lexique forestier - tice.agroparistech.fr · ce lexique traite des termes du métier forestier....

33
OFFICE NATIONAL DES FORÊTS LEXIQUE FORESTIER RÉDIGÉ À LUSAGE DES PERSONNELS ADMINISTRATIFS PAR LE DÉPARTEMENT DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE AVEC LE CONCOURS DE LA DIRECTION TECHNIQUE, DU DÉPARTEMENT ORGANISATION ET ADMINISTRATION GÉNÉRALE ET DU CENTRE NATIONAL DE FORMATION PROFESSIONNELLE

Upload: duongdung

Post on 13-Sep-2018

226 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

OFFICE NATIONAL DES FORÊTS

LEXIQUE FORESTIER

RÉDIGÉ À L’USAGE DES PERSONNELS ADMINISTRATIFSPAR LE DÉPARTEMENT DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

AVEC LE CONCOURS

DE LA DIRECTION TECHNIQUE,DU DÉPARTEMENT ORGANISATION ET ADMINISTRATION GÉNÉRALE

ET DU CENTRE NATIONAL DE FORMATION PROFESSIONNELLE

2

3

PRÉFACE À LA PRÉSENTE ÉDITION

L’ouvrage que vous avez sous les yeux est uneréédition par les soins de l’ENGREF du Lexique forestierélaboré en 1977 par l’Office national des forêts pour sonpersonnel administratif, et depuis longtemps épuisé. Il asemblé que ce document avait encore, trente ans après, del’intérêt pour la formation des ingénieurs forestiers, etqu’il méritait une nouvelle parution dans ce but.

Certains y regretteront l’absence de vieux motscomme la vimaire (dégât aux forêts ou aux récoltes, dû auxintempéries) ou d’expressions comme tuer le chien (faire unbanquet une fois que le dernier martelage de la saison estterminé). Mais ce lexique avait été rédigé pour dessecrétaires et dans un but pratique, non pour faire œuvred’histoire de la langue ou des traditions . Malgré cela, on yapprendra que la plaine n’est jamais couverte d’arbres,alors qu’un cerf, lui, peut être boisé, qu’un loup et unpommier, c’est pareil, que le pralinage est moins appétissantque la praline...

Très peu de modifications ont été apportées à laversion originale. Quelques erreurs manifestes ont étécorrigées, la typographie a été améliorée, et de rarescommentaires entre crochets signalent les inévitablesmodifications intervenues depuis 1977, qui, si l’attentionn’était pas attirée sur elles, risqueraient d’égarer un lecteurnon averti du début du troisième millénaire.

La direction générale de l’O.N.F. a bien voulu auto-riser cette reproduction : qu’elle reçoive les plus vifsremerciements de l’ENGREF. Ce travail n’aurait pas nonplus vu le jour sans le patient travail de Mlle Albertini.Grâce à elles, nous allons pouvoir redécouvrir cette petitemerveille lexicographique.

C. Voreux, octobre 2007

LEXIQUE FORESTIERREPRODUIT PAR L’ENGREF AVEC L’AUTORISATION DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DE L’O.N.F. (JUILLET 2003)

4

AVERTISSEMENT

« ... il y a des habitudes professionnelles. Les termes techniques quidésignent les actes, les outils, les produits d'un mode de l'activitéhumaine sont assez souvent ignorés du gros de la nation ».

Damourette et PichonEssai de grammaire de la langue française

Ce lexique traite des termes du métier forestier.Toutefois, les vocables dont la définition donnée par

les dictionnaires usuels1 s'avère satisfaisante n'ont pas étéretranscrits, ou alors avec un simple renvoi Us. en guised'explication. Il convient donc de consulter cesdictionnaires parallèlement au présent lexique : et il restepossible de compléter les uns et les autres2.

Les mots régionaux ou archaïques ne sont pas tousrecensés : ils feraient l'objet d'une recherche historique oufolklorique hors de notre propos du moment.

Les définitions simples n'entendent pas traiterexhaustivement le sujet introduit par un mot particulier.Selon sa curiosité, le lecteur désireux d'approfondir sesconnaissances pourra consulter d'abord les ouvrages citésen référence, puis s'adresser aux personnels techniquescompétents.

Le lexique est complété par une liste de végétauxligneux les plus fréquents dans nos forêts.

1 Par exemple, les Petit Larousse Illustré, Petit Littré, Petit Robert...2 On pourra consulter, entre autres :• Normes AFNOR, séries B 50 et B 53 pour le commerce et la mise en œuvre des bois• Dictionnaire forestier multilingue d’A. Métro (Association française des eaux et forêts)

5

ABRÉVIATIONS ET SIGNES CONVENTIONNELSDANS LE TEXTE DU LEXIQUE

1 - Généralités et renvois

Rég. Terme régionalArch. Terme archaïqueSyn. us. Synonyme usuelSyn. rig. Synonyme rigoureuxSyn. av. nuances Synonyme avec nuancesNe pas conf. av. Ne pas confondre avecS’opp. à S'oppose à[Remarque] Remarque de la présente édition (février 2004)

Cf. Renvoi à une autre rubriquemot* mot figurant au lexiquemot mot défini par son contexte

2 - Disciplines ou domaines d'emploi

Amén. Aménagement, dendrométrieCh. & P. Chasse et pêcheExpl. Exploitation, coupesJur. Juridique, administratif, économiqueTechnol. Technologie des produits forestiersTrav. Travaux forestiers, plantations, routesSc. Sciences en généralSylv. Sylviculture, inclus martelagesNorm. Mot qui a fait l'objet d'une normalisation

3 - Ouvrages de référence

C. For. Code forestier, no de l'article, version de 1977É. & C. Étude et culture de la forêt, Pierre Cochet, no de la page, 3e édition, 1971M. Am. Manuel d'aménagement, Office national des forêts, no de la page, 2e édition, 1970T. F. Technique forestière, no de la page, 3e édition, 1971Us. Dictionnaire usuel (Petit Larousse, Petit Robert, Petit Littré... )

� � �

6

7

AABATAGE. Expl. Us. Remarque d'ordre orthographique :l'antériorité et un usage séculaire justifient amplement cetteorthographe qui est de tradition forestière. Depuis quelquesdécennies seulement et pour des raisons scolaires, lagraphie avec TT tend à s'imposer au public.ABANDON. Sylv. É. & C. p. 123. Marquer* une coupe enabandon, c'est y désigner les arbres destinés à être coupés.Syn. av. nuances Délivrance*.

ABORNER. Jur. Cf. Délimitation*.

ABRI. COUPE D'ABRI. Sylv. É. & C. p. 159. Une couped'abri est faite de manière à assurer une protection (contrele soleil ou le froid) aux semis ou plants installés sous lecouvert* restant (abri vertical) ou en bordure immédiate(abri latéral).

ABROUTIR. Sylv. Manger les bourgeons, les rameaux desvégétaux ligneux, s'agissant du gibier ou des animauxpâturant en forêt.

ABUSIF. Jur. Des exploitations abusives sont faites soit eninfraction des règlements, soit pour des quantités quiexcèdent l'usage normal.

ACCROISSEMENT. Sylv. Amén. Us. On peut mesurer desaccroissements en grosseur* (circonférence, diamètre,rayon) en hauteur* ou en volume*. Souvent, on considèrel'accroissement intervenu dans une ou plusieurs années devégétation. Le rapport entre l'accroissement et la quantitéqui s'accroît est le taux*.

ADVENTIF. Sc. T. F. p. 32. Un bourgeon adventif seforme après un accident (blessure, lumière) sur un tronc,une branche ou une racine. Syn. rig. Prompt bourgeon. Nepas conf. av. bourgeon proventif* ou dormant.AFFECTATION. Amén. M. Am. p. 177. Terme ancien-nement très employé dans les aménagements de futaierégulière pour désigner un groupe* de parcelles soumisespour un temps plus ou moins long à des opérations demême nature. On distinguait des méthodes à affectationspermanentes, affectations révocables, affectation unique. Nepas conf. av. quartier* et groupe*

AFFOUAGE. Jur. Droit d'usage* au bois de feu. Unecommune peut se faire délivrer* une coupe d'affouage pourses ressortissants. Les bénéficiaires de l'affouage sontaffouagers ou affouagistes.

AFFRANCHI. Sylv. Un rejet* affranchi s'est constitué unenracinement individualisé, distinct de celui de la souche*où il a pris naissance. Syn. rig. Franc-pied.

ÂGE. Voir les divers compléments qui accompagnent cenom.

ALTÉRATION DU BOIS. Technol. Norm. Modificationdans la composition chimique du bois, due à un agentextérieur.AMÉLIORATION. 1) Sylv. É. & C. p. 85. Opération desylviculture effectuée dans un peuplement en croissancepour y préparer la récolte des meilleurs produits. Il peuts'agir de travaux mais souvent de coupe. 2) Amén. Ensembledes peuplements de croissance.

AMÉNAGEMENT. Amén. M. Am. p. 9. « Aménager uneforêt, c'est décider ce que l'on veut en faire, compte tenu dece que l'on peut y faire, et en déduire ce que l'on doit yfaire. » Les études et décisions prises par l'aménagiste fontl'objet d'un procès-verbal* d'aménagement (souvent lui-même appelé aussi aménagement). L'exécution en estordonnée par arrêté ministériel [ou préfectoral] (cf. plan* degestion). Les prescriptions d'un aménagement sont prisespour une certaine durée* ; à l'expiration de ce temps, onprocède à la révision* de l'aménagement.

ANCIEN. Sylv. É. & C. p. 129. Dans la réserve* d'un taillissous futaie, arbre de futaie ayant trois fois l'âge dubaliveau* au moment du martelage.

ANNEAU DE SORCIÈRE. Syn. rig. Rond de sorcière. Us.Rien à voir avec un balai* de sorcière.

ANNÉLATION. Sylv. Mutilation d'un arbre sur pied quiconsiste à lui enlever une bande d'écorce sur toute lacirconférence : l'arbre finit par sécher.

AOÛTEMENT. Sc. Ensemble de phénomènes de croissanced'une pousse* végétale (épaississement des tissus deprotection, développement des tissus ligneux, coloration del'écorce en brun) qui se produit en été et à la suite duquelle rameau prend sa consistance ligneuse.

APPEL. Sylv. Au martelage* ou au comptage*, c'estl'identification de l'arbre marqué, clamée par l'agent àl'attention du pointeur* (essence, diamètre oucirconférence, quelquefois hauteur de grume ou, en taillissous futaie, catégorie d'âge de la réserve).

ARBRE. Sc. Sylv. Végétal à tige ligneuse atteignant à l'étatadulte une hauteur de 10 mètres au moins.

ARBUSTE. Végétal ligneux dont la tige ne dépasse pas 10mètres.ARBRISSEAU. Végétal ligneux qui ne possède pas de tigeélaguée, donc reste ramifié dès sa base.

ARÊTE. 1) Technol. Norm. Intersection de deux faces d'unbois scié. 2) Expl. Sur une coupe organisée en arête (depoisson), les troncs abattus de part et d'autre d'une ligne dedébardage dessinent sur le sol une arête.

ARMILLAIRE. Sc. T. F. p. 200. Champignon poussant entouffes ou en ronds, sur ou au voisinage des souches qu'ilcontamine : son attaque s'appelle pourridié rég. L'armillairecouleur de miel est comestible.

ARPENTAGE. Trav. Syn. av. nuances Levé* ou lever deplan*

ARTIFICIEL. Sylv. Il n'y a pas à vrai dire d'opérationsylvicole pleinement artificielle : on emploie pourtant lemot par opposition à naturel* dans les opérations derégénération*, d'élagage*. Il serait souvent plus exact deparler d'opérations assistées.

ASSIETTE. Sylv. Amén. Jur. 1) Asseoir une coupe, c'estdéterminer l'endroit où doit se faire l'exploitation : outre lesens qui en découle directement quant au lieu, le motassiette englobe aussi la quantité de bois dont la coupe estprévue. ÉTAT* D'ASSIETTE : document, établi pour unexercice*, qui récapitule toutes les coupes prévues dans uneforêt, ou dans un ensemble de forêts. 2) On peut aussiasseoir (syn. us. implanter) un chemin, un périmètre*... enmatérialisant par des repères sur le terrain son futuremplacement.

8

ASSISE. Sc. Syn. us. Couche en général. En particuliercouche de cellules qui en engendrent d'autres. Spécialementpour les végétaux ligneux on distingue ASSISE LIBÉRO-LIGNEUSE. Celle qui donne les tissus du bois (versl'intérieur) et du liber* (vers l'extérieur). Syn. rig. assisecambiale, cambium*. ASSISE SUBÉRO-PHELLODERMIQUEdonnant les tissus de l'écorce* et spécialement le liègesyn. us. phellogène.ATELIER. Trav. Syn. rig. Chantier organisé.AUBIER. Sc. T. F. p. 13. Ensemble des couchespériphériques de bois, s'opposant au cœur* ou duramen*.Parfois elles tranchent par leur couleur claire (d'où le nom)sur un cœur plus coloré. Mais dans tous les cas elles sontplus tendres et plus altérables, car elles sont encorefonctionnelles. Technol. Norm. Ces différences de qualitéinterviennent dans la mise en œuvre des bois, d'où uncertain nombre d'expressions dans la profession du bois.

AUDIFFRED. Jur. C. For. art. 148. La loi du 2 juillet1913, présentée par [le sénateur] Audiffred, permet àl'O.N.F. de se charger de la conservation et de la régie deforêts particulières à la demande de leurs propriétaires.

AUMAILLES. Arch. Jur. Les bovidés et les équidés, et nonles bêtes à laine, sont dites bêtes aumailles.

BBALAI DE SORCIÈRE. Sc. T. F. p. 201. Déformationpathologique des branches de sapin sous l'effet d'unchampignon parasite : il y pousse une sorte de balai derameaux très serrés. Un balai de sorcière fixé sur la tigeprincipale provoque en outre une déformation des fibresdu bois dont le résultat est la dorge* ou chaudron* : lesbois atteints sont dépréciés.

BALIVAGE. Sylv. É. & C. p. 129. Synonyme de martelage*dans le taillis* sous futaie : cette opération a pour but dedésigner les baliveaux* à admettre dans la réserve* ainsi queles arbres de la réserve à conserver.

BALIVEAU. Sylv. É. & C. p. 128. Dans le traitement entaillis* sous futaie, sujet de l'âge du taillis (en fait doncbrin* de 20, 25 ou 30 ans, de la dimension d'une perche*)que l'on réserve pour échapper à la coupe générale du tailliset faire partie, à l'avenir, de la réserve*. Il arrive qu'onemploie, mais à tort, le même mot pour désigner un jeunearbre isolé pour une raison quelconque. Le forestier éviteracette impropriété.

BARÈME. Amén. Sylv. Us. Tableau de chiffres donnant lesvolumes* des grumes ou des arbres sur pied à partir desdimensions mesurées et des calculs effectués au moyend'une formule à priori. Par exemple pour le cubagecommercial, le toisé* donne les mesures de la sectionmédiane et de la longueur, et la formule est celle duvolume du cylindre. D'autres barèmes sont établis avec desformules différentes : barème Chaudé-Decesse, barèmes del'Administration (série 4 no 12 bis).

BARRAS, BARASSE. Rég. BARRASQUITE. Rég. (Termesde gemmage du pin maritime.)

BASTRINGUE. Sylv. Expl. Nom familier du compas*forestier traditionnel.

BIENVENANT. Sylv. Cf. Venue*BILLE. Expl. Technol. Norm. Tronçon découpé dans unegrume. BILLE DE PIED. Celle qui correspond à la partieinférieure de la grume. Syn. us. Tronce*. Syn. av. nuancesBillon.

BILLON. Expl. Norm.BIO- Préfixe tiré d'un mot grec qui signifie vie, employéen ce sens dans la composition de nombreux termesscientifiques et techniques, dont ci-après un seul exemple.

BIOTIQUE. Sc. Qui se rapporte à l'action des êtres vivants(facteurs du milieu).

BISANCIEN. Arbre de la réserve* d'un taillis* sous futaiequi a quatre fois l'âge du baliveau*.

BLANC. BOIS BLANCS. Sylv. Nom collectif donné parfoisà diverses essences* qui ont en commun une croissancerapide, un bois tendre* et une valeur sylvicole etéconomique négligeable telles que saule, tremble, bouleau,etc. BLANC-BLANC. Expl. Écorçage*. BLANC DU CHÊNE. Sc.Nom vulgaire de l'oïdium, maladie cryptogamique dont lesymptôme est un feutrage blanc sur les feuilles. COUPE ÀBLANC. Expl. 1) Au sens le plus strict la coupe à blanc-étocsyn. us. coupe à culée blanche serait celle où les bois vendussont sectionnés au ras du sol, laissant en terre la souchedont la surface coupée apparaît blanche. S’opp. àexploitation à culée noire qui réalise l'abatage de l'arbreavec extraction de sa souche. 2) Au sens le plus commun,coupe à blanc, syn. us. coupe rase, laquelle enlève tous lesbois de la surface de la coupe. Peut-être l'acceptionpéjorative de l'expression vient-elle d'un rapprochementavec saigner à blanc.

BLANCHIR. Technol. Norm. Blanchir une grume, c'estdétacher le bois de la périphérie à la hache de manière àdécouvrir une surface, sensiblement plane et parallèle àl'axe, appelée découvert.

BLANCHIS. Sylv. Marque sur un arbre obtenue parablation d'un lambeau d'écorce qui découvre ainsi le boisde couleur claire. Syn. us. Flache*, flachis.

BLEUISSEMENT. Sc. Coloration bleuâtre, due à deschampignons, qui affecte l'aubier* de certains résineux (pinsylvestre par exemple), ce qui nuit à l'aspect mais non auxpropriétés des bois.

BLOC. Jur. Les ventes* en bloc sont faites sans détailsprécis des différents produits que l'acheteur pourra tirer desarbres désignés. S’opp. à vente à l'unité de produits.BOIS. Ce mot entre dans un grand nombre d'expressionsdont le sens est donné par le nom ou l'adjectif associé : il ya donc intérêt à entrer dans le lexique par ce secondvocable quand il ne figure pas dans les rubriques ci-après.Celles-ci distinguent les différents sens du mot : étendueboisée (cf. 1) ; synonymes d'arbres sur pied (cf. 2) ; matièrecomposée de tissus ligneux (cf. 3) ; produits forestiersligneux (cf. 4) ; et matière vendue (cf. 5). 1) Jur. Synonymede forêt*, non sans nuances selon les époques et les régions.Syn. av. nuances Boisement*. 2) Amén. Sylv. M. Am. p. 142.À signaler les classes* de dimensions (ou d'âge) pour lesbesoins de l'aménagement (formule* de 1883). Petits(syn. us. jeunes) bois, moyens, gros (syn. us. vieux), très grosdont les sigles sont respectivement PB, BM, GB, TGB. 3)Pour la composition et la structure* du bois voir T. F. p. 5à 13. On y trouvera la définition de : bois de printemps,d'été, poreux, homogène, parfait, dur, tendre... On peut

9

parler de bois vif ou vert*, mort, sec... Attention au sens demort-bois* 4) Jur. Selon les cas, la vente* des produitsligneux a pour objet les bois sur pied* désignés pour êtrecoupés par l'acheteur (dans ce cas il est plus correct deparler de vente de coupe) ou des bois façonnés* à l'issue deleur exploitation en régie. 5) Technol. La destinationpotentielle ou effective, et avec des nuances locales pour lesexpressions, discrimine les bois de feu ou chauffage*, donccombustible ; de stère*, corde, moule, exploités en billonset qui seront empilés ; d'œuvre* : terme le plus généralpour les bois qui iront en scierie ; d'industrie : à mettre enœuvre sans sciage ; de trituration*, râperie, défibrage. Et sion parle de bois de lune rég. , c'est une pudique allusion àleur récolte clandestine...

BOISÉ. Rég. Ch. & P. Nos voisins belges qualifient ainsiun cervidé porteur de ses bois. Syn. rig. Coiffé.

BOISEMENT. Jur. Trav. 1) Syn. us. Forêt ou peuplementforestier. 2) Action de boiser : il est traditionnel toutefois,pour une plantation de terrain nu ou en friches de dire :premier boisement ou reboisement*.

BORNAGE. Jur. 1) Action de borner. Syn. us. Abornement.2) Ensemble des bornes posées (le procès-verbal* debornage décrit le déroulement de l'action 1 et l'état dubornage 2).

BOSTRYCHE. Sc. T. F. p. 207 à 209. Petit insectecoléoptère parasitant les arbres vivants et les bois abattus derésineux.BOUQUET. Sylv. M. Am. p. 163. Ensemble d'arbres,équienne*, de petite surface (10 ares au plus) se juxtaposantavec d'autres bouquets d'âges différents dans unpeuplement irrégulier. Ne pas conf. av. plage* et parquet*.

BOURRÉE. Arch. Technol. Syn. av. nuances Fagot*BOUSSOLE FORESTIÈRE. Trav. Instrument topogra-phique très complet permettant les mesures d'orientements,angles verticaux et distances (boussole dite de l'École deNancy). Un appareil de conception plus moderne s'appellethéodolite-boussole T 0 (prononcer té-zéro). Il existe desboussoles simplifiées que l'on peut utiliser à la main et quine donnent que les orientements.

BRIGADE. Jur. Ancienne appellation du secteur [qui lui-même n’existe plus] ; le chef de brigade portait le titre debrigadier. Il est légitime de conserver ce nom commesynonyme d'équipe de travail (brigade de comptage, demartelage).

BRIDON. Rég. Outil de gemmage

BRIN. Sylv. É. & C. p. 76. Tige de petit diamètre. Aumartelage* ou au comptage*, arbre n'ayant pas ladimension minimale de précomptage*. BRIN DE CALIBRE.Dans le taillis* fureté, brin ayant le diamètre fixé pour êtreexploité (on peut mesurer cette dimension par un calibre).

BRIS. Sylv. Expl. Action de briser, ou arbre brisé. BRIS DEVENT. Cassure par le vent. Syn. av. nuances Chablis*. BRISDE NEIGE, DE GLACE. Cassure par surcharge des branchesou des cimes par givre ou neige abondants. BRIS DERÉSERVE. Sur une coupe, cassure ou dommage irrémédiablecausé à un arbre réservé* du fait de l'exploitation : c'est uneinfraction aux clauses de la vente.

BROGNE. Technol. Norm. Syn. us. Broussin*.BROUSSIN. Technol. Norm. Anomalie du bois : sur untronc, excroissance hérissée d'aspérités, à l'intérieur de

laquelle le bois est constitué d'éléments enchevêtrés. Ne pasconf. av. loupe*.

CCÂBLAGE. Expl. Vidange des coupes au moyen de câbles.Syn. av. nuances Téléphérage. Il y a de multiples système decâbles. Les spécialistes de ce travail sont appelés câblistes.

CADRANURE. Technol. Norm. Défaut du bois en grumecausé par des fentes radiales partant du cœur.CALEPIN. Jur. Registre de petite dimension, pouvant semettre en poche et être emporté sur le terrain. CALEPINNOIR. Rég. Syn. us. Calepin de contrôle de l'exécution del'aménagement.

CAMBIUM. Sc. Cf. Assise*.CANON. Expl. Quand on lève habilement l'écorce à lapériode favorable, on peut la détacher sous forme devéritables tubes rappelant la forme du canon. (canonsd'écorces à tan* ou canons de liège).

CANTON. Jur. Portion d'une forêt* ayant reçu unedénomination propre résultant de la géographie (cantonisolé du massif principal) ou de vicissitudes de l'histoire.

CANTONNEMENT. Jur. 1) Ancienne appellation de lasubdivision [grosso modo, une actuelle unité territoriale]. 2)Procédure par laquelle l'État ou un propriétaire [de terrainrelevant du] régime forestier peut s'affranchir des droitsd'usage* en remettant aux usagers la pleine propriété d'uneportion de la forêt (annexes à l'ordonnance réglementaire[référence obsolète]).

CAPRICORNE. Technol. Un insecte coléoptère de ce nomcause de graves dommages aux charpentes.

CARE ou CARRE. Rég. Expl. Entaille de gemmage

CÉPÉE. Sylv. Ensemble de brins issus de la même souche*.

CERNAGE. Trav. En pépinière, pratique qui consiste àsectionner une partie des racines des plants sans les sortirde terre. Syn. av. nuances Soulevage*.

CERNE. Technol. Us. Sur un tronc sectionné apparaissentdes couches concentriques appelées cernes. Généralement,ils représentent les accroissements* annuels, mais peuventavoir des origines accidentelles (gel, blessure).

CHABLIS. Sylv. (Employé comme substantif ou adjectif.)Arbre accidentellement cassé ou déraciné, le plus souventpar le vent. Cf. Volis*, chandelle*, bris*. Rég. Désigne tousles produits accidentels au sens de l'aménagement. Syn. av.nuances Totalité*. Ce qui n'enlève rien à l'excellence du vinde même nom...

CHAMP DE RÉGÉNÉRATION. Amén. M. Am. p. 27. Enfutaie régulière, ensemble des parcelles à régénérer* parmilesquelles l'aménagiste fixe, strictement ou largement, cellesà régénérer pendant la durée* de l'aménagement(méthodes* du groupe de régénération strict ou du groupede régénération élargi). Ne pas conf. av. niveau*

CHANCRE. Sc. Lésion nécrosée de l'écorce* ou ducambium* laissant souvent une dépression sur le tronc :différents agents pathogènes peuvent causer des chancres.

CHANDELLE ou CHANDELIER. Sylv. Partie d'un arbrerestée verticale après bris* de sa cime. Syn. av. nuances Étoc,

10

chicot, quille. La partie brisée est le volis*. L'ensemble estun chablis*.

CHARBONNETTE. Expl. Norm. La plus petite catégorie debois que l'on façonne en stère : sous réserves de largesvariations régionales, les dimensions en sont, au milieu,voisines de 6 à 7 cm de diamètre (2 dm de tour) soit desdiamètres de 2 à 3 cm fin bout et 10 à 12 cm au gros bout.Les produits de dimensions immédiatement supérieuressont façonnées en rondins*.CHAUDRON. 1) Sylv. Dorge*. 2) Ch. & P. Mode debattue où les chasseurs sont disposés en cercle (s'utilise enplaine pour le lièvre).

CHEVELU. Trav. Ensemble des fines racines d'un plant.

CHICOT. Sylv. Souche ou chandelle* déchiquetée.CLAIR. Sylv. Un peuplement clair est peu serré ; une coupeclaire est celle qui desserre fortement le peuplement, doncenlève beaucoup d'arbres (voir commentaires sur la coupesombre*).

CLASSE. Amén. M. Am. p. 142. Des arbres dont lesgrosseurs* sont dans certaines limites voisines d'unedimension moyenne forment la classe de cette dimension(par exemple classes de 5 en 5 cm de diamètre). On peutétablir de même des classes d'âge. En futaie jardinée* cesclasses s'expriment par référence à l'âge ou au diamètred'exploitabilité*. Syn. rig. Catégorie.

CLASSEMENT. Amén. M. Am. p. 142. Division de la série*en groupe de parcelles, chaque groupe* devant recevoirpendant la durée* de l'aménagement des opérations denature bien définie et différente de celles des autresgroupes. Il s'agit donc bien d'un classement des parcelles*.Technol. T. F. p. 286. Répartition des billes* de bois selonla qualité ou la destination du bois.

CLIMAX. Sc. Us. Noter que climax donne l'adjectifclimacique, climat a pour dérivé climatique. Aucun desdeux ne se rapporte à climatérique.

CLISIMÈTRE. Trav. Instrument de topographie construitpour mesurer les pentes et les exprimer directement parune fraction ou pourcentage au-dessus ou en dessous del'horizontale. L'instrument appelé éclimètre* permet parcontre la mesure des angles quelconques dans un planvertical et les exprime en unités d'angles.

CLOISONNEMENT. Sylv. Système de lignes* ouvertesdans une parcelle pour en faciliter la sylviculture oul'exploitation.

CŒUR. Technol. Norm. Les couches de bois les plusanciennes, donc les plus proches de l'axe du tronc, enforment le cœur. Elles ont des caractères différents descouches périphériques souvent appelées, par opposition,aubier*. Syn. av. nuances duramen*, bois parfait. Chezcertaines espèces, le bois de cœur se différencie par sacouleur (chêne, orme, pin, mélèze, douglas) mais dans tousles cas, le bois de cœur est plus dur, dense, inaltérable quel'aubier. Cœur rouge, cœur noir, cœur bariolé, faux* cœursont des anomalies plus ou moins pathologiques quidéprécient le bois.

COLOPHANE. Technol. Produit solide tiré de ladistillation de la gemme.

COMMISSION. Jur. C. For. art. 4. Document écrit etrédigé en forme solennelle par lequel un fonctionnaire estchargé de ses fonctions « au nom du peuple français ». Auvu de cette commission le tribunal compétent reçoit le

serment prévu par la loi. En pratique, la carte de serviceporte le texte de commission et les mentions, portées parles tribunaux, de prestations de serment etd'enregistrement. Un garde particulier est de même investide ses fonctions par son commettant : on parle quelquefoisd'« agent commissionné ». Ne pas conf. av. commission ausens de comité ou conseil.

COMPAS. Amén. Instrument servant à la mesure du (oudes) diamètre(s) des bois abattus ou sur pied. Le compasforestier habituel est une sorte de pied à coulisse géant.Syn. us. Bastringue*, bec de cigogne. Il en existe des modèlesplus compliqués (avec enregistreur, par exemple) ou deformes différentes utilisés pour les recherches endendrométrie. La graduation du compas compensé est tellequ'on lit directement la catégorie ou classe* de grosseurarrondie de 5 en 5 cm.

COMPOSÉ. PEUPLEMENT COMPOSÉ. Sylv. C'est unpeuplement à plusieurs étages* de cimes (voir ci-après :consistance* et non composition*).

COMPOSITION D'UN PEUPLEMENT. Sylv. É. & C.p. 58. Un peuplement est dit pur lorsqu'il est forméd'arbres appartenant tous à la même essence* ; mélangédans le cas contraire. Ne pas conf. av. consistance.

COMPTAGE. Amén. T. F. p. 304. 1) Opération quiconsiste à compter les individus qui composent unpeuplement, par essences* et dimensions. 2) Résultat decette opération. Syn. us. Inventaire (dans les deux sens dumot).

CONIFÈRE. Sc. Sylv. Cf. Résineux*.CONSERVATEUR. Jur.CONSERVATION. Les services extérieurs de l'ancienneadministration des Eaux et Forêts étaient articulés en 43conservations dont l'importance territoriale [en gros, commeune agence] était comprise entre les actuels centres et lesdirections régionales : elles étaient subdivisées eninspections*. Le chef de la conservation avait grade et rangde conservateur. À son grade correspond actuellement celuid'ingénieur en chef du GREF.

CONSISTANCE. Sylv. T. F. p. 59. La consistance d'unpeuplement exprime la façon dont les sujets qui lecomposent forment dans leur cime, un écran plus oumoins dense, le couvert*. On fait usage de qualificatifs telsque : complet, dense, clair*, incomplet, clairiéré... Il y a despeuplements simples (syn. us. à un seul étage*) oucomposés*.CONTENANCE. Jur. 1) Syn. rig. Surface 2) Amén.Possibilité par contenance : mode de fixation, dansl'aménagement, de la partie de la série à exploiterannuellement, par l'expression de sa surface. S’opp. àpossibilité-volume* (sans exclure des méthodes combinées).

CONVERSION. Sylv. É. & C. p. 150. Opération desylviculture qui a pour but de changer le régime* d'uneforêt tout en en respectant les essences constitutives (le casle plus fréquent est le conversion du taillis ou du taillissous futaie en futaie). Ne pas conf. av. transformation*.

CORNIER. Jur. Lors d'une délimitation* de forêt ou del'assiette* d'une coupe, arbre choisi pour former unsommet du périmètre*, marqué et décrit en conséquence.

CORPS. Cf. Marquer*.

COUPE. 1) Sylv. Amén. Opération de culture ou de récoltepar enlèvement de tout ou partie des arbres du peuplement

11

(assiette de coupe, martelage de coupe... ). 2) Jur. Droitd'exécuter l'abatage des arbres désignés et de disposer desproduits qui en proviennent (vente de coupe). 3) Expl.Exécution matérielle de l'abatage de bois. Syn. rig.Exploitation. 4) Jur. Surface sur laquelle la coupe a étéassise, marquée, vendue, exécutée. Syn. av. nuances Vente.Dans tous les cas où un complément ou un adjectifaccompagnent le mot, voir à ceux-ci.

COURBE. Sylv. Amén. Représentation graphique d'unensemble de données numériques. Syn. us. Graphe. Syn. av.nuances Histogramme.

COUVERT. Sylv. É. & C. p. 60. Le couvert exprime le rôled'écran joué par les cimes des arbres qui constituent unpeuplement.

COUVERTURE. Sylv. É. & C. p. 62. Le sol forestier estrecouvert immédiatement : d'une couverture morteconstituée de débris végétaux et feuilles mortes endécomposition (syn. us. litière) d'une couverture vivantecomposée de végétaux herbacés vivants.

CROCHETAGE. Sylv. É. & C. p. 91. Scarification du solpour favoriser l'ensemencement*. Il peut s'exécutermanuellement (autrefois à l'aide de crochets) oumécaniquement, en plein, par bandes, ou par placeaux...

CULÉE. Sylv. Expl. Syn. rig. Souche, étoc*.

DDÉBARDAGE. Expl. Us.

DÉBIT. Technol. T. F. p. 6, 299. Opérations consistant àdiviser une grume* de bois en la sciant, fendant, etc. ,longitudinalement en une ou plusieurs fois. Nom queportent les pièces ainsi obtenues.

DÉBOURRER. Sc. Se dit du bourgeon qui s'ouvre.DÉBROUSSAILLEUR, EUSE. Trav. Machine portée outractée pour les travaux de destruction de la végétationbroussailleuse avant plantation.

DÉBUSQUAGE. Expl. Première phase du débardage* quiconsiste à sortir les bois du parterre de la coupe (où sontles fourrés et les houppiers) vers une voie de vidange.

DÉCAPAGE. Trav. Travail qui consiste à enlever lescouches superficielles du sol constituées de matièresvégétales vivantes ou mortes.

DÉCHAUSSÉ. Trav. Se dit d'un plant* dont le collet a étémis à nu.

DÉCOUPE. Expl. T. F. p. 249, 252. Section transversaled'une bille* ou grume* pour séparer les tronçons dequalités ou destinations différentes. Une bille découpéeprésente une découpe* à son gros* bout et une découpe àson fin* bout. Se dit aussi de la qualité du billon ainsidécoupé, ou de l'emplacement auquel se fera la section*.

DÉCROISSANCE. Expl. Technol. Norm. Diminution de lasection* d'un arbre ou d'une grume d'un niveau à unniveau supérieur. On peut considérer la décroissance sur lacirconférence ou sur le diamètre ; on peut l'exprimer endifférence absolue ou donner sa valeur moyenne en cm parmètre de hauteur entre les deux niveaux.

DÉFENDS ou DÉFENS. Jur. Interdiction d'exercer lepâturage* dans une parcelle ou un canton* forestier. On

dit qu'il est en défens (c'est généralement le cas aprèsincendie ou en période de régénération*). Le mot peutdésigner le canton lui-même.DÉFENSABLE. Arch. Jur. Se dit d'un boisement qui peutsupporter sans risque le pâturage. Attention, canton endéfens* : défense de pâturer ; canton défensable : possibilitéde pâturer

DÉFILEMENT. Technol. Norm. Synonyme de décroissance*: si on l'exprime par un nombre, c'est la décroissancemétrique sur le diamètre.

DÉFRICHEMENT. Jur. Suppression de l'état boisé d'unterrain [notamment] par abatage et dessouchage de tousarbres et végétation ligneuse, pour donner au sol une autredestination que la forêt. Se dit aussi du terrain défriché.

DÉGAGEMENT. Sylv. É. & C. p. 96. Opération culturalequi a pour but de favoriser la croissance des plants et semisd'essences* précieuses en retardant la végétationconcurrente.

DÉLAI D'EXPLOITATION. Expl. Jur. Délai unique fixélors de la vente des coupes pour l'exécution de toutes lesclauses du contrat : abatage, vidange, remise en état deslieux.

DÉLIÉGEAGE. Expl. T. F. p. 301. Opération d'exploi-tation qui consiste à « lever » les plaques de liège du troncdes chênes-lièges sur pied.

DÉLIGNER. Technol. Au sciage, éliminer le bord d'undébit*, qui porte des traces d'écorce ou des irrégularités, parun trait rectiligne longitudinal. Un bois déligné syn. av.nuances avivé, aligné parallèle. La chute obtenue est unedélignure.

DÉLIMITATION. Jur. C. For. art. 7 à 13. Procédure quiconsiste à établir la ligne séparative entre une forêt [relevantdu] régime* forestier et les propriétés voisines. Elles'accompagne d'un bornage ou un abornement*. Ladescription des opérations, celles des bornes et despropriétés riveraines est constatée dans un acte authentiqueappelé procès-verbal* de délimitation, ou procès-verbal dedélimitation et bornage.

DÉLIT. Jur. Le forestier a l'habitude de prendre ce motcomme synonyme d'infraction pour toute action quimérite constatation par procès-verbal. En droit pénal, lesens est plus restrictif et limité aux infractions relevant destribunaux correctionnels.

DÉLIVRANCE. 1) Jur. Acte qui autorise la collectivitépropriétaire d'une forêt [relevant du] régime forestier àsoustraire cette coupe au régime normal de la mise en venteafin de se la faire remettre pour son usage propre ou celuide ses habitants. Acte qui remet aux usagers* les produits —ou menus produits — qui leur reviennent en vertu de leursdroits. 2) Sylv. Marquer une coupe en délivrance c'estapposer la marque* sur les arbres qui sont destinés à êtreabattus. Syn. us. Abandon*.DÉMASCLAGE. Expl. T. F. p. 301. Déliégeage* qui portesur le liège d'origine : le produit est appelé liège mâle sansqu'il y ait à cela une quelconque signification de sexe.

DENDROMÈTRE. Amén. Appareil servant à mesurer àdistance les dimensions des arbres sur pied, principalementleur hauteur (Blume-Leiss, Bitterlich...).DENDROMÉTRIE. Amén. Science de la mesure des arbres,abattus ou sur pied, au sens le plus large (inclus

12

l'estimation des peuplements, de leur accroissement). Sousce titre, un ouvrage de M. Jean Pardé.

DENSITÉ. Sylv. Amén. En plus de son sens usuel, s'emploiepour exprimer le nombre de plants ou d'arbres sur pied* àl'unité de surface.

DÉPRESSAGE. Sylv. Dégagement* qui porte sur des sujetsde l'essence principale.

DÉSAILAGE. Trav. Opération qui enlève la membraneailée de certaines graines.

DESCENTE DE CIME. Sylv. Sur certains vieux arbres,isolés après une coupe, les rameaux extérieurs de la cimedépérissent parfois dans le même temps que le tronc segarnit de gourmands* : la masse feuillée semble donc sedéplacer de la cime vers le tronc. On décrit ce phénomènesous le nom imagé de descente de cime.DIAMÈTRE. Amén. Expl. Technol. Un tronc d'arbre étantassimilable à un cylindre, le diamètre d'une section* setrouve défini géométriquement. On le mesure au compas*forestier ou bastringue*. Pour les arbres dont la sectionn'est pas exactement cylindrique il y a des règles (voirnormes). En l'absence d'autre qualificatif le diamètre d'unarbre sur pied se prend à hauteur* d'homme [à 1,30 m dusol exactement].

DISTANCE PROHIBÉE. Jur. C. For. art. 98 à 103 et 178.Appellation usuelle des servitudes de protection imposéesautour des forêts [relevant du régime forestier] par le codeforestier. Les constructions nouvelles, les scieries, les fours àchaux, plâtre et briques ne peuvent être construits en deçàd'une certaine distance sans l'autorisation du préfet. Uneautre distance prohibée concerne l'allumage de feux, sansdérogation possible.

DISTRACTION DU RÉGIME FORESTIER. Jur. Cf.Régime*.

DISTRICT. Jur. La circonscription territoriale actuel-lement [de 1974 à 1986] appelée secteur, anciennementbrigade*, était dénommée district entre 1950 et 1974. Àcette période, le grade de chef de district correspondaitstatutairement à la fonction de même nom.

DOMINANT, DOMINÉ. Sylv. É. & C. p. 63. Les arbresdominants formant l'étage* dominant ont leurs cimes enpleine lumière ; les dominés sont légèrement en dessous.

DORGE. Sylv. T. F. p. 201. Déformation du tronc sur lesapin, manifestation d'une maladie causant une tumeur auniveau de laquelle les fibres* du bois croissent de façondésordonnée. Cette affection est en relation directe avec lebalai* de sorcière : son auteur est un champignon inférieur.Syn. rig. Chaudron*.

DOSSE. Technol. Us.

DRAGEON. Sc. T. F. p. 33. Pousse* qui se développe àpartir d'une racine (donc au voisinage d'une souche* oud'un arbre sur pied*).

DROIT D'USAGE. Jur. C. For. art. 58 à 81. Servitude dis-continue et non apparente qui permet au bénéficiaired'user de la forêt d'autrui en vue de satisfaire ses besoinspersonnels ou familiaux et en raison de son domicile. Lesusages* dans les forêts de l'État doivent avoir étéreconnus. Ils ne peuvent s'exercer qu'après délivrance*.

DURAMEN. Sc. T. F. p. 13. C'est le nom que lesbotanistes donnent au bois* parfait ou cœur* qui sedifférencie au centre d'un tronc d'arbre.

DURÉE. Amén. M. Am. p. 143. Le sens usuel « espace detemps » est employé en aménagement avec descompléments formant des expressions dont le sens est trèsprécis (durée d’aménagement*, de renouvellement*, desurvie*). Cf. ces mots.

DUR. Expl. Technol. T. F. p. 139. Un bois dur résiste auxoutils de coupe et d'usinage comme à l'usure, il estgénéralement dense. Employé comme combustible, ildonne de la braise. Toutes ces qualités l'opposent au boistendre*. Chêne, charme, hêtre, frêne sont des bois durs.

EÉBÉNISTERIE. Technol. La plus noble utilisation du boisd'œuvre*, qui demande donc les plus belles qualités debois.

ÉBRANCHAGE. Sylv. Jur. L'action de couper les branchesbasses des jeunes arbres sur pied pour en améliorer laqualité s'appelle élagage* artificiel*. Ébranchage se ditsurtout au moment de l'exploitation des bois.

ÉCHAUFFURE. Technol. Norm. Altération des bois abattusprovoqués par des champignons : elle se manifeste par unléger changement de coloration et de consistanceaccompagnée néanmoins d'une sensible modification despropriétés du bois.

ÉCLAIRCIE. Sylv. T. F. p. 166, É. & C. p. 99. Coupe* quienlève une partie des sujets d'un peuplement en croissanceau bénéfice des sujets conservés. C'est l'opération culturaled'amélioration* la plus communément employée.L'éclaircie fournit aussi des produits marchands, ditsintermédiaires* par opposition aux produits principaux*récoltés à l'occasion des coupes de régénération*. Unegrande partie de l'art du sylviculteur est dans l'époque, lafréquence et le dosage des éclaircies : les nuancess'expriment, entre autres, par les expressions suivantes.ÉCLAIRCIE PAR LE HAUT. Elle intervient dans les arbres del'étage dominant*. ÉCLAIRCIE PAR LE BAS. Elle respectel'étage dominant*. (Ces deux dernières expressions sont demoins en moins employées.) ÉCLAIRCIE FORTE. Coupeclaire*. ÉCLAIRCIE FAIBLE. Coupe sombre*. ÉCLAIRCIE

DOSAGE, ÉCLAIRCIE SÉLECTION, ÉCLAIRCIE PRODUCTION,etc. : Voir É. & C. p. 100. On ne dit jamais éclaircissement.

ÉCLIMÈTRE. Trav. Cf. Clisimètre

ÉCOLOGIE. Sc. « Étude scientifique des rapports entrel'être vivant et le milieu dans lequel il se trouve » (P.Ozenda). Le mot lui-même a été forgé en 1866 ; donclongtemps après que cette étude eut fait partie del'enseignement des écoles forestières. L'écologie forestièreest une « science de synthèse qui étudie le développementdans le temps des rapports entre les arbres ou les forêts ettous les autres facteurs du milieu à la création duquel ilsparticipent » (Métro). Le mot et ses dérivés sontactuellement de la part d'un certain grand public l'objetd'une prostitution éhontée.

ÉCONOMIE FORESTIÈRE. Jur. Application à laproduction forestière (matière et argent) des principesgénéraux de l'économie ; ou, dans un sens voisin, partie del'économie générale d'une région concernée par laproduction forestière. Le très long délai qui s'écoule entre

13

la plantation et la récolte des bois, les relations trèsparticulières entre le sol et la végétation sont des élémentsqui confèrent à l'économie forestière un caractère toutparticulier.

ÉCORÇAGE. Us. Action d'écorcer, ou résultat de cetteaction. 1) Sylv. Enlèvement de lambeaux d'écorce parmorsures de gibier ou autres animaux. 2) Jur. Enlèvementdélictueux d'écorces d'arbre sur pied causant desmutilations graves. 3) Expl. Enlèvement de l'écorce des boisronds abattus : on y procède à la main (écorçoir, fer àécorcer) ou mécaniquement avec des écorceuses (légères,mobiles ou fixes) sur coupe, sur dépôt ou en scierie.L'écorçage dit forestier n'enlève que la croûte de l'écorce,par opposition à l'écorçage à blanc, ou blanc-blanc, quil'enlève totalement.ÉCORCE. Sc. Ensemble des tissus végétaux extérieurs aubois (dont ils sont séparés par le cambium*). Les tissusinternes de l'écorce sont le liber* ; la croûte profondémentcrevassée ou écailleuse formée des tissus morts à l'extérieurde l'écorce porte le nom de rhytidome.

ÉGOBELER. Expl. Égobeler une grume, c'est réduire sonempattement* avant abatage. Syn. av. nuances Parer*.

ÉHOUPPAGE. Expl. Opération qui consiste à séparer lehouppier* du tronc sur pied avant abatage. Syn. av. nuancesÉcimage.

ÉLAGAGE. Sylv. Phénomène naturel de chute des branchesbasses lors de la croissance du tronc : un bon élagage laisseun fût cylindrique. On peut pratiquer artificiellement lamême opération. Ne pas conf. av. ébranchage*.

EMPREINTE. Jur. C. For. art. 5. Le marteau* forestierporte en relief un dessin qui se retrouve en creux dans lebois dont on l'a frappé sur un blanchis* ou sur unedécoupe. L'empreinte des marteaux forestiers est protégéepar la loi.EMPRISE. Jur. Us. Coupe d'emprise : celle effectuée surl'emprise d'un ouvrage à construire : route, lac, ligneélectrique...

ENCROUÉ. Expl. Us.

ENSEMENCEMENT. Sylv. É. & C. p. 89. Dans l'opérationde régénération* naturelle par la méthode par coupesprogressives*, la première coupe est dite d'ensemencement.Elle laisse sur pied les semenciers* nécessaires en éliminantles sujets superflus, indésirables ou gênants. Elles'accompagne parfois de la destruction du sous-bois* et decrochetages* du sol.

ÉQUIENNE. Sylv. É. & C. p. 53. Dans un peuplementéquienne vivent ensemble des arbres ayant tous, à peu dechose près, le même âge (donc des dimensions voisines).Par le mode* de traitement régulier* on obtient et onmaintient des peuplements équiennes. S’opp. à inéquienne*et irrégulier*. [On ne doit pas dire un peuplement équien.]

ÉQUILIBRE. Sc. Sylv. Jur. Us. 1) Le mot est employé dansson sens usuel quand on parle de la forêt en équilibre avecson milieu, de la contribution de la forêt à l'équilibreéconomique d'une région, de l'équilibre sylvo-pastoral ousylvo-cynégétique. 2) Sylv. Amén. M. Am. p. 144. « État danslequel doit se trouver une série pour être capable deproduire tous les ans le même volume de produitscomportant la même répartition en classes de grosseur ».Dans les études préparatoires à l'aménagement on faitsouvent appel à la représentation par courbes* ouhistogrammes* des résultats de l'inventaire* pour faire

apparaître la situation de la forêt par rapport à l'équilibresouhaité.

ESSARTAGE. Jur. Culture temporaire sur un terrainforestier : pratique depuis longtemps en désuétude dansnos pays, mais dont le souvenir subsiste en toponymie. Syn.av. nuances Sartage.

ESSARTEMENT. Jur. Cette servitude imposait (ordon-nance de 1669) l'enlèvement de toute végétation ligneuse depart et d'autre des chemins « servant de passage aux cochesde carrosses publics ». Tombée en désuétude à ce titre, ellerevit au bénéfice des lignes électriques...

ESSENCE. Sylv. É. & C. p. 38. « On appelle essenceforestière, ou tout simplement essence, toute espèced'arbre* susceptible de croître en forêt ». Grandesdistinctions : essence feuillue* s’opp. à essence résineuse*,essence principale s’opp. à essence accessoire, essencespontanée* s’opp. à essence introduite*, essence sociales’opp. à essence disséminée.ÉTAGE. Sylv. É. & C. p. 62. Dans un peuplement, lescimes des arbres de même hauteur forment un étage. Siplusieurs étages se superposent, le peuplement est ditcomposé* (notion de consistance*). De haut en bas, ondistingue l'étage dominant*, l'étage dominé*, puis le sous-étage nettement en dessous des précédents, plus bas encorele sous-bois, lequel est formé d'arbustes* ou arbrisseaux*d'essences non forestières.ÉTAT D'ASSIETTE. Cf. Assiette*ÉTOC. Arch. Expl. Selon les cas, souche (expression :blanc*-étoc) ou chicot*.

EXCRU. Arch. Jur. On appelle produits excrus ceuxprélevés directement dans la forêt par le gestionnaire pourles travaux dans la même forêt.EXERCICE. Jur. S'emploie comme synonyme d'annéesurtout quand ses dates de début et de fin ne coïncidentpas avec celles de l'année civile. Ainsi dans les régions où latradition en subsiste, l'exercice forestier débute le 1er

octobre, l'exercice cynégétique débute le 1er juillet.

EXOTIQUE. 1) Sylv. Une essence* exotique est originaired'un autre continent (ne pas confondre avec essenceintroduite* provenant d'une autre région du même pays).Le douglas est une essence exotique en France ; le mélèzed'Europe est une essence introduite dans le Massif central.2) Technol. Au bois exotique s'oppose le bois de pays.

EXPLOITABILITÉ. Sylv. Amén. É. & C. p. 205, M. Am.p. 146. Ce mot est mis en complément de âge, terme,dimension, diamètre. Il exprime l'état de l'arbre considérécomme pouvant ou devant être exploité, au regard decertains critères : son choix est une des bases del'aménagement. EXPLOITABILITÉ PHYSIQUE. Syn. av. nuancesLongévité de l'arbre. L’EXPLOITABILITÉ TECHNIQUE donnela quantité et la qualité de bois optimales.L’EXPLOITABILITÉ FINANCIÈRE assure le taux de placementmaximal au capital engagé. L’EXPLOITABILITÉ ÉCONOMI-QUE assure le meilleur revenu moyen.

EXTRACTION. Rég. Expl. S'emploie pour désigner lacoupe d'arbres très dispersés dont il convient au surplus derespecter le peuplement voisin (extraction de réserves entaillis sous futaie, extraction des dernières réserves surrégénération acquise cf. queue* de régénération).

EXTRAORDINAIRE. Jur. S'opp. à ordinaire*, s'agissant descoupes assises dans le (ou au titre du) quart* en réserve.

14

FFAÇONNAGE. Expl. Technol. Opération qui transformedes arbres abattus en bois prêts à être mis dans lecommerce.

FAÎNÉE. Sc. Production de fruits (faînes) par unpeuplement de hêtre.

FAUX CŒUR Technol. Norm. Coloration anormale du boisde cœur*.FAULDE. Arch. Expl. Emplacement sur lequel on établit lesmeubles, fours, fourneaux ou fosses de carbonisation dansl'emprise d'une coupe.

FAYARD. Arch. Sylv. Ancien nom du hêtre qui survit danscertains parlers régionaux. S'emploie par tradition — àcause de sa sonorité — pour les appels* lors des martelageset comptages. Se prononce parfois feuillard ou foyard.

FENTE. 1) Expl. Action de fendre, par exemple le quartier*.2) Expl. Le bois de fente est destiné à être fendu. 3)Technol. Norm. Toute séparation d'éléments contigus dubois dans le sens longitudinal. Les fentes peuvent avoirpour origine des accidents de croissance du bois, desmaladresses au façonnage, la dessiccation, etc. Lesmarchands de bois ont un vocabulaire très riche pour lesdivers types de fentes qui sont toujours un facteur dedépréciation des bois.

FERMÉ. Sylv. Un peuplement fermé a un couvert* dense etcomplet. S’opp. à ouvert.FEU. 1) Technol. BOIS DE FEU. Bois à destination decombustible. 2) Jur. Trav. Syn. us. Incendie. Un incendiequi se propage par la couverture* (vivante et morte) du solest un feu rampant ou de surface ; le feu de cimes sepropage par le sommet des arbres ; un feu courant sepropage rapidement avec un front bien défini.FEUILLAGE. Us. Noter seulement qu'il faut parlerd'essences* à feuillage caduc ou persistant (et non à feuillescaduques ou persistantes : toutes les feuilles sontcaduques !).

FEUILLE. En marge de son sens usuel (partie d'un végétal)le mot est employé dans les sens dérivés dont : 1) Saisonpendant laquelle les arbres portent leurs feuilles (marteleravant la feuille). 2) Jur. Saison de végétation génératriced'un accroissement annuel, et par extension annuité d'uncapital forestier (sens archaïque et qui manque de rigueur).

FEUILLU. Sc. Sylv. 1) On donne le nom d'essences*feuillues à des arbres (botaniquement de l'embranchementdes dicotylédones angiospermes [sic]) qui se signalent pardes feuilles largement étalées. De très nombreux feuillusont en outre un feuillage* annuel caduc. On leur opposeles conifères* ou résineux* (dicotylédones gymnospermes)qui tirent leurs noms des fructifications en forme de cône(pommes de pin) portées par certains, et de leur bois ouécorce très généralement riche en canaux résinifères. Leursfeuilles sont en forme d'aiguilles ou d'écailles et sont assezlongévives de sorte que l'arbre a un feuillage* persistant.Noter quelques curiosités : Feuillus à feuillage persistant :houx, chêne-vert, chêne-liège, olivier, etc. Résineux à fruitsnon « coniques » : if, genévrier, cyprès, etc. Résineux àfeuillage caduc : mélèze, cyprès chauve (exotique). 2)Technol. Le commerce des bois emploie les appellations

feuillu et résineux. Les bois de ces deux catégoriesprésentent des différences de constitution intime beaucoupplus profondes qu'il n'apparaît au profane : voir T. F. p. 5et suivantes.FIBRE. Sc. Technol. Cellule de forme très allongée etdisposée parallèlement à l'axe général de la tige (ou desfaisceaux libéro-ligneux dans les feuilles et fleurs),mécaniquement résistante. C'est aux fibres que le bois doitses qualités mécaniques ; il y a aussi des fibres dans lescouches internes de l'écorce*, dans les nervures des feuilles,etc. FIBRE TORSE. Technol. Norm. Anomalie du bois dont lesfibres suivent un trajet torsadé par rapport à l'axe del'arbre, en restant parallèles entre elles. Syn. us. Fil tors, boisvissé.

FICELLE. 1) Sylv. Familièrement, dans un peuplement,sujet fluet très allongé et peu branchu par rapport à sagrosseur s’opp. à pommier*. 2) Technol. FICELLE DE

MARCHAND DE BOIS ou FICELLE À AIGUILLE. Instrumentdont on se sert pour toiser* la circonférence des boisgisants : constitué d'une simple ficelle, munie d'une grosseaiguille en fil de fer pour l'insinuer entre le sol et le bois sinécessaire, dont on reporte ensuite la longueur retenue surun mètre tenu à plat.FIL DU BOIS. Technol. Direction général des fibres* d'unepièce de bois.

FILET. Sylv. Trav. Layon* (ou ligne) étroit permettant auplus le passage d'un homme ou une visée topographique.

FIN BOUT. Expl. La plus petite extrémité d'une pièce debois rond façonnée.

FLACHE. 1) Sylv. Sur un tronc sur pied, incisiontangentielle, enlevant un lambeau d'écorce et faisantapparaître le bois pour servir de marque. Syn. us. Flachis,blanchis*, miroir. Sur une flache on peut apposerl'empreinte* du marteau* (ou marquer à la craie). 2)Technol. Norm. Portion de la surface de la grume d'oùprovient la pièce de bois qui a été sciée.FLÈCHE. Sylv. Partie terminale de la tige d'un arbre.

FLÉTRISSEMENT. Sc. Altération d'un végétal vivant dontles formes et couleurs naturelles se perdent par manqued'eau. Quand la teneur en eau d'un sol baisse à un niveautel que la végétation flétrisse, il dépasse le point deflétrissement.FLOTTABLE. Jur. Qualité d'un cours d'eau sur lequel onpeut (on pouvait quand ce mode de transport était utilisé)flotter des bois.

FOLIATION ou FOLIAISON ou FEUILLAISON. Saisonoù les arbres se couvrent de feuilles Syn. av. nuancesFeuille*. Ensemble des feuilles : syn. av. nuances frondaison,feuillage.

FONDS. Jur. 1) « Le fonds d'une forêt, c'est ce qui restedans la forêt après une coupe à blanc étoc qui l'a parcouruetoute entière. Il s'oppose à la superficie qui, dans levocabulaire des estimations forestières, est l'ensemble desarbres poussant sur le fonds » (Léon Schaeffer). Parconséquent, le fonds englobe le sol, l'humus,l'ensouchement, les semences et tous autres éléments quiconcourent à la production. 2) Jur. Capital constitué parune part des bénéfices pour faire face à des obligationsprévues ou non (fonds de réserve ou fonds de secours).

15

FONTE DE SEMIS. Trav. Dépérissement et mort de trèsjeunes semis dont la tige et les racines pourrissent sousl'attaque de certains champignons.

FORÊT. Sylv. Amén. Jur. Voir dans le lexique lescompléments ou adjectifs qui précisent le sens de ce mot,toujours pris dans son acception de terrain boisé. Unitépour la gestion administrative des terrains [relevant du]régime* forestier.

FORME. 1) Sylv. Deux arbres ayant même diamètre etmême hauteur peuvent avoir des volumes* différents selonque leur forme est plus ou moins cylindrique, conique,parabolique... Certaines formules de cubage* introduisentdonc dans les calculs des coefficients de forme. 2) Trav.Partie du terrassement de la route qui recevra la chaussée.

FORMULE DE 1883. Amén. M. Am. p. 78. Un desmodes de calcul de la possibilité* par volume dans lesfutaies irrégulières* à partir des volumes inventoriés* dansles classes* de PB, BM, GB (cf. bois*).

FOSSÉ. Us. Les fossés en forêt servent selon les cas : àl'assainissement (drainage des sols) ; à la matérialisation deslimites (fossés de périmètre) ; à usage de clôture (emploifréquent dans le passé).FOURRÉ. Sylv. É. & C. p. 56. Stade d'évolution d'unpeuplement de futaie* régulière succédant à celui dessemis*, où les sujets ont une hauteur de 1 à 3 mètres et unedensité... qui justifie le nom. Le stade suivant sera legaulis*.

FRANC-PIED. Sylv. Un sujet ou brin de franc-pied poussesur un enracinement qui ne sert qu'à lui : c'est le cas destiges issues des semis, ou plus rarement d'un rejetaffranchi*.

FRUCTIFICATION. Sc. Us. Le mot désigne l'ensemble dessemences disponibles sur les semenciers* ou au sol (en cesens, glandée ou faînée sont synonymes respectivement defructification du chêne ou du hêtre).

FURETAGE. Arch. 1) Sylv. Mode d'exploitation du taillis*.Cf. Taillis fureté. 2) Expl. Exprime — péjorativement — uneprogression désordonnée d'une exploitation ne portant quesur des produits de valeur. Syn. av. nuances Recherche*.S’opp. à tire-et-aire* 3) Ch. & P. Chasse avec l'aide d'unfuret.

FUTAIE. Sylv. Amén. É. & C. p. 52, 54, 56, M. Am. p. 126.1) Au sens de l'aspect, peuplement composé de sujets dontles fûts sont individualisés et élagués. Selon la hauteur deces fûts et l'âge ou la vigueur des bois, on distingue la jeunefutaie, la futaie (tout court), la haute futaie, la vieille futaie.2) Au sens de la sylviculture (sens strict), peuplementcomposé d'arbres directement issus de semence (régime* dela futaie). Selon le mode* de traitement, la futaie estrégulière* ou jardinée*. Dans la description despeuplements de futaie régulière on reprend, dans leuracception précise les expressions mentionnées ci-dessus en1. 3) Au sens de l'aménagement, type d'organisation descoupes pour donner à l'ensemble des peuplements unestructure globale de futaie (régulière ou jardinée selon lecas). 4) Dans le régime du taillis* sous futaie, la futaie(dans ce cas synonyme de réserve*) désigne l'ensemble desarbres du niveau supérieur de la végétation, dominant letaillis. Cette futaie est inéquienne* et constituée de brinsissus de semence (à l'inverse du taillis) mais où l'on peutadmettre des rejets affranchis* et des drageons*.

GGALÉRUQUE. Sc. Insecte parasite de certains arbres(ormes, par exemple).

GALLE. Sc. Excroissances sphériques formées sur certainesfeuilles ou rameaux par réaction à des piqûres d'insectes.Ne pas conf. av. gale, qui est une maladie de peau...

GARDE. Jur. Agent (souvent assermenté) chargé de laconservation d'une richesse : garde-pêche ; garde-chasse ;garde-vente ; garde champêtre, etc. Autrefois, les gardesforestiers ou gardes des Eaux et Forêts remplissaient lesfonctions des actuels agents techniques (voir préposé*).GARDE GÉNÉRAL. Arch. Grade que portait l'officier*forestier au début de sa carrière.GARDERIE. Jur. C. For. art. 93. Ensemble des opérationsde conservation et de régie* effectuées au titre du régime*forestier dans les bois des collectivités et en contrepartieduquel les propriétaires sont tenus « d'indemniser legouvernement » par le versement annuel de frais degarderie (dont le taux varie entre 5 et 6 % des recettes[en1977]).

GAULIS. Sylv. É. & C. p. 56. Peuplement de futaie*régulière au stage où les tiges de l'essence principalecommencent à constituer un fût d'un diamètre d'unmanche à balai ou d'une gaule. La hauteur du peuplementest alors de 3 à 8 m. Le stade gaulis succède au fourré* ; ilévolue vers le perchis*.

GÉLIVURE. Sylv. Technol. Norm. Défaut du bois causé parle gel : fente affectant le bois et l'écorce dirigée dans unplan radial. Une essence sujette à ce genre d'accident estdite gélive. Un tronc atteint est gélivé.

GEMMAGE. Expl. Opérations de récolte des résines surdes arbres vivants (surtout employé sur le pin maritime desLandes) ; dispose d'un riche vocabulaire régional ! La résinerécoltée est la gemme ; le gemmeur est un ouvrier résinier.

GÉNÉTIQUE. Sc. Us. En pédologie* on parle quelquefois— à tort car l'hérédité n'y est pour rien [remarque totalementinfondée !] — de génétique des sols pour parler de typed'évolution.

GISANT. Jur. Ce vieux mot reste d'emploi courant pourdes bois couchés au sol.

GLANDÉE. Arch. Sylv. 1) Fructification* (aux deux sens dumot) du chêne. 2) Jur. Droit d'usage* au ramassage desglands, ou à leur consommation par des troupeaux deporcs. Syn. us. Panage*. Syn. av. nuances Paisson*.GLEY. Sc. Terme de pédologie T. F. p. 56, 59.

GLISSOIR ou GLISSOIRE. Expl. Voie aménagée pourtransporter des bois exploités en les faisant glisser.Syn. us. Rise*, riese.

GOURBET. Trav. Espèce herbacée employée pour lafixation des dunes. Syn. us. Oyat*.

GOURMAND. Sylv. T. F. p. 33. Rejet* qui se forme sur letronc des arbres quand il reçoit de la lumière.

GRADATION. Sylv. Amén. M. Am. Proportion existantdans un peuplement entre les nombres d'arbres d'unecatégorie de diamètre et de la catégorie immédiatementvoisine ; par extension, répartition des classes d'âges dans

16

une série de futaie régulière. Une gradation favorable estpreuve d'équilibre*.

GRAVE. Trav. (À rapprocher de gravier.) Mélange de sable,graviers et cailloux.

GRIFFER. Sylv. C'est marquer* les arbres en traçant desrainures dans l'écorce au moyen d'un outil à la mainappelé griffe ou rainette* : se pratique en inventaire ou surdes sujets de petits diamètres. L'opération se dit griffage.

GRIS. Rég. Expl. Bois sous écorce. S’opp. à bois écorcé*(vente de bois façonnés).

GROS. 1) GROS BOIS. Amén. Cf. Bois*. 2) GROS BOUT.Expl. La plus forte des deux sections d'une bille* ou d'unrondin*. S’opp. à fin bout.

GROSSEUR. Sylv. Technol. Il est convenable d'exprimeravec clarté et précision la grosseur d'un arbre par la mesuredu diamètre ou de la circonférence sur une section*correctement choisie.

GROUPE. Amén. M. Am. p. 37, 49. Ensemble de parcelles*classées* par l'aménagiste pour recevoir des opérations demême nature pendant la durée* de l'aménagement. Ceterme est préconisé par les méthodes modernes. On aemployé dans des sens très voisins les mots affectation*,quartier*, secteur...

GRUME. Expl. Us. Norm.

GRUMIER. Expl. Véhicule routier équipé pour le transportdes grumes (souvent même avec dispositif de chargementautonome).

HHABECHOT ou HAPCHOT. Rég. Outil de gemmage.

HABILLER. Trav. Habiller les plants* sortant de pépinière,c'est couper aux dimensions souhaitables les racines et tiges[pratique à proscrire !].

HART. Arch. Expl. Lien de fagot constitué d'un brin debois flexible (saule...) récolté sur les lieux d'exploitation.

HAUTEUR. Sylv. Amén. La hauteur est une des dimensionsqu'il est important d'apprécier ou de mesurer sur un arbreou un peuplement. Les mesures de hauteur des arbres d'unpeuplement peuvent être interprétées pour donner lahauteur dominante (mesure des arbres dominants), lahauteur moyenne, la hauteur marchande (réduite à lagrume commercialisable, etc.). HAUTEUR D'HOMME. Lamesure de diamètre* ou circonférence à hauteur d'hommese prend à 1,30 m, hauteur à laquelle se tient un compas*devant la poitrine. Sur terrain en pente, la mesure est prisecôté amont.

HISTOGRAMME. Amén. Type de représentationgraphique par juxtaposition de cases rectangulaires delargeur et hauteur proportionnelles aux grandeurs àreprésenter (exemple M. Am. p. 135).HORIZON. Sc. En pédologie*, nom consacré pour lescouches ou strates* différentes qui caractérisent le sol : onles distingue par des lettres A, B, C, parfois par des noms.

HOUPPIER. Sylv. Ensemble des branches, rameaux etfeuillages surmontant, au dessus de la première couronnede grosses branches, le fût plus ou moins dégagé de l'arbre.

Le même ensemble gisant au moment du façonnage desproduits. Les résineux aux troncs très rectilignes ont deshouppiers moins nettement définis que les plupart desfeuillus.

HUMUS. Sc. Donne l'adjectif humique (acide humique).Une couche humifère est riche en humus.

HYDRO- HYGRO- Deux préfixes tirés du grec, employésdans de nombreux termes scientifiques quelquefois voisins: hydro- se rapporte à l'eau, hygro- se rapporte à l'humidité.

IIMPRÉGNATION. Technol. Opération qui introduit dansle bois des produits le préservant contre différents risquesde dégradation ; surtout employé pour poteaux, traverses.Les procédés sont nombreux par les produits utilisés et lafaçon de les appliquer ; on les désigne souvent du nom deleur inventeur (Boucherie, Bethell, Rüpping, Kyan... ).

INÉQUIENNE. Sylv. É. & C. p. 53. Un peuplementinéquienne est composé côte à côte d'arbres ayant des âgesdifférents, donc des dimensions diverses. Il résulte d'untraitement irrégulier*. S’opp. à équienne*, régulier*.

INFLORESCENCE. Sc. S'emploie dans le sens générald'organes reproducteurs des végétaux quand ils ne seprésentent pas sous la forme ostentatoire à laquelle legrand public réserve le nom de fleur (à de rares exceptionsprès, les inflorescences femelles des arbres forestiers sontparticulièrement discrètes !).

INSPECTEUR. Jur. Grade dans [l’ancien] corps desofficiers* des Eaux et Forêts ; successivement : inspecteur-adjoint, inspecteur et inspecteur principal ; en haut decarrière : inspecteur général.

INSPECTION. Jur. Circonscription territoriale del'ancienne administration des Eaux et Forêts correspondantsensiblement à un petit centre : son chef était normalementun officier du grade d'inspecteur.

INTRODUIT. Sylv. Qualifie une essence* forestièreplantée en un lieu où elle n'est pas locale, naturelle*,spontanée*, indigène. Syn. av. nuances Exotique*.INVENTAIRE. Amén. M. Am. p. 150. Dénombrement destiges* d'un peuplement sur pied par catégories d'essences etde diamètres. On peut l'exécuter soit arbre par arbre, doncpar comptage*, soit par échantillonnage statistique. Il peutporter sur toute la série* (inventaire général) ou être limitéà un groupe* de parcelles (inventaire partiel). L'inventaire,dans tous les cas, ne porte que sur les tiges qui ont dépasséune dimension minimale fixée par l'aménagement. Lemême terme désigne l'opération et son résultat.

IRRÉGULIER. Sylv. É. & C. p. 53. Un mode detraitement* irrégulier s'efforce de faire vivre côte à côte desarbres isolés ou par bouquets d'âges différents quiconstituent des peuplements inéquiennes*.

17

JJARDINAGE. Sylv. Amén. É. & C. p. 105, M. Am. p. 71.Au sens strict, méthode de culture et d'aménagement d'unefutaie irrégulière* dont la structure globale est jardinéec'est-à-dire que dans chaque parcelle les arbres sont groupésen bouquets* équiennes* de petites surfaces de tous âgesmoyens juxtaposés. Pour la maintenir en équilibre* il fautveiller à une bonne répartition de tiges : la répartitionidéale des tiges par catégories de grosseurs constitue lanorme*. Toutes les opérations de culture et de récolte sefont au cours d'une coupe d'un type unique, la coupe dejardinage. On emploie parfois le mot ou ses adjectifsdérivés dans des sens moins rigoureux.JAUGE. Trav. Us. Dans les deux sens du mot : mesure oucalibre pour la grosseur des plants*, [et] tranchée où onentrepose des plants* entre leur arrachage et leurplantation.

JUMELLES. Sylv. Expl. Norm. Arbres soudés entre eux auvoisinage de la patte*. [On emploie à tort l’horrible mottrumelle pour désigner trois tiges soudées à la base.]

LLAIE. 1) Jur. Trav. Alignement généralement droit, ouvertdans une forêt par enlèvement de toute végétationarborescente, pour servir de limite. Les laies les plus largesservent aussi de chemins. Une laie sommière* sert dedirectrice pour les laies de moindre importance : un layon*est une petite laie ; on peut aussi l'appeler simplementligne*. À défaut de limites naturelles c'est par des laies etlayons* qu'on matérialise le parcellaire*. 2) Ch. & P. C'estaussi la femelle du sanglier.

LANÇAGE. Expl. Débardage* des bois par simple gravitésur des lignes voisines de la plus grande pente : parfois descouloirs ou coulées de lançage sont sommairementaménagées. Ce procédé simpliste et économique etpréjudiciable aux bois, au sol et aux peuplements forestiers.Le guidage des pièces lancées est en outre dangereux.

LANDE. Us.

LAYON. Cf. Laie* 1.LESSIVAGE. Sc. Phénomène pédologique de déplacementde minéraux des horizons* supérieurs vers des horizonsplus profonds ; donne l'adjectif lessivé. Ces expressionspeuvent recevoir un sens figuré lié à la fatigue,l'épuisement...

LEVER. Trav. Lever un plan c'est mesurer sur le terrain lesdistances et angles qui seront nécessaires à son report*. Ondit aussi effectuer un lever ou un levé de plan. Syn. rig. Levétopographique. Syn. av. nuances Arpentage.

LIBER. Sc. T. F. p. 5, 13. Tissu vivant d'une tige ligneuse,qui se situe à l'extérieur des couches du bois* 3. Enpratiques, les tissus du liber adhèrent à ceux de l'écorce* et,si on prend ce dernier mot au sens large, en constituent lescouches internes. C'est par les fibres vivantes du liber que

circule la sève élaborée : l'enlèvement de l'écorce est doncnuisible à la vie de l'arbre. Cf. Annélation*, écorçage*.

LIGNEUX. Sc. T. F. p. 5. Les tissus ligneux ne sont autresque les tissus du bois* ; un végétal ligneux se caractérise parla présence d'une forte masse de bois dans l'ensemble de sestissus. Les cellules qui constituent les tissus ligneux sontchargées d'une substance particulière, la lignine, à laquellele bois doit ses propriétés chimiques et mécaniques.

LIGNICULTURE. Sylv. Mot récemment forgé pour laculture du bois par des méthodes intensives comportantdes interventions de type agricole (engrais, labours, soinsindividuels aux arbres).

LIMBE. Us. Dans les deux sens différents de partie élargieet aplatie de la feuille, [et] bord gradué d'un instrument detopographie.

LITIÈRE. Sylv. Cf. Couverture* morte.

LOGE. Arch. Jur. Abri temporaire construit sur une coupeou au voisinage par les bûcherons (autrefois avec les bois,feuillages, écorces prélevés en forêt).

LOTISSEMENT. Jur. 1) Constitution, en prévision de leurmise en vente*, de lots de bois sur pied ou façonnés. 2) Parextension, document descriptif de ces lots (nombre,essence, dimensions, numéros des bois) ; en ce sens syn. rig.catalogue (surtout utilisé pour les bois exploités en régie).

LOUP. Sylv. É. & C. p. 99 (figure). Pour le forestier, loupest synonyme de pommier* : dans un fourré* ou gaulis*c'est un brin qui étale trop vigoureusement et largement (àla manière d'un pommier dans un verger) ses branches audessus de ses voisins auxquels donc il porte tort.

LOUPE. Technol. Norm. Anomalie du tronc formée par uneexcroissance globuleuse à surface lisse à l'intérieur delaquelle le bois est madré*. Certaines loupes sontrecherchées pour l'ébénisterie*. Syn. av. nuances Broussin*.

LUNURE. Technol. Norm. Anomalie consistant en laprésence au milieu du duramen* d'un anneau, complet ounon, ayant les propriétés et la couleur de l'aubier*.

MMADRÉ. Technol. Norm. Dans le bois madré les élémentssont irrégulièrement sinueux et enchevêtrés. Syn. us. Boisronceux.

MAILLE. Technol. Norm. Plage miroitante produite, dansune pièce de bois sectionnée suivant un plan radial, par lacoupe d'un rayon.

MAILLURE. Technol. Ensemble des mailles apparentes surla face d'un bois débité.

MARCHÉ. Jur. Acte conclu pour l'exécution de travaux oula cession de produits.

MARONAGE. Arch. Jur. Droit d'usage* au bois deconstruction.

MARQUER. Sylv. Expl. Désigner une pièce de bois, surpied ou abattu, par un signe matériel à la fois bienapparent et authentique. On peut marquer par griffage*,flachis* ou blanchis*, ou martelage*. Si la procédure exigeune authentification, on emploie un marteau dontl'empreinte* est déposée. Pour des opérations accessoires onpeut marquer à la peinture, par liens colorés, etc. La

18

marque au corps d'un arbre sur pied est apposée sur letronc à hauteur* d'homme. La marque au pied se fait leplus près possible du sol à la base du tronc ou sur unepatte*. La marque des bois abattus se fait le plus souventsur la découpe gros-bout.

MARTEAU FORESTIER. Jur. 1) Outil de marquage desbois constitué par une masse métallique portant desindications en relief que l'on imprime dans le bois parpercussion. Très fréquemment cet outil se combine avecune hachette qui sert à faire d'abord la flache* où serafrappée l'empreinte*. L'empreinte authentique desmarteaux utilisés par des agents assermentés est déposéeauprès des tribunaux. On distingue les marteaux de l'Étatdestinés à la marque des produits à vendre, des marteauxparticuliers dont les agents assermentés marquent les objetsà propos desquels ils ont instrumenté. Des instructionssévères régissent la détention et l'usage des marteaux. 2)Synonyme de marteleur (un fin marteau est un marteleurexpert !).

MARTELAGE. Sylv. Jur. T. F. p. 304. Opération quiconsiste à apposer la marque* du marteau sur les arbresdésignés par le sylviculteur avant la coupe soit pour qu'ilssoient coupés (martelage en délivrance* ou en abandon*)soit pour qu'on les respecte (martelage en réserve*). Ladésignation de ces arbres par marque authentique fait foiquant à l'identification de l'objet vendu lors de laprocédure de vente des coupes.

MÉDULLAIRE. Sc. Adjectif dérivé du mot moëlle.

MÉLANGÉ. Sylv. Un peuplement* mélangé est celui oùvivent côte à côte des espèces variées. S'opp. à pur*. Cf.Composition*.

MÉLÉZEIN. Sylv. Peuplement* de mélèze (on peut écriremélézin).

MENUISERIE. Technol. Dans la hiérarchie des qualités debois d'œuvre*, le bois de menuiserie vient entre lacharpente et l'ébénisterie*.

MENUS-PRODUITS. Jur. T. F. p. 257. Les produits*forestiers de ce nom ne sont pas les plus petits endimensions mais ainsi appelés par opposition aux produitsprincipaux de grande valeur économique que sont lescoupes ou bois façonnés : par exemple les autorisations, lesvégétaux non ligneux, les produits ligneux autres que lescoupes, des produits ligneux de faible valeur. Certainsmenus-produits sont cédés au tarif* par les agents forestiers: voir au surplus la gamme des recettes [référence obsolète].

MÉTHODE D'AMÉNAGEMENT. Amén. M. Am. p. 151.Organisation des coupes dans le temps et dans l'espacepour l'application à la forêt d'un mode* de traitement. Lesprincipales sont pour la futaie celles de la futaie régulière,de la futaie jardinée et la méthode combinée ; celle dutaillis et du taillis sous futaie ; celles concernant lestraitements transitoires.

MÈTRE CUBE. Technol. Amén. Unité de volume définiepar le système métrique, mais avec de nombreusesacceptions conventionnelles. Cf. Volume*.

MEULE. Arch. 1) Technol. Charbonnière, four à charbon debois artisanal construit à même le sol et recouvert de terre.2) Ch. & P. Sur les bois des cervidés, bourrelet osseux,garni d'aspérités dites pierrures, qui forme la base des bois.

MICRO-CLIMAT. Sc. Climat spécial à une station depetites dimensions, par opposition au climat général de larégion. Certains restreignent même le sens de ce mot au

climat qui règne sous une plante, ou sous un couvert. Seréférer à des cours d'écologie pour : écoclimat, méso-climat,macro-climat.MILIEU. Sc. En un lieu donné, ensemble des éléments quiagissent ou pourraient agir directement ou indirectementsoit sur la vie en général en ce lieu, soit sur certainsorganismes y vivant.

MINE. Technol. Le bois sert dans les mines à étayer lesdivers chantiers ou galeries : on utilise pour cela des boisronds d'essences, grosseurs et longueurs variées selon leurdestination.

MITRAILLÉ. Expl. Bois qui renferme, après cicatrisationplus ou moins parfaite, des éclats métalliques provenantd'opérations militaires au cours des guerres de 1914-1918ou 1939-1945. Ils sont toujours dépréciés même quand iln'y a que présomption de mitraille dans les bois sur pied.

MODE DE TRAITEMENT. Sylv. É. & C. p. 53, M. Am.p. 151. Culture de la forêt assurant son éducation et saperpétuation dans le but de donner à chacun de sespeuplements une certaine structure* élémentaire. Le moderégulier* traite des peuplements sensiblement équiennes*par opposition au mode irrégulier*.

MODERNE. Sylv. É. & C. p. 129. Dans le taillis* sousfutaie, sujet de la réserve* âgé de deux fois l'âge du taillis(ou du baliveau*) au moment du martelage.

MONICHON. Jur. Du nom [du parlementaire ayant proposécet amendement à la loi de finances pour 1960], loi du 29décembre 1959 relative à la fiscalité des ventes de forêts. Ne[concerne] pas les services extérieurs de l'Office.

MONOSPÉCIFIQUE. Sylv. Synonyme pompeux de pur*,en parlant d'un peuplement forestier.

MORT-BOIS. Sylv. Même quand ils sont bien vivants, cesont des arbustes*, arbrisseaux et sous-arbrisseaux* de taillemodeste : pour éviter toute confusion, veiller à écrirel'expression avec un trait d'union ! Au pluriel : morts-bois.

MOTTE. Trav. Un plant en motte est transplanté avec unecertaine quantité de terre autour de son enracinement.

MOULE. Arch. Expl. Sorte de gabarit où on empile desbûches de bois de feu pour en mesurer le volume apparent.Bois de moule. Syn. av. nuances Bois de feu, bois de corde.

NNATURALISÉ. Sylv. Une essence naturalisée se comportecomme une essence naturelle* bien qu'introduite* dans sastation actuelle (par exemple le robinier venu d'Amérique).Syn. av. nuances Subspontané.

NATUREL. Sylv. Une régénération* naturelle est obtenue àpartir des semences provenant du peuplement en place.S'oppose à régénération artificielle* obtenue par semis demain d'homme ou plantation de sujets élevés en pépinière.Il existe aussi des régénérations mixtes. Dans tous les cas, larégénération doit être assistée de travaux soit pour préparerle sol (crochetages*) soit pour défendre les semis et plantsen croissance (dégagements).

NETTOIEMENT. Sylv. É. & C. p. 98. Une des opérationsde culture des jeunes peuplements de futaie régulièrearrivés au stade du gaulis*. On enlève les brins d'essences

19

accessoires qui concurrencent l'essence principale et lesbrins de l'essence précieuse mal conformés, dont les loups*.

NIVEAU. Amén. M. Am. p. 51. Niveau de régénération*totale : c'est la surface qu'il est obligatoire de régénérer*pendant la durée de l'aménagement*. [Obsolète.]

NŒUD. Sylv. Technol. Norm. Partie d'une branche englo-bée dans le bois et autour de laquelle les fibres* du boischangent de direction. Le nombre, la dimension et l'aspectdes nœuds sont d'importants facteurs de qualité et donc devaleur des bois pour leurs utilisateurs. Un bon élagage* desarbres en cours de croissance minimise les nœuds etcontribue à la qualité des produits.

NORME. 1) Amén. Sylv. M. Am. p. 151, É. & C. p. 106.Définition de l'état d'équilibre* d'une forêt par une suite dechiffres (ou leur représentation graphique) exprimant lenombre de tiges à l'hectare en fonction de l'âge des bois oude leur catégorie de diamètres. Elle est tirée du calcul ou del'expérience. Une norme fréquemment utilisée est celle dela répartition optimale des tiges en futaie irrégulière*. 2)Technol. Règles codifiées (vocabulaire, dimensions, façon demesurer...) pour les qualifications à utiliser dans lestransactions commerciales. L'Afnor a pour attributionl'établissement et la diffusion de telles normes.

NU. (racines nues) Trav. Plants* extraits de pépinière sansaucune protection autour de leur enracinement. S’opp. àplants en mottes*, ou en godets, ou pralinés*.

NUMÉROTAGE. Rég. Expl. Identification au marteaunuméroteur des bois exploités (par l'exploitant ou lerégisseur). Cette opération s'accompagne du toisé* dechaque pièce pour son cubage exact : ainsi peut-on mettreen vente des bois exactement désignés par un numéro, unvolume, une classe de grosseur et même une qualité. Lenuméro s'appose sur la découpe.

OŒUVRE. BOIS D'ŒUVRE. Technol. T. F. p. 297. Boisdestiné à être utilisé après débit* par sciage, tranchage,déroulage, fendage : cette appellation large recouvre doncles utilisations pour placage, tonnellerie, ébénisterie,menuiserie, charpente, charonnage, fonds de wagon outraverse (ci-dessus dans l'ordre de qualité décroissante). Lebois d'œuvre sort de coupe sous forme de grume.

OFFICIER DES EAUX ET FORÊTS. Jur. Terme usitédepuis le XIVe siècle pour désigner les administrateursforestiers royaux. Appellation remplacée en 1949 par celled'ingénieur. Les grades successifs dans ce corps étaient :garde*-général, inspecteur-adjoint, inspecteur*, inspecteurprincipal, conservateur*, inspecteur général.

OÏDIUM. Sylv. T. F. p. 202. Maladie cryptogamique semanifestant par un revêtement blanc feutré sur les feuilles :les jeunes pousses du chêne y sont particulièrement sujettes.Syn. rig. Blanc* du chêne.

OMBRE. Sylv. É. & C. p. 40. Les essences* d'ombre saventtirer parti d'un éclairement modéré (donc en fait un abri*)pendant leurs premières années, et acceptent de croître sousle couvert d'arbres plus grands. Elles s'opposent donc auxespèces de lumière. Il existe des essences au tempérament*plus nuancé que l'on peut appeler de demi-ombre ou dedemi-lumière.

OMBROPHILE. Sc. Une espèce ombrophile est celle quiaime les climats pluvieux. (Dans le même vocabulairesavant inspiré du grec, une espèce d'ombre est ditesciaphile).

ORDINAIRE. 1) Jur. C. For. art. 168. S'agissant dechemins, on considère que ce sont ceux librement ouvertsau public par leur nature et à moins d'interdiction. 2) Jur.Une coupe ordinaire, dans une forêt non domaniale[relevant du] régime* forestier, est celle prévue parl'aménagement*, dont l'assiette et la vente peuvent doncêtre faites sans autre formalité. Au contraire une coupeextraordinaire doit être spécialement demandée par lepropriétaire et approuvée par l'autorité compétente avantassiette, martelage et vente. C'était le cas habituel descoupes dans le quart* en réserve. 3) Rég. Trav. Les travauxordinaires sont ceux entraînés par l'entretien normal de laforêt, donc normalement financés sur les recettes courantesde la forêt par opposition aux travaux extraordinaires quisont des investissement à financer comme tels (nuances trèsvoisines de celles existantes en forêt domaniale entre TERet TNF [codification abandonnée]). 4) Jur. Les mêmes termessont employés pour l'articulation du budget descollectivités.

OUVERT. Sylv. Comme dans le langage commun, ceterme s'oppose à fermé* ou dense quand on l'applique aucouvert* d'un peuplement. Une coupe ouvre le peuplementquand elle brise la continuité du couvert. Syn. rig. Clair.Syn. av. nuances Clairiéré. S’opp. à fermé, sombre*.

OYAT. Rég. Trav. T. F. p. 246. Végétal herbacé employépour fixer les dunes. À ce mot septentrional correspondl'appellation méridionale gourbet*, et pour accorder tout lemonde, le nom botanique Psamma arenaria.

PPACAGE. PAISSON. PANAGE. Arch. Jur. Usages* auparcours* des animaux domestiques. Cf. Parcours*.PANNEAU. Technol. Sens usuels nombreux. 1) Produitmanufacturé se présentant en feuilles plus ou moinsépaisses et rigides et composées selon les cas : soit d'unfeuillet mince de sciage (ébénisterie pleine) soit de feuilletsdéroulés, tranchés ou de copeaux, fibres, etc. de bois ouautres agglomérés, et mis en forme par des moyenstechnologiques appropriés à chaque cas. 2) Ch. & P. Filetvertical utilisé pour la capture du gibier ; son emplois'appelle panneautage.

PARC. Jur. Mot extrêmement confus dans l'esprit dupublic national et étranger, dans l'idée duquel se mélangentdes notions de protection ou de réserve, de clôture parfois,et d'ouverture aux visiteurs (parc forestier ? forêt-parc ?parc de nature ?). Le législateur français n'a défini de façonprécise que les deux acceptions suivantes. PARC NATIONAL(loi du 22 juillet 1960) dont le but est la « conservation ( ...) en général d'un milieu naturel présentant un intérêtspécial et qu'il importe de préserver contre tout effet dedégradation naturelle et de soustraire à toute interventionartificielle susceptible d'en altérer l'aspect, la compositionet l'évolution ». PARC NATUREL RÉGIONAL (décret du 1er

mars 1967), territoire classé comme « présentant un intérêtparticulier, par la qualité de son patrimoine naturel et

20

culturel, pour la détente, le repos des hommes et letourisme, et qu'il importe de protéger et d'organiser ».

PARCELLE. Sylv. Amén. M. Am. p. 152. « Unité de gestionculturale (c'est-à-dire en matière d'assiette* de coupes etd'exécution de travaux culturaux) aussi homogène quepossible ». À titre indicatif, la surface d'une parcelle va de 5à 25 hectares. Le découpage d'une forêt en parcelles et ledocument descriptif, très habituellement complété d'unplan, qui en font foi s'appellent parcellaire.PARCOURS. Jur. Exercice d'un droit d'usage* permettantaux animaux domestiques de parcourir la forêt pourprélever leur nourriture. Il existe une grande variété determes aussi pittoresques que désuets et parfois confus pouren définir les particularités. Bandite : originalité de l'anciencomté de Nice. Pacage : parcours du petit bétail, chèvres,moutons. Paissance : pâture (syn. rig. pâturage) des bêtesaumailles*. Panage : parcours des porcs pour consommerles glands (syn. rig. glandée). Paisson : parcours pour laconsommation des fruits, s'opposant parfois à pâture del'herbe... Sous toutes réserves de variations historiques etrégionales...PARER. Expl. Parer une grume, c'est donner à la base dutronc avant abatage (exceptionnellement après) une formecylindrique en éliminant la naissance des grosses racines(empattement). Syn. rig. Égobeler*.

PAREMENT. 1) Technol. Norm. Première face, jugée la plusbelle, d'une pièce de bois sciée. 2) Trav. Us.PAROI. Arch. Jur. Lors d'une délimitation*, arbre marquépour servir de repère à la limite sur un alignement. S’opp. àcornier*.

PARQUET. Sylv. Amén. M. Am. p. 154. Dans une futaie*,élément de structure* régulière* occupant une surfaceallant d'une dizaine d'ares à la surface de la parcelle et quise différencie des peuplements voisins, de structureégalement régulière, par son âge.

PASSAGE. Amén. PASSAGE A LA FUTAIE. 1) Moment oùune tige, en s'accroissant en grosseur, franchit la dimensionminimale requise par l'aménagement pour être comptée àl'inventaire* ou précomptée*. 2) Volume total des tigesdont le passage à la futaie a été constaté par inventaire*.TEMPS DE PASSAGE. Nombre d'années que met une tigepour passer de la grosseur minimale à la grosseur maximalede la même classe* ; donc temps passé à l'intérieur de lamême classe. PASSAGE EN COUPE. Échéance fixée pourl'exécution de la coupe dans le peuplement considéré.

PATTE. Sc. Base du fût d'un arbre déformé par l'insertiondes grosses racines. Syn. us. Empattement. Un arbre à fortempattement est pattu.

PATTE DE CHAT. Technol. Ensemble de petits nœuds*groupés, séquelle dans le bois du développement degourmands*.

PÂTURAGE. Cf. Parcours*.PÉDOLOGIE. Sc. Science qui étudie les caractères des sols*et leur évolution. En France, ce sont les forestiers qui ontfait les premières applications de la pédologie et cettescience doit beaucoup à l'École de Nancy.

PÉDONCULE. Sc. « Queue » d'un fruit. Ne pas conf. av.pétiole*.

PELER. Expl. Syn. us. Écorcer* ; le bois pelard est celui donton a entièrement enlevé l'écorce à tan*.

PENTE. Trav. Inclinaison du terrain ou d'un ouvrage entredeux points. Une pente s'exprime souvent par une fractionoù le dénominateur exprime la distance horizontale entreles deux points.

PERCHE. Technol. Pièce de bois, de petit ou moyendiamètre, ronde et longue, recevant divers usages. Enpratique, une perche est plus grosse qu'une gaule, la limiteétant voisine de 2 dm de tour, et moins grosse qu'unpoteau. On peut parler de perche sur pied.PERCHIS. Sylv. É. & C. p. 56. Stade dévolution d'unefutaie* régulière où les brins ont un diamètre supérieur à0,10 m. On distingue : le bas perchis : hauteur 8 à 15 m,diamètre de 0,10 à 0,20 m, et le haut perchis : hauteur 15 à20 m, diamètre de 0,20 à 0,30 m. Le perchis succède augaulis* et précède la futaie.PÉRIODE. Amén. Dans les aménagements par la méthodedes affectations*, durée pendant laquelle la régénération*devait être effectuée. Terminologie abandonnée par lesaménagistes actuels en même temps que la notiond'affectation. Syn. av. nuances Durée de l'aménagement*.

PÉRIODICITÉ. Sylv. Amén. Situation dans laquelle desopérations se répètent à intervalles fixes, ou, par extension,ces intervalles de temps eux-mêmes. (On parle de lapériodicité des coupes ou d'une périodicité de 10 ans).

PÉRIMÈTRE. Trav. Jur. 1) Ligne qui fait le tour de lapropriété délimitée* et constituée selon le cas d'accidentsnaturels, d'alignements conventionnels reliant des bornes,ou plus souvent d'alignements matérialisés par des layons*,des fossés*, des arbres marqués* (corniers*, parois*). Lamême définition s'applique pour des terrains voués àd'autres destinations : périmètres de servitudes, deprotection, de reboisement*, de restauration*... 2) Parextension, terrains ainsi délimités (on parle, ce qui estgéométriquement impropre, de « surface d'un périmètre »).

PERTE D'AVENIR. Jur. Plus exactement, perte de valeurd'avenir, s'agissant de la valeur* attribuée à une forêt parestimation. Si la valeur calculée dans l'hypothèse d'uneexploitation future est supérieure à celle qui serait obtenuepar une vente immédiate, la différence mérite bien d'êtrequalifiée de perte de valeur d'avenir.

PESSIÈRE. Sylv. Peuplement d'épicéa.

PÉTIOLE. Sc. « Queue » d'une feuille plate ; la partieaplatie s'appelant limbe*. Ne pas conf. av. le pédoncule* dufruit.

PETIT BOIS. Cf. Bois*.PEUPLEMENT. Sylv. É. & C. p. 49. C'est la société queforment les arbres qui se développent ensemble (avecd'autres végétaux, et les animaux). La description d'unpeuplement fait appel aux notions [suivantes] : origine desarbres (régime*) ; aspect particulier (traitement*) ;évolution dans le temps (stade de croissance) ; consistance*(couvert*) ; composition* (nombre d'essences*). À toutesces notions correspond une nomenclature précise.

PHYTOCIDE. Trav. Produit propre à tuer la végétation.PIED. Sylv. 1) Jur. Le bois sur pied est debout sur sasouche (vert* ou sec). S’opp. à Bois gisant ou abattu*. 2) Jur.Un pied d'arbre marqué pour jalonner une limite prend lesnoms de cornier* ou paroi*. 3) Sc. Le pied-mère d'undrageon*, d'un rejet*, d'une greffe*, est la souche où il apris naissance. 4) PIED PAR PIED. Sylv. Amén. É. & C.p. 109, M. Am. p. 163. Structure* élémentaire irrégulière

21

où les sujets de chaque dimension seraient répartis parpieds isolés. En réalité les sujets de même âge sontnaturellement groupés en bouquets*, sourtout dans lesjeunes âges. 5) MARQUE AU PIED. Cf. Marquer.

PIÈGE. ARBRE-PIÈGE. Sylv. Dans la lutte contre les insectesqui prolifèrent en forêt, on désigne parfois des arbres-piègespeu vigoureux, dans l'espoir d'attirer sur eux le maximumde ravageurs qui seraient tentés par le peu de défensesnaturelles de ces sujets. Après quoi, on les abat pourexterminer les insectes, ou leurs pontes et larves, et prévenirainsi une nouvelle dispersion.

PINÈDE. Forêt de pins. Syn. rig. Pignada rég. dans le Sud-Ouest.

PIQUE. Rég. Une des opérations du gemmage*.

PIQUETER. Trav. Matérialiser sur le sol par des piquetsles éléments (axe, emprise...) d'un ouvrage à étudier ou àconstruire. Ce travail est le piquetage : ce dernier motdésignant aussi l'ensemble des piquets implantés.

PIQÛRE. Technol. Norm. Trous et galeries creusées dans lebois par des insectes parfaits ou leurs larves (vulgairement :trous de vers). Il arrive que les parois intérieures des troussoient tapissées de certains champignons qui deviennentbruns ou noirâtres : piqûre noire. Un bois qui se pique estcelui dans lequel les larves sont actives. On peut prévenircet accident par des précautions d'exploitation et destraitements. Toute piqûre déprécie le bois. Syn. av. nuancesVermoulure.

PISSODE. Sc. Sorte de charançon qui attaque les jeunespins.

PIVOTANT. Sc. Us. S'applique à un enracinement dont lapièce essentielle est le pivot vertical.

PLACE. ARBRE DE PLACE. Sylv. Cf. Prédésignation*. PLACEDE DÉPÔT. Expl. Entendez qu'il s'agit du dépôt des boisfaçonnés entre leur sortie (débusquage* ou débardage) duparterre de la coupe et leur chargement sur véhiculeroutier. L'occupation d'un terrain à cet usage peut êtreprévue ou réglementée par les clauses des exploitations oudes ventes, ou bien concédée. Notions voisines : quai dechargement aménagé comme son nom l'indique ; parc àgrumes généralement annexe directe à la scierie ; polter rég.appellation d'un dépôt de bois façonné dans lesexploitations en régie du Nord-Est

PLACETTE. Sylv. Petite surface de forêts où on fait desexpériences : ainsi, placette échantillon considérée commereprésentative d'un peuplement pour des investigationsstatistiques. Syn. rig. Placette de sondage. On dit aussiquelquefois placeau.

PLAGE. Sylv. Amén. M. Am. p. 164. Élément de structureélémentaire régulière ou jardinée entrant dans la structured'une futaie irrégulière, sur une surface variable entre unedizaine d'ares et la surface de la parcelle*. Termes voisins àdistinguer : parquet*, bouquet*.

PLAINE. Jur. Ch. & P. Terrains découverts, considérés paropposition aux terrains boisés, sans acception de leur relief.

PLAN. 1) Trav. Document graphique représentant àl'échelle et avec des signes conventionnels un ouvrage(route, construction, machine...) ou une portion de terrain(plan topographique) ; des plans sont annexéshabituellement aux dossiers de travaux et d'aménagement.2) PLAN DE GESTION. Amén. Document figurant au procès-verbal d'aménagement*, mais pouvant en être séparé, où

sont fixées les interventions prescrites : exploitation,travaux (nature, ordre, périodicité, assiette, quotité*)pendant la durée* d'application de l'aménagement.Attention à l'orthographe : ne pas conf. av. plant*.

PLANÇON. Trav. Longue et forte bouture constituée enfait par la cime d'une tige de grande dimension.

PLANE. Technol. Us. Cet outil à bois peut être utilisé pourl'écorçage.

PLANT. Trav. Jeune sujet produit en pépinière pour êtremis en terre dans une plantation. Un plan se décrit — outreson espèce et si possible l'origine de la graine ou de labouture — par les caractéristiques suivantes : Âge des plantsexprimé en années (syn. us. saisons de végétation) depuis lamise en terre de la graine ou de la bouture. Désignation :semis (resté en place sans opération sur ses racines) ;repiqué (transplanté en pépinière) ; cerné* ou soulevé* (cf.ces mots) sigle S ; en motte* (cf. ce mot) sigle M ; en godet(repiqué dans un récipient) sigle G. Ainsi un plant 1-2 S estâgé de 3 ans et a été cerné après un an ; 2-2-1 est resté 2 ansà l'état de semis, a été repiqué une première fois pendantdeux ans, a été repiqué une nouvelle fois un an, âge total 5ans ; etc.

PLANTATION. Sylv. Trav. Parmi les nombreux quali-ficatifs, on notera (non exhaustivement) selon la nature desplants : racines nues, mottes, godets, pots ; selon le modede mise en terre : fente, rigole, potet, butte, billon ; selon lerôle dans le peuplement : intercalaire, complément,enrichissement, en sous-étage ; selon la répartition desplants dans l'espace : en plein, bandes, lignes, layons,bouquets, chapelle, nids, placeaux, points d'appui. Plusieursde ces expressions comportent des nuances régionales.

PODZOL. Sc. T. F. p. 57. Type de sol décrit en pédologie.Mots dérivés : podzolique, podzolisation.POINTER. Sylv. T. F. p. 304. Au martelage* ou aucomptage* c'est noter, à raison d'un point chaque fois, lesarbres appelés*. En général, c'est le chef de secteur qui tientle rôle de pointeur. Le tableau qu'il remplit est une feuillede pointage.

POMMIER. Cf. Loup*PORT. Sylv. Exprime la façon dont un arbre porte sasilhouette ; en particulier, le port de l'arbre isolé estdifférent de celui que la vie à l'intérieur d'un peuplementimprime à l'arbre forestier (port forestier). Alors que le portde l'arbre isolé est surtout caractéristique de son espèce(port spécifique).PORTE-GRAINE. Sylv. Arbre appelé à honorer son nom*lors des coupes de régénération. Syn. rig. Semencier. Pluriel: des porte-graines.

POSSIBILITÉ. Amén. M. Am. p. 155. Importancenumérique de l'assiette* des coupes annuelles fixées parl'aménagiste soit par surface à parcourir (possibilité parcontenance), soit par volume à couper (possibilité-volume).

POTET. Trav. Trou destiné à recevoir les plants pour uneplantation. Les potets sont sensiblement cubiques de 0,20 à0,30 m de côté : on les ouvre préalablement à la plantation.

POUSSE. Sylv. Sur un végétal ligneux, le bourgeon sedéveloppe en donnant soit une fleur soit une poussefeuillée elle-même composée d'une tigelle portant desfeuilles. La pousse réalise donc l'accroissement en longueurde la tige. On peut donc distinguer la pousse terminale dela tige principale verticale qui réalise la croissance en

22

hauteur, et les pousses des rameaux et branches qui étoffentla cime.

PRALINAGE. Trav. Le pralinage des racines d'un plant*,c'est leur enrobage d'une sorte de boue obtenue parmélange de terre glaise diluée de bouse de vache ou defumier : les racines sont à la fois protégées et enrichies.

PRÉ-BOIS. Sylv. Au sens strict et original, pâturage garnid'arbres isolés, ou plus souvent en bouquets, destinés àservir d'abri au bétail contre le vent, la pluie ou le soleil.Par extension, paysage végétal d'aspect comparable.

PRÉCOMPTAGE. Amén. M. Am. p. 155. Déduction desvolumes exploités faite sur une possibilité*-volume. Sontpris en compte tous les arbres des essences désignées dèslors que leur diamètre est supérieur à la dimensionminimale dite dimension de précomptage quelle que soit laraison de leur exploitation sur la surface indiquée.

PRÉDÉSIGNATION. Sylv. É. & C. p. 105. Méthode d'exé-cution des éclaircies* successives en futaie régulière* auprofit d'arbres précocement désignés et marqués commearbres de place*.

PRÉEXISTANT. Sylv. Avant les premières coupes derégénération* régulière, il existe déjà, sous le peuplement,des jeunes sujets nés des graines du peuplement : ils sont[les] préexistants par rapport aux semis à naître.

PRÉLÈVEMENT. Us. 1) Amén. M. Am. p. 197. Mesures etrassemblement d'informations. 2) Rég. Jur. Charges enespèces dont le versement est demandéproportionnellement au montant principal de la vente dela coupe (coupes communales).

PRÉPARATION. Sylv. Entendez préparation à la régéné-ration* : on qualifie ainsi soit la dernière éclaircie avant lacoupe d'ensemencement*, soit un groupe de parcellesdestinées à passer dans le groupe de régénération à laprochaine révision* d'aménagement. L'appellation étaitemployée dans la méthode d'aménagement par quartiers*,et correspondait à la couleur conventionnelle jaune :quartier jaune.

PRÉPOSÉ. Jur. Appellation ancienne, mais toujoursmaintenue dans le texte du code forestier [en 1977 !] pourdésigner généralement les agents assermentés pour la policeet la gestion des forêts [relevant du régime forestier]. Avant1950, le cadres des préposés était formé des gardesdomaniaux et des brigadiers des Eaux et Forêts dont lesfonctions sont actuellement (à quelques nuances près)assurées par les agents techniques, chefs de districts ettechniciens assermentés.

PROCÈS-VERBAL, P.V. Jur. Document authentique éta-bli par un agent compétent (assermenté dans la plupart descas) pour faire foi d'une opération engageant son autorité,celle de l'établissement [c’est-à-dire l’O.N.F.] ou celle de l'État.Ce document est toujours écrit (bel exemple d'antinomie)et soumis à des formes et procédures destinées à enconfirmer l'authenticité. On rencontre ainsi des P.V. dedélit*, destinés à servir de base aux poursuites ; des P.V. dedélimitation*, de bornage* ; des P.V. d'aménagement* [hélasdésuet] ; des P.V. d'installation, d'état des lieux ; des P.V.d'adjudication ; des P.V. de dénombrement* ; des P.V. deréception de travaux, etc.

PROCESSIONNAIRE. Sc. T. F. p. 206. Chenille, parasitedes arbres, que l'on peut aussi appeler — ce qui est pluseuphonique — Thaumatopoea (ou Cnethocampa) pityocampa(sur le pin) et Thaumatopoea processionea (sur le chêne).

PRODUCTION. 1) Amén. M. Am. p. 139 et 156. Notionqui entend exprimer la quantité de bois qu'un peuplementproduit : en raison des difficultés de mesure, lesaménagistes ont été amenés à distinguer plusieurs valeurs etréservent le mot production à la différence entre lesvolumes* sur pied à la fin et au début d'une duréedéterminée, compte tenu des exploitations faites au coursde cette durée. Ne pas conf. av. accroissement. 2) Jur. Onpeut parler des diverses productions de la forêt quireprésentent son apport général à toute l'économie (bois,écorces, résines, gibiers, oxygène, loisirs...). Syn. av. nuancesUtilités.

PRODUITS. Jur. À l'intérieur du cadre général desproductions 2 ci-dessus, les produits matériels à tirer de laforêt se subdivisent en produits ligneux* (bois de toutesnatures) ou non ; produits principaux* (objet des grandesopérations de vente) ou accessoires ou menus*-produits ;produits principaux (en fin de révolution) ouintermédiaires* ; produits accidentels (dont l'exploitationn'est due qu'à des circonstances fortuites). Voir aussi lesinstructions administratives sur les recettes.PROFIL. Trav. Sens usuels sur les plans. PROFIL

PÉDOLOGIQUE. Coupe verticale d'un sol permettant d'envoir les horizons* et d'en mesurer les caractéristiques.

PROVENANCE. Trav. Origine géographique pour lesplants et les graines.PROVENTIF. Sc. T. F. p. 32. Bourgeon formé avec lapousse*, mais qui, ne se développant pas aussitôt, peut semettre à pousser beaucoup plus tard, par exemple à la suitede la coupe d'une partie des branches, ou de l'éclairementdu tronc. Syn. rig. Bourgeon dormant. S'opp. à bourgeonadventif* ou prompt bourgeon.

QQUART EN RÉSERVE. Jur. Aux termes d'une réglemen-tation ancienne (XVIe siècle), reprise par l'article 87 du codeforestier, abrogée en 1969 seulement, les collectivités étaienttenues de maintenir dans leurs forêts un quart de la surfaceou de la production en dehors du cycle des coupesrégulières* pour les réserver à la satisfaction de besoinsextraordinaires*. Les aménagements en tenaient compte,soit pour laisser un quart de la surface hors du plan degestion, soit pour affecter un quart de la possibilité auxcoupes extraordinaires* (notions de réserve fixe ou mobile).On retrouve ici les mots de coupes ordinaires* fixées parl'aménagement à une date et pour un volume prévu, sansformalités, s'opposant aux coupes extraordinaires* assisessur demande explicite et préalablement approuvée ; et uneacception du mot réserve*.

QUARTIER. 1) Amén. M. Am. Au sens de l'aménagement :groupe* de parcelles. Appellation liée à la méthode duquartier de régénération employée pour les futaiesrégulières (méthode récemment abrogée et remplacée parcelle du groupe de régénération élargie). Outre le quartierde régénération, teinté conventionnellement en bleu sur leplan* d'aménagement (d'où le nom de méthode du quartierbleu) il y avait un quartier de préparation* teinté en jauneet le surplus de la forêt en quartier blanc. 2) Expl. Boisfendu* : le bois de feu* débité* en tronçons d'un mètre de

23

long et d'un diamètre supérieur à 15 cm qui sont refendusen quartiers avant d'être enstérés.

QUEUE. 1) Technol. Nom de certains bois de mines*. 2)Sylv. Au sens de reliquat : de même qu'il y a des queues decrédits, il y a des queues de régénération*... à reporter si onne peut pas les liquider dans la durée impartie.

QUILLE. Rég. Sylv. Syn. us. Chandelle*, étoc*.QUOTITÉ. Amén. Us. S'emploie en aménagement.

RRACE. Sc. Us. Chez les animaux, comme chez les végétaux,à l'intérieur d'une espèce, les sujets de même origine ontparfois des particularités liées à cette origine.

RAGRÉAGE. Trav. Remise en état d'un chemin parcomblement des ornières ou nids de poule.RAINÉ. Expl. Bois ronds exploités dont on a entaillél'écorce le long de plusieurs génératrices.

RAINETTE. Sylv. Outil servant à griffer* les arbres ou àrainer les bois.

RAJEUNIR. Cf. Régénération*.RAMILLES. Expl. Syn. av. nuances Rémanents*.

RAPATRONAGE. Jur. Opération qui consiste àrapprocher des souches* les bois coupés présumés enprovenir afin de vérifier si elles s'y adaptent. Syn. rig.Souchetage. Syn. us. Rétocage.

RÂPERIE. Technol. Utilisation du bois par transformationen copeaux pouvant servir ensuite à la papeterie, auxpanneaux, etc. Débouché actuel des bois ronds et deschutes d'exploitation et de scierie. Syn. av. nuancesTrituration.

RAPPORT DE PLAN. Trav. Report* de plan.RASCLET. Rég. Outil de gemmage*.

RAVALER. 1) Ch. & P. Un cerf ravale quand ses bois, aulieu de devenir plus grands d'une saison à la suivante,perdent au contraire de leur qualité sous l'effet de l'âge. 2)Expl. Ravaler une souche ou un étoc* c'est la couper plusprès du sol qu'elle ne l'était.

RAVETONS. Rég. Expl. Traverses de bois servant à la foisde surface de glissement et d'appui sur les chemins deschlitte*.

RÉALISER. Amén. Réaliser une coupe ou un peuplement,c'est l'exploiter : le volume* exploitable est dit réalisable.

REBOISEMENT. Trav. Ce mot est employé pour touteplantation, même si le boisement réalisé ne succède pas àun boisement antérieur.

RECÉPER. Sylv. Expl. Couper au ras de la souche (àrapprocher de cépée*).

RECHERCHE. Rég. Expl. Outre les sens usuels, exploiterune coupe en recherche, c'est y récolter les arbres en ordredispersé, sans progression régulière dans l'espace. S’opp. à deproche en proche, à tire et aire.

RÉCOLEMENT. Jur. Vérification générale de la coupeaprès exploitation : on s'assure que les arbres désignés pourla coupe ont été coupés, que les réserves* ont été respectéeset non blessées, que toutes les charges imposées ont été

remplies, les délais respectés, etc. Il est dressé de cetteopération un procès-verbal* de récolement.

RECRÛ. Sylv. L'ensemble des bois qui repoussent après lacoupe de régénération*.

REDENT. Technol. Norm. Sur une grume, endroit où, à lasuite de l'existence d'une grosse branche ou anomalie, il seproduit une diminution notable de grosseur.

REGARNI. Trav. Complément apporté à une plantationpour remplacer les plants qui n'ont pas repris*.

RÉGÉNÉRATION. Sylv. Amén. M. Am. p. 156. Perpétu-ation de la forêt après la coupe par semis naturels, semisartificiels, plantation*. Dans le premier cas la régénérationest dite naturelle*, dans les deux autres on la ditartificielle*. Elle peut être assurée partiellement par l'un oul'autre procédé : régénération mixte [ou régénération naturelleassistée]. Une régénération de taillis par rejets est plutôt unrajeunissement.

RÉGIE. Jur. Trav. Expl. L'O.N.F. exécute en régie lestravaux pour lesquels il emploie ses propres ouvriers, sonmatériel (parfois du matériel loué) sous son entièreresponsabilité et la surveillance directe de ses agents. Dansles départements du Rhin et de la Moselle, uneréglementation locale permet l'exécution en régie de toutesles exploitations de bois, ce qui entraîne la mise en ventede produits forestiers façonnés. Les documentsadministratifs concernant la marche des coupes et la ventedes produits sont donc tenus dans une forme spéciale. Il s'yattache naturellement des traditions et un vocabulaireoriginal. En matière de travaux, s’opp. à entreprise. Enmatière d'exploitation et vente des produits, s’opp. à ventesur pied*. Avec des nuances de procédure ces mêmesopérations peuvent être appliquées aux forêts communales.Ne pas conf. av. régies comptables (avances, recettes).RÉGIME. 1) Sylv. C'est le mode de perpétuation (doncmode de régénération) de la forêt qui est ainsi décrit :futaie*, taillis* ou régime mixte (taillis* sous futaie). Unchangement de régime est une conversion*. 2) Jur.C. For. art. 1er. Le régime forestier est celui instauré par lecode forestier. La procédure à la suite de laquelle le régimes'applique dans une forêt (nouvellement acquise parexemple) est la soumission* [terme remplacé dans les texteslégislatifs par application du régime forestier depuis 2001]. Àl'inverse, le régime forestier cesse de s'appliquer à la suited'une procédure de distraction*.

RÉGLÉ. Amén. Une coupe réglée est celle dont la nature,l'emplacement, la date et la quotité sont fixées par unaménagement en vigueur. S’opp. à non réglé. L'assietted'une coupe non réglée nécessite une procédure spéciale.

RÈGLEMENT D'EXPLOITATION. Amén. Dans lesanciens aménagements, c'était le plan général desexploitations plus le plan spécial pour la période*. Dans lesnouveaux aménagements, il y a d'une part le classement*des parcelles et d'autre part et surtout le plan* de gestion.[Remarque obsolète.]

RÉGULIER. 1) Sylv. Se dit d'un peuplement* où tous lessujets ont sensiblement le même âge et d'un traitement*qui crée et entretient de tels peuplements (futaie régulièrepar exemple). 2) Jur. Qui se déroule selon la règle,s'opposant à des mesures prises sur proposition ou rapportde circonstance.

24

REJET. Sylv. Jeune pousse qui se développe après la coupesur une souche ou ses racines (rejets adventifs*, proventifs*ou drageons*).

RELAIS DE PRODUCTION. Amén. M. Am. p. 157.RELASCOPE. Amén. Appareil de dendrométrie* perfec-tionné permettant des mesures très complexes (le nomd'origine est Relaskop de Bitterlich).

RÉMANENTS. Expl. Branchages et déchets restant sur unecoupe après la vidange des produits marchands : les clausesde la coupe imposent la destination à leur donner(incinération, mise en tas, mise en andains...).

RENDZINE. Sc. T. F. p. 58. Terme de pédologie pourdésigner un type de sol.

RENTE FONCIÈRE. Jur. Notion utilisable en estimationforestière pour exprimer l'intérêt que le propriétairepourrait tirer chaque année de son fonds boisé (notionvoisine de celle de feuille*). Représenterait le prix delocation annuelle d'une forêt.

RENOUVELLEMENT. Sylv. S'emploie surtout dansl'expression durée* de renouvellement, elle-même voisinede révolution*. Renouvellement comme rajeunissements'emploient quelquefois comme synonymes derégénération* : ce dernier terme restant celui auquel leforestier attache le sens le plus précis.

RÉNOVATION. Sylv. É. & C. p. 143. Opération de régé-nération de la futaie* d'un taillis* sous futaie par extractionlocale de semenciers au-dessus de taches de semis.

REPEUPLEMENTS ARTIFICIELS. Trav. Nom génériquedonné aux techniques de productions de plants et deplantations (ouvrage de Pourtet sous ce titre).

REPORT DE PLAN. Trav. Exécution graphique du plan*dont les éléments ont fait, sur le terrain l'objet d'un levé*.On dit parfois, mais incorrectement, rapport* de plan.

REPRENDRE. Trav. Parlant d'un plant sorti de pépinière,c'est réaffirmer sa vitalité après transplantation. Aucontraire, un plant non repris après une saison devégétation est mort.

RÉSERVE. 1) Jur. Quart* en réserve. 2) Sylv. Marquer* unecoupe en réserve c'est apposer les marques sur les brins quidevront être respectés par l'exploitation. S’opp. à abandon*ou délivrance*. 3) Sylv. Dans un taillis* sous futaie, lafutaie est souvent appelée la réserve. 4) Sylv. Par extensionde 2 et 3 ci-dessus, les arbres marqués* en réserve, ou lesarbres réservés dans une coupe marquée en abandon*, ouencore ceux qui constituent la futaie* d'un taillis sousfutaie sont appelés des réserves.RÉSILIENT. Technol. Un bois résilient est un bois élastique.

RÉSINE. Sc. Technol. Sécrétion des bois ou écorces decertains arbres qui s'écoulent à l'occasion des blessures.

RÉSINEUX. Sylv. Technol. Nom (ou adjectif) donné auxarbres appartenant à la classe [sic] des gymnospermes dufait de la richesse de leur bois ou écorce en canauxrésinifères. Leurs feuilles sont en forme d'aiguilles oud'écailles et sont assez longévives de sorte qu'ils ont unfeuillage persistant. Les fructifications de forme coniqueont fait donner le nom de conifères à la plupart d'entreeux. S’opp. à feuillu. Cf. Feuillu*.

RÉSONANCE. Technol. Un bois de résonance présente lesqualités nécessaires pour être employé à la confection des

instruments de musique à corde (épicéas de montagne, parexemple).

RESTAURATION. Trav. Ce terme a été adopté pourl'ensemble des activités juridiques et techniques visant àprotéger de la dégradation et de l'érosion des terrainsparticulièrement menacés. Ainsi le mot apparaît dans lessigles R.T.M. (restauration des terrains en montagne) etD.R.S. (défense et restauration des sols).

RÉTOQUAGE. Arch. Cf. Rapatronage*RETOUR. Sylv. Un arbre, un peuplement sur le retour ontdépassé leur stade optimal et vont vers leur déclin : commele cerf qui ravale*...

RÉVISION. Amén. M. Am. p. 158. RÉVISION D'AMÉNAGE-MENT. C’est en fait un nouvel aménagement intervenantnormalement à l'issue de la durée* d'application del'aménagement en vigueur ; exceptionnellement au cours decette durée [révision anticipée], lorsqu'une refonte complètedes prescriptions s'imposent. RÉVISION DE POSSIBILITÉ.Modification du plan de gestion portant sur le montant dela possibilité après un nouveau calcul sur les données d'unnouvel inventaire.

RÉVOLUTION. Sylv. Amén. É. & C. p. 205, M. Am.p. 158. Nombre d'années qui s'écoule entre deux séries decoupes de régénération* successives sur le même point de laforêt. Cette durée est donc très voisine de l'âged'exploitabilité*. En terme d'aménagement on préfèreparler de durée* de renouvellement. Pendant cette durée ilest exact de dire qu'une parcelle donnée verra se déroulerun cycle entier des opérations de régénération puisaméliorations et enfin récolte. Ne pas conf. av. rotation*.

RISE, ou mieux RIESE. Rég. Expl. Voie préparée pour leglissage des bois (quelquefois facilité par un apport d'eau).

ROCHE-MÈRE. Sc. Celle dont l'altération a donné le solqui la recouvre.

RONCE. Technol. Norm. Synonyme de bois madré*.

RONDIN. Expl. Tronçon de bois de diamètre comprisentre 7 et 15 cm. Généralement découpé à 1 m de longpour être enstéré (les bois les plus fins sont descharbonnettes*, les plus gros sont refendus en quartiers*).

ROTATION. Sylv. Amén. M. Am. p. 159. Durée qui séparedeux passages successifs d'une coupe de même nature dansla même parcelle. Le plan de gestion en fixe la périodicité*(périodicité des éclaircies, par exemple).

ROULURE. Technol. Norm. Dans une grume, fente partantdu pied, située entre deux couches d'accroissementadjacentes.

SSARTAGE. Arch. Cf. Essartage*.SAUSSAIE. Arch. Sylv. Plantation de saules ; on peut diresaulaie.

SAUVAGEON. Sylv. Jeune plant prélevé sur le terrain oùil a pris naturellement naissance. S’opp. à plant élevé enpépinière.

25

SAUVETAGE. Jur. Après un sinistre, c'est la récupérationdes produits encore marchands (bois brûlés après unincendie, par exemple).

SCHLITTE. Rég. Expl. Traîneau de débardage utilisé — demoins en moins, il est vrai — dans les forêts du massifvosgien.

SÈCHERIE. Trav. Au sens usuel, employé pour les grainesforestières.

SECONDAIRE. Sylv. É. & C. p. 92. Dans la série descoupes progressives de régénération* (régénérationnaturelle* des futaies* régulières) la ou les coupessecondaires s'intercalent entre la coupe d'ensemencement*,première du cycle, et la coupe définitive.

SECTION. 1) Amén. Expl. Figure géométrique d'inter-section d'une grume par un plan. Sur un arbre sur pied onconsidère généralement des sections horizontales àdifférents niveaux (préciser : souche, hauteur* d'homme,etc). Sur un bois abattu, on considère des sectionsperpendiculaires à l'axe de la pièce. Les mesures dediamètre ou circonférence se font donc sur une section : onpeut calculer la surface d'une section. Quand la coupe esteffectuée réellement, section est syn. us. de découpe*. 2) Jur.Partie d'une commune qui possède des droits sur unepartie correspondante de la forêt communale [définitioninexacte !], ce qui impose parfois à l'aménagiste d'articuleren conséquence son plan d'exploitation de la forêt (forêtsectionnale [ou sectionale]).

SEMIS. 1) Sylv. Trav. Us. Dans la parcelle en régénération,les semis peuvent être naturels* ou artificiels* et dans cedernier cas, en plein, en bandes* ou en placeaux*. Enpépinière, on sème en plein, en lignes, en rigoles, etc. 2)Sylv. É. & C. p. 55. Premier stade du développement de lafutaie régulière.SÉRIE. Amén. M. Am. p. 155. Partie de forêt — ou forêtentière — constituant une unité pour l'aménagiste.

SÉROT. Jur. [Du nom d’un parlementaire,] loi intervenue enmatière de fiscalité des forêts le 16 avril 1930 (c’est endehors des attributions actuelles de l'O.N.F.).

SIFFLE-VENT. Rég. Trav. Couloir d'érosion produit par levent sur les dunes non fixées.

SPONTANÉ. Sylv. Synonyme de naturel*, parlant d'uneessence en un lieu donnée.

SOCIOLOGIE FORESTIÈRE. Sylv. Étude des réactionsdes arbres vivant en société : la conduite des opérations desylviculture en est une application immédiate.SOL. Sc. Au sens de la pédologie* il ne s'agit pas que de lasurface, mais d'une certaine épaisseur du terrain. Les diverstypes de sols sont décrits et portent des noms (parfois tirésdu russe ou autres langues exotiques).

SOMBRE. Sylv. Une coupe sombre s'oppose à coupeclaire*. Elle enlève donc très peu de bois. Trompé par lesens souvent péjoratif et la consonance plutôtmélancolique du mot sombre le grand public prendl'expression dans une acception radicalement opposée à sasignification originelle !

SOMMIER DE LA FORÊT. Jur. Document d'instaurationrécente réunissant en un seul dossier constamment mis àjour tous les renseignements concernant la vie de la forêt,évolution de sa contenance, exploitation, travaux.

SOMMIÈRE. Amén. Cf. Laie*.

SOUCHETAGE. Arch. Jur. Syn. us. Rapatronage*.SOUILLE. Sylv. Végétation très basse, rampante, couvrantle sol. Elle est donc constituée de morts-bois*.

SOULEVER. Trav. Soulever des plants en pépinière, c'esten sectionner les pivots d'un coup de bêche oblique. Syn.av. nuances Cerner.

SOUMISSION AU RÉGIME FORESTIER. [Terme obsolète.]Cf. Régime*.

SOUS-ARBRISSEAU. Sc. Sylv. Arbrisseau* de petite taille(1 m maximum).

SOUS-BOIS et SOUS-ÉTAGE. Cf. Étage*.SOUSSOLAGE. Trav. Travail qui consiste à ébranler lescouches du sol à une certaine profondeur par passage d'unengin muni de grosses dents.

SOUTRAGE. Arch. Jur. Ramassage de plantes herbacées etmorts-bois en forêt, pour servir de litière (usage* danscertaines régions).STATION. 1) Sc. Une certaine surface sur laquelle lesconditions naturelles sont homogènes et originales peutêtre décrite comme station au sens de la botanique, del'écologie, etc. 2) Trav. En topographie, point exact duterrain où on installe un instrument de mesures (d'anglesou de longueurs). Les opérations qui permettent à l'appareilde prendre sa position de travail sont dites : mise enstation (dans cette acception du mot, on dit parfoisstationnement).

STÈRE. Cf. Volume*.

STRATE. Sc. Couche horizontale dans toutes les acceptionsdu mot. Syn. av. nuances Étage*, horizon*.

STRATIFICATION. Trav. Procédé de conservation desgraines forestières lourdes (glands, faînes, châtaignes) en litsalternés avec du sable ou du poussier de charbon, dans descaisses ou en silos.

STRUCTURE. 1) Sylv. Amén. M. Am. p. 161. Ce motexprime généralement l'organisation des éléments pourformer un ensemble. Les diverses structures despeuplements ont été normalisées par le Manueld'Aménagement dont on ne transcrira pas ici les quatrepages entièrement consacrées à cet objet, propres à dérouterle profane, mais indispensables au technicien. 2) Technol.T. F. p. 5. À partir du sens général, on peut parler aussi destructure des bois ; la structure primaire est celle de lapousse d'un an, la structure secondaire, celle de la tigeligneuse âgée de plusieurs années. Syn. av. nuances Texture*.[3) Notion également employée en pédologie.]

SUBER. Sc. Tissu végétal constituant le liège. Lasubériculture est la culture du chêne liège en vue desrécoltes de liège.

SUPERFICIE. 1) Trav. Synonyme de surface au sens de lagéométrie. Syn. rig. Contenance*. 2) Jur. En matièred'estimation forestière c'est l'ensemble des arbres poussantsur le fonds*.

SURBILLE. Technol. Norm. Bille située au-delà de la bille*de pied et avant la découpe* marchande.SURFACE. Amén. M. Am. p. 165-166. SURFACE RÉGULA-TRICE. Suface de la parcelle* (ou de la série*) participantréellement aux objectifs de l'aménagement après déductiondes vides et surfaces non utilisables. On a employé parfoisdes termes tels que surface corrigée, surface concentrée,[surface réduite,]... dans des acceptions liées à des méthodes

26

d'aménagement actuellement abandonnées. SURFACE

TERRIÈRE. Surface de la section transversale [d’un arbre]dont la grosseur a été mesurée à hauteur d'homme lors del'inventaire*.

SURMESURE. Technol. Lors du toisé*, il est traditionnel(mais avec des traditions qui varient suivant les régions etla nature des produits) de ne prendre en compte que desmesures légèrement inférieures à celles relevées sur la pièce.(bois enstérés de 1,03 m et empilés sur 1,07 m, parexemple) ; la différence exprime la surmesure.

SURVIE. Sylv. Amén. M. Am. p. 143. La durée* de surviedes vieux peuplements est celle pendant laquelle ils peuventconserver leur bonne santé, leur production et leur facultéde fructification si on en attend la régénération naturelle.SYLVI- Sylv. L'emploi de ce préfixe dans des mots serapportant aux choses de la forêt ne prête pas à confusion ;il mérite une observation d'ordre orthographique. Enstricte étymologie d'origine latine, il faudrait écrire silvi- etcela a été semble-t-il le cas jusqu'au XVIIe siècle. Un Yfaussement grec s'y est glissé par pure pédanterieprécieuse... et l'usage l'y a consacré. Ainsi ne doit on pass'étonner si le pin sylvestre est décrit par les botanistesinternationaux sous Pinus silvestris.

TTABLE. 1) Sylv. Un vieil arbre fait la table quand sesbranches supérieures dessinent un plan horizontal d'où nepointe plus de cime (sapin, pin, cèdre...). 2) Amén. M. Am.p. 166-167. Documents de dendrométrie* composés delignes et de colonnes de chiffres pour donner facilement,selon le cas, pour la table de cubage : le volume d'un arbredont on a mesuré les dimensions ; pour la table deproduction : le volume d'un peuplement en fonction deson âge et des conditions de sa station. Syn. av. nuancesBarème*, tarif*.TAILLE. Expl. Parfois synonyme de coupe* au sens desurface coupée, surtout en régime* de taillis*.

TAILLIS. Sylv. Amén. M. Am. p. 95, É. & C. p. 53 et 127.Régime* de régénération* des peuplements par les rejets* etdrageons* qui naissent à partir des souches coupées dupeuplement précédent. TAILLIS SIMPLE ou RÉGULIER. C’estle mode qui réalise la régénération simultanée de tous lessujets du peuplement. TAILLIS FURETÉ. Mode irrégulier* quine réalise la régénération que des sujets les plus gros àchaque coupe. TAILLIS SOUS FUTAIE (souvent noté T.S.F.).Traitement à régime mixte associant sur la même surfaceune régénération par semence de sujets qui formeront leniveau supérieur de la végétation et un rajeunissement parrejets et drageons qui en constitueront le niveau inférieur.La même coupe périodique intervenant lorsque le taillis aatteint sa maturité, assure toutes les opérations de culturedans le taillis et dans la réserve* (ce dernier nom étant icitraditionnellement employé pour la futaie). Se dit aussi despeuplements issus de cette culture. L'aménagementcomporte souvent autant de coupes ou coupons de surfacescomparables que d'années de révolution*.TANIN ou TANNIN. Technol. T. F. p. 301. Cettesubstance chimique, utilisée pour tanner les cuirs, se trouveen particulier dans les liber et écorce de certains arbres — le

mot a pu être appliqué à ces tissus eux-mêmes — mais ondit écorce à tan.

TARIF. 1) Amén. M. Am. p. 167. Tableau de chiffresdonnant le volume d'un peuplement sur pied en fonctiond'une ou plusieurs dimensions mesurées sur les arbres quile composent : les tarifs sont établis après dépouillement deséries d'observations relevées dans le peuplement (ou dansun peuplement jugé analogue). Il existe des familles detarifs gradués et numérotés dus au même auteur (tarifsAlgan, Schaeffer rapides et Schaeffer lents). 2) Jur. Tableaudes montants successifs des prix criés lors d'une ventepublique au rabais ou aux enchères. 3) Jur. Liste de prixunitaires applicables à la cession des menus*-produits. Onparle alors de produits tarifés.

TARIÈRE. Us. Au sens général, outil animé d'unmouvement hélicoïdal et servant à sonder ou faire destrous. En particulier : 1) Trav. Tarière de plantation. 2) Sc.Tarière pédologique permettant de prélever deséchantillons des divers horizons* pédologiques d'un sol. 3)Amén. Sonde creuse permettant de prélever dans un troncsur pied des cylindres de bois sur lesquels on compte etmesure les cernes* d'accroissement (tarière de Pressler).

TAUX. TAUX D'ACCROISSEMENT. Amén. M. Am. p. 167.Rapport entre l'accroissement annuel et la quantité qui asubi cet accroissement. Intervient dans les calculs d'amé-nagement comme d'économie. TAUX DE RÉALISATION.Amén. M. Am. p. 168.TAXATION. Amén. M. Am. p. 74. Détermination parl'aménagement du volume présumé réalisable* par parcelle.

TEMPÉRAMENT. Sylv. T. F. p. 69. Ensemble desexigences d'une essence forestière vis-à-vis des conditionsd'existence imposées par l'écologie ou des méthodes deculture employées par le forestier.

TEMPS DE PASSAGE. Amén. M. Am. p. 169. Nombred'années que met un arbre pour s'accroître de l'intervalle declasse*, soit pour passer d'une classe de dimension à laclasse de dimension immédiatement supérieure.

TENDRE. Expl. Technol. Essence* dont le bois est facile àcouper et travailler. S’opp. à dur*. Par exemple, épicéa,sapin, peuplier, bouleau. Il y a une certaine relation entrefeuillus tendres et bois blancs*.

TEXTURE. Technol. Norm. Ce terme évoque la façon dontle bois est « tissé » par succession des couches de bois d'étéalternant avec celles de bois de printemps. Ne pas conf. av.structure du bois. La texture s'exprime par le rapport dubois d'été à la totalité du bois de l'année.

TILLE. Arch. Sc. T. F. p. 13. Écorce fibreuse du tilleul.

TIRE ET AIRE. Amén. Méthode « légendaire » de culture etd'aménagement des futaies, où les coupes progressaient deproche en proche. Cette « expression archaïque maisclaironnante » (les citations sont de L. Schaeffer) survitpour cela pour le folklore. Expl. Expression maintenue parle cahier des clauses générales pour l'exploitation descoupes sur pied dans le sens explicite de « façon progressiveexcluant en particulier l'abatage des futaies dans le taillis ».En ce sens, s’opp. à furetage* 2, recherche*.

TIRFOR. Expl. Outil permettant de tirer un câble avec uneforce de plusieurs tonnes, en actionnant un levier à la main(marque déposée).

TIRE-SÈVE. Sylv. Brin que l'on laisse sur une souche*pour en épuiser la faculté de rejeter*.

27

TOISÉ. Expl. Technol. Norm. Opération de mesurage (ou decontrôle) des dimensions d'une pièce (ou d'un ensemble depièces) de bois. Les mesures relevées serviront aux calculs decubage*.

TOTALITÉ. Rég. Amén. Fraction de la possibilité que l'onréserve sur l'état d'assiette* d'une série en prévisiond'exploitation des produits* accidentels.

TOUR. Amén. L'affectation* en tour ou la parcelle en toursont celles dans lesquelles on exécute les coupes derégénération*.

TOURNEBILLE. Expl. Outil de bûcheron utilisé commeson nom l'indique. Syn. av. nuances Tourne-bois.

TRAITE DES BOIS. Arch. Expl. Parfois synonyme decharroi ou vidange* des bois.

TRAITEMENT. Sylv. É. & C. p. 53, T. F. p. 154.Ensemble d'opérations qui modèle l'aspect et lacomposition des peuplements ; il y a deux modes* detraitement. TRAITEMENT RÉGULIER. Traite ensemble desarbres ayant tous sensiblement les mêmes âge et dimension.TRAITEMENT IRRÉGULIER. S'adresse à des peuplementscomposés d'arbres d'âges différents et de dimensionsdiverses. Attention à bien distinguer de régime*.

TRANCHAGE. Technol. Us. Le bois destiné au placageaprès tranchage est celui de la plus haute qualité — on ditparfois bois de tranche.

TRANCHÉE. Trav. Large ouverture linéaire dans la forêt(souvent à usage de pare-feu, ou pour passage d'unouvrage).

TRANSFORMATION. Sylv. Amén. M. Am. p. 123, É. & C.p. 128. Substitution d'une futaie* d'essences* différentes àun taillis* ou taillis sous futaie de faible valeur. Attention àbien distinguer de conversion*.TRAVAUX. Voir le mot qui désigne l'objet des travaux.

TRIAGE. Jur. Espace territorial sur lequel l'agent techniqueou le chef de district exerce ses fonctions et saresponsabilité. [Ce qui suit est obsolète :] Pour désigner untriage avec la précision nécessaire dans les rapportsadministratifs on fait usage des numéros de secteur et deposte portés à l'organigramme régional, de la commune derésidence de l'agent et s'il y a lieu du nom de la maisonforestière (prendre modèle sur les listes périodiques despostes vacants !).

TRITURATION. Technol. Un des emplois des bois parréduction en fibres ou copeaux. Syn. av. nuances Râperie.

TROCHÉE. Arch. Syn. rig. Cépée.

TROMPE. Ch. & P. Un forestier n'ignore pas que leveneur sonne de la trompe alors qu'on joue du cor dans unorchestre ou une fanfare.

TRONCE. Rég. Expl. Syn. us. Billon*. S'emploie enparticulier dans ce sens dans la formule de cubage* dessapins en planches. Assemblage de planches pour êtreflottées.

TROU. Us. TROU À GELÉES. Sc. Dans un massif forestier,clairières ou dépressions où l'air froid s'accumule et oùdonc les gelées sont plus fréquentes. TROU DE PIC.Sylv. Dans l'écorce d'une grume, trou rond révélantl'existence d'un creux ou d'une pourriture (même si aucunoiseau n'en est cause) dans le bois sous-jacent.

UUNITÉ DE PRODUITS. Jur. Une vente* à l'unité (ou parunité) de produits fixe pour chaque catégorie de produitsexploitables un prix unitaire. La quantité de produitsexploitée est mesurée exactement (c’est le dénombrement*)et payée en conséquence. S’opp. à vente en bloc*.

USAGE. Jur. Exercice du droit* qui permet à sonbénéficiaire — appelé usager — de se servir dans une forêtqui ne lui appartient pas pour affouage*, bandite, glandageou glandée*, maronage*, pacage*, paisson*, panage*,parcours*, soutrage*, etc.

USANCE. Arch. Jur. Une coupe en usance est une coupeen cours d'exploitation.

VVACANTS. Arch. Jur. Terrains peu ou non boisés [relevantdu] régime* forestier en complément des forêts aveclesquels ils forment un ensemble immobilier (cas depropriétés communales en montagne où les vacants sontdes pâturages ou des prés*-bois).VALEUR. Jur. T. F. p. 260. Attribuer à une forêt sa justevaleur est un problème des plus complexes, car elle dépenddes intentions (exprimées ou supposées) du propriétaire(acheteur ou vendeur) à un certain moment (passé, présentou à venir). Qu'il suffise de définir ici : VALEUR VÉNALE.Celle constatée par une vente effective ou possible. VALEURD'AVENIR. Valeur attribuée dans l'hypothèse de la meilleureexploitation, ou de l'exploitation régulière, dans l'avenir[voir le cours d’économie]. VALEUR DE CONSOMMATION.Celle qui suppose la commercialisation immédiate de toutbois qu'on peut couper. La perte* de valeur se rattache à cesmêmes notions.

VARIÉTÉ. Sc. À l'intérieur de la même espèce, ou sous-espèce, on peut classer des individus par variétés obtenuesgénéralement par sélection. N'est pas synonyme de race.VEINE ROUGE. Technol. T. F. p. 149. Colorationanormale de certaines couches de bois, observable chez desrésineux.

VELLÉDA. Prophétesse gauloise adoptée par les forestiersromantiques pour leur patronne. Une sonnerie de trompelui est consacrée.VENAISON. Ch. & P. Us.

VENANT. Cf. Venue*.VENTE. Jur. 1) En matière forestière les ventes de produitsde la forêt prennent des modalités variées dont il revientaux personnels administratifs de connaître toutes lesprocédures. C'est l'objet de textes réglementaires précis etde la gamme des recettes. Remarque importante : une« vente forestière » n'a jamais pour objet que les produitsde la superficie*. Une vente immobilière d'un terrain boiséporte, dans notre

28

langage, le nom d'aliénation. 2) Désigne aussi le terrain surlequel la coupe a été vendue. C'est en ce sens que le mot aservi dans de nombreuses forêts pour désigner les lieudits.GRANDES VENTES. Ce sont traditionnellement lesadjudications publiques où sont offertes toutes les coupesassises* pour l'année dans les forêts [relevant du] régimeforestier. Elles ont lieu à l'automne. Il peut y avoirrégionalement ou occasionnellement des ventes deprintemps.

VENUE. Sylv. Qualité de l'état de végétation. Unpeuplement vigoureux est bienvenant, ou de bonne venue.On peut user de même des autres adjectifs.

VER. Sc. Les « vers » qui attaquent le bois sont tous deslarves d'insectes.

VERGER. Sylv. Trav. Us. À signaler en matière forestièreles vergers à graines et à greffes où les arbres sont cultivésen vue des récoltes de graines ou de greffons sélectionnés.

VERNALISATION. Sylv. Trav. Us.

VERT. Sylv. Expl. Se dit des végétaux encore vivants oufraîchement coupés, quelle qu'en soit la couleur, ets'opposant à sec.VIANDER. Ch. & P. Us. Action de manger quand il s'agitdu grand gibier. Par dérivation, la nourriture se dit viandis.Syn. av. nuances Gagnage.

VICE. Jur. Technol. Us. Défaut grave du produit mis envente ou vendu : selon les cas, il est apparent ou caché. Syn.rig. Tare. Syn. av. nuances Défaut, anomalie, altération.

VIDANGE. Expl. Opération qui consiste à sortir de lacoupe tous les produits dont l'exploitation est prescrite. Cf.Délai* de vidange.

VIDE. Jur. Sylv. Expl. Tout espace non occupé : sur le sol àl'intérieur d'un boisement ou une plantation à l'intérieurd'un volume apparent dans le bois, entre les cellules, etc.VIDE LABOURABLE. Rég. Usage au labour temporaire.

VIEILLE. Us. VIEILLE FUTAIE. Cf. Futaie*. VIEILLE ÉCORCE.Dans le taillis* sous futaie, sujet de la réserve* qui a atteintou dépasse cinq fois l'âge du taillis. Se dit avec unefamiliarité respectueuse d'un forestier chargé d'années deservice !

VIRÉE. Sylv. T. F. p. 305. Dans une opération demartelage* ou comptage*, les participants se déploient enligne et progressent ensuite parallèlement les uns aux autressur une bande de terrain appelée la virée.

VOLIÈRE. Rég. Sylv. Cépée* de taillis vigoureuse que l'onréserve en fin de révolution* pour donner des produitsplus gros à la deuxième révolution (en usage dans leMorvan).

VOLIS. Sylv. Us. Cime d'un arbre cassé par le vent ; lapartie restée debout s'appelle chandelle*, chandelier, chicot,étoc*...

VOLUME. Sylv. Amén. Expl. Technol. Norm. Les qualificatifsaccolés à ce mot sont nombreux, les principaux sontindiqués à leur place alphabétique du lexique. On secontentera de signaler ici [ceux] que l'on doit éviter deconfondre. VOLUME SOLIDE ou PLEIN. Celui de la matièreau sens où on l'entend en géométrie. VOLUME APPARENT.Celui occupé par des éléments empilés, dit aussi volumed'encombrement (bois ou pierre cassée par exemple).VOLUME AMÉNAGEMENT. Obtenu par application d'untarif* de cubage, qui est conventionnel. VOLUME SUR PIED.Il est nécessairement un volume estimatif. VOLUME

COMMERCIAL. Obtenu après toisé* et calculs de cubage*(on l'appelle parfois volume réel, ce qui peut prêter àconfusion avec le volume solide : il en diffère quelque peu).Le calcul ou l'estimation de ces volumes fait l'objet de ladendrométrie*. Dans le système métrique, l'unité devolume solide est le mètre* cube (m3). Le stère est une unitéde volume apparent de bois tronçonné en billonscorrespondant à un encombrement de 1 m³ [unité prohibéeen France depuis 1977].

XXÉRO- Préfixe provenant du mot grec qui signifie sec.

XYLO- Préfixe d'origine grecque utilisé pour composer desmots qui ont trait au bois (équivalent de l'adjectif ligneux).

� � �

29

ARBRES ET ARBUSTES FORESTIERS

Les plus communs

On a adopté dans cette énumération les signes conventionnels suivants :

TAILLE AA grand arbres, plus de 20 mA arbre de taille moyenneaa arbuste, petit arbre à tige encore marquée, moins de 7 ma arbrisseau ramifié dès sa basesa sous-arbrisseau, moins de 1 m

FEUILLAGEF espèce feuillue à feuillage annuellement caducFp espère feuillue à feuillage persistantR espèce résineuse à feuillage persistantRc espèce résineuse à feuillage caduc

CULTUREN cultivé dans l'aire où il est naturelX introduit d'une autre région ou d'un autre continent

Syn. Synonyme Cf. Renvoi à un autre nom

b ce même nom vulgaire est appliqué à des espèces botaniquement différentes.

NOMS BOTANIQUES : on s'est contenté du nom botanique du genre.

Observation d'ordre typographique : Une espèce botanique est nommée par deux mots qui sont habituellement un nom commun etun adjectif, mais parfois un doublet de noms. Dans certaines publications scientifiques il est convenu d'écrire les noms avec uneinitiale majuscule1. Si on a ici adopté cette façon d'écrire, il reste convenable de ne pas la généraliser dans les correspondancescourantes de service !

1 Exemple : Yeuse = Chêne vert = Chêne Yeuse

30

Arbre ou Arbuste Taille Feuillage Culture Nom botaniqueAcacia (Faux acacia) Cf. Robinier

Airelle Cf. Myrtille

Alisier blanc

Alisier torminal

Amélanchier

Arbousier

Argousier

Aubépine Syn. Épine blanche

Aulne à feuille en cœur

Aulne blanc

Aulne glutineux

Aulne vert

Baguenaudier

Bois gentil Cf. Daphné

Bouleau pubescent

Bouleau verruqueux

Bourdaine Syn. Nerprun

Bruyère

Buis

Callune

Camerisier

Cèdre

Cerisier de Sainte-Lucie Syn. Cerisier mahaleb

Cerisier merisier

Charme

Châtaignier

Chêne blanc Cf. Chêne pubescent

Chêne kermès

Chêne liège

Chêne noir Cf. Chêne pubescent

Chêne pédonculé

Chêne pubescent

Chêne rouge Syn. Chêne d'Amérique

Chêne rouvre

Chêne sessile Cf. Chêne Rouvre

Chêne tauzin

Chêne vert

Chêne yeuse Cf. Chêne vert

Chèvrefeuille

Ciste

Clématite

Cornouiller mâle

Cornouiller sanguin

-

-

AA

AA

a

aa

a

aa

A

A

A

aa

a

-

A

AA

aa

sa

aa

sa

a

AA

aa

A

AA

AA

-

aa

A

-

AA

A

AA

AA

-

A

A

-

liane

a

liane

aa

aa

-

-

F

F

F

Fp

F

F

F

F

F

F

F

-

F

F

F

Fp

Fp

Fp

F

R

F

F

F

F

-

Fp

Fp

-

F

F

F

F

-

F

F

-

F

Fp

F

F

F

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

N

X

N

N

N

N

N

N

N

N

X

N

N

N

N

N

N

N

N

-

-

Sorbus

Sorbus

Amelanchier

Arbutus

Hippophae

Crataegus

Alnus

Alnus

Alnus

Alnus

Colutea

-

Betula

Betula

Rhamnus

Erica

Buxus

Calluna

Lonicera

Cedrus

Prunus

Cerasus

Carpinus

Castanea

Quercus

Quercus

Quercus

Quercus

Quercus

Quercus

Quercus

Quercus

Quercus

Quercus

Lonicera

Cistus

Clematis

Cornus

Cornus

31

Coudrier Syn. Noisetier

b Cyprès chauve

Cyprès de Lambert

Cyprès de Lawson

Cyprès toujours vert

Cytise

Daphné

Douglas

Églantier

Épicéa commun

Épicéa de Sitka

Épine blanche Cf. Aubépine

Épine noire Cf. Prunellier

Épine-vinette

Érable champêtre

Érable de Montpellier

Érable plane

Érable sycomore

Eucalyptus (nombreuses espèces)

Frêne

Fusain

b Genêt

Genévrier

Ginkgo

Groseillier

Hêtre

Houx

If

Joli-bois Cf. Daphné

Lierre

Marronnier d'Inde

Mélèze d'Europe

Mélèze du Japon

Mélèze hybride

Micocoulier

Mûrier

Myrtille Syn. Airelle

Néflier

Nerprun

Noisetier Cf. Coudrier

Noyer

Olivier

Orme champêtre

Orme de montagne

aa

A

AA

AA

A

aa

sa

AA

a

AA

AA

-

-

a

A

A

AA

AA

AA

AA

a

sa

aa

A

a

AA

aa

A

-

liane

AA

AA

AA

AA

A

A

sa

aa

a

-

AA

A

AA

AA

F

Rc

R

R

R

F

F

R

F

R

R

-

-

F

F

F

F

F

Fp

F

F

F

R

Rc

F

F

Fp

R

-

Fp

F

Rc

Rc

Rc

F

F

F

F

F

-

N

F

F

F

N

X

X

X

N

N

N

X

N

N

X

-

-

N

N

N

N

N

X

N

N

N

N

X

N

N

N

N

-

N

X

N

X

X

N

X

N

N

N

-

N

N

N

N

Corylus

Taxodium

Cupressus

Chamaecyparis

Cupressus

Cytisus

Daphne

Pseudotsuga

Rosa

Picea

Picea

Berberis

Acer

Acer

Acer

Acer

Eucalyptus

Fraxinus

Evonymus

D

Juniperus

Ginkyo

Ribes

Fagus

Ilex

Taxus

Hedera

Hippocastanea

Larix

Larix

Larix

Celtis

Morus

Vaccinium

Mespilus

Rhamnus

Juglans

Olea

Ulmus

Ulmus

32

Peuplier (nombreuses espèces)

Pin cembro

Pin d'Alep

Pin de montagne Syn. Pin à crochets

Pin laricio

Pin maritime

Pin noir d'Autriche

Pin parasol Syn. Pignon

Pin sylvestre

Pin Weymouth

Pistachier

Platane

Poirier

Pommier

Prunellier Syn. Épine noire

Rhododendron

Robinier Syn. Faux acacia

Sapin de Nordmann

Sapin de Vancouver Syn. Grandis

Sapin pectiné

Saule marsault

Sorbier domestique

Sorbier des oiseleurs

Sureau

Tamaris

b Thuya d'Orient

Thuya géant

Tilleul

Troëne

Tsuga

Tulipier

Viorne

Yeuse Cf. Chêne vert

AA

A

A

A

AA

AA

AA

A

AA

AA

aa

AA

A

A

a

a

A

AA

AA

AA

A

A

A

a

aa

aa

AA

AA

a

AA

A

a

-

F

R

R

R

R

R

R

R

R

R

F

F

F

F

F

Fp

F

R

R

R

F

F

F

F

F

R

R

F

Fp

R

F

F

-

N/X

N

N

N

X

N

X

N

N

X

N

X

N

N

N

N

X

X

X

N

N

N

N

N

N

X

X

N

N

X

X

N

Populus

Pinus

Pinus

Pinus

Pinus

Pinus

Pinus

Pinus

Pinus

Pinus

Pistacia

Platanus

Pirus

Malus

Prunus

Rhododendron

Robinia

Abies

Abies

Abies

Salix

Sorbus

Sorbus

Sambucus

Tamarix

Biota

Thuya

Tilia

Ligustrum

Tsuga

Liriodendron

Viburnum

33

BIBLIOGRAPHIE[ancienne, mais encore assez pertinente]

1) Pour faire plus ample connaissance avec ces végétaux, et particulièrement pour les identifier à l'aide d'illustrations, onpourra consulter les ouvrages suivants qui ont fait leurs preuves : il n'est pas de bibliothèque forestière où on n'en trouveplusieurs...

Les ouvrages notés (n) ne sont illustrés qu'en noir ; les autres en polychromie.Toutefois, tous les auteurs ne traitent pas en détail la végétation de haute montagne ou de la zone méditerranéenne :

consulter éventuellement sur ce point un cadre technique et (ou) le libraire avant de faire un achat.• (n) Guide de botanique forestière (fiches) Lachaussée, ENGREF Nancy

• (n) Connaissance de la forêt Huchon, La Maison rustique

• (n) Flore des arbres, arbustes et arbrisseaux (4 vol. grand format) Rol et Jacamon, La Maison rustique

• Arbres et Arbustes de nos forêts et de nos jardins Vedel, Lange, Luzu, F. Nathan

• Guide des arbres et arbustes d'Europe Quartier, Bauer-Bovet, Delachaux et Niestlé

• Les arbres, arbustes et arbrisseaux forestiers Gatin, Lechevallier

• L'art de connaître les arbres J. Simon, Hachette

2) Les ouvrages suivants sont destinées aux spécialistes :• (n) Les feuillus (1 vol.) et Les conifères (1 vol.) L. Pardé, La Maison rustique

• (n) Manuel des conifères Debazac, ENGREF Nancy

3) Par ailleurs, on trouvera dans :• Les formations végétales et paysages ruraux G. Plaisance, Gauthier-Villars

le nom que portent les arbres et arbustes dans différents dialectes et langues ainsi que les toponymes de notre pays qui endécoulent.

� � �

Première édition : avril 1977. Présente édition : octobre 2007.