les pressions commeciales sur les terres rurales dans les pays saheliens : cas du niger abdoul karim...
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LES PRESSIONS COMMECIALES SUR LES TERRES RURALES DANS LES PAYS SAHELIENS :
CAS DU NIGER
Abdoul Karim Mamalo,
Secrétaire Permanent
Secrétariat Permanent du Code Rural
Plan de la communication
1. Le contexte et le prétexte
2. Le choix politique
3. Les facteurs de risque
4. Conclusion et perspectives
1. Contexte et Prétexte
1. Contexte et prétexte
1. La pauvreté Au nombre de neuf (Cap Vert, Gambie, Guinée Bissau,
Sénégal, Mauritanie, Tchad, Mali, Burkina Faso et Niger), les pays du Sahel totalisent environ 100 millions d’habitants. Les populations sont les plus pauvres d’Afrique et du monde.
Selon une enquête menée il y a quelques années au Niger, 63 % de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté et 34 % en dessous du seuil de pauvreté extrême. L’espérance de vie est en dessous de 50 ans.
1. Contexte et prétexte
2. L’ínsécurité alimentaire Le ratio de superficie cultivée par habitant de 0,4
ha; Le rendement moyen en céréales est de 400
kg/ha; la production moyenne par habitant est donc de
160 kg pour un besoin annuel de 250 kg. D’où un déficit céréalier structurel de 36 % bon
an mal an, cause d’une insécurité alimentaire devenue presque chronique.
1. Contexte et prétexte
3. Les faibles performances de l’Économie nationale Le secteur rural dans son ensemble constitue le
principal moteur de l’économie nigérienne. Il participe au PIB à hauteur de 38%. Il contribue pour plus de 80% à l’emploi et pour 39% aux recettes totales d’exportation.
La balance commerciale demeure largement déficitaire.
1. Contexte et prétexte
Pour les gouvernants, le défi majeur est donc posé, il s’agit de :1. Comment lutter contre la pauvreté
rurale ?2. Comment assurer la sécurité
alimentaire des populations ?3. Et comment promouvoir les
exportations agricoles et améliorer la balance commerciale du pays ?
2. Le choix politique
2. Le choix politique
Le pays manquant de ressources propres, la solution est vite trouvée, souvent sous la pression expresse des bailleurs de fonds qui recommandent généralement aux gouvernements de faire recours aux investissements privés.
2. Le choix politique
1. Dans cette perspective et à la faveur de l’élaboration du Plan d’actions de la Stratégie de Développement Rural en décembre 2005, le Gouvernement a décidé d’ouvrir le développement rural aux investissements privés.
2. Il nous demanda de lui proposer un projet de loi facilitant aux investisseurs privés l’accès à la terres aux fins d’inciter leurs investissements.
2. Le choix politique
Le projet de loi fut élaboré par le Secrétariat Permanent du Code Rural. Mais compte tenu du régime juridique du foncier au Niger et du caractère contraignant du texte proposé, le projet de loi n’a jamais été adopté par le gouvernement.
3. Les facteurs de risque
3. Les facteurs de risque
En conditionnant l’éligibilité des pays africains aux financements du Millenium Challenge Corporation à la satisfaction des indicateurs de la revue « doing business » les Etats-Unis, partenaire stratégique des Etats, risquent de piéger les pays africains non préparés en les entraînant vers des politiques foncières trop libérales et non facilement contrôlables.
3. Les facteurs de risque
Il faut se préoccuper par des effets négatifs éventuels de tels investissements sur la sécurité foncière et la survie des exploitations familiales menacées de décapitalisation ainsi que les groupes de pasteurs dont l’accès aux pâturages risque d’être de plus en plus limité.
3. Les facteurs de risque
Les éventuels impacts environnementaux, sociaux et économiques à court, moyen et long termes sont masqués par les promoteurs des projets plus enclins à préserver leurs profits qu’à prendre en compte les préoccupations légitimes des populations locales.
4. Conclusion et perspectives
4. Conclusion et perspectives
1. Les pays d’Afrique au Sud du Sahara regorgent de terres qui ont généralement souffert d’une insuffisance d’investissements de la part de l’Etat et de ses partenaires, à cause d’une idée fausse sur les faibles profits économiques liés à l’utilisation actuelle desdites terres.
2. Certains investissements privés tels que la séquestration du carbone et les biocarburants pourraient s’intéresser à ces terres et offrir une nouvelle opportunité aux pays en voie de développement.
4. Conclusion et perspectives
3. La société civile et l’Etat devront mobiliser l’expertise et les financements des partenaires techniques et financiers pour combler le déficit des connaissances sur les effets que les pratiques agricoles pourraient avoir sur l’environnement et sur les moyens de subsistance des exploitations familiales et des groupes socioprofessionnels faibles tels que les pasteurs.
4. Les ressources mobilisées pourront également servir à aider à renforcer les cadres politiques et institutionnels des pays dans le but de créer un environnement favorable à la production durable dans les pays du sud.
Je vous remercie de votre aimable attention!