les politiques d’innovation
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Les politiques d’innovation : fondements théoriques du soutien public à la R&D et applications au cas de la France Séminaire REPERES 21 mars 2008 Benjamin Guédou Direction Générale du Trésor et de la Politique Economique Bureau Politique Industrielle, Recherche et Innovation. 1. - PowerPoint PPT PresentationTRANSCRIPT
Les politiques d’innovation : fondements Les politiques d’innovation : fondements théoriques du soutien public à la R&D et théoriques du soutien public à la R&D et
applications au cas de la Franceapplications au cas de la France
Séminaire REPERES21 mars 2008
Benjamin Guédou
Direction Générale du Trésor et de la Politique Economique
Bureau Politique Industrielle, Recherche et Innovation
11
Les politiques d’innovation
En 2005, l’Etat a dépensé plus de 16 Md€ pour financer de la Recherche-Développement en France (1% du PIB), dont environ 3,6 Md€ alloués aux entreprises (source MESR/DEPP).
0,00% 0,05% 0,10% 0,15% 0,20%
Japon
Chine
Italie
Norvège
Allemagne
UE27
Finlande
Royaume-Uni
Suède
France
Etats-Unis
Financement public de la R&D privée (en % du PIB, 2005, OCDE)
2
Les politiques d’innovation : Plan
1. Fondements théoriques des politiques d’innovation
Imperfections de marché et outils appropriés pour y remédier
Forces, faiblesses et priorités de l’action publique
2. Les performances de la France en R&D et innovation
3. Les principaux dispositifs de soutien public à la R&D privée en France
4. Les sujets de réflexion des décideurs et leurs enjeux
Justifications économiques, objectifs et efficacité des mesures
Questions sur lesquelles la recherche académique peut apporter des éclairages
3
Les politiques d’innovation
1. Fondements théoriques des politiques d’innovation
Imperfections de marché et outils appropriés pour y remédier
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Fondements théoriques des politiques d’innovation
Selon la théorie néoclassique, l’intervention publique dans l’économie se justifie par les défaillances de marché qui empêchent les choix individuels des agents d’être les meilleurs pour la collectivité.
Atteindre un optimum social que le marché ne permet pas d’atteindre spontanément
En économie de l’innovation, plus particulièrement:
Niveau d’effort de R&D de l’entreprise à l’équilibre décentralisé
≤Niveau d’effort de R&D optimal pour la collectivité
Il est économiquement justifié et souhaitable que l’Etat intervienne
5
Fondements théoriques des politiques d’innovation
Diffusion technologique: la R&D profite non seulement à l’entreprise qui la mène mais également à l’ensemble de la société
Imperfections de marché spécifiques aux activités de R&D
Les externalités technologiques
Rendement privé de la R&D ≤ Rendement social de la R&D
Sans intervention publique: Une partie de la valeur ajoutée créée profite à d’autres L’entreprise peut être dissuadée d’engager un projet socialement rentable
Intervention publique ≈ Rétrocession de l’externalité par la collectivité
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Fondements théoriques des politiques d’innovation
Le risque lié à un projet de R&D peut être trop important pour être assumé par un acteur privé seul sur un horizon temporel lointain.
- Viabilité incertaine de la technologie- Doute sur l’existence d’une demande suffisante- Coût fixes importants et difficilement récupérables
Imperfections de marché spécifiques aux activités de R&D
Le risque
L’Etat doit organiser le partage du risque dans le temps et sur plusieurs projets notamment en s’assurant du bon fonctionnement des marchés
Permettre aux entreprises de financer leurs projets risqués au moindre coût
7
Fondements théoriques des politiques d’innovation
En cas de demande de financement externe :- le créancier ne dispose pas de suffisamment d’information pour
évaluer la qualité du projet innovant- L’entrepreneur ne peut souvent pas présenter de collatéral
Imperfections de marché spécifiques aux activités de R&D
L’asymétrie d’information
Réticence des prêteurs à proposer des crédits pour une partie des projets risqués, même à des taux élevés (rationnement du crédit)
Certains projets rentables pour l’entreprise et pour la collectivité ne peuvent pas être lancés faute de financement
Assurer une chaine de financement efficace pour toutes les entreprises et tous les projets
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Fondements théoriques des politiques d’innovation
Externalités positives : rapprocher le rendement privé de la R&D de son rendement public par le biais d’un outil transversal
Réduit le coût privé de l’effort de R&D (mesures fiscales)Accroître le gain privé de l’effort de R&D (protection de la PI)
Le choix du mode d’intervention
Risque : s’assurer des bonnes conditions du financement des projets de R&D
Liquidité des marchés financiers, cofinancement réduisant le risque (subventions, avances remboursables, capital investissement)
Asymétrie d’information : favoriser l’accès des PME au crédit bancaire et soutenir l’offre de financement en fonds propres
Garanties, cofinancement, capital investissement
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Les politiques d’innovation
Forces, faiblesses et priorités de l’action publique
2. Les performances de la France en R&D et innovation
10
1,00%
1,50%
2,00%
2,50%
3,00%
3,50%
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Les performances de la France en R&D et innovation
Dépense intérieure de R&D (DIRD) en % du PIB (OCDE)
L’investissement en R&D en France (2,12% du PIB en 2006) est très en deçà des niveaux de l’Allemagne, des Etats-Unis et du Japon
Japon
Etats-Unis
Allemagne
France
Royaume Uni
UE 25
11
Chine
Les performances de la France en R&D et innovation
Evolution de l’intensité de R&D en France entre 1981 et 2005 (OCDE)
Sur plus longue période, l’intensité de R&D suit une tendance décroissante depuis 1993, avec une certaine stabilisation depuis 2000
1,00%
1,20%
1,40%
1,60%
1,80%
2,00%
2,20%
2,40%
2,60%
2,80%
3,00%
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
tendance 1981 - 1993+0,04 pt de PIB par an
tendance 1993 - 2000-0,03 pt de PIB par an
Conseileuropéen
deBarcelone
(2002)
Conseileuropéen
deLisbonne
(2000)
tendance 2000- 2005-0,00 pt de PIB par an
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Les performances de la France en R&D et innovation
Décomposition de la DIRD par sources de financement (en % du PIB, 2005, OCDE)
L’intégralité du déficit de dépenses de R&D de la France est imputable au secteur privé
0,00%
0,50%
1,00%
1,50%
2,00%
2,50%
3,00%
3,50%
UE25 Royaume Uni France Allemagne Etats-Unis Japon
Entreprises Etat Autres sources nationales et étranger
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Les performances de la France en R&D et innovation
Pourcentage de la R&D publique financée par les entreprises (2005, OCDE)
Des liens insuffisamment développés entre la recherche publique et les entreprises
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
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Les performances de la France en R&D et innovation
Répartition de la DIRDE par secteur (% de la DIRDE, 2003, OCDE)
Branches de rechercheDIRDE en % du total
France Allemagne Etats-Unis Japon
Branches industrielles 86,3 90,9 63,3 85,3
Industrie automobile 14,8 31,8 8,4 15,2
Fabrication d'appareils radio, télé et communication
12,8 8,7 11,0 22,2
Industrie produits pharmaceutiques
13,8 8,07,8
7,5
Aérospatiale 10,5 5,1 7,7 0,0
Instruments, optique et horlogerie
6,6 7,110,0
4,3
Industrie chimique 6,3 8,7 3,5 7,6
Fabrication de machines et équipements
4,9 9,93,1
7,8
Autres branches industrielles 16,8 11,8 11,9 20,7
Branches de services 9,4 8,5 36,1 12,7
Services informatiques 4,2 3,5 n.d. 2,1
Services de transport et de télécommunications
3,9 1,2n.d.
3,8
Autres branches de services 1,3 3,8 n.d. 6,8
15
Les performances de la France en R&D et innovation
Répartition de la DIRDE par taille de l’entreprise exécutante (2005, OCDE)
0%
20%
40%
60%
80%
100%
Japo
n
Allem
agne
(200
3)
Etats-
Unis
Franc
e (2
004)
Italie
(200
3)
Royau
me
uni
Suède
Finlan
de
Suisse
(200
4)
Pays B
as (2
003)
Danem
ark (
2003
)
Norvè
ge
Entreprises de moins de 50 salariés Entreprises de 50 à 249 salariés Entreprises de 250 salariés et plus
Les entreprises de plus de 250 salariés réalisent près de 85% de la R&D en France
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Les performances de la France en R&D et innovation
La R&D privée en France est moins productive qu’en Allemagne ou au Japon, mais plus qu’aux Etats-Unis
Nombre de brevets triadiques déposés rapporté à la DIRDE moyenne des 10 années précédentes (en milliard de dollars courants PPA, OCDE, DGTPE)
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005
Japon
Etats-Unis
Allemagne
France
Royaume Uni
Etats membres de l’OEB
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Les politiques d’innovation
3. Les principaux dispositifs de soutien public à la R&D privée en France
Justifications économiques, objectifs et efficacité des mesures
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Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Permet à toute entreprise de déduire de ses impôts un certain pourcentage de ses dépenses de R&D
Assiette des dépenses éligibles
Définition du Manuel de Frascati : dépenses qui engendrent des externalités positives
Mode de calcul
- « En volume », « en accroissement » ou mixte ?- Avec ou sans plafond ?
Taux du crédit d’impôt
Effet de levier maximal sur la R&D privée ou sur la R&D totale Guellec, van Pottelsberghe (2000)
Taux majoré pour les PME ?
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Le crédit d’Impôt Recherche (CIR)
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
20
2 795 M€
1 500 M€1 350 M€
982 M€890 M€
428 M€
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
2003 2004 2005 2006e 2007e 2008e
10% volume40% accrt
plafond 10 M€
10% volume40% accrt
plafond 16 M€
5% volume45% accrt
plafond 8 M€
5% volume45% accrt
plafond 8 M€
30% volume(5% au-delà de100M€ de R&D)
50% accrtplafond 6,1 M€
Evolution du mode de calcul et du coût annuel du Crédit d’impôt Recherche (CIR) en millions d’euros
Evaluation
1€ de CIR « en accroissement » engendre à très court terme un peu plus de 1€ de R&D léger effet d’entrainement (Duguet 2007)
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Titre de propriété sur un territoire donné
Offices de brevets nationaux (Institut National de la Propriété Industrielle – INPI – en France)
Au niveau international :- Office Européen des Brevets (OEB, 32 Etats membres)- Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI, 184 Etats membres) In fine uniquement des brevets nationaux
En Europe, projet de « Brevet communautaire » (depuis 1975)
Les négociations achoppent aujourd’hui sur la question des traductions et sur celle du rôle futur des offices nationaux
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Le brevet
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
La proximité géographique des acteurs engendre des gains d’efficacité qui peuvent être insuffisamment perçus par les agents
Favoriser l’émergence et le développement de pôles d’excellence sur des thématiques particulières, en concentrant
- Entreprises de toutes tailles- Centres de recherche publics et privés- Organismes de formation
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Les Pôles de Compétitivité
Mode d’intervention publique
• Exonérations fiscales (IS, TP, taxes foncières) pour les projets de R&D engagés dans la zone des pôles
• Subventions sur les projets soutenus (sélectionnés après appels à proposition)
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
71 pôles labellisés entre juillet 2005 et
juillet 2007
7 pôles mondiaux10 pôles à vocation
mondiale54 pôles nationaux
1,5 Md€ de financement mobilisé
par l’Etat sur la période 2006-2008
(+ collectivités territoriales)
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Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Créée en 2005, suite au rapport Beffa « Pour une nouvelle politique industrielle » Lancer de grands programmes d’innovation structurants dans des secteurs de haute technologie
Champ d’intervention : Projets de long terme (5 à 15 ans) proposés et portés par de grands groupes, dont l’horizon dépasse la capacité naturelle de projection des marchés financiers
Mode d’intervention : Cofinancement des projets avec les industriels sous la forme d’avances remboursables principalement
12 Programmes sélectionnés en 2006Budget de 1,7 Md€ pour la période 2006-2007
24
L’Agence pour l’Innovation Industrielle (AII)
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Née en 2005 de la réunion de la Banque de Développement des PME (BDPME), de l’Agence Nationale de la Valorisation de la recherche (ANVAR), pour améliorer le soutien public aux PME
OSEO Innovation ~ ex-Anvar (120 M€ en 2006)
Activités de service, de conseil, d’aide au financement des projets de R&D et d’innovation des PME (avance remboursable à taux zéro, subvention, prêt sans garantie)
OSEO Financement et OSEO Garantie ~ ex-BDPME(185 M€ + 250 M€ en 2006)
Intervention auprès des banques pour faciliter l’accès des PME au crédit (garantie d’un certain pourcentage de remboursement, cofinancement) ou au financement en fonds propres (capitaux risqueurs)
25
L’agence OSEO
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Motifs :
- Insuffisances de propositions de projets pour l’AII- Identification d’un « déficit » d’entreprises moyennes
L’absorption de l’AII par OSEO, annoncée par le Premier Ministre en août 2007, sera effective au 1er janvier 2008
Optimiser le soutien financier aux entreprises par le biais d'un guichet unique des demandes d'aides
Repositionnement de l’AII sur le soutien aux entreprises intermédiaires, pour des projets en partenariat avec des PME (budget spécifique « Innovation stratégique industrielle » de 300 M€ par an)
26
Fusion OSEO - AII
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Créé par la Loi de Finance 2004
Ouvert aux PME (au sens de la définition communautaire), de moins de 8 ans, dont les dépenses de R&D représentent plus de 15% des charges déductibles.
Environ 1 800 JEI en 2006
Objectifs : Réduire la contrainte de financement et de recrutement pour ces entreprises qui apparaissent particulièrement risquées (asymétries d’information)
Mode d’intervention : Allègements fiscaux (impôts sur les bénéfices, impôts locaux) et de charges sociales des emplois hautement qualifiés
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Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI)
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Evaluation (Lelarge 2007):
Le statut de JEI aurait un impact positif à très court terme sur la masse salariale, l’emploi et la productivité (d’autant plus si l’entreprise bénéficie également du CIR ou d’aides OSEO).
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Le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI)
• 80% des JEI appartiennent au secteur des services aux entreprises (50% aux secteurs des Logiciels et des Biotechnologies)• 50% ont moins de 2 ans• La taille médiane est de 5 salariés• 40% des JEI sont implantées en Ile de France
Critère d’intensité de l’effort de R&D très / trop sélectif ?
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Mesures fiscales pour orienter l’épargne des ménages vers les financements innovants
Fonds communs de placement pour l’innovation (FCPI) : 580 M€ levés en 2006
Investissement direct dans des fonds de fonds
France Investissement (lancé en novembre 2006) : 500 M€ par an entre 2007 et 2012
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Le soutien au financement en fonds propres
Lorsque le projet présente une probabilité de succès intermédiaire et/ou que l’entreprise dispose de peu de garanties, l’apport en fonds propres d’une société de capital risque constitue le mode de financement externe le plus efficace (Savignac 2007)
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
OSEOInnovation(120 M€)
AgenceNationalede la Recherche(ANR)(825 M€)
Agence de l’Innovation Industrielle(AII)
(850 M€)
Vers le marché
Taille des projets
Pôles de compétitivité (500 M€)
30
OSEO-Garantie-
Financement(440 M€)
Crédit d’impôt
Recherche(CIR)
(1 500M€)
Cartographie schématique des
dispositifs en 2007
Jeune Entreprise Innovante
(JEI) (150 M€)
Ministères dont Fonds de Compétitivité
des Entreprises (FCE)
Vers la recherche fondamentale (publique)
Les principaux dispositifs de soutien à la R&D privée en France
Vers le marché
Taille des projets
Vers la recherche fondamentale (publique)
31
Cartographie schématique des
dispositifs en 2008
AgenceNationalede la Recherche(ANR)(825 M€) OSEO-
Garantie- Financement
(440 M€)
OSEO« Innovation stratégique industrielle » (300 M€)
Ministères dont FCE
OSEO Innovation(300 M€)
Jeune Entreprise Innovante
(JEI) (150 M€)
Crédit d’impôt
Recherche(CIR)
2 800 M€)
Pôles de
compéti-tivité
(500 M€)
Les politiques d’innovation
4. Les sujets de réflexion des décideurs et leurs enjeux
Questions sur lesquelles la recherche académique peut apporter des éclairages
32
Les axes de réflexions
33
Cause du déficit de R&D privée en FranceFacteur « spécialisation sectorielle » versus facteur « intensités
intrasectorielles de R&D »
« Pour un type [d’industrie] donné, la France ne réalise pas moins de recherche et développement. Le faible effort d’innovation est lié à la spécialisation industrielle de la France »
JL. Beffa (2005), « Pour une nouvelle politique industrielle »,Rapport au Président de la République
« L’intensité globalement plus élevée des efforts consacrés par les Etats-Unis à la R&D ne résulte pas (…) de leur spécialisation sectorielle, mais des efforts plus intensifs qu’ils consacrent à la R&D dans chaque secteur »
Banque Européenne d’Investissement (2005),Economic and Financial Studies
Les axes de réflexions
34
Cause du déficit de R&D privée en FranceFacteur « spécialisation sectorielle » versus facteur « intensités
intrasectorielles de R&D »
teurs teur
teurteur
VA
DR
PIB
VA
PIB
DR
sec sec
secsec &&
Explications possibles de l’écart d’intensité de R&D privée :
(1) La France est spécialisée dans des secteurs relativement peu intenses en R&D
(2) L’intensité de R&D dans chaque secteur est moins importante en France que dans les autres pays industriels
(1) (2)
Les axes de réflexions
35
Le soutien public à l’innovation hors R&D
Référence des politiques d’innovation : Manuel de Frascati sur la recherche et le développement expérimental (externalités)
Elargir le soutien à l’innovation en général = Supposer que des imperfections empêchent le marché d’aboutir au niveau d’effort optimal
Manuel d’Oslo : innovation de produit, de procédé, d’organisation, de commercialisation externalités moindres
S’il peut être légitime de stimuler certaines dépenses d’innovation :• Problème de définition du périmètre• Problème d’identification des dépenses éligibles
Les axes de réflexions
36
Quel fondement pour la différenciation du soutien public à la R&D selon la taille d’entreprise ?
Les défaillances de marché affectent a priori plus fortement les petites entreprises que les grandes (externalités, accès aux financements) justifie des mesures ciblées
• Faut-il soutenir la R&D des grandes entreprises ?
• Est-il plus légitime de soutenir une PME indépendante qu’une PME absorbée dans un groupe ?
• Quel est l’impact des effets de seuil ?
• Y a-t-il complémentarité / substituabilité entre la R&D des petites entreprises et celle des grandes entreprises ?
Les axes de réflexions
37
Est-il justifié d’aider davantage certains secteurs?
Fondement des politiques sectorielles :
- Défaillance de marché particulière• Externalités positives plus importantes• Risque plus important (demande + incertaine, horizon + lointain)• Concurrence imparfaite (aéronautique)
- Secteurs stratégiques (liés à des politiques régaliennes)
- Choix politique (secteur jugé « prioritaire »)
Mode d’intervention :
- Généralement soutien financier ciblé (avec ou sans appel à projets)
- Pôles de compétitivité
- Différenciation dans la durée des brevets ?
Les axes de réflexions
38
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
DIRDE Financements publics reçus
Autres branches de services
Services de transports etcommunication
Services informatiques
Autres branches industrielles
Fab. de machines et équipements
Industrie chimique
Fab. d'instruments médicaux, deprécision, d'optique
Construction aéronautique et spatiale
Fab. d'équipements radio, télé etcommunication
Industrie pharmaceutique
Industrie automobile
Répartition de la dépense de R&D exécutée dans les entreprises et des financement publics de R&D par secteur d’activité en France (2005, DEPP/MESR)
Les axes de réflexions
39
Quel doit être le rôle de l’échelon communautaire dans les politiques d’innovation en Europe?
• Programme Cadre de Recherche et Développement (PCRD)7e PCRD : 54,5 Md€ sur la période 2007-2013
dont Agence Européenne de la Recherche (ERC, 2007)
• Organisations scientifiques et technologiques basées en EuropeCERN (Organisation européenne pour la recherche nucléaire)ESA (Agence spatiale européenne)
• Programmes intergouvernementaux de coopérationProgramme Eurêka (1985)
Rôle de régulation : Encadrement des aides d’Etat à la R&D et à l’innovation (2006)
Projets d’Institut Européen de la Recherche (IET) et de brevet communautaire
Les axes de réflexions
40
Quel doit être le rôle de l’échelon communautaire dans les politiques d’innovation en Europe?
Stratégie de Lisbonne (2000) : « faire de l’Europe l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde »
Aujourd’hui les politiques d’innovation sont essentiellement nationales• Principe de subsidiarité• Tenir compte de l’hétérogénéité (performances, spécialisation)• La fiscalité est par principe territorialisée
Taille sous - critique de certains programmes nationaux (pôles de compétitivité? AII?) dispersion des moyens
Quelle gouvernance et quelles interventions ?Infrastructures européennes et / ou outils de coopération
Les politiques d’innovation : fondements Les politiques d’innovation : fondements théoriques du soutien public à la R&D et théoriques du soutien public à la R&D et
applications au cas de la Franceapplications au cas de la France
Séminaire Economie et Econométrie de l’Innovation14 décembre 2007
Benjamin Guédou
Direction Générale du Trésor et de la Politique Economique
Bureau Politique Industrielle, Recherche et Innovation
4141
Les performances de la France en R&D et innovation
Distribution de la valeur ajoutée, en moyenne sur la période 1998-2002
0%
5%
10%
15%
20%
25%
30%
35%
40%
45%
50%
Etats-Unis France UE15 Japon Allemagne
Industrie TIC et autres équipements (hors transport) Industrie d'équipement de transportIndustrie Pharmaceutique, médicaments et minéraux hors métaux Produits alimentaires, textiles, cuirs, bois et papierIndustrie métallurgique Autres industriesEau, gaz, électricité ConstructionServices marchands