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Les Nouvelles N° 49 - Juillet 2014 L’agriculture familiale, bien différente de l’agriculture entrepreneuriale, ou agro business, est encore pratiquée par 40% de la population mondiale. Elle semble être la seule qui permette de faire face aux 3 principaux défis que doit relever l’agriculture aujourd’hui. L’agriculture doit avant tout produire des aliments pour une population sans cesse croissante et qui devrait atteindre 9 milliards d’individus en 2050. L’idée, un peu simpliste, selon laquelle les pays développés pourraient, grâce à leur agriculture moderne, nourrir la planète, a souvent été avancée mais elle ne tient pas. Si les petits agriculteurs ne produisent plus eux-mêmes et n’ont pas d’autres sources de revenus, ils n’auront pas la possibilité d’acheter ces aliments. Le problème de la faim dans le monde n’est pas seulement lié à la quantité totale d’aliments produite sur la planète mais également à sa répartition et son accessibilité à l’ensemble de la population. L’agriculture joue également un rôle social et en particulier celui de fournir un emploi et un revenu aux 2,8 milliards d’agriculteurs. C’est là que l’agriculture familiale prend tout son sens. Si toute la planète adoptait le système de l’agro- business, (beaucoup de machines et peu de main d’œuvre), comment les villes pourraient absorber les milliards de paysans à la recherche d’un emploi ? Le troisième défi de l’agriculture est d’ordre écologique car il faut augmenter la production sans dégrader davantage l’environnement, et sans faire exploser les consommations d’eau et d’énergie. On sait aujourd’hui que le modèle euro-américain de consommation et de production agricole ne peut pas être étendu à l’ensemble de la planète, et dans ce domaine aussi, l’agriculture familiale est mieux placée que l’agro-business. Les petites exploitations familiales sont en général diversifiées et peu ou pas utilisatrices d’intrants chimiques, alors que les grandes entreprises agricoles privilégient les méthodes non durables de production (monoculture et usage intensif des intrants chimiques). Il nous faut donc continuer à appuyer les petits agriculteurs, en leur donnant un meilleur accès à la formation, au crédit, au marché, et en renforçant aussi le plaidoyer auprès des Etats et institutions internationales afin de lutter notamment contre l’accaparement des terres. C’est la voie dans laquelle ESSOR est engagée depuis 20 ans, et avec votre appui, nous allons continuer ! Sylvain Colmet Daage, Responsable des Programmes Agricoles ESSOR 2014, année de l’agriculture familiale... Quels enjeux ? Actu Agriculture toujours... Des chiffres qui parlent ! En 2010 : 7 milliards d’êtres humains et déjà 1,2 milliards sans emploi 3 Milliards employés dans le secteur II et III 2,8 Milliards agriculteurs familiaux 1,2 M sans emploi En 2050 : 9 milliards d’êtres humains et si l’agriculture familiale régresse comme elle l’a fait en Europe et aux Etats Unis (10% de la population mondiale contre 40% aujourd’hui) 3 Milliards employés dans le secteur II et III 1 Milliard agri 5 Milliards d’emplois à créer Edito Frères de nos Frères a toujours in- sisté auprès de ses partenaires sur l’importance de l’agriculture dans les projets de développement. En effet, comment soigner, éduquer ses enfants sans avoir quelques revenus pour beaucoup issus de l’agriculture ? En Asie du sud comme en Afrique au sud du Sahara, la très grande majorité des domaines cultivables sont très petits, 1 ha ou moins, permettant difficilement d’en vivre s’ils ne sont pas irrigués. En Afrique, 4% des terres sont irriguées, contre 40 à 70% en Asie. En revanche, dans le centre et le sud du continent africain, il reste nombres d’espaces culti- vables, encore non exploités. De larges possibilités de dévelop- pement existent mais elles sont coûteuses et impliquent des in- frastructures et des formations aux techniques agricoles. Les services agricoles offi- ciels sont souvent incapables de répondre à l’attente des paysans, c’est pourquoi des ONG comme ESSOR ou Inter Aide jouent un rôle capital, surtout dans l’agriculture de proximité telle que maraîchage aux abords des villes, ce qui per- met d’écouler les produits, jardins de case, vergers… Raison pour laquelle Frères de nos Frères aime soute- nir ESSOR dans ses programmes de développement auprès des plus démunis. Gilbert & Annette Etienne*, fondateurs de l’association Frères de nos Frères L’agriculture, cette grande négligée…! Dans ce contexte, il est primordial d’unir nos forces pour soutenir l’agiculture familiale. *En finalisant ces Nouvelles, nous apprenons le décès de Gilbert Etienne. Nous partageons la peine d’Annette et gardons un souvenir fort de Gilbert et de son engagement. Nouvelles juillet 2014 page 1.indd 1 17/06/2014 15:57:47

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Page 1: Les Nouvelles - ESSOR: Accueil · L’agriculture familiale, bien ... entrepreneuriale, ou agro business, est encore pratiquée par 40% de la population ... dans cette optique qu’un

Les NouvellesN° 49 - Juillet 2014

L’agriculture familiale, bien différente de l ’ a g r i c u l t u r e entrepreneuriale, ou agro business,

est encore pratiquée par 40% de la population mondiale. Elle semble être la seule qui permette de faire face aux 3 principaux défis que doit relever l’agriculture aujourd’hui.

L’agriculture doit avant tout produire des aliments pour une population sans cesse croissante et qui devrait atteindre 9 milliards d’individus en 2050. L’idée, un peu simpliste, selon laquelle les pays développés pourraient, grâce à leur agriculture moderne, nourrir la planète, a souvent été avancée mais elle ne tient pas. Si les petits agriculteurs ne produisent plus eux-mêmes et n’ont pas d’autres sources de revenus, ils n’auront pas la possibilité d’acheter ces aliments. Le problème de la faim dans le monde n’est pas seulement lié à la quantité totale d’aliments produite sur la planète mais également à sa répartition et son accessibilité à l’ensemble de la population.

L’agriculture joue également un rôle social et en particulier celui de fournir un emploi et un revenu aux 2,8 milliards d’agriculteurs. C’est là que l’agriculture familiale prend tout son sens. Si toute la planète adoptait le système de l’agro-

business, (beaucoup de machines et peu de main d’œuvre), comment les villes pourraient absorber les milliards de paysans à la recherche d’un emploi ?

Le troisième défi de l’agriculture est d’ordre écologique car il faut augmenter la production sans dégrader davantage l’environnement, et sans faire exploser les consommations d’eau et d’énergie. On sait aujourd’hui que le modèle euro-américain de consommation et de production agricole ne peut pas être étendu à l’ensemble de la planète, et dans ce domaine aussi, l’agriculture familiale est mieux placée que l’agro-business. Les petites exploitations familiales sont en général diversifiées et peu ou pas utilisatrices d’intrants chimiques, alors que les grandes entreprises agricoles privilégient les méthodes non durables de production (monoculture et usage intensif des intrants chimiques).

Il nous faut donc continuer à appuyer les petits agriculteurs, en leur donnant un meilleur accès à la formation, au crédit, au marché, et en renforçant aussi le plaidoyer auprès des Etats et institutions internationales afin de lutter notamment contre l’accaparement des terres. C’est la voie dans laquelle ESSOR est engagée depuis 20 ans, et avec votre appui, nous allons continuer !

Sylvain Colmet Daage, Responsable des Programmes Agricoles ESSOR

2014, année de l’agriculture familiale... Quels enjeux ?

Actu

Agriculture toujours... Des chiffres qui parlent !

En 2010 : 7 milliards d’êtres humains et déjà 1,2 milliards sans emploi

3 Milliards employés dans le

secteur II et III

2,8 Milliards agriculteurs familiaux

1,2 Msans emploi

En 2050 : 9 milliards d’êtres humains et si l’agriculture familiale régresse comme elle l’a fait en Europe

et aux Etats Unis (10% de la population mondiale contre 40% aujourd’hui) 3 Milliards

employés dans lesecteur II et III

1 Milliard agri

5 Milliardsd’emplois à créer

Edito

Frères de nos Frères a toujours in-sisté auprès de ses partenaires sur l’importance de l’agriculture dans les projets de développement. En effet, comment soigner, éduquer ses enfants sans avoir quelques revenus pour beaucoup issus de l’agriculture ? En Asie du sud comme en Afrique au sud du Sahara, la très grande majorité des domaines cultivables sont très petits, 1 ha ou moins, permettant difficilement d’en vivre s’ils ne sont pas irrigués. En Afrique, 4% des terres sont irriguées, contre 40 à 70% en Asie. En revanche, dans le centre et le sud du continent africain, il reste nombres d’espaces culti-vables, encore non exploités. De larges possibilités de dévelop-pement existent mais elles sont coûteuses et impliquent des in-frastructures et des formations aux techniques agricoles. Les services agricoles offi-ciels sont souvent incapables de répondre à l’attente des paysans, c’est pourquoi des ONG comme ESSOR ou Inter Aide jouent un rôle capital, surtout dans l’agriculture de proximité telle que maraîchage aux abords des villes, ce qui per-met d’écouler les produits, jardins de case, vergers… Raison pour laquelle Frères de nos Frères aime soute-nir ESSOR dans ses programmes de développement auprès des plus démunis.Gilbert & Annette Etienne*, fondateurs de l’association Frères de nos Frères

L’agriculture, cette grande négligée…!

Dans ce contexte, il est primordial d’unir nos forces pour soutenir l’agiculture familiale.

*En finalisant ces Nouvelles, nous apprenons le décès de Gilbert Etienne. Nous partageons la peine d’Annette et gardons un souvenir fort de Gilbert et de son engagement.

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MOZAMBIQUE / BRÉSILProjet multipays Lig’Açao : échange sud-sud,une nouvelle voie pour le développement.

Bilan du POjet 3000 bénéficiaires d’une formation et insertion professionnelle en 4 ans ! L’échange final du pro-jet multi pays Brésil / Mozambique s’est dé-

roulé du 21 au 25 avril à Beira. Une rencontre riche qui a permis de nombreux

échanges d’expériences entre équipes brésiliennes et mozambicaines, sources de nouveaux horizons pour la suite…

En préliminaire, un séminaire de 5 jours avec une équipe restreinte de techniciens des 2 pays a permis la consolida-tion d’un manuel de capitalisation des bonnes pratiques développées par ce projet (à paraître d’ici l’été). Cela a largement enrichi la qualité des débats et interventions de ce « Sud-Sud ». Cet échange a également été une occasion pour ESSOR et ses partenaires de communiquer sur leur travail à tra-vers notamment l’organisation d’un Séminaire Interna-tional avec plus de 80 participants : représentants des services publics mozambicains, ONG internationales... Plusieurs ateliers thématiques et tables rondes ont mis en avant les différentes approches développées sur les 2 continents comme par exemple : les services des Bureaux Formation Emploi (BFE), l’accès aux politiques publiques ou encore la question du partenariat avec un service public. Un temps spécifique a aussi été consacré

à la présentation des résultats de l’évaluation finale du pro-jet suivie d’une réflexion avec l’ensemble des acteurs sur les ‘leçons apprises’ par ce premier projet multi pays comme par exemple la place et le rôle de l’OCB (Organisation Commu-nautaire de Base) dans la mé-thodologie ESSOR, l’éven-tuelle fusion des services du BFE (Bureau Formation Em-ploi) avec ceux d’une «Permanence Sociale», l’importance d’un bon système de communication dans un projet multi pays ou encore les différentes approches de l’auto emploi. Enfin, un débat sur la coopération Brésil / Mozam-bique nous a donné l’occasion de tracer plusieurs pistes qui pourraient inspirer nos futurs projets. La présence d’un représentant du gouvernement de l’Etat de la Paraiba a permis d’orienter les discussions sur une éventuelle coo-pération décentralisée entre cet état du Brésil et la Pro-vince de Sofala (Mozambique) qui ouvre de belles pers-pectives pour ESSOR.

Ambroise Le Moal, Responsable des Programmes FIP ESSOR

A l’initiative d’ESSOR et de son partenaire Alternag une cin-quantaine d’acteurs dont les représenta-tions de l’Union Euro-

péenne et de l’UNICEF ont été réunis à Bissau le 8 avril dernier pour réfléchir, débattre et travailler autour de la thématique : « Ensemble pour une éducation de qualité pour tous en Guinée Bissau !»

Thématique un peu présomptueuse dans ce petit pays de 1,58 millions d’habitants classé en 176ème posi-tion en terme d’Indice de Dévelop-pement Humain, pays qui compte encore 56% d’analphabètes, une moyenne de 52 élèves par classe pour un enseignant, 57 000 enfants en dehors du système scolaire et dont seuls 5% des plus jeunes ont accès à l’école maternelle… Néanmoins le tour de table avec les participants a permis de mettre spontanément en avant les nombreuses avan-cées obtenues au cours des 10 dernières années : chan-gements de mentalités, notamment à l’encontre des filles,

signatures de conventions inter-nationales en éducation, aug-mentation du nombre d’écoles communautaires en zone rurale, émergence de 2 syndicats de professeurs, attention plus spé-cifique aux déficients, création d’associations de parents…Autant d’aspects positifs relevés

par les participants et sur lesquels s’appuyer pour continuer à avancer !

Pour ESSOR, en Guinée Bissau ce sont les domaines du préscolaire et des ac-tions de citoyenneté avec les adolescents qui ont retenu nos efforts cette année :296 «petits» ont bénéficié d’un ac-

cueil en écoles maternelles et 297 jeunes ont suivi notre ‘Parcours Citoyen’ en 2013 –2014.C’est sur cette base de travail concret auprès des plus vul-nérables, de leurs familles, des associations de quartier et sur une mise en réseau des bonnes initiatives qu’ESSOR et ses partenaires s’appuient pour influer modestement les politiques en faveur de la jeunesse ou de l’enfance.

Ariane Delgrange / ESSOR

GUINÉE BISSAUL’éducation à Bissau, avec ESSOR et beaucoup d’autres !

"Semer avec discernement et cueillir avec patience, c’est cela l’éducation "

Augusto Cury

Interview du représentant de l’état de la Paraiba (Brésil)

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CAP-VERT

TCHADUn nouveau partenariat

pour le projet Jeun’Action...

La convention

de partenariat entre ESSOR, l’Uni-versité Populaire et l’Institut Natio-nal de la Jeunesse et des Sports (INJS) du Tchad a été signée, une belle avancée ! Cette convention a un double objec-tif : permettre au projet Jeun’Action d’avoir, dans un premier temps, un formateur de l’INJS pour renforcer les capacités des animateurs com-munautaires en animation spor-tive, culturelle et ludique et, dans un deuxième temps, de co-certifier les attestations des animateurs avec le «sceau» d’un pouvoir public. C’est dans cette optique qu’un plan d’actions commun a été élaboré, avec notam-ment : une demi-journée de forma-tion théorique dans une Maison de Jeunes du projet complétée par une

demi-journée de formation pratique dans les locaux de l’INJS, et, enfin, un suivi hebdomadaire de chaque groupe éducatif. Ce qui permettra au formateur INJS de suivre le niveau de mise en pratique de la formation.

Par ailleurs, 8 étudiants de l’INJS (3 hommes et 5 femmes) ont été accueillis pour une durée de 2 mois pour un stage dans le cadre des acti-vités avec les adolescents. Il s’agit d’un stage académique sollicité par le partenaire INJS, qui permet aux sta-giaires de mettre en pratique ce qu’ils ont appris dans le cadre de l’anima-tion jeunesse et sportive et d’être responsabilisés sur certaines tâches, telles que l’encadrement des jeunes dans les répétitions des sketchs pour la journée de brassage inter-quartiers, l’organisation des projets multipli-cateurs des 4ème et 5ème mois du parcours citoyen et l’organisation de la «course d’orientation» dans les 4 quartiers d’intervention. Le formateur

de l’INJS souhaite que ce partena-riat dure aussi longtemps que possible car il est l’apanage d’une com-plémentarité indispen-sable entre la théorie et la pratique. Nous l’espérons également, car il permettra de renforcer nos liens avec les instances éducatives tchadiennes et partager nos savoir-faire en ce qui concerne les actions avec les adoles-cents et, ainsi, pérenniser l’action au Tchad !

Armel Djimramadji, Coordinateur Education au Tchad

Annabel Thapa, Responsable des Programmes Education en France

Le principal axe d’in-tervention d’ESSOR au Cap-Vert est l’appui au développement de

la transformation agro-alimentaire artisanale, une activité adaptée aux contraintes socio-économiques des paysans/nes : surfaces cultivées réduites, accès difficile au foncier, sous-emploi chronique, notam-ment en saison sèche, revenus limités.

De nombreuses matières premières qui pourraient géné-rer de nouveaux revenus et augmenter la valeur ajoutée du travail agricole sont sous-exploitées ou gaspillées : par exemple, à Santo Antão, 15 producteurs ont produit 5.000 sachets de tisane en 2013, soit un revenu additionnel de 3.500 euros, auparavant inexistant.Notre appui se fait tout d’abord en amont, dans 25 villages de Santo Antão et São Nicolau, pour créer et renforcer des groupes de transformation agro-alimentaire, en as-sociant expérimentations de recettes et process adaptés aux conditions des paysans. Ainsi, à São Nicolau, après 15 mois de travail, une vingtaine de groupes totalisant 70 productrices (90% de femmes !) sont actifs et gé-nèrent environ 1.800 euros de recettes mensuelles.

Mais ce travail reste insuffisant sans intervention en aval, au niveau de la commercialisation des produits transformés. Car l’essentiel des consommateurs ne vivent pas sur nos 2 îles. D’où un appui à la créa-tion et au développement de struc-tures commerciales faisant le lien. A Santo Antão, la Coopérative PARES (70 producteurs) est ac-compagnée depuis 2010 et se développe progressivement, tandis qu’à São Nicolau, une entreprise privée «Delicias d’Sodade» menée par 2 jeunes est en voie de constitution. L’expérience montre qu’une des clés du succès réside dans le dynamisme et le profession-nalisme de la gérance. Pour être compétitives et ren-tables, ces structures commerciales doivent utiliser tous les outils de gestion et marketing pour promou-voir les produits traditionnels locaux et conquérir des mar-chés souvent méfiants. Le succès de la commercialisation conditionne fortement l’impact de la transformation agro-alimentaire artisanale, les volumes vendus influant direc-tement les revenus des producteurs.

Simon Baliteau, Responsable de Projet au Cap-Vert

Formation, transformation, commercialisation : un trio gagnant !

Projet jeun’Actionobjet : insertion sociale et économique des

jeunes de n’DjamenaBénéficiaires : 1600

jeunes dans 4 quartiersDurée : 4 ans

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FRANCEUn parcours citoyen « Qui fait (kiffer) ta life ? » pour les jeunes !

La vie d’ESSOR

Dansons pour l’éducation !

Soirée Zumba à Lille au profit du projet Jeun’action au Tchad. Une soirée haute en couleurs qui a permis aux étudiants d’ESPAS d’agir pour la bonne cause. Les fonds récoltés permettront de financer le parcours citoyen d’un jeune au Tchad !

Siège :

Du 30 juin au 4 juillet : rencontre an-nuelle ESSOR rassemblant équipe siège et terrain.

A noter dans vos agendas !

Toute l’équipe d’ESSOR vous attend le jeudi 20 novembre à 20h pour sa soirée théâtre d’impro, salle Charcot (Marcq-en-Baroeul) dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale.

Do you like ESSOR ?

Venez «aimer» ESSOR sur sa toute nouvelle page Facebook... Toutes les infos en direct sur ESSOR-Solidarité internationale !

Soutenez ESSOR et l’agriculture familiale rurale !4 projets dans 3 pays (Cap-vert, Guinée bissau et Mozambique)

Plus de 5 700 bénéficiaires et davantage grâce à vous ! Merci pour votre générosité ! Nom & Prénom : ....................................................Email :...........................................

Oui, je désire effectuer un don pour soutenir ces actions. Ci-joint ma contribution de : ...............€Chèque à l’ordre d’ESSOR ou don en ligne sur notre site. Un reçu fiscal vous sera adressé par courrier.

66% de votre don est déductible des impôts

ESSOR - Association de Solidarité Internationale92 rue de la Reine Astrid - 59 700 Marcq en Baroeul - FRANCETél. 03 20 83 04 15 - [email protected] - www.essor-ong.org

Blog : lesnouvellesdessor.solidairesdumonde.org

Imprim

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ent par

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Une présence discrète, efficace et toujours rayonnante, notre fameuse « Hélène » fête ses 20 ans de bons et loyaux services chez ESSOR !

Qu’est-ce que ton expérience chez ESSOR t’a apporté ?Beaucoup... Je fais vraiment un travail qui me plaît à ES-SOR qui nécessite à la fois de la rigueur et du sérieux dans la gestion administrative et comptable mais il y également le côté relationnel et humain que j’apprécie énormément. J’ai aussi découvert le milieu associatif et le fait de travailler pour une cause humanitaire, pour moi c’est vraiment motivant !

Tout au long de ces années, comment a évolué ESSOR ? Il y a plus de 20 ans, c’était un seul pays d’intervention, le Brésil… et aujourd’hui de voir tout le chemin parcouru ! Cinq pays d’intervention et de nombreux projets toujours en faveur des plus démunis, mais aussi de belles actions au siège avec l’Education au Développement, les Cartes de Voeux… Quel est ton meilleur souvenir ?Sans hésiter les «20 ans d’Essor» ! Ça a été une journée remplie d’émotion et de partage avec toute l’équipe, les bénévoles et les personnes qui nous accom-pagnent depuis toutes ces années. Que souhaites-tu à ESSOR pour les 20 prochaines années ?De toujours continuer à réaliser des projets innovants et de qualité en faveur des plus démunis, c’est ce qui fait qu’ESSOR est toujours là aujourd’hui, je pense.

Allo Hélène !

S’appuyer sur notre expérience ailleurs pour être acteur ici. Telle était la devise pour com-mencer le «Parcours Citoyen» en France. Concrètement : mettre à profit et adapter à notre région 15 années de pratiques et de méthodologies dans la réalisation de projets citoyens et d’insertion sociale avec les jeunes issus de nos pays d’intervention.

Le groupe !

Ce parcours « QUI FAIT (KIFFER) ta life ? » veut susciter chez les jeunes l’envie de s’ouvrir aux autres et au monde,

se forger un esprit critique, devenir acteur de sa vie, tout en étant « bien

dans ses baskets ». Notre objectif ? Encourager les jeunes à devenir ambassadeurs de la Solidarité pour transmettre à leur entourage les valeurs intégrées pendant le parcours.Un challenge innovant et un défi de taille qui a démarré en mars 2014 en partenariat avec deux structures : le Centre social Flers-Sart de Villeneuve d’Ascq et la structure commu-

nale marcquoise ‘Prends tes Marques’. Pendant 4 mois, une vingtaine de jeunes s’est réunie une fois par semaine, lors d’ateliers éducatifs ou sorties culturelles, afin d’aborder et débattre sur des thèmes qui les touchent : la communication, l’estime de soi, la tolérance, les droits des ados, la prévention des violences, ceci avec la spécificité soli-darité internationale qui caractérise ESSOR…Les jeunes ont ainsi eu l’occasion d’échanger avec des jeunes tchadiens. Une belle aventure remplie d’énergie, de joie, de bonne humeur, de réflexions, de débats, de questionnements et d’apprentissages… Merci à tous ceux qui y ont contribué !

Catherine Piat , Chargée «Jeunesse»

Nouveau

Interview

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