Les têtards à la recherche de leur maman 1960, Réalisation : Te Wei Prix du Film pour Enfants 1962 4ème Festival d’Annecy Prix d’Honneur 1964 17ème Festival du Film de Cannes Une grenouille pond au bord de l’étang. Quand les

têtards naissent, leur maman n’est plus là.... Lorsque la grenouille revient, ses enfants ont à leur tour disparu et sont à sa recherche. Mais comment retrouver une maman qui vous ressemble, à première vue, si peu ! Les têtards vont rencontrer tour à tour crevettes, crabe, poissons, tortue qui les aideront dans leur quête, chaque animal révélant un détail physique de la maman grenouille. Au-delà de l’explicitation du phénomène scientifique de la métamorphose, le film aborde de façon symbolique, à travers la fiction, des questions relatives à la transmission et à l’identité. Ce court-métrage peut donc être le point de départ d’un débat réflexif à visée philosophique à travers des interrogations telles que celles-ci : ressemble-t-on à ses parents ?... Est-ce que tout le monde est pareil ? … Quand on grandit, est-ce qu’on change ou est-ce qu’on reste le même ? …

Ce court métrage est adapté d’un conte initiatique populaire très ancien. La première image du film représente d’ailleurs un livre fermé, procédé utilisé par Walt Disney pour introduire la version animée d’un récit écrit traditionnel (Blanche Neige, Merlin l’Enchanteur…). Ce film est le seul parlant du programme : une voix « off » commente les pérégrinations des têtards et rend compte des dialogues. Une musique traditionnelle chinoise (cordes, percussions et instruments à vent) ponctue chaque rencontre.

Un conte de type randonnée http://www.educreuse23.ac-limoges.fr/ecoleetcinema/fichespedagogiques/conteschinois/voixofftetards.PDF

Le film/Exploitation scientifique Faire l'inventaire de tous les animaux repérés dans le film. Les rencontres fictionnelles des têtards à la recherche de leur maman peuvent être le point de départ d’un travail scientifique sur la diversité de la faune, les caractéristiques du vivant et les interactions entre les espèces à travers les relations alimentaires. Réalisation d’un bestiaire où apparaîtra la classification réalisée avec les élèves à partir de certains critères : Critères morphologiques - Milieu de vie - Régime alimentaire - Respiration - Reproduction - Mode de déplacement… Réalisation un aquarium afin d’étudier le phénomène scientifique de la métamorphose ; rechercher d'autres exemples de métamorphoses : la chenille et le papillon.

● Passer un premier « jus » (très peu d’encre + eau ) sur la feuille. La couleur sera très claire. Conserver des parties blanches. Laisser sécher quelques instants. Repasser un second « jus » un peu plus foncé (mettre un peu plus d’encre et un peu moins d’eau). Continuer à conserver des zones blanches. Poursuivre ce travail plusieurs fois, jusqu’à l’obtention d’une couleur très soutenue. On peut observer le dégradé obtenu. ● Travailler sur papier épais mouillé avec une encre déposée en plus ou moins grande quantité. Lorsque le papier est presque sec, reprendre au pinceau avec l’encre pure les contours de certaines taches pour dessiner un motif( fleurs, arbres, paysage…) ● Variante : dessiner à l’encre et au pinceau fin, un motif très simple. Laisser sécher. Prendre un pinceau large, le tremper dans l’eau et repasser sur le dessin. La couleur du dessin va se répartir légèrement sur ces zones (comme un voile monochrome).

Le film/Exploitation plastique Le film sera l’occasion pour les élèves de s’essayer au lavis à l’encre, technique picturale consistant à dessiner et à peindre avec une seule couleur (encre ou aquarelle) diluée avec plus ou moins d’eau afin d’obtenir des dégradés, des effets de transparence… en jouant avec le blanc du papier, préalablement mouillé.

Le dessin des têtards à la recherche de leur maman est un hommage à la peinture de Qi Baishi (1864-1957). Qi Baishi est l’un des artistes chinois les plus prolifiques du XXe siècle. Issu d’une famille modeste, il exerça pendant longtemps le métier de menuisier itinérant avant de devenir peintre. Un jour il découvrit chez l'un de ses clients une édition du « Précis de peinture du Jardin du grain de moutarde », il le lui emprunta et pendant six mois, apprit le dessin. A la fin des années 30 il aboutit à un style tout à fait original reflétant son goût pour les choses simples et pour les beautés de la nature . Qi Baishi produisit des milliers de dessins qui eurent un succès énorme auprès du public.

Qi Baishi Lotus et Grenouilles

Il sera intéressant de montrer aux élèves des reproductions d’oeuvres de Qi Baishi

dont s’est inspiré Te Wei pour ce court métrage.

Qi Bai-shi 1864 - 1957 crevettes

Qi Baishi (1864-1957)

Les œuvres de Qi Baishi pourront être utilisées comme images séquentielles pour permettre aux élèves de bâtir le résumé de l’histoire.

Qian Xuan 1235/1305, Début d’automne

Inventer d’autres étapes dans l’ histoire des têtards à la recherche de leur maman. Les animaux représentés dans cette œuvre ( préalablement identifiés et dont les caractères physiques auront été précisés )constitueront de nouvelles rencontres et l’on pourra faire imaginer aux élèves les différents dialogues en conservant la structure questionnement/réponse de la bande son.

Kiai tseu yuan houa tchouan Les Enseignements de la Peinture du Jardin grand comme un Grain de Moutarde (Traité rédigé entre 1679 et 1782 et rassemblant les plus vieilles lois de l´esthétique extrême-orientale. Cette traduction fut publiée en occident en 1916)

La peinture chinoise traditionnelle , nourrie de l'observation de la nature , exige comme pour la calligraphie, un entraînement progressif et régulier afin de parvenir à la maîtrise des gestes techniques car tout trait est définitif. L’étude des traits fondamentaux repose sur la codification et la répétition du geste : maîtrise de la pression du pinceau, du niveau d'encrage, de la courbe du tracé. La copie des modèles prend une grande place dans l’enseignement. Il s’agit de s’imprégner durablement des ce gestes millénaires avant d’être capable de s’en éloigner et de créer selon sa propre intuition.

On pourra, à l’instar de Qi Baishi copiant les exemples des plus grands maîtres,

proposer aux élèves d’apprendre à dessiner certains motifs

suivant la procédure traditionnelle.

http://www.chine-nouvelle.com/methode/peinture

Quelques exemples L’herbe L’herbe se dessine de bas en haut, dans le sens de la pousse. On dessine les herbes dans l’ordre suivant : une grande, une petite, une qui croise la première. Ensuite, on ajoute des fleurs. Les bambous On dessine les tiges de bas en haut, en coupant le geste : poser, monter, s’arrêter, soulever... Une fois les tiges finies, on ajoute les branches et les feuilles.

Les sciences naturelles de Tatsu Nagata : la grenouille Tatsu Nagata [trad.Dedieu] Seuil jeunesse, 2006

999 têtards Ken Kimura et Yasunari Mukarami [trad.Paul Paludis] Autrement jeunesse, 2005

Si je fusse une grenouille Davide Cali ; ill. Bénédicte Guettier

Sarbacane, 2006

L’épouvantail 1985 , Réalisation : Hu Jinqing 10 minutes , Couleur, Musical, Papier découpé déchiré. Prix d’Excellence en Animation 1986 Ministère de la Culture de Beijing Prix Festival d’Animation 1987 pour les enfants d’Hiroshima

Au bord de son étang, un éleveur de poissons essaie de se protéger de deux pélicans effrontés et gloutons qui pillent sans vergogne son vivier. Il fabrique un épouvantail, dont se moquent les deux volatiles. Il se déguise alors lui-même en épouvantail pour capturer les oiseaux repus, devenus peu méfiants. C’est l’ adaptation d’une histoire ancienne tirée des « Histoires comiques », une fable sur l’art de la guerre qui montre qu’il faut savoir rester sur place pour agir au bon moment, par surprise, afin de remporter la victoire.

Dans ce programme de courts métrages pour le cycle 2, c’est le seul film où l’homme est présent mais contrairement au film « Impressions de montagne et d’eau », le personnage ne recherche pas l’ harmonie avec la nature mais tente de la dompter . L’espace filmique délimité en trois territoires distincts illustre cette idée de rivalité et de limites à ne pas franchir : la rive côté oiseau / la rivière / la rive côté pêcheur. L’homme réussit grâce à la ruse ; on reviendra avec les élèves sur le stratagème employé et sur les prédispositions purement humaines qui permettent au pêcheur d’attraper les oiseaux notamment la patience ( l’attente immobile) mais également la propension à posséder et à ne pas partager . Il sera également intéressant de susciter les interprétations à propos du dernier plan du film : les plumes au sol peuvent laisser penser que les oiseaux ont pu s’échapper et qu’ils sont finalement les vainqueurs dans cette l’histoire.

Le film/Exploitation littéraire Lire des fables parmi les plus simples (ou dans des versions adaptées) mettant en scène comme dans le film une victime qui finit par l’emporter : le Lion et le Rat, le Renard et la Cigogne, le Lièvre et la Tortue, le Rat des villes et le rat des Champs … On explicitera les morales de ces fables : « Tel est pris qui croyait prendre. » (Le Rat et l’huître) « Patience et longueur de temps, Font plus que force ni que rage. » (Le Lion et le rat).

Le lièvre et la tortue Jean de La Fontaine Illustrateur : Isabelle Carrier Editeur : Bilboquet à partir de 3 ans

Le film/Exploitation plastique Hu Jinqing apprend l'animation à l'école de cinéma de Pékin et débute dans le métier en 1953. D'abord attaché à l'équipe de dessin animé, il rejoint la section découpages articulés et met au point le « lavis déchiré », technique très élaborée qui lui permet de réaliser, avec les avantages des découpages articulés, plusieurs films dans le style de la peinture traditionnelle chinoise dont l’ épouvantail . Les premières images du film (une peinture sur soie dont les motifs s’animent ) manifestent d’ailleurs ce lien avec la peinture traditionnelle et plus particulièrement celles en vigueur sous les dynasties Tang (600-900 après J-C) puis Song, peintures sur soie caractérisées par des fonds bleus et verts et la présence de fleurs.

Huang Quan (900 - 965) Volailles et oiseaux près d'un étang (détail) rouleau horizontal/ soie

Li Di Fleurs d'hibiscus rouge encre et couleurs sur soie, 1197

Li Di Pie-grièche sur un arbre en hiver, Rouleau mural, encre et couleur sur soie, 1187

ZHAO BOJU Paysage avec un monastère, 16e siècle

Liu Cai Poissons nageant parmi les fleurs tombées (détail 2) Rouleau portatif, encre et couleurs sur soie,1075.

Photocopier quelques peintures sur soie réalisées sous les dynasties Tang et Song ( voir pages précédentes) . Les élèves devront intégrer dans un dessin représentant un passage du film un ou des motifs de l’œuvre photocopiée. Ainsi à partir de l’œuvre de Liu Cai, on pourra demander aux élèves de dessiner une scène du film : Le pêcheur se prélassant sur la rive, les pélicans attrapant les poissons, l’épouvantail veillant…

Ecole maternelle Jacques Prévert - Cléon

Fabriquer un épouvantail expressif,

avec des éléments qui brillent, qui bougent et qui font du bruit.

Le film/Exploitation plastique

Ecole maternelle Jacques Prévert Cléon

Mise en réseau Des films, des albums sur le thème de l’épouvantail

L'épouvantail (Paul Grimault - 1943) Le Magicien d'Oz ( Victor Fleming - 1939 )

L’épouvantail Le secret des bonshommes de paille Hwang Chun-ming ; 2006 Gulf Stream Editeur- Bleu pastel

Vole, hibou ! Yousuke Karasawa,

Lirabelle-2007 Tesselles de Bologne

Les épouvantails, sentinelles de l'éphémère Sergio Cozzi Equinoxe, 1999

L’épouvantail qui voulait voyager [texte de] Hubert Ben Kemoun [illustrations de] Hervé Le Goff. Père Castor Flammarion, 2006

Le babouin et la graine de tournesol Pierre Dumousseau Lisa Launay (illus.) Coll.Junior Croît vif , 2010

Aliocha l'épouvantail

Andreï Khalipine

Marie Lasseray

Seuil Jeunesse (sep 2004)

L'épouvantail

Alice Brière-Haquet

Lydie Sabourin (illus.)

Points de suspension (mai 2009)