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MESSAGE

à la Famille spirituelle de Marie Rivier

Année du 30e anniversaire

de la Béatification de Marie Rivier,

Année de la foi et de la Nouvelle Évangélisation

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Aux sœurs et à vous tous, ami(e)s de Marie Rivier,

Vous êtes nombreux à travers le monde à faire partie de la grande Famille de Marie Rivier : parents de nos sœurs et de nos élèves, étudiant(e)s d’hier et d’aujourd’hui, personnel éducatif et personnel soignant, employé(e)s, directeurs, directrices et administrateurs, conseillers professionnels, jeunes évangélisateurs et volontaires missionnaires, membres des fraternités (associés Marie Rivier), laïques consacrées, prêtres amis ainsi que les nombreux collaborateurs, collaboratrices et bienfaiteurs.

Tous et toutes, quel que soit votre âge, votre pays, votre fonction, vous contribuez à la vitalité de la famille spirituelle de Marie Rivier. Grâce à vous, l’héritage qu’elle nous a laissé continue de porter des fruits dans les vingt pays où oeuvrent les sœurs de la Présentation de Marie.

Héritage de Marie Rivier

En cette période de crise économique qui affecte nos pays, nombreux sont ceux qui souhaiteraient que l’héritage de notre bienheureuse soit en lingots d’or ou en puits de pétrole. Que de misères pourrions-nous ainsi soulager !

Marie Rivier est née dans une famille de commerçants à l’aise pour l’époque, mais sa bourse était légère car elle ne gardait rien pour elle. Vous connaissez peut-être cette anecdote, où enfant, ayant reçu d’un oncle une pièce de monnaie, elle sortit dans la rue

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cherchant à qui offrir son cadeau. Accostant une dame, elle lui demanda « Madame, êtes-vous pauvre ? ». Nous voyons là son cœur d’enfant déjà touché par la souffrance des autres.

L’héritage reçu de Marie Rivier, vous l’avez deviné, vaut bien plus que tout l’or du monde. Ce qu’elle nous a laissé c’est sa FOI à déplacer les montagnes. Sa foi en la vie, sa foi en Celui qui est chemin de Vie : Jésus Christ.

Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de croire ! Croire que la vie est belle ! Croire que les souffrances du chemin sont passagères et que la violence n’aura pas le dernier mot ! Croire en la force de l’amour ! Cet amour reçu, cet amour donné qui permet de surmonter les défis de la vie.

C’est ce message d’espérance qu’est venu nous apporter l’Enfant de la crèche que nous venons de célébrer. Mais hélas, pour combien de nos contemporains ce message passe inaperçu, perdu dans le bruit, la publicité, les « parties », la routine de la vie ou la fatigue de ce temps festif.

Année de Paix et de Bonheur!

Dites-moi, à quoi riment tous nos souhaits de PAIX et de BONHEUR pour la Nouvelle Année si nous ne croyons pas en Celui qui rend possible cette paix et ce bonheur ?

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« Tu aimes, ô mon Dieu, tout ce que Tu as créé. Ce que tu veux réaliser avec nous, c’est pour toujours !

Toi seul n’es pas provisoire. Tu es tendresse et amour maternel. Tu es le Dieu aux longues patiences.

Tu es proche de ceux qui se confient en Toi, qui crient vers Toi avec sincérité. Que tes amis bénissent Ton Nom.

Qu’ils disent la joie du monde nouveau que Tu prépares ». (Stan Rougier, Montre-moi ton Visage, Ps.145)

À travers les siècles, des générations de croyants ont prié les psaumes et parce qu’ils ont cru à la vérité de ces paroles, ils ont contribué à transformer leur milieu. Comme Marie Rivier et tant d’autres saints de la vie ordinaire, ils ont su faire leur la prière de François d’Assise :

« O Seigneur, fais de moi un instrument de ta Paix : Là où est la haine, que je mette l’amour.

Là où est l’offense, que je mette le pardon. Là où est la discorde, que je mette l’union.

Là où est la tristesse, que je mette la joie. »

Allumons des bougies d’espérance !

De Marie Rivier, les gens disaient que sa seule présence donnait le goût d’être meilleur. Et pourquoi cela ne serait-il pas possible pour

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chacun et chacune d’entre nous ? Il suffit de garder allumée en notre cœur la flamme de l’espérance, et la lumière se propagera. Une petite bougie dans une pièce noire suffit pour rassurer et pour en allumer d’autres. Qui n’a pas déjà fait cette expérience lors d’une panne de courant ?

Des bougies d’espérance, Marie Rivier en a allumé plusieurs au cours de sa vie. Pensons à toutes les familles dont les enfants fréquentaient l’une des 142 écoles qu’elle a fondées de son vivant. Et cela continue aujourd’hui à travers ses filles répandues à travers le monde et grâce à vous tous et toutes qui collaborez avec elles.

Convaincue que l’union fait la force, Marie Rivier aimait répéter à ses premières compagnes : « Mettons-nous ensemble », faisons notre « petit possible » et Dieu fera le reste. Et cela marche ! Les miracles de la multiplication du blé existent encore aujourd’hui.

• De nouvelles écoles se construisent ; d’autres poursuivent leur mission grâce à l’appui et à la prise en charge par des laïcs compétents et convaincus.

• Ces dernières années, de nouvelles insertions en milieux défavorisés ont eu lieu au Burkina Faso, au Pérou, aux Philippines…

• La Pastorale Jeunesse est active et suscite des initiatives d’approches intéressantes.

• Un orphelinat ouvrira sous peu ses portes aux Philippines, grâce à votre solidarité.

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Un secret à découvrir

Les défis ne manquent pas aujourd’hui, tout comme au temps de Marie Rivier. Il est donc important de savoir où cette petite femme, à la santé fragile, puisait son ardeur infatigable pour répondre aux besoins de son temps. Ceux et celles qui ont eu la grâce de visiter les lieux sources en France et de s’arrêter à Montpezat, le savent bien! Dans l’église de ce village natal de Marie Rivier se trouve une Pietà. Sculpture austère et semblable à bien d’autres de cette époque mais qui a pour nous un sens et une attirance particulière. Quoi de plus poignant, en effet, qu’une mère tenant dans ses bras, le corps sans vie de son enfant –petit ou grand- la douleur est la même. C’est là, devant cette Mère de douleurs que s’est façonnée la vocation de Marie Rivier.

Mais que pouvait y comprendre Marinette à cet âge où l’enfant ne pense qu’à jouer ? Dans ses longues heures d’immobilité d’infirme, la petite Rivier a cru avec ténacité à sa guérison possible : « Bonne Mère, guéris-moi et je t’amènerai des petites et leur dirai de bien t’aimer ! ». C’est cette foi solide et audacieuse qui la soutiendra tout au long de sa vie parsemée d’épreuves. C’est dans cette intimité avec Marie que le cœur de Marinette est devenu brûlant de compassion et s’est ouvert à la dimension du monde.

Présentation de Marie

La présence de Marie demeure bien vivante au cœur des filles de Marie Rivier. Nombreuses sont celles qui, grâce à elle, affirment avoir été attirées à la Présentation de Marie. Avec une confiance

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semblable à celle de Marie Rivier, supplions Notre-Dame d’éveiller dans le cœur de beaucoup de jeunes filles le désir de suivre résolument Jésus Christ comme laïques engagées ou comme consacrées dans la vie religieuse. Malgré des apparences parfois contraires, les jeunes ont soif d’absolu, d’un sens à leur vie. Sachons les interpeller surtout par le témoignage de notre vie.

En cette année, proclamée année de la Nouvelle Évangélisation, intensifions notre prière pour demander des vocations sacerdotales et religieuses. L’Église en a besoin plus que jamais pour poursuivre l’annonce de la Bonne Nouvelle qu’est Jésus Christ.

Dans nos maisons de Prière et surtout dans nos communautés de sœurs aînées, la prière du rosaire et les temps d’adoration ont une place de choix. C’est là un appui précieux pour celles qui « sur le terrain » de la mission ont à trouver les mots et les gestes qui rejoignent les personnes de leur entourage.

Appelées à la Vie

Le 3 février, nous ferons mémoire de l’entrée dans la vraie Vie de Marie Rivier. Pourquoi ne pas saisir cette occasion pour réfléchir à notre vie comme préparation à la Vie qui ne finira pas ? Une façon d’apprivoiser notre mort et les souffrances inévitables. J’admets que ce n’est guère à la mode du jour où tous les moyens sont bons pour gommer ces réalités. Mais, que nous le voulions ou non, nous

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sommes de « passage » sur cette terre et notre pèlerinage ne se fait pas sans ampoules aux pieds.

Connaissez-vous de la beauté qui jaillit sans souffrance ? Qu’il s’agisse d’un peintre remarquable, d’un sportif médaillé d’or ou d’un musicien prodigieux, tous ont dû passer par un apprentissage long et souvent douloureux. Toute naissance nécessite un temps d’enfantement… avant l’éclatement de la joie ! C’est là, vécu à notre mesure, le sens du grand mystère de la mort/ résurrection du Seigneur. Il nous a précédés pour nous convaincre que nos souffrances prennent sens en Lui. Parce qu’Il a vaincu la mort, nous pouvons donc avancer avec confiance. Ce que nous contemplons déjà de la beauté de la Création et de la lumière des étoiles ne sont qu’un avant-goût de ce que nous vivrons en Sa présence au Jour du bonheur sans fin.

Bienheureux êtes-vous … !

Il y a 30 ans, dans une grandiose célébration à St-Pierre de Rome, l’Église proclamait Marie Rivier « bienheureuse ». Elle l’était bien avant, puisque son décès a eu lieu en 1838. Mais pour Dieu, « mille ans sont comme un jour ! », dit la Bible. Ses mesures ne sont vraiment pas les nôtres ! Et sa façon de calculer non plus ! Il est expert en multiplication et en superlatif ! Regardez le nombre des étoiles, la variété des couleurs et des parfums, la multiplicité des espèces et la diversité de leur beauté.

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Si la terre est déjà si belle, que sera le ciel ? Notre séjour sur la terre est un temps d’apprentissage. La splendeur lumineuse de la vision béatifique risquerait de nous aveugler si, au préalable, nous n’avions pas entraîné notre regard à cette beauté invisible. C’est au quotidien que nous nous apprivoisons à la lumière du Bonheur, en accueillant chaque journée, chaque événement comme un cadeau de Dieu. Relisons les Béatitudes et demandons à Marie Rivier de nous accompagner dans cette leçon de vie, puisqu’elle est devenue experte en ce domaine.

Avec une telle conseillère, avançons avec confiance ! Le Royaume « à venir » est « déjà là » chaque fois que nous reconnaissons Jésus au milieu de nous. À tous et à toutes, ma gratitude pour votre présence et votre appui. Que la bénédiction de Dieu vous rejoigne là où vous êtes ainsi que vos familles !

……………………………………………………………… Supérieure générale

Le 3 février 2013 Castelgandolfo,

Présentation de Marie

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Castelgandolfo

Le 3 février 2013

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