lettre des élus n°3

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EDITO N°3 Piscine : tirer les leçons du passé Construite et inaugurée en 2002, la piscine de St-Ouen a connu dès le début des problèmes de fonctionnement essentiellement dus à de nom- breuses malfaçons. Equipe- ment phare mais complexe, la piscine et l’espace forme ont pâti de problèmes techniques qui relèvent de mécanismes sen- sibles (traitement de l’air, sécu- rité, toit ouvrant). Depuis 2002, la ville a systéma- tiquement gagné les procédu- res judiciaires à l’encontre des entreprises à l’origine de ces problèmes. Fin 2008, la décision a été prise de clore l’ensemble des procédures et d’engager les travaux nécessaires à la réfec- tion du bâtiment et son adapta- tion aux pratiques de toutes les catégories d’usagers. Pour ce faire, un appel d’offre à hauteur de 3,1 millions d’euros a été lancé pour effectuer tous les travaux d’un seul coup en ayant à fermer l’établissement une seule fois, pour en terminer une bonne fois pour toutes. Or, l’appel d’offre du 27 juillet a été infructueux. Les entreprises ont soit décliné l’offre, soit ont proposé de réaliser les travaux à un prix trop élevé. Soucieux des deniers publics les élus ont alors décidé de procéder à un nouvel appel d’offre qui devrait permettre d’attirer davantage d’entreprises. Aussi, le temps que ce nouvel appel d’offre soit lancé le centre Delaune restera ouvert. L’ob- jectif reste d’effectuer ces travaux dans les meilleurs délais et tout est fait pour que ceux–ci démarrent en janvier. Déjà, cet été, les vestiaires ont été réaménagés et pour la première fois depuis 2002 aucun vol n’a été déploré ; de même, con- formément à mes engagements l’installation de la vidéosurveil- lance suit son court. Enfin, les travaux sur la toiture ont débuté sans affecter l’accès du public. Néanmoins, mal conçu, la situ- ation de ce bâtiment qui fait référence en termes de natation doit nous interpeller sur la conception et la gestion du patrimoine communal. Géré différemment, avec, notam- ment, une approche différente de l’espace forme, il doit redevenir un lieu où la qualité et la diversité donnent envie à tous, par une tarification at- tractive, de pratiquer, de se détendre, de profiter. Henri Lelorrain SERVICE PUBLIC Alors que les discours gouver- nementaux se succèdent pleins de haines et de surenchères, Saint-Ouen montre qu’une autre politique est possible : lorsque des populations entières, les Roms, sont stigmatisées sur des critères racistes, la municipalité est mobilisée pour réussir leur insertion professionnelle, éduca- tive, citoyenne. A l’heure de l’application d’une réforme fiscale injuste, nous faisons le choix d’aider davantage les populations laissées pour compte, victimes de discriminations. Enfin plutôt que de diviser et de cliver nous voulons ras- sembler par des moments forts qui entretiennent notre pacte social. En cela, la Fête des associa- tions a été un succès et nous ne pouvons que féliciter l’ensemble des acteurs d’avoir échangé, participé, visité et natu- rellement dégusté toutes les couleurs de notre ville. A tous nous donnons donc rendez-vous, pour com- battre et refuser mais aussi pour préparer un nécessaire autre avenir, ici et ailleurs. Amitiés socialistes, Henri Lelorrain.

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Lettre des élus n°3

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Page 1: Lettre des élus n°3

EDITO

N°3

Piscine : tirer les leçons

du passé

Construite et inaugurée en

2002, la piscine de St-Ouen a

connu dès le début des problèmes de fonctionnement

essentiellement dus à de nom-breuses malfaçons. Equipe-

ment phare mais complexe, la

piscine et l’espace forme ont pâti de problèmes techniques qui

relèvent de mécanismes sen-

sibles (traitement de l’air, sécu-rité, toit ouvrant).

Depuis 2002, la ville a systéma-

tiquement gagné les procédu-res judiciaires à l’encontre des

entreprises à l’origine de ces problèmes. Fin 2008, la décision

a été prise de clore l’ensemble

des procédures et d’engager les travaux nécessaires à la réfec-

tion du bâtiment et son adapta-

tion aux pratiques de toutes les catégories d’usagers.

Pour ce faire, un appel d’offre à

hauteur de 3,1 millions d’euros a été lancé pour effectuer tous

les travaux d’un seul coup en ayant à fermer l’établissement

une seule fois, pour en terminer

une bonne fois pour toutes.Or, l’appel d’offre du 27 juillet a

été infructueux. Les entreprises

ont soit décliné l’offre, soit ont

proposé de réaliser les travaux à

un prix trop élevé. Soucieux des deniers publics les élus ont alors

décidé de procéder à un nouvel

appel d’offre qui devrait permettre d’attirer davantage

d’entreprises.

Aussi, le temps que ce nouvel appel d’offre soit lancé le centre

Delaune restera ouvert. L’ob-jectif reste d’effectuer ces

travaux dans les meilleurs délais

et tout est fait pour que ceux–ci démarrent en janvier. Déjà, cet

été, les vestiaires ont été

réaménagés et pour la première fois depuis 2002 aucun vol n’a

été déploré ; de même, con-

formément à mes engagements l’installation de la vidéosurveil-

lance suit son court. Enfin, les travaux sur la toiture ont débuté

sans affecter l’accès du public.

Néanmoins, mal conçu, la situ-ation de ce bâtiment qui fait

référence en termes de natation

doit nous interpeller sur la conception et la gestion du

patrimoine communal. Géré différemment, avec, notam-

ment, une approche différente

de l’espace forme, il doit redevenir un lieu où la qualité et

la diversité donnent envie à

tous, par une tarification at-tractive, de pratiquer, de se

détendre, de profiter.

Henri Lelorrain

SERVICE PUBLICAlors que les discours gouver-nementaux se succèdent pleins de haines et de

surenchères, Saint-Ouen montre qu’une autre politique est possible : lorsque des populations entières, les Roms, sont stigmatisées sur des critères racistes, la municipalité est mobilisée pour réussir leur insertion professionnelle, éduca-tive, citoyenne. A l’heure de l’application d’une réforme fiscale injuste, nous faisons le choix d’aider davantage les populations laissées pour compte, victimes de discriminations. Enfin plutôt que de diviser et de cliver nous voulons ras-sembler par des moments forts qui entretiennent notre pacte social. En cela, la Fête des associa-tions a été un succès et nous ne pouvons que féliciter l’ensemble des acteurs d’avoir échangé, participé, visité et natu-rellement dégusté toutes les couleurs de notre ville. A tous nous donnons donc rendez-vous, pour com-battre et refuser mais aussi pour préparer un nécessaire autre avenir, ici et ailleurs.

Amitiés socialistes,

Henri Lelorrain.

Page 2: Lettre des élus n°3

Stigmatisations,

discriminations,

inégalités envers les

Roms : sommes-nous

toujours en

République ?Comment un simple fait

divers a-t-il pu aboutir à une

véritable affaire d’Etat ?

Entre la mort tragique d’un

Gitan au mois de juillet, les

incidents qui s’en sont

suivis, leur récupération

politique par le gouverne-

ment, les critiques de l’ONU

et de la Commission euro-

péenne, il s’est écoulé deux

mois. Même si elle semble

avoir « échappé » au

ministre de l’Immigration,

une circulaire du ministère

de l’Intérieur montre que les

Roms ont bel et bien été

explicitement et directement

visés par la politique de

démantèlement des camps

illégaux. Eric Besson était

parfaitement au courant de

cette circulaire et ces

mesures intolérables, cons-

ciemment dictées par un

gouvernement irresponsa-

ble. Le 13 septembre der-

nier, face au tollé provoqué

par la précédente version,

Brice Hortefeux en livre

alors une nouvelle copie.

Mais changer les mots ne

suffit pas, c’est toute une

politique qui doit être

dénoncée!

Depuis 2002, les gouver-

nements successifs ne ces-

sent de semer la confusion

et l’amalgame dans une

logique xénophobe, tou-

jours aussi marquée par le

rejet de l’étranger, vérita-

ble bouc-émissaire tout

trouvé en situation de crise

économique et sociale. La

politique envers les Roms

s’inscrit dans cette politique

d’immigration rythmée par

des expulsions à la chaîne et

symbolisée par la culture du

chiffre. Cette fois-ci, après

avoir stigmatisé une popu-

lation entière, c’est un

terrible amalgame entre dé-

linquance et communauté

de personne que le gouver-

nement commet. La peur de

l’autre est, ainsi, sans cesse

alimentée et les valeurs

républicaines sans cesse

attaquées. Sommes-nous

toujours en République ?

C’est la principale question

que les socialistes audoniens

souhaitent poser. Le cadre

républicain est-il toujours

respecté ?

C’est la principale question

que posent aujourd’hui la

Commission européenne et

l’ONU. Dans un climat où les

libertés disparaissent, cette

circulaire est une véritable

provocation à la discrimina-

tion et fragilise ainsi l’ordre

public.

Contraire au principe

d’égalité, la situation des

Roms ne peut être explici-

tement visée. Citoyens

européens bénéficiant de la

liberté de circulation en

France, les quelques 15 000

Roms présents sur notre

territoire sont dans leurs

droits.

En privilégiant des politi-

ques de court terme, le

gouvernement ne règle pas

la situation mais l’aggrave !

Nous savons aussi que la

politique de lutte contre l’im-

migration clandestine coûte

chère : reconduites, réquisi-

tions de fonctionnaires de

police, etc. Ne pourrait-on

pas plutôt utiliser cet argent

pour l’intégration ? A Saint-

Ouen, les élus socialistes se

sont battus pour la mise en

place du village d’insertion

et bataillent encore pour

qu’il continue de fonctionner.

Malheureusement, les col-

lectivités territoriales ne

peuvent pas, seules, affron-

ter cette question. Aujour-

d’hui, le gouvernement dé-

truit tout le travail de

fourmis des professionnels

concernés et détruit le cadre

républicain au sein duquel la

cohésion sociale est large-

ment déstabilisée. Nous,

socialistes, ne nous résou-

drons jamais à de telles

injustices. Liberté, égalité,

fraternité, tel est notre

tempo !

Elise Boscherel

POLITIQUE NATIONALE

Page 3: Lettre des élus n°3

VIE MUNICIPALE

Aides sociales de

la Ville : s’adapter

pour être au plus

près des besoinsLa loi sur le rSa, dont la

réussite se fait cruellement

attendre, a marqué le passage

d’une logique de statut à celle du

niveau de ressources pour

attribuer des aides financières. La

crise économique et les

contraintes financières des col-

lectivités territoriales incitent

également avec plus de force, à

poser la question de l’adéquation

des réponses aux besoins de la

population. Voilà pourquoi le

Centre Communal d’Action So-

ciale (CCAS) a décidé de travailler

à adapter les 400.000€ d’aides

municipales.

Afin de mener cette démarche, un

diagnostic partagé des besoins

des audoniens et de l'existant a

été réalisé avec l’ensemble des

partenaires locaux (municipaux,

institutionnels, associatifs). 3

priorités ont ainsi été dégagées

afin d’aboutir à une refonte du

système pour l’année 2011 :

- Analyser pour mieux prévenir :

le CCAS réalisera désormais cha-

que année une analyse annuelle

des besoins sociaux de la ville

avec l’ensemble des acteurs

concernées, ce qui permettra une

meilleure coordination de tous et

des campagnes politiques de

prévention contre le surendet-

tement par exemple,…

- Harmoniser la tarification socia-

le : prendre en compte les cri-

tères de ressources par la mise en

place d’un quotient social

favorisera la lisibilité et la

transparence des aides et évitera

les empilements de dispositifs

ayant chacun leur logique

- Aider plus et mieux : en

dégageant plus de budget tout en

travaillant à un système plus

juste, efficace et adapté aux

nouvelles situations comme par

exemple avec la mise en place

d’un prêt à taux zéro pour les

personnes en rupture de droit.

Au delà de régler les situations

d’urgences, l’enjeu doit aussi être

de casser les spirales infernales

en travaillant plus fortement à la

stabilisation des personnes en

difficultés qui reprennent pied. En

somme, travailler pour aujour-

d’hui mais aussi pour demain…

Yassir Fichtali

Le commerce de

proximité est aus-

si un acteur local

de la diversitéL’annonce de Quick

de rendre l’ensemble de ses

menus « hallal » à St-Ouen a

suscité une vive émotion.

Tout d’abord cette décision

marque l’introduction du fait

religieux dans la restauration.

Ce qui aurait été plus accep-

table c'est de proposer une

partie seulement de ces menus

en Hallal, pour éviter d'exclure

de fait tous ceux qui ont une

autre religion ou qui sont sans

religion.

Ensuite, Quick comme McDo-

nald, sont malheureusement

des symboles pour la jeunesse,

grande consommatrice de ces

enseignes. Ce sont des lieux où

les jeunes aiment aller et où

toute la jeunesse dans sa diver-

sité se retrouve. Dès lors, faut-il

diviser cette jeunesse en ciblant

parmi elle une catégorie parti-

culière pour un motif purement

économique ?

Certes, la liberté de commercer

doit prévaloir et l’on peut être

surpris d’entendre certaines

personnes se plaindre de cette

décision alors qu’elles ne trou-

vent rien à redire concernant

d'autres restaurants Hallal de la

ville.

Mais, à Saint-Ouen, c’est le

vivre ensemble que nous encou-

rageons depuis des années.

C’est aussi dans l’offre de

commerces et de restaurants

que cela doit se retrouver. C’est

une demande récurrente expri-

mée par la population. Nous

devons y répondre et veiller à

nous opposer à tout ce qui va à

l'encontre de cette diversité.

Paul Macedo

COMMERCE

SOCIAL

Prochain Conseil Municipal:

Lundi 27 septembre 2010 à 20h à l'hôtel de Ville.

Principaux points à l’ordre du jour:

- Revalorisation des abatte-ments de la taxe d’habitation - Exonération de cotisations foncières pour les entreprises de spectacles- Couverture des deux courts de tennis du site Pablo-Neruda- Cession amiable par la Commune d'un ensemble immobilier avenue Gabriel-Péri- Décision modificative relative au budget 2010- Cuisine centrale intercom-munal.- Z.A.C de la porte de St-Ouen- Z.A.C Victor Hugo- Subventions aux associa-tions- Subvention à la MIIJ- Subvention à la maison de retraite Lumières d'Automne- Adoption d’un périmètre de sauvegarde du commerce et de l’artisanat

Page 4: Lettre des élus n°3

Dans un souci d’économie et de développement du-rable, nous pouvons vous envoyer à l’avenir cette lettre par courrier électro-nique. Pour vous inscrire, envoyez-nous un mail à l'adresse suivante : rlebizec@mairie-saint-

ouen.fr

LE MOT DE BRUNO LEROUX

Lorsque j'écris ces quelques lignes, je me trouve à l'Assemblée nationale et pourtant j'ai de la peine à penser que ce que je vois autour de moi relève toujours de la République que nous

avons tous à coeur de défendre.Je vois un pays où les services secrets peuvent, sans aucun contrôle, espionner des journalistes pour protéger les représentants d'un clan politique. Je vois un pays mis au ban de l'Europe pour des pratiques discriminatoires qui nous renvoient à des heures sinistres.Je vois un pays où l'expression des citoyens, tout comme celle de ceux qui les représentent, est empêchée, ignorée, voire méprisée.Je vois un pays où, pour s'assurer les bonnes grâces des puissants, on coupe les moyens de l'Education, de la Police ou de la Santé pour les plus modestes.En cette rentrée, c'est la République qui est à l'envers et, de plus en plus, mes rencontres avec vous me démontrent que le méconten-tement cède souvent la place à la honte.Je veux dès à présent préparer avec vous l'alternance pour une plus grande justice, pour une vie meilleure dans nos quartiers, mais aussi pour remettre la République à l'endroit.

Vous pouvez retrouver et commenter l'ensemble de ces articles sur notre blog:

www.saint-ouen-socialiste.fr

La fête de la ville du 18 et 19 septembre sur la place de la République a connu un grand succès. Les associations ont ré-pondu présentes en tenant des stands souvent bien décorés.Beaucoup d'élus socialistes ont parcouru les allées à la rencontre des audoniennes et des audoniens.Bruno LEROUX, Député, Abdelhak KACHOURI Vice Président du Con-seil régional et les membres du groupe Socialiste et Citoyen étaient présents. Henri LELORRAIN, Prési-dent de ce groupe a participé au coté de Mustapha KRIMAT et du Maire de Saint-Ouen à l'ouverture officielle de la fête.

BREVE

La lettre des élus du groupe Socialiste et Citoyende Saint-Ouen (93)

6, place de la République93400 SAINT-OUEN

Henri LELORRAIN - Directeur de la Publication