LES TECHNIQUES DE CHAUFFERIE BOIS, DES COMBUSTIBLES

1. Les combustibles et leur transport 2. Le stockage des combustibles 3. Le dessilage du combustible 4. Les technologies des chaudières et leur

rendement 5. L’appoint - secours centralisé ou non 6. La chaufferie et son environnement 7. Les réseaux de chaleur et les sous-stations.

1. Les combustibles et leur transport Le combustible Bois est caractérisé par son origine, sa granulométrie, son taux d’humidité et, donc son pouvoir calorifique.

A chaque granulométrie correspond une technique de transport, de stockage et de système d’alimentation du brûleur. A chaque humidité correspond un pouvoir calorifique et une technique de combustion et de foyer.

Le pouvoir calorifique dépend beaucoup moins de l’essence de bois que de son humidité.

2. Le stockage des combustibles Le silo de stockage est souvent contigu à la chaufferie. Il est soit enterré soit de plain pied.

Les contraintes qui guident le choix de la conception du silo sont les suivantes :

Coupe-feu à respecter par rapport à un établissement recevant du public.

Terrain inondable, soit cuvelage soit silo de plain pied.

Volume des livraisons : Conteneur 35 m3, benne basculante 65 m3, benne fond montant 80 m3.

Silo enterré

Le volume utile correspond à 1,5 fois la capacité de livraison.

Livraison par camion à fond mouvant

L’autonomie souhaitée : rarement au-delà de 3 semaines.

3. Le dessilage du combustible Il existe trois technologies de dessilage : Le dessilage à pôles : des pôles articulés s’écartent progressivement au fur et à mesure de la vidange du silo.

Extracteur à bras rotatifs

Volumes morts d’un silo équipé d’un extracteur à bras rotatifs. Cette technique est adaptée au combustible bien calibré (G30-G50)

Le dessilage par vis sans fin à mouvement rotatif ou pendulaire, adapté à la faible granulométrie (Pellet G30 - G50)

Le dessilage par racleurs hydrauliques : Cette technique nécessitant une centrale hydraulique est adaptée au chaufferie de puissance supérieure à 300 kW, car elle tolère des granulométrie plus élevée et plus irrégulière (G100).

Le transport du combustible vers la chaudière utilise 3 principales technologies :

La vis d’alimentation dont le diamètre est adaptée à la granulométrie du combustible.

Le tapis de bande transporteuse réservé aux fortes granulométrie et chaufferie de forte puissance.

Vis d’alimentation Tapis d’alimentation

Le transport pneumatique enfin réservé aux combustibles parfaitement calibrés (PELLET).

4. Les technologies des chaudières et leur rendement

Les qualités d’une chaudière bois vu du côté de l’investisseur et de l’exploitant peuvent se résumer à :

Assurer un rendement de combustion élevé, Offrir un régime de ralenti le plus faible possible, Offrir une durée de vie élevée, Etre facile à exploiter : décendrage, nettoyage pneumatique…

On rencontre principalement deux types de foyer pour la combustion du bois :

Le foyer volcan ou foyer à creuset souvent associé au système d’introduction par vis et donc au combustible bien calibré.

Le foyer à grille associé à une chambre de combustion revêtue de réfractaire. Il accepte des taux d’humidité moyen à élevé (30 à 50 %).

Foyer à grille mobile chaudière COMPTE

Chaudière KOB 100 à 540 kW

5. L’appoint - secours centralisé ou non Les besoins de puissance et d’énergie varient au cours de l’année.

Il n’est pas forcément intéressant de fournir la totalité de la puissance demandée au moyen de la chaudière bois. La courbe monotone de chauffage présente les puissances appelée en fonction du nombre de jours où cette puissance est appelée :

Un dimensionnement de la chaudière à 50 % de la puissance maximum permet de couvrir 80 % à 90 % des besoins.

Chaufferie Bois Kerguillette – LORIENT

Chaudière bois 600 kW – 2 chaudières gaz de 600 kW

6. La chaufferie et son environnement Le choix du lieu d’implantation de la chaufferie est l’un des points clés de la réussite d’un projet bois énergie.

Disponibilité du terrain Accès routier aisé Proximité des bâtiments desservis Intégration architecturale dans l’espace environnement.

Chaufferie bois de la FERTE MACE (1999) 5 300 kw – Réseau 1 200 m – 1 130 000 € HT

Chaufferie bois du parc régional du Morvan (1998) 350 kw – Réseau 340 m – 240 000 € HT

7. Les réseaux de chaleur et les sous-stations Les progrès accompli sur les canalisations permettent d’envisager le transport de l’énergie sous forme d’eau chaude (température inférieure à 110 ° C) sur des distances conséquentes et sans pertes excessives.

Les sous stations assurent l’interface entre le réseau et l’utilisateur. Elles comprennent une bouteille de découplage, une régulation et un comptage.

Sous station modulaire pour un logement

Sous station individuelle avec séparateur hydraulique