livre de la genèse

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  • Livre de la Gense

    Gense redirige ici. Pour les autres signications,voir Gense (homonymie).

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    Le Livre de la Gense (en latin Liber Genesis, en grec / Biblon ts Genses, en hbreu Sefer Bereshit) est le premier livre de la Torah(Pentateuque), et donc de la Bible. Ce livre est fondamen-tal pour le judasme et le christianisme.Rcit des origines, il commence par celui de la crationdu Monde par Dieu, suivi d'un second relatant celle dupremier couple humain. Ce second rcit montre ensuitequ'Adam et ve, qui forment ce premier couple, dso-bissent, et sont alors exclus du jardin d'den. Dieu d-truit ensuite l'Humanit par le Dluge, dont seuls No etsa famille sont sauvs. Enn, Dieu direncie les langueset disperse l'Humanit sur la surface de la Terre, lors del'pisode de la tour de Babel. Aprs cela, l'essentiel de laGense est consacr aux histoires d'Abraham, de Jacob etde Joseph.Le livre est anonyme, tout comme les autres livres de laTorah. Les traditions juives et chrtiennes lattribuent Mose, mais les recherches exgtiques, archologiques ethistoriques tendent, au vu des nombreux anachronismes,redondances et variations que porte le texte, remettreen cause lunicit de son auteur. Ainsi, la Gense est, se-lon les exgtes historico-critiques, la compilation dunensemble de textes crits entre les VIIIe et IIe sicle av.J.-C. dans le but de transmettre certaines traditions juives.Pour cette raison, entre autres, l'historicit du contenu dulivre est aussi mise en cause.Dans le livre, Dieu est prsent comme le crateur detoutes choses et celui qui guide les patriarches vers leurdestine. L'Humanit est prsente comme une grandefamille.La Gense est d'abord raconte avec des variantes tantdans les apocryphes bibliques que chez Flavius Josphe.Elle est ensuite largement commente par les rabbins etpar les chrtiens. Avec l'avnement de l'islam, ses per-sonnages font l'objet de multiples interprtations dans leCoran et dans les commentaires coraniques. De nos jours,certains fondamentalistes, surtout protestants, dfendentl'ide que la Gense est la fois historiquement et scien-tiquement valable. Cependant, cette position est rejetepar la grande majorit des scientiques.

    1 tymologieLe nom du livre vient de son thme d'ouverture, et prin-cipalement de la traduction du mot hbreu toledot conte-nu en Gense 2 :4a. Ce mot signie origines , etdonne , geneses, en grec. La Septante grecquele nomme donc , Biblion tes Gene-ses, ou plus simplement Genesis[2]. En latin, le nom dulivre est Liber Genesis[3].En hbreu, sa langue originale, le livre est appel , Sefer Bereshit[2], ce qui signie Livre 'au com-mencement' . Cela est en accord avec la tradition denommer les livres de la Torah par leur premier mot[4].

    2 RsumArticle dtaill : Rsum de la Gense.

    Entirement centr sur la question des origines, le livre dela Gense prsente d'abord celles de l'humanit en gn-ral (Gn 111 ), avant de prsenter celles du peuple d'Isralen particulier, travers l'histoire de ses anctres (Gn 1250 )[5]. Il peut tre divis en quatre parties : l'histoiredes origines (Gn 1,111,9 )[6], l'histoire d'Abraham et deses deux ls (Gn 11,1025,18 )[7], la geste de Jacob (Gn25,1936,43 )[8] et enn l'histoire de Joseph (Gn 37,150,26 )[9].

    2.1 L'histoire des origines

    Le chapitre 1 et le dbut du chapitre 2 dcrivent lacration en six jours de l'univers et de ce qui sy trouve.L'humanit (hommes et femmes) est cre le siximejour, et la cration se termine par un repos sabbatiquele septime jour. partir de Gense 2,4b, le rcit ore un autre regard surla cration des tres vivants, notamment de l'homme, puisde la femme. Au chapitre 2, Dieu place l'homme (Adam)dans le jardin d'den pour le cultiver et pour le garder (Gn 2,15). Il l'autorise manger de tous les arbres du jar-din, l'exception de l'arbre de la connaissance du bienet du mal (Gn 2,1617 ). Puis il cre la femme (ve).Au chapitre 3, le serpent tente la femme, qui mange lefruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et endonne ensuite l'homme. cause de leur dsobissance,l'homme et la femme sont chasss du jardin d'den[10].

    1

  • 2 2 RSUM

    Cration de la Lumire, gravure de Gustave Dor.

    Une scne du Dluge, par Gabriel Ferrier, 1872.

    Au chapitre 4, l'homme commence se montrer violent,et c'est alors que survient le meurtre d'Abel par son frreCan. Les descendants de Can se montrent eux aussi par-ticulirement violents. Le chapitre 5 prsente une ligned'humains plus pieux, allant d'Hnoch No, qui tentede contrebalancer cette violence. Dans les chapitres 6 8, cause de la corruption des hommes, Dieu provoque

    le Dluge, auquel seuls la famille de No et les animauxsurvivent. Au chapitre 9, Dieu tablit alors une allianceavec les humains survivants, promettant de ne plus ame-ner de Dluge sur la Terre[10]. la n du chapitre, Noplante une vigne, puis senivre de son vin et se dnude.Son ls Cham le voit nu et au lieu de le couvrir, courtprvenir ses frres. Cela vaut son ls d'tre maudit[11].Le chapitre 10 voque les familles qui sont l'origine del'Humanit, prsentant ce que l'on appelle la Table des na-tions. Le chapitre 11 narre l'pisode de la Tour de Babel,o apparaissent les langues et se dispersent les nations. Ildonne aussi la gnalogie qui va de Sem (un des ls deNo) Abraham[12].

    2.2 L'histoire d'Abraham et de ses deuxls

    Les chapitres 12 et 13 commencent par l'appeld'Abraham et son arrive en Canaan, o Dieu luipromet de possder un jour cette terre. Lui et sa femmeSarah se rendent ensuite en gypte, puis Bthel. Auchapitre 14, Abraham sauve Loth des mains des roisde Sodome, de Gomorrhe, et d'autres contres. Puis ilrencontre Melchisdech, roi de Salem[7].La promesse faite Abraham d'avoir un jour non seule-ment un ls, mais aussi une descendance innombrable etune terre, est conrme au chapitre 15. Agar tombe alorsenceinte, puis donne naissance Ismal (chapitre 16). Auchapitre suivant, le nom d'Abram est chang en Abrahamet une alliance est conclue avec Abraham et sa future des-cendance par Sarah. Ismal et sa descendance sont aussibnis. Toute la maisonne d'Abraham est alors circon-cise. Dieu envoie encore trois hommes qui apparaissent Abraham prs du chne de Mambr. Ils prdisent la nais-sance d'Isaac, ce qui fait rire Sarah (Gn 18,118,16 )[7]. la n du chapitre 18, Abraham intercde auprs de Dieuen faveur des habitants de Sodome et de Gomorrhe, etDieu promet de les pargner sil y a au moins dix justesdans ces villes. Le chapitre 19 dcrit ensuite la destructionde Sodome et de Gomorrhe et le sauvetage de Loth. Safemme, qui se retourne lors de la fuite, est change encolonne de sel[7].Au chapitre 20, Abraham et Sara se rendent chezAbimelech, qui craint Dieu. Le chapitre 21 voit la nais-sance d'Isaac, rapidement suivie du renvoi d'Agar etde son ls Ismal, puis d'un trait de non-agressionentre Abraham et Abimelech. Abraham est alors mis l'preuve lorsque Dieu lui demande de sacrier son proprels, ce qu'Abraham consent faire. Sa main est arrtepar Dieu au dernier moment (chapitre 22). Au chapitre23, Sarah meurt et Abraham fait alors l'acquisition d'unespulture familiale prs de Mambr[7].Puis le temps arrive o il faut choisir une femme pourson ls Isaac. Abraham, alors g, envoie son serviteur enMsopotamie dans ce but. Ce dernier y choisit Rbecca

  • 2.4 L'histoire de Joseph 3

    (chapitre 24). Au chapitre 25, Abraham prend une nou-velle femme : Ketourah, qui lui donne une descendancenombreuse. Sa mort est ensuite dcrite, et il est enseve-li par ses ls dans la spulture qu'il avait choisie pourSarah. Le chapitre continue par la descendance d'Ismal(Gn 25,1218 )[7].

    2.3 La geste de Jacob

    Esa vend son droit d'anesse Jacob, par Zacaras GonzlezVelzquez.

    La n du chapitre 25 dcrit la naissance des enfantsd'Isaac, les jumeaux rivaux Jacob et sa (dom), puisla vente du droit d'anesse de ce dernier Jacob. Le cha-pitre 26 fait une parenthse sur l'histoire d'Isaac, qui faitpasser sa femme pour sa sur aux yeux d'Abimelech.Le chapitre suivant revient sur la rivalit entre les deuxfrres : Jacob vole par la ruse la bndiction qui revient Esa, puis fuit lorsque ce dernier menace de se venger. Lechapitre 28 propose une autre motivation pour le dpartde Jacob, et dcrit un songe divin o il voit une chelleparcourue par des anges avec YHWH son sommet. Ilnomme le lieu de ce songe Bthel[8].Au chapitre 29, Jacob arrive chez Laban, o il travailleune premire fois sept annes pour pouvoir se marieravec Rachel, mais reoit en change sa sur La commefemme. Il travaille donc une nouvelle fois sept annespour pouvoir sunir avec Rachel. De ses deux femmes, Ja-cob devient pre de plusieurs ls. Grce un stratagme,Jacob prospre et senrichit bien plus que Laban (chapitre30). Cela mne un conit avec Laban, qui devient ja-loux de cette russite. Aprs d'pres discussion, un traitest conclu, et chacun dnit les frontires de ses terres(chapitre 31)[13].L'arontement avec Esa semble imminent. Juste avantqu'il ait lieu, Jacob rencontre Dieu Penuel, et reoit alorsle nom d'Isral (chapitre 32). Au chapitre suivant, Jacob

    rencontre Esa, mais au lieu de saronter, les deux frresse rconcilient. Jacob construit alors un autel El, Dieud'Isral [13].L'histoire du viol de Dinah et le massacre des Sichmitessont raconts au chapitre 34. Puis Jacob et son clan re-viennent Bthel, o nat Benjamin et o meurt Rachel(chapitre 35). Le chapitre 36 se concentre sur Esa et sadescendance[13].

    2.4 L'histoire de Joseph

    Le manteau couvert du sang de Joseph est ramen Jacob, parClaes Cornelisz. Moeyaert, 1624.

    Joseph, qui est le ls de Jacob, est privilgi parmi sesfrres. Il fait deux rves dans lesquels il se voit, sous di-verses formes oniriques, lev au-dessus d'eux. Cela lesrend tellement jaloux qu'ils le vendent pour servir commeesclave en gypte, et le font passer pour mort aux yeuxde leur pre Jacob (chapitre 37). Le chapitre suivant re-late l'histoire de Juda et de Tamar. Cette dernire est toutd'abord donne pour femme aux ls ans de Juda, quimeurent tous deux. Se faisant passer pour une prostitueaux yeux de leur pre, elle tombe enceinte de lui, puis metau monde deux jumeaux.En gypte, Joseph est au service de Potiphar, mais lafemme de ce dernier le dsire et comme Joseph refusede trahir son matre avec elle, elle sarrange pour le fairemettre en prison (chapitre 39). L, il interprte d'abordles rves du panetier et de l'chanson de Pharaon (chapitre40). Il ritre cela au palais aprs que Pharaon lui-mme afait un rve trange qui annonce une famine sur lgypte.Pour le remercier, Pharaon le nomme alors vice-roi dupays (chapitre 41)[9].

  • 4 3 PLAN

    La famine pousse les frres de Joseph faire un premiervoyage en gypte. Seul Benjamin n'est pas du voyage.En gypte, ils ne reconnaissent pas Joseph. Ce derniersarrange pour retenir Simon en prison, puis laisse par-tir ses frres en leur faisant promettre qu'ils reviendraientavec Benjamin (chapitre 42). Aprs avoir convaincu Ja-cob de laisser partir Benjamin, ils eectuent alors un se-cond voyage avec lui, et c'est alors que Joseph se fait re-connatre et leur pardonne. Leur pre Jacob est alors invi-t venir en gypte (chapitres 43-45). Jacob et sa famillesinstallent alors en gypte (chapitre 46). Lorsqu'une fa-mine frappe le pays, Jacob, en tant que vice-roi, en protepour enrichir Pharaon et tablir des lois qui lui assurentdes revenus rguliers (chapitre 47)[9]. la n du chapitre 47, Jacob est mourant. Il bnit alorsun un ses douze ls et leurs descendances, qui formentles douze tribus d'Isral, et demande tre enterr dansla tombe ancestrale (chapitres 48 et 49). Le chapitre 50dcrit l'enterrement de Jacob, et sachve sur la mort deJoseph[9].

    3 Plan

    3.1 Place dans la Bible

    L'Arche de No, enluminure du Liber oridus (v. 1260). BNF,folio 45.

    La Gense est le premier livre de la Bible, tous canonsconfondus. Dans la Bible hbraque, c'est le premier livrede la Torah ( la Loi ). Dans la Septante grecque,c'est le premier livre du Pentateuque ( cinq livres deMose )[14]. Le texte ne contient que de trs minimesdirences entre les deux versions, les plus importantesse trouvant dans les chapitres traitant de chronologie (cha-pitres 5, 8 et 11)[15].Dans le Pentateuque, la Gense occupe une place parti-culire. Elle contient des parallles avec le Deutronome,puisque dans ces deux livres, l'avant-dernier chapitrecontient une bndiction des douze ls/tribus d'Isral. Cesbndictions sont toutes deux prononces juste avant leurmort par des gures emblmatiques d'Isral : Jacob (Ge-nse chap. 49) et Mose (Deutronome chap. 33). De

    plus, le dernier discours de YHWH Mose (Deutro-nome 34, 4) est une citation littrale de la promesse di-vine faite Abraham en Gn 12,7[16].La Gense est une sorte de prlude l'histoire du peupled'Isral conduit par Mose. Elle est particulire en ce sensque contrairement aux autres lives du Pentateuque, ellene constitue pas une partie de la biographie de Mose[17].Elle est aussi trs majoritairement compose de rcits,alors que les autres livres du Pentateuque alternent lesnarrations et les lois[18]. Son style narratif peut tre trslabor[19]. Comme pour d'autres livres du Pentateuque,la Gense contient certains textes potiques, notammentGn 27,27, Gn 29,3940 , et Gense chapitre 49[20].Il est fait rfrence aux ides dveloppes dans la Gensedans d'autres parties de la Bible. Par exemple, la crationest souvent cite dans Isae, mais aussi dans les Psaumes,o l'Humain est prsent l'image de Dieu[N 2]. Il y estfait aussi rfrence dans les Proverbes et dans Job. Dans leNouveau Testament, Jean dbute son vangile en faisantdirectement rfrence au rcit de la cration du monde.Les ptres aux Corinthiens font rfrence l'hommecr l'image de Dieu[N 3], et celle aux Romains la mi-sre provoque par la ralit du pch[N 4],[21].

    3.2 StructureLa formule et voici les gnrations (hbreu , leh toledot) ou une variante voici le livre desgnrations revient dix fois dans la Gense. De nom-breux exgtes proposent donc un dcoupage de la Ge-nse selon les dix sections introduites par ces formulesappeles toledot[22]. Ce dcoupage est compos de deuxparties principales, chacune tant divise en cinq sous-sections[23],[24] :

    l'histoire primitive (Gense 1-11,26), comprenant : prologue sans toldot : premier rcit sacerdotal

    de la cration (1,1-2,4a) ; histoire d'Adam et ve (2,4-4,25) ; histoire des Adamites (5,1-6,8) ; histoire de No et du Dluge (6,9-9,29) liste des descendants de No (10,1-11,9) histoire des ls de Sem (11,10-26).

    l'histoire patriarcale (Gense 11,27-50), compre-nant :

    histoire de Trah (11,27-25,11) ; histoire d'Ismal (25,12-18) ; histoire d'Isaac (25,19-35,29) ; histoire d'Esa (36,1-43) ; histoire de Jacob et de son ls Joseph (37,1-

    50).

  • 4.1 Anachronismes 5

    4 Auteur et datationArticles connexes : Datation de la Bible et Hypothsedocumentaire.

    Le livre de la Gense ne mentionne aucune assignation un auteur. Selon les traditions juives et chrtiennes[N 5],il fut dict dans son intgralit comme le reste de laTorah par Dieu Mose sur le mont Sina. Cette idevient sans doute du fait que nombre de lois contenues dansla Torah sont attribues Mose, ce qui incite les premierscommentateurs bibliques penser qu'il est l'auteur le plusprobable du texte dans son intgralit[25].

    Le philosophe Spinoza interroge au XVIIe sicle l'historicit de laGense.

    Cependant, l'tude smantique et linguistique des termesutiliss et les contradictions entre les direntes lgendesqui sy entremlent amnent, ds Mamonide au XIIesicle et surtout Spinoza au XVIIe sicle, remettre enquestion son historicit et l'unicit de son auteur[26]. En1753, Jean Astruc dfend ce point de vue en identiantdes sources diverses, qui se croisent et senchevtrent,dans l'histoire des origines des onze premiers chapitres dulivre[27]. la n du XIXe sicle, Julius Wellhausen pro-pose un dcoupage du Pentateuque, et donc de la Gense,en plusieurs documents, selon la thorie de l'hypothsedocumentaire. Ce systme est repris et dvelopp aprslui, et domine la recherche exgtique historico-critiquejusqu'en 1970[28]. Ds lors, le modle traditionnel deWellhausen est fortement remis en cause, mais les basesqu'il a jetes, c'est--dire le fait que le Pentateuque seraitissu de plusieurs sources, restent d'actualit[29],[30].Il existe aujourd'hui de nombreuses thories concur-rentes. Toutefois, la distinction entre les textes sacerdo-

    taux (P) et non sacerdotaux (non-P) demeure un acquisfondamental. Les problmes qui restent poss tournentdonc autour des dtails de mise en uvre de ces textes[31].De plus, quel que soit le modle propos, les chercheurssaccordent pour armer que c'est l'poque perse quela Torah (Pentateuque) est rassemble en un texte unique(re exilique et postexilique durant laquelle les exils ju-dens fondent la province de Yehoud Medinata)[32].La recherche actuelle sinterroge notamment sur la placede la Gense dans l'ensemble du Pentateuque. En eet, celivre se distingue du reste du Pentateuque par son style etles ides dfendues. Certains chercheurs envisagent doncqu'il n'y a t inclus que tardivement[33]. Ainsi, la tho-rie des fragments , qui implique une compilation tardivede traditions distinctes, refait surface. Cette thorie ex-plique notamment pourquoi l'histoire de Joseph n'est pra-tiquement jamais mentionne dans les parties historiquesde la Bible. La raison de cette absence serait que ce frag-ment , en tant qu'histoire indpendante, aurait t ajou-te tardivement au reste. Il en est de mme de l'histoiredes origines (Gense 1-11) qui semble totalement sparedu reste, sauf pour un raccord tardif en Gense 12,1-3[34].Dans cette optique, ce serait l'cole sacerdotale qui auraitrassembl ces fragments et ajout des raccords pour enfaire un tout cohrent[35].

    4.1 Anachronismes

    Les autres livres de la Bible fournissent un nombred'annes qui se sont coules depuis les vnements dela Gense. Cette chronologie situe le rcit des patriarchesplus de 1 500 ans av. J.-C.[N 6], soit durant l'ge du bronze.Cependant, beaucoup d'historiens et spcialistes contem-porains estiment que le texte n'a pu tre compos queplus tard, cause des anachronismes qu'ils identientdans le rcit[36]. Pour cette mme raison, ils estiment qu'ilne peut tre utilis comme source historique concernantcette priode[37].Isral Finkelstein et Neil Asher Silberman citent enexemple la caravane de chameaux transportant des mar-chandises dcrite dans l'histoire de Joseph (37,25). Seloneux, cette description correspond un commerce exercau VIIIe ou au VIIe sicle av. J.-C. sous la surveillance del'Empire assyrien[38]. Il n'existe en eet aucune mentionde chameaux dans le Levant durant le IIe millnaire av.J.-C., et les fouilles n'ont mis jour qu'un petit nombred'ossements de cet animal pour cette priode. Leur do-mestication sopre progressivement pour atteindre unstade avanc durant le dernier tiers du IIe millnaire av.J.-C., et ils ne sont massivement utiliss que vers le VIIesicle av. J.-C.[39],[40],[41].La mention des Philistins, prsents comme installs dansla cit de Gurar sous la domination d'un roi (26,1),est aussi considre comme anachronique[42]. En eet,l'archologie n'a trouv que des traces d'tablissementphilistin en Canaan postrieures 1200 av. J.-C.[43],[44],

  • 6 5 HISTORICIT DU RCIT

    leurs villes prosprant lentement durant les sicles quisuivent. La cit de Gurar devient un centre importantvers la n du VIIIe ou au VIIe sicle av. J.-C., ce qui donneun indice supplmentaire laissant penser que le texte quien parle est rdig cette poque[45]. Finkelstein et Sil-berman concluent ainsi : Ces anachronismes, et biend'autres, indiquent que les VIIIe et VIIe sicles av. J.-C.ont t une priode particulirement active de composi-tion du rcit des patriarches [46].La rfrence la cit d' Ur des Chaldens est aussiconsidre comme anachronique, puisque les Chaldensn'apparaissent en Msopotamie que longtemps aprsl'poque patriarcale, soit vers le IXe sicle av. J.-C.[47],[48]. La ville n'est d'ailleurs nomme ainsi qu' par-tir de la priode no-babylonienne[49]. De mme, lesrois domites mentionns en Gense (chapitre 36) neconcordent pas avec les traces d'installation de ce peupletrouves en Transjordanie, installation qui ne se produitqu'aprs le XIIIe sicle av. J.-C.[50],[51].

    4.2 Duplications et ruptures littrairesComme souvent dans la Bible, le livre de la Gensecontient certains passages en double, voire en triple. Parexemple, il existe deux rcits de cration : le premier (Ge-nse 1,1-2,3) emploie exclusivement Elohim pour dsi-gner Dieu, tandis que le second (Gense 2,4-3,24) utiliseexclusivement YHWH Elohim [52],[53]. On trouve demme deux chronologies et descriptions direntes duDluge, l'une o No sauve un couple de chaque animal(Gense 6,1920) ; l'autre o il n'en sauve que sept desespces pures (Gense 7,2-3)[54],[55]. L'pisode o Abra-ham fait passer Sarah pour sa sur au lieu de son pousese retrouve lui aussi en plusieurs exemplaires : au chapitre12, o Dieu est nomm YHWH, et au chapitre 20, oil est nomm Elohim[53],[56],[57]. L'histoire de l'expulsiond'Agar, la femme d'Abraham, se retrouve de mme endeux exemplaires, en Gense 16,1-16 et 21,9-21[58]. Lesnoms des femmes d'Esa donns en Gense 26,34 et 28,9ne correspondent pas avec ceux donns en Gense 36,2-3[55].Le texte est aussi l'objet de ruptures littraires. Parexemple, le rcit de la vente de Joseph Potiphar est inter-rompu la n du chapitre 37, pour reprendre au chapitre39. Le chapitre 38, qui parle de Juda, coupe ce rcit. Celase reproduit avec le chapitre 49, qui interrompt en pleinmilieu l'histoire de Joseph et de son pre mourant[59].

    4.3 Couches rdactionnellesAlbert de Pury et Christoph Uehlinger, danslIntroduction l'Ancien Testament, distinguent plu-sieurs couches rdactionnelles dans la Gense :

    la geste de Jacob non sacerdotale (anciennementnomme JE ) qui vient vraisemblablement d'une

    tradition du royaume du Nord ; elle est produite danssa version premire la suite de sa destruction vers720 av. J.-C., au sanctuaire de Bthel (par exemple :Gense 28,10-22 ; chap. 29-31 ; 32,23-33[60] ;

    un rcit pr-sacerdotal (l'ancien Yahwiste ), quiproduit sauf exceptions les textes en YHWH, vrai-semblablement durant le VIe sicle av. J.-C.[61] ;

    une relecture de ce rcit (l'ancien Yhowiste )qui l'amplie considrablement, entre le Ve et le IVesicle av. J.-C. (exemples incluant le dveloppementprcdant : Gense 2,4b-9a et 16-25 ; 4,1-24 ; 6,5-8 ; 8,6-13b ; 8,20-22[61] ;

    un rcit dit sacerdotal (P), qui produit les textesen Elohim[61] (incluant le cycle de Jacob[62]) et quela majorit des commentateurs considrent commeune source autonome[61] ; par exemple Gense 1,1-2,4a ; 5,1-32 ; 9,1-17 ; 17,1-27 (sauf verset 14)[63] ;

    une rdaction (R) nale de l'ensemble la n duIVe ou au dbut du IIIe sicle av. J.-C.[64], incluantl'histoire de Joseph qui est crite vraisemblable-ment entre le VIe et le IVe sicle av. J.-C.[65] ; parexemple : Gense 6,1-4 ; 9,20-27 ; 11,1-9 ; 50,15-21 ;

    des passages sont ensuite ajouts tardivement ; parexemple Gense chap. 38 ; chap. 49 (qui contientsemble-t-il des matriaux plus anciens)[59].

    Selon Ronald Hendel, certains passages comme Gensechapitre 14 ou Gense 49,2-27 sont indpendants, et pro-viennent donc vraisemblablement d'une source distinctede J, E ou P. En outre, certains spcialistes[N 7] ont no-t que plusieurs promesses divines semblent appartenir une strate spare. Ces promesses ont donc vraisembla-blement t ajoutes au texte combin JE avant la rdac-tion sacerdotale (P)[66].Pour Robert Alter, mis part quelques rares exceptions,la rdaction nale du texte de la Gense est d'une grandecohrence narrative, et les contradictions et rptitions dutexte sont voulues. Le rdacteur nal n'a donc selon luipas assembl de manire purement mcanique les tradi-tions anciennes, mais a us de techniques littraires sub-tiles an d'atteindre un but prcis. Alter compare la r-daction de la Gense l'lvation d'une cathdrale del'Europe mdivale, qui volue au l des sicles, mais dontl'tat nal est le rsultat de la volont dlibre des der-niers btisseurs[67].

    5 Historicit du rcitIl est aujourd'hui largement accept que l'histoire despatriarches provient d'une tradition orale plus ancienne.Cependant, mme si cette tradition orale semble avoirprserv certains dtails historiques, les vnements et

  • 5.1 Comparaison avec les autres mythologies 7

    Abraham, gure historique ou lgendaire ?Le sacrice d'Isaac, Caravage, v.1597-98. Galerie des Oces(Florence).

    les thmes abords retent en fait des proccupationscontemporaines de leur mise par crit, qui est largementpostrieure[68].Par exemple, l'histoire de Joseph qui est lev au-dessusde ses frres rete vraisemblablement un temps o lestribus de Joseph (Ephram et Manass) dominaient. Ilest aussi possible que cette histoire sinspire de celle desHykss, qui portaient des noms ouest-smitiques, et do-minaient lgypte entre 1670 et 1570 av. J.-C. De mme,la prpondrance de Jacob sur sa dans le cycle de Jacobpourrait correspondre la priode durant laquelle domtait un vassal d'Isral, entre le Xe et le milieu du IXesicle av. J.-C.[68].Ainsi, il faut voir les rcits des patriarches non comme descomptes-rendus historiques, mais plutt comme la per-sonnication d'entits plus importantes comme des tribusou des peuples. Ces rcits retent en eet les relationsqui existent entre les premires tribus d'Isral, ou durantl'tablissement de la monarchie. C'est alors que se formel'identit de la nation d'Isral, et par l-mme ses tradi-tions communes[69]. Selon Albert de Pury, les histoiresdes patriarches contenues dans la Gense semblent avoirt crites par les hommes du Sud (Juda) pour revendi-quer des droits sur le territoire du Nord (Isral)[70].Selon Alan Ralph Millard, cette logique ne doit pas treapplique aveuglment, car il semblerait plausible devoir en la tradition d'Abraham certains lments biogra-phiques d'un personnage ayant rellement exist au d-but du IIe millnaire av. J.C., mme sil n'existe au-cun lment du rcit biblique interdisant que cette his-toire ne se droule des sicles plus tard[71]. Cela dit, lamajorit des spcialistes estime qu'il ne reste dans laGense que peu ou pas du tout de mmoire dvne-ments datant de la priode pr-isralite[72],[73],[74]. Ain-si, les spcialistes considrent les rcits sur Abrahamcomme en bonne partie lgendaires et thologiques. Ilssont d'ailleurs crits de nombreux sicles aprs l'poquesuppose du personnage[75].

    5.1 Comparaison avec les autres mytholo-gies

    Tablette cuniforme contenant l'pope d'Atrahasis. British Mu-seum.

    En 1901, Hermann Gunkel publie Die Sagen der Genesis(Les Lgendes de la Gense), un commentaire sur la Ge-nse qui la met en perspective par rapport aux rcits descultures parallles, dont celles de l'Assyrie et de Babylone.Dans ce commentaire, Gunkel rpte en leitmotiv que laGense est une collection de lgendes , ce qui fait pol-mique l'poque[76],[77],[78].La polmique est nettement moins forte un sicle plustard, un quasi consensus stant dgag sur cette ques-tion. L'tude des mythologies de lgypte (notammentla cosmogonie hliopolitaine), du Proche-Orient et del'Asie Mineure montre en eet une trs grande proxi-mit entre la Gense et d'autres rcits mythologiquesqui taient vraisemblablement connus des rdacteurs bi-bliques, comme ceux de l'Enuma Elish (Gense chap.1)[79], d'Atrahasis (Gense chap. 2)[80] ou de Gilgamesh(Gense chap. 7)[81],[82]. L'histoire de la tour de Ba-bel (Gense chap. 11) semble aussi avoir des originesbabyloniennes[83]. De plus, l'pisode o la femme de Po-tiphar tente de sduire Joseph est aussi trs similaire unrcit gyptien datant du XIIIe sicle av. J.-C., le Conte desdeux frres[84].La vision du cosmos prsente dans la Gense est similaire celle du Proche-Orient ancien. On y retrouve notam-ment les eaux qui sont au-dessous du rmament [N 8] ;les cluses du ciel et les sources de l'abme quisouvrent et jaillissent lors du Dluge[N 9] ; le Soleil, laLune et les toiles qui sont placs dans le rmament[N 10] ;et les eaux qui sont sous la Terre[N 11],[85].

  • 8 6 THMES

    Selon Mario Liverani, la description du jardin ddenressemble fortement au paradis perse, et il situe donc lercit de Gense chapitre 2 aprs l'Exil[86]. Il situe aus-si l'criture de la table des peuples (Gense chap. 10) auVIe sicle av. J.-C., priode qui voit eurir ce genre degnalogies[87].

    6 ThmesLa Gense, qui se comprend mieux si l'on considrel'intgralit du Pentateuque, aborde diverses questionsdont : la cration du monde par Dieu ; la place del'Humanit ; l'origine du mal ; les lois morales ; l'unitde la famille humaine ; la slection divine de certainshumains ; les alliances et les promesses faites par Dieuaux hommes ; et l'ide d'une intervention divine dans lecours de l'histoire humaine[88]. James McKeown identi-e, quant lui, comme thmes principaux de la Gense,la postrit, la bndiction et la terre[89].Plusieurs propositions ont t avances concernantle thme central du cycle primitif (Gense 1-11) :l'augmentation des pchs humains et la faveur divine ;la varit des pchs humains ; la diminution de l' exis-tence (Dasein) des humains ; l'insolvable dualit entrel'humain et le divin ; et les limites propres la trs hu-maine course pour la vie . Le cycle d'Abraham sorga-nise, quant lui, autour de deux thmes principaux : sonbesoin d'un enfant et sa relation avec YHWH. Ces thmesse retrouvent, dans une moindre mesure, dans le cycle deJacob[90].

    6.1 Le Dieu de la crationLe thme de la cration dans la Gense est similaire ce-lui des cosmologies du Proche-Orient ancien. Il prsup-pose, comme chez les gyptiens, un seul Dieu crateur,la dirence principale tant que chez les gyptiens, ceDieu cre ensuite dautres dieux qui sont aussi lobjet devnration[88]. Le Dieu crateur de la Bible existe ds ledbut du rcit. Il n'a pas d'histoire[91].Pour les autres mythologies comme pour la Bible, la cra-tion est vue comme la victoire divine contre les forces duchaos. Le processus de cration est divis en deux groupesde trois jours. Les trois premiers jours sont consacrs la prparation ou la cration des lments. Les trois sui-vants, ces lments sont complts ou peupls de ceux quiles utilisent. Le septime jour est un jour consacr Dieuseul[88]. Il ne sagit pas d'une creatio ex nihilo, car pr-existe le Tohu-ve-bohu ( vide et vague ), les tnbres etun abme (tehm ou ocan primordial, mot reli la divi-nit babylonienne Tiamat). Il faut attendre le IIe sicle av.J.-C. pour voir crire l'ide que Dieu aurait cr le mondeex nihilo (deuxime livre des Maccabes, 7, 28[N 12])[92].La dirence primordiale entre la cosmogonie de la Ge-nse et celle des autres civilisations comme l'ancienne

    Babylonie, semble rsider dans le strict monothisme durcit biblique, ainsi que dans sa relative simplicit. S'il esttentant de voir dans cette optique une polmique contrele polythisme babylonien (il est possible de dduire quele soleil et la lune sont inclus dans la crationdes luminaires et ainsi non mentionns dans le rcit dela gense, comme pour viter qu'ils soient associs auxcultes paens de ces divinits), une pice liturgique deEnuma Elish (tablettes VI 122 et VII 144) suggre quetous les dieux ne sont que des manifestations de Marduk,ce qui donnerait une orientation monothiste au systmede croyance babylonien[93]. De plus, le premier verset Be-rechit bara Elohim, littralement dans le commence-ment le(s) dieu(x) cra (crrent) , rappelle que la formeElohim se termine par la marque du pluriel -m, ce quipeut dsigner un pluriel de majest, la cour cleste, maisaussi une survivance polythiste chez les Hbreux[94]. En-n le verset 27 Dieu cra l'homme son image ; c'est l'image de Dieu qu'il le cra. Mle et femelle furentcrs la fois[N 13] , est une construction littraire r-ptitive qui peut tre interprte galement comme unesurvivance polythiste du couple divin, le dieu crateuravec sa pardre (YHWH et Ashera) : Adam et ve, dansune stratgie de substitution, remplacent les statues ( son image est issu de l'hbreu selem qui dsigneaussi une statue) du couple divin et correspondent unedmocratisation de l'idologie royale de la part de l'auteurbiblique qui rdige ce passage une poque o le royaumed'Isral n'existe plus[95].Ce rcit prsente vraisemblablement les ides qui avaientcours en Jude sur la pr-histoire du peuple d'Isral, se-lon les connaissances de l'poque. Il peut aussi provenirde prtres exils Babylone et qui ont eu connaissance descosmogonies babyloniennes. ce titre, except les inter-prtations concordistes, il n'est gnralement plus ques-tion de l'associer la science moderne[96].

    6.2 L'Humanit

    Contrairement au mythe dAtrahasis, qui voit les humainscomme les serviteurs de dieux mineurs, les humains sontprsents par la Gense comme laboutissement de lacration, crs limage de Dieu. Ils sont considrscomme responsables de la nature et peuvent lexploiter leur guise. De plus, l'Humanit est considre commedrivant d'un seul couple, Adam et ve, puis de la seulefamille de No, faisant donc de chaque humain le membred'une grande famille[88].Avant toute vise scientique, le but du rcit est sur-tout d'ancrer l'histoire de la nation d'Isral dans celle del'Humanit primitive, montrant par l-mme que cettenation est spcialement choisie par Dieu pour raliser sesdesseins[96].

  • 9Adam et ve, couple fondateur de l'Humanit selon le texte de laGense. Tableau de Rubens, v. 1597-1600, Rubenshuis (Anvers).

    6.3 Bndictions, promesses divine et al-liances

    Le Dieu de la Gense est un Dieu de bndictions etde promesses, deux thmes majeurs de la thologie dulivre. Ds le dbut de la cration, le premier couple hu-main reoit une bndiction, qui stend ensuite leursdescendants[97]. L'ide d'une ligne de personnes approu-ves par Dieu, tels No, Abraham, Isaac et Jacob, est en-suite dveloppe tout au long du livre. Elle trouve sonapoge dans le fait que la nation d'Isral tout entire estnalement l'objet des promesses divines[88].Tout au long du livre, des promesses sont faites pour di-vers sujets : avoir des descendants (19 fois), avoir desrelations (10 fois) ou possder de la terre (13 fois)[98].Dieu tablit des alliances avec ceux qu'il approuve. Il pro-met notamment Abraham non seulement une postritnombreuse, mais aussi une terre sur laquelle elle vivra : lepays de Canaan. l'inverse, Dieu punit ceux qu'il consi-dre comme coupables. Les pisodes du jardin dden,du Dluge[96] et de Sodome et Gomorrhe en sont de par-faites illustrations[88].

    6.4 Dieu et l'Histoire

    La Gense dfend l'ide que l'Histoire a un sens, et queDieu la dirige. L'tude des nombres d'annes donnesdans ses gnalogies et ses histoires fait apparatre desschmas rcurrents et symboliques, ce qui incite penser

    qu'ils ont avant tout un sens allgorique.Par exemple, les dix gnrations qui sparent Adam deNo trouvent leur parallle dans les dix gnrations quisparent No d'Abraham. Les arts des civilisations ap-paraissent la septime gnration aprs Adam, par lesls de Lamech qui vit exactement 777 annes. Les pa-triarches vivent exactement 250 ans en Canaan, soit pr-cisment la moiti de la dure du sjour en gyptede leurs descendants (d'aprs les versions grecque etsamaritaine)[88].

    7 Commentaires et interprtations

    Philon d'Alexandrie, l'un des premiers commentateurs de la Ge-nse de l're chrtienne. Gravure d'Andr Thevet (1584).

    Parmi les livres de l'Ancien Testament, la Gense est l'undes livres qui sont les plus comments[99].Au Ier sicle, Philon d'Alexandrie crit une srie de com-mentaires sur la Gense. S'y trouvent un trait sous formede questions et de rponses, ainsi qu'un commentaireallgorique[100]. Il crit aussi des traits sur Abraham etJoseph, et sans doute sur d'autres personnages de la Ge-nse, qui ont t perdus depuis[101].

    7.1 La Gense raconte diremment

    Initialement, la Gense n'est pas tant commente queraconte d'une manire dirente. C'est le cas notam-ment dans le livre des Jubils, un texte apocryphe datantdu IIe sicle av. J.-C., qui raconte les rcits de la Ge-nse et de l'Exode en y ajoutant des dtails indits[102].

  • 10 7 COMMENTAIRES ET INTERPRTATIONS

    D'autres rcits antiques sinspirent librement de la Ge-nse, tels le livre d'Hnoch (1 Hnoch) compos vraisem-blablement entre le IIIe et le Ier sicle av. J.-C.[103]. Parmiles manuscrits de la mer Morte, l'Apocryphe de la Ge-nse reprend les rcits sur les patriarches, le plus souventen rcrivant le texte la premire personne du singu-lier. Contrairement au livre des Jubils, il sintresse peuaux prescriptions lgales de la loi juive. Il a une proc-cupation marque pour les dtails gographiques des r-cits et insiste sur les motions et la sensibilit des person-nages. Comme le livre d'Hnoch et les Jubils, il montreune fascination vidente pour les personnages de No etd'Hnoch[104]. la n du Ier sicle, Flavius Josphe crit une histoire pri-mitive base grandement sur la Gense dans lesAntiquitsjudaques. Il semble utiliser les direntes versions dulivre disponibles l'poque, c'est--dire le texte masso-rtique et la Septante, mais aussi des traditions qu'on re-trouve dans les targoumim[N 14] et d'autres sources, critesou orales[105]. Josphe rcrit librement le livre, ampli-ant, omettant ou rarrangeant certains passages. Il tenteainsi de le rendre plus accessible et attrayant pour lemonde grec de l'poque[106].

    7.2 Commentaires rabbiniques

    Adolf Behrman, Lecteurs du Talmud (Talmudyci), dbut duXXe sicle, Varsovie.

    Parmi les plus anciens commentaires rabbiniques gure lemidrash Bereshit Rabba (parfois appel Gense Rabba). Ilsagit d'une compilation tardive base sur une uvre pa-lestinienne du Ve sicle, qui reprend elle-mme des ma-triaux plus anciens[99]. Ce texte arme notamment quela Torah est crite avant mme la cration du monde parDieu[107],[108].En Europe, le plus ancien commentateur juif connu estMoshe hadarshan de Narbonne (dbut du XIe sicle).Dans son ouvrage sur la Gense intitul Bereshit Rabba-ti, il rassemble un grand nombre de midrashim tirs del'ensemble de la littrature rabbinique ainsi que de la lit-

    trature pseudpigraphique (Hnoch, Jubils, Testamentsdes douze patriarches)[109]. Dans la deuxime partie duXIe sicle, Rachi de Troyes produit un commentaire surla Gense, et plus largement sur tout le Pentateuque. Dansce commentaire, il suit le texte pas pas et cherche expliquer le sens dit littral , en slectionnant despassages de la littrature talmudique et midrashique. Ilsattache rsoudre les dicults du texte, aussi biencelles de grammaire que celles de logique, de cohrence,de morale ou de thologie. Ce commentaire sera suivide ceux de son petit-ls, le Rashbam, et de Joseph Be-khor Shor (XIIe sicle)[110]. En 1153, le Sefer HaYashard'Abraham ibn Ezra traite aussi du Pentateuque dans sonensemble[111]. Contrairement Rachi, Ibn Ezra n'utilisepas de midrash dans son explication, mais se concentresur les aspects grammaticaux et littraires du texte. Mmesil ne le fait pas explicitement, son commentaire im-plique une remise en cause du fait que la Torah soitluvre de Mose seul, suggrant que le texte a t critau l du temps par plusieurs mains[112]. Au XIIe sicle,Mose Mamonide commente aussi largement la Gense,y dgageant un sens allgorique[113].Les rabbins, qui sont les garants de la loi juive, consi-drent la Gense comme une anomalie par sonmanque de loi, ce qui explique que ce n'est pas avant le Vesicle qu'apparat le Bereshit Rabba, premire collectionde commentaires rabbiniques sur ce livre. Nanmoins, ilsutilisent le texte la recherche d'inspiration voire de rv-lation et c'est partir du rcit de la Gense qu'ont t no-tamment trams les commandements de crotre et se mul-tiplier ou encore celui de pratiquer la circoncision[114].Leurs interprtations peuvent tre trs variables, suivantle but recherch et laudience cible. Ils essayent parfoisde capturer ce qu'ils pensent tre la plus simple inter-prtation de la Gense. Parfois, ils l'utilisent comme unmoyen pour se confronter d'autres idologies que la leur.Quel que soit le but recherch, ils n'hsitent pas utili-ser les mthodes hermneutiques en vogue dans les autrescultures[115].Pour les rabbins, Dieu est comme un architecte, et se sertde la Torah comme d'un plan pour crer le monde[116].Dieu ne cre pas ex nihilo jour aprs jour, mais cre toutce qui existe ds le premier jour, puis ne fait que mettreces choses leur place les jours suivants. Contre l'avis desgnostiques, les rabbins rfutent aussi l'ide d'un dmiurgeou d'anges ayant aid Dieu dans sa tche[117].Le rcit originel de la Cration pose quelques problmesaux rabbins, notamment le fait que la lumire soit creavant le Soleil, ou que l'Homme soit cr l'image deDieu mle et femelle (chap. 1), puis d'abord mle, etensuite femelle (chap. 2). Diverses interprtations so-triques sont proposes pour rgler ces questions. LeGense Rabba explique par exemple que l'Homme estd'abord cr androgyne, puis spar en deux craturesdistinctes[118].Avec l'avnement de l'Islam, les interprtations rabbi-

  • 7.3 Commentaires chrtiens 11

    niques sur la Gense deviennent plus complexes. La vi-sion coranique des premiers prophtes, tels que No,Abraham, Ismal ou Joseph, est dirente de celle dujudasme traditionnel, et les rabbins doivent dsormaisy rpondre, en plus des points de vue chrtiens et gnos-tiques. Au IXe sicle, les Pirke de Rabbi Eliezer relatentl'histoire d'Abraham dans ce que l'auteur imagine commeson contexte historique, relisant la Gense travers leprisme des traditions islamiques[119]. Par exemple, lors dusacrice d'Isaac, ce dernier se laisse faire. Il meurt puisest ressuscit, montrant ainsi, selon l'auteur, que la rsur-rection est bien prsente dans la Torah[120].La relation de Joseph avec son pre Jacob est aussi abor-de par les rabbins. Ils soulignent le fait que Joseph, bienque loin de son pre, est trs aim par lui. Ils notentaussi que le nouveau nom de Jacob, Isral, est un nomthophore. Enn, selon eux l'histoire de ces deux person-nages est l'assurance pour tous les parents juifs que lesenfants vont suivre leurs enseignements et rester dans lejudasme[121].De nos jours, la lecture littrale de la Torah et l'idequ'elle soit d'inspiration divine sont majoritairement re-jetes par les juifs, du moins aux tats-Unis[122].

    7.3 Commentaires chrtiens

    Au IIe sicle, Thophile d'Antioche crit une apologienomme Autolycus, dont le principal sujet est la Ge-nse. Dans cette uvre, il dfend l'ide que Dieu est trans-cendant, et qu'il cre l'Univers partir de rien. Il insistesur les qualits de cur et d'esprit qu'il faut avoir selon luipour comprendre ces choses, et arme que Dieu, en tantque crateur de l'Univers, est aussi capable de ramener lesmorts la vie[123].Au IVe sicle, le rcit de la cration en six jours (Hexa-mron) fait l'objet des commentaires des pres de l'gliseque sont Basile, Grgoire de Nysse et Ambroise[99]. Audbut du Ve sicle, Augustin d'Hippone crit lui aussiun trait de la Gense : De Genesi ad litteram. Ce trai-t montre une grande prudence quant l'interprtation donner au livre, qui doit selon Augustin ne jamais trehasardeuse ou contredire la science, sous peine d'tre ri-diculise par les non-croyants[124].Ces premiers commentateurs posent ainsi les bases de ladoctrine chrtienne. L'ide centrale qui ressort de leursouvrages est que l'homme a t cr l'image de Dieu,image qui est reprsente selon eux par le Christ. Danscette optique, le destin de chaque humain est de sassimi-ler Dieu, dans un processus de dication[125].La chute d'Adam et ve est bien sr aussi prsente dansleurs uvres, expliquant selon eux la condition humaine.Cependant, ils ninterprtent pas forcment cet vne-ment comme le pch originel tel qu'il est conupar certaines confessions chrtiennes aujourd'hui, dont lecatholicisme. En fait, ils mettent plutt l'accent sur le fait

    que le pch se perptue continuellement en chacun, etque seul Christ peut mettre n ses consquences en d-livrant les hommes de la mort[126].Pour Ambroise, qui sinspire grandement de Philon, lesrcits des patriarches sont autant de modles thiques quetout chrtien devrait suivre. Mais les pres de l'glise yvoient aussi le dveloppement d'ides typiquement chr-tiennes, comme la Trinit lorsque Abraham accueille troisinvits au chne de Mambr[N 15], le sacrice de Christprgur par celui d'Isaac[N 16], ou encore le calvaire et latrahison de Christ annoncs dans l'histoire de Joseph[127].Mme si pour les pres de l'glise le texte est inspir parDieu, ils ne le lisent pas la manire des fondamentalistesd'aujourd'hui. Ils acceptent l'ide que le texte n'est pasforcment parfait, et qu'il ne sagit pas d'un trait decosmologie ou de science en gnral. Ils le lisent avec res-pect, mais pour eux l'tude mme du texte inspir de laGense est aussi une activit inspire, qui permet l'espritdu texte de parvenir jusqu'au lecteur[128].

    7.3.1 Interprtation des fondamentalistes protes-tants

    Article connexe : Fondamentalisme.Le dogme chrtien se propose d'expliquer simplement

    Au XIXe sicle, les crits scientiques de Charles Darwin re-mettent radicalement en cause toute approche littrale du textede la Gense.

    pourquoi l'Humanit et ce qui l'entoure existe : Dieu l'avoulu et a tout cr partir de rien[MA 1]. Ce dogme estla base de la doctrine crationniste. Jusque vers le milieudu XIXe sicle, la majorit de la littrature scientique

  • 12 7 COMMENTAIRES ET INTERPRTATIONS

    dfend ainsi l'ide que chaque espce est cre par Dieuet qu'elle ne change pas depuis sa cration. Ce n'est qu'partir de Georges Cuvier que cette notion commence tre remise en cause, et elle l'est de plus en plus fortementaprs les crits de Charles Darwin[MA 2].Au dbut du XXe sicle, la science transforme de plusen plus la comprhension du monde et de son ori-gine, et le crationnisme, qui sarme alors contrel'volutionnisme, perd du terrain. Une partie des chr-tiens rsiste cependant au nouveau consensus scientiquequi sinstalle. Parmi eux se trouvent, entre autres, desfondamentalistes protestants. Dfendant le principe del'inerrance biblique, ils continuent d'armer que le rcitde la Gense, y compris la Cration et le Dluge, prsentedes vrits historiques et scientiques[MA 3].Jusqu'au milieu du XXe sicle, les fondamentalistes pro-testants ont des dicults dfendre leur point de vueface la science, car trs peu de scientiques soutiennentleur cause. Cela change avec la publication en 1961 deThe Genesis Flood (Le Dluge de la Gense), de John C.Whitcomb et Henry M. Morris, livre qui dfend l'ided'un Dluge universel en avanant des arguments qui ap-paraissent comme scientiques. Ce livre ouvre une nou-velle voie pour les fondamentalistes, qui utilisent de plusen plus la science ou la pseudo-science pour dfendre leurpoint de vue[MA 4].Avec la fondation en 1963 de la Creation Research So-ciety (en) , les fondamentalistes protestants se mettentd'accord sur ce qu'ils considrent comme les points es-sentiels : la Gense est un rcit historique, les espcesne se transforment pas, et le Dluge est universel[MA 5].Ils considrent leurs positions comme scientiques, et sebattent devant la justice amricaine pour que leur pointde vue soit enseign dans les coles, au mme titre quel'volution. Cependant, les a priori religieux de ces tho-ries incitent gnralement les pouvoirs publics rejetercette option[MA 6].Pour les fondamentalistes, le texte de la Gense signieque l'humain est unique, qu'il dtient le droit de peupleret de soumettre la Terre, que sa dsobissance constituel'origine du mal, et qu'il a l'obligation de travailler dur enpunition de ses pchs[MA 7]. Ce rcit oriente galementleurs points de vue sur le mariage et la famille, la sexuali-t, la soumission des femmes, l'observance du Sabbat, lajustice et la peine capitale, tout cela sinscrivant dans unestructuration morale de la socit. Ainsi, c'est toute leurvision du monde qui dpend de la question de l'historicitdu rcit[MA 7].

    7.3.2 Interprtation catholique moderne

    Lglise catholique moderne considre ociellement leBig Bang comme l'origine du monde, considrant quecela n'entre pas en conit avec l'intervention crative deDieu, mais au contraire la ncessite. De mme, l'gliseconsidre depuis les annes 1950 que l'volution des es-

    pces n'est pas incompatible avec la notion de cration,mme si ce point de vue n'est pas partag par l'ensembledes catholiques[129].

    7.4 Interprtation coranique et islamique

    Parmi les premiers commentateurs coraniques les plusimportants gurent Muqatil Ibn Sulayman (VIIIe sicle)et al-Tabari (Xe sicle)[130].Au XIe sicle, le commentateur coranique al-Tha'labicrit La vie des prophtes, dans lequel il explique dsl'introduction que leurs histoires servent de modle auprophte Mahomet, et qu'elles orent des instructionsmorales, assurant ceux qui suivent l'enseignement de Ma-homet qu'ils seront rcompenss sils se montrent droitset justes[130].Au XIVe sicle, l'imam Ismal Ibn Kathir crit Les His-toires des Prophtes, un commentaire sur le Coran dont lapremire moiti est consacre des personnages de la Ge-nse, notamment Adam et ve et leurs ls, Hnoch, Noet ses ls, Abraham et ses ls, Loth, Jacob et Joseph[131].Contrairement aux juifs et aux chrtiens, la tradition is-lamique n'accepte pas le statut canonique de la Gense.Elle arme qu'elle a t falsie et que le message di-vin qu'elle a pu contenir a t dform ou altr. Danscette optique, seul le Coran est la vritable parole de Dieu.Les sources islamiques ne sont donc pas des interpr-tations sur la Gense, mais puisent plutt leurs racinesdans les histoires et lgendes qui parcourent l'Arabie deleur temps[132]. Ainsi, l'on retrouve dans les histoires is-lamiques des patriarches les thmes qui sont dveloppsdans le Coran, comme la dpendance de l'Humanit face un Dieu omniscient et magnanime, les machinationsde Satan pour asservir les humains et les pousser au p-ch, ou encore les rcompenses et punitions qui attendentl'Humanit au jour du jugement dernier[133].L'histoire d'Adam (dam) et d've (Haww) prsen-te dans le Coran dire de celle de la Gense. Adamy est prsent comme un messager, auquel Allah rvlecertaines choses[134]. Contrairement au rcit biblique oAdam rejette la faute sur ve qui blme ensuite le serpent,le Coran prsente le pch comme une faute collective, etle premier couple demande pardon Dieu d'une seule etmme voix[135]. Les consquences du pch ne sont pasaussi catastrophiques que dans la Gense, o le premiercouple est condamn de multiples maux et chass dujardin dden. Dans le Coran, la condition humaine est si-milaire avant et aprs la faute du premier couple humain,et l'accent est mis sur l'importance de suivre les comman-dements divins et sur le pardon que Dieu ore ceux quifont uvre de repentance[136].Le Coran prsente No (N) comme un prophte quiprche sans relche, mais qui n'est pas cout et qui su-bit de nombreux outrages. Selon certains commentairescoraniques, il est mme battu et laiss pour mort dans sa

  • 13

    propre maison. Contrairement au rcit biblique, tous sesls ne sont pas sauvs mais seuls ceux qui sont croyants etjustes. No a beau implorer Dieu de sauver l'un de ses ls,le jugement divin est sans appel : celui-ci est coupable etne fait donc plus partie de sa famille[137].Abraham (Ibrahim) est un personnage biblique trs im-portant pour l'islam. En eet, il est prsent par la tra-dition coranique comme le premier vouloir imposer unmonothisme strict, ce qui lui vaut d'tre jet dans unefournaise, o Dieu le sauve. L'islam voit Abraham commecelui qui instaure le plerinage de la Kaaba, la Mecque.En cela, il est considr comme le prcurseur de Ma-homet. Dans le Coran, c'est Ismal et non Isaac qui estpresque sacri par Abraham[138].Joseph (Ysuf) est aussi considr comme un personnagede premire importance dans le Coran, qui lui consacreune sourate entire[N 17],[139]. Il est prsent comme unmodle de vertu, qui reste ferme face l'adversit, quirsiste aux tentations fminines, qui dit toujours la vrit,et qui endure la sourance que ses frres lui font subirsans montrer ensuite aucune rancune. Son histoire, qui esttrs similaire celle de la Gense, est prsente par l'islamcomme un modle suivre. Cependant, il est aussi rappelque c'est Dieu qui lui fournit tout instant sa sagesse etsa connaissance, et qui interprte les rves[140].

    7.5 Tentatives de datation de la Cration

    Article dtaill : Crationnisme.

    Sur la base des gnalogies (toledot) et de l'ge des per-sonnages dans le livre de la Gense et des parties ult-rieures de la Bible, les rudits religieux juifs et chrtiensont estim la datation de la Cration du monde, nommeannomundi, en employant une interprtation au sens litt-ral[141],[6]. Cette approche donne des rsultats dirents,suivant le texte choisi et le point de repre utilis. Lestextes dirent selon le tableau suivant[142] :Selon Christoph Uehlinger, c'est en 164 av. J.-C.qu'apparat le systme de chronologie qui permet de da-ter la cration en l'an 2666 avant l'Exode, 3146 avant laddicace du Temple par Salomon et 4000 avant la ddi-cace de l'autel puri par Judas Maccabe[6]. Ce computdire du calendrier juif actuel, qui remonte la rformede 344 mise en uvre par Hillel II[6].Un autre point de dsaccord est la dtermination de ladure de chacun des six jours de cration. Selon une lec-ture littrale du texte, il est logique de penser qu'il sagitde jours de 24 heures. Le terme ym utilis dans le rcitfait naturellement rfrence un jour de la semaine[143].Cette ide est dfendue par les crationnistes jeuneTerre . D'un autre ct, les crationnistes vieille Terrepensent que les jours ont une dure beaucoup pluslongue[141]. Dans une optique concordiste, ils dfendentl'ide que le rcit de la Gense est compatible avec la da-

    tation gologique de la Terre[144].Il existe des preuves scientiques qui montrent que laTerre a bien plus que quelques milliers d'annes. Les cra-tionnistes jeune Terre, majoritairement des vangliques,soutiennent malgr tout le contraire, quitte armerque Dieu lui-mme aurait cr ces preuves de toutespices. Certains crationnistes vieille Terre[N 18] ont ten-t d'inuencer la position vanglique sur cette question,mais leurs tentatives se sont rvles vaines[MA 8]. Dansl'optique vanglique, la Bible est vridique et prend lapriorit sur toute interprtation de la nature, et ce dogmedoit rester valable quoi qu'il en cote, quitte rcrirel'histoire et reconsidrer la science[MA 9].

    8 Lectures traditionnelles juivesLa tradition juive propose une lecture rgulire et structu-re de la Torah. En Terre d'Isral, elle est divise en 155portions et sa lecture prend trois annes. En Babylonie,la Torah est divise en 54 sections hebdomadaires et salecture complte prend un an[145],[146]. Au XIIe sicle, les54 sections dtermines en Babylonie sont prcismentxes par Mose Mamonide, qui se fonde sur le Codexd'Alep[147].La Gense forme les douze premires parashiyot hebdo-madaires, lues chaque anne dans les synagogues par-tir de la fte de Sim'hat Torah[148] : Bereishit (1,1-6,8),Noa'h (6,9-11,32), Lekh Lekha (12,1-17,27), Vayera(18,1-22,24), Hayye Sarah (23,1-25,18), Toledot (25,19-28,9), Vayetze (28,10-32,3), Vayishla'h (32,4-36,43),Vayeshev (37,1-40,23), Miketz (41,1-44,17), Vayigash(44,18-47,27), Vaye'hi (47,28-50,26)[149]. Ce cycle an-nuel de lecture est celui en usage aujourd'hui[150].

    9 vocations dans l'art

    9.1 Littrature et bande dessineLa Gense propose des thmes fondamentaux pour denombreuses uvres littraires. Ds le XIIe sicle, son ac-tion est reprise par un auteur anonyme pour crire leLe Jeu d'Adam[151]. En 1578, le pote gascon Du Bar-tas crit La Sepmaine, un pome encyclopdique sur lacration du monde. Dans le pome Le Paradis perdu(1667) John Milton se sert rigoureusement des parolesde la Gense[152]. Victor Hugo sinspire librement de laGense dans le pome La Conscience, de La Lgende dessicles (1859-1883)[153].Aprs le Dluge, le premier pome des Illuminationsd'Arthur Rimbaud (1872-1875) reprend lui aussil'inspiration du mythe biblique. crite en 1927 parPaul Claudel, la pice de thtre Le Livre de ChristopheColomb fait galement de nombreuses rfrences au livrede la Gense[154], de mme que La Gense et Adam et

  • 14 9 VOCATIONS DANS L'ART

    Adam et ve par Lucas Cranach l'Ancien (1526)

    Can (1880), tableau de Fernand Cormon d'aprs La Lgendedes sicles

    ve (1997) de Jean Grosjean[rf. ncessaire].La bande dessine sempare aussi du livre de la Gense,comme en 2009 lorsque Robert Crumb publie La Ge-nse qui est en tte des ventes de comics durant plusieurssemaines[155].

    9.2 Peinture et sculpture

    Adam et ve, ainsi que le jardin d'den, sont des thmesrcurrents en peinture. L'une des plus fameuses peinturesde ces thmes est La Cration d'Adam, peinte par Michel-Ange sur le plafond de la chapelle Sixtine[156]. Les uvresde Lucas Cranach l'Ancien en sont aussi un exemple.Marc Chagall peint notamment Adam et Eve (1912) et

    La Tour de Babel par Pieter Brueghel l'Ancien.

    Dieu cre l'homme (1930).La tour de Babel, le Dluge et le sacrice d'Isaac sontaussi souvent illustrs. La Tour de Babel est notammentpeinte par Pieter Brueghel l'Ancien. Le Dluge est repr-sent, entre autres, par Gustave Dor, Lon Comerre etFrancis Danby. Le Caravage peint Le Sacrice d'Isaac.Johann Friedrich Overbeck peint aussi des scnes de laGense, comme Abraham et les trois anges et Le songede Joseph[157]. Au XVe sicle, la scne d'Abraham et destrois anges est peinte aussi par Andre Roublev. Ce ta-bleau est nomm lIcne de la Trinit. En 1863, EugneDelacroix illustre en peinture La lutte de Jacob et del'Ange[158].De nombreuses cathdrales reprsentent aussi diversscnes tires de la Gense. En France, le portail nord dela cathdrale de Chartres prsente des sculptures inspi-res de la Gense ; la cathdrale Saint-tienne d'Auxerrecontient une verrire reprsentant la Cration et le pchoriginel (baie 21) ; la cathdrale de Cahors, quant elle,reprsente la Gense sur sa frise du massif occidental, demme que la cathdrale de Nantes.

    9.3 Musique

    La Gense a inspir de nombreuses uvres musicales.Le Chaos a t mis en musique par un compositeur fran-ais du baroque, Jean-Fry Rebel qui ouvre ses lmens(1737). L'uvre commence par une sorte de cluster dis-sonant. La Cration est un oratorio de Joseph Haydn critentre 1796 et 1798, qui prsente la cration de l'universtel que dcrit dans la Gense. L'ouverture est clbre poursa description de l'univers chaotique.En 1744, Georg Friedrich Haendel crit l'oratorio Josephet ses frres[159]. L'pisode est ensuite repris par Mhul en1807 pour son opra Joseph, dont plusieurs airs sont restsclbres et Richard Strauss pour un ballet, La lgende deJoseph (Josephslegende) en 1914.

  • 10.1 Bibliographie 15

    Le Dluge, op. 45 de Camille Saint-Sans, est aussi unoratorio compos en 1876[160]. Le prlude est assez sou-vent jou indpendamment au concert.Thodore Dubois publie l'oratorio Le Paradis perdu en1878 ou 1879[161].Entre 1917 et 1922, Arnold Schnberg crit L'chelle deJacob[159], un oratorio pour solistes, chur et orchestre,qui restera inachev. Entre 1933 et 1934, Igor Marke-vitch crit Le Paradis Perdu, un oratorio sur le thme dela chute d'Adam et ve. Igor Stravinsky crit en 1944 unecantate du nom de Babel[159].Genesis Suite (en), une uvre collective de 1945 pourorchestre et voix, est cre par sept compositeurs, dontArnold Schnberg et Darius Milhaud[162]. Noyes Fludde(en) (Le Dluge de No) est un opra de Benjamin Brittencr le 18 juin 1958.

    9.4 Cinma et tlvision

    La Bible fournit trs tt une source d'inspiration pour lecinma. Si les premiers lms bibliques sintressent da-vantage Jsus-Christ puis Mose, des pisodes de laGense sont ports l'cran ds 1912. Cette anne-l sortun lm racontant l'histoire d'Adam et ve. En 1929, c'estNo qui apparat dans un lm succs. Lorsque le cin-ma devient parlant, se tourne en 1936 Les Verts Pturages,lm qui retrace plusieurs pisodes de l'Ancien Testamentet qui est l'un des rares tre jou uniquement par desnoirs[163].Aprs un dclin dans les annes 1930 et 1940, le lm bi-blique revient sur les crans partir des annes 1950. En1962 sort au cinma Sodome et Gomorrhe, de Robert Al-drich. Le lm sinspire librement des chapitres 18 et 19de la Gense[164]. En 1966, John Huston ralise La Bible,qui raconte les vingt-deux premiers chapitres de la Ge-nse. Dino De Laurentiis prvoit mme d'en faire le pre-mier d'une longue srie de lms bibliques, mais les autreslms, trop coteux, ne seront nalement jamais raliss. l'poque, c'est la premire fois qu'un lm amricain gros budget prsente des acteurs nus[165].La tlvision n'est pas en reste et entre 1994 et 1995,la chane amricaine TNT ralise plusieurs tllms surla Gense, dont Genesis : The Creation and the Flood(La Gense : la cration et le Dluge), Abraham, Jacobet Joseph. En 2000, le tllm amricain en deux partiesAu commencement..., de Kevin Connor, a pour ambitionde retracer le dbut de la Gense et de l'Exode[166]. Lelm biblique grand spectacle revient au cinma en 2014,avec No, qui est librement inspir du Dluge biblique.

    10 Voir aussi

    10.1 Bibliographie (en) Victor P. Hamilton, The book of Genesis :

    chapters 117, Eerdmans, 1990 (ISBN 978-0-80282-521-6, lire en ligne)

    (en) Victor P. Hamilton, The book of Genesis :chapters 18-50, Eerdmans, 1990 (ISBN 978-0-80282-309-0, lire en ligne)

    (en) David Noel Freedman (dir.), The AnchorYale Bible Dictionary, Doubleday, 1992 (ISBN 978-0300140026)

    (en) Walter Brueggemann, Terrence E. Fretheim,Walter C. Kaiser, Leander E. Keck, 1994, The NewInterpreters Bible : Genesis to Leviticus (Volume 1),Abingdon Press, Nashville, (ISBN 978-0-68727-814-5)

    (en) Cardinal Joseph Ratzinger, 1995, In the Begin-ning, Edinburgh, (ISBN 978-0-80284-106-3)

    Albert de Pury et Thomas Rmer, Le Pentateuqueen question : Les origines et la composition descinq premiers livres de la Bible la lumire desrecherches rcentes, Labor et Fides, 2002, 429 p.(ISBN 978-2830910469, lire en ligne)

    Isral Finkelstein et Neil Asher Silberman, La Bibledvoile, Folio histoire, 2002, 554 p. (ISBN 978-2-07-042939-4)

    (en) Genesis , dans James D. G. Dunn et JohnWilliam Rogerson, Eerdmans Commentary on theBible, Wm. B. Eerdmans Publishing, 2003 (ISBN978-0-802-83711-0, lire en ligne)

    Flix Garca Lpez, Comment lire le Pentateuque,Labor et Fides, 2005, 377 p. (ISBN 978-2-83-091163-3, lire en ligne)

    (en) Nahum M. Sarna et S. David Sperling, Bookof Genesis , dans Fred Skolnik et Michael Beren-baum, Encyclopaedia Judaica, Second Edition, vol.7, 2007 (ISBN 978-0-02-865936-7)

    (en) James McKeown, Genesis, Eerdmans, 2008(ISBN 9780802827050, lire en ligne)

    Mario Liverani, La Bible et l'invention de l'histoire,Bayard, 2008, 616 p. (ISBN 978-2-2274-7478-9)

    Thomas Rmer (d.), Jean-Daniel Macchi (d.) etChristophe Nihan (d.), Introduction l'Ancien Tes-tament, Labor et Fides, 2009 (1re d. 2004), 902 p.(ISBN 978-2-8309-1368-2, lire en ligne)

    (en) Robert Kugler et Patrick Hartin, An Introduc-tion to the Bible, Wm. B. Eerdmans Publishing, 2009, 538 p. (ISBN 978-0802846365, lire en ligne), p.51-67

  • 16 11 NOTES ET RFRENCES

    (en) Joseph Blenkinsopp, Creation, Un-creation,Re-creation : A discursive commentary on Genesis111, Continuum International Publishing Group, 2011, 214 p. (ISBN 9780567372871, lire en ligne)

    (en) Craig A. Evans (dir.), Joel N. Lohr (dir.) et Da-vid L. Petersen (dir.), The Book of Genesis : Com-position, Reception and Interpretation, Brill, coll. Supplements to Vetus Testamentum (no 152), 2012, 763 p. (ISBN 978-90-04-22653-1, lire en ligne)

    (en) John H. Walton, Genesis, Zondervan, 2013,176 p. (ISBN 978-0-310-49208-5)

    10.2 Articles connexes

    Cosmologie religieuse

    Cration (thologie)

    Longvit des personnages de la Bible

    Rcit originel

    Sections de lecture hebdomadaires du Sefer Bere-shit : Bereishit, Noa'h, Lekh Lekha, Vayera, HayyeSarah, Toledot, Vayetze, Vayishla'h, Vayeshev,Miketz, Vayigash, Vaye'hi

    Tanakh

    Torah

    10.3 Liens externes

    10.3.1 Texte intgral

    Version hbraque : texte original suivant la versionmassortique avec traductions en franais de la Bibledu Rabbinat et en anglais de la Jewish PublicationSociety

    Gense, sur catholique.org, traduction du chanoineCrampon

    Gense, traduction d'Andr Chouraqui

    Gense, traduction cumnique de la Bible

    Bible, traduction du prdicateur protestant JohnNelson Darby

    Les direntes versions de la Gense sur Wikisource

    10.3.2 tudes

    Pierre Gibert, jsuite, professeur aux facults catho-liques de Lyon, La Gense, livre universel de fonda-tions, [lire en ligne]

    Alexandre Westphal, Dictionnaire Encyclopdiquede la Bible, [lire en ligne], 1932

    Ancien Testament et judasme tude du contextehistorique et de l'volution de la spiritualit h-braque de l'Ancien Testament.

    Article Admettons un instant que Darwin se soittromp... Que dit la Bible propos de la Gense ? ,aux pages 18 25 du magazine Allez savoir ! (no 43)de l'Universit de Lausanne

    Mythes et sciences : Lordre de la cration Mythes et sciences : La date de la cration (en) Jewish virtual library, Encyclopaedia Judaica

    2008, Book of Genesis

    (en) BiblicalStudies.org.uk Bibliographie tendue,articles et livres en ligne.

    (en) Le Livre de la Gense selon les gnostiques (en) Un plan dtaill des descendants d'Adam, selon

    le Livre de la Gense

    (en) Yom Echad : Hypertext Genesis 1 :1-5 Le roman de Joseph, ou le fondement d'Isral par

    Yves Maris.

    11 Notes et rfrences

    11.1 Notes[1] Les chronologies de Jrme de Stridon et de James Ussher

    situent Mose au XVIe sicle av. J.-C.. Le judasme rabbi-nique le situe par contre au XIIIe sicle av. J.-C.. WilliamDever estime quant lui qu'un personnage ayant inspirla gure de Mose a pu exister cette poque.

    [2] Psaumes 8,6.

    [3] 1 Corinthiens 11,7 ; 2 Corinthiens 3,18 ; 4,6.

    [4] Romains 1,18 - 3,20.

    [5] Traditions reues entre autres par Philon, Josphe, laMishna et le Talmud.

    [6] Le livre de l'Exode succde chronologiquement la Ge-nse et dbute par la naissance de Mose, 80 ans avantl'exode (Exode 7,7). Ensuite sajoutent 480 annes quisparent l'exode et la construction du temple par le roiSalomon (1 Rois 6,1), lequel aurait rgn durant le Xesicle av. J.-C..

  • 11.2 Rfrences 17

    [7] Notamment Hoftijzer, Westermann et Emerton.

    [8] Gense 1,6-7.

    [9] Gense 7,11 ; 8,2.

    [10] Gense 1,14-17.

    [11] Gense 1,6-7 ; 7,11.

    [12] 2M 7,28 dans la Bible Crampon.

    [13] Gn 1,27 dans la Bible Segond, Gense 1 :27 dans la Bibledu Rabbinat.

    [14] Targoum Onkelos et Targoum Pseudo-Jonathan.

    [15] Gense chap. 18

    [16] Gense chap. 22.

    [17] La sourate 12, dite Sourate de Joseph

    [18] Daniel Wonderly, notamment.

    11.2 Rfrences11.2.1 Ouvrages

    (en) Martin E. Marty et R. Scott Appleby, Funda-mentalisms and Society : Reclaiming the Sciences, theFamily, and Education, 1993

    [1] p. 42.

    [2] p. 42-44.

    [3] p. 44-46.

    [4] p. 46-48.

    [5] p. 49.

    [6] p. 50-51.

    [7] p. 52.

    [8] p. 58-59.

    [9] p. 62-63.

    11.2.2 Autres sources

    [1] Christophe Uehlinger, Introduction l'AT , p. 204-207 ;247-248.

    [2] Ronald S. Hendel, Book of Genesis , The Anchor YaleBible Dictionary, vol. 2, p. 933.

    [3] Encyclopaedia Judaica, p. 440.

    [4] Christophe Uehlinger, Introduction l'AT , p. 198.

    [5] Jean-Daniel Macchi, Abcdaire de lAncien Testa-ment , Prsence Protestante, no 8, 1992, p. 16.

    [6] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 198.

    [7] Albert de Pury, Introduction l'AT , p. 217-218.

    [8] Albert de Pury, Introduction l'AT , p. 219-220.

    [9] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 242-243.

    [10] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 200-201.

    [11] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 202.

    [12] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 200, 202.

    [13] Albert de Pury, Introduction l'AT , p. 220.

    [14] Albert de Pury, Introduction l'AT , p. 20-21.

    [15] (en) Victor P. Hamilton, The Book of Genesis : Chapters1-17, p. 74.

    [16] Albert de Pury, Introduction l'AT , p. 138.

    [17] Albert de Pury, Introduction l'AT , p. 138-139.

    [18] Comment lire le Pentateuque, p. 15.

    [19] Comment lire le Pentateuque, p. 65.

    [20] Comment lire le Pentateuque, p. 19.

    [21] Comment lire le Pentateuque, p. 355-356.

    [22] Le dcoupage par toledot est prsent entre autres par :

    Jean-Daniel Macchi - Introduction lAncien Tes-tament , diag. 7 ;

    James McKeown - (en) Genesis, 2008, p. 2-3 ; Jean Louis Ska - Introduction to Reading the Penta-

    teuch, 2006, p. 19 ; Ronald S. Hendel - Book of Genesis dans The

    Anchor Yale Bible Dictionary, vol. 2, p. 936 ; Joseph Blenkinsopp - Creation, Un-creation, Re-

    creation, p. 4-5 ; Flix Garca Lpez - Comment lire le Pentateuque,

    p. 66.

    [23] Andr Paul, Livre de la Gense in Encyclopdia Univer-salis, [lire en ligne].

    [24] (en) Victor P. Hamilton, The Book of Genesis : Chapters1-17, p. 8-9.

    [25] (en) Raymond B. Dillard, An Introduction to the Old Tes-tament, p. 39.

    [26] Thomas Rmer, Introduction l'AT , p. 141.

    [27] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 197.

    [28] Introduction l'AT , p. 143.

    [29] Introduction l'AT , p. 154-156.

    [30] Encyclopaedia Judaica, p. 442 : Despite the diversity ofcontemporary critical opinion there is no returning to thepre-critical position of Mosaic authorship. : Malgr ladiversit des opinions critiques contemporaines, il n'y apas de retour la position d'avant la critique d'une rdac-tion par Mose.

  • 18 11 NOTES ET RFRENCES

    [31] Christophe Nihan et Thomas Rmer, Introduction l'AT ,p. 158.

    [32] Christophe Nihan et Thomas Rmer, Introduction l'AT ,p. 175-176.

    [33] Christophe Nihan et Thomas Rmer, Introduction l'AT ,p. 159-160.

    [34] Christophe Nihan et Thomas Rmer, Introduction l'AT ,p. 160-162.

    [35] Christophe Nihan et Thomas Rmer, Introduction l'AT ,p. 164-165.

    [36] Sur l'volution de la recherche, voir par exemple (en) MarcZvi Brettler, How to Read the Bible, Jewish PublicationSociety, 2010, p. 20 et suiv. ou encore (en) Megan BishopMoore et Brad E. Kelle, Biblical History and Israels Past :The Changing Study of the Bible and History, Wm. B.Eerdmans, 2011, p. 57 et suiv..

    [37] Jean-Daniel Macchi, Histoire d'Isral, Des origines l'poque babylonienne, Introduction l'AT , p. 58.

    [38] La Bible dvoile, p. 67.

    [39] (en) Nadav Naaman, Canaan in the Second MillenniumB.C.E., Eisenbrauns, 2005, p. 324-325.

    [40] Juris Zarins, Camel, The Anchor Yale Bible Dictionary,vol. 1, p. 826.

    [41] (en) Lidar Sapir-Hen et Erez Ben-Yosef, The Intro-duction of Domestic Camels to the Southern Levant : Ev-idence from the Aravah Valley , Tel Aviv, vol. 40, no 2, novembre 2013, p. 277-285 (lire en ligne).

    [42] H. J. Katzenstein, Philistines, The Anchor Yale Bible Dic-tionary, vol. 5, p. 326.

    [43] Trude Dothan, Philistines, The Anchor Yale Bible Dictio-nary, vol. 5, p. 328

    [44] Encyclopaedia Judaica, p. 441.

    [45] La Bible dvoile, p. 68.

    [46] La Bible dvoile, p. 69.

    [47] Richard S. Hess, Chaldea (Place), The Anchor Yale BibleDictionary, vol. 1, p. 886-887.

    [48] Gerald Messadi, Jacob, l'homme qui se battit avec Dieu,Volume 2, 2011, p. 272, lire en ligne.

    [49] Robert Kugler et Patrick Hartin, An Introduction to theBible, p. 64.

    [50] (en) Victor P. Hamilton, The Book of Genesis : Chapters1-17, p. 15.

    [51] Burton MacDonald, Edom (Place), The Anchor Yale BibleDictionary, vol. 2, p. 289.

    [52] (en) Victor P. Hamilton, The Book of Genesis : Chapters1-17, p. 15.

    [53] Michel Langlois, Enqute sur la naissance de la Bible ,Le Monde de la Bible, hors-srie d'automne 2012, p. 50.

    [54] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 203-204.

    [55] Encyclopaedia Judaica, p. 440-442, Composition TheCritical View , Duplications .

    [56] R. Norman Whybray, The Making of the Pentateuch : AMethodological Study, 1987, p. 76.

    [57] Selon Flix Garca Lpez, ce rcit est en fait compo-s de trois parties interrompues par d'autres textes : Ge-nse 12,10-20 ; 20,1-18 ; 26,1-11. -Comment lire le Penta-teuque, p. 28.

    [58] R. Norman Whybray, The Making of the Pentateuch : AMethodological Study, 1987, p. 75.

    [59] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 248.

    [60] Albert de Pury, Introduction l'AT , p. 227, 230.

    [61] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 204-206.

    [62] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 227.

    [63] Albert de Pury, Introduction l'AT , p. 224-225.

    [64] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 207.

    [65] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 247-248.

    [66] Ronald S. Hendel, Book of Genesis , The Anchor YaleBible Dictionary, vol. 2, p. 936.

    [67] Robert Alter, Genesis : Translation and Commentary, p.xlii-xliii.

    [68] Ronald S. Hendel, Book of Genesis , The Anchor YaleBible Dictionary, vol. 2, p. 939.

    [69] Ronald S. Hendel, Book of Genesis , The Anchor YaleBible Dictionary, vol. 2, p. 940.

    [70] Albert de Pury et Thomas Rmer, Le Pentateuque en ques-tion, Labor et Fides, 2002, p. 184.

    [71] Alan Ralph Millard, Abraham (Person) , The AnchorYale Bible Dictionary, vol. 1, p. 40.

    [72] Ronald Hendel, Historical context , dans The book ofGenesis, p. 64 (Evans, Lohr et Petersen 2012).

    [73] Albert de Pury et Thomas Rmer, Le Pentateuque en ques-tion, Labor et Fides, 2002, p. 269-270.

    [74] Introduction de Thomas Rmer dana Comment lire lePentateuque, p. 7-8.

    [75] Comment lire le Pentateuque, p. 22.

    [76] Thomas Rmer, La formation du Pentateuque selonl'exgse historico-critique , p. 6-7

    [77] Encyclopedia Judaica, Bible , Gunkel and 'Form' Cri-ticism .

    [78] Jean Louis Ska traduit cela en disant que la Genseest une collection de rcits populaires - Jean LouisSka, Introduction la lecture du Pentateuque : cls pourl'interprtation des cinq premiers livres de la Bible, Lessius,2000, p. 257.

  • 11.2 Rfrences 19

    [79] Robert Kugler et Patrick Hartin, An Introduction to theBible, 2009, p. 53.

    [80] Christoph Uehlinger, Introduction l'AT , p. 209-212.

    [81] La Bible et l'invention de l'histoire, p. 320-323.

    [82] Creation, Un-creation, Re-creation, p. 12-14.

    [83] La Bible et l'invention de l'histoire, p. 323-325.

    [84] Pierre Bordreuil et Franoise Briquel-Chatonnnet, En-qute sur la naissance de la Bible , Le Monde de la Bible, hors-srie d'automne 2012, p. 43.

    [85] Robert Kugler et Patrick Hartin, An Introduction to theBible, 2009, p. 54.

    [86] La Bible et l'invention de l'histoire, p. 327.

    [87] La Bible et l'invention de l'histoire, p. 329-330.

    [88] Encyclopaedia Judaica, p. 445-447, The Major Themesand Teachings .

    [89] (en) James McKeown, 2008, Genesis, p. 4.

    [90] Ronald S. Hendel, Book of Genesis , The Anchor YaleBible Dictionary, vol. 2, p. 937-938.

    [91] Comment lire le Pentateuque, p. 71.

    [92] Michel Quesnel, Philippe Gruson, La Bible et sa culture.Ancien testament, Descle de Brouwer, 2000, p. 43

    [93] Michel Quesnel, Philippe Gruson, La Bible et sa culture.Ancien testament, Descle de Brouwer, 2000, p. 44

    [94] Jacques Guillet, Vocabulaire de thologie biblique, Cerf, 1962, p. 216

    [95] Thomas Rmer, Dieu obscur. Cruaut, sexe et violencedans l'Ancien Testament, Labor et Fides, 2009, p. 147

    [96] Dictionnaire Encyclopdique de la Bible A. Westphal, Gense , Cosmogonie et prhistoire .

    [97] Comment lire le Pentateuque, p. 71-72.

    [98] (en) Victor P. Hamilton, The Book of Genesis : Chapters1-17, p. 42.

    [99] Encyclopdia Universalis, Livre de la Gense ,Diction-naire du Judasme (Les Dictionnaires d'Universalis) lire enligne.

    [100] Gregory E. Sterling, When the beginning is the end :The place of Genesis in the commentaries of Philo , dansThe book of Genesis, p. 428-436 (Evans, Lohr et Petersen2012).

    [101] Andrew Louth, The fathers on Genesis , dans The bookof Genesis, p. 575 (Evans, Lohr et Petersen 2012).

    [102] Il n'y a pas trace de pch originel dans le rcit de laGense , interview de James Kugel.

    [103] Paolo Sacchi (trad. Luc Leonas), Les apocryphe del'Ancien Testament : Une introduction, Cerf, 2014, p. 77.

    [104] (en) G. W. E. Nickelsburg, The Bible rewritten and ex-panded , dans E. Stone (dir.), Jewish Writings of the Sec-ond Temple Period : Apocrypha, Pseudepigrapha, Qum-ran Sectarian Writings, Philo, Josephus, Assen et Phila-delphia, Van Gorcum et Fortress Press, coll. CompendiaRerum Iudaicarum ad Novum Testamentum , 1984, p.106.

    [105] Christopher T. Begg, Genesis in Josephus , dans Thebook of Genesis, p. 303-308 (Evans, Lohr et Petersen2012).

    [106] Christopher T. Begg, Genesis in Josephus , dans Thebook of Genesis, p. 309-327 (Evans, Lohr et Petersen2012).

    [107] Midrash Rabbah (trad. H. Freedman), vol. 1-2 : Genesis,Londres, Soncino Press, 1939 (ISBN 0-900689-38-2, lireen ligne)

    [108] Voir aussi sur ce point La Torah (paragraphe La mys-tique de la Torah) , sur Encyclopdie Larousse.

    [109] H. L. Strack et Gnter Stemberger, Introduction to theTalmud and midrash, Minneapolis, Fortress Press, 1996 ;p. 355..

    [110] Gilbert Dahan, Grard Nahon et lie Nicolas, Rachi etla culture juive en France du Nord au Moyen ge, coll. Revue des tudes Juives , 1997 (ISBN 978-90-6831-921-7) p. 138.

    [111] Encyclopedia Universalis, Abraham Ibn Ezra (1089-1164) .

    [112] jewish virtual library, Abraham Ibn Ezra .

    [113] Emile Saisset, La Philosophie des Juifs, Mamonide etSpinoza , 1862.

    [114] Burton L. Visotzky, Genesis in the rabbinic interpreta-tion , dans The book of Genesis, p. 579 (Evans, Lohr etPetersen 2012).

    [115] Burton L. Visotzky, Genesis in the rabbinic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 579-580 (Evans,Lohr et Petersen 2012).

    [116] Burton L. Visotzky, Genesis in the rabbinic interpreta-tion , dans The book of Genesis, p. 582 (Evans, Lohr etPetersen 2012).

    [117] Burton L. Visotzky, Genesis in the rabbinic interpreta-tion , dans The book of Genesis, p. 584 (Evans, Lohr etPetersen 2012).

    [118] Burton L. Visotzky, Genesis in the rabbinic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 586-587 (Evans,Lohr et Petersen 2012).

    [119] Burton L. Visotzky, Genesis in the rabbinic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 597-599 (Evans,Lohr et Petersen 2012).

    [120] Burton L. Visotzky, Genesis in the rabbinic interpreta-tion , dans The book of Genesis, p. 602 (Evans, Lohr etPetersen 2012).

  • 20 11 NOTES ET RFRENCES

    [121] Burton L. Visotzky, Genesis in the rabbinic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 604-605 (Evans,Lohr et Petersen 2012).

    [122] PEW forum, Literal interpretation of Scriptures .

    [123] Andrew Louth, The fathers on Genesis , dans The bookof Genesis, p. 562-563 (Evans, Lohr et Petersen 2012).

    [124] Catholic Encyclopedia (1913), Works of St. Augustineof Hippo , Scriptural Exegesis .

    [125] Andrew Louth, The fathers on Genesis , dans The bookof Genesis, p. 572-573 (Evans, Lohr et Petersen 2012).

    [126] Andrew Louth, The fathers on Genesis , dans The bookof Genesis, p. 573-574 (Evans, Lohr et Petersen 2012).

    [127] Andrew Louth, The fathers on Genesis , dans The bookof Genesis, p. 576 (Evans, Lohr et Petersen 2012).

    [128] Andrew Louth, The fathers on Genesis , dans The bookof Genesis, p. 577 (Evans, Lohr et Petersen 2012).

    [129] Andra Fradin, En approuvant le Big Bang et la thoriede l'volution, le pape Franois n'est pas si moderne

    [130] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 612 (Evans, Lohret Petersen 2012).

    [131] Ibn Kathir, Les histoires des prophtes.

    [132] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 607-608 (Evans,Lohr et Petersen 2012).

    [133] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 609 (Evans, Lohret Petersen 2012).

    [134] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 614 (Evans, Lohret Petersen 2012).

    [135] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 615 (Evans, Lohret Petersen 2012).

    [136] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 616 (Evans, Lohret Petersen 2012).

    [137] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 617-620 (Evans,Lohr et Petersen 2012).

    [138] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 620-623 (Evans,Lohr et Petersen 2012).

    [139] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 623 (Evans, Lohret Petersen 2012).

    [140] Carol Bakhos, Genesis, the Qur'an and islamic interpre-tation , dans The book of Genesis, p. 624-625 (Evans,Lohr et Petersen 2012).

    [141] (en) Stanford encyclopedia of philosophy, Creatio-nism .

    [142] (en) Geoscience Research Institute, Gerhard F. Hasel, Genesis 5 and 11 : Chronogenealogies in the biblicalhistory of begginnings .

    [143] (en) Victor P. Hamilton, The Book of Genesis : Chapters1-17, p. 53.

    [144] (en) American Scientic Aliation, Two Creationist In-terpretations of Genesis 1 .

    [145] Marc-Alain Ouaknin, Mystres de la Bible, Assouline,2008, p. 300.

    [146] (en) Shira Schoenberg, Reading the Torah , sur JewishVirtual Library.

    [147] Sion.org, Parasha - Pricope .

    [148] (en) Jewish Holidays : Shemini Atzeret & Simkhat To-rah , sur Jewish Virtual Library.

    [149] Sefarim, Pentateuque , Gense , liste des parashiyot.

    [150] Colette Sirat, Sara Klein-Braslavy, Olga Weijers, Les m-thodes de travail de Gersonide et le maniement du savoirchez les scolastiques, Vrin, 2003 (ISBN 2-7116-1601-0,lire en ligne), p. 216.

    [151] Daniel Poirion, JEU, genre dramatique , EncyclopdiaUniversalis (lire en ligne).

    [152] Franois-Ren de Chateaubriand, uvres de Chateau-briand : Le paradis perdu, vol. 14, Legrand, Troussel etPomey (lire en ligne), p. 6.

    [153] Maurice Hambursin, Anthologie de littrature en languefranaise, De Boeck, 2000 (ISBN 2-8041-3609-4, lire enligne).

    [154] Jean-Bernard Moraly, Claudel metteur en scne : la fron-tire entre les deux mondes.

    [155] (en) Best-sellers , sur The New York Times.

    [156] Muse du Vatican, La Cration d'Adam.

    [157] Claude Savart, Jean Nol Aletti, Le Monde contemporainet la Bible, 1985, p. 230.

    [158] Claude Savart, Jean Nol Aletti, Le Monde contemporainet la Bible, 1985, p. 232.

    [159] (en) Mark Roncace et Patrick Gray, Teaching the BibleThrough Popular Culture and the Arts, 2007, p. 53.

    [160] Claude Savart, Jean Nol Aletti, Le Monde contemporainet la Bible, 1985, p. 252.

    [161] Catalogue de Thodore Dubois , sur Association desamis de Thodore Dubois.

    [162] Genesis suite (1945).

    [163] (en) Adele Reinhartz, Bible and Cinema : An Introduc-tion, Routledge, 2013 (ISBN 9781134627080, lire enligne).

  • 11.2 Rfrences 21

    [164] Brian Trenchard-Smith on Last Days of Sodom and Go-morrah .

    [165] La bible (1966) - Trivia .

    [166] Au commencement.

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    clart, la pertinence, la citation des sources etl'illustration.

  • 22 12 SOURCES, CONTRIBUTEURS ET LICENCES DU TEXTE ET DE LIMAGE

    12 Sources, contributeurs et licences du texte et de limage12.1 Texte

    Livre de la Gense Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_de_la_Gen%C3%A8se?oldid=120866615 Contributeurs : Hashar, Med,Vargenau, Looxix, Lstep, Srtxg, Treanna, Kelson, Schnouki, Ske, Ploums, HasharBot, NicoRay, Caton, Jyp, Webkid~frwiki, Spooky, Pem,Jastrow, Sanao, Marc Mongenet, MedBot, Sam Hocevar, Mbenoist, HB, Phe-bot, Franois-Dominique, Bibi Saint-Pol, Ollamh, Woww,Romary, Hesoneofus, Melusin, V0lute, Amargor, Sebcaen, Bradipus, Bob08, Piku, Mogador, Jmh2o, Poulos, Emirix, Sherbrooke, YolanC,DocteurCosmos, Erquiel, Chobot, Stphane33, Stanlekub, lfgar, 'Inyan, Frdric-FR, Arnaud.Serander, Franckiz, Benoit1972, Coyau,RobotQuistnix, FlaBot, YurikBot, LeonardoRob0t, Zunkir, Eskimbot, Iniminimagimo, Michel Louis Lvy, Ico, MMBot, Litlok, Moez,Fransoua69, Loveless, Munk munk, Edeluce, Ibarra, DonCamillo, MelancholieBot, Bouligab, Fouziks, Benjism89, Pautard, Noar, Rosier,JeanPaul, Cdric Boissire, JoseREMY, Esprit Fugace, Olmec, Jfs0709, SashatoBot, Gyselte, MetalGearLiquid, Moumousse13, AntonyB,Liquid-aim-bot, Arglanir, LeQuantum, Gemini1980, Frederic, Perditax, Bloubri, NicoV, Thijs !bot, Bibliorock, Maloq, Escarbot, LaurentNguyen, Rmih, Hadrien, Dunwich, Deep silence, JAnDbot, Po mercier, Kamulewa, Ytulet, Chtfn, Sebleouf, Dfeldmann, Laszlo, Zawer,CommonsDelinker, Eybot, Numbo3, Analphabot, Salebot, Bot-Schafter, Akeron, Stef48, Raunet, AlnoktaBOT, Borvan53, Idioma-bot,Maemonde, TXiKiBoT, Bapti, Aibot, Lelio, Chicobot, BenjiBot, Ptbotgourou, Zerged, Frydman Charles, Xic667, SieBot, Patachonf,Louperibot, ZX81-bot, Olevy, Mel22, Olivier tanguy, Pymouss, JLM, Felixggenest, Ange Gabriel, Zenman, GORDON FRANCK, Dhatier,DumZiBoT, Clgz, WikiAH, Sardur, Cymbella, BOTarate, Alexbot, AgatheD, Manoillon, HerculeBot, WikiCleanerBot, Letartean, Silvo-nenBot, ZetudBot, Ggal, Klodwain, Leszek Jaczuk, CarsracBot, Abujoy, Luckas-bot, Tibo217, Micbot, Nallimbot, Gagea, Mgra, Jotterbot,GrouchoBot, Nakor, Racconish, Archima, Penjo, Soren56, Abracadabra, Xqbot, RibotBOT, Rubinbot, JackBot, Nouill, Sg7438, Kana-biz, LucienBOT, Amagnien2, Anthony1981, AGhostDog, Boungawa, *SM*, Pelanch3, Lomita, Idlem, Anneyh, Spiridon Ion Cepleanu,DixonDBot, Paleoalexpicturesltd, StephenTitusG, Ishpashout, Makimonaco, Moulins19, EmausBot, Salsero35, Scribere, Plijno, Ediaca-ra, Michel Abada, HRoestBot, ZroBot, WikitanvirBot, ChuispastonBot, Jules78120, ChercheTrouve, Chamberi, Movses-bot, 0x010C,MerlIwBot, LucasCYR, LoveBot, OrlodrimBot, Thehelpfulbot, Vanoot59, Le pro du 94 :), AvicBot, Po'low, Fucius2003, FDo64, Titlu-tin, Christophe95, Faridien, Flopinot2012, Soboky, Manacore, Viator, Parmatus, VVVF, DiliBot, Tjpsi, Addbot, Apollinaire93, L2003A,Nhhi, Snowake Fairy, Thibaut120094, TodLavond, Do not follow, Sayar, Stewi101015 et Anonyme : 124

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