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Chapitre 3 : Les territoires de la mondialisation Objectifs de la séquence: - expliquer l’inégale intégration des territoires aux réseaux d’échanges. En effet, la mondialisation hiérarchise les lieux à toutes les échelles : elle promeut des « pôles et espaces majeurs », notamment les villes mondiales, mais laisse aussi des « territoires et des sociétés en marge ». - décrire et expliquer la mise en relation des lieux de production et de consommation dispersés sur tout le globe. La mondialisation multiplie les transports par mer ce qui renforce l’importance géostratégique des espaces maritimes. Questions servant de fil conducteur : - Qu’est-ce qu’une ville mondiale ? Quel est son rôle dans l’organisation du monde ? Quels sont les effets de la mondialisation sur son organisation socio-spatiale ? - Quelle typologie des territoires peut-on établir en fonction de leur inégale participation à la mondialisation ? Quelles sont les caractéristiques des pôles et espaces majeurs de la mondialisation et des territoires restés en marge ? Quelles sont les conséquences socio-spatiales pour les territoires d’une intégration inégale dans la mondialisation ? - En quoi la mondialisation influe-t-elle sur la géostratégie des espaces maritimes ? Pourquoi leur contrôle est-il essentiel ? En quoi la géostratégie des espaces maritimes est-elle révélatrice de la hiérarchie des puissances dans la mondialisation ? Capacités Les élèves doivent être capables : - de lire et utiliser différents langages, en particulier les images (différents types de textes, tableaux et graphiques, schémas, représentations cartographiques) - de situer dans l'espace un lieu ou un ensemble géographique, en utilisant des cartes à différentes échelles ; - de mobiliser leurs connaissances pour donner du sens à l'actualité - de construire un schéma et un croquis

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Chapitre 3 :

Les territoires de la mondialisation

Objectifs de la séquence:

- expliquer l’inégale intégration des territoires aux réseaux d’échanges.

En effet, la mondialisation hiérarchise les lieux à toutes les échelles : elle promeut des « pôles et espaces majeurs », notamment les villes mondiales, mais laisse aussi des « territoires et des sociétés en marge ».

- décrire et expliquer la mise en relation des lieux de production et de consommation dispersés sur tout le globe. La mondialisation multiplie les transports par mer ce qui renforce l’importance géostratégique des espaces maritimes.

Questions servant de fil conducteur :

- Qu’est-ce qu’une ville mondiale ? Quel est son rôle dans l’organisation du monde ? Quels sont les effets de la mondialisation sur son organisation socio-spatiale ?

- Quelle typologie des territoires peut-on établir en fonction de leur inégale participation à la mondialisation ? Quelles sont les caractéristiques des pôles et espaces majeurs de la mondialisation et des territoires restés en marge ? Quelles sont les conséquences socio-spatiales pour les territoires d’une intégration inégale dans la mondialisation ?

- En quoi la mondialisation influe-t-elle sur la géostratégie des espaces maritimes ? Pourquoi leur contrôle est-il essentiel ? En quoi la géostratégie des espaces maritimes est-elle révélatrice de la hiérarchie des puissances dans la mondialisation ?

Capacités

Les élèves doivent être capables : - de lire et utiliser différents langages, en particulier les images (différents types de textes, tableaux et graphiques, schémas, représentations cartographiques) - de situer dans l'espace un lieu ou un ensemble géographique, en utilisant des cartes à différentes échelles ; - de mobiliser leurs connaissances pour donner du sens à l'actualité

- de construire un schéma et un croquis

Orientation pour le baccalaure at:

Une composition peut croiser la premie re entre e ge ne rale et l’e tude de cas ; une autre composition peut porter sur les enjeux ge ostrate giques des espaces maritimes.

L’e tude de cas et les deux entre es ge ne rales se pre tent a l’e tude critique de document(s).

Trois re alisations cartographiques sont possibles a l’examen: un sche ma de la ville mondiale e tudie e, un croquis de l’ine gale inte gration des territoires dans la mondialisation, un croquis des aspects ge ostrate giques des espaces maritimes.

Pièges à éviter dans la mise en oeuvre

Etudier la ville mondiale sans faire le lien avec la premie re entre e ge ne rale de la question.

Limiter la typologie des territoires dans la mondialisation a une organisation en trois po les, et sous-estimer la multipolarite du monde.

Dresser un tableau de la situation ge ostrate gique des espaces maritimes sans tenir compte de la proble matique de la question (les territoires dans la mondialisation)..

Pour aller plus loin

L. Carroue , D. Collet, C. Ruiz, La mondialisation, Bre al, 2006.

A. Bretagnolle, R. Le Goix, C. Vacchiani-Marcuzzo, Me tropoles et mondialisation, La documentation photographique n°8082, 2011.

L’atlas des mondialisations, Le Monde - La Vie, 2010-2011.

M-F. Durant, P. Copinschi, B. Martin, D. Placidi, Atlas de la mondialisation, Presses de Sciences Po, 2010.

De villes en me tropoles, dossier the matique sur le site de Ge oconfluences : http://geoconluences.ens-lyon.fr,

Diplomatie, hors-se rie 02, Ge opolitique et ge ostrate gie des mers et oce ans, 2007

Bre ves marine. Publications du Centre d’e tudes supe rieures de la marine, disponibles sur le site cesm.marine.etude.defense.gouv.fr

Mers et oce ans, les ge ographes prennent le large, Festival international de ge ographie de Saint-Die des Vosges (2009), www.cndp.fr/fig-st-die/2009

Introduction :

La mondialisation est un processus qui conduit à l'intensification des échanges sur la planète. Les territoires 1doivent alors mettre en avant leurs avantages comparatifs afin de tirer profit du processus de mondialisation, sous peine d’être marginalisés et exclus

1 Pour Guy Di Méo, un territoire = appropriation à la fois économique, idéologique et politique de l’espace par des groupes qui se donnent une représentation particulière d’eux même, de leur histoire.

Problématique:

Dans quelle mesure la mondialisation agit-elle sur l'organisation des territoires?

I/ Etude de cas : Londres, une ville-mondiale à partir du manuel Hatier

A- Des fonctions spécifiques d’un pôle majeur de la mondialisation

1- Qu’est-ce qu’une ville-mondiale ?

2- En quoi Londres est une ville-mondiale ? Doc1 à 5 Page 129-130

B- L’organisation d’une ville-mondiale

3- Existe-t-il des liens entre l’organisation de l’aire urbaine et la puissance ou le rayonnement de la ville-mondiale ? Justifiez votre réponse. Doc. 5 + 8 page 131

4- Où sont localisées les fonctions métropolitaines ? Doc. 5 page 131

C- Les défis d’une ville-mondiale

5- Décrivez et expliquer les types de défis que doit relever Londres afin de renforcer son attractivité et son statut ville-mondiale. Doc.9 à 13 page 133

Conclusion de l’étude de cas

Schéma : Londres, ville-mondiale

A l’aide des documents 2-3-4-5-7-8 réaliser un schéma ayant pour sujet : Londres, ville-mondiale.

Vous pouvez élaborer votre légende autour des thèmes suivants :

Une mégapole cosmopolite – Des fonctions métropolitaines multiples – une ville ouverte sur le monde : carrefour de communication

Bilan de l’étude de cas :

Les villes mondiales se caractérisent par une forte concentration de population, de capitaux, de sièges sociaux, de banques, d’organismes de recherche-développement. Elles disposent aussi d’infrastructures de transport de niveau mondial et d’une importante capacité d’accueil d’événements internationaux. Elles prennent appui sur un espace régional actif.

Ces villes sont cosmopolites avec une intense vie culturelle et des manifestations sportives et culturelles très médiatisées.

La liste des villes mondiales est débattue. Elles correspondent aux principaux carrefours internationaux, places financières et centres d’affaires. On les trouve aussi bien dans les pays du Nord que du Sud: New York, Londres, Tokyo, Paris, mais aussi Singapour, Shanghai, Mumbai. . .

II/ Pôles et espaces majeurs de la mondialisation ; territoires et sociétés en marge de la mondialisation.

Hatier doc.1 page146

En quoi l'indice KOF est -il un bon indicateur de l'intégration des territoires et des sociétés dans la mondialisation?

Hatier docs. 1, 2, 4 pages 146-147 + doc.2 page 153

La mondialisation est-elle facteur de développement des sociétés ?

A/ Les territoires intégrés à la mondialisation

1- Les facteurs d’intégration à la mondialisation

En premier lieu, les Etats doivent attirer les IDE des FTN. Pour cela il faut être attractif.

Les pays riches dominent les flux de capitaux : en 2010, ils ont émis 71% des flux et reçu 48%.

Deuxièmement pour capter les flux de capitaux, il faut aussi améliorer tous les transports : grand aéroport (« hub »), plate-forme multimodale, réseau internet puissant . . . La présence d’une interface terrestre ou maritime est aussi un atout majeur.

Troisièmement, les FTN cherchent d’autres avantages comme ceux liés à la recherche de différents types de main d’œuvre (hautement qualifiée, peu diplômée, peu coûteuse…). La stratégie de la NDIT devient alors déterminante pour elles.

2- Des centres d’impulsion de la mondialisation à différentes échelles : des Etats aux villes-mondiales

Un centre d’impulsion est un territoire qui concentre les activités de commandement:

- commandement politique (avec la présence des décideurs politiques (institutions nationales et internationales)

- économique (présence des sièges sociaux et des investisseurs institutionnels)

- culturel (médias, musées, universités. . .).

On constate que l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale et l’Asie orientale sont des aires continentales de puissance qui dominent toujours les flux internationaux et ui réalisent 80%

du PIB mondial2.

.

Cependant, cette organisation évolue de plus en plus vers la multipolarité: les pays émergents ont des territoires vastes, peuplés, riches en ressources naturelles et confirment donc leur insertion dans la mondialisation.

A l'échelle locale ou régionale de petits territoires s’affirment de plus en plus en attirant les IDE : les paradis fiscaux, les zones franches, les technopôles. . .

Mais ce sont surtout les villes-mondiales qui constituent les pôles majeurs de la mondialisation (voir EDC Londres)

Les villes mondiales ou villes-globales se caractérisent-elles surtout par leur capacité à dominer l’économie mondiale et à engendrer des flux importants.

D'autre part elles se caractérisent-elles par les relations qu’elles entretiennent entre-elles : ces villes dominent de grands réseaux urbains (les mégalopoles). Et bien reliées entre elles, elles forment "l’archipel métropolitain mondial" (Olivier Dollfuss, 1996).

B/ Les territoires et les sociétés en marge de la mondialisation

1 Une intégration inégale dans la mondialisation De nombreux territoires restent marginalisés : l’Afrique sahélienne, les Andes, l’Asie centrale. Dans les pays pauvres, la mondialisation ne favorise que les littoraux ou les capitales. Des métropoles macrocéphaliques (Lagos, Le Caire...)se sont constituées. Ces villes géantes connaissent de nombreuses difficultés : congestion, crise du logement. . . 2 Le mal-développement et ses conséquences De nombreux États, qui ont été colonisés dans le passé, sont incapables de mettre en place une stratégie de développement. Ces PMA sont aussi instables ; les crises politiques (coups d’État, émeutes de la faim) sont fréquentes, l’insécurité est préoccupante et les FTN ont donc peur d'investir dans ces territoires3 parfois déstabilisés par des mouvances terroristes (rapt dans les régions du Sahel par exemple) Les richesses naturelles (pétrole du Soudan, du golfe de Guinée, diamants de Sierra Leone,

2 Le géographe Laurent Carroué définit la triade comme : « (rassemblant) les États dominants (États-Unis, Canada,

Europe occidentale, Japon et Corée du Sud) qui contrôlent l'essentiel du pouvoir politique et économique du monde, possèdent les capitaux et maîtrisent les technologies et l'information. 20 % de la population dispose de 80 % du PNB, 70 % de l’industrie, 85 % de la recherche développement, 60 % des services de transports et du stock d’IDE

La notion connaît une grande notoriété pendant deux décennies, reçoit des définitions variables et demeure un

lieu commun de la géographie scolaire, mais elle perd de sa pertinence au début du XXIe siècle : la « Triade » réalise 52 pour 100 du PIB mondial en 2013, contre 70 pour 100 au tournant du siècle, en dollars courants, selon les données publiées par la Banque mondiale.

3 <2% des IDE en 2010

du Liberia, uranium du Niger, minerais du Congo...)sont pillées par des élites corrompues et par les FTN. Conséquences: - manque d'investissements, et d'équipements essentiels (hôpitaux, écoles, eau potable et égouts, électricité). - pauvreté, chômage, faible qualification, fuite des cerveaux - travail informel pour survivre (827 millions de personnes concernées en 2014) 3- L’impact de la mondialisation sur les sociétés Elle renforce les inégalités sociales. Les classes moyennes et aisées s’enrichissent, voyagent, consomment des produits de luxe importés. Le nombre des millionnaires augmente (Chine derrière EUA et Japon depuis 2009) A l’opposé, les plus pauvres, les ruraux, les analphabètes, voient leur sort encore se dégrader y compris dans les pays du Nord et émergents: les révolutons du « printemps arabe » , les révoltes des « indignés » espagnols, des ouvriers chinois, des paysans sans terre au Brésil montrent l'agacement des populations face à cette misère. Cette fracture se remarque à l’intérieur des villes avec la ségrégation socio-spatiale: gated communities / ghettos, bidonvilles

Conclusion partielle :

La mondialisation est d’abord le fait des acteurs des territoires qui forment les trois pôles majeurs sur la planète : l’Amérique du Nord, l’Europe occidentale et l’Asie orientale,

Cette organisation évolue de plus en plus vers la multipolarité, les pays émergents (notamment les Etats-continents) s’insérant progressivement dans la mondialisation. Mais celle-ci laisse encore en marge certaines parties du monde ;

Notre analyse doit aussi prendre en compte des échelles plus grandes pour montrer l’inégale insertion dans la mondialisation. A l’intérieur des Etats, les espaces majeurs de la mondialisation sont les métropoles, les mégalopoles. Mais la mondialisation engendre également des disparités socio-spatiales à cette échelle.

III/ Les espaces maritimes : approche géostratégique

Hatier cartes page 154-155

- Quels sont les différents types d'acteurs qui contrôlent et maîtrisent des mers et des océans? Comment cela se manifeste-t-il?

- Quelle facette de la mondialisation ces formes de contrôle et de maîtrise des espaces maritimes confirment-elles ou reflètent-elles ?

- Pourquoi peut-on dire que les espaces maritimes sont géostratégiques pour ces différents acteurs?

A/ Des espaces maritimes de plus en plus valorisés

1- Des espaces vitaux pour les échanges

La mondialisation a accru l’importance géostratégique des mers et océans puisque le transport maritime est vital pour l’économie mondiale (approvisionnement en énergie, en denrées agricoles, en matières premières ; échanges de produits manufacturés…). 80% des échanges se font par voie maritime. C’est aussi par voie maritime qu’a lieu une part importante des trafics illicites et de l’immigration clandestine.

Oléoducs et gazoducs sont installés sous les mers pour acheminer des hydrocarbures.

Ex: - gazoduc "North Stream" à travers la mer Baltique relie l'Allemagne et la Russie. - oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (TBC) reliant la meer caspeienne et la méditerranée

Les fonds marins sont aussi parcourus par de nombreux câbles de télécommunication.

2- Conséquence: renforcement de la littoralisation des activités

L’importance du trafic maritime a entraîné la littoralisation de l’économie mondiale. Le rôle des façades maritimes4 dans la mondialisation est ainsi renforcé. Les flux empruntent des

4 Une façade maritime est un espace littoral d'échanges et de production (comportant de grands organismes

urbains et portuaires) jouant le rôle d'interface entre un arrière-pays continental (hinterland) et un avant-pays maritime (foreland). Les grandes façades maritimes du monde se trouvent dans l'Atlantique (Northern Range de la mer du Nord de Dunkerque ou du Havre à Hambourg, façade atlantique de l'Amérique du Nord du Saint-Laurent au golfe du Mexique), et de plus en plus dans le Pacifique (façade occidentale de l'Amérique du Nord du Puget Sound à la Californie, façade de l'Asie orientale de la Corée du Sud à Singapour).

routes et des points de passage obligés permettant de réduire les coûts de transports (canal de Suez, de Panama, détroits de Gibraltar, de Béring...) souvent sensibles (piraterie, terrorisme).

B/ Des espaces maritimes de plus en plus convoités et sources de tensions

1- Les facteurs Les rivalités s’expliquent d’abord par la présence de richesses à exploiter : hydrocarbures, gaz naturel, ressources halieutiques. 2- L'exemple du Pacifique Par exemple l’océan Pacifique est devenu l’espace maritime le plus fréquenté par les navires. On y trouve les façades maritimes les plus actives mais aussi des tensions non négligeables: - les EUA y augmentent leurs forces militaires qui est depuis 1945 un "lac américain" pour sécuriser les routes du commerce. - la Chine conteste cette hégémonie en créant une marine de guerre. - Les pays de la région (Taiwan, Chine, Vietnam, Philippines, Malaisie, Brunei) s’affrontent pour la possession de petits archipels comme les îles Spratley en mer de Chine méridinionale. Les îles Senkaku en Chine orientale sont disputées par le Japon vs Chine. . . L'ouverture de nouvelles routes arctiques sont aussi sources de conflits. 3- Une nécessaire gestion durable des espaces maritimes Les organisations internationales tentent de régler pacifiquement les conflits maritimes à l'image de la conférence de Mondego Bay5 (1982) portant sur le droit à la mer. Les ONG veulent aussi promouvoir une gestion durable des ressources maritimes. Les océans sont gravement pollués par des déchets. Il existe aujourd’hui des îles nées de la concentration des ordures (Thilafushi dans les Maldives). La quête du profit et la nécessité de satisfaire les besoins des populations poussent parfois les États et des acteurs privés à surexploiter les fonds marins et les réserves halieutiques.

5 Elle a distingué trois types d’espaces maritimes.

-Les zones sous la souveraineté exclusive d’un État. -Les Zones Économiques Exclusives (ZEE, 370 Km) composées du plateau continental (et où se focalisent tous les conflits). -Les eaux internationales gérées par l’AIFM (Autorité Internationale des Fonds Marins).

Conclusion :

Ainsi la mondialisation a un impact majeur sur les territoires. À toutes les échelles elle hiérarchise les territoires. Certains territoires sont marginalisés, d’autres profitent de la mondialisation pour consolider ou amorcer leur développement.

Cependant, les changements sont lents et la domination des aires de puissance d’Amérique du Nord, d’Europe occidentale et d’Asie orientale est toujours une réalité.

Dans ce contexte de compétition effrénée, les ressources naturelles et énergétiques sont toujours plus convoitées et les espaces maritimes ont acquis une importance stratégique. Pas surprenant que les États s’affrontent pour les dominer.