les rudiments de la philosophie · 2020-01-31 · rudiments permettant de l’y enseigner, il n’y...
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Les rudiments
de la
philosophie
Ou …
L’histoire de la première mise
au point générale de la
philosophie
Par Ignacio Sierro
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Quatrième de couverture
Il était inévitable, les sciences ayant fait de tels progrès depuis Copernic, que la philosophie doive en faire autant pour sa part… Je vous présente ici les rudiments pouvant permettre son enseignement dès l’école primaire (si nous les y aménageons). Ces deux choses sont incontournables : - « C’est à l’école primaire que toute matière acquière sa notoriété sociale. » - « Sans rudiments aucune matière n’existe ! Sans rudiments : Pas de matière ! ». Il s’agit donc ici de la faire entrer dans la science … Mais si elle était à ce point importante pour l’humanité, que ses rudiments soient là, à votre vue, il ne m’appartiendrait plus désormais à moi seul de porter le fardeau d’une telle entreprise. Il vous appartient à vous aussi professeurs de philosophie, a vous tous et toutes. Nous avons là une responsabilité collective car ce serait un crime contre l’humanité que de laisser la philosophie dans un tel état de délabrement… Ignacio Sierro.
Avant propos de l’auteur
Je suis le premier philosophe à mettre au point les rudiments de la
philosophie - rendez vous compte – après plus de deux mille cinq
cent ans d’histoire … Malheureusement le bilan est que c’est un
désastre : La philosophie est tellement égarée, tellement perdue dans
une jungle de philosophie, tellement loin d’une matière de base qui
aurait pu avoir des rudiments, qu’il va être très difficile de guérir les
philosophes de leur folie ! … Les rudiments vous les avez ici. J’ai
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réussi à les rassembler tout en travaillant dans la vie, sans être
professionnel. Ce simple fait est particulièrement honteux : Ne
suffisait-il pas de prendre simplement du recul sur la philosophie elle-
même tout en ayant la volonté de la mettre au point ? … Quoi qu’il en
soit je l’ai fait. Ils ne sont pas parfaits (les rudiments). Ils sont mal
étalés, mal présentés, avec des fautes par manque de temps (pardon
pour les fautes, je n’ai pas de temps). C’est un scandale qu’un simple
travailleur mette au point la philosophie au point au nez et à la barbe
des chercheurs, et face à la couardise des philosophes contemporains
passant leur temps à cultiver leur notoriété, se faisant mousser comme
tenants de leurs évangiles, fiers d’afficher leurs médailles sur le
torse…. Mais mes pauvres : La philosophie n’est pas au point ! Etes
vous politiques ? Non ! Et bien fermez là puisque toute décision dans
la société se prend en Politique ! Vous n’avez aucune leçon à donner
ni en matière de morale ni en matière de sagesse (de bien) tant que la
philosophie n’a pas de rudiments. Vous prétendez êtres amis de la
sagesse. Vous en connaissez des ennemies ? Mettons-nous donc au
travail ensembles pour continuer à mettre au point cette matière (après
moi) tout en en perfectionnant ses bases … Les rudiments ? les voilà !
… La bonne nouvelle c’est que la philosophie existe bien dès que l’on
aura compris exactement à quel genre de choses elle sert exactement à
réfléchir (comme toute matière véritable) et si elle avait su avant que
la sagesse est un concept intrinsèque sur le bien, elle aurait compris
qu’une matière sur le bien à priori est une monstruosité. Non les gars !
La philosophie est une matière concernant un ensemble de
connaissances et de rudiments permettant de savoir prendre du recul.
Il s’agit de connaissances préalables pas de juger de sagesse ou pas !
Y voir clair en prenant du recul c’est y voir clair même si y voir clair
peu en effet permettre d’être plus sage… mais c’est juste y voir clair
(comme avec des lunettes de vue) … Voyez vous ? Voilà …
Dorénavant je me refuse à changer un seul mot à ces rudiments tant
que je ne puis devenir professionnel. Evidement j’ai demandé de
l’aide. Je l’attends toujours. Cependant j’accepterai en tant que
bénévole de guider des professeurs voulant bien participer au groupe
ou à la future association GRRP (groupe pour le rassemblement des
rudiments de la philosophie) pour permettre son enseignement dès le
début du collège et avant : Dès l’école primaire. C’est en effet de cette
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école primaire que tout dépend mais : Il faut les avoir ces rudiments. Il
se trouve que je les ai. Ignacio.
Plaidoyer pour une nouvelle
philosophie.
Par Ignacio Sierro.
Il est un fait malheureusement réel : Je suis comme je viens de vous le dire le premier « philosophe » à rassembler les rudiments de la philosophie. Je dis malheureusement car cela aurait dû être fait avant ; cela devrait déjà être fait… Or (pour faire une comparaison) nous sommes dans la même configuration que celle de la fabrication du premier avion qui a volé. Il n’était pas perfectionné. Il ne pouvait pas se comparer à l’aviation moderne. Pourtant il ouvrait une nouvelle ère. Aussi je lance un appel à tous les enseignants s’intéressant à la philosophie, de tous horizons, pour me rejoindre sur le Groupe GRRP (groupe pour le rassemblement des rudiments de la philosophie sur Facebook). Les rudiments nous les avons. Je les ai ! Cependant je ne suis pas un pédagogue et j’ai déjà un certain âge. Je me contenterai de vous y guider. C’est ensembles que nous réaliseront cet exploit : De clarifier complètement cette matière obscure. Nous créerons une association s’il le faut. Je vais vous présenter les choses ainsi :
- La philosophie est la seule matière au monde qui n’a pas de rudiments clairs et pas de définition claire. Nous partirons donc de deux définitions semblant différentes (volontairement) mais voulant dire la même chose.
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- Il nous faut partir du principe que c’est à l’enseignement primaire (ou tout au moins au début du collège) que toute matière acquière sa notoriété publique. Donc s’il n’y a pas les rudiments permettant de l’y enseigner, il n’y aura jamais de véritable notoriété publique pour la philosophie. Le but est donc de permettre d’enseigner la philosophie dès le primaire, avec de véritables rudiments.
- Il nous faut réfléchir à cette chose nous crevant pourtant les yeux : Si toutes les sciences ont fait tant et tant de progrès depuis Copernic, pourquoi la philosophie pour sa part n’aurait elle pas à revoir ses bases ? C’est comme dire que pour sa part jamais elle n’aura de progrès à faire, qu’elle a été bien conçue dès le départ comme par enchantement. Pourtant elle tourne en rond et continue de tourner en rond… Il fallait trouver d’accord. J’ai trouvé ! Mais il fallait « le vouloir » aussi de trouver ! Même si c’est au prix d’être ridicule à certains moments. Il faut le vouloir de mettre la philosophie au point.
- Et toujours en évoquant les points précédents, une matière ne peut pas se revendiquer « rationnelle » si elle ne montre pas les choses objectivement, comme du « ça », posées dans une réalité tangible. Il est cette sentence démontrée en science, faisant partie de la méthode scientifique : Pas de réalité = pas de science = pas de raison. La philosophie serait elle devenue semi mystique entre « je suis amie de la sagesse mais je ne fais pas de politique » (tout se décidant en politique) et « je me contente de pratiquer un art sans rudiments analysables : à vous de me croire comme en une religion » ? …
Voilà chers professeurs, instituteurs, venez me rejoindre provisoirement sur ce groupe pour élaborer un manuel de philosophie pour l’école primaire ensembles (et pour l’ensemble de son enseignement aussi). Ce sera avec votre aide une première pour l’humanité. Car il reste cette chose à dire ; déplaisante à dire : C’est un crime contre l’humanité que de laisser la philosophie dans cet état de délabrement… car cette matière représente en elle même
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« l’ensemble des connaissances apriori » nous permettant de savoir prendre du recul y compris sur la vie (donc de la connaissance apriori pour y voir clair, et non pas du jugement apostériori sur le bien comme le représente ce concept de sagesse). Y voir clair, juste y voir clair en sachant prendre du recul : Voilà la philosophie, sans jugement aucun ! Juste de la connaissance pour savoir comment faire. En effet y voir clair apriori permet peut-être d’être plus sage mais il s’agit d’y voir juste clair, pas de juger…Or nous sommes en train d’asphyxier la planète, de la détruire à cause d’un problème systémique sur la façon que nous avons de construire notre civilisation. Or savoir prendre du recul en général nous permettra de voir, de comprendre, où est ce problème systémique et en quoi il consiste ; de comprendre en quoi nous devons changer. Nous ne pourrons pas faire une révolution sans savoir avant ce que nous allons faire, pas cette fois ci ! … Il y a bien crime contre l’humanité de laisser cette matière dans un tel état de délabrement. J’engage donc aussi les philosophes contemporains à venir me rejoindre avec respect, à égalité, comme n’importe quel enseignant, pour mettre au point ces rudiments pour l’humanité. Ignacio Sierro.
Voici deux grandes définitions
de la philosophie
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Nous verrons plus loin pourquoi malgré des apparences différentes,
ces deux définitions disent la même chose.
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Profession de foi de l’auteur de
« Philosophie-scientifique » Nous sommes en danger…
Je veux dire que nous sommes vraiment en danger ! Et cela à cause de
la situation catastrophique de la philosophie. La philosophie serait par
exemple la mère de toutes les sciences. Elle aurait mis au point la
méthode scientifique. C’est un mensonge éhonté ! Il n’y a pas besoin
d’être un géni pour reconnaître une solution mais il faut parfois en être
un pour la rechercher. La méthode scientifique (recherche) consiste à
apprendre à reconnaître un fait, de s’en tenir à eux et à eux seuls, et de
faire en sorte que tout colle. Et si nous n’avons pas accès à ces faits
nous établissons alors une théorie expliquant les choses dans
l’ensemble et toujours dans les faits … Ce n’est pas sorcier. Ensuite il
y a cette ignorance crasseuse ne sachant pas que la science n’est
qu’une phase d’étude, un moment de recherche produisant de la
connaissance. Science – connaissance est donc une sorte de segment.
Si donc il y a une méthode scientifique, il y aurait les mêmes principes
pour la connaissance (de passer par la réalité évidemment). Il faut
savoir enfin que chaque domaine scientifique utilise ses propres
méthodes suivant ce que l’on recherche. Il n’y a pas d’autres règles
que de s’en tenir aux faits, d’avoir de l’imagination, et de faire en
sorte que tout colle avec tout (corrélations démonstrations). Ce sont
bien les scientifiques qui sont chacun les maitres de leur science grâce
à leur propre intelligence tout simplement. Imaginez donc cette
matière (la philosophie) qui s’accapare la connaissance des autres, qui
se prétend amie de la sagesse se l’appropriant, pour ensuite nous
perdre tous dans une jungle de philosophie faite mystifications, de
rumeurs, de faux concepts, de préjugés mais oui ! Une matière qui
rendez vous compte ne sais pas se définir elle même et qui s’attaque
aux personnes vulnérables. Il n’y a pas de bon philosophe qui ne soit
descendu dans l’arène. La situation de la philosophie, je l’ai constaté
tous les jours en commentant de la philosophie sur le net. A chaque
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fois je suis obligé de réexpliquer ce qu’est en réalité la morale, ce
qu’est la liberté, ce qu’est la laïcité, ce qu’est la science, ce qu’est la
vérité etc. Pourquoi ? Parce que l’on a bourré le crane des gens avec
de faux concepts ! Je vois même renaitre le négationnisme de la
connaissance elle-même ! Dans cet imbroglio je suis le premier
philosophe à savoir la définir avec précision et le premier à rassembler
ses rudiment (l’un ne va pas sans l’autre). Alors je vous le redis : Nous
sommes en danger. Il y a crime contre l’humanité de la part des
philosophes. Ceux se disant amis de la sagesse ont les mains sales,
disant qu’ils savent ou qu’ils sont sur la voie de savoir… Ils ne savent
rien. Nous ne pouvons plus laisser la philosophie dans un tel état de
délabrement. Je vous le répèterai : C’est un crime contre l’humanité.
Et je pourrais traiter les philosophes de cons, de salauds et autant
d’insultes possibles que ce serait gentil sachant que cette matière attire
les gens vers la sagesse pour les perdre ensuite. Toutes les matières
ont des rudiments. Pourquoi pas la philosophie ? Trouvez les ou bien
taisez vous à jamais. Moi je les ai trouvés. Ils ne sont pas parfaits
certes (par manque de temps car je travaille) mais ils sont là. Ils nous
montrent une nouvelle ère pour la philosophie si tant est qu’enfin tout
le monde s’y mette avec de la bonne volonté … Ignacio.
Présentation des principes
généraux de la mise au point
de la philosophie.
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La Philosophie est comparable sur le principe à ce que fait un médecin
généraliste… Le médecin généraliste n’est pas spécialiste du cœur,
des poumons, des virus, du foie ou des reins, de la rate etc. Il est
généraliste, c’est à dire qu’il est en fait spécialiste du fonctionnement
du tout, de l’ensemble, du général. Etre généraliste est une spécialité.
Rien ne l’empêche de faire appel à un autre spécialiste si besoin… Le
médecin généraliste sait comment tout fonctionne en un tout et donc
sait de cette façon de quel endroit surgit le mal.
Pour la philosophie il en est de même : Son sens est l’essentiel,
l’important à travers notre compréhension du « tout », le parcourant.
Au final la philosophie sert à se repérer, à ne pas se perdre, sur tout ce
que nous connaissons du monde et de nous-même. Or pour ne
s’orienter et ne pas se perdre, ne faut-il pas connaître l’essentiel en
tout, juste l’essentiel ?
Elle peut donc se résumer à « la relation avec le reste », du reste avec
le reste du reste, de tout ce que nous connaissons. Elle est ainsi notre
sens du général, de l’universalité, or devinez quoi ? : Qui dit général
dit : « prise de recul ».
Mais… attention ! Il y a un piège !
Et les philosophes sont tombés dedans !
Patatras… hé oui ! … Le piège c’est que la prise de recul se fait
depuis notre reconstitution du monde par notre cerveau et donc dans
notre conscience. Elle est la prise de recul depuis le point le plus
reculé possible : La conscience humaine. Le piège est de ne pas se
retourner seulement sur notre conscience, mais de rester objectifs face
au monde. Il ne faut pas se retourner sur notre manière de penser sans
rester tourné face au monde pour comprendre là où l’on voulait en
venir…
Elle est le « moi » face au « ça », entendant pas « moi »
spécifiquement la conscience. Or il faut toujours tout montrer comme
du «ça », objectivement, même les objets de notre conscience. Cela se
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résume ainsi : « je pense quoi ? » ; « je pense ça » (c’est mieux que
« je pense donc je suis)
Ce sont les « organes », les principes se trouvant dans la conscience
(parfois cachés) qu’étudie la philosophie oui, mais : dans leur relation
face au monde … Non pas les organes eux mêmes (ça c’est la
psychologie qui les étudient) mais leur relation objective et réelle face
au monde, en un tout. Dès que nous nous retournons, que nous nous
laissons entrainer par la seule logique, la considérant comme réelle
coupée du monde, nous nous mettons alors à nous masturber
intellectuellement. C’est le grand piège de la philosophie.
Ces « d’organes » de notre conscience sont bien réels, des principes
que nous portons en nous, en notre « âme et conscience » mais ils
n’ont de sens sans la vision sur le monde à laquelle ils
correspondent…. Je dirais : « à laquelle ils appartiennent ». (Notons
cette expression : en notre âme et conscience)
Les rudiments de la philosophie consisteront à comprendre les grands
principes fondamentaux de notre conscience y compris ce que nous
regardons et : En même temps ! Surtout en même temps ! Il nous
faudra comprendre que la logique n’est qu’un moyen de transport et
que tout dépend de ce qui est transporté, où, et pourquoi…
Or dans cette reconstitution du sens du monde (le moi) face au ça,
existent deux grands domaines que l’esprit sait bien discerner :
- Le moi qui veut, qui aime, qui a des passions, des croyances… - Le « ça », les choses telles qu’elles sont en réalité, le monde, la
physique, la chimie, les sciences y compris humaines.
Toute la difficulté de la philosophie pour la rendre exacte consistera à
ne pas se retourner sur notre logique sans considérer ce qu’elle
regarde dans et au sujet du « ça », tout en montrant nos croyances sur
la vie elles aussi comme comme du ça, tout en considérant l’ensemble.
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Notre logique et nos raisonnements ne constituent dans tout cela que
la part « d’où à où », le comment des choses, rien d’autre… Ils sont
tels que nos mains et nos yeux, ils se contentent de faire ce qu’on leur
demande de faire : observer et agir pour le compte de l’esprit.
Or c’est le moi « qui aime qui veut qui croit » qui détermine la réalité
profonde au sujet de ce que nous devrions vouloir vraiment et de ce
que nous sommes vraiment. C’est notre surmoi qui détient cette vérité
dans cette vie là, bonne ou erronée. C’est là derrière les apparences de
cette pensée purement logique et rationnelle que se cachent « ce que
nous voudrions vraiment devenir » et les véritables raisons de ce que
nous faisons …
La raison n’est pas le raisonnement (nous avons un grave problème
d’étymologie). La raison représente l’ensemble, l’harmonie entre « ce
que nous devrions devenir » et « comment faire pour y arriver sans le
trahir » … Or il existe un secret !
Il existe un secret, oui, celui sur lequel nous avons butté depuis le
début de l’histoire de la philosophie. Ce secret concerne le passage du
temps. En réalité le passé se présente à nous tel une surface (parce que
tout apparaît à la surface du passé : au présent donc). Bien des
philosophes ont parlé de cette chose étrange ; du fait accompli que
nous étions prisonniers du présent. Je pense que bon nombre de ces
philosophes ont pensé que là se trouvait sans doute le secret de la
philosophie sans pouvoir en être certains. Et bien je vous le dis : Son
secret se trouve bien là ! Il est tout simple au fond mais difficile à
comprendre :
La surface du passé monte vers l’avenir en y étant aspirée, tel est le
secret de la philosophie (l’un des rudiments essentiels en tout cas).
… Le passé ne rendre pas dans l’avenir comme dans un mur ni
tombant comme dans un vide. L’avenir n’est pas un vide mais une
force aspirante. L’avenir aspire le passé vers lui.
Cela change tout !
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Grâce à cela nous allons pouvoir enfin définir l’âme et l’esprit rien
que ça !
Cela bouleverse la philosophie, mais risque aussi bien de bouleverser
la psychologie la psychanalyse et peut être même la physique.
Pourquoi est-ce si important ? … Parce que l’esprit humain ayant pris
le pli de l’univers, fonctionne suivant son principe. Notre esprit établi
la connaissance partant du principe du fonctionnement cosmique…
Tout apparaît à la surface du passé, même si cette surface est rugueuse
et courbe… Or cette surface portant toutes les choses du monde avec
elle vous moi monte. Elle monte aspirée par une force. Elle monte
parce que l’univers est « cristallisé » spatialement de l’infiniment petit
à l’infiniment grand. A une certaine échelle de profondeur vers
l’infiniment petit la même force s’exerce partout et de la même
manière dans tout l’univers : Cette force transforme les choses et
produit le passage du temps mais ne s’exerce pas de manière identique
aux différentes échelles cosmiques (profondeurs vers l’infiniment
petit). Le temps ne s’écoule pas de la même manière vers l’infiniment
petit ou grand, mais à une échelle donnée, cette force est identique
partout dans tout l’univers (nous verrons le rudiment plus loin). C’est
comme si l’univers était courbe et en même temps plat. Il est courbe
parce que d’un point de vue relatif et élargi nous vivons tous entre
l’infiniment petit et l’infiniment grand et que la surface du passé se
déplaçant vers l’avenir, elle forme une surface courbe. Il est plat car
cette fois ci d’un point de vue restreint toutes les choses du monde
surgissent en même temps et séparées à la surface du passé (c’est un
peu comme comparer le présent à la surface de la terre face à l’espace
intersidéral) …
Pour la philosophie cela signifie cette révolution (cette chose était
connue depuis longtemps mais en la clarifiant, nous en comprenons
alors l’importance) :
- Il existe la pensée horizontale cherchant à comprendre la réalité ; ce qui apparait à la surface du présent ; ainsi que le passage d’un présent à un autre présent de manière logique,
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pragmatique… ce que nous appelions « la causalité » le rationalisme. Il s’agit de notre intelligence pratique, de notre logique, de notre prévoyance rationnelle, de nos facultés de déduction. Il s’agit aussi des sciences, de tout ce que nous pouvons montrer comme du « ça » : Il s’agit du « ça ».
- Il existe d’autre part le sens par lequel nous avons été créés à travers cette montée infinie de la surface du passé, non pas celui d’une seule vie, mais celui multigénérationnel. C’est la pensée verticale. Là nous ne sommes plus dans le sens restreint des choses au sujet d’un passage logique d’une situation à une autre situation… Nous sommes dans le sens général qui nous a donné la vie. Il s’agit de l’inné ! Du sens gravé dans notre ADN. Il ne s’agit pas que de l’ADN, mais aussi de son sens. C’est notre âme tout simplement. Ce sont nos croyances du sacré dans l’esprit (et dans le surmoi) qui vont représenter cette forme de pensée (nous sommes obligés d’en passer par elle).
Nous apprendrons aussi que l’esprit n’est que l’âme elle-même lâchée
sur le monde, un monde non plus vertical, mais horizontal… C’est
l’acquit. Cette relation constante entre l’inné et l’acquit impliquait une
grande difficulté pour nous d’y voir vraiment clair car tout est une
question de circonstance. Mais nous allons résoudre ici ce problème
crucial, non pas en remplaçant la psychologie (la philosophie ne se
mêle pas de science), mais en réglant juste la différence au sens de la
philosophie entre l’inné et l’acquit. C’est déjà un grand pas.
Tout ce que je vous en dirai permettra de ne plus se perdre dans une
jungle de philosophie. L’esprit sait parfaitement distinguer le « ça » et
le « moi » parce qu’il sait distinguer au fond de lui ce qui tient de
l’âme et ce qui tient du monde. Ce sont les sciences qui étudient le
« ça », pas la philosophie. La philosophie consiste à étudier la relation
entre le « moi » et le « ça », juste la relation, rien que la relation,
tenant compte évidemment des deux côtés mais sans se mêler de
science ni de psychologie. L’épistémologie est donc une sottise
monumentale. Les sciences sont assez grandes pour se débrouiller
toutes seules y compris de s’entendre entre elles pour délimiter leur
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domaine…de même l’ontologie est aussi une ânerie… Non là
vraiment nous voyons la limite des philosophes et les sottises qui ont
pu être dites…
En effet les « organes » de notre conscience sont connu des
psychiatres et psychanalystes… Mais ce qui l’est moins, c’est la
relation réelle est vraie, communautairement parlant, que nous
entretenons avec le monde réel et vrai à travers eux…
… La problématique en effet c’est que l’on ne peut pas étudier la
relation sans les deux côtés de la relation.
Nous ne pouvons pas étudier la relation entre « Le moi qui veut, qui
aime, qui a des passions, des croyances » … et … « le ça, les
circonstances humaines et les choses du monde qu’étudie la science »,
sans garder une objectivité sur l’ensemble, y compris sur les différents
principes de la conscience humaine. Tout peut être montré comme du
« ça ». Sans « ça » il n’existe pas de rationalité ! et la philosophie est
alors embourbée !
S’il était très facile de se perdre dans une jungle de philosophie, c’est
qu’elle est en quelque sorte « tout ». Pour être philosophe il faut donc
avoir une grande culture en science (le « ça ») et il faut aussi se
connaître soi-même, être un bon psychanalyste par rapport au sens que
prend notre spiritualité (mais toujours du ça).
La raison pour laquelle tout doit passer par du « ça » dans la pensée
rationnelle et réaliste est toute simple : Il s’agit de l’allégorie du
miroir. Nous reconstituons le monde dans notre esprit. Si donc nous
comparons notre esprit à un miroir, le reflet de ce miroir est notre
conscience du monde. Mais le miroir existe, il est réel. Le reflet existe,
il est réel lui aussi. Et le monde existe, lui aussi est réel. C’est tout
simple au fond ! Rien n’empêche la philosophie de devenir
scientifique !
Et donc au fond c’est quoi la philosophie ?
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… Et bien elle est une psychanalyse elle aussi, comme la
psychanalyse classique sauf que… (je répète) … Puisqu’étant une
psychanalyse face au « ça » : Elle l’est au sens communautaire
entendu réel et objectif. En d’autre termes nous pouvons dire que la
philosophie est notre recherche de vérité au sujet de la manière dont
nous relions tout en un tout face au monde. Elle n’est pas une
psychanalyse de nos petites tracasseries personnelles, mais une
psychanalyse de nos tracasseries à « nous tous », communautairement
parlant, et face au monde qui nous entoure… Surtout, surtout, sans se
retourner sur notre seule logique, mais la laissant objective. Il ne faut
pas se retourner et se mettre à se masturber intellectuellement, nous
perdons et nous avons perdu là toute objectivité.
D’où cette fameuse définition :
En résumé : La philosophie la prise de recul à travers nos sens de
l’universalité et de l’objectivité… ou notre façon de nous repérer au
sens général et de voir ainsi nos erreurs et les petites tracasseries qui
ne devraient pas exister. Le tout au sens communautaire.
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Or les philosophes se sont embourbés ! Ils ont tout confondu ! Ils ont
merdé quoi, au final … Pour se perdre dans une jungle de
philosophie…
Voyez par vous mêmes ! Ce que je viens de vous en dire était délicat.
Donc nous dirions qu’il était normal que la philosophie n’ait pu être
mise au point à ce jour…
Cette méconnaissance du moi face au ça, de la pensée horizontale et
verticale, a impliqué la première grande erreur de la philosophie, celle
à la base, l’erreur mortelle l’ayant perdue dès le départ, devinez
laquelle ? C’est assez incroyable quand on y pense…
Il s’agit de celle qu’elle transporte dans son étymologie : « amour de
la sagesse » (ou « ami de » comme on voudra). C’est sa grande faute !
Et oui, mea culpa ! parce que la sagesse est d’abord une satisfaction
sur le bien et ensuite la reconnaissance qu’une personne peut porter en
elle cette satisfaction communément admise !
Il est maintenant nécessaire d’enlevez les poutres que nous avons
devant les yeux ! … Le bien dépend des circonstances. Tout est affaire
de circonstance. Vous imaginez sérieusement que nous pourrions
construire une matière sur le sens du bien par avance et prévoyant
toute situation ? Il est impossible de déterminer le bien par avance ; ce
n’est même pas souhaitable. Ce serait comme enfermer la vie dans un
flacon.… Or le fait de comprendre la pensée horizontale et verticale
permet de résoudre en même temps le mystère de la question de
l’apriori-apostériori et de notre relation aux croyances. La sagesse est
apostériori. Nous sommes satisfaits, bien… Et si nous sommes
satisfaits, c’est que nous le jugeons par rapport à un passé antérieur
puisque nous sommes prisonniers du présent …
Ce jugement est donc apostériori, même si jugé au présent.
Mais il existe deux sortes de « jugements » :
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- La connaissance d’abord puis la compréhension (ce ne sont en fait pas des jugements). La connaissance est apriori et la compréhension apostériori. Mais cette dernière reste de la pensée horizontale mais, mais, mais… au sujet du passage d’une situation à une autre de façon restreinte et logique.
- Le jugement proprement dit, l’expression de notre foi, de nos croyances… cela représentant notre pensée verticale… ce sens de la pensée verticale n’est pas celui du mouvement logique d’une situation à l’autre mais celui de la montée du passé vers l’avenir en tant qu’espèce… Il s’agit du sens de la vie et non plus celui logique ou pragmatique de nos petites affaires quotidiennes.
C’est cela qui a piégé la philosophie toute entière depuis sa naissance,
depuis 2500 ans, sans que l’on n’ait jamais réussi à résoudre ce
problème.
Etant prisonniers du présent notre esprit utilise en effet le principe de
« l’avant- après » pour réfléchir… Mais le jugement est après, jamais
avant. Avant, en apriori, nous n’avons que la connaissance.
Nous ne pouvons pas établir une matière basée sur du jugement !
Mais nous pouvons faire de la philosophie notre connaissance
« apriori » de la relation des choses entres elles : la matière de « la
relation avec le reste en général » tout en connaissant aussi le monde
dans sa généralité. Il s’agira alors de notre connaissance de la prise de
recul ! La philosophie consiste à savoir prendre du recul à priori pour
juste dire les choses telles qu’elles sont, y compris sur nos passions
(derrière lesquelles se cache de la pensée verticale), mais sans juger,
juste en y voyant clair.
La sottise des philosophes est telle, que c’est comme si un ophtalmo
mettait sur sa devanture « cabinet ami de la sagesse » sous prétexte
qu’en sortant de votre consultation vous pourrez avoir de nouvelles
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lunettes pour y voir plus clair : Y voyant plus clair vous serez alors
plus sages. Sauf que les philosophes ont noyé le poisson.
(Ne croyez pas que je critique les anciens philosophes qui ont fait ce
qu’ils ont pu avec les moyens scientifiques à leur disposition. Non ils
étaient géniaux pour leur temps, mais maintenant ? après tant
d’évolution scientifique ?)
… Cette erreur consistant à lier la philosophie à la sagesse par
tradition a créé la catastrophe !
… Que croyez vous qu’il va se passer laissant entendre aux gens
qu’une discipline est celle de la sagesse contre la simple
connaissance ?
… Oui, il s’agit d’une question cruciale : Que se passe t’il si une
matière s’adjuge insidieusement la sagesse, un jugement apostériori
donc, alors qu’elle prétend en même temps utiliser le raisonnement
logique qui lui est apriori ?
Il y a un truc qui ne tourne pas rond…
On ne peut pas faire une matière prévoyant les circonstances du bien
par avance. Ça c’est la morale. En rien il n’est interdit de réfléchir pas
moins en matière de morale qu’en autre chose. Si donc la philosophie
est la morale, alors disons le et n’en parlons plus. C’est ridicule ! la
philosophie n’est pas la morale mais une connaissance apriori sur le
fait de savoir prendre du recul à travers la connaissance des organes de
la conscience et : face au « ça », objectivement...
… Oui c’est difficile tout ça. Et alors ? Que va t’il se passer si l’on
veut souder de la connaissance apriori avec le bien à postériori ?
…Ce serait comme dire que les mathématiques sont amies de la
sagesse parce qu’elles vont nous permettre de mieux vivre en vous
permettant de mieux compter votre argent… C’est une absurdité ! Il
n’y a pas de mots pour le dire ! Dans quel pétrin s’est fourrée la
philosophie ? …
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Si la philosophie, se prétendait à la fois de la connaissance apriori et à
la fois du jugement apostériori (une erreur), Que va t’il se passer ? …
Il s’est passé ce qui devait se passer : Les gens vivant un mal être
personnel vont se lancer dans cette matière ; ou ceux ayant besoin
d’ésotérisme, aimant même se perdre volontairement dans la jungle de
philosophie à coups de masturbations intellectuelles sous couvert de
servir la sagesse ; ou ceux ayant besoin en réalité de palliatif religieux,
se donnant bonne conscience par le fait de vouloir la sagesse, un
moyen détourné se se faire mousser par Dieu tout en le reniant …
Tout en le reniant oui mais « nous avons fait notre devoir » : Oui
monsieur : Nous avons servi la sagesse ! Mon Dieu ! Il faut bouter
définitivement le mot sagesse hors de la philosophie ! On ne peut pas
être tout en même temps la charrette et les bœufs.
Mais chers professeurs… Et vos sujets du baccalauréat ?
Ce n’est pour pour être méchant que je vous dis cela, mais, si la
philosophie est « la relation avec le reste » … en effet vos sujets sont
bien de la philosophie… Et c’est bien… Je veux dire : oui c’est bien.
C’est en tout cas mieux que rien… Mais ce n’est que de la
philosophie restreinte, sans unité, sans rudiments pour en établir une
connaissance générale comprise en un tout. Ils ne sont que de la
philologie… Mais parce que la philologie est une partie de la
philosophie, oui, une partie, mais restreinte… Tout peut s’appliquer
dans « la relation avec le reste » y compris partant d’un texte ou à une
idée, voilà tout… cela ne permettra jamais d’unifier la philosophie. Et
ce n’est pas en enseignant des sottises comme l’épistémologie et
l’ontologie que nous nous en sortirons… Oui…Posez vous d’abord les
trois premières questions saines à se poser en philosophie ! Et puis…
Les voici les rudiments ! Je vous les apporte ! Alors ainsi, lorsque
vous poserez un sujet du baccalauréat (et c’est bien), vous pourrez le
faire en respirant, car l’élève saura alors dans quel contexte et
pourquoi il réfléchi à la question posée.
Sans rudiments il n’y a pas de matière ! Cette vérité est inévitable.
21
Car en enseignant la philosophie en mode « philologie », en des
questions éclatées ; même s’il est vrai qu’il s’agit bien de réfléchir à
« la relation au reste », il serait toutefois impossible de l’appliquer au
cursus primaire. Il faut le répéter : Nous ne pouvons pas enseigner la
philosophie à de jeunes enfants comme ça, la fleur au fusil… Ce serait
une grosse erreur. Avec quels rudiments ? … Qu’allons nous leur
dire ? Ami de la sagesse ? Ce serait justement la grosse sottise à ne
pas faire ! … Pour enseigner quelque chose au primaire il faut des
connaissances digestes. Qu’allons-nous dire à ces enfants ?
Je ne voudrais pas vous prendre pour des demeurés (vous qui m’avez
formé) mais je vais quand même vous le répéter :
Vous le savez bien que sans rudiments il ne peut pas y avoir de
matière et que la notoriété sociale se gagne par l’apprentissage à
l’école primaire ou tout au moins dès le début du collège. C’est là
qu’est l’enjeu, notre avenir à tous…. C’est tellement évident qu’il est
incompréhensible d’en être arrivé là.
Voilà chers professeurs de philosophie, et vous aussi les « pontes » de
la philosophie, dits « philosophes contemporains », voici les
rudiments de la philosophie enfin rassemblés, « le système des
systèmes » : Qu’allez vous faire ?
L’avion vole, on verra bien après. Et je vous dis cela en toute humilité,
même étant le plus avancé des philosophes : Mon travail est juste
précurseur, tout comme le premier avion volait mal. …
Il faut maintenant enlever les poutres oui que nous avons devant les
yeux.
…Tout cela ayant été dit, Peut-on alors en rester à des mots lisses,
conciliants, à l’égard des philosophes contemporains ? Ben non en
fait. Non… il faut dire les choses. Moi même ne suis pas un homme
« lisse » sans quoi je n’aurais jamais réussi … Il ne sera pas facile
d’affronter les nuages noirs s’accumulant à l’horizon parce que ce que
nous devrons comprendre : C’est que nous allons affronter un
système. Or je vous ai parlé de ce fameux pouvoir de la philosophie
22
sur le monde. Le premier système que nous aurons à affronter sera la
philosophie elle-même !
Malheureusement.
… Des professeurs me parlent. D’autres me tournent le dos. Dire de
moi : - « Ignacio Sierro porte la philosophie à un niveau de connerie
qui sera difficile à battre… ». Vous pouvez le dire … Je comprends
que je démolisse votre système, mais croyez vous que la philosophie
soit vraiment au point ? En êtes-vous certains ? ….
Avez vous une vraie réponse au fait de ne pouvoir l’enseigner dès
l’école primaire ? Possédez vous cette réponse ?
Chacun ses responsabilités : je préfère la vérité : Elle est une jungle
sans début ni fin (sans rudiments) ; elle est insignifiante : « tout le
monde s’en fou de la philosophie dans la vraie vie » ; tout se décide en
Politique sans philosophie puisqu’elle n’est pas au point ; ils sont
incapables (les philosophes contemporains) de trouver les rudiments
de leur matière ni de se mettre d’accord sur une définition, ni d’asseoir
sa notoriété par un apprentissage dès l’école primaire comme toute
matière normale qui aurait des rudiments etc. etc.
Il faut le vouloir oui ! de mettre la philosophie au point. « Philosophie-
scientifique » n’est pas un fantasme … On ne peut pas à la fois
prétendre utiliser la raison et à la fois prétendre ne pas pouvoir
montrer les choses dans une réalité (comme du « ça »), parce que : pas
de réalité = pas de rationalisme ! les philosophes foulent aux pieds les
lois les plus élémentaires, nous mystifient avec de fausses
connaissances : La science n’est qu’un moment, une phase d’étude
pour transformer la réflexion en connaissance. Faisons de même pour
elle : de la connaissance au sujet de la prise de recul, à priori, comme
du ça ; une science …. Dans ce cas il s’agira de la connaissance sur
notre prise de recul, au sens réel et vrai !
Je n’y connais rien en philosophie me disent t’ils… Je leur réponds :
Il ne manquerait plus que ça ! … Je suis le premier philosophe de
l’histoire à faire un bond en avant à cette matière ; à rassembler ses
23
rudiments après plus de deux mille cinq cent ans d’histoire
philosophique, et de masturbations intellectuelles en tous genres
rendez vous compte … et je l’ai fait comme si je devais en passer par
le syndrome de Stockholm, comme si je devais en avoir honte de
l’avoir fait face à des incompétents.
Je suis « un prix Nobel » obligé de mendier pour vivre.
Les philosophes contemporains détournent l’attention des vrais
problèmes du monde, se cachant derrière leur fausses connaissances
stupides et coupables. Ils sont aussi responsables que les auteurs de
génocide ou de crime contre l’humanité, des vulgaires charlatans...
Oui, je le dis bien fort : continuer de détourner ainsi l’attention pour
ne pas mettre la philosophie au point est de l’ordre du criminel même
si c’est involontaire et par pure vanité. Ces incompétents détournent
l’attention faisant en sorte qu’une matière si importante pour
l’humanité ne naisse pas, la faisant perpétuellement avorter.
Comme vous le disant dans mon plaidoyer pour une nouvelle
philosophie, nous ne pouvons pas rester l’esprit lisse pendant que
l’humanité est assassinée !
Laisser la philosophie en l’état équivaudrait à un véritable génocide !
La honte devra changer de camps, l’humilité aussi. Si je n’en appelle
pas aux uns, j’en appelle aux autres, aux gens de bonne volonté. Nous
pouvons tous changer. Nous en sommes encore au tout début d’une
nouvelle ère et que nous ne savons encore pas grand chose … Ne
laisser pas passer cette chance.
Voici donc tous mes rudiments pour une nouvelle philosophie (à
arranger). Prenons conscience de nos fautes pour pouvoir les laisser
derrière nous et reprenons tous le Flambeau. Les enjeux pour le
monde sont devant nous.
(Pour l’instant sur WWW.philosophie-scientifique.com ;)
Ignacio Sierro
24
Première partie : les rudiments
de la philosophie, ou les
connaissances inhérentes à la
constitution de la matière
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1 : Le problème de la
vérité.
La philosophie s’est perdue dans une jungle de philosophie. Elle a été
victime de ses erreurs, de ses imprécisions l’ayant poussée à de la
mystification pour tenter d’expliquer ce qui dès lors était inexplicable
sans les bases. Elle s’est ainsi perdue dans l’hallucination de la raison
entrainant par logique d’autres hallucinations et ainsi de suite…
La base de tout, que nous prendrons comme premier rudiment de la
philosophie, est le fait que nous reconstituons le monde par notre
cerveau. Nos sens cognitifs sont tels les acteurs d’une pièce de théâtre.
Notre conscience est telle une pièce de théâtre : Elle est une
représentation du monde.
Or cette pièce est sérieuse ; Elle est sensée parler vrai au sujet du vrai
monde. Elle est une reconstitution, soit, mais elle croit au vrai monde
avec son sens : la vérité. Cette vérité est peut-être une théorie, mais
nous n’avons que cette théorie. Nous n’avons qu’elle (clin d’œil à
Montaigne).
Notre représentation du monde est donc sensée parler vrai ; cela veut
dire qu’au sens réaliste elle est sensée pouvoir interpréter le vrai
monde correctement, sans erreurs d’interprétation. Elle peut se
tromper aussi (notre interprétation) ou être trompée, mais elle peut
repérer les erreurs d’interprétions volontaires (les mensonges et
tromperies) ainsi que celles involontaires (les hallucinations de la
raison, les erreurs commises par manque de réalisme et d’objectivité)
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Notre interprétation sait au fond d’elle même qu’elle est différente de
la vérité, différente du vrai sens du monde : le monde vrai qui existe
sans nous.
La vérité représente à nos yeux (ceux de notre inconscient) le monde
authentique … la vérité est un concept théorique. C’est la théorie
selon laquelle, pour notre inconscient, le sens du vrai monde existe,
avec ou sans nous. Nous pouvons en prendre conscience !
Il ne faut jamais dire « chacun sa vérité » mais chacun son
interprétation de la vérité (concept théorique). La vérité est « tout avec
le sens du tout » … Elle ne changera pas si nous la regardons. Elle ne
changera pas si nous nous trompons sur elle. Elle ne changera pas si
nous mentons. Tout mensonge fait partie de la vérité (c’est vrai que
c’est une mensonge).
Elle existe avec ou sans nous. Si nous disparaissions, la vérité
continuerait d’exister. … si par exemple nous allons à une fête
foraine, puis que nous partions, la fête foraine continuera d’exister
sans nous.
La vérité est donc un concept lié à notre présence ou pas, c’est à dire
liée à notre besoin de considérer l’interprétation ou pas.
Je vous en parlais dans mon avant propos, et aussi que si nous devions
enseigner la philosophie à de jeunes enfants, il fallait leur dire que la
vérité est ce qui existe même n’étant pas là, et que si nous arrivons,
nous en faisons alors partie même si nous mentons.
La vérité est avec ou sans nous puisqu’il y a les autres …
Nous pouvons aussi comparer notre cerveau (ainsi que notre corps) à
un miroir. Le miroir provoque un reflet du monde. Ce reflet est notre
conscience du monde. Cependant ce reflet du monde (notre
conscience) renvoie une image déformée car cette image est
intéressée. L’image du monde dans notre conscience est créée pour
27
nous faire survivre au mieux. Du reflet du miroir dépend la survie
même du miroir.
De notre interprétation du monde dépend la survie de notre
interprétation (pour utiliser les deux comparaisons)
Et si nous comparons notre conscience au reflet d’un miroir, il y aura
deux choses dans ce reflet. Ou bien il sera question de deux choses
dans cette pièce de théâtre représentant le monde authentique.
- Il y sera question de la réalité et de la vérité sur « ce que sont les choses en soi ». C’est la science qui s’occupe de « ça ». Il s’agit justement du « ça ». Nous ne pourrions survivre si nous ne pouvions voir ni comprendre ce qui va nous toucher, nous tomber dessus. Il nous faut en préalable (apriori) juger des choses telles qu’elles sont pour mieux agir ou réagir. Il nous faut donc rassembler l’essence des choses, comprendre le pouvoir qu’elles ont sur nous. Nous avons ainsi dénommé tout ce qui existe : Tout cela est la réalité (nous allons y revenir). Fait aussi partie de la réalité tout ce que nous faisons… nos affaires, l’argent, le pouvoir au sens pragmatique. Tout cela est ce que j’appelle « la pensée horizontale » (nous verrons peu à peu pourquoi) …
- Il y sera question de ce que nous voulons faire des choses de la
réalité : « quoi faire des choses ». Il sera toujours question de savoir ce qui nous arrange tout en comprenant pourquoi cela nous arrange. Mais pour que cela ne fasse pas partie de nos affaires courantes, pour s’en détacher, il faut que nous prenions des positions sur ce qui serait de l’ordre du sacré. Or notre sens du sacré ne peut provenir que de ce qui dépasse le sens d’une seule vie pour considérer les générations d’hommes et de femmes… Parfois nous ne savons pas trop quoi penser sur la vie, mais « si ça marche » alors nous y croyons. Et alors nous mélangeons nos affaires, notre sens pratique, à notre sens du sacré. Et nous y croyons ! Nous croyons aussi à notre
28
connaissance. Nous devons de toute façon croire pour vouloir, même s’agissant de croire à cette connaissance de nos affaires, du « comment ». Il sera donc toujours question de l’esprit des choses, et du comment, du sens de notre vie dans la manière que nous avons de nous affairer à nos occupations quotidiennes.
… Toujours comparant notre cerveau à un miroir : Le reflet du miroir
se sait conscient et sait que le miroir lui aussi existe. Il sait même que
le miroir ne dégage pas tout le reflet, qu’une partie reste caché dans le
miroir : C’est l’inconscient. Mais sa conscience est bien réelle. Le
miroir, son reflet, font partie du vrai monde. Nos pensées sont elles
aussi réelles. Elles ne sont pas « matérielles » mais elles sont réelles.
Notre inconscient lui aussi est réel.
La philosophie se fait toujours piéger par ce « complexe du miroir » :
Le reflet du miroir qui regarde le monde ainsi que le miroir d’où il est
issu, et qui lui cache des choses… Mais il peut aussi regarder la
manière d’établir le reflet en arrêtant de regarder le monde
objectivement : C’est l’hallucination de la raison ! L’hallucination de
la raison se produit lorsque le reflet du miroir se regarde lui-même
sans ne plus regarder le monde. C’est une forme de narcissisme au
fond. C’est de la logique « masturbatoire », le fléau de la philosophie.
Il faut dire aussi qu’il ne peut exister de « contraire » à la vérité,
puisqu’il ne peut exister de contraire au monde lui-même avec son
sens…. Le néant, peut être, pourrait être le contraire de la vérité.
On peut dire aussi que la vérité est en quelque sorte l’alter égo de la
raison (à ne pas confondre avec la conscience). Le sens de cette pièce
de théâtre (ou du reflet du miroir) est de continuer à faire partie du
monde. Même si certaines espèces n’ont pas conscience d’elles
mêmes, elles ne pourraient survivre dans le dénie du réalisme ni du
sens leur permettant de continuer d’exister (car la vérité est tout avec
le sens du tout, comprenant le le monde dans son entier avec le miroir
29
et le reflet qui à son tour reconstitue le monde, le miroir, et le reflet en
tant qu’interprétation).
Bien… Il est impossible de faire de la philosophie sans ce rudiment !
Vous imaginez ? C’est la base des bases… et c’est une chose qui
devrait s’enseigner dans les écoles dès l’âge de sept ans…. Si la
philosophie ne s’était pas perdue dans une jungle de philosophie,
minée d’erreurs en tous genres.
Pour finir, je vous ferais remarquer que tout ce que je viens de dire
sont des faits. Au sens objectif de l’esprit, de la conscience, il n’y a
pas d’interprétation dans ce que je dis : C’est de la simple
constatation ! C’est pour vous dire combien ho combien la philosophie
a besoin de prendre du recul sur elle même d’abord ! … Pour
retrouver ses marques. Il faut avancer pas à pas. Nous allons
maintenant parler de l’objectivité. Ignacio.
2 : L’objectivité
Comme dit dans le premier rudiment, ou la première connaissance
essentielle permettant de comprendre la matière « philosophie », ce
qu’elle est, ce à quoi elle sert : Le monde est reconstitué par notre
cerveau. C’est un fait. Personne n’y peut rien.
Mais l’esprit (nous verrons toutes ces nuances plus tard) sait que le
monde est une représentation. Mais il n’en tient pas compte.
Il pense inconsciemment à chaque fois sans le dire : « je suis conscient
que… ». Puis il pense alors objectivement à ce qu’il pense au sujet du
monde vrai.
30
Faites vous même l’expérience : Commencez toutes vos phrases par
« je suis conscient ou consciente que… ». Cela ne changera en rien la
vérité que vous pourrez dire ensuite puisque la chose précédente sera
elle aussi une chose vraie. C’est encore un fait et nous n’y pouvons
toujours rien.
L’objectivité c’est le « ça », la réalité et la vérité parlant directement
du vrai monde sans se poser la question de l’interprétation. C’est ainsi
que nous pouvons le résumer.
C’est la raison pour laquelle « la vérité » comme dit dans le premier
rudiment est une théorie postulante.
C’est notre langage ainsi que notre logique qui servent à
l’interprétation objective du monde. Ils sont réels eux aussi. Je vous ai
expliqué précédemment ce complexe du miroir… Si nous comparons
notre conscience du monde au reflet du miroir, ce reflet sait qu’il
existe vraiment et que le miroir existe aussi ainsi que le monde. Tout
existe donc tout peut se montrer comme du ça ! … Mais le reflet peut
se regarder lui même en tant que « logique de réflexion » sans ne plus
regarder le monde objectivement. C’est comme si notre logique se
regardait elle même, toute seule, telle qu’elle est, qu’elle continue de
vivre seule tout en continuant de manipuler les choses, coupée du
monde, sans ne plus observer la réalité : Nous sommes alors devenus
subjectifs croyant que nous sommes restés objectifs… C’est
l’hallucination de la raison.
La subjectivité est en effet le sujet qui pense suivant son seul état de
conscience. Je n’invente rien, c’est dans le dictionnaire !
Je n’invente rien, sauf que c’est un rudiment de la philosophie pour
comprendre la philosophie.
C’est parce que notre représentation du monde est du « que » ou du
« quoi » de la manière suivante : Comme l’ayant dit, nous pouvons
commencer toutes nos pensées ou toutes nos phrases par « Je suis
conscient (e) que… » (puis ceci, cela)
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« Je pense donc je suis » est une proposition trop imprécise, mal dite,
un vulgaire pléonasme. Il va falloir évoluer un peu en philosophie…
« Je pense quoi ? – je pense ça » c’est quand même plus simple.
Nous pouvons alors poser la logique ainsi :
« Je suis conscient que… » renvoie à l’intérieur de soi tout en
établissant la relation avec l’extérieur (le moi face au ça). Mais ce
n’est pas important si ce « que » est du « ça », un objet réel du monde
auquel nous sommes en train de penser. Cela pourrait être même un
objet de notre conscience, une part de notre psychologie. Nous
pouvons tout montrer comme du « ça » ... Si par contre le « que » est
la seule logique que nous regardons en tant que logique se manipulant
elle même sans l’objet du monde dont elle traite, alors nous sommes
entrés dans la subjectivité… En philosophie nait alors la masturbation
intellectuelle…
Et si nous disons :
« Je suis conscient de… » (et non plus que)
Cela semble renvoyer en effet au monde vrai, objectivement parlant,
mais à condition encore de ne pas parler de notre langage en propre ou
de notre logique…
Nous ne pouvons donc échapper au fait que la conscience est du
« que » … que l’esprit transforme ainsi : « Que quoi » en « que ça »,
regardant alors la vérité objectivement.
Le mot objectivité renvoie donc à une situation et seulement à une
situation : Nous nous observons en train de vivre et de penser au sens
général (la philosophie), mais aussi et en même temps : Nous faisons
cela (ça) au sens réel et vrai. Nous faisons cela aussi
« communautairement » au sens entendu, normatif… La philosophie
ne doit en aucun cas se servir de la logique pour faire de la logique,
mais pour dire la vérité en passant par la réalité, comme n’importe
32
quelle matière ! Cela implique cette chose primordiale (que nous
allons revoir :
La philosophie étant « communautaire », est la relation entre le moi et
le ça. Elle n’est ni le moi ni le ça mais la relation à cause de
l’objectivité (mais nous allons le revoir) …
Il y a trop d’erreurs dans la philosophie : C’est quoi cette matière
passant son temps à se masturber intellectuellement pendant que
toutes les autres ont des bases tangibles, réelles, déterminant la
matière avec exactitude ?
C’est quoi cette matière qui croit avoir résolu tous ses problèmes dès
l’antiquité alors que les sciences pour leur part ont réalisé tant et tant
de progrès ? Ils sont devenus fous !
Pas plus tard que à l’heure quelqu’un disait de moi que je faisais « de
la pseudo philosophie ». Moi je ne sais pas qui fait en fait de la pseudo
philosophie… Je ne m’en sers pas comme matière ésotérique pour
rêver au spirituel sans chercher à résoudre son mystère ; ni pour avoir
peur de passer la porte d’une église … Encore une fois parce que le
monde, notre avenir, a besoin d’une matière philosophique exacte,
avec des rudiments, et s’enseignant dès l’école primaire… Mais pour
toute matière : pas de rudiments, pas de matière. Ignacio Sierro.
3 : Le langage
La philosophie n’est pas une foire aux sciences…
Ce n’est pas elle qui étudie le langage (là dessus il y a à dire car cette
étude a été malheureusement délaissée). Et donc si le langage est bien
un rudiment de la philosophie c’est pour en dire en quoi cela la
concerne, son étude ne lui appartenant pas…
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Pour vous faire une comparaison, ce serait comme conduire une
voiture. Nous n’en sommes pas les concepteurs et nous n’en sommes
pas les mécaniciens pour autant, mais nous la conduisons quand
même ! Donc : cela nous concerne.
C’est la même chose entre le langage et la philosophie. Le langage est
comme un moyen de transport des idées, mais ce qui compte est ce qui
est transporté et pourquoi, pas tellement le moyen de transport…
Prenons cette autre comparaison. Supposons que nous n’ayons jamais
inventé le train, et que tout transport se produise par autobus. Ce fait
va alors figer nos habitudes et nos coutumes. Le langage en tant que
moyen de transport des idées est donc un fixateur social !
… Par exemple, nous pourrions prendre pour décisions et à cause de
circonstances particulières de vie (froid rude ou pays désert) d’utiliser
certains verbes plutôt que d’autres et de les lier à certaines expressions
plutôt qu’à d’autres, soit plus « féminines » soit plus « masculines »…
dans ce cas nous aurions une société soit d’esprit plus matriarcale
(autour du verbe être, passer, devoir, comprendre, protéger, aimer,
observer, prévoir etc. …) ou bien plus « machiste » en prenant
l’habitude d’utiliser d’autres verbes et leurs expressions associées
(vouloir, croire, faire, agir, progresser, prendre etc. …), alors nous
aurions une société patriarcale plus ou moins agressive.
Cependant le langage reste un fixateur.
Et le langage en lui-même ne concerne la philosophie que par le fait
de savoir quand exactement nous avons besoin de régler des mots là
où le travail n’a pas été fait. En effet en philosophie certains concepts
comme « liberté, morale, vérité, âme, Dieu etc. (la liste continue) »
doivent être revus. Il y a aussi cette chose importante : C’est le
langage qui par la même pensée correspondante (transportée) engage
pour nous le lien à la réalité. Il engage notre connaissance des
apparences du monde et de sa nature « quantique » …
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Un mot est une sorte de « paquet quantique » que nous pouvons
enrichir en y introduisant de la connaissance ou que nous pouvons
« casser » pour en changer le sens …
Un mot c’est comme prendre une poche et la remplir de courses dans
un supermarché. Le mot est un contenant destiné à transporter non pas
des courses, mais de la connaissance.
Le langage engage ce j’appellerais maladroitement « l’ontologie de la
connaissance » (donc je ne le dirai pas) … cela parce que l’univers est
construit de l’infiniment petit à l’infiniment grand et que dans cet
infini, il devra forcément y avoir des séparations, des apparences, des
phénomènes facilement constatables et récurrents… Il y aura des
« être » attention le verbe ! des choses qui sont… Nous les
enveloppons donc (une poche ou une enveloppe avec un nom dessus)
par laquelle se cache ensuite la connaissance à transporter au nom de
« ce nom ».
Et pour les « empaqueter », les transformer, les transporter (les
informations), nous avons besoin des mots, des verbes, des adjectifs,
et ainsi de suite… de l’ensemble du mécanisme logique de la phrase
qui nourri le sujet de nouvelles connaissances (d’après moi).
Mais… il existe déjà une ou plusieurs spécialités qui étudient cela.
C’est déjà étudié ! C’est déjà pris ! La philosophie ne peut, ne
consistera pas à vouloir tout étudier à la place des autres en les prenant
pour des cons (pardonnez moi l’expression).
Pour faire une autre comparaison que celle de la voiture afin de
comprendre que le langage en soi, son étude, ne concerne pas
spécialement la philosophie, je vous en dirai que notre corps est
important pour nous (il fait partie de l’esprit nous verrons), mais nous
n’avons pas besoin de devenir médecins pour autant. C’est la même
chose pour la philosophie. Elle utilise le langage comme toute
matière… C’est bien la sémantique qui étudie le langage ainsi que la
psychologie (matière vaste et riche). D’autres matières sont davantage
concernées comme la philologie, l’éthologie entre autres…
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La philosophie est la prise de recul générale sur la relation entre le
« moi » et le « ça », depuis notre conscience… Elle n’est pas une foire
aux sciences qui elles s’occupent du « ça » exclusivement ». La
philosophie s’occupe pour sa part de la relation…Par exemple les
mathématiques utilisent bien un langage propre, mais ce n’est pas le
langage qui fait les mathématiques : C’est « ce que dit le langage » qui
fait les mathématiques même s’agissant d’un langage spécifique. Mais
pour la philosophie ? … Comme elle est le « moi » face au « ça », la
relation générale, pour elle le langage de tous les jours suffit ! Si …
Là je sens bien le doute pourtant oui ! Certains diraient : « non il faut
des concepts spéciaux en philosophie comme « métaphysique ;
ontologie ; épistémologie… »
Non non ! je confirme, j’affirme… Et c’est l’une des raisons faisant
que le langage reste un rudiment de la philosophie pour dire que
justement : En ce qui est de philosopher les mots courants, normaux
suffisent !
Ce sont des affabulations que ces mots spéciaux ! Des illusions !
(Nous allons en parler encore). C’est justement cela qui ne va pas en
philosophie. Nous avons tout ce qu’il faut déjà tout simplement parce
que la philosophie est notre sens du général depuis la conscience
humaine et que le langage normal couvre déjà le général.
Bien évidemment que notre langage couvre déjà le général !!!
Nous avons de quoi faire avec : « esprit, âme, Dieu, conscience,
pensée, raison, relativité, prise de recul, générale, sens, essence, … »
Nous avons tout ce qu’il faut ! Tout ! Pas besoin de mots barbares qui
ne veulent rien dire ! je vois des gens employer des thermes comme
conceptualisme… mais c’est quoi ça ? ( Il faut connaître les rudiments
pour le savoir ce que je veux dire)
Bon enfin ! … Ils ne savent pas ce qu’ils disent. Reprenons … Pour
étudier l’histoire ou la géographie nous avons aussi besoin de ce que
dit le langage. Mais c’est pareil, ce n’est pas le langage qui fera
l’histoire ou la géographie : C’est ce qui sera dit. Le langage est un
moyen de transport.
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Je parlerai quand même de cette formidable matière tombée en
désuétude : La sémantique. C’est une matière en effet très, très
intéressante. Nous avons eu grandement tort de la laisser tomber ainsi.
Dommage…
Le langage a aussi à voir avec la philosophie à cause de son premier
rudiment : Nous reconstituons le monde dans notre cerveau. Notre
interprétation du monde est telle une pièce de théâtre rejouée à
l’intérieur de notre esprit. Le fait de « rejouer » le monde et le sens du
monde dans notre cerveau, implique des symboles de reconstitution
(logique et mots) …Cependant il a une chose à laquelle nous ne
pensons jamais : Le langage a un lien avec l’amour qui est en fait à
l’origine même de notre morale… Un animal qui serait solitaire
pourrait peut-être (incertitude de notre ignorance) reconnaître la réalité
à partir des stimuli diverses et variés. Il pourrait cerner un phénomène
et le reconnaître cognitivement par divers signes. Est ce du langage de
de cerner et d’isoler quelque chose ? Sans doute oui… Il utiliserait
alors certains de ces signes pour signifier à ses prédateurs de ne pas le
toucher. Donc un signe « transporte ». Mais pour un animal solitaire,
cela s’arrêterait peut-être là (mais qui sait ?) … Par contre un animal
sociable a besoin du langage impérativement pour codifier,
transmettre des indications aux autres. C’est donc clairement la vie
sociale qui a boosté l’utilisation du langage. L’amour… chose (nous y
reviendrons) par laquelle nous consentons les uns pour les autres ;
l’amour, c’est lui qui est à l’origine de la codification entière de notre
sens cognitif, puis de la morale...
Je vais donner l’exemple de l’arbre (mon préféré) … Imaginons un
chêne. Et bien nous nous sommes aperçus (semble t’il) qu’il
communiquait et qu’il prenait des décisions. S’il est attaqué par des
chenilles, il se met à émettre des tanins toxiques qui vont décimer les
chenilles, or les chênes à proximité vont eux aussi l’imiter. Le chêne
n’a sans doute pas besoin d’une conscience pour juger l’instant
immédiat avec précision, des réactions simples lui suffisent …
Quel peut bien être le sens de notre pensée par rapport à la pseudo
pensée du chêne ?
37
Il s’agit d’établir la conscience du présent avec précision et de
pouvoir raconter l’avenir ainsi que le passé.… De juger avec une
extrême précision, avec complexité, de ce qui est en train de se passer.
Or faut t’il codifier la pensée (langage) pour penser ?
Oui parce qu’il faut « des balances » pour peser ; il faut « emballer »
les choses à peser ; et ensuite les peser dans notre cerveau… et ensuite
il faudra agir en comprenant les étapes nécessaires et le déroulement
pour agir (elles aussi établies avec des mots)
Tout cela est sans doute arrivé à cause de cette histoire de « pièce de
théâtre » (premier rudiment) reconstituant le monde…. C’est arrivé
aussi à cause du fait que l’univers est construit lui-même comme un
miroir (à voir plus loin le sujet sur Dieu) … C’est arrivé aussi à cause
de certaines natures de l’univers mais c’est quand même la vie sociale
qui va «booster » le langage.
Le langage consiste à codifier les éléments que nous reconnaissons
dans le vrai monde pour les transporter à l’intérieur de notre esprit …
Codification signifie que nous avons donné un nom à toute chose du
monde, un symbole donc, pour transporter ensuite les informations
contenues dans le symbole » (qui est le contenant) vers les autres
choses de la réalité (elles aussi symbolisées), et de les faire interagir
ensembles dans le sens de la vérité en nous… de réfléchir donc… puis
de pourvoir transporter cette vérité vers les autres humains. Le
langage permet donc de transporter la connaissance et de pouvoir
apprendre les uns des autres plus vite. Nous apprenons mille fois plus
vite, ce qui revient à être mille fois plus intelligents comme mille fois
plus nombreux (puisque tous en cohérence) .
… Et donc la question se pose : Un animal solitaire pourrait il se
créer un langage intérieur suffisamment riche pour devenir mille fois
plus intelligent car : Pourquoi l’environnement le lui permettrait ? La
voie de la sociabilité est la plus aisée.
38
Ainsi, à cause de notre nature sociable, nous avons symbolisé
entièrement notre pensée afin de pouvoir la communiquer aux autres
si fait que nous pensons comme ou de la même manière que « nous
imageons et communiquons notre pensée ».
Pour réfléchir à ce mystère du langage (est ce que vraiment un animal
solitaire pourrait acquérir un langage perfectionné ?), nous devons
penser que notre association grammaticale est innée (il y a des
variantes mais le principe reste inné). Cela signifie que tout n’est pas
codé à travers l’acquit et qu’une partie reste dirigée par l’inconscient :
le fonctionnement.
Il y a les mots certes… Mais il y a le fonctionnement.
… Ce débat ne sera pas tranché pour l’instant. C’est à la psychologie
et à l’éthologie de le trancher. Pas à la philosophie en tout cas…. Peu
importe…
… Nous avons ainsi donné un nom à toute chose du monde que nous
connaissons ; nous avons donné un nom aux différents types d’actions
actives et attentistes (qui sont elles aussi des actions puisque ne rien
faire consciemment revient à faire) : Ce sont les verbes. « être, faire,
vouloir, aimer, dormir, manger courir, attendre etc. … ) ; nous les
avons conjugués en fonction de « qui fait quoi » ; Nous avons donné
aussi un nom à toutes les choses du monde identifiables en absolu (les
noms communs) ; à chacun d’entre nous pour le reconnaître des
autres ; à toute caractéristique propre ayant une implication : ce sont
les adjectifs ; nous avons aussi donné un nom à des concepts des
habitudes ou des situations, c’est à dire à des façons préétablies de
prendre un point de vue sur les choses (comme vérité, paresse, avidité,
normalité, etc. ….). La sémantique est vraiment, vraiment une
discipline très intéressante.
Mais pour ce qui est de la philosophie, il reste ce fait suivant qui nous
intéresse car touchant à un autre rudiment : l’espace-temps et la prise
de recul spatiotemporelle.
39
… Si le langage donne des noms, qu’il est un code pour manipuler
ensuite les différentes choses par la pensée. Cela signifie que tout est
apparence dans la vie, que des sens complexes se cachent derrière une
simple enveloppe. Ainsi en prenant du recul, nous allons pouvoir faire
deux choses : soit zoomer sur quelque chose, soit « reculer » (prendre
du recul mais les deux choses font partie de la prise de recul). En
« zoomant » sur quelque chose, nous allons pouvoir traverser ces
apparences, casser des mots pour savoir ce qu’ils contiennent et
comprendre le sens antérieur qui a nourri leur construction … Nous
pouvons ainsi les reconsidérer en général. Oublions le mot ontologie !
Il s’agit de cela mais c’est la prise de recul qui la permet, et ce sont les
sciences qui étudient les choses du monde. Arrêtons de nous mêler des
compétences des autres ! La philosophie est « la relation avec le
reste » (parce que la relation générale du moi face au ça) … La
relation avec le reste, du reste avec tout le reste car depuis la
conscience humaine et : objectivement (Ne l’oublions pas)
Et nous pouvons faire le contraire que « zoomer ». Nous pouvons
reculer, reculer … et là aussi nous allons traverser une apparence.
Nous allons nous rendre compte que nous faisions partie d’un système
et que nous, nous, nourrissons le système dont nous faisons partie.
Oublions alors le mot métaphysique à cet endroit ci puisque c’est
encore la prise de recul qui permet cela (dans l’autre sens) et que tout
système peut alors s’étudier scientifiquement, y compris en remontant
le temps…. Au delà c’est l’inconnu. Pas la peine d’inventer un autre
mot pour dire inconnu ou tout simplement « sens » puisque nous
l’avons. Tenez ! je peux le dire : « sens ».
Evidement qu’il y a toujours un sens invisible « au delà » puisque
nous somme prisonniers du présent !
Ce mot ridicule (métaphysique) nous pourrions aussi le placer dans les
messages que notre âme envoie à l’esprit … car notre âme (le sens de
notre ADN) a en effet un sens profondément caché : l’inné …. Or cet
inné passe par l’esprit, lui donne carte blanche pour la manière tout en
lui donnant des directives de principe. L’esprit a carte blanche de la
part de l’âme pour permettre notre adaptation à la vie et aux
différentes situations imprévisibles pouvant se présenter à nous.
40
L’âme est donc notre sens immémorial de la vie soufflant à l’esprit
certaines choses, imposant un quota de sentiments etc. … Mais il
s’agit du sens de l’âme et donc de l’âme tout simplement ! Nous
inventons ainsi de faux mots, des mots inutiles. Nous avons l’âme !
Nous avons le sens. Et nous avons de quoi faire avec. Là aussi je peux
le dire : âme, sens caché de notre ADN... Vous voyez je l’ai dit. Et
oui ! je peux le dire ! Pas besoin du mot métaphysique.
Voilà ! En matière de philosophie : pas besoin de mots nouveaux !
Pas besoin de mystifications…
Pour en revenir à la prise de recul et à la révélation des systèmes (nous
pourrions inventer le mot systémologie qui lui serait sensé), il est très
important de savoir en Politique que nous faisons partie d’un système
et de comprendre comment il fonctionne ; qu’il dépend de sorte
« d’atomes de morale » (à la base donc) qui aurons des répercutions
infinies…. Repérer ces atomes importants, les changer, équivaudra à
changer la société. Mais il faut les repérer ! Il faut comprendre les
systèmes. En prise directe face à la vie nous sommes comme une
fourmis dans une fourmilière : Nous n’y voyons rien. C’est en prenant
du recul que nous y verrons quelque chose.
… Ce que nous apprend aussi le langage c’est que la manipulation en
elle même est innée pour partie. Il existe une âme cachée derrière les
apparences (pas cette gourde de métaphysique : l’âme). Ces règles de
la manipulation (l’intelligence humaine) sont pour partie inscrites dans
nos gènes tout en ayant la faculté de construire de l’acquit. Nous
pouvons reconstituer ces règles innées (actuellement pas
complètement, mais elles sont bien inscrites dans nos gênes).
Ce qui est d’évidence, c’est que derrière un nom, se cache une réalité
objective que nous avons rendue indépendante à travers le nom. Tout
est donc apparence. Mais en même temps l’apparence si elle est juste,
représente aussi une indépendance.
Le langage normalise donc l’indépendance des choses pour ensuite
décrire leurs interactions générales. Nous leurs avons accordé
41
l’immunité diplomatique en quelque sorte… mais nous les mettons
ensuite en interaction pour provoquer une conclusion, c’est à dire une
compréhension plus générale : C’est la vérité….
Tout dépend donc de savoir à quoi nous donnons l’indépendance.
En somme le langage est la corporalité de notre pensée, sa structure
systémique.
Mais attention ! Il est inutile de penser si nous n’en retenions pas une
leçon. Nous nourrissons donc les mots de nouvelles connaissances.
Pour moi ce sont les sujets des phrases qui sont nourris de
connaissance à chaque fois que nous parlons. C’est à dire qu’à chaque
fois que nous parlons, ce sont nos connaissances des sujets employés
qui changent. Dit autrement : notre connaissance des mots change.
Enfin il faut dire cette chose importante que nous retrouverons dans
un prochain rudiment, peut être la plus importante à dire au sujet du
langage : L’action est incluse dans notre sens même du langage et
donc de la pensée elle même et ce : A travers les verbes. C’est très
important dans le cinquième rudiment. Penser, faire, et comprendre,
sont liés tout simplement parce que les verbes représentent des sortes
d’actions préfabriquées, stéréotypées… Pour l’esprit le verbe être est
une action puisque étant conscient d’être : Nous sommes en train
« d’être » et nous entendons donc que puisque nous sommes
conscients, que nous choisissions de faire, ou de ne rien faire (juste
être) nous nous retrouverons de toute façon dans une autre situation…
Nous concevons donc que nous l’acceptons et que toute situation
revient à une action (à cause du mouvement du présent). Il est vrai que
quoi que nous fassions, nous nous déplaçons vers l’avenir. Ce
déplacement de « être » même non consenti est ainsi considéré comme
une action par l’esprit.
Résumé :
… Dans un premier temps nous réduisons tout ce qui existe (réalité)
en différentes parties, nous les « empaquetons » (en quelque sorte),
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nous les transportons ensuite vers là où elles sont manipulées pour
juger de ce qui se déroule dans le temps, pour comprendre comment
une situation se transforme en une autre (le verbe représentant
l’action). Ce jugement se réalise par expérience en nourrissant certains
mots (les faisant grandir de connaissances) et en établissant des
corrélations (nous en reparlerons).
Langage et pensée se confondent…. Chez les animaux supérieurs se
reconnaissant dans un miroir, le langage pourrait recouvrir
entièrement la pensée consciente (suivant le niveau d’évolution
culturelle). Mais attention ! l’inconscient reste l’inconscient et les
stimuli continuent d’agir en nous. Dans cette profondeur de
l’inconscient tout n’est peut-être pas langage. Tout est peut-être
communication, mais tout n’est pas fatalement langage, car ce serait
dire que la causalité est un langage. Or la causalité n’est pas un
langage. Le langage est juste un transport symbolique par
« dédoublement » des objets du monde, de leurs apparences, avant et
pendant la réflexion. Le processus de la pensée lui reste inscrit dans
nos gènes. Au delà de notre langage se cache l’âme humaine. Ignacio
Sierro.
4 : La réalité et « être »
Nous allons aborder ici un triste chapitre, celui du ridicule de la
philosophie…. L’ontologie, sottise des sottises (parmi d’autres) …
Cela me procure de la tristesse, de la peine et une sourde colère que de
voir la philosophie dans un tel désastre ! … Sourde parce que nous
sommes bien obligés de faire avec pour l’instant… C’est comme ça.
Parfois je me dis que la philosophie est telle qu'un parti politique qui
aurait été créé pour faire diversion, pour ficher les gens s’y inscrivant
par les services de renseignement, et qui par la suite aurait échappé à
l’intention première qui était celle de sa création … La philosophie
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n’est pas plus innocente que ce cas de figure hypothétique… Elle ne
l’est pas, car elle détourne l’attention sur les vrais problèmes du
monde.
Détourner l’attention c’est grave quand il y a le feu. Prétendant être la
matière de la sagesse alors qu’en fait tout se passe en politique et que
les politiques s’en foutent de la philosophie…
Ho arrêtez ! il faut bien que quelqu’un le dise : Nous sommes à un
moment critique de l’histoire. La technologie et la surinformation
nous rendent fous. Nous aurions besoin d’une matière exacte pour
savoir prendre du recul… Or : Cette matière se pavane se disant
« amie de la sagesse », totalement impuissante, sans rudiments
enseignables aux jeunes … ? C’est la vérité, rien que la vérité !
Bien… C’est comme ça. Il faut changer ça. Il faut le vouloir de mettre
la philosophie au point. Réveillez vous.
Revenons à notre sujet d’étude : Nous sommes prisonniers du présent.
Cela signifie que nous émergeons, tous, « toutes les choses » du
monde, à la surface du passé. De plus nous « glissons » sans cesse
vers l’avenir (ou dans). Le mot « être » (en tant que verbe) signifie
ceci : Existence pour telle ou telle chose. « Etre » (le verbe) est une
action passive : Celle d’exister. Mais cette action de « être » est au
sens particulier, car au sens général nous appelons ça : l’existence. Ce
sens général (d’exister) est une sorte de trame : La réalité ….
« Existence » est ainsi le même concept que « être » mais au sens
général.
(Dans la philosophie nous avons parfois à faire à des mots semblables
dont l’un est le particularisme de l’autre, comme « bon » et « bien » ;
« l’éthique » et « la morale » ; « être » et « existence » … nous en
reparlerons car tant et tant de choses ne vont pas en philosophie.)
(Nous ne devrions pas dire « l’être » mais « être », s’agissant en fait
du verbe et non de l’être vivant)
(Une autre parenthèse pour dire que nous devrions nous habituer au
concepts de « relativité restreinte » (chose particulière) et de
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« relativité générale » (concept général) parce que l’univers est ainsi
conçu que tout dépende à la fois d’un point de vue, et d’un contexte
général)
L’existence est ainsi une sorte de concept neutre de la réalité. La
chose apparaissant à la surface du passé porte juste son nom. Nous
n’en considérons pas son pouvoir…
Mais notre sens de la réalité est autre : Notre compréhension des
choses de l’existence à travers le pouvoir qu’elles ont et le sens
qu’elles prennent... Dans ce concept très important de réalité la
connaissance n’est plus simplement posée dans la trame de manière
neutre : La réalité signifie que ce que nous percevons s’implique dans
la compréhension ultérieure, c’est à dire dans la vérité.
Donc reprenons…
Etre (verbe) a un sens toujours particulier (par exemple : « Je
suis… »). L’existence en est le concept général. « Cela existe… »
signifie que la chose est posée dans l’existence parmi tout le reste
mais, en tant que fait établi et neutre : « Appartient à la réalité de
façon neutre » (juste avec son nom).
La réalité, concept général lui aussi, indique qu’il y a implication
« des choses que nous reconnaissons immédiatement » dans notre
compréhension ultérieure : Celle de la vérité … Et cela : à travers « le
pouvoir » que nous attribuons à ces choses.
Ce pouvoir des choses est leur nature.
La réalité implique donc des « briques » de la nature, ne pouvant
s’articuler que de telle ou telle façon de manière préétablie (à priori).
C’est ce que je vous expliquais dans la théorie du langage : Les mots
sont nourris de connaissances qui vont agir par interaction.
Mais nous voyons apparaître là un mot très important pour la
philosophie : Apriori.
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Toute connaissance est apriori ! C’est très important. Toute
connaissance est apriori parce qu’il faut en passer par la réalité pour
comprendre la vérité.
Nous en déduirons cette autre chose très importante :
Pas de réalité= pas de rationalisme= pas d’objectivité=pas de raison
Donc les pontes masturbateurs de la philosophie doivent se poser la
question : la philosophie utilise t’elle la raison ?
Et … par nature, s’il existe l’apriori, existe aussi le mot apostériori :
L’apostériori contiendra l’apriori, et représentera la révélation au delà
de la réalité : Tout jugement et toute vérité apparaissant à partir de
l’expérience.
Mais attention ! La vérité est une compréhension, non un jugement,
mais nous verrons plus loin tout cela y compris l’apriori apostériori.
Alors… puisque les mots agissent, qu’ils nous apparaissent à priori,
nous pouvons ensuite les faire glisser, en choisir d’autres, faire des
manipulations… Cela ne changera rien au fait que raisonnablement il
faudra dire la vérité si possible. Mais nous ne pourrons pas dire la
vérité nous trompant sur la manière dont les mots nous apparaissent
ou sur la manière dont le monde est fait en réalité.
C’est fondamental : Il faut en passer par la réalité pour dire la vérité
(si c’est possible puisque la vérité est une théorie et que nous n’avons
droit qu’à notre interprétation du monde vrai) … et il ne faut pas
confondre « être » et réalité.
Lisez une encyclopédie du net à « ontologie » … Si vous y comprenez
quelque chose faites moi signe ! Et si vous réussissez à me
l’expliquer, c’est fatalement que je vous raconte des sottises. Le sens
de la philosophie n’est pas de compliquer les choses, mais de les
réduire à l’essentiel pour savoir prendre du recul. Comment voulez
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vous prendre du recul sans comprendre l’essentiel ? En tout cas ce
sera impossible en racontant des conneries à n’en plus finir …
Malheureusement au sujet de cette encyclopédie : C’est un ramassis
d’inexactitudes et de mystifications. Voilà ce que devrait révéler la
prise de recul au sujet de cette histoire scandaleuse de l’ontologie.
« La science de l’être » ? Mais de qui se moque t’on ?
Si l’ontologie servait à étudier les propriétés générales de l’être
humain biologique, il y a les sciences qui le font déjà ; s’il s’agissait
d’étudier ses capacité intellectuelles et cognitives, il y a des sciences
qui le font déjà ; et s’il s’agit d’étudier les différents registres de notre
conscience face au monde, liés qu’ils sont à la nature du passage du
temps, à la nature de l’avenir et du passé, au fait de vouloir, au fait de
croire, au fait d’être pragmatique … C’est alors de la philosophie.
Tout simplement de la philosophie.
Nos concepts en effet représentent bien des données réelles sur notre
façon personnelle de voir le monde (façon de l’être vivant) … La
philosophie n’étudie pas la médecine ni même nos concepts en eux
mêmes. Ce serait faux de le dire car la psychologie le fait. Mais ce que
la psychologie ne fait pas c’est en étudier la relation face au monde et
donc leur objectivité face au monde dans le sens général, c’est à dire
d’étudier le sens général que tout prend en considérant aussi le monde.
En effet la psychologie n’étudie pas « la relation au reste ». C’est cela
la philosophie !
Nos concepts sont réels parce que la manière qu’à l’être humain de
voir le monde, si elle est personnelle à l’âme humaine, n’en est pas
moins réelle ! Elle existe ; elle « est » (verbe cette fois ci).
Il faut des rudiments à la philosophie, qu’elle apprenne à marcher pas
à pas … « être » n’est pas « l’être vivant ». Toutes les choses nous
apparaissent à la surface du passé, choses vivantes comme non
vivantes…
Ce ne serait pas à la philosophie d’étudier la chose vivante plutôt que
la chose non vivante. La question n’est pas là.
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Ce sont les sciences qui étudient les choses apparaissant à la surface
du passé, pas la philosophie ! … vivantes comme non vivantes…
Encore une fois (il faut se répéter) : Le sens de la philosophie n’est pas
de se mêler des sciences des autres, pas davantage que de s’embourber
dans l’ésotérisme et la mystification spirituelle pour se faire plus
savant que l’on est. Tout cela est ridicule. Les philosophes se sont
ridiculisés.
La réalité (compréhension directe de l’existence sans avoir à la
rejuger) est la base de notre pensée rationnelle. L’esprit passe d’abord
par la réalité pour ensuite interpréter et comprendre la vérité. (voir les
premiers rudiments)… Par de réalité = PAS DE RAISON.
Il se trouve que nous sommes prisonniers du présent et que nous
glissons vers l’avenir. C’est sans doute un grand mystère mais il en est
ainsi. Notre compréhension de la réalité a demandé jadis de
l’apprendre, de l’explorer, de faire connaissance par expérience et
confrontation avec les différents éléments la composant (nous
nourrissons les mots de connaissances). Il n’en demeure pas moins
que nous la concevons directement, en tant que préjugé (apriori). Le
monde est d’ailleurs bien fait ; l’esprit est bien fait ; puisque « de
fait » tout arrive à tout instant à la surface du passé. Si nous n’avions
pas appris à y reconnaître ce qui arrive, ce qui existe en même temps
que nous, nous serions alors forts dépourvus, incapables par exemple
de reconnaître le tigre voulant nous dévorer… Nous avons donc
empaqueté le mot tigre en tant que réalité signifiant entre autre :
« attention danger, c’est un fauve de la famille des félins etc. » … Ce
signifiant va alors déclencher les réactions de l’esprit adéquates. La
réalité est active en notre esprit ! non pas passive.
Nous pouvons comparer la réalité aux images d’un film. Le
déroulement du film raconte quelque chose. Disons que c'est la vérité.
Mais si l'on met le film sur pause apparait alors une image fixe : C'est
la réalité. Nous sommes donc capables d’y juger les différentes
composantes et la situation qui est montrée. Nous sommes capables
d’y reconnaître les différents personnages et choses… Pour la vie c'est
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la même chose. La réalité est donc de l’apriori, mais actif. L’esprit
fonctionne ainsi. C’est comme ça ! Nous ne pouvons que prendre acte.
Par exemple… Jadis pour savoir qu’un arbre est un arbre, il fallu
l’expérimenter. Ce sont les mécanismes innés de nos sens qui nous
permettent de saisir les fondamentaux de la réalité elle-même. Ces
mécanismes innés nous ont été légués par l’âme humaine (non pas
notre ADN mais le sens de notre ADN). Peut importe ce qu’ils sont,
nous n’avons qu’eux (c’est la psychologie et la neuro psychologie qui
en étudient le fonctionnement) (le sens est autre chose) … Il a donc
bien fallu dans le passé découvrir la vérité sur cet arbre. La seule
chose séparant la réalité et la vérité est bien ce qui sépare l’apriori de
l’apostériori. Le fait que nous avons décidé de normaliser la
reconnaissance d’un arbre nous en servant ainsi comme « brique »
(apriori) à la compréhension postérieure prouve que toute formulation
de vérité est une compréhension apostériori.
- Soit sur ce que sont les choses - Soit sur ce que nous voudrions.
Nous avons « empaqueté » le mot arbre, lui donnant ainsi un nom. Ce
« paquet » nommé « arbre » se reconnaît ainsi à son apparence et
contient la vérité à son sujet. La vérité est donc dans la réalité, alors
que la réalité est la base pour comprendre la vérité… C’est normal si
l’on sait que de toute façon l’univers est infini de l’infiniment grand à
l’infiniment petit. Dans cet infini, nous avons besoin de reconnaître les
« façades » des choses à travers leurs apparences.
Mais dans l’univers les choses sont construites les une par les autres
… et comme tout bouge dans le temps, les unes sont avant (apriori)
les autres après (apostériori) et ce qui est après peut simplement
masquer ce qui était avant…. Une apparence apriori peut donc cacher
celle qui était avant mais pour nous au présent, ce qui nous intéresse
est ce qui va se passer ensuite … de pouvoir raconter la vérité se
construisant en permanence au présent à partir de l’apriori. C’est pour
cela que nous avons besoin de la réalité. Il nous faut comprendre
comprendre ce qui se passe de l’apriori… à l’apostériori.
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La réalité représente les briques pour tout comprendre, même si tout
est relatif. Il n’y a pas d’explication à la réalité si ce n’est celle du
passage du temps : Avant c’est le passé ; Puis c’est le présent ; Et ce
sera l’avenir. Le sens de l’esprit, de l’intelligence est de comprendre
comment vivre éternellement le moment présent pour aller du passé
(de ce qui apparaît à la surface du passé (apriori), vers la
compréhension de l’avenir (apostériori) ; de comprendre ce que nous
pourrions y réussir et ce qui pourrait nous y nuire ; d’y trouver un
équilibre de vie. Tout cela passant toujours de l’apriori à
l’apostériori… éternellement, comme une roue qui tourne. Mais ce
n’est pas une roue qui tourne : c’est une sorte de téléportation,
d’instants en instants à laquelle nous sommes tellement habitués que
le présent nous semble linéaire.
Et c’est par l’expérience de tous les aprioris, par rapport à tous les
apostériori (qui sont des faits et des obligations du cosmos) que nous
apprenons, forgeons nos opinions, nos croyances, nos volontés. Mais
ce ne serait pas possible non plus sans que l’âme n’en insuffle les
principes à notre esprit. Ignacio Sierro.
5 : le comment, le
pourquoi, la
croyance…
Voici un point très important de la philosophie. Il s’agit de ce qui
fondamentalement en résous le mystère… Nous allons préciser cette
histoire d’apriori apostériori tout en l’associant à la relativité restreinte
et à une relativité plus générale …
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Qui ne s’est pas demandé dans sa vie la différence entre le « comment » et le « pourquoi » ? … Et qui ne s’est pas demandé si au fond la vérité sur le monde en général n’était pas là ? En tout cas je me l’étais demandé sans que l’on m’en eût apporté la réponse (je devais avoir une dizaine d’années). J’aurais voulu qu’on me l’enseignât à l’époque… C’est très important de rassembler les rudiments de la philosophie, et de les aménager pour l’enseignement de l’école primaire…. Cette question du « comment » et du « pourquoi » est liée à celle de l’apriori-apostériori. Il existe une erreur fondamentale sur l'apriori-apostériori, malheureusement… L'apostériori n'est pas l'expérience et l'expérience n'est pas séparée de la connaissance puisque c'est la même chose… C'est juste que le jugement et la compréhension sont a posteriori. Nous comprenons tout comme nous jugeons de tout au présent (cette chose est avérée) mais qu’il s’agisse de comprendre la vérité, ou de juger, notre esprit procède par rapport à un passé antérieur puisque nous sommes prisonniers du présent. Nous comprenons ou nous jugeons prisonniers du présent. Donc (CQFD) pour comprendre une continuité nous revenons sur le passé… Et s’il s’agit de juger, pour savoir si nous sommes bien sur la bonne voie (donc à postériori) : nous interrogeons nos principes apriori. L’apostériori est tout simplement l’après, un futur donc, même considéré de manière relative... Par exemple :
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Par exemple: Pourquoi la terre est elle ronde? (question qui demande le comment pour que la terre soit ronde)( c'est d'après moi la bonne psychanalyse) ... parce que sa masse et la fusion de son manteau ont égalisé les forces depuis son centre de gravité (voilà comment nous atteignons le pourquoi) ... Vous voyez? avant - après.... Ainsi … se pose le problème de la mise au point générale de la
philosophie. Et comme je vous le disais dans mon avant propos : « le
premier qui a fait volé un avion, ne peut revendiquer l’aviation
moderne, mais quand même ! … Supposons, admettons que … Un
philosophe mette au point enfin la philosophie (parce qu’il va bien
falloir enlever les poutres que nous avons devant les yeux), et
rassemble ses rudiments, qu’il vous les mette devant les yeux, que
ferez vous ? » … Cela a justement un rapport avec le sujet ci présent
car ce philosophe mettant la philosophie au point va heurter votre
ligne de conduite, vos croyances. Vous allez le juger à cause de cela
en tant « qu’apostériori non conforme » … C’est à dire que l’on jugera
ce philosophe en question constatant comme fait apostériori « que l’on
s’écarte là de la bonne voie » (que nous considérions apriori) et donc
qu’il ne faudra pas tenir compte de ce qu’il dit. Pourquoi ? Ne serait
ce pas la seule vérité qui compte ? … c’est à cause des forces de nos
croyances et des contrariétés qu’elles provoquent. Nous n’accepterons
pas sur la balance, la contrariété d’avoir enseigné des conneries aux
élèves tout ce temps… L’esprit a donné ainsi une stabilité à la
conscience humaine. C’est un bien en un sens. Et nous n’écouterons
ce philosophe que si nous acceptons comme croyance suprême (à ne
pas contrarier) que ce n’est que la vérité qui compte et seulement elle,
et comme croyance suprême aussi que nous ne savons que peu de
choses au final. Nous ne l’accepterons que si nous sommes dans
l’expectative de la vérité avec une grande soif, au delà de nos
passions.
Si nous ne croyons pas à la vérité, aucun progrès n’est possible… Et
cela parce que nous croyons à la philosophie actuelle telle qu’elle est.
Nous croyons à sa connaissance même si elle est fausse.
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Nous croyons à la connaissance ? Comment est ce possible ? C’est
une diablerie ! Tout serait il croyance ?
Mais bien entendu ! oui : Tout est croyance, oui ! et nous croyons bien
à notre connaissance rationnelle.
Il est vrai que de cette réponse dépend toute la philosophie….
Mais oui nous y croyons ! C’est le langage qui le dit. … Il y a bien
des postulats en philosophie, comme en mathématiques, comme en
d’autres matières, des faits accomplis que nous sommes obligés de
constater tels quels. Là : C’est le langage qui le dit. Il ne ment pas :
Nous le disons malgré nous : Tout est croyance.
Je vais le dire en postulat maintenant et nous l’expliquerons plus
avant : Si tout est croyance c’est parce que dans la réalité cosmique du
passage du temps le passé est une sorte de surface, et que cette surface
du passé ne tombe pas dans l’avenir comme elle tomberait dans un
vide… non. Elle monte ! la surface du passé monte, et elle aspirée par
l’avenir. C’est l’avenir qui distribue les cartes en distribuant la force.
Tout cela peut s’expliquer. De fait, puisqu’à tout moment nous
sommes aspirés vers l’avenir, que nous ne pouvons rien y faire, nous
sommes obligés d’y être tournés et de croire à ce que nous y faisons, à
ce que nous y regardons. C’est parfaitement normal (voir la théorie de
l’espace/temps)
… Si tout est « croyance », cela implique de fait une sorte de
hiérarchie dans notre esprit. Nous ne pourrions croire en même temps
à des choses se contrariant les unes aux autres… dans cette hiérarchie,
notre pensée rationnelle, logique, n’est qu’une exécutante. Elle ne fait
que faire ce que l’esprit lui demande : observer, réfléchir, comprendre,
faire, passer d’une étape à l’autre du présent… Notre pensée
rationnelle est au service de maitres voulant des choses, des maitres
souvent cachés dans l’inconscient : ce sont nos croyances et préjugés.
La véritable sagesse tiendrait ainsi de mettre à jour, de « déterrer » de
notre inconscient ces fameuses croyances, et de les mettre en
coordination avec nos manières de faire et de penser…
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C’est comme si des croyances s’étaient assises sur un trône (notre
surmoi), et qu’elles y règnent :
- Elles admettent la connaissance. - La logique est leur valet de pied. - Elles admettent le savoir faire. - Elles admettent le jugement. - Et elles pourraient se juger elles mêmes à travers la raison si
nous arrivions à les faire émerger de notre inconscient. Mais elles se cachent… parfois sans doute délibérément à notre conscience.
Pourquoi se cachent elles ?
Parce que comme pour tout pouvoir, même politique, nos croyances
n’ont pas forcément intérêt à se monter telles qu’elles sont si elles ne
veulent pas être renversées… Mais nous pouvons oui, les ramener à
notre conscience. Il s’agit peut-être en fait d’un phénomène naturel :
Comme vous l’ayant dit : Si nos croyances sont pour une partie
inconscientes c’est pour garantir une stabilité de l’esprit dans une vie
rude … et si nous pouvons quand mêmes les faire apparaître à notre
conscience c’est parce que nous pouvons quand même avoir
conscience que notre vie n’est pas bonne. Or nous pouvons avec de
l’exercice comprendre par simulation intellectuelle que nous pourrions
vivre autrement, croire autre chose. La méditation est utile. Mais les
croyances restent pourtant les maitresses de notre esprit.
Mais alors ? puisque tout est croyance, comment les discerner des
simples connaissances ? En effet : Si nous psychanalysons nos
croyances : Nous en prenons alors connaissance. Quelle est cette
diablerie ? Comment tout cela fonctionne t’il ? c’est une bonne
question. Nous sommes là au cœur de la mise au point de la
philosophie créant l’unité de ses rudiments.
Tout commence ainsi : Tout survient à la surface du passé, tout…
(c’est un fait d’ordre cosmique)
54
Or, nous sommes éternellement prisonniers du présent (nous reverrons
tout cela plus loin) … C’est le même fait vu autrement.
Notre compréhension au sujet de ce qui arrive à la surface du passé
représente dans notre esprit la réalité (nous l’avons vu et c’est la
raison pour laquelle il faut avancer pas à pas). Nous ne cherchons pas
à « re comprendre » ou à rejuger la réalité de ce qui nous apparaît à la
surface du passé. Cela nous apparaît, c’est tout. Dans le passé nous
l’avons comprise et construite, mais au présent nous la considérons
telle quelle est à priori. Nous la comprenons directement. Nous
appelons cela « connaissance » de la réalité. Or le sens de la création
du présent par l’esprit, est d’avoir conscience d’un intervalle pour
avoir du temps … Avoir du temps… pour comprendre par
comparaison entre l’avant et l’après de ce qu’il est en train de se
passer… Nous pouvons juste comprendre la causalité ou nous
pouvons juger du sens de notre vie (deux choses différentes)
Nous avons donc ces six mots
- Etre - Connaître - Comprendre - Juger - Décider - Vouloir
C’est là que se trouve le « micmac » …
A cet endroit là il n’existe en fait aucune différence entre
« comprendre la vérité » et connaitre… Il s’agit d’un automatisme de
l’esprit intégrant les deux en apriori-apostériori en un tout unique.
« Comprendre » et « connaitre » fonctionnent en relativité restreinte
établissant la compréhension de la succession des présents.
(le présent glisse vers l’avenir par petits sauts même si nous avons
l’impression qu’il est linéaire)
55
De même il n’existe aucune différence entre comprendre la vérité (au
delà de la réalité) et décider, aucune : c’est aussi un automatisme de
l’esprit en relativité restreinte que nous expliquerons de cette façon :
« Que nous décidions de faire ou que nous décidions de ne pas faire
nous nous retrouverons toujours dans une situation » … donc l’esprit a
pris acte de cela et décide en permanence de faire… ou de ne rien
faire… tant que nous sommes attentifs. Décider de ne rien faire
équivaut donc à faire. Cela signifie que l’esprit intègre la
compréhension de l’action à la compréhension générale. Nous
sommes toujours là dans le même registre du passage des différents
présents…
Tout cela me paraît clair. C’est la psychologie qui étudie le
fonctionnement exact de tout ceci, mais c’est clair au sens
philosophique (au sens de notre relation avec le reste). Tout cela n’est
que du « comment faire » ; du « comment penser, agir et vouloir une
autre situation à partir de « être » …. A partir de l’existence, de la
surface du passé.
Tout cela est en cohérence pour que nous soyons purement rationnels.
L’erreur étant de ce dire : « pour décider, il faut d’abord comprendre.
Ça paraît logique… Et bien non ! pas sur un instant présent. Sur tout
instant présent nous considérons la réalité apriori. C’est comme ça que
fonctionne l’esprit. Il est faux de croire que car décider et faire : c’est
la même chose.
Mais pour juger oui… là c’est différent. Pour agir sur un registre de la
vie autre que celui de la causalité, de la logique, du pragmatisme… là
oui il faut d’abord juger !
Juger et comprendre (ou agir) ne sont pas les mêmes pensées. Ce n’est
pas le même registre. Elle est différente du rationalisme et de l’action
que nous comprenons aussi rationnellement … de quoi s’agit il ?
56
… Le jugement est une pensée « perpendiculaire » (moi je dis
verticale). C’est un genre de pensée différente, une sorte de contrôle
qualité de la pensée ordinaire en prise directe face à la vie. Juger est
très différent de cette pensée en prise directe, pragmatique …C’est le
point où la philosophie rejoint la psychologie. La question concerne le
fonctionnement même du cerveau… Parce que en effet : Le surmoi
juge rétrospectivement notre situation en permanence et, puisque nous
sommes prisonniers du présent, il juge l’avant (mais dans le passé) par
rapport à maintenant. Or le surmoi juge notre situation pragmatique,
logique, comme si elle était survolée… par rapport au sens que nous
donnons à la vie.
Cela signifie que notre rationalité pure est survolée, surveillée par
notre sens de la vie.
Revoyons tout ça :
Etre ; Connaître ; agir ; comprendre ; vouloir ; décider sont ensembles
en un tout…
- Etre (verbe) représente l’existence au sens neutre, l’apparition des choses à la surface du passé.
- Connaître est notre connaissance immédiate de ce qui survient devant nous sans avoir à le rejuger (la réalité). Mais il nous a fallu de l’expérience pour comprendre la réalité. C’est une roue qui a tournée, celle de notre expérience qui nous a fait connaître « ce que sont les choses »
- Comprendre est au delà de la réalité et nous permet d’apprécier la complexité d’une situation. C’est le stade de la vérité. Or en même temps l’esprit cherche la porte… la porte ? La route à suivre puisque nous devons nager dans le présent tels que des poissons nagent dans l’eau. Donc à tout instant nous décidons en même temps, instinctivement : « quoi faire » en même temps que nous comprenons.
- Décider et comprendre et faire sont liés en nous puisque même s’il s’agit d’apprendre (à l’école par exemple) nous décidons de
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le retenir en mémoire ou pas. « Agir » et « penser » sont liés par le même principe. C’est la même chose philosophiquement. Penser est une action et « en agissant nous pensons ».
Cela signifie que nous décidons à tout moment d’orienter notre route
dans l’avenir…. En faisant une métaphore : Au lieu d’aller tout droit
à un croisement, nous pouvons choisir de tourner à droite. Le fait de
choisir d’aller à droite reste de la manipulation, du « comment » … A
cause de la chose suivante :
Ce qui caractérise ces trois mots (comprendre connaître décider) et ne
considérant que le présent, c’est qu’ils concernent le concret, la chose
montrable, la manipulation pragmatique, la pensée concrète…
j’appelle cela le « ça » ou la pensée horizontale.
… C’est comme rouler avec une voiture sur une ligne droite : Ne pas
tourner le volant ne signifie pas que nous ne conduisons pas. Et si
nous décidons de tourner à droite plutôt qu’à gauche ce sera de la
même manière du pragmatisme. Mais cela ne dit pas où va la voiture
ni pourquoi. Dans la vie c’est pareil.
Nous avons donc le pouvoir d’agir. Mais ce pouvoir au sens concret
n’est que du « comment ». Il n’a aucun sens si nous ne savons pas où
nous voulons aller (et là il s’agit d’un autre genre de pouvoir).
Détrompons-nous d’une hallucination, d’un piège. C’est le piège
suivant qui a empêché les philosophes (je le suppose) de clarifier les
deux sortes de pensées perpendiculaires l’une à l’autre… Par exemple,
supposons que nous voulions nous rendre quelque part (donc dans
l’avenir) :
… Nous pouvons dire et décrire « là où nous voulons aller ». Nous
pouvons le décrire avec des mots mais, il nous semble que nous ne
pouvons pas le montrer comme du « çà » ... Mais Si ! Nous ne faisons
que prévoir ; prévoir un autre futur comme s’il était du présent. Nous
pouvons en effet montrer une montagne au loin et dire que nous y
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allons ; dire que nous y ferons ceci ou cela l’expliquant comme du
« ça », concrètement parlant … mais nous ne faisons que prévoir une
situation concrète, toujours rationnellement.
Ce que je veux dire c’est que le pragmatisme peut se prévoir, mais il
reste du pragmatisme, de la logique, un fait prévu ou une action que
nous prévoirons…
Ca restera du « peut-être » car tout dépendra des circonstances. Et, au
delà d’une certaine distance devant nous, nous ne pourrons plus
montrer de montagne ni rien, nous ne pourrons plus prévoir
raisonnablement. Loin devant nous : Nous devenons aveugles, tout
devient brumeux. Il faut donc que quelque chose nous guide dans la
vie sans quoi cela n’aurait pas de sens.
En rester au pur pragmatisme, à la pure logique, au pur savoir faire,
sans se poser des questions sur le lointain dans l’avenir serait une
sottise… Parce que notre vie est courte. Or la vérité c’est que nous
représentons la vie. Nous sommes des ambassadeurs de la vie et des
générations qui nous ont précédées, mais surtout, surtout, nous
appartenons aux générations qui suivrons. Nous ne pouvons pas en
rester au seul pragmatisme- réalité, vérité, décision logique- Non nous
ne pouvons pas…
Avoir concrètement et logiquement des plans dans la vie fait aussi
parti du « comment ». Et ces étapes du « comment » : C’est ce que
nous appelons le « pourquoi ». Tout simplement ! Il n’y avait pas de
quoi se prendre la tête ! Tout est simple. Le pourquoi n’est qu’une
étape du comment que nous plaçons dans l’avenir ou postérieurement
dans un raisonnement, rien de plus. Par exemple Supposons que nous
voulions peindre un objet : Nous l’attrapons, puis nous attrapons un
pinceau, puis nous trempons le pinceau dans la peinture etc. L’esprit
suit un cheminement dans le temps qu’il exécute par étapes
successives. Il fait la même chose lorsqu’il pense mais avec les idées
et les mots : L’esprit saisi une idée, puis la tient dans le temps grâce à
une mémoire particulière que nous avons (nous possédons plusieurs
sortes de mémoires). Nous passons ainsi de manipulations en
59
manipulations, de situations en situations sans nous en rendre compte
croyant que nous sommes dans « un sorte d’espace continu » : c’est le
présent… Tout nous y paraît linéaire. Mais alors nous pouvons dire :
« pourquoi trempes tu le pinceau dans l’eau ? » Réponse : » Pour le
nettoyer et changer de couleur ».
Voyez-vous ? C’est le langage qui le dit lui même : « pourquoi » et
comment » sont des étapes de la manipulation, en fait du « comment-
faire » divisés en étapes prévues…
Accoutumons nous à cette allégorie : C’est un peu comme si un
personnel de nettoyage prenait un ascenseur pour monter d’étage en
étages pour y vaquer alors à leurs occupations. Pour nous dans la vie
c’est pareil : Le présent glisse vers l’avenir (nous montons comme
dans un ascenseur) et à chaque étape nous devons faire ce que nous
avons à faire… le « comment » est donc « ce que nous pratiquons à
chaque étage ». Le « pourquoi » est l’étage suivant… mais attention !
reste le sens de monter ainsi à l’infini… reste le sens de l’ascenseur.
Le secret est dans le fait qu’il existe autre chose… Une chose qui est
invisible dans la pratique. Cette chose est reliée au sens de l’action, du
verbe. C’est l’âme qui dirige le verbe, la raison de « faire, penser,
chanter, courir, aimer, commander, vouloir, arrêter … etc. » … il
s’agit de la raison au delà de la pratique…
Le sens de l’ascenseur, au delà de notre pensée pragmatique et
logique, est celui dont notre âme nous a pourvus.
Il s’agit en effet de savoir nous diriger dans la vie au sens concret, oui
c’est important aussi ; mais pas sans un « maitre » ; pas sans savoir où
nous allons au sens général car tout devient brouillard au loin.
Il existe donc en fait dans la vie un sens restreint des choses, une
relativité restreinte, et un sens plus général, encore plus relatif : celui
d’une entité à laquelle nous appartenons. Cette entité est l’âme
humaine.
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L’affaire se résume à ceci : Le sens restreint des choses consiste dans
l’application de tout ce en quoi nous croyons : notre culture, de nos
habitudes, de nos préjugés, de nos caprices, de nos affaires
quotidiennes etc. … Il s’agit du pragmatisme, d’application, de faire…
Mais cela ne veut pas dire que notre âme (à travers notre esprit)
n’intervient pas dans notre pragmatisme. Notre âme est le sens de la
vie en général dont nous sommes dépositaires ; c’est le sens de la vie
intergénérationnelle. Et elle intervient bien entendu ! à travers l’esprit.
L’âme a créé l’esprit tout simplement parce que étant toujours
prisonniers du présent, il faut que quelque chose l’exprime à sa place.
L’esprit possède presque pleins pouvoirs sur l’acquit pour la
représenter, s’adaptant aux différente situations qui pourraient
survenir, n’empêche que nous avons un sens de la vie qui nous vient
de la nuit des temps, un sens qui ne dépend pas d’une seule vie mais
des générations passées : Un sens intergénérationnel. C’est la pensée
verticale s’exprimant à travers à la fois ce qui est inné dans notre
esprit et à la fois à travers nos croyances acquises (pour nous adapter
au monde).
Nous n’avons pas accès au sens de l’inné en nous. Là il s’agit
vraiment de l’âme qui parle dans l’esprit (par son organisation). Nous
n’avons accès qu’au sens de notre acquit … et donc nous avons accès
à nos croyances (qui sont acquises), même si elles sont inconscientes.
Mais nos croyances ne sont pas forcément la vérité sur notre âme :
Elles en sont une expression de l’esprit qui a pu être corrompu. Nous
avons pu nous tromper de croyances. Le sens de la philosophie est de
mettre en harmonie la pensée horizontale et verticale pour mettre à nu
nos croyances et de méditer à travers notre connaissance générale si
nous sommes ou pas en harmonie dans la vie. Il faut donc connaître la
race humaine et nous connaître nous-mêmes. La façon de mener
chacun notre vie que cela soit personnelle ou à travers la morale, et le
sens intergénérationnel, sont deux choses différentes. Or ce sens de la
vie, celui de cet ascenseur qui monte et nous propulse indéfiniment :
soit nous le trahissons à travers le « comment » et nos croyances, soit
nous essayons d’harmoniser nos manières et nos pensées avec le sens
qui nous a donné la vie.
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Nous sommes prisonniers du présent donc condamnés « au
comment ». Nous en avons donc la pensée. Mais il ne faut pas que
cette pensée purement logique et pragmatique nous aveugle. Il ne faut
pas qu’elle nous submerge comme une inondation…
Je ne suis pas le premier philosophe à vous expliquer cela. C’est un
élément absolument incontournable.
J’appelle le « comment » la pensée horizontale. Et nous pouvons bien
monter tous les étages d’une seule vie (comme sortant d’un
ascenseur) ; franchir les étapes de la vie d’un homme ou d’une
femme ; puis mourir … Si nous n’avons pas été en harmonie avec le
sens de la vie multi générationnelle (notre âme), nous n’aurons jamais
été que des bâtards certes logiques, pragmatiques, réalistes, mais
traitres quand même à ce que nous aurions dû être.
… Donc notre âme prévu l’esprit c’est la grande leçon à retenir.
L’esprit nous ouvrant une fenêtre pour que nous ayons conscience !
(voir le premier rudiment sur la vérité). Tout cela est dû à la nature de
l’univers et du passage du temps. Pour représenter cette pensée
verticale l’esprit a prévu le surmoi, ce qui gouvernera l’esprit, ce qui
trône au sommet de notre conscience : des croyances pour nous
diriger, de la pensée horizontale reconstituée artificiellement. Si nos
croyances sont relatives aux circonstances, pensons-y afin de ne pas
trahir le sens de ce que nous sommes vraiment. Regardons-les en face.
C’est donc en absolu la pensée horizontale qui appartient à la pensée
verticale.
Notre pragmatisme, notre logique, notre raisonnement appartiennent
donc au sens véritable que nous donnons à la vie, sens représenté
(bien ou mal) par le surmoi.
En un sens notre action concrète appartient à ce que nous voulons
devenir au fond de nous.
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Là nous en venons à ce mystère de la pensée. Pour l’instant nous ne
comprenons pas l’intelligence et ne savons pas créer une véritable
intelligence artificielle (avec conscience de soi). Moi je crois que la
pensée humaine fonctionne telle un transistor et que la pensée
verticale est perpendiculaire tout en commandant le verbe (nous
verrons cela dans un autre rudiment).
Ce que nous devons en retenir c’est que l’esprit pense en rejugeant le
passé au présent comme un retour vers le futur, pour établir une
conformité. Cette pensée verticale juge perpendiculairement à la
causalité logique et pratique du sens de la vie de l’homme tout en la
contrôlant ou en en contrôlant la conformité. C’est la raison pour
laquelle le surmoi est composé de croyances elles même sans doute
hiérarchisées et en interférant plus ou moins dans notre inconscient …
Et donc oui en effet ! La pensée verticale guide sans arrêt la pensée
horizontale à travers elles (les préjugés en sont des formes) … Et oui
la vie a prévue de pouvoir changer ces croyances si elles ne
fonctionnent plus. Nous pourrions même ne plus croire en la science si
cela ne marchait plus. L’esprit possède la pensée rationnelle pour
peser tout cela, comprendre, pour ne pas s’affoler et de pouvoir ainsi
bien peser les croyances que nous allons choisir. Mais ensuite : Nous
leur obéissons. Tout ce que nous faisons c’est pour leur obéir.
Maintenant que nous savons tout cela… rappelons nous de L’apriori-
apostériori. Pas de quoi en faire un plat. Mais il s’agit tout
simplement du fait que nous sommes condamnés à vivre des étapes
« comment » - « pourquoi » … c’est donc un éternel renouvèlement
… sauf ce petit détail … oui ce petit détail mais qui a tout fait
basculer :
C’est qu’en même temps nous rejugeons (comme dans un éternel
retour) … nous rejugeons depuis les pourquoi et comment précédents
par rapport à ceux actuels, en permanence, tout en les observant « de
haut » dans un sens plus général, dans une continuité plus générale.
A tout moment l’esprit observe donc un sens restreint et un sens
général. Mais l’un étant perpendiculaire à l’autre (théorie de
l’espace/temps plus avant).
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Et le tout dépendant des circonstances : Le pourquoi est rejugé à
chaque fois par notre pensée verticale représentante des choses
sacrées.
Le jugement est donc un apostériori de part sa nature puisqu’il est un
re jugement permanent en fonction du résultat (apostériori)
…contrairement à la connaissance.
Le principe pour ne pas se perdre (je me répète mais la philosophie
serait déjà au point si nous ne le perdions pas de vue) est qu’il faut se
rappeler qu’il existe deux apostériori, s’ajoutant l’un à l’autre :
- L’un établissant la compréhension rationnelle de ce qu’il est advenu apostériori (vérité)
- L’autre la conformité morale, au sens que nous donnons aléatoirement à la vie (jugement)…
Le premier est comprendre. Le second est juger.
A la question : « Pouvons-nous avoir de mauvaises croyances ? La
réponse est : oui ! A cause de la liberté de l’esprit et de sa possible
corruption par la pensée horizontale justement.
Nous pouvons en effet noyer la pensée verticale (notre spiritualité)
dans le pragmatisme à outrance, dans la logique pure, dans la facilité
pratique et intellectuelle… Oui nous pouvons oublier le sens de nos
croyances au profit d’une logique nous paraissant pure. Mais il ne faut
pas oublier que nôtre âme a certes créé l’esprit pour mieux
comprendre, mieux réfléchir, mieux agir, oui pour établir un équilibre
de vie face à la dureté du monde mais : De préférence avec des
croyances respectant ce que nous sommes. Je me répète oui mais c’est
tellement important. La philosophie s’est ainsi perdue dans une jungle
de philosophie… Quelles que soient nos croyances (même de ne
croire qu’à la science), notre esprit est fait de manière à être dirigé par
elles. Tout est croyance ! Faisons attention !
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Et voilà nous avons fait le tour de la question, de ce que je voulais
vous en dire en restant dans le thème.
Le secret c’est que juger n’est pas comprendre, et qu’il existe toujours
à postériori : d’une part une compréhension, et d’autre part un
jugement… Nous dirons qu’il s’agit d’une sorte de contrôle de qualité
de la pensée que l’esprit exécute lui-même par rapport à ce qu’il pense
de l’âme. C’est à nous de méditer cela davantage.
Tout est croyances ! et nous serions bien avisés de les montrer toutes
nues de façon à les voir sans compromissions. Ainsi, voyant nos
croyances toutes nues, nous pourrions envisager d’autres possibles.
Ignacio.
6 : Le « moi » face au
« ça »
Maintenant que nous avons parcouru une partie des grands principes
de la philosophie, nous allons aller en déduire les grosses erreurs
basiques de cette matière, les conneries qu’elle raconte. Il faut arrêter
d’être lisse avec des gens qui détournent l’attention se prétendant amis
de la sagesse (alors que tout se décide en politique) tout en faisant que
la philosophie reste avortée, qu’elle ne devienne pas une matière
exacte. Comme l’ayant dit et répété : Si une matière n’a pas de
rudiments, elle ne peut être enseignée à l’école primaire et ne peut
donc pas acquérir une notoriété sociale.
Nous avons vu en parlant de notre méprise générale au sujet de la
vérité que nous pourrions comparer l’être humain à un miroir dont le
65
reflet serait la conscience ; que nous sommes condamnés à
l’interprétation de la vérité du monde. Cette vérité est le « ça » et
passe par la réalité (c’est un principe de base) …
Le moi est le miroir ne pouvant juger des choses qu’à travers son
propre reflet.
La philosophie est une inspection générale de la conscience humaine,
c’est à dire une inspection de ce qui se trouve dans le reflet, provenant
de ce miroir, pour y discerner correctement la partie de la réalité du
monde et la partie concernant « les besoins humains », c’est à dire de
distinguer dans ce reflet, ce qui est le monde et ce qui est de nos
volontés mais, toujours le même piège éternel de la philosophie, dans
lequel nous pouvons tomber à chaque pas : Il s’agit de la relation
objective face au monde, non pas des seuls principe de la conscience.
Les principes de la conscience, c’est la psychologie qui les étudient,
alors que la relation générale que ces principes établissent face au
monde là : C’est la philosophie.
(Je le répète pour que tout le monde comprenne bien la problématique
car c’est l’un des points essentiels d’où partent tous les problèmes de
la philosophie) …
Mais cette inspection et cette relation générale se fait ou devrait se
faire une seule fois … En somme : Mettre la philosophie au point, en
faire une matière exacte, revient à dire de réaliser cette inspection de
la conscience humaine correctement, analysant les différents
problèmes se présentant pour interpréter notre situation face au monde
correctement, établissant ainsi les fondamentaux de la matière…
C’est à dire les rudiments.
Encore une fois, pour toute matière quelle qu’elle soit : Pas de
rudiments : pas de matière ! Les philosophes seraient ils des ânes ? Ou
bien ont t’il manqué de volonté et de maitrise ?
La philosophie est l’étude générale du « moi » face au « ça », donc la
relation entre les deux, sachant que cette étude ne peut se faire que
depuis le reflet du miroir. C’est à cause de cela que nous tombons
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dans le piège à chaque fois. Ca ne rate pas ! Combien de fois n’y suis-
je pas tombé moi-même ! Dans notre conscience se trouvent en effet
des principes nous permettant de comprendre et de juger du monde ;
des concepts dira t’on sur l’interprétation du monde vrai…. Son sens
consiste donc à savoir prendre du recul à cause du fait qu’il s’agit d’un
voyage général dans notre relation face au monde. Qui dit voyage
dans l’ordre général des choses dit « prise de recul », c’est pourquoi
sans les considérations précédentes : il est impossible de mettre la
philosophie au point.
La prise de recul est donc la matière de la philosophie, ce à quoi elle
sert à réfléchir, sachant que, en préalable, les bases de la matière
seront cette « inspection générale de la conscience humaine » pour y
déceler ses « corps constitutifs » et leur fonction objectives et
appliquées (encore ce piège de la confusion entre la psychanalyse
classique et la philosophie).
Voilà… Il n’en faut pas davantage pour tracer la route à la
philosophie pour qu’elle puisse un jour s’enseigner dès l’école
primaire, à condition que les « sommités » actuelles de cette matière
redescendent sur terre, arrêtent de montrer leur cul, et se rendent
compte à quel point elles se sont égarées : En matière de philosophie,
considérant les progrès en sciences, neuro sciences, psychanalyse et
psychologie, nous en sommes encore à l’heure de la terre plate. Ils
commencent à s’en apercevoir, oui, gesticulant en tous sens comme
des gens ne sachant pas nager qui vont couler… Certains baissent les
bras, d’autres continuent de faire comme si ne rien n’était : raconter
des conneries sur la métaphysique, l’ontologie, épistémologie… Et ils
en sont fiers, de paraitres ainsi si savants ! Oui, parce que c’est cette
incompétence criminelle que montre la bonne prise de recul sur la
philosophie. Mais j’ai une bonne nouvelle : La philosophie existe bien
(il faudra un jour changer son étymologie)
Le « ça » ? … ce sont toutes les sciences… Toutes. Le ça est comme
nous l’avons vu au 5ème point, la chose réelle pouvant être montrée :
Même nos croyances peuvent l’être !
67
Or … Tout ce que nous pouvons montrer, passant pas la réalité, peut
s’étudier avec la méthode dite scientifique. C’est terrible ! Terrible
que des philosophes n’arrivent pas à comprendre que la science n’est
qu’un moment, une phase d’étude créant notre connaissance. C’est
terrible de ne pas comprendre que sans passer par la réalité (montrer
les choses comme du ça) : Alors il ne peut y avoir de rationalité. Or la
philosophie prétend raisonner ! C’est la merde ! Nous sommes là dans
une ignorance crasseuse. C’est une honte !
La métaphysique est une grosse sottise de la philosophie parce que en
effet nous pouvons traverser l’apparence des choses, aller au delà de
l’apparence pour voir ce qui s’y trouve…. Dans deux sens :
(je sais que je vais répéter souvent mais c’est nécessaire)
- Nous pouvons traverser zoomer. Par exemple traverser l’apparence des roches pour nous apercevoir qu’elles sont faites de minéraux ; nous pouvons traverser l’apparence des êtres vivant pour étudier biologiquement parlant de quoi ils sont composés… Nous pouvons faire la même chose en « cassant un mot » pour comprendre le concept se cachant à l’intérieur du mot à travers la psychologie ou la sémantique. Nous ne sommes plus à l’antiquité ! Franchir cette apparence pour voir comment sont constituées les choses : ce sont les sciences qui le font.
- Nous pouvons aussi reculer, en lieu et place de « zoomer ». Nous pouvons « reculer » pour voir les choses dans leur ensemble… Et là aussi nous pouvons traverser aussi des apparences : Nous nous apercevrons que nous faisons partie d’un système, que nous-même nourrissons ce système, que nous y avons la place qui le construit ; et nous nous apercevrons que nous pourrions construire le système autrement. Comprendre les systèmes est le sens principal de la prise de recul : C’est essentiel en Politique.
68
C’est essentiel sachant que nous devons aussi vivre dans un bon
équilibre spirituel (équilibre juste entre notre pensée horizontale et
verticale)…
Donc :
- Métaphysique : je recule - Ontologie : j’avance
Ou bien, autre option, nous mettons ce mot imbécile pour dire le sens
caché de l’inné en nous (moi je l’appelle l’âme). Mais alors pourquoi
les psychologues n’utilisent pas ce terme ? Ils ne sont pas cons eux…
remarquez qu’ils n’utilisent pas le mots âme non plus mais c’est à
cause des connotations religieuses de ce mot. En réalité c’est la même
chose : l’âme n’est pas notre ADN mais le sens de notre ADN
produisant en nous certaines conduites innées. Mais ce que je vous dis
est argumenté.
Donc la métaphysique est une connerie qu’on la mette là ou ailleurs.
De toute façon… nous sommes prisonnier du présent. C’est un fait.
Donc fatalement tout sens sera métaphasique. C’est le sens de la vérité
puisque la vérité a un sens… Il ne faut pas inventer des mots inutiles.
Nous avons déjà largement de quoi faire avec ceux que nous avons ...
Perdus dans cette jungle de la philosophie il a donc été difficile de
distinguer la philosophie de l’intelligence simple. Etre intelligent est
aussi « de la sagesse ». La philosophie est « la relation avec le reste »,
de tout le reste avec le reste, parce que cette relation entre le moi et le
ça étant au sens général provoque ainsi une prise de recul voilà ! (qui
dit d’aller vers le général dit prise de recul).
Ce qui fait que la philosophie n’est pas une simple question
d’intelligence mais de la prise de recul, c’est que dans cette prise de
recul, l’esprit sait très bien séparer tout en l’unifiant : 1) « ce que nous
devrions vouloir » et 2) « ce que sont les choses en soi » ; ou dit
autrement : 1) nos croyances et 2) les choses du monde.
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La philosophie est la prise de recul générale du « moi » face au « ça »,
parce que intellectuellement nous savons prendre du recul sur le « ça »
seul… Sur le moi seul (par les sciences humaines) mais seule la
relation partant de la conscience et allant vers le ça impliquera « sens
de l’universalité ».
Autrement dit la philosophie est la prise de recul depuis la position de
recul la plus reculée qu’il soit possible pour l’être humain : Notre
conscience.
Mais dans tout ça la philosophie n’a pas à donner des leçons de
science sur ce que sont les choses du monde (sur le ça), puisque son
domaine est la prise de recul sur la relation et non sur le ça.
L’épistémologie ! Mais quelle connerie ! Nous ne pouvons pas rester
lisse comme ça face une pseudo matière mystificatrice qui nous prive
en fait de sagesse ! Elle s’en dit l’amie tout en nous en privant !
Vous savez maintenant d’où provient cette énorme erreur … Je le
répète ? Allez redisons le à ces incompétents : Parce que la
philosophie est une prise de recul sur la relation entre le moi et le ça !
ni le moi, ni le ça, mais sur la relation objective qu’entretient la
conscience avec le monde.
La philosophie est en quelque sorte « tout » puisque la prise de recul
depuis le point le plus reculé possible : La conscience humaine,
considérant donc les problèmes d’interprétation entre nous et le
monde : le miroir, le reflet du miroir, le vrai monde, notre relation
avec le vrai monde (voir les premiers rudiments).
Mais, même s’il s’agit d’une prise de recul depuis le point le plus
reculé, il n’est pas question en philosophie de dire des choses fausses
ni des choses n’étant pas réelles ! Tout doit passer par la réalité ! Nos
pensées sont réelles et qu’elles sont sensées être objectives ! Elles ne
sont pas matérielles, mais elles sont réelles.
70
Sans réalité il ne peut y avoir de pensée rationnelle (redisons cette
base qui a elle seule empêcherait la philosophie d’être ridicule). Si
donc la philosophie se veut rationnelle : Elle doit passer elle aussi par
la réalité. Comme tout le monde ! comme les autres matières : A
travers le ça…
Car, a travers la raison, tout peut se montrer comme du ça :
- Le moi ainsi que les principes de la conscience (sciences humaines)
- Le reste des choses du monde qu’étudie la science (la physique, la chimie, l’astronomie, la géographie etc. )
- La relation entre les deux peut donc (déduction) elle aussi (mais oui) se montrer comme du ça…
Et donc évidemment que la philosophie peut devenir scientifique
puisque sans passer par la réalité = pas de rationalisme
Mais oui ! Mon Dieu ! A quel point la philosophie est égarée…
Il n’y a aucune raison, pour que notre façon générale de voir le
monde « en fonction de notre propre nature » ne soit pas montrée
comme du « ça », comme une réalité du monde, aucune.
Il n’y a donc aucune raison, aucune que la philosophie ne passe pas
par une phase scientifique pour se comprendre elle-même, aucune !
Pour faire de la philosophie une matière exacte, il faut l’expurger de
ses erreurs. Ce sont ses erreurs qui l’ont embourbée dans la littérature,
l’ésotérisme et la mystification.
La philosophie est l’étude générale du « moi » face au « ça » … le moi
face aux choses du monde… donc : le reflet du miroir se regardant lui-
même tout comme le miroir ainsi que le monde, le tout de manière
réelle et objective (voir le premier rudiment) … elle est la prise de
recul au sens général sur le miroir qui se regarde lui même en train de
réfléchir et de regarder le monde !
71
Elle est une forme de psychanalyse parce que nous sommes obligés de
passer par l’interprétation ; nous sommes obligés de passer par ce
« reflet du miroir ». Pourtant la psychanalyse classique a t-elle réussi à
devenir scientifique ? Pourquoi pas la philosophie puisque la
philosophie elle ne psychanalyse pas nos tracasseries personnelles
mais « communautaires » ?
Oui la philosophie est bien une forme de psychanalyse puisque la
relation entre le moi et le ça est accrochée d’un côté au moi… Nous ne
pouvons étudier la relation entre deux choses sans étudier les deux
côtés de la chose (encore un rudiment de la philosophie) … donc à
cause de cette connexion à notre conscience par l’un des deux côtés, la
philosophie est bien une forme de psychanalyse : Celle de notre
position générale face au monde vrai de manière communautaire. Il va
falloir que les philosophes arrêtent de se masturber intellectuellement
pour voir la réalité telle qu’elle est (l’hallucination de la raison dont
nous allons parler). La philosophie est une psychanalyse mais au sens
communautaire et de notre lien à la réalité, même considérant nos
croyances car nos croyances ont elles aussi un sens réel dans
l’existence.
Elle est (dit autrement mais c’est pareil) la psychanalyse du moi
(communautairement parlant) face au « ça » de façon générale…
L’ensemble montré comme du ça.
(Nous nous observons en train de penser et de vivre dans le monde
comme du « ça »)
Je le répète encore parce que il s’agit là d’une pièce importante du
puzzle qui par son absence nous fait halluciner et qui est importante
pour comprendre la philosophie :
Il ne peut pas s’agir en philosophie de broutilles personnelles, mais
d’une psychanalyse communautaire, concernant tout le monde de
manière entendue (la conscience humaine telle qu’elle est au sens
commun) et face au monde (vue comme du ça). C’est ce qui la
distingue de la psychanalyse classique. En effet : La nature humaine
72
est bien ce qu’elle est ; notre relation face au monde que nous étudions
est aussi ce qu’elle est ; le monde lui aussi est ce qu’il est ; nos
croyances sont ce qu’elles sont… Et s’il s’agit en philosophie de
penser à une autre façon de vivre, elle sera elle aussi ce qu’elle est
pour les raisons que nous lui auront trouvées objectivement !
La philosophie n’est pas de la mystification.
Et pour ce qui est de l’épistémologie, nous allons le redire : Imaginez
donc les philosophes déterminant les domaines scientifiques avant
d’avoir étudié … Cela ne vous dit il rien en tant que bêtise humaine à
l’apogée ?
En philosophie il faut avoir une grande culture scientifique, oui, mais
ce sont donc les scientifiques qui établissent eux mêmes les limites
entre les matières en étudiant les dîtes matières. Et s’il y a un « trou »
dans la connaissance, c’est qu’il apparaît de lui même à travers la
science et alors : quelqu’un se mettra bien à l’étudier. Et celui qui
l’étudiera fera alors de la science et fera peut-être apparaître à
nouveau un autre trou de la connaissance… Nous ne pouvons pas
déterminer les limites des matières avant de les avoir étudier. Allons !
quand même messieurs ! Arrêtez avec les conneries…
Il faut comprendre ceci une bonne fois pour toute :
Toute matière est un registre d’étude, une catégorie de chose à étudier,
au sens réel et vrai (toute science comme toute pensée rationnelle doit
passer par la réalité).
Une matière peut aussi être crée en « sous matière » par rapport à une
autre car ayant un domaine très vaste, mais là encore ce sont les
scientifiques qui le font eux mêmes … bref :
Bon aller le le répète encore ? … à cause de l’épistémologie : C’est en
étudiant les matières que nous définissons les limites des matières.
Toute étude scientifique est du « ça ».
73
Imaginez donc à quel point le ridicule ne tue pas ! les philosophes
s’improvisant épistémologues ! On va en conclure en effet que le
ridicule ne tue pas. C’est la seule explication rationnelle à
l’épistémologie.
N’en rajoutons pas… Elle est suffisamment accablée la pauvre ! Et
pourtant ! Il subsiste toujours des gens qui parlent encore ainsi ! c’est
une insulte à l’intelligence : Les scientifiques ne sont pas plus cons
que les autres. Eux aussi aiment avoir une culture générale en science.
Certains philosophes feraient bien de les imiter.
… Donc en philosophie il faut faire l’inspection générale de la
conscience humaine… Nous y reconnaitrons cinq grandes
problématiques liées à cette histoire de reflet se regardant lui-même en
train d’observer tout en étudiant la nature du miroir ainsi que sa
relation au monde. Cinq ? Tout dépend. Bon, va pour cinq ! mais
attention ! sachant qu’il s’agit là des problématiques de la matière,
matière consistant dans le fait de savoir prendre du recul face au
monde (ne pas oublier ce « face au monde ». Récapitulons ces
problématiques toutes devant rester objectives :
- D’abord la compréhension de l’objectivité (le ça). Tout peut être montré comme du « ça », y compris tous les éléments de la philosophie : Les objets de la pensée, les idées, la façon de prendre du recul… tout ! Nous l’avons vu : C’est parce que l’esprit oublie délibérément qu’il n’est qu’une interprétation pour passer dans l’objectivité (premier rudiment)…
- Le moi, est fait de l’âme, du corps et de l’esprit (c’est le miroir produisant le reflet). C’est l’esprit mandaté par l’âme et agissant au quotidien qui va donc créer le reflet (la conscience) en fonction des besoins de notre existence, de notre équilibre dans l’environnement. Cette branche de la philosophie va emprunter aux sciences humaines comme la psychologie, ainsi qu’aux sciences étudiant les principes des écosystèmes, l’éthologie, et à notre connaissance sur l’évolution des espèces.
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La philosophie emprunte aux sciences, se sert des sciences, mais ne se mêle pas de science.
- Ce qui se trouve dans la conscience humaine va découler ainsi du besoin de survivre de l’être humain. Nous y retrouverons ainsi d’un côté « ce que sont les choses » d’une part (le « ça », l’objectivité) … et « quoi en faire au sens de ce que nous devrions » de l’autre (le bien et le mal considérant l’origine de nos passions et de nos croyances) … Ces deux registres seront dilués, mélangés dans notre conscience, mais bien séparés.… La philosophie devra ainsi savoir les démêler, comprendre comment nous fonctionnons à cause de ces deux grands ensembles ... Mais au final, là encore, La psychologie étudie aussi cela.
- La philosophie consiste aussi à discerner à travers la raison et le raisonnement comment les lois du monde, du cosmos, se retrouvent transposées à la conscience : Ce qu’est « être », ce qu’est le présent, ce qu’est l’avenir, le pourquoi, le comment, le rôle de la croyance dans l’esprit » (le sujet précédent) …
- Enfin, la dernière problématique consiste malheureusement, à re régler des mots entre eux. En somme à remplacer la sémantique ou la philologie ayant faillis (les académiciens qui dorment dans l’hémicycle). Ceci malheureusement parce que, comme vous l’ayant dit, la philosophie utilise les autres matières pour savoir prendre du recul sans avoir à les reconstruire, mais, parfois, parce que certaines de ces matières sont tombées en désuétude (c’est aussi le cas de la philosophie il ne faut pas se leurrer), et bien parfois nous sommes obligés de rétablir le sens exact de certains mots. Inutile d’en inventer d’autres. Pour moi cela n’arrive pratiquement jamais.
… Voilà ! Une fois tout cela tiré au clair, une fois avoir fait le tour de
cette inspection générale de notre conscience face au monde (face au
75
ça), une fois libérés de ça, nous pourrons alors nous livrer à analyser
tous les sujets de société en prenant du recul dessus ou (l’inverse), à
entrer dedans pour voir ce qui les constitue, ou à reculer pour
comprendre notre système de vie dans son ensemble. Nous pourrons
alors repérer dans la société ce qui est important pour nous, comme
l’argent, l’égalité des chances, la surconsommation, le réchauffement
climatique, (et bien d’autre problèmes graves) et comprendre le
système… Comprendre comment le changer.
Mais pour y voir clair dans la prise de recul (dans cet art de savoir
prendre du recul) : Une seule fausse pièce dans notre manière de voir
le système fausse tout. C’est la raison pour laquelle la philosophie
hallucine : Elle est basée sur des erreurs.
… L’une d’elles pourrait se résoudre (avec un petit effort) en se
posant la question suivante : Quel est le principal intérêt de savoir
prendre du recul ? Et bien c’est de nous révéler ce qui est important !
… S’agissant de notre conscience, il s’agit de ce qui est important
pour la vie humaine mais dans notre relation au monde. C’est en effet
la relation qui compte et non pas de simplement ressentir « le bon ».
Abuser des choses bonnes ne donne pas le bien.
En somme le philosophe est comme un journaliste de la conscience :
Un journaliste est là pour aller là où il y a une merde dans la société.
Et bien le sens de la philosophie est un peu pareil… Dîtes moi l’intérêt
de philosopher si ce n’est pour montrer cette merde à l’occasion, et de
la révéler aux autres ? Pourquoi philosopher sinon ? Ce serait quoi la
sagesse si non ?
Bref… mais pour être et non pas pour simplement jouer au journaliste
il faut connaître son métier… Avant, il faut faire l’inspection générale
de la conscience humaine sans quoi nous ne saurons pas reconnaître
un problème si nous en voyons un. Ne sachant pas prendre du recul
correctement, nous ferons bien le contraire : Nous créerons des
problèmes là où il n’en existe aucun. C’est ce qu’à fait la philosophie
en se masturbant intellectuellement et continuellement pour rien ! Et
d’un autre côté, l’on ne peut pas non plus être un bon philosophe sans
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connaître les sciences dans leur ensemble (mais sans se mêler de
science)…
Le « moi » face au « ça » est l’un des rudiments de la philosophie,
posant sa problématique, celle de la schématique générale de notre
position face au monde et face à notre concept de vérité. Le
comprendre nous éviterait de continuer avec certaines sottises. Pas de
rudiments : pas de matière ! Ignacio Sierro.
7 : La Morale
Techniquement parlant au sens philosophique la morale est un
ensemble de règles jugées et décidées par expérience, donc
apostériori, pour servir en tant que connaissance apriori sur la vie (un
transfert communautaire donc). Il y a donc dans la morale cette
question vue ci avant d’apriori-apostériori mais en ne confondant pas
le jugement et la compréhension (qui ne représentent pas la même
chose dans l’esprit) … Voilà… cela en préambule…
Il y a de quoi être en colère. Nous sommes à l’ère du numérique, des
hautes technologies, et nous ne savons même pas définir la morale
correctement. Le disant autrement, nous avons un grand pouvoir grâce
à la science, et nous sommes toujours des apprentis sorciers en
philosophie… Prenez une encyclopédie du net à Morale : C’est
affligeant. C’est un scandale !
D’abord on s’en fou de l’étymologie, parce que le monde a changé et
les mots ont glissé de sens. Mais qu’est ce que cela peut bien vouloir
dire « relatif aux mœurs » ? Attention ! … Parce qu’au final les
mœurs sont l’ensemble des habitudes du peuple… C’est la vie quoi.
La morale c’est la vie ? Ca ne veut rien dire… Pour prendre des
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exemples : Nous changeons en pratique nos vies en règlementant le
mariage, en interdisant ou pas la polygamie, en acceptant ou pas le
mariage gay, en autorisant ou pas l’adoption des enfants pour les
couples de même sexe Etc. … Donc la morale c’est la politique ? Il
faut être logiques, puisque tout domaine est là où sont prises les
décisions concernant le domaine (nous allons expliquer cela) … De
plus nos mœurs dépendent aussi de notre façon de vivre, des lectures,
des films, du commerce, de la façon de partager les terres, de la façon
d’hériter de nos pères et de nos mères… Nos vies changent aussi si
nous emballons tous les produits dans le plastique et si nous rejetons
tout à la mer sans discernement … Nos vies changent si nous faisons
tout par camion et rien par train… C’est la politique qui détermine
donc tous nos mœurs. Résumerions-nous la morale à la politique
puisque c’est en politique que tout se décide ?
… La première chose à dire importante est que : La morale est un
concept généraliste.
Nous avons vu qu’il existe des concepts généralistes et d’autres pour
le particularisme et concernant la même chose. Par exemple si je dis :
« Cette pomme est bonne », cela signifie que « le bien » (concept
général) est attaché à la pomme au sens restreint. La chose bonne est
donc le particularisme du bien, ce qui ne veut pas dire qu’abuser des
bonnes choses donnerait le bien…
La Morale est donc un concept général dont l’étique en est le
particularisme. Nous dirons par exemple « l’éthique de la médecine »
pour signifier qu’il s’agit de la morale attachée à la seule médecine et
que ce n’est pas généralisable ailleurs… (Vous ne croyez pas que tout
cela devrait être expliqué depuis longtemps) … C’est une honte oui…
La morale est donc : « ce sur quoi nous nous sommes entendus pour
vivre ensembles », au sens général.
C’est un concept général sur l’ensemble, je dis bien « l’ensemble »
des entendus humains nous permettant de cohabiter… Or pour
accepter de nous entendre : Il faut le consentir. Et cela : A priori.
78
La morale est, « fait partie de » l’apriori tout comme le reste de la
connaissance. Mais elle représente ce que l’esprit pense être bien au
sujet de notre entendu. Elle représente dans l’esprit notre pensé
verticale ou plus exactement ce que l’esprit pense être notre pensée
verticale au sujet de « ce sur quoi nous devrions nous entendre
ensembles pour vivre mieux ». Or comme nous sommes tous
prisonniers du présent, ces « devoirs », ces croyances sur ce qu’il
conviendrait de faire d’accepter pour vivre ensembles se transforment
en règles. Les règles ne sont jamais que des croyances appliquées.
C’est le consentement humain qui fonde la morale. Consentir c’est
accepter des devoirs pour les autres ; c’est accepter les inconvénients
de la liberté des autres, d’en peser le pour et le contre (puisque ce sera
la même chose pour chacun) … Tout cela implique de le consentir. Le
consentement provient de l’amour. Il ne tombe pas du ciel le
consentement ! … Là encore ! Mon Dieu ! quand même ! Il faut se
réveiller un peu… La philosophie consiste à relier tout en un tout.
Nous acceptons toute chose par amour de manière plus ou moins
inconsciente (le mot amour est à définir : dans un autre chapitre).
La morale est donc faite de préjugés « à priori » appartenant à la
pensée verticale (dans une tentative de la représenter) et n’appartient
donc pas à la logique (expliqué dans le chapitre 5)
Donc à l’aube des temps, il n’y avait pas de nations. Nous
connaissions nos chefs. Et la morale se discutait ensembles de visu. A
l’époque la religion prenait une grande place dans la morale comme
pour nous dire son appartenance à la pensée verticale. Mais avec les
grandes nations, nous avons délégué le pouvoir à des intermédiaires
qui vont voter à notre place (dans les pays démocratiques). Nous ne
connaissons plus le chef en personne. Nous sommes donc gouvernés
par un système hiérarchique. Idem pour la spiritualité. Mais, cela ne
change en rien le principe que nous continuons de faire un tout, et que
tant que nous ne nous révoltons pas, c’est que nous acceptons de
consentir et donc de respecter les principes de cohabitation. La morale
est l’ensemble des principes de cohabitation dans la Nation. Pour
notre vie : Tout est morale, même si c’est devenu hiérarchique.
79
Or comme nous vivons ensembles, et que nous dépendons ainsi les
uns des autres, la morale (l’ensemble des entendus) fait que c’est à
travers elle que nous construisons artificiellement notre vie, par
rapport à ce qui aurait été « des conditions de vie naturelles ».
Le sens de la morale, sa vraie raison d’être est, de nous protéger et de
nous entraider les uns des autres, d’être complémentaires, plus
efficaces, en nous forgeant des conditions de vie « artificielles » qui
vont nous protéger du monde sauvage.
Dans la morale il y a cette notion d’artificiel- contre- le naturel. …
Comment vous dire… cela va de soi puisque pour un homme sur une
île déserte, ne subsiste que « ce qu’il peut faire ou ne pas faire » …
mais en fait il va commencer à parler aux rochers et aux plantes pour
établir un entendu avec eux parce que : Etablir une morale est dans
nos gênes (c’est l’objet de nombreux livres) …
Par conséquent il existe :
- Le pouvoir brut, ce que nous pourrions faire sans morale…. - Le pouvoir moral : La liberté que nous nous accordons, une fois
que nous avons sorti nos devoirs du pouvoir brut.
Il n’est nul besoin de compliquer cette affaire… tellement de sottises
ont été dites sur la Liberté ! La liberté est le pouvoir, originaire du
pouvoir brut (tout ce que nous pourrions faire en absolu), et restitué à
chacun de nous à travers la morale. Il ne faut pas confondre les
conditions de vie naturelles, le pouvoir, avec la liberté (j’en connais
qui devraient revoir leur philosophie).
C’est ce que je vous disais sur la philosophie : Il ne s’agit pas de
compliquer les choses mais d’en tirer l’essence, sans tronquer pour
autant la vérité.
Et bien oui ! Bien des gens confondent le pouvoir et la Liberté. Si
nous nous promenons dehors et qu’un orage de grêle nous tombe
dessus : C’est une condition de vie naturelle, comme respirer, dormir,
80
manger. Nous ne sommes pas libres de ne pas respirer. C’est comme
ça.
La liberté n’a rien à voir avec ce que naturellement nous pourrions
faire… Ou si, mais seulement parce que en fait notre morale recouvre
tout ! Nous avons tout prévu, et donc en effet le moindre espace de
liberté est prévu par la morale. La morale recouvre en effet l’ensemble
de notre vie, recouvrant ainsi notre pouvoir naturel. Mais nous ne
devons pas oublier ce pouvoir naturel. Nous ne devons pas l’oublier,
pour que l’état nous laisse la liberté de nous retrouver avec lui …
Donc tout le monde dit beaucoup de sottises sur la morale, sur la
liberté, et sur bien d’autres choses… Imaginez que nous sommes à
l’ère où certains ont le doigt sur le bouton de la bombe atomique…
Imaginez ce qui pourrait arriver sans savoir ce qu’est la morale
exactement, sans comprendre la nature des systèmes hiérarchiques, et
de souffrir de confusion d’esprit se prenant pour un Dieu …
La morale est « ce sur quoi nous nous sommes entendus pour vivre
ensembles ». Son seul concept reconnaît le peuple !
Oui c’est important de le dire : Le concept de morale, le définissant
correctement, renvoie la politique au peuple et au besoin de liberté.
… Elle se divise en trois grands registres :
- La politique et la loi. Ceci parce que nous vivons dans une hiérarchie. C’est comme comparer la morale à une pyramide : La politique est le sommet de la pyramide puisque c’est là que tout se décide par délégation, mais c’est de la morale quand même. Sommet hiérarchique oui, mais faisant quand même partie de la morale (et oui la définition de la morale renvoie bien la politique au peuple pour le peuple). Donc dire : « moraliser la politique » signifie en fait « revenir dans le sens du peuple » puisque la politique fait partie de la morale (c’est presque magique de dire cela). La politique est l’un des trois grands ensembles de la morale.
81
- Les normes. Nous oublions les normes, nos objets. Nos objets,
nous les consentons bien : Ils sont « porteurs » de morale. Nous les acceptons bien dans notre vie ! … Oui ou non ?... Si nous tolérons de produire n’importe quoi en achetant n’importe quoi tout en ravageant la planète, c’est bien de la morale. Si nous normalisons les prises électriques pour que tous les appareils s’y branchent : C’est bien de la morale. Et si nous règlementons nos mots pour nous parler c’est bien de la morale. Nous l’avons simplement oublié parce que nous avons oublié que le mot « morale » renvoie à un concept général.
- Enfin il y a les coutumes relations et promesses personnelles, les entendus tacites, les coutumes locales, le tout tenant sur notre propre parole ou en une organisation de l’ordre du privé. Mais cela tient tant qu’il n’y a pas d’abus et que la loi n’y soit pas tombée dessus. « Fais une mauvaise action et la liberté que tu avais de ne pas la faire sera remplacée par une loi » … La morale recouvre tout et prévoit tout… En réalité cette partie de la morale n’est que « la loi » établissant différents registres de l’ordre du privé. La pratique religieuse par exemple entre dans ce cadre pour les pays ayant séparé l’église et l’état. Cela revient à dire que dans la laïcité : La religion c’est privé… Pratique privée oui, mais encadrée dans la république.
Nous pouvons comparer la morale à l’ensemble des promesses que
nous nous faisons communautairement. Ces promesses sont
permanentes et leur application est aussi permanente dans les faits. La
morale fait bien partie de la pensée verticale commandant et dirigeant
notre vie. Par exemple si quelqu’un dit : « Je vais te livrer le journal
tous les matins » … C’est une promesse privée, personnelle, ne faisant
pas partie de la morale. Mais il est admis communautairement
que « trahir c’est mal ». Si donc cette promesse est trahie, cela entre
alors dans le domaine de la morale.
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Alors voilà… Comprendre la morale c’est comprendre la Liberté !
c’est comprendre les conditions de vie naturelles de celles
artificielles… C’est à devenir fou que de constater cette lacune en
philosophie, cette confusion d’esprit générale à propos de ce concept
si important. Ignacio Sierro.
8 : Réquisitoire contre
la philosophie actuelle.
83
Il est une donnée universelle :
Toute connaissance produit de l’anti connaissance : Ce que nous
savons nous cache alors, ce que nous aurions dû savoir à la place de ce
que nous savons.
Mais il est normal d’acquérir des connaissances. Je n’aime pas le mot
doute parce que… oui il faut en quelque sorte douter des
connaissances que nous avons… Mais je n’aime pas le mot doute
quand même parce que ce mot renvoie à un échec. Je lui préfère
l’expectative ainsi que le fait de savoir que la pensée horizontale n’est
que du « comment » …
Dès que nous comprenons qu’il existe la pensée horizontale et
verticale, nous n’avons alors plus besoin du doute, mais juste de la
prise de recul pour regarder nos croyances en face.
A travers elles nous pouvons aller au delà d’un système pour le voir
dans son ensemble et pouvoir en apprécier le contexte ; comprendre
ainsi ce que nous y faisons et ce que nous y croyons, puisqu’en prise
directe face à la vie, livrés à nos occupations quotidiennes : nous n’y
voyons plus rien. Sans prise de recul nous sommes aveugles.
Ce que j’appelle « prendre du recul » et regarder ainsi au delà des
apparences est donc ce que certains incompétents appellent la
métaphysique, « métaphysique » mot qui irait bien mieux à notre sens
caché de l’inné (de l’âme). … après il y a aussi l’inconnu me direz
vous. C’est le mot à toute les sauces qu’il faudra abandonner. Il sert en
général à faire des pirouettes de contorsionniste dans la philosophie.
Le fait que toute connaissance produise de l’anti connaissance est
valable pour la science : Elle aussi doit se méfier de sa perception de
la réalité même si elle s’en tient aux faits. Parfois même la réalité est
trompeuse… Cela ne veut pas dire que la philosophie se mêle de
84
science parce qu’il faut aussi douter en science (les scientifiques sont
assez grands) mais il n’est pas interdit d’utiliser les sciences des
autres. C’est le cas pour la philosophie puisqu’étant la relation entre le
moi et le ça, le ça représentant les choses du monde (les sciences), le
philosophe doit donc être calé en science… (sans avoir à s’en mêler
toutefois) (sauf cas exceptionnel) …
Il est normal de produire de l’anti-connaissance, c’est juste que l’anti-
connaissance doit être fausse et que la connaissance doit être vraie.
Mais quand même c’est la philosophie qui est la victime principale de
l’anti connaissance vrai et de la connaissance fausse ! C’est elle oui !
C’est elle qui hallucine tout le temps ; c’est elle qui quand on lui pose
une question : On ne comprend plus la question qu’on lui a posée !
Vous l’ai-je déjà dit ? La philosophie est la seule matière n’ayant
toujours pas trouvé ses rudiments.
… Donc la philosophie n’ayant pas de rudiments, c’est la seule
matière ne sachant pas exactement à quel genre de choses elle sert à
réfléchir. C’est assez incroyable quant on y pense. C’est un fait
puisque personne ne se met d’accord sur sa définition. Elle est donc
restée une matière vague.
(Je vais expliquer ses définitions plus loin) (oui mais qui veulent dire
toutes la même chose)
… Et donc dans cet imbroglio tragi-comique de la philosophie : il y a
de bons et de mauvais profs…
Je me rappelle avoir participé à de nombreux ateliers philosophiques
et café philo, mixages des deux, avec des professeurs de philosophie
universitaires plusieurs années durant. Je vous parle de cela… il une
bonne trentaine d’années (puisque j’ai maintenant soixante ans). Ces
professeurs sont maintenant ou disparus ou dans leur grand âge…
Qu’ils en profitent car j’ai grande estime pour eux... Et bien nous en
avons parlé oui, de nombreux faits, comme de la dispute sur la
définition de la philosophie, ou du fait que certains pensent que la
85
philosophie et la morale sont une seule et même chose et que le reste
est mystification… Nous en avons parlé, et je connais bien ce que
pense un bon professeur, qui doute de sa propre matière, comment il
raisonne, son érudition… (Comme quoi un bon professeur sait… )
Il y a des bons et des mauvais professeurs. Les mauvais, sont ceux ne
sachant pas prendre du recul sur la situation de la philosophie.
Il faut quand même le reconnaître : Quelle que fut l’époque, les
responsables sont les titulaires de l’enseignement. Les profs ont donc
bien une responsabilité collective sur la philosophie, mais au fond
c’est arrivé comme ça…ce n’est de la faute de personne … Là ou ça
commence à devenir chaud, là où commencent les racines de la
culpabilité, c’est au sujet des philosophes contemporains… parce que
les sciences ont fait des progrès considérables, progrès dont ne
bénéficiaient pas les philosophes d’autrefois. De plus maintenant il y a
les traitements de textes pour mieux brasser les idées. Ils y a les
réseaux sociaux l’accès à l’information.
Il est inexcusable que la philosophie ne soit toujours pas au point.
C’est une sorte de crime contre l’humanité.
Prenons le cas de mon premier rudiment : la vérité. J’y explique ce
qu’est la vérité et comment même l’enseigner à de jeunes enfants à
l’école primaire. ; Et bien bon nombre d’entre eux ne savent pas
psychanalyser notre concept de vérité (ce que nous entendons par
vérité communautairement parlant) (s’ils me lisent ils vont le savoir
enfin !). C’est une honte !
Et comme à bout d’argument ne reste que les insultes certains me
disent que je n’y connais rien. Il ne manquerait plus que ça ! (ça
soulage de le dire) …. Bien entendu c’est parce que parce que ma
philosophie leur parait anachorète (retirée du monde) (ça c’est un
étudiant qui me l’a dit), marginale… c’est risible quand on pense que
ma philosophie est la seule, qui soit purement objective !
… Pas la seule, mais la seule faisant le point objectivement le tour de
ses rudiments.
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La philosophie s’est perdue dans une jungle de philosophie ésotérique
et elle se retrouve dans la configuration suivante :
Si vous dites à quelqu’un d’instruit, au moyen âge, que la terre est
ronde et non plate, en argumentant, en expliquant, que si le soleil se
couche perpendiculairement à l’équateur tout en faisant le tour de
l’horizon sans jamais se coucher au nord, c’est que la terre est une
sphère ; et que de plus si la terre était plate l’horizon serait flou et non
net … Alors il pourra y réfléchir et peut être vous croire de bonne foi.
Par contre si vous expliquez cela de la même façon à quelqu’un
enseignant ou ayant enseigné que la terre est plate et non ronde, même
avec les témoignages des ancêtres des Norvégiens, il vous préparera
un bûcher, question d’honneur et de déni. Parce que vous
compromettez alors sa position, sa notoriété, son honneur. C’est
malheureux quand même au 21 siècle. Malheureux !
Mais ce que je dis là, ne s’adresse pas tellement aux professeurs. De
mon expérience personnelle je pense qu’ils essaient en général d’en
rester le plus près possible du réalisme. Mais il en est aussi. Je pense
aux philosophes contemporains et à ceux qui se sont échappé du
réalisme et de la mise en pratique. J’ai eu l’occasion d’en croiser. Mon
Dieu ! De la mystification pure présentée avec autorité. Mais si l’on
creuse (en tout cas si moi je creuse) il y a une connerie par phrase.
C’est une secte ! C’est exactement le principe d’une secte : mystifier
sous le couvert d’autorité : La philosophie est (attention pour une part
seulement) une pseudo matière vivant du rêve ésotérique de la
sagesse.
Je ne voulais pas le croire… Ce n’est pas possible ! Nous ne sommes
tout de même pas dans cette situation moyenâgeuse d’une discipline
moyenâgeuse ! Non ? Ben si (l’un de mes amis m’avait prévenu) …
Un scientifique serait content de s’être trompé, parce que ce qui
l’intéresse est la seule vérité. Là non : La vérité on s’en fou. Pas plus
tard que toute à l’heure, ayant proposé à un prof de m’appuyer sur une
recherche de la mise au point de la philosophie, j’ai reçu pour réponse
un « Gif » de dance folklorique. Ce n’est pas un cas isolé. La raison
87
est toute simple : Il ne peut sans doute admettre (entre autre que sais-
je ?) que je dise que l’épistémologie est une vaste fumisterie de la
philosophie (avec argument) parce que ce serait pour lui une simple
offense de n’avoir pas mérité son salaire et d’avoir enseigné des
conneries aux élèves... Pourtant la question pour le un cœur bon,
honnête, c’est de progresser pour le bien de l’humanité. Il existe
vraiment un problème, celui d’une matière s’étant enfermée dans une
sorte de tour d’ivoire et reniant la science tout en se disant qu’elle
n’utilise que la raison (et donc incapable de définir ce qu’est la
science) ; Il existe un problème réel de déni total. Moi mon intention
est d’en faire une matière exacte comme les autres : Avec des
rudiments. Tant que je suis anachorète aux yeux des profs (comme
quelqu’un de retiré du monde), même tant qu’ils se moquent de moi
(c’est devenu courant) c’est que je suis sur la bonne voie d’une remise
en ordre de la philosophie … Je vais donc continuer de rassembler ses
rudiments. Il faudra prendre ses responsabilités. Ignacio Sierro.
9 : La philosophie peut
elle devenir
scientifique ?
La pure connerie de la philosophie actuelle est de confondre le
jugement avec la connaissance et la compréhension (qui vont
ensembles) ….
88
(Je vous prie de m’excuser pour cette expression, mais là, nous allons
le voir : Il n’en existe pas d’autres d’aussi gentilles)
Juger c’est comparer à postériori une situation par rapport à une
situation antérieure (donc rétroaction sur le passé) pour savoir si nous
restons conformes à notre morale et donc à notre sens du bien … Mais
notre morale se décide ensembles et de fait dans le sens du bien à tort
ou à raison ! Connaissez-vous des décisions communautaires établies
pour faire le mal au sens général ? Même une secte qui se suicide
pense le faire pour le bien. La morale se décide ensembles pour établir
le bien même si c’est par l’intermédiaire de la hiérarchie politique qui
devrait écouter le peuple … Cela d’une part… Et d’autre part en rien
il n’est interdit de réfléchir pas davantage en matière de morale qu’en
autre chose. La philosophie évidemment ne consiste pas à réfléchir au
bien si non elle serait la morale.
Donc si la philosophie n’est pas la morale, c’est donc que c’est autre
chose. Si non elle serait la morale (là je le fait exprès d’insister et de
les prendre pour ce qu’ils sont)
Mais oui ! Il faut donc arrêter avec la sagesse qui n’est qu’un
jugement à postériori de satisfaction et de reconnaissance sur le bien
et sur notre sens moral…
Il faut réserver la philosophie à la connaissance et à la compréhension,
pas au jugement.
Or si l’on réserve la philosophie à la compréhension et non plus au
jugement, et puisque c’est elle qui le dit qu’il faille en passer par la
raison, peut être faudrait il lui rappeler cette règle simple : Pas de
réalité = pas d’objectivité = pas de raisonnement logique possible.
Et aussi une autre règle simple valable pour toute matière :
Pas de rudiments = Pas de matière
Je vous propose de simplement méditer à nouveau cette définition de
la philosophie :
89
Ou celle ci (il en existe plusieurs mais voulant dire la même chose
malgré les apparences)
Si la philosophie traite aussi de la morale, ce n’est pas pour se mêler
de morale ! Mais pour savoir dans la morale, ce qui tiens de natures
90
universelles pour l’homme. Juste ça. Mais essayer de comprendre
notre sens de l’universalité communautairement parlant (hors des
idées personnelles) fait partie de la connaissance ! Même s’il s’agit
d’une connaissance sur la prise de recul ! Et si la philosophie dit par
exemple : « votre morale trahie l’humanité », ce sera sera ayant
connaissance des choses universelles pour l’être humain, avec des
arguments réels, communautairement vrais, ne pouvant êtres mis en
cause parce que réels.
Il n’y a que la vérité qui puisse être communautairement admise.
Enfin ! Même s’agissant de la vérité sur la relation générale des
choses entres elles (prise de recul).
La philosophie est le « moi » face au « ça », la relation entre les deux,
mais considérant le « moi » comme du ça ! Le considérant aussi
comme une chose réelle, considérant nos concepts face au monde
comme ayant un sens réel. Alors le sens étant réel il est alors possible
de raisonner logiquement dessus tout en l’expliquant : Autrement
non ! …
Et là dessus vient donc se greffer une autre connerie communément
admise en philosophie : Ne pas savoir définir la science. Parce que en
effet, si l’on ajoute conneries sur conneries, il est normal de finir par
se perdre dans une jungle de philosophie… J’insiste sur ce mot car en
effet les philosophes sont des « incompétents moralement parlant » et
des ignorants sur le plan de la connaissance philosophique. Ils sont
incapables « de prouver exactement à quel genre de choses la
philosophie sert à réfléchir ». Mais ils ne sont pas « incompétents
moralement » (ça veut dire dans mon langage cons) parce qu’ils ne
savent pas ce qu’est la philosophie. Ce ne serait là que de la simple
ignorance, crasseuse certes mais de la simple ignorance... Non le
drame est qu’ils font mine que tout va bien en philosophie
s’accaparant la sagesse (alors que la philosophie n’a rien à voir avec
ça) pour ensuite perdre les gens dans de faux espoirs et une jungle de
philosophie. C’est un crime contre l’humanité de laisser la philosophie
en l’état et donc en matière d’insulte s’il y avait (il n’y en a pas : ce
sont des constats) je suis très gentil de les traiter ainsi (d’incompétents
moraux). Après tout c'est ce qu'ils m'ont dit aussi. Sur quoi je leur ai
91
répondu : Il ne manquerait plus que ça que je n'y connaisse rien en philosophie !
Bon ces petites escarmouches se sont déjà produites alors que nous
pensions la terre plate, au moyen âge … Au sujet de définir la
science en philosophie : Nous confondons la connaissance avec la
science.
La science n’est qu’un moment, une phase d’étude et de recherche
pendant laquelle nous cherchons à comprendre ou à construire
quelque chose…
La science n’est donc qu’une phase de recherche pour établir une
vérité à travers des faits, à travers la seule chose certaine dans notre
esprit : La confiance en nos sens. « S’il pleut c’est qu’il pleut », j’ai
confiance en ce fait !... Nous nous basons toujours sur de la réalité en
matière scientifique.
Et comment ne pas se tromper quand même ? : Par corrélations. Tout
doit coller avec tout…
La science utilise une méthode rationnelle tout en établissant des
corrélations. C’est s’en tenir aux faits et aux seuls faits, tout en
essayant aussi de rassembler tout en un tout. La chose scientifique
tient au fait que « tout colle », que tout est logique, rationnel, du début
à la fin, à travers les faits (objectivité), faisant qu’une autre
interprétation de la vérité n’est plus possible.
Parfois la science n’a pas accès aux faits expliquant la réalité présente.
Nous procédons alors en les supposant. Nous ne les inventons pas :
Nous les supposons (ce n’est pas tout à fait la même chose que de les
inventer). C’est ce que nous appelons la science théorique.
Science-connaissance est donc une sorte de segment …
Voilà. Donc concernant la philosophie… Notre interprétation du
monde existe. Nos pensées sont réelles. Elles ne sont pas matérielles
92
mais elles sont réelles. Nos concepts ne sont matériels, mais ils sont
réels, correspondant à des opérations réelles de l’esprit appliquées au
sens du vrai monde. Il n’y a donc aucune raison, aucune… pour que la
philosophie ne passe pas par une phase scientifique pour comprendre
comment fait l’esprit pour savoir prendre du recul sur tout (la matière
de la philosophie) … Les philosophes doivent donc avoir une bonne
culture générale en science, non pas pour se mêler de science
(l’épistémologie est une connerie ; ha il y a à dire !) mais pour savoir
mieux prendre du recul réellement !
Une fois que l’on sait, que l’on connaît la matière de la philosophie,
son registre d’étude, « à quel genre de choses elle sert à réfléchir », et
que l’on sait ce qu’est la science : Tout s’éclairci.
Nous pouvons alors voir nos préjugés sur la philosophie. Ces préjugés
sont les suivants :
- La philosophie ne peut pas être une connaissance exacte, passant par une phase scientifique pour devenir exacte.(faux)
- Elle ne peut pas avoir de rudiments comme toute matière normale en a… (faux)
- Elle ne peut pas être enseignée dès l’école primaire car trop difficile puisqu’elle n’a pas de rudiments. (faux)
Ce sont des absurdités monumentales évidemment !
La philosophie sert à prendre du recul pour comprendre l’essentiel…
Et les rudiments permettant de le faire existent bien !
La science sert à rechercher la vérité pour établir la connaissance à
travers une méthode sûre (rester réalistes, et traiter les choses par
corrélations de faits). Voilà ! Mais où s’est perdu la philosophie ?
Vous la voyez quelque part ? Coucou on est là !... Lisez tous mes
rudiments : Ils expliquent enfin la philosophie de long en large.
Ignacio Sierro.
93
10 : La sagesse et le
bien.
Remettons ça sur le tapis : La sagesse est l’erreur fatale de la
philosophie.
Pour la philosophie, la sagesse est un concept très important puisque
« étant inclus » dans son étymologie. Ce n’est pas l’étymologie qui
compte, les mots glissant de sens peu à peu dans le temps, mais en
effet au début de la philosophie, nous dirons que, de manière intuitive,
pour les premiers philosophes, le sens de philosopher consiste en gros
à être « ami de la sagesse ». A noter quand même que la philosophie
dès le début à pris de la distance disant « amie de… », n’insinuant pas
qu’il était question d’étudier en propre la sagesse. Ce serait une
absurdité d’établir le bien par avance. Ce serait immensément
« suffisant », prétentieux, orgueilleux, égoïste… Ce serait
94
insidieusement dire que la morale n’aurait plus à être discutée. Ce
serait nous priver de notre libre arbitre et remplacer ce libre arbitre
ainsi que la richesse de la vie par une Matière ! hideux ! abject !
Imbécile !
Pourtant il faut le dire :
Donner ainsi à une matière l’étymologie de « amie de la sagesse »
équivaudra à « fricoter » avec la religiosité, l’espérance des gens …
c’est haranguer ceci :
- « Venez venez venez braves gens, vous y trouverez de la sagesse ».
C’était inévitable… Et c’est ce qui est arrivé !
La raison de cette faute du début de la philosophie vient de
l’ignorance à l’époque au sujet du fonctionnement de la pensée entre
« apriori » et « apostériori » (le point N° 5 de mon enseignement),
point très important, expliquant comment tourne cette sorte de
téléportation d’instants en instants « apriori-apostériori-apriori-
apostériori etc. …) et expliquant pourquoi toute connaissance est
uniquement de l’apriori. Uniquement !... Alors que dans l’apostériori
se trouvent deux choses bien différentes : Le jugement et la
compréhension. La compréhension reste unie à la connaissance à la
logique et à l’action alors que le jugement est une sorte de pensée
« perpendiculaire » dépendante de nos croyances, comme un contrôle
de qualité au sujet de notre façon de faire, pour la rendre compatible
avec notre façon de vivre. (Tout cela est expliqué au 5ème rudiment).
Sans comprendre qu’il existe dans notre esprit une pensée horizontale
(la connaissance, la logique, le raisonnement le pragmatisme) et une
pensée verticale (comment devrions nous vivre vraiment ?), et si nous
ne comprenons pas que les deux formes de pensées ne se mélangent
jamais dans notre esprit, nous ne sortirons jamais de ce pétrin… Parce
qu’il nous faudra comprendre que la philosophie ne doit utiliser que la
pensée horizontale. Elle et seulement elle, rien qu’elle… pour établir
95
l’harmonie avec notre pensée verticale et révéler par la logique et le
raisonnement quelles sont en réalité nos croyances profondes.
Mais là les philosophes se sont égarés comme vous le savez dans une
jungle de philosophie.
… Et donc… Cette matière qu’est devenue la philosophie fricote avec
l’ésotérisme, le besoin de se faire psychanalyser pour certains, le
besoin de religion pour d’autres, en se comportant comme une
lanterne attirant les papillons de nuit ; une lanterne insinuant qu’en
approchant « on sera ami de la sagesse ». Heureusement, Dieu merci,
que tout son enseignement n’est pas ainsi. Oui mais le fait qu’elle
n’ait pas de rudiments acceptables rationnellement, reste un scandale
pour l’humanité.
Et c’est malheureusement la vérité ! Et je ne critique pas le fait de ne
pas l’avoir fait. C’est normal parce que c’est difficile (je vous ai dit ce
que j’en pensais comparant la mise au point de la philosophie au
premier avion qui vole). Ce que je critique est la suffisance
scandaleuse des philosophes contemporains qui racontent… disons
le… absolument n’importe quoi sous couvert d’une pseudo Autorité
n’étant que de l’érudition bourrée d’erreurs (comme l’épistémologie,
l’ontologie, etc.), erreurs couvertes par de la mystification.
Une autre vérité est que « les sujets du baccalauréat » ces petites
questions que l’on pose aux élèves lors de l’examen de philosophie du
genre : « Suffit-il d’observer pour connaître ? » etc. … et bien c’est en
fait de la philologie, c’est à dire une philosophie juste oui, mais
restreinte, sans unification générale à travers des rudiments. La
philologie fait partie de la philosophie (ce n’est pas moi qui le dit).
C’est bien oui ! mais la philologie n’est que l’un des aspects restreints
de la philosophie.
Ecoutez moi chers professeurs…je vous le répète : c’est bien !...
(J’adore ça) … oui c’est bien … c’est mieux que rien en tout cas…
Oui mais il n’existe toujours pas de système philosophique ayant
réussi sans contestation possible à apporter les rudiments à la
96
philosophie pour l’unir ! Or continuer à enseigner ainsi la philosophie
comme si ne rien était, c’est renier la recherche de ses rudiments…
La situation de la philosophie dans la société est ainsi catastrophique
car sans un enseignement au primaire, ou tout au moins au début du
collège, il n’existera pas de véritable notoriété sociale pour elle. Pour
aucune matière en fait. On nous apprend quoi à l’école primaire ? ce
qui est important pour l’avenir. La philosophie ne serait elle pas
importante ? ha oui ! Et alors ? Il faut que ce soi moi qui m’en
occupe ? …
Revenons à notre sujet.
… Même ne s’agissant pas d’établir le bien par avance (ce serait une
hérésie), associer la sagesse à la philosophie fut l’erreur fatale, la faute
originelle qui a fini par perdre la philosophie…
Bon aller… faisons table rase de tout ça….
Recommençons tout à zéro en argumentant …
Le sens de la vie au premier degré pour l’homme est, au pire de
survivre, ensuite de réussir, puis de prospérer, et de vivre au mieux de
manière plaisante … Il n’y a pas de sagesse là dedans mais juste de la
réussite, du pragmatisme. Si nous nous gavons de choses bonnes cela
ne fera pas le bien…Au premier degré c’est de la pensée horizontale :
les faits qui font que l’homme domine la nature.
Mais il existe un niveau supérieur de la conscience. Il s’agit de ne plus
considérer la seule réussite au sens pragmatique, mais aussi de
concevoir l’équilibre qui doit exister entre l’homme et la nature. Car
nous ne devons pas tuer tout le temps. Nous ne devons pas détruire
tout. Nous devons penser à demain. Nous devons nous protéger le uns
les autres. Et sans la joie de découvrir et de réussir nous ne pourrions
pas être nous. C’est la conscience du sens de la vie de l’homme, de
son rôle originel, des raisons de sa création, du fait qu’il est lié à un
tout …
97
C’est le concept d’âme qui représente en nous la cristallisation du sens
de notre existence, comprenant le corps et l’esprit de l’être humain.
Or ce sens nous pouvons le trahir ou pas. Le bien n’est pas la réussite.
Car comme tout mammifère, l’homme avait bien une raison d’exister
dans la nature, raison que nous n’avons jamais pris soin d’étudier
exactement, l’homme vivant aujourd’hui dans un environnement
purement artificiel…
Dans toute cette histoire de profit pour l’homme, nous avons cinq
grands concepts :
- La réussite et l’échec - Le bien et le mal. - La sagesse
Mais ? N’en manquerait il pas un ?
… Bon sang mais c’est bien sûr ! Pour le bien nous connaissons le
contraire… mais quel est le contraire de la sagesse ? L’imbécillité ? la
connerie ?
Disons qu’il s’agisse de la bêtise (ou la connerie) … (c’est porté par
l’homme donc)
Et maintenant refaisons l’inverse : Quel est le contraire de la bêtise ?
mais en se demandant ce que nous ressentons …
Nous ressentons que nous sommes satisfaits, content de cette société,
content d’une autre personne… mais ce n’est pas parce que nous
sommes contents que nous avons raison de l’être…
Pour le savoir, si nous avons raison d’être content, il faut aussi prendre
du recul…
Et l’ayant fait, et si nous continuons de l’être, c’est que de fait il s’agit
d’un jugement apostériori que nous sommes contents !
98
« Nous sommes contents de notre morale. Nous trouvons qu’elle est
bien ! Un tel est bien, notre société est bien, notre vie est bien » …
Revenons à cette histoire de morale et de son rapport à la philosophie :
Certains disent que la morale et la philosophie sont une seule et même
chose. C’est une erreur. C’est vrai si l’on considère seulement la
philosophie acoquinée avec la sagesse et c’est faux autrement :
- Acoquinée avec la sagesse c’est vrai… La philosophie serait donc la morale ! Imaginez la situation ! … Parce que la morale recouvre tout notre pouvoir « brut » (tout ce que nous pouvons faire sans morale) pour le diviser… d’une part en liberté (tout ce que nous pouvons faire de manière consentie) … et d’autre part en devoir (nos contraintes envers les autres qui si elles sont « justes » peuvent aussi nous faire éprouver de la fierté et de la joie) …. Et donc si nous sommes satisfaits de tout ça au fond de nous : c’est la sagesse. Donc dans ce cas de figure : philosophie = morale, puisqu’en rien il n’est interdit de réfléchir…
- C’est faux que la morale est la philosophie parce qu’il y a aussi « la prise de recul » au sens général (la philosophie donc), dont le principal intérêt (de philosopher) est de repérer ce qui est important pour la vie humaine et donc … (devinez quoi) … et donc de réfléchir à la morale, à la pensée verticale, mais attention… attention… Par le fait de savoir prendre du recul apriori comme de la connaissance, non pas apostériori comme le jugement moral (la sagesse) … et ça reste donc de savoir prendre du recul, un savoir avec des connaissances apriori…
C’est de là que provient la confusion, l’erreur première de la
philosophie…
Il faut tenir compte de la différence entre apriori (la connaissance) et
l’apostériori (le jugement) (voir le rudiment N°5)
99
Le mot sagesse est ainsi un mot bâtard !
La sagesse est une bâtarde !
Elle est bâtarde parce qu’elle est fille à la fois de la morale, et à la fois
de la prise de recul pour avoir conscience du bien.
Elle est fille de « bonne morale » et à la fois de « bonne prise de
recul » … C’est une bâtarde de deux des sources du bien.
Mais… Toute forme de connaissance n’est que notre compréhension
de ce qui surgit à la surface du passé.
Toute connaissance est apriori. Pas apostériori.
C’est le jugement qui est apostériori.
Le bien lui aussi est est un concept a postériori : parce que notre
pensée verticale contrôle à postériori …. Mais à priori nous avons nos
croyances établissant le bien… et tant que tout va bien le surmoi,
gardien de notre esprit ne dit rien, nous laissant à nos occupations
quotidiennes.
Tout dépend donc des croyances auxquelles nous obéissons. Donc
notre pensée verticale est à la foi apriori commandant la pensée
horizontale et à la fois à postériori dans le contrôle par le surmoi sur
notre pensée horizontale…
Moi je crois qu’en apriori nos croyances se transforment en règles
morales. C’est à dire que le jugement est à postériori (bien ou mal,
continuons comme ça ou pas) mais que nos croyances sont des règles
d’action insufflées par notre esprit à travers les verbes pour
représenter une croyance …
En somme, je crois que toute règle est telle que le résumé d’une
croyance.
(Mais nous sommes là à la limite du domaine de la connaissance)
100
Quoi qu’il en soit le bien est donc un concept de l’esprit signifiant que
notre pensée horizontale est contrôlée, avant et après, pour que nous
respections le sens de notre âme… Nous sommes donc contrôlés par
notre sens du bien dans ce que nous faisons en vaquant à nos petites
affaires quotidiennes… le bien dépendant donc de nos croyances et
sur lesquelles nous pouvons nous tromper (les règles morales).
Donc en tant que Volonté, le bien s’exprime à travers les règles de
l’action, des préjugés… préjugés, croyances, transformées en règles et
représentant une volonté de faire respecter le sacré. C’est notre pensée
verticale.
Le sens de la philosophie consistera donc à traduire les règles de notre
morale par la prise de recul (si elles sont des résumés) pour
comprendre pourquoi nous avons adopté ces règles, et ce qu’elles
signifient plus généralement… les expliquer donc, en prenant du
recul, apriori donc…. La philosophie même si elle réfléchie à la
morale doit rester la philosophie…
Et si nous jugeons du bien comme d’une chose atteinte, c’est parce
que nous le considérons comme une chose à atteindre. C’est notre
pensée verticale qui juge si nous sommes toujours sur la bonne route
… Or ce jugement s’exécute regardant « de haut » ce que nous faisons
(pensée verticale) …
Le bien n’est pas une chose figée et dépend des circonstances. A priori
nous n’avons que des connaissances (y compris nos croyances), que
nous confrontons aux circonstances… et nous surveillons ce
pragmatisme, cette logique. Nous le manipulons sans nous en rendre
compte à travers nos règles morales qui, apriori, devraient donner le
bien apostériori… et donc fatalement nos règles morales sont apriori
parce que nous ne pouvons les réinventer à chaque fois mais elles
jugent aussi si en apostériori tout continuent de se passer bien... C’est
donc en apostériori que se trouve le jugement de la sagesse. A priori
ce sont nos connaissances de tout : des règles, des lois, des objets, de
la physique, de la chimie… Le secret de tout cela c’est qu’il existe
101
deux sortes d’apostériori : Le jugement et la compréhension, et que ce
sont deux choses très différentes.
La seule différence entre « bien » et « sagesse » C’est que la sagesse
(dans notre concept) est notre sens du bien que nous attribuons en tant
que savoir à un homme ou une femme… mais là encore il s’agit d’un
un jugement apostériori appartenant à la pensée verticale car il est
impossible d’enlever la nature à postériori du bien et de son contrôle
nécessaire.
Or le bien dépend des circonstances de la vie. Tout ce que nous
pouvons faire c’est de faire au mieux avec les connaissances que nous
avons et les règles morales que nous avons adoptées apriori. Il serait
odieux, criminel, d’établir une science de l’absolu, prévoyant les
circonstances de la vie à priori…. La sagesse ne peut pas être apriori
car ce serait tuer notre libre arbitre, tuer la vie, tuer la surprise, tuer le
risque, tuer nos illusions, tuer nos aspirations, tuer nos luttes, tuer le
sens même de la vie…
Ce serait bien là la fin de notre libre arbitre, une doctrine dogmatique,
une dictature. Il est impossible de faire de la philosophie une matière
de satisfaction sur le bien qui serait rationnelle !
Il faut choisir :
- Ou la philosophie est rationnelle et elle en reste à de la connaissance au sujet de la prise de recul, des conditions de cette prise de recul…
- Ou elle juge à postériori si nous avons des raisons d’êtres satisfaits.
Elle peut juger si nous sommes satisfaits mais par la prise de recul.
Le piège dans lequel s’est embourbée la philosophie c’est en effet que
pour réfléchir à la morale il faut la prise de recul. Oui il faut la prise
de recul mais la morale c’est la morale et la prise de recul c’est la
prise de recul.
102
Il ne faut pas mélanger « morale » et « philosophie » … Je pense que
tout le monde sera d’accord. Non ?
Donc la philosophie doit rester une psychanalyse générale apriori (de
la connaissance) sur notre relation face au monde (le moi face au ça),
montrée (cette relation) comme du ça, comme une chose réelle et qui
existe. Elle doit en rester à de la connaissance.
C’est dans cette précision des mots que nous mettrons la philosophie
au point.
Il faut le redire : Le bien dépend des circonstances. Le bien pour un
humain habitant l’équateur terrestre ne sera pas le même que pour
celui habitant le pôle. Cela signifie que le contrôle des valeurs entre
les règles apriori et le résultat apostériori ne sera pas le même…
L’habitat provoque différentes cultures. Il ne faut pas mêler ni de près
ni de loin une matière portant des jugements de valeur par préjugés
aux différentes civilisations. Il faut une prise de recul pour cela.
Donc la leçon est celle ci : pour savoir si nous devrions vraiment êtres
satisfaits, si nous sommes vraiment sages : Il faut aussi prendre du
recul sur notre satisfaction….
Et là oui ! Nous avons besoin d’une matière sachant prendre du recul,
d’une connaissance des lois de la prise de recul : Là oui ! Là oui !
Nous sommes sauvés !
Mais la morale reste la morale et la philosophie : la philosophie.
La sagesse est bien composée « de bonne morale » et de « prise de
recul ». Boutons la sagesse hors de la philosophie une bonne fois pour
toute !
J’accepte pour ma part de conserver ce mot (sagesse) en philosophant,
à condition de dire qu’il s’agit d’un jugement à postériori, c’est à dire
tenant d’un jugement sur ce qu’il en est advenu à la fin… En somme
un jugement sur le bien à la fin. Ainsi nous pouvons lui conserver son
103
statu de bâtarde née de la morale et de la prise de recul (ce n’est pas
péjoratif du tout). Ignacio Sierro.
11 : L’hallucination de
la raison
Nous allons revenir sur le cinquième point (le comment le pourquoi et
la croyance) pour comprendre plus précisément le principe
d’hallucination de la raison, l’un des grands rudiments de la
philosophie. Cette hallucination de la raison est la plaie ouverte de la
philosophie, sa faiblesse récurrente.
D’où pourrait donc t’elle provenir, sachant que la philosophie est une
prise de recul ?
Tout d’abord nous n’avons droit qu’à l’interprétation de la vérité,
même si la vérité existe. Il sera évident que nous allons nous tromper.
Même les scientifiques se trompent. Mais le problème soulevé par
l’hallucination de la raison est autre qu’une simple erreur
d’interprétation.
Il existe trois raisons possibles à toute erreur de raisonnement :
- Il existe la névrose qui est très connue en psychanalyse. Dans ce cas il s’agit d’une corruption de l’esprit. Nous croyons ce que nous avons envie de croire parce que cela nous arrange ou bien nous réconforte. Cela ne concerne pas la philosophie en propre. (Il existe aussi la psychose et bien d’autres déviances, mais nous
104
éloignant là de fautes « naturelles » et entrant dans le domaine de la maladie).
- Il existe l’erreur scientifique… toujours, toujours, pour partie par hallucination de la raison, mais dans ce cas ce n’est pas seulement que nous nous sommes retournés sur notre raisonnement « l’ayant trop fait fonctionné coupé du monde », l’erreur scientifique se produit parce que nous n’avons pas vérifié assez de corrélations ; nous n’avons pas vérifié assez « si une autre hypothèse n’était pas possible ». Idem : Cela ne concerne pas la philosophie en propre.
- Et enfin : L’hallucination de la raison. C’est une erreur d’interprétation de bonne de « bonne foi » se produisant quand nous nous « retournons » sur la seule logique pour raisonner sans ne plus tenir compte du sujet que nous traitions en réalité, objectivement. C’est raisonner en se coupant de la réalité. Nous croyons que nous raisonnons juste puisque la logique est réelle et qu’elle ne semble pas nous tromper, alors qu’en vérité nous sommes déconnectés du monde, nous ne sommes plus objectifs. Nous nous faisons avoir en considérant le raisonnement comme réaliste, alors que ce qui est réaliste est ce qu’il dit ou ne dit pas. C’est comme si les acteurs d’une pièce de théâtre changeaient le scénario à leur convenance se laissant entrainer par la logique comme par le courant d’une rivière.
Nous pouvons en effet expliquer l’hallucination de la raison en
utilisant l’allégorie de la pièce de théâtre... L’auteur véritable de la
pièce est le monde réel, non les acteurs (c’est une allégorie). Ce
monde réel, a les raisons qu’il a d’avoir écrit le texte ainsi, car la
vérité est la vérité… Alors ne tenant plus compte objectivement de
« ce dont il est question dans le vrai monde » la logique va se laisser
entrainer, embarquer par elle-même et va ainsi déformer la vérité :
C’est l’hallucination de la raison.
105
Voilà… Et de toutes les matières, c’est la philosophie qui par
excellence se fait piéger par cette hallucination.
Cela signifie en quelque sorte que, en lieu et place d’observer des
faits, puis de rechercher la vérité à travers ces faits, nous remplaçons
la logique par les faits. C’est le grand principe de cette folie. C’est une
folie !
(Toute pensée rationnelle doit passer par la réalité d’abord, pour
ensuite rechercher la vérité par la logique certes, mais par corrélations
aussi, restant toujours objectifs, traitant de faits réels. Il faut savoir que
les corrélations permettent en même temps de vérifier l’exactitude de
la réalité (car nous pouvons revenir aussi sur notre perception de la
réalité))
« Cela nous semblait tellement logique ce cela nous semblait vrai ! »
« C’est tellement vrai que cette logique est logique ! » … Cependant
remplacer de la logique par des faits n’est plus la vérité.
En situation objective, en prise directe face à la vie, nous regardons les
choses comme du « ça » : C’est l’objectivité…
Si nous prenons du recul idem, nous pouvons être objectifs de la façon
suivante : C’est comme si nous nous élevions au dessus de nous-
mêmes … Nous nous regardons alors en train de vivre et de penser.
Nous voyons le contexte général, les autres, la raison de notre vie…
Nous pouvons même y observer la façon dont nous réfléchissons…
Nous observons la façon dont nous réfléchissons mais objectivement
parlant, de façon appliquée au vrai monde… Dès que nous cessons
d’appliquer notre réflexion au vrai monde, dès que nous cessons d’être
objectifs : Il y a hallucination de la raison, même prenant du recul sur
les choses.
Pourquoi la philosophie ? Pourquoi est ce elle qui est la victime
principale de l’hallucination de la raison ?
106
Et bien je crois que prenant du recul sur les choses, faire un voyage
général dans notre conscience pour savoir comment nous avons relié
tout en un tout, implique de nous retourner sur le sens des mots entre
eux. Or ce sens a en nous un « poids » traditionnel nous étant
confortable, plus confortable que de rechercher la vérité dans le
monde vrai. … La raison en est la suivante :
Il existe deux choses dans l’esprit :
- « Ce que sont les choses du monde », la pensée horizontale, la logique etc. … (La pensée horizontale)
- « Ce que nous devrions vouloir et faire avec les choses du monde, l’accord avec notre âme. » (La pensée verticale)
Or évidemment comme nous connaissons trop bien la pensée
horizontale, nous avons du mal à la relier à la pensée verticale. Nous
avons du mal à psychanalyser nos croyances. Nous nous faisons avoir
parce que les croyances et préjugés qui gouvernent la pensée
horizontale sont cachés ne laissant que la pensée horizontale visible.
Nous croyons ainsi que l’évidence de la logique est la vérité. Pas du
tout !
Il serait en effet ridicule de dire que la philosophie consiste à savoir
prendre du recul en ignorant quel sens pourrait prendre la vie… Ce
serait ridicule. A ce moment là la philosophie serait la logique tout
simplement. Oui, il a bien existé jadis une matière appelée la logique.
Tout cela serait ridicule : La prise de recul ne peut considérer la seule
logique sans considérer ce à quoi la logique s’emploie. Ce serait
comme considérer une cantine de vin pour déterminer ce que serait le
vin.
En réalité il y a corrélation entre la pensée verticale et horizontale
(voir le rudiment N°5).
« - Si tu raisonnes ainsi c’est que tu crois ça, car si tu croyais cette
autre chose alors ton raisonnement serait ainsi… ». Voilà ce qu’est la
107
philosophie : Comprendre nos croyances à travers la raison tout en
parcourant le sens général de notre vie.
Mais même montrant nos croyances et notre pensée horizontale,
devons continuer de montrer tout comme du « ça » tout en prenant du
recul : « ça c’est une maison ; ça c’est un arbre ; ça c’est moi qui
pense ça pendant que je fais ça ; ça c’est donc moi qui crois ça à cause
de mon comportement ; voilà comment nous pensons tous ça
communautairement… etc. ». Nous devons rester objectifs. Et si nous
hallucinons en philosophie c’est parce que les philosophes ne se sont
jamais mis d’accord sur le fait que la philosophie est en réalité la prise
de recule depuis le point le plus reculé qu’il est possible de prendre :
La conscience humaine. Voici des exemples de définitions possible de
la philosophie (nous en verrons d’autres) :
Philosophie : Matière traitant de la vérité en sa généralité partant de
n’importe quel point de vue ou réflexion ; d’établir ainsi une prise de
recul permettant de comprendre objectivement tout ce qui ne serait pas
à sa place dans la raison humaine.
Philosophie : Matière traitant, à travers la raison, de parcourir le sens
général des choses, afin de trouver l’équilibre entre notre nature
véritable (âme), et la relativité des circonstances de vie auxquelles
nous sommes soumis.
Philosophie : Matière traitant de comprendre nos croyances à travers
la raison tout en parcourant le sens général de notre vie.
Cette dernière définition montre que la philosophie est en quelque
sorte « tout », puisque notre prise de recul générale tenant compte
aussi de la spiritualité à l’origine des croyances. Or ces croyances vont
commander nos raisonnements et notre façon de vivre et de faire…
Certes, mais tout cela nous pouvons le regarder objectivement ! …
A l’encontre de l’objectivité, nous pouvons nous retourner sur le seul
langage et sur la logique qu’il contient … Ce faisant nous pensons
pouvoir nous avancer, aller plus loin en développant la logique…
108
C’est là que nous commettons l’erreur ! Toute logique ne doit pas
quitter de vue la réalité ! Elle ne doit jamais être entrainée par elle-
même.
C’est la maladie de la philosophie ! j’insiste bien. Le symptôme bien
connu est « des masturbations intellectuelles » à n’en plus finir.
Si on résume le principe : En nous « retournant » sur notre langage et
notre logique, nous passons dans le domaine de la subjectivité sans
nous en rendre compte.
Nous pouvons aussi expliquer l’hallucination de la raison à travers
cette métaphore : C’est comme comparer notre raisonnement à un
transport (un train par exemple) et de considérer à tort que la vérité est
ce transport en question alors qu’en fait elle tient de ce qui est
transporté et de pourquoi c’est transporté.
… mais il faut comprendre le phénomène dans son ensemble. Pour ce
faire revenons au point N° 5… Nous sommes donc prisonniers du
présent. De ce fait, la pensée logique est telle que nos mains : Elle fait
ce qu’on lui demande de faire (une sorte de transport).
Mais qui le lui demande ? Pourquoi la pensée manipule t’elle des
raisonnements ?
Et là nous en revenons à nouveau aux deux choses constituant le
monde « ce que sont les choses » et « ce que nous devrions en faire ».
Pour bien nous en ré imprégner revenons à l’allégorie du miroir (plus
pratique que celle de la pièce de théâtre pour comprendre la position
de notre nature) : Notre conscience est telle le reflet d’un miroir. Ce
reflet n’est qu’une interprétation du monde dépendante de la nature du
miroir. Or dans la nature du monde par laquelle ledit miroir a été
façonné, il y a deux choses :
109
- Le besoin de traverser l’instant présent, l’action, la pensée immédiate, « comment faire pour… » (ceci parce que nous sommes prisonniers du présent).
- Le besoin de prévoir l’avenir dans l’ordre du bien (notre conscience suprême, nos principes de vie, nos croyances, nos religions)
Le besoin de traverser le présent est ce que j’appelle la pensée
horizontale (je répète je sais mais il faut que la philosophie comprenne
ses erreurs) . L’action est de la pensée horizontale. (Horizontale parce
que la surface de la terre est horizontale et que nous vaquons à nos
occupations de droite à gauche- voir l’allégorie plus loin)
« Là où nous pensons que nous conduit notre destin » est la pensée
verticale… Celle nous « élevant » vers la dignité de conscience, vers
Dieu…. C’est ce qui a conçu le miroir, ce qui l’a cristallisé pour vivre
avec un sens de la vie face au monde. Ce sens «cristallisé » est l’âme
humaine. Cette âme a créé l’esprit pour la représenter.
L’âme est donc le sens au delà de l’esprit lui-même. C’est le sens du
miroir qui provoque le reflet (notre conscience).
L’esprit a ainsi reconstitué une pensée verticale adaptable aux
circonstances et représentant le sens de notre âme. Il est donc
parfaitement normal que ce soit la pensée verticale qui commande la
pensée horizontale, comme si elle état « dessus ». C’est un peu comme
un marionnettiste qui tire les ficelles des marionnettes que nous
sommes. Ce n’est pas péjoratif de voir les choses ainsi car le
marionnettiste reste notre propre esprit « en notre inconscient »
trahissant notre âme plus ou moins en se laissant entrainé lui même
par les marionnettes.… L’âme reste donc le sens de la façon dont nous
sommes effectivement conçus… Et notre inconscient la trahi alors
plus ou moins. Si nos croyances inconscientes la trahissent : Notre
conscient d’autant plus.
110
Notre connaissance du pragmatisme, de la logique, de l’action
argumentée, de la science … tout cela fait partie de la pensée
horizontale. Tout cela n’est que du « comment » ; du « comment faire
pour… »
Je le résume aussi autrement : Il y a d’un côté « ce que sont les
choses » (pensée horizontale) et « devenir ce que nous devrions
devenir » (pensée verticale insinuée à travers le devoir)
Supposons cette autre façon :
- Il y a d’un côté « ce que sont les choses » (être) et de l’autre : - « Quoi faire des choses »
Moi même ai utilisé cette expression, et au sens strict : c’est une faute.
Pourquoi ? Parce que « le pourquoi des choses » peut n’être qu’une
étape de la pensée pratique et logique (horizontale), pour demain ou
après demain… La pensée verticale c’est autre chose : c’est ce qui
commande, qui gouverne notre esprit, à tout moment, même si nous
glissons à tout moment vers l’avenir et que nous pouvons y prévoir
des étapes.
Il y a un piège en effet ! … « le pourquoi des choses » peut représenter
l’étape suivante d’un projet, ou de ce que nous sommes en train de
faire… L’étape suivante n’est pas « ce qui commande notre
conscience ». L’étape suivante n’est pas nos principes de vie, ce que
nous avons de sacré, c’est juste l’étape suivante.
C’est comme si la surface de la terre était un ascenseur temporel (je
me répète je sais et nous en reparlerons encore) … Nous sommes
donc à la surface de la terre vaquant à nos occupations coutumières de
droite à gauche. Et pendant ce temps si je puis dire, nous restons
prisonniers du présent et par là même de la pensée horizontale, de
notre logique et de notre pragmatisme, de nos petites affaires d’argent
et de réussite ... Prisonniers oui, mais cet ascenseur temporel nous fait
passer automatiquement d’un instant à un autre instant que nous
sommes à nouveau obligés de vivre…. Et ainsi de suite… Et alors que
111
cette même pensée horizontale (la logique l’action et le raisonnement)
« monte » continuellement vers l’avenir, c’est toujours la pensée
verticale qui la commande. C’est notre sens du sacré, nos principes de
vie, nos croyances qui gouvernent l’esprit.
(Si nous ne les oublions pas pour ne devenir que des choses
grouillantes sur le monde) …
La pensée verticale commande l’esprit, commande la pensée
horizontale, mais, en même temps, cette pensée horizontale glisse
d’elle même vers l’avenir…
Et donc : que nous décidions de faire ou que nous décidions de ne rien
faire : Nous nous retrouverons de toute façon dans une nouvelle
situation. Nous sommes obligés pour survivre de nager dans la vie tels
des poissons dans l’eau à cause du glissement du présent vers l’avenir.
Nous glissons vers l’avenir de toute façon. La façon de nager dans la
vie immédiatement est la pensée horizontale. La façon de nager
durablement dans la vie de générations en générations est la pensée
verticale, celle du respect de notre âme.
Donc nous allons le dire ainsi : Il y a d’un côté « ce que sont les
choses » et « quoi en faire immédiatement » (être et logique) … Et de
l’autre « ce que nous devrions en faire à cause du respect de ce que
nous sommes » (pérennité, pensée verticale). Ainsi il n’y a pas de
confusion entre la pensée horizontale et verticale.
(Le conditionnel est utilisé parce que nos croyances peuvent être
fausse. L’esprit peut se tromper)
Etre et faire sont donc liés car tout arrive à la surface du passé,
(l’existence) nous retrouvant éternellement prisonniers du présent …
D’un autre côté, il y a la vérité sur ce que nous sommes devenus
depuis la nuit des temps ; la vérité nous commandant « ce que nous
devrions faire des choses du monde » … Et sur tout cela : Nous
pouvons nous tromper.
112
Le sens de la philosophie est justement de prendre du recul sur tout
cela tout en restant rationnels, mais en voyant, en regardant, en
observant la pensée verticale…
Et là nous vient la révélation du sens de la spiritualité : Pour ne pas se
tromper, il faut faire arrêt sur image, arrêter cet ascenseur temporel ;
arrêter le passage du temps.
Si nous raisonnons en arrêtant le temps, nous ne pouvons plus
confondre la pensée verticale et la pensée horizontale. Si nous arrêtons
le temps (ou si nous faisions comme si) la pensée horizontale gèle,
s’arrête, et nous pouvons alors tourner notre tête vers le sens de notre
vie, sur les croyances qui nous gouvernent… Ainsi est la méditation.
C’est comme arrêter une pendule pour réfléchir au sens du temps, et
de la création en général.
Cela signifie que pour révéler nos croyances, nos principes de vie, ce
que nous avons de plus sacré, pour mieux les observer, il faut sortir de
toutes les illusions de la matérialité ; du « comment » ; ainsi que du
faux pourquoi, c’est à dire des étapes ultérieures de la matérialité que
nous avons prévues pour demain, ou après demain (qui ne sont elles
aussi que du comment) ... et de voir ainsi ce qui gouverne vraiment
notre esprit.
Tout cela pour dire que l’hallucination de la raison en philosophie
provient sans doute pour partie de confondre le mouvement naturel du
présent (montant tel un ascenseur vers l’avenir) ressemblant à de la
pensée verticale mais n’en étant pas ….
Je vais vous citer cette phrase étrange poétique et transgressive :
Pour vouloir quelque chose nous sommes obligés de savoir comment
nous avons faits pour vouloir… C’est l’hallucination nous cachant la
véritable raison de vouloir.
113
Le piège de cette phrase, c’est que dans « ce que nous voulons » il y a
le pragmatisme d’un côté, et de l’autre le « calque invisible » de ce
que nous voulons faire de la vie se confondant avec vouloir une autre
étape du comment...Tout est là.
La pensée verticale est invisible à l’esprit ! Elle est la plupart du temps
dans notre inconscient.
Cette comparaison avec un calque, est assez bonne. Nous avons en
nous des croyances, des préjugés, des choses que nous voulons
respecter. Mais nous avons tendance à ne plus réfléchir dessus. C’est
là notre grand tort ! Nous avons tendance peu à peu à croire au
pragmatisme, sans ne plus réfléchir à l’idéologie. Nous avons il est
vrai fait tellement de mal avec l’idéologie ! Pourtant accepter de se
laisser entrainer par le pragmatisme, sans ne plus réfléchir à des
principes de vie sains est aussi une idéologie.
« Quoi vouloir ? »… C’est le démon qui se cache derrière le
pragmatisme à outrance, le « il n’y a qu’à faire puisque c’est
pratique ». « C’est pratique, c’est logique : faisons le ». C’est de
l’hallucination de la raison parce que notre vie se doit d’être dirigée
par des principes … Parce que l’action, la logique sont au fond la
même chose : Nous pouvons leur faire faire ce que nous voulons.
Mais quoi ?
Je vous ferai cette allégorie :
C’est la même chose qu’une photographie prise avec un appareil
numérique et traitée par le logiciel installé sur l’ordinateur. Dans cette
allégorie, la photographie représentera notre conscience du sacré et le
besoin d’avoir pris la photo. Mais la photo a besoin du logiciel pour
être représentée. Notre pragmatisme au quotidien, notre logique,
seront représentés dans cette allégorie par les points composants la
photographie et que traite le logiciel.
Mais si maintenant nous ignorons l’image originelle de la
photographie (nos croyances ou la pensée verticale) et que nous
laissons le logiciel penser seul (le raisonnement penser seul sans nos
114
croyances), il va se mettre à déformer l’image de la vérité avec une
méthode certes logique, mais qui rendra l’image méconnaissable.
Nous serons alors trahis par le pragmatisme ou par la logique pure…
Je ne suis bien entendu pas le premier à le dire. La logique pure est
critiquable !
Raisonnant logiquement à l’infini, aussi logiquement que cela
paraisse, nous fait déformer la vérité.
C’est de cela que souffre la philosophie : Elle commet une petite
erreur (par manque de bases et de rudiments). Cette erreur en entraine
une autre, puis une autre… et ainsi de suite : La philosophie est alors
méconnaissable.
Tous les raisonnements peuvent ainsi raisonner à l’infini et tourner en
rond à l’infini… c’est à cause de cela que la philosophie à besoin de
rudiments : Pour rester objective ; pour comprendre à quel genre de
choses elle sert à réfléchir, comprendre son domaine d’étude ; pour
passer par la réalité tout en recherchant la vérité dans son domaine
d’étude … et quel est t’il ? Je vous l’ai dit, mais il ne suffit pas de le
dire : il faut l’étayer et l’on ne peut l’étayer sans des rudiments posant
la matière sur ses rails (comme toute matière normale). Il faut des
rudiments à la philosophie, parce qu’il y a des pièges pour l’esprit…
L’un de ces pièges, celui de l’hallucination de la raison, peut s’éviter
ainsi (je vais me répéter encore…):
Si tu raisonnes ainsi, c’est que tu crois ça… parce que si tu croyais
cette autre chose, alors ton raisonnement serait articulé de cette autre
façon… Le tout en restant objectifs, sans se retourner sur notre façon
de penser en propre, sans la couper de nos principes, en restant
concentrés sur la réalité.
Ce sont nos croyances qui gouvernent l’esprit. Les raisonnements en
sont les valets de pieds.
La philosophie consiste donc à mettre nos croyances à nu dans son
plus noble dessein ... Ainsi les voyant nue, nous pouvons aussi nous
115
connaître nus. Nous pouvons alors nous regarder dans le miroir tels
que nous sommes et envisager ce que nous pourrions devenir à la
place de ce que nous sommes devenus. Mais l’image du miroir
pourrait ne pas nous plaire du tout. Il faut avoir du courage de regarder
la vérité en face.
L’hallucination de la raison n’est pas propre à la philosophie, c’est
juste que c’est la matière la plus infectée par cette sorte de virus …
Tout le monde se laisse embarquer, déborder, entrainer par ses
raisonnements pour finir par croire des choses erronées. Cela emplit le
cabinet des psychanalystes et des psychiatres. Mais cette hallucination
de la raison est grave.… Nous condamnons ainsi le monde à une mort
certaine, ignorant ainsi le sens de notre présence en lui, et ne
considérant plus qu’une volonté de puissance purement pragmatique,
sans un idéal juste pour un pouvoir sans harmonie ni contreparties.
La seule pensée horizontale nous perdra. Nous abusons de la science à
outrance. Non pas que la science « ce soit mal », mais nous ne devons
pas faire tout et n’importe quoi avec.
Comment avoir un idéal juste ? … En procédant comme pour la
science, par corrélations…
… En observant les idées des autres peuples, les idées nouvelles, les
idées que nous pouvons expérimenter, essayer… En nous sortant des
dogmes de toutes sortes par la prise de recul… Car la philosophie est
la prise de recul, depuis le point le plus reculé qu’il soit possible
d’atteindre : la conscience Humaine. Ignacio Sierro.
12 : La théorie de
l’espace/temps
116
La théorie de l’espace temps est le centre de la philosophie… Pas la
base des bases car il faut comprendre d’abord que l’esprit est tel qu’un
miroir du monde et que son reflet en est la conscience… cependant la
théorie de l’espace/temps reste son point central, son cœur battant.
Vous l’avez sans doute compris, c’est parce que nous sommes
prisonniers du présent et que le présent glisse vers l’avenir
perpétuellement …
C’est donc à cause de cela que tout apparaît à la surface du passé, au
présent donc, et allant vers l’avenir… Les choses peuvent changer,
nous savons même casser certains atomes (qui nous paraissent
immuables), mais en fait nous ne pouvons rien casser du tout avant
que cela ne survienne à la surface du passé.
C’est la raison pour laquelle : « Etre ou ne pas être, telle est la
question » (si je puis me permettre)
Nous ne pouvons ainsi revenir sur l’histoire. Elle restera telle qu’elle
est (même si nous nous trompons dessus). Nous ne pouvons pas la
changer ni changer la vérité à son sujet. Nous ne pouvons qu’en
changer son interprétation. Ce que je dis là ressemble à des banalités
alors que pourtant des philosophes commettent cette erreur
fondamentale dans leur philosophie.
La théorie de l’espace/temps est importante pour comprendre que pour
raisonner, nous sommes, obligés de considérer des postulats, des
principes, des natures … Bref :
Toute notre connaissance du monde est en apriori, comme si elle
arrivait à la surface du passé… (et c’est bien le cas)
Nos sens cognitifs sont des capacités apriori. La sagesse ou le bien
sont des concepts représentant des jugements a postériori que nous
117
remplaçons par des connaissances à priori du bien ou de la sagesse
(des préjugés sur le bien ou la sagesse donc). Apriori une chose est
mal parce que de part notre expérience a postériori dans le passé, elle
nous a fait très mal ! ....
L’apriori- a postériori, est une succession d’étapes représentant le
glissement du présent vers l’avenir… ce qui est apriori juge au
moment présent de ce qui survient à la surface du passé (puisque nous
sommes prisonniers du présent). Nous jugeons ensuite la causalité
rétrospectivement (puisque le temps aura passé), mais en la survolant,
comme « depuis en haut » … c’est la pensée verticale, le surmoi….
Mais sur le plancher des vaches, en prise directe face à la vie, c’est
notre logique et notre pragmatisme qui gouvernent, toujours surveillés
par le surmoi… Et si nous commettons une erreur nous la corrigeons,
en retenant ainsi un nouvel apriori pour rejuger la situation
suivante…. Nous pouvons retenir ainsi des leçons purement
rationnelles pour rejuger la prochaine fois « immédiatement » et
toujours rationnellement de la nouvelle situation se représentant à
nous : c’est notre sens de la réalité et de la vérité.
C’est comme ça que cela fonctionne. Pas autrement. D’ailleurs nos
instincts et nos sens sont des aprioris forgés dans la nuit des temps…
Or, tout ce que je viens de dire provient du fait que le présent se
déplace vers l’avenir.
La surface du passé se déplace vers l’avenir comme je vous en ai déjà
parlé dans le cinquième point (ou rudiment si vous voulez) … C’est ce
qui permet de différencier le comment du pourquoi et de comprendre
la pensée verticale et horizontale…
La surface du passé glisse, glisse, glisse …vers l’avenir…En réalité
elle monte !
Oui mais pourquoi ? Comment ? … c’est le centre de la philosophie
que d’approcher ce problème.
118
Une théorie scientifique, c’est quand nous n’avons pas accès à la
réalité expliquant quelque chose, alors nous imaginons cette réalité de
façon à ce que « tout colle » sans qu’une autre chose puisse coller
aussi bien à la place…
Une théorie n’empêche donc pas que la pensée reste rationnelle. Y
compris en philosophie, toute pensée rationnelle se doit de passer par
des faits, par des choses montrées clairement, par ce que l’on appelle
la réalité (voir le texte entier sur la réalité). Donc nous n’avons pas le
choix ! La surface du passé glisse perpétuellement vers l’avenir (en
montant) et, soit nous faisons l’autruche, soit nous faisons l’effort de
l’expliquer, même restant au stade de théorie…
Le premier fait est que nous sommes capables de mesurer le temps au
milliardième de seconde…
(Je vais faire « copier coller » depuis mes archives parce que je répète
toujours les même choses…)
… Donc je disais : Supposons que nous arrêtions le temps, que nous le
figions, intellectuellement si l’on veut…
Un milliardième de seconde avant un instant présent : c’est le passé.
Or ce qui est fait est fait. Nous ne pouvons revenir dessus.
Un milliardième de seconde après un instant présent c’est l’avenir. Or
l’avenir n’existe pas encore.
Il semblerait ainsi que nous vivions sur une sorte de « lame de
rasoir », sur une onde passante se propageant du passé vers l’avenir.
Cependant si ce que je vous dis là est vrai, c’est d’un point de vue
strictement temporel. Vous le disant vous pensez : « c’est vrai ce qu’il
dit ». Non, ce n’est pas vrai, évidemment. Cela prouve que nous avons
la capacité de penser purement temporellement. Mais le sens n’est pas
purement temporel : Il est spatio-temporel. De la même façon que
nous pouvons penser purement temporellement, nous avons de même
la faculté de ne raisonner que spatialement parlant.
119
Mais le sens n’est pas que purement spatial non plus …
Ainsi spatialement, chacun est le centre de l’univers. A tout endroit,
tout endroit dis-je bien, nous pouvons plonger vers l’infiniment petit
et regarder vers l’infiniment grand. Nous pouvons faire un pas, puis
un autre, des milliers de kilomètres, aller sur une autre planète,
l’espace aura toujours la même forme : Il est sphérique, allant de
l’infiniment petit, vers l’infiniment grand… Il est une chose
importante à dire :
- A cause de notre perception spatiale, tout est contenu dans autre
chose. Les électrons appartiennent aux atomes, qui appartiennent aux
molécules, qui appartiennent à la matière, qui appartient aux
différentes structures de la terre (croute manteau, noyau), qui
appartient à la terre, qui appartient au système solaire, etc. Tout est
apparence, tout est « façade » … Il s’agit là d’une loi générale de
l’univers. Mais l’univers n’est pas que spatial !
Nous pouvons aussi étaler le temps pour expliquer l’apparence d’une
situation actuelle. Toute apparence, toute façade de la vérité est spatio-
temporelle.
Nous, être humains, l’intérieur de notre corps nous appartient. Nous
sommes donc chacun de nous comme toute chose : « un puit » vers
l’infiniment petit (nous pouvons plonger à tout endroit de l’univers).
En même temps un être vivant est un système vivant fait de cellules.
Tout est une question de systèmes avec des barrières les séparant. Ces
barrières sont les apparences du monde.
Nous sommes tous tout ceci en même temps :
- Un centre de l’univers spatialement parlant entre l’infiniment petit et l’infiniment grand.
- Et l’histoire qui a fait de nous ce que nous sommes.
Mais nous avons aussi tous deux histoires :
120
- L’histoire de notre vie personnelle - Et l’histoire de l’humanité qui est en nous, qui nous a donné
naissance. (Nous y reviendrons)
Grace à ces deux sortes de passés, nous pouvons puiser en nous toute
vérité qui nous servira à agir à l’instant immédiat ... toujours
prisonniers du présent.
… L’univers ne semble pas avoir de centre. Si nous nous représentons
tel un point, nous le sommes parmi une infinité, et nous constatons
que sommes tournés spirituellement vers l’infiniment grand. C’est à
dire qu’étant en prise directe face à la vie, nous ne nous préoccupons
pas de nos entrailles, de notre sang, ou de notre cœur du bat : Nous
regardons toujours au delà… Et, regardant quelqu’un, nous nous
arrêtons à sa peau ou ses vêtements. Nous considérons donc que la
surface d’un être (notre apparence) représente la limite de l’univers
observable (tout en sachant que nous pourrions l’observer). Cela pour
dire que notre univers « utile » va vers l’au delà, vers le plus grand, et
possède une limite en deçà. Il existe entre deux plans de l’infini …
Une règle s’impose ainsi à nous : Il existe toujours deux points de vue
possibles à toute chose :
- Le point de vue intérieur ou restreint des choses : C’est la prise directe face à la vie… c’est à dire que puisque nous sommes un point dans l’univers, nous regardons toujours au delà de nous directement quelque chose d’autre (un peu comme si nous étions le bout d’un segment regardant l’autre bout). Pourtant ce segment fait partie d’un tout plus grand, d’un système plus grand… mais étant en prise directe nous ne regardons que l’autre et rien d’autre.
121
- Le point de vue extérieur ou général : C’est le point de vue « retourné » considérant les choses en général, depuis en haut et non plus depuis en bas… C’est la prise de recul, le sens de la philosophie donc ! … Cela nous permet de regarder le fonctionnement des choses en général, sans parti pris, sans prise directe, et d’y reconnaître les systèmes. Cela nous permet aussi de traverser les apparences en entrant à l’intérieur des choses … c’est un peu comme si nous quittions notre corps pour nous regarder en train de vivre et de penser spatialement ; et comme si temporellement nous pouvions aussi étaler le temps pour prendre du recul sur la façon dont s’est formée situation actuelle. Nous pouvons aussi traverser la surface des choses vers l’infiniment petit pour savoir de quoi elles sont composées (un système mais vers l’infiniment petit)
L’univers étant construit de l’infiniment petit à l’infiniment grand, il
est fatal qu’il soit composé de contenus-contenants. Il n’y a jamais de
point de vue extérieur définitif. Le point de vue extérieur définitif
serait celui de Dieu. Nous, les humains, avons cependant cette
capacité, de regarder les choses dans leur ensemble…
Cependant, dans ce regard que nous avons sur l’univers, l’espace nous
semble cristallisé, immobile…
C’est le temps qui apporte l’étincelle de vie au cosmos tout entier : La
vérité est spatio/temporelle. Sans cette étincelle de vie, il n’y aurait
pas de vérité. Souvent nous disons : « qu’est ce que le temps ? … En
réalité il est inséparable de l’espace puisque « le temps n’est jamais
que le passé qui bouge ».
Notre notion du temps est en effet un concept, oui, mais il existe. Je
vais vous en donner cette définition :
Temps définition : Dépression cosmique et quantique séparant
l’univers en deux plans distincts et en même temps confondus,
séparant ainsi toutes les choses de l’univers à travers leur résistance
122
propre à cette même dépression, les aspirant depuis leur position
d’avant vers leur position d’après…
Le temps sépare l’avant de l ’après. Si cette séparation existe, c’est
que le temps existe. Mais pour cela cela doit être « le même moment
partout dans l’univers » à une échelle de grandeur donnée…
La meilleure allégorie pour expliquer le passage du temps appliqué à
la philosophie est « l’ascenseur temporel, la pensée horizontale et la
pensée verticale » (dont je vous ai déjà parlé puisqu’il faut lire mes
rudiments dans l’ordre) ...
Notre esprit a réussi à éliminer de sa conscience le passage d’une
situation à une autre situation. Il en a éliminé les à-coups en nous
donnant une conscience du présent linéaire. Pour nous le temps est
linéaire. C’est parce qu’il n’est que la monté de cet ascenseur
temporel, la monté de la surface du passé vers une autre situation.
Comme nous regardons devant nous et que l’espace a une forme
sphérique, que dans l’espace tout est contenu en un tout, notre
perception spatio/temporelle en prend le pli.
En réalité, puisque nous regardons au delà (toujours) et que la limite
entre le passé et l’avenir est infinitésimale, cela signifie que le présent
est en fait un avenir immédiat que nous savons prévoir. En quelque
sorte nous avons le dos contre la surface du passé et regardons l’avenir
immédiat, si immédiat que nous ne pouvons nous tromper dessus :
c’est notre conscience du présent et de la réalité.
En réalité nous n’avons pas le dos au passé mais à l’avenir regardant
ce dernier comme dans le rétroviseur du passé. Mais sur le plan de
l’esprit (et non sur la forme) nous sommes bien tournés vers
l’avenir…
Notre rationalisme est donc bâti sur le fait de pouvoir avancer devant
nous et faire ce que nous avons à y faire (la pensée horizontale) …
Et même si nous sautons d’une étape à une autre étape, notre esprit
semble ne pas s’en apercevoir : Pourtant nous avons bien sauté d’une
123
étape à une autre étape… Mais toujours, étape après étape, c’est
comme si nous avions été téléportés instantanément dans le présent
suivant (puisque le présent glisse vers l’avenir)
Nous voyons donc l’avenir immédiat en même temps que l’espace
immédiat. Nous mixons les deux c’est l’espace temps immédiat. Notre
perception du présent est en fait un espace/temps de proximité que
nous avons domestiqué grâce à notre mémoire à court terme (et aux
autres) … Pour nous il est une sorte d’habitat, le lieu commun où se
déroule toute notre vie, alors que pourtant il file vers l’avenir.
Or, dans l’espace tout appartient à quelque chose de plus grand que
lui, le mouvement temporel de l’espace va faire qu’une vérité
ancienne construira la vérité nouvelle, la remplacera en fait. Nous
sommes ici au cœur du fonctionnement cérébral, et pour l’instant
personne n’a réussi à savoir comment fait l’esprit… Cependant nous
pouvons quand même dire que même s’il y a remplacement de
situation par une autre, c’est par une sorte d’injection de causes (la
causalité). Or ces causalités sont dues à des unions, des transferts
d’énergie, faisant que ce qui est conservé dans le monde, ce qui
subsiste, est ce qui réussi à perdurer…
Nous, en philosophie nous pouvons retenir cette loi :
C’est le passé qui appartient à l’avenir et non l’inverse.
C’est une transposition intégrante, c’est à dire que ce qui est avant,
appartient à ce qui est après, parce que les forces transférées dans la
causalité ont servi (appartiennent) à ce qui a réussi à survivre.
Ainsi nous en tirerons cette autre loi : Nous appartenons à ce que nous
deviendrons.
L’univers est ainsi sphérique. L’espace temps est sphérique. La vérité
est sphérique. Nous avons beaucoup de mal à comprendre cela. Nous
pourrions comparer le passage du temps à une mèche. La comparaison
n’est pas tout à fait bonne, mais faisons là quand même… La partie
brulée de la mèche est l’infiniment petit et la partie non brulée est
124
l’infiniment grand (tout cela étant relatif au point de vue). L’étincelle
de la mèche serait le présent. Elle serait l’univers « qui brûle » en
quelque sorte… Nous vivons au niveau de cette étincelle. Nous ne
pouvons nous en échapper.
Quelle est la nature de cette étincelle ? … C’est là que la théorie entre
vraiment en action …
Voici cette théorie :
Tout se passe comme s’il s’agissait d’un vide actif, d’une sorte de
dépression, se rependant dans la « cristallisation » de l’espace (qui est
construit de l’infiniment petit à l’infiniment grand), séparant ainsi le
passé de l’avenir, et cela : A tout endroit du cosmos. Comme
l’infiniment petit appartient à l’infiniment grand, le passé à l’avenir,
cette dépression (une aspiration) provient de l’infiniment grand et non
pas de l’infiniment petit.
(nous pouvons d’ailleurs douter que l’espace aille de l’infiniment petit
à l’infiniment grand… c’est la structure des choses s’y trouvant qui lui
donne sa forme relative. Mais on ne va pas entrer ici dans la science
des autres. Nous sommes ici pour en dire ce qui concerne la
philosophie)
Tout se passe donc comme si « ce que nous avons été » devenait à tout
instant ce que nous sommes … Tout en étant sans arrêt aspirés vers
« ce que nous deviendrons » (c’est un fait)
Comme nous regardons au delà spatialement et temporellement « ce
qui est au delà de nous » pourvoira à nos besoins pour que nous
devenions « ce que nous deviendrons » (autrement nous
disparaitrons) ; et, c’est ainsi que nous appartiendrons à ce que nous
deviendrons...
C’est très important pour la philosophie, pour notre questionnement
général sur l’existence, que de savoir que le sens de la vie appartient à
ce que nous deviendrons ; que c’est l’être vivant qui appartient à son
devenir et non pas le devenir qui appartient à l’être (c’est valable pour
125
toute existence). Nous appartenons à ce qui est plus grand que nous, à
nos enfants, à la terre, au sens du monde… Nous en faisons partie.
C’est très important pour la sagesse (jugement supposant à priori qu’il
est possible a postériori de réussir notre vie) (il faut éviter le mot
sagesse parce que mot délicat à manipuler).
(Là… J’ai supprimé un passage pour des raisons morales)
… Mais passons… A tout niveau de l’univers, il est des surfaces, des
limites aux choses. Et peut être oui, dans l’univers tout est sans doute
une question de fréquences, d’équilibres, et de champs quantiques…
A tout niveau de l’univers des choses appartiennent à d’autres choses.
Il en est ainsi. Et c’est une chose que nous devrions méditer et
respecter. Nous mêmes appartenons à ce que nous deviendrons et à ce
qui nous a créé.
L’univers est donc construit et fait d’un ensemble de plans courbes
entremêlés, ce qui est très difficile à comprendre pour nous.
Le côté convexe de chaque plan représente le passé et être
(l’existence) en même temps ! Tout être, vous ou moi, n’importe qui,
n’importe quoi, est un univers enfermé dans une surface, provisoire
peut être, mais réelle.
Le côté concave représente l’infiniment grand et l’avenir en même
temps. C’est l’entre deux qui est l’étincelle sur la mèche, Mais c’est
du côté concave, de l’infiniment grand que provient l’aspiration du
monde.
Nous pouvons donc redire cette chose très très étrange : C’est le passé
qui est aspiré par l’avenir. C’est le passé qui se déplace vers l’avenir,
oui, mais parce qu’il y est aspiré. Il n’y est pas poussé. Le passé n’est
pas mu par une sorte de cinétique le faisant percuter le l’avenir comme
s’il percutait un mur, non pas : il y est aspiré. Les forces de la création
proviennent donc de l’avenir.
Nous allons dire maintenant une chose essentielle :
126
L’avenir est un vide, mais pas un simple vide, un vide qui en créant
une aspiration distribue à toutes les choses du monde leur propre
identité : En les séparant les unes des autres.
L’identité de tout ce qui existe dans l’univers provient donc de la
résistance du passé à être aspiré vers l’avenir. Nous résistons en
quelque sorte en accumulant des capacités pour ne pas nous laisser
entrainés vers n’importe quoi et pour rester en équilibre.
C’est l’équilibre qui est la loi de l’univers comme dit par bouddha de
cette façon : Si tu tends trop la corde elle casse, si tu ne la tends pas
assez, elle ne sonne pas. Nous vivons face à un équilibre entre nous et
le reste du monde parce que tout est équilibre.
C’est l’avenir qui, nous séparant tous et toutes du passé, nous donne
notre identité. Mais cette identité ne nous est pas donnée pour tout
dévorer, mais pour rester dans la pluralité des choses de l’univers et
parmi cette richesse. Tout équilibre qui rompt, rompt avec ce qui le
compose comme avec ce qu’il compose au delà de lui. C’est tellement
important de savoir ça !
Revenons à de la théorie… nous pouvons envisager que lors du big-
bang l’univers était pur « verbe », pure rupture avec ce qui était
autre… puis les choses se sont crées à traves cette « différence de
potentiel » entre lui même et l’extérieur de lui-même… L’univers au
début était un point, une limite entre l’infiniment grand et l’infiniment
petit, mais sans place … en explosant, cet univers a conservé une
force à l’intérieur de lui, comme s’il était semi étanche tout en
s’agrandissant à l’infini. L’extérieur du monde fut ainsi remplacé par
l’intérieur, mais à l’intérieur fut conservé une cohésion, une sorte de
champs unique (quantique), une sorte de dépression universelle,
présente partout et en tout lieu du cosmos…
Je ferai trois comparaisons :
127
- C’est comme prendre un ballon gonflable. Une fois fermé nous le mettons dans un caisson pour le dépressuriser. Le ballon va gonfler encore : l’air à l’intérieur aura plus de place. Il y fera plus froid, comme dans l’univers, mais par contre, les atomes à l’intérieur auront plus de place et pourrons y exprimer leur nature et concevoir des structures engendrées par « la liberté », le possible plus exactement. Pour l’univers c’est la même chose : tout se passe comme si l’extérieur du ballon (le big-bang) était devenu l’intérieur (le ballon). L’expansion de l’univers se répercute partout si fait que les êtres sont soumis à une dépressions générale tout en étant attirés ou repoussés les uns par les autres à travers les lois naturelles de ce qu’ils sont.
- Nous pourrions comparer l’univers à une cuve fermée contenant un liquide pleins d’impuretés de toutes sortes. Si la cuve reste sous pressions, tout fini par s’immobiliser et par mourir. Si par contre nous y créons une dépression, tout se met alors à bouillir et à bouger à l’intérieur. C’est ce qui se passe en ouvrant une bouteille de soda. L’univers est ainsi conçu comme un ensemble en dépression permanente grâce à l’expansion. C’est cette dépression qui fait le passage du temps, qui est le temps lui-même (en quelque sorte).
- Imaginons un docteur voulant aspirer un liquide avec une seringue. Il tire sur le piston de la seringue et le liquide monte. Mais une bulle d’air s’est formée entre le piston et le liquide. Nous, vivons à la surface de ce liquide qui monte indéfiniment, sauf que cette aspiration n’a pas la forme d’une seringue mais une forme sphérique déformée de manière exponentielle vers l’infiniment petit et en tout point de l’univers, et déformée aussi vers l’infiniment grand.
C’est donc le vide « agissant », agitateur, de l’univers qui représente
l’instant présent, séparant l’être de son devenir ! le passé de l’avenir
128
Ce sont les êtres (et les choses) qui représentent le passé au plan
temporel, et ils représentent l’infiniment petit en même temps (notre
surface de vie est notre propre peau si je puis dire).
Tout ce qui est passé est « être » (verbe) ou existence parce que tout
arrive à la surface du passé.
Et du point de vue extérieur à toute chose (nous mêmes regardons au
delà), tout ce qui est être ou chose est une surface barrant l’infiniment
petit, une chose identifiable. Ce qui est « être » (au sens d’exister) est
ce qui existe en tant qu’unité, et d’un certain point de vue de grandeur
(parce que l’univers est construit de l’infiniment petit vers l’infiniment
grand)
L’univers est spatio-temporel. Il n’est pas que temporel. Ainsi la vérité
est « cristallisée » à travers l’espace (réalité), et vit à travers le temps
(vérité). Le passage du temps est tel le cœur de l’univers, ou telle cette
étincèle sur une mèche. Le temps est bien entendu relatif à la grandeur
entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Vers l’infiniment petit
les choses vont plus vite, tournent plus vite. Tout est relatif. Il est très
possible que pour une souris une année de vie pour nous corresponde
à six années pour elle. Si elle a vécu trois ans, ce qui nous semble peu,
elle aura vécu en fait dix huit ans. Nous pouvons comparer ce
phénomène de la relativité du passage du temps à une plongée vers le
fond des océans : plus nous plongeons profond (comme plus nous
irions vers l’infiniment petit) et plus la pression y est élevée, mais à
une certaine profondeur : C’est la même pression partout dans l’océan.
Pour l’univers c’est la même chose. A notre niveau de petitesse, nous
vivons au rythme de nos respirations. Pourtant pour notre galaxie la
naissance et la mort d’une étoile n’est qu’une respiration. La galaxie
nous semble immobile parce que sa vie est des milliards de fois plus
vaste que la notre. Nous allons et vivons plus vite qu’elle tout comme
une souris vit plus vite que nous.
Il y a des mystères que nous ne saurons percer. C’est à chacun de
croire ou pas en Dieu. Il nous est impossible de comprendre pourquoi
ni comment les éléments de l’infiniment petit sont quasi éternels
129
(comme les atomes). Existe il une restitution de l’énergie depuis
l’infiniment grand vers l’infiniment petit si fait que tout demeure en
équilibre ? Nous ne connaissons pas la réponse.
Quoi qu’il en soit, il semble qu’il faille raisonner en « champ
quantique » pensant à la cosmologie en générale. Je ne suis pas en
train de dire que c’est la physique quantique qui a raison, pas du tout.
Il n’y a qu’une physique, une vérité. C’est simplement que nous
sommes ignorants. Il est possible en effet que les ondes
gravitationnelles et la gravitation soit la clef de notre compréhension
du monde. Nous, pensons que la terre nous attire et nous plaque ainsi
au sol. C’est un point de vue restreint sur les choses que nous voyons
là. D’un autre point de vue c’est la surface de la terre qui accélère
virtuellement à cause de l’expansion de l’univers (d’où l’idée de
l’ascenseur temporel et de la pensée verticale). Géométriquement la
terre en tant qu’être, que chose, ne change pas, mais la place qu’elle
occupe dans le « champ quantique unissant l’univers dans son entier »
se déforme : l’infiniment petit réagit à l’expansion en résistant : c’est
la gravitation. La gravitation n’est pas une force en soit ou si (d’un
point de vue intérieur) … Mais elle est plus que cela : un système de
communication entre l’infiniment petit et l’infiniment grand. Elle est
le temps lui-même en quelque sorte ! (Cela reste une théorie)
Ce qui fait le temps c’est qu’à tout instant c’est le même moment
partout dans l’univers ; c’est le fait que même si une pendule en chine
marque minuit pendant que chez nous elle marque une autre heure :
c’est le même moment. Eux (les chinois) dorment pendant que nous
travaillons mais c’est le même moment. Si nous pouvons envoyer une
sonde explorer Jupiter et si nous pouvons savoir quand exactement le
signal lui parviendra (à cause de la vitesse de la lumière) et quand elle
sera en train de faire ce qu’elle fait, c’est parce que c’est le même
moment sur Jupiter que sur la terre malgré la distance. De la même
manière même si vers l’infiniment petit le temps passe bien moins vite
(tout va plus vite) c’est le même moment aussi. L’univers est déformé
vers l’infiniment petit comme une loupe déforme une image mais c’est
le même moment.
130
L’étincelle qui fait vivre l’univers, séparant le passé de l’avenir est un
champ quantique, mot barbare pour dire « d’unification des lois ».
Ayant donc parlé de toutes ces choses, venons en concrètement aux
implications philosophiques. Les philosophes se sont inutilement
perdus dans des considérations inutiles ! I-n-u-t-i-l-e-s ! Parfaitement
inutiles….
L’ontologie : C’est une fumisterie ! Les êtres vivants sont comme les
choses hormis le fait qu’ils sont vivants. La belle affaire ! Encore une
fois ce n’est pas à la philosophie de remplacer les sciences !...
L’existence est faite de tout ce qui apparaît à la surface du passé en
tant que chose pouvant être déterminée par une limite discernable à
notre compréhension entre l’infiniment petit et l’infiniment grand…
Dans notre compréhension des choses de l’univers une chose
apparaissant à la surface du passé n’est pas égale à elle-même : Elle
est. Elle est elle. C’est tout. Mais nous pouvons par la prise de recul
(qui zoome aussi) traverser son apparence et voir ce qui se cache
derrière. Nous pouvons aussi étaler le passé en prenant du recul…
Je l’ai dit dans les deux premiers rudiments : la réalité est un arrêt sur
image. Tout ce que nous pouvons y comprendre sont les différentes
choses composant l’image. Et je viens de le dire ici : à tout point de
l’univers nous pouvons aller vers l’infiniment petit. Ce sont les
différentes sciences qui étudies les êtres humains, les choses… Tout
ce qui « est » (verbe). C’est à cause de l’importance de ce que je suis
en train de dire ici que nous sommes dans ce rudiment au centre de la
philosophie.
La métaphasique ! Mais bon Dieu ! Qu’est ce que c’est que ça ? C’est
quoi ce truc ? c’est quoi ce mot, que personne n’entend ni dans la
science ni dans la vie ? Il faut se réveiller quand même ! Encore une
connerie ! Dire qu’elle serait la pensée verticale : Pourquoi pas. Mais
alors : Il faut le dire ! Et si on le dit il faudra alors dire que notre âme a
donné à l’esprit « carte blanche » pour la représenter à travers nos
croyances. Il faut le dire alors qu’il s’agit du sens de nos croyances
131
dans le surmoi… Ou si non il faut arrêter de raconter des conneries
aux élèves ! enfin ! … La philosophie est dans une merde !
Ou si nous voulions lui laisser une autre place alors ce serait le fait de
zoomer par la prise de recul pour regarder ce qui se cache derrière les
apparences des choses ou bien le mouvement inverse : prendre du
recul pour voir les systèmes qui nous étaient invisibles sans la prise de
recul …
Ou bien alors la métaphysique est l’âme, c’est à dire le sens se cachant
derrière la création de notre corps et de notre esprit ; en somme le sens
de la vie qui nous a créé depuis l’aube des temps suivant le principe
suivant : « nous appartenons à ce que nous deviendrons » …
Mais mieux vaut arrêter avec ce mot mis à toutes les sauces (toutes les
confusions d’esprit)
Voici que nous en arrivons aux questions essentielles :
Qu’est ce que l’esprit ?
Là il y a une petite confusion que moi même je fais entre âme et
esprit… l’esprit est la matérialisation de l’âme. L’esprit est dans notre
concept le principe agissant … Nous allons le nommer ainsi :
Ce qui peut survivre suivant ses propre règles et états (identité). En
Somme le corps fait partie de l’esprit, qui contient le cerveau, le
conscient, l’inconscient : Tout. L’esprit est donc une identité concrète,
avec un pouvoir spirituel qui lui est propre. Ce pouvoir est donc encré
dans le futur.
L’esprit est donc un système autonome de vie suivant des règles étant
les siennes authentiquement parlant. On entend par règles, une
décision préméditée, prévue, s’appliquant aux circonstances (donc en
fonction des circonstances). Un esprit simple n’a pas besoin de
conscience. Par exemple nous disons « l’esprit du football est de… ».
Comment le football pourrait t’il avoir un esprit ? et bien parce qu’il
est composé d’un ensemble de règles autonomes fondant sa pérennité.
Les esprits conscients sont ceux pouvant juger de la réalité pour
132
inventer si besoin une nouvelle règle. Une règle au final n’est jamais
qu’une réaction adéquate que nous appliquons à une circonstance
particulière et identifiable, mais se produisant régulièrement. Notre
faculté de jugement complexe nous permet au final d’établir une règle
unique pour une circonstance unique… mais parce qu’il y a aussi des
règles en amont, des règles gouvernant notre esprit, celles importantes,
comme de ne pas porter atteinte à nous mêmes, ou de devoir prospérer
et de devoir nous reproduire…
Mais si l’esprit est la représentation concrète de l’âme, son
ambassadeur en quelque sorte, l’âme en est le sens ayant cristallisé au
delà de l’esprit (avec ses capacités). L’âme est le véritable sens
« cristalliser » de la pensée verticale mais que nous ne pouvons
représenter qu’à travers nos croyances et … dans notre esprit.
Au sens pratique « Etre » « faire » et « vouloir » sont les verbes les
plus importants pour la vie et pour la philosophie au sens pratique et
logique…
Croire reste le plus important.
L’être vivant « veut » tout aussi bien suivant le pragmatisme que
suivant les croyances…
En réalité les croyances sont toujours là, mais inconscientes… et nous
nous laissons emporter par le pragmatisme.
Nous sommes les témoins de la vie de deux façons différentes et nous
avons du mal à le concevoir et nous le rappeler :
- Au sens de la nôtre avec la liberté que l’âme a laissé à l’esprit - Mais aussi dans le sens du passage des générations, de l’âme
cristallisant un sens qui nous dépasse, allant au delà d’une seule vie et que nous devrions méditer …
133
Pour survivre l’homme changera le contexte si nécessaire. « Faire »
n’est que du « comment » ; le présent n’est que du « comment faire ».
Tout être conscient veut au sens de ses croyances « pour être ce qu’il
croit devoir devenir » et si nous utilisons pour cela la logique le
raisonnement et le pragmatisme… il faut regarder plus loin que
l’intérêt immédiat.
Le corps fait donc partie de l’esprit parce que tout esprit habite un
corps. Or ce troisième rudiment nous apprend que tout ce qui est
« être » est « passé » et en même temps « plus petit » que « là où nous
regardons ». Nous puisons notre vie et notre énergie toujours au delà
tout en état corporalité … C’est la loi du passé et de l’avenir.
Le passé fait partie de l’avenir mais pas le contraire. L’histoire fait
partie de l’avenir, mais c’est l’avenir qui fait l’histoire. Ainsi Dieu a
créé le monde.
Ce qui nous compose fait partie de nous, mais pas le contraire.
L’univers est construit suivant le principe de la transposition
intégrante : Ce qui est petit compose qui est plus grand, devenant alors
aveugle à ce qui le compose. Nous sommes tous ainsi. Nous ne
regardons plus à l’intérieur de nous-mêmes, mais ce que nous
pourrions y gagner. C’est l’amour qui apporte le regard extérieur dont
je vous parlais plus avant, regard permettant de nous rendre compte de
l’existence des autres et d’apprendre à les respecter sans avoir besoin
de violence. L’amour est un esprit à l’intérieur même de notre esprit
permettant la complémentarité et la bienveillance mutuelle entre les
êtres.
Ainsi l’esprit est le pouvoir d’un être sur la causalité naturelle.
C’est du pouvoir !
La causalité elle est la causalité. Ce sont les lois naturelles de la
physique. Et la métaphysique elle est une ânerie ! Oui et non, mais
c’est une ânerie comme elle est expliquée.
134
Quelle est la différence entre le sens et l’esprit ? Le sens est la manière
donc les choses s’assemblent, la considération dans une structure de
ce qui existe entre les choses (en fait c’est lui la métaphysique
puisqu’on peut mettre ce mot à toutes les sauces) (c’est une
plaisanterie).
Pourtant ce sens fini par faire un tout ; ce tout ensuite n’a plus rien à
voir avec le sens restreint d’une chose dans l’environnement dont elle
dépend… Il existe ainsi des barrières invisibles concevant des
systèmes. Par exemple le sens de la vie de chacun en un tout, échappe
aux circonstances de la vie qui elles sont restreintes. Nous avons
tendance à nous occuper de nos vies au sens pragmatique (et c’est
normal). Mais ce qui est moins normal est d’oublier que nous
appartenons à un système politique est social dont nous faisons partie
et auquel nous obéissons sans nous en rendre compte. Or nous
oublions de réfléchir aux lois basiques (les atomes de la morale en
quelque sortes) qui pourraient être changées pour vivre mieux… Tout
est une question de système !
Philosophiquement nous pouvons considérer que tout point de vue
extérieur dans un contexte de vérité, même relatif, représente-
« le pourquoi des choses » mais le pourquoi redevient à son tour un
comment… c’est la raison de l’existence des « atomes » de la morale.
Pour ce qu’il en est de la vérité ultime de l’existence, le « tout », nous
ne pouvons pas l’atteindre ni le juger au final… Seul Dieu n’est pas
prisonnier du présent.
… Car il ne faut pas oublier cette chose fondamentale : La différence
entre la vérité et l’esprit est que l’esprit n’est qu’une partie de la
vérité, une chose dans, à l’intérieur de la vérité : L’esprit c’est « être
vivant » (donc un corps) ou bien un système vivant composé de
différentes pluralités (symbioses), et survivant en employant ses
propres règles. La vérité elle reste « tout » avec le sens du tout
(l’articulation du tout), la physique, la chimie, le cosmos, l’esprit du
vivant…. Tout ! Comprendre le sens de notre vie nous demandera de
nous détacher de toute matérialité. Je crois que c’est là le sens
véritable de la religion : le détachement.
135
Nous voyons bien qu’au final la philosophie est bien une psychanalyse
générale de notre position dans le cosmos et dans la vie au sens réel et
vrai, en nous servant de nos cellules grises…
La philosophie c’est au final de comprendre la pensée verticale, mais
en partant de la pensée horizontale ; de la comprendre donc en restant
rationnels et intelligents.
Reste une grande question : L’avenir est t’il déterminé ? Non ! …
parce que dans l’univers, si deux choses ne s’entendent pas entre elles,
rien ne peut être déterminé. C’est ainsi que le passé, l’être (verbe),
l’infiniment petit (tout cela est la même chose), ne s’entendent pas
avec l’avenir, le devenir, l’infiniment grand. C’est ce fameux champ
quantique, séparant à tout endroit de l’univers, le passé et l’avenir, qui
fourni la respiration à l’univers, nous donne notre pouvoir sur le
monde et notre liberté (Liberté chérie qui n’est que le pouvoir que
nous nous autorisons nous-mêmes). Autorisons-nous de la Liberté !
Ignacio.
13 : Le doute et la prise
de recul
Un philosophe contemporain disait que pour lui la philosophie c’était
le doute… Je lui ai rétorqué que le sens de réfléchir, ce n’est quand
même pas de douter mais de découvrir la vérité sans quoi réfléchir ne
servirait à rien.
136
Nous sommes là dans l’hallucination de la raison (le 11èmè point).
Objectivement, en effet, le sens de réfléchir, a pour sens de mieux
comprendre.
Mais il n’y a pas de fumée sans feu, j’en conviens. Alors pourquoi
parle t’on tant du doute en philosophie ? Il faut résoudre le problème
une fois pour toute…
Et ce problème se pose ainsi :
En temps normal, nous sommes occupés par la pensée horizontale
(voir le texte), c’est à dire que nous sommes en prise directe face à la
vie… Or philosopher consiste à prendre du recul, à nous couper de
cette prise directe, nous regardant nous même en trains de vivre et de
penser dans un contexte général, y compris en « déroulant » le passé
pour savoir comment nous nous sommes retrouvés dans telle ou telle
situation … et … de pouvoir bien entendu imaginer un autre possible
en déterrant nos croyances de notre inconscient. Effectivement alors,
oui, en prenant du recul nous pouvons nous détromper… et si en effet
dans la vie nous nous trompons la plupart des cas, que nous ne savons
en fait que peu de choses, nous n’avons qu’à le savoir une bonne fois
pour toute. Cela ne changera en rien que réfléchir consiste au contraire
à se sortir de l’échec spirituel….
En effet dans la vie courante, celle de monsieur tout le monde, Nous
appelons « être dans le doute » le fait d’être mis en échec. Ça ne
marche plus ! Ce que nous croyions ne fonctionne plus ou ne semble
plus fonctionner : Je suis pris d’un doute. Mais le but de réfléchir reste
de nous sortir du doute : Le but reste que cela fonctionne à nouveau
puisque nous recherchons la réussite et c’est normal (tout dépend
laquelle).
La philosophie est notre sens de l’universalité ou une psychanalyse
générale du « moi » face au « ça », mais en mode objectif, au sens
réel, et en recherchant la vérité. C’est dire que la philosophie est une
psychanalyse générale de notre conscience communautairement
parlant, et non pas personnellement parlant. Elle est une généraliste de
137
notre vision du monde mais considérant à la fois le « ça » et à la fois
nos croyances et les aspirations naturelles de l’être vivant.
Or à quoi sert une psychanalyse, même s’agissant là d’une entreprise
communautaire et entendue ?
A douter ? mais non ! à comprendre les contextes généraux…
Cependant en effet : la plupart du temps, si l’on est un bon philosophe,
cela nous sort de notre ignorance crasseuse à cause de notre point de
vue rétréci. La philosophie traverse en effet les apparences pour voir
la nature se cachant à l’intérieur des choses et permet dans le
mouvement inverse de « reculer » et d’observer le système dont nous
faisions partie sans nous en rendre compte. Elle permet en résumé de
se sortir de la prise directe face à la vie pour voir le sens général qui
nous était invisible. Et là ! en effet ! Quel choc ! … passer d’un sens
purement pragmatique à une vérité plus grande nous révèle presque à
chaque fois que le sens pratique des choses, nos coutumes par
exemple, ne sont pas appropriées.
Le doute, c’est donc juste le fait qu’en osant prendre du recul (parce
qu’il faut oser) nous devons nous attendre à en être surpris et à nous
détromper…
Mais le but de la vie n’est pas de vivre constamment en situation
d’échec dans un doute perpétuel…
En résumant : Nous prenons du recul au sens général… le faisant,
nous nous rendons alors compte que notre point de vue n’était pas le
seul, qu’il était en fait relatif, voir étriqué, qu’il manquait d’amour, de
compassion, et que notre interprétation de la vérité était fausse à cause
de son étroitesse d’esprit. La vérité que nous avions adoptée nous
arrangeait peut-être, mais elle était fausse. Il y a donc bien de grands
points communs entre la psychanalyse classique et la philosophie sauf
que la philosophie est notre psychanalyse au sens communautaire ;
psychanalyse sur notre façon générale de prendre du recul du recul (en
fait c’est un pléonasme puisque prendre du recul est une forme de
138
psychanalyse) … Tout cela au sens réel et rationnel tout comme dans
la psychanalyse classique.
L’usage de la prise de recul revient au scepticisme. Je ne doute pas car
je ne suis pas mis en échec, mais je suis septique : Là c’est déjà
mieux !... Nous dirons qu’il s’agira d’un compromis.
Il faut se méfier des mots et employer celui qui est juste. Se méfier,
s’interroger, être septique, ne signifie pas que l’on va se méfier de tout
non plus. En tout cas : Etre sceptique n’est pas être mis en échec.
Au final penser en voulant prendre du recul n’est qu’une forme
d’intelligence nous amenant au sens général et de fait nous obligeant à
une psychanalyse.
La philosophie est en effet « la relation avec le reste » (j’aime bien
cette petite formule) … mais nous obligeant alors à considérer tout le
reste…
Alors quel est l’intérêt que survoler les choses et de pouvoir s’en
rapprocher si l’on veut ? (Prise de recul et rapprochement) … c’est de
découvrir ce qui est important.
Ce n’est donc pas une question de doute mais de découverte au sujet
de notre véritable place dans un tout…
Reprenons cette allégorie du médecin généraliste : le médecin
généraliste n’est pas spécialiste mais il peut ainsi comprendre
comment tout peut fonctionner en harmonie et de repérer
immédiatement un problème. Pour la philosophie c’est la même chose
sachant que notre bien être général dépend de ne pas trahir notre âme
et notre nature humaine, de la laisser vivre avec de la joie de la
découverte et de l’amour tout en lui laissant l’authenticité de la
réussite (il y a du risque dans la vie) … et parce que la philosophie est
la relation générale entre le moi (moi qui croit) et le ça (les choses du
monde) , son sens du général doit nous servir à comprendre un certain
équilibre que nous devons garder face au monde, en le respectant…
139
Le bien en effet ne dépend pas que de nous ! Il dépend aussi de ce que
nous avons en face de nous ! C’est ce que nous avons oublié.
C’était trop facile ! Nous avons oublié que nous sommes faits pour…
être face au monde… de manière authentique, sans tricher.
Nous ne pourrons être heureux sans respecter ce que nous devons
garder devant nous, respect impliquant « liberté ». Nous ne devons pas
réduire tout en esclavage car nous ne pourrions avoir une relation
authentique et en réciprocité avec le monde (l’amour en général doit
être réciproque sans relation de dominance).
… Tout cela c’est la prise de recul qui nous permet de le comprendre.
Elle nous permettra de découvrir que nos croyances sont telles que les
atomes dans la matière. Si nous inter changeons un atome dans une
formule chimique, le composé n’aura plus du tout les mêmes
propriétés. Etant donné que pour nous, la morale recouvre tout,
changer une croyance, revient à changer un principe fondateur de
morale (comme l’atome pour la matière) … Nos principes de vie sont
des préjugés. Nous leur obéissons. La pensée horizontale leurs obéit.
La prise de recul nous permet de comprendre tout ça, à condition de
savoir le faire. Grâce à elle, nous pouvons être bien plus sages à
postériori. Ignacio Sierro.
14 : L’âme, la pensée
horizontale et verticale.
140
Nous allons parler de la pensée verticale et horizontale tout en parlant
quelque peu de l’âme, pour ensuite traiter ce sujet pleinement …
Et partir d’une allégorie : Celle de la surface de la terre…
La surface de la terre nous attire, mais supposons qu’en fait elle
accélère comme un ascenseur, nous plaquant au sol : Nous sommes
donc là, debout assis ou couchés, plaqués au sol ou dans un lit par
l’accélération continue de la surface de la terre, vaquant à nos
occupations quotidiennes ou dormant ...
La surface de la terre dans cette allégorie représentera la surface du
passé (qui est infinitésimale en fait) et représentera aussi et en même
temps une limite entre l’infiniment petit et l’infiniment grand (voir la
théorie de l’espace/temps). Nous allons donc considérer cette surface
de la terre comme un ascenseur nous poussant vers l’avenir, vers l’au
delà (se situant ainsi au dessus de nous). Nous sommes donc sur cette
surface au delà du passé dans un avenir immédiat. Cet avenir très
immédiat est le présent. Nous sommes donc prisonniers du présent
comme juste au dessus de la surface de la terre et glissons vers le futur
tout comme la surface de la terre à l’air de nous pousser vers le haut.
Imaginez donc qu’en fait nous soyons poussés vers le haut et non pas
que nous tombions (le fait que nous semblons tomber est une illusion
au sens cosmique).
En même temps que nous sommes poussés vers le haut, imaginons
que cette surface de la terre soit un ascenseur temporel qui nous
transporte d’un instant, à un autre instant. C’est lui qui en montant fait
tourner les pendules : Nous glissons vers le futur tout en vaquant à nos
occupations de droite à gauche et passons d’un instant à un autre
instant comme si la vie était faite d’une multitude de réalités
superposées …
Cette allégorie n’en est peut-être pas une vous l’avez compris. En fait
elle est sans doute la vérité … La gravitation est peut-être une
résistance de l’infiniment petit face à l’infiniment grand à cause de
l’expansion de l’univers. La terre ne grossi donc pas d’un point de vue
141
purement géométrique, mais à cause de l’expansion de l’univers, son
influence dans l’étirement du champ de force quantique de l’univers
est sans cesse modifiée : cela donne : « l’effet relatif de gravitation ».
La gravitation serait ainsi une réaction de résistance de l’infiniment
petit par rapport au vide qui le « dépressurise » et qui provient de
l’infiniment grand… Bien : L’avais-je déjà dit ? … Tant pis ! Mieux
vaut le répéter.
… Reprenons … Imaginons que la surface de la terre accélère nous
plaquant au sol. Elle serait ainsi dans notre allégorie l’ascenseur
temporel nous faisant passer d’une situation à une autre situation, d’un
présent à un autre présent, nous faisant glisser ainsi vers l’avenir
continuellement… L’avenir serait ainsi le vide spatial qui aspirerait la
surface de la terre et qui par là même aspirerait le passé, le faisant
aller vers l’avenir… (Nous avons vu tout cela depuis le cinquième
rudiment, mais inspirez vous bien de cette allégorie car elle est très
importante pour comprendre la philosophie)
Pourtant sur cette surface de la terre nous vaquons à nos occupations
de droite à gauche. Nous sommes prisonniers du présent (qui n’est
donc qu’un avenir immédiat au dessus de la surface du passé) et tout
arrive à chaque instant à la surface du passé… Mais nous, au présent,
nous agissons transversalement parlant par rapport à notre destinée.
La pensée horizontale pourrait aussi se dire « transversale », mais elle
ne l’est (transversale) que par et dans le présent. Le passé lui est tel
qu’une surface ou comme une sorte de plancher dont nous faisons
partie nous mêmes : Tout arrive à la surface du passé…
Et au final, au sens matériel, n’existe que le passé ainsi que les choses
le peuplant. Ce que nous appelons le présent n’est que qu’un espace
que notre esprit a créé dans l’avenir immédiat nous permettant d’avoir
le temps de réfléchir et de faire… Or ce que nous manipulons au
présent, même si nous le manipulons, reste « ce qui est apparu à la
surface du passé ». Ce ne serait de toute façon pas grave de considérer
les choses matérielles comme faisant parti du présent car la surface du
passé fait partie du présent comme les murs d’une maison font partie
142
de la maison. Idem pour le passé : Au fond les choses du passé
finissent telles qu’elles vont arriver à la surface du présent.
Pour être exacte au sens de la psychologie, nous regardons l’avenir
immédiat à rebours (à voir dans le sujet sur Dieu la religion et la
laïcité), c’est à dire que nous gardons en mémoire une chose qui est
déjà passée (qui pourrait donc ne plus exister) … Nous la gardons en
mémoire quelques milli secondes, tout en faisant comme si elle était
encore là devant nous, puis nous en prenons une autre, et une autre,
pour établir une pensée ou prononcer des phrases … cela signifie
qu’au sens réel nous tournons le dos à l’avenir alors que le sens
spirituel reste de regarder l’avenir. En résumé nous regardons l’avenir
à travers le miroir du passé (comme si c’était un rétroviseur) et par
tâtonnement d’un instant à l’autre (apriori-apostériori) … Cela étant
un résumé exact de la théorie de la connaissance.
Mais cela revient quand même à dire que nous regardons un avenir si
immédiat qu’il n’y a peu de chances qu’il change brutalement : c’est
d’ailleurs pourquoi il nous est permis de le regarder par mini étapes et
dans le rétroviseur du passé…
Donc dans cette allégorie de la surface de la terre (qui en fait n’en est
pas une), nous appellerons notre perception de la réalité qui nous
entoure : La pensée horizontale (contenant le présent). Il s’agit de nos
facultés de les comprendre ; de nos facultés de faire, d’agir, et de
penser rationnellement … Entrent dans cette catégorie la logique du
langage, les sciences (parce qu’elles sont basées sur la réalité), tout ce
qui nous permet de comprendre comment nous vaquons à nos
occupations de droite à gauche (sur le plancher de cet ascenseur) …
Fait aussi partie de cette pensée horizontale le fait de pouvoir prévoir
des étapes pour demain, après demain, ou dans un an avec un
calendrier. Tout cela reste prévisible, rationnel, réel.
(Nous avons déjà vu tout cela oui mais la philosophie est dans un tel
désastre… alors…)
143
Cependant… pendant que nous nous consacrons à nos petites affaires
vénales… Le sens de la vie lui nous échappe. Ce que nous voulons
faire dans notre vie concrètement peut être pas… Je veux dire ce qui
est de l’ordre du sens de passer de générations en générations, le sens
de la vie que nous devrions vivre au lieu de nous laisser envahir par
des occupations quotidiennes irréfléchies … Ça ça nous échappe !
Depuis l’aube de la vie sur terre, ce qui échappe à une seule vie (qui
peut mourir à tout instant) est cristallisé en nous à travers notre âme.
L’âme est la cristallisation en nous du sens de la vie inter
générationnelle …
Il faut penser que depuis la nuit des temps des milliers de générations
ont transmis la vie pour arriver jusqu’à chacun et chacune d’entre
nous… Si une seule génération n’avait pas fait son devoir : Nous ne
serions pas là ! Une seule coupure de génération depuis nos ancêtres et
nous n’existerions pas ! Or de toutes ces vies passées, nous avons
construit quelque chose. Ce quelque chose, chacun ou chacune d’entre
nous le transporte : c’est la valeur, le sens de ce que nous sommes….
Nous l’oublions, il est invisible… Nous oublions que nous
représentons la fierté de nos aïeux ayant transmis la vie.
… Il est sans doute là ce sens obscur car tout est prisonnier du
présent… Il est là lui aussi puisque tout est prisonnier du présent.
Mais nous avons beau regarder : Nous ne voyons plus la fierté de nos
aïeux. Nous ne voyons que le pragmatisme et la réalité à perte de vue,
pas ce qui devrait gouverner le pragmatisme.
Donc dans cette allégorie de la surface de la terre montant vers
l’avenir, nous sommes des marionnettes avec des ficelles que
manœuvrent des marionnettistes. Les marionnettistes nous
commandent sans nous en rendre compte…
Ces marionnettistes peuvent être les commandements de Dieu inscrits
dans les écritures si nous y croyons …. Or il existe de multiples
144
religions différentes. Au final ce sont les croyances quelles qu’elles
soient, influençant la morale qui sont les marionnettistes.
C’est ainsi que la pensée verticale nous est invisible, pas seulement la
fierté de nos aïeux, mais nos propres croyances aussi nous sont
invisibles …
(Comme vous l’ayant dit, il ne faut pas confondre la pensée verticale
avec le fait que nous prévoyons des projets pour demain ou après
demain… Tout ce qui est rationnel, logique reste de la pensée
horizontale, même le prévoyant pour dans des années…)
Et là nous allons poser la question brutalement : La pensée verticale
est elle ce que certains appellent la métaphysique. Est ce là que se
trouve la place de la métaphysique ? … Parce que en effet la pensée
verticale est là, invisible. Il semblerait qu’il n’y ait que la pensée
horizontale qui concerne la réalité…
IL y a deux « endroits » où l’on serait tenté de mettre cette
« métaphysique » (ou trois suivant que l’on coupe le premier point en
deux ou pas) :
- Le premier (je vous en ai déjà parlé) consiste dans le fait de « traverser » les apparences des choses pour regarder ce qu’il y a au delà de cette apparence. Mais cela est la prise de recul qui permet de regarder les choses dans leur généralité et donc de comprendre les systèmes (les limites des choses au delà de nous) comme de faire le contraire : de traverser les apparences des choses devant nous pour comprendre ce qui se cache derrière…
- L’autre « endroit » où l’on pourrait considérer la métaphysique comme chose acceptable : c’est à l’endroit de la pensée verticale. Mais là il y a un petit problème : c’est qu’il existe déjà les mots « croyance », « esprit », et « âme » … (c’est ce que nous allons voir)
145
Voilà donc un mot avec lequel on emmerde bien les élèves sans
expliquer clairement de quoi il peut bien s’agir précisément. Une vraie
torture avec de la mystification ! Arrêtez !
Il faut abandonner ce mot !
Pourquoi ? … mais parce que de toute façon… de toute façon…
l’avenir est un vide. Un vide distribuant les cartes, distribuant les
forces, mais un vide, même s’il est une aspiration. L’avenir n’est que
le passé qui bouge à travers notre sens de l’apriori- apostériori …
La pensée verticale existe bien, mais elle s’est faite représentée dans
notre esprit à travers nos pulsions, nos instincts … et pour les êtres
supérieurs : le surmoi regroupant les croyances fondant notre sens du
sacré. Nos croyances font partie de l’esprit, pas de l’âme… mais,
comme l’esprit fait partie de l’âme… Alors ? … (nous verrons cela
dans le chapitre suivant) …
Tout est prisonnier du présent ! C’est une loi de l’univers. L’âme a dû
garder le sens du passé pour le faire représenter par l’esprit. L’esprit
nous sert à traverser le présent sans arrêt en respectant l’âme tout en
en prévoyant l’avenir. Il est l’ambassadeur de l’âme, ayant pleins
pouvoirs pour s’adapter au monde environnant. Si l’âme est rigide, lui
sait plier tel le roseau.
Et même si la pensée verticale de l’âme s’est réincarnée dans notre
esprit (en quelque sorte) à travers des instincts, des reflexes, des
passions, des croyances…elle est tout autant réincarnée dans notre
esprit à travers notre sens logique et pratique, le langage, la rationalité
… parce que si l’âme représente de sens de la vie, ce sens ne pourrait
survivre sans mise en pratique pour affronter la réalité des
circonstances. Le bien, la réussite pour l’âme, dépend des
circonstances…
Il est donc normal, que dans l’esprit (qui est l’ambassadeur de l’âme)
il existe à la fois la théorie de la vie d’une part, et d’autre part sa mise
en pratique rationnelle.
146
Ce sont la pensée horizontale et la pensée verticale.
Elle existe en propre à chacun et chacune de nous la mémoire de
toutes les générations passées… Pour les générations à venir…. Nous
pouvons la trahir oui ! la malmener oui, nous le faisons.
En somme la pensée verticale concerne le durable au delà d’une seule
génération, d’une seule vie ; ce qui est vraiment le sens de vivre,
d’exister. L’esprit en est le fonctionnaire, l’exécutant. L’âme la
cristallisation qui est en chacun de nous.
Il est très difficile de comprendre cette cristallisation en nous mêmes
car nos croyances sont réelles aussi et ne lui sont pas forcément
fidèles. Elles ne sont pas matérielles mais elles sont réelles. La pensée
verticale se mélange ainsi à la pensée horizontale puisque l’une est
sensée être au service de l’autre… quant à la liberté qu’a l’esprit de
trahir l’âme ou pas : C’est l’éternel débat de l’inné et de l’acquit.
L’acquit, la culture, trahira toujours plus ou moins ce que nous
sommes vraiment.
Notre âme est pour nous le concept de vérité de la pensée verticale
parce que tout étant prisonnier du présent, la pensée verticale n’a pas
d’autre choix que de se cristalliser, de prendre corps, et de vivre en
tant qu’esprit capable de s’adapter. Nous sommes donc tous obligés de
trouver un compromis avec les circonstances. L’âme le veut ainsi.
Le durable… pas le durable rationnel … Je parle du durable par lequel
nous vivons depuis la nuit des temps, c’est le sens de la pensée
verticale, de l’esprit… Qui de son côté représente l’âme comme il le
peut… Nous faisons tous au fond ce que nous pouvons.
L’âme est un peu telle que la vérité sur nous…
Nos croyances sont telles des interprétations plus ou moins vraies
qu’utilise l’esprit pour la représenter parce qu’il y a compromission
avec la réalité des circonstances. La question de la sagesse étant que
dans cette compromission, nous ne corrompions pas le sens de notre
147
âme. Nous adapter : oui. Nous compromettre, oui (parce que la vie est
dure)… mais nous corrompre : NON !
La philosophie peut nous aider en cela, hors de la religion : Elle peut
nous permettre de découvrir la relativité au sujet de nos croyances, à
travers la prise de recul… Car si le raisonnement et la logique nous
permettent de calculer maintenant, demain, ou après demain, nous
pouvons par corrélations et en observant mettre nos croyances à nu …
C’est ainsi que tout en restant rationnels nous pouvons aussi ouvrir le
champ spirituel les méditant hors de toute matérialité. Oui il existe
bien un pond entre le rationnel et le spirituel, car « tout est prisonnier
du présent ». Ignacio Sierro.
15 : L’âme
Pour comprendre l’âme je crois que le mieux est de remonter aux
origines de la vie. La vie est née à partir d’une molécule rare : un
monomère capable de se répliquer. Nous n’allons pas entrer dans les
détails mais en rester dans la théorie pure (si l’on peut dire). Ce n’est
que récemment que nous avons réussi à comprendre plus ou moins ce
fonctionnement complexe. En fait les tests ADN sont très récents et
nous réfléchissons encore aux origines de la vie… Donc dans cette
présentation que je vais vous en faire, nous en resterons à la théorie…
La vie est donc née d’une molécule rare (en brin) capable de se
répliquer toute seule. Imaginez par exemple un bout de ficelle capable
de pousser sur le côté en un autre bout de ficelle et une fois fait se
séparant en deux bouts de ficelles (c’est une métaphore car le
monomère en lui même ne ressemble pas à un bout de ficelle, c’est
148
l’ADN qui lui ressemble, l’assemblage de tous les brins ensembles) …
Dans la théorie cette molécule primitive est capable de « capter » son
double dans l’environnement et lorsque c’est fait, elle se divise en
deux… mais là il existe plusieurs possibilités (nous sommes toujours
dans de la théorie attention). Ce bout de ficelle ne peut pas pousser sur
le côté en se recréant lui même. Il doit « pousser » en symétrie
inversée, afin de pouvoir capter une molécule chimique qui soit
complémentaire. Dans l’une des possibilités cette molécule doit
posséder un centre et ainsi les deux bouts d’elle même à partir du
centre pourraient donc se replier sur eux mêmes se fermer et s’ouvrir
ou capter leur double dans l’environnement et faire un double brin…
Il est aussi cette autre solution le brin 1 a produit le brin 2 en tant que
complémentaire chimique du brin 1 … le brin 2 va alors capter à
nouveau son double dans la nature qui sera le brin 1. Il en résulte que
le Brin 1 se sera reproduit par un intermédiaire, une étape, pour
redevenir lui… Or dans cette solution, cette molécule peut se stabiliser
par le bout et ne pas se scinder et donc créer des chaines de brins
parallèles ; des molécules en forme de « U » ou de « X ». etc… La vie
a sans doute exploiter tous ces moyens… à la fois… et réussi à garder
(stoker) des molécules prêtes à se diviser sans le faire, et a réussi sans
doute aussi, dès l’évolution des espèces, a trouver le moyen de stoker
le « réplicateur », la partie de la molécule servant en quelque sorte de
miroir pour répliquer l’autre (nous sommes là dans la théorie). Mais
quoi qu’il en soit (je ne suis pas spécialiste de ça et ce n’est pas le but
de la philosophie) il est cette certitude : Il fallait au départ cette
molécule (l’acide animé) capable de se répliquer naturellement dans la
nature, sans l’aide de personne, et dont les brins sont stables dans le
sens de la longueur. Les scientifiques pensent que cette molécule vient
de l’espace car elle se synthétise dans le vide. Elle s’est donc formée
sans doute dans les astéroïdes glacés de l’espace intersidéral et soumis
aux radiations des étoiles. Puis elle est tombée sur terre dans l’océan
où cette molécule s’est mise à se répliquer à l’infini un peu comme
une maladie rongeant un monde purement minéral…
Mais que venait t’il de se passer avec la vie ?
Il venait de se produire ceci :
149
- L’immortalité (non pas au sens d’un individu mais par réplication)
- La sécurité en stockant des réserves et des facultés en réserve. (Pas au tout début de la vie mais ensuite).
- La possibilité d’évoluer non pas forcément par la mort des un… non, non… chacun peut finir sa vie (il y a eu des fous sur terre) … non, mais par les différences qui surviennent aléatoirement créant une supériorité de la transmission de la vie ou si vous préférez une supériorité des acquits, acquit qui ensuite prouvent leur efficacité à travers la mise à l’épreuve sur plusieurs générations (évolution des espèces). Mais attention : Là encore attention aux fous ! ce n’est pas à l’individu de juger de cette mise à l’épreuve qui de surcroit se déroule sur plusieurs générations ? Au nom de quoi ? Des fous ! Il y a des fous partout ! … surtout que pour nous l’amour est là pour (au contraire de ce que ces fous pensent) rendre plus efficace l’évolution (nous allons le voir). Mieux vaut laisser la nature complexe et infinie mise en nous faire son Œuvre. Que Dieu nous protège des fous.
Voilà, la vie venait d’entrer dans la danse… Toute la surface de la
terre en fut dotée…
Cela a pour implication que notre mort est prévue. La vie nous est
donnée, mais comme pour un individu donné le système de réplication
des cellules fatigue à la longue, cet individu fini alors par desservir la
vie. A un moment donné, nous prenons donc la place d’un enfant.
Vouloir l’immortalité c’est prendre la place d’un enfant et c’est en
même temps tuer la légèreté de la vie, sa puissance. Il y a aussi une
autre raison… c’est l’esprit. Notre esprit se gave de connaissances et
de connaissances… Il s’alourdi. Il devient moins sensible à l’illusion
des choses et à la spontanéité de la joie. Il devient trop plein, trop
égoïste. Est ce voulu par Dieu ? (Ou bien par les lois de la nature pour
ceux ni croyant pas) … Personne ne peut répondre. Mais toujours est
t’il que depuis la naissance de la vie il était prévu, dès le départ, que
150
chaque être vivant soit un représentant de la vie. Et si nous en sommes
conscients : Un Ambassadeur de la vie.
Cela dit la principale caractéristique de la vie est l’évolution. Alors
moi je m’insurge sur le fait de parler de la cruauté de l’évolution. Dire
que le monde est risqué, a été risqué, oui ! Mais dire qu’il a été cruel,
Pourquoi ? Non parce que chacun peut vivre sa vie du moment qu’il
l’a. Elle est donnée c’est tout ! Pourquoi juger ce fait ? C’est juste que
toute espèce est soumise aux conditions de vie de sa propre espèce. Il
n’empêchera pas le fait que la vie est donnée. … C’est ainsi depuis le
début. La vie est ainsi qu’elle n’est en fait pas elle-même simplement,
mais qu’elle est face à quelque chose. Couper une vie de son
environnement revient à couper les ailes de la vie elle-même. Nous
devrions retenir cette leçon. Nous les êtres humains sommes faits à
l’origine pour vivre parmi la nature et en petits groupes. Nous couper
de ça c’est nous corrompre.
Or donc dans tout cela comment définir l’âme ? …
Voici cette allégorie…
« Dieu se présente à un homme et lui propose de faire une course, lui
disant qu’il va lui fixer une ligne de départ, mais que lui seul décidera
de la fin de la course… Mais la chose à peine convenue que voilà que
Dieu transforme l’homme en une molécule primitive de vie et qu’il
met la ligne de départ dans l’océan… La course commence alors : La
molécule à force de se répliquer devient une bactérie, puis un cordé, se
met à nager, adopte la sexualité pour se reproduire, devient un
poisson… ce poisson apprend à se trainer sur une plage, devient un
amphibien, un reptile, ce reptile devient proto-mammifère et apprend
à s’occuper des petits, il devient un mammifère véritable vivant à
l’hombre des dinosaures, puis après leur disparation, devient un
animal à quatre pattes, puis montant dans les arbres il apprend à se
servir des mains et de proto-outils, puis il redescend des arbres pour
apprendre à voyager se servant de plus en plus des outils qu’il apprend
à fabriquer prenant de plus en plus conscience des choses, puis il
découvre le bronze puis le fer, puis il fini par fabriquer des armes
terribles et à dominer la nature, il fini par se multiplier pour tout
151
dominer le contraignant ainsi à instaurer des nations hiérarchisées
pour se protéger de lui même et des bandes d’assassins, de
conquérants, de corporatistes vindicatifs, de fanatiques de toutes
sortes, et le voilà enfin dans sa course prenant conscience de lui-même
et du fait incroyable qu’il est en train de faire une course (puisque
Dieu lui avait fait perdre la mémoire le transformant en molécule
vivante)… Et maintenant voilà : nous sommes capables de prendre
conscience de cette course et de ce parcourt. Nous avons grandi … »
Fin de cette allégorie.
Pourtant, pour en arriver là il aura fallu des millions de générations…
et tout cela, prisonniers du présent et faisant que tout ce temps : c’est
l’avenir qui tirait le passé à lui …
Incroyable ! Des millions de génération ont œuvré pour que nous
existions. C’est de cela que provient notre sens de l’âme. L’âme n’est
pas le passé. Ce serait une erreur de le croire… Parce que à tout
moment du passé, il s’agissait d’un instant tiré vers l’avenir… Tout ce
temps c’est l’avenir qui a tiré le passé. C’est l’un des trois postulats de
la philosophie qui sont :
- Nous appartenons à ce que nous deviendrons. - Vouloir c’est croire - Obéir c’est choisir
Les lois du cosmos qu’elles soient naturelles ou du fait de Dieu, font
que nous sommes à la fois prisonniers du présent et qu’à la fois nous
appartenons à ce que nous deviendrons. Nous sommes donc tournés
vers l’avenir pour représenter ce que nous sommes dans l’avenir. Le
sens de l’âme est dons de nous appartenir nous-mêmes dans l’avenir…
de devenir nous.
Or il faut se rendre à l’évidence. Puisque nous sommes prisonniers du
présent, le sens de notre évolution est représenté en nous par notre
corps. Notre âme n’est pas notre ADN mais son sens. Mais notre ADN
aussi… Aussi.
152
Il faut se rendre à cette chose primordiale… la voici :
Notre corps fait partie de l’âme.
Je sais qu’habituellement nous associons le corps à l’esprit : Il va
falloir changer. Et pour ce faire il va aussi nous résoudre à considérer
cette autre chose primordiale :
L’âme c’est ce qui en nous est inné. Donc le corps ! L’âme c’est
l’inné…
Et il va falloir aussi nous résoudre à nous habituer à cette autre chose
primordiale : L’âme est la pensée verticale. Et donc oui, tout corps,
toute structure, fait partie de la pensée verticale.
Il va falloir nous y habituer…
Cela a de grosse implications par exemple en politique. La structure
de notre état, ses institutions, ses règles de fonctionnement, représente
son corps. Or ce corps constitution de notre Nation, impliquera son
âme à travers « le sens qu’il y a eu à le construire ». En politique :
Tout est une question de système !
Tout corps cache un sens. Et dans ce qui est de l’ordre du vivant :
Tout corps cache le sens de sa création.
Donc tous système vivant, cache, ou représente, le sens de sa
création... Pour le système politique comme pour l’ADN c’est la
même chose. La différence est que notre ADN possède en lui des
millions d’informations sur la façon de construire notre corps ainsi
que sur le la complexité du fonctionnement de notre esprit. Et là aussi
il va falloir réviser ce que nous entendons par esprit.
Il nous faudra réfléchir au fait que les généticiens peuvent nous
changer un gêne ; Ils pourraient faire que nous ayons des yeux bleues
ou marrons ; ils pourraient nous faire pousser des nageoires ou bien
des branchies pour aller revivre sous l’eau (pas encore mais ça
pourrait venir) … Mais quel sens cela aurait il ? Quelle authenticité
153
aurions-nous ? Le sens de l’âme n’est pas égoïste : Il a été conçu :
Face à …
Nous avons été construits sur des millions et des millions d’années
d’évolution par la manière de vivre de chaque individu (pensée
horizontale) soumise à l’épreuve dans le temps avec un sens de vivre
consistant à « grandir » en appartenant à ce que nous deviendrons (loi
du cosmos) (cette mise à l’épreuve dans la durée créant du sens et, la
pensée verticale, l’âme) …. Ainsi nous sommes devenus ce que nous
sommes : des êtres capables de conscience. Quel intérêt aurions-nous
de nous trahir ? Quel intérêt aurions-nous de ne pas persévérer dans
l’amour et dans la reconnaissance du monde nous ayant donné la vie ?
Vouloir juger de notre âme serait une erreur. Ce serait vouloir nous
juger nous-mêmes à travers l’immensité des temps immémoriaux.
Mais la connaître, nous le pouvons, plus ou moins, par corrélations, en
observant la nature et en apprenant d’elle…
Nous pouvons le faire aussi à travers notre esprit en nous
psychanalysant et en essayant de comprendre pourquoi nous ne
pouvons pas nous passer de certaines choses (innées) et comment les
mettre en harmonie. Si non ? A quoi bon philosopher ?
Ne l’oublions pas : Notre âme est le sens d’un système de vie qui a
grandi dans l’immensité du temps, et qui a « cristallisé » au présent à
travers le corps, qui a donc une identité, et qui doit se transmette de
génération en génération…
Même si nous ne pouvons comprendre le sens de notre âme en son
entier, nous devons savoir que : Toucher aux gênes c’est toucher à
l’âme.
Je suis favorable d’y toucher pour guérir, toujours de manière ciblée,
précise, et restreinte, en visant une maladie bien précise. Je suis contre
tout ce qui peut bouleverser l’âme dans son esprit général. Il faut
continuer de laisser faire l’ordre général des choses de la vie tout en
sachant que puisque nous avons gouté à l’arbre de la connaissance :
Alors nous sommes responsables ! …
154
Nous sommes responsables.
… En nous approchant de Dieu, nous devons dans une certaine
mesure à jouer à dieu, mais seulement dans le sens de l’amour. Nous
ne pouvons pas jouer les hypocrites disant : Nous savons faire en sorte
que certains de nos frères ne souffrent plus mais comme c’est Dieu qui
l’a décidé, qu’il en soit ainsi… Cà c’est de la bêtise et de
l’hypocrisie ! Si nous savons guérir, alors faisons le !
… Si nous pouvons éviter une souffrance certaine : Faisons-le !
Il ne s’agit pas de changer l’âme humaine mais juste un point faisant
souffrir. C’est tout. Comme je le disais, nous sommes encore des
apprentis sorciers. Nous devons progresser… revenir à l’essentiel : Par
amour jamais nous ne ferions souffrir l’un des nôtres. Cela même est
aussi un principe de notre âme. C’est comme si dans un cas précis
nous étions en légitime défense. Moralement nous sommes tenus de le
faire. Mais cela doit rester des cas précis.
Alors il faut expliquer ceci…
Certains ont pensé que le sens de la vie est hors de l’amour ; que ce
sens de la vie est pure force, que seuls les plus forts réussissent et que
donc seuls les plus forts devraient être habilités à procréer. Ces
imbéciles pensent : « ce que tu t’appropries de force est tien » : Telle
est la loi de la nature. Ils pensent donc que seuls la force et le résultat
font la meilleure loi de l’univers pour évoluer.
Et bien ils se trompent ! Cette forme là de stratégie échoue dans la
durée…. Cette âme là est vouée à l’échec…. D’abord tout
simplement parce qu’un changement d’âme, se joue sur des
générations, pas sur une vie. Mais ce n’est pas la raison principale : la
raison principale est que la vie se joue sur des interactions subtiles et
non sur des dogmes imbéciles.
Les nazis ont bien essayé. Ils ont même sélectionné des femmes pour
être « procréatrices », pour améliorer la race comme si nous étions des
animaux… Et bien cela ne marcherait pas à la longue : Nous
régresserions victimes de notre propre violence… Dieu n’a pas créé le
155
système ainsi. Dieu a mis les obstacles sur la route de l’évolution pour
que ceux faisant ainsi ou pensant ainsi échouent ! … Aucune espèce
animale n’a pu évoluer suffisamment sans amour. Aucune n’a pu
grandir en dehors de cette voie (de l’amour) et de prendre conscience
de sa position générale dans l’univers… Parce que peu importe « qui a
quoi » pourvu que cela soit donné par les autres. C’est de cette
subtilité que je vous parlais tout à l’heure. Le principe général de
l’amour est de nous chérir. Alors tout bêtement nous grandissons étant
attirés par ceux nous ressemblant davantage dans la liberté de nous
choisir… Parce que l’amour libère ! C’est là qu’est l’astuce ! Nous
chérir c’est nous libérer ! C’est tout simple au fond !
…et cette loi est ancrée dans notre âme. C’est pour cela que notre âme
est grande. Nous pouvons la trahir oui, mais elle est grande. Nous
devons essayer de ne pas jouer aux apprentis sorciers avec elle. Juger
de notre âme serait comme juger du sens de la vie de millions de
générations à la place de Dieu lui Même. La vérité du monde est
l’équilibre, et si Dieu est amour, c’est pour la raison suivante : Il nous
permet de grandir peu à peu en nous chérissant. Ignacio.
16 : L’âme et
l’esprit
Il va nous falloir réviser tous nos classiques : Le corps fait partie de
l’âme comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent et lorsque
dans un film nous voyons un démon arrachant l’âme de quelqu’un en
une sorte de nuage noir, ce n’est pas l’âme qui est aspirée là mais son
156
histoire… Or c’est impossible puisque cette histoire est cristallisée
dans le corps lui-même…
Prenons cette allégorie :
Un ascenseur monte d’étage en étage déposant à chaque fois ses
occupants (qui vont vaquer à leurs occupations) … les attend puis les
montent à l’étage suivant. Et ainsi de suite… mais en fait l’étage
suivant est le même que le précédent. Il s’agit donc juste d’un
ascenseur temporel qui téléporte l’être dans la situation qu’il était
précédemment… mais à l’étape supérieure…
Ceci est une allégorie du passage du temps et de notre conscience du
présent sans nous rendre en fait compte que nous avons changé
d’instant. Cela parce que notre esprit sait simplifier cette étape et la
supprime.
J’appelle cette capacité la pensée horizontale.
Mais reprenons cette allégorie de l’ascenseur la même, exactement la
même, non plus au sens de l’esprit, des pensées, mais au sens
individuel de notre naissance définitive.
Au sens individuel cet ascenseur ne s’ouvre qu’une seule fois dans
notre vie : En sortant du ventre de notre mère. Notre âme nous a
déposés tels quels, dans la vie, pour une seule vie. Ce sens
intergénérationnel est l’inné, la pensée verticale, notre corps, notre
esprit. Tout appartient à l’âme.
Et une fois déposés dans la vie, avec l’âme (puisqu’elle reste avec
nous) le reste de notre vie, tout le reste, nous le passerons dans la
pensée horizontale.
- Au sens multigénérationnel, l’accès à la vie nous est donné par l’âme. Et ce sens reste avec nous pour la vie. (L’inné).
157
- Au sens d’une seule vie nous aurons à résoudre des problèmes dans notre pensée horizontale. C’est le sens de l’esprit.
Nous avions vu dans le chapitre précédent que l’âme était l’acquit, la
pensée verticale, le sens caché de notre existence. L’esprit lui en est le
sens appliqué.
L’esprit est tout simplement l’âme elle même mise en liberté, lâchée
dans la vraie vie. Et c’est tout. Ce n’est en fait pas plus compliqué que
cela sauf que cette libération de l’âme s’exécute dans la pensée
verticale.
C’était prévisible puisque nous vivons entre deux éternités : Le passé
et le futur. La surface entre ces deux éternités est elle aussi infinie,
mais elle est perpendiculaire au sens des deux éternités. Ainsi la
pensée horizontale est l’âme (qui représente le passage entre ces deux
éternités au sens intemporel, multigénérationnel) libérée dans la
pensée horizontale. C’est comme lâcher un tigre d’une cage
d’ascenseur pour qu’il aille où il veut et fasse ce qu’il lui plait.
Alors évidemment l’âme a été préparée à cette libération. L’esprit est
conçu pour cette libération. Il contiendra donc deux choses :
- Les conditions que l’âme veut sauvegarder ; le corps (le corps fait partie de l’esprit et de l’âme en même temps) ; les sentiments que l’âme nous obligent à avoir pour influencer certaines décisions (c’est normal) ; la façon de réfléchir (le fonctionnement cérébral, la logique innée ; nos mémoires en tant que « creuset » pour apprendre ; tout ce qui est inné (puisque au final l’âme n’est que la mise en liberté de l’esprit
- Tout ce que nous apprendrons en fonction des circonstances ; les règles morales que nous jugerons de circonstance, la
158
morale donc avec nos décisions politiques ; notre sens du bien ; Tout ce qui est culturel, appris…
Bien mais dans l’esprit, les règles morales que nous avons adoptées
sont là pour tenter de satisfaire l’âme, même ayant été mise en liberté.
Ca veut dire quoi ? Ca veut dire que dans notre vie horizontale, dans
la pensée horizontale se cache en fait de la pensée verticale. L’âme a
conçu l’esprit certes pour se libérer dans le monde horizontal d’une
seule vie, pour vaquer à nos occupations logiquement, oui… mais en
faisant respecter à l’esprit certains principes. L’âme donne carte
blanche à l’esprit (qui fait partie d’elle) mais en reproduisant les
principes du cosmos qui sont :
- Il y a d’un côté ce que sont les choses du monde, la réalité, la vérité à leur sujet, y compris sur nous-mêmes (pensée horizontale).
- Il y a d’un autre côté ce que nous devrions faire pour vivre (pensée verticale)
En effet si l’esprit est la libération de l’âme il est normal que les
mêmes lois se retrouvent dans l’esprit comme elles étaient dans l’âme.
C’est comme dire la chose suivante : Si nous appliquons une loi, ce ne
sera pas la loi qui appartiendra à son application mais l’application qui
appartiendra à la loi…. L’âme étant alors la loi sur la façon pour nous,
en notre âme et conscience : de peser les choses.
Dans cette liberté donnée à l’esprit, appliquée à la formation du jeune
enfant : Ce sont les circonstances de la vie qui feront « à quoi il va
croire prioritairement ». Comme l’esprit utilise le principe de la
transposition intégrante pour se développer, il va se construire suivant
159
les premières croyances qu’il va adopter. Il va être particulier,
différent des autres car il n’aura pas adopter les mêmes priorités.
Tout est une question de croyances et de priorités.
Il ne peut pas y avoir de « raison » avec une pure pensée verticale, car
sans la conscience de la réalité, elle serait aveugle à toute particularité
ou exception. Or il y en a des exceptions dans la vie !
Il s’agit là malheureusement de ce qui produit l’idéologie aveugle et
meurtrière. Cela reviendrait à ne plus vouloir transiger en rien. Nous
ne serions alors que des monstres injustes puisque préjugeant en tout
et sans exception. La diversité de la vie nous aurait vite rappelé à
l’ordre.
De même la raison purement horizontale (le pragmatisme à outrance)
serait une monstruosité elle aussi, car nous deviendrions de purs
pragmatiques et nous laisserions entrainer par nos vices sans tenir
compte de notre terre ni de notre avenir. Cela reviendrait à oublier que
la vie doit être durable et non éphémère.
La raison humaine ne provient pas purement de ce qui a nourri la
seule logique ou le seul pragmatisme, ni de ce qui provient purement
des principes innés de « âme », mais une association des deux en
complémentarité.
La connaissance de nous-mêmes commence donc par comprendre le
rapport entre l’âme et l’esprit, car ne l’oublions pas, la morale est elle
aussi une forme d’âme cristallisée dans notre esprit à travers des
règles apprises, une âme que nous avons aussi (comme la notre)
lâchée sur le monde….
La morale est elle aussi un esprit, établi en apriori à travers des règles
(un corps), et lâchée sur le monde pour recouvrir notre vie. Tout
comme l’est notre propre âme dans le monde :
« ce sur quoi nous nous sommes entendus pour vivre ensembles ».
160
Or il y a dans cette âme de la morale, comme dans la notre, des lois de
mise en pratique, et des lois de la pensée verticale, devant dire le sens
que nous voulons donner à la société…
Ou … ce devrait être ainsi… Ce devrait être ainsi…
Mais nous sommes des enfants, alors nous écrivons mal nos lois. Elles
devraient être séparées et ainsi nos lois tiendraient en un seul livre.
Au final, nous nous rendons compte qu’apparait là encore une fois le
sens de la pensée verticale et horizontale dans la mise en œuvre des
institutions puisque les institutions sont telles l’âme et l’ordre des lois
tel l’esprit ; l’âme lâchée dans la vraie vie....
Notre morale recouvre tout, absolument tout. Alors certains ont dit à
cause de cela que la philosophie n’existe pas, parce qu’en rien il n’est
interdit de réfléchir (puisque la morale recouvre tout). Pour eux (ces
gens pensant que la philosophie n’existe pas) réfléchir à l’esprit,
l’âme, l’interprétation du monde, fait partie de la morale et de ses
bases, puisque tout est « entente humaine ».
Non, pas du tout, parce que nous savons maintenant que la morale
n'est qu’un jugement de circonstance, et non pas une connaissance à
priori sur le monde lui même. La philosophie est la prise de recul
permettant d’y voir clair, rien de plus. Notre jugement devra rester
notre jugement. Ignacio Sierro.
17 : L’amour
161
Il faut encore commencer par un préalable…
La philosophie ne consiste pas à entrer dans la science des autres,
mais à parcourir les choses en général. C’est le sens général, pas du
particulier…. Il s’agit donc de comprendre comment tout est relié en
un tout. C’est comme si les éléments des différentes matières étaient
des sortes de lego et que la philosophie consiste à comprendre les
« broches » de ces lego, pour comprendre comment toute notre
conscience tient en un tout. C’est donc bien une spécialité que la
philosophie (il faudrait cependant lui changer son nom) …
En ce qu’il en est de l’amour, normalement, il ne s’agit pas d’entrer
dans le détail puisque c’est le domaine des psychologues psychiatres
et psychanalystes. Mais cela concerne aussi la philosophie parce que
l’amour est au centre de notre âme et de notre esprit. D’ailleurs si nous
comparions notre esprit à un conseil d’administration avec des
concepts, l’amour en serait le président. Et donc oui, les philosophes
l’on oublié ! … Pourtant il est à la base de notre morale ! C’est à
dire… Pour accepter les entendus moraux, nous devons le consentir.
Or le consentement (accepter de…) provient de l’amour.
Pour comprendre comment fonctionne l’amour, son esprit, il faut
remonter à la nuit des temps, sur la façon dont notre propre âme s’est
construite. Rappelons que la philosophie consiste à utiliser la raison,
pas la croyance…
Donc … dans la nuit des temps les premiers organismes ont peuplé la
terre. La première grande étape de l’évolution fut l’invention du sexe.
Pourquoi le sexe ? Pour la diversité. Le sens du sexe est de créer
chaque fois des individus uniques. Une espèce se préserve ainsi des
changements. Si l’on résume l’intérêt de la richesse de la
diversité dans le sexe : Le sens de cette richesse est de l’opposer à la
diversité de la nature et de ses risques. Grace au sexe, toujours,
quelqu’un survivra…
Avec la seule stratégie du sexe, au fur et à mesure de l’évolution, la
vie s’orienta de façon à faire éprouver à l’esprit soit de l’acceptation
162
soit de la domination… C’est le principe du sadomasochisme. Dans ce
principe de vie les plus forts l’emportent sur les plus faibles qui eux se
soumettent ou meurent… à l’intérieur d’une même espèce.
Donc les espèces ont évoluées ainsi jusqu’à un cul de sac…
Ce cul de sac de l’évolution provient du fait que la violence se
retourne contre l’espèce en y instaurant un certain chaos,
l’affaiblissant contre les autres espèces. Cela ne pardonne pas d’être
faible ni même d’être fort ayant des points faibles face aux autres
espèces : Elles finissent toujours par trouver vôtre point faible. Le
sadomasochisme représentait donc un point faible. Pour les dinosaures
par exemple : Il suffisait d’aller leur manger leurs œufs.
Avec le sadomasochisme, il manquait à l’espèce la complémentarité
pour l’ajouter à la diversité.
Mais voilà que des animaux ont commencé à prendre soin de leur
progéniture… ça a commencé comme ça l’amour.
C’est une stratégie de vie : Au lieu de (plus tard donc) … Au lieu de
se manger les uns les autres ou d’avoir des comportements non
constructifs, mieux vaut s’entendre, être les uns avec les autres, se
défendre les uns les autres, et avoir dans la vie un but mis en commun,
avec toutes les ressources pour le réussir.
Les avantages de l’amour c’est : - Tu fais partie des nôtres et nous
allons te protéger.
Les inconvénients c’est : - Puisque tu fais partie des nôtres tu auras
des devoirs.
Un autre inconvénient : - Celui ne faisant pas parti des nôtres n’est
rien pour nous : S’il nous menace nous l’exterminons. C’est ce qui
amène les guerres (à cause des frontières identitaires des nations).
L’amour n’est pas un simple sentiment. C’est une stratégie de vie (ou
bien il faut changer le nom ou trouver un mot supplémentaire). Par
163
exemple nous pourrions dire « sociabilité » et dire que l’amour
concerne les sentiments positifs de cette sociabilité. C’est ridicule
puisque c’est lié ! Nous chérir c’est aussi nous défendre au besoin !
On ne peut pas scinder les choses ainsi.
Pourquoi est ce important de comprendre l’amour en tant que
stratégie ? Parce que nous chérir est une simultanéité.
La vérité de l’amour, son sens, reste dans la simultanéité, dans la
réciprocité… Cela signifie que le véritable sens du devoir est : La
réciprocité de se chérir.
Si en politique nous faisons des lois c’est pourquoi ? Quel est leur
sens ? Ben… leurs sens est la réciprocité de nous chérir, de nous
donner le plus de liberté possible simultanément parlant.
Une Nation n’a pas pour sens d’emprisonner le peuple dans des
prisons. Fallait-il vous le prouver ?
C’est le sens de ce sujet que de vous le dire…
L’invention de l’amour a permis de faire grandir notre âme parce que
nous sommes devenus plus forts, plus conscient des choses, plus
conscient des systèmes, plus intelligents. Nous avons aussi dû inventer
un langage, à la fois pour communiquer avec les autres, et à la fois
pour manipuler mieux les idées dans notre esprit. Le langage lui-
même nous a rendu bien plus intelligents. Et ça c’est aussi à cause de
l’amour…
Comment la nature à t’elle fait pour arriver à cela ? disons simplement
que notre âme laisse à l’esprit une marge de manœuvre mais qu’elle
lui parle dans la façon de peser les choses à travers des sentiments.
C’est le poids des sentiments (si nous comparons notre jugement à une
balance) qui nous fera aller vers l’une ou l’autre direction. Si donc
nous nous sentons seul, un poids négatif va commencer à apparaitre
dans notre esprit, nous obligeant à aller vers quelqu’un tant que les
circonstances ne seront pas aussi négatives que ce même poids … (ça
marche comme ça) … Du coup en effet nous pouvons nous mettre
164
dans des situations pas forcément toujours bonnes en amour… Mais il
y a aussi dans l’amour des allants positifs, des pulsions amoureuses :
L’amour ouvre ainsi des pages blanches (en étant amoureux) … des
pages blanches à remplir ; des sortes de chèques en blanc… Là aussi
nous pouvons nous mettre dans des situations grotesques. Mais c’est
comme ça ! Notre âme réclame à l’esprit de respecter un quota
d’amour dans la vie pour que des personnes aillent ensembles. Le
désir en fait partie. La tendresse en fait partie (qui est un plaisir cette
fois ci). L’amitié en fait partie (qui serait plutôt une forme de joie
établie par une force) …
En fait dans l’évolution l’âme a prévu une panoplie de sentiments
pour parler à l’esprit de façon à prévoir un certain nombre de
circonstances, qui sont :
- La « maisonnée adulte » (pas le couple parce que la monogamie n’est que très récente dans l’humanité). Il s’agit de la cohabitation entre adultes avec sexualité en cercle fermé.
- « La maisonnée entière » … là il s’agit de la famille entière avec des enfants et donc avec une évolution dans le tabou, puisque de la même manière que nous mettons le contrôle parental sur internet, il a toujours existé un tabou dans la relation d’éducation avec l’enfant. Le tabou fait donc partie de l’amour.
- Le clan… c’est l’amour en son centre en fait ! Ce n’est pas la famille. Dans la préhistoire les gens vivaient en clans ou en villages. Et là évidemment c’est le tabou ainsi que la joie de vivre ensembles qui vont réguler tous les rapports sociaux à travers des convenus définitifs : la loi.
- La nation... c’est notre situation actuelle puisque le clan a été éclaté et la famille plus ou moins aussi d’ailleurs. On ne se parle même parfois plus dans les villages. Notre sens de la nation est celui de la communauté acceptée au plus haut niveau de notre surmoi, mais un peu comme une abstraction : D’appartenir à un tout au delà de nos personnes.
165
- Dieu. C’est la même chose que pour la Nation, mais plus loin… une transposition de notre amour au reste du monde pensant que ce monde, même au delà de notre nation, n’est pas abandonné… parce que le sens de l’amour est de ne pas abandonner les autres. Cependant Dieu est une sorte de relation « miroir », comme un écho de notre amour nous revenant sur le monde (à cause du fait qu’il s’agit d’une croyance).
Il faut dire au sujet de la monogamie, que l’être humain (femmes et
hommes) ne sont pas monogames mais s’en accommodent (ou
peuvent). Dans la préhistoire les hommes étaient peu nombreux et on
ne s’encombrait pas de tels problèmes… La monogamie est venue de
l’augmentation de la population et des problèmes posés par la
polygamie, et notamment à cause de cette histoire de dote. Quelqu’un
ne donnerait pas une dote à une fille si le prétendant a déjà plusieurs
femmes ; on ne peut pas non plus faire convenablement des alliances
pour agrandir ses terres ou ses royaumes dans la polygamie…
Il faut dire que c’est la monogamie qui va permettre de rattraper un
peu le droit des femmes dans la société. Cela va rattraper un peu leurs
droits à l’égalité avec les hommes (alors que curieusement au temps
des clans elles avaient une influence bien plus grande). Donc voilà…
il faut se faire à une monogamie en situation de société fermée. Cela
fera une société globalement plus juste, sans vouloir entrer dans des
dogmes non plus : On sait très bien qu’il y aura toujours une certaine
quantité de couple infidèles, c’est la nature de l’homme et de la
femme, et c’est aussi : parce que l’amour nous met dans des situations
que l’on regrette ensuite : C’est normal ; ça arrive. Il ne faut jamais
juger la vie des autres sans comprendre la complexité de la vie (d’où
ce sujet)
…
La philosophie consiste juste à retenir l’essentiel et je vous engage
donc à lire des livres d’ethnologie, de préhistoire, de psychanalyse sur
ce sujet .
…
166
Alors pour finir : la fidélité ! ha ! … C’est un faux concept, monté de
toute pièce : Ca n’existe pas. Ce qui compte est la parole donnée.
L’entendu consenti…. C’est à dire que la parole donnée : c’est de tenir
ce que l’on a laissé entendre. Donc quelqu’un ne tenant pas sa parole
est un cochon (cochon qui s’en dédit) … mais d’un autre côté, le sens
de l’amour tient au fait de chérir simultanément… Si cette
simultanéité est perdue, l’autre va se sentir pris au piège. C’est
normal.
Donc il y a d’un côté :
- La parole donnée ou tacite - De l’autre on aime, ou on n’aime pas la personne. - C’est tout ! Il n’y a rien d’autre.
La fidélité n’est pas un dogme mais une conséquence. Ca n’existe pas
en tant que principe.
C’est de donner sa parole qui est le principe, mais tout contrat ne peut
durer sans amour… Bien voilà, j’ai évidemment oublié de dire des
choses (mais allez dans les livres de psychanalyse pour cela). J’ai
traité ce sujet parce que « la stratégie de vie » de l’amour a lieu dans
l’élaboration de notre morale ainsi que dans celle de notre nation, et
que nous sous-estimons grandement le fait qu’il faille prendre soin de
la constitution d’un état. En fait toutes nos lois devraient tenir en un
seul livre, si, nous prenions soin de séparer les lois de la façon
suivante :
- Les lois de principe, constitutionnelles, comandant et ordonnant le sens des autres.
- Les lois d’application, particulières.
Au lieu de cela nous n’arrivons plus à savoir qui nous sommes
vraiment. C’est assez incroyable (et pitoyable) si nous pensons qu’il
nous faut un expert en loi pour comprendre la loi ! Nous ne pouvons
167
pas ainsi savoir qui nous sommes vraiment et c’est pourquoi les
peuples sont en constante recherche d’identité. Ignacio Sierro.
18 : La définition de la
philosophie
Il s’agit ici de donner (enfin ! je dirais) une définition claire à la
philosophie… Mais sachant qu’il ne peut y avoir de définition à une
quelconque matière sans des rudiments. Pas de rudiments : pas de
matière !
Pour la philosophie c’est pareil ! Et pour elle : c’est très difficile…
Et en effet : Il n’y a pas de fumée sans feu : Si personne ne s’est mis
d’accord sur sa définition, c’est que ce n’était pas si facile que ça ! …
… La philosophie est une discipline généraliste. C’est à dire que nous
pourrions la comparer à ce qu’est un médecin généraliste à la
médecine.
… Le médecin généraliste n’est pas spécialiste du cœur, ni du foie, ni
des intestins, ni des yeux, ni des oreilles, ni des virus, etc. mais il sait
comment toutes ces choses sont « articulées » entres elles et comment
il peut y avoir dérèglement de ces choses… et cela : Dans le but de
soigner. Le médecin généraliste pourrait s’adresser au spécialiste s’il
ne sait pas…. C’est pareil pour la philosophie !
A noter une chose très importante : Le sens du généraliste, de se dé
spécialiser, est de comprendre l’important, les points importants en un
tout en comprenant ce qui est constitutif d’un ensemble. Dit
168
autrement : Généraliser implique de ne pas entrer dans le détail mais
de considérer l’important dans le général à cause de l’articulation que
prennent toutes les choses. Si donc une chose ne va pas, comprendre
l’ensemble permet de trouver le problème, même si ensuite on étudie
la question plus profondément.
Et donc être médecin généraliste est une vraie spécialité. Un
spécialiste ne peut pas être généraliste et spécialiste en même
temps…. Or qui est le généraliste au sujet de la vie de nos jours ? …
ben … c’est le politique, puisque tout se décide en politique !
La philosophie est t’elle passée à côté de quelque chose ?
Evidement ! … évidement ! Le politique devrait être sinon un
philosophe, tout au moins formé en philosophie. Mais le rôle du
politique est de décider de la morale (par délégation à notre place). La
morale se décide donc ensembles, mais passant par le politique, qui de
plus doit « piloter » en même temps le système. La philosophie n’est
pas la morale ni l’intelligence de la morale (en rien il n’est interdit
d’être intelligent pas moins en matière de morale qu’en autre chose)
… La philosophie est donc autre chose.
Ce n’est pas non plus la sagesse ni « l’amour de la sagesse » parce que
l’intelligence aussi permet d’être plus sage ! Si nous prenons du recul :
la sagesse c’est être satisfait, content, apprécier … et de reconnaitre
« à postériori » que nous somme contents ! De reconnaitre que c’est
bien ! Mais ça : C’est à postériori que l’on peut reconnaître que c’est
bien puisque tout dépend des circonstances !
Comme nous l’avons vu au rudiment n°5, 10, et par les suivants, c’est
la notion de pensée verticale et de pensée horizontale, la
compréhension de ce que nous entendons par âme et par esprit qui
résout définitivement le mystère de la philosophie…
Il s’est passé que la philosophie s’est perdue dans une jungle de
philosophie. Mais voilà ! A cause de cela elle n’a jamais pu se mettre
d’accord sur une définition.
169
Il ne s’agit pas de jugements en philosophie, mais juste d’y voir plus
clair à priori entre des correspondances… entre des croyances sensées
représenter la pensée verticale et le savoir faire logique et
pragmatisme de notre pensée horizontale… Le tout en prenant du
recul…
Dans toutes les définitions il y aura de fait cette notion de prise de
recul, prise de recul nous aidant à juger oui, mais en tant que
connaissance préalable.
La philosophie est le fait de parcourir notre conscience du monde en
général (comme un médecin généraliste étudie la médecine en
général) … Or en parcourant la conscience en général, nous allons y
trouver (comme en médecine), certains « organes ». Il s’agit donc
d’établir les bases de la philosophie en reconnaissant le rôle des
différents organes se trouvant dans notre conscience pour interpréter
le monde.
- D’une part ceux de la connaissance au sujet du monde (le ça) - Et d’autre part ceux représentant nos volontés sur le monde,
nos croyances, nos préjugés, nos concepts, étant dans l’esprit ce qui est de l’ordre de l’âme, et non plus du simple pragmatisme.
Comme la philosophie est une généraliste, son sens est de mettre une
cohérence dans notre point de vue général… de dire la vérité. Mais
dirions-nous la vérité oubliant que nos raisonnements, pour faire ceci
ou cela, sont en dessous de la raison que nous avons de faire ceci ou
cela ? Nous ne dirions pas la vérité ! Nous hallucinerions !
Nous hallucinerions tout autant si nous ne montrions pas la relation
entre nos croyances et notre pragmatisme dans la vie de manière
objective, comme du « ça », comme une réalité du monde.
Les bases de la philosophie ne consisteront pas dans le seul fait de
comprendre les « organes » qui dans notre conscience, non… mais la
170
réalité de leur relation face au monde. Tout le piège est là ! car ces
organes sont acquits, ils sont pour certains des préjugés de l’esprit.
C’est ce que nous prouve les rudiments établissant la différence entre
l’âme et l’esprit. L’important dans la philosophie étant d’y repérer les
croyances clé, au sommet de la hiérarchie dans notre esprit, dans notre
surmoi, mais (et contrairement à la psychanalyse classique) d’en
étudier les conséquences communautairement parlant, au sens réaliste.
… Au final la philosophie consiste à tout parcourir, le remettant en
ordre, et pour y repérer l’essentiel : Ce qui est important dans la vie !
(voir le rudiment n°5)
Le monde des faits n’est pas celui de l’idéal. Nous aurions dû en
comprendre les rapports bien avant. Les faits prennent part
intégralement au monde, font au final partie du monde, mais ils ne
représentent que l’instant entre deux infinités : Le passé et l’avenir.
Ils ne représentent pas la raison de réussir à voyager sans cesse entre
ces deux infinités : du passé vers l’avenir…
En somme si je dis : il y a d’un côté « ce que sont les choses » et de
l’autre « ce que nous devrions en faire pour respecter notre nature »,
j’établi là deux choses totalement séparées, différentes par nature,
transversales l’une à l’autre...
Le pragmatisme est transversal au idéaux car la confrontation des
deux éternités, le passé et l’avenir, forme une surface transversale au
sens du passage du temps. C’est une loi de la nature. La philosophie
devra donc en expliquer le rapport.
C’est cette illusion et cette méconnaissance qui a perdu la philosophie
puisque « ce que nous faisons » n’est en fait que la mise en pratique
des choses, mise en pratique composée à la fois de nos pensées, de nos
actes, et à la fois de notre connaissance du monde. Cela veut dire que
nos actions sont des faits, comme les montagnes en sont, comme les
océans en sont, comme la connaissance de la chimie en est, etc.
Et donc une fois sortis de cette illusion, la philosophie est l’étude de la
relation générale entre le « moi » et le « ça » … Dans le moi ne restant
171
au final que nos croyances et préjugés (la pensée verticale représentant
notre âme à travers nos idéaux).
Or depuis où observer de la manière la plus générale possible ? Depuis
la seule fenêtre que nous ayons sur le monde : la conscience humaine.
Le principe de la philosophie (pas son sens) est de prendre la
conscience humaine à l’état « brut », de l’étudier (comme en médecine
nous étudierions notre corps) pour y distinguer les deux grands
principes de pensée qu’elle contient... Mais le piège se referme
aussitôt : Attention ! Il s’agit de la relation face au monde qui est la
matière de la philosophie, pas de s’enfermer dans la psychologie ou le
fonctionnement du cerveau. Il s’agit de regarder dans son ensemble la
relation de notre conscience face au monde et donc : de prendre du
recul.
Donc d’un côté il y a « le moi » qui veut et croit (une partie de la
conscience) …. Et de l’autre il y a « ce que sont les choses du
monde » à travers la réalité et les faits : « le ça » que représente
normalement notre logique si nous la laissons objective.
Oui savoir prendre du recul sert à avoir une bonne hygiène de vie.
Mais… Nous devons enseigner ses bases à l’école et non pas passer
toute une vie à les rechercher nous mêmes (c’est comme pour la
science). Je reconnais que c’est le cadeau qu’ont essayer de faire les
philosophes, mais ils n’ont jamais réussi à mettre la philosophie au
point…
Il ne s’agit pas de douter non plus… mais de comprendre le sens
général des choses, d’interroger ce sens général pour y voir plus clair.
Je vous avais donné l’exemple des lunettes : La philosophie c’est
comme porter des lunettes permettant d’y voir plus clair dans la vie,
mais en interrogeant le sens général des choses. Cela va nous sauver
de la bêtise inintelligente d’un point de vu étriqué ! C’est donc une
prise de recul puisqu’étudier le général implique de voir les choses
dans leur ensemble, et implique donc de prendre du recul. Et oui la
philosophie c’est la prise de recul (j’insiste oui parce que même en
tenant compte de cette seule chose les philosophes auraient déjà mis la
philosophie au point)
172
Vous l’avez compris : la difficulté pour les philosophes est de tirer au
clair cet imbroglio pour trouver les rudiments de la philosophie,
rudiments permettant ensuite (ou en même temps) d’en donner une
définition. Mais comme il s’agit bien d’un imbroglio, il y aura
plusieurs définitions possibles… oui, d’apparence seulement ! Elles
devront toutes dire la même chose. Il faut dire aussi pour finir que,
puisqu’il s’agira d’interroger la conscience, la philosophie sera une
psychanalyse ! forcément ! fatalement ! … mais attention : Il s’agira
d’une psychanalyse non pas personnelle mais « communautairement
parlant », en mode entendu … c’est à dire qu’il s’agira de notre
conscience « collectivement parlant » face au réel et au vrai. Elle est
une forme de psychanalyse à cause du fait de nous interprétons, que
nous le voulions ou non.
La philosophie est la psychanalyse du « moi » mais en tant que
relation générale face au « ça » … et le tout : regardé comme du « ça »
…. « regardé » comme du « ça » implique de s’en tenir aux aux faits,
comme pour la science….
Car l’un des rudiments de la philosophie consiste à faire une
différence entre la réalité et la matérialité. Toutes nos pensées sont
réelles. Elles ne sont pas matérielles mais elles sont réelles. Tout peut
donc être montré comme du ça !
Et oui ! la philosophie peut devenir scientifique. Ainsi tombera (sans
doute bien après ma mort) le dernier mythe de la philosophie…
Elle est donc notre sens de l’universalité (du général). Ce sera aussi
une autre façon de dire « prise de recul ».
C’est pour ça que la philosophie est la relation générale entre « le
moi » et « le ça » et en même temps une psychanalyse abordée
communautairement parlant (et donc rationnellement parlant).
Au final dire « communautairement parlant » impliquera logiquement
« face au monde » …. Il suffisait d’y penser.
173
Or, face au monde : Nous croyons ! … Tout est croyance parce que
tout est « adoption » d’idées préconçues pour vouloir.
Vouloir c’est croire.
Je sais bien que c’est inhabituel (de le dire) mais vouloir c’est adopter
des préjugés, adopter ce que nous voulions, adopter des coutumes, des
manières, des principes, et même adopter de la connaissance. La
philosophie reviendra ainsi à mettre nos croyances à nu. Nous en
revenons à nouveau aux deux grands secteurs de notre esprit : La
pensée horizontale et la pensée verticale ; « ce que sont les choses du
monde en soi » et « ce que nous devrions en faire pour nous respecter
nous et le monde » … deux registres semblants inconciliables.
C’est la raison pour laquelle le sens de philosopher consiste « à
imaginer un autre possible » parce que nous ne pouvons rien à une
croyance : Elle est ! Nous ne pouvons que la comparer à d’autres et
nous apercevoir, justement à cause du sens général que peuvent
prendre les choses, qu’une autre croyance aurait été mieux ! Et aussi
de nous poser la question : Lesquelles sont importantes. Au final la
philosophie permet de comprendre la relativité de nos croyances par
corrélations et par la connaissance générale du monde tout en y
recherchant les points importants.
Si nous voulons définir la philosophie il faudra donc que les choses
suivantes y soit signifiées ou bien sous entendues :
- La généralité des choses (implique la prise de recul, universalité)
- Le moi qui veut (l’âme) dans sa relation au monde (le pragmatisme la logique)
- Le réalisme et l’objectivité : Le point de vue va du « moi » … vers le « ça ». Il a un sens précis. C’est de là que provient une erreur de la philosophie.
- Le sens de philosopher qui « la relation avec le reste, de tout avec tout » est d’y voir clair en ne perdant jamais de vue ce
174
qui est important et de pouvoir imaginer une autre vie possible (d’autres croyances possibles).
Voici une définition « brute » mais nous allons commencer par faire
comme si nous étions des débutants. C’est le cas pour les philosophes
contemporains (pour les anciens c’est différent parce que l’on ne
pouvait pas mettre la philosophie au point avant la science) … Et j’ai
ceci à leur dire à ces philosophes contemporains : Arrêtez maintenant ;
associez-vous pour mettre au point les rudiments de la philosophie
dans l’enseignement primaire et apprenez les bases (ici)… au lieu de
jouer à la guéguerre des petits chefs pour le commandement et la
notoriété dans une matière en déroute complète !
Nous allons donc faire comme si nous étions des apprentis (et nous le
sommes) et mettre des parenthèses pour les sous entendus impliqués
dans la définition à cause de la méconnaissance actuelle de la
philosophie (c’est une chienlit la philosophie).
Philosophie : Matière traitant d’étudier (trouver la vérité) par la raison
(réalité logique objectivité et rationalité) le sens général (général
signifie prise de recul) que prennent les différents éléments et corps
constitutifs de notre conscience (psychanalyse et importance des
choses), pour mettre en corrélation et en un tout cohérent (sens de
l’universalité) : Nos croyances (le moi et les volontés que nous avons
adoptés) face aux réalités du monde (les sciences) ( Le tout faisant : le
« moi » (les croyances) …. face au (relation)…. « ça » (les sciences))
Sans les parenthèses cela donne :
Philosophie : Matière traitant d’étudier par la raison le sens général
que prennent les différents éléments et corps constitutifs de notre
conscience, pour mettre en corrélation et en un tout cohérent : Nos
croyances face aux réalités du monde.
175
Donc en fait la mise au point de la définition de la philosophie dépend
d’y insérer ou pas les différents sous entendus.
Maintenant prenons juste les sous entendus entre parenthèses et
rassemblons-les :
(Trouver la vérité) ; (logique objectivité et rationalité) ; (prise de
recul) ; (psychanalyse et importance des choses) ; (sens de
l’universalité) ; (le « moi, les volontés et croyances » …. Face aux ….
Sciences (le ça).
Nous pouvons donc faire une définition avec les sous entendus eux
mêmes et mixer le tout, suivant que nous voulions insister sur tel point
plutôt que tel autre, considérant que grâce aux rudiments, nous
connaissons bien la philosophie et que nous pouvons comprendre
facilement sa définition sous n’importe quelle forme (mais pour cela il
faut en passer par les rudiments). Du coup, la définition peut prendre
de multiples formes tout en disant la même chose…
Cependant la véritable définition selon moi est la suivante :
Matière traitant d’acquérir des connaissances sur la prise de recul
partant de notre conscience et parcourant l’ensemble de nos idées
pouvant être admises comme communautaires (par opposition à
nos idées personnelles) au sujet de notre relation face au monde
ou de notre position morale.
Voilà… c’est la vraie, la seule, l’authentique définition que nous
cherchons depuis 2500 ans de philosophie…
Son explication est celle ci : Tout ce qui est communautaire signifie
que cela peut être perçu comme réalité tangible par tous, car qui dit
passage par la réalité dit : rationalité et objectivité ! Face au monde
signifie que la philosophie est une psychanalyse (puisqu’étudiant des
idées) du moi face au ça. « L’ensemble des idées » signifie que la
philosophie est une généraliste, qu’elle étudie donc « la relation avec
176
le reste » de n’importe quelle chose, et que le sens rassemblant tout
cela est « notre relation face au monde ». Enfin notre situation face au
monde renvoie à la pensée horizontale et notre position morale
renvoie à la pensée verticale (voir les rudiments).
Pour la découvrir, la choisir, il faut trancher par rapport à d’autres
possibles…
En voici une autre très pertinente aussi, pour montrer pourquoi les
philosophes se sont perdus dans une jungle de philosophie (parce
qu’elle semble différente alors que non)
Philosophie : Matière traitant d’une psychanalyse générale (prise de
recul) du « moi » face au « ça », à travers l’objectivité du « ça »,
même s’il s’agit d’observer le «moi» à travers un miroir comme du
« ça » (celui de la raison).
….
Philosophie : Matière traitant de de dénoncer les hallucinations de la
raison partout où elle se produisent (illusions de la pensée) en
comprenant de façon générale l’harmonie naturelle qu’il doit exister
entre notre sens de l’âme et notre mise en pratique rationnelle et
logique.
Une autre semblable :
Philosophie : Matière traitant la relation avec le reste au sens général,
et de réfléchir à l’harmonie devant exister entre notre âme et notre
pensée purement rationnelle ; de décrire le sens et les conditions de
cette harmonie face au monde, au sens objectif et réaliste.
Philosophie définition : Matière traitant de la prise de recul à travers
les éléments constitutifs de notre conscience pour voir la vérité sur
d’autres croyances possibles, au delà des apparences et des illusions
de notre condition de vie purement matérielle.
177
Philosophie définition : Considérant le fait que nous reconstituons le
monde par notre cerveau, matière traitant de psychanalyser l’ensemble
de notre relation face au monde à travers des connaissances et des
rudiments rationnels ; d’unifier ainsi science religion et sens de la vie.
Une très courte :
Philosophie : Matière traitant de l’introspection collective face au réel
et au vrai, des rudiments la permettant.
… ici l’introspection remplace le mot « conscience » et « collective »
remplace le mot « général » et donc « la prise de recul ».
On pourrait en donner une ou deux autres courtes ne considérant que
le principe de généralité :
Philosophie : Matière traitant de la généralité à travers la raison, du
sens particulier de toute chose (y compris nos croyances) dans le sens
général.
Philosophie : Matière traitant de la relation avec le reste, de tout le
reste avec le reste, considérant aussi le sens que prennent nos
croyances dans notre rapport au monde réel.
…C’est peut-être la plus belle (à vous de voir). En fait je reconnais
que je vous les livre « pompeuses » pour ne pas les écarter trop des
rudiments.
Philosophie : Matière traitant de mettre au point les principes et les
concepts de notre conscience, d’en comprendre la relation face au
monde, pour savoir prendre du recul dans la vie en sachant établir « la
relation avec le reste », de tout le reste avec le reste,
Philosophie : Matière traitant de la vérité en sa généralité partant de
n’importe quel point de vue ou réflexion ; de préciser le rapport que
toute chose particulière possède avec l’universel, et d’y révéler ce qui
ne serait pas à la bonne place dans dans la raison ou dans l’harmonie
du monde.
178
… ici il il nous manque un sous entendu (mais qui est dans les
rudiments) c’est celui que toute vérité doit passer par la réalité…Pour
le reste nous y retrouvons insinué « un autre possible » ; « la prise de
recul » et « le sens de l’universalité » ; le fait de « guérir » (comme
pour la médecine) ; « réalité- raison » (à travers notre sens de la
vérité). Très belle aussi.
Philosophie, définition : Matière traitant de notre sens de
l’universalité, de chasser les illusions de la pensée purement
rationnelle, l’harmonisant avec le sens que peut prendre la vie.
Philosophie : Matière traitant de parcourir la conscience en général,
croyances et connaissances, laissant la science à sa propre œuvre, dans
le but de comprendre comment notre esprit est relié au « monde
montré ».
… Dans cette définition « le monde montré » représente le « ça ». Elle
précise que l’épistémologie est une grosse sottise de la philosophie
puisque la science c’est la science ! … (C’est dans les rudiments)
Philosophie : Matière traitant de l’une des formes de notre
intelligence : Savoir réfléchir à n’importe quel sujet tout en
comprenant lequel nécessite de savoir prendre du recul dessus, en le
reliant au reste de notre connaissance en un tout cohérent.
…Ici (comme plus avant) la définition explique les sujets du
baccalauréat renvoyant la philosophie à la notion d’art puisque au
fond « quelque chose » doit se déclencher : ho attention ! attention
tout de même…Art dans le sens d’expérience pour relier tout avec le
reste… et c’est tout ! La philosophie reste rationnelle…
Ensuite il y a les définitions insistant sur le fait que la philosophie (et
ça reste une réalité) n’est qu’une forme de psychanalyse… En voici
une :
179
Philosophie : Branche de la psychanalyse traitant de notre
entendement commun face au réel et dans la recherche du vrai,
considérant la morale comme unité pensante faisant partie du monde
lui-même.
Elle est belle celle là aussi …
Philosophie : Matière traitant de voyager dans l’ordre de
l’universalité, de comprendre la relativité de notre point de vu, et de
rechercher la vérité cachée au delà des apparences et des illusions.
… Cette définition souligne le principe du doute qui est un faux
principe (voir les rudiments). Il ne s’agit pas de doute mais de
conscience permanente au sujet du fait que notre point de vue restreint
peut nous couper de l’harmonie du général. Il ne s’agit pas de
scepticisme généralisé ! Non ! mais d’un scepticisme relatif !... La
relativité d’un point de vue ne signifie pas qu’il n’y ait pas de vérité !
pas du tout !
Non, Non Et non et encore non…
Il s’agit de scepticisme mais raisonné, de détachement, pas de se
croire toujours en mise en échec (sens du mot doute) … Bien entendu
il y a une nuance entre doute et scepticisme, mais il s’agit d’une
nuance importante : En étant juste septique nous continuons en
attendant de trouver mieux tout en étant septique sur le fait qu’il
puisse y avoir mieux (ce qui reconnaît l’existence de la vérité).
Comprendre que tout appartient à un sens général c’est en même
temps comprendre qu’à tout moment de notre vie : Notre point de vue
est relatif (cela ne veut pas dire que la vérité n’existe pas) (voir le
premier rudiment) … Nous pouvons donc insister en faisant d’autres
définitions sur la relativité du point de vue humain, étant dépendant du
mouvement de prise de recul ce même point de vue : Ce que certains
appellent en philosophie « reposer la question ».
180
Philosophie : Matière traitant de la vérité à travers relativité des
différents points de vues et croyances humaines, établissant « un
tout » scientifiquement prouvable ou cohérant dans une théorie
générale.
Toujours le sens de l’universalité ! Celle ci introduit le fait que la
philosophie, puisqu’elle utilise la raison, peut passer par une phase de
mise au point scientifique !
Ensuite il y a les définitions possibles impliquant notre
questionnement général sur l’existence (déjà énoncé), illustrant
l’expression employée dans l’enseignement philosophique :
Philosophie : Matière traitant de questionner le sens général de notre
existence à travers la raison, considérant aussi la relation entre nos
croyances, notre façon exacte et précise de penser, et les sciences …
Il y a aussi une définition tenant compte du fait que puisque la
philosophie est une prise de recul générale, elle fonde aussi notre
identité générale : Elle a un rapport avec l’âme (un rudiment que j’ai
cité).
Matière étudiant (à priori et de manière réelle et vraie) le rapport
permanent qui existe entre « ce que sont les choses du monde », et
« ce que nous devrions en faire pour y vivre » ; étudiant par là même
l’identité générale que nous nous attribuons nous mêmes dans
l’existence.
Belle définition au fond… Attention l’âme est représentée ici par le
conditionnel « devrions » (ce qui ne la trahirait pas dans l’esprit).
… Je peux citer aussi un exemple de proto-définition au début de mon
parcourt dans la mise au point de la philosophie. Proto définition qui a
sans doute joué son rôle.
Philosophie définition : Matière traitant d’étudier le sens des choses
dans l’ordre de l’universalité, considérant l’homme, ce qu’il est, ce à
quoi il croit, afin d’imaginer d’autres possibles.
181
Voilà les amis…
Je vous ai fourni (à mon sens), à la fois les rudiments de la
philosophie et à la fois la connaissance des ses définitions possibles
(qui disent en fait la même chose). Je ne prétends pas détenir la vraie
définition ; En tout cas pas la plus belle. Et si nous faisions un
concourt pour la plus belle ?
Et maintenant ? … C’est à vous ! C’est à vous les philosophes de
continuer à perfectionner la philosophie, mais cette fois ci, je dis cela
sans vous obliger, avec la bonne méthode. … Ignacio Sierro.
19 Dieu la religion et
la Laïcité
Je tiens à préciser avant tout, que Ici, je ne fais que de la
philosophie…
C’est à dire que je n’utilise que la raison, rien que la raison, seulement
la raison.
Je précise donc en préalable que je ne porte aucun jugement. J’utilise
juste les connaissances que nous avons du cosmos, pour comprendre,
psychanalyser ce que pourrait bien être notre concept de Dieu. Je
n’entre donc pas ici dans le contenu des différentes religions.
Bien… donc tout à travers la raison. La philosophie utilise la raison…
Dieu, est le débat le plus controversé du monde, dans la philosophie
évidement, mais aussi dans la société toute entière. Il existe de
182
nombreuses religions se faisant la guerre, et même des guerres à
l’intérieur même d’une religion….
Toute cette agitation autour de Dieu provient évidemment de notre
ignorance à son sujet, tient aux multiples religions, et au fait que cette
chose est d’une grande importance pour nous… C’est un fait qu’elle
l’est ! Ce que je veux dire, c’est que philosopher ne consiste pas à
faire du négationnisme : c’est un fait que c’est important ! La religion
est une chose importante. Si elle existe c’est qu’il y a une raison ! A
tous d’essayer de comprendre.
« Dieu » est un concept de « l’au delà » : Mais par contre l’au delà
existe bien. Ca : ça existe ! (nous allons le voir). L’être humain l’a
toujours senti (c’est ce qui fait que nous sommes humains) ….
Cependant à la préhistoire (et encore maintenant), il n’existait pas de
Dieu unique et nous peuplions et « au delà » d’esprits divers et
multiples, bienveillants et malfaisants (nous croyons bien encore au
Diable) …
Ca a toujours été un débat que celui de l’existence de Dieu… une
gesticulation comme quelqu’un en situation de se noyer, tout
simplement parce que nous n’avons pas accès à cet au delà. Pour vous
citer une anecdote représentant bien le problème sur notre perception
de Dieu (j’ai vu cela dans un film, je ne suis pas historien et il faudra
voir si c’est vraiment arrivé) … Donc un abbé très érudit était en train
de prouver au roi Louis XIV (je crois) et à sa cour l’existence de
Dieu… Recevant à la fin de son exposé tous les compliments pour sa
démonstration éclatante, il dit arrogamment ceci : - « Ho ! mais …
J’aurais pu tout aussi bien vous prouver le contraire ». Le roi s’en
offusqua alors et l’abbé tomba en disgrâce puisque en effet : Prouver
le contraire signifierait que le pouvoir du roi ne lui viendrait pas de
Dieu et que la vérité du monde serait le chaos.
Si tout cela nous est inaccessible, à nous les humains, c’est parce que
là où nous posons l’existence de Dieu, cet « au delà » donc, nous est
séparé par une barrière infranchissable à notre perception de la réalité.
183
… Or pour qu’il y ait vérité : Il faut en passer par la réalité. Ce qui est
inaccessible à la réalité l’est aussi à notre vérité !
Oui ! C’est une loi de la raison : PAS DE RÉALITÉ= PAS DE
VÉRITÉ.
Mais attention ! :
Cela ne signifie pas que cet espace, où nous plaçons Dieu n’existe
pas ! Il existe.
Et oui… Je pense que nous pouvons prouver cette chose… pas
prouver ce qu’est Dieu, mais là où il pourrait se trouver ; là où le
placer. Oui … ça je le crois possible. C’est ce que je vais vous
expliquer ici. C’est compliqué évidement…
Comment je le dis ? Brutalement ou en prenant des gans ? … C’est
parce qu’en fait, quand nous regardons devant (là je parle bien au sens
réel) … quand nous regardons devant nous, ce que nous y voyons,
n’est pas l’au delà de nous au sens réel : C’est le reflet de l’au delà que
nous voyons : Le passé en fait ! …
Vous allez dire : - « Ca y est il est fou ! il est devenu fou Ignacio à
force de faire de la philosophie ». Pas du tout ! … je vais vous
expliquer.
Je vais commencer par vous donner un exemple tout en faisant une
allégorie pour vous montrer cette réalité du monde… C’est comme
étudier l’espace et l’astronomie. Nous les humains, observons l’espace
et y allons. Pourtant nous sommes à la limite de nos capacités. Nous
avons du mal à quitter la terre avec nos fusées d’abord ; la terre qui
nous retient ; et nous avons aussi du mal à quitter le système solaire.
Et si l’une de nos sondes l’a fait : Nous n’en avons plus de
nouvelles… Pour avoir des nouvelles de nos sondes sur Jupiter ou
saturne, il nous faut des heures de décalage. Et les astronomes se sont
aperçus que plus nous regardions loin dans l’univers, et plus nous
remontions le temps ! Plus nous regardons loin et plus nous regardons
loin dans le passé. Pourquoi ?
184
Parce que le monde est fait comme un miroir ! Le monde est un
miroir et nous ne pouvons voir que son reflet ! Là je parle bien au sens
réel ! je ne parle pas là de l’interprétation de l’esprit.
Le monde à tout moment nous renvoie le reflet du passé !
Je vous avais expliqué dans le premier rudiment de la philosophie que
nous interprétons le monde dans notre cerveau, que le monde est tel
une pièce de théâtre : de l’interprétation. Or là je vous parle du vrai
monde !
Mais justement ! Pourquoi Dieu aurait il créé le monde comme un
miroir dans la réalité même ? (Dieu ou la nature pour ceux n’y croyant
pas). Mais justement ! pour que tout soit message, pour que tout
communique. Si tout n’était pas message, nous n’aurions pas pu
reconstituer le monde dans notre cerveau… (à méditer)
C’est la théorie de l’espace/temps qui permet d’expliquer que le
monde lui même est construit comme un miroir. Souvenez vous : Un
milliardième de seconde avant un instant présent : c’est le passé (si
nous arrêtions le temps). C’est trop tard : C’est passé ! ce qui est fait
est fait… Et un milliardième de seconde après un instant présent :
c’est l’avenir. Or l’avenir n’existe pas encore. Tout cela sont des faits.
Donc les choses sont ainsi.
Supposons… vous êtes là, debout. Et vous voyez devant vous, au loin,
des arbres, des maisons, et vos amis. Alors vous pensez que ce que
vous voyez sont vos amis au delà de vous. Et bien c’est faux. En
regardant devant nous, nous regardons en fait le reflet du passé
exactement comme en astronomie, en regardant une étoile, nous
regardons le passé.
Cela ne veut pas dire que nos amis n’existent pas. Ils existent bien !
mais nous les regardons par le reflet du passé. Nous approchant de nos
amis, et pour nous approcher d’eux, nous devons nous approcher en
185
même temps de la surface de l’avenir … mais nous ne pouvons pas la
franchir. Impossible ! C’est la loi.
En somme, la vie, c’est comme conduire une voiture à l’envers,
retournés, et ne regardant qu’un rétroviseur, alors que ce même
rétroviseur n’est même pas l’avenir : Il est notre expérience du passé.
L’illusion est parfaite. Nous avons bien l’impression de ne regarder
que devant nous et pourtant : Nous regardons toujours le passé.
La vérité est ainsi : le passé est le reflet de l’avenir ! Le cosmos a été
fait ainsi par Dieu. Et c’est le même moment partout dans l’univers.
C’est pour ça que si nous regardons une étoile dans le ciel. Cette étoile
est peut-être déjà morte puisque nous regardons le passé. Nous la
voyons telle quelle était il y a des centaines d’années (suivez moi
bien). Mais c’est justement pour ça que le passé est le miroir de
l’avenir : parce que l’étoile qui vit, qui est en train de vivre, de briller,
appartient à son avenir : Elle n’est en fait, à un moment donné, que le
reflet de ce qui se sera passé créant « le plus tard ». Elle mourra ou
elle vivra encore un peu, ou elle est peut-être déjà morte. C’est le
passé qui appartient à l’avenir tout comme « le sens du reflet d’un
miroir » appartient au vrai monde.
C’est scientifique ce que je vous dis là (il est devenu fou !) … Non
…c’est scientifique. Parce que admettons vous regardiez un arbre. Le
temps que la lumière de cet arbre aille à votre rétine, puis le temps que
l’information aille à votre cerveau, que vous reconstituiez un arbre
dans votre cerveau … trop tard : c’est passé ! et bien vous regardez en
fait l’arbre dans le passé ! et toujours comme ça…
Tout se passe donc comme si nous étions à tout moment dos à
l’avenir, regardant l’avenir à travers son reflet dans le passé !
Notre conscience de l’au delà provient de ce phénomène naturel !
L’au delà : c’est ce qu’il y a derrière nous (avenir) : l’autre côté du
miroir ! … Parce que en réalité, nous sommes dos à l’avenir.
L’univers est construit comme un miroir.
186
Or pourquoi donc l’homme croit en dieu ? Tout simplement parce que
nous ne pouvons concevoir que cet autre côté du miroir soit désert,
qu’il soit abandonné, qu’il y règne le chaos. C’est pour ça que nous
croyons en Dieu. Nous croyons que si cette partie du monde où nous
vivons a un sens… et qu’elle appartient à l’autre partie du monde,
l’autre aussi a un sens. Nous pensons que nous ne pouvons pas êtres
abandonnés à notre sort. Que le monde n’est pas une maison
abandonnée… Mais c’est de la croyance oui… Nous n’y pouvons
rien ! Nous n’avons pas accès à l’autre côté du miroir de manière
réelle.
Si vous avez suivi mes rudiments, à un moment donné je crois vous
avoir dit (si non je vous le redis) que nous prenions toujours du recul
en regardant en deçà des choses…. La prise de recul (même en
zoomant et en faisant l’opération inverse) a toujours lieu en
« reculant », donc « nous élevant », et donc en regardant les choses
vers l’intérieur. Je vous ai dit aussi que la vérité était
spatio/temporelle. C’est dire aussi que prendre du recul sur le passé
revient aussi à regarder en deçà…. Si nous prenons du recul sur notre
passé : Nous prenons du recul sur le passé ! Le monde est construit
comme un miroir et nous ne pouvons qu’approcher, juste approcher la
limite entre le passé et l’avenir.
Or notre intuition d’humain l’a senti depuis longtemps ! Il y a
longtemps que l’homme est religieux parce qu’il y a longtemps qu’il a
senti cette vérité ! Dès la préhistoire, l’homme a senti cet au delà.
Nous croyons maintenant en un dieu unique parce que nous avons pris
conscience que l’univers est uni en un tout et que si nous sommes en
fait dos à l’avenir, regardant dans un miroir (au sens réel), nous savons
quand même dans nos tripes que c’est le passé qui appartient à
l’avenir ! Nous appartenons à l’au delà.
Et donc fatalement dès que la conscience humaine le sent, le renifle,
même inconsciemment, elle va rendre grâce à cet au delà, parce que
notre âme est faite d’amour (voir l’âme).
Mais … les voix de Dieu sont impénétrables et ce que nous pouvons
en penser restera de la croyance. La barrière de l’au delà est
187
infranchissable ! Mais elle existe (sans quoi elle ne serait pas
infranchissable)
Ca existe !
Nous devons faire attention en quoi nous nourrissons nos croyances là
dessus. Dieu nous a donné la liberté de penser et donc d’être
responsables. Même, même, si c’est vrai que ça existe, nous devons
faire attention en rendant grâce à « ce que nous pensons qu’il existe
dans l’au delà ». Nous devons faire attention.
… parce que Dieu nous a quand même donné la pensée horizontale. Il
nous a donné la pensée verticale à travers l’âme mais il nous a donné
aussi la pensée horizontale pour équilibrer les deux. C’est l’équilibre
la vérité du monde. C’est quand même Dieu qui a fait que pour
atteindre la vérité (y compris la conscience de Dieu) nous soyons
obligés de passer par la réalité pour atteindre la vérité. Cela veut dire
qu’il faut rester raisonnables, humains, à notre place et pas au delà de
notre place, écouter ce que notre âme souffle à l’esprit. Nous devons
chercher l’équilibre … Tout est équilibre.
Les religions dans le passé (parce que nous n’avions pas d’autres
manière de concevoir le monde) nous ont servi de constitution morale.
Elles ont servi à unifier les grandes nations, à nous unifier dans une
culture, à unifier une expérience de la sagesse, et faisant cela en
attribuant cette sagesse à Dieu. Mais, c’est aussi une façon de figer le
monde tout en évitant nos responsabilités.
S’il faut être religieux, il faut savoir séparer les choses.
S’il faut prier Dieu, il faut savoir que nous sommes responsables,
nous, avec la raison qu’il nous a légué. C’est nous qui sommes
responsables. C’est d’ailleurs le cadeau qu’il fait (ou la nature pour
ceux n’y croyant pas). Au final, peut importe que Nous croyions ou
pas en Dieu pourvu qu’un sens moral ne nous abandonne pas et croit
en nous (donc dieu ou un sens moral peu importe). Nous ne pouvons
admettre que le monde soit abandonné, ou par Dieu, ou par un sens
moral (pour ceux ne croyant pas en Dieu).
188
La laïcité c’est quoi ? c’est juste le fait de respecter la barrière qui
existe vraiment entre l’au delà et nous-mêmes. Nous lui appartenons,
oui (à l’au delà), mais la barrière existe pour que nous ayons notre
émancipation. Elle a un sens cette barrière entre nous et Dieu. C’est
peut-être pour cela que Dieu a fait le monde comme un miroir (allez
savoir !) …
La laïcité signifie que nous devons nourrir notre relation envers Dieu
dans l’ordre de ce qui est privé. Dit brutalement : la religion c’est
privé. Nous pouvons nous réunir par catégories de personnes croyant
ça, ou ça, ou, ça, ou ça sur Dieu, ou par catégories de personnes n’y
croyant pas. Nous pouvons nous réunir… Mais pour qu’une société
reste libre, multiple, riche, sans guerre, la religion (le fait de nourrir
notre relation à l’au delà) se doit de rester dans l’ordre du privé, de la
chose privée. Parce que ne pas respecter la barrière qu’à mis Dieu
entre nous et lui, c’est ne plus respecter du tout. Nous ne pouvons
regarder l’au delà que par le miroir de notre âme, que nous soyons
athées ou croyants. Croire en Dieu c’est passer le d’autre côté du
miroir et de converser avec lui à travers une religion. Ignacio Sierro.
20 : l’utilité de la
philosophie pour le
monde
La philosophie ne se mêle pas de science. Par contre elle se mêle de
dénoncer l’hallucination de la raison partout où elle se produit, partout
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où elle nous fait mal, y compris en science…. Car son registre à la
philosophie, son sujet d’étude, est la prise de recul (avec des
rudiments) dont le sens est d’y voir clair à priori et donc : De chasser
les hallucinations de la raison ; de dissiper tout ce qui est illusoire ;
d’imaginer d’autres possibles.
Ce que je veux dire c’est que même certains scientifiques (et là ils font
de la philosophie) disent à leur collègues (parfois) : « attention ! là
vous avez dit qu’il s’agissait d’une théorie, et parce que l’on vous a
donné des fonds, que vous avez beaucoup travaillé, que vous devez
justifier ce que vous avez fait, vous dites maintenant qu’il ne s’agit
plus d’une théorie afin de mieux vous vendre. Mais vous n’avez
aucune preuve. Vous êtes dans l’hallucination de la raison.
En science ce que je vous dis là est rare. Cela arrive toutefois.... Mais
par contre dans tous les domaines de l’action politique et sociale,
l’hallucination de la raison est monnaie courante. Je dirais même que
nous sommes des enfants ! De sales garnements pensant que ce monde
leur appartient et ravageant la planète, pratiquant encore un semi
esclavagisme caché sous le prétexte de fausses nécessités (des
hallucinations de la raison) …Or ce monde ne nous appartient pas.
Même notre vie nous est prêtée. Nous l’avons juste oublié.
Si nous savions prendre du recul nous nous apercevrions que l’argent
est à son origine et par nature du temps humain …
- Que la première erreur que l’humain a commise avec l’argent est d’avoir engagé jadis quelqu’un pour faire le travail à sa place. Cela aurait été possible en effet et logique sauf que… s’il a engagé jadis quelqu’un pour faire un travail à sa place, il aurait dû le payer à la valeur du temps humain pour la réalisation du bénéfice du travail et donc au prix de son bénéfice. Cela signifie en effet que toute notre civilisation devrait fonctionner sur le principe du partenariat, de l’association, de la coopération équitable et non suivant un principe de semi esclavage. Alors évidemment ce n’est pas
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pour demain, certes, mais, si nous voulons vraiment faire une révolution un jour, autant penser avant à ce que nous ferons.
- Nous nous apercevrions que nous n’avons pas réussi à concilier des idées « communistes » avec des idées « capitalistes » mais qu’elles représentent une sorte de segment « droite - gauche » et que logiquement il devrait être possible d’en concilier les deux extrémités. En effet : Pourquoi ne pas laisser la liberté de produire (sans tout vouloir gouverner par l’intermédiaire des fonctionnaires comme dans le système communiste) si nous le faisons en associations égalitaires, uniquement par associations et partenariats ? Cela rejoint l’idée précédente. Le pire c’est que les riches eux le font ! Ils pratiquent parfois cette méthode ! Pourquoi pas les pauvres ? Pourquoi pas la société entière ? Et de plus cela existe : les associations. Et je ne parle pas là d’une société sans chefs, mais avec des dirigeants élus à chaque fois mais en société.
- Nous nous apercevrions que l’argent est du temps humain de part les choses que nous avons déjà produites et vendues et donc qu’il représente un travail déjà effectué (L’argent juste est le temps qu’il aura fallu pour produire quelque chose avec en plus celui qu’il aura fallu pour produire les choses nécessaires à cet effet en y ajoutant les risques les profits et pertes ) … Nous nous apercevrions alors que nous stockons dans les banques une somme astronomique de temps humain déjà effectué, déjà fait… Or ? Pourquoi stocker une telle quantité de temps humain déjà effectué ? Pour qu’il commande de nouveaux investissements ? Pour que le monde privé gouverne à la place du politique ? Qui détient cet argent ? Pourquoi ? Ne serait ce pas pour faire travailler les autres à leur place ? Ne serait ce pas pour établir des castes sociales contre l’égalité des droits et des chances ?
- Nous nous apercevrions alors que l’argent n’est qu’un moyen de transport et qu’il ne compte pas ! Il est à notre service comme moyen de nous entendre. C’est la façon de nous
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entendre qui compte, pas l’argent. Il faut donc toujours savoir faire la part des choses dans une société entre ce qui se donne, et ce qui s’échange.
- Sachant que l’argent est du temps humain, cela ne pose t’il pas directement l’égalité des chances et des droits dans la société. Cela ne dénonce t’il pas naturellement la prise de monopole, la fausse libre concurrence ?
- Ne faudrait-il pas faire deux argent : L’un pour la vente et l’achat ; l’autre pour l’investissement, différent, d’une autre couleur en quelque sorte, et qui ne puisse redevenir argent libre que sous contrôle ?
La philosophie étant la prise de recul, elle nous permet de voir au delà
de la prise directe face à la vie, en déplaçant le point de vue. Elle est le
déplacement du point de vue en général impliquant de voir le
général…. Or les rudiments nous permettant de comprendre qu’il
existe une pensée verticale et une pense horizontale s’appliquent en
politique … Nous aurions sans doute dû nous rendre compte de
nombreuses incohérences.
- Que tout comme nous-même avons une âme, nous devrions prendre garde à celle que nous attribuons à notre propre civilisation. Car tout est une question de système. Une Nation est un système, cristallisé par nos institutions et par nos lois. Or c’est lui qui fait tout. Les hommes ne font que le nourrir et le consolider. Ainsi il nous faut comprendre à quoi il engage de part sa seule constitution physique.
- Nous devrions avoir deux sortes de lois, oui deux : Celles représentant la pensée horizontale, les lois configurant les conditions, la façon, les principes concrets… et d’autre part celles instaurant nos principes de vie. Nous ne devrions pas les mélanger. Et si nous les mettons face à face dans une loi, nous ne devons pas les mélanger. Ce qui manque le plus aux peuples de la terre est une identité ! De comprendre le sens
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d’une nation… et donc ces lois dirigeantes devraient être rassemblées toutes dans la constitution et nous devrions concentrer tous nos efforts dessus…
- Nous nous apercevrions que tout être humain en cette terre ne peut se comprendre lui-même dans cette société puisqu’il nous faut un expert en loi pour comprendre la loi. C’est comme s’il nous fallait un expert pour nous comprendre nous même dans notre relation à la Nation. Comment voulez vous avoir une identité ? Encore une fois il vaut mieux réfléchir davantage au fait de scinder nos lois en deux formes distinctes.
- Nous nous apercevrions que toute loi votée par le politique, absolument n’import laquelle, participe à la manière dont va ensuite circuler l’argent dans la société… mais les économistes alors ? Voilà les pires illusionnistes de l’histoire de l’humanité qui sous couvert de pseudo science, montrent juste les conséquences des décisions politiques. Ils sont de simples observateurs … Il en faut des observateurs, certes oui, mais ils faut qu’ils le reconnaissent, qu’ils ne nous trompent pas. Au final, les politiques font ce qu’ils peuvent, dans l’ignorance que leur ont apporté les philosophes par manque de rudiments à la philosophie.
… Il y aurait bien entendu d’autre exemples à donner et je ne vous fais
là qu’un petit parcourt… par exemple dans un autre registre (toujours
politique puisque tout se décide en politique) : Nous sommes
menacées par : « la perte de bio diversité de la planète ; la coupure
avec notre environnement vivant dans un monde d’artifices ; le
réchauffement climatique la pollution et la surexploitation des
ressources. Le réchauffement climatique peut provoquer une cascade
de catastrophes en chaine (cela reste de l’ordre du possible
scientifiquement) et avec notre méconnaissance philosophique
récurrente, une suite de guerres sanguinaires … Et là encore nous
pouvons prendre du recul…
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- Pourquoi ne pas normaliser tout ce qui est à produire de façon à ce que toutes les pièces soient interchangeables ? … quitte à laisser la liberté de les produire dans une société libre (en associations de préférence). En effet la concurrence sauvage se base pour partie sur le fait de se démarquer et de rendre ses pièces incompatibles aux autres marques. Mais ce n’est pas bon, ni pour la planète, ni pour notre vie pratique ; Imaginez que toute pièce de machine à laver ou de voiture aille sur n’importe quelle autre voiture ou machine à laver …
- Pourquoi continue t’on de s’en foutre et d’aller à l’autre bout du monde en avion pour juste une semaine de vacances ? Dites moi ?
- Pourquoi laisser la liberté de ravager la diversité agricole en créant des milliers d’hectares d’un seul tenant sans nature, sans même un arbre, et en ne cultivant qu’une seule espèce, qui de fait sera ravagée par les parasites ? Pourquoi continuons-nous à ne pas tenir compte des lois de la nature ?
- Pourquoi fabriquer des voitures de plus en plus puissantes là ou un véhicule à 600cm3 suffirait à atteindre 120 Km/h. Et pourquoi vouloir des véhicules qui se conduiraient tout seuls ? … qui tomberont d’autant plus facilement en panne ? Mais pourquoi donc ? Sommes-nous devenus fous ?
- Et si nous n’arrivons pas pour l’instant à arrêter les émissions de gaz carbonique, nous pourrions au moins arrêter nos émissions de particules hydrophobes dans l’atmosphère … il se remettrait peut-être à pleuvoir ! Et le climat se rafraichirait à nouveau. Et je ne parle pas d’interdire à des particuliers de brûler quelques branches, je parle des usines et centrales à charbon, des torchères que nous laissons brûler délibérément, et des pots d’échappements. Là nous avons des solutions véritables.
Ce ne sont que des exemples… Tout cela pour dire que nous avons
absolument besoin de la philosophie pour l’avenir du monde. Nous
avons besoin de rassembler ses rudiments afin de pouvoir dire : cela
est ou n’est pas réaliste dans la prise de recul. C’est primordial comme
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il est primordial d’enseigner la philosophie avec des rudiments, là où
toute matière acquiert sa notoriété sociale : A l’école primaire.
Ignacio.
Une définition unique
pour la philosophie ?
Matière traitant d’acquérir des connaissances sur la prise de recul
partant de notre conscience et parcourant l’ensemble de nos idées
pouvant être admises comme communautaires (par opposition à
nos idées personnelles) au sujet de notre relation face au monde
ou de notre position morale.
Pourquoi cette définition pour la philosophie ?
D’abord pour enlever la grosse poutre que nous avons devant les yeux
au sujet de la différence entre une opinion et une connaissance à
travers l’idée de « connaissances communautaires sur la prise de
recul » …
La grosse erreur de la philosophie au final, son erreur mortelle, son
erreur insoutenable, celle par laquelle elle s’est perdue dans une jungle
de philosophie, celle faisant qu’elle est une matière exsangue de
rudiments (toutes les matières ont des rudiments) est le fait de
confondre le jugement (qui est un contrôle à postériori de l’homme sur
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le bien et le mal) avec de la connaissance (qui elle est non seulement
apriori mais « communautaire », face au réel et recherchant le vrai).
La connaissance, la compréhension, doivent être séparée du jugement
et de l’opinion ! La philosophie doit devenir une matière de recherche
préalable de connaissance et de savoir, même s’agissant de prendre du
recul en parcourant la connaissance en général au sujet de quoi ?
A quoi sert la philosophie ?
Mais la définition le dit : A parcourir la connaissance en général mais,
mais, mais, uniquement au sujet de notre relation face au monde
comprenant aussi notre sens moral et, et, d’en comprendre l’ensemble
en tant que connaissance et non pas en tant qu’opinion ni jugement.
Comprendre un ensemble implique la prise de recul.
Aussi la philosophie recherche dans la morale ce qui n’est pas relatif à
une culture mais provenant de ce qui est inné chez l’être humain, et
comme la philosophie est un parcourt général de la relation entre le
« moi » et le « ça », elle est une prise de recul depuis le point le plus
reculé possible : la conscience humaine face au monde. La
philosophie va donc pour établir ses rudiments chercher à connaitre
les principes, les instruments, les concepts participatifs de notre
conscience pour juger du monde, mais, mais (et là c’est important)
pour les appliquer objectivement face au monde, pour en voir la
relation dans la réalité. Il ne s’agit pas en prenant du recul (puisque la
philosophie sert parcourir l’ensemble de notre vision du monde) de se
masturber intellectuellement et éternellement l’esprit pour ne rien dire
d’objectif. Il faut sortir la philosophie de son ghetto pour en faire une
vraie matière avec de vrais rudiments, et de pouvoir les enseigner dès
l’école primaire. C’est possible. Aussi je le dis aux professeurs de
philosophie : Ne restez pas les bras croisés. Les rudiments de la
philosophie existent bien ! Ignacio Sierro
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Une autre définition pour la
philosophie …
Voici une autre définition de la philosophie pour montrer comment
plusieurs définitions peuvent sembler si différentes tout en disant la
même chose. La philosophie est une question de précision car
comme nous reconstituons le monde dans notre cerveau, nous
sommes soumis à l'interprétation de la vérité d'un côté, et de l'autre
au fait de reconnaitre la vérité en y insérant (dans cette vérité) ce
que nous voulons dans la vie. C'est ce qui a fait que les philosophes
se sont perdus dans une jungle de philosophie en confondant la
pensée verticale (voir le rudiment) avec une soi disant pseudo
métaphysique (mot qui ne veut rien dire)... Cette définition pose la
problématique de l'objectivité en philosophie disant explicitement
que ce qui est réel et objectif sont les seules opinions pouvant passer
par la raison mais ne disant pas comme dans l'autre (que je vous ai
passé ici) qu'elles sont aussi les seules pouvant être admises comme
communautaires.
▪ Philosophie : Matière traitant d’une psychanalyse générale
(prise de recul) du « moi » face au « ça », à travers
l’objectivité du « ça », même s’il s’agit d’observer le « moi »
tel que du « ça » à travers un miroir (celui de la raison).
(Passée sur internet comme toutes mes définitions)
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