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Livret pédagogique réalisé par : Claire Baali, Laure Déjeux, Julien Eichner et Bérenger Fragny IUT Dijon-Auxerre Département Information-Communication

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Page 1: Livret pédagogique réalisé par : Claire Baali, Laure Déjeux ......Beaucoup d’entre eux, comme les souris, les campagnols, hérissons et les musaraignes, sont petits de taille

Livret pédagogique réalisé par : Claire Baali, Laure Déjeux, Julien Eichner et Bérenger Fragny IUT Dijon-Auxerre Département Information-Communication

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Etudiants à l’IUT de Dijon - Département Information-Communication, nous proposons un reportage photographique sur la faune et la flore du Liban et de la Syrie, en partenariat avec le Jardin des sciences de Dijon, la ville de Dijon et Latitude 21, la maison de l’architecture et de l’environnement du Grand Dijon.

Ce projet d’exposition photographique a vu le jour afin de mettre à disposition du grand public les fonds de la faune et de la flore libano-syriennes du Jardin des sciences de Dijon, qui ne sont pas exposés habituellement.

Bien qu’il recense principalement la faune et la flore bourguignonnes, le Jar-din des sciences dispose également d’un fonds d’espèces internationales, moins connu du public, et d’une grande variété d’espèces qui n’est pas accessible au public.

Cette exposition vous permettra d’accèder à ce que vous ne pouvez pas voir d’ordinaire. Notre mission, à travers cette exposition, est donc de faire vivre ces collections.

Ce projet ne vise pas à attirer un public en particulier, il peut intéresser des

SommaireL’ exposition Le Liban Les réserves naturelles au Liban La biodiversité au LibanLa Syrie Le Jardin des Sciences de Dijon Latitude21 Atelier « Herbiers » Atelier « Macrophotographie » Photographie et documentation PAO Commissariat exposition Conception Remerciements

L’exposition

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L’exposition

amateurs comme des connaisseurs, des jeunes comme des plus âgés. Que ce soit des personnes qui aiment la nature ou d’autres qui voudraient justement la découvrir, pour la première fois ou d’une façon nouvelle, vous êtes tous conviés à venir voir cette exposition.

Dans cette exposition vous pourrez trouver des photographies de mammifères, d’oiseaux, d’insectes, de papillons et d’herbiers d’espèces endémiques ou exis-tantes au Liban et en Syrie. Vous pourrez donc découvrir la biodiversité de ces deux pays.

Parmi ces différentes espèces vous pourrez découvrir notamment les plantes de l’herbier libano-syrien du naturaliste J. Thiébaut (1871-1961) que le Jardin des sciences a mis à notre disposition.

Deux ateliers accompagneront l’exposition et seront pris en charge par les étu-diants organisateurs de l’exposition :

1. Confection d’un herbier  :  c’est une activité idéale pour découvrir le monde végétal en famille. La réalisation d’un herbier permet de donner un but aux pro-menades et d’initier les enfants à la botanique. Lors de cet atelier nous donne-rons des conseils sur les pratiques à effectuer et nous réaliserons un petit herbier que les participants pourront emporter.

2. Initiation à la macrophotographie  : Une macrophotographie est une photo dont la taille du sujet sur la photographie est plus grande que la taille réelle. La pratique de la macrophotographie permet de découvrir un autre univers, un monde tout petit, que nous avons en général sous le nez, sous nos pieds tels les insectes, les fleurs, etc. Lors de cet atelier nous initierons le public à la pho-tographie des plantes et des insectes en utilisant un matériel photographique spécifique.Les participants à l’atelier feront leurs propres photographies qu’ils pourront emporter sous forme de fichiers ou de planches tirées à Latitude21.

Ces ateliers sont destinés au grand public à partir de 10 ans. Ils auront lieu dans les locaux de Latitude21 les 16, 20, 23 et 27 février 2013 de 14h30 à 16h et de 16h à 17h30.

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Géographie Le Liban, situé à l’extrémité orientale de la mer Méditerranée, a une superficie de 10 452 km². Il compte deux frontières terrestres : avec la Syrie (279 km) au nord et à l’est, avec Israël (79 km) au sud. Le pays est bordé à l’ouest par la mer Méditerranée sur 278 km. Ce territoire est organisé en 4 bandes parallèles orientées nord sud :- Une plaine côtière avec Tripoli, Beyrouth, Si-don et Tyr comme villes principales.- La chaîne de montagnes du Liban avec le Mont Liban, la cime du Kornet El Saouda et le Mont Sannine.- Une haute plaine intérieure, entre les deux chaînes de montagne. - Le massif montagneux de l’Anti-Liban consti-tué du Mont Hermon.

Les caractéristiques du climat, de l’hydrogra-phie et de la végétation sont étroitement liées au relief marqué du Liban et font son caractère unique. Le relief est très varié : sur les 60 km de largeur du pays, le relief va de 3 089 m d’altitude jusqu’au niveau de la mer. La montagne occupe

la plus grande partie du territoire. Climat Le système climatique du Liban est déterminé par sa latitude (33ème et 35ème parallèle). La mer a aussi une incidence sur celui-ci, mais moindre, car elle ne se fait sentir que sur le versant occiden-tal du territoire. Le climat du Liban varie de façon importante d’une région à l’autre, mais en général, il bénéficie d’un climat méditerranéen. Il ne pleut que rarement entre juin et septembre et l’été, en basse alti-tude, la température avoisine les 30° C.Les hivers sont doux sur la côte et plutôt rudes en montagne avec beaucoup de chutes de neige.

Hydrographie et solsLe Liban dispose d’abondantes ressources en eaux grâce à la nature karstique de son territoire, contrairement aux territoires du Moyen-Orient.Les massifs du Liban et de l’Anti-Liban sont d’énormes massifs calcaires très perméables qui ab-sorbent l’eau des précipitations.Les roches non calcaires produisent des sols sablonneux comme dans la région de Jezzine ou du Barouk.

Le Liban

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Les sols libanais, en grande majorité calcaires ou argileux, de type Terra-Rossa et Rendzinas sont fortement soumis à l’érosion, notamment là où la végétation a disparu.

Faune et Flore Le Liban possède une faune riche en insectes et un nombre très important de mammifères, d’oi-seaux, d’amphibiens, de reptiles et de poissons. Les insectes dominent la biodiversité du Liban et jouent un rôle essentiel pour la régulation des écosystèmes. Ils forment le maillon le plus important de la chaîne alimentaire entre les plantes et les autres animaux, pollinisent les fleurs, collectent les déchets, etc. 

Les mammifèresBeaucoup d’entre eux, comme les souris, les campagnols, hérissons et les musaraignes, sont petits de taille. On rencontre aussi des loirs, des blaireaux, des martres, l’écureuil de Perse, des renards, des chacals, des sangliers ou des porcs-épics.Beaucoup d’espèces qui se trouvaient au Liban ont maintenant disparu du pays et sont en voie d’extinction dans les autres régions du monde comme l’Ours brun, le Léopard, le Daim, etc.

Les reptilesParmi les espèces de reptiles, on trouve :- des tortues aquatiques : tortues marines, tortues vertes, tortues caouannes, tortues d’eau douce;- des tortues terrestres : la tortue grecque;- des lézards : Agame d’Europe, Caméléon commun, Gecko de Kotschy, etc.- des serpents : Couleuvre rouge-gorge, Serpent fouet-rouge, Vipère de Palestine, etc.

Les oiseauxParmi les espèces d’oiseaux présentes au Liban, on trouve des cigognes mais aussi des oiseaux de proies ou rapaces, tels que les milans, les éperviers, les buses, les faucons et les aigles. On y recense également 9 espèces de héron.

FloreLa variété des plantes au Liban est surprenante. On estime qu’il existe 2 597 espèces appartenant à 124 familles différentes. L’ emblème du Liban est d’ailleurs une espèce appartenant à la flore : le cèdre du Liban.On peut trouver, dans la flore du Liban différentes espèces de fleurs dont le Cyclamen de Perse (Cyclamen Persicum), l’Anthémis de Palestine (Anthemis palaestina), le Fumana arabe (Fumana arabica), etc.

Sur l’étroite bande de la côte on trouve la flore méditerranéenne : laurier-rose, pimprenelle épineuse (Poterium spinosum), myrte, pin d’Italie et olivier. Au-dessus de la région de l’olivier croissent les essences forestières, de plus en plus rares : chênes, pistachiers térébinthes et nombreux conifères, dont les célèbres cèdres jusque vers 1900 m d’altitude. La flore alpine commence vers 2000 m.

Dans la région Est, la flore est celle des steppes orientales : buissons et arbustes épineux, chardons, chênes et conifères rabougris et clairsemés.

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- Les îles des Palmiers : Elles se trouvent au Nord du Liban et ne sont plus habitées  ; elles représentent aujourd’hui une zone importante pour les oiseaux.

- Les Cèdres du Chouf  : C’est la réserve du Liban la plus vaste. Elle est composée de 6 forêts principales dont les plus remar-quables Barouk, Maasser El Chouf et Aïn Zhalta. On y trouve 200 espèces d’oiseaux, 26 espèces de mammifères, 524 espèces végétales et 160 espèces d’arbres.

- Horch Ehden : C’est une forêt typiquement méditerranéenne du Nord du Liban à plus de 1500 mètres d’altitude.

- La Cedraie de Tannourine : C’est la forêt de Cèdre la plus grande qui reste au Liban. - Yammouneh : On trouve dans cette région principalement une zone aride avec des genévriers très anciens. On peut également y observer des poissons rares, les «Phoxinellus libani « un cyprinidae endémique du Liban.

- Bentael : Un de ses versants est occupé par la pinède méditerranéenne sur 228 hectares.

- Côte de Tyre  : Elle est constituée d’une immense plage de sable et est le refuge de beaucoup d’oiseaux migrateurs, ainsi que de plusieurs espèces endémiques du Liban.

Réserves naturelles du Liban

Références sitographiques et bibliogra-phiques

ABICHAKER , Toufic, “Les réserves naturelles au Liban », La page du Liban [en ligne], consulté le 01 février 2013. URL : http://www.pageduliban.ch/reserves.htm« Animaux du Liban », Wildlebanon [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://www.wildlebanon.org/fr/pages/ani/animal_fs1.htmlBUCHOT, Emmanuel, «Paysages du Liban », Carnet photogra-phique [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://www.voyagesphotosmanu.com/geographie_liban.html« Habitats », WildLebanon [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://www.wildlebanon.org/fr/pages/hab/habi-tats_fs1.htmlJARADI, Ghassan [photographe] «Les réserves du Liban : un patrimoine naturel à sauvegarder », La Revue du Liban [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://www.rdl.com.lb/1998/3655/dossier.htmLARSEN, Torben B. Butterflies of Lebanon. Beyrouth : National

Council for Scientific Research [CNRS Liban], 1974. « Les réserves naturelles au Liban », Bio au Top [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://www.bioautop.fr/reservenatureliban.phpMyers, N. (1990). The biodiversity challenge: expanded hotspot analysis. The Environmentalist, 10, 243-256 MFE, « Présentation du Liban », Ministère des affaires étran-gères, France [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo/liban/presenta-tion-du-liban/article/geographie-et-histoire-8700 PROST-TOURNIER, Jean-Marc, « AKKAR plaine du », Ency-clopædia Universalis [en ligne], consulté le 28 janvier 2013. URL: http://www.universalis-edu.com/encyclopedie/plaine-du-akkar/« Safari Botanique », WildLebanon [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://www.wildlebanon.org/fr/pages/pla/plantsafari_fs1.htmlTOHMÉ, Georges et TOHMÉ, Henriette. Mammifères sauvages du Liban. Beyrouth : Université Libanaise, 1985.TOHMÉ, Georges et TOHMÉ, Henriette. Les oiseaux du Liban. Beyrouth : Université Libanaise, 1986.

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Malgré sa superficie relativement réduite, le Liban possède un très haut niveau de biodiversité et en particulier le Mont Liban. Trois raisons majeures expliquent ce haut niveau de biodiversité :

- En terme de biodiversité, il appartient au “point chaud” méditerranéen : Norman Myers (1990) a désigné le bassin méditerranéen comme étant l’un des « points chauds » exceptionnels sur Terre en terme de biodiversité. Cette région regroupe, dans des zones relativement petites, des pourcen-tages élevés de biodiversité mondiale. Afin d’illustrer cette richesse naturelle, deux exemples parmi d’autres : - La flore de la Méditerranée compte plus de 25 000 espèces de plantes à fleurs, ce qui représente environ 10% de toutes les espèces de plantes à fleurs connues sur terre, alors que la superficie du bassin représente à peine 1,5% des terres émergées de la planète. - La Méditerranée est la région la plus riche d’Europe en termes d’invertébrés, 75% de la faune européenne totale se trouve dans le bassin.Au sein du bassin méditerranéen, la région du Mont-Liban est considérée comme un «point chaud régional» à part entière. Ce n’est donc pas surprenant que des taux d’endémisme très élevés soient observés parmi les espèces végétales de la chaîne du Mont Liban.

- Étant située à proximité de quatre grandes régions biogéographiques, la région a été enrichie par la flore et la faune voisines : les terres émergées du Liban et des pays voisins peuvent être considérées comme un pont reliant l’Europe à l’Asie, ainsi que l’Arabie et l’Afrique. Cette région est à la croisée des chemins de plusieurs anciennes civilisations humaines ; la région a donc vu des plantes et des animaux se propager depuis leur région d’origine et coloniser de nouvelles zones. Beaucoup d’entre eux sont encore présents parmi l’actuelle faune et flore libanaise. Voici des exemples pour illustrer ce propos: - le quart Est du bassin méditerranéen est le plus riche en mammifères avec 106 espèces, dont 23 espèces sont d’origine asiatique et ne se reproduisent actuellement que dans le bassin. - la hyène rayée (Hyaena hyaena) est une espèce libanaise d’origine africaine et le san-glier (Sus scrofa) est un colonisateur européen.

- Itinéraires de migration des oiseaux : en raison de leur type de vol, les oiseaux planeurs comme les rapaces, les cigognes, les grues et les pélicans, voyagent sur de longues distances en évitant de traverser les mers. Ils empruntent donc des itinéraires de migration pour parvenir à leur demeure hivernale puis estivale. Le Liban se trouve sur une route de migration importante, entre les régions du Sud (en particulier l’Afrique subsaharienne) occupées par les oiseaux en hiver, et du Nord où plus de 30 espèces de rapaces viennent se reproduire dans l’Ouest du paléarctique. En raison de la position de la mer Noire, de la mer Caspienne et de la mer Méditerranée, le Liban est l’un des points où les oiseaux se concentrent le plus sur cette voie de migration complexe. Bien connu sous le nom de « site du goulot », le Liban accueille de grandes concentrations d’oiseaux planeurs migrateurs, chaque printemps et automne.

La biodiversité au Liban

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Géographie La Syrie est un pays avant tout continental, situé à l’extrémité orientale de la Méditerranée et d’une superficie de 185 181 Km². Sa façade maritime court sur 183 km au nord-ouest.L’Euphrate, qui prend sa source en Turquie, traverse la Syrie sur 500 km avant de poursuivre son cours en Irak.

Le pays est constitué de 4 grandes régions :- Une plaine littorale étroite, adossée à la barrière monta-gneuse du djebel Ansarieh.- Le djebel Ansarieh : zone mon-tagneuse traversant la Syrie du nord au sud.- Des plaines entourant le bassin de l’Oronte et la vallée d’Alep, et des plateaux désertiques qui s’étendent à l’est de la zone mon-tagneuse jusqu’à l’Euphrate et vers les frontières de l’est et du sud-est.- Les monts du Djebel El Arab au Sud.

La Syrie

Climats La Syrie présente différents climats :- Un climat méditerranéen sur la plaine littorale: chaud et sec en été, avec des températures allant jusqu’à 40°C et des hivers pluvieux avec deux brèves saisons intermédiaires. - Un climat continental en montagne avec beaucoup de neige en hiver.- Un climat désertique dans les plateaux de l’est  : très chaud en été avec des températures allant jusqu’à 45°C et des nuits très fraiches.

Hydrographie et solsLe système hydrographique est constitué par l’Euphrate, qui prend sa source en Anatolie orientale. Il reçoit sur sa rive gauche le Khabūr qui arrose la plaine fertile de Djézireh. L’Oronte et le Litani coulent, l’un vers le nord, l’autre vers le sud, jusqu’à la Méditerranée. Le Barada arrose l’oasis de Damas, tandis que le Jourdain se perd dans la mer Morte après avoir traversé le lac de Tibériade.

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La Syrie exploite plus de 50 % de ses nappes phréatiques, le seuil maximum admis étant de 30 %. 90% de l’eau pompée va à l’agriculture.L’eau est un problème dans ce pays car elle est très rare et est répartie de façon irrégulière à l’inté-rieur de celui-ci. La Syrie est un Etat très aride, en particulier à l’intérieur et dans sa partie orientale ; la végétation ne joue donc qu’un rôle secondaire dans la composition du sol syrien. À l’exception de la terre noire dans la région nord-est d’Al-Jazirah, les sols sont pauvres en phosphore et en matières orga-niques.Les sols les plus courants en Syrie sont composés d’argiles et de limons (mélanges d’argile, de sable et de limon). Certains sont calcaires, et d’autres, en particulier dans la vallée de l’Euphrate, contiennent du gypse. Les sols alluviaux se produisent principalement dans les vallées de l’Euphrate.L’essentiel du territoire syrien est constitué par un vaste plateau calcaire (Hamada) surmonté de quelques anciens reliefs volcaniques (Djebel druze), et traversé au nord-est par le fleuve Euphrate.Les sols ont été malheureusement dégradés dans cette région, surtout dans les secteurs monta-gneux et collineux, par une érosion active et accélérée.

Faune et FloreDans le désert, la végétation se cantonne aux lits d’Oueds et aux Oasis ; dans la steppe céréalière, où se trouve la presque totalité des grandes villes, l’arbre est devenu exceptionnel. Seul le Nord-Ouest bénéficie d’un couvert forestier.Le désert présent en Syrie regroupe beaucoup d’espèces sauvages comme les gazelles, les scorpions, les sangliers, les chacals, les renards, les lièvres, etc.Il existe également de nombreuses races d’oiseaux dont les faucons, les chouettes ainsi que le très rare ibis chauve localisé dans la réserve du lac de Sabkhat al-Jabbul.La flore en Syrie est steppique sur le plateau en grande majorité désertique et méditerranéenne sur les côtes. On recense environ 3500 espèces végétales dans l’État syrien. On trouve les grands arbres au nord de Lattaquié (région côtière)  : chênes, pins, cyprès d’Alep ainsi que l’incontournable cèdre du Liban. L’olivier reste l’arbre fruitier le plus répandu en Syrie. Mais on trouve aussi des figuiers, des orangers, des amandiers, des Eucalyptus, des Tamaris, des Châtaigniers, des Tilleuls, etc. Le palmier est rare bien que la ville de Palmyre ait été batipsée « la cité des palmiers» (aujourd’hui «Tadmore» : cité des dattes).

Réserves naturelles Beaucoup de forêts ont été ravagées par le manque de protection du littoral syrien. Depuis 2003 le pays a pris des mesures afin de protéger la faune et la flore.Les réserves naturelles en Syrie ont une importance capitale pour les ressources naturelles et la protection de l’environnement.24 sites protégés ont ainsi vu le jour dont :- Le lac de Sabkhat al-Jabbul : abrite des espèces en danger comme l’ibis chauve.- La réserve d’Al-Fernloq au nord est de la Syrie : elle est composée de vallées, de collines, de cou-rants d’eaux et de rochers verts. Elle est le lieu d’accueil pour les animaux migrants traversant cette région. Des centaines d’espèces végétales, 18 espèces de mammifères et 29 de reptiles et d’amphi-biens se trouvent sur ce territoire.De nombreuses espèces rares et menacées de disparition se trouvent dans la réserve : des plantes aromatiques et médicinales, des arbres dont les chênes, les épiniers et les cerisiers sauvages ainsi que des lapins sauvages, des gazelles, des tortues et des renards.- La réserve d’Al-Chouh à Lattaquié qui comprend plus de 200 espèces végétales et 65 de mammi-fères et plusieurs espèces d’oiseaux dont les aigles, les faucons et le hibou.

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Références sitographiques

ELCHEIKH, Ismail [Directeur de publication] « Indicateurs pour le développement durable dans les régions côtières Méditerranéennes » [document PDF], consulté le 01 février 2013. URL : http://www.planbleu.org/publications/idd_cotiers_sy.pdf

Old Dominion University [USA] , Plants of Lebanon and Syria [Document PDF], consulté le 1er février 2013. URL : http://ww2.odu.edu/~lmusselm/plant/lebsyria/Checklist%20of%20Leba-non%20Plants.pdf

« Géographie Syrie », Wikipedia [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_la_Syrie

« Géographie », La Syrie [en ligne], consulté le 01 février 2013. URL  : http://www.lasyrie.net/article.aspx?id_rubrique=2&id_article=99

« Les réserves naturelles en Syrie »,  Europe unitaire démocrate socialiste [enligne], consulté le 01 février 2013. URL  : http://europeunitairedemocratesocialiste.over-blog.com/article-les-re-serves-naturelles-en-syrie-grande-importance-en-ce-qui-concerne-les-ressources-naturelles-et-l-83747750.html

« Syrie », GoodPlanet.info [en ligne], consulté le 1er février 2013. URL : http://www.goodplanet.info/Zones/Etat-du-monde/Pays2/Syrie2

« Syrie  », Wikipedia [enligne], consulté le 1er février 2013. URL  : http://fr.wikipedia.org/wiki/Syrie

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Le Jardin des sciences de Dijon présente la faune et la flore de Bourgogne ainsi que de nombreuses espèces du monde entier et leurs espaces naturels. L’une des principales missions du Jardin des sciences est l’aide à la compréhension de l’environne-ment dans lequel nous vivons. Dédié à la culture scientifique dans toute sa diversité, il permet au public de mieux appréhender, d’une manière ludique, la nature et les sciences. Le Jardin des sciences possède de nombreuses collections : herbiers, oiseaux, mammifères, ento-mologie, etc.

Il abrite notamment une cinquantaine d’herbiers dont l’herbier Poinsot, les herbiers de Charles Royer, d’Alfred Viallanes, de Jules d’Arbaumont et de Dhien. On peut aussi y trouver des grands herbiers de France comme l’herbier « Rouy » et de Laguesse.

Les Herbiers du Jardin des sciences couvrent la flore régionale et nationale, mais également inter-nationale et comporte de 400 000 à 450 000 parts. La majorité de ces herbiers sont à ce jour perçus comme des références pour l‘histoire de la botanique régionale.

L’Herbier du Jardin des sciences comprend :- Une collection générale qui intègre les récoltes de nombreux botanistes effectuées en France pour la plupart au cours des derniers siècles ;- Quelques herbiers internationaux dont l’un des principaux est l’herbier sur le Liban et la Syrie de Joseph Thiébaut (1871-1961) avec 8 000 parts ;- Plusieurs herbiers sont conservés séparément et classés le plus souvent selon la systématique souhaitée par le collecteur.

Actuellement, le Jardin des sciences consacre une grande partie de son activité à la rénovation de l’exposition permanente et du Jardin botanique.

Le Jardin des Sciences de Dijon

Contacts :1 avenue Albert 1er (Pavillon de l’Arquebuse)14 avenue Jehan de Marville (Pavillon du Raines)21000 DIJONTél : 03 80 48 82 [email protected]

Horaires d’ouverture :Muséum :Ouvert de 9H à 12H30 et de 14H à 18HFermé le dimanche matinJardin botanique :De 7H30 à 19h l’hiverDe 7H30 à 22H l’été

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Latitude21 est un établissement public du Grand Dijon accueillant et produisant des expositions sur l’architecture, l’urbanisme et l’environnement. Son organisation repose sur deux piliers d’acti-vités :- proposer des animations pédagogiques à destination des enseignants afin de les accompagner dans leur mission d’éducation au développement durable et de mettre en lien cet enseignement avec les acteurs locaux et les réalités du territoire ;- la présentation et la production d’expositions, l’organisation de conférences et d’évènements à des-tination de tous les publics.

Latitude21 propose également des ateliers ludiques et pédagogiques. L’ objectif recherché avec ces ateliers est de rendre l’enfant actif d’un point de vue artistique et scientifique le temps d’un après-midi ou d’une matinée. Les thèmes de ces ateliers sont divers : construction de mangeoires, de nichoirs, d’hôtels à insectes, d’herbiers ; courses de véhicules écolos ; fresques végétales ; fabri-cation de papier recyclé ; etc. Ces ateliers sont gratuits et ouverts à tous. Les enfants restent cependant sous la responsabilité des parents qui sont, bien entendu, invités à participer aux activités.  

Contacts :33 rue de Montmuzard21000 DIJONTél : 03 80 48 09 [email protected]

Horaires d’ouverture :Du mardi au vendredi de 9H à 12H et de 14H à 18HLe samedi de 14H à 19HToute la semaine : accueil de groupes (sur rendez-vous)Toute précision par téléphone au 03 80 48 09 12

Latitude21

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En botanique, un herbier est une collection de plantes séchées et pressées entre des feuilles de papier qui sert de support physique à diffé-rentes études sur les plantes. Les herbiers sont donc essentiels à l’étude des plantes. Ils permettent de conserver des plantes pour des raisons scientifiques.

Dans le cas de la constitution d’un herbier à but pédagogique, on peut préconiser les conseils suivants :- Ne récolter que des individus dont l’identifi-cation ne fait aucun doute.- Ne pas récolter d’individus isolés ou présents en petit nombre. - Pour les botanistes, en particulier les ama-teurs, il peut être très utile de se procurer la liste des espèces végétales protégées dans la région ou le département où l’on prospecte.

Il faut prévoir :- Des feuilles de buvard au format A3 pliées en deux, qui formeront les cahiers de récolte. On peut aussi utiliser un annuaire pour les faire sé-cher, en espaçant d’une dizaine de page chaque plante.- Des étiquettes pour numéroter chaque échan-tillon, sur lesquelles on prendra bien soin de noter au moins la date et le lieu de récolte.

Sur le terrain  : prendre une plante entière, ou seulement des morceaux représentatifs (fleurs, feuilles, graines, éventuellement racines). Pour chaque espèce, prélever au moins deux indivi-dus, l’un sera séché, le second servira à l’iden-tification et les placer dans un cahier de récolte

avec l’étiquette pour identification.

Séchage des plantes: il faut  deux planches en bois qui serviront de presse et de nombreuses feuilles de journaux.Mettre chaque plante récoltée entre 2 feuillets de journaux et ajouter l’étiquette pour son iden-tification.Sur chaque plante ajouter plusieurs feuillets de journaux afin d’accélérer le séchage.Placer tous les feuillets entre les planches en-bois et serrez bien fort la presse. Vous pouvez utiliser, pour remplacer la presse, des livres ou des objets assez lourds.Durant les trois ou quatre premiers jours, il est recommandé de changer tous les journaux suivant l’avancement du séchage, puis les jours suivants, tous les deux ou trois jours, jusqu’au séchage complet.Une fois le séchage complet de toutes les feuilles, l’échantillon est prêt à entrer dans l’herbier. Les herbiers précisent en général le nom latin et le nom vernaculaire de la plante (Un nom ver-naculaire est un nom usuel, en langue locale, donné à une ou plusieurs espèces animales ou végétales dans son pays ou sa région d’origine), la date et le lieu de récolte.

Atelier « Herbiers »

Bryonia syriaca

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Cinclus cinclus

Thymelius acléron

Lynx lynx

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Une macrophotographie est une photo dont la taille du sujet est plus grande que la taille réelle. Grâce à cette technique, on peut voir des détails sur les insectes ou les plantes qui sont si petits qu’on ne peut en distinguer que la forme. Voilà pourquoi la macrophotographie est très impor-tante dans le domaine scientifique sur la faune et la botanique. En se rapprochant d’un sujet pour le photographier en gros plan, il faut augmenter la distance entre le film (la pellicule photo ou le capteur numérique) et l’objectif, afin de conserver le sujet net. La distance ainsi allongée s’appelle le tirage. Les objectifs standards ont un tirage maximal qui ne permet pas de s’approcher d’un sujet à moins de 10 fois leur distance focale environ. Il est donc en général impossible de faire des photographies en gros plan sans utiliser des accessoires ou un objectif spécial.

Ainsi, pour faire de la macrophotographie, on peut utiliser divers accessoires :- Une bague-allonge : tube disposé entre le boitier et l’objectif de l’appareil qui augmente le tirage et permet ainsi de diminuer la distance minimum de mise au point et d’augmenter le grandissement.- Un soufflet : dispositif à crémaillère qui permet d’allonger ou de raccourcir le tube à volonté ; il fonctionne également par une augmentation du tirage.- Une bonnette : lentille convergente montée devant l’objectif de l’appareil. Son rôle est de dévier les rayons lumineux afin de retrouver la même netteté sur un sujet, mais à une distance moindre de celui-ci.- Un objectif « macro » qui permet d’atteindre de forts grandissements.

Pour réussir de bonnes macrophotographies, il faut prendre en compte quelques considérations techniques :- La profon d e u r de champ : plus le grandissement est important, c’est-à-dire plus le tirage est important avec un objectif donné, plus la profondeur de champ diminue. Au rapport 1:1 et au-dessus, l’intervalle de netteté varie rapidement de quelques centimètres à quelques millimètres. Il est donc difficile d’obtenir d’un sujet relativement important en taille qu’il soit entièrement net à partir d’un certain seuil de grandissement. Il faut contrôler régulièrement à l’œil la netteté du sujet, ce qui est difficile si ce dernier est mobile. Pour augmenter la profondeur de champ, il faut fermer le diaphragme. Cela diminuant la lumi-nosité, l’emploi de flashs, réflecteurs et fonds colorés (naturels ou artificiels) est courant en macro-photographie.- L’ éclairage : en studio, la macrophotographie peut s’effectuer sur un banc de reproduction équipé de lampes du type lumière du jour ou de lampes flash.

Atelier « Macrophotographie »

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Claire BAALILaure DÉJEUXJulien EICHNERBérenger FRAGNYChadouli SI-MOHAMED

PAOSébastien APPERT, Latitude21

Commissariat expositionChadouli SI-MOHAMED

ConceptionClaire BAALI, Laure DÉJEUX , Julien EICHNER, Bérenger FRAGNYEtudiants à l’IUT Dijon-Auxerre, département Information-Communication, option GIDO. Im-pliqués et motivés par cette action dans le cadre d’un projet proposé par le Jardin des plantes de la ville de Dijon et Latitude21 afin de faire découvrir les fonds de la flore et de la faune libano-sy-riennes peu portés d’ordinaire aux yeux du grand public.

Chadouli SI-MOHAMED Auteur Photographe, Enseignant à l’IUT Dijon-Auxerre (UB), porte un regard sur les paysages naturels comme sur les paysages urbains. Il a depuis plusieurs années entrepris un travail avec des collègues photographes et ses étudiants pour confronter leurs regards sur un lieu, un objet, etc.Il a réalisé depuis quelques années de nombreux reportages et expositions photographiques sur l’environnement, les patrimoines et la vie quotidienne des habitants du Nord du Maroc.

RemerciementsGérard Ferrière, Jardin des plantes – Ville de DijonAgnès Fougeron, Jardin des plantes – Ville de DijonMonique Prost, Jardin des plantes – Ville de DijonDominique Geoffroy, Jardin des plantes – Ville de DijonJohann Lallemand, Jardin des plantes – Ville de DijonPaule Philisot, Jardin des plantes – Ville de DijonSébastien Appert et toute son équipe, Latitude21Jean-Philippe Dupuy, IUT Dijon-Auxerre – Département Information-Communication

Photographie et documentation