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NOUVEAUTÉS ROMANS NOVEMBRE 2016 Les vies de papier - Rabih Alameddine Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. À l'ombre des murs anciens de son appartement, elle s'apprête pour son rituel préféré. Chaque année, le 1er janvier, après avoir allumé deux bougies pour Walter Benjamin, cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle commence à traduire en arabe l'une des œuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov. À la fois refuge et « plaisir aveugle », la littérature est l'air qu'elle respire, celui qui la fait vibrer comme cet opus de Chopin qu'elle ne cesse d'écouter. C'est entourée de livres, de cartons remplis de papiers, de feuilles volantes de ses traductions qu'Aaliya se sent vivante. Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l'odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l'imprévisibilité de Beyrouth. Roman éblouissant à l'érudition joueuse, célébrant la beauté et la détresse de Beyrouth, Les Vies de papier est une véritable déclaration d'amour à la littérature. Finaliste du National Book Award 2014 et du National Book Critics Circle Award 2015, et lauréat du California Book Award 2015 Tropique de la violence de Nathacha Appanah «Ne t'endors pas, ne te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n'est pas terminé. Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement des barriques vides, on dirait le tonnerre en janvier mais tu te trompes si tu crois que c'est ça. Écoute mon pays qui gronde, écoute la colère qui rampe et qui rappe jusqu'à nous. Tu entends cette musique, tu sens la braise contre ton visage balafré. Ils viennent pour toi.» Tropique de la violence est une plongée dans l'enfer d'une jeunesse livrée à elle-même sur l'île française de Mayotte, dans l'océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien. Nathacha Appanah est née à l'île Maurice et vit en France. Ses précédents ouvrages ont été traduits dans plusieurs pays et couronnés de prix littéraires. Tropique de la violence est son sixième roman. Le rouge vif de la rhubarbe Auður Ava Ólafsdóttir Souvent aux beaux jours, Ágústína grimpe sur les hauteurs du village pour s’allonger dans le carré de rhubarbe sauvage, à méditer sur Dieu, la beauté des nombres, le chaos du monde et ses jambes de coton. C’est là, dit-on, qu’elle fut conçue, avant d’être confiée aux bons soins de la chère Nína, experte en confiture de rhubarbe, boudin de mouton et autres délices. Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat les contingences de la vie, collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes à la poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la « Montagne », huit cent quarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d’en haut…

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NOUVEAUTÉS ROMANSNOVEMBRE 2016

Les vies de papier - Rabih AlameddineAaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposéspar la société libanaise. À l'ombre des murs anciens de son appartement, elles'apprête pour son rituel préféré. Chaque année, le 1er janvier, après avoirallumé deux bougies pour Walter Benjamin, cette femme irrévérencieuse et unbrin obsessionnelle commence à traduire en arabe l'une des œuvres de sesromanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov. À la fois refuge et « plaisiraveugle », la littérature est l'air qu'elle respire, celui qui la fait vibrer comme cetopus de Chopin qu'elle ne cesse d'écouter. C'est entourée de livres, de cartonsremplis de papiers, de feuilles volantes de ses traductions qu'Aaliya se sentvivante. Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l'odeur de sa librairie,des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougietandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l'imprévisibilité deBeyrouth. Roman éblouissant à l'érudition joueuse, célébrant la beauté et ladétresse de Beyrouth, Les Vies de papier est une véritable déclaration d'amour àla littérature. Finaliste du National Book Award 2014 et du National BookCritics Circle Award 2015, et lauréat du California Book Award 2015

Tropique de la violence de Nathacha Appanah«Ne t'endors pas, ne te repose pas, ne ferme pas les yeux, ce n'est pas terminé.Ils te cherchent. Tu entends ce bruit, on dirait le roulement des barriques vides,on dirait le tonnerre en janvier mais tu te trompes si tu crois que c'est ça. Écoutemon pays qui gronde, écoute la colère qui rampe et qui rappe jusqu'à nous. Tuentends cette musique, tu sens la braise contre ton visage balafré. Ils viennentpour toi.» Tropique de la violence est une plongée dans l'enfer d'une jeunesselivrée à elle-même sur l'île française de Mayotte, dans l'océan Indien. Dans cepays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser etnous révéler la violence de leur quotidien.

Nathacha Appanah est née à l'île Maurice et vit en France. Ses précédentsouvrages ont été traduits dans plusieurs pays et couronnés de prix littéraires.Tropique de la violence est son sixième roman.

Le rouge vif de la rhubarbeAuður Ava Ólafsdóttir

Souvent aux beaux jours, Ágústína grimpe sur les hauteurs du village pours’allonger dans le carré de rhubarbe sauvage, à méditer sur Dieu, la beauté desnombres, le chaos du monde et ses jambes de coton. C’est là, dit-on, qu’elle futconçue, avant d’être confiée aux bons soins de la chère Nína, experte enconfiture de rhubarbe, boudin de mouton et autres délices.Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat lescontingences de la vie, collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes àla poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et sedécouvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústínafomente elle aussi un grand voyage : l’ascension de la « Montagne », huit centquarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de sesbéquilles, pour enfin contempler le monde, vu d’en haut…

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Les Roses sont éternelles - de Françoise BourdonLe monde change, les époques se succèdent mais le cœur humain ne varie pas et laquête du bonheur est un perpétuel recommencement. C’est ce que nous montrentAurélie, créatrice de santons dans le Comtat Venaissin, Hector, faïencier à Apt,Félicien, paysan des Alpes de Haute-Provence, ou Madeleine, ouvrière de lachaussure à Romans, dont Françoise Bourdon entrelace les destins sur plus d’unsiècle au fil des générations.

Aussi humbles soient-elles, ces existences n’échapperont pas aux cruautés de lagrande histoire ni aux injustices du sort. Sans pourtant renoncer à l’espérance...L’auteur du Moulin des sources, du Mas des tilleuls ou du Fils maudit nous livre, àtravers ces nouvelles enracinées dans ces terres du Midi qu’elle sillonne avecpassion, autant de magnifiques leçons de vie.

Le dernier des nôtres – de Adélaïde de Clermont-Tonnerre«La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la brided’une sandale bleue…» Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme. Dresde,1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d'un petit garçon.Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont Tonnerre nous fait traverser ces continentset ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, desplaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant àl’énergie d’un monde naissant... Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitiéindéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme unetragédie, haletant comme une saga. Grand prix du roman de l'Académie française 2016

Le vent des baragnes – de Floréal DauraProvence dans les années 1920, Prieur, jeune berger sans terre, fait régulièrement levoyage de la transhumance entre les Alpilles et la Haute-Provence. C’est à l’occasiond’une de ces marches que cet homme simple, dont on dit qu’il parle aux animaux, fait unenuit la plus belle des découvertes, celle de l’amour, incarné par la belle Élisa, jeunesourde-muette orpheline et seule sur les routes. Résolu à ne jamais la quitter, Prieur prendavec elle le chemin du Sud pour rendre les troupeaux à leurs Alpilles natales. Revenus enProvence, les deux jeunes gens s’installent dans le petit village d’Aureille et y mènentl’existence des gens du pays, au milieu des moutons et des hommes. Mais dans cetteterre paisible et joviale, le malheur n’est jamais loin.Ce roman inoubliable de Floréal Daura mêle sans cesse joies, peines et tragédies et

redonne vie à des personnages qui ont réellement foulé les pentes herbeuses des collines provençales.

L'absente – de Lionel DuroyLa fuite de l'amour...Comme la femme d'Augustin le quitte, ils doivent vendre la maison du Cantal danslaquelle toute leur vie commune s'est construite. Le jour du déménagement, aveuglé dedouleur, Augustin entasse dans sa Peugeot ses affaires les plus précieuses et prend laroute. Commence un road trip à travers la France au cours duquel il chemine sur la routede ses souvenirs...

Le charme des romans de Lionel Duroy relève de leur construction si particulière :l'intrigue semble se bâtir au fur et à mesure de la lecture, on ne sait bientôt plus qui faitprogresser l'histoire. Alors on se laisse entraîner dans un roman rapide et linéaire quiréserve de belles rencontres et de nombreux rebondissements. On ressort de cette lecture avec l'impressiond'avoir fait soi-même un voyage, à travers la France et dans ses propres paysages intérieurs. On a l'impressionde connaître Augustin, d'avoir un nouvel ami avec qui on peut partager sa vie. Dans l'Absente, un personnagerépète à Augustin : « Le monde est moins cruel que vous ne l'imaginez, et contrairement à ce que vous croyez,certaines personnes gagnent à être connues ». Cet Augustin-là gagne à être connu.

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Petit pays – de Gaël FayeEn 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, samère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés.Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupéeà faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont sedisloquer en même temps que ce «petit pays» d’Afrique brutalement malmené parl’Histoire. Gabriel voit avec inquiétude ses parents se séparer, puis la guerre civile seprofiler, suivie du drame rwandais. Le quartier est bouleversé. Par vagues successives,la violence l’envahit, l’imprègne, et tout bascule. Gabriel se croyait un enfant, il va sedécouvrir métis, Tutsi, Français…

«J’ai écrit ce roman pour faire surgir un monde oublié, pour dire nos instants joyeux,discrets comme des filles de bonnes familles: le parfum de citronnelle dans les rues,les promenades le soir le long des bougainvilliers, les siestes l’après-midi derrière les

moustiquaires trouées, les conversations futiles, assis sur un casier de bières, les termites les jours d’orages...J’ai écrit ce roman pour crier à l’univers que nous avons existé, avec nos vies simples, notre train-train, notreennui, que nous avions des bonheurs qui ne cherchaient qu’à le rester avant d'être expédiés aux quatre coins dumonde et de devenir une bande d’exilés, de réfugiés, d’immigrés, de migrants.»Avec un rare sens du romanesque, Gaël Faye évoque les tourments et les interrogations d’un enfant pris dansune Histoire qui le fait grandir plus vite que prévu. Nourri d’un drame que l’auteur connaît bien, un premierroman d’une ampleur exceptionnelle, parcouru d’ombres et de lumière, de tragique et d’humour, depersonnages qui tentent de survivre à la tragédie. Prix Goncourt des lycéens 2016

À Grand-Rhône – de Elisabeth GroellyInstallée depuis peu près de la Camargue, Vérane Peytral décide de renouer les liensavec son frère Médéric, un marchand d'art vivant dans un village retiré. Mais, envenant le voir, elle se rend compte qu'il a disparu de chez lui…

Une nuit en Crète – de Victoria HislopAu fil de dix nouvelles au charme indéniable, VictoriaHislop nous emmène à travers les rues d’Athènes et lesparcs ombragés des villages grecs. En évoquant leuratmosphère si particulière, elle donne vie à un grandnombre de personnages inoubliables : un prêtre solitaire,deux frères qui n’arrêtent pas de se quereller, un étrangerindésirable ou encore un jeune marié à la mémoiredéfaillante.

Ces nouvelles douces-amères ont pour thème l’amour, la loyauté, la séparation etla réconciliation et sont écrites avec le style si reconnaissable et propre à VictoriaHislop.

Le premier miracle – de GillesLegardinier

Karen Holt est agent d’un service de renseignement très particulier.BenjaminHorwood est un universitaire qui ne sait plus trop où il en est. Elle enquête sur une spectaculaire série de vols d’objets historiques à travers lemonde. Lui passe ses vacances en France sur les traces d’un amour perdu.Lorsque le vénérable historien qui aidait Karen à traquer les voleurs hors normemeurt dans d’étranges circonstances, elle n’a pas d’autre choix que de recruter Ben,quitte à l’obliger.Ce qu’ils vont vivre va les bouleverser.Ce qu’ils vont découvrir va les fasciner.Ce qu’ils vont affronter peut facilement les détruire…

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Le garçon – de Marcus MalteIl n’a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans unecontrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentoursde leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin – d’instinct.

Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d’un hameau perdu,Brabek l’ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l’amour combien charnelavec Emma, mélomane lumineuse, à la fois sœur, amante, mère. «C’est un temps où legarçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l’existence :nombre de ravages et quelques ravissements.» Puis la guerre, l’effroyable carnage,paroxysme de la folie des hommes et de ce que l’on nomme la civilisation.

Légende – de Sylvain PrudhommeLa Crau, désert de pierres aux portes d'Arles. Pays ras, pays nu, abandonné aumistral et aux brebis. C'est là que vivent Nel et Matt, l'un,

fils et petit-fils de bergers, aujourd'hui photographe, l'autre, constructeur detoilettes sèches publiques, réalisateur à ses heures perdues. Entre eux une amitiéforte, belle. Jusqu'au jour où, travaillant à un nouveau film, Matt s'intéresse à lavie de deux cousins de Nel aujourd'hui disparus. Deux frères maudits, qui onttraversé comme des comètes ces mêmes paysages, se consumant à toute allure,en pleines années 1980. Allers-retours à Madagascar, adolescence sans parents,fêtes, violence, liberté, insouciance : la trajectoire des deux frères, aussi brèvequ'intense, se recompose peu à peu. Échos et correspondances se tissent entrepassé et présent, renvoyant Matt et Nel à leurs propres choix, nous interrogeant,à notre tour, sur notre place dans le monde.Sylvain Prudhomme est né en 1979. Il est l'auteur d'une œuvre où la fictionvoisine avec le reportage. Il a récemment publié dans la même collection Là,avait dit Bahi, prix Louis-Guilloux, et Les grands, prix littéraire de la Porte

Dorée, prix Georges-Brassens.

L'homme qui voyait à travers les visagesÉric-Emmanuel SchmittAprès La Nuit de feu, Eric-Emmanuel Schmitt poursuit son exploration desmystères spirituels dans un roman troublant, entre suspense et philosophie.Tout commence par un attentat à la sortie d'une messe. Le narrateur était là. Il atout vu. Et davantage encore.Il possède un don unique : voir à travers les visages et percevoir autour dechacun les êtres minuscules - souvenirs, anges ou démons - qui le motivent ou lehantent.Est-ce un fou ? Un sage qui déchiffre la folie des autres ? Son investigation surla violence et le sacré va l'amener à la rencontre dont nous rêvons tous…

L'auberge des coeurs blessésManuela de SeltzÀ la mort de ses parents, Cordelia hérite d'un belhôtel qui tombe en ruines. Pour lui redonner vieet retaper la vieille bâtisse, elle décide d'en faire un lieu pour les couples sur lepoint de se séparer. Un endroit où ils pourront se donner une dernière chance ou,au contraire, célébrer... leur divorce ! Dès son ouverture, l'établissement voitdéfiler des personnages hauts en couleur. Pour réparer ces cœurs blessés,Cordelia a réuni autour d'elle une équipe de choc. Il y a Françoise l'avocatehippie déjantée, Claude le bricoleur au cœur tendre et Liz la réceptionniste quin'a pas la langue dans sa poche. Grâce à leur soutien, Cordelia va égalementtrouver le courage d'affronter son douloureux passé. En retrouvant confiance enelle, la jeune femme découvre la force de l'amitié et de l'amour. C'est unnouveau départ dans sa vie et le début d'une métamorphose...

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Dans la paix des saisons - de Christian Signol

Le dernier periple de pauloChris Tabbart«Couple hors normes cherche locataire lui ressemblant.Vieux libertaire, anar de tout poil, soixante-huitard sur leretour bienvenu.» En lisant l'annonce dans un magazinepour seniors, Paulo, du fond de sa maison de retraite, semet soudain à envisager l'avenir de façon bien différente.Pour tromper l'ennui qui ne le quittait plus dans son

antichambre de la mort, le vieil anarchiste prend la route pour le Sud de laFrance et découvre une famille à son image qui lui redonne goût à la vie. Mais lagrande interrogation de son passé ressurgit soudain. Plusieurs annéesauparavant, sa compagne Maria a disparu de façon inexpliquée dans une forêt. Àl'époque, Paulo avait bien reconnu le corps mais voila que des doutes fontsurface. Et si la morte des bois n'était finalement pas Maria' Et si sa compagneavait survécu et le recherchait encore Perdu dans son idée fixe, Paulo sepersuade d'une réalité. Mais son envie de croire en l'impossible ne le pousse-t-elle pas à se bercer d'illusions' Roman d'amour et d'espérance, rempli de personnages hors normes et deréflexions sur la nature humaine, Le Dernier Périple de Paulo est une leçon de vie qui rappelle que, face aumalheur, la force de la volonté peut soulever des montagnes et s'opposer à la brièveté de l'existence.

L'insouciance – de Karine TuilDe retour d’Afghanistan où il a perdu plusieurs de ses hommes, le lieutenantRomain Roller est dévasté. Au cours du séjour de décompression organisé parl’armée à Chypre, il a une liaison avec la jeune journaliste et écrivain MarionDecker. Dès le lendemain, il apprend qu’elle est mariée à François Vély, uncharismatique entrepreneur franco-américain, fils d’un ancien ministre et résistantjuif. En France, Marion et Romain se revoient et vivent en secret une grandepassion amoureuse. Mais François est accusé de racisme après avoir posé pour unmagazine, assis sur une œuvre d’art représentant une femme noire. À la veilled’une importante fusion avec une société américaine, son empire est menacé. Unami d’enfance de Romain, Osman Diboula, fils d’immigrés ivoiriens devenu aulendemain des émeutes de 2005 une personnalité politique montante, prend alorspubliquement la défense de l’homme d’affaires, entraînant malgré lui tous lesprotagonistes dans une épopée puissante qui révèle la violence du monde.

Les noces de palissandre – de Lucien VassalPourquoi et comment des familles sont-elles contraintes d’abandonner un jourleur village, leurs proches, leurs biens, tout ce qui avait constitué leur vie depuistoujours ? Pourquoi Marianna doit-elle quitter l’Italie avec ses quatre enfants,comme Maria Concepción l’Andalousie, Mariam l’Arménie, Smaïl et Malika laKabylie ? Quelles tempêtes de l’Histoire les ont arrachés à leurs terres natalespour les amener jusqu’aux rivages de France ?Quelques décennies avant la Première Guerre mondiale, le lecteur suit le destinde ces hommes et de ces femmes qui choisissent d’emprunter le long chemin del’exil. Installés à Marseille, ils se retrouvent unis au sein d’une même famille,déterminés à donner à la France le meilleur d’eux-mêmes, en tant qu’ouvriers,artisans, médecins, ingénieurs ou footballeurs.Tous se retrouvent autour de Paul et Georgette, les patriarches, qui célèbrentleurs noces de palissandre.Dans ce roman passionnant, Lucien Vassal retrace le parcours de ceux qui ontcontribué à façonner Marseille tout au long du siècle dernier.

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Le dernier hiver de barberousseVéronique Autheman – Raymond Vinciguerra1543, coup de tonnerre dans l’Occident chrétien, la flotte barbaresque deSoliman le Magnifique s’installe à Toulon sur l’ordre de François Ier qui s’estallié aux musulmans. Dans la ville vide de ses habitants vont convergerplusieurs destins picaresques, mais surtout celui de Luca, peintre florentin auxtourments insaisissables, celui du fougueux Arnaud de Queyran et celui d’Irène,la bella pittrice à la passion trop tendre.Dans ce monde où la confusion des sentiments n’a d’égale que les troubles de laraison d’État, du siège de Nice à la pompe d’une Rome pleine de déliquescence,des ors de François Ier à l’austère bivouac du Capoudan Pacha, ces vies vonts’affronter, se lier et se défaire.

De la rencontre de Véronique Autheman, historienne, et Raymond Vinciguerra,homme de théâtre, est née cette histoire, entre fresque historique et romancedocumentée. Leur passion commune pour la Méditerranée, son histoire et saculture, les a réunis pour écrire cette fresque qui résonne de l’effervescente

convulsion née de l’affrontement de deux mondes.

L'héritage de KarnaHerbjørg Wassmo

1. Mon péché n'appartient qu'à moiBenjamin Grønelv rentre au pays – saNorvège. Mais à Reinsnes, la joie estbrève. L'industrie prospère de cette finde XIXe siècle menace la pêcheriefamiliale, d'anciens amours sèment laconfusion, et l'ombre de Dina, sa mère,plane toujours sur les siens. Un mondede tourments, voilà ce que le jeunemédecin offre à l'enfant chétive quil'accompagne : sa fille Karna.

2. Le pire des silencesAprès dix-huit ans d'une folle fugue, Dina rentre de Berlin. Karna se réjouit de rencontrer cette aïeule tantfantasmée. Mais à Reinsnes, son retour effraie. D'autant que, séduite par la révolution industrielle, elle entendrégir l'avenir du comptoir, bousculant à nouveau l'ordre établi. Et les cœurs : car Dina réveille les blessuresd'antan, qu'on espérait enfouies à jamais.

3. Les femmes si bellesComme Reinses semble loin déjà… Contrainte de suivre son père à la ville, Karna assiste impuissante audésenchantement du monde. Tandis que les liens familiaux s'étiolent sur l'acier froid du chantier naval deStrandstedet, ses crises se multiplient. Grandir lui fait peur. Au seuil de l'adolescence, Karna s'accroche auxderniers soubresauts d'une époque déjà révolue… «Herbjørg Wassmo écrit la Norvège, ses landes démoniaques, sa mer furibonde, et raconte aussi les tempêteshumaines, les naufrages amoureux. Wassmo est une fougueuse, une mangeuse de lecteurs.» - Télérama

Traduit du norvégien par Luce Hinsch