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Institut de l'abeille ITSAP La Lettre de l’ ITSAP ÉDITO SOMMAIRE Tout le monde s’accorde à dire que la saison apicole qui se termine aura été globalement mauvaise. Des pertes en sorties d’hivernage élevées, une météorologie capricieuse, des miellées absentes, un état sanitaire des colonies parfois compliqué, des intoxications… Tous ces facteurs, plus ou moins conjugués, laissent présager une production en forte baisse. Dans certaines régions, les apiculteurs sont confrontés à des situations difficiles à expliquer et sont désemparés, faute de moyens pour y remédier. La mise en hivernage va être une étape encore plus importante que d’habitude. Il faudra notamment être vigilant sur les traitements anti-varroas et les réserves des colonies. Les chiffres de l’audit de la filière, commandité par FranceAgriMer, ont été rendus publics et sont sans appel. En quinze ans, le nombre d’apiculteurs a baissé de 40 % (essentiellement chez les possesseurs de moins de 150 ruches). Dans le même temps, le cheptel a diminué de 21 % et la production de 28 %. Ce qui explique que le plan d’action commandé par le Ministre de l’Agriculture et élaboré par François Gerster, soit très attendu par la filière. Ce plan devrait être annoncé prochainement et fixer la feuille de route pour les années à venir afin de mettre en œuvre, à tous les niveaux, les actions pour remédier à cette situation. L’ITSAP-Institut de l’abeille a pleinement son rôle à jouer. D’autant plus que le plan d’action va arriver en même temps que la redéfinition du contrat d’objectifs des instituts techniques avec le ministère de l’Agriculture. Celui-ci conditionne les actions qui peuvent être inscrites dans le programme du CASDAR. Nous devrons élaborer dans le courant du premier semestre 2013 les grandes orientations 2014-2020 du programme d’activité de l’institut. D’ici là, nous serons présents avec nos partenaires du développement apicole, agricole et de la recherche, au Congrès européen de l’apiculture à Agen. Cette manifestation organisée sur le thème « Apiculteurs et agriculteurs, acteurs d’un même territoire ! » sera pour nous l’occasion de présenter sur notre stand, les travaux que nous menons depuis plusieurs années sur tous les sujets qui intéressent l’apiculture. Philippe DAUZET Président de l’ITSAP-Institut de l’abeille N° 4 Octobre 2012 l’actualité de l’ITSAP Page 2 Disparition d’une figure apicole DEPHY-Abeilles : tester des systèmes de cultures céréaliers économes en produits phytosanitaires et favorables aux abeilles Expérimentation : comparaison des traitements à base d’acide formique dans plusieurs régions Dossier Page 4 Verdissement de la nouvelle PAC : contexte et enjeux Focus Page 6 Enquête COLOSS 2012 : quantification du cheptel et des pertes de colonies Les nouvelles du réseau Page 7 Caractérisation des miels de Corse en AOP en fonction des sucres • Rencontre avec les filières semence et nucicole en Rhône-Alpes Agenda - Outils Page 8 Audit économique de la filière apicole française Guide des bonnes pratiques d’hygiène en préparation Nouveau cahier technique www.itsap.asso.fr Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation 149, rue de Bercy — 75595 PARIS CEDEX 12 — Tél. 01 40 04 50 29 — Télécopie 01 40 04 51 48 Directeur de la publication : Philippe DAUZET— Rédactrice en chef : Patricia ODOUNTAN Comité de rédaction : Fabrice ALLIER, Sophie CLUZEAU-MOULAY, Cécile FERRUS, Hubert HEIDSIECK, Céline HOLZMANN, Pascal JOURDAN, Julien VALLON. Mise en page : IFIP - Impression : Crentr’Imprim - Tirage : 4 000 ex. - Dépôt légal : octobre 2012. Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation © ADAAQ Avec le concours financier de FranceAgriMer et du CASDAR Adossé à La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 1

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Institut de l'abeille

Institut de l'abeille

ITSAP ITSAP

Institut de l'abeille

ITSAP

Adossé à

Assoc ia t ionmembre

Réseau ITSAP

Assoc ia t ionmembre

Réseau ITSAP

La Lettre de l’ITSAPÉ

DIT

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Tout le monde s’accorde à dire que la saison apicole qui se termine aura été globalement mauvaise. Des pertes en sorties d’hivernage élevées, une météorologie capricieuse, des miellées absentes, un état sanitaire des colonies parfois compliqué, des intoxications… Tous ces facteurs, plus ou moins conjugués, laissent présager une production en forte baisse. Dans certaines régions, les apiculteurs sont confrontés à des situations difficiles à expliquer et sont désemparés, faute de moyens pour y remédier. La mise en hivernage va être une étape encore plus importante que d’habitude. Il faudra notamment être vigilant sur les traitements anti-varroas et les réserves des colonies.

Les chiffres de l’audit de la filière, commandité par FranceAgriMer, ont été rendus publics et sont sans appel. En quinze ans, le nombre d’apiculteurs a baissé de 40 % (essentiellement chez les possesseurs de moins de 150 ruches). Dans le même temps, le cheptel a diminué de 21 % et la production de 28 %. Ce qui explique que le plan d’action commandé par le Ministre de l’Agriculture et élaboré par François Gerster, soit très attendu par la filière. Ce plan devrait être annoncé prochainement et fixer la feuille de route pour les années à venir afin de mettre en œuvre, à tous les niveaux, les actions pour remédier à cette situation.

L’ITSAP-Institut de l’abeille a pleinement son rôle à jouer. D’autant plus que le plan d’action va arriver en même temps que la redéfinition du contrat d’objectifs des instituts techniques avec le ministère de l’Agriculture. Celui-ci conditionne les actions qui peuvent être inscrites dans le programme du CASDAR. Nous devrons élaborer dans le courant du premier semestre 2013 les grandes orientations 2014-2020 du programme d’activité de l’institut.

D’ici là, nous serons présents avec nos partenaires du développement apicole, agricole et de la recherche, au Congrès européen de l’apiculture à Agen. Cette manifestation organisée sur le thème « Apiculteurs et agriculteurs, acteurs d’un même territoire ! » sera pour nous l’occasion de présenter sur notre stand, les travaux que nous menons depuis plusieurs années sur tous les sujets qui intéressent l’apiculture.

Philippe DAUZET Président de l’ITSAP-Institut de l’abeille

N° 4 Octobre 2012

l’actualité de l’ITSAP Page 2• Disparition d’une figure apicole• DePHY-abeilles : tester des systèmes de cultures céréaliers

économes en produits phytosanitaires et favorables aux abeilles• expérimentation : comparaison des traitements à base d’acide

formique dans plusieurs régions

Dossier Page 4• Verdissement de la nouvelle PaC : contexte et enjeux

Focus Page 6• enquête COLOss 2012 : quantification du cheptel et des pertes

de colonies

Les nouvelles du réseau Page 7• Caractérisation des miels de Corse en aOP en fonction des sucres• Rencontre avec les filières semence et nucicole en Rhône-Alpes

Agenda - Outils Page 8• audit économique de la filière apicole française• Guide des bonnes pratiques d’hygiène en préparation• Nouveau cahier technique

www.itsap.asso.frInstitut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation

149, rue de Bercy — 75595 PARIS CEDEX 12 — Tél. 01 40 04 50 29 — Télécopie 01 40 04 51 48Directeur de la publication : Philippe DAUZET— Rédactrice en chef : Patricia ODOUNTAN

Comité de rédaction : Fabrice ALLIER, Sophie CLUZEAU-MOULAY, Cécile FERRUS, Hubert HEIDSIECK, Céline HOLZMANN, Pascal JOURDAN, Julien VALLON.

Mise en page : IFIP - Impression : Crentr’Imprim - Tirage : 4 000 ex. - Dépôt légal : octobre 2012.

Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation

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DAA

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Avec le concours financier de FranceAgriMer et du CASDAR

Adossé à

La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 1

Page 2: Lettreitasp n04 Web

Disparition d’une figure apicole

Le 14 août dernier disparaissait une figure de l’apiculture française. François JÉaNNe, fondateur de l’OPIDa (Office pour l’information et la documentation en apiculture) a œuvré pendant de nombreuses années pour partager sa passion de l’abeille avec le plus grand nombre. François a grandement contribué à la diffusion du progrès technique

en apiculture avec la mise en place des centres de formation aux côtés de Raymond Borneck et Jean Louveau, la création du Bulletin technique apicole et

de nombreux documents. Il a également participé à la diffusion des travaux de l’ITaPI (Institut tech-nique de l’apiculture).

Beaucoup d’apiculteurs connaissent les posters édu-catifs de l’OPIDa, qui ont été traduits en plusieurs langues et ont fait le tour du monde, les DVD édu-catifs, les expositions itinérantes.

Infatigable voyageur, il a consacré sa vie à trans-mettre sa passion et diffuser les connaissances. sa disparition touche aujourd’hui l’ensemble du monde apicole.

DePHY-abeilles est un nouveau projet piloté par l’ITsaP-Institut de l’abeille dans le cadre du volet expérimentation du programme eCOPHYTO. Il se situe dans la continuité des travaux engagés depuis plusieurs années sur la mise en place de systèmes de culture innovants favorables aux pollinisateurs, en particulier le projet POLINOV(1). L’objectif principal de ce projet est de réduire l’usage des pesticides dans les agrosystèmes céréaliers inten-sifs, pour améliorer l’état de santé des abeilles domes-tiques et sauvages. Pour cela, sera mis en place sur un territoire couvrant 45 000 ha, un réseau d’une dizaine d’exploitants agricoles en conventionnel, volontaires pour mettre en œuvre sur une partie de leur exploita-tion des innovations techniques répondant à l’objectif eCOPHYTO et à la préservation des pollinisateurs. Trois modes de production seront comparés : conven-tionnelle, biologique et conventionnelle avec les innova-tions eCOPHYTO.Les expérimentations seront menées dans la zone atelier Plaine et Val de sèvre (79), terrain d’expé-rimentation piloté par le Centre d’expérimentation biologique de Chizé du CNrs, depuis plus de quinze ans. Les exploitations du réseau feront l’objet d’un suivi pendant six ans, qui permettra l’acquisition de données techniques, économiques, environnementales et sociologiques.

Les modifications d’itinéraires techniques proposées devront optimiser l’abondance et la diversité floristique (dans l’espace et le temps) et limiter au maximum l’utilisa-tion de pesticides, ou remplacer les substances actives très nocives par d’autres moins dangereuses pour les abeilles. Les itinéraires techniques seront co-construits avec les agriculteurs et apiculteurs à l’aide de la méthode partici-pative arDI(2) déjà utilisée dans le projet InteraPI. Le but est d’arriver à une réduction de l’IFT de 50 %. Il s’agira donc d’évaluer les efforts entrepris pour réduire l’IFT et mesurer l’impact de cette plus-value attendue sur l’état des colonies d’abeilles. De ces travaux, pourra découler la définition d’un nouvel indicateur phytosanitaire prenant en compte les risques pour l’abeille à l’échelle du paysage.Ce projet s’inscrit dans le programme de recherche et développement de l’UmT PraDe et s’appuie sur le consortium ECOBEE de Chizé-Magneraud. Plusieurs par-tenaires de la recherche (INra avignon, eNsaIa-INra Colmar, INra Ue magneraud), des instituts techniques agricoles (ACTA, CETIOM, ARVALIS, ITAB), du dévelop-pement agricole (Chambre agriculture des Deux-sèvres) et de l’agrofourniture (coopératives locales, semenciers). Il est prévu pour une durée de six ans à partir du 1er

octobre 2012.

Contact : Fabrice ALLIER, fabrice.allier(a)itsap.asso.fr

L’aCTUaLITÉ De L’ ITsaP

DEPHY-Abeilles : tester des systèmes de cultures céréaliers économes en produits phytosanitaires et favorables aux abeilles

(1) Voir Projet Polinov, Lettre ITSAP n° 3 – juillet 2012, (2) Plus d’informations sur www.commod.org

© D

R

La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 2

Page 3: Lettreitasp n04 Web

L’expérimentation de l’acide formique contre Varroa retrouve tout son intérêt depuis que plusieurs cas d’effi-cacité insuffisante du thymol ont été relevés ces dernières années. employé en allemagne ou en suisse, l’utilisation de l’acide formique peut être problématique en France, où les premiers essais réalisés ont abouti à une efficacité variable et à d’importantes perturbations des colonies ou des per-tes de reine. Le nombre important de protocoles d’emploi et de diffuseurs existants engendre une certaine confusion quant au type même de traitement à expérimenter : quelle concentration d’acide formique et quelle quantité employer ? avec quel diffuseur ? À quelle fréquence ?

Les expérimentations réalisées dans les aDa depuis quel-ques années ont permis d’identifier des protocoles d’em-ploi intéressants, mais il reste difficile de comparer des résultats obtenus dans des conditions de réalisation par-fois trop différentes. Tous ces traitements sont-ils équiva-lents en termes d’efficacité et d‘impact sur les colonies ? si l’aspect pratique de la mise en œuvre est un élément primordial, une autre question se pose : existe-t-il des protocoles d’emploi plus adaptés à certaines régions ?

Plusieurs aDa avaient programmé des essais pour tester l’emploi d’acide formique contre Varroa cette année. aussi, l’ITsaP-Institut de l’abeille coordonne la mise en œuvre d’un protocole d’expérimentation commun d’août 2012 à avril 2013, pour les aDa concernées (voir encadré). L’objectif de cet essai collectif est multiple : comparer plu-sieurs traitements à base d’acide formique, donner plus de poids aux résultats de chaque aDa en les analysant conjoin-tement et intégrer les conditions régionales (période de traitement, conditions de température, état des colonies...) dans l’interprétation des résultats obtenus.

Les observations réalisées permettront de calculer et de comparer l’efficacité des traitements, d’évaluer la morta-lité des varroas sous les opercules mais aussi de comparer les effets des traitements sur les colonies. Les suivis pren-nent en compte les pesées, les mesures du couvain, l’effet des traitements sur les différents stades de couvain et la survie des reines. La mortalité hivernale et la reprise au printemps suivant seront également surveillées.

Les modalités étudiées (voir encadré) ont été choisies sur la base des résultats les plus satisfaisants, obtenus préala-blement lors d’expérimentations régionales. Dans chaque région, deux à trois de ces modalités sont testées en com-paraison avec un traitement de référence, certaines aDa intégrant une autre modalité propre à leur programme

régional. Les traitements disposant de préconisations d’emploi (maQs®, Fam®, apilife var®) sont mis en œuvre selon les conseils du distributeur.

afin d’homogénéiser les conditions de réalisation des essais, l’ITsaP-Institut de l’abeille a mis à disposition des aDa une partie du matériel et les traitements testés. Lorsque nécessaire, les dilutions d’acide formique ont été préparées à partir de la même solution mère, avant d’être réparties en fonction des besoins : les concentrations testées sont donc identiques pour toutes les aDa. Des enregistreurs de température sont également placés dans la moitié des colonies de l’essai, à proximité des diffu-seurs d’acide formique et à l’extérieur sur le rucher. Ces données permettront d’intégrer la température comme facteur explicatif lors de l’analyse globale des résultats obtenus dans les régions qui sera réalisée par l’ITsaP- Institut de l’abeille au printemps 2013.

Contact : Julien VALLON julien.vallon(a)itsap.asso.fr

Expérimentation : comparaison des traitements à base d’acide formique dans plusieurs régions

© IT

SAP

Caractéristiques de l’essai commun :• participation des associations de développement api-

cole de Rhône-Alpes (ADARA), de Provence (ADAPI), de Corse (syndicat « aOC – miel de Corse »), du Languedoc-roussillon (aDaPro Lr), de midi-Pyrénées (ADAM), d’Aquitaine (ADAAQ) et de Bretagne (GIE Élevage de Bretagne).

• essai comparatif d’acide formique sur plus de 150 colo-nies et traitement en parallèle de 50 colonies traitées avec apilife var® (comme traitement de référence).

Traitements testés :

• MAQS® : produit en cours d’enregistrement en angleterre et testé dans plusieurs pays d’europe, contenant de l’acide formique incorporé dans un gel d’amidon (ce qui présente l’avantage de ne pas manipuler de liquide) ;

• diffuseur FAM® : diffuseur développé par le Centre suisse de recherche apicole, permettant de régler la surface d’évaporation en fonction des températures attendues ;

• diffuseur « Bouteille » : actuellement à l’étude en allemagne, il contient un dispositif simple de goutte à goutte sur éponge, logé dans une hausse vide, qui assure une diffusion sur la durée (son utilisation ne nécessite donc qu’une seule intervention) ;

• adaptation de la méthode canadienne « Chapleau » : traitement par le bas, avec des applications « flash » répétées sur le tiroir à lange.

La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 3

Page 4: Lettreitasp n04 Web

DOssIer

Verdissement de la nouvelle PAC : contexte et enjeux

Les politiques européennes de l’agriculture vont évoluer en 2014 avec l’avènement d’une PAC (Politique Agricole Commune) réformée : le Commissaire Européen à l’agri-culture Dacian Ciolos a annoncé vouloir une PAC plus forte, plus juste et plus écologique. Mais comment va-t-il s’y prendre ? Les premiers textes font état d’un conditionnement d’une partie des aides PAC à des mesures de « verdissement » à respecter par tous les agriculteurs européens. Mais quelles sont-elles ? Et quelles incidences peut-on attendre sur les pollinisateurs ?

1962-2013 : une évolution vers la prise en compte du développement ruralPilier de la construction communautaire, la PaC a été mise en place en 1962 en tant qu’outil d’aide à la pro-ductivité agricole, dans un contexte où l’europe n’attei-gnait pas son autosuffisance alimentaire. Pour assurer les objectifs de production, les aides ont permis à l’agri-culture de se moderniser en s’intensifiant, entraînant une spécialisation du territoire et donc un déséquilibre géographique des ressources en nectar. en cela, la PaC a longtemps été défavorable à l’abeille domestique.

La PaC est décrite comme reposant sur deux piliers : la production (depuis 1962) et le développe-ment rural (depuis 1992). • Par des aides directes, le premier pilier de la

PaC soutient la production agricole. Ces aides sont aujourd’hui conditionnées au respect par l’exploi-tant de bonnes conditions agricoles et environne-mentales (BCAE) et d’exigences réglementaires.

• Le second pilier concerne, depuis la réforme de 1992, le soutien au développement rural et à l’envi-ronnement, notamment à travers les mesures agro-environnementales (mae), les aides aux zones défavorisées ou les aides à l’installation des jeunes. Ces mesures, choisies par les États, puis validées par la Commission européenne, visent à protéger les paysages, l’eau, la faune ou la flore.

au niveau national, les États-membres choisissent de mettre en place telle ou telle mesure (BCAE et/ou mae) adaptée à la situation locale. C’est ce qu’on appelle « le principe de subsidiarité ».Depuis 2003 un rééquilibrage s’effectue entre les deux piliers : alors que le second pilier ne comptait que pour 5 % du budget de la PaC en 1999, il en représente aujourd’hui un quart (24 %).

2014-2020 : le verdissement, une réforme environnementaleDans le cadre de la révision de la PaC pour la période 2014-2020, la politique agricole européenne va continuer de s’appuyer sur ces deux piliers tout en accordant probablement une importance accrue au soutien au développement rural et à l’environnement (second pilier). La principale évolution va toutefois concerner le soutien à la production agricole. Une nouvelle composante sera intégrée, conditionnant l’octroi d’une partie des aides du premier pilier à une plus grande prise en compte de l’environnement, via trois mesures vertes : c’est ce

Les trois mesures de verdissement de la PAC1. sur une exploitation de grandes cultures de

plus de trois hectares de surface agricole utile (saU), l’agriculteur devra diversifier ses cultures en intégrant au minimum trois cultures diffé-rentes sur ses terres arables. Chacune de ces cultures devra couvrir une superficie comprise entre 5 et 70 % de la saU de l’exploitation.

2. L’agriculteur devra maintenir en l’état les sur-faces de son exploitation déclarées comme prairies permanentes.

3. L’agriculteur doit consacrer au moins 7 % de la saU de son exploitation, à l’exclusion des surfaces consacrées aux prairies permanentes, à la mise en place de surfaces d’intérêt écologique (sIe) : jachères, terrasses, mares, murets, surfa-ces boisées, etc.

Présentation d’un ensemble de propositions législatives pour rendre la PAC plus e�cace

Présentation d’un ensemble de propositions législatives pour rendre la PAC plus e�cace

Octobre 2011

Contre-propositions du rapporteur du Parlement Européen et de certains États-membres

Mai 2012

Validation de la PAC

Printemps 2013

Application de la nouvelle PAC dans les exploitations agricoles

Janvier 2014

Date limite de dépot d'amendements au règlement de la nouvelle PAC

13 Juillet 2012

Débat au Parlement sur les amendements déposés

Septembre 2012

Validation des amendements, rédaction du texte

Automne 2012 Printemps 2013 Janvier 2012

Validation de la PAC

Application de la nouvelle PAC dans les exploitations agricoles

Figure. Calendrier prévisionnel du processus législatif pour la PAC 2014

La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 4

Page 5: Lettreitasp n04 Web

que la Commission européenne appelle « Paiement en faveur des pratiques agricoles bénéfiques pour le climat et l’environne-ment », communément appelé le volet « verdissement ». La proposition de règlement de la Commission européenne du 12 octobre 2011(1) dévoile la mise en place du volet « verdis-sement », et propose un conditionnement de 30 % des aides du premier pilier au respect de trois mesures (voir encadré). Les mesures de verdissement seraient ainsi appliquées à toutes les exploitations bénéficiant des aides européennes, quelle que soit leur taille. Cela représente un tournant dans l’approche environnementale de la PaC : auparavant facultatives et encouragées, certaines pratiques vont devenir obliga-toires et leur non-respect sera pénalisé.

Quels impacts sur la biodiversité en France ?L’un des objectifs de la nouvelle PaC est de préserver la biodiversité : les mesures de verdissement devraient chacune avoir un effet positif pour l’ensemble de la faune auxiliaire des cultures et parmi elle, les pollinisateurs. Cependant, en France, les impacts de cette réforme peuvent être relativi-sés, notamment parce que ces mesures sont déjà en partie appliquées.La mesure de diversification des cultures devrait peu contraindre les agriculteurs à repenser leurs systèmes de production car la plupart d’entre eux respectent déjà cette règle : hormis quelques producteurs de maïs, la monoculture est rare en France. La mesure de maintien de la surface en prairies permanentes par les agriculteurs favorisera le stockage du carbone et une meilleure qualité des sols, ainsi que la préservation d’écosystè-mes. mais cette mesure n’est pas nouvelle en France, puisqu’ elle conditionne depuis 2006 l’octroi des aides à la production (BCAE) pour les agriculteurs. De ce fait, les prairies représen-taient plus de 8 millions d’hectares en France en 2009.

La troisième mesure est également analogue à une mesure existant en France depuis 2006, obligeant les agriculteurs à conserver ou créer 3 % de surface d’intérêt écologique-sIe (anciennement nommée « surface d’éléments topographiques-seT »). Un passage de 3 à 7 % de sIe à l’horizon 2020 entraî-nera une modification de l’agencement des surfaces d’agricul-ture intensive, mais de nombreuses exploitations (notamment en régions bocagères ou en régions de polyculture-élevage) dépassent déjà les 7 % de surface d’intérêt écologique.La pertinence de cette dernière mesure découlera aussi de la manière de comptabiliser les sIe. On attribue ainsi aujourd’hui des coefficients aux « éléments linéaires » (1 m de linéaire de haie équivaut à 100 m2 de seT) ou à certaines surfaces (1 ha de jachère mellifère équivaut à 2 ha de jachère simple). L’efficacité et l’orientation de cette mesure dépen-dront donc directement des coefficients, qui seront définis fin 2012 par la Commission européenne.

Conclusion

Le verdissement de la PaC à l’échelle de l’europe constitue certainement une avancée vers une prise en compte plus importante de la biodiversité cultivée et naturelle. Il jouera un rôle positif pour l’accès des pollinisateurs à plus de res-sources, mais du fait qu’il s’intéresse majoritairement à l’ex-térieur des parcelles, il n’aura sans doute que peu d’incidence sur la réduction de l’utilisation de produits phytosanitaires. La France était déjà sur cette voie, et, dans le cadre de la PaC, conserve la possibilité de développer des mesures spé-cifiques favorisant la protection des pollinisateurs (les mae, par exemple).D’ici 2014, le règlement doit être précisé et voté afin que chaque État-membre construise sa politique agricole natio-nale sur cette base, en la complétant de mesures adaptées au contexte local.

Plus d’information sur www.itsap.asso.fr

(1) Voir : http://ec.europa.eu/agriculture/cap-post-2013/legal-proposals/com625/625_fr.pdf(2) COPA = Comité des organisations professionnelles agricoles ; COGECA = Confédération générale de la coopération agricole

Les débats en coursLes politiques européennes sont le reflet d’un accord entre des pays ayant des systèmes agricoles très divers. elles résul-tent aujourd’hui de la synthèse de trois principales philosophies : • Les États d’Europe du Sud et de l’Ouest (Espagne, France, Grèce, Irlande) sont les plus gros producteurs et les premiers

bénéficiaires des aides. Ils défendent l’accessibilité des aides à la production et veulent un maintien des budgets.• Les États du Nord de l’Europe (Suède, Pays-Bas, Royaume-Uni) payent beaucoup et reçoivent peu d’aides. Ils souhaitent

une diminution de l’importance de la PaC dans le budget européen (actuellement de 43 %), moins d’interventionnisme et une politique réorientée vers le développement rural, la protection de l’eau et de la biodiversité.

• Les « nouveaux » États-membres de l’Est de l’Union européenne (Pologne, République Tchèque, Hongrie) reçoivent moins d’aides que les 15 États historiques réunis, car le budget échelonné les concernant augmente lentement. Ils mili-tent pour une PaC plus égalitaire.

Les parlementaires, politiques, négociateurs, lobbyistes et syndicats se mobilisent sur la question et font valoir leurs positions. Par exemple, le Copa-Cogeca(2) (regroupement de syndicats agricoles européens), défend une approche plus « flexible » des mesures de verdissement pour l’agriculteur. en France, le groupe « PaC 2013 », constitué de plusieurs organismes de défense de l’environnement et de solidarité, souhaite au contraire renforcer davantage certaines mesures sur la protection de l’environnement. Les différentes parties prenantes ont déposé leurs amendements en juillet dernier pour qu’ils soient débattus en septembre au Parlement européen.

L’ITsaP-Institut de l’abeille mène depuis plusieurs mois un travail pour référencer des pratiques agricoles favorables à l’abeille, qui pourraient être encouragées par des politiques européennes ou nationales, à partir de recherches bibliogra-phiques, des avancées de l’enquête POLINOV et de la rencontre des acteurs du monde apicole. Ce travail sera présenté lors du Congrès européen de l’apiculture, le 13 octobre 2012 à agen.

La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 5

Page 6: Lettreitasp n04 Web

Enquête COLOSS 2012 : quantification du cheptel et des pertes de colonies

L’ITsaP-Institut de l’abeille est impliqué dans le réseau COLOss, qui regroupe 214 chercheurs et responsables du développement apicole de 54 pays. Ce réseau a harmonisé un questionnaire pour étudier les pertes de colonies dans l’ensemble des pays membres. La campagne 2012 de cette enquête harmonisée a été relayée par l’institut via son site internet. Ce questionnaire était à destination de l’ensemble des apiculteurs de France quel que soit le nombre de colonies possédées.

au total, 97 apiculteurs français ont répondu à l’en-quête. Près de la moitié d’entre eux possède moins de 10 colonies et représente un total de 267 ruches. Les grosses exploitations sont plus rares (7 %), mais représentent à elles seules 48 % des colonies de l’échantillon. L’échantillon est donc composé de beaucoup de petites exploitations et de quelques grosses exploitations.

Les exploitations comptaient en moyenne 93 colo-nies hivernées en 2011/2012, dont en moyenne 19 ont été déclarées perdues. au total, les répondants à cette enquête ont hiverné 9031 colonies en 2011 et déclaré en avoir perdu 1871 lors de la visite de printemps 2012, soit un taux de pertes hivernales de 20,7 %. Ces pertes se répartissent différemment selon les régions (voir figure).

sur ces 1871 colonies perdues, 46 % sont déclarées « sans abeilles mortes dans la ruche ou sur le sol du rucher ». 7 % sont des colonies avec des ouvrières mortes plongées dans les cellules sans réserves dans la ruche, et 18 % avec réserves dans la ruche. 14 % des colonies perdues sont déclarées orphelines ou bourdonneuses. Par ailleurs, parmi les colonies vivantes en sortie d’hivernage, 11 % sont déclarées faibles.

Pour cette deuxième campagne, l’enquête COLOss relayée par l’ITsaP-Institut de l’abeille a reçu un nombre de réponses qui reste insuffisant. Les résul-tats ne peuvent donc être considérés autrement que comme une photo très partielle de la situation. Néanmoins, ces données seront intégrées à la base de données internationale sur les pertes de colonies, dont le but est d’identifier les causes communes mais aussi les causes spécifiques de pertes de colonies dans chaque pays participant.

Plus d’informations sur www.itsap.asso.fr, rubrique Enquêtes sur les pertes hivernales

FOCUs. . .

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0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

100%

Alsace

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Aquitaine ( 1

2 )

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)

Auvergne ( 6

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Basse-N

ormandie ( 1

)

Bourgogne ( 5

)

Bretagne ( 1 )

Centre ( 2

)

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)

Franche-C

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andie ( 3 )

Languedoc-Roussi

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)

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)

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6 )

Nord-Pas-d

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1 )

Pays de la

Loire ( 1

)

Picard

ie ( 1 )

Poitou-C

harentes ( 1 )

PACA ( 5 )

Rhône-Alpes (

16 )

île-d

e-France ( 8

)

Les barres représentent l’erreur type.

Le chiffre entre parenthèses représente le nombre de

répondants de la région (x).

Figure. Taux de pertes par région

La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 6

Page 7: Lettreitasp n04 Web

Les NOUVeLLes DU rÉseaU

AOC Miel de Corse1

Caractérisation des miels de Corse en AOP en fonction des sucres

D’après la bibliographie existante, les miels sont constitués d’environ 80 % de sucres, responsables de sa viscosité, de son hygroscopicité et de sa cristallisation. sur ce constat, le syndicat aOC « miel de Corse - mele di Corsica » a lancé depuis 2010 des expérimentations pour caractériser la teneur en sucres de la gamme variétale des miels de Corse « aOP » (appellation d’origine protégée). Fin 2011, 190 échantillons prélevés lors des campagnes de contrôle de l’appellation ont été analysés pour définir le taux de plusieurs sucres présents dans le miel (glucose et fructose...).L’analyse de sucres secondaires (di- et tri-saccharides) a permis de réaliser une première identification d’éventuels marqueurs de chaque miel de la gamme variétale (voir les pics caractéris-tiques figure ci-dessous). avec l’obtention de moyennes plus précises par gamme, il était d’ores et déjà possible d’identifier un miel de Corse « générique » en le comparant aux profils moyens obtenus par type de miel de l’appellation.

sur la figure, le miel de Corse 1 montre un profil à deux pics dominants : erlose et maltotriose. L’association de ces deux sucres est révélatrice d’un miel de miellat. Cependant, le pic d’erlose se rapproche du pic du miel de printemps. On peut donc conclure que ce miel n’est pas un « pur miellat », puis-que sa quantité en erlose est moins importante que la valeur caractéristique d’un miellat. Ce miel « générique », mélange de miellat et de printemps, ne peut prétendre à une gamme particulière.Le Miel de Corse 2 montre un profil calqué sur celui du maquis de printemps. Le producteur pourrait donc le revendi-quer dans cette gamme.Le Miel de Corse 3 a le profil des miels de miellats, avec les taux de sucres spécifiques de ces miels. Ce miel pourrait donc être classé en miel de miellats du maquis.Les résultats sont encourageants et cette caractérisation pourrait devenir un outil d’aide à la détermination des miels important et fiable, en complément des analyses polliniques et organoleptiques. Le syndicat poursuivra son développement pour le rendre plus performant avec davantage de données.

Contact : Jennifer MEJEAN, aoc.mieldecorse(a)wanadoo.fr

© A

DAR

A

ADARA2

Rencontre avec les filières semence et nucicole en Rhône-Alpes

L’aDara (avec le soutien de l’ITsaP-Institut de l’abeille), le GraPP (Groupement national interprofessionnel des semences et des plants), l’aNamsO et la Chambre d’agri-culture départementale d’Isère, ont organisé une rencon-tre « bout de champ » en juillet, réunissant une trentaine de producteurs, techniciens et responsables agricoles et apicoles sur la parcelle d’un producteur de tournesol semences et de noix, dans le Grésivaudan.À but informatif, cette journée se voulait être un point d’échange entre les producteurs de l’agriculture, en par-ticulier sur leurs pratiques : la matinée était réservée à la pollinisation et l’après-midi à la protection phytosanitaire sur noyer.Chaque partie a présenté sa filière, son contexte et abordé divers points techniques. en pleine floraison des tournesols, les échanges se sont poursuivis par une ouverture de ruches installées depuis plusieurs jours sur la parcelle, dans le cadre d’un contrat de pollinisation en cours.Ce fut aussi l’occasion de parler de l’utilisation des produits phytosanitaires en production d’oléagineux et de leurs impacts sur les colonies, sujet préoccupant pour un grand nombre d’apiculteurs aux vues des pertes qui se produisent en saison et en sortie d’hiver. Les interlocuteurs constatent une évolution générale des pratiques agricoles en Rhône-alpes vers une plus grande prise en compte des pollinisa-teurs et s’accordent à dire que la persistance des molécules dans l’environnement, l’homologation des produits phytosa-nitaires et certaines pratiques douteuses sont des facteurs ne favorisant pas la pollinisation, pourtant nécessaire pour les agriculteurs.Un nuciculteur a évoqué l’actualité de la lutte obligatoire contre la mouche du brou sur noyer. Cette information a fait prendre conscience aux semenciers que cette lutte pouvait leur être préjudiciable, dans cette région où les tournesols côtoient les noyers, les premiers traitements s’opérant lorsque le tournesol est en fleur. Les modalités de lutte ensuite ont été détaillées par le technicien de la chambre et il est apparu aux filières apicoles et nucicoles qu’une réflexion commune pourrait s’envisager sur le plan syndical, afin de faire remonter à l’État leurs préoccupations de terrain sur l’utilisation d’un produit.entretenir le dialogue entre apiculteurs et agriculteurs est l’une des clés pour une meilleure collaboration et cohabi-tation. L’heure des bilans de saisons donnera matière à la prolongation de ce type d’échanges.

Contact : Ludivine WAGNER, lwagner(a)adara.itsap.asso.fr

0,0 0,4 0,8 1,2 1,6 2,0 2,4 2,8 3,2 3,6 4,0 4,4 4,8

Maltose

Turanose

Melibiose

et isomato

se

Saccharo

se

Tréhalose

Gentiobiose

Palatinose

Ra�nose

Erlose

Mélézitose

Maltrotri

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Panose

Isomalto

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Taux

de

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Sucres analysés dans 10 ml de miel

Printemps

Maquis Printemps

Miellats

Châtaigneraie

Maquis Eté

Maquis d'automne

Miel de Corse 1 (33)

Miel Corse 2 (52)

Miel de Corse 3 (120)

Corse 1 (33) Miel de :

Corse 2 (52) Corse 3 (120)

Printemps de printemps

Maquis :Miellats Châtaigneraie d’été

d'automne

Figure. Identification de 3 miels de Corse « génériques » en fonction des taux de sucres des miels en AOP

La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 7

1Syndicat « AOC Miel de Corse – Miele di corsica » 2 Association de développement de l’Apiculture en Rhône-Alpes

Page 8: Lettreitasp n04 Web

Les OUTILs

L’aGeNDa

S’informer Symposium ApiEcoFlora : vers une pollinisation durable des cultures4 octobre 2012saint-martin (Italie)www.apiecoflora.com

Journées d’étude ANERCEA du 24 au 25 octobre 2012egletons (19)www.anercea.fr

Symposium Apimondia : élevage de reines, sélection et pathologie de l’abeille mellifèredu 16 au 18 novembre 2012Québec, Canadawww.craaq.qc.ca/le-calendrier-agricole/ apimondia-symposium-2012/e/1205

Colloque de restitution POLINOV : systèmes de culture innovants pour l’agriculture et l’abeille29 novembre 2012Poitiers (86)www.acta.asso.fr/?d=7989

1> Les synthèses de FranceAgriMer

septembre 2012 • numéro APICULTURE

www.franceagrimer.frwww.agriculture.gouv.fr

12 rue Henri Rol-Tanguy / TSA 20002 / 93555 Montreuil-sous-Bois cedex Tél. : +33 1 73 30 30 00 / Fax : +33 1 73 30 30 3012 rue Henri Rol-Tanguy / TSA 20002 / 93555 Montreuil-sous-Bois cedexTél. : +33 1 73 30 30 00 / Fax : +33 1 73 30 30 30

AUDIT ÉCONOMIQUE DE LA FILIÈRE APICOLE FRANÇAISE

Audit économique de la filière apicole françaiseFranceagrimer a publié en septembre la synthèse de l’audit de la filière apicole, commandité en 2011 au cabinet Proteis +. Les données-clés concernant la filière apicole française, le marché du miel, les activités d’élevage, de pollinisation et de traitement contre le varroa y sont détaillées.L’audit est disponible sur www.itsap.asso.fr et sur www.franceagrimer.fr .

Guide des bonnes pratiques d’hygiène en préparationL’ITsaP-Institut de l’abeille coordonne la rédaction du Guide des bonnes pratiques d’hygiène en apiculture (GBPHA).

Un guide de bonnes pratiques d’hygiène (GBPH) et d’application des principes HACCP(1) est un document de référence, d’application volontaire, conçu par une filière pour les professionnels de son secteur et validé par les administrations. Il rassemble les recommandations en matière d’hygiène à mettre en place durant les étapes de production. aussi, l’apiculteur qui choisirait d’appliquer ces recommandations ou «bonnes pratiques d’hygiène», répondra aux exigences définies par le «paquet hygiène» (règlementation européenne relative à la sécurité sanitaire des denrées alimentaires et à l’hygiène des aliments pour animaux).

Le GBPHA s’adressera aux apiculteurs, dès lors qu’ils commercialisent du miel, de la gelée royale ou du pollen. La première partie du guide est l’étude initiale ; elle précise l’objectif, le champ d’application, la des-cription des produits, l’identification et l’analyse des dangers ainsi que la bibliographie. La deuxième partie présente les bonnes pratiques d’hygiène à mettre en place au niveau du rucher et de la miellerie.

Après sa validation par la filière apicole en 2010, l’étude initiale du GBPHA a été déposée en 2011 auprès de la DGaL(2) pour avis. Cette dernière a, par la suite, saisi l’ANSES(3) sur l’étude initiale, qui a publié en mai 2012 son avis scientifique : l’étude est jugée pertinente et claire, son champ d’application est bien défini et l’essentiel des dangers ont été identifiés.

Le travail sera poursuivi en 2012 et 2013 par l’ITsaP-Institut de l’abeille. Il s’agira d’apporter des ajuste-ments à l’étude initiale, prenant en compte les remarques de l’aNses et de rédiger la deuxième partie du guide, soit les bonnes pratiques d’hygiène, en fonction des dangers identifiés. Plus de détails sur www.itsap.asso.fr, rubrique Travaux / Guide des bonnes pratiques d’hygiène en Apiculture

Nouveau cahier techniqueL’ITsaP-Institut de l’abeille met à disposition des techniciens et apiculteurs un cahier technique à paraître en octobre 2012 : Pollinisation en production de semences oléagineuses : une coopération technique entre agriculteurs et apiculteurs

(1) HACCP : Hazard Analysis Critical Control Point (analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise) ; (2) DGAL : Direction générale de l’alimentation ; (3) ANSES : Agence

nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

La Lettre de l’ITSAP n°4 - Octobre 2012 - page 8