

L’histoire de L’Ogrelet offre de nombreux sujets de réflexion et de discussion. Voici quelques thèmes pouvant être abordés avec les enfants avec autant de questions à inventer :

- la peur - celle de l’enfant celle des parents (qui a peur, de quoi ?) - la protection parentale, la confiance accordée à l’enfant (vous fait-on confiance ? Avez-

vous confiance ? Voulez-vous qu’on vous fasse confiance ?) - la différence entre la maison et le monde extérieur - la connaissance de soi, vouloir ou pas être différent - le désir, l’envie, la gourmandise, la tentation - la conscience du danger - le courage, la détermination… - les enfants apprennent-il des choses à leur parents ?

Pour toute question ou souhait d’intervention dans votre classe vous pouvez contacter Nelly Pezelet au 06 63 45 21 95 ou par courriel : [email protected]

Page 4: L'Ogrelet pour les CM1 - Académie de Versailles · formation de comédienne à Montréal, à Paris et en Pologne. En 1975 elle fonde avec le metteur en scène Gervais Gaudreault

La distribution…

Mise en scène : Nelly Pezelet Assistante : Olivia Comte

La Mère : Muriel Racine L’Ogrelet : Rémy Vachet L’institutrice - Le loup : Delphine Sénard

Shakuhachi : Martine Decotte

Tablas : Benjamin Lauber

Lumières : Jean-Gabriel Valot Costumes : Agathe Laemmel

Résumé de l’histoire…

L'Ogrelet vit dans la forêt, seul avec sa mère, dans une cabane à l’écart du village.

Il est âgé de 6 ans mais sa taille est celle d’un adulte. Sa mère le nourrit de légumes verts. Elle a banni la couleur rouge de la maison et des environs, et elle le préserve du goût de la chair et du sang. Elle lui cache que son père absent est un ogre.

L'histoire commence au moment où… pour la première fois, l’Ogrelet s’apprête à quitter sa

mère pour se rendre à l'école. C’est un moment décisif : les stratagèmes protecteurs de la mère ne vont pas tarder à être mis à mal. L’école lui fait découvrir la couleur rouge - intense point de mire vers lequel faire cheminer ses désirs - et lui révèle sa différence. Pour figurer dans le cahier de la maîtresse et pour tracer ses premières lignes d’écriture, l’Ogrelet doit choisir un « vrai » prénom : ce sera Simon. En classe puis en récréation, le saignement de nez d’un camarade puis la main égratignée d’une petite copine lui font connaître l’odeur puis la saveur du sang. Son trouble est profond et rend incontournable la

terrible révélation que lui fera sa mère: il est le fils d’un ogre ! Son père a préféré quitter le foyer avant sa naissance de peur de le dévorer. Il est parti se soumettre à trois épreuves sensées guérir « l’ogreté ».

QUE FERA L’OGRELET ? Suite de l’histoire à laisser découvrir au moment du spectacle :

L’Ogrelet-Simon, déjà victime de quelques « tentations ogresques » naissantes, est à son tour convaincu de la nécessité de se confronter à ces épreuves. Sa mère, tourmentée par la peur de l’échec, l’encourage à renoncer, mais il reste déterminé. L’enseignement d’une institutrice rassurante et confiante et le souvenir de ses paroles, la volonté de

retourner à l’école et de préserver sa petite camarade Pamela, la conscience aigue de son avenir et sa

détermination féroce aideront Simon à réussir les trois difficiles épreuves. De retour auprès de sa mère, il lui tend une lettre de son père. Celle-ci révèle que, sans jamais se montrer, le père a veillé sur son fils durant toute l’aventure. L’expérience réussie de l’Ogrelet lui donne à présent la force de s’engager lui-même dans la dernière épreuve qu’il avait jusque là refuser d’affronter.

Page 5: L'Ogrelet pour les CM1 - Académie de Versailles · formation de comédienne à Montréal, à Paris et en Pologne. En 1975 elle fonde avec le metteur en scène Gervais Gaudreault

Informations concernant l’auteur…

« Les adultes deviennent extrêmement rationnels, cartésiens et tatillons quand il s'agit d'art et d'enfants.

Ils exigent comme premier critère d'appréciation que les enfants aient compris.

J'ai toujours envie de leur demander « compris quoi » ?

La compréhension pure et dure est-elle la fonction première du théâtre ?

Est-elle compatible avec la richesse de la langue, les couches de sens,

la liberté à entrer dans un univers et en suivre les milles détours ?

Je trouve simpliste qu'après un spectacle, les enfants soient astreints à le résumer »

« La vraie force du théâtre est bien d'avantage dans le non-dit,

dans les traces que la lumière,

les silences le rythme ont laissé dans l'inconscient de l'enfant

qui vont le nourrir à son insu pendant des années...

ce qui est peu mesurable .»

« Comme la frontière se déplace perpétuellement sur ce qui peut se dire aux enfants ou pas, selon les

courants, les modes, les époques et selon chaque adulte qui se sent pris à partie ou qui réfléchit à la

question, j'ai choisi de rester dans un processus de questionnement permanent et près des enfants. »

Suzanne Lebeau est née en 1948 au Québec. Après des études de lettre et de pédagogie, elle suit une

formation de comédienne à Montréal, à Paris et en Pologne. En 1975 elle fonde avec le metteur en scène Gervais Gaudreault la Cie du Théâtre du Carrousel. Elle participe aux premiers spectacles de la Cie à titre d’auteur et de comédienne, puis, peu à peu délaisse l’interprétation pour se consacrer exclusivement à l’écriture.

Aujourd’hui, Suzanne Lebeau a écrit plus de vingt cinq pièces originales, trois adaptations et quelques traductions. Engagée depuis trente cinq ans dans l’écriture et l’animation, elle poursuit sans relâche sur l’univers des enfants, tentant de repousser toujours un peu plus loin les limites du permis et du possible. Ses œuvres sont traduites en 13 langues, plus de 100 productions de ses pièces ont été répertoriées de par le monde et elle a plus de 40 publications à son actif. Elle est désormais reconnue comme l’un des chefs de file de la dramaturgie pour jeunes publics. Son dernier texte créé par le Carrousel en 2009, Le bruit des os

qui craquent, est de nouveau porté à la scène à la Comédie Française en 2010.

Elle a enseigné l’écriture à l’école nationale de théâtre du Canada et est régulièrement invitée à l’étranger pour animer des ateliers et participer à des conférences. Plusieurs de ses œuvres ont été primées et en 1998, l'Assemblée internationale des parlementaires de langue française lui décerne le grade de Chevalier de l'Ordre de la Pléiade pour l'ensemble de son œuvre.

Bibliographie

Gretel et Hansel (2011), Chaîne de Montage (2011), ElikIa (2009), Frontière nord (2007), Le bruit des os

qui craquent (2006), Souliers de sable (2005), Petit Pierre (2001), C'era una volta a notte (1999) Contes à

rebours et L'Ogrelet (1997), L'Héritière (1996), Les noces barbares, adapté du roman de Yann Queffelec (1995), Salvador (1994), La Révolte, traduit et adapté du roman El Motin de Jose Oregón Morales (1991), Petite Fille dans le noir et Conte du jour et de la nuit (1991), Contes d'enfants réels (1990), Comment

vivre avec les hommes quand on est un géant (1989), Gil, d'après le roman d'Howard Buten Quand j'avais

5 ans, je m'ai tué (1987), La Marelle (1984), De l'autre côté de la toile (1983), Les Petits Pouvoirs (1981), La couleur chante un pays (1980), Une lune entre deux maisons (1979), Petite ville deviendra grande

(1978), Chut! Chut! Pas si fort! (1977), La Chanson improvisée (1976), Le Jardin qui s'anime (1975), Ti-

Jean voudrait ben s'marier mais... (1974).

Page 6: L'Ogrelet pour les CM1 - Académie de Versailles · formation de comédienne à Montréal, à Paris et en Pologne. En 1975 elle fonde avec le metteur en scène Gervais Gaudreault

Intentions de mise en scène… Extrait du dossier de création (2012)

Le texte de Suzanne Lebeau nous interroge, enfants et adultes, sur les ressorts de notre évolution personnelle. Je souhaite restituer scéniquement, le subtil contenu de l’histoire de L’Ogrelet où s’exprime notamment la problématique de l’indépendance face à l’hérédité et à la protection parentale, et qui questionne à la fois les peurs, mais aussi l’origine de la force. De quoi se nourrissent « les racines » de notre détermination ? Quels rôles les soutiens (appuis) affectifs et éducatifs anciens ou présents jouent-ils dans notre épanouissement et dans la réussite de nos projets personnels ? En tant que metteur en scène, j'aime explorer, avec les comédiens, les possibilités d’un espace scénique dépouillé, laissant à l'imaginaire du spectateur sa part de créativité. Je recherche toujours à utiliser juste ce qu'il faut de matériaux réalistes ou symboliques, pouvant agir comme des « starters » pour la création d’images ou de sensations et d’interprétations d’une situation. Ces quelques éléments permettent de créer de multiples espaces et d’inventer, avec les acteurs, différents trajets et d’infinies circulations. Pour cette mise en scène de L’Ogrelet, choix scénographiques et de distribution mettront particulièrement en valeur le parcours dynamique et singulier de cet enfant et la permanence des liens qu'il entretient avec chacun des personnages.

La scénographie rendra l’espace lisible comme lieu maternel, régulièrement mis à mal par l’évolution et les choix du jeune Simon. La cabane est envisagée comme un cocon, réalisé uniquement à base de multiples morceaux de draps en coton blanc. A la fois pur, enveloppant, protecteur, ce « nid » sera vite étouffant et stérile pour l’enfant grandissant et « plein d’appétit » que devient Simon. Secoués, éparpillés, rassemblés, compactés, ces draps et linges (tels des langes, seconde peau selon la définition du linge de corps) ne manqueront pas de faire écho à une relation mère/enfant (adolescent) à redéfinir. Dans cet espace blanc va rapidement s’infiltrer le rouge de l’école par la complicité admise d’une maîtresse qui s’impose comme adulte relais dans l’éducation de Simon. Mais la forêt avec ces zones d’ombres va elle aussi gagner du terrain, détournant un temps l’Ogrelet de son trajet d’écolier, l’obligeant à se confronter au loup et à la part sauvage qui réside en lui. L’auteur propose une distribution avec deux personnages, la Mère et l’Ogrelet, mais j’ai choisi de faire intervenir une comédienne supplémentaire pour incarner la Maîtresse et le Loup. J’ai souhaité en effet mettre en valeur la relation épistolaire entre l’institutrice et la mère et personnifier l’école, révélatrice du désir, lieu d’apprentissage et de socialisation, par cette institutrice douce et confiante. De même, la présence physique du Loup me paraît intéressante pour rendre compte des différents états apparaissant dans le face à face terrible avec la bête sauvage : tension, trouble, force, acceptation, maîtrise …

Autre choix déterminant pour cette mise en scène, la présence de deux musiciens sur scène. Une flûtiste jouant du Shakuhachi - flûte japonaise en bambou aux sonorités pleines ou tranchantes, où s’entendent le souffle et le bois – et un percussionniste jouant des Tablas - percussions indiennes aux multiples résonances. Ce dernier jouera aussi un instrument « mixte » de sa fabrication, caisse de percussion et manche avec 3 cordes pouvant se jouer avec un archet. Ces présences physiques et sonores ponctueront l’espace et le temps de l’action. Les propositions des instrumentistes viendront s’immiscer dans l’histoire révélant les espaces, évoquant les éléments naturels, exprimant la quiétude ou l’étrangeté, explorant les tensions, les palpitations des personnages. Imaginées relativement sobres, jouant avec les silences, créant surprises et ruptures, ces interventions musicales pourront néanmoins se faire parfois plus présentes entre les tableaux. La création des lumières, élément majeur de la scénographie, définira avec précision les différents espaces, en révélera leurs couleurs et leurs dynamiques, et selon les situations, restituera de façon plus ou moins précise les contours des personnages. Les passages au noir seront aussi nombreux que nécessaires pour faire surgir des images inattendues et faire se juxtaposer rapidement des espaces distincts. Elle rendra compte de la tension dramatique de l’histoire et de l’univers profond de ce conte moderne où se côtoient le végétal, l’animal et l’humain.

Page 7: L'Ogrelet pour les CM1 - Académie de Versailles · formation de comédienne à Montréal, à Paris et en Pologne. En 1975 elle fonde avec le metteur en scène Gervais Gaudreault

Instrument de percussion indien. Certainement dérivé des nagaras ou tablas arabes, la légende en rapporte l'invention à Amir Khusrau, fondateur de la Delhi gharânâ, au XIV

e siècle. On dit qu'il serait

né de la colère d'un musicien qui aurait jeté son mridangam par terre et l'aurait brisé en deux : l'instrument fonctionnait toujours et donna naissance au tablâ. C'est le membranophone le plus complexe qui soit. Le tablâ est composé de deux fûts, un petit tambour mâle, le dâyan oudahina (droite) et une timbale femelle, le bâyan ou bâya (gauche). On en joue assis par terre, les instruments reposant sur des petits coussins afin de les orienter proprement. Les peaux sont frappées avec les doigts. Les mains sont en contact permanent avec l'instrument, offrant un appui aux doigts, qui ont ainsi plus de précision. La technique très élaborée permet de réaliser une grande variété de sonorités, aiguës ou graves, sèches ou profondes, la frappe sur le tambour grave servant surtout à donner la cadence. Le tablâ est utilisé en solo, en accompagnement de chants, danses, ensemble d'instruments traditionnels.

Informations sur les instruments traditionnels utilisés

Shakuhachi

Tablas

Quelques informations sur notre Cie…

La Cie Mnémosyne Théâtre crée des spectacles vivants et mène des actions artistiques en direction

de différents publics. Depuis 2005 elle a produit « De tant d’hommes que je suis… » Pablo Neruda, L’Ogrelet de Suzanne Lebeau, Les Bonnes de Jean Genet, Fando et Lis de Fernando Arrabal. Elle a consacré une saison entière à [Auteur complice : Sylvain Levey] proposant ateliers et mises en scène des textes de l’auteur. Elle a organisé autour du spectacle Fando et Lis la Semaine de prévention contre les violences familiales (spectacle, débats, conférences, films, expositions). Elle propose chaque année des ateliers et stages de théâtre. Depuis fin 2013, la Cie élabore et joue des « Lectures partagées », programme de lectures thématiques lues à une ou plusieurs voix et accompagnées par des musiciens.

Cie Mnémosyne Théâtre-poursuite

BP 37- 92502 Rueil-Malmaison cedex -Tél. 01 80 87 63 44 -06 63 45 21 95 [email protected] - http://mnemosynetheatre.blog.free.fr/

Flûte droite japonaise en bambou à embouchure libre. Évoquant la nature, elle est utilisée en musique traditionnelle. Cette flûte de bambou arriva au Japon depuis la Chine et la Corée. Au Moyen Âge, le shakuhachi fut associé à la secte Fuke du bouddhisme zen, dont les moines utilisaient le shakuhachi comme soutien à la méditation. Leurs mélodies (honkyoku) suivaient le rythme de la respiration du moine. Les moines parvinrent à convaincre le shogun de leur accorder l’exclusivité de l’utilisation de cet instrument hors des théâtres. En échange, les moines itinérants renseignaient le shogunat. Puis la Restauration Meiji (1868), conduisit à l’abolition de la secte Fuke, suspecte d’entretenir trop de relations avec le shogunat ; La pratique du shakuhachi fut ainsi interdite pendant quelques années. Si les laïcs, qui pouvaient utiliser d’autres instruments pentatoniques, en souffrirent peu, le répertoire des honkyoku fut en majorité perdu à cette époque. Quand la pratique fut à nouveau autorisée, ce fut sous condition qu’il s'agisse d’un ensemble, avec koto et shamisen, à l’image des accompagnements de kabuki et de bunraku. Il fallut attendre encore plusieurs années avant que le jeu solo en public soit à nouveau autorisé.