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LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE HAUTE-MARNE NUMÉRO 94 - MAI/JUIN 2009 Du bois haut-marnais dans les moteurs Développement 4 Un chef bourguignon à Bourbonne-les-Bains 19 Gastronomie Mouches haut-marnaises 14 Loisir Ligne Nogent (Haute-Marne) Festival Bernard Dimey du 06 au 10 mai 2009 MElanie DAHAN ZEF ALCAZ ’ Jean-Marc DERMESROPIAN Saule Poesies et chansons francophones IX EDITION J’aime beaucoup ce que vous faites Claude OGIZ MINVIELLE-SUAREZ Marie-Paule BELLE Jacques HaurognE Marie CHERRIER Réservations à Champagne-Ardenne : 03 25 30 39 08 Festival : L’affiche à l’honneur à Chaumont depuis 20 ans Page 3 • Arts vivants : l’Effet papillon Page 5 • Art : Le festival “Art et Handicap” Page 6 Portrait : Les coups de foudre de Bernard Clouet Page 7• Musée : La Maison du Houblon Page 8• Musée : “C’était hier” à Mandres- la-Côte Page 9 • Articles libres Page 10 • Agenda Page 11 l e n t r a c t e SUPPLÉMENT DU MAGAZINE D’ACTUALITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-MARNE SUPPLÉMENT DU MAGAZINE D’ACTUALITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-MARNE mai/juin 2009 Spectacles PAGE 2 Saison sacrée au Grand Jardin Grand jardin Le festival Bernard Dimey PAGE 3 Château du Grand Jardin : Saison sacrée au Grand Jardin • Spectacles : Le Festival Bernard Dimey Festival : L’affiche à l’honneur à Chaumont depuis 20 ans • Arts vivants : L’Effet papillon Art : Le festival “Art et Handicap” • Portrait : Les coups de foudre de Bernard Clouet • Musée : La Maison du Houblon • Musée : “C’était hier” à Mandres-la-Côte • Agenda loisirs Dossier La Défense en Haute-Marne : l’excellence sur terre et dans les airs

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L E M A G A Z I N E D U C O N S E I L G É N É R A L D E H A U T E - M A R N E

N U M É R O 9 4 - M A I / J U I N 2 0 0 9

Du bois haut-marnais dans les moteurs

Développement

4Un chef bourguignon à Bourbonne-les-Bains19

Gastronomie Mouches haut-marnaises

14

Loisir

Ligne

Nogent (Haute-Marne)

Festival Bernard Dimeydu 06 au 10 mai 2009

MElanie DAHAN

ZEF

ALCAZ ’

Jean-Marc

DERMESROPIAN

Saule

Poesies

et chansons

francophonesIX EDItION

J’aime beaucoup

ce que vous faites

Claude OGIZMINVIELLE-SUAREZ

Marie-Paule

BELLE

Jacques HaurognE

Marie CHERRIER

Réservations à Champagne-Ardenne : 03 25 30 39 08

Festival : L’affiche à l’honneur à Chaumont depuis 20 ans Page 3 • Arts

vivants : l’Effet papillon Page 5 • Art : Le festival “Art et Handicap” Page 6 •

Portrait : Les coups de foudre de Bernard Clouet Page 7 • Musée :

La Maison du Houblon Page 8 • Musée : “C’était hier” à Mandres-

la-Côte Page 9 • Articles libres Page 10 • Agenda Page 11

l’entracteSUPPLÉMENT DU MAGAZINE D’ACTUALITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-MARNE

SUPPLÉMENT DU MAGAZINE D’ACTUALITÉ DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE-MARNE

mai/juin 2009

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PAGE 2Saison

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Le festival Bernard Dimey

PAGE 3Château du Grand Jardin : Saison sacrée au Grand Jardin • Spectacles : Le Festival Bernard Dimey • Festival : L’affiche à l’honneur à Chaumont depuis 20 ans • Arts vivants : L’Effet papillon • Art : Le festival “Art et Handicap” • Portrait : Les coups de foudre de Bernard Clouet • Musée : La Maison du Houblon • Musée : “C’était hier” à Mandres-la-Côte • Agenda

loisirs

Dossier La Défense en Haute-Marne : l’excellence sur terre et dans les airs

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Le Conseil général à vos côtés Assistante familiale : un métier à part entière

Développement Du bois haut-marnais dans les moteurs

MémorialUn moment d’Histoire à revivre

AgricultureL’or blanc haut-marnais

AménagementOffrez-vous un bouquet de travaux !

InsertionLes ateliers délocalisés de Poinfor

DossierLa Défence en Haute-Marne : l’excellence sur terre et dans les airs

LoisirMouches haut-marnaises

EntrepriseDes pâtes à la mode champenoise

NatureLe lac du Der sur de bons rails

HistoireLa fête du Pétard : Patrimoine et spectacle !

GastronomieL’histoire chocolatée du bouchon de champagne

GastronomieUn chef bourguignon à Bourbonne-les-Bains

ArtisanatSecrets et saveurs d’Esnoms-au-Val

PortraitComme un viaduc entre deux régions

Expression d’élusDémocratie de proximité

En bref

éditoLa Défense Nationale en Haute-Marne, vers une nouvelle frontière

Le concept de frontière et les impératifs de défense qui lui sont attachés ont connu en Haute-Marne de profondes évolutions au cours des siècles passés. Limitrophe de la Lorraine indépendante jusqu’en 1766, ce terri-toire qui allait devenir la Haute-Marne en 1790 était alors en première ligne d’éventuelles invasions ; d’éventuelles excursions aussi…

Cette situation singulière permettait ainsi à François-Marie Arouet, mieux connu sous le nom de Voltaire, d’exercer sa liberté d’expression, sans risque pour sa personne, par d’opportunes excursions en terre lorraine, quittant son ermitage de Cirey-sur-Blaise pour la Cour de Stanislas Leszczynski, et ce, le temps nécessaire pour apaiser le trouble des censeurs parisiens…

Depuis cette époque, la Lorraine est devenue française, la Haute-Marne n’est plus frontalière, la menace sur nos frontières de l’Est a disparu pour laisser place à l’amitié franco-allemande, et la France est devenue l’une des grandes démocraties du monde.

Si les défis auxquels doit répondre la Défense nationale ont profondé-ment changé, en devenant transnationaux, ils n’ont pas pour autant disparu. C’est pourquoi l’outil de défense a été repensé et réorganisé par l’Etat en 2008.

La Haute-Marne accueille des unités militaires d’excellence : qu’il s’agisse de l’Armée de Terre avec, par exemple, le 61e régiment d’artillerie ou de la base aérienne 113 pour l’Armée de l’Air, sans oublier l’Ecole de gendarmerie, à Chaumont. La Marine nationale est aussi présente dans notre département grâce, notamment, au parrainage entre le sous-marin nucléaire “Le Téméraire” et le Conseil général. Cette démarche commune a déjà permis à près d’une dizaine de classes de collégiens de découvrir la composante “marine” de la Défense nationale, dans un cadre pédagogique.

C’est à juste titre que nous sommes fiers d’accueillir ces hommes et ces femmes ainsi que leur famille dans notre département. Et ce, d’autant plus qu’au-delà de la tradition et de l’histoire, la technologie, la moder-nité, la performance distinguent les unités basées en Haute-Marne.

Dans ce nouveau numéro, Ligne directe vous propose de mieux connaî-tre ces unités d’excellence qui participent pleinement à la vie de notre territoire.

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LIGNE DIRECTE Bimestriel • numéro 94 – Mai/juin 2009 • Directeur de la publication : Bruno SIDO • Co-directeur : Charles GUENE • Rédaction : Service communication • Réalisation : concep-tion, exécution, photogravure, IPPAC / groupe Graphycom • Direction de la communication : 03 25 32 88 13 – Fax : 03 25 32 85 04 • Crédits photos : Magazine : CEA (page 4), Mémorial Charles de Gaulle (page 5), Frédéric Thévenin (page 6), EDF (page 7) Maud Théveny (page 8), BA 113 (couverture, pages 9 et 10), 61e RA (Couverture, pages 9 et 11), Eric Karinski (page 14), Frédérique Daoust (page 15), Etienne Clément (page 16), Sarah Bernhard (pages 17 et 19), Manuela Szczyrba (page 18), Carine Martin (Page 20), Gil Melison-Lepage (page 21), Service communication. Supplément : Château du Grand Jardin (page 2), Nicole Urbain (pages 3 et 5), Hélène Laloux (page 8), Gil Melison-Lepage (page 7), Arts Vivants 52, Ville de Chaumont, Service communication • Site internet : www.haute-marne.fr - Conseil général de Haute-Marne, 1 rue du Commandant Hugueny, 52011 Chaumont CEDEX • Tirage : 91 000 ex. - Dépot légal N° 206 ISSN N°1166-729 X • Impression : Imprimerie de Champagne.

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Bruno SidoSénateur,

Président du Conseil général de la Haute-Marne

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Le Conseil général à vos côtés

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Certains enfants doivent être élevés hors de leur famille, par décision judiciaire ou en accord avec leurs parents. Pour les accueillir pendant la période nécessaire, les assistantes familiales, salariées à plein temps qui forment un des corps de métier du Conseil général, doivent être disponibles et posséder de nombreuses compétences.

Assistante familiale :un métier à part entière

A la différence des assistantes mater-nelles, embauchées par les particu-

liers et qui sont un mode de garde de la petite enfance, les assistantes familiales prennent en charge de manière quoti-dienne, et 24h sur 24, les mineurs de tous âges que leur confie le service de l’aide sociale à l’enfance du Département.

Accompagner l’enfant

Ces enfants sont confiés au Président du Conseil général par des décisions de jus-tice, ou par décision administrative suite à la demande de parents qui ne peuvent plus veiller au bien-être de leur enfant. En fonction de l’âge des enfants, de leur profil, les responsables de l’aide sociale à l’enfance sélectionnent une assistante familiale faisant partie de la direction de la solidarité du Conseil général. Cette professionnelle de l’accueil familial doit aussitôt se rendre disponible pour prendre en charge le mineur. Il trouvera ainsi sa place dans un foyer. “J’ai moi-même deux enfants de 12 et 16 ans, explique Madame Petit. J’accueille une petite fille de 7 ans. C’est mon troi-

sième accueil en trois ans. Les deux premiers enfants sont retournés dans leur famille, il faut s’y préparer et savoir accompagner ces changements. Je participe donc au maintien du lien avec la famille par des visites, des contacts téléphoniques, et j’aide les services du Conseil général à recréer les conditions adéquates pour que l’enfant retourne le plus vite possible auprès de ses parents.”

Devenir assistante familiale

“C’est un métier qui ne s’improvise pas”, ajoute Madame Petit. Les assistantes

familiales doivent veiller au bien-être psychologique, affectif, physique de l’enfant mais aussi à sa sécurité. Elles travaillent pour cela en lien avec le personnel du Conseil général ainsi que les parents de l’enfant chaque fois que c’est possible.Outre des qualités humaines prépon-dérantes, elles doivent disposer d’un environnement adapté pour l’enfant : par exemple, elles doivent posséder un logement et des équipements permettant d’assurer au quotidien le bien-être et la sécurité de l’enfant (matériel de sécurité pour les petits, chambre individuelle pour l’enfant…). Ces conditions réu-nies, le Président du Conseil général délivre à l’assistante familiale un agré-ment qui lui permettra d’accueillir un ou plusieurs enfant(s), puis établit un contrat de travail lorsqu’un premier enfant lui est confié. Ensuite, l’assistante familiale fait partie d’une équipe, au service de la mission de protection de l’enfance. 250 assistantes familiales environ sont ainsi employées par le Conseil général de Haute-Marne, et accueillent 432 enfants.

Marie-Laure AUBRIOT

CONTACT : UNITÉ ASSISTANTES FAMILIALES DU CONSEIL GÉNÉRAL - 03 25 32 87 04.

Une formation diplômanteDésormais, les compétences des assistantes familiales bénéficient d’une véritable reconnais-sance professionnelle grâce à une formation initiale de 300 heures. Depuis le 1er janvier 2007, 60 heures doivent être effectuées avant l’accueil du premier enfant confié. Puis l’assistante familiale doit effectuer 240 heures de formation obligatoire en deux ans, en cours d’emploi. Suite à cette nouvelle législation, toute assistante familiale peut se présenter au Diplôme d’Etat d’assistant familial (DEAF). L’obtention de ce diplôme dispense l’assistante familiale de solliciter le renouvellement de l’agrément tous les cinq ans.“Je fais partie des douze premières assistantes familiales à avoir obtenu ce diplôme, témoigne Madame Petit. J’étais déjà assistante maternelle et je souhaitais m’impliquer plus encore pour aider des enfants. Grâce à la formation et au dialogue qu’elle permet avec des professionnels, j’ai appris à prendre du recul face aux difficultés, à reconnaître les problématiques dues au parcours mouvementé de ces enfants. Le diplôme a été un aboutissement, une reconnaissance. Mais attention, la formation est exigeante ! Plusieurs d’entre nous n’ont pas été diplômées malgré leur sérieux. Le métier est difficile, réclame beaucoup de disponibilité et de qualités, tant pour obtenir l’agrément et le diplôme, que tout au long de l’accueil et de l’accompagnement de l’enfant.”

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Développement

Les matières végétales, et plus précisément le bois, sont au cœur d’un projet de production de biocarburant porté par le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA). La première unité de production de ce biodiesel de deuxième génération sera installée en Haute-Marne, dans la zone interdépartementale de Bure Saudron. A terme, le département sera donc un territoire pilote dans le domaine des biocarburants. Explications.

Du boishaut-marnais dans les moteurs

Circuler en voiture grâce à un carbu-rant issu du bois des forêts haut-

marnaises. L’idée peut paraître étonnante, voire saugrenue. Et pourtant, elle est en passe de se concrétiser. On savait depuis longtemps, grâce à l’éthanol et à l’ester méthylique d’huile végétale, que des composés végétaux pouvaient alimenter les moteurs des automobiles. Les étu-des menées, depuis près de 10 ans par le CEA et ses partenaires, ont démontré que le bois et d’autres végétaux consti-tuaient des matières premières viables pour la production de biodiesel. C’est

ce qu’Anne Falanga, en charge du projet “Biomass to liquid” (BtL) au CEA, est venue expliquer aux représentants des communes forestières de Haute-Marne.

Effets positifsLa scientifique a expliqué que le CEA avait mis au point un procédé thermo-chimique permettant de convertir le bois en gaz puis en carburant liquide. Concrètement, il s’agit de gazéifier le bois à très haute température, puis de convertir le gaz en liquide par des réactions catalytiques. Le carburant ainsi obtenu est assimilable au gazole. Il est donc parfaitement adapté aux moteurs diesel. A tel point qu’il ne néces-site aucune modification des moteurs dont

sont équipés les véhicules actuels.Mais le principal point fort de ce produit issu du bois est ailleurs : il permet surtout de réduire de 90% les émissions de gaz à effet de serre générées par une voiture en marche ! Le gain potentiel pour l’en-vironnement est très important et l’enjeu d’une généralisation de ce carburant est mondial.

La Haute-Marnea de la ressource

Parce qu’il participe à l’accompagnement économique du laboratoire souterrain de recherches de Bure, mais aussi et surtout parce que le potentiel forestier haut-mar-nais est important, le CEA a décidé d’ins-taller son unité témoin de production de BtL sur la zone interdépartementale de Bure-Saudron. En effet, il est essentiel de disposer des tonnages de bois nécessaires à la production dans un périmètre proche. Or pour l’heure, le capital forestier haut-marnais est sous-utilisé. Non contente de permettre à terme la création de quelques dizaines emplois, l’usine du CEA offre donc un débouché intéressant pour les exploitants forestiers.L’usine qui devrait fonctionner dès 2013

permettra de démontrer que le procédé de production peut être généralisé. La Haute-Marne se positionnerait ainsi comme un territoire pilote dans ce secteur.

Thomas ROUSSEZ

Les 1 001 projets du CEALe nom du CEA est très souvent asso-cié aux recherches dans le secteur du nucléaire. Si l’atome est au cœur des études de la structure scientifi-que créée par le général de Gaulle, le commissariat travaille aussi sur les énergies renouvelables : par exemple l'intégration de l’énergie solaire dans les bâtiments et le développement de la pile à combustible et du stockage embarqué de l’hydrogène dans le domai-ne du transport. Mais les technologies sont encore loin d’être compétitives pour le véhicule du particulier d’où le travail sur la valorisation énergétique des végétaux. Dans ce domaine, des résultats ont été jugés prometteurs et sont plus aisément transférables à grande échelle.

dans les moteurs

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Mémorial

Le Mémorial Charles de Gaulle permet, grâce à son exposition permanente exceptionnelle, de retracer la vie de Charles de Gaulle. Mais une seconde exposition, présentée à Colombey jusqu’à l’été 2010, se focalise, elle, sur un moment fort de l’histoire européenne : la réconciliation franco-allemande initiée par le Général en 1958. Visite guidée.

Un moment d’Histoire à revivre

est en effet assuré par Frédérique Dufour de la Fondation Charles de Gaulle et Corinna Franz de la Stiftung Bundes-kanzler-Adenauer-Haus (la Fondation Adenauer). Grâce à ses différents niveaux de lecture, elle est accessible aux plus jeunes comme aux aînés. Elle a déjà attiré nombre de scolaires de classes franco-allemandes pour lesquels des dossiers pédagogiques ont été tout spécialement conçus par l’équipe de Mémorial. Ren-dez-vous au Mémorial pour découvrir une belle page d’histoire.

Marko YARRIE

CONTACT : MÉMORIAL CHARLES DE GAULLE

COLOMBEY-LES-DEUX-ÉGLISES

03 25 30 90 80www.memorial-charlesdegaulle.frJUSQU’AU 30 SEPTEMBRE, LE MÉMORIAL EST OUVERT TOUS LES JOURS DE 10H À 19H30.

Avec le retour des beaux jours, le Mémorial Charles de Gaulle

permet de concilier envies de nature et de culture. Au sommet de la “mon-tagne” de Colombey-les-deux-églises, il offre à celui qui chemine pour le découvrir une vue panoramique sur les paysages des environs. Il permet surtout de profiter de deux expositions de grande qualité. L’exposition perma-nente propose aux visiteurs de revivre un siècle d’Histoire au travers de la vie “du plus illustre des Français”. Moins médiatisée, l’exposition tempo-raire est, elle aussi, à voir. C’est grâce à elle que le Mémorial a été inauguré par le Président de la République mais aussi par la Chancelière allemande Angela Merkel, et cela afin de mar-quer les cinquante ans d’un moment d’histoire qui bouleversa les relations franco-allemandes et européennes de l’après-guerre.

Deux hommes,deux pays

En recevant le chancelier Konrad Ade-nauer à la Boisserie, son domicile privé, le 14 septembre 1958, Charles de Gaulle accomplissait un geste symbolique fort et scellait ainsi la réconciliation entre la France et l’Allemagne à peine plus d’une décennie après la Seconde Guerre mondiale.L’exposition “De Gaulle-Adenauer : une réconciliation franco-allemande” retrace les relations franco-allemande de 1958 à nos jours. Elle aborde les aspects culturels, économiques ou ins-titutionnels de cette coopération et se penche par exemple sur les domaines de la défense et de l’éducation.Agrémentée de différents supports, elle est tout naturellement le fruit d’une collaboration entre la France et l’Alle-magne : le commissariat d’exposition

La traction de Charles de Gaulle au MémorialDepuis quelques semaines, la traction de Charles de Gaulle est exposée dans le hall du Mémorial. Véhicule personnel de Charles de Gaulle de 1956 à 1958, la traction était depuis quelques années exposée au musée des voitures de chefs d’Etat de Montjalin, dans l’Yonne. Elle servait au Général pour ses déplacements entre Paris et sa demeure de Colombey-les-deux-églises. Elle fut notamment au cœur de l’histoire, en 1958, lors des événements entourant le retour au pouvoir de De Gaulle.Elle a déjà été présentée à Colombey, séjournant un temps à la Boisserie et dans l’ancien Mémorial du Général de Gaulle. Elle a même voyagé jusque Pékin dans le cadre d’une manifestation organisée par la Fondation Charles de Gaulle pour l’année de la France en Chine. Preuve que le Général bénéficie toujours d’une aura internationale !

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265 millions de litres de lait de vache sont produits chaque année en Haute-Marne. Le département possède l’un des plus beaux cheptels de France. Présentation.

Agriculture

L’or blanc haut-marnais

Fromage de Langres, Epoisses, Emmental Grand Cru, Caprice des

Dieux... autant de fromages connus sur l’ensemble du territoire français. Mais, il ne faut pas oublier l’origine du lait qui sert, en partie, à leur fabrication : l’élevage haut-marnais.

La Haute-Marne compte 1 450 produc-teurs, regroupés pour la plupart sous forme de Gaec (groupement agricole). Le métier est exigeant : être éleveur laitier, c’est s’occuper des vaches 7 jours sur 7 et 365 jours par an.

Quatre races,quatre couleurs

La particularité de l’élevage haut-mar-nais est de “travailler” avec quatre races différentes. Sur les 45 000 vaches lai-tières, les Prim’holsteins – les noires et blanches – sont les plus nombreuses avec deux tiers de l’effectif total. Représentantes de la race laitière par excellence, elles

produisent, en moyenne 8 000 kg de lait par an. 25 % de l’effectif sont des Montbéliardes, les rouges et blanches. Issues de Franche-Comté, elles sont reconnues pour leur équilibre entre productivité et qualité du lait. 10 % sont des Simmentals - les crèmes et blanches - qui produisent, en moyenne, 6 300 kg par an. Cette race mixte dont le berceau d’origine est la Haute-Marne est appréciée pour ses aptitudes laitières et bouchères. Enfin, la quatrième race

est la Brune. De robe grise, présente dans quelques élevages, elle possède des qualités fromagères exceptionnelles.La qualité des vaches de Haute-Marne permet aux éleveurs de rempor-ter de nombreux prix lors

Avec le soutien financier du Conseil général, cette exploitation a été mise aux normes en 2000 pour une meilleure gestion des effluents et le bien-être des animaux.

de concours nationaux et internationaux. Les dernières gagnantes en date s’appel-lent Bleuette du Gaec Saint-Hubert à Pierrefontaines ou Coum Vélia du Gaec de la Coumière à Effincourt, toutes deux décorées au Salon de l’Agricul-ture à Paris.

Qualité extrême

La force du cheptel laitier haut-mar-nais réside aussi dans l’extrême rigueur avec laquelle le lait est produit. De la sécurité alimentaire pour la nourriture distribuée aux vaches, aux analyses de lait en passant par le bien-être des ani-maux à travers la mise aux normes des bâtiments, les éleveurs commercialisent un lait d’une grande qualité.Il en va de l’avenir des sept ateliers de transformation encore présents en Hau-te-Marne, car la qualité est le meilleur garant de l'avenir de la filière dans le département.

Frédéric THEVENIN

Le Gaec de l’Avenirà MirbelA Mirbel, le Gaec de l’Avenir compte trois associés : Philippe Driout, Rémi Salmon et Laurent Olivier. Ensemble, ils exploitent 300 hectares dont 120 sont consacrés à l’élevage laitier.

A partir des 60 Prim’holsteins, ils pro-duisent chaque année 600 000 litres de lait, soit une moyenne par vache de 10 000 kg. Pour ses qualités fromagè-res, ce lait est acheté par Entremont et transformé en Emmental.

Comme tous les élevages, ils subissent trois contrôles par mois afin de livrer un lait irréprochable en terme de qualité.

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Après deux ans d’existence, la démarche d’EDF “En Meuse et en Haute-Marne, ensemble économisons l’énergie” prend une nouvelle envergure. S’appuyant sur le prêt à taux zéro couplé au crédit d’impôt proposé par le Gouvernement, EDF lève le voile sur des offres qui permettent aux habitants de conduire, simultanément, plusieurs types d’amélioration de leur habitation en respectant l’environnement, et de s’offrir un bouquet de travaux.

Offrez-vousun bouquetde travaux !

Aménagement

Lancé en 2007 dans le cadre du pro-gramme d’accompagnement écono-

mique du laboratoire de Bure Saudron, la démarche “En Meuse et en Haute-Mar-ne, ensemble économisons l’énergie” se poursuit et conserve son ambition : faire des deux départements des territoires pilotes dans le domaine des économies d’énergie liées au logement.En deux ans, EDF, porteur du projet, a enregistré 4 500 demandes de particuliers et a accordé 2 400 prêts pour effectuer des travaux permettant d’améliorer substantiel-lement les performances énergétiques

et de diminuer la facture. Ainsi, en Haute-Marne, plusieurs centaines de logements ont changé leurs fenêtres, renforcé leur isolation et/ou modifier leur installation de chauffage. Double voire triple vitrage, isolation des murs et des toitures, chaudière à bois, à condensation font partie des solutions susceptibles d’être aidées.

Rester en pointe

Déjà intéressante, l’offre d’EDF se renfor-cera encore, suite à la décision du Gou-

vernement de proposer un prêt à taux zéro cumulable au crédit d’impôt,

partout en France, pour tous ceux qui se lanceront dans des travaux d’habitation. EDF, très attachée à son pro-gramme meusien et haut-mar-

Consommez moins, économisez plus !Les travaux que permettent de mener les prêts d’EDF sont intéressants à plus d’un titre : ils permettent, d’une part, d’améliorer le confort des habitations et de leur donner de la valeur, d'autre part, de réaliser des économies sur les factures d’énergie. Pensez qu’un logement correctement isolé peut diminuer la facture de chauffage de 30 % !

Attention cependant, pour prétendre au prêt à taux zéro d’EDF, il est indispensable de recourir aux services de professionnels certifiés. Formés aux dernières techniques de construction, ils sauront vous conseiller la meilleure formule de travaux en fonction de votre budget et des caractéristiques de votre logement. La liste des entreprises habilitées à proposer le financement est disponible auprès d’EDF.

nais n’a pas tardé à réagir pour que les territoires concernés gardent une longueur d'avance.Aujourd’hui, la grande entreprise pro-pose aux habitants et aux collectivités locales d’effectuer dans leurs bâtiments un bouquet de travaux combinant isola-tion et mode de chauffage. Grâce à l’offre rebaptisée “Grenel’Plus”, ils pourront très prochainement(1) accéder à un prêt étalé sur 15 ans, dont le montant maximum devrait atteindre 10 000 , remboursable sans intérêt. Résultat : les mensualités pour des projets d’envergure qui améliorent substantiellement le confort thermique d’une habitation seront très réduites. Bien sûr, le prêt sera soumis à condition et un examen des ressources pour éviter le surendettement sera toujours mené mais l’opportunité de financement, qui constitue aussi un bon geste pour l’environnement, mérite d’être saisie par les Haut-Marnais.

Samuel DANICHY

CONTACT : EDF “EN MEUSE ET EN HAUTE-MARNE, ENSEMBLE ÉCONOMISONS L’ÉNERGIE” 0 810 055 052 (PRIX D’UN APPEL LOCAL)

(1) Au moment du bouclage de Ligne Directe, nous ignorons la date à laquelle la nouvelle offre se mettra en place.

Une foreuse pour installation d’un chauffage par géothermie.

Un chantier d’isolation par l’extérieur.

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Les financements, “POINFOR” de l’action

Pour le bon déroulement du stage, POIN-FOR, organisme de formation pour adul-tes, s’est entouré de nombreux partenaires. La formation a été financée par cinq orga-

nismes. Parmi eux, le Conseil général, la Fondation Orange pour l’achat de matériel informatique, ou encore les Brigades vertes de Lecey et la Régie rurale du plateau de Vaillant, qui ont elles aussi participé à la formation de leurs salariés. Grâce à tous, POINFOR a pu accueillir et former 18 personnes, mais aussi acheter les logiciels nécessaires à l’aboutissement de l’action. Les six ordinateurs ont permis aux salariés de s’initier à l’outil informatique et de travailler sur les savoirs de base.

Un apprentissage fort de significations

La formation permet avant tout aux salariés en parcours d’insertion d’évoluer

et de se sentir à l’aise dans leur envi-ronnement social et professionnel, car ils travaillent avec les autres et sur eux-mêmes. Les buts sont simples : devenir autonome, retrouver de la confiance en soi, développer ses connaissances ou encore s’approprier l’outil informatique. 18 stagiaires ont donc pu suivre environ 120 heures de formation.Mise en place par POINFOR, la démarche pédagogique est forte et très structurante pour les participants. Trois phases sont développées par la formatrice : l’anima-tion collective, qui permet de faire part de ses connaissances et d’échanger avec les autres ; puis, une phase de travail individuel en fonction des niveaux et des attentes de chacun (recherche d’emplois, dossiers à remplir…). Les demandes personnelles sont ainsi traitées au cas par cas. La dernière phase, quant à elle, consistait en un projet de groupe : la

réalisation d’un guide pratique de la vie quotidienne qui a permis de valoriser ce qui a été appris durant la formation. Un apprentissage fort de signification pour tous les participants et un excellent moyen de retrouver la confiance en soi nécessaire pour travailler avec les autres.

POINFOR se bat pour rétablir les inégalités de formation et d’insertion. Pour la deuxième année consécutive, l’association a mis en place, avec les Brigades vertes de Lecey et la Régie rurale du plateau de Vaillant, des stages particuliers. Des personnes, fragilisées socialement et salariées de ces deux structures d’insertion, ont été accueillies au sein d’un “atelier de formation de base”. Plus qu’une formation, un véritable tremplin.

D’ores et déjà, au regard des résultats (lire en encadré), les structures organisatrices ont décidé de reconduire l’opération. Pour les Brigades vertes comme pour la Régie rurale, qui accueillent des publics en situation de rupture sociale, un tel dispositif se révèle d’une grande utilité pour augmenter les chances de réussite du parcours d’insertion. Le dispositif va poursuivre son évolution : l’année pro-chaine, des interventions sur des chantiers permettront de passer à la pratique après les cours en salle. A suivre donc…

Maud THEVENY

Une formation pour les salariés fragilisés

Objectif atteint !Pour la formatrice, les objec-tifs de l’action sont atteints. “Les sta-giaires ont avancé ensemble dans une ambiance conviviale et ont aimé tra-vailler en groupe” insiste Barbara Di Sta-sio de POINFOR. “L’action leur a permis de prendre conscience de leurs connais-sances personnelles, donc de regagner de la confiance et de l’estime de soi. Elle les a aussi incités à se développer par la prise d’initiatives”. Les stagiaires partagent l’avis des encadrants, et pour compléter encore la formation, ils formu-lent des propositions : “des sorties cultu-relles comme des visites de musées ou de bibliothèques seraient intéressantes à mettre en place à l’avenir” expliquent-ils unanimement.

Insertion

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Pour la formatrice, les objec-

Les stagiaires ont acquis les savoirs informatiques de base et ont réalisé ensemble un guide pratique de la vie quotidienne.

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Il y a un an, le Livre blanc de la Défense rendait son verdict et annonçait les structures militaires qui seraient maintenues dans les années à venir pour un dispositif de défense du territoire national mieux adapté aux nouvelles menaces.

En Haute-Marne, plusieurs sites ont été confirmés dans leurs affectations et leur présence. La BA 113 à Saint-Dizier et le 61e Régiment d’Artillerie à Chaumont, par exemple, sont des unités qui développent des compétences particulières et bénéficient d’une réputation d’excellence dans leur domaine.La BA 113 accueille le Rafale, fleuron de l’Armée de l’Air. Le 61e RA est la seule unité de l’Armée de Terre à maîtriser la technologie des drones de renseignement.

Tour d'horizon des structures militaires qui font la fierté de l’Armée mais aussi de la Haute-Marne.

DOSSIER

La Défenseen Haute-Marne : l’excellence sur terre et dans les airs et dans les airs

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DOSSIER

La BA 113,base vitrinede l’Armée de l’AirParce qu’elle est la première à avoir accueilli le Rafale et à être engagée dans tous les types de missions que celui-ci peut accomplir, la BA 113 est une vitrine de l’Armée de l’Air. Grâce à ses équipements et ses personnels, c’est à Saint-Dizier que l’avenir de la Défense nationale prend son envol !

I l y a quelques années, certains obser-vateurs doutaient du maintien de

la BA 113 dans le dispositif de défense français. Pourtant aujourd’hui, la base bragarde, à la pointe de la technologie, constitue un maillon essentiel de l’indé-pendance militaire et opérationnelle de la France.

La polyvalencedu Rafale

Cela, la base le doit à la mobilisation des élus locaux et à l’arrivée du Rafale, l’avion polyvalent choisi par l’Armée de l’Air pour la défense du territoire.La base Antoine de Saint-Exupéry abrite en effet deux escadrons de Rafale aux missions bien différenciées. Le premier, arrivé dès 2006 et baptisé “1-7 Provence”, est investi de plusieurs rôles : d’abord, il

sentées à Saint-Dizier. Une vraie source de fierté pour la ville mais aussi pour la Haute-Marne.

Ambassadricede la Haute-Marne

La mission de formation des pilotes et techniciens de l’Armée de l’Air qu’assure la BA 113 est essentielle. Pour la mener à bien, elle a été dotée par le Ministère de la Défense d’un programme d’investissements de plus de 120 millions d’euros et de nom-breux équipements innovants, comme le simulateur de vol sur Rafale. Le Conseil général, quant à lui, finance la desserte en haut débit de la base. Avec les escadrons et leurs technologies, la côte de la base est montée en flèche dans les rangs des per-sonnels de l’Armée de l’Air. Et le Colonel René Dupré d’expliquer : “Un militaire qui souhaite réellement s’épanouir professionnellement avec des matériels en pointe sait qu’il doit passer par Saint-Dizier”. La BA 113 permet même à la Haute-Marne de rayonner plus large-ment : elle reçoit des visites de délégations étrangères qui s’inspirent de l’organisation militaire en place là-bas. Un beau porte-étendard pour le territoire !

Thomas ROUSSEZ

instruit tous les équipages des Rafales ; ensuite, il participe à la défense aérienne contre les intrusions dans le ciel français ; enfin, il peut être appelé à attaquer des cibles au sol, comme en Afghanistan, dans le cadre du soutien aérien qu’il apporte aux troupes déployées sur place. L’autre escadron de la base bragarde, le “1-91 Gascogne” est, quant à lui, spécialisé dans la dissuasion nucléaire, grâce à des missiles de moyenne portée. Le bâtiment qui l’accueille a été inauguré le 31 mars dernier.Et puis, d’ici 2011, un nouvel escadron de défense sol-air sera installé sur la BA 113, complétant ainsi l’éventail de ses possibilités de combat. Toutes les missions de l’Armée de l’Air seront ainsi repré-

Postes à pourvoir !Actuellement, plus de 1 600 personnels travaillent dans plus de 50 métiers différents sur la base aérienne. A terme, avec le développement des nouvelles missions, l’effectif total atteindra 1 850 personnes. Dans les mois à venir, pas moins de 60 emplois seront à pourvoir chez les commandos, les pompiers ou les mécaniciens avion. Le niveau de diplôme recherché va de la 3e au bac. Bien sûr, la formation des personnels sera assurée. Malgré les possibilités de carrière qu’elle offre, l’Armée de l’Air éprouve des difficultés à recruter sur son site haut-marnais. La BA 113 lance donc un appel aux jeunes âgés de 17 à 25 ans. Possibilité leur est offerte d’étoffer leur CV en travaillant autour d’un des fleurons technologiques du pays !

Pour tout renseignement : 03 25 07 71 13 (poste 27040)

Les équipages de la BA 113 sont formés pour accompagner le Rafale. Ici, les militaires techniciens de l'air installent un réservoir supplémentaire pour augmenter l'autonomie de l'avion en mission.

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Basé à Semoutiers, le 61e Régiment d’Artillerie est unique. Il est le seul à proposer de renseignements par l’image aux forces armées. Permettant d’adapter les opérations au sol et de préserver ainsi la sécurité des troupes, le 61e RA est déployé sur de nombreux théâtres d’opération et fait la fierté de la Haute-Marne.

Le 61e RA,l’œil de l’Arméede Terre

Aucune action militaire moderne n’est plus engagée sans une col-

lecte minutieuse d’informations sur le terrain des opérations. Les technologies ont à ce point évolué que les militaires peuvent désormais inspecter un champ de bataille à des centaines de kilomè-tres de distance avant que les troupes n’y soient déployées. Impressionnant mais aussi indispensable pour la sécu-rité des militaires et des civils.

Unique par sescompétences

Dans l’Armée de Terre française, la mission de collecte d’informations est confiée à la Brigade de renseignement. Au sein de celle-ci, une unité est plus particulièrement en charge de la réali-sation des images : le 61e RA, basé à Semoutiers en Haute-Marne, bénéficie donc d’un statut d’expert et ses 1 000 hommes ont un esprit de corps très développé, fiers qu’ils sont d’appartenir à une unité unique en son genre. Le 61e RA est en effet le seul à fournir des informations issues de prises de vue dans des délais très courts. Paradoxe, ce régiment terrestre utilise des drones

à basse altitude, équipé d’une caméra qui prend des photos en haute défini-tion et d’un capteur infrarouge pour les vols de nuit. Le Système de drone tactique intermé-diaire (SDTI) évolue certes à une vitesse beaucoup plus réduite (180 km/h) mais il est capable de détecter un homme à plus de 4 km de distance, de jour comme de nuit, grâce à son équipement optique. Il peut par ailleurs être préprogrammé ou piloté en direct depuis le sol. Avec ses deux drones, les capacités de rensei-gnement du 61e sont très larges. A tel point que l’on fait appel à ses services sur de nombreux terrains d’opérations. Actuellement, les hommes et matériels de l’unité sont mobilisés en Afghanistan mais aussi au Tchad. Sur ces théâtres, les militaires haut-marnais contribuent à protéger ainsi les troupes au sol et les civils. Une belle noble mission.

Thomas ROUSSEZ

(appareils programmés ou guidés à dis-tance) volants pour prendre les photos qui sont ensuite étudiées et interprétées par ses personnels au sol !

Dans les airs

La spécialité du 61e RA consiste donc à mettre en action des drones de rensei-gnement. Lancés dans les airs, au-dessus des théâtres d’opération ou derrière les lignes ennemies, ceux-ci permettent d’évaluer une situation, de programmer une action spécifique, de cibler des objectifs ou bien encore d’appuyer des forces engagées.Le régiment utilise deux types de drones différents, aux caractéristiques bien pré-cises. Le CL 289 est le plus rapide des deux engins. Capable de voler jusqu’à 740 km/h, il est programmé pour évoluer

Les “diables noirs”du 61e RAConstitué à Verdun en 1910 et engagé dans le premier conflit mondial, le 61e Régiment d’artillerie de campagne a vite démontré sa valeur. Dès la bataille de Pierrepont, en Lorraine, en août 1914, les hommes du 61e sont affublés par les Allemands d’un surnom très significatif : les “diables noirs”, en référence à la couleur de leur uniforme mais aussi de leur peau, noircie par la poudre. La précision des tirs opérés par le régiment infligea de lourdes per-tes aux Allemands et acheva d’instal-ler sa réputation dans le camp ennemi. Aujourd’hui encore, l’emblème du 61e fait référence à ce surnom.

d’Artillerie est unique. Il est le seul à proposer d’Artillerie est unique. Il est le seul à proposer

l’œil de l’Armée

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DOSSIER

Une ville dans la ville

Bureaux, bâtiments d’instruction, d’héber-gement, salle de conférence de 453 places, salles de mise en situation, stands de tir, salles de sport, centre médical, salon de coiffure,… l’école de gendarmerie est une véritable ville dans la ville. Pensez qu’elle peut accueillir prêt de 1 000 personnes. Logés et rémunérés, les élèves se répartis-sent en deux groupes : les élèves gendarmes et les élèves gendarmes adjoints volontaires. Tous ont été scrupuleusement sélectionnés. D’une moyenne d’âge de 24 ans, avec un tiers de femmes, ils apprennent à être des militaires, puis militaires gendarmes, puis sous-officiers de la gendarmerie. A la sortie, tous sont opérationnels et animés des valeurs du service public.

Depuis 1945

Très attaché aux traditions, comme tous les gendarmes, le colonel Lafoix, com-mandant de l’école, présente une vitrine exposée dans son bureau : “C’est le drapeau de l’école, décoré de la médaille militaire. Cette distinction est la plus honorifique de toutes

tout est conçu pour mettre les apprentis gendarmes en situation. En effet, le stress est un facteur de risque essentiel qu'il faut apprendre à gérer. Pas moins de six com-pagnies d’élèves, qui peuvent compter jusqu’à 120 jeunes chacune, se croisent tout au long de l’année à Chaumont.

On comprend qu’avec tous ces équipe-ments les élèves soient aptes à intégrer un emploi après 10 mois de formation pour les élèves gendarmes et 13 semaines pour les élèves gendarmes adjoints.

Marie-Laure AUBRIOT

pour les sous-officiers, c’est pourquoi nous en sommes très fiers.”Plus loin, des photographies de gendar-me imposent le respect. Ce sont eux qui, comme le Colonel, ont commandé l’école depuis sa création en 1945. C’était d’ailleurs la première école de gendarmerie en France et elle resta longtemps la seule. Sa devise, “Première oblige”, et la notion d’excellence liées à cette histoire trouvent tout leur sens et expliquent la qualité des installations dont est dotée l’école.

Outils pédagogiques uniques en France

Le capitaine Geoffrin, moniteur instructeur à Chaumont, présente avec fierté son outil pédagogique avant-gardiste et unique en France : dans des appartements reconsti-tués, les élèves s’entraînent à des exercices pratiques d'intervention. Lumières, sons :

L’Ecole de gendarmerie de Chaumont est la plus ancienne mais aussi l’une des plus belles de France. Récompensée par la médaille militaire en 2002, elle bénéficie d’une excellente réputation et contribue au rayonnement de tout le département par le biais des gendarmes qu’elle forme et qui ensuite prennent leur poste un peu partout en France.

L’école de Gendarmerie de Chaumont :“Première oblige”

Un serment d’une intensité particulièreChaque cycle de formation s’achève avec la journée de sortie de promotion. Au cours de cette journée, les élèves reçoivent leur galon de sous-officier. La veille, ils prêtent serment devant le tribunal de grande instance de Chaumont. Chacun d’eux connaît l’histoire particulière du texte, écrit par Charles-Marie Denys, comte de Damrémont, qui a donné son nom au quartier où se situe l’école de gendarmerie. Tous les jeunes gendarmes lisent alors ces lignes : “je jure d’obéir à mes chefs en tout ce qui concerne le service auquel je suis appelé, et dans l’exercice de mes fonctions, de ne faire usage de la force qui m’est confiée que pour le maintien de l’ordre et l’exécution des lois.”

cette journée, les élèves reçoivent leur galon de sous-officier. La veille, ils prêtent serment

l’histoire particulière du texte, écrit par Charles-Marie Denys, comte de Damrémont, qui a donné son nom au quartier où se situe l’école de

auquel je suis appelé, et dans l’exercice de mes fonctions, de ne faire usage de la force qui m’est confiée que pour le maintien de

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L’EPIDE pour l’insertion active des jeunesCréé en 2005, l’Etablissement public d’insertion de la Défense (EPIDE) est en charge du dispositif “Défense, 2e chance”. Son antenne langroise a ouvert ses portes dans les anciennes casernes il y a deux ans, grâce notamment à la mobilisation du Conseil général, financeur du projet. L’établissement accueille 75 jeunes en quête d’une remise à niveau et d’une insertion professionnelle.

Favoriser l’entrée dans la vie active de tous ces jeunes, en leur propo-

sant un parcours adapté, c’est l’objectif de l’EPIDE qui compte une trentaine d’ encadrants, dont un quart sont d’an-ciens militaires. Professeurs de l’Éduca-tion nationale, formateurs du secteur privé et chargés d’insertion sont égale-ment présents et très motivés par l’en-jeu pédagogique et social du projet.Dirigé par Gilles Teuscher, ancien colon-nel de l’Etat Major Armée de Terre à Paris, l’EPIDE de Langres assure une mission d’insertion sociale et profes-sionnelle, pour des jeunes en difficulté scolaire et en risque de marginalisation.

Tous les élèves ont entre 18 et 23 ans. Ils sont volontaires, la plupart orientés vers le centre par les organismes sociaux.

Remise à niveau

Les élèves, ou “stagiaires”, sont internes, logés et nourris du dimanche soir au ven-dredi après-midi, et ils disposent d’une couverture sociale et médicale. Durant la formation, ils doivent obéir à une discipline stricte, même si le centre reste un établissement civil et non militaire.

Ils suivent des cours à effectif réduit (une quinzaine d’élèves en moyenne), répartis sous trois modules : une remise à niveau des fondamentaux scolaires (français, mathématiques, vie sociale et profes-sionnelle, informatique et Internet), une éducation civique et comportementale (formation aux premiers secours, épreuve théorique du permis de conduire) et une pré-formation professionnelle (en concertation avec les employeurs et structures locales). S’ajoutent à ces cours, des activités physiques et une participation aux tâches quotidiennes liées à la vie en collectivité. Tous peuvent choisir leur orientation professionnelle et bénéficier d'une formation adaptée au corps de métier auquel ils se destinent : jardins et espaces verts, métiers du bâtiment, sécurité, métallerie, restauration, services à la personne,...

Résultats probants

Faire acquérir aux stagiaires le niveau du Certificat de formation générale (CFG,

Paroles de stagiairesJérémy Blondlot, 21 ans, arrivé au centre en décem-bre 2008, souhaite intégrer l’Armée de Terre, qui l’a

orienté vers l’EPIDE. Seuls quelques-uns ont comme lui, vocation à rejoindre l’armée : “L’EPIDE ouvre des portes. Je suis accompagné dans mon projet pro-fessionnel, on m’aide ici à me remettre à niveau. J’ai prochainement rendez-vous pour prendre connaissance des tests et j’ai bon espoir désormais de faire carrière dans l’armée”.

Saïd Abdillhi, 19 ans, est arrivé au centre il y a huit mois, dirigé vers l’EPIDE à l’occasion de la

journée d’appel et de préparation à la Défense. Originaire de Mayotte, vivant dans l’Aube, il devrait bientôt quitter l’établissement pour un emploi : “Je souhaite rejoindre le monde de l’en-treprise, je vais passer prochainement mon examen sécurité, et devrais bien-tôt pouvoir exercer la profession de cariste”.

Des cours théoriques et de remise à niveau sont dispensés

Des sorties sont régulièrement mises en places.

équivalent de l’ancien Certificat d’études) ainsi qu’une attestation de formation civique et comportementale, les “pré-former” professionnellement permet à presque moitié des jeunes de trouver un emploi dès la sortie (CDI, CDD d’au moins 6 mois ou contrat d’alternance). Un chiffre positif, lorsqu’on sait que 250 jeunes ont déjà été accueillis à l’EPIDE de Langres.

Hélène LALOUX

Gilles TEUSCHER, directeur de l'EPIDE.

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Avec ses 900 km de rivières à truites, la Haute-Marne est un département prisé des pêcheurs. Technique de pêche intense et élégante, la pêche à la mouche fait de plus en plus d’adeptes.

Moucheshaut-marnaises

Popularisée au début du siècle der-nier par Charles Ritz, la pêche à

la mouche a connu un regain d’intérêt auprès du grand public avec la sortie du film de Robert Redford “Et au milieu coule une rivière”. C’était au début des années 90. Cette adaptation au cinéma du roman de Paul et Norman Maclean a suscité bien des vocations. Ici aussi. Les Groupements de pêcheurs sportifs (GPS - lire en encadré) ont surfé sur cette vague

et accompagné de nombreux néophy-tes dans la pratique de cette pêche pas comme les autres.Discipline exigeante, la pêche à la mouche demande une extrême patience afin d’en maîtriser toutes les ficelles. Une fois pas-sés les écueils du lancer, rien n’est encore acquis en effet. “Il faut au minimum une sai-son pour apprendre les rudiments. Une vie n’est pas trop longue pour bien pêcher à la mouche”, estime Gérard Corrot, président du GPS 52 et cinquante ans de pratique.

Une pêche d’esthète

Cette technique d’esthète ne compte que des passionnés. La motivation des prati-quants se trouve dans la communion avec les éléments. C’est une quête spirituelle

au cœur de la nature, “une chasse palpitante basée sur l’observation et la stratégie”, estime Gérard Corrot.Un pêcheur à la mouche peut passer de longues minutes, stoïque, à contempler la rivière et d’éventuels signes de présence du poisson. Une fois celui-ci décelé, il s’approchera de son poste de pêche avec la plus extrême prudence, tentera de choisir la mouche la plus appropriée pour essayer de leurrer le poisson convoité. Et éprouvera plus de plaisir à relâcher sa proie qu’à lui donner le coup de grâce.

Emblématique Rognon

La Haute-Marne a la chance de compter une des rivières les plus réputées de France pour la pratique de la pêche à la mouche. Le Rognon accueille en effet régulièrement les meilleurs spécialistes lors de compéti-tions nationales organisées par le GPS 52 sous l’égide de la Fédération française des pêcheurs mouche et lancer (FFPML). Les concurrents sont toujours ravis des scores

qui sont réalisés sur ces parcours d’une grande qualité piscicole, domaine de la truite fario et de l’ombre commun.En quelques années, la Haute-Marne est devenue une destination de choix pour

les adeptes de la pêche à la mouche. “Il manque juste un réservoir digne de ce nom”, estime Gérard Corrot. Sans doute une piste à creuser afin de développer encore l’offre en matière de tourisme vert.

Eric KARINSKI

Loisir

Les plus grands champions (ici Guido Vinck – ancien champion du monde – sur La Marne et Saïd Yahiaoui – membre de l’encadrement de l’équipe de France – sur le Rognon) découvrent les rivières haut-marnaises.

Gérard Corrot (au premier plan) et les membres du GPS 52 organisent régulièrement des compétitions nationales de pêche à la mouche sur le Rognon, une des meilleu-res rivières de France pour la pêche à la mouche.

Un GPS pour s’initierPour qui souhaite s’initier à la pêche à la mouche, la meilleure solution consis-te encore à adhérer à un Groupement de pêcheurs sportifs (GPS). La Haute-Marne en compte un, basé à la MJC de Chaumont.

En période creuse, de septembre à avril, la vingtaine de licenciés se retrouve, en toute convivialité, pour des séances de montage de mouches, de bas de lignes, d’essai de matériel… On y apprend aussi les premiers gestes essentiels pour bien maîtriser le lancer. Des séan-ces sont organisées régulièrement dans un gymnase chaumontais.

A la belle saison, le club organise des sorties en réservoir ou en rivière. L’an dernier, les pêcheurs du GPS 52 ont passé une semaine en Irlande. Ce mois-ci, cap sur les rivières des Vos-ges. “Celles où nous n’avons pas encore pêché”, confie Gérard Corrot.

Contacts : GPS 52 - 03 25 31 16 96.

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Entreprise

Des pâtes à la mode champenoiseLes Pâtes de Reims (PDR) ont inauguré une nouvelle unité de production à Saint-Dizier le 6 février sur une ancienne friche de la zone industrielle de Trois-Fontaines. Un site sur un terrain de 11 000 m² pour une surface couverte de 2 700 m² qui produira à terme 4 000 t de pâtes par an.

faire fonctionner le site bragard qui compte une dizaine de salariés. D’ici trois ans, elle devrait tripler ses effectifs. D’autant plus qu’il est possible d’agrandir le bâtiment qui compte trois lignes de production : une issue de l’artisanat, une pour les pâtes longues et la troisième pour les pâtes four-rées. L’usine comprend également une ligne d’emballage. Il en sort des barquettes de 500, 600 et 800 gr, issues de la recherche. Car Pâtes de Reims possède son propre laboratoire de recherche développement pour commercialiser une gamme de pâtes large et déclinable. Une nouvelle unité de production qui redonne de l’espoir à tout le bassin d’emploi.

Frédérique DAOUST

La recette est simple : de la semoule de blé dur, des œufs et de l’eau. Une

recette appliquée par la société Pâtes de Reims qui s’est implantée début février à Saint-Dizier. Une entreprise qui pro-duira à terme 4 000 t de pâtes par an. Car la demande est là. Les Français en consomment 7 kg/an (contre 35 en

Italie) et, selon les études, la marge est encore large puisqu’on estime que la consommation pourrait croître de 8 à 10% par an. La grande distribution s’est donc montrée très intéressée. Et pour leur vendre ses produits, l’entreprise s’est adaptée en atteignant par exemple la norme IFS (International Food Stan-dart) pour répondre à la demande des Marques de distributeurs (MDD) et 1er Prix notamment. Les produits fabriqués à Saint-Dizier seront commercialisés sous la marque “Les Champenoises” ou sous des marques de distributeurs dans un

futur proche dans les hypermarchés de tout le territoire national. La fabrication des tagliatelles, spaghetti, ravioli, tortellini et autres pâtes a d’ailleurs déjà débuté.

De l’artisanalà l’industriel

C’est en 2000 qu’un artisan, Alain Desrues ouvre un restaurant dans la Marne, à proximité du lac du Der. Il prépare notam-ment des pâtes fraîches qu’il fabrique lui-même.Séduits par la qualité de ses produits, des distributeurs de la région rémoise lui demandent de fabriquer quelques produits pour leur rayon traiteur et libre-service. Il crée rapidement un atelier artisanal de fabrication de pâtes fraîches. La société Pâtes de Reims voit ainsi le jour le 1er janvier 2004. Elle assure une couverture locale et régionale des grandes et moyen-nes surfaces du secteur. Le succès de sa production, associé au développement prometteur de ce marché, amène les actionnaires actuels de Pâtes de Reims à passer du stade artisanal au stade industriel. L’atelier de Reims est trans-féré à Saint-Dizier en 2009. Le projet d’implantation est largement soute-nu par les partenaires institutionnels locaux, au premier rang desquels le GIP Haute-Marne. Il a accompagné les investissements immobilier et matériel à hauteur de 329 500 .

Rechercheet développement

Aujourd’hui PDG, Alain Desrues, fait appel à de la main d’œuvre locale pour

Les produitsPâtes de Reims a déve-loppé plusieurs produits, tous très appréciés des

consommateurs.

Les pâtes simples : Tagliatelles, Fetuccini, Spaghetti, Fusilli, Coquillettes, Macaroni, Coquilles.

Les pâtes Farcies : Ravioli, Tortellini, Capelletti.

Gnocchis : en cours de développement. Ils seront disponibles fin 2009.

A déguster sans modération !

L’étiquetage est réalisé sur place.

production, associé au développement prometteur de ce marché, amène les actionnaires actuels de Pâtes de Reims à passer du stade artisanal au stade Les produits

Pâtes de Reims a déve-loppé plusieurs produits, tous très appréciés des

consommateurs.

Les pâtes simples :

Une ligne est spécialisée dans la production de pâtes longues.

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Voilà bientôt vingt ans que Michel Collot arpente les digues du lac du Der-Chantecoq à bord de son petit train pour en faire découvrir l’histoire et les richesses à ses passagers. Le départ est imminent. En voiture s’il vous-plaît !

“Dernier appel ! Votre attention s’il vous plaît, les voyageurs à destination de Chantecoq sont invités à se présenter dans les plus brefs délais. Embarquement immé-diat !”. Il est 15h, Michel Collot vérifie une dernière fois que les portes des wagons sont bien verrouillées avant de s’installer au volant de sa locomotive. Le convoi s’ébranle alors doucement pour s’engager sur la digue construite au début des années 1970 afin de contenir l’eau qui alimente le Der. Il connaît le circuit sur le bout des doigts. Et pour cause puisque voilà dix-sept ans qu’il l’emprunte quasi-quotidiennement. Auparavant assureur à Montier-en-Der, il profitait de ses moments libres pour venir sur le lac, histoire d’y taquiner quelques brochets. “J’amenais souvent des amis avec moi à la pêche. C’est un endroit que j’apprécie beaucoup et à force de raconter son histoire, j’ai eu envie de la partager avec le plus grand nombre”. Le temps de ficeler ses derniers contrats et le voilà qui se lance à corps perdu dans cette nouvelle et toute autre aventure.

Locomotivedu tourisme vert

Un changement de cap qu’il ne regrette en rien et qui lui permet de cultiver d’une autre manière le contact avec le public en exploitant son bagout naturel. Car Michel Collot ne se contente pas de transporter physiquement ses pas-sagers : il leur dispense également une

renouvelle deux fois par après-midi du 15 février jusqu’à fin novembre quelque soit le temps ou l’époque, le spectacle y étant toujours renouvelé.

Etienne CLEMENTRENSEIGNEMENTS :MICHEL COLLOT – 06 07 96 57 15COURRIEL : [email protected]

Nature

véritable leçon d’histoire, de géologie et de vie. “En fait, il s’avère que beaucoup de touristes ignorent la raison d’être du lac et pourquoi il a été aménagé précisément ici” constate le conducteur qui se double d’un guide hors pair. Engagée sur la digue, la trame va à son petit train de sénateur en observant de nombreux arrêts durant lesquels Michel Collot livre ses commentaires.

“La plupart du temps, j’ai à faire à un public familial, curieux de découvrir le site. Pour beaucoup, c’est leur première visite ici. Charge à moi de leur donner l’envie de revenir à un autre moment”. Les passagers sauront ainsi tout des raisons qui ont conduit à la construction de ce vaste plan d’eau, de l’ampleur des travaux réalisés, des aspects techniques de cet aménagement hors-normes et des chan-gements plus ou moins abrupts qu’il a entraîné auprès de la population locale. Le village de Giffaumont-Champaubert et ses maisons à pans de bois qu’il sur-plombe au retour, donne l’occasion au conducteur d’évoquer l’architec-ture locale typique et l’évolution de ce petit coin de Champagne humide. Un parcours riche d’enseignements qui se

Le lac du Dersur de bons rails

Le train aux oiseaux

Site ornithologique d’intérêt internatio-nal, le lac du Der-Chantecoq abrite de nombreuses espèces d’oiseaux et ce, quelque soit la saison. C’est notamment le cas en automne au moment de la migra-tion. Une richesse que Michel Collot se propose également de faire découvrir à l’occasion du “Train aux oiseaux” qu’il propose en collaboration avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) de Champagne-Ardenne. La promenade habituelle en train chauffé, se trouve alors prolongée d’une sortie encadrée par un animateur pour contempler les oiseaux depuis l’observatoire du Port de Chantecoq. L’occasion notamment d’as-sister au retour des milliers de grues cen-drées qui viennent passer la nuit autour des nombreux îlots qu’offre le lac à cette époque de l’année.

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Dans la nuit du 19 au 20 août 1591, les ligueurs lorrains tentèrent de prendre la ville de Langres en posant une bassine de poudre contre la porte de l’hôtel de ville. Heureusement, les hallebardiers purent éviter le pire. Récupéré, le “pétard” devint un trophée et le prétexte à une grande fête populaire et commémorative jusqu’à la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, la Fête du Pétard est un événement tout particulier dans le paysage culturel départemental.

La Fête du Pétard à Langres : patrimoine et spectacle !

La Compagnie des Hallebardiers, association langroise bien connue,

a lancé en l’an 2000, à l’occasion du pas-sage au 3e millénaire la “Fête du Pétard”,

une rencontre de la ville avec son histoi-re. Depuis ses débuts, la Fête du Pétard met à l’honneur le spectacle vivant de rue sous ses diverses formes (théâtre, danse, cirque, musique, etc) pour le plus grand plaisir des Haut-Marnais qui y assistent.

Succès artistiqueet populaire

En huit éditions, la Fête du Pétard a réuni plus de 30 compagnies profession-nelles d’envergure nationale, voire interna-tionale, plus de 150 bénévoles et profession-nels issus d’une quinzaine d’associations et structures locales, plus de 35 000 spectateurs

dans un rayon de 300 km. Elle a aussi généré plus de 400 000 de retombées induites sur l’économie locale. Au-delà des chiffres, la Fête du Pétard représente avant tout un véritable moment de liesse collective, d’échanges et de rencontres. Ce grand moment culturel et festif met chaque année la population locale en effervescence car il est aussi vécu comme l’ouverture des festivités culturelles d’été.

L’édition 2009

En 2009, pour sa neuvième édition, la Fête du Pétard change de formule. L'associa-

Histoire

tion a revu la programmation habituelle et concentre les animations sur la soirée uniquement.Le rendez-vous sera donné au public le 6 juin à l’entrée de la rue Diderot pour une déambulation spectaculaire jusqu’à la place de l’hôtel de ville où le spectacle final sera joué (lire en encadré). Le public sera invité à participer lors de la déambulation, rite immuable de cet événement. Elle sera animée de musique, feux et autres surprises aussi bien visuelles que sonores.

Sarah BERNHARD

CONTACT : LA COMPAGNIE DES HALLEBARDIERS PÔLE ASSOCIATIF

10, RUE DE LA CHARITÉ 52200 LANGRES – 03 25 90 77 40 COURRIEL : [email protected]

Les Hallebardiers animent régulièrement les soirées langroises.

Le spectacle : cirque aérien de haute voltige et pyrotechnieLe spectacle final prévu pour le 6 juin 2009 s’in-titule “Cocons”. Il sera présenté par la Compa-gnie des Tréteaux du Cœur Volant, originaire de l’Aube. Il est co-réalisé avec le service Culturel de la Ville de Langres. Comme chaque année, un feu d’artifice clôturera la soirée. Un rendez-vous à ne pas manquer !

Synopsis du spectacle : Et si la machine était capable de donner la vie…

D’étranges volumes naissent de la ferraille, se déforment, se dégonflent, se déchirent pour faire exister des créatures fragiles, surprenantes et équivoques. Mais une machine ne peut pas donner la vie ! Et pourtant les corps se délient, le mouvement prolonge l’allégresse d’une éclosion inattendue.

et spectacle !et spectacle !

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Gilbert, né en 1927 à Marcilly, s’est fait un nom : Broisson. Ce nom

est désormais associé à l’entreprise Cho-cogil, “choco” comme chocolat et “Gil” comme Gilbert. Un établissement connu et reconnu comme étant le créateur du fameux bouchon de champagne au marc de champagne.

Itinéraire d’un chocolatier

Gilbert Broisson a commencé en tant qu’apprenti pâtissier à la fin de la guerre, en 1945, dans une pâtisserie de Langres. Deux ans plus tard, il obtient avec suc-cès son CAP à Chaumont. Commence ensuite un périple de dix années d’ouvrier pâtissier. Après une formation à l’école internationale de confiserie “Coba” à Bâle et d’autres expériences en pâtisserie, il change de voie et devient représentant en chocolats et confiseries auprès des professionnels. L’idée de réaliser un petit bouchon de champagne moulé le titille déjà. Il propose alors ce chocolat liqueur à son employeur, le chocolatier Valrhona. Ce dernier n’est

pas convaincu : procédé de production complexe (lire en encadré) et perspectives de ventes trop limitées le dissuadent de tenter l’aventure.

Installé à Saint-Dizier, Gilbert Broisson prend alors son destin en main. Il crée une matrice pour les moules qu’il fait réaliser au centre bragard de formation des apprentis. Les premiers essais de pro-duction ont lieu chez son père, à Marcilly. La forme séduit rapidement le public. Gilbert Broisson fournit 10 kg de bou-chons par jour. L’activité est lancée mais il faut l’intensifier. En mars 1957, il installe son entreprise qu’il baptise Chocogil. En

mai 1968, la famille Broisson installe sa nouvelle unité de production sur la zone artisanale de Bettancourt.

De père en fils

En 1985, la société a enregistré l’arrivée des deux fils Broisson, Henri et Jean-Louis, tous deux ingénieurs chimistes. L’état d’esprit instillé par le père fondateur demeure : distribuer un produit de qualité, mais pas en grande série et rester fidèle à la notion de produit régional. Les installations se modernisent. L’entre-prise s’agrandit en 1988 tout d’abord avec l’ouverture du magasin d’usine et le rachat de nouvelles machines ; puis en 2004, pour s’adapter aux normes françaises et européennes. Les établissements dispo-sent aujourd’hui d’une surface globale de 4 000 m², employent une vingtaine de salariés et exploitent deux magasins à Troyes et à Châlons-en-Champagne. L’entreprise familiale Broisson fabrique quelque 200 tonnes de chocolat dans le respect de la tradition artisanale. Un tiers de la production de chocolat est utilisé dans la fabrication du bouchon de cham-pagne, une douceur qui s’exporte bien, notamment en Espagne, Belgique et Italie. Elle est la seule chocolaterie à élaborer la fameuse confiserie. Pour percer le secret de fabrication, le mieux est encore de croquer le bouchon !

Manuela SZCZYRBA

Gastronomie L’histoire chocolatée du bouchon de champagne

Croûte de sucre et chocolatLe procédé de fabrication du bouchon de champagne est unique. Il a été inventé par Gilbert Broisson. Celui-ci a développé la méthode dite “croûte de sucre” qui assure à ce chocolat une qualité incomparable depuis plus de 50 ans. La croûte évite que l’alcool ne dilue le délicieux chocolat noir à 70% de cacao au fil du temps.

Le “bouchon de champagne” est un chocolat à la forme évocatrice enveloppé d’un fin papier d’aluminium de couleur or et qui libère une liqueur au marc de champagne contenue dans une fine coque en sucre. L’histoire de ce chocolat savoureux liée à la Haute-Marne se mêle à celle de Gilbert Broisson, un homme devenu orfèvre du chocolat.

Deux magasins proposent les produits de Chocogil en vente directe, à Troyes et Châlons-en-Champagne.

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Dès 16 ans, Richard Sauvageot attaque ses études par un BEP de

cuisine au Lycée Le Castel de Dijon. Il décroche ensuite un BTS Hôtellerie res-tauration. Il est remarqué lors de l’édi-tion 2001 du “Trophée national avenir Raymond Vaudart”, réservé aux élèves des écoles hôtelières, puisqu’il termine au pied du podium.

Parcours formateur

D’un premier patron très formateur de sa Côte d’Or natale, il passe à l’hôtel-restaurant Lameloise à Chagny en Saône-et-Loire, et par la même occasion, d’une équipe de deux personnes à une brigade de 20 cuisiniers. Riche de deux ans d’aven-ture culinaire pendant lesquels il “occupe à peu près tous les postes qu’un cuisinier peut occuper”, il migre ensuite vers le Midi et de nouveaux établissements prestigieux. D’abord au “Jardin des Sens” des frères Pourcel à Montpellier, ensuite au “Spi-naker” au Grau du Roi, il se forge une expérience capitale pour son prochain projet : avoir son établissement à lui ! C’est à cette époque qu’il rencontre sa compagne Alix, préparatrice en pharmacie et “qui a toujours voulu devenir pâtissière !”

Plaisirs culinairesà petits prix

A la question, qu’est-ce qui mène du Midi à Bourbonne-les-Bains ? Richard Sauvageot répond : “Un coup de cœur pour la maison ! Nous prospections depuis un moment sur Dijon, mais vu les tarifs et la

concurrence, nous avons élargi nos recherches. Nous avons fini par tomber sous le charme de Bourbonne.”Le changement de propriétaire et les nombreuses modifications apportées à la décoration et à la carte ont désorienté certains habitués. Mais après des débuts difficiles, le bouche à oreille fait son œuvre, et aujourd’hui l’établissement voit ses chambres revivre et sa salle se remplir.

En dehors des changements réguliers de carte, des week-ends à thèmes sont orga-nisés tout au long de l’année. Une soirée avec l’Harmonie de Bourbonne ou un week-end italien invitent les habitués à revenir déguster les petites merveilles concoctées par le chef et son second, grand spécialiste des mets sucrés. Madeleines au citron, macarons au café, mousse au chocolat et sa crème caramel, autant de douceurs présentées en petites bouchées pour clôturer un menu digne des plus grands chefs, mais accessibles en termes de prix.

Gastronomie

La cuisine, il est “tombé dedans tout petit”, même si dans sa famille,“ c’est plutôt la vigne qui domine”. Sa grand-mère était cuisinière dans une maison particulière de renom et c’est dans sa cuisine qu’est né son amour pour les bonnes choses. Aujourd’hui, Richard Sauvageot régale dans son établissement bourbonnais, le “Jeanne d’Arc”.

Pour les beaux jours, une terrasse en cour intérieure accueille les amateurs de bonne chair à la recherche de quiétude. Parasols, côtes de bœuf charollais grillées et petit rosé local invitent alors à se lais-ser emporter par la douceur de la station thermale… Point besoin de courir au loin pour profiter de la belle saison !

Sarah BERNHARD

CONTACT : HÔTEL-RESTAURANT LE

JEANNE D'ARC - 12, RUE AMIRAL PIERRE

À BOURBONNE-LES-BAINS - 03 25 90 46 00COURRIEL : [email protected] INTERNET : www.hotel-rest-jda52.com

Le terroir au cœurde la carte : la brioche au Langres et à la saucisse des Vosges

L’équipe du Jeanne d’Arc est particuliè-rement attachée aux produits locaux. Ainsi,

Langres, bière de la Choue, miel local et viande charolaise des Salaisons de Bourbonne tiennent une place de choix sur la carte. Un coup de cœur particu-lier pour la brioche au Langres et à la Saucisse des Vosges, un mariage de saveurs à découvrir de toute urgence !

Un chef bourguignon à Bourbonne-les-Bains

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Artisanat

Au cœur d’un petit village haut-marnais, les volontés s’unissent pour sauvegarder et faire vivre traditions locales et produits du terroir. Ouverte à tous, la “Cabane des secrets du terroir” d’Esnoms-au-Val attend les visiteurs pour de multiples animations.

Secrets et saveurs, d’Esnoms-au-Val

Le soleil entre par la porte-fenêtre. A côté du poêle à bois, une grande

table trône au milieu de la pièce. Une bonne vingtaine de personnes peut s’y accouder. “La Cabane des secrets du terroir est avant tout un lieu d’accueil”, commence Guy Jannaud, maire de Val d’Esnoms, dans le canton de Prauthoy. Depuis sa création par la commune en mai 2008, la “Cabane” a en effet réuni beaucoup de monde... “Quand nous avons lancé l’idée, nous ne pensions pas qu’il y avait autant de savoir-faire locaux.” Tri-cot, taille des arbres, fabrication de vins, distillations de fruits, recettes autour du cochon, confection de papiers à base d’orties... Une véritable dynamique est

née autour de la “Cabane”. “Il existait déjà pas mal d’activités, mais il n’y avait aucun lien entre elles”, poursuit le maire.

Savoirs des anciens

Le but étant bien “le développement économi-que en agissant sur l’un des seuls axes possibles : le tourisme” La Cabane a rapidement été “un lieu de rencontre entre prestataires pour créer des projets ensemble“, mais aussi un lieu de découverte des savoirs et produits locaux. “Il y a de multiples savoir-faire dans le sud de

la Haute-Marne”, explique Guy Jannaud. “Les anciens qui maîtrisent tout ça sont encore là : il faut sauvegarder ce patrimoine, sinon il va disparaître...”. Conservation certes, mais aussi animation, car, à la “Cabane des secrets”, les traditions locales vivent. “Nous organisons des stages autour de la distillation des fruits, de la fabrication de charcuterie tra-ditionnelle, des recettes de grand-mère...”. Le public est à chaque fois au rendez-vous. Pour être cohérents dans leurs animations, la quarantaine de bénévoles propose des découvertes complètes.

Randonnées et four à pain

Par exemple, pour la fabrication du vin d’épines, les visiteurs assistent à une démonstration, avant de se régaler les papilles, sans oublier la balade en forêt pour trouver les produits nécessaires. Les randonnées sont également au program-me de la “Cabane” “sur les quatre sentiers à thème que nous avons créés”, précise le maire. La Cabane des secrets du terroir, ce sont aussi des expositions de peintures, photographies ou sculptures, des ateliers de travail manuel, l’utilisation du four à

Tout dans la “Cabane” est question de savoir-faire.

Des ateliers de travail manuel ont lieu régulièrement, comme ici la dentelle au fuseau.

Un programme très richeL’ouverture de la “Cabane” aura lieu le 14 juin prochain. Des expositions seront pro-posées tout l’été. Elles changeront tous les 15 jours. Divers ateliers et stages seront également organisés. La seconde “Balade des saveurs du Val” aura lieu le dimanche 2 août. A cette occasion, les bénévoles guideront les visiteurs sur les agréables chemins du Val d’Esnoms tout en leur pro-posant de découvrir des saveurs locales. Des promenades en calèche seront aussi au programme de cet été 2009.

pain, l’accueil des ran-donneurs, la projection de films-documentaires, la cuisine dans la che-minée à l’ancienne, la découverte de la truffe, la dégustation et la vente de produits locaux... Des ren-

dez-vous à ne pas manquer.

Carine MARTIN

CONTACT : LA CABANE DES SECRETS

DU TERROIR, OUVERTE LES APRÈS-MIDIS,DU MERCREDI AU DIMANCHE,DU 15 JUIN AU 15 SEPTEMBRE

www.lacabanedessecrets.com

“Cabane des secrets du terroir” d’Esnoms-au-Val attend les visiteurs pour de multiples animations.

Tout dans la “Cabane” est question de savoir-faire.

pain, l’accueil des ran-donneurs, la projection de films-documentaires, la cuisine dans la che-minée à l’ancienne, la découverte de la truffe, la dégustation et la vente de produits locaux... Des ren-

Tout dans la “Cabane” est question de savoir-faire.

pain, l’accueil des ran-donneurs, la projection de films-documentaires, la cuisine dans la che-minée à l’ancienne, la découverte de la truffe, la dégustation et la vente de produits locaux... Des ren-

“Cabane des secrets du terroir” d’Esnoms-au-Val attend les visiteurs pour de multiples animations.

Apprendre à faire son propre papier à base de végétaux.

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S’il est venu au modélisme à la suite d’une maladie qui le tenait à la mai-

son et le faisait tourner en rond, c’est sur-tout grâce à un cadeau : une locomotive offerte par son épouse. La passion lui vient très vite et il construit son premier réseau ferroviaire, à partir de 1974 alors qu’il habite Autigny-le-Grand. Il édifie 24 m2 d’entrelacements. Devenu un peu architecte, un peu charpentier, un peu maçon, un peu peintre, un peu électri-cien, André Chauvin crée. En 1985, alors qu’il a déménagé sur Joinville, il orga-nise un nouvel espace imaginaire entre sa Provence natale et sa Haute-Marne de cœur – il y vit depuis 49 ans –. Viaducs, montagnes, plaines, vallons se côtoient en toute simplicité sur 45 m2 carrés de plate-formes qui se superposent, s’éta-gent comme une sorte de mille-feuille.

Un décor authentique

Sur la charpente en bois étagée grâce à des chandelles légères comme des plumes, la mousse en polyuréthane tout aussi légère dessine les contours du relief, aussi bien géographiques, que géologiques. Elles sont peintes selon la nature du terrain imaginé. Y sont collés des revêtements variés – l’écorce de chêne imite parfaite-

ment la roche –, des végétaux plus vrais que nature qu'André Chauvin ramasse parfois au hasard de ses pérégrinations : thym, mousses d’Islande, lichen d’Oyon-nax, écume de mer et…. bigoudis colorés et dressés comme des conifères dans le lointain. Quant aux bâtiments, soit ils sont confec-tionnés par l’auteur avec minutie, soit ils sont achetés en kits préfabriqués. Et tout cela à l’échelle 1/87e ! Si ce n’est pas de l’art, ça y ressemble drôlement.C’est ainsi que l’on trouve dans un dia-porama en trois dimensions, d’un côté l’arrière pays niçois avec son moulin, de l’autre les Alpes de Haute-Provence et leurs pistes de ski. Plus haut un village et son terrain de football ; dans la vallée une gare de triage et une gare de voyageurs, une

Comme un viaducentre deux régions

Curiosité

André Chauvin, ancien instituteur à Joinville, serait-il un “ferrovipathe” (étymologiquement “malade de train”) ? Pas du tout, car il se définit non pas comme un collectionneur, mais plutôt comme un passionné de reconstitution. Reconstitution d’une région, d’un terroir, d’une époque.

ville et ses quartiers anciens ou modernes, des usines ; flânant ici et là, des cascades ; des lacs, des tunnels, des ouvrages d’art, et magnifiquement reproduit le viaduc de Châtonrupt, ou encore celui de Noncourt. Des personnages semblent se rencontrer, des véhicules bigarrés et d’époque se croi-ser, comme dans la vie quotidienne. Car André Chauvin a le goût et le souci du détail vrai. Il s’adonne à ce qu’on appelle du modélisme d’atmosphère. Le décor y est aussi important que le réseau.

Féerie automatique

Si son affection pour les trains emmène André Chauvin dans des voyages multi-ples qu’il articule au gré de sa fantaisie, il s’est limité dans le temps en s’arrêtant aux machines à vapeur et diesel qui couvrent tout de même presque deux siècles de convois en tout genre. Ceux-ci se croisent, se suivent, se précédent, grimpent et des-cendent, s’arrêtent pour laisser monter les voyageurs, dans une harmonie parfaite. L’électrification du réseau est conçue de telle sorte que les convois se mettent automatiquement en stand-by dès que le précédent est en ralentissement ou à l’arrêt. Et à la nuit tombée, ville et villages, s’illuminent, s’activent, offrant un autre regard dans la campagne riante.Pas de retard sur ce réseau-là. Aucun voya-geur mécontent et un créateur toujours à la recherche d’amélioration pour son petit théâtre électrifié.

Gil MELISON-LEPAGE

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Groupe Socialiste et Républicain

Le Conseil général peut vraiment agir contre la crise en Haute-Marne. Pour cela, les socialistes font 12 propositions.Les dégâts de la crise, après avoir été relativisés par le Gouvernement, sont aujourd’hui évidents pour tous et d’abord pour tous ceux qu’elle touche dans leurs conditions de vie, leur pouvoir d’achat et peut-être leur emploi.Au-delà des mesures proposées par le PS au plan national avec son contre plan de relance “Agir vraiment contre la crise”, il est possible de mobiliser l’action des communes et du département ans deux directions :• Amortir les effets de la crise pour les ménages modestes, en situation de précarité en ville et en campa-gne. Accompagner les ménages de la classe moyenne, dont les projets sont freinés et qui ris-quent de se précariser suite à des endettements réalisés avant cette période de chômage due à la crise financière.• Soutenir les PME, engager une vraie politique de travaux et pré-parer la sortie de crise.Nous ne nous résignons pas à ce qu’il n’y ait de parachute que pour ceux qui voyagent en 1ère classe. Nous avançons 12 propo-sitions pour agir vraiment contre la crise en Haute-Marne, dans le domaine de compétences de nos collectivités. 6 sont tournées vers les Haut-Marnais, parce que, dans une crise comme celle-ci, LA prio-rité doit être “Les Gens d’abord”. Les 6 autres concernent les PME, durement secouées, et dont il est essentiel de préserver la possibilité de rebond.Pour les découvrir, rendez-vous sur le site du PS : fedehautemarne.parti-socialiste.fr/

Groupe de réflexion(indépendants)

2009, notre département, comme la France entière, est face à une crise sans précédent. Nous subissons pourtant, et depuis bien longtemps, une crise plus sournoise qui entraî-ne une baisse de la population, la fermeture des services publics… Cette hémorragie s’accentue, créant un manque d’attractivité et entraî-nant le départ de nos jeunes.Le Conseil général peut-il, à lui seul, inverser cette tendance ? Sommes-nous des citoyens ayant les mêmes droits que les autres ? Il n’y a pas d’égalité de traitement puisque nous devons payer ce que d’autres ont gratuitement. C’est, entre autres, le cas pour la téléphonie mobile, l’ADSL …Faudra-t-il aussi que le Conseil général et les collectivités loca-les financent les études de futurs médecins et leur installation afin d’éviter que notre département ne devienne un désert médical ? La clientèle potentielle existe et cer-taines régions françaises comptent trop de praticiens !Il paraît aberrant que le Conseil départemental de l’Ordre des Méde-cins refuse qu’un cabinet secondaire de spécialistes s’installe dans une zone déficitaire alors que le délai d’attente pour de tels spécialistes va jusqu’à 1 an. L’Etat ne peut pas tout faire mais une mesure rapide, permettant à un plus grand nombre de médecins de sortir de nos facul-tés, pourrait être prise. L’efficacité de cette mesure pourrait être réelle si nos députés imposaient des quotas comme pour les pharmacies. Est-ce parce que nos députés, droite et gauche confondues, sont des élus des grandes villes et disposent chez eux de tout le corps médical, qu’ils ignorent nos difficultés ?Il fait bon vivre en Haute-Marne, on nous le fait payer quelque fois très cher. Il ne faudrait pas qu’on y meure plus qu’ailleurs faute de pouvoirs s’y soigner !

Groupe Majoritédépartementale

La solidarité dans la relanceEn cette période de difficultés économiques, la priorité a été donnée aux investissements pour amorcer une dynamique plus positive. La majorité départe-mentale a fait un choix clair : maintenir pour le département un fort niveau d’investissement dans les domaines de la construc-tion d’équipements structurants notamment. Miser sur l’investis-sement, c’est doper le carnet de commande des entreprises ; c’est donc soutenir l’emploi, tout en réalisant des équipements dont notre territoire a besoin.Pour autant, si la priorité a été don-née à l’investissement, le Conseil général n’a pas en ces temps de crise, délaissé ses missions sociales. Les fonds consacrés à l’aide sociale constituent cette année encore le principal poste budgétaire dépar-temental avec 74 millions d’euros. L’importance de cette politique, organisée autour de l’aide aux personnes âgées, aux personnes en phase d’insertion sociale (avec notamment le déploiement du dispositif du Revenu de solidarité active - RSA) et de tous ceux qui sont en situation de précarité, démontre toute la détermination du Département à accompagner les plus fragiles d’entre nous. Cela vient par ailleurs confirmer la pertinence du choix du Départe-ment comme échelon territorial en charge de la solidarité. Il est l’acteur de proximité doté de la puissance financière indispensable pour assurer la quasi-totalité des missions de ce secteur.Il faut enfin souligner que, grâce à la politique budgétaire raisonnée de ces dernières années, le Conseil général mène de front la bataille de l’investissement public et celle de l’équité sociale sans pour autant augmenter les impôts locaux.

GroupeCommuniste

Des queues de cerises pour qui ?Alors que les licenciements conti-nuent de tomber et que le chômage partiel s’accentue mettant des mil-liers de familles en difficulté, les salaires annuels des grands patrons atteignent en moyenne 3 siècles de SMIC. Prime de bienvenue, bonus, stock options, parachutes dorés, retraites chapeau … Ces sommes astronomiques distribuées gracieusement soulèvent l’indigna-tion. Malgré d’abondantes aides publiques, les patrons licencient en masse pour préserver leurs profits, la crise prend des allures d’inégalités excessives.En Haute-Marne, il y a des cen-taines de suppressions d’emplois : intérimaires renvoyés, petits com-merces qui remercient leur unique employé, PME qui licencient par petit groupe… la liste s’allonge de jour en jour et il est légitime d’avoir peur. Il faut des actes politiques très forts. Aujourd’hui, il est urgent que l’être humain soit placé au centre des préoccupations de l’UMP et de ses représentants locaux – Sido, Guéné, Delong, Cornut, et Chatel qui n’a pas daigné trouver un instant pour rencontrer les salariés d’Isoroy. Les Conseillers généraux commu-nistes Marcelle Fontaine et Jean-Luc Bouzon l’ont sollicité à différentes occasions, ce dernier est toujours resté sourd à leurs appels. Les élus communistes avaient demandé qu’Isoroy soit intégré dans le plan de relance gouvernemental. Par son désintérêt manifeste, L.Chatel est personnellement et politiquement responsable du sabordage d’Iso-roy. Seule une forte mobilisation pourra nous faire retrouver l’es-poir d’une vie meilleure face à ce pouvoir d’argent. Il faut saisir les occasions de faire prévaloir d’autres choix politiques pour qu’il ne reste pas que des queues de cerises aux salariés, retraités, chômeurs, jeunes, étudiants, etc.

Démocratiede proximité

Expression d’élus

L i g n e D i r e c t e - m a i / j u i n 2 0 0 922

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bref - en bref - en bref - en bref - en bref - en bref - en bref

“Don de soi Don de vie”L’association “Don de soi don de vie” agit en faveur du don d’organe. Elle favorise les échanges d’expériences avec des personnes qui ont reçu ou donné une part d’eux-même. Animé notamment par l’acteur Richard Berry et sa sœur Marie, l’association a obtenu le label “Grande Cause Nationale 2009”. Elle a par ailleurs convaincu les pouvoirs publics de l’utilité de l’ajout d’une mention “Favorable ou non au don d'organes” sur la nouvelle carte vitale 2. Ainsi, tous ceux qui feront connaître leur positionnement par rapport aux dons d’organes et de moelle osseuse pourront voir la mention correspondante notée sur leur carte vitale. Une mesure qui sera de nature à sauver plusieurs dizaines de vie chaque année.

Ne jetez plus vos branches d’if … elles soignent !

Chaque année, à l’époque de la taille des haies et des arbustes, le groupe Collect-if lance une campagne de collecte de pousses d’if révélées utiles à la lutte contre le cancer.

Cela fait maintenant 13 ans que, de mai à octobre, le groupe Collect’if appelle les citoyens à faire don de leurs pousses d’if. Collect’if récolte les plantes et les matières végétales employées

dans la fabrication de produits thérapeutiques et pharmaceuti-ques. Aussi appelé taxus baccana, l’if possède des aiguilles qui produisent une substance appelée taxotère : cette molécule est un des fleurons de la lutte anti-cancer. Elle s’est d’ailleurs avérée être très efficace contre les cancers du sein, de l'ovaire et du poumon. Le tri sélectif des végétaux est un geste rapide et utile. L’atti-tude à adopter est très simple : lors de la taille des haies et des arbustes, au lieu de destiner les branches d’if à la déchèterie, prenez soin de les garder. Il suffit ensuite d’appeler Collect’if afin qu’ils viennent les collecter gratuitement, dans les 24 à 72 heures suivant l’appel téléphonique. Pensez-if !Contact : Collect’if – 02 35 23 21 26 Courriel : [email protected]

Un parc éolien à EchenayLe 4 avril dernier, ERELIA, entreprise filiale du groupe GDF Suez, a posé la première pierre d’un parc éolien de grande ampleur sur le territoire de la commune d’Echenay. En effet, pas moins de 34 éoliennes vont être implantées dans le Nord-Est du département et achever le parc éolien des Haut-Pays. Elles pour-ront produire 178 millions de kWh chaque année, permet-tant ainsi de satisfaire la consommation courante annuelle de 87 000 habitants. Le futur parc éolien permettra également de réaliser une économie de 126 000 tonnes de CO2 par an. Une opération doublement bénéfique donc pour la Haute-Marne et un moyen de réaffirmer l’importance des objectifs du Grenelle de l’environnement en matière de production d’énergies renouvelables et non polluantes !

HAMARIS inaugure trois logements à Bourmont

Hamaris, l’office public de l’habitat de Haute-Marne, poursuit ses opérations de réhabilitation ou de construction de logements collectifs. Récemment, c’est à Bourmont que trois nouveaux logements ont été inaugurés. Situé sur le haut de Bourmont, le programme dénommé “Vivier Charrois” est constitué d’un T2 et de deux T3. Ils répondent aux besoins de la population locale à la recherche d’un logement à loyer attractif.

Les logements ont été réalisés dans le corps d’un ancien bâti-ment, donnant ainsi un cachet certain à cette construction. Les logements sont spacieux puisque la superficie est de 66 m² pour un T2 et jusqu’à 82 m² pour l’un des T3. Par ailleurs, chaque logement bénéficie d’une entrée individualisée contribuant à l’amélioration du confort de vie des locataires. Ces logements conventionnés ouvrent droit à l’APL pour les occupants, sous conditions de ressources.

Ronde historique des LingonsLa troisième édition de la “Ronde historique des Lingons” se déroulera les 16 et 17 mai autour de Langres. Celle-ci aura un caractère particulier puisque le CAR de Langres, association organisatrice, rendra hommage à un de ses membres fondateurs disparu en septembre dernier. Fort connu dans le sport automobile et historique, Marcel Laissus est parti sur d’autres routes. Ce rallye de régularité prendra donc le nom de “challenge Marcel-Laissus” afin de lui rendre hommage. Divisés en cinq sections, pas moins de 430 km et 12 tests de régularité attendent les concurrents. Une section de nuit a été reconduite. Elle aura pour cadre le vignoble haut-marnais de la région de Coiffy.

Le vainqueur de l’an passé, Jean-François Tabala, viendra défendre son titre. La bataille s’annonce rude puisque Willy Luc ou encore Michel Périn sont déjà dans les engagés. Il faudra certainement aussi compter sur des outsiders décidés à inscrire la Ronde des Lingons à leur palmarés.Contact : CAR Langres - 06 08 40 53 62Courriel : [email protected]

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