les prêtresses de t avenirmagia sexualis en s'adressant directement à la flèche on jouit de...

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N° 12 - 15 Mai 1932 Prix : 1 franc LA FLÈCHE paraît le 15 de chaque mois. Prix du numéro: 1 fr. —Abon- nement d'un an: 10 fr. Souscriptions bénévoles pour sou- tenir le journal: 25 fr. et 50 fr. Ces souscriptions donneront droit à quelques publications spéciales au cours de 1932. Toute correspondance doit être adressée à la directrice Mme Maria de NAGLOWSKA, 11, Rue Bréa, PARIS (6) SOMMAIRE: Lès prêtresses de l'avenir, par HANOUM. Une séance magi- que, par XÉNO'PHONTA MARIA.— Les Juifs et la «Flèche», par AUGUSTE APÔTRE. —Tu ne tueras pas, par MARIA DE NAGLOWSKA. Des circonstances fâcheuses nous ont empêché de paraître le 15 avril. Aujour- d'hui nous paraissons sur quatre pages au lieu de huit, parce que la crise économique paralyse les efforts de l'éditeur qui nous avait prêté son concours jusqu'à mainte- nant. Nous avons eu, par contre, l'aimable proposition d'une agence et de quelques personnes privées de nous aider en nous procurant de la publicité. C'est pourquoi La Flèche a, dès ce numéro, sa rubrique de Petites Annonces que nous recomman- dons à tous nos amis qui désirent que La Flèche paraisse régulièrement. Nous rappelons également à nos amis que nous leur serions très reconnaissants s'ils voulaient bien recommander dans leur en- tourage les deux ouvrages que nous pou- vons offrir directement: Magia Sexualis par Randolph, traduit en français par Ma- ria de Naglowska, et le Rite Sacré de l'A- mour Magique qui ne coûte que 5 frs poul- ies abonnés de La Flèche. Toute personne qui nous enverrait maintenant 15 .frs, pourrait avoir par re- tour du courrier le Rite Sacré et les cinq derniers numéros parus de La Flèche. El- les auraient droit en plus aux sept pro- chains numéros. LA RÉDACTION. MAGIA SEXUALIS En s'adressant directement à La Flèche on jouit de facilités de payement appré- ciables et d'un rabais de 33 0/0. Les Prêtresses de T avenir L'on ne peut connaître la Vérité, la Loi, la Justice, l'Intelligence qui président à l'é- volution et au maintien de l'Univers, si l'on ne monte d'abord sur la Montagne l'air est pur et le Souffle divin n'est pas contaminé par les protestations des egoïsmes humains. L'on ne saura jamais en quoi consiste et comment s'opère la transformation de l'énergie sexuelle en énergie spirituelle, si l'on ne s'éloigne d'abord du cercle vicieux qui emprisonne et retient dans la plaine l'espèce humaine condamnée à la procréa- tion. L'on ne peut' apprendre ces choses de la bouche de l'Affranchi qui a gravi la pen- te dangereuse et opéré triomphalement se- lon la Haute Sagesse, parce que les choses nouvelles que celui-ci sait dans son nou- vel état sont trop différentes de la réalité limitée de ceux qui n'habitent que la terre. Un abîme sépare le Courageux de la ré- gion inférieure, et personne ne gravira triomphalement la pente dangereuse sans avoir traversé, d'abord à la nage le fleuve orageux qui sépare la plaine de la Mon- tagne... La loi de la vie dans la plaine repose sur Fégoïsme individuel. Sur celte terre, l'on travaille pour soi ou l'on succombe. Mais dans les eaux orageuses du fleuve de la séparation, il s'agit de perdre la no- lion même du soi personnel! Il s'agit de se dépouiller totalement de tout ce qui nous rattache à nous-mêmes (de tout ce qui nous permet de vivre dans la plaine) et alors de deux choses l'une : ou bien l'on arrive à l'autre rive, l'on se reconnaît dans la lu- mière du Soi universel, ou bien l'on se perd pour ne plus se retrouver nulle part : ni sur la Montagne, ni dans la plaine, ni dans le Soi universel, ni dans'le Soi individuel. C'est alors la mort définitive, l'esclavage éternel dans l'Enfer (dans les forces élé- mentaires du monde visible), sur la porte duquel le Dante a inscrit : lasciate ogni speranza voi che entrate. Car le fleuve qu'il s'agit de traverser ap- partient à l'Esprit du Mal, à l'Esprit Des- tructeur qui s'oppose à l'harmonie "de .la Création visible. Disons cette chose plus franchement en- core : l'on ne traverse pas le fleuve de la séparation, qui entoure la Montagne lu- mineuse d'une onde mouvante et noire, sans la permission de Satan, l'Adversaire du Créateur, qui. proteste jour et nuit con- tre la multiplicité et la division et récla- me le rétablissement de l'Unité dans la Lu- mière Suprême. Satan est la force qu'il s'agit d'évoquer pour rompre l'entrave qui nous limiile.,. Et la formule d'évocation afficace pour ce but est une formule d'amour] Combien sont-ils les mortels capables de comprendre cela? L'homme qui évoque Satan pour se sou- mettre à cette force nocturne, ou bien pour

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N° 12 - 15 Mai 1932 Prix : 1 franc

LA FLÈCHEparaît le 15 de chaque mois. — Prix du numéro: 1 fr. —Abon-nement d'un an: 10 fr. — Souscriptions bénévoles pour sou-tenir le journal: 25 fr. et 50 fr. Ces souscriptions donnerontdroit à quelques publications spéciales au cours de 1932. —Toute correspondance doit être adressée à la directriceMme Maria de NAGLOWSKA, 11, Rue Bréa, PARIS (6)

SOMMAIRE:Lès prêtresses de l'avenir, par HANOUM. — Une séance magi-

que, par XÉNO'PHONTA MARIA.— Les Juifs et la «Flèche», parAUGUSTE APÔTRE. —Tu ne tueras pas, par MARIA DE NAGLOWSKA.

Des circonstances fâcheuses nous ont

empêché de paraître le 15 avril. Aujour-d'hui nous paraissons sur quatre pages aulieu de huit, parce que la crise économiqueparalyse les efforts de l'éditeur qui nousavait prêté son concours jusqu'à mainte-nant.Nous avons eu, par contre, l'aimable

proposition d'une agence et de quelquespersonnes privées de nous aider en nous

procurant de la publicité. C'est pourquoiLa Flèche a, dès ce numéro, sa rubriquede Petites Annonces que nous recomman-dons à tous nos amis qui désirent que LaFlèche paraisse régulièrement.

Nous rappelons également à nos amis quenous leur serions très reconnaissants s'ilsvoulaient bien recommander dans leur en-

tourage les deux ouvrages que nous pou-vons offrir directement: Magia Sexualis

par Randolph, traduit en français par Ma-ria de Naglowska, et le Rite Sacré de l'A-mour Magique qui ne coûte que 5 frs poul-ies abonnés de La Flèche.

Toute personne qui nous enverraitmaintenant 15 .frs, pourrait avoir par re-tour du courrier le Rite Sacré et les cinqderniers numéros parus de La Flèche. El-les auraient droit en plus aux sept pro-chains numéros. LA RÉDACTION.

MAGIA SEXUALISEn s'adressant directement à La Flèche

on jouit de facilités de payement appré-ciables et d'un rabais de 33 0/0.

Les Prêtresses de T avenirL'on ne peut connaître la Vérité, la Loi,

la Justice, l'Intelligence qui président à l'é-volution et au maintien de l'Univers, sil'on ne monte d'abord sur la Montagne oùl'air est pur et où le Souffle divin n'estpas contaminé par les protestations des

egoïsmes humains.L'on ne saura jamais en quoi consiste et

comment s'opère la transformation de

l'énergie sexuelle en énergie spirituelle, sil'on ne s'éloigne d'abord du cercle vicieuxqui emprisonne et retient dans la plainel'espèce humaine condamnée à la procréa-tion.L'on ne peut' apprendre ces choses de

la bouche de l'Affranchi qui a gravi la pen-te dangereuse et opéré triomphalement se-lon la Haute Sagesse, parce que les chosesnouvelles que celui-ci sait dans son nou-vel état sont trop différentes de la réalitélimitée de ceux qui n'habitent que la terre.

Un abîme sépare le Courageux de la ré-gion inférieure, et personne ne graviratriomphalement la pente dangereuse sansavoir traversé, d'abord à la nage le fleuve

orageux qui sépare la plaine de la Mon-

tagne...La loi de la vie dans la plaine repose sur

Fégoïsme individuel. Sur celte terre, l'ontravaille pour soi ou l'on succombe.

Mais dans les eaux orageuses du fleuvede la séparation, il s'agit de perdre la no-lion même du soi personnel! Il s'agit dese dépouiller totalement de tout ce qui nous

rattache à nous-mêmes (de tout ce qui nouspermet de vivre dans la plaine) et alorsde deux choses l'une : ou bien l'on arriveà l'autre rive, l'on se reconnaît dans la lu-mière du Soi universel, ou bien l'on se perdpour ne plus se retrouver nulle part : nisur la Montagne, ni dans la plaine, ni dansle Soi universel, ni dans'le Soi individuel.

C'est alors la mort définitive, l'esclavageéternel dans l'Enfer (dans les forces élé-mentaires du monde visible), sur la porteduquel le Dante a inscrit : lasciate ognisperanza voi che entrate.

Car le fleuve qu'il s'agit de traverser ap-partient à l'Esprit du Mal, à l'Esprit Des-tructeur qui s'oppose à l'harmonie "de .laCréation visible.

Disons cette chose plus franchement en-core : l'on ne traverse pas le fleuve de laséparation, qui entoure la Montagne lu-mineuse d'une onde mouvante et noire,sans la permission de Satan, l'Adversairedu Créateur, qui. proteste jour et nuit con-tre la multiplicité et la division et récla-me le rétablissement de l'Unité dans la Lu-mière Suprême.

Satan est la force qu'il s'agit d'évoquerpour rompre l'entrave qui nous limiile.,.Et la formule d'évocation afficace pour cebut est une formule d'amour]

Combien sont-ils les mortels capables decomprendre cela?

L'homme qui évoque Satan pour se sou-mettre à cette force nocturne, ou bien pour

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LÀ FLECHE

l'assujettir à sa volonté humaine (à la vo-lonté de. son égoïsme individuel), n'ob-tient du Daemon que des pouvoirs secon-daires, les pouvoirs de sortilège, qui nesont d'aucune efficacité pour la transfor-mation.-réelle de l'énergie vitale, pour latraversée victorieuse du fleuve noir.

S'adonner à la sorcellerie, c'est aider Sa-tan dans sa rage stérile dans le règne hu-main, car les forces miraculeuses qu'onobtient par ce moyen augmentent la pro-testation, mais ne contribuent pas à unecréation nouvelle. En obéissant piassive-ment à Satan on répand dans la plainel'orage qui sévit dans le fleuve, mais onne. gravit pas la pente de l'Autre Rive.

Si, au contraire, on s'efforce d'assujet-tir Satan, si l'on tente, comme le fait l'Ê?.glise Blanche, de paralyser son souffle enéteignant systématiquement la lumièrequ'il allume dans les consciences humai-nes, le résultat n'est pas meilleur, car nul

f ne "pourra annihiler ce que Dieu mêmepermet : la volonté du retour à l'Unité Lu-

;; mineuse ! Dieu permet à Satan de parler àl'oreille d'Eve, car II veut bien que SonFils revienne à Lui.

Mais ce retour ne s'opère qu'au moyende l'amour intégral, c'est-à-dire au moyende la fusion complète de la foi-ce de Satanavec la force divine qui anime la chair ani-male de l'homme. Car le cercle vicieux del'espèce doit être vaincu là même où vitl'énergie de la procréation.

Ayant mordu au fruit défendu, Adam arépandu sur la terre la maladie et la mort,niais, aussitôt, Eve lui a donné deux fils.Pour un seul qui mourra, deux seront con-damnés à vivre!

Et une religion fut donnée aux hom-mes : la religion de la procréation de l'es-pèce.

Des siècles s'écoulèrent, et la terre fut

peuplée de races diverses et de foules in-nombrables. Mais dans l'esprit de quelques-uns l'espoir du retour demeura vivant*

Le Christ vint enfin sur la terre, en ap-portant aux humains une loi nouvelle :l'amoùrj qui dissout dans la chair la volon-té de. mourir'pour la transformer en volon-té de vivre. « J'ai vaincu la mort», a ditJésus de Nazareth, « venez avec moi surl'Autre Rive ».

Mais les hommes — les hommes nom-breux -— ne comprirent pas en quoi con-siste le nouvel amour. Ils firent taire lesrares qui savaient le secret, et proclamè-rent que l'amour préconise par Jésus estl'amour, utile à l'espèce : la charité exer-cée à l'égard du prochain.

On organisa les Eglises Blanches danscette ignorance... •

Mais actuellement Satan redouble de vi-gueur. Son orage gronde partout et Evemoderne entend de nouveau Sa voix.

Satan dit à la femme élue : tu m'absor-beras, car tu m'aimes; tu m'aideras à pas-ser dans l'homme, car tu le désires pourréaliser son union avec moi... tu le dési-

res pour en faire un dieu.Beaucoup de femmes distinguent cela

comme à travers un voile... Quelques-unesen ont conscience... D'autres, moins nom-breuses encore, le comprennent totale-ment.

Celles-là sont les prêtresses futures!

HANOUM.

Une Séance Magiquel"r mai 1932> — Les cinq membres actuels

de la Compagnie de la Flèche se réunirentà minuit moins vingt minutes sur le tapissacré qui remplace encore la chapelle fu-ture.

Cinq sièges bas sont préparés.Auguste Apôtre, le vénérable vieillard,

s'installe à la place d'honneur, le dos tour-né au Nord.

A sa gauche, à une distance de deux mè-tres, comptés obliquement dans la direc-tion de l'Est, s'asseoit la brune Hanoum,tandis que la blonde Flèche se met en faced'elle, à l'Ouest.

Exactement en face du vieillard, à l'ex-trémité Sud du tapis, se placent, côte à cô-te, les deux jumelles mineures : Xénophon-ta et Maria.

Les cinq personnages échangent le salutrituel, en baissant le front jusqu'aux ge-noux.

Ils se redressent ensuite et respirent pro-fondément : les jumelles mineures troisfois, les soeurs supérieures six fois, Augus-te Apôtre neuf fois.

La nuit est calme. Aucun bruit n'arrivepar les fenêtres ouvertes.La petite salle est éclairée par cinq lam-

pes à huile, placées respectivement surdes socles élevés derrière chacun des con-vives.

Les murs sont peints uniformément enjaune clair, mais la nuit les rend noirs.

La mer irréelle étend au loin ses som-bres nappes inégales. On aperçoit le cielconstellé.

Auguste Apôtre rompt le silence. Il dit :— Il est minuit moins douze minutes.

A minuit et deux minutes nous commen-cerons le travail. Maria posera la premiè-re question, en déterminant le sujet desdébats. Hanoum répondra, en développantle sujet. Lorsqu'elle aura fini, Xénoplionlaposera les questions complémentaires, ensignalant ce. qui lui restera obscur dansl'exposé de Hanoum. La réponse à cesquestions sera donnée par la Flèche, carc'est de l'Ouest que vient l'analyse, et aprèsla Flèche, Maria reprendra la parole pournous dire en quoi et de quelle façon ce tra-

vail lui aura été bénéfique. Nous ferons en-suite l'opération utile à l'envoi de notremessage dans le monde profane... A~ pré-sent, employons les onze minutes, qui. nousrestent, au rite magique qui concentre lesforces et oriente, le courant.

Ayant dit cela, Auguste Apôtre lève les;bras au ciel, en offrant ses paumes aux ..fluides extérieurs. Les soeurs supérieures':et .les jumelles mineures l'imitent aussitôt. .Cela dure l'espace d'une minute, puis; lesdix bras se baissent lentement, à droite età gauche, jusqu'à la rencontre de la maindroite de l'un avec la main gauche de l'au-tre et vice-versa.

Auguste Apôtre est uni, ainsi, à la Flè-che et il. Hanoum. La Flèche prend danssa main droite là main. gauche de Maria,et Hanoum reçoit dans sa gauche la droitede Xênophontar La jumelle, assise à l'Est,pose sa paume gauche sur le genoux gau-che de celle qui se trouve à l'Ouest, et 'cet-te dernière appuie sa main droite, sur le.genoux droit de la première. La chaîne estformée. Alors, les quatre femmes fixentleurs regards sur le front énorme d'Augus-te Apôtre, lequel baisse lentement les pau-pières. Il accueille dans son triangle fron-tal la prière muette des femmes et évo-que intérieurement la source de la sciencemystérieuse du Cône.Amen, dit Maria, et au même instant les

cinq têtes présentes se tournent à droite,les yeux vers l'Orient. Chacun des convi-ves fixe ensuite la nuque qui se trouve de-vant lui.

Cela dure deux minutes, et Xénophontarépond : Amen.

Les cinq têtes reprennent la positionnormale, mais tous les regards sont portéssur le centre de la chaîne magique cons-tituée.

Les quatre soeurs ramènent leurs brasvers leurs genoux et croisent les doigts àla hauteur du nombril, les coudes ap-puyés sur les cuisses.

Elles demeureront ainsi juqu'à la fin dutravail mental de la séance.

Auguste Apôtre appuie ses paumes surses genoux, les doigts étendus en ayant.

A minuit et deux minutes, Maria pose saquestion. Elle dti :— Que signifie la fête pascale et pour-

quoi dit-on les Pâques en Occident?Hanoum fait un léger salut de la tête et

répond ainsi :— Le mot pàgue signifie passage... Lors-

que Moïse, gloire soit rendue à son Nom,emmena le peuple élu groupé autour delui dans le désert qui sépare l'Egypte, ter-re de la souffrance, de la Palestine, terrede la récompense, les eaux rouges devaientêtre traversées... car l'émancipation del'esclavage s'acquiert au prix du sang... Lepassage, c'est-à-dire la Pâque, s'accomplitdans.le sang de l'homme, car c'est le sangqui reçoit et propage dans le corps entierle rythme de la vie nouvelle... A l'époquede Moïse, les individus qui composaient lepeuple élu n'avaient pas encore la force

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LA FLECHE 3

nécessaire à la réalisation individuelle dela . traversée de l'eau amère, c'est pour-quoi la'Pâque' juive est une fête symboli-que.qui promet mais ne donne pas encorel'émancipation désirée... Mais à Rome,dans les catacombes, le passage de l'escla-

vage., dans la chair à la libération dans

l'esprit s'effectuait réellement, grâce auxfluides nouveaux répandus sur la terre parle Christ mort sur la croix. A cause de celaRome mit ce mot au pluriel : les Pâques...Actuellement,, peu d'hommes savent ceschoses, parce que la Pâque juive et les Pâ-

ques, chrétiennes sont comme des feuillessèches où la vie n'est plus... Les humainsne connaissent plus les rites sans lesquelsl'intellect ne peut recevoir la lumière di-vine et comprendre la Vérité... L'hommene voit plus.que ce qu'il peut toucher, c-est-pourquoi la Vie le quitte rapidement eiîif;se promène sur la terre comme un •câda*vre ambularit... Il faut une nouvelle Pâ-

que pour lui donner des forces nouvelles.Il faut rénover les forces humaines parl'instauration d'une religion nouvelle quipermettra aux meilleurs de modifier l'o-rientation de leur énergie vitale : de basen haut et non plus de haut en bas versla cristallisation mortelle... La régénérationdoit commencer par les femmes, car c'estelles qui sont la perte ou le salut de l'hom-me... On ne peut accomplir la Pâque nou-velle sans la femme nouvelle, c'est pour-quoi la Flèche est une femme... Mes soeurs,une tâche énorme nous incombe : là créa-tion de la femme nouvelle... Ce ne serani un docteur, ni une mondaine, ni une« travailleuse ». Ce sera une prêtresse,dont lé rôle sera de célébrer la messe avecune intention nouvelle. La Messe* d'Or ! LaMesse de la Vérité! La Messe du Renou-veau !... Voici, mes soeurs, ma parole pre-mière et dernière : il faut à l'humanitéune Conductrice, égale en valeur moraleà Moïse... C'est ainsi seulement que laChute pourra se transformer en élévation.

Hanoum se tut et porta son regard surXénophonta qui devait, maintenant, inter-roger la Flèche. La jumelle mineure ab-sorba le fluide que lui envoya Hanoum ettourna la tête du côté de la Flèche. Celle-ci continuait à fixer le centre de la chaîne.

Xénophonta parla ainsi :— L'exposé de notre Soeur Hanoum est

lumineux pour moi et ma jumelle Maria,.qui nous représente dans le monde pro-fane. Mais le monde occidental est ainsifait qu'il retient les mots, mais n'en con-çoit i^ais lé sens. L'imagination créatricemanque au monde occidental, c'est pour-quoi il ne. pense jamais en profondeur ets'arrête toujours à la surface des idées ex-primées. Pour rénover l'homme du SoleilCouchant il faudra, je crois, des prêtres-ses orientales. C'est sur ce point que je dé-sire une réponse de notre Soeur la Flèche.

La Flèche tourne la tête vers Xénophon-ta et lui fait un léger salut. Xénophonta: continué :

— Un autre souci me vient. L'Occidenta basé sa civilisation sur le principe chré-tien du nivellement démocratique de tousen face du Christ, unique supérieur... Leshommes qui peuplent ce pays ont oubliéDieu, mais la démocratie demeure : ie cri-térium du raisonnable est recherché icidans les rangs intellectuels les plus bas.;.Comment^ ceci étant, pourra-t-on dire auxhommes francs : celle-ci est une prêtresseet cette autre ne l'est pas?... Car si mêmemi seul d'entre eux arrivait à connaître parson expérience intime la vérité de ce quenous avançons, il lie l'avouerait pas, parceque son voisin ne serait 'pas d'accord aveclui... Le citoyen -d'un pays libre attend deconnaître l'opinion moyenne de tous poursavoir ce qu'il peut accepter... Je désireapprendre de notre Soeur la Flèche la fa-

çon de trancher ce problème.La Flèche prend alors la parole et dit

ceci :— La mineure Xénophonta a raison : la

parole n'enseigne rien au monde occiden-tal, car les hommes d'ici ne connaissentpas la correspondance qui la relie à la for-ce dont elle est l'expression. L'intellect desOccidentaux s'arrête aux mots, à chaquemot séparément, parce qu'il en subit im-médiatement l'influence, laquelle provoqueen lui une réaction d'ordre passionnel...Et la passion obscurcit la raison... Pour re-médier à cet inconvénient il faut toute uneéducation... Nous la donnons déjà, maisnous la donnerons mieux encore lorsquele Temple du Troisième Terme de la Tri-nité sera érigé-La Flèche se tut, ayant terminé son dis-

cours, et les deux jumelles s'inclinèrenten signe de gratitude.

Auguste Apôtre dit alors :— Maria, jumelle mineure, vous avez la

parole pour nous dire en quoi et commentce travail vous a été utile.Maria se lève, prend sur le socle placé

derrière son siège le plateau sur lequel re-pose sa lampe, et s'avance, les bras éten-dus en avant, vers le milieu du tapis.Elle présente la lampe, tour à tour, à

Auguste Apôtre, à Hanoum et à la Flèche,puis, mettant un genoux à terre, elle placele plateau soutenant la lampe à l'endroitdu tapis qui correspond exactement aucentre de la chaîne magique.

Elle se baisse ensuite par dessus la lam-pe et entoure la faible flamme de ses deuxmains.

La flamme grandit aussitôt.Maria revient alors à sa place et, debout

.devant l'Assemblée, elle professe ceci :— De même que cette flamme a grandi

sous l'influence de vos lumières, ô Soeursmajeures, ô Maître vénéré, mon intelligen-ce a augmenté en force et en pouvoir ir-radiant au contact de votre Science... Jevois plus nettement les images que je n'a-percevais qu'à travers un brouillard et jepossède maintenant un courage que je n'a-vais pas... La tâche qui m'incombe dans le

LesSoiréesduStudioÂddéisleDr EDOUARD SABY

ECOLE DES HAUTES ETUDES SOGIAI.ES

16, rue de la Sorbonne, Paris (5")

Ces soirées ont lieu le 2e et le 4" samedide chaque mois, à 8 h. 30 précises.

Maria de Naglowska prendra la parolele 11 juin, en exposant ses idées sur lesmesses blanches, noires et d'or.

monde profane m'est facilitée grâce àvous.

Maria s'incline profondément et se ras-seoit sur son siège comme avant : les doigtscroisés à la hauteur du nombril, les cou-des appuyés sur les cuisses.

Les cinq personnages demeurent silen-cieux pendant quatre minutes...

Ce laps de temps étant écoulé, AugusteApôtre se lève et invite les quatre femmesà en faire autant.Il donne le signal pour le début de l'opé-

ration magique propice à la diffusion dumessage de la Compagnie de la Flèchedans le nïonde.. Le message est formulé ainsi : que les

passions des hommes se calment et que lesfemmes reçoivent dans leurs matrices res-pectives le pouvoir nouveau de compré-hension.

Auguste Apôtre prononce le premier cetélégramme él/ectrique, en faisant, réson-ner chaque syllabe séparément

Les quatre femmes le répètent après luià trois reprises, d'un choeur harmonieuse-ment rythmé.

Auguste Apôtre s'accroupit ensuite aumilieu du tapis et élève au-dessus de satête la lampe de Maria.

Alors, les Soeurs supérieures et les ju-melles mineures commencent les gestesrythmiques qui préparent la danse.

La danse des quatre femmes est lenteet souvent elles renversent la tête en ar-rière, tandis que la pointe de leurs doigtstouche le tapis sacré derrière leurs talons.Elles se replient ensuite en avant et re-prennent le pas cadencé aux sons d'unemusique intérieure.

Les Soeurs sont gracieuses et leurs corpssouples et agiles.

La légère tunique, leur seul vêtement,se soulève aux mouvements rapides desjambes et un arôme enveloppant se ré-pand alors dans la salle.

Le triangle sacré émane des forces nou-velles. Le vénérable vieillard les orientevers le monde profane, afin de féconderd'une semence nouvelle la terre bonifiéepar la souffrance.

Ce document a été rédigé et signé parles deux jumelles mineures.

XÉNOPHONTA et MARIA.

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LA PL KO II10

TU NE TUERAS PAS!Nous avons assisté, samedi dernier, à la

séance du Club Montparnasse (46, rue Va-

vin) qui fonctionne régulièrement depuisdeux mois environ sous la direction de M"

Barquisseau dont l'éloquence et la belle

intelligence son incontestables.Nous avons entendu un rapport rédigé

par Mlle Reine, sage-femme, qui préconisela limitation scientifique des naissances envue d'empêcher la guerre.Retenue, au chevet d'une jeune maman,

Mlle Reine n'était pas là pour défendre sathèse, et M" Barquisseau plaidait en sonnom la cause ingrate. Documents à l'ap-pui, l'aimable avocat nous fit entrevoir une

législation nouvelle qui considérerait com-me chose normale et juste... l'avortement!

La salle réagit, fort heureusement. Il yeut des débats très animés, et plusieurspersonnes convinrent avec nous que le mo-ment est venu de réanimer dans l'humani-té l'idéal religieux, car n'entendant plusla Voix divine l'homme ne sait plus ce qu'ilfait dans la vie.

L'individu privé d'expérience mystiqueest pareil à une bête qui ne connaît queses appétits^ En effet, Mlle Reine, n'hésitepas de comparer les humains aux animauxet voudrait qu'on les sélectionnât commeces derniers, et les jeunes matérialistes quise rangèrent de son côté ne parlèrent quedu partage des biens et des plaisirs sen-suels. Triste humanité qui ne sait plusqu'en elle le Souffle divin cherche sa réa-lisation harmonieuse!...

Nous prîmes part, après la séance, à laconversation qui s'engagea autour d'unetable d'un grand café de Montparnasse.Nous voulions savoir pourquoi ces hom-mes, pourtant intelligents, ont une si gran-de peur du mot religion.Nous découvrîmes, après une heure ou

deux de discussion, que pour ces militantsdémocrates la religion signifie tyrannie.Cette impression leur vient du fait qu'aucours de l'histoire la Papauté persécuta,en effet, les Juifs. Ces hommes au coeurgénéreux ne sont matérialistes que poureffacer les idées susceptibles, selon eux, de.séparer les Juifs des Chrétiens. Leur rai-sonnement inavoué se résume à ceci : fai-sons oublier le christianisme, afin queJuifs et Chrétiens deviennent frères.Mais voici ce qui arrive. Tandis que les

Chrétiens, habitués à travers les siècles àl'humilité et au dépouillement de soi-même, accourent volontiers à l'appel desdestructeurs et se vident sincèrement deleur contenu spirituel au nom de la fra-ternité humaine, les fils d'Israël, élevés aucontraire dans l'esprit de la solidarité deleur race, ne procèdent à ce dépouillementque très superficiellement, en gardant aufond du coeur une préférence marquée pourMoïse. Je suis sûre, parce que j'en ai eula preuve à maintes reprises, qu'un grandnombre de nos matérialistes seraient ac-

quis instantanément à l'idée religieuse sion leur proposait de grouper tout le mon-de autour du Sceau de Salomon.D'ailleurs, cette idée ne nous parait pas

mauvaise, parce qu'elle n'est pas incom-patible avec la Doctrine du, Troisième Ter-me de la Trinité que nous prêchons. Nousavons dit bien souvent, et nous le répétonsencore dans ce numéro, que les Européensappartiennent au cycle d'évolution dont lesdeux premières étapes furent successive-ment la religion hébraïque et. la religionchrétienne. Nous ; avons bien, dans notrecivilisation, l'héritage de certains paganis-mes, tels que celui des anciens Romains,des Celtes, des hordes germaniques et sla-ves, mais la Construction à laquelle nousappartenons est Judéo-Chrétienne. Notrementalité est judaïque et notre coeur estchrétien. Le Souffle divin, lancé dans lemonde du Mont Sinaï a touché d'abord leCerveau (les Juifs), ensuite le Coeur (à tra-vers le Christ); il veut pénétrer mainte-nant plus bas encore : dans le Sexe.

Je m'explique. En acceptant la Loi deMoïse, le peuple hébreux a accepté dansson cerveau l'idée que la collectivité hu-maine est la Maison en laquelle le Créa-teur Tout-Puissant descend pour y vivre.Le peuple d'Israël a accepté le pacte, leTestament, selon lequel les hommes se re-connaissent les esclaves de Dieu (dont ilsne prononceront pas le Nom), et Celui-ci,en récompense, bénit leurs générations etleur accorde les biens de ce monde.

Le Christ, en étendant cette même idéeà l'humanité entière, a donné en plus uneloi nouvelle : vous vous aimerez les unsles autres, et ainsi vous ne serez plus lesesclaves, mais les fils de Dieu. Car, en ac-ceptant la Loi, dont le Christ ne modifiaitpas une syllabe, non seulement avec lecerveau, mais aussi avec le coeur, les es-claves devenaient des consentants, c'est-à-dire des affranchis. Ils obéissaient, parceque leur coeur le voulait, par amour.

Maintenant, Juifs et Chrétiens doiventfaire ensemble le troisième pas. Us doi-vent reconnaître que l'Humanité est l'E-pouse de Dieu, la grande Veuve que le cer-veau et le coeur humains, à cause de leurindividualisation, privent encore des joiesde la Noce.

Juifs et Chrétiens doivent comprendreet reconnaître qu'en face de Dieu l'indivi-dualisation n'existe pas et que tous sontsolidaires spirituellement en chacun.

Lorsque ceci sera fait, les hommes com-prendront de quelle façon la Messe d'Orest la réalisation des promesses contenuesaussi bien dans les symboles judaïques quedans les mystères des Eglises chrétiennes.L'Epoux frappe actuellement à la porte

de l'Epouse. Laissons-le entrer : réalisonsainsi le mystère du Sceau de Salomon quiest aussi celui du Pain trempé dans le Vin.

Maria de NAGLOWSKA.

Vient de JPa,ra,ître... Le Rite Sacré de l'Amour Magique,

par Maria de Naglowska (Xénia N or val),que les lecteurs de La Flèche de la premiè-re heure connaissent déjà, mais qui est

complété dans le volume que nous offronsmaintenant, du dessin reproduisant le sym-bole connu sous le nom de /'Horloge AÛM,et dont la vertu talismanique a été éprou-vée.Aux abonnés qui nous ont versé au moins

10 frs, nous l'offrons contre la somme sup-plémentaire de 5 frs, que les intéressés vou-dront bien envoyer à Mme Maria de Na-

glowska, directrice de La Flèche, 11; rueBréa, Paris (G"), pour nous éviter les frais,toujours assez élevés, de l'envoi contre rem-boursement.

L'article " Les Juifs et La Flèche " estivnvoyé au prochain numéro.

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