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LUNDI 3 MARS 2014 - 1 ER JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7116 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074 Photos : Samir Sid Le Bonjour du «Soir» Il n’y a pas que dans l’applaudimètre et les panégyriques que les partis de la coalition présidentielle rivalisent ! Ils font tout pour nous amener à voter pour un homme malade, à bout de souffle, qui n’a pas parlé depuis bientôt deux années, qu’on n’a pas vu marcher, qui n’a accompli, de tous ses devoirs, qu’une signature de la loi de finances bouclée à la va-vite, un Conseil des ministres où le principal ordre du jour était la mise en scène et quelques audiences dont les images ont frisé le ridicule et mis en émoi les rédactions parisiennes ! Ces partis, ces associations, ces danseurs et ces flûtistes qui jouent à l’unisson une partition qui ne convainc personne, devraient plutôt ménager cet homme malade et lui montrer la porte de sortie pour qu’il puisse encore s’en aller dignement. Ceci, bien sûr, au cas où ils l’aiment. Mais, en fait, en agissant ainsi, ils ne pensent qu’à leur propre sort, leurs propres affaires, leurs sous d’ici et d’ailleurs. Voilà pourquoi, tout ce beau monde rivalise aussi dans la manière de montrer le Candidat. Absent physiquement, il est de plus en plus imposant virtuellement. Les portraits étaient géants chez Sellal. Ils sont démesurés chez Benyounès… Au lieu de nous convaincre, ils ne font que renforcer nos doutes. Et plus ces images grandissent, plus elles expriment le désarroi du camp présidentiel. Si c’est cette image numérique qui va commander le pays, il vaut mieux ne pas prendre la responsabilité de l’aider à remonter sur le trône. Les cris de Benyounès et Ghoul ne servent à rien : on ne vote pas pour une image… [email protected] L’image l CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale à cinq RÉUNION DES ANTI-4 e MANDAT À ALGER Création du mouvement «Barakat» Samedi soir, après la journée mouvementée entre prises de parole, répression et arrestations, les opposants au 4 e mandat mais plus largement à «ces élections présidentielles considérées comme une mascarade», se sont réunis et un mouvement de contestation est né «Barakat !» (ça suffit !) PAGE 4 PAGE 3 Un destin de combattant l WILLIAM SPORTISSE Lire en pages 6, 7 et 8

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Page 1: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

LUNDI 3 MARS 2014 - 1ER JOUMADA AL-AWWAL 1436 - N° 7116 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

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ISSN

IIII

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Le Bonjour du «Soir»

Il n’y a pas que dans l’applaudimètre etles panégyriques que les partis de lacoalition présidentielle rivalisent ! Ils fonttout pour nous amener à voter pour unhomme malade, à bout de souffle, qui n’a pasparlé depuis bientôt deux années, qu’on n’apas vu marcher, qui n’a accompli, de tous sesdevoirs, qu’une signature de la loi definances bouclée à la va-vite, un Conseil desministres où le principal ordre du jour était lamise en scène et quelques audiences dontles images ont frisé le ridicule et mis en émoiles rédactions parisiennes !

Ces partis, ces associations, cesdanseurs et ces flûtistes qui jouent àl’unisson une partition qui ne convaincpersonne, devraient plutôt ménager cethomme malade et lui montrer la porte desortie pour qu’il puisse encore s’en aller

dignement. Ceci, bien sûr, au cas où ilsl’aiment. Mais, en fait, en agissant ainsi, ils nepensent qu’à leur propre sort, leurs propresaffaires, leurs sous d’ici et d’ailleurs. Voilàpourquoi, tout ce beau monde rivalise aussidans la manière de montrer le Candidat.Absent physiquement, il est de plus en plusimposant virtuellement. Les portraits étaientgéants chez Sellal. Ils sont démesurés chezBenyounès… Au lieu de nous convaincre, ilsne font que renforcer nos doutes. Et plus cesimages grandissent, plus elles expriment ledésarroi du camp présidentiel. Si c’est cetteimage numérique qui va commander le pays,il vaut mieux ne pas prendre la responsabilitéde l’aider à remonter sur le trône. Les cris deBenyounès et Ghoul ne servent à rien : on nevote pas pour une image…

[email protected]

L’image

l CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014

Finale à cinq

RÉUNION DES ANTI-4e

MANDAT À ALGER

Création dumouvement«Barakat»

Samedi soir, après la journée mouvementée entre prises de parole,répression et arrestations, les opposants au 4e mandat mais plus largement à«ces élections présidentielles considérées comme une mascarade», se sontréunis et un mouvement de contestation est né «Barakat !» (ça suffit !)

PAGE 4

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Un destin de combattant

l WILLIAM SPORTISSE

Lire en pages 6, 7 et 8

Page 2: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

BénévolatPlusieurs fonctionnaires, dont des

secrétaires de direction et des chauffeurs,dépendant de divers ministères et, même, de lachefferie du gouvernement, s’apprêtent àrejoindre «bénévolement» le QG de campagne

du Président-candidat. Plusieurs d’entre euxse sont, ainsi, vu proposer un «congé

sans solde» afin de rejoindre leursresponsables hiérarchiques à ladirection de campagne de Bouteflika.

Une proposition offrant tellement d’avantages qu’il leur étaitdifficile de refuser, confient certains d’entre eux.

PPLa mission de Ouali

PressionsLe P-dg de la Sonatrach subit actuellement

d’énormes pressions pour reconduire un contratd’association avec la compagnie émiratie Cepsapour l’exploitation du champ de Rhourde ElKhrouf. Ce champ produisait 20 000barils/jour, mais il a fini par déclinervers une production de 12 000barils/jour seulement. Le contrat quiapproche de ses délaiscontractuels ne sera pas reconduitpar la Sonatrach, mais des personnes, parmi les plus fidèles àChakib Khelil, tiennent à le prolonger de quelques annéesencore.

Un jour, un sondage

OUI Sans opinion

Pensez-vous que les manifestations contrele quatrième mandat vont se poursuivre ?

Vous attendez-vous à ce que le

candidatBouteflika fassedes apparitions

publiquesdurant lacampagneélectorale ?

Oui : 82,39 % - Non : 15,03 % - S. Opinion : 2,58 %

NON CC ontrairement à toutes les spéculations,comme celle le donnant adjoint de Sellal,l’ancien SG du ministère de l’Intérieur occupe

un poste «technique» à la direction de campagne deBouteflika. Officiellement, il chapeautera le départementde la logistique. Mais réellement, sa véritable missionest de coordonner avec les... walis !

ERISCOOPERISCOOPLundi 3 mars 2014 - Page 2

[email protected]

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Le Soird’Algérie Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3Actualité

CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014

Finale à cinq

Moussa Touati : et de trois !

Recalé par le Conseil constitu-tionnel en 2004, candidat malheu-reux en 2009, Moussa Touati valideson ticket pour une seconde parti-cipation à une élection présidentiel-le. Le président du Front nationalalgérien (FNA) dit répondre à l’ap-pel de la patrie.

Contrairement à 2004 où iln’avait pas réussi à collecter lessignatures nécessaires au dépôtdu dossier, le président du FNA apu remplir cette condition en comp-tant notamment sur ses élus. Ilaura été le premier à déposer sacandidature au niveau du Conseilconstitutionnel. Touati se reven-dique de la ligne nationaliste. Sonprogramme se résume à la préser-vation de l’identité nationale. Il faitde la dénonciation des «harkis» unleitmotiv. En 2004, son scoren’avait pas dépassé la barre des2%. Touati n’en a cure. Il rééditel’expérience et dit croire en seschances. Son parti l’a mandatépour tenter d’arracher un maximumde voix. Farouche opposant duboycott, il appelle à un vote massif.Le FNA, qui a fait face à une fron-de interne, n’était pas sorti indem-ne des élections législatives. Desvoix s’étaient élevées pour repro-cher au parti de monnayer les listesélectorales. Des accusationsbalayées du revers de la main parTouati qui accuse certaines «par-ties» de vouloir déstabiliser sa for-mation politique.

N. I.

Louisa Hanoune : au nom de la nationSeule femme candidate à la pré-

sidentielle, Louisa Hanoune selance dans la course pour la troisiè-me fois. En 2004, elle avait obtenu1% des suffrages avec 101 630voix derrière Saïd Sadi , AbdellahDjabalah, Ali Benflis et le grandvainqueur de cette consultation,

l’actuel président de la République. Pour sa seconde participation

en 2009, le score de Hanounes’était quelque peu amélioré. Elleoccupait la seconde place avec4,2% des voix et se classait derriè-re Bouteflika.

Reconduite à la tête de son partià l’issue du dernier congrès du Partides travailleurs, elle a été manda-tée pour être candidate à la prési-dentielle. Une troisième participa-tion placée sous le signe de la pré-servation de l’intégrité du pays.

Louisa Hanoune, qui réfute vio-lemment la thèse d’une participa-tion-alibi, affirmait le jour de l’an-nonce de sa candidature qu’endépit de la lourdeur de la tâche, elleassumait cette responsabilité pourœuvrer à la fondation de la secon-de République.

Hanoune a donné le ton : sacampagne sera centrée sur la pré-servation de l’unité du pays. Lanuméro un du Parti des travailleursen est convaincue : des dangersguettent le pays dans une conjonc-ture qu’elle qualifie de très particu-lière. Elle sera la seule femme àprendre part à une élection ferméeet à l’issue connue d’avance.

N. I.

Bouteflika : une candidaturevirtuelle controverséeDe toutes les intentions à bri-

guer la magistrature suprême etdes plus probables à devenir offi-ciellement candidature après le 4mars, celle du Président sortant,Abdelaziz Bouteflika, est la pluscontroversée. Et pour cause ! PourBouteflika, cet engagement dans lacourse électorale est le quatrièmedu genre et de suite, après 1999,2004 et 2009. Son inscription encompétition est perçue comme unede trop.

D’abord parce que, au bout detrois mandats consécutifs,Bouteflika est comptable d’un bilanpas du tout reluisant, que ce soit auplan économique, social ou poli-

tique. Ensuite, parce qu’il est impo-tent, suite aux séquelles de sonAVC du 27 avril 2013. LesAlgériens, du moins dans une pro-portion importante, voient mal com-ment un Président qui a peiné àfinir son troisième mandat peutassumer convenablement un man-dat supplémentaire. D’ailleurs, jus-qu’ici, Bouteflika fait figure de can-didat virtuel, puisque les Algériensne l’ont toujours pas entendu s’ex-primer ni l’ont vu accomplirquelques activités publiques. Surles réseaux sociaux, l’intention,autant dire la candidature deBouteflika, est caricaturée à satié-té. La rue commence aussi àgrouiller de manifestations contrele 4e mandat.

L’opposition politique, qui ne sefait aucun doute sur les intentionsde fraude électorale du gouverne-ment, boycotte, pour sa part, cequ’elle n’a pas hésité à qualifier demascarade électorale. Car, pourelle, cette intention de candidatureest synonyme de coup de forceélectoral. Un sentiment largementpartagé au demeurant et queconforte le comportement desagents de l’Etat et des médiasaudiovisuels publics.

L’intention de candidature deBouteflika, qui devait être un acted’expression individuel, a étéannoncée par le Premier ministreAbdelmalek Sellal qui est égale-ment président de la Commissionnationale de l’organisation del’élection présidentielle. La télévi-sion nationale a enchaîné par unepromotion outrancière de cetteannonce, engageant sur une vites-se supérieure une précampagneélectorale entamée depuis sep-tembre dernier, à travers la pérégri-nation de Sellal dans les wilayas.

Cependant, l’intention de candi-dature de Bouteflika a aussi eucomme préliminaire une tempêtemédiatique, soulevée par le secré-taire général du FLN, AmarSaâdani, qui s’en était pris ouverte-ment au DRS. Une tempête qui alaissé bien des observateurs entre-

voir un moment de rupture de gent-lemen agreement entre la prési-dence et les services de renseigne-ment.

S. A. I.

Ali Benflis : dans lapeau d’un challenger

Quoique les voix se font de plusen plus insistantes pour dénoncerun coup de force électoral, avecl’entrée en lice de Bouteflika, AliBenflis n’entend que sa logiquepropre et de celle de ses partisans,laquelle se veut engagement dansle processus électoral quellesqu’en soient les conditions.

L’ancien chef de gouvernement,qui n’aura assurément pas de diffi-cultés à valider sa candidatureauprès du Conseil constitutionnel,ne fait pas de l’éloignement du chefde l’Etat de la course un préalableà son concours au scrutin.Rasséréné par des ralliements par-tisans à sa cause et épaulé pardes personnalités de tous bords,Ali Benflis est en quête d’une victoi-re, pour lui synonyme de revanchesur d’abord Bouteflika qu’il a affron-té en 2004, sur, ensuite, l’appareilFLN qui, encore une fois, lui a pré-féré le Président sortant.Malheureux candidat en 2004, AliBenflis a dû attendre l’écoulementde deux mandats de suite pour re-prétendre à nouveau à la magistra-ture suprême.

Dans ses déclarationspubliques, il affirme qu’il a passéles dix années de son absence dela scène publique à accomplir untravail de proximité et à tisser desréseaux.

Un travail dont il croit pouvoirrécolter les fruits lors du scrutin du17 avril prochain. Aussi il fait deson engagement dans la courseune résolution irréversible.D’ailleurs, il retient la date du 4mars, dernier jour du délai imparti,pour aller déposer ses souscrip-tions au niveau du Conseil consti-tutionnel. Des souscriptions dont iln’a pas eu de peine à récolter le

minimum obligatoire. Ali Benflis,qui a expliqué son silence, suite àla fraude électorale de 2004 auprofit de Bouteflika par «sa cultured’Etat», rejette la qualificationapposée à sa candidature, c’est-à-dire celle d’un lièvre qui accepte deconcourir pour crédibiliser un pro-cessus électoral conçu pour lareconduction du Président sortant.Il estime, contrairement aux mul-tiples appréhensions, que le coupest jouable, même si, déjà, ildénonce le parti-pris de la télévi-sion en faveur de Bouteflika.

S. A. I.

Aziz Belaïd : un parcoursinitiatique

Chef d’un parti agréé avec lagrande vague des agréments déli-vrés après les émeutes de janvier2011, El Moustaqbel, Aziz Belaïdfait avec sa participation au scrutinprésidentiel son baptême du feu. Etce ne sera pas le baptême d’unnovice, le parcours sera, pour lui,évidemment initiatique. Ancienpatron de l’UNJA, Aziz Belaïd a eutout le temps de s’aguerrir en tantque militant politique, grâce auxconnexions jadis fortement établiesentre les organisations de masseet le parti FLN.

Depuis son leadership partisan,Aziz Belaïd a concouru lors dedeux élections, les législatives etles locales de 2012. Sa récolte n’apas été des meilleures mais restetout de même appréciable.

C’est sur cette assise électoralequ’il s’est d’ailleurs appuyé pourbattre campagne de récolte dessouscriptions nécessaires à la vali-dation de sa candidature auprès duConseil constitutionnel. Il ad’ailleurs déposé ses souscriptionshier samedi.

Aziz Belaïd, tout commeBenflis, Louisa Hanoune et autreMoussa Touati ne semble pasgênés de participer à une électionque d’aucuns estiment faite pour lemaintien de Bouteflika au pouvoir.

S. A. I.

Dernière ligne droite pour les candidats àl’élection présidentielle. Ils étaient plusd’une centaine à retirer les formulaires decandidature. Seuls cinq d’entre eux aurontfinalement satisfait aux conditions exigéesen récoltant les signatures nécessairespour être sur la ligne de départ le 17 avril.La candidature du Président sortant a

brouillé les cartes. Candidat à sa propresuccession, Bouteflika a verrouillé lechamp. Les jeux sont faits. Un scénario

savamment orchestré a été mis en place,laissant peu de place au doute. Candidat à sa succession, Bouteflika

laisse peu de chances à ses adversaires. Ilsne seront finalement pas très nombreux àl’accompagner. Sur la centaine de candidats à la candida-

ture, seuls cinq seront «opposés» àBouteflika qui brigue un quatrième mandat.Ce sera finalement une élection sans can-didat islamiste. Les partis de la mouvance

se sont résignés. Faute d’un candidat fai-sant le consensus, certains ont choisi leboycott quand d’autres ont apporté leursoutien à un candidat n’émanant pas deleur formation politique. Moussa Touati, Louisa Hanoune, Aziz

Belaïd, Ali Benflis et probablement FewziRebaïne ont fait le choix d’aller jusqu’aubout d’une aventure électorale à l’issuedéjà tranchée par les prometteurs du qua-trième mandat. Portraits.

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Le Soird’Algérie Lundi 3 mars 2014 - PAGE 4Actualité

Saadia Gacem - Alger (LeSoir) - «Barakat !», le nom dumouvement a été voté aprèsdébat et plusieurs propositions,en référence au slogan scandé àla fin de la guerre de Libérationpar des citoyens fatigués aprèssept ans de violents combatsavec la France «Sebaa SnineBarakat !» (7 ans ça suffit).Ils étaient une quarantaine à

se retrouver samedi soir, à Alger,dans le but de faire un bilan de lajournée de contestation de ce 1ermars, des arrestations et libéra-tions et surtout débattre de lasuite à donner au mouvement.Le groupe dresse un bilan

positif de la journée de contesta-tion, cependant, plusieurs arres-tations ont été enregistrées :«des dizaines d’interpellations decitoyens qui ont pris part à cerassemblement et qui enten-daient simplement exprimer leuropinion d’une manière pacifique,un droit garanti par laConstitution». Selon les informations

recueillies par le mouvement, lespersonnes appréhendées ont étédispatchées dans plusieurs com-

missariats Baraki, El Harrach,Boulevard Che Guevara, Citédes Annassers, Cavaignac, BabJedid et Zéralda.»Lors de cette réunion, les

échanges étaient vifs et les mani-festants tentent d’aller au-delà del’étiquette «anti-4e mandat». «Ilne faut pas personnaliser lesrevendications. C’est tout le sys-tème qui ne va pas !», clame unparticipant.La salle acquiesce, «50 ans

barakat !» ajoute un opposant.Tous se disent d’accord sur le faitque ce n’est pas seulement«Bouteflika qui est visé par lemouvement» mais «tout le systè-me en place depuis 1962 ! ».Le groupe insiste sur le fait

qu’il est important d’être vigilantquant à l’éventuel «récupérationdu mouvement par un parti poli-tique», «On insiste sur la non-récupération du mouvementcitoyen par des partis politiquesmais sans les exclure.»De plus, le groupe ne souhai-

te pas être assimilé à d’autresmouvements dans le mondearabe par exemple. «Nous nevoulons pas de Printemps arabe,

nous voulons une transition paci-fique et un changement radicald'un système has been !». Lemouvement se veut «indépen-dant et ouvert».A la suite de la réunion-débat

entre les organisateurs et lesparticipants de cette manifesta-tion, le groupe a annoncé lanaissance du mouvement«Barakat !» Un communiqué aété publié dans les réseauxsociaux et la presse. Les participants précisent

dans leur communiqué que«Barakat est un mouvementcitoyen pacifique et autonomequi rejette le quatrième mandatet milite pour l'instauration d'un

véritable régime démo... cratiqueen Algérie. Le mouvement appel-le tous les citoyens à se mobiliserautour de cette initiative».Le mouvement considère que

l’Algérie n’a «jamais été une véri-table démocratie et par consé-quent, il est temps de procéder àune réforme du système».Les discussions se poursui-

vent sur les orientations à donnerau mouvement, différentes idéesémergent comme par exemple«l’application de l’article 88 de laConstitution concernant le prési-dent sortant (destitution pour rai-son médicale), proposer desassises avec le peuple algé-riens». Concernant les élections

présidentielles, le débat se pour-suivra lors de la prochaine ren-contre car il n’y a pas eu deconsensus sur la question qui està débattre «le boycott ou l’annu-lation des élections ?»Le mouvement insiste sur le

fait qu’il faut appeler «à la luttepacifique en vue de jeter les fon-dements d'un ordre démocra-tique régi par l'Etat de droit etsoumis au mandat du peuple.»Pour le moment, le mouve-

ment n’a pas appelé à d’autresactions, des réunions d’organisa-tion sont prévues dans les jours àvenir pour la poursuite du mou-vement et des débats.

S. G.

RÉUNION DES «ANTI-4e MANDAT» À ALGER

Création du mouvement «Barakat»

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Samedi soir, après la journée mouvementée entre prises de parole, répression et arrestations, les oppo-sants au 4e mandat mais plus largement à «ces électionsprésidentielles considérées comme une mascarade» sesont réunis et un mouvement de contestation est né«Barakat !» (ça suffit !)

Mustapha et Amira : la génération de la libérationDes militants se rassemblent

conscients de la gravité dumoment. Ils le font avec coura-ge, détermination et désintéres-sement. Des patriotes qui selèvent pour répondre à l’appel etassumer leurs responsabilités. Des noms éclosent, ils sont

promis à être nos phares etéclairer nos luttes. D’Amira Bouraoui à

Mustapha Benfodil, en passantpar les Abane Meziane etNacima Guettal, Fares KaderAffak, Mahdi Mehdi Bsikri, IdirTazerout, sans oublier les AmelChekkat et Abdou Ben Djoudi ettant d’autres nouveaux visages,lumineux qui nous disent l’es-

poir, l’exaltation de la lutte et quel’espérance en des idéaux impé-rissables. Aujourd’hui il fauts’unir autour de cette nouvellegénération décidée à arracher lapatrie des griffes de l’oligarchiemilitaro-bureaucratique et de sessoutiens théocrates et impé-riaux. Pourtant, il faut dire que cette

aube naissante doit dès mainte-nant s’épargner deux errementsdangereux : celui du paterno-maternalisme et du fraternisme. 1) Le paterno-maternalisme :

au sens où l’action aujourd’huidoit être celle de citoyens rede-vables d'engagements pourleurs positions propres et non detuteurs «fondés» à décider de ceque le peuple serait prêt à

accepter ou pas. Le peuple serace que les combats d’aujourd’huivont en faire. Collège decitoyens souverain ou commu-nauté de sujets soumis ?2) Le fraternisme (ou l'unio-

nisme) : aujourd'hui, l'antagonis-me entre les projets de sociétéest à son point de dénouement.Il faut prendre la mesure desresponsabilités maturées parnotre histoire. Ce n'est pas une «présiden-

tielle» qui est en jeu, ce sonttoutes les batailles engagéesdepuis octobre 1988 qui arriventà leurs points culminants. Si lesystème en place, oligarchiemilitaro-bureaucratique dégéné-rée en une caste compradore, asécrété ses fossoyeurs, ceux-ci

sont antagoniques et tirent dansdeux sens opposés. D’un côté,les patriotes modernistes et faceà eux les théocrates rétrogrades.Comment tenter de les «unir»alors que la synthèse entre cesdeux camps, cœur du fraternis-me, ne peut être que ce qu'elle apu être jusque-là : le systèmehybride issu du coup de forcecontre le Congrès national de laSoummam. Pour les patriotes, toute cau-

tion de ce type de chimère relè-ve de la trahison.La tâche aujourd’hui n’est

pas de tenter l’impossible maria-ge entre la République et le cali-fat. D’ailleurs le califat se rangedu côté u système en place. Il nevient dans le camp patriotique

que pour le lester et le dévitali-ser. La tâche est de battre le rap-pel du formidable potentiel répu-blicain cumulé dans les entraillesde notre peuple. De le faire enrefusant tous les masques etcataplasmes qui cherchent àdiluer le caractère révolutionnai-re du moment présent. Le projetrépublicain, démocratique etlaïque doit se préserver de toutequête d’une entente empoison-née avec ses ennemis. La cla-meur monte des tréfonds denotre patrie, elle est portée parces nouvelles voix, juvéniles,déterminées et sincères quinous appellent à la libération…Entendons-la et rallions-nous

à l’appel de la patrie !M. B.

La journée de contestation s’est soldée par plusieurs arrestations.

Par Mohand Bakir

LA PRESSE INTERNATIONALE A RÉPERCUTÉ L’INFORMATION

Le rassemblement anti-quatrième mandat sous la loupe des médias

F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - A l’ap-proche des élections présidentielles, lascène politique algérienne s’anime et lapresse étrangère commence à zoomer surl’événement et sur principalement l’annon-ce de la candidature de Bouteflika. Pour ce samedi et a la Une des médias

internationaux, le rassemblement de mili-tants tenu au centre d’Alger et rejetant un

quatrième mandat. Dans les comptes-ren-dus de l’événement, la presse se contentede rapporter le déroulement des événe-ments sans pour autant commenter l’évé-nement. Le quotidien américain The

Washington Post évoque dans son éditiond’hier, la répression du rassemblementpar la police, le qualifiant de «petite mani-

festation d’une centaine de personnes». Une vidéo accompagne aussi l’article

qui revient aussi sur «l’appel de partis del’opposition qui ont appelé au boycott durendez-vous électoral». Le quotidien fran-çais Le Monde évoque pour sa part «desdizaines de personnes qui ont été empê-chées par la police de se rassembler, cer-taines d’entre elles ayant été arrêtées». Lequotidien est aussi revenu sur un rassem-blement pour les mêmes revendications àParis devant l’ambassade d’Algérie. Dans le compte-rendu de la presse,

revient l’âge du Président, son état de

santé ainsi que les appels de l’oppositionau boycott et à «discréditer» le scrutin.

Le Parisien fait aussi un compte-rendu de l’événement précisant que «le Président briguera un quatrième man-dat malgré des problèmes de santé qui ali-mentent les doutes sur sa capacité à diri-ger le pays». Le quotidien égyptien El Ahram

reprend les mêmes informations dans sescolonnes, rappelant l’état de santé duPrésident et ses rares apparitions à latélévision au cours des derniers mois.

F.-Z. B.

La manifestation contre un quatrième mandat du Président Bouteflika organi-sée samedi à Alger a été à la Une de plusieurs titres de la presse internationalequi est revenue sur la répression du rassemblement avec force images et vidéos.L’événement a ainsi été largement répercuté au milieu d’autres informations à laUne de l’actualité dans le monde.

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Pour preuve, l’ex-patron d’UnionBank a été acquitté pour deuxaffaires sur les trois pour lesquellesil a été poursuivi, en application dela loi portant extinction des pour-suites, alors que pour la troisièmeaffaire, il a été condamné à cinqannées de prison ferme.

Pour cette dernière affaire, ladéfense compte faire appel du ver-dict du tribunal auprès de la courd’appel d’Alger.

Pour rappel, l’ex-patron d’UnionBank était accusé, selon l’arrêt derenvoi de la chambre d’accusation,«de dilapidation en 2004 de denierspublics au préjudice de la Banquede l'agriculture et du développe-ment rural (Badr)».

Selon des sources judiciaires, lemis en cause était concerné égale-ment par deux autres affaires «d'es-croquerie et d'abus de confianceliées à Union Bank où des clientsavaient déposé d'importantessommes d'argent qu’ils n’ont purécupérer par la suite».

Une peine de 10 ans de prisonferme assortie d'une amende d'unmillion de dinars a été requise le 9février dernier par le procureur de laRépublique près le tribunal de SidiM'hamed à l'encontre de BrahimHadjas et une peine de trois ans deprison ferme dans les deux affairesd'escroquerie et d'abus de confian-ce. Pour rappel, après une cavalede dix ans, Brahim Hadjas, patron

de la défunte Union Bank, avait étéarrêté par la police des frontières àl’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger en provenancedu Maroc. Il faisait l’objet d’un man-dat d’arrêt international lancé contrelui par le tribunal de Sidi M’hamedrelevant de la Cour d’Alger.

Brahim Hadjas avait étécondamné à de nombreuses peinesprononcées par contumace, dans lecadre de plusieurs affaires pour les-quelles il était poursuivi.

La plus importante est liée à lagestion de sa banque (Union Bank).Ses 11 filiales, dont Union Santé,

Union Immobilier, Union Industrie,Union China-Trading, UnionAviation et Union Air-Fret Service,sont concernées par lesrecherches, particulièrement UnionPêche, qui avait retenu l’intérêt desenquêteurs en raison de ses activi-tés douteuses et des soupçons deblanchiment d’argent qui pesaientsur elle, notamment après la décou-verte à Mostaganem de métaux fer-reux à la place du matériel de pêchecensé être importé.

L’enquête aurait également levéle voile sur des opérations de fuitede capitaux à travers les nombreuxtransferts effectués par des per-sonnes physiques et morales versdes banques arabes domiciliées enFrance. Mais dès l’ouverture del’enquête, Brahim Hadjas, détenteurd’un passeport canadien, a préféréquitter le pays en direction duCanada.

Abder Bettache

Le Soird’Algérie Lundi 3 mars 2014 - PAGE5Actualité

TRIBUNAL DE SIDI M’HAMED

Brahim Hadjas condamné à cinq ans de prison

Brahim Hadjas était accusé en 2004 de dilapidation de deniers publics.

L’ex-patron de la banque privée Union Bank s’en estbien sorti dans les trois affaires jugées par le tribunal cor-rectionnel de Sidi M’hamed. Le verdict prononcé hier parcette instance judiciaire a été qualifié par des avocats detrès «satisfaisant».

ALORS QU’ELLE FÊTAIT HIER SON CINQUANTENAIRE

La Cour suprême reste muette sur les grands dossiers

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La Cour suprême a fêté hier soncinquantième anniversaire dans unsilence total par rapport aux grandsdossiers qui préoccupent l’opinionpublique : Sonatrach II et l’affaireKhalifa.Mehdi Mehenni -Alger (Le Soir) - Une

ambiance des plus ordinaires, avec la série deprotocoles habituels que connaissent lescérémonies officielles, a caractérisé, hier, la

célébration du cinquantenaire de la Coursuprême. A l’ordre du jour, un programme truf-fé d’histoire et de déontologie.

Le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, quia ouvert le bal avec un discours lu au nom duprésident sortant Abdelaziz Bouteflika, a réité-ré la confiance du chef de l’Etat dans le pro-fessionnalisme, l’objectivité et la neutralitédes magistrats dans la mission dont ils sont àcharge dans les présidentielles d’avril 2014.Après quoi, il a offert au Premier magistrat dupays un cadeau qui coïncide avec son 77e

anniversaire, une robe de magistrat et unemédaille d’or pour lui témoigner tous lesacquis dont a bénéficié le secteur de la justicesous son règne. Sauf que c’est le Premierministre, Abdelmalek Sellal, qui recevra lecadeau à la place d’un président absent.

Suivra l’inauguration de nouvelles sallesd’audience qui porteront le nom d’anciensprésidents défunts de la Cour suprême. Maispas un mot, à l’occasion du cinquantenaire decette institution, sur les grands dossiers quirestent en suspens. Tayeb Belaïz ne soufflerapas mot à la presse alors que l’actuel prési-dent de la Cour suprême, Slimane Boudi,refusa tout commentaire.

Ses gardes du corps ont même fait dansun excès de zèle que même ceux du ministrede la Justice n’ont pas jugé utile d’adopter.

L’affaire Sonatrach II relève aujourd’hui,des prérogatives de la Cour suprême, vu quele privilège de juridiction dont bénéficie

Chakib Khelil a fait que le mandat d’arrêtlancé contre l’ex-ministre de l’Energie par letribunal de Sidi M’hamed est nul et non avenu.En clair : un vice de forme que beaucoupsoupçonnent volontaire. Au jour d’aujourd’hui,soit depuis l’été 2013, la Cour suprême n’apas communiqué si elle a été saisie par le tri-bunal de Sidi M’hamed, pour s’enquérir del’affaire. Une source proche a affirmé hier, surles lieux, au Soir d’Algérie, que la Cour suprê-me n’a encore rien reçu.

L’affaire est toujours bloquée d’où est partile mandat d’arrêt. Aucune information n’aencore été communiquée sur l’affaire Khalifa,et au lendemain de l’extradition du concerné.Il faut dire que le cinquantenaire de la Coursuprême n’a bénéficié à l’opinion publiqued’aucun éclaircissement sur les grands dos-siers qui relèvent avant tout de l’intérêt de lanation.

M. M.

Un terroriste abattu à Sidi-Ali-BounabUn terroriste a été abattu par les forces de l’ANP, dans la nuit de samedi dernier, à Sidi-

Ali-Bounab, avons-nous appris de source sécuritaire. Le terroriste, dont le corps a été ache-miné au CHU de Tizi-Ouzou, a été mis hors d’état de nuire lors de l’opération de ratissage desmilitaires qui a visé le mont de Sidi-Ali-Bounab, sur les hauteurs de Tadmaït, à une quinzai-ne de kilomètres, au sud de Tizi-Ouzou. Déclenchée à la fin de la semaine dernière, l’offensi-ve militaire se poursuit toujours. S. A. M.

Chérif Bennaceur - Alger (LeSoir) -Ayant ouvert hier, à l’hôtelRiadh (Sidi Fredj), les travaux d’unejournée d’information, le ministredes Travaux publics a indiqué qued’importants investissements ont étéconsentis pour le développement etla modernisation du patrimoineaéroportuaire national.

Selon Farouk Chiali, la moderni-sation et le rajeunissement progres-sif des infrastructures aéropor-tuaires (IA) ont représenté un enga-gement budgétaire de l’ordre de 76milliards de dinars, dans le cadre duPlan de soutien à la relance écono-mique (PSRE), lancé en 2001 et2004, et des deux plans quinquen-naux 2005-2009 et 2010-2014. Unengagement que le secteur entendpoursuivre, assure Farouk Chiali.

Il prévoit ainsi un investissementsupplémentaire de 30 milliards dedinars pour le prochain quinquennal,soit d’ici 2019, dans le cadre de lamodernisation et le rajeunissementdes IA. A ce titre, «les capacitésintrinsèques des 36 aérodromesouverts à la circulation aériennepublique répondent aux besoinsactuels du trafic aérien», observe leministre du secteur qui constate quel’évolution du trafic «se limiterait,pour certains aérodromes à des

adaptations au niveau des aires decirculation (voies de roulement etbretelles) et de stationnement».

Voire, plus 80% des pistes aéro-nautiques ont été renforcées durantles 13 dernières années, indiqueFarouk Chiali qui rappelait qu’unprogramme d’actions a été arrêté,inscrit dans le Schéma directeuraéroportuaire adopté en 2007 et liéà la concrétisation d’objectifs quali-tatifs. Il s’agit de la sauvegarde, pro-longement de la durée de vie etmaintien d’un seuil de sécurité aéro-nautique (en adéquation avec lesexigences en la matière) et del’amélioration des caractéristiquesgéométriques des infrastructuresaéroportuaires et augmentation descapacités des aires de stationne-ment et de manœuvre.

Se basant également sur lesrésultats de l’évaluation des infra-structures en fonction des Indices deservices IS calculés, le ministre desTravaux publics observe qu’à la fin2013, 80% des aérodromes natio-naux sont «en bon état ou en trèsbon état». Des actions multiplessont engagées pour atteindre les100% à court terme, escompte-t-il.

En ce sens, Farouk Chiali qui asalué «la bonne volonté et les effortsentrepris par nombre de Directions

de travaux publics» incitera les ges-tionnaires concernés au niveau localet central à poursuivre et accroîtreles efforts en vue d’achever tous lesprogrammes inscrits. Objectif,œuvrer à ramener la moyenne d’âgedes IA au-dessous de 10 ans à la finde l’année en cours.

Dans ce cadre, le ministre notequ’hormis la réalisation de la deuxiè-me piste au niveau de l’aérodromeEs-Sénia-Oran, l’accent a étédavantage porté à l’amélioration descaractéristiques géométriques desinfrastructures, l’extension despistes d’envol et/ou l’augmentationdes capacités des aires de station-nement et de manœuvre au regarddes changements des avions deréférence et des nouvelles aéro-gares en cours de construction ou àconstruire.

L’entretien des IA doit être pérenne

En ce sens, Farouk Chiali consi-dère prioritaire la sauvegarde dupatrimoine aéroportuaire, celle-cidevant «se traduire sur le terrainpar une pérennisation de l’entretienet des renforcements ciblés obéis-sant à une planification devant luiconférer l’efficacité optimale».Certes, la mise en place d’un systè-me de gestion des bases aériennes,à partir de 2004, a permis, selon M.Chiali, de «rehausser la préventionaéronautique et d’améliorer la mis-

sion de l’entretien et la sauvegardedes aérodromes». Toutefois, l’onconstate que l’efficacité de cet outilde gestion reste «conditionnée» parune présence en permanence et deproximité immédiate de l’IA. D’où,l’accent mis sur l’implantation auniveau de chaque enceinte aéropor-tuaire d’une section spécialiséeavec une équipe d’interventionaffectée à cet effet, et dotée d’unmatériel adéquat. Ce qui «matériali-sera la présence effective du sec-teur des travaux publics dans l’en-ceinte aéroportuaire et offrira unmeilleur niveau d’efficacité», affirmeFarouk Chiali qui précise que ladurée de vie espérée d’une chaus-

sée peut être prolongée susbtantiel-lement en effectuant l’entretien adé-quat en temps oppportun.

En outre, la maturation desétudes ainsi que le contrôle et suivide la réalisation doivent constituer«le souci majeur» pour les gestion-naires, affirme le ministre desTravaux publics qui observe que «laréussite de chaque projet (coût,délai et qualité) dépend en grandepartie de la maîtrise de ces diffé-rentes phases». Il appelle, à ce titre,toutes parties concernées (DTP,bureaux d’études et laboratoires) àconjuguer leurs efforts et œuvrer envue d’améliorer la qualité desétudes. C. B.

MODERNISATION DES INFRASTRUCTURES AÉROPORTUAIRES

30 milliards de dinars seront consacrés d’ici 2019La modernisation et le rajeunissement des infrastructures

aéroportuaires coûteront quelque 30 milliards de dinars d’ici2019. A la fin 2013, 80% des aérodromes nationaux sont en bonétat ou en très bon état.

ÉBOULEMENT DANS LE TUNNELDE DJEBEL OUAHCH

L’expertise n’est pas encore achevéeL’expertise sur les causes de l’éboulement survenu dans le tunnel de

Djebel El Ouahch, sur l’autoroute Est-Ouest, à Constantine, le 1er janvierdernier, n’est pas encore achevée. Entamée depuis, l’expertise qui a étédiligentée notamment par les services du ministère des Travaux publicsrisque de durer encore. C’est ce que le ministre du secteur, Farouk Chiali,a laissé entendre hier, tout en observant que la situation s’est «stabilisée»et que les travaux ont repris. Mais aussi le ministre de préciser que cetteexpertise a été lancée afin de déterminer les responsabilités de chaquepartie qu’il s’agisse de l’entrepreneur (le groupement japonais Cojaal) oude la partie algérienne (notamment l’Agence nationale des autoroutes).«S’il s’avère que la responsabilité incombe à l’entrepreneur, il paiera sansaucun doute», assure M. Chiali qui précise que la partie algérienne assu-mera également ses responsabilités. C. B.

Page 6: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

Le Soird’Algérie Entretien Lundi 3 mars 2014 - PAGE 6

Le Soir d’Algérie : Vous êtes né dans unefamille modeste «judéo-arabe», peut-être«judéo-berbère, de Constantine, installéedepuis des générations. C'est quoi pourvous Constantine, le berceau de la famille, leport d'attache, la passerelle entre les com-munautés ?

William Sportisse : Etre né dans une famil-le modeste attachée à sa culture puisée à la foisdans son fond religieux juif, les coutumes ber-bères et arabes, utilisant la langue arabecomme véhicule de communication avec leshabitants de la ville et aussi dans les conversa-tions familiales, donnant une préférence àl'écoute de la musique andalouse et au maloufconstantinois, font partie de mon éducation etde ma formation. Mes parents n'étaient ni richesni pauvres, mais la famille de l'une de mestantes composée de cinq personnes était bienpauvre. Sa situation m'a fait découvrir cequ'était la misère sociale que subissait l'immen-se majorité de la population algérienne. Plustard, j'ai pris conscience de l'origine de cettemisère grâce au combat mené par mon grandfrère qui avait adhéré aux idées communistes,aux idées de l'émancipation des femmes et deshommes de tout ce qui les appauvrissait danstous les domaines. Dans ce sens, ma famille a contribué à ma

prise de conscience. Elle est la source de monengagement idéologique et politique auquel jereste toujours fidèle. Mais cette source est alléerejoindre le grand fleuve représenté par tout ceque j'ai appris auprès des militants commu-nistes et nationalistes, de tous les gens vivantde leur labeur à Constantine et appartenant àtoutes les couches sociales et aux origines eth-niques différentes. Enfin, ce fleuve a rejoint lamer quand j'ai sillonné l'Algérie au cours desluttes menées par notre peuple, et enfin lemonde quand j'ai participé à toutes les ren-contres internationales de la jeunesse démo-cratique et progressiste. C'est pourquoi, je suis attaché à ma ville

natale pour tout ce qu'elle m'a offert pour mieuxconnaître mon peuple. C'est là également quemes premiers pas de militant communiste ontété effectués. C'est là où j'ai connu des militantsvaleureux du courant patriotique. C'est là où j'aitissé des liens d'amitié qui sont demeurésindestructibles avec de nombreuses personnes,même si nos options politiques et idéologiquesétaient différentes. C'est là où j'ai appris àapprécier la beauté de la nature avec ce sitemerveilleux qu'est Constantine. C'est là enfin oùj'ai pris goût à l'écoute de la musique andalou-se et du malouf constantinois. Tous ces élé-ments ont constitué les passerelles de toutesles communautés qui auraient pu contribuer à lanaissance d'une nation particulière mais que lecolonialisme exploiteur et oppresseur, en dépitde nos efforts pour l'en empêcher, a réussi àtuer dans l'œuf. Il est parvenu à semer dans lamajorité de la population européenne et juiveaussi l'odieux poison du racisme, d'une préten-due «supériorité raciale» qui divise les hommeset les femmes même quand ils appartiennent àune classe ou à des couches sociales exploi-tées et opprimées.

Vous adhérez au PCA clandestin à l'âgede 16 ans, dans le sillage de votre frère aînéLucien. Parlez-nous de Lucien et des moti-vations de votre engagement ? Votre question est pertinente. Faire

connaître le combat anticolonialiste de militantscommunistes d'origine juive algérienne et euro-péenne participe de la connaissance de l'histoi-re de notre mouvement de libération nationale.La composition des principaux acteurs de cemouvement reposait, certes, sur l'immensemajorité de la population autochtone. Maisla justesse des aspirations et des objectifs du

WILLIAM

«EtreAlgérien, juif, communiste nédans une famille judéo-arabe deConstantine, William Sportisseest un homme, à plus d’un titre,exceptionnel.

Né en 1923, il porte ses 90 ans aveccharme et santé et ceci est d'autantremarquable quand on sait les épreuves,les combats, la répression, les diversespériodes de clandestinité, la torture, lesprisons qui ont marqué — et continuent— sa vie militante depuis son engage-ment au Parti communiste algérien àl'âge de 16 ans. Et même bien aupara-vant. Initié dès son enfance parl'exemple de ses deux frères commu-nistes et autant révolté par la répressioncoloniale qui s'abattait en permanencesur sa famille comme sur toute la sociétécolonisée, William est né ainsi dans lecommunisme en famille comme d'autres,ses futurs adversaires, grandissent avecla cuillère d'argent dans la bouche. Son frère aîné, Lucien, instituteur

communiste, chassé de la fonctionpublique pour ses activités politiques etsyndicales, se fait ouvrier maçon et conti-nue son combat à Constantine et Alger,devenant — selon les rapports de police— «la bête noire» de l’administration fran-çaise. Expulsé en France par le régimede Vichy, Lucien rejoint la Résistance etest assassiné à Lyon, en mars 1944, parla Gestapo française. Bernard, dirigeant des Jeunesses

communistes dans les années 1930 àConstantine puis à Alger et à Oran,emprisonné pour son action clandestinecommuniste sous Vichy, poursuivit sesactivités après 1945. Expulsé deConstantine pendant la guerre de libéra-tion, il continua le combat en clandestini-té à Alger. Ses deux sœurs, des beaux-frères, des cousins seront égalementengagés dans le Parti communiste et lalutte pour l’indépendance.C'est donc dans un climat familial mili-

tant que William Sportisse prendconscience, dès son jeune âge, que lescombats contre le racisme, le fascisme, lecapitalisme et le colonialisme ne fontqu'un. Il est donc très tôt, et le plus natu-rellement, internationaliste et patriotealgérien, liant indissociablement sonengagement communiste à la lutte pourl’indépendance et la justice sociale. Cequ'il retrace dans un livre, particulière-ment très riche, d’entretiens avec l’histo-rien Pierre-Jean Le Foll-Luciani intitulé Lecamp des Oliviers, en référence à unquartier de sa jeunesse à Constantine.C'est un ouvrage remarquable à plu-

sieurs égards. D'abord parce que, par leparcours d’un militant depuis les années1930, il restitue toute une fresque histo-rique sur la période coloniale et l’Algérieindépendante. Si le propos est centré,évidemment, sur William Sportisse et lescombats communistes, il va au- delà,relatant les luttes anticolonialistes multi-formes aussi bien des courants nationa-listes radicaux ou, plus modérés, desOulamas, des organisations syndicalesou associatives. Il offre ainsi un regardrétrospectif vivant et fort illustré sur despans entiers, parfois méconnus ou occul-tés, de l’histoire de l’Algérie. C'est ensui-te, et c’est ce qui fait son grand intérêt, àla fois un livre de témoignage et un tra-vail sur l'histoire, basé sur une véritablerecherche de documents, d'archives depolice, administratives ou militantes etsoumettent ainsi constamment les souve-nirs de William Sportisse à ce que permetle savoir historique sur les faits, les évé-nements. La conduite des entretiens par Pierre-

Jean Le Foll-Luciani, grâce à sa métho-dologie d'historien et sa connaissance duterrain (pour y avoir consacré une thèse

universitaire), a permis, de façon trèssubtile et opérative, la confrontation, sou-vent nécessaire, entre la mémoire etl'Histoire. Cela donne à l’ouvrage unevérité alliant la subjectivité du témoin àl’objectivité de l’historien. Enfin, et cen’est point le moindre intérêt de ce livre, ilretrace une vie exceptionnelle que nesauraient que résumer ces quelquesétapes. Une enfance constantinoise,dans un milieu juif traditionnel en «franci-sation» : sa langue maternelle est l'arabe,on parle également le français à la mai-son mais l'on fréquente peu les «Euro-péens» tout en vivant harmonieusementavec les voisins «musulmans» (selon lesappellations identitaires de l'époque).L’enfant William se souvient du climatantisémite de la part des Européens et dela montée de l’extrême droite, y comprisdans son lycée (d’où il fut exclu, plus tard,en 1941, par les Lois anti-juives du régi-me de Vichy). Il garde également unregard lucide sur les heurts entre juifs etmusulmans, souvent manipulés par lesofficines coloniales, comme lors des évé-nements du 5 août 1934, et dresse untableau très riche et vivant des relationsJuifs-Arabes, si particulières dans l’histoi-re de Constantine.

C’est dans le bouillonnement desluttes intenses de l’époque, de l’avène-ment du Front populaire et de la montéedu fascisme, qu’il se jette dans le combatpolitique. Il rencontre dans son action desmilitants du mouvement national, allantdu PPA à l’UDMA aux élus de Ben Djel-loul ou des Oulémas, et se lie à nombred'entre eux, notamment à Réda Houhou.Surtout, il découvre les milieux popu-laires, les syndicats et la paysannerie, enparcourant, lors de meetings et réunions,les douars et les campagnes de l’Estalgérien. C’est une véritable fresquesociologique de l’époque que nous resti-tue le témoin, aidé d'ailleurs par unemémoire particulièrement vive tant il nousfait vivre détails et anecdotes. Au-delàdes faits, il nous rapporte également lesdébats, les controverses, les conflits etles actions communes, les alliances entreles différents courants politiques ou lesévolutions doctrinales du PCA sur laquestion nationale, n’hésitant pas auregard critique qu’il porte rétrospective-ment sur l’histoire.Durant la Seconde Guerre mondiale, il

est mobilisé dans un périple rocambo-lesque à Casablanca, Dakar, Atar,Nouakchott, apprenant à sa démobilisa-tion l’assassinat de son frère Lucien — unévénement qui marque sa vie.Après la fin du nazisme, il reprend

toute sa place dans le combat anticolonialet devient dirigeant national des Jeu-nesses communistes et principal anima-teur de l’Union de la jeunesse démocra-tique algérienne. Permanent du PCA dès1948, il est ainsi ce qu'on appelle «unrévolutionnaire professionnel», se consa-crant entièrement à l’action militante,alternant les époques de clandestinitéavec d’autres plus «légales» durant cettepériode de radicalisation anticolonialiste,préparatoire de la guerre de Libérationnationale.

pour diriger une radio en languearabe, «La voix de l’indépendance et dela paix», encourageant et soutenant laguerre de libération nationale. En raisonde pressions du gouvernement françaissur les autorités hongroises, les émis-sions sont supprimées et il regagneen1956 l'Algérie où il rencontre soncamarade Henri Maillot, communiste,appelé «sous les drapeaux», qui lui faitpart de son projet — dont l'exécution feragrand bruit — de s'emparer d' un camiond'armes au profit des maquis. Après lesaccords FLN-PCA, à la suite de la ren-contre entre Abane Ramdane et les diri-

geants communistes, William Sportisseretourne à Constantine pour diriger l’ac-tion clandestine du PCA, en relation avecles maquis de l’ALN, sous le pseudonymed’Omar. Au cours de cette période,1956-1962, il nous fait revivre les péripéties dutravail clandestin, des caches et desplanques et surtout de l’atmosphère de laguerre à Constantine. Non sans humour,il rapporte certaines scènes cocasses quihumanisent l’action. Il nous fait part del’état d’esprit et des contradictions de lapopulation juive, écartelée entre son désird’algérianité et sa peur de l’indépendan-ce. Il n’hésite pas à aborder des ques-tions épineuses, comme le rapport àIsraël, manifestant résolument son anti-sionisme, tout en assumant sa judéité. Al’indépendance, il est journaliste à AlgerRépublicain et poursuit diverses tâches àla direction du Parti communiste, dont iljette un regard critique sur certaines déci-sions, notamment la fusion envisagée dujournal avec celui du FLN, Le Peuple. Lecoup d’Etat du 19 juin va marquer un nou-veau tournant dans sa vie. Arrêté et tortu-ré à la suite de la création de l’ORP, il vaconnaître une longue période de répres-sion dans diverses prisons jusqu'en 1968,avant de subir une assignation à résiden-ce à Tiaret jusqu'en 1975. Son action mili-tante ne cesse pas pour autant. Il la pour-suit, clandestinement et individuellement,auprès des jeunes et des syndicats, rejoi-gnant le PAGS, continuateur du PCA. Ilaime à dire qu'il n’y avait plus de commu-nistes à son arrivée à Tiaret, mais ilsétaient une centaine à son départ, ajou-tant très vite, par sa modestie proverbia-le, qu’il ne s’agit pas du résultat de saseule action, mais de celle de tous sescamarades !A partir de 1975, de retour à Alger, il

exerce plusieurs fonctions de cadre d’en-treprise, ayant une bonne formation encomptabilité analytique, et il relate les dif-ficultés quand ce ne sont les sabotages etla gabegie auxquels est confronté le sec-teur public. Bien qu’il demeure militant duPAGS, ses activités politiques directesdeviennent plus restreintes.Après les émeutes d’octobre 1988, la

fin du régime du pari unique et le multi-partisme légal constitutionnalisé, WilliamSportisse contribue à la reparution d’Al-ger Républicain et est chargé desfinances du PAGS. Dans des passages,malheureusement trop succincts, il cri-tique les conditions du passage à la léga-lité, les divergences entre dirigeants dansla situation complexe de «bouleverse-ments des pays socialistes», donne unaperçu, hélas trop rapide, sur l’émergen-ce de l’intégrisme islamique et la «décen-nie noire» du terrorisme. Lui-même, sur les conseils de son ami

Hamid Benzine, va quitter l’Algérie en1995. Il rejoindra, à sa naissance, lePADS (Parti algérien pour la démocratieet le socialisme), qui se définit comme lecontinuateur du PCA. Sur un ouvrage important de 345

pages, seules 85 sont consacrées à lapériode post-indépendance et quelques-unes seulement à ce moment si particu-lier que fut la fin du PAGS et la mort ducamp socialiste» sur lesquelles on auraittant envie de connaître l’opinion deWilliam Sportisse, tant ce sont desmoments controversés et fort importantsdans notre Histoire et dans l’évolution dumonde. L’auteur leur consacre quelques

ellipses et raccourcis, ce qui est domma-ge... On souhaiterait vivement queWilliam Sportisse s’y consacre dans unsecond tome à ce livre si riche et si inté-ressant.

N. S.

Un destin de combattantEntretien réalisé par Arezki Metref

Par Nourredine Saâdi

(1re partie)

Page 7: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

mouvement de libération nationale a étépartagée par des juifs d'origine berbère ouinstallés depuis des générations et aussi pardes travailleurs européens dont les parentsont immigré en Algérie en raison de la misè-re sociale que leur faisait subir le systèmecapitaliste. Lucien a été parmi ceux qui ontpartagé les aspirations de notre peuple àl'indépendance. En raison des revenusmodestes de notre père, Lucien, après avoirobtenu brillamment, avec mention très bien,la deuxième partie du baccalauréat et aprèsdes études à l'Ecole normale d'instituteursde Constantine, n'a pas pu les poursuivre àla Faculté d'Alger.

Instituteur dans son premier poste à Aïn-Beïda, il est l'objet d'une première brimadede l'institution administrative locale à l'issued'un conflit qui l'oppose au directeur de l'éco-le. Militant en 1925 de la Section françaisede l'internationale ouvrière (SFIO), il refuseen juin 1926 que ses élèves, la plupart d'ori-gine modeste, souscrivent à une contribu-tion financière volontaire dans le cadre d'uneopération lancée par le gouvernement géné-ral de l'Algérie colonisée. Qualifié d’«anti-français», il sera muté dans un autre village.Dès lors, il va subir la répression coloniale.Son adhésion au Parti communiste algériens'est réalisée au lendemain du congrès fédé-ral de la SFIO à Annaba, en décembre 1926,pour une double raison soulignée dans l'ou-vrage Le camp des oliviers-Djenane El-Zeï-toun, à savoir son adhésion aux idées dusocialisme-communisme dont celle du droitdu peuple algérien à son indépendance.Tous ceux qui ont connu mon frère Lucien etque j'ai rencontrés au cours de ma vie mili-tante m'ont rappelé ses fortes convictionsidéologiques et politiques acquises par seslectures et l’étude des ouvrages marxistes-léninistes, par l'enrichissement continu de saculture générale. Ces convictions le pous-saient à l'action au côté de ceux qui souf-fraient de l'exploitation et de l'oppressionpour les aider à s'organiser et à lutter pourchanger leurs conditions de vie. C'est pour-quoi, les brimades de l'administration colo-niale l'ont poursuivi dans toutes les localitésoù elles le mutaient. Cette administrationpensait que ses mutations et ses brimadesbriseraient son ardeur militante et freine-raient son activité politique. Ne réussissantpas, elle obtint que ses représentants auConseil départemental de Constantine lerévoquent de sa fonction d'instituteur le 7décembre 1934 après une demande de l'ins-pecteur d'académie. Mais cela ne l'a pasdécouragé. Et après avoir travaillé commemanœuvre du bâtiment à Oran où il s'étaitinstallé en 1934, il devint l'un des respon-sables de l'Union départementale des syndi-cats. A cette époque, les syndicats impulséspar les militants communistes d'Algérie s'ef-forçaient d'organiser les ouvriers agricolesdans les exploitations aux mains de la gros-se colonisation terrienne. C'est à la suited'un meeting au cours duquel mon frère aappelé les travailleurs à l'organisation et à lalutte pour leurs revendications qu'il fut accu-sé par les gros colons de la région de Aïn-Témouchent de «menées subversives nui-sibles à la souveraineté française».

Arrêté et jeté en prison à Oran, il obser-vera une grève de la faim pendant un moisenviron. La protestation populaire organiséepar les syndicats et les organisations com-munistes et progressistes en Algérie et enFrance parviendra à obtenir sa libération.Lors du congrès constitutif du Parti commu-niste algérien, en octobre 1936, il fut élu aubureau politique. Les élections législativesde 1936 en France et en Algérie furent mar-quées par la victoire des candidats du Frontpopulaire. Elles ont été suivies par l'avène-ment d'un gouvernement composé de socia-listes et de radicaux-socialistes. Unedemande de réintégration dans ses fonc-tions d'instituteur de Lucien fut présentée à

ce gouvernement. Mais, cédant aux pres-sions de l'administration coloniale au servicede la grosse colonisation terrienne, le gou-vernement de Blum, qui n'était pas pour ladestruction du système colonial, ne l'a pasréintégré dans ses fonctions en Algérie maisen France. Les partisans du système colo-nial ont pu se débarrasser d'un militant enl'éloignant de sa patrie.

C'est à Lyon, en France, qu'il sera assas-siné par la Gestapo française en raison deson activité clandestine contre le fascismehitlérien, le 24 mars 1944, voilà soixante-dixans. Son parcours révolutionnaire a été pourbeaucoup dans mon engagement qui étaiten parfait accord avec ses justes convictionsidéologiques et politiques.

C’était quoi, le PCA à cette époque ?Etait-il encore dans l'esprit de la thèse deThorez de 1936 de «l'Algérie nation enformation» ? Y avait-il un débat ?

Le Parti communiste algérien est né enoctobre 1936 quand les autochtones dupays ont pu arracher le droit d'adhérer à unparti ou à un syndicat. Auparavant, ils étaientprivés de ce droit par les lois coloniales. Ceslois scélérates furent abrogées avec l'arrivéeau pouvoir en France du Front populaire. Laforte influence des communistes françaisdans cette alliance et le vaste mouvementgréviste qui se déroula en Algérie auquel lestravailleurs autochtones les plus exploitésont participé à la veille de l'avènement dugouvernement du Front populaire contribuè-rent à l'abrogation de ces lois qui privaientles Algériens de droits élémentaires.

Déjà, avant la naissance du PCA, il exis-tait des organisations communistes sur toutle territoire. Ces organisations constituaientune région algérienne rattachée au Particommuniste français. Selon les lois colo-niales en vigueur, seuls les habitants possé-dant la nationalité française pouvaient adhé-rer à un parti. Ce qui explique le rattache-ment des premières organisations commu-nistes au Parti communiste français. Ellessont nées en Algérie au lendemain de lacréation du PCF en 1920 à Tours en Franceet son ralliement à la troisième internationa-le sur la base de son adhésion aux 21 condi-tions exigées pour être membre de cetteorganisation. L'une de ces conditions était lareconnaissance du droit à la libre dispositionet à l'indépendance des peuples coloniséspar l'impérialisme, le devoir et l'obligationpour les partis communistes du monde d'or-ganiser leurs classes ouvrières en vue desoutenir et conduire leurs luttes vers cetobjectif. Dans les pays colonisés, les com-munistes considéraient que cet objectif étaitun préalable à celui qui consistait à mettreun terme au système capitaliste basé surl'exploitation de l'homme par l'homme. Dansce système, la production a un caractère

social alors que l'appropriation de ses résul-tats est privée. Cette abolition du systèmecapitaliste doit se réaliser par une révolutionsocialiste qui portera au pouvoir la classeouvrière et ses alliés des autres couchessociales populaires. Arrivés au pouvoir, laclasse ouvrière et ses alliés sont obligésd'exercer une dictature contre la bourgeoisieet ses tentatives de rétablir sa propre dicta-ture par une contre-révolution.

La construction de la société socialiste,où les moyens de production seront proprié-té sociale, sera la solution pour résoudre lacontradiction entre le capital et le travailparce qu'elle créera les conditions de lasolution progressive de tous les maux dontla société souffre sous le régime capitaliste :guerres, chômage, fermetures d'entreprises,licenciements, etc. Elle améliorera au maxi-mum les conditions économiques, socialeset culturelles et environnementales de la viedu peuple. C'est ce qu'a fait l'Union sovié-tique pendant une grande partie de son exis-tence avant son effondrement qui est lerésultat d'orientations révisionnistes et réfor-mistes adoptées au 20e Congrès du Particommuniste de l'Union soviétique.

Le Parti communiste algérien s'est effor-cé tout au long de son existence de resterfidèle aux 21 conditions de la troisième inter-nationale et aux principes des fondateurs dela théorie scientifique, Marx et Lénine parti-culièrement. C'est pourquoi, dès la constitu-tion des premières organisations commu-nistes en Algérie, même si les lois colonialesles en empêchaient, de nombreux Algériensautochtones ont rejoint ses rangs et y ontmilité clandestinement. Avec le concours duParti communiste français, elles ont contri-bué à la naissance de la première Etoilenord-africaine et, en conséquence, au mou-vement de libération nationale moderne.

Je ne peux pas retracer en quelqueslignes toute l’histoire du PCA. Mais je sou-haite avoir satisfait votre curiosité et celledes lecteurs en répondant à votre question :«C'est quoi le Parti communiste algérien.»

J'en viens maintenant à la thèse présen-tée par Maurice Thorez, dirigeant du Particommuniste français, «sur la nation algé-rienne en formation», lors de son voyage enAlgérie en 1939. A l'époque, un débatautour de cette question s'est instauré. Ils'est poursuivi au lendemain de la SecondeGuerre mondiale, pendant et après notreguerre de libération et demeure actuel denos jours. Maurice Thorez a exprimé sathèse à la veille de la Seconde Guerre mon-diale. A cette époque, des puissances fas-cistes capitalistes, Allemagne hitlérienne,Italie de Mussolini et Espagne franquiste necachaient pas, dans le cadre des contradic-tions entre brigands impérialistes pour unrepartage du monde, leurs visées sur lestrois pays d'Afrique du Nord occupés par laFrance. Gabriel Péri, responsable de larubrique internationale du journal L'Humani-té, avait publié, à ce moment-là, un articlepertinent intitulé «L'ombre du fascisme planesur l'Afrique du Nord». De son côté, la gros-se colonisation terrienne en Algérie étaithostile à toute réformette envisagée par lesdirigeants capitalistes français désireuxd'avoir à leurs côtés certaines couches peti-te-bourgeoises de notre pays pour s'opposeraux visées des Etats fascistes. La colonisa-tion terrienne pour sa part était favorable auxrégimes fascistes d’Europe pensant pouvoir,avec leur appui, fonder en Algérie un Etatséparatiste de la France semblable à celuide l'Afrique du Sud où tout le pouvoir seraitdans ses mains pour écraser encore plus lepeuple algérien.

C'est dans ce cadre politique internatio-nal que Maurice Thorez déclare : «Il y a lanation algérienne qui se constitue histori-quement… dans le mélange de vingt races.»

A ce moment-là, en Algérie, les courantspolitiques qui s'intéressaient au devenir du

peuple algérien étaient les suivants : Le cou-rant favorable à l'assimilation constitué parla Fédération des élus musulmans dirigéeessentiellement par des intellectuels issusde la petite ou moyenne bourgeoisie citadinequi avaient perdu confiance dans les possi-bilités du renouveau moderne du mouve-ment national après les défaites des révoltespassées contre l'occupation colonialiste,après 1832.

Ce courant mené par Bendjelloul etFerhat Abbas était opposé à la grosse colo-nisation terrienne mais niait l'existence de lanation algérienne. Cependant, Ferhat Abbasa déclaré aussi : «Rattachement à la Francene signifie pas assimilation.» Il y avait aussides oscillations dans le courant reconnais-sant pourtant la personnalité algérienne, àsavoir le PCA et les oulémas, lors duCongrès musulman de 1936 quand ils ontaccepté dans son programme l'inclusion derevendications immédiates de nature assimi-lationniste.

L'étroitesse nationale se retrouvait dansla nation prônée par les oulémas où le fac-teur religieux était inclus. Quant au PPA, quia joué un rôle dynamique dans l'éveil desmasses, sa conception de la nation étaitempreinte d'étroitesse nationale en excluantla possibilité de l'inclusion dans la nationalgérienne d'éléments appartenant à laminorité européenne anticolonialiste et quiopteraient en sa faveur.

Cette période était faite de tâtonnements.Aussi faut-il situer la thèse de Maurice Tho-rez sur la nation algérienne dans soncontexte de l'époque. Dans son Essai sur lanation algérienne publié en 1958, le PCArappelait la définition de la nation présentéepar Staline : «La nation est une communau-té stable, historiquement constituée delangue, de territoire, de vie économique, deformation psychique, se traduisant par unecommunauté de culture.» Dans son essai, lePCA reconnaît son interprétation dogma-tique de la thèse de Maurice Thorez en lais-sant croire qu'elle serait formée quand le«mélange des 20 races» serait réalisé. Maisla nation algérienne, soulignait cet essai,contenait deux aspects : «Un principal,reconnaissant la formation de la nation, etun autre, secondaire, celui de la possibilitéd'intégration d'éléments d'origine européen-ne… Or, le processus de prise de conscien-ce de la nation algérienne, déjà développéchez les musulmans, ne pouvait pas avoir lemême contenu pour l'immense majorité desEuropéens, et ce, malgré les efforts coura-geux du Parti communiste algérien qui aréussi à former des patriotes algériens d'ori-gine européenne et israélite. La fusion ou lemélange des deux principaux éléments eth-niques actuels est impossible dans le cadrecolonial. Raisonner autrement, c'est fairepreuve d'idéalisme, c'est penser que la men-talité des Européens pourra se modifier sansque soit brisé le régime économique de typecolonial qui engendre (sans que cela soitschématique) cette mentalité.» Mais il fautajouter que toute nation est composée declasses sociales, et pour ma part, en tantque marxiste, j'accorde aussi une importan-ce à la lutte de classes qui est le moteur del'histoire. Quand une nation s'est débarras-sée du colonialisme oppresseur, peut-on rai-sonner sans regarder cette notion, sans sesrapports avec la lutte des classes ? Je ne lepense pas. C'est un autre débat qui mériteréflexion et de plus longs développements.

Après la Seconde Guerre mondiale,vous vous opposez, dans le même com-bat aux «fascisme, capitalisme, colonia-lisme». Comment décryptez-vous cessystèmes d'oppression ?

Le fascisme et le colonialisme sont desproduits du système capitaliste.

Le Soird’Algérie Entretien Lundi 3 mars 2014 - PAGE 7SPORTISSE AU SOIR D’ALGÉRIE :

communiste, c’est refuser le défaitisme»

William Sportisse.

(Suite en page 8)

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Le Soird’Algérie Entretien Lundi 3 mars 2014 - PAGE 8

Le colonialisme c'est le capitalisme qui vaà la conquête d'espaces territoriaux pouracquérir des marchés, piller les richesses despays qu'il domine, surexploiter leur main-d’œuvre en versant des salaires inférieurs àceux nécessaires pour la reconstitution de laforce de travail afin d'obtenir des surprofits. Lecolonialisme recourt à la violence bestialepour imposer sa domination dans les paysqu'il occupe en multipliant, au cours de sesguerres de rapines, des massacres aussiodieux si ce n'est pire que ceux commis par lefascisme. De son côté, celui-ci est la poursui-te de la domination du système capitalisterongé par une crise profonde dont l'originerepose sur la contradiction entre le capital et letravail. Le fascisme, expression bestiale ducapitalisme, utilise des moyens aussi bar-bares que ceux utilisés par l'impérialismedans la conquête des colonies. Il recourt à lahaine raciale entre travailleurs immigrés etlocaux pour dévoyer leurs luttes et lesdétourner de la révolution socialiste quand lesconditions objectives existent. Il freine la prisede conscience de classe et retarde la réalisa-tion du facteur subjectif nécessaire à la réali-sation de la révolution socialiste. C'est, rapi-dement, notre décryptage de la nature ducapitalisme, des manifestations de son com-portement pour réaliser plus de profits enécrasant les peuples. Comme le disait si bienMarx, notre monde contemporain depuisl'avènement du capitalisme et sa transforma-tion en impérialisme est face à ces deux choix: «Socialisme ou barbarie.»

Quel était le climat politique vu par lescommunistes dans l'Algérie qui venait desubir les massacres de Mai 1945 et étaitdans la préparation du soulèvement de1954 ? Comment les communistes ontvécu cette période d'incubation révolution-naire ?

Tout d'abord, il convient de souligner laféroce répression colonialiste qui s'est abattuesur les manifestants de Sétif et de Guelma. Ilscélébraient pourtant pacifiquement la victoire

sur le fascisme et réclamaient en mêmetemps la reconnaissance du droit de l'Algérieà disposer librement d'elle-même et à gérerses propres affaires. Ce qui correspondait auxbuts de la Seconde Guerre mondiale. La féro-cité coloniale du 8 Mai 1945 a entraîné ensui-te les soulèvements des populations dans cer-taines régions du pays, particulièrement àKherrata, Chevreuil. Ils ont été étouffés à leurtour par l'armée coloniale française avec l'uti-lisation de grands moyens militaires (une véri-table guerre), aviation et escadre marine. Lesdizaines de milliers de victimes, les arresta-tions et les condamnations à de longuespeines de prison prononcées par les tribunauxcolonialistes ont soulevé la colère et l'indigna-tion de tous les Algériens. Mais cette dureépreuve a amené les partis du mouvement delibération nationale à réfléchir sur les orienta-tions et les moyens de les mettre en applica-tion pour conduire à l'indépendance nationale.Le Parti communiste algérien prit consciencede la force du mouvement de libération qu'il

avait sous-estimé durant la période qui va de1943 à mai 1945 en ne liant pas son combatcontre le fascisme à celui pour l'indépendancedu pays. L'autocritique de son comité central,en juillet 1946, porte également sur les com-portements erronés et sectaires de certainsde ses dirigeants vis-à-vis des responsablesnationalistes. C'est pourquoi, il s'engageadans une grande campagne pour l'amnistie detoutes les victimes de la répression, dans lespremiers mois qui suivirent la tragédie du 8Mai. Le large mouvement des comités d'am-nistie qui s'organisa à travers tout le pays per-mit non seulement la libération des Algériensemprisonnés, mais créa aussi les passerellesnécessaires pour réaliser l'union des forcespatriotiques.

Cette libération des emprisonnés redonnades forces aux partis nationalistes que larépression avait affaiblis. Ces mêmes partis,tirant les leçons de cette épreuve, ont égale-ment engagé des efforts pour la mobilisationet l'organisation du peuple sur la base d'une

élévation de la conscience politique populaireafin de vaincre le colonialisme en lui portantdes coups sérieux et décisifs.

Une grande effervescence a régné dansl'activité de tous les partis politiques du mou-vement de libération pendant la période allantde 1945 à 1954. Les débats politiques etidéologiques publiques entre les courantscommunistes et nationalistes, et à l'intérieurmême de ces deux courants, étaient certespassionnés et parfois dures, mais l'esprit uni-taire prévalait grâce à l'élévation du niveaupolitique des masses populaires obtenue aucours de ces échanges d'opinion sur les voiesmenant à l'indépendance, sur ce qui devait lasuivre une fois qu'elle serait arrachée, surquoi devait reposer nos politiques d'alliances,etc.

Tous ces débats politiques ont fait mûrir laconscience politique de notre peuple. Grâce àsa mobilisation, des victoires électorales ontété remportées par les partis nationalistes et,dans une moindre mesure, par le PCA, mêmequand l'administration coloniale fut contraintede recourir à des fraudes scandaleuses.

Loin d'être gagné par le pessimisme et ladémobilisation, après ses fraudes, le peuplealgérien a constaté qu'il était possible debattre le colonialisme. Les luttes revendica-tives des ouvriers dans les entreprises, desouvriers agricoles dans les domaines de lagrosse colonisation, des paysans, des petitsartisans et commerçants, les luttes pour lerespect des libertés élémentaires et syndi-cales, contre la guerre menée au Vietnam parl'impérialisme français, la solidarité manifes-tée avec les peuples frères de Tunisie et duMaroc et de Palestine, des jeunes et desfemmes ont pris une ampleur durant cettepériode.

Tout cela a contribué à la préparation dudéclenchement de l'insurrection du 1er

Novembre 1954.A. M.

(A suivre)

Demain la deuxième partie : «De l’ORP àl’implosion du PAGS

(Suite de la page 7)

Phot

o : D

. R.

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Sétif, été 1946. De gauche à droite : Ahmed Khellef (président de l’UJDA), Aoudjadj (dirigeant local du PCA), William Sportisse (secrétaire régional de l’UJDA),

Ahmed Rabadj (dirigeant local de l’UJDA) (coll. privée).

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Soir CorruptionLe Soird’Algérie Lundi 3 mars 2014 - Page 9

Le Soir d’Algérie - Espace «Corruption» - E.mail : soir_ [email protected]

LES PAYS EUROPÉENS VENDENT LA NATIONALITÉ AUX PLUS RICHES

Pots-de-vin donnés d’une main, récupérés d’une autre main

A Malte, on peut désormais obtenirun passeport moyennant 650 000euros. Le Premier ministre maltaisparle déjà de «célébrités», de grandsnoms de la jet set et du Bottin mondainqui se presseraient pour obtenir unpasseport et la nationalité de l'île. Poury parvenir, une seule condition : êtreriche. Jeudi 16 janvier 2014, le gouver-nement maltais s'apprêtait à lancer cequ'il appelle le «Malta Individual Inves-tor Program» (IIP), un dispositif per-mettant à quiconque d'acheter un pas-seport maltais, obtenant ainsi la natio-nalité de ce pays membre de l'Unioneuropéenne (UE) contre quelque 650000 euros. Le candidat à la nationalitédevra également acquérir une proprié-té de plus de 350 000 euros — ou louerune résidence pour 16 000 euros pen-dant cinq ans — et s'acquitter de 150000 euros d'investissement dans uninstrument financier approuvé par legouvernement de La Valette. Sa dette,par exemple.

Un passeport pour la famille à prix soldésLe nouveau citoyen de l'île de Malte

peut ensuite obtenir un passeport poursa famille à prix soldés : 25 000 eurospour ses enfants mineurs et 50 000euros pour les majeurs, l'époux (se),les parents et beaux-parents. Une foisbourse déliée, l'espace Schengen leursera ouvert. Néanmoins, l’île est le pre-mier pays à promettre une nationalitésans y accoler aucune obligation derésidence effective sur le territoire. AMalte, on estime que la plupart desEtats ont des programmes plus agres-sifs. Le Portugal, l’Espagne, Chypre etla Grèce ont des régimes pour accor-der des permis de résidence sous cer-taines conditions d’investissement. LesPays-Bas ont fixé la barre la plus hauteà 1,25 million d’euros d’investissement.La Lettonie, la Hongrie sont moinschères : 250 000 euros.

Le Royaume-Uni en tête pour attirer les riches étrangersDans la bataille que se livrent les

pays occidentaux pour attirer les inves-tisseurs et les entrepreneurs des paysémergents, Londres marque despoints. Les obtentions de visas d’entre-

preneur et d’investisseur, qui sont des-tinés aux non-Européens et ont étéaménagés en faveur des plus richespar le gouvernement de David Came-ron se multiplient. La barre des 1 000personnes se voyant accorder chacunde ces sésames est en train d’être fran-chie. Jill Turner, qui dirige l’équipeimmigration intra entreprise du cabinetd’avocats Pinsent Masons, évoquemême une sorte de «rêve britannique»comme il y a un «rêve américain».

«Il y a vingt ans, ces gens rêvaientd’obtenir la Green Card pour aller dansla Silicon Valley (Californie), maisaujourd’hui, Londres est perçuecomme aussi excitante», explique-t-elle au quotidien français Les Echos(16 janvier 2014). Selon elle, le succèsde ces visas s’explique, certes, en par-tie par la fermeture d’autres voies d’im-migration pour les non-Européens.Mais elle ajoute que les Chinois, lesPakistanais, les Russes et les Améri-cains sont aussi attirés depuis plusd’un an par la vigueur retrouvée del’économie ainsi que par un environne-ment entrepreneurial favorable Outre-Manche. Julia Onslow-Cole, qui dirigele département immigration chez «PwCLegal», fait le même constat. Elle s’at-tend à une poursuite de la tendance«car le monde reste incertain, et cesgens sont attirés par la stabilité poli-tique et économique du Royaume-Uni». Mais au Royaume-Uni, ces visasne sont pas sans créer quelquescontroverses. Les visas d’entrepre-neur, accordés à ceux qui sont prêts àinvestir au moins 250 000 euros dansune entreprise, ont attiré des fraudeurs.L’inspecteur en chef des douanes,John Vine, a ainsi dénoncé en sep-tembre dernier le manque de rigueurdans le traitement des dossiers par leministère de l’Intérieur. Il a expliquéque beaucoup de ces visas étaientindûment accordés à des étudiantssouhaitant rester en Grande-Bretagne.«Il fallait prouver qu’on avait l’argent àdisposition mais il n’y avait pas decontrôle pour savoir s’il était effective-ment investi», note un avocat. Depuisjanvier 2013, les candidats à ce visadoivent détailler un «businessplan», cequi aurait permis de réduire substan-tiellement les candidatures fraudu-

leuses. Cela dit, la concurrence estrécemment devenue plus dure pourattirer l’argent des riches étrangers —entrepreneurs ou investisseurs — et deleurs familles. Au point que les députéseuropéens doivent voter aujourd’huipour une «résolution» qui demande àla Commission européenne, en tantque gardienne des traités, de se pen-cher sur la façon dont les Etats mon-naient des permis de résidence oumême des nationalités à des citoyensde pays tiers.

La citoyenneté peut-elle se vendre ?A priori, la Commission européen-

ne n’a aucune voix au chapitre. Seulsles Etats sont compétents pour dire quisont leurs résidents et citoyens. Maisla volonté de Malte (400 000 habitants)de donner la nationalité maltaise et,donc, l’accès aux 28 pays européenscontre 650 000 euros a mis le feu auxpoudres et profondément choqué.«Une citoyenneté ne se vend pas»,rappelle une députée française. Dansleur résolution, les députés rappellentque, si les Etats sont souverains, ilssont censés respecter les valeurs com-munes européennes où la nationalitén’est pas donnée en fonction de larichesse de la personne. Malte sedéfend en soulignant que son pro-gramme est limité à 1 800 demandes,soit une goutte d’eau dans le flot desnationalisations des 28 pays membres.Et de promettre une vigilance absoluepour vérifier la moralité des deman-deurs et l’origine de leurs fonds. Or,avec le principe de libre circulation despersonnes, un passeport pour l’un despays de l’Union équivaut à un passe-port pour 28 Etats. Hier soir, la com-missaire à la Justice, Viviane Reding, adonc rappelé aux Etats membres qu’ilsdevraient donner la nationalité à despersonnes qui ont un lien réel avec

leur territoire et qu’ils doivent le faireen pensant à l'engagement d’unecoopération sincère entre les Etatsmembres. Dans la plupart des pays,une condition de résidence est toute-fois réclamée. Au Royaume-Uni, il fautprès de cinq ans de présence pourobtenir la résidence permanente, sauflorsqu’on a investi plus de 5 millions oucréé au moins 10 emplois, auxquelscas trois ans suffisent. Enfin, il fautencore un an de résidence permanen-te pour devenir citoyen à part entière.

Une carotte qu’on agitepour attirer les capitaux étrangersEn Espagne et au Portugal, à l’ins-

tar d’autres pays d’Europe du Sudcomme Chypre, le permis de séjourest devenu une carotte qu’on agitepour attirer les capitaux étrangers.

Et ça marche. Depuis le lancementen octobre 2012 du permis de rési-dence pour activité d’investissement»,qui, comme son nom l’indique, offre unvisa aux étrangers qui investissentdans le pays, le Portugal a capté 307millions d’euros. L’Espagne a adoptéun système similaire fin septembre2013 et n’en a pas encore divulgué lesrésultats. C’est là un nouvel instrumentde captation de fonds extérieurs, dontles deux pays, sortis de la récessionen 2013, ont cruellement besoin pourpallier l’effondrement de leur demandeinterne. Laquelle commence à montrerde timides signes de reprise.

Il s’agit aussi pour l’Espagne d’en-rayer durablement la fuite de capitauxsubie en 2012, qui s’est résorbéedepuis avec une hausse de 18% desinvestissements directs entre janvier etseptembre 2013, avant la création duvisa pour investissement.

Les prétendants audit «visa gold»portugais doivent investir au moins1 million d’euros dans le pays, acheter

des biens immobiliers d’une valeurminimale de 500 000 euros ou créer aumoins dix postes de travail.

Où figurent les «riches» Algériens dans cette ruée vers l’achat de nationalités en Europe ?

L’investissement doit avoir unedurée de cinq ans minimum. A ce jour, legouvernement portugais a accordé 478visas de ce type. Les Chinois en sont lespremiers destinataires, séduits par laliberté de circulation et de travail au seinde l’espace Schengen que permet cevisa. Ils sont suivis, loin derrière, desRusses, des Brésiliens et des Angolais.L’engouement pour l’option immobilièreest tel que, d’après l’Association portu-gaise d’agents immobiliers (Apemip), les«visas gold» ont fortement contribué auredressement du marché immobilierobservé fin 2013. De quoi faire rêver l’Es-pagne, dont l’immobilier reste empêtrédans la crise, lesté par la présence deplusieurs centaines de milliers de loge-ments neufs sans acquéreurs.

<Néant>Le gouvernement espagnolpropose d’ailleurs lui aussi un permis deséjour en échange de l’achat de 500 000euros d’immeubles, un montant rapide-ment atteint dans les grandes villescomme Madrid. Les étrangers qui inves-tissent 2 millions d’euros en titres dedette publique ou 1 million en actionsd’entreprises espagnoles ou même endépôts bancaires peuvent aussi pré-tendre au visa. Dernière option pour lescandidats étrangers : avoir un projetcréateur d’emplois, contribuant significa-tivement à l’économie locale ou porteurd’innovation. Le visa pour investisse-ment, valable un an, donne droit à unpermis de séjour de deux ans renouve-lable. Au Royaume-Uni, une commissiongouvernementale doit faire des recom-mandations le mois prochain pour quel’argent investi bénéficie davantage aupays et à son économie. Les visas d’in-vestisseur pourraient être mis auxenchères ou on pourrait demander auxcandidats d’investir dans des hôpitauxou des écoles. Où figurent les «riches»Algériens dans cette ruée vers l’achatde nationalités européennes ? Unechose certaine, ils sont de plus en plusnombreux, et ce, depuis au moins unedizaine d’années à acquérir au prix fortune nationalité d’un pays européen,blanchissant très souvent l’argent malacquis et qui ont eu toutes les facilitésinternes à faire fuir des capitaux à l’ori-gine douteuse. Hypocrisie des Euro-péens qui ferment les yeux sur l’originede ces fonds, car après tout, ils récupè-rent d’une main les pots-de-vin qu’ilsont versé de l’autre main.

Djilali Hadjadj

Photo : D

.R.

Selon la publication française Tout sur l’immobilier (28 février2014), les notaires de Paris — Ile-de-France — publient des don-nées relativisant l'impact des acheteurs étrangers sur l'augmen-tation des prix immobiliers. Les acquéreurs non résidents sont demoins en moins nombreux depuis 2005. Les notaires veulenttordre le coup à une idée reçue. Dans son étude «Deux décen-nies d'immobilier en Ile-de-France», publiée jeudi 27 février2014, la chambre des notaires franciliens souligne que l'impactdes acheteurs étrangers sur la hausse des prix est moindre quece que l'on pourrait croire. En particulier, l'analyse relativise lepoids des acheteurs vivant en dehors de France. Ainsi, 8,3% desappartements et 8,4% des maisons anciennes acquises en 2013dans la région Ile-de-France ont été achetés par des étrangers.Sur ces proportions, seuls 13,4% des appartements et 2,5% desmaisons appartiennent à des personnes établies hors de France.La prépondérance des étrangers résidents se vérifie dans lesstatistiques propres aux départements franciliens : la proportiond'acheteurs étrangers est la plus forte dans la collectivité quiregroupe le plus grand nombre d'immigrés du pays, à savoir la

Seine-Saint-Denis (13,4% des achats d'appartements, 16,7%pour les maisons). Les Portugais sont largement représentés surce segment davantage représentatif du marché de la GrandeCouronne (34% des achats de maisons par des étrangers),devant les Algériens (11%), Marocains (6%), Turcs (5%) et Rou-mains (4%). Pour les appartements, les Portugais sont égale-ment en tête (17%), suivis des Chinois (12%), Algériens (9%),Italiens (7%) et Marocains (6%).

Les non-résidents davantage portés sur le luxe parisienL'évolution des achats de non-résidents est également inté-

ressante. Le poids de cette population «dans les acquisitionsréalisées par les étrangers est, contrairement aux idées reçues,en recul constant depuis 2005». Sur le marché des appartementsanciens, leurs achats comptent pour seulement 1,1% des 91 540ventes enregistrées en 2013 dans la région francilienne. Sanssurprise, les étrangers non résidents sont en réalité présents suressentiellement un seul marché : Paris. Depuis 1996, ils repré-sentent en moyenne 42% des achats réalisés par des étrangers

dans la capitale. Ces acquéreurs comptent pour 4% des ventestotales actées dans Paris intra-muros. Leur activité se concentresur «des appartements anciens dont le prix au m² est 23% plusélevé que les étrangers résidents, avec un budget médian de 410000 euros. Ils achètent aussi des biens 10% plus chers que lesacquéreurs français non résidents et 21% plus chers que lesacquéreurs français résidents». Parmi cette population, les Ita-liens sont largement plus nombreux (7,3% des achats de non-résidents) que les Américains (3%), les Libanais (2,5%), les Algé-riens (2,2%) et les Britanniques (1,8%).

Une tendance se dessine depuis quelques années maintenant,les «riches» algériens non résidents en Europe boudent de plus enplus la France et préfèrent les terres espagnoles — lieu de leursvacances —, pour s’y installer plus durablement, en commençantpar leurs familles et en scolarisant leurs enfants. Les autoritésespagnoles restent très discrètes sur l’ampleur de ce phénomèneet refusent d’avancer des chiffres : quand on accueille les «riches»étrangers à bras ouverts, on ne… compte pas !

LSC

Les étrangers non résidents et l’immobilier en Ile-de-France

Que ne ferait pas l’Europe qui se dit en crise pour équilibrer sa trésore-rie et relancer son économie ? La mise en vente de la nationalité pour lesétrangers non-résidents bat son plein au sein des pays membres del’Union européenne, c’est à qui mieux mieux, et on ne recule devant rienpour attirer l’argent des «nouveaux» riches des pays du Sud. Qu’impor-te la moralité des demandeurs et l’origine de leurs fonds. C’est là un nou-vel instrument de captation de fonds extérieurs. Toutes les formules ypassent : «permis de résidence pour activité d’investissement», visasd’entrepreneur et d’investisseur, etc., prétendants audit «visa gold».

Page 10: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

La cérémonie entrant dans lecadre des hommages rendusaux symboles de la révolutions’est déroulée en présence deplus de 300 personnes parmi lesmoudjahidine et des ayants-droits de chouhada venus de la

région et de Bordj-Bou-Arréridj,Sétif, des Aurès...

La cérémonie qui s’apparen-tait à une fête a glorifié un valeu-reux chahid très estimé desjeunes moudjahidine dont il étaittrès proche, certains se souve-

nant même des précieuxconseils qu’il leur prodiguait depar sa sagesse et son expérien-ce de la 2e Guerre mondiale.

Les témoignages concor-dants de ceux qui l’ont connu aumaquis confirment tout ce qui sedisait sur son parcours révolu-tionnaire, émaillé de faitsd’armes et de récits guerriersque la mémoire collective relaieencore aujourd’hui.

Responsable politico-militai-re dans les régions deBounaâmane, Tizi-Khelifa, Zekriet Yakouren, le chahid RachediAmar appartenait à un environ-nement de militants de la cause

nationale. Sa famille, ses oncleset ses beaux-parents comptentde nombreux martyrs.

La commémoration qui s’estdéroulée en présence des offi-ciers de l’ALN, Akli Makhlouf, filsdu colonel Mohand Oulhadj etOuali Aït-Ahmed, a donné lieu àd’intéressantes interventions quiont transcendé le cadre de lacérémonie comme ces coups decœur du fils de Ali Mellah, desinvités des Aurès et d’un pupillede la nation qui a plaidé la causede cette frange de victimes de laguerre qui ont perdu leurs deuxparents durant la révolution.

S. Hammoum

Dans la daïra deM’chédallah, plusieurs cen-taines d’élèves des trois lycéesmais aussi de ceux des com-munes de la daïra, à l’instar deceux de Chorfa, Ahnif, Ath-Mansour Aghbalou et Saharidj,se sont donné rendez-vous

sous une pluie battante, auniveau du carrefour du lieuditOughazi, pour dénoncer lespropos du ministre del’Education nationale qui sont,selon les lycéens, en contradic-tion totale avec les déclara-tions et les promesses du

Premier ministre Sellal. Ce dernier avait affirmé, rap-pelle-t-on, que toutes lesrevendications des lycéensseront prises en charge, qu’iln’y aurait pas de suppressiondes vacances de printemps, nid’examens pour le deuxièmetrimestre, alors que pour lescandidats au baccalauréat quiréclament le seuil pour lescours entrant dans les exa-mens, le Premier ministre les aégalement rassurés en leur

promettant de rendre publiquesous peu, la liste des cours quiseront concernés par l'examendu baccalauréat.

Hier, lors de ce rassemble-ment, les élèves réclamaientun écrit officiel de la part duPremier ministre afin que sesengagements ne soient plusremis en cause par d’autres,même s’il s’agit du ministre del'Education en personne.

Y. Y.

Le Soird’Algérie Lundi 3 mars 2014 - PAGE 10Régions

MUSÉE DU MOUDJAHID DE TIZI-OUZOU

Vibrant hommage au chahidRachedi Amar

BOUIRA

Plusieurs lycées toujours en grèveAlors que les élèves des lycées du chef-lieu ont cessé

leur mouvement de grève hier, dans la région est de lawilaya principalement à M’chédallah et Bechloul, le mou-vement de grève, entamé depuis plus d’une semaine parles élèves, a été reconduit.

A l'instar des différentes directions de laProtection civile du pays qui ont célébré laJournée mondiale de la Protection civile, cellede la wilaya de Aïn-Témouchent a organisé, cesamedi, des portes ouvertes au public pourqu'il constate de visu les différentes tech-niques utilisées dans les interventions desagents de la Protection civile.

Des manœuvres de sauvetage en cas de catas-trophes naturelles, d’incendies et autres incidentsdomestiques ont été présentées au public.

Les agents de la Sûreté nationale qui avaient assistéleurs collègues de la Protection civile ont participéconjointement à un cross sur un parcours interne au

sein de la ville de Aïn-Témouchent. Le directeur de laProtection civile de la wilaya M. Kamal Boukaiten aexpliqué que les festivités de cette année étaient baséessur la protection civile de proximité au profit du citoyen,il a ajouté que le secteur a bénéficié dernièrement de 12ambulances munies de moyens technologiques trèssophistiqués et ce, en vue de répondre aux besoins despopulations, en attendant que le secteur réceptionned'autres ambulances. Il dira aussi que les officiers dusecteur ont été formés pour l'utilisation à bon escient deces ambulances modernes. Enfin, il y a lieu de noterqu'un nombreux public a assisté à ces journées portesouvertes, notamment les jeunes qui sont intéressés parune carrière dans la Protection civile.

S. B.

AÏN-TÉMOUCHENT

Portes ouvertes sur les techniques d'intervention de la Protection civile

Après avoir honoré les colonels Mohand Oulhadj etAli Mellah, le commandant Ali Bennour et tout derniè-rement les chouhada Mouh Touil (Gribissa) et l’aspi-rant de compagnie Aliane Mohand Ouamar, le muséerégional du Moudjahid de Tizi-Ouzou a rendu samediun vibrant hommage au chahid Rachedi Amar, adju-dant-chef de secteur qui a rejoint le maquis en 1956avant de tomber au champ d’honneur dans la régiond’Azeffoun en 1959.

BÉJAÏAOpération

reboisement à Aït R’zine

En collaboration avec la Conservationdes forêts de Béjaïa, de l’APC d’Aït R’zine etle mouvement associatif, GénéralEmballage, leader national de l’industrieondulée a lancé vendredi dernier une opéra-tion de reboisement à Guendouze, dans lamunicipalité d’Aït R’zine.

L’opération en question vise à améliorer,selon ses initiateurs, le cadre de vie etnotamment scolaire par des plantations, et àréhabiliter le lac Rihan passablement dégra-dé par des nuisances environnantes.

Cette opération se superpose sur le rituelde l’Amaguer n’tafsut célébré chaque annéeavec un faste particulier dans cette région.Un tchiw-tchiw (un couscous aux œufs et authapsia a été servi aux participants .

«Général Emballage Spa espère, à tra-vers cette action à portée écologique, civiqueet pédagogique, mettre en relief son engage-ment pour la préservation de l’environnementet pour le développement durable en resti-tuant à la terre ce qu’elle donne», lit-on dansun communiqué de l’entreprise. A. K.

CHLEF

Grève des taxisC'est aujourd'hui que ce mouvement a

commencé. Ces transporteurs comptentainsi protester contre l'entrée en lice immi-nente de quatre sociétés de taxis avec cha-cune cent véhicules.

La corporation va ainsi grossir de 400nouveaux venus qui vont aggraver le problè-me de stationnement, de la circulation et sur-tout du manque à gagner des taxieurs. Si laDirection des transports ne revient pas sur sadécision, les grévistes vont faire un rassem-blement devant son siège. Il faut dire que letaxi est très demandé à Chlef, vu l'éloigne-ment des sites du centre et l'insuffisance destransports en commun. Ce moyen est mêmeutilisé par des commerçants pour acheminerdes colis. Les malades seront les plus péna-lisés par cette grogne.

Medjdoub Ali

SIDI BEL-ABBÈS

Un pyromane écrouéLa 7e Sûreté urbaine de Sidi Bel-Abbès a,

à la fin de la semaine écoulée, mis fin auxagissements d’un pyromane qui a fait plu-sieurs victimes. Depuis le mois de janvierdernier, des voitures incendiées ont étédécouvertes par leurs propriétaires qui ontdéposé plainte, des plaintes qui n’ont pas dutout aiguillé la police. Cette dernière, qui aouvert son enquête, n’a cessé d’être vigilan-te jusqu’au jour où elle a épinglé le mis encause âgé de 33 ans. Ce dernier, sans mobi-le apparent, incendiait les véhicules de per-sonnes qu’il ne connaissait même pas. Ainsi,il a brûlé une Symbol, une Peugeot 505 etune Peugeot 205, leur causant d’importantsdommages. Le pyromane arrêté a étéécroué. A. M.

C’est ainsi que la populationdu betail ciblée serait de l’ordrede quelque 700 000 têtesovines et plus de 15 000 têtesbovines, apprend-on.

La DSA, qui a mis tous lesmoyens humains et matérielsnécessaires à cette campagne,a mobilisé quelque 40 vétéri-naires et 150 000 vaccins, où,plus de 9 000 ovins et

5 500 bovins ont été vaccinés àce jour, alors que la campagnese poursuit toujours jusqu’àachèvement de l’opération.

Dans le but d’éradiquer lesvecteurs de ces maladies, plu-sieurs hectares de gîtes àmoustiques seront traités paraspersion d’insecticides, nousa-dit-on. Les conditions clima-tiques causent en ce moment

un véritable parcours de com-battant aux éleveurs : le prix del'aliment du bétail ne cessed’augmenter et il est actuelle-ment cédé entre 2 000 et 2 500DA le quintal de son mélangé ;tandis que celui de la vianderouge est affiché à 900 DA/kgpour le veau et 1 200 DA/le kgpour l’agneau.

A noter que la région dusud/ouest du pays, notamment

la plaine de Forthassa de parson caractère steppique, comp-te une variété diverse deplantes herbacées ; une planta-tion naturelle en son genreintrouvable ailleurs, ce quidonne le bon goût, et la meilleu-re qualité à la viande rougedans cette région.

Son méchoui en témoigne. B. Henine

NAÂMA

Campagne de vaccination du cheptel Dans le cadre du programme national de l’assainisse-

ment et de la prévention du cheptel contre les zoonosestransmissibles, notamment, la fièvre de Malte, ou la fièvreaphteuse, la clavelée, la brucellose, les services de l’ins-pection vétérinaire relevant de la Direction des servicesagricoles de la wilaya de Naâma, ont lancé depuis le débutde l’année en cours, une campagne de vaccination contreles différentes maladies contagieuses et transmissibles.

DOUAOUDA (TIPASA)

Une bande de mineurs, reprisde justice, démantelée

La Cellule de communication de la police de Tipasa et laBrigade de recherche et d’investigation de la police deDouaouda, ville distante de 20 kilomètres de Tipasa vien-nent de rendre public un communiqué faisant état de l’ar-restation d’une bande de repris de justice évoluant dans leterritoire de la commune de Douaouda.

Selon nos sources, la semaine passée tard dans la nuit, la poli-ce de Douaouda avait reçu un appel téléphonique signalant uneintrusion par effraction dans une villa huppée au quartier des 50logements à Douaouda.

La célérité de l’intervention de la police a permis d’arrêter labande des délinquants en flagrant délit de fuite. Après constatationdu délit d’effraction, la police a identifié le propriétaire de la résiden-ce, qui se trouve être un riche entrepreneur, absent ce jour là.

L’autre équipe de la police qui s’était lancée à la poursuite desdélinquants a réussi à appréhender le dénommé R. K., un mineur de17 ans, repris de justice, ainsi que son compère, le dénommé H. A.

Après perquisition au domicile des deux malfaiteurs, plusieursobjets volés furent récupérés par la police.

Présentés au tribunal de Koléa, ces délinquants ont étécondamnés pour association de malfaiteurs et vol de biens d’autrui.

Le juge a décidé de leur emprisonnement à la prison d’ElHarrach.

Houari Larbi

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Le Soird’Algérie Sports Lundi 3 mars 2014 - PAGE13

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IL A SIGNÉ SON CINQUIÈME BUT EN LIGA SAGRES

Slimani offre une nouvellevictoire au Sporting Lisbonne

Les deux équipes étaient àégalité jusqu'à la 74e minute dela partie qui a vu l'avant-centredes Verts surgir pour faire la dif-férence au prix d'un tir fulgurantde l'intérieur de la surface deréparation. C’est aussi lui qui aété derrière la passe à Manélequel a été fauché et a obtenule penalty de l’égalisationsignée Jefferson. Slimani estbuteur pour la deuxième jour-née de rang. La semaine der-nière, il avait contribué grande-ment à la victoire ramenée deRio Ave (2-1), en inscrivant lebut de l'égalisation de son équi-pe quelques minutes après sonentrée en jeu en début de ladeuxième période. Face au

Sporting Braga, l'ex-joueur duCR Belouizdad a signé sonsixième but (le cinquième enchampionnat) sous les couleursde sa nouvelle formation, poursa deuxième titularisation enchampionnat. C’est aussi lapremière fois que l’ex-attaquantdu Chabab marque en tant quetitulaire non associé auColombien Montero (absent).Sur les cinq buts qu’il a inscritsdepuis qu’il a rejoint le SportingLisbonne et la Liga Sagres il atoujours donné la victoire auxsiens. A la fin du match, l’inter-national qui a obtenu l’une desmeilleures notes de la partie aété accosté par les reporterslocaux devant lesquels il a refu-

sé qu’il soit considéré commeun héros. «Je ne me sens pascomme un héros parce quetoute l'équipe a très bien tra-

vaillé en seconde mi-temps etmérite donc les éloges. C’étaitune rencontre difficile contreune bonne équipe de Braga.C’était important de gagner les3 points pour continuer la cour-se au sommet», a-t-il répliqué.Avant d’assurer : «Notre objec-tif est de gagner les matchesles uns après les autres. Donc,notre prochain objectif est deremporter la rencontre suivan-te». A propos de son nouveaustatut au sein de l’équipe où ilbénéficie de plus de temps dejeu, Slimani affirme : «Je com-mence à jouer plus, je profite dumieux que possible pourm’illustrer. J'espère continuer àmarquer». Hier, plusieursmédias portugais ont salué leretour de grâce du joueur duSporting Lisbonne qui, selonRecord, «a regagné la confian-ce de Jardim».

M. B.

PAS DE CONFÉRENCE DE PRESSEDE HALILHODZIC

Zone mixte des joueurscet après-midi

Vahid Halilhodzic dérogera, une fois n’est pas coutume,à la traditionnelle conférence de presse d’avant-match. Lesélectionneur des Verts semble avoir gagné une nouvellebataille devant ses employeurs incommodés par ses sortiespubliques extravagantes sur les colonnes de la presse inter-nationale mais qui reste silencieux quand il s’agit de s’expli-quer devant les médias algériens. A moins que ce mutismesoit le fruit d’un ordre de la FAF qui ne voudrait pas d’unautre dérapage langagier du Bosnien quelque 100 joursavant le tournoi final de Brésil-2014. Par contre, la zonemixte avec les joueurs de l'équipe nationale aura bel et bienlieu. Le département des médias de la FAF organisera, eneffet, cet après-midi à 17h avant le début de la séance d’en-traînement des Verts une zone mixte au Centre techniquenational de la FAF de Sidi-Moussa. Le communiqué publié,hier, ne donne pas de précision à propos des joueurs àinterroger. Par le passé, nombre d’internationaux présentsaux stages de l’EN refusaient de répondre à la presse natio-nale, se contentant de s’exprimer à travers les réseauxsociaux (Twitter et Facebook notamment).

La collection Puma 2014 présentée aujourd’huiPar ailleurs, le nouveau maillot que l’équipe nationale

enfilera lors de la phase finale du Mondial-2014 sera pré-senté aujourd’hui en marge de la zone mixte des joueurs.L’équipementier de la FAF, Puma, présentera sa collection2014 qui, selon nos sources, ne différera pas beaucoup decelle confectionnée lors de la dernière Coupe du mondedisputée en Afrique du Sud.

L'attaquant international algérien, Islam Slimani, aété à nouveau décisif en offrant la victoire à son équi-pe, Sporting Lisbonne, difficile vainqueur à domicilede Sporting Braga (2-1) samedi soir pour le compte dela 21e journée du championnat de Portugal.

IL N’A PAS ÉTÉ ALIGNÉ FACE À L’AS ROME

Taïder perd du terrainL'international algérien, Saphir Taïder, a été à nouveau

remplaçant lors du nul ramené par son équipe l'Inter Milandu terrain de l'AS Rome (0-0) en ouverture de la 26e journéedu championnat de Serie A italienne. Le milieu de terraindes Verts a suivi du banc de touche l'intégralité de la ren-contre, une situation qu'il vit depuis le début de la phaseretour. Il n'a été d'ailleurs titularisé qu'une seule fois jusque-là dans cette seconde manche de la saison.

VA FONCE DROIT VERS LA L2

Medjani, rétabli, alignéface à Reims

Le défenseur international algérien, Carl Medjani, rétablide sa blessure à l'épaule, a joué l'intégralité de la rencontreperdue par son équipe Valenciennes sur le terrain deReims (3-1) samedi soir pour le compte de la 27e journée duchampionnat de Ligue 1 française de football. Medjanis'était blessé lors de la réception de Sochaux (2-2) dans lecadre de la 26e journée de l'épreuve. Il était contraint dequitter le terrain à la 79e minute. Annoncé incertain pour ledéplacement de Reims, il s'est toutefois rétabli à temps, cequi lui a ainsi permis de prendre sa place dans le onze deValenciennes, club qu'il a rejoint lors du mercato d'hiver enprovenance de l'Olympiakos Le Pirée (D 1, Grèce) pouravoir plus de temps de jeu. Cependant, sa présence lors dumatch face à Reims, de son compatriote Aïssa Mandiabsent pour suspension, n'a pas évité à son équipe unenouvelle contre-performance qui complique davantage sasituation au bas du classement.

BENTALEB AU SITE OFFICIEL DE TOTTENHAM :

«Nous sommes devant un moisde mars très chargé»

Le milieu de terrain algériende Tottenham, Nabil Bentaleb,a affirmé que son équipe devragérer «un mois de mars trèschargé», trois jours après laqualification du club londonienen 8es de finale de la LigueEuropa. «Nous devons gérerun mois de mars très difficile.Nous allons essayer de bienaborder la suite de notre par-

cours, en prenant chaquematch comme si c'était unefinale de coupe», indiqué lejoueur algérien, au site officieldes «Spurs». Tottenham aréussi à composter son billetpour le prochain tour de la com-pétition européenne, à la faveurde sa victoire jeudi soir àLondres face aux Ukrainiens deDnipropetrovsk (3-1). Au match

aller, les Anglais s'étaient incli-nés (1-0). «Je pense que nousavons montré beaucoup decaractère, et un excellent étatd'esprit. Après la défaite aumatch aller, nous n'avons pasbaissé les bras, et nous avonsréussi à nous qualifier. Nousavons cru jusqu'au bout en noschances», a-t-il souligné. En 8ede finale de la Ligue Europa,Tottenham sera opposé auxPortugais du Benfica Lisbonne.Le match aller se jouera le 13mars à Londres et le retour le20 mars à Lisbonne.Tottenham, 5e au classementde la Premier League avec 50points, recevait hier la formationgalloise de Cardiff (17h30 algé-rienne), au stade de WhiteHeart Lane. «C'est un matchdifficile devant une équipe deCardiff très accrocheuse. Nousdevons continuer à travaillerpour essayer de gagner chaquematch», a conclu Bentaleb (19ans). Bentaleb s'illustre depuisle 22 décembre dernier, à l'oc-casion de la période du«Boxing day», lorsqu'il a été

promu en équipe première. Il aréussi à enchaîner les bellesprestations pour devenir un titu-laire indiscutable dans l'échi-quier de l'entraîneur TimSherwood.

Bougherra «content» pour luiLe capitaine de la sélection

algérienne de football, MadjidBougherra, s'est dit «content»pour l'arrivée chez les Verts deNabil Bentaleb, le milieu de ter-rain de Tottenham (PremierLeague anglaise) qui participepour la première fois au stagede l'équipe nationale qui adébuté hier. «C'est un très bonjoueur qui sera sans nul douted'un bon apport pour l'équipenationale, d'autant plus qu'il estjeune et a ainsi tout l'avenirdevant lui», a déclaréBougherra.

Le défenseur central deLekhwiya (D 1, Qatar) qui s'ex-primait au micro de la radionationale, s'est engagé à aider«Bentaleb et tout autre nou-veau joueur» à réussir son inté-gration en sélection.

IL A DISPUTÉ L’INTÉGRALITÉ DU MATCH

Yebda et Udineses’effondrent à Cagliari

Il avait fui Grenade et l’Espagne pour vivre des jours meilleursdans le Calcio avec Udinese. Malgré un état physique en netteamélioration et épargné par les blessures, le milieu de terrain desVerts, Hassan Yebda, vit une saison 2013-2014 pour le moinscauchemardesque. Hier, lors du déplacement de l’équipe àCagliari, Yebda a repris sa place dans le Onze de départ deGuidolin, ce qui est bon signe dans la perspective du Mondialbrésilien. Malheureusement, l’Udinese n’a pas tenu le coup faceà un concurrent pour le maintien en Série A. Un cinglant 3-0 dontdeux réalisations encaissées durant les dix dernières minutes ontpermis à Cagliari de remporter trois précieux points et derejoindre sa victime du jour provisoirement à la 12e place (28points). M. B.

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Le Soird’Algérie Sports Lundi 3 mars 2014 - PAGE14

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CAN-2014 DAMES (ÉLIMINATOIRES, 1ER TOUR, RETOUR):MAROC 0 -ALGÉRIE 0

Les Algériennesn’ont pas tremblé

Devant une équipe maro-caine très technique et renfor-cée par des joueuses venuesde France, les Algériennesont respecté convenablementla tactique mise en place parl’entraîneur Azzedine Chihconsistant à bloquer lesattaques adverses par unvéritable mur au niveau de ladéfense. Laissant Naïma

Bouhenni-Benziane, auteuredes deux buts du match aller,seule à la pointe de l’attaque,les Algériennes ont cassé lerythme des Marocaines parune défense intraitable et enenchaînant des contre-attaques qui ont failli fairemouche à plusieurs reprises,notamment en deuxièmepériode. En première mi-

temps, les Algériennes ontété quelque peu bousculéespar leurs adversaires qui vou-laient très vite remonter lehandicap des buts encaissésà Alger en occupant et domi-nant le milieu de terrain. Lasortie de Besma Belakhlef,dont c’était la première titulari-sation en équipe nationale, etson remplacement par l’expé-rimentée Nachida Laifa (38e)a donné plus de punch àl’équipe et a permis la concré-tisation de la tactique de l’en-traîneur surtout que lesAlgériennes étaient bien pré-parées et en bonne conditionphysique. Sur les deuxmatchs, la qualification estméritée. Au second et derniertour, l’Algérie rencontrera la

Tunisie qui a validé son billetau détriment de l’Égypteaprès son nul (2-2) samedi àBizerte en match retour dupremier tour. Au match aller,disputé au Caire, la Tunisies'était largement imposée surle score de 3 à 0. Seizeéquipes sont concernées parle premier tour des élimina-toires de la CAN-2014, tandisque le Nigeria, l'Ethiopie et leMozambique sont directe-ment qualifiés après le forfaitde leurs adversaires respec-tifs. Le Championnatd'Afrique des nations CAN-2014, dont la phase finaleaura lieu du 11 au 24 octobreen Namibie, est qualificatifpour la Coupe du monde2015 au Canada.

COUPE DE LA CAF(16es DE FINALE, RETOUR)

Incertitudes surCSC-Red Lions (Liberia)Les Red Lions (Liberia) n'ont pas encore confirmé leur

venue en Algérie pour affronter le CS Constantine,dimanche prochain, au stade Chahid Hamlaoui en matchretour des 16es de finale de la Coupe de la CAF. «On attendtoujours que les Libériens nous confirment leur venue. Ilsne nous ont rien dit d'ailleurs à ce propos après le matchaller à Monrovia», a déclaré le responsable du CSC. Lesgars de «Cirta» ont réalisé une bonne opération en allantbattre la formation libérienne des Red Lions sur le score de1 à 0, vendredi à Monrovia. «C'est une équipe qui manqueterriblement de moyens. On avait d'ailleurs séjourné dansdes conditions très difficiles, vu le niveau de vie précaire auLiberia», a encore expliqué Omar Bentobal. Ce dernier afait savoir, en outre, que son club a saisi la CAF pour avan-cer de 30 minutes le match retour programmé à 18h, «afinde permettre sa retransmission sur le petit écran».

LA RENCONTRE DEVAIT CHEVAUCHERAVEC LE MATCH AMICAL

INTERNATIONAL, ALGÉRIE-SLOVÉNIE

MCA-ESS avancé à 15hLa rencontre de la 22e journée du championnat de

Ligue 1 entre le MC Alger et l’ES Sétif se déroulera lemercredi au stade de Bologhine à 15h au lieu de 18h. Cematch a été avancé afin de permettre à l’équipe sétifien-ne de se rendre à Ouagadougou (Burkina Faso) où elledoit disputer le match retour des seizièmes de finale de laLigue des champions. Comble de la programmation, leduel du haut du tableau de la Ligue 1 devait commencerau même horaire de la joute internationale amicaleAlgérie-Slovénie, prévue à Blida. Les deux formations necomptent, pour la précision, aucun nom sur la liste des 28joueurs convoqués à ce test de préparation pour leMondial-2014. Hachoud (MCA) et Karaoui (ESS) qui figu-raient sur la pré-liste ont été écartés par le sélectionneurdes Verts, Vahid Halilhodzic. La suite de la journée auralieu le samedi 8 mars à l’exception du match CSC-USMA,avancé au vendredi 7 mars à partir de 16h.

AZZEDINE CHIH (ENTRAÎNEURDE L’EN D’ALGÉRIE) :

«Notre solidarité a pay黫Nous avons réalisé un bon match grâce à la solidarité, au

sérieux et au courage du groupe. Nous savions que le matchallait être difficile face à une excellente équipe du Maroc ren-forcée par des éléments jouant en Europe. La tactique miseen place a fonctionné. Il s’agissait de contrer les attaques denos adversaires par un bon dispositif défensif et en procédantpar des contre-attaques. Par rapport à notre prochain adver-saire, la Tunisie, je dirais que nous prenons tous les matchsen fonction de plusieurs paramètres. Nous sommes décidésà se surpasser pour se qualifier à la phase finale de la Couped’Afrique. Le groupe est conscient de la tâche.»

La sélection algérienne dames de football a biensu gérer, samedi soir à Rabat, le match retour dupremier tour qualificatif au championnat d'Afriquedes nations CAN-2014, face à son homologue duMaroc en n’encaissant aucun but et garder, ainsi,l’avantage (2-0) réalisé il y a quinze jours à Alger.

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Le Soird’Algérie Culture

Grand explo rateur desespaces infinis de l’art pictu-ral, voyageur au long coursen art plastique, NadirRemita fait aujourd’hui esca-le à A lger. Il y présente«L’écho des périples», unepassionnante expositionqu’abrite la galerie A rt 4 Youjusqu’au 15 mars.

L’ intitulé de l’expositionrésonne discrètement,comme les pas de l’artiste.

Car lui est déjà reparti à Annaba(ou alors dans sa ville deConstantine ?) sur la pointe despieds. Mais peut-être aussi l’énig-matique personnage n’est-iljamais venu ? Aucune importan-ce, il laisse derrière lui ces toilestroublantes qui interpellent le visi-teur. Il ne reste qu’à suivre lestraces de ses pas, bien visiblesdans cette suite de scènes témoi-gnant de ses pérégrinations. Entout, une trentaine d’œuvres (dontsept en grand format) qui se dis-tinguent par leur raffinement artis-tique et leur richesse chroma-tique. Nadir Remita a, cette foisencore, composé une chorégra-phie harmonieusement rythmée.

La découpe en scènes est tra-versée par une action présente etcontinue, ce qui rend chaquetableau un épisode vivant. Ici lestoiles chantent la vie en mouve-ment, elles répercutent les mou-vements de la vie et les propa-gent au-delà d’un espace tempsouvert à l’infini.

Et d’abord, quelle magnifiquechorégraphie que les ballets exé-cutés élégamment par tous cescorps d’arabesques ! Au premierplan, en particulier, les entrelacsde l’art arabe alternent et multi-

plent les figures de danse.Comme au théâtre, la perspectivedévoile ensuite les décors et latoile de fond. Par le miracle de lacalligraphie arabe et de l’art de lasémiotique (il y a là d’autresmotifs, des signes berbères...),tout ce qui tisse et peuple l’arriè-re-fond des tableaux participe, àson tour, de la vivacité renouve-lée. Cela forme un mouvementd’ensemble, lequel, transposédans l’univers de l’artiste, c’est-à-dire dans une sorte d’espacetemps onirique, invite à partagerune expérience émotionnellerare. Le visiteur succombe volon-tiers à la tentation.

Il pressent beaucoup dechoses à découvrir, de nouvellessensations, des mystères àdéchiffrer. Pareil télescopage dessignes, des couleurs et du sens(des sens), au demeurant fortbien ordonné et architecturé parune subtile mise en forme,engendre le trouble auquel lemême visiteur se retrouve expo-sé. C’est ainsi que les échos destraversées de Nadir Remita, danset hors du temps, rendent audiblece que l’œil peut enfin écouter.

Un face-à-face qui donne à voirl’invisible, au-delà des frontièresdu réel... L’art de Nadir Remitapétille dans ces calligraphiescontemporaines. Il éclate dansces lettres tourbillonnantes,sortes de derviches tourneursvirevoltant et psalmodiant la paro-le sacrée. Elles expriment unequête métaphorique renouvelée,un cheminement poétique inté-rieur que le peintre s’ingénie àréinventer. Ombres gardiennesde la grande maison dont ellesont la clé, elles ponctuent un itiné-raire dont certaines haltes —intermèdes salutaires à l’intermi-nable errance du caravanier —favorisent le repos de l’âme.

C’est dans l’atmosphère bien-faitrice de l’oasis, quelque partdans un coin paisible de la médi-na, faite d’un dédale inextricablede ruelles et de culs-de-sac, quele voyageur se laisse aller à laméditation. Mysticisme et ques-tionnement existentiel. La mémoi-re s’aventure loin dans le passé,aussitôt rattrapée au présent. Lescouleurs parcheminées qui tein-tent délicatement les toiles pro-longent le songe en devenir. Cepalimpseste de la mémoire est àla fois évocation et invocationd’un monde pas totalement dispa-ru. En témoignent toutes ces cica-trices qui ravivent les blessures etles douleurs des lointains exils.Est-ce pourquoi l’artiste persiste àrouler son rocher de Sisyphe ?

A chercher encore et toujoursl’explication, ce que Hugo appelle«la grande énigme humaine et lesecret du monde» ? La réponseest peut-être dans ce grandtableau qui semble égaré parmitoutes ces acryliques et ceshuiles sur toiles aux couleurs pas-sées. Il y a ici toutes les nuancesdu rouge, dont celle du feuardent. Le big-bang à l’origine denos univers ? Dans son célèbresonnet Le rêve d’un curieux,

Charles Baudelaire s’interrogeaitlui aussi sur le mystère de la vieaprès la mort : «La toile étaitlevée et j’attendais encore.» Maisau-delà de l’énigme, il y a lapérennité de l’art et le fait de seplacer à hauteur d’homme pourvoir l’invisible dans les œuvres deNadir Remita.

C’est dans cette liberté retrou-vée que le visiteur peut, à sontour, faire le rêve d’un mondenouveau. Les maisons, lespierres, les traces, les ruines, lamémoire et la parole (reconquise)composent, dans ces toiles, l’uni-té de temps et de lieu renduenécessaire pour donner écho àl’Algérie contemporaine. Passéimmémorial et dimension humai-ne peuvent ainsi se conjuguerpour redonner sa dignité et satotale liberté à l’individu, cet êtreparticulier, différent de tous lesautres. Résolument tournée versl’art moderne, la peinture de NadirRemita a la capacité de créercette magie suggestive qui faciliteles voyages (dont celui intérieur).La richesse graphique de cettepeinture, les subtiles procédés deconstruction-déconstruction, leseffets d’ombres et de lumière, labrillante palette de couleurstémoignent d’un art parfaitementmaîtrisé et en évolution.

«L’écho des périples» n’estévidemment qu’un modesteéchantillon des ressources créa-tives encore inexploitées de cegraphiste designer.

Dans l’une des œuvres (untableau à quatre mains réaliséavec Feriel Kouadria), il explorepar exemple la perspectivequ’offre la rencontre avec uneartiste qui se projette dans uneautre galaxie... Toutes ces toilessont sans titre, une façon commeune autre d’inciter à toujourschercher le mot de l’énigme.

HocineTamou

[email protected]

NADIR REMITA EXPOSE À LA GALERIE ART 4 YOU

La troublante rencontre avec l’énigme

SALLE IBN KHALDOUN (ALGER-CENTRE)Jeudi 6 mars à 19h 30 : L'Etablissementarts et culture de la wilaya d'Alger et l'Ins-titut français d'Alger, organisent unconcert de jazz avec le Sarah MurciaQuartet. Réservation à l'adresse suivante: [email protected](Maximum 4 places par réservation).

LIBRAIRIE OMÉGA AURASSI(ALGER)Suite à des contraintes matérielles etorganisationnelles, la conférence que

devait animer Antoine Sfeir, le lundi 3mars, autour du thème : «Le Printempsarabe et les tempêtes du désert» estreportée à une date ultérieure. La librai-rie Omega et le Rotary Club Alger laBlanche s’excusent auprès de leurs invi-tés et du public pour ce contretemps.

INSTITUT CERVANTÈS D’ALGER(RUE KHELIFA-BOUKHALFA,ALGER) Jusqu’au 7 mars : Art’Landz, en colla-boration avec l’Institut Cervantès organi-sent l’exposition «Printanière et féminin»

(dessin, peinture, patchwork…), avecles créations des enfants ayant participéau projet «Viva España !» en compa-gnie des artistes de l’atelier Art’Landz.

CENTRE CULTUREL DE OUEDKORICHE (ALGER) Jeudi 6 mars à 20h : Soirée chaâbieavec Sid Ali Lekkam et MohamedRabeh.Vendredi 7 mars à 20h : Soirée chaâ-bie avec Abdelmadjid Meskoud et Karim Teldja.Jeudi 13 mars à 20h : Soirée chaâbie

avec Tahar Zahani et Kamel Belkhiret.Vendredi 14 mars à 20h : Soirée chaâ-bie avec Noureddine Allane et BourYacine.Jeudi 20 mars à 20h : Soirée chaâbieavec Sergoua Mohamed, Mazira Kamelet Lagab Mohamed.

GALERIE EZZOU’ART DU CENTRE COMMERCIAL ET DE LOISIRS DE BABEZZOUAR (ALGER) Jusqu’au 10 mars : Exposition de peintu-re «Atelier Mira» par les élèves de l’atelierde l’artiste polonaise Mira Naporowszka.

MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNEET CONTEMPORAIN D’ALGER (RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER) Jusqu’au 8 mars : 4e Festival nationalde la photographie d’art, regroupant desœuvres de quatorze photographes algé-riens de différentes générations autourdu thème «Fragments d’enfance».

GALERIE ART 4 YOU A(SACRÉCŒUR, ALGER) Jusqu’au 15 mars : Exposition de pein-ture «L’écho des périples» de NadirRemita.

Lundi 3 mars 2014 - PAGE 15

La statue du masque de la Gorgo-ne sera restituée à l’Algérie à la finde ce mois de mars. Cette piècearchéologique, selon une «légen-de», a été retrouvée en 2011après-Jésus-Christ dans la mai-son du gendre du président d’unpays voisin, disparu peu avant. Ladécouverte providentielle de cettepièce archéologique est devenueune pièce à conviction dans leprocès de l’ancien régime dans cepays et une preuve de sa déca-dence historique. Cette pièce dupatrimoine algérien a été décou-verte par l’archéologue françaisChoupaut en 1930, près de l’an-tique Hippone. Dans la mytholo-gie, Méduse est la fille de Phorcyset de Céto. Elle vivait à l’ouest dela Libye. Poséidon tombe amou-reux de cette belle jeune fille, qu’ilviole dans un temple dédié à Athé-na. La déesse se venge de Médu-se en la transformant en Gorgone.Ses beaux et longs cheveuxdeviennent des serpents. Désor-mais, tous ceux qui croisent sonregard deviennent des statues.Méduse, l'une des trois Gorgonesest la seule à être mortelle. Perséearrive dans la grotte où les troisGorgones sont en train de dormir.Couvert du casque d'invisibilité, ilréussit à s'approcher de Médusesans être vu avant de la décapitersoit à l'aide de l'épée diamantinequ'il tient de Zeus soit avec laharpé, serpe en usage chez lesHittites (pas les hittistes). Perséemet la tête de Méduse dans sabesace et s'enfuit à l'aide de sessandales ailées. Son masque d’in-visibilité lui permet d’échapperaux deux autres Gorgones à sestrousses. Atlas, un des titans, luirefuse l’hospitalité la nuit. Alors, ille pétrifie d’un «coup» de tête deMéduse qui n'a rien perdu de sonpouvoir. Persée continue sonvoyage. Il voit la vierge Andromè-de attachée nue à un îlot rocheuxet la délivre. C’est le coup defoudre, mais les parents de lajeune fille lui demandent de lesdébarrasser du monstre qui terro-rise le pays. Persée se marie avecAndromède après avoir tué lemonstre. Les algues autour durocher où était attachée la jeunefille ont été pétrifiées en corail.Voilà, vous savez pourquoi lesmonts Atlas se trouvent en Algé-rie, et pourquoi, il y a du corail àEl Kala. Le masque de Méduse estremis à Athéna qui le fixe sur sonbouclier. Il sera longtemps utilisécomme une protection contre lemauvais œil. Le masque de laMéduse, malédiction ou talisman ?C’est selon qu’on soit pour oucontre le statu quo.

K. [email protected]

Le retour de la MédusePar Kader Bakou

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

«L es absents ont toujours tort», dit-on.L’adage s’applique ici à tous ceuxparmi les amoureux du flamenco et

qui ne sont pas venus à la représentation de latroupe Amalgama Compañía Flamenca qui s’estproduite au théâtre Kateb- Yacine de Tizi-Ouzou.

Les six artistes ont fourni un spectacle visuelflamboyant et riche, un panache de signes et desons sublimé par des voix suaves et chaudesenveloppées par les lamentos lents et les envo-lées énergiques de la guitare, créant une atmo-sphère tout en charme et sensualité que seul leflamenco peut donner à voir et à écouter. Lesrythmes tantôt scandés et nonchalants, lesgestes quelquefois amples, saccadés et en tran-se des deux danseurs donnent libre cours à une

effusion d’émotions qui n’ont pas laissé insen-sibles les spectateurs qui ont salué par desapplaudissements nourris la performance desartistes qui ont réussi à transmettre, malgré ladistance de la langue, une succession de mes-sages. Puisant dans le répertoire traditionnelandalou, les tableaux expriment, malgré la dis-tance de la langue qui ne permet pas de saisir lesens des thèmes chantés, une palette de senti-ments et un dialogue à distance entre les prota-gonistes rendus quasiment visibles par la ges-tuelle et les expressions faciales du danseur etde la danseuse. Tout passe, la complainteamoureuse, la joie, la tendresse, la colère, ladouleur de la séparation, le deuil… Bref, enmoins d’une heure, les spectateurs, malheureu-

sement peu nombreux, ont été invités à partagerun instant de sensualité fragile et fugace rendupresque visible par les membres de la compa-gnie Amalgama dont la prestation est un véri-table voyage, une escapade dans les profon-deurs du terroir andalou et les venelles de Gre-nade et de Séville. Une ville qui a vu naître en2012 Amalgama Compañía Flmenca.

Une naissance rendue possible par la pas-sion partagée pour le flamenco par Samara etSergio Matesanz. Elle est danseuse algérienneéprise des melting pots culturels entre enracine-ment et ouverture ; lui est guitariste partageantle même amour pour les mélanges et le flamen-co des origines.

S. Aït Mébarek

SPECTACLE D’AMALGAMA COMPAÑÍA FLAMENCA À TIZI-OUZOU

Escapades andalouses

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MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms

de douze auteurs de fables.Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.

Définition du mot restant =«Message»

1- LA FONTAINE2- PHEDRE3- ESOPE4- JOHN GAY

5- LESSING6- TOMAS DEIRIARTE7- PIGNOTTI8- KRYLOV

9- KIPLING10- ORWELL11- MAROT12-REGNIER

MOT RESTANT = MORALITE

R M O R A L I T E L S OE E W R O G N I L A E PI L Y L O V K I P F E EN L R O R JG M K N D OE A I T E HR R T A H NT O T O N G I P E I P GS D E I R I A R T N E AA M O T G N I S S E L Y

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

TIMIKI-JAMESDEANRUER-NOUMEA-DURAILS-AVISAS-S--MBNE-LOI-TS-BERCAII-PI-TUE-DATE-ILDOUGLAS-MER-NU-MAT-NES-REPOSE-CADAMES-VE-ENT-CRAERIE-DIVANS-SEULTIE-DETEND-DON-OTE-ESCALE-CENT-UO-VR-OLE-MOB-R-LBRANDIE-HELIVES-AEREES-MET-TE-AMGUIDA-FATRAS-TUAONCE-FOIRER-TE-M-IE-FERREE-SENTITE-DORMES-RENDE-

R-TERMES-MAS-USAAVANCEE-SAC-AS-LVENUES-JOUETS-MEIR-ER-MEURES-AUXAIDE-VITRES-MINATTC-SI-AIS-FELINAA-BU-RIS-PURE-D-BTR-BAS-LAME-CRCLOISON-MILE-LOILEPOLYGONEETOILE

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

-SEEGER-GUITARE-PORT-VIRAS-AMEREEUE-MINER-CRI-ENTL-DOTER-LOTES-GE-DITES-JETAS-NA-LUNES----EN-LEGFINAL-----S-CI-EOSER-A-----MISEE

LIS-EMULE-HOTEL-KE-PC-NI-HAIES-D-ROSACE-PARTE-SYDESIRE-PARLE-NULC-A-T-DOREE-JURAIFIHADAHAMMER-EN

LETTRES DELETTRES DEEVORAEVORA

------DIANE--------PORTUGAL--CELTES------------ALENTEJO------LIEGE--------SAOBRAS----MAURES-------

SSOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS……

Le Soird’Algérie Détente Lundi 3 mars 2014 - PAGE 18

Son nom----------------Son prénom

Yenseigna

Footballeuralgérien

----------------Vire

Soucoupes----------------Agence

américaineSonpays

Nickel----------------Décodée----------------Complot

Branché----------------Pronom

Lithium----------------Demi-tour

Radium----------------Théâtre----------------CoutumesCourroux----------------Béryllium----------------Eculé

Fleuve----------------Gâteau

Conjonction----------------Acarien

Troublée----------------Sécrétion

Contourne----------------

Chût !

Suffixe----------------Lettres deBlida

Ile----------------Athlèteanglais

Gorgée----------------Souffre

Seule----------------Bédéistealgérien

Sa pireinvention

Hideuse----------------Boute dedatte----------------Close

Mesure----------------Divinité----------------Mises

Chlore----------------Radium

Ingurgitée----------------Détériorée

Pas assez----------------Cheval

Argent----------------

Traité

Osmium----------------

BandeJeune

----------------Maestro

Avalera----------------

Vague

Difficiles----------------Assemblée

Liaison----------------Traînée----------------Direction

Prénom----------------Article----------------ChoixRejette----------------Règlement----------------Couteau

Bonds----------------Actinium

Possessif----------------

Durée

Bavarde----------------Tête blonde

Gavée----------------Authentique

Rocher----------------

Dota

Sonprix

Savocation

1- LAC2- RÉGION3- SIGNA LESACCORDS4- PRODUCTION5- PAYS6- STATION7- DIPLOMATEALGÉRIEN8- Y FURENTDIGNES

EVIANAIS

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

LETTRES DE : Evian-les-Bains

Page 15: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Lundi 3 mars 2014 - PAGE 19

De notreépoque

----------------Nickel

Erodée----------------Tables----------------Appris

Joua auBayern

----------------Plante

Tellure----------------Rongeur----------------Pays

Enlevé (ph)----------------Confiant----------------Europe

Note (inv)----------------Chiffre----------------ProtestaClair----------------Deux àRome----------------A payer

Armée----------------Candeur----------------officier

Grecque----------------Bulletin----------------Hameau(dés)Calomnie

Tentai----------------

DinarsInstitut

----------------Suffixe

Foncer (inv)----------------

Otera lesplumes

Ote----------------

GronderHâte

----------------Déviation

Lac----------------Iridium----------------Comparatif

Netteté----------------Dans lajetée----------------Salée

Céréale----------------Possessif----------------Erbium

Testée----------------

DinarBannir----------------Mammifère----------------Brisée

Sale boulot----------------

Plat (ph)

Société----------------

BrèveEchassier

----------------Contre

Situé----------------

Horaire

Calepin----------------Dans lemille----------------Célébrés

Manganèse----------------

Voyelledouble

Bizarreries----------------

MesuresGamins

----------------Récite

Divinité----------------

LibérasChiffre

Régiond’Algérie

----------------Divertir

Egares----------------

CéderPaire Près de

Skikda

Accès----------------

PrendreSatisfaire

----------------Avale

Préfixe----------------Symbolechimique----------------Pronom

Lisses----------------

ObligerAlgérie

----------------Néon

Récit----------------Courtoises----------------Bourrés

Prénom----------------Organe----------------OutilArbre----------------Editeur----------------Façonner

Déplacés----------------Dressa----------------FeuilletonsIndien

----------------Détériorées

Calées----------------Sélénium----------------Arbres

Fleuve----------------

ImpôtPossessif----------------Ruer----------------Espions

Régnera----------------

Stylos

Suivit----------------

TraînerEquité

----------------Miel

Lésion destissus

Arbre----------------

RejoignitAverses

----------------Goulot

Attachées----------------Ville d'Italie

Circuler----------------

Océan

Superlatif----------------Possessif

Feuilles----------------Lent----------------AppritPossessif

----------------Près deTipasa

Valises Isolé

Ville duMaroc

----------------Lithium

Cartouches----------------

Fit feuConfiant

----------------Barbiche

Osmium----------------

VéloTest

Un à Berlin----------------

JoyeuxA l’avance

----------------Regret

Brome----------------

Refus

Voies----------------

BranchéExprime

----------------Démonstratif

Patriarche----------------

Calcium

Pièce----------------

RegretDopant

----------------Conjonction

Crétin----------------

GorgeEx-prési-

dent du CIO

Page 16: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

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ayant participé à l’appel d’offres national ouvert n° 02/DL/2013 relatif à lafourniture de matériels roulants de transport, paru sur les quotidiens Libertéet El Nahar en date du 09/06/2013 :Que les lots :- n°01 : 15 véhicules de tourisme 04 portes (climatisés).- n°03 : 38 véhicules combi 05 places (climatisés)- n°05 : 07 microbus 09 places climatisés- n°06 : 03 minibus 15 places climatisés.

sont annulés.Anep n° 109 351 - Le Soir d’Algérie du 03/03/2014

PENSÉELe 3 mars 2013,nous quittait àjamais notrechère épouse,mère, grand-mèreITIM Baya ép. SEKRI

En ce douloureux souvenir,nous prions tous ceux quil’ont connue et aimée d’avoirune pieuse pensée en samémoire.Puisse Dieu l’accueillir en

Son Vaste Paradis.136661

PENSÉECela fait 40 jours que nous ontquittés notre cher père

BELAIBOUD MOHAMED et notre frère

BELAIBOUD YACINEEn cette douloureuse circonstan-ce, la famille des défunts notam-ment l’épouse, la maman, les fils,petits-fils demandent à tous ceuxqui les ont connus d’avoir unepieuse pensée en leur mémoire.

Que Dieu les accueille en Son Vaste Paradis.

«A Dieu nous appartenons et àLui nous retournons.»

CONDOLÉANCESProfondément affligée par le décès de

Maître Omar Menouer,Mme Louisa Hanoune présente ses plus sin-

cères condoléances à la famille du défunt et rendhommage à celui qui a défendu les militants del’OST en 1983/1984, a soutenu le combat desfemmes contre l’adoption du code infâme de lafamille et a participé très activement à la fonda-tion de la première Ligue algérienne des droitsde l’Homme en mars 1985.

Mme Louisa Hanoune s’incline devant lamémoire de celui qui, agissant dans la discrétion,a été de tous les combats pour la démocratie,pour le droit des peuples à la dignité contre lepillage de leurs ressources naturelles par la detteextérieure et contre le travail des enfants, en sou-tenant, dans ce cadre, des initiatives militantesinternationales et africaines.

Que Maître Omar Menouer repose en paix.«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

Mme Louisa HanouneSecrétaire générale

du Parti des travailleurs.

Page 17: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

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Tél./Fax : (035) 68-10-52IMPRESSION

Centre : S.I.A Alger

Est : S.I.E ConstantineOuest : S.I.O Oran

DIFFUSIONEst : Sodi-PresseCentre : Le SoirOuest : KDPO

Les manuscrits, photographies ou tout autre document etillustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pasrendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

NOTRE JOURNALfait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du

journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès etles réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la corruption ;il attaquera toujours les démagogues de tous les partis,n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux classesprivilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne relâchera

jamais sa sympathie envers les pauvres, demeurera toujoursdévoué au bien public. Il maintiendra radicalement sonindépendance, il n’aura jamais peur d’attaquer le mal,

autant quand il provient de la ploutocratie que de ceux quise réclament de la pauvreté.»

FÉLICITATIONS–––––----------------------A

Hadj Aoudia ChabaneTes amis, tes voisins te disent : «Alefmabrouk» pour la naissance de

Chabane «Amechtouh».Félicitations à toi, à ta famille ainsi qu’à tabelle-famille.

F118056

–––––----------------------

CARNET

PENSÉES––––––––––––––––––––Il y a cinq ans, le

3 mars 2009, disparaissaità jamais notre chère etregrettée mère et grand-mère

Mme Vve Lounisnée Ferhat Fetta Sa fille Sabiha, les familles Lounis,

Bouarab, Abdi et Akili de Larbaâ-Nath-Irathen prient tous ceux qui l’ont connue etaimée d’avoir une pieuse pensée à samémoire. Qu’elle repose en paix. F118055/B13

––––––––––––––––––––Triste fut le 2 mars

2011, jour où nous a quit-tés notre regretté et cherpère

Immoune Rezki Trois ans déjà passés et

nous te pleurons toujours,car tu es parti sans bruit, laissant derrièretoi un vide que personne ne peut combler,s’habituer à ton absence est très difficile,ni le temps écoulé, ni les larmes verséesn'ont apaisé notre douleur. Nous ne t'ou-blierons jamais, très cher père, tu nousmanques cruellement.En ce douloureux souvenir, ta femme,

tes filles, tes fils demandent à tous ceuxqui t'ont connu d'avoir une pieuse pensée à

ta mémoire. Nous prions Dieu Tout-Puissant de t’accueillir en Son VasteParadis.A Dieu nous appartenons et à Lui nous

retournons.Repose en paix, très cher père.

F118060/B13

––––––––––––––––––––VEILLÉES––––––––––––––––––––Il y a quarante jours, nous quittait à tout

jamais notre cher et regretté époux, père etgrand-père

Chaouch Amar décédé le 23 janvier 2014à l’âge de 76 ans, laissantun vide irremplaçable. En ce douloureux sou-

venir, sa femme, sesenfants, ses petits-enfants ainsi que toute lafamille Chaouch demandent à tous ceuxqui l’ont connu et aimé d’avoir une pieusepensée à sa mémoire et de prier Dieu leTout-Puissant de lui accorder Sa SainteMiséricorde et de l’accueillir en Son VasteParadis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous

retournons.Repose en paix, cher père. Ton fils Abdelatif qui ne t’oubliera

jamais. F1356005/B11

––––––––––––––––––––

NECROLOGIE

Page 18: Lire en pages 6, 7 et 8 Finale à cinq - Le Soir d'Algérie · 2014-03-02 · Le Soir d’Algérie Actualité Lundi 3 mars 2014 - PAGE 3 CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2014 Finale

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Lundi 3 mars 2014 - PAGE 23

[email protected]

Phot

os: D

R

Tarte à la crèmepâtissière

POUR LA PÂTE : 200 g de farine, 100 g debeure, 2 jaunes d'œuf, 1 cuillère de sucre,

1 sachet de sucre vanille POUR LA CRÈME : 1/4 litre de lait,

4 cuillères de sucre, 2 cuillères de farine, 1 œuf, 1 jaune d'œuf, 1 sachet de sucre

vanillé

Mélanger la farine, le sucre, le sucre vanillé etle beurre pour avoir une consistance sableuse.Ajouter les jaunes d'œufs et mettre la pâte aufrigo 30 min. Etaler la pâte, la mettre dans un moule etenfourner 20 min.La crème : Mélanger les œufs, le sucre, lesucre vanillé, la farine. Ajouter le lait et mettredans une casserole sur le feu. Décorer la pâteavec la crème à l'aide d’une poche à douille.

Filets de poulet à la chapelure

4 filets de poulet, 1 cuillerée à soupe demoutarde, 2 cuillerées à soupe d’huile, 1/2

verre d’eau, 2 cuillerées à soupe de vinaigre,4 cuillerées à soupe de crème fraîche, 2

œufs, chapelure, sel, poivre

Dans un bol, mélanger la moutarde, l’huile, levinaigre, la crème fraîche, sel et poivre, remuerjusqu’à obtention d’une sauce. Enduire les filetsde poulet avec la sauce et laisser macérer unenuit. Mettre la chapelure dans une assiette et lafarine dans une autre. Battre les œufs dans unbol avec une fourchette, assaisonner de poivreet de sel. Trempez les filets dans l'œuf, lesfariner puis les passer dans la chapelure. Lesfaire frire dans l’huile chaude, les dorer desdeux côtés.Servir aussitôt.

Odeur depeinture

Même si certainespeintures sentent moinsque d'autres, il existetoujours une odeurrésiduelle qui gâche leplaisir de voir votremaison refaite à neuf. Ilexiste quelques petitstrucs à essayer. Si vous utilisez de lapeinture à l'eau, l'odeurest amoindrie parrapport à la peinture àl'huile. Si vous utilisezde la peinture à l'huile,introduisez dans votrepot de peinture 2gouttes d'huile de ricinou de l'essence devanille. Pour fairedisparaître l'odeur devotre pièce, trempez unoignon dans de l'eau etde la mie de painpendant une nuit. Vouspouvez aussi utiliser unbol de sel, un bol de lait.

Transmises souvent demère en fille, ce n'est pasune raison pour les subircomme une fatalité.Annoncée par unesensation de malaise oude fatigue, la douleur de lamigraine est pulsatile (ellebat dans la tempe) et sesitue, au moins au début,d'un seul côté de la tête.La maladie évolue parcrises commençantsouvent à la puberté, maisavec une périodicité etune intensité variables aucours de la vie. La crisene dure pas plus de troisjours et s'accompagnesouvent de symptômesdigestifs (nausées,vomissements).

VRAI/FAUX Il faut toujours faire desexamens médicaux quandon a mal à la tête. Faux. La plupart desmaux de tête sont banalset ne nécessitent pasd'examens particuliers. Lediagnostic de migraine estfacile à poser dès lors quele médecin interroge sonpatient.

Un rapport sexuel peut

déclencher une migraine. Vrai. Ce mal de tête,variante de celui qui peutêtre déclenché lors d'uneffort physique, apparaîtplutôt chez les hommes àpartir de 40 ans. Il estbénin et n'a rien à voiravec un accident cérébral.

Une grande tensionnerveuse peut êtreresponsable de ce typede douleur. Vrai. Moins violentes quedes migraines, lescéphalées de tension sontla plupart du tempsprésentes du matin ausoir. Les antalgiques

atténuent la douleur, maisla relaxation et le soutienpsychologique apportentune solution plus durable.

Les migraines post-traumatiques s'atténuentavec le temps. Vrai. Après untraumatisme crânien, lesmaux de tête ne sont pasrares. Diffuses, parfoisaccompagnées de vertigeet d'anxiété, ces douleurss'atténuent généralementavec le temps. Une aidepsychologique peut êtrenécessaire aprèsl'accident pour retrouverconfiance en soi.

Eviter de consommer des aliments(épices, fromages, chocolat,

amandes, noix, fromage....)susceptibles de favoriserl’apparition des aphtes. Respecterdes mesures d’hygiènebuccodentaire strictes (brosse àdent, fil dentaire, solution fluorée).Pour diminuer la douleur, il estpossible de tamponner les aphtesavec un collutoire désinfectant. Ilest conseillé de s’orienter vers unmédecin lorsque les aphtesapparaissent trop souvent, lorsqu’ilsdépassent les 1cm de diamètre(géants), lorsqu’ils saignent ou que

la douleur est trop intense.S'alimenter en nutriments oucompléments riches en vitamine Cet/ou vitamines B. Ces vitaminesauraient un effet favorable poursoigner et prévenir les aphtes.Veillez donc à un bon équilibreacidobasique en faisant attention àl'alimentation : les viandes rouges,sucreries, melons, noix, etc.favorisent l'apparition des aphtes.Par contre, une alimentationcomportant des salades rééquilibrecette surcharge d'acidité.

Les aphtes

Les migraines

TRUCS ET ASTUCES- Des petits trous dans levoilage se réparent avecdu vernis à ongle incolore: raccordez toutsimplement entre eux lesbouts qui sont déchirés.

- Pour éviter que la rouilledes diverses bombes deproduits ne tache lesétagères ou le sol,enveloppez le bas desbombes avec du papier

étirable et fixez-le avec unbracelet en caoutchouc.

- Pour chasser des odeursde poisson ou d’autresplats forts, mettezquelques gouttesd’essence de vanille dansune petite casserole etfaites chauffer pendantune petite minute.

- Une mixture de vinaigreblanc et d’eau tièdeenlève les taches sur un

canapé synthétique.

- Lorsque la fermetureéclair de votre pantalon neveut plus tenir en place,glissez un bracelet encaoutchouc dans l’œilletde la tirette et attachez-leau bouton.

- Le nettoie-vitres faitbriller tous les meubles etles murs vernis !

- Utilisez un «tableaumagique» effaçable pour

enfants à côté dutéléphone pour noter tousvos messages.

- Placez vos médicamentsquotidiens à côté de votreboîte à café : ainsi vousêtes certaine de ne pasles oublier.

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Hala Sarhane, la célèbre animatri-ce égyptienne d'émissions dedivertissement et de débats télé-

visés sur le réseau satellitaire, est-elleune «potiche», une idiote écervelée, ouune intelligence machiavélique ? Dansce cas, ferait-elle l'âne pour avoir duson, comme dirait un ancien amireconverti dans les sauts de puce,entre partis politiques et mandats élec-toraux. Cette dame qui trottine sur lesremparts de la soixantaine s'acharneencore à minauder devant sesinvité(e)s, comme une jouvencelle. Dece fait, elle ne se fait pas que des amis,notamment sur la chaîne Rotana, dontelle est l'une des figures de proue,quoiqu'elle soumette la sienne de figu-re, à un lifting régulier. C'est du moinsce que persiflent ses détracteurs surles réseaux sociaux où elle est réguliè-rement écharpée et accusée de tousles maux sociaux, dont s'abreuve la lit-térature islamiste. On a tout disséquéd'elle, en plus des traces d'étirementde peau sous le menton, et notammentses prétendues frasques sentimen-tales et ses «mœurs dissolues». Audemeurant, j'aime bien cette expres-sion indélébile du lexique islamistepour qualifier, et disqualifier, les parti-sans de la laïcité, que la nouvelledirection du FLN a reprise à son comp-te(1), par manque d'imagination. Cettedigression vite refermée, par souci dene pas perdre du temps inutilement,j'ajouterai que la haine que vouent lesislamistes à Hala Sarhane est pourbeaucoup dans mon excès d'empathieà son égard. Et ça, vous l'aurez proba-blement deviné, si vous ne le saviezdéjà.Seulement, je viens de regarder une

vidéo sur You Tube que des amism'ont fait parvenir, et j'ai commencé àme poser les questions que vous avezlues plus haut. Dans cette vidéo, HalaSarhane reçoit sur le plateau de

Rotana, une certaine Nouha Zeïni,auteure d'un livre au titre accrocheurLes jours des Amazighs. D'où l'intérêtde mes amis internautes qui ontvisionné cette vidéo et se sont ditsagréablement surpris par le fait qu'uneÉgyptienne s'intéresse à cette ques-tion, superbement édulcorée, ou igno-rée de Rabat à Dubaï. Ce qui m'a frap-pé dans cette vidéo, c'est l'attitude del'animatrice qui semble aller de surpri-se en stupeur, avec les «scoops» his-toriques que distille son invitée.«Contrairement à ce qu'on raconte enOccident, ce ne sont pas les Arabesqui ont conquis l'Andalousie, mais lesAmazighs musulmans. Tarek Ibn-Ziadétait un Amazigh, et tous ses soldatsl'étaient aussi. Ce n'est qu'après laconquête que Moussa Ibnou-Noceir(2)les a rejoints avec des troupesarabes», affirme doctement Nouha.«Ah bon !», réplique Hala, la boucheen cul-de-poule comme si la nouvellevenait juste de tomber avec la mention«urgent». «Mais oui, renchérit Nouha,Ibn-Khaldoun, le père de la sociologie,était aussi un Amazigh».«Oh, oh, réagit Hala qui ajoute,

comme fatiguée de jouer les ignares :«Donc, le philosophe Mohamed AbedAl-Djabri(3)…». «C'est un Amazigh, biensûr», enchaîne l'écrivaine qui s'insurgecontre la négation des spécificités cul-turelles dans les pays arabes. Elle citecomme exemple typique de cette néga-tion et de la répression subséquente,l'attitude de l'ancien dirigeant libyenKaddafi qui a systématiquement occul-té l'existence des Amazighs. NouhaZeïni, juge de profession et spécialistede droit constitutionnel, repousseaussi énergiquement l'idée répandueselon laquelle la diversité ethniqueet/ou culturelle est un danger pourl'unité nationale. «C'est la tentatived'étouffer, voire d'annihiler cette diver-sité qui est à la source de révoltes et

de réactions comme le refus légitimedes Amazighs de se dire arabes.»Quant au livre dont il est question(4), cen'est pas un ouvrage d'histoire, etencore moins une œuvre d'historien,puisqu'il s'agit d'un survol, religieuse-ment orienté, de quelques sièclesd'histoire de l'Afrique du Nord.D'entrée, Nouha Zeïni, qui porte le hid-jab, imposé par les théologiens,marque d'ailleurs ses préférences ennous parlant du fondateur del'Arianisme, l'Amazigh libyen Arius.L'ancien patriarche d'Alexandrie trou-ve d'autant mieux sa place dans celivre que sa doctrine repose sur laréfutation de la «Sainte Trinité» et lanégation de la divinité du Christ.De quoi séduire d'emblée, en terre

d'Islam même si, par ailleurs, on igno-re allègrement les résistances localesaux conquêtes arabes et les noms despersonnes qui les ont conduites.L'essentiel du livre s'intéresse à lapériode d'environ quatre siècles quisépare la première conquête del'Andalousie, par Tarek Ibn-Ziad, de laseconde conduite par la dynastiealmoravide de Youcef Ibn Tashfine. Onreferme d'ailleurs le livre sur la victoirede l'armée almoravide, sur Alphonsede Castille dans la plaine de Zellaka,qui constitua un coup de frein à la«Reconquista» espagnole. L'auteurene se prive pas de faire l'apologie dece règne qui rétablit selon elle la pure-té et la rigueur de l'Islam des premiersâges, pour «la plus grande gloire dumonothéisme», autrement dit del'Islam. Dans l'intervalle, notre jugeaura longuement épilogué sur le retourdes Amazighs au paganisme, sous lahoulette de leurs «femmes très belleset très influentes», une autre histoirede mœurs dissolues. Ce qui prouveque la partition est toujours bien appri-se. Il faut souhaiter aussi que HalaSarhane n'oublie pas qu'il y a aussi

des Amazighs dans l'oasis égyptiennede Siwa.

A. H.

(1) Quand j'entends ces gens-là meparler de «mœurs dissolues», j'aienvie de plonger tête la première dansla cuve à dissolution, après avoir véri-fié qu'ils ne l'ont pas utilisée récem-ment.(2) Un drôle de paroissien aussi, ce

Moussa Ibnou-Noceir qui s'est attribuéla conquête de l'Andalousie, aprèsavoir réussi à discréditer et à fairetomber en disgrâce Tarek Ibn-Ziad.(3) Le penseur marocain (1936-

2010), né à Figuig, était considérécomme l'un des meilleurs spécialistesd'Ibn-Rochd (Averroès), dont la philo-sophie imprègne d'ailleurs l'un de sesouvrages les plus connus Critique dela raison arabe. (4) Les Jours desAmazighs est disponible au téléchar-gement sur ce site :http://mybook4u.com/component/ar

s/download/1540Quant à la vidéo où Hala Sarhane

joue les étonnés, vous la trouverez ici :https://www.youtube.com/watch?v=

NiFIMQa2qXw

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâlam

[email protected]

POUSSE AVEC EUX !

Algérie. Ils ont tué le rêve de…

… Maurice Audin !

En théorie, il ne peut y avoir de connexion entre unfauteuil roulant et un fourgon cellulaire. En théorie seule-ment. Parce qu’en pratique, les choses peuvent être diffé-rentes. En pratique algérienne s’entend, bien sûr. Et cettemerveille technologique, trop innovante, trop révolution-naire pour être déjà présente à La Mecque des nanotech-nologies de la communication qui s’est tenue récemmentà Barcelone, est totalement opérationnelle chez nous. Iciet maintenant, nos savants de la belle maison blanched’en-haut viennent de montrer qu’une chaise roulantepeut donner des ordres à un fourgon cellulaire. Deuxobjets censés être inanimés qui interagissent ! Pris indi-viduellement, à part, aucune fiche visible, aucune prise,aucun USB, aucune DIN, aucun modem, aucune borneWifi, rien. Mais mis ensemble, les deux se mettent sou-dain en connexion intense. Un flux qui ferait pâlir dejalousie tous les autres flux, le RSS en tête. C’est propre-ment stupéfiant ! Au fond, c’est quoi, un fauteuil roulant ?Quelques tubes d’aluminium. Deux bras recouverts decuir. Deux grandes roues. Deux petites roues. Et desmanettes de frein. Et c’est quoi, un fourgon cellulaire ?Un habitacle de fer dur. Un moteur sous un capot. Quatreroues, plus une de secours. Du verre feuilleté et barreau-dé sur le devant. Et des fois, une sirène qui clignote. Riende sorcier en apparence. Pas de bouche ni chez l’un, nichez l’autre. Pas de cerveau non plus. Pourtant, cesdeux-là sont doués d’une activité impossible à tracer

pour un humain cartésien. Eh oui ! Comment un fauteuilroulant peut-il transmettre des ordres très clairs, trèsfermes et vachement musclés à un fourgon stationnébanalement sur une artère passante d’une ville commeAlger, pour ne citer que cet exemple ? Tu auras beauobserver le fauteuil roulant sous tous les angles permis,disséquer le fourgon dans le moindre de ses roulements,rien. Pas de carte-mère. Pas de circuits de transmission.Même pas l’ombre d’une petite antenne H.F planquéesous le bras gauche du fauteuil roulant et qui transmet-trait en basses fréquences vers une boîte-relais dissimu-lée dans l’allume-cigarettes du fourgon. Et pourtant, çamarche ! Et surtout, il paraît, selon les chercheursauteurs de cette connexion magique, que ce lien formi-dable entre le fauteuil roulant et le fourgon cellulaire n’estqu’un aspect infime des connexions à venir et sur lepoint d’être testées dans ce qui va s’apparenter à la plusgigantesque des biennales des nanotechnologies algé-riennes. On m’a ainsi soufflé à l’oreille que le fauteuil rou-lant avait la capacité d’entrer en connexion directe avecdes boîtes munies d’une fente sur le dessus, ainsiqu’avec une bande d’androïdes lâchés dans la nature, enpleine campagne et dont la mission principale est de faireapplaudir un tas d’autres androïdes et de leur faire intro-duire des trucs pas toujours cleans dans la fente. Enclair, le fauteuil roulant entièrement connecté est né. Ildevient le modem central d’où giclent les ordres et lescontre-ordres. Prosternez-vous misérables Droïdes !Gloire au fauteuil roulant-modem ! Gloire aux fourgonsobéissants et réceptifs. Et mort aux fumeurs de thé quiveulent rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

H. L.

Bienvenue dans l’Empire du FauteuilRoulant connecté au Fourgon Cellulaire !

Hala découvre les Amazighs !

Par Ahmed [email protected]

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