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1 VOLONTARIAT INTERNATIONAL Vidès-France SALESIEN Lettre n°84 Lettre n°84 Lettre n°84 Lettre n°84 mai mai mai mai 2012 2012 2012 2012 Elargis l’espace de ta tente ! Isaïe(54,2) Oui, nous allons élargir l’espace de notre tente et de nos cœurs ! En effet, à la rentrée 2012, la LETTRE DU VIDÈS sera réalisée en commun France et Belgique francophone. Le 1 er nouveau numéro sortira en septembre prochain relatant la vie du Vidès dans ces deux provinces des sœurs salésiennes. Que fleurisse la joie en ce beau mois de MAI ! Site : vidès-france.com ou vides-france.com Courriel : [email protected] Sr Marie Béatrice Scherperel : [email protected] - 04 78 37 86 09 & 06 84 91 62 52 Sr Anne Orcel : [email protected] 06 86 95 95 59 Père John Williams : [email protected] - 06 08 01 49 78 SOMMAIRE LE VOLONTARIAT, ET APRES ?.... Florence ...p.5 LES VOLONTAIRES : Pauline ……………………………………………………….p.3 Karima…………………………………………….………….p.9 Jonathan……………………………………………………p.10 Sophie………………………………………………………..p.12 Marine.………………………………………………………p.14 William……………………………………………………….p.16 NOUVELLES VIDESIENNES………………………… p.2 DOCUMENT : TES DROITS, NOTRE DEVOIR ….p.7 CONGRES INTERNATIONAL 2012 ………………. P.11

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Page 1: Lettre n°84 mai 2012 - vides-france-belgique.com · e l’humour que E ». Le » ... Les plus belles leçons de vie que j’ai reçues étaient de ces filles, de 4 à 18 ans ! Je

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VOLONTARIAT INTERNATIONAL Vidès-France

SALESIEN

Lettre n°84Lettre n°84Lettre n°84Lettre n°84 maimaimaimai 2012201220122012

Elargis

l’espace de

ta tente !

Isaïe(54,2)

Oui, nous allons élargir l’espace de notre tente et de nos cœurs ! En effet, à la rentrée 2012, la LETTRE DU VIDÈS sera réalisée en commun France et Belgique francophone.

Le 1er nouveau numéro sortira en septembre prochain relatant la vie du Vidès dans ces deux provinces des sœurs salésiennes.

Que fleurisse la joie en ce beau mois de MAI !

Site : vidès-france.com ou vides-france.com Courriel : [email protected]

Sr Marie Béatrice Scherperel : [email protected] - 04 78 37 86 09 & 06 84 91 62 52

Sr Anne Orcel : [email protected] – 06 86 95 95 59

Père John Williams : [email protected] - 06 08 01 49 78

SOMMAIRE

LE VOLONTARIAT, ET APRES ?....Florence ...p.5 LES VOLONTAIRES : Pauline ……………………………………………………….p.3 Karima…………………………………………….………….p.9 Jonathan……………………………………………………p.10 Sophie………………………………………………………..p.12 Marine.………………………………………………………p.14 William……………………………………………………….p.16 NOUVELLES VIDESIENNES………………………… p.2 DOCUMENT : TES DROITS, NOTRE DEVOIR ….p.7 CONGRES INTERNATIONAL 2012 ………………. P.11

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SEBASTIEN ET ANDREA LAMORT sont heureux de nous annoncer la naissance d’ALEXISdernier. Nous souhaitons longue et belle vie au bébé et beaucoup de bonheur auprès de ses heureux parents. Après un volontariat à Vilnius avec la D.C.C., Séb est depuis trois ans, architecte de solutions informatiques. Andrea enseigne les arts plastiques aux enfants et organise des ateliers de peinture d’adultes en difficulté psychique dans un centre d'accueil.

LE PERE ETIENNE WOLFA été victime d’un accident vasculaire cérébral en décembre dernier. Il est actuellement à Mulhouse, dans un Centre de rééducation. Il tient à nouveau la conversation et descend dans la salle à manger pour prendre son repas. Il n’a rien perdu de son sens d

nous lui connaissons ! Nous lui souhaitons un bon et rapide rétablissement.

LE VIDÈS SUISSE SE MET EN ROUTE

Le VIDES Suisse commence ses premiers pas, en s'engageant dans deux nouveaux projets en lien avec le BUREAU DES DROITS DE L’HOMMdes sœurs

salésiennes : la formation des volontaires et des stagiaires qui travaillent pour la défense des droits à ‘éducation, à l'ONU et la préparation d'un « évènement parallèle » pour le mois de juin sur « Haïti deux ans après : le développement grâce à l'éducationsiège de l'Association sera à Veyrier, dans la communauté des sœurs, l’établissement s’appelant « La Salésienne LE VIDES Suisse est né à la demande d'un groupe de jeunes, Genevoix et autres, qui s’étaient préalablement engagés en volontariat au Bureau des Droits humains. La Déléguée et Vice Présidente est Sr. Lucia Corbette de la Communauté salésienne de Veyrier, Parmi les membres du conseil d’administration, se trouve

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ALEXIS en février r. Nous souhaitons longue et belle vie au bébé et beaucoup de

, Séb est depuis trois ans, architecte de solutions informatiques. Andrea enseigne les arts plastiques aux enfants et organise des ateliers de peinture auprès

adultes en difficulté psychique dans un centre d'accueil.

NE WOLF A été victime d’un accident vasculaire cérébral en décembre dernier. Il est actuellement à Mulhouse, dans un Centre de rééducation. Il tient à nouveau la conversation et descend dans la salle à manger pour prendre son repas. Il n’a rien perdu de son sens de l’humour que

! Nous lui souhaitons un bon et rapide

Le VIDES Suisse commence ses premiers pas, en s'engageant dans deux nouveaux projets en lien avec le BUREAU DES DROITS DE L’HOMME des sœurs

: la formation des volontaires et des stagiaires qui travaillent pour la défense des droits à ‘éducation, à l'ONU et la

» pour le mois de juin sur e à l'éducation ». Le

siège de l'Association sera à Veyrier, dans la communauté des »

LE VIDES Suisse est né à la demande d'un groupe de jeunes, Genevoix et autres, qui s’étaient préalablement engagés en

. La Déléguée et Vice Présidente est Sr. Lucia Corbette de la Communauté salésienne de

rmi les membres du conseil d’administration, se trouve

une enseignante de l'école « La Salésiennecomme volontaire pour une année dans un pays d'Amérique Latine.

BERTILLE PIANET Je vais toujours très bien, même si avec les fortes chaleurs du moment, la fatigue se fait resthermomètre indiquait encore 36°)moments heureux et les moments difficiles. Lsont vraiment compliquées à gérercontrainte, elles ne respectent nifait qu'elles soient déjà mères leur confère un statutcoup, elles tolèrent difficilement les remarelles ont entre 14 et 17 ans. Nous devrions accueillir une nouvelle maman de douze ans, « enceintée » par un monsieur qui a déjà 6 femmes. Lseule au village avec son enfant et ses deux petites parents travaillant 11 mois sur 12 au Nont vécu un viol, il s'en est suivi une grossesse Le dernier bébé est né à six mois et demicrevette!!!

La Salésienne » qui se prépare à partir comme volontaire pour une année dans un pays d'Amérique Latine.

e vais toujours très bien, même si avec les fortes chaleurs du la fatigue se fait ressentir parfois (hier à 20h, le

rmomètre indiquait encore 36°). Pour le travail, on alterne les les moments difficiles. Les « filles-mères »

sont vraiment compliquées à gérer : issues de la rue, sans grande contrainte, elles ne respectent ni l'autorité, ni les règles de vie. Le fait qu'elles soient déjà mères leur confère un statut particulier, du

elles tolèrent difficilement les remarques!! La plupart d’entre

Nous devrions accueillir une nouvelle maman de douze ans, monsieur qui a déjà 6 femmes. La petite vit

seule au village avec son enfant et ses deux petites sœurs, les mois sur 12 au Nigéria. D'autres jeunes filles est suivi une grossesse !!!

dernier bébé est né à six mois et demi ; c'est une vraie

(mail du 4 avril 2012)

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PaulinePaulinePaulinePauline :::: Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui me permet de réinventer ma vie. me permet de réinventer ma vie. me permet de réinventer ma vie. me permet de réinventer ma vie. « Je prends enfin le temps de sortir ma plume…ou mon claviersuis rentrée, et pourtant vos visages ne quittent pas mon esprit.

MUNTANER après 4 mois à MADAGASCAR. « J'ai repris mon travail immédiatement, et cela me fait du bien. Continuer à donner, à partager, après une expérience aussi forte est essentiel. A détoutes les émotions qui se dégagent de ce voyage, je vous fais part de quelques parties de

réflexions et écrits au cours de ces derniers mois. Cela retrace un peu mon parcours…

Cette terre rouge, ces paysages, et surtout la spontanéité des enfants. Ce soir, j’ai à la fois la sensation de les connaître depuis longtemps, mais aussi d’être hors de la réalité. Il me faudra du temps pour m’acclimater et réaliser l’aventure que cela sera pour moi…

...Voilà une semaine que je ...Voilà une semaine que je ...Voilà une semaine que je ...Voilà une semaine que je suis là, j’ai l’impression qu’un suis là, j’ai l’impression qu’un suis là, j’ai l’impression qu’un suis là, j’ai l’impression qu’un mois s’est écoulé. mois s’est écoulé. mois s’est écoulé. mois s’est écoulé. J’ai fait tellement de découvertes : le foyer où je suis présente comme éducatrice, le lycée où je me découvre enseignante de français, l’oratorio où je suis animatrice, la communauté. Tout est nouveau, mais ici je me sens à ma place, presque chez moi. Il n’y a qu’en ville où je ne me sens pas à l’aise à cause des regards souvent agressifs et des réflexions incessantes. Je réaque je suis une « vazaha », une étrangère. ...2 semaines...2 semaines...2 semaines...2 semaines : un voyage pour réaliser la : un voyage pour réaliser la : un voyage pour réaliser la : un voyage pour réaliser la valeur de ma vie en France. valeur de ma vie en France. valeur de ma vie en France. valeur de ma vie en France. Je ne lui donnais pas l’importance qu’elle mérite. Je réalise le monde qui nous sépare. Seule face à mes doutes. Je commence à trouver la bonne manière d’enseigner, la distance et l’autorité nécessaire, l’humour. Je m’essaye, j’avance de manière ludique, les élèves s’accrochent. Cela ressemble beaucoup à la posture de l’éducateur et je m’y épanouie. Une citation me vient en tête, voilà ce que je ressens « Pour moi une nouvelle vie commençait, et, dorénavant, ce sera MA vie, fruit de mes décisions, de mes choix, de ma volonté. Adieu les doutes, les hésitations, les peurs. Je vivrai chaque instant en conscience, en accord avec moi-mêmvaleurs. Je resterai altruiste mais en gardant à l’esprit que le premier cadeau à faire aux autres est mon

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Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui me permet de réinventer ma vie. me permet de réinventer ma vie. me permet de réinventer ma vie. me permet de réinventer ma vie.

Je prends enfin le temps de sortir ma plume…ou mon clavier ! Voilà plus de trois semaines que je

suis rentrée, et pourtant vos visages ne quittent pas mon esprit. » C’est ainsi que s’exprime PAULINE

MUNTANER après 4 mois à MADAGASCAR.

J'ai repris mon travail immédiatement, et cela me fait du bien. Continuer à donner, à partager, après une expérience aussi forte est essentiel. A défaut de ne pouvoir, aujourd’hui encore, exprimer toutes les émotions qui se dégagent de ce voyage, je vous fais part de quelques parties de

réflexions et écrits au cours de ces derniers mois. Cela retrace un peu mon parcours…

Cette terre rouge, ces paysages, et surtout la spontanéité des enfants. Ce soir, j’ai à la fois la sensation de les connaître depuis longtemps, mais aussi d’être hors de la

Il me faudra du temps pour et réaliser l’aventure que

...Voilà une semaine que je ...Voilà une semaine que je ...Voilà une semaine que je ...Voilà une semaine que je suis là, j’ai l’impression qu’un suis là, j’ai l’impression qu’un suis là, j’ai l’impression qu’un suis là, j’ai l’impression qu’un

: le foyer où je suis présente comme éducatrice, le

de français, l’oratorio où je suis animatrice, la communauté. Tout est nouveau, mais ici je me sens à ma place, presque chez moi. Il n’y a qu’en ville où je ne me sens pas à l’aise à cause des regards souvent agressifs et des réflexions incessantes. Je réalise

», une étrangère.

: un voyage pour réaliser la : un voyage pour réaliser la : un voyage pour réaliser la : un voyage pour réaliser la

Je ne lui donnais pas l’importance qu’elle mérite. Je réalise le monde qui nous sépare. Seule face à mes

r la bonne manière d’enseigner, la distance et l’autorité nécessaire, l’humour. Je m’essaye, j’avance de manière ludique, les

Cela ressemble beaucoup à la posture de l’éducateur et je m’y épanouie.

à ce que je ressens : Pour moi une nouvelle vie commençait, et,

dorénavant, ce sera MA vie, fruit de mes décisions, de mes choix, de ma volonté. Adieu les doutes, les hésitations, les peurs. Je vivrai chaque instant en

même et avec mes altruiste mais en gardant à l’esprit

que le premier cadeau à faire aux autres est mon

............

réalise, soudain, le réalise, soudain, le réalise, soudain, le réalise, soudain, le chemin parcouru.chemin parcouru.chemin parcouru.chemin parcouru. Ce projet, celui de partir à l’autre bout du monde avec les sacrifices, les doutes et les souffrances qui vont avec les choix. Partir, seule, pour mieux revenir. Comprendre et reconnaître qui je suis Comprendre, loin de tous mes repères, que je suis réellement actrice de ma vie... ...Ce voyage est un retour aux sources ...Ce voyage est un retour aux sources ...Ce voyage est un retour aux sources ...Ce voyage est un retour aux sources qui me permet de réinventer ma vie. qui me permet de réinventer ma vie. qui me permet de réinventer ma vie. qui me permet de réinventer ma vie. Mon regard est neuf et je vis les choses de manière plus passionnée. J’apprends beaucoup sur moi. Ici mes convictions féministes et éducatives se renforcent. J’ai toujours eu l’impression de suivre un chemin opposé à celui que l’on attendait de moi. La reconnaissance et la confiance que l’on m’offre ici me confochoix de vie. Ce voyage me fait du bien au corps et à l’esprit, il l’éclaire. Je me suis rencontrégrandir, mes valeurs et convictions se sont renforcées car je me suis retrouvée seule face à elles. Voilà le sens que j’ai choisi de donner à mon voyage.

Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui Ce séjour est un retour aux sources qui

! Voilà plus de trois semaines que je » C’est ainsi que s’exprime PAULINE

J'ai repris mon travail immédiatement, et cela me fait du bien. Continuer à donner, à partager, faut de ne pouvoir, aujourd’hui encore, exprimer

toutes les émotions qui se dégagent de ce voyage, je vous fais part de quelques parties de mes

réflexions et écrits au cours de ces derniers mois. Cela retrace un peu mon parcours…

équilibre. J’accepterai les difficultés comme des épreuves à passer, des cadeaux que m’offre la vie pour apprendre ce que je dois apprendre afin d’évoluer. Je ne serai plus victime des évènements, mais acteur d’un jeu dont les règles se découvrent au fur et à mesure, et dont la finalité gardera toujours une part de mystère. » Gounelle dans « l’homme qui voulait être heureux.»

............3 3 3 3 semainessemainessemainessemaines : «: «: «: « Je Je Je Je réalise, soudain, le réalise, soudain, le réalise, soudain, le réalise, soudain, le

Ce projet, celui de partir à l’autre bout du monde avec les sacrifices, les doutes et les souffrances qui vont avec les choix. Partir, seule, pour mieux revenir. Comprendre

devenue, où en est ma vie. Comprendre, loin de tous mes repères, que je suis réellement actrice de ma vie...

...Ce voyage est un retour aux sources ...Ce voyage est un retour aux sources ...Ce voyage est un retour aux sources ...Ce voyage est un retour aux sources qui me permet de réinventer ma vie. qui me permet de réinventer ma vie. qui me permet de réinventer ma vie. qui me permet de réinventer ma vie.

Mon regard est neuf et je vis les choses de manière plus passionnée. J’apprends beaucoup sur moi. Ici mes convictions féministes et éducatives se renforcent. J’ai toujours eu l’impression de suivre un chemin opposé à celui que l’on attendait de moi. La reconnaissance et la confiance que l’on m’offre ici me conforte dans mes

Ce voyage me fait du bien au corps et à l’esprit, il l’éclaire. Je me suis rencontrée, je me suis vue grandir, mes valeurs et convictions se sont renforcées car je me suis retrouvée seule face à elles. Voilà le sens

si de donner à mon voyage.

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...Le retour se rapproche, ma vie en ...Le retour se rapproche, ma vie en ...Le retour se rapproche, ma vie en ...Le retour se rapproche, ma vie en France me semble si loin, presque France me semble si loin, presque France me semble si loin, presque France me semble si loin, presque étrangère…étrangère…étrangère…étrangère…

Malgré mes craintes, la religion n’a jamais été un obstacle ici, la culture l’a été un peu. La religion était au contraire source de réflexions, de débats. Le sens que l’on donne à nos vies, ce sont nos convictions qui nous le donnent, de quelque nature qu’elles soient.

...J’ai donné ce que j’avais à donner et je ...J’ai donné ce que j’avais à donner et je ...J’ai donné ce que j’avais à donner et je ...J’ai donné ce que j’avais à donner et je pense avoir été juste dans mon regard, pense avoir été juste dans mon regard, pense avoir été juste dans mon regard, pense avoir été juste dans mon regard, ma présence, mes actions. ma présence, mes actions. ma présence, mes actions. ma présence, mes actions. J’ai trouvé mon équilibre. Cette expérience me fera prendre des chemins différents lors de mon retour en France. Je pense que je ne mesure pas encore l’impact que cela aura sur le reste de ma vie. A l’aube d’une nouvelle aventure (celle du retour), je suis émue. Pour la première fois, j’envisage un départ douloureux.

...Aujourd’hui c’était l’heure de la ...Aujourd’hui c’était l’heure de la ...Aujourd’hui c’était l’heure de la ...Aujourd’hui c’était l’heure de la dernière danse. Impossible pour moi de dernière danse. Impossible pour moi de dernière danse. Impossible pour moi de dernière danse. Impossible pour moi de le réaliser. le réaliser. le réaliser. le réaliser. Mais la réalité m’a pourtant rattrapée. J’évitais d’y penser ces dernières semaines. Des larmes, de tristesse, de solitude et de joie. Joie de la reconnaissance que l’on m’a offerte, joie d’avoir vécu cette aventure humaine incroyable. Impossible pour moi de trouver les mots ce soir. Juste des larmes et de l’épuisement. Les fillettes du foyer m’ont fait une surprise, mais prise par l’émotion, je n’ai pas réussi à leur dire… tant de choses : qu’elles sont fantastiques, courageuses, fortes, belles, incroyables !

Les plus belles leçons de vie que j’ai reçues étaient de ces filles, de 4 à 18 ans ! Je n’oublierai jamais leurs sourires, ils resteront gravés. Autant de reconnaissance en si peu de temps, plus que dans une vie entière. De rires, de joie, de beauté, je n’aurai jamais pu imaginer cela avant mon arrivée. Incroyable. Passionnant. Un voyage qui me donne espoir, qui m’a redonné confiance. La vie en couleur et en richesse.

Merci est un faible mot quand on reçoit Merci est un faible mot quand on reçoit Merci est un faible mot quand on reçoit Merci est un faible mot quand on reçoit autant. Merci est insuffisant. autant. Merci est insuffisant. autant. Merci est insuffisant. autant. Merci est insuffisant. Ces jeunes filles deviendront des femmes extraordinaires et je regrette de ne pas voir cela, de ne pas les voir grandir. Je souhaite que cette flamme qui est en chacune d’entre elles, les guide toute leur vie. J’espère aussi leur avoir donné un exemple de femme, femme libre et fière. Oui, qu’elles soient fières de leurs racines et qu’elles soient fière d’être des femmes. Car, même si c’est un défi pour nous toutes de naître et de devenir femme, c’est un cadeau inestimable. Elles sont inestimables, comme beaucoup de femmes que j’ai eu la chance de rencontrer ici. Aucune ne réalise leur valeur et c’est ce qui les rend belles, vivantes et pleines d’humilité.

...Et maintenant...Et maintenant...Et maintenant...Et maintenant ? Je rentre chez moi, ? Je rentre chez moi, ? Je rentre chez moi, ? Je rentre chez moi, une page nouvelle est à écrire. une page nouvelle est à écrire. une page nouvelle est à écrire. une page nouvelle est à écrire. Il va falloir commencer à tourner celle de Madagascar. Je rentre riche de tout ce que j’ai appris à leurs cotés. C’était dur de monter dans cet avion, dur de leur dire au

revoir. J’étais découragée de partir. Mais voilà que je suis presque à Paris, je survole encore l’Afrique et un sourire se dessine sur mes lèvres quand je repense à tout ce que j’ai vécu. Merci. » Merci, donc, à chacun d'entres vous, vous les sœurs, vous les fillettes et vous les lycéennes. Merci à la communauté. Je pense très fort à vous. » Mail intégral de Pauline – fin février 2012

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LE VOLONTAR

FLORENCE REYNARD« le plus urgent est d'être porteur de joie et d'espérance autour de

nous et de s'engager pour faire bouger le monde.

Florence est professeur desla France. Elle a découvert l’regrette d’être éloignée géographiquement de la famille salésienne, elle garde le lien grâce aux revues et aux temps forts.

DBA : Quelles sont les racines

de ta Foi ?

Florence Florence Florence Florence :::: Je viens d'une famille catholique et j'ai

personnellement commencé à accrocher à la foi avec le scoutisme et plus particulièrement la promesse, les messes en plein air et le sens du service. Quand j'étais étudiante à Toulouse, elle s’est fortifiée grâce à la participation à divers groupes de prière et de réflexion avec d'autres jeunes. J’ai ensuite choisi l'enseignement catholique par conviction et j'ai, du coup, été amenée à partager ma foi avec mes élèves puis comme catéchiste dans ma paroisse. Les années de volontariat au Liban et au Maroc m'ont permis de découvrir le côté universel de l'Église mais aussi l'islam sous un jour positif et j'y ai gagné en ouverture.

DBA : Comment as-tu découvert Don Bosco ?

Florence Florence Florence Florence :::: J'ai découvert Don Bosco au c

session d'été du Vidès puis pendant les années de volontariat à Madagascar. C'est presque un saint local là-bas tant les Salésiens sont présents au niveau spirituel, éducatif et social. Outre les nombreux livres et films sur sa vie, j'ai eu la chance de voir son esprit et sa pédagogie mis à l'œuvre par les sœurs, les profs et les animateurs : place importante de la prière, relation personnelle avec chaque jeune, profs jouantélèves dans la cour de récré, lien avec les familles, centre aéré rassemblant plus de deux cents enfants et jeunes le dimanche, sens de la fête.

J'étais étonnée de ne pas avoir entendu parler de ce génial éducateur avant ! S'intéresser à ce qui ples enfants et les jeunes, prévenir les difficultés par une présence attentive au milieu d'eux, porter un regard patient et positif sur chacun, le climat de joie et de confiance : voici quelques-uns des aspects essentiels découverts dans l'éducation salésienne et que j'essaie de faire miens.

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RIAT…et aprèset aprèset aprèset après ????

FLORENCE REYNARD :

le plus urgent est d'être porteur de joie et d'espérance autour de nous et de s'engager pour faire bouger le monde.

Florence est professeur des écoles dans le secteur d’Auch, dans le Sudla France. Elle a découvert l’univers salésien grâce au Vidèsregrette d’être éloignée géographiquement de la famille salésienne, elle garde le lien grâce aux revues et aux temps forts.

DBA : Quelles sont les racines

Je viens d'une famille catholique et j'ai

personnellement commencé à accrocher à la foi avec le scoutisme et plus particulièrement la promesse, les

sens du service. Quand j'étais étudiante à Toulouse, elle s’est fortifiée grâce à la participation à divers groupes de prière et de réflexion avec d'autres jeunes. J’ai ensuite choisi l'enseignement catholique par conviction et j'ai, du coup, été amenée à partager ma foi avec mes élèves puis comme catéchiste dans ma paroisse. Les années de volontariat au Liban et au Maroc m'ont permis de découvrir le côté universel de l'Église mais aussi l'islam sous un jour positif et j'y ai

tu découvert Don Bosco ?

J'ai découvert Don Bosco au cours de la

s puis pendant les années de volontariat à Madagascar. C'est presque un saint local

bas tant les Salésiens sont présents au niveau if et social. Outre les nombreux livres et

films sur sa vie, j'ai eu la chance de voir son esprit et sa pédagogie mis à l'œuvre par les sœurs, les profs et les animateurs : place importante de la prière, relation personnelle avec chaque jeune, profs jouant avec des élèves dans la cour de récré, lien avec les familles, centre aéré rassemblant plus de deux cents enfants et

J'étais étonnée de ne pas avoir entendu parler de ce génial éducateur avant ! S'intéresser à ce qui passionne les enfants et les jeunes, prévenir les difficultés par une présence attentive au milieu d'eux, porter un regard patient et positif sur chacun, le climat de joie et de

uns des aspects essentiels on salésienne et que j'essaie

DBA : Quel est ton quotidien ?

Florence Florence Florence Florence :::: J'enseigne en primaire depuis dix

dont sept ans à l'étranger autant : avec les enfants, on ne s'ennuie pas, c'est toujours un défi de les amener à développer toutes leurs qualités et que chacun trouve sa place dans legroupe. Je travaille dans une bonne ambiance. Avec mes collègues de l'équipe éducative, toutes les occasions sont bonnes (pausephotocopieuse, apéro mensuel en fin de concertation…) pour parler de nos élèves, de ce qui se vit dans les classes. J’aime aussi partager avec eux les projets que nous mettons en place. Au cours de ces trois dernières années c’était autour de l'Europe : chaque classe a choisi un pays à présenter aux autres, exposition pour les parents, goûter européen, fête dans nouveau projet, nous mettrons "la main à la pâte" avec un projet scientifique basé sur l'expérimentation et tout reste à construire.

Depuis quatre ans, je suis dans une école dont l'une des priorités est d'accueillir des enfants en difficulté (CLIS Classes pour l'inclusion scolaire, réseau d'adaptation, enfants intégrés avec AVS et même si ce n'est pas toujours facile et si cela

le plus urgent est d'être porteur de joie et d'espérance autour de nous et de s'engager pour faire bouger le monde. »

écoles dans le secteur d’Auch, dans le Sud-Ouest de univers salésien grâce au Vidès. Même si elle

regrette d’être éloignée géographiquement de la famille salésienne, elle garde

DBA : Quel est ton quotidien ?

J'enseigne en primaire depuis dix-sept ans -

dont sept ans à l'étranger – et je me régale toujours autant : avec les enfants, on ne s'ennuie pas, c'est toujours un défi de les amener à développer toutes leurs qualités et que chacun trouve sa place dans le groupe. Je travaille dans une bonne ambiance. Avec mes collègues de l'équipe éducative, toutes les occasions sont bonnes (pause-café, repas, à la photocopieuse, apéro mensuel en fin de concertation…) pour parler de nos élèves, de ce qui se vit dans les

asses. J’aime aussi partager avec eux les projets que nous mettons en place. Au cours de ces trois dernières années c’était autour de l'Europe : chaque classe a choisi un pays à présenter aux autres, exposition pour les parents, goûter européen, fête dans la cour… Dans le nouveau projet, nous mettrons "la main à la pâte" avec un projet scientifique basé sur l'expérimentation et

Depuis quatre ans, je suis dans une école dont l'une des eillir des enfants en difficulté (CLIS -

Classes pour l'inclusion scolaire, réseau d'adaptation, enfants intégrés avec AVS - Auxiliaire de Vie Scolaire), et même si ce n'est pas toujours facile et si cela

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bouscule nos habitudes, ça nous pousse à être inventif, c'est enrichissant pour tous. DBA : Parle-nous de ton expérience du Vidès. Florence Florence Florence Florence :::: Le temps de volontariat à Madagascar a été

une expérience très forte. J'étais partie pour deux ans et j'ai prolongé d'une année tellement la vie là-bas m'a plu. J'ai vécu dans une communauté internationale de sœurs salésiennes, au dynamisme époustouflant. J’ai partagé la vie quotidienne des habitants du village de Manazary. J'y ai découvert un pays attachant, une église jeune et joyeuse où les messes « prennent leur temps », le courage des personnes pour affronter un quotidien rude et des enfants curieux et avides de relations. J’ai assisté à l'arrivée de l'électricité, à l'ouverture d'un collège, d'un dispensaire, à l'espoir d'une vie meilleure pour les gens. J’ai trouvé le retour en France très dur à cause du gros décalage. Cela m'a fait réfléchir sur mon mode de vie, ma façon de consommer et m’a donné envie de changer et d'accorder plus d'importance à la prière et à la qualité des relations. DBA : Comment vis-tu ta foi au quotidien ?

Florence Florence Florence Florence :::: L'Évangile a toujours eu une place

importante dans ma vie, le défi étant de passer de la pratique d'une religion à une relation personnelle avec le Christ et une attention à chaque personne rencontrée. Le témoignage des Sœurs et des Pères salésiens, engagés dans la vie bien concrète des hommes de leur temps m'a montré qu'on ne peut dissocier les deux. « Reconnaître que le frère est le chemin vers Dieu », tout un programme !

Je considère l'Église un peu comme ma famille et j'aime la grande diversité des chrétiens, même si elle peut parfois être source de conflits. J'apprécie le chant grégorien plus propice à la méditation et les chants charismatiques pour exprimer la joie et la louange, pourquoi faudrait-il choisir entre l'un ou l'autre ? Ayant la chance d'habiter tout près d'une cathédrale, je vis au rythme des cloches, aimant tout particulièrement prier l'Angélus. Je regrette qu'il n'y ait pas de Salésiens dans le sud-ouest mais heureusement le « Bolletino Salesiano » et le DBA me permettent de garder le contact. J'essaie de participer à des rassemblements (rencontre ADB, congrès du Vides, pèlerinage salésien à Lourdes…) où je retrouve toujours avec plaisir la simplicité et la joie si chères à Don Bosco. DBA : Quels sont les grands défis d’aujourd’hui ? Florence Florence Florence Florence :::: Je ne sais que dire tellement ils sont

nombreux. Peut-être qu'en ces temps d'inquiétude, le plus urgent est d'être porteur de joie et d'espérance autour de nous et de s'engager pour faire bouger le monde ! À ceux qui disent « je n'ai pas de chance », « j'y peux rien » ou qui se découragent, je voudrais dire qu'être heureux est un choix, choix de voir le monde avec un regard positif, choix d'oser aller vers l'autre, choix d'agir à son niveau pour changer des petites choses…

Propos recueillis par Karine GOLD-DALG (DBA 968)

Un peu d’histoire vidésienne…

31 octobre/2 novembre 1997 : 1ER

CONGRES FRANCOPHONE à LYON avec l’intervention de Riccardo Petrella,

docteur en sciences politiques et professeur d’économie à l’université de Louvain, avec 64 français et 27 belges.

30 octobre/2 novembre 1999 : 2d CONGRES FRANCOPHONE à BRUXELLES sur le thème « Eduquer, s’éduquer

ici ou ailleurs » - 29 participants français – 56 belges – 6 animateurs dont la présidente du vidès international Sr

Maria Grazia Caputo.

2/4 novembre 2001 : 3ème

CONGRES FRANCOPHONE à PARIS « Pour une culture de la paix » - 59 participants

français – 33 belges.

31 octobre /2 novembre 2003 : 4ème

CONGRES FRANCOPHONE à BRUXELLES

sur le thème « La non violence en actes » 26 participants.29/31 octobre 2005 : 5ème

CONGRES FRANCOPHONE

à LYON sur le thème : volontariat éducatif pour des relations de justice et de paix avec 28 participants.

10/12 avril 2003 : 1er

TEMPS SOURCE à TURIN Nous lançons des temps de ressourcement pour les volontaires

et leurs amis avec 26 participants.

5/8 mai 2005 : 2d TEMPS SOURCE à MORNESE avec 24 participants, sur les lieux de vie de la co-fondatrice des

salésiennes.

6/8 mai 2006 : 3ème

TEMPS SOURCE à THONON ET GENEVE sur les pas de St François de Sales avec 22

participants.

17/20 mai 2007 : 4ème

TEMPS SOURCE à LYON/ARS/TAIZE avec 23 participants

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Les 17 et 18 mars dernier à Paris, dans la Maison Provinciale des Sœurs Salésiennes, s’est tenu une session sur les « Droits de l’Hommesuite aux quatre séminaires qui eurent lieu l’an dernier dans les différents continents, intitulés « Jeunes, pour une civilisation de l’amour».

Sœur Geneviève Pelsser de la Province de Belgique sud et Sr Marie Béatrice Scherperel, de France, étaient présentes l’an dernier au 4ème et dernier séminaire continental, celui réunissant surtout les déléguées et volontaires européens, qui avait lieu à FOLIGNO, près de ROME. La qualité des interventions, la richesse des partages et surtout l’importance de la problématique soulevée, avaient suscité chez les participantes le désir de proposer aux jeunes de France et de Belgique francophone, une session reprenant les questions évoquées alors. Ainsi fut fait.

Plus de cinquante participants enthousiasteset motivés, jeunes pour la plupart, venaient écouter avec grand intérêt, Maria Grazia Caputo

directrice du Bureau des Droits de l’Homme à Genève, fondatrice et première directrice du Vidès internationaL et Monsieur Guido Barbera

7

TEMPS-SOURCEFrance/Belgique

Les 17 et 18 mars dernier à Paris, dans la Maison Provinciale des Sœurs Salésiennes, s’est tenu une

oits de l’Homme ». Préparé et organisé par le conseil de pilotage, le sujet faisait suite aux quatre séminaires qui eurent lieu l’an dernier dans les différents continents, intitulés

Jeunes, pour une civilisation de l’amour».

œur Geneviève Pelsser de la Province de Belgique sud et Sr Marie Béatrice Scherperel, de France, étaient

et dernier séminaire celui réunissant surtout les déléguées et

it lieu à FOLIGNO, près de La qualité des interventions, la richesse des

partages et surtout l’importance de la problématique soulevée, avaient suscité chez les participantes le désir de proposer aux jeunes de France et de Belgique francophone, une session reprenant les questions

lus de cinquante participants enthousiastes

, jeunes pour la plupart, venaient écouter avec grand intérêt, Sr Maria Grazia Caputo, directrice du Bureau des Droits de l’Homme à Genève, fondatrice et première directrice du Vidès internationaL et Monsieur Guido Barbera,

actuel président du Vidès international, ancien membre du Bureau Européen et président de la CIPSI (coordination d’ininternationales). Partant de l’histoirdepuis sa création, efforts, les réussitespromouvoir ces droitsElle développe les mécanismes des Nations Unies pour la défense des Droits de l’Homme, en particulier le droit à l’Education pour tous. Elle parle du travail de son équipeGenève, et de la chance de pouvoir intervenir auprès des chefs d’état chadroits de la femme et de l’enfant sont bafoués. Elle relate l’histoire, la vie, les projets de ce « Bureau des droits humainsdont elle est la directrice, qui se trouve

les locaux de l’établissement «pas des bâtiments de l’ONU. Guido Barbera parle ensuitedes valeurs fondamentales sur lesquelles se fondent les Nations Unies » Il conclut en reprenant les engagements que les participants du congrès de Sassone en 2009 ont choisi d’assumer tous ensemble au Vidès. En voici l’essentiel :

La démocratie n’est pas un luxe,

mais une nécessité

elle est le fondement de la civilisation de

l’amour que nous voulons construire et

laisser à nos enfants.

SOURCE 2012 France/Belgique

Les 17 et 18 mars dernier à Paris, dans la Maison Provinciale des Sœurs Salésiennes, s’est tenu une Préparé et organisé par le conseil de pilotage, le sujet faisait

suite aux quatre séminaires qui eurent lieu l’an dernier dans les différents continents, intitulés

actuel président du Vidès international, ancien membre du Bureau Européen et président de la CIPSI (coordination d’initiatives de solidarité

rtant de l’histoire des « Droits de l’homme » depuis sa création, Sr Maria Grazia évoque les efforts, les réussites et les difficultés à promouvoir ces droits dans les différents pays. Elle développe les mécanismes des Nations Unies pour la défense des Droits de l’Homme, en particulier le droit à l’Education pour tous.

travail de son équipe à l’ONU de la chance de pouvoir intervenir

auprès des chefs d’état chaque fois que les droits de la femme et de l’enfant sont bafoués.

l’histoire, la vie, les projets de ce des droits humains » sis à Veyrier, et

dont elle est la directrice, qui se trouve dans de l’établissement « La Salésienne » à deux

de l’ONU.

parle ensuite de la démocratie, « l’une

La démocratie n’est pas un luxe,

mais une nécessité :

elle est le fondement de la civilisation de

l’amour que nous voulons construire et

laisser à nos enfants.

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Pour cela, nous devons développer une nouvelle culture politique basée sur les droits humains et sur la participation des citoyens. Il s’agit de dénoncer et de contester les grandes et les petites violations des droits de l’Homme, et d’interpeller les institutions et les gouvernements sur leurs engagements et leurs responsabilités. Nous devons également pratiquer le langage des droits de l’homme comme notre langage commun, à la base de l’information. Un langage universel qui, tout en respectant les légitimes diversités culturelles, alimente le dialogue et la solidarité, à travers notre propre témoignage, vérifiable à tous les niveaux.Il nous faut aussi promouvoir et développer une vaste action éducative dans nos pays, orientée vers la défense et la promotion des droits humains pour tous les citoyens, en particulier pour les enfants, les jeunes et les femmes. Nous sommes enfin invités à proposer la gratuité et la solidarité comme style de vie, à soutenir et à consolider les engagements des volontaires sur le terrain des droits de l’homme et le respect du bien commun pour la construction de la paix.

A côté des

conférences/débats, les participants purent s’exprimer à travers une séance de boxe canadienne, se détendre joyeusement en dansant ensemble la tarentelle, goûter avec délectation les diverses spécialités régionales belges et françaises, prendre le

temps de prier et de réfléchir, et écouter le « mot du soir » de Sr Bénédicte, provinciale de Belgique sud.

Dimanche matin, la messe, préparée avec soin et

magnifiquement accompagnée musicalement fut célébrée dans la paroisse Saint Jean Bosco, présidée par son curé, le Père Job Inizan. Sœur Chantal Fert, provinciale de France remercia chaleureusement tous les protagonistes de la session avant « d’envoyer » tout ce petit peuple, témoigner de ce qu’il « a vu et entendu » au cours de ce beau week-end.

C’est le 13 juin 2008 qu’a été inauguré le

Bureau des Droits Humains à travers lequel l'Institut des Sœurs Salésiennes

fait entendre sa voix aux Nations Unies de GENEVE. Sœur Marie Grazia CAPUTO et son équipe contribuent à sensibiliser les États sur certaines thématiques importantes, précédemment ignorées, « Etre présents dans les organisations internationales, précisait Mgr Tommasi, lors de sa visite, est la seule façon d'influencer la culture publique qui domine le monde d'aujourd'hui » Le Bureau collecte les ressources éducatives et les « bonnes pratiques » des sœurs salésiennes réparties dans le monde. Il permet de renforcer le réseau interne et externe de l’Institut pour affronter la féminisation de la pauvreté, la migration, le trafic des êtres humains, la violence sur les enfants et sur les femmes, etc.... Des sœurs salésiennes et des jeunes venant du monde entier participent aux cours de formation donnés ponctuellement à Genève et, en même temps, assistent à quelques rencontres à l’ONU lors des sessions du Conseil des Droits Humains.

Ces deux dernières années, les thématiques des ‘side events' visaient la «réinsertion dans la société» des enfants et des jeunes à risque dans certains pays de l'Afrique francophone, «la valorisation de la culture des enfants indigènes» en Amérique latine sans oublier l’étude du langage des droits humains et ses modalités de participation aux séances du Conseil des Droits Humains et à la Commission.

Soeur Leonor Salazar, actuelle directrice du VIDÈS International et Maria Francisca Ize-Charrin, ex-fonctionnaire qualifiée du Haut Commissariat des Droits Humains ont travaillé dernièrement sur les thèmes suivants : l'identité de l'IIMA (Institut International Marie Auxiliatrice) et du VIDÈS et l'importance de la présence des deux associations au siège des Nations Unies à Genève ; les résultats auxquels on est arrivé à travers les side events et les cours ; le choix de deux domaines en particulier (le droit à l'éducation pour tous les enfants et les jeunes, et l'éducation aux Droits Humains) ; les activités qui s'exposent et les modalités pour peser dans les politiques éducatives. Les mêmes thématiques ont été reprises dans la rencontre offerte par Maria Francisca avec Mark Thomson, responsable de l'Association APT (Association for the Prevention of Torture), qui a su entrer en dialogue avec de nombreux Gouvernements et rejoindre un objectif : prévenir la torture et les mauvais traitements.

L’équipe du Bureau travaille également à l’édu-communication, cette culture de la communication qui contribue à créer une certaine mentalité et de nouveaux modèles de comportement qui influencent notablement sur le style de vie personnel et collectif. Il appelle à une bonne gestion des biens de la terre et à la sauvegarde de la Création, réveillant l’attention de tous et accompagnant les jeunes sur des parcours d’une “écologie humaine” en syntonie avec l’écologie du milieu, parcours qui conduisent à mûrir une attitude positive et responsable dans le rapport à la nature et aux choses.

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KarimKarimKarimKarimoù la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps, mais où la joie et l’amour sont mais où la joie et l’amour sont mais où la joie et l’amour sont mais où la joie et l’amour sont Karima TAJINI

Bosco dont la maison est sisedéroule le camp

pour trois mois à Madagascar, « l’association « Grandir dignement

Première impressionPremière impressionPremière impressionPremière impression !!!! Franchement, ne pas avoir d'ordinateur absolument pas. C’est génial ! Ici, à Madagascar, tout ce passe bien. Les jeunes du centre de rééducatioprison sont géniaux. Je me régale ! Le seul langue ! Ils ne parlent quasiment pas le français et moi, je ne sais pas un seul mot de malgache Je me faufile facilement dans la masse, mais problème, c'est qu'une femme aux cheveux courtse voit pas et ne se fait pas, alors, tous portés sur moi, et parfois, ce sont des regardCe week-end je suis partie a AMBOUCH vers le sud et on a visité les alentours. Mon chemin spirituel grandit avec les jeunes. J'adore ce que je vis. Je ne pense pas à la France et rien ne me manque à part vous qui me lisez ! J'entraine les jeunes à la boxe en prison et je peudire que c'est beau parce que c’est un prof deest volontaire français qui les dirige et leur apprend à se contrôler et à gérer leur haine et leur violenceLa nourriture est délicieuse et je ne suis pas tombée malade ! Par contre, je me fais manger par les moustiques et c'est horrible !!!

lundi 26 mars 2012lundi 26 mars 2012lundi 26 mars 2012lundi 26 mars 2012 Je suis heureuse de ce que je vis à Madagascar. Ljeunes de la prison et du centre de rééducation m'apportent tellement dans mon être le plus profondJe suis plus proche des jeunes qui sont plus agressifdans la prison et grâce à la boxe la relation est plus forte et vraie. Une fresque est en train de réalisergrâce à un volontaire et c'est tellement magnifique crespect qu'ont les jeunes et l'admiration envers ses dessins. Le plus petit du Centre de rééducation jusqu’au plus grand de la prison, me fontvoir Dieu ! On voit qu'a travers ce corps fort rebelle, il y a un agneau qui cherche juste à être aimé et respecté. L’expression est toujours difficile puisque je ne parle pas encore la malgache, mais comme un sourd qui parle à un autre sourd, il arrive que l’on se comprennJe parle beaucoup avec les mains, le regard et j’apprends beaucoup d'eux.

9

KarimKarimKarimKarimaaaa : : : : Dieu est présent Dieu est présent Dieu est présent Dieu est présent où la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps, mais où la joie et l’amour sont mais où la joie et l’amour sont mais où la joie et l’amour sont mais où la joie et l’amour sont palpablespalpablespalpablespalpablesKarima TAJINI est éducatrice à Lille et connaît très bien les sœurs de Don

Bosco dont la maison est sise 22,rue des pensées, là où, chaque année, se déroule le camp de formation au volontariat ! La jeune femme vient de partir

donner un coup de mains » à David et Hélène, responsables de ».

ne pas avoir d'ordinateur ne me manque Madagascar, tout ce

Les jeunes du centre de rééducation et de la seul hic, c'est la

! Ils ne parlent quasiment pas le français et moi, je ne sais pas un seul mot de malgache !

ufile facilement dans la masse, mais le grand cheveux courts ça ne

les regards sont ce sont des regards méchants !

vers le sud et on

grandit avec les jeunes. J'adore ce rance et rien ne me

la boxe en prison et je peux vous 'est beau parce que c’est un prof de boxe qui

qui les dirige et leur apprend à se leur haine et leur violence.

La nourriture est délicieuse et je ne suis pas tombée je me fais manger par les

à Madagascar. Les n et du centre de rééducation

être le plus profond. Je suis plus proche des jeunes qui sont plus agressifs,

grâce à la boxe la relation est plus forte Une fresque est en train de réaliser à la prison

et c'est tellement magnifique ce les jeunes et l'admiration qu’ils montrent

Le plus petit du Centre de plus grand de la prison, me font

qu'a travers ce corps fort rebelle, il y aimé et respecté.

L’expression est toujours difficile puisque je ne parle pas mais comme un sourd qui parle à

que l’on se comprenne ! regard et j’apprends

Jeudi, un jeune est sorti de prison. Iet il pleurait de nous quitter. Ibeaucoup appris depuis que les volontaires sont làne voulait plus partir. Hier avec Pauline, une volontairela messe du père Pedro, et là, n'ai jamais vu une messe comme celleseulement à cause des chants sont tellement pauvres, et ils quêtes ! Ces femmes qui senteavec leurs enfants et qui ont un moment tout spécialpendant la messe pour danser.gamins magnifiques qui chantepetit prêtre qui leur donne tellement amour !!! C'était vraiment un moment de grâceLes gens sont beaux ici, les enfants m’ensorcellem'apportent tellement. Dieu est tellement dans ce pays où la pauvreté est face à nous tout le temps mais où présents une joie et un amour de Dieu incroyables. Voilà plus de trois semaines que je suis, et

lundi lundi lundi lundi 16 avril16 avril16 avril16 avril 2012201220122012

Un cœur qui se donne aux misérables…jfait cela avec chacun de nous, mais on peupour les personnes qui sont dans la misère, nous pouvons vivre cette rencontre et ce don.J'avais peur de partir, mais j'ai réalisél'abandon bien compris est le plurenoncements ! J'ai pu voir semaines et pu le dire aux jeunes que lorsque qu'on se relève après une chute, c'est laqui se renouvelle. Les fautes doivent rester pour noussources d'immense reconnaissance pour le pardon reçu et sources d'une foi sans limite en unn'en n'a pas. Don Bosco mtellement reçu d'amour ces dernièresaimer maintenant à mon tour. C'est ce qprison et au centre de réeducation. Voilà ce que les jeunes dont je m'occupe m’onhaute de l'amour, c'est de se livrer tout entier en donnant toute sa confiance à celui qu'on aime

Dieu est présent Dieu est présent Dieu est présent Dieu est présent dans ce pays dans ce pays dans ce pays dans ce pays où la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps, où la pauvreté est face à nous tout le temps,

palpablespalpablespalpablespalpables ! ! ! ! ît très bien les sœurs de Don

rue des pensées, là où, chaque année, se La jeune femme vient de partir

» à David et Hélène, responsables de

, un jeune est sorti de prison. Il avait purgé sa peine, et il pleurait de nous quitter. Il nous disait qu'il avait

puis que les volontaires sont là et il

une volontaire, nous sommes allées a la messe du père Pedro, et là, je peux vous dire que je n'ai jamais vu une messe comme celle-là ! Ce n’est pas

chants et des danses ! Ces gens et ils donnent dans les deux

es femmes qui sentent mauvais, qui sont là ts et qui ont un moment tout spécial

la messe pour danser. Ce sont tous ces petits qui chantent avec leur cœur, et ce

donne tellement de véritable vraiment un moment de grâce !

ici, les enfants m’ensorcellent et Dieu est tellement dans ce pays

où la pauvreté est face à nous tout le temps mais où sont nts une joie et un amour de Dieu incroyables.

Voilà plus de trois semaines que je suis, et

2012201220122012

qui se donne aux misérables…je crois que Dieu un de nous, mais on peut le vivre aussi

i sont dans la misère, nous pouvons vivre cette rencontre et ce don. J'avais peur de partir, mais j'ai réalisé en étant ici que

st le plus grand de tous les J'ai pu voir durant ces quelques

et pu le dire aux jeunes que lorsque qu'on se relève après une chute, c'est la fête de l'enfant prodigue

Les fautes doivent rester pour nous, sources d'immense reconnaissance pour le pardon reçu et sources d'une foi sans limite en une miséricorde qui

Don Bosco m’a beaucoup aidé et j'ai dernières années que je dois

aimer maintenant à mon tour. C'est ce qui se passe en on et au centre de réeducation. Voilà ce que les

ont révélé ! La preuve la plus c'est de se livrer tout entier en

a confiance à celui qu'on aime ! (blog de Karima)

Page 10: Lettre n°84 mai 2012 - vides-france-belgique.com · e l’humour que E ». Le » ... Les plus belles leçons de vie que j’ai reçues étaient de ces filles, de 4 à 18 ans ! Je

JonathanJonathanJonathanJonathan :::: iciiciiciici,,,, on m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathan Jonathan Gérard poursuit son volontariat à BANGUI en République Centrafricaine.

Chaque jour, il relet des rencontres

partage.

Je vous donnedes nouvelles festivités de Saint Jean

Bosco ! Comment dire ? Je

suis passé par tellement d'états...beaucoup d'incompréhension, parfois de la culpabilité, de la joie aussi bien sûr... Mais il m'en restera un souvenir mitigé...Ces fêtes de Saint Jean Bosco ont été organisées un peu dans la précipitation. Beaucoup de jeunes étaient frustrés de devoir repartir chez eux après les animations avec le ventre creux... Néanmoins ce fut de bons moments d'expression et de partage. Je commence à aborder dans mon rôle de professeur d'informatique avec plus de sérénité qu'au début même si ce n'est pas et ne sera jamais une passion... Mais les jeunes sont tellement enthousiastes et reconnaissants pour ces cours d'informatique que je ne peuxautrement que de m'efforcer à donnermoi même ! Par ailleurs je me "ressourcele potager qui est devenu un lieu d'échanges, departagé, et de production! J'ai commencé les récoltes (amarante, courges)... Même si je sais que ce jardin est une lubie personnelle et n'apporte pas grand chose à la communauté, il m'est très bénéfique et je le considère comme un outil pédagogique! Je travaille aussi en ce moment à la réalisation d'une grotte à Marie auxiliatrice dans un parc avec quelques jeunes. Par contre le projet du poulailler est au point mort... Ici, les projets se font et se défont. J'ai cessé d'essayer de comprendre certaines choses...J'apprends à réprimer mes élans insurrectionnelles en me mettant humblement au service de la communautédu mieux que je peux ce que l'on me demande de faire... D'un point de vue personnel, je passe souvent par beaucoup d'états d'âmes différents et parfois contradictoires... Ce n'est pas toujours évident de savoir discerner quels actes de charité poser devant la pauvreté, les problèmes, les besoins de tous ces gens qui nous sollicitent, qui me sollicitent beaucoup. Savoir refuser sans culpabiliser, manger à sa faim, afficher sa bonne humeur alors que d'autres de l'autre côporte, jeûnent ou son épuisés par la malaria ou la dysenterie, savoir donner sans léser ou offenser quelqu'un d'autre, ce n'est pas toujours évident...

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on m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathan

Gérard poursuit son volontariat à BANGUI en République Centrafricaine.

Chaque jour, il relève le défi de l’inculturation ; chaque jour, il fait deset des rencontres ; chaque jour, il va au bout de lui-même et prend le risque du vrai

vous donne enfin nouvelles des

de Saint Jean

creux... Néanmoins ce fut de bons moments

rôle de professeur d'informatique avec plus de sérénité qu'au début même

jamais une passion... Mais les jeunes sont tellement enthousiastes et reconnaissants

informatique que je ne peux pas faire autrement que de m'efforcer à donner le meilleur de

"ressource" un peu dans le potager qui est devenu un lieu d'échanges, de travail partagé, et de production! J'ai commencé les récoltes (amarante, courges)... Même si je sais que ce jardin est une lubie personnelle et n'apporte pas grand chose à la communauté, il m'est très bénéfique et je le considère

Je travaille aussi en ce moment à la réalisation d'une tte à Marie auxiliatrice dans un parc avec quelques

jeunes. Par contre le projet du poulailler est au point mort... Ici, les projets se font et se défont. J'ai cessé

comprendre certaines choses...J'apprends lles en me mettant

humblement au service de la communauté et en faisant du mieux que je peux ce que l'on me demande de faire... D'un point de vue personnel, je passe souvent par

d'âmes différents et parfois s toujours évident

de charité poser devant de tous ces gens

qui nous sollicitent, qui me sollicitent beaucoup. Savoir manger à sa faim, afficher sa

alors que d'autres de l'autre côté de la porte, jeûnent ou son épuisés par la malaria ou la dysenterie, savoir donner sans léser ou offenser quelqu'un d'autre, ce n'est pas toujours évident...

Tout se passe bien avec les salésiens, les confrères comme on dit…ici on m'appelle Frère Jonathan !!! D'ailleurs, je les considère comme ma nouvelle famille – temporaire

semaines,des liens un peu plus fort avecune bonne chose! Vivre le prculpabiliser d'avoir trop, de ne

pas donner assez, vivre le quotidien sans tomber dans la routine, la superficialité, l'indifférence, la préservation de soi, vivre le présent sans toujours se projeter, sans s'arrêter sur ce qui manépanouissement ! Voilà quelques uns de mes défis

Je pars avec la délégationCentrafrique en pélerinage au Camerounpour la venue de l'Urne de Don Boscoà Yaoundé le 8 mars. Autant vous dire que c'est un évènement ici... Nous sommes une cinquantaine à partir de Bangui. J'espère que le voyagepassera Bien. Je dois vous avouer que j'ai eu quelques réticences à venir dans la mesure"d'élite", en effet le coût de ce pélerinage n'est pas à la portée de tout un chacun...Et ça me flaisser tous ces gens qui aurait tant voulu venir mais qui ne peuvent pas...pour autant pouvaisopportunité? J'essaie de profiter au mieuexpérience unique et indubitablement marquante pour la suite de ma vie.

on m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathanon m'appelle Frère Jonathan !!!!!!!!!!!! Gérard poursuit son volontariat à BANGUI en République Centrafricaine.

chaque jour, il fait des découvertes même et prend le risque du vrai

Tout se passe bien avec les salésiens, les confrères mme on dit…ici on m'appelle Frère

D'ailleurs, je les considère comme ma temporaire- et depuis quelques

semaines, je commence à tisser des liens un peu plus fort avec certains jeunes, ce qui est une bonne chose!

Vivre le présent sans culpabiliser d'avoir trop, de ne

le quotidien sans tomber dans la routine, la superficialité, l'indifférence, la préservation de soi, vivre le présent sans toujours se projeter, sans s'arrêter sur ce qui manque à son

quelques uns de mes défis !

la délégation de en pélerinage au Cameroun

pour la venue de l'Urne de Don Bosco qui arrive à Yaoundé le 8 mars. Autant vous dire que c'est un évènement ici... Nous sommes une cinquantaine à partir de Bangui. J'espère que le voyage et le séjour se passera Bien. Je dois vous avouer que j'ai eu quelques réticences à venir dans la mesure où c'est un voyage "d'élite", en effet le coût de ce pélerinage n'est pas à la

de tout un chacun...Et ça me fait de la peine de s ces gens qui aurait tant voulu venir mais

qui ne peuvent pas...pour autant pouvais-je rater cette té? J'essaie de profiter au mieux de cette

indubitablement marquante pour (mars 2012)

Page 11: Lettre n°84 mai 2012 - vides-france-belgique.com · e l’humour que E ». Le » ... Les plus belles leçons de vie que j’ai reçues étaient de ces filles, de 4 à 18 ans ! Je

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Volontariato Internazionale Donna Educazione Sviluppo Volontariat International Femme Education Développement

International Volunteerism Organization for Women, Education, Development

NGO in Special Consultative Status with the United Nations “Ecosoc”

DATE : JEUDI 1er NOVEMBRE à 9h00 au DIMANCHE 4 NOVEMBRE 2012 à 14h00

LIEU : Hôtel della Torre -TREVI en ITALIE entre Foligno et Spoleto, en Ombrie.

PRIX : 4 jours de pension complète : chambre multiple : 210 € - chambre simple : 250€ + inscription : 50€ (comprend matériel, traduction simultanée en langue italienne, anglaise, espagnole,

déplacements en autocar pour se rendre à Assise) TRANSPORT : Le groupe français se rendra en Italie par le train ! –

IMPORTANT : Le Congrès commence avec la célébration de la Messe de la Toussaint le 1er novembre à 9h00. Les conclusions du Congrès

se tiendront à ASSISE le 4 novembre au matin. Ce sera une rencontre avec le supérieur général, Don Pasqual Chavez et la supérieure

générale des FMA, Sr. Yvonne Reungoat. Nous célébrerons la messe finale pour la PAIX en ce lieu symbolique.

Renseignements et inscription : [email protected]

Chers membres de la grande famille VIDÈSChers membres de la grande famille VIDÈSChers membres de la grande famille VIDÈSChers membres de la grande famille VIDÈS

L’année 2012 est une année très significative pour notre volontariat VIDÈS car nous L’année 2012 est une année très significative pour notre volontariat VIDÈS car nous L’année 2012 est une année très significative pour notre volontariat VIDÈS car nous L’année 2012 est une année très significative pour notre volontariat VIDÈS car nous célébrerons le 25° anniversaire de sa création. célébrerons le 25° anniversaire de sa création. célébrerons le 25° anniversaire de sa création. célébrerons le 25° anniversaire de sa création. Ce sera aussiCe sera aussiCe sera aussiCe sera aussi le dixième CONGRES le dixième CONGRES le dixième CONGRES le dixième CONGRES INTERNATIONAL. INTERNATIONAL. INTERNATIONAL. INTERNATIONAL.

Pour la réalisation de ces évènements importants, nous souhaitons que CHAQPour la réalisation de ces évènements importants, nous souhaitons que CHAQPour la réalisation de ces évènements importants, nous souhaitons que CHAQPour la réalisation de ces évènements importants, nous souhaitons que CHAQUE GROUPE UE GROUPE UE GROUPE UE GROUPE ET CHAQUE VOLONTAIRE se sente ACTEUR, participant à la première personne. La fête ET CHAQUE VOLONTAIRE se sente ACTEUR, participant à la première personne. La fête ET CHAQUE VOLONTAIRE se sente ACTEUR, participant à la première personne. La fête ET CHAQUE VOLONTAIRE se sente ACTEUR, participant à la première personne. La fête et la célébration est pour tous, pour chacun et nous appelle à collaborer selon nos et la célébration est pour tous, pour chacun et nous appelle à collaborer selon nos et la célébration est pour tous, pour chacun et nous appelle à collaborer selon nos et la célébration est pour tous, pour chacun et nous appelle à collaborer selon nos possibilités.possibilités.possibilités.possibilités.

Le thème de notre congrés est le suivant : Le thème de notre congrés est le suivant : Le thème de notre congrés est le suivant : Le thème de notre congrés est le suivant : RECALL RECALL RECALL RECALL –––– REJOICE REJOICE REJOICE REJOICE –––– RENERENERENERENEW W W W

SE SOUVENIR, SE REJOUIR, SE RENOUVELER

Célébrer et se souvenirCélébrer et se souvenirCélébrer et se souvenirCélébrer et se souvenir C’estC’estC’estC’est----àààà----diredirediredire rappeler avec la mémoire du cœur , le chemin parcouru par notre association : rappeler avec la mémoire du cœur , le chemin parcouru par notre association : rappeler avec la mémoire du cœur , le chemin parcouru par notre association : rappeler avec la mémoire du cœur , le chemin parcouru par notre association : les défis rencontrés, les difficultés surmontées, les chemins qui se sont ouverts, les résultats les défis rencontrés, les difficultés surmontées, les chemins qui se sont ouverts, les résultats les défis rencontrés, les difficultés surmontées, les chemins qui se sont ouverts, les résultats les défis rencontrés, les difficultés surmontées, les chemins qui se sont ouverts, les résultats obtenus, les personnes rencontrées, tous ces visages qui ont laissé en nous une tobtenus, les personnes rencontrées, tous ces visages qui ont laissé en nous une tobtenus, les personnes rencontrées, tous ces visages qui ont laissé en nous une tobtenus, les personnes rencontrées, tous ces visages qui ont laissé en nous une trace race race race indélébile. Se souvenir, c’est plonger dans nos racines et retrouver l’essentiel de notre indélébile. Se souvenir, c’est plonger dans nos racines et retrouver l’essentiel de notre indélébile. Se souvenir, c’est plonger dans nos racines et retrouver l’essentiel de notre indélébile. Se souvenir, c’est plonger dans nos racines et retrouver l’essentiel de notre identité. identité. identité. identité. Célébrer et se réjouir ensembleCélébrer et se réjouir ensembleCélébrer et se réjouir ensembleCélébrer et se réjouir ensemble, , , , Rendre grâce pour la vie de tous ces jeunes volontaires qui ont donné leur temps et leur vie, Rendre grâce pour la vie de tous ces jeunes volontaires qui ont donné leur temps et leur vie, Rendre grâce pour la vie de tous ces jeunes volontaires qui ont donné leur temps et leur vie, Rendre grâce pour la vie de tous ces jeunes volontaires qui ont donné leur temps et leur vie, qui ont multiplié le qui ont multiplié le qui ont multiplié le qui ont multiplié le bien, l’amour et la solidarité autour d’eux. Un moment pour se dire bien, l’amour et la solidarité autour d’eux. Un moment pour se dire bien, l’amour et la solidarité autour d’eux. Un moment pour se dire bien, l’amour et la solidarité autour d’eux. Un moment pour se dire merci et ensemble, remercier Dieu, source de tout bien.merci et ensemble, remercier Dieu, source de tout bien.merci et ensemble, remercier Dieu, source de tout bien.merci et ensemble, remercier Dieu, source de tout bien. Célébrer et se renouvelerCélébrer et se renouvelerCélébrer et se renouvelerCélébrer et se renouveler,,,, Regarder l’avenir avec espérance et confiance, parce que nous avons un héritage, un trésor Regarder l’avenir avec espérance et confiance, parce que nous avons un héritage, un trésor Regarder l’avenir avec espérance et confiance, parce que nous avons un héritage, un trésor Regarder l’avenir avec espérance et confiance, parce que nous avons un héritage, un trésor à multiplier,à multiplier,à multiplier,à multiplier, une mission qui doit porter du fruit et produire de nouveaux résultats. La une mission qui doit porter du fruit et produire de nouveaux résultats. La une mission qui doit porter du fruit et produire de nouveaux résultats. La une mission qui doit porter du fruit et produire de nouveaux résultats. La réalité actuelle se présence avec de nouveaux défis et nous sommes appelés à répondre avec réalité actuelle se présence avec de nouveaux défis et nous sommes appelés à répondre avec réalité actuelle se présence avec de nouveaux défis et nous sommes appelés à répondre avec réalité actuelle se présence avec de nouveaux défis et nous sommes appelés à répondre avec créativité et audace, jeunesse et nouveauté.créativité et audace, jeunesse et nouveauté.créativité et audace, jeunesse et nouveauté.créativité et audace, jeunesse et nouveauté. Sr Leonor Salazar, directrice internationaleSr Leonor Salazar, directrice internationaleSr Leonor Salazar, directrice internationaleSr Leonor Salazar, directrice internationale

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Sophie Sophie Sophie Sophie « Ici, je ne suis que deux mains en plus pour lacer des chaussures,

manger ou border un lit. En revanche, moi, je rentre enrichiemonde élargie, une autre façon d’appréhender la vie

Sophie BLASCO qui vient d’achever son volontariat à SANTIAGO DU CHILI. Nous lui avons posé quelques questions…

VidèsVidèsVidèsVidès :::: Au Chili, comme dans

tout l’hémisphère sud, c’est

l’été et donc ce que l’on peut appeler les grandes

vacances ! Outre ta présence au foyer du

visité un peu le pays ? Sophie : J’ai passé une dizaine de jours du mois de février à visiter le sud du Chili ! Quelle merveille! paysages à couper le souffle, des petits villages de pécheurs, une région riche en histoires et en légendes...Les gens sont très accueillants, très simplJ’ai été invitée par une famille à la campagne. d’une extrême gentillesse dont j’ai partagé quelques jours. J’ai aussi rendu visite à avec l’ainée des filles qui est infirmière. Avec elle, j’ai participé à une fête typique : "fiesta acostumbrista" durant laquelle les villageois vendentartisanaux, font de la cuisine locale...montrent leurs troupeaux de moutons, etc…

VidèsVidèsVidèsVidès :::: Tu es aussi allée plus au sud, à PUERTO

MONTT, dans la communauté où Amélie Daras a fait

son volontariat, il y a quelques années ?

Sophie : Oui, j’ai été accueillie dans cette belle communauté et partagé avec les sœurs, beaucoup d’activités. L’une d’elle est chargée de l’évangélisades enfants du bidonville. Un dimanche oùl’accompagner, j’ai découvert une misère immensegens vivent dans des cabanes en tôle. Ils n’ont pas d’eaucourante, pas d’électricité, aucune commoditéenfants jouent dans la boue au milieu des ordures.

Les fillettes du Centre Laura Vicuña au Prado

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Sophie Sophie Sophie Sophie :::: Je rentre enrichieJe rentre enrichieJe rentre enrichieJe rentre enrichieIci, je ne suis que deux mains en plus pour lacer des chaussures,

manger ou border un lit. En revanche, moi, je rentre enrichiemonde élargie, une autre façon d’appréhender la vie ». C’est ainsi que s’exprime

Sophie BLASCO qui vient d’achever son volontariat à SANTIAGO DU CHILI. Nous s posé quelques questions…

Au Chili, comme dans

tout l’hémisphère sud, c’est

l’été et donc ce que l’on peut appeler les grandes

« Prado » as-tu

passé une dizaine de jours du mois de ! Quelle merveille! Des

paysages à couper le souffle, des petits villages de en histoires et en légendes...

ès accueillants, très simples. par une famille à la campagne. Des gens

d’une extrême gentillesse dont j’ai partagé la vie quelques jours. J’ai aussi rendu visite à des malades

des filles qui est infirmière. Avec elle, j’ai : "fiesta acostumbrista"

laquelle les villageois vendent des produits font de la cuisine locale...montrent leurs

Tu es aussi allée plus au sud, à PUERTO

MONTT, dans la communauté où Amélie Daras a fait

?

Oui, j’ai été accueillie dans cette belle avec les sœurs, beaucoup

est chargée de l’évangélisation anche où j’ai pu

i découvert une misère immense ! Les s n’ont pas d’eau

pas d’électricité, aucune commodité ; les jouent dans la boue au milieu des ordures. Un

grand nombre d’entre eux sont battus par leur pèreC’est terrible ! Je m’aperçois que lfemmes sont souvent maltraités, rien parce que c’est "normal" et puis la justice est corrompue. Tout se paie, tout se négocie.

VidèsVidèsVidèsVidès :::: Toutes ces expériences et ces rencontres t’ouvrent

à une autre réalité !

Sophie : Je fais l’expérience de cette phrase si souvent répétée par les volontaires ce que l’on donne." Ici, je ne suis que deux mains en plus pour lacer des chaussures, préparer à manger ou border un lit. revanche, moi, je rentre enélargie, une autre façon d’appréhender la vie. Jl’importance de toutes les petites choses qui pouvasembler insignifiantes autrefoispour avancer dans la vie.

VidèsVidèsVidèsVidès :::: Tu aimais beaucoup

« Prado », le foyer de « Maipu Sophie : Oui, la mission au

portée. Il y avait beaucoup de travail mais les fillettes étaient obéissantes. En revanche, mon expérience au foyer de éprouvante car moins adaptée à mes capacités.fillettes et les adolescentesaccueillies dans cette structure apgraves traumatismes dans leurconséquent, sont très perturbées. Elles véhgrandes souffrances, brévolte...Elles sont très dureattention aux personnes qui s’occupent d'ellune lutte permanente. L’approche une véritable formation dans lepédagogique et psychologique, situations de violences, aux provocations, à larecherche des limites et des

VidèsVidèsVidèsVidès :::: Qu’est-ce qui t’a surpris lors de ton arrivée au

Chili ? Sophie : D’abord, la tenuel'uniforme est obligatoire. Il est primordial pour un élève chilien d'avoir une présentation parfaiteuniforme impeccable sans le moindre plicirées, cravate ajustée et cheveux ordonnésferveur religieuse : Le Chili est un pays

Je rentre enrichieJe rentre enrichieJe rentre enrichieJe rentre enrichie !!!!!!!!!!!! Ici, je ne suis que deux mains en plus pour lacer des chaussures, préparer à

manger ou border un lit. En revanche, moi, je rentre enrichie : une vision du C’est ainsi que s’exprime

Sophie BLASCO qui vient d’achever son volontariat à SANTIAGO DU CHILI. Nous

grand nombre d’entre eux sont battus par leur père. ! Je m’aperçois que les enfants et les

femmes sont souvent maltraités, mais personne ne dit ien parce que c’est "normal" et puis la justice est

corrompue. Tout se paie, tout se négocie.

Toutes ces expériences et ces rencontres t’ouvrent

Je fais l’expérience de cette phrase si souvent répétée par les volontaires Vidès :"On reçoit plus que

je ne suis que deux mains en plus pour lacer des arer à manger ou border un lit. En rentre enrichie : une vision du monde

tre façon d’appréhender la vie. Je réalise l’importance de toutes les petites choses qui pouvaient sembler insignifiantes autrefois ; c’est une richesse

Tu aimais beaucoup le Centre Laura Vicuña au

Maipu » est plus difficile ?

Prado était totalement à ma portée. Il y avait beaucoup de travail mais les fillettes

En revanche, mon expérience au foyer de Maipu était moins adaptée à mes capacités. Les

les adolescentes (de 3 à 15 ans) sont accueillies dans cette structure après avoir subi de

dans leurs familles et par sont très perturbées. Elles véhiculent de

grandes souffrances, beaucoup de haine, de Elles sont très dures et ne prêtent aucune

attention aux personnes qui s’occupent d'elles, c'est approche éducative nécessite

une véritable formation dans les domaines pédagogique et psychologique, pour faire face aux situations de violences, aux provocations, à la

s repères...

ce qui t’a surpris lors de ton arrivée au

tenue des enfants : le port de l'uniforme est obligatoire. Il est primordial pour un

voir une présentation parfaite : impeccable sans le moindre pli, chaussures

ajustée et cheveux ordonnés ! Et puis la Le Chili est un pays catholique très

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fervent et les gens pratiquent leur foi beaucoup plus ouvertement qu'en France. De ce fait, l'éducation religieuse est beaucoup plus présente, plus respectée et plus facile car elle commence dans la famille. Les cours de pastorale sont tout aussi importants que les cours de math ou de littérature. C'est une vraie matière avec

Pèlerinage à Sainte Thérèse : « La caminata de los Andes » des examens. L'apprentissage religieux se fait tout au long de la journée en commençant par le "mot du matin" du directeur. Les enfants se réunissent dans la cours et récitent un notre père et un je vous salue Marie. Tous les jeunes connaissent leurs prières. C'est formidable de voir tous ces jeunes prier avec conviction, avec un véritable respect de la foi et sans la moindre honte, comme on peut le rencontrer dans nos collèges et lycées ou il est si souvent mal vu d’être chrétien. Les religieuses sont beaucoup plus respectées qu'en France, elles ont un statut un peu à part, comme "au delà" de la société. La plupart des sorties scolaires ont également un lien avec la religion comme le pèlerinage de Santa Teresa de los Andes, la caminita de Laura Vicuna...et bien d'autres encore ou des milliers de jeunes se retrouvent pour prier et vivre leur foi.

VVVVidèsidèsidèsidès :::: Tu viens de faire allusion au « mot du matin » et

tu te souviens certainement que lors de la formation,

nous avons parlé du « mot du soir » que donnait

toujours don Bosco à la suite de sa mère appelée par

les enfants du Valdocco de Turin : maman Marguerite »

C’est un aspect important de la pédagogie salésienne.

As-tu vérifié cette approche salésienne durant ton

séjour ?

Sophie : Oui, lors de ma première mission, au Prado, j'ai vraiment ressenti l'esprit de Don Bosco dans l’action, justement préventive, auprès des jeunes de quartiers défavorisés. Il y a un véritable esprit de famille dans le centre. L'évangélisation se réalise au travers des activités diverses, comme le chant et les jeux. Les sœurs et les "tia" ont une excellente approche du jeune, une autorité pleine d'affection. Ceci est rendu possible par la proximité qu'elles savent créer avec les

enfants, proximité presque "interdite" en France où il faut mettre de la distance avec les jeunes. Ici, c'est comme un prolongement de la famille ou on peaufine l'éducation dans l'attention et dans l'amour. Je trouve cela génial. C'est vraiment l'idée que je m'étais faite du volontariat salésien et ce à quoi le Vidès nous

prépare.

VidèsVidèsVidèsVidès :::: Quels sont tes meilleurs souvenirs ?

Sophie : Difficile à dire ! J'ai vécu tant de choses extraordinaires ! Mais je peux citer "la

camminata de los Andes", ce pèlerinage de Santa Teresa de los Andes, l’une des plus importantes processions du Chili. Des gens viennent de tous les environs participer à cette marche de 27 Km dans les Andes pour prier, remercier Dieu ou demander une grâce. Toutes les écoles y participent. C'est un des plus grands témoignages de foi que j'ai vécu !

Un autre moment fort, c’était celui-ci : Un matin, pendant la colonie du Prado, les enfants sont allés, en petits groupes, bénir les maisons du quartier. Nous avons partagé un moment de prière avec les familles qui nous accueillaient. Les enfants prenaient leur mission très au sérieux et les parents et grands-parents étaient très émus! Je garde également un excellent souvenir des cours de danse que je donnais aux fillettes de mon groupe au centre aéré. De les voir toute fières après avoir appris un nouveau pas, les voir s'entraider pour avancer, se donner des idées et languir du prochain cours était vraiment une joie pour moi!

VidèsVidèsVidèsVidès :::: Tu as aussi éprouvé quelques difficultés sans

doute ?

La plus grande difficulté que j'ai rencontré c’est la langue! Le chilien a son propre vocabulaire. Et même après plusieurs mois, je pouvais comprendre les sœurs, mais les jeunes des quartiers, ce n’était pas évident! J'ai également rencontré quelques difficultés au niveau de l'alimentation que j'ai eu du mal à supporter; malgré l’excellence des produits, de la préparation et de la grande variété !

VidèsVidèsVidèsVidès :::: Un mot final ?

Sophie : J'ai vécu une expérience formidable, et ces cinq mois au bout du monde m'auront appris des choses que je n'aurais peut être jamais découvertes durant toute une vie. J'ai grandi dans ma foi et je suis enrichie de nouvelles perspectives! Je suis arrivée comme une étrangère dans la communauté et je quitte une véritable famille avec laquelle j'ai partagé tellement de bonnes choses! (mars 2012)

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MarMarMarMarineineineineauront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil la disponibilité totale à l’autrela disponibilité totale à l’autrela disponibilité totale à l’autrela disponibilité totale à l’autre Début mars, Marine BIGO est rentrée en France après cinq mois de mission à Madagascar… Des problèmes de santé ont précipité le retouren juin! Cela ne l’a pas empêché de vivre pleinement l’expérience et de participer

les 17 et 18 mars drevue avec joie

Elle raconte ses dernières semaines à BETAFO. La visite de Sœur Marie

Dominique Nous avons reçue une sœur du Conseil Général de la congrégation salésienne, en visite à la communauté pour 10 jours. Sr Marie Dominique MWEMA d’origine congolaise, ne parle pas malgache. Je suis donc très sollicité pour corriger les discours rédigés en français, préparer des chansons françaises etc., et ma flute est desortie presque chaque jour depuis une semaine pour

accompagner chants, danses et autres festivités organisées à l’occasion de sa venue ! Le passage du cyclone Giovanna ! Puis nous avons eu le passage du cyclone Giovanna à Betafo ! Le vent a commencé à souffler dans la nuit de lundi à mardi, et quand nous nous sommes réveillés mardi matin, l’électricité était coupée. Les portes claquaient, les arbres étaient secoués de toute part, la pluie tombait à l’horizontale… C’était violent et très impressionnant ! Le calme est revenu dans l’après-midi. Mais en quelques heures, le cyclone avait tout endommagémaïs était couché sur le sol, les régimes de bananes gisaient par terre ainsi que les mangues, les papayes, les avocats, les arbres étaient abattus, des électriques étaient brisés, des toits envolés et des maisons entières écroulées ! A la communauté, la force du vent a ouvert certaines fenêtres et brisé des vitres et certaines tôles de la toiture se sont envolées. Cependant, nous n’avons eu aucun blessé et pas de gros dégâts matériels à déplorer. Mais beaucoup de familles ici se retrouvent sans récoltes et parfois sans abri.

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ineineineine : : : : JJJJusqu’au bout, les Malgaches usqu’au bout, les Malgaches usqu’au bout, les Malgaches usqu’au bout, les Malgaches auront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil la disponibilité totale à l’autrela disponibilité totale à l’autrela disponibilité totale à l’autrela disponibilité totale à l’autre !!!!

Début mars, Marine BIGO est rentrée en France après cinq mois de mission à Madagascar… Des problèmes de santé ont précipité le retouren juin! Cela ne l’a pas empêché de vivre pleinement l’expérience et de participer

les 17 et 18 mars dernier, au WE sur les droits humains à Paris où nous l’avons revue avec joie !

Elle raconte ses dernières semaines à BETAFO.

La visite de Sœur Marie

Nous avons reçue une sœur du Conseil Général de la

salésienne, en visite à la communauté pour 10 jours. Sr Marie Dominique MWEMA d’origine congolaise, ne parle pas malgache. Je suis donc très sollicité pour corriger les discours rédigés en français, préparer des chansons françaises etc., et ma flute est de sortie presque chaque jour depuis une semaine pour

accompagner chants, danses et autres festivités

Puis nous avons eu le passage du cyclone Giovanna à ouffler dans la nuit de

lundi à mardi, et quand nous nous sommes réveillés mardi matin, l’électricité était coupée. Les portes claquaient, les arbres étaient secoués de toute part, la pluie tombait à l’horizontale… C’était violent et très

midi. Mais en quelques heures, le cyclone avait tout endommagé : le maïs était couché sur le sol, les régimes de bananes gisaient par terre ainsi que les mangues, les papayes, les avocats, les arbres étaient abattus, des pylônes électriques étaient brisés, des toits envolés et des

! A la communauté, la force du vent a ouvert certaines fenêtres et brisé des vitres et certaines tôles de la toiture se sont envolées.

blessé et pas de gros dégâts matériels à déplorer. Mais beaucoup de familles ici se retrouvent sans récoltes et parfois sans abri.

Pendant plusieurs jours, nous avons appris à vivre sans frigo, sans lumière, sans téléphone…mais ici, cela n’est pas si gênant. Nous sommes habitués à vivre avec très peu d’électricité. Pas de laveni d’aspirateur ! Le four fonctionne au bois, et il y a des bougies et des allumettes dans toutes les pièces en cas de délestages - qui arrivent très f Cependant, cela devient ennuyeux quand la commune ne fournit plus d’eau. Cela est très courant,utilisons un puits de la communauté qui alimente le château d’eau à l’aide d’une pompe. Mais, sans électricité, pas de pompe, et sans pAlors comment cuisiner, faire la vaisselle, se laver, vider les toilettes etc. pour 70 internes, ainsi que pour la communauté quand on n’a pas d’eauHeureusement, cela a duré moins de 48h, avant de nous faire prêter un groupe électrogèsalésiens afin d’actionner la pompe. Oufqu’à attendre patiemment le retour de l’électricité Ah… les problèmes de santé Depuis mon arrivée à Madagascar, j’ai beaucoup de soucis de santé, en particulier au niveau ide très grave, mais cela me fatigue beaucoup. J’ai vu de nombreux médecins, fait des analyses, pris toutes sortes de remèdes mais je ne vais pas mieux. La décision a donc été prise d’un retour anticipé en France afin de me reposer, me soignrisque de m’abimer la santé à long terme. Ceci est davantage une mesure prévtraîner des soucis de santé qui aujourd’hui ne sont pas graves mais pourraient devenir plus embêtant s’ils ne sont pas pris en main à temps. J’aurai beaucoup aimé rester encore quelques mois ici, accompagner mes élèves jusqu’à la fin dscolaire, continuer à découvrir et cette population et de cette culture qui a tant à nous apprendre… Mais la santé n’attend pas

usqu’au bout, les Malgaches usqu’au bout, les Malgaches usqu’au bout, les Malgaches usqu’au bout, les Malgaches auront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me auront su me communiquer leur joie et me transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil transmettre leur sens de la fête, de l’accueil et de et de et de et de

Début mars, Marine BIGO est rentrée en France après cinq mois de mission à Madagascar… Des problèmes de santé ont précipité le retour initialement prévu en juin! Cela ne l’a pas empêché de vivre pleinement l’expérience et de participer

ernier, au WE sur les droits humains à Paris où nous l’avons

Pendant plusieurs jours, nous avons appris à vivre sans frigo, sans lumière, sans téléphone…mais ici, cela n’est

nant. Nous sommes habitués à vivre avec très peu d’électricité. Pas de lave-linge, pas de lave-vaisselle

! Le four fonctionne au bois, et il y a des bougies et des allumettes dans toutes les pièces en cas

qui arrivent très fréquemment.

Cependant, cela devient ennuyeux quand la commune ne fournit plus d’eau. Cela est très courant, alors nous

la communauté qui alimente le château d’eau à l’aide d’une pompe. Mais, sans électricité, pas de pompe, et sans pompe, pas d’eau ! Alors comment cuisiner, faire la vaisselle, se laver, vider les toilettes etc. pour 70 internes, ainsi que pour la communauté quand on n’a pas d’eau ?! Heureusement, cela a duré moins de 48h, avant de nous faire prêter un groupe électrogène par les pères salésiens afin d’actionner la pompe. Ouf ! il n’y a plus qu’à attendre patiemment le retour de l’électricité !!!

es problèmes de santé !!!

Depuis mon arrivée à Madagascar, j’ai beaucoup de soucis de santé, en particulier au niveau intestinal. Rien de très grave, mais cela me fatigue beaucoup. J’ai vu de nombreux médecins, fait des analyses, pris toutes sortes de remèdes mais je ne vais pas mieux. La décision a donc été prise d’un retour anticipé en France afin de me reposer, me soigner et ne pas prendre le risque de m’abimer la santé à long terme. Ceci est davantage une mesure préventive afin de ne pas faire

ner des soucis de santé qui aujourd’hui ne sont pas graves mais pourraient devenir plus embêtant s’ils ne

ain à temps.

J’aurai beaucoup aimé rester encore quelques mois ici, accompagner mes élèves jusqu’à la fin de l’année

découvrir et à m’émerveiller de cette population et de cette culture qui a tant à nous apprendre… Mais la santé n’attend pas !

Page 15: Lettre n°84 mai 2012 - vides-france-belgique.com · e l’humour que E ». Le » ... Les plus belles leçons de vie que j’ai reçues étaient de ces filles, de 4 à 18 ans ! Je

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Les souvenirs inoubliables ! Alors je profite de mes derniers moments ici pour vivre pleinement les petits plaisirs qui font mon quotidien malgache : Ecouter les aspirantes chanter en malgache en faisant la vaisselle le soir ; manger des bananes du jardin, et des ananas apportés par le papa de Sœur Henintsoa ; chanter en entier et par cœur une chanson que nous venons d’apprendre avec mes élèves de CM1 et CM2 ; regarder le soleil qui traverse la fenêtre de ma chambre chaque matin quand j’ouvre mes volets ; sentir la douceur de l’air le matin en quittant ma chambre ; regarder les pluies équatoriales qui s’abattent sur le sol en fin d’après-midi, rafraichissant ainsi l’atmosphère ; écouter les voix des enfants qui me parviennent jusque dans ma chambre quand ils chantent en classe ou dans la cour ; apprécier la compagnie des sœurs et des aspirantes avec qui j’ai si bien sympathisées ; accueillir les sourires et les Bonjours des enfants et des professeurs quand je traverse la cour ; discuter en lavant mon linge autour du lavoir ; contempler le calme devant les montagnes au lever et au coucher du soleil ; jouer au basket avec les internes et les aspirantes en fin d’après-midi ; prendre le taxi-brousse, …et tout ce qui fait mon bonheur ici ! L’au-revoir et le départ Mes derniers jours sur les terres malgaches ont été marqués par les nombreux Veloma (au revoir) avec toutes les personnes que j’ai côtoyées quotidiennement lors de ces 5 derniers mois passés à Betafo. Cela a commencé avec les aspirants, puis avec les membres du centre de formation professionnelle, avec les aspirantes, avec les élèves et les professeurs de l’école primaire Laura Vicuña, avec les internes, et enfin avec la communauté ! Pour chacun de ces Veloma, j’ai eu le droit à des chants, des danses, des discours, et des cadeaux ! Quelle émotion ! J’ai eu, moi aussi, à chaque fois, mon temps de parole pour improviser un petit discours devant mes publics ! Ceci m’a permis de dire au revoir à chacun, sans précipitation, de les remercier pour tout ce qu’ils m’avaient donné pendant ces quelques mois vécus ensemble etc. Le matin de mon départ, c’est le docteur Benz - de la clinique Santé Plus, où j’avais été hospitalisée en début de séjour - qui est venu me chercher en 4x4 pour m’accompagner à l’aéroport ! Ce trajet était pris en charge par l’assurance. Grande classe ! Ce matin là, quand je suis sortie de la communauté, le 4x4 du docteur Benz m’attendait devant la porte ! Et tous les enfants de l’école, les professeurs et les sœurs formaient une grande « allée d’honneur » qui partait de la voiture et traversait la cour jusqu’au portail. Tous chantaient des chants d’adieu en malgache ! Vraiment, jusqu’au bout, les Malgaches auront su me

communiquer leur joie et me transmettre leur sens de la fête, de l’accueil et de la disponibilité totale à l’autre !

Ce n’est pas sans émotion que j’ai quitté Madagascar ainsi que toutes les personnes avec qui j'ai passé les 5 derniers mois, mais je repars plus forte d'une expérience extraordinaire et chargée de souvenir, de chants, de danses, de sourires, d'amitiés, etc. que je ne pourrai oublier!

Le retour en France… J’ai vite repris mes marques, même si les premiers jours, je ne cessais de m'étonner et de me réjouir de tout ce confort qui m'est offert et des petits plaisirs français oubliés! Il est finalement beaucoup plus facile et rapide de se réadapter dans sa culture d’origine que de s’acclimater à une culture nouvelle ! Je garde cependant quelques réflexes malgaches superflus : fermer la porte de ma chambre pour éviter que les moustiques ne rentrent, me demander s'il y aura de l'électricité en branchant mon poste radio, m'étonner de voir de l'eau couler quand je tire la chasse d'eau, hésiter un peu avant d'oser boire l'eau du robinet etc.!!

Aussi, je me réjouis des douches bien chaudes, de dormir sur un oreiller qui n’est pas rempli de paille ou de boules de papier chiffonnées, je goûte à nouveau, aux saveurs simples mais tant appréciées comme les pâtes au pesto ! Par contre, je suis un peu déçue du goût des bananes et des ananas en boite !? Il m’a fallu aussi quelques jours pour me réadapter aux températures locales. Il faisait 20°C de moins à mon arrivée à Paris qu’à mon départ de Madagascar. J’ai cru être arrivée au Pôle Nord !

Ensuite, je suis allée en Normandie pour quelques jours de vacances calmes et relativement ensoleillées qui m’ont permis un atterrissage en douceur !

Je me penche maintenant sur les quelques mois à venir et cherche une mission intéressante, en continuité avec ma mission à Madagascar, mais qui puisse enrichir ma réflexion dans l’optique de la rédaction de mon futur mémoire Intercordia.

(blog de Marine – février et mars 2012)

Lors du retour, à l’aéroport parisien !!!

Page 16: Lettre n°84 mai 2012 - vides-france-belgique.com · e l’humour que E ». Le » ... Les plus belles leçons de vie que j’ai reçues étaient de ces filles, de 4 à 18 ans ! Je

WilliamWilliamWilliamWilliam : : : : J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et espère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voieLe 26 mars dernieraprès plus de six mois à BEMANEVIKY, une petite ville de brousse près

d’AMBAJA à MADAGASCAR. volontaire français parti un peu plus tard. Il raconte… Début Pendant pratiquement un mois, je n’ai pas mis le nez en dehors de Bemanevikydire que je suis bien chargé de travail entre les trois classes de lycée, la bibliothèque que nous avons installé, un petit bureau que nous

où nous accueillons de jeunes lecteurs, des élèves en cours « individuels » les nombreux marmots agités dont nos petits voisins qui sont toujours derrière nous et les petits évènements qui font notre vie ici.

Le français est ici une langueLe français est ici une langueLe français est ici une langueLe français est ici une langueétrangèreétrangèreétrangèreétrangère !!!! La mission ici m’a vraiment fatigué surtout durant le premier trimestre où j’étais seul, corps et âme dans mon travail. J’ai été dépassé par la tâche en m’y engageant pleinement et n’ai que peu respiréque Jean arrive. Depuis, ça va beaucoup mieux et nous travaillons bien malgré les difficultés car il faut bien savoir que le français est ici une langue étrangère ! Mais nous avons enseigné, lancé une réflexion pédagogique globale, etc... Cependant, c’est impossible de se distancer de l’établissement, la coupure est impossible, ma chambre étant à 20 mètres de l’école ! Cela ne m’empêche pas d’avancer et navons toujours de nouveaux projets.

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J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et espère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voie

dernier, William AVENIER remettait les piedsaprès plus de six mois à BEMANEVIKY, une petite ville de brousse près

d’AMBAJA à MADAGASCAR. Il laisse sur place, son collège Jean Tessier, un volontaire français parti un peu plus tard. Il raconte…

Pendant pratiquement un mois, je n’ai pas mis le nez en dehors de Bemaneviky ! Il faut dire que je suis bien chargé de travail entre les trois classes de lycée, la bibliothèque que nous avons installé, un petit bureau que nous avons ouvert

où nous accueillons de jeunes lecteurs, des élèves en » les nombreux marmots agités

dont nos petits voisins qui sont toujours derrière nous et les petits évènements qui font notre vie ici.

Le français est ici une langueLe français est ici une langueLe français est ici une langueLe français est ici une langue très très très très très très très très

La mission ici m’a vraiment fatigué surtout durant le premier trimestre où j’étais seul, corps et âme dans mon travail. J’ai été dépassé par la tâche en m’y

inement et n’ai que peu respiré jusqu’à ce Depuis, ça va beaucoup mieux et nous

travaillons bien malgré les difficultés car il faut bien savoir que le français est ici une langue très très

! Mais nous avons enseigné, lancé une réflexion pédagogique globale, etc... Cependant, c’est impossible de se distancer de l’établissement, la coupure est impossible, ma chambre étant à 20 mètres

! Cela ne m’empêche pas d’avancer et nous

Depuis une petite semaine, nous nous sommes lancés dans le projet de rédiger un manuel d’enseignement pratique du Français, adapté aux élèves et au niveau local… La somme de mes expériences de professeurs et de celles de Jean qui se concentre sur l’éveil, en proposant des méthodes pour un français appliqué, qui concerne, concentre et peut être libère les jeunes. Je ne sais jusqu’où nous irons…

Je ne reviens pas plus fort mais plus Je ne reviens pas plus fort mais plus Je ne reviens pas plus fort mais plus Je ne reviens pas plus fort mais plus fragile, plus clair, Je n’afragile, plus clair, Je n’afragile, plus clair, Je n’afragile, plus clair, Je n’atant mieux, je m’en remets à plus grandtant mieux, je m’en remets à plus grandtant mieux, je m’en remets à plus grandtant mieux, je m’en remets à plus grand Je vais revenir en France parce que les affaires familiales m’appellent et aussi parce que je vais rentrer en septembre en maîtrise, que je dois préparer un sujet de mémoire, trouver un directeur de recherche, choisir une université, etc. Je ne peux faire celasouhaite pas me faire manger une année en rentrant fin juillet, les inscriptions étant closes depuis un moment déjà !

La maison salésienne de Bemaneviky

J’ai beaucoup appris ici ! Je ne mais plus fragile, plus clair, ayant découvert certaines de mes nombreuses faiblesses, réussissant parfois à les dépasser. Je n’ai rien vaincu et tant mieux, je m’en remets à plus grand... J’essaye ici de faire et espère continuer sur cette voie

J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et J’essaye ici de faire place à l’autre et espère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voieespère continuer sur cette voie----là. là. là. là.

remettait les pieds en terre de France après plus de six mois à BEMANEVIKY, une petite ville de brousse près

Il laisse sur place, son collège Jean Tessier, un

Depuis une petite semaine, nous nous sommes lancés dans le projet de rédiger un manuel d’enseignement pratique du Français, adapté aux élèves et au niveau local… La somme de mes expériences de professeurs et

elles de Jean qui se concentre sur l’éveil, en proposant des méthodes pour un français appliqué, qui concerne, concentre et peut être libère les jeunes. Je ne

Je ne reviens pas plus fort mais plus Je ne reviens pas plus fort mais plus Je ne reviens pas plus fort mais plus Je ne reviens pas plus fort mais plus fragile, plus clair, Je n’afragile, plus clair, Je n’afragile, plus clair, Je n’afragile, plus clair, Je n’ai rien vaincu et i rien vaincu et i rien vaincu et i rien vaincu et tant mieux, je m’en remets à plus grandtant mieux, je m’en remets à plus grandtant mieux, je m’en remets à plus grandtant mieux, je m’en remets à plus grand !!!!

en France parce que les affaires ent et aussi parce que je vais rentrer

en septembre en maîtrise, que je dois préparer un sujet directeur de recherche, choisir

ersité, etc. Je ne peux faire cela d’ici et je ne souhaite pas me faire manger une année en rentrant fin juillet, les inscriptions étant closes depuis un moment

La maison salésienne de Bemaneviky

! Je ne reviens pas plus fort mais plus fragile, plus clair, ayant découvert certaines de mes nombreuses faiblesses, réussissant parfois à les dépasser. Je n’ai rien vaincu et tant mieux, je m’en remets à plus grand... J’essaye ici de faire place à l’autre et espère continuer sur cette voie-là. (mail de mars 2012)