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L’homme qui rétrécit de Jack Arnold L’homme qui rétrécit, Jack Arnold, Etats-Unis, 1957, 81 mn, noir et blanc, d’après le roman de richard Matheson( 1956). « Je voulais créer un climat qui vous laisserait imaginer ce que ce serait si vous deveniez minuscule: les choses banales et courantes de la vie quotidienne deviendraient bizarres et menaçantes. Un chat que vous adorez deviendrait un monstre hideux. Une araignée, la chose la plus terrifiante que vous ayez jamais vue. Je voulais que le public s’identifie à cet homme et sente les mêmes choses que lui » Jack Arnold Emilie Gerin CPD Education artistique

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Page 1: L’homme qui rétrécit de Jack Arnold - Clermont ISFF · L’homme ui étéit de Jack Arnold L’homme qui rétrécit, Jack Arnold, Etats-Unis, 1957, ... Image : Ellis W.Carter

L’homme qui rétrécit de Jack Arnold

L’homme qui rétrécit, Jack Arnold, Etats-Unis, 1957, 81 mn, noir et blanc, d’après le roman de richard Matheson( 1956).

« Je voulais créer un climat qui vous laisserait imaginer ce que ce serait si vous deveniez minuscule: les choses banales et courantes de la vie quotidienne deviendraient bizarres et menaçantes. Un chat que vous adorez deviendrait un monstre hideux. Une araignée, la chose la plus terrifiante que vous ayez jamais vue. Je voulais que le public s’identifie à cet homme et sente les mêmes choses que lui » Jack Arnold

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DOCUMENTS DE PRESENTATION

Jack Arnold, États-Unis, 1957, 81minutes, noir et blanc.Titre original : The Incredible Shrinking Man.Réalisateur : Jack Arnold. Scénario : Richard Matheson, d'après son roman. Image : Ellis W.Carter. Effets spéciaux : Clifford Stine. Décors : Russel A. Gausman, Ruby R. Levitt. Direction artistique : Alexandre Golitzen, Robert Clatworthy. Musique : Joseph Gershenson.Son : Leslie I. Carey, Robert Pritchard.Montage : A.Joseph. Production : Robert Zugsmith. RKO.

Interprétation : Grant Williams (Robert Scott Carey), Randy Stuart (Louise Carey), April Kent (la naine Clarice), Paul Langton (Charlie Carey), Raymond Bayley (Dr.Thomas Silver), William Schallert (Dr.Arthur Benson).

Distribution en France : Les Films du Paradoxe.

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Source http://www.enfants-de-cinema.com/ Résumé

Comme les chats, Robert Scott Carey, Américain moyen, a peut-être sept vies, dont une vie éternelle, au-delà de la mort et de la disparition. Dans une première vie d’homme moyen, il est un heureux vacancier en mer, avec son épouse. Mais un nuage, flottant au ras de l’eau, passe mystérieusement sur lui, et l’irradie d’un scintillement dont il ne se remettra jamais. Dans une deuxième vie, il devient un malade, puis un infirme et un cobaye de la science, enfin une victime des médias : il rapetisse régulièrement, ce qui en fait un cas unique. On stoppe provisoirement son mal, et il imagine un temps vivre une troisième vie, de nain, mais le mal revient. Une quatrième vie le fait lutter avec un chat, en lieu et place d’une souris. Sa cinquième vie, au sous-sol, est celle d’un naufragé sur une île hostile, sa sixième celle d’un insecte poursuivi par une araignée. Son ultime métamorphose le mène aux confins de l’infini, dans la microscopie de l’atome, qui le renvoie, par la pensée, à l’infiniment grand du cosmos, et à l’au-delà où, peut-être, il réside intemporellement, comme sa voix off pourrait en attester depuis qu’au début du récit elle a affirmé : « Je suis Robert Scott Carey. »

Note d'intentionPetite merveille du cinéma de science-fiction des années cinquante (avec des trucages d’une grande qualité ), L’homme qui rétrécit (tiré d’un roman de Richard Matheson) n’a rien perdu de son efficacité et reste probablement l’œuvre la plus remarquable sur ce thème indémodable de l’infiniment petit et du gigantisme. Jack Arnold met très habilement en scène les jeux sur le changement de taille des décors, en relation avec le rétrécissement physique du héros. Alors que la production exigeait un happy-end, le cinéaste réussit à imposer sa conception de l’histoire et une fin (différente de celle imaginée par Matheson) qui s’ouvre sur une vertigineuse réflexion métaphysique.

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DOSSIER PEDAGOGIQUE CYCLE 3

L’homme qui rétrécit, de Jack Arnold

Dire: S’exprimer à l’oral comme à l’écrit dans un vocabulaire approprié et précis, prendre la parole en respectant le niveau de langue adapté, prendre part à un dialogue. Produire à partir de la lecture du ch1 un scénario possible.Lire: étudier des extraits du roman et établir des comparaisons, des points de rencontre.Ecrire: Produire un texte imaginant la fin de cette histoire.Vocabulaire: Comprendre des mots nouveaux et les utiliser à bon escient

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Maîtrise de la langue française

Compétences sociales et civiques:

-respecter les règles de la vie en collectivité.-respecter les autres. Accepter que l’on puisse avoir un point de vue différent sur le film. Certains vont aimer d’autres ne vont pas adhérer, pas comprendre…-Participer à un débat: thème de l’exclusion du handicap.

Culture humaniste:-Découvrir un réalisateur et son travail.-Analyser les affiches d’un film et comprendre leurs effets sur le spectateur. Quelle intention?-Comprendre les mouvements de caméras et les effets produits.-Analyser les effets de sciences fiction et les possibilités de montage pour rendre un effet spectaculaire.

Education artistiqueHistoire des arts: Découvrir un artiste: Claes Oldenburg et ses œuvres gigantesques.En arts visuels, réaliser des productions mettant en opposition des objets, situations de tailles différentes. A partir du travail de Louise Bourgeois ( la femme araignée), réaliser des productions mettant en scène un animal, insecte suscitant la peur.

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Du livre au film.Hormis la construction narrative du roman entrecoupée de retours en arrière, lefilm de Jack Arnold suit assez fidèlement le récit de Richard Matheson. La plupartdes situations et dialogues sont repris. Elles sont simplement plus nombreusesdans le livre : le héros a une fille, une vie professionnelle et sentimentale, desdéboires financiers et physiques plus marqués. L'évolution de sa situation n'est pasplus progressive, mais plus détaillée à l'écrit. Certains évènements n'ont pas lamême importance dans les deux traitements : la lutte finale avec l'araignée a lemême poids, tandis que la lutte contre le chat, centrale dans le film, est secondairedans le roman et se trouve remplacée par l'agression tout aussi éprouvante d'unoiseau. Dans les deux cas la chute dans la cave marque une rupture fondamentaledans la vie du héros : elle dédouble la narration littéraire entre le temps présentdes derniers jours et les évocations d'un passé plus humain ; sur l'écran, elleannonce la disparition du récit de la femme de Scott et de son frère.C'est la fin de l'histoire qui constitue la grande différence entre les deux textes.Dans le roman, le petit homme, devenu invisible à l'oeil humain, ne disparaît pas,mais va au contraire découvrir un nouveau monde, un microcosme.Dans le film, la conclusion ouvre sur des considérations métaphysiques (les deuxinfinis) et religieuses qui sont dues à la conception particulière de Jack Arnold, àses idées sur Dieu et l'Univers. La production de la compagnie Universal voulaitimposer un happy end avec guérison et bonheur conjugal retrouvé, mais grâce àune séance test devant des spectateurs, le réalisateur a réussi à imposer son pointde vue. Richard Matheson, contestant l'abandon des flash-back et la conclusion dufilm, l'a renié une fois terminé.

Dans les deux œuvres, ce qui demeure, ce qui fait qu'on s'identifie profondémentau personnage c'est, au-delà de son rôle de victime, sa vitalité, sa volonté de vivreet de résister à l'adversité.

D’après Cahier de notes sur l'Homme qui rétrécit, édité par l'Association Les Enfants de Cinéma, dans le cadre du dispositif Ecole et Cinéma.

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Pistes pédagogiques autour du roman

Le roman a été écrit pour un public adulte et ne présente pas d’intérêt à être lu entièrement par des élèves de cycle3. ( Par exemple, un chapitre décrit la frustration sexuelle du héros envers sa femme, tentation de se suicider dans lechapitre 6…).En revanche, si vous pouvez vous procurer le livre, le titre des différents chapitres peut être une entrée intéressantepour élaborer un scénario en amont du film.

Production écrite: On peut, par exemple, proposer aux élèves d’écrire une suite à cette histoire en partant desderniers mots du livre: « Scott Carey s’élança dans son nouvel univers, tous ses sens en éveil ».

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En amont, après avoir observé les différentes affiches du film, on peut proposer aux élèves la lecture d’un extrait du chapitre 1 et d’imaginer sous forme de débat oral, une proposition de scénario.

Il crut d’abord à un raz de marée. Puis il comprit qu’il ne s’agissait que d’un rideau d’écume s’avançant vers le bateau, et à travers lequel le ciel et l’océan restaient visibles.Il prenait un bain de soleil sur le toit de la cabine et c’était pure coïncidence si, juste à ce moment-là, il s’était soulevé sur un coude et avait vu la chose approcher.- Marty ! cria-t-il.Pas de réponse. Glissant le long du bois surchauffé, il sauta sur le pont en répétant : - Hé ! Marty !Le rideau d’écume n’avait rien de menaçant, mais un obscur instinct lui faisait redouter son approche. Il contourna la cabine en courant, pas assez vite pourtant : en une seconde, il se sentit entouré par l’écume chaude et brillante. Puis ce fut passé. Il resta un instant immobile, couvert de gouttelettes étincelantes, à regarder le nuage glisser sur l’eau. Soudain, il frissonna et baissa les yeux : il éprouvait, sur tout le corps, une curieuse sensation.Ce n’était pas une sensation douloureuse. Elle rappelait un peu l’agréable picotement que provoque l’alcool sur des joues fraîchement rasées. Il saisit une serviette et se sécha. La sensation de picotement se dissipa. Alors il descendit dans la cabine, réveilla son frère et lui raconta ce qui s’était passé. C’est ainsi que tout commença.

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En amont: Réflexion autour de différentes affiches du film.

Il serait intéressant de découvrir ses affiches en 2 temps: D’abord les 2 premières écrites en anglais, puis dans un second temps les deux dernières en français.

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On peut prendre différents indices à partir des éléments qui composent l’image ainsi que la calligraphie très explicite.

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Quelques photogrammes du filmLes photogrammes pourront permettre d’échanger, d’illustrer un support retraçant son parcours d’éducation artistique et culturelle, de remettre dans l’ ordre chronologique…

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Après la projection…

Repérer et retrouver avec les élèves les différentes étapes de transformation: 7 étapes ( voir cahier de note p15-20)

1/Scott Carey vit une vie d’homme heureux entouré de sa femme.2/Une vie de malade. Il devient à la fois l’attraction des médias et des médecins.3/Une vie de nain. Clarice une jeune naine lui redonne espoir.4/Une vie de souris: Le rétrécissement continue et il devient la proie de son propre chat.5/Une vie de Robinson au sous sol de sa maison.6/Une vie d’insecte luttant pour sa survie contre une araignée.7/Une vie d’atome, ultime métamorphose vers le microscopique.

Ces différentes vies vont lui faire changer son rapport au monde aux autres… Soncaractère va progressivement changer, son courage va grandir au fur et à mesure que sataille va rétrécir.En classe, ce film offre une formidable possibilité de débattre avec les élèves sur ladifférence, l’exclusion, le regard des autres, mais aussi de la peur….Le film va sortir en1957, moment où la peur du nucléaire est à son apogée. La bombe Hiroshima (1945) estencore très présente dans les esprits.

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Le cinéma: l’art de l’illusion

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L'homme qui rétrécit est un film fantastique où la question de l’échelle à une placeprimordiale. Les différents changements d’échelle permettent de transformer quelquechose de banal en extraordinaire, ce qui était utile devient un obstacle, ce qui était sansdanger devient menaçant.Plusieurs processus cinématographique ont été nécessaire pour rendre compte de la« miniaturisation du personnage »:

1/Premier processus: Réalisation de décors (14 en tout), accessoires de taille gigantesque.

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Pour les élèves, il est important de leur faireprendre conscience que le cinéma est l’art del’artifice, de la fausse réalité ( trucage). Avoirconscience de la différence entre fiction et réalitéau cinéma, à la télévision, dans les jeux vidéos…Les accessoiristes ont du faire preuve d’imaginationen s’adaptant aux différentes tailles de Scott Carey.Tout d’abord, ils ont utilisé des vêtements plusgrands que ceux portés par l’acteur puis il a fallufabriquer des décors où tous les objets ont unetaille surdimensionnée. Le but est ici de brouiller lesrepères de dimensions pour nous faire entrée dansl’impossible.

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2/Processus: Utilisation du procédé de l’écran multiple: combiné avec des plansnormaux, de telle sorte que lui et son épouse apparaissent dans le même plan. Laligne de séparation de l’incrustation était cachée au bord du rideau, le long d’unechaise et enfin sur le plancher, de telle façon qu’elle passe inaperçue.En tout, quatorze décors de grandeurs différentes furent ainsi construits pourdonner au spectateur l’illusion du rétrécissement physique de Scott.

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Jeux de caméras

Afin de donner l’illusion que Scott rapetissait, le réalisateur Jack Arnold a joué avec les plans en plongée et contre plongée qui permet de diminuer ou d’accroitre l’importance du sujet avec le plan).Les champs/contre champs ( technique de prise de vues qui consiste à filmer la scène avec un angle donné, puis à filmer la même scène sous un autre angle.

Contre champ et plongée.Plongée

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Propositions de travail en arts plastiques

1/Chercher dans des publicités des exemples d’effets spéciaux jouant sur la grande échelle.2/Inventer une image étrange en jouant sur les rapports d’échelle. ( découpage, collage)

Julia FullertonBatton

3/ Partir d’une image pouvant susciter la peur: araignée, serpent, rat…

Louise Bourgeois, la femme araignée.

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Des artistes ont travaillé sur la question de l'échelle. Parmi eux, Claes Oldenburg, artiste du Pop Art travaillant à New York, a souvent reproduit des objets en les sur-dimensionnant. Il en fait ainsi des sortes de totems modernes. Ce sont des objets banals qui deviennent des sculptures monumentales.

L’occasion de découvrir un artiste:CLAES OLDENBURG

Oldenburg, épingle de tête, 1999. Hauteur: 276 cm

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Claes OldenburgGigantisme des petites choses.

Claes Oldenburg (né en 1929 à Stockholm) s’installe à New York en 1956. Il est alors influencé par lesécrits de Dubuffet et de Céline. D’emblée, il opte pour un art populaire, en rupture avecl’expressionnisme abstrait, alors dominant à New York. Il façonne, dans tous les matériaux possibles,avec une grande fantaisie, des répliques d’objets de la vie quotidienne. Il produit des hamburgers,des crayons, des meubles, des gâteaux, des vêtements qu’il déforme, agrandit, bariole, etc.Le travail de Claes Oldenburg se veut une satire de la société de consommation américaine.En 1962, Claes Oldenburg invente le concept des sculptures molles. Il s’agit encore de l’appropriationd’objets du quotidien, mais agrandis et façonnés par l’utilisation de revêtements souples, comme levinyle ou la toile.

Claes Oldenburg, Giant BLT (Bacon, Lettuce, and Tomato Sandwich), 1963

Claes Oldenburg, Gâteau par terre (Floor Cake), 1962 Toile rembourrée de mousse de polyuréthane et de boites de carton, peinture synthétique 1,48 x 2,9 x 1,48 cm

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Tout au long de sa carrière, Claes Oldenburg use en alternance de deux stratégies:- l’agrandissement d’objets populaires- leur assouplissement au moyen de matériaux déformables, qui leur

confèrent un aspect humain: la souplesse des textures fait songer à la chair.Cette stratégie monumentale a pour effet de théâtraliser l’espace du spectateuren bouleversant la perception de l’échelle et de la matière d’objets artistiques. Laprise de possession de l’espace public modifie profondément la perception de lasculpture. Il ne s’agit plus seulement d’occuper un espace, mais de modeler la visiondu spectateur en recherchant une forme de pression ou d’agression.

Claes Oldenburg, Apple Claes, 2006

"Les œuvres ne sont pas faites pour être jolies, elles sont faites pour que lorsqu'on les regarde on ne comprenne pas ce qu'elles représentent et qu'on ait envie de les déchirer et de passer devant en courant." Claes Oldenburg

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Claes Oldenburg, Shuttlecocks, 1994

Claes Oldenburg, Eistüte, 2005

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