livret pour les jeunes ... · incitation à la discrimination inciter d’autres à faire de même...

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LUCIDE : Projet de lutte contre les discriminations en Haute-Normandie porté par l’Association Régionale des Missions Locales, le Rectorat de l’Académie de Rouen, le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprises, le MRAP, l’association Globules Le Journal de L’Ecrit-Santé, OPCALIA Haute-Normandie et l’Union Sociale pour l’Habitat. www.lucide-contre-toutes-les-discriminations.org livret pour les jeunes

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Page 1: livret pour les jeunes ... · Incitation à la discrimination Inciter d’autres à faire de même est interdit. C’est être complice de discrimination et c’est un délit. Discrimination

LUCIDE : Projet de lutte contre les discriminations en Haute-Normandie porté par l’Association Régionale des Missions Locales,

le Rectorat de l’Académie de Rouen, le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprises, le MRAP, l’association Globules Le Journal

de L’Ecrit-Santé, OPCALIA Haute-Normandie et l’Union Sociale pour l’Habitat.

www.lucide-contre-toutes-les-discriminations.org

livret pour les jeunes

Page 2: livret pour les jeunes ... · Incitation à la discrimination Inciter d’autres à faire de même est interdit. C’est être complice de discrimination et c’est un délit. Discrimination

DISCRIMINATIONS, DE QUOI PARLE-T-ON

Il y a discrimination lorsqu’une personne ou un groupe de personnes est

traité moins favorablement qu’un autre dans une situation comparable

en raison de son sexe, de sa race ou de son origine ethnique, de

sa religion ou de ses convictions, de son handicap, de son âge,

de son orientation sexuelle,...

La discrimination désigne tout acte qui, volontairement ou non, exclut, limite

les possibilités ou, au contraire, donne la préférence, à certaines personnes pour

des motifs illicites défi nis par la loi. C’est un délit, sanctionné par une peine de

prison pouvant aller jusqu’à 3 ans ou une amende.

Un stéréotype est une idée ou une image toute faite qu’on se fait d’un groupe

social, une simplifi cation abusive de traits de caractère réels ou supposés de ce

groupe (« les » jeunes, « les » paysans, « les » blondes, …). Cette image ignore

le caractère unique de tout être humain en lui attribuant d’offi ce les caractéristi-

ques supposées de ce groupe. Par exemple : « les jeunes n’aiment pas le travail »,

« les noirs courent vite ».

L’usage du stéréotype revient à économiser la réfl exion : l’opinion sur autrui n’est

pas basée sur la connaissance de l’autre, mais sur des généralisations, l’opinion

est basée sur des a priori et des représentations. C’est un « prêt-à-penser ».

Nous héritons des stéréotypes véhiculés par notre éducation, la société, la culture,

les médias. Nous les transmettons, souvent, sans nous en rendre compte. Ils font

partie intégrante de notre façon de penser, on les « intériorise », c’est à dire qu’on

fait, on pense et on agit comme si c’était vrai, sans les remettre en cause. Ils peu-

vent donner naissance à des convictions extrêmes comme le racisme, le sexisme

ou l’homophobie.

A un niveau individuel - Les pratiques discriminatoires nient les particularités

de chaque personne en lui conférant les attributs supposés d’un de ses groupes

catégoriels (par exemple : c’est un gros, donc il est …). Les stéréotypes sont à

l’origine des discriminations.

A un niveau collectif - La discrimination est identifi ée comme une réduction ar-

bitraire des droits, contraire à l’égalité en droit, et induit une dévalorisation de

certains groupes d’humains ou au contraire une survalorisation d’autres groupes.

2

DÉFINITIONS

Liberté d’expressionLa liberté d’opinion et la liberté d’expression

sont des droits fondamentaux, inscrits dans la

déclaration universelle des droits humains (ONU).

Discrimination directeTraiter une personne de manière différenciée

parce qu’elle appartient à un groupe donné

est interdit. C’est un délit.

Incitation à la discriminationInciter d’autres à faire de même est interdit.

C’est être complice de discrimination

et c’est un délit.

Discrimination indirecte Intégrer dans le fonctionnement d’une

institution (entreprise, association, adminis-

tration, réglementation, politique) des dispo-

sitions apparemment neutres qui entraînent

un désavantage particulier aux personnes

appartenant à un groupe. C’est un délit.

Auto-discriminationNe pas oser, s’interdire à soi-même de réaliser

certaines activités souhaitées parce qu’elles

ne sont pas conformes aux normes de sexe. Il

s’agit là d’une auto-discrimination. On s’infl ige à

soi-même une pratique discriminatoire, pour ne

pas être dans la transgression des rôles de sexe.

Elle impacte évidemment sur sa confi ance en soi,

mais n’est ni repérée, ni interdite par la loi.

ILLUSTRATIONS

AU MASCULIN

J’ai le droit de penser, dire ou écrire

que les hommes ne sont pas à leur

place en changeant les couches des

bébés.

En tant qu’employeur, à diplôme et

expérience égal, je n’ai pas le droit

de refuser un homme au poste

de puériculteur à la crèche, sous

prétexte que c’est un homme.

En tant que directrice de crèche,

je n’ai pas le droit de donner

la consigne de communiquer

uniquement aux mamans sur les

problèmes de santé de bébé.

Pour l’attribution de la taille des

logements, les HLM considèrent la com-

position de la famille vivant sous le toit.

Conséquence : les hommes divorcés se

voient, le plus souvent attribuer des stu-

dios ou des 2 pièces, puisque la plupart

n’ont pas la garde de leurs enfants.

Ce qui les empêche (entre autre) de re-

cevoir leur enfants pendant les vacances

scolaires et gardes alternées.

« L’institutrice de ma fi lle a demandé

des parents pour encadrer une activité

de cuisine. Cela me dirait bien,

mais je vais encore me retrouver

le seul homme…»

3

A

ILLUSTRATIONS

AU FÉMININ

J’ai le droit de penser que les femmes

ne sont pas à leur place les mains dans

le cambouis d’un moteur de voiture.

Un employeur n’a pas le droit de

refuser d’embaucher une jeune femme

au prétexte qu’elle pourrait attendre

prochainement un enfant.

En tant que responsable d’une

équipe de vendeur-es d’automobiles,

je n’ai pas le droit de leur

recommander de ne pas négocier

avec des femmes seules.

Les réunions du Conseil

d’administration du club sont

toujours programmées après

l’entraînement des enfants,

de 19h à 20h30. A cette heure,

la plupart des mères de famille

s’occupent du repas, il y aura

certainement peu de femmes

candidates au CA.

«J’aimerais bien faire des études

d’ingénieur mais mes profs m’ont dit

qu’en classe préparatoire, il n’y a que

des garçons. Alors je crois que je vais

chercher autre chose…»

Il y a discrim

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2

DISCRIMINATION

= DIFFÉRENCE

DE TRAITEMENT

18 CRITÈRES ILLÉGAUX

• origine,

• sexe,

• mœurs,

• orientation sexuelle,

• âge,

• situation de famille,

• appartenance (vraie ou

supposée), à une ethnie,

une nation ou une race,

• opinions politiques,

• activités syndicales

ou mutualistes,

• convictions religieuses,

• apparence physique,

• patronyme,

• état de santé,

• handicap,

• état de grossesse.

Discrimination =>

Réduction des droits,

produit des inégalités

Les stéréotypes =>

sources des

discriminations

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DISCRIMINATIONS SEXISTES DE QUOI PARLE-T-ON

Ce sont les discriminations fondées sur l’appartenance de sexe, des différences de

traitement faites aux femmes et aux hommes ou aux fi lles et aux garçons vivant

une situation similaire. Les discriminations sexistes sont le plus souvent admises,

rendues invisibles aux yeux des discriminés et des discriminants, que nous som-

mes tous plus ou moins, puisqu’elles puisent leur source dans les représentations,

stéréotypes et croyances de ce que « doit » être et faire une femme ou un homme

dans la société dans laquelle nous vivons.

Des discriminations qui se fondent sur des

différences considérées comme « naturelles »

Dans les représentations traditionnelles, les rôles attribués aux femmes étaient

centrés sur la maison et la famille, pendant que les rôles des hommes étaient

de faire vivre la famille en travaillant à l’extérieur et de s’occuper de la justice et

de la vie publique. Cette division sexuée des rôles, longtemps admise, est en-

core persistante dans certains milieux et dans certaines familles, c’est pourquoi,

il peut sembler « normal » à certaines personnes que les femmes et les hommes

soient traités de manière différente, alors qu’il s’agit de véritables discriminations.

De plus, les rôles et activités des femmes et des hommes ne sont pas valorisés

de manière identique. Les rôles assignés aux hommes sont plus visibles, plus lu-

cratifs, plus honorifi ques, plus décisionnaires. Les rôles traditionnels des femmes

sont moins visibles et s’effectuent dans la sphère privée du clos familial.

La visibilité participe à la reconnaissance sociale et à l’importance qu’on donne

aux uns et aux autres. Les lieux d’exercice des activités et des compétences

n’étant pas dans le même projecteur, on a longtemps pensé que les hommes

étaient plus intelligents (voir les recherches sur le cerveau), plus inventifs, plus

négociateurs, plus ambitieux, plus audacieux que les femmes…. Les mentalités

évoluent, mais cet héritage est vivace et nombre de situations nous démontrent

encore aujourd’hui la persistance de comportements hiérarchiques entre les sexes

dans lesquelles les hommes ou les garçons ont une liberté d’action et de décision

plus important que les femmes ou les fi lles aussi bien dans la sphère de la famille

qu’à l’école, en politique, dans les entreprises ou dans les espaces publics.

4 5

Des rôles bien appris

A travers leur éducation, les enfants apprennent comment « doit » être un garçon

ou une fi lle dans notre société, en leur transmettant des valeurs sociales, ainsi que

des exemples de comportements et de rôles socialement acceptables en fonction

de leur sexe. L’image de chaque sexe (le masculin, le féminin) que l’enfant va

incorporer tout au long de sa vie commence très tôt par différents moyens comme

la littérature, la télévision, les jouets, les attentes parentales, les copains/copines,

la bande, l’expérience de l’école, la publicité, ...

Ainsi notre éducation nous apprend à intérioriser les rôles sociaux assignés à cha-

que sexe et l’idée d’un ordre social reposant sur une hiérarchie entre les sexes.

Alors, chacun et chacune nous apprécions autrui au regard de ces normes, comme

des lunettes qui permettraient de regarder le monde dans des cadres déterminés.

Et si une personne agit en dehors de ces limites admises pour son sexe, elle sera

observée, rappelée « à l’ordre », voire sanctionnée à travers divers moyens : plai-

santeries, critiques, insultes, violences ou discriminations.

Changer de lunettes

Lutter contre les discriminations sexistes suppose d’abord d’« apprendre à les voir ».

Changer de lunette, pour avoir un panorama plus large, moins stéréotypé.

Démarche d’abord personnelle qui consiste à prendre conscience de l’impact des

rôles sociaux de sexe sur ses choix, décisions, comportements et attitudes. Et on

constate que le chemin est long, tant il est diffi cile de se déprendre de ce condi-

tionnement pour affi rmer sa propre personnalité en toute liberté. On pourra ensuite

repérer des situations où nous nous surprenons à être auteur-e de discrimination

sexiste et au fi nal à renforcer notre sentiment de légitimité pour lutter contre celles

dont nous sommes victimes.

Chacun et chacune, auteur/victime, pouvons créer les conditions pour que les dis-

criminations sexistes diminuent leur portée.

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4

DROIT DES HOMMES

= DROIT

DES FEMMES

Discrimination sexiste =>

traitement différent des femmes et des hommes

Discriminations sexistes =>

discriminations quotidiennes mais peu

visibles

Par l’éducation, nous apprenons les rôles que la société attend de nous en

fonction de notre sexe.

La notion du féminin et du masculin, les rôles et les rapports sociaux de sexe évoluent et changent tout

au long de l’histoire.

Les rôles et qualités

du féminin et du masculin

ne sont pas valorisés

de la même manière.

=>Héritage d’un ordre social

fondé sur une hiérarchie

entre les sexes.

Une adhésion forte aux rôles

différenciés selon le sexe

conduit à des pratiques

discriminatoires.

Les plaisanteries sexistes

s’apparentent à des pratiques

discriminatoires.

Hommes et femmes, on est

chacun auteur et victime de

discriminations sexistes qui

nous enferment dans un rôle.

La réduction des

discriminations passe

par notre comportement

individuel.

Les rôles et qualités

du féminin et du masculin

ne sont pas valorisés

de la même manière.

=>=Héritage d’un ordre social

fondé sur une hiérarchie

entre les sexes.

Une adhésion forte aux rôles

différenciés selon le sexe

conduit à des pratiques

discriminatoires.

Les plaisanteries sexistes

s’apparentent à des pratiques

discriminatoires.

Hommes et femmes, on est

chacun auteur et victime de

discriminations sexistes qui

nous enferment dans un rôle.

La réduction des

discriminations passe

par notre comportement

individuel.

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DES DISCRIMINATIONS QUI MALMÈNENTPARCE QU’ON SE CONFORME... COMMENT SE DÉFENDRE

6 7

... AUX RÔLES ET NORMES DE SEXE

... AUX TRACESDE LA HIÉRARCHIE ENTRE LES SEXES

Mésestime de soi,

trouble de l’appétit, maigreur,

inconstance (du rire aux larmes), comportements provocateurs ou hystériques,

etat de colère permanente, sentiment d’injustice,

isolement, perte de communication ,

violences sur soi : hyper-sexualisation, scarifi cations, anorexie, boulimie,…

Conduites suicidaires : prise de risques, accidents, tentatives de suicide.

Libre choix des activités :• Gestion du temps

• Tâches domestiques

• Type de métier

• Temps de travail

• Postes à responsabilité

• Type de loisirs

• Sortir de chez soi

• Rencontrer des ami-es

• Liberté de circuler dans

l’espace public

• Sur-valorisation des activités et places

assignées aux hommes.

Dé-valorisation des activités et places

assignées aux femmes.

Sentiment de supériorité des hommes

(responsabilités, pouvoirs, autorité, force,..)

et pour les femmes acceptation de

l’infériorisation (pour plaire, satisfaire, avoir la

paix, éviter des heurts et / ou des coups,…).

• Perpétuation de la hiérarchie dans

l’éducation des fi lles et des garçons

Liberté dans sa manière d’être :• Normes de beauté

• Habillement et séduction

• Attirances et préférences

et sexuelles

• Expression de toutes ses

émotions (y compris

la tristesse et le chagrin)

• Goûts personnels

et qualités

Les recours des victimes et témoins de discriminationsRecours pénalLa personne faisant l’objet d’une discrimination peut déposer plainte auprès du Pro-

cureur de la République, du commissariat de police, de la gendarmerie ou du doyen

des juges d’instruction du Tribunal de grande instance afi n que les agissements dont

elle est victime soient pénalement sanctionnés par le Tribunal correctionnel. Le recours

pénal vise à obtenir la condamnation de l’auteur-e à une peine d’emprisonnement et/ou

d’amende. Il appartient à la personne qui s’estime victime d’apporter la preuve du com-

portement discriminatoire qu’elle dénonce (principe de la présomption d’innocence).

Recours civilL’action devant le juge civil vise exclusivement à obtenir réparation avec la condam-

nation de l’auteur-e à verser des dommages et intérêts. Le demandeur apporte des

éléments de faits précis et c’est à la personne désignée responsable de l’acte

discriminatoire de démontrer que sa décision est justifi é par des éléments objectifs

étrangers à toute discrimination (aménagement de la charge de la preuve).

Recours prud’homalLes salarié-es victimes ou témoins de discriminations au travail disposent d’un

recours devant le conseil de prud’hommes. Le recours prud’homal vise à faire annuler

la mesure ou la décision fondée sur un motif discriminatoire, demander réparation du

préjudice subi et pouvoir obtenir des dommages et intérêts.

Impacts sur la santé

onsPlusieurs textes et lois

protégent des discriminations

sexistes et de leurs

conséquences :

• La constitution française (1958).

• La loi pour l’égalité

professionnelle femmes/

hommes (2001).

• La loi contre les

discriminations

(16 novembre 2001).

• Protection contre

les calomnies,, injjures

• Protection contre les

viviololenencecess coconjnjugugalaleses ( (20200404)).

• Protection contre les

agagreressssioionsns s sexexueuelllleses

et pédophiles.

7

préjudice subi et pouvoir obtenir des dommages et intérêts.

En région Haute Normandie lesassociations de lutte contre les discriminations :

CIDFF 7633 rue pré de la bataille

76000 Rouen. tél. 02 35 63 99 99

[email protected]

CIDFF 273, rue du Général Leclerc

27000 Evreux. Tél. 02 32 33 44 56

MRAP55 rue Louis Ricard. 76000 Rouen.

Tél. 02 35 98 56 25

[email protected]

http://site.voila.fr/mrap.rouen

Planning Familial41, rue d’Elbeuf . 76100 Rouen

Tél. 02 35 73 28 23

[email protected]

Au niveau national :

La HALDEHaute autorité de lutte contre les

discriminations et pour l’égalité

(HALDE), créée en 2004, est une

autorité indépendante compétente

pour connaître et lutter contre les

discriminations, directes ou indirectes,

interdites par la loi. Elle peut être saisie

par toute personne qui s’estime victime

de discrimination ou se saisir d’offi ce

des cas de discrimination directe ou

indirecte dont elle a connaissance, sous

réserve que la victime, lorsqu’elle est

identifi ée, ait été avertie et qu’elle ne s’y

soit pas opposée. www.halde.fr

11 rue Saint Georges 75009 Paris

Tél. 08 1000 5000

(Coût d’une communication locale à partir d’un poste fi xe )

Pour les discriminations au travail :

Inspection du travail2 rue St Sever. 76000 Rouen

Tél. 02 32 18 98 98

Bld Chauvin. 27000 Evreux

Tél. 02 32 24 86 50

Organisations syndicales : CFDT, CGT, FO, CFTC, CGE-CGC, SUD, UNSA

DES ORGANISMES POUR VOUS AIDER À INTERVENIR

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EGALITÉ DE DROIT, D’OÙ VIENT-ON

8 9

Droit de vote des hommes.

Code Napoléon : la femme est une incapable majeure.

Les femmes mariées peuvent ouvrir un compte épargne (mais pas de retirer de l’argent).

Loi Ferry : école primaire obligatoire pour les fi lles et les garçons.

Les époux ont le droit de divorcer si faute de l’un d’eux.

Les femmes mariées peuvent disposer librement de leur salaire.

les femmes mariées peuvent adhérer à un syndicat sans l’autorisation de leur mari.

Ouverture du bac « général » (celui des garçons) aux fi lles. suppression du bac féminin uniquement dévolu à l’économie ménagère.

Instauration de l’assurance maternité (congé de 12 semaines payé à 50 %).

L’avortement est considéré comme un crime contre l’état, passible de peine de mort.

Suppression de la notion de « salaire féminin » (prévoyant des abattements de salaire si l’employée était une femme)Reconnaissance du principe d’égalité entre les femmes et les hommes par la Constitution Française.

Les femmes mariées peuvent exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.

Légalisation de la contraception.

Mixité dans les écolesLégalisation pour 5 ans de l’interruption volontaire de grossesse.

Requalifi cation du viol en crime.

Renforcement de la loi sur l’égalité professionnelle.

Loi sur l’égalité professionnelle.

Création de la HALDE.

1946 1965 1967 1975 1980 1981 1983 2000 2001 2002 2004

Droit des vote des femmes.

et les hommes par la Constitution Française.

Les femmes mariées Mixité dans les écoles

Suppression de la notionde « salaire féminin »(prévoyant des abattements de salaire si l’employée était une femme)Reconnaissance du principe d’égalité entre les femmesd’égalité entre les femmeset les hommes par la

Légalisation de la contraception.

Requalifi cation duviol en crime.

Renforcement de la loi sur l’égalitéprofessionnelle.

Loi sur l’égalité professionnelle.

Créationde la HALDE.

Mixité dans les écolesLégalisation pour 5 ans de l’interruption volontaire degrossesse.

Les femmes mariées peuvent exercer une activitéprofessionnelle sans le consentement de leur mari.

6 1965 1967 1975 1980 1981 1983 2000 2001 2002 2004

e

1789 1804 1875 1882 1884 1907 1920 1924 1928 1942 1944

Création d’un ministère des droits des femmes. Parité politique.

Congé paternel de 15 jours.

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L’ÉGALITÉ, OÙ EN EST-ON

10 11

Sources : INSEE, observatoire

de la parité, DRES, CREDOC,

DIES, INSEP, ATLAS Santé,

ENVEF 2007

En Europe occidentale, 21 000 femmes et enfants sont

victimes de la traite (persuadés par la ruse, achetés,

vendus) et contraints à la prostitution ou autre forme

d’esclavage sexuel.

En Bosnie, en République Démocratique du Congo

et au Timor oriental, des femmes et des jeunes

fi lles ont été violées et victimes de sévices sexuels

pendant le confl it armé.

Aux États-Unis, 4 millions de femmes

sont victimes d’actes de violence de la part

de leur compagnon ou de leur conjoint.

Au Yémen les femmes

doivent être à la disposition

de leur mari pour les

relations sexuelles et ne

peuvent quitter la maison

sans son autorisation.

En Arabie Saoudite

la loi interdit aux femmes

de conduire.

Le Pakistan exige des femmes

qu’elles fassent appel à quatre

musulmans adultes pour certifi er

devant un tribunal qu’ils ont

bien été témoins de l’acte de

pénétration lors d’un viol.

En Haïti ou en Syrie,

les hommes peuvent,

en toute impunité,

tuer leur épouse prise en

fl agrant délit d’adultère.

100 millions de jeunes fi lles

sont mariées par leurs parents

avant d’atteindre l’âge adulte.

ENFRANCE…

FE

MM

E

HO

MM

E

DANS LEMONDE…

FE

MM

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HO

MM

EH

OM

ME

FE

MM

E

51 % 49 % … la France 54 % 46 % … des français de 25 à 34 ans ayant le bac ou plus

4 % 96 % … des prisons

47 % 53 % … de la population active

51 % 49 % ... des demandeurs d’emploi

86 % 13 % … des travailleurs à temps partiel

80 % 20% … des travailleurs pauvres (revenu sous le seuil de pauvreté)

54 % 46 % … des jeunes de 18 à 24 ans vivant sous le seuil de pauvreté

26 % 74 % … des personnes qui meurent par suicide

27 % 73 % … des personnes qui meurent par accident de la circulation

66% 34 % … des personnes souffrant d’un trouble dépressif déclaré

85 % 15 % … des personnes victimes de violences conjugale :

• 1 femme sur 10 subit des violences, 1 homme sur 60

• 1 femme meure tous les 3 jours sous les coups de son conjoint

• les femmes de 20-24 ans sont 2 fois plus exposées que leurs aînées

25 % 75 % …cadres dans les entreprises privées

30 % 70 % …créateur-trices d’entreprise 7 % 93 % …maires de communes de plus de 3500 habitants

48 % 52 % …élu-es régionaux 12 % 88 % …députés

30 % 70 % …élu-es associatifs

79% 21 % …l’organisation des tâches domestiques et familiales...

86 % 14 % …chef de famille monoparentale

Les petites fi lles représentant deux tiers

des enfants ne fréquentent pas l’école primaire

dans les pays en développement.

Les femmes occupent 16 % des sièges

parlementaires dans le monde entier.

100 millions de femmes et de jeunes

fi lles ont été soumises dans le monde à

des pratiques de mutilations sexuelles.

DANS L’EXERCICE DES RESPONSABILITÉS DE ...

DANS LA POPULATION DE ...

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LUCIDE c’est quoi ?

Le projet LUCIDE porte sur tous les types de discriminations

(voir les 18 critères de l’article 225-1 du Code Pénal) et sur

l’ensemble des actes, pratiques, procédures et processus

qui entraînent, directement ou indirectement, des

discriminations dans la vie quotidienne. Le projet comporte

six champs d’action correspondant à six domaines clés:

l’emploi, l’éducation, la formation, la santé, le logement,

et la communication. Au-delà des actions de sensibilisation

auprès des professionnel-le-s, le projet vise à promouvoir

l’adoption de pratiques et procédures non discriminantes à

partir de recherche-actions expérimentales menées

en coopération avec des partenaires de terrain.

ÊTRE « AMBASSADEURS-DRICES », C’EST QUOI ?

Un ambassadeur, une ambassadrice

a conscience que certaines attitudes, comportements ou habitudes culturelles…produisent des discriminations sexistes ou de l’auto-discrimination, qui ont des incidences sur la santé physique, psychologique et sociale des personnes victimes de ces discriminations.

a envie d’agir et de sensibiliser d’autres jeunes à la questions des discriminations sexistes.

DRICES », C’EST QUOI ?

• Brigitte Allix,Planning Familial de [email protected]él. 02 35 73 28 23

• Diane Boesch,Mutualité Seine [email protected]él. 02 35 58 21 00

• Katia Lecoeuche,Comité Régional d’Éducation à la Santé[email protected]él. 02 32 18 07 60

• Nathalie Lecordier,Centre d’Information sur le Droit des Femmes et de la Famille [email protected]él. 02 35 63 99 99

• Christel Ledun,Economie [email protected]él. 02 35 29 69 77

EQUIPE PROJET DE LUCIDE :

• Marielle Martinez et Jihane Jomni-CotonARML7 rue de Sotteville - BP 5105376172 Rouen Cedex 1Tél. 02 90 87 00 [email protected]

Les auteures et personnes ressources

www.lucide-contre-toutes-les-discriminations.org