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Numéro 3 Bulletin de Colori d’Italia Mars 2008 L a voix chevrotante qui s’expri- mait ainsi dans les éco- les, s’est éteinte le 12 mars 2008. C’était la voix de Lazare Ponticelli, le dernier ancien combat- tant de 14-18, le dernier « poilu », rescapé parmi les 8,5 millions de sol- dats mobilisés pour une guerre qu’on disait être la « der des der ». On sait maintenant que leur combat fut sacrificiel et qu’il n’a pas suffi à apaiser la soif de sang et de haine des dieux de la guerre, et qui sait, même, s’il n’a pas nourri leurs instincts meurtriers, car l’his- toire nous a montré que cette guerre a, enfanté « la bête immonde » du nazisme. Lazare Ponticelli, étant conscient de cette farce tragique de l’Histoire, s’est mobilisé jusqu’à sa mort, pour témoigner sur la guerre, ses horreurs et « sur tous ces jeunes tués que je ne peux pas oublier, disait-il. Quel gâchis ! » (suite page 5) EDITORIAL L e roman de Jean Grenier : Voir Naples, a été commencé en 1956 (paru aux éditions Gallimard en 1973). Jean Grenier (1898-1971) était, en 1925, professeur à l’Institut Français de Naples. Il a été, à Alger, un des maîtres de Camus. Cette chronique, Voir Naples, est faite des histoires des Allemands, des Belges, des Français, des Napolitains pensionnaires d’un hôtel.Grenier avait connu Max Jacob à Quimper. L ’écrivain italien et napolitain, Erri di Luca retient notre attention en ce moment. Connu dans le monde entier pour la qualité, la diversité et l’abondance de ses écrits, il est particulièrement apprécié en France, où il reçoit suc- cessivement trois prix : le prix France Culture pour Aceto arcobaleno, le prix Laure Bataillon pour Tre Cavalli et le prix Fémina étranger pour Montedidio. Depuis le début du mois de mars, il parcourt la France avec un spectacle original : Quichotte et les Invincibles. Un spectacle apparemment désor- donné, où l’on parle et chante, où l’on passe du français à l’italien, avec des incursions vers l’hébreu et l’espagnol. On y entend des vers empruntés au poète turc Nazim Hikmet, emprisonné et puis exilé, à l’écrivain et poète espa- gnol Rafael Alberti exilé sous le fran- quisme, au poète bosniaque Izet Sarajlic resté volontairement dans Sarajevo sous les bombardements, au poète italien Ungaretti, un émigré et un soldat écrivant du fond des tranchées en veillant un camarade mort. Mais au fil du spectacle on se rend compte qu’à travers un vagabondage poétique et musical, un thème obsédant s’impose : la résistance et paradoxe apparent, la résistance des vaincus. Erri di Luca considère, en effet, que : « les invincibles, sont ceux qui, même continuellement battus, ne se laissent pas décourager. Quichotte est leur saint patron » Invincibles aujourd’hui ces migrants du sud que rien n’arrête, ni les noyades dans le détroit de Gibraltar, ni la cruauté des nouveaux négriers, encore moins le mur ou les barbelés à la fron- tière amércano-méxicaine ; invincible l’écrivaine bengali Talisma Nasraéen dont la tête est mise à prix par les isla- mistes et qui continue de clamer haut et fort que : « l’Islam est une torture contre les femmes » ; invincibles les Tibétains qui ayant pour seule arme l’esprit, affrontent les hommes bottés, casqués et armés de Pékin. Le Président de Colori d’Italia. François Cipollone Jacob, cet homme à facettes, surgit à Naples sous le regard étonné de Jean Grenier. L’œuvre, Voir Naples, porte en sous-titre : « roman ». C’est une chronique très vivante, tenue par un professeur de français. Se croisent, dans cette chronique, les pensionnai- res de l’hôtel. La ville, « masse énorme », vit de sa vie propre, dis- tante et en grande partie insaisissa- ble. Elle « s’étend comme une tache d’encre. » (p. 13). Le lecteur a la surprise de voir appa- raître, au début d’un chapitre, un cer- tain Jupien. On perçoit très vite, sous ce portrait, la fantaisie, les extrava- gances, les contradictions d’un cer- tain Max Jacob. Qui est Max Jacob ? Il a alors cinquante ans. Il a éprouvé le besoin de « s’évader » du monastère de Saint-Benoît sur Loire : vie recluse, rythme de vie dévote et provinciale, avec toutefois quelques visites, promenades et excursions. L’Italie ? Le prétexte est trouvé : Voir le Pape. (suitepage 4) Les Nouvelles de Colori d’Italia Association culturelle Franco-Italienne LAZZARO PONTICELLI : L ’EUROPÉEN MAX JACOB À NAPLES . «Aux enfants, je leur dis et je leur répète, ne faites pas la guerre ». LETTRE OUVERTE A UN AMI AMOUREUX DU MUSEE GOYA A lire en page 3

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Page 1: Les Nouvelles de Colori d’Italiaquisme, au poète bosniaque Izet Sarajlic resté volontairement dans Sarajevo sous les bombardements, au poète italien Ungaretti, un émigré et

Numéro 3 Bulletin de Colori d’Italia Mars 2008

La voix chevrotante qui s’expri-mait ainsi

dans les éco-les, s’estéteinte le 12mars 2008. C’était la voix de LazarePonticelli, le dernier ancien combat-tant de 14-18, le dernier « poilu »,rescapé parmi les 8,5 millions de sol-dats mobilisés pour une guerre qu’ondisait être la « der des der ». On saitmaintenant que leur combat futsacrificiel et qu’il n’a pas suffi àapaiser la soif de sang et de haine desdieux de la guerre, et qui sait, même,

s’il n’a pas nourri leurs instinctsmeurtriers, car l’his-toire nous a montréque cette guerre a,enfanté « la bête

immonde » du nazisme.Lazare Ponticelli, étant conscient decette farce tragique de l’Histoire,s’est mobilisé jusqu’à sa mort, pourtémoigner sur la guerre, ses horreurset « sur tous ces jeunes tués que jene peux pas oublier, disait-il. Quelgâchis ! »

(suite page 5)

EDITORIAL

Le roman de Jean Grenier : Voir Naples, a été commencé en 1956(paru aux éditions Gallimard en 1973). Jean Grenier (1898-1971) était,

en 1925, professeur à l’Institut Français de Naples. Il a été, à Alger, un desmaîtres de Camus. Cette chronique, Voir Naples, est faite des histoires desAllemands, des Belges, des Français, des Napolitains pensionnaires d’unhôtel.Grenier avait connu Max Jacob à Quimper.

L’écrivain italien et napolitain, Erridi Luca retient notre attention en ce

moment.Connu dans le monde entier pour laqualité, la diversité et l’abondance deses écrits, il est particulièrementapprécié en France, où il reçoit suc-cessivement trois prix : le prix FranceCulture pour Aceto arcobaleno, le prixLaure Bataillon pour Tre Cavalli et leprix Fémina étranger pourMontedidio.Depuis le début du mois de mars, ilparcourt la France avec un spectacleoriginal : Quichotte et les Invincibles.Un spectacle apparemment désor-donné, où l’on parle et chante, où l’onpasse du français à l’italien, avec desincursions vers l’hébreu et l’espagnol.On y entend des vers empruntés aupoète turc Nazim Hikmet, emprisonnéet puis exilé, à l’écrivain et poète espa-gnol Rafael Alberti exilé sous le fran-quisme, au poète bosniaque IzetSarajlic resté volontairement dansSarajevo sous les bombardements, aupoète italien Ungaretti, un émigré et unsoldat écrivant du fond des tranchéesen veillant un camarade mort.Mais au fil du spectacle on se rendcompte qu’à travers un vagabondagepoétique et musical, un thème obsédants’impose : la résistance et paradoxeapparent, la résistance des vaincus.Erri di Luca considère, en effet, que :« les invincibles, sont ceux qui, mêmecontinuellement battus, ne se laissentpas décourager. Quichotte est leursaint patron »Invincibles aujourd’hui ces migrantsdu sud que rien n’arrête, ni les noyadesdans le détroit de Gibraltar, ni lacruauté des nouveaux négriers, encoremoins le mur ou les barbelés à la fron-tière amércano-méxicaine ; invinciblel’écrivaine bengali Talisma Nasraéendont la tête est mise à prix par les isla-mistes et qui continue de clamer haut etfort que : « l’Islam est une torturecontre les femmes » ; invincibles lesTibétains qui ayant pour seule armel’esprit, affrontent les hommes bottés,casqués et armés de Pékin.

Le Président de Colori d’Italia. François Cipollone

Jacob, cet homme à facettes, surgit àNaples sous le regard étonné de JeanGrenier. L’œuvre, Voir Naples, porteen sous-titre : « roman ». C’est unechronique très vivante, tenue par unprofesseur de français. Se croisent,dans cette chronique, les pensionnai-res de l’hôtel. La ville, « masseénorme », vit de sa vie propre, dis-tante et en grande partie insaisissa-ble. Elle « s’étend comme une tached’encre. » (p. 13). Le lecteur a la surprise de voir appa-raître, au début d’un chapitre, un cer-

tain Jupien. On perçoit très vite, sousce portrait, la fantaisie, les extrava-gances, les contradictions d’un cer-tain Max Jacob. Qui est Max Jacob? Il a alors cinquante ans. Il aéprouvé le besoin de « s’évader »du monastère de Saint-Benoît surLoire : vie recluse, rythme de viedévote et provinciale, avec toutefoisquelques visites, promenades etexcursions. L’Italie ? Le prétexte esttrouvé : Voir le Pape.

(suitepage 4)

Les Nouvellesde Colori d’Italia

AAssssoocciiaattiioonn ccuullttuurreellllee FFrraannccoo--IIttaalliieennnnee

LAZZARO PONTICELLI : L’EUROPÉEN

MAX JACOB À NAPLES .

«Aux enfants, je leur dis et je leurrépète, ne faites pas la guerre ».

LETTRE OUVERTE A UN AMI AMOUREUX DU MUSEE GOYAA lire en page 3

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Un des évènements artisti-ques majeurs de ce début

de printemps à Rome c’estincontestablement ‘exposition: « Pierre Auguste Renoir.Tradition et innovation », auComplesso del Vittoriano, du 4mars au 29 juin 2008.Exposition impressionnante etoriginale, car elle rassembleplus de cent cinquante œuvresdu maître français, et présenteles tableaux qui ont été peintssuite au voyage que Renoir fiten Italie entre 1881 et 1882. Renoir part en Italie, qu’il par-court de Venise à Palerme, fati-gué quelque peu de l’expé-rience impressionniste. LaRenaissance italienne et lesfresques de Pompeï réveillenten lui, un désir de rigueur et declassicisme, tout autant qu’unevraie passion pour Raffaello.Il disait : « J’ai pressuré l’im-pressionnisme le plus fort pos-sible, je n’ai plus rien à enattendre et je suis arrivé à laconclusion que je ne sais nipeindre ni dessiner.L’impressionnisme est, en cequi me concerne, une impasse»C’est alors que s’ouvre unenouvelle époque pour Renoir,qui durera plus de quarante

ans. L’exposition de Romeintègre essentiellement cetteépoque, avec des œuvres dontle sujet est toujours la figureféminine qui était déjà sonthème favori, mais à présentelle est faite avec un dessinplus précis et une forme mieuxdéfinie. Il y montre ce senti-ment d’harmonie qu’il ressen-tait, entre la féminité et lanature. Ses portraits apparais-sent ainsi comme hors dutemps et empreints seulementde lyrisme pétillant. Il fautadmirer ces toutes jeunes fillesaux formes douces et harmo-nieuses, traitées avec des cou-leurs chaudes et très sensuel-les. Quel plaisir que de s’attar-der devant la « Baigneuseblonde » sur fond de côtenapolitaine ! Rien de communavec « le Bal au Moulin de lagalette » qui vibre de vie,assurément, mais de vie datéede la modernitéGardons pour la fin « la Baiede Naples avec le Vésuve aufond » qui date de 1881 et quicontient un ciel d’une puretécomme au jour de la création etune animation une vitalité de laNaples de jadis.

Adia (Naples)

HISTOIRE DUMOT

MACCHERONE ouMACCARONE

On prête à Marco Polo l’ar-rivée des pâtes enItalie, mais enréalité l’histoiredes pâtes remonteà des époques bienplus lointaines.On parle des pre-mières fougassesdans le livre de laGénèse. Dans lelivre des Rois,nous apprenons que les pâtessont cuites sur des pierresardentes. Les Etrusques lespréparent sous la forme defeuilles de pâte. Les Grecs1000 av. JC. les appellentlaganon, qui donne le latinlaganum. La première recette

de pâtes est due à un auteurlatin du 1 er siècle av.JC. EnSicile, le séchage des pâtesvient de l’occupation par lesArabes entre le IX et le XI è s.Les “trie” vermicelli di triaancêtres des spaghetti appa-raissent du côté de Palerme à

Trabia mais ilfaut attendre1279 et allerj u s q u ’ àGênes pourtrouver lepremier doc-ument quiparle de“ m a c -cheroni”. A

lire ces documents, il apparaîtclairement qu’en Italie, lesmaccheroni étaient connusbien avant le retour de Chinede Marco Polo en 1295.

Anche l’Italia puo concor-rere presso a l’UNESCO

affinchè la sua gastronomia siariconosciuta come patrimoniomondiale dell’umanità.I suoi prodotti sono famosi nelmondo intero, come il parmig-giano reggiano.Morbido,sapido, croccante,odoroso e ricco di calcio efosforo, il reggiano è forse ilpiù virtuoso dei fromaggi incircolazione. E si fà tutto perdargli profuma di buono.La lavorazione si fà con sololatte crudo di mucche alimen-tate senza insilati (ensilage).L’area di produzione è limitatain un quadrato di terra traParma, Reggio Emilia,Bologna, Modena e Mantova.Il parmigiano reggiano è anti-co. Verso l’anno mille i mona-ci benedittini misero a puntoun metodo per trasformare illatto prodotto dai bovini concui bonificavano le paludi(marécages) della pianura

padana in “formaggione” capa-ce di conservarsi nel tempo.Oggi ci sono seimila aziendeagricole, cinquecento caseifici,quasi trentamila mucche, unfatturato al consumo (chiffred’affaires) che supera il mil-liardo e mezzo di euro.La preparazione, in compenso,è rimasta uguale e affascinante.E l’uomo e solo lui, con la suamano callosa e arrosata a pal-pare il liquido bollente, deci-dendo il momento in cuio rom-pere la cagliata in granuli.Copiare tanta bontà non è faci-le, ma ci provano in moltipaesi.”E l’italiano più imitatonel mondo” (La Republica, 02-03-08).Si deve gustare il vero parmig-giano reggiano sul posto, senzagocce di balsamico, mostarde,mieli, salse. E portatene unamezza forma a casa, sarà uneccellente investimento

F. Cipollone

UMORISMOBertoldo e il Re

di (Giulio Cesare Croce)Re. Sei stato un grand’uomo.Orsù vattene a casa e tornadomani da me e fa’ ch’io tivegga e non ti vegga, e portamil’orto, la stalla e il molino.Bertoldo. Indovinala tu,Grillo. Orsù, io vado, em’ingegnarò di fare quel ch’iosaprò.Il giorno seguente Bertoldofece fare una torta a sua madredi bietole ben unta con butiro,casio e ricotta in abbondanza, epoi, preso un crivello da for-mento, se lo pose sopra lafronte, sì che pendeva giù alpetto e al ventre; e così conesso e con la torta tornò dal Re,il quale, vedendolo comparirein guisa tale, ridendo disse:Re. Che cosa vuol dire quelcrivello che tu hai dinanzi alviso?Bertoldo. Non mi com-mettesti tu ch’io tornassi a te inmodo tale che tu mi vedessi e

non mi vedessi?Re. Sì, ti commisi.Bertoldo. Eccomi dunquedoppo i buchi di questo crivel-lo, dove tu mi puoi vedere enon mi puoi vedere.Re. Tu sei un grand’uomo eingegnoso; ma dove l’orto, lastalla e il molino ch’io ti dissiche tu portassi?Bertoldo. Ecco qui questatorta, nella quale vi sono infusetutte tre le dette cose, cioè labietola, la quale dinota l’orto,il casio, il butiro e la ricotta,che significa la stalla, e laspoglia della farina, che altronon vuol dimostrare che ilmolino.Re. Io non ho mai veduto népratticato il più vivo intellettodel tuo; però serviti della miacorte in ogni tua occorrenza.

INDOVINELLO

Tirai a chi vidi e colsi chi non vidi,mangiai carne creata, ma non natacotta a fuoco di parole.

D’ITALIEPARMIGIANO REGGIANO

Sparai a un uccello, ma colsi una lepreincinta. Mangiai i leprotti, cuocendoli conun giornale

Les voyages de Renoir en Italie

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Il secondo luogo di Roma che descriveròbrevemente e che é usualmente ignorato

dal turista moderno, anche perché evocaun periodo drammatico della storia recenteeuropea, é il Museo Storico dellaLiberazione, ospitato nell’edificio di ViaTasso 145 tristemente noto nel periodod’occupazione tedesca della Capitale (set-tembre 1943-giugno 1944) perché adibitoa luogo di detenzione e tortura dellaSicherheitdienst polizei, organismo delleSS specializzato nella repressione del dis-senso in Germania e nei paesi occupati. Sitratta di uno stabile costruito dalla famigliaRuspoli alla fine degli anni ’30, che fuaffittato all’ambasciata di Germania che viinstallò il proprio Ufficio Culturale e del-l’addetto militare. Durante l’occupazionetedesca di Roma fu adibito interamente aprigione attrezzando gli appartamenti acelle. Dei 5 piani dell’edificio ne sono stati

conservati 2 (il secondo ed il terzo) mentreil piano terra ospitano l’archivio, la salaconferenze e la biblioteca. Le celle e gliambienti di passaggio hanno conservatotutte le caratteristiche dell’epoca: la cellan. 2, che fungeva da cella d’isolamento, él’ambiente più significativo del Museo,perché conserva sulle pareti molte scritteincise dai prigionieri, alcuni dei quali vihanno lasciato un ultimo messaggio primadi andare incontro al plotone d’esecuzione.Nella cella n. 5 fu tenuto prigioniero ilcolonnello dell’esercito Giuseppe CorderoLanza di Montezemolo, capo del FronteMilitare Clandestino e fucilato alle FosseArdeatine. Nelle altre celle sono conserva-ti giornali, volantini, oggetti che aiutano arivivere e comprendere i difficili mesi cheha vissuto Roma dopo che l’8 settembre1943 era stato reso noto l’armistizio. Il Museo Storico della Liberazione si trova

a pochi passi dalla basilica di SanGiovanni in Laterano, e rappresenta unabreve ma intensa occasione di riflessionenelle faticose giornate di un turista in visi-ta alla Capitale. Tanti conoscono cosaaccadde a Roma dopo la liberazione del 4giugno, pochi sanno degli avvenimenti cheprecedettero quell’evento.Il museo é aperto dal martedì al venerdìdalle 9 alle 19, il sabato e domenica dalle9 alle 12. Informazioni dettagliate possonoessere ottenute visitando il sito www.via-tasso.eu (in italiano). I lettori desiderosi di approfondire l’argo-mento possono contattare l’autore all’indi-rizzo e-mail [email protected](ricordo di mettere il simbolo “_” dopo laprima lettera “a”.

Andrea Natalini (Rome)

MUSEO STORICO DELLA LIBERAZIONE DI ROMA

Carissimo amico

Le scrivo perchè il 7 luglio participo aPariggi al convegno organizzato dallaSocietà Letteraria degli Amici d’EmilioZolaRimango tre giorni nella capitale, dopo mipiacerebbe venire a Castres per vederla eanche per fare una ricerca al Museo JeanJaurès.Credo aver il tempo per ritornare al MuseoGoya che mi fece grande impressione treanni fà.Mi maraviglio ancora che Castres possie-da un museo cosi prestigioso in quel bellis-simo palazzo vescovile. Ma che delusione etristezza vedendo l’interno, le sale, dovetutto pare vecchiotto e antiquato. Lo spa-zio è poco acogliente, si ha paura anche dicaminare sopra un tavolato tarlato, scric-chiolando come se un fantasma vi segua.Ma in Francia si dice: “de l’eau a coulésous les ponts de Castres” da tre anni fà,dunque il museo Goya adesso è nuovissi-mo, sicuramente?

Massimo di Pietro

Très cher Ami

Vous ne croyez pas si bien dire en parlantde fantômes courant dans les salles dumusée Goya. Les Fantômes de Goya sesont manifestés récemment et ont pas-sionné énormément de Castrais, beaucoup^plus d’ailleurs que les questions de réno-vation, de modernisation et d’aménage-

ment de l’espace du Musée.Les cartons regorgent de projet et la cam-

pagne électorale qui s’achève s’est empa-rée timidement du projet, mais apparem-ment la population ne se sent pas vraimentconcernée. Sans vouloir vexer personne etde vous à moi, il faut dire que le sort duCastres Olympique compte plus que celuidu Musée. On croyait que « panem et cir-censes » ne concernait que les Romains.Hélas ! il faut se rendre à l’évidence c’estencore près de nous et en nous.Pourtant ailleurs et non loin de Castres lesMusées bougent, deviennent vivants,attractifs et même, économiquement, ren-tables. Il n’est que d’aller à Montpellier,Rodez, Figeac pour se rendre comptequ’on n’a pas hésité à bousculer les vieilleshabitudes et les réticences des uns et desautres, pour habiller de neuf leur musée etleurs collections. La vie, la convivialité etles foules ont investi les lieux qui, depuisjouent le rôle de pôle culturel recrutant unpublic au-delà des départements limitro-phes.Un musée ça coûte cher ! C’est le leitmo-tiv qui revient dans la bouche de tous ceuxqui croient que l’homme et le citoyen peu-vent se passer s’il le faut de culture, pourvuqu’ils aient un toit, un travail et un stade.Chacun sait pourtant que l’être de nature serapproche de l’animalité, tandis que l’êtrede culture, c’est plus d’humanité. Et corré-lativement, plus l’homme devient humain,mieux se portent la société et l’économie.Concrètement, un Musée Goya nouveauc’est une ville plus ouverte, plus rayon-

nante et plus accueillante, c’est descitoyens plus heureux, des hôteliers, descommerçants et des entrepreneurs plussouriants.Quel est l’investissement le plus rentable,aujourd’hui, sinon celui qui se fait dans ledomaine de l’intelligence, de la culture, del’esprit et du cœur. En fait c’est un inves-tissement pour la jeunesse et pour l’avenir. Est-il digne pour toute la jeunesse pré-sente, à venir et pour tous les hommesd’esprit et de cœur, que le magnifiqueescalier monumental du palais épiscopaldébouche sur un musée dont les sallesdatent d’un autre âge et qui au lieu de met-tre en lumière les chefs d’œuvre accrochésaux Cimaises les absorbent dans une gri-saille anachronique.Dans ces conditions il ne faut pas s’éton-

ner que les éventuels mécènes locaux hési-tent à s’impliquer moralement et financiè-rement. Un mécène par définition n’est paspour la conservation, mais pour la création; il n’est pas tourné vers le passé, mais versl’avenir ; il n’est pas pour la discrétion,mais pour l’animation.

Faut-il que tous les fous de Goya, dePacheco, de Ribera et de tous les autresmaîtres, s’enchaînent aux grilles du palaisépiscopal, pour sensibiliser les citoyens,les décideurs, les élus, à l’urgence qu’il y aà rendre sa dignité à notre Musée Goya ?

François Cipollone

LETTRE OUVERTE A UN AMI AMOUREUX DU MUSEE GOYA

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« Le Jubilé est un prétexte honorable etd’ailleurs je crois que le Pape a le pouvoirde me faire pardonner mes innombrablespéchés. Rome est une « coquille » «Versailles » bien sûr – mais j’ai grandeenvie de voir des hommes dans un autredécor que Paris ou Quimper (…) »(extrait d’une lettre de Max Jacob à JeanCocteau, 1er mai 1925). Rappelons qu’en1925, Max Jacob doit se contenter de pro-duire des œuvres « alimentaires ».L’essentiel de sa création poétique est der-rière lui (années 1906-1920). Il reste desguenilles d’une célébrité datant de l’épo-que « cubiste » ; cependant Jacob esttoujours cet illustrateur et ce correspon-dant inlassable qui encourage jeunes poè-tes et écrivains.

Max Jupien.Le portrait tracé par Jean Grenier est com-posé d’esquisses successives, de «crayons » ou d’aquarelles rapides ; ilsoffrent la « palette » des facettes de Max.Les travers et les qualités du visiteur sontmis en relief. La mobilité des expressionssemble caractériser le personnage (et onsent bien que Max Jacob et Max Jupien nefont qu’un). Quelques obsessions de Max: La frénésie de séduire (marins, cochers,l’ami lui-même). La folie de convertir(une fièvre catholique oscillant entre lapiété vraie et le goût pour le décorumbaroque chrétien) (1). Le personnageétonne par ses extravagances vestimentai-res. Il déroute par ses préjugés, ses juge-ments hâtifs : Marcel Proust était unconcierge qui avait composé son œuvreavec des ragots. Claudel lui paraissait ridi-cule avec son ton pompeux imité desPsaumes. Grenier ajoute : « Je le soupçonnaisd’être sensible, comme tant d’autres, àl’appréciation qu’on portait sur son œuvreet à juger ses contemporains d’après l’es-time qu’ils avaient pour lui. » (P. 163).

Promenades dans Naples.Nous suivons avec plaisir le narrateur(Jean Grenier) dans ses promenades. « ANaples il n’y a pas d’herbe, l’humanité esttrop dense. Pas de fontaines non plus,comme à Rome. » (p. 203). « Dans desvilles d’une population aussi dense queNaples, l’individu n’a pas de place pourjouir de sa propre existence ; les moyenslui en sont fournis en abondance commedans toutes les grandes villes d’Europe,mais la pression de la foule est telle qu’il

ne peut en tirer parti. ». « Quand je buvais mon vin de Syracuse lavie avait moins besoin d’avoir un sens.Elle se suffisait à elle-même. »

Grenier écrivant jette un regard lucide surles fantaisies et les pitreries de Max. Maxne voit que ce qui l’intéresse, il déforme, ilcaricature, il soupire, il s’évade, il fait despirouettes verbales, manie paradoxes etjeux de mots. Il sautille comme la boulede mercure. Grenier sait que Jacob ne peutêtre enfermé dans un portrait. Il ne « pou-vait être défini ».

Donnons quelques traits de cette comédiequi se joue entre le narrateur et le visiteurpressé. Les premiers mots de Max sontpour se rassurer sur la proximité d’uneéglise. « A quelle heure la messe et où ?Sommes-nous proches d’une église ? » «Nous l’étions et le voyageur fut rassuré. »(Puis) « nous allâmes au grand caféGambrinus dans lequel Max Jupiendemanda de quoi écrire, à la stupéfactiondu cameriere à qui jamais probablementn’avait été adressée une pareille demande.(…) Et sur la petite feuille qu’on lui avaitapportée Max se mit à écrire rapidementses impressions de la ville pour lesenvoyer, en détail, à son ami Jean Godeau.»« Ma négligence dans la manière de mevêtir le choquait, alors que j’aurais pu direla même chose de lui ; mais il ne s’agis-sait pas de la même négligence et je suistout prêt à reconnaître que la sienne étaitd’une nature supérieure (et d’un degrésupérieur également, car elle était plusvisible) » (p. 160).« De ce séjour à Naples, je ne vis que lecôté léger, primesautier et verlainien deMax. Oui, j’imagine que Verlaine étaitassez pareil à lui (…) »Départ pour Sorrente. A Sorrente :« Qu’est-ce que ces affiches-là sur tousles murs ? Evviva il nostro cardinaleRaffaeli ! Je parie qu’il est jeune, ce car-dinal, et pas ramolli comme les nôtres. Ah! ce clergé ultramontain, quelle vitalité !Oui, attendons le passage de ce séduisantprélat qu’on nous annonce. Je parie qu’ilsait encore mieux tracer ses signes decroix que le jeune évêque du Rouge etNoir. On est jeune ici ! As-tu remarquéqu’il y a des villes de jeunes, comme il y ades villes de vieux ? » (P. 161)

Devant la baie de Pouzzoles Max me dit :« Je trouve la baie de Douarnenez aussibelle. »

La curiosité particulière de Max Jacob, sespartis pris, sa manie de lancer des jeux demots, ressortent lors de ses visites dans lesmusées. Pompéi est « moderne » («Picasso a dû voir cela »). Devant laDanaé de Titien, couverte de Jupiter sousforme de pluie d’or, il dit : « Tu vois cetteputain ! » La conclusion de Grenier (propre à s’ap-pliquer à d’autres créateurs) est celle-ci :« En général, il ne semblait voir que lepetit côté des choses, mais j’avais puapprendre de lui qu’un artiste a le droit dene s’intéresser qu’à ce qui peut lui servir.Il en a même le devoir. » (P. 164)

Encore FantômasJacob est resté une semaine à Naples. Il fitretour en France par le Mont-Cassin,Rome, Assise, Florence, Milan. Pour don-ner un dernier trait de la manière fantasquede Max (car son imagination et sa bonnehumeur s’exercent dans ses lettres commedans son Journal), je citerai un extraitd’une lettre à Jean Cocteau (fin juin 1925): « Ecoute cette merveille : il y a sous terreà Milan deux grilles fermées par des clés àsecret, l’une montante de terre, l’autre des-cendante. Pour arriver à ces grilles, il fautouvrir plusieurs portes de fer. Derrière lesgrilles il y a un cercueil en place soudé ausol et qu’on ne peut ouvrir. Dans le cer-cueil il y a deux corps de saints : StDamien et St Côme couverts de pierreries.Or la bague de St Damien a été volée !!!évidemment par Fantômas. » (2)Max Jacob devait se reconnaître dans cepersonnage et cette « scène » où déraillel’accord que nous croyons avoir concluavec la raison …

Le roman de Grenier contient bien d’au-tres personnages, le livre mêlant avec vir-tuosité le « vécu profond » et l’apparentesuperficialité.

Note 1 : Je ne donne pas ici le détail de la« rencontre » de Max Jacob avec le Pape(Max aperçoit celui-ci alors qu’il est portésur son palanquin). Voir « Max Jacob et lacréation », Dépêches italiennes, p. 139.Jean-Michel place éditeur, Paris, 1997.

Note 2 : ibid. p.142.

François Magne

MAX JACOB À NAPLES suite de la page 1

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Les Nouvelles de Colori d’Italia — 5

Il honorait de la sorte la promessefaite à ses camarades des tran-

chées qui disaient : « Si je meurs,tu penseras à moi ». Jusqu’au boutil a tenu le serment de ne jamais lesoublier.L’on peut dire, même, qu’il ahonoré un double serment, car laprière des mourants, il l’a entendueen deux langues et sur deux frontsdifférents.Il commence la guerre sous le dra-peau français, sur le front del’Argonne, la poursuit et la terminesur le front italien du Tyrol, sous lescouleurs du drapeau italien. En faitla vie du dernier poilu, c’est aussil’histoire d’un émigré italien, qui adû lutter sur un troisième front,celui de l’administration, afin de sefaire reconnaître comme français.Lazare, en réalité, est enregistré àl’état civil de Bettola, en Emilie-Romagne, sous « il nome et ilcognome » di Lazzaro Ponticelli, àla date du 7 décembre 1897. A l’âgede 9 ans, orphelin de père et aban-donné par sa mère, ses frères etsœurs, Lazare prend le train pourParis et débarque à la gare de Lyon,sans connaître personne et sans par-ler la langue. Comme des centainesd’enfants italiens qui vivaient alorsdans les rues de la capitale, ildevient spazzacamino, (ramoneur),vendeur de journaux, de glaces oude beignets.

Lorsque la guerre éclate, trichantsur son âge, il s’engage dans laLégion pour « défendre la Francequi l’a nourri », dit-il.La France nourricière ! Il fautsavoir que la France avait accueilli,entre 1875 et 1914, plus de 1 800000 immigrés italiens et que 420000 s’y étaient établis définitive-ment. Beaucoup avaient acquis lanationalité française, mais d’autres,au statut d’étrangers, attendaient del’avoir. Lorsque la guerre éclate,l’Italie est non belligérante, aussitous ces immigrés italiens sontconsidérés comme des « hordesbarbares, des ennemis campant auxportes de la cité ». Des violences etdes manifestations contre lesItaliens éclatent un peu partout,aussi 150 000 d’entre eux quittentprécipitamment le territoire fran-çais. L’armée, elle, fiche et sur-veille tous les Italiens en âge defaire la guerre et elle en envoie plu-sieurs milliers (7 à 8000), sur lefront de l’Argonne, d’où ils nereviendront pas.Lazare Ponticelli est en Argonne luiaussi, puis à Verdun et se bat avechéroïsme. Mais le 24 mai 1915, unofficier le fait appeler et lui dit : «Tous les Italiens doivent retournerse battre chez eux ». L’Italie, en effet, vient de se rangerdu côté des alliés et LazarePonticelli est envoyé de force sur le

front du Tyrol, où les combats sontaussi meurtriers qu’en France. Là,il est doublement humilié : d’avoirété renié par la France qu’il avait siglorieusement servie, d’une part, dese battre dans une armée qui, mal-gré le courage des soldats,subissaitdes défaites, d’autre part. Quantaux Italiens de France eux, ils sefaisaient huer et traiter de poltronset d’incapables. Malgré tout s’éta-blit alors une véritable fraternitédes armes entre les deux peuples, sibien que l’émigration vers l’hexa-gone reprend, et Ponticelli lui aussiveut y retourner. Pour ce faire il mène son troisième

combat et c’est contre l’administra-tion qui ne voulait pas le démobili-ser sous l’uniforme français. Ayantobtenu gain de cause, il revient àParis, reprend la vie civile commeouvrier, puis patron d’une entre-prise qui devient une multinationaleemployant aujourd’hui 3800 sala-riés.Il abandonnera les rênes de l’entre-prise vers les années soixante, pourse consacrer entièrement au devoirde mémoire, honorant ainsi la pro-messe faite aux camarades des tran-chées, morts pour sauver la libertédes peuples français et italien ;morts pour raffermir les piliers surlesquels repose la civilisation euro-péenne.

François Cipollone

Un taglialegna sta abbattendo un alberonella foresta, quando gli cade l’ascia

nel fiume. Si mette a piangere disperato egli appare Nettuno che gli chiede:“Perche’ piangi?”.Il taglialegna gli spiega che la sua ascia e’caduta nel fiume e che non potra’ piu’lavorare e mantenere la sua famiglia.Allora Nettuno si tuffa nel fiume e riap-pare dopo un po’ con un’ascia d’oro. “E’questa?” chiede. “No.” risponde il tagliale-gna. Allora Nettuno si tuffa di nuovo nelfiume e riappare dopo un po’ con un’asciad’argento. “E’ questa?” chiede. “No.” ris-ponde ancora il taglialegna. Infine Nettuno

si rituffa e riemerge con un’ascia di ferro.“E’ questa?” chiede. “Si.” Nettuno loammira per la sua onesta’ e gli dona tutte etre le asce. L’uomo torna a casa tuttofelice. Giorni dopo, il taglialegna sta pas-seggiando nel bosco con la moglie. Ladonna all’improvviso cade nel fiume.L’uomo si mette a piangere disperato e gliappare Nettuno che gli chiede: “Perche’piangi?”.Il taglialegna gli spiega che sua moglie e’caduta nel fiume, allora Nettuno si tuffanel fiume e riappare dopo un po’ conJennifer Lopez. “E’ questa tua moglie?”chiede Nettuno. “Si’” risponde il tagliale-

gna. Nettuno ribatte: “Sei un falso impos-tore!!!!”.“No, no, cerca di capire, se io avessi dettodi “no”, tu saresti ancora sceso nel fiume esaresti tornato con Monica Bellucci, se ioavessi detto di “no” anche a lei, ti sarestituffato per la terza volta e saresti tornatocon mia moglie, io ti avrei detto che era leie tu mi avresti dato tutte e tre le donne.Pero’ io sono un pover’uomo e non possoprendermi cura e rendere felici tre donnein una volta!”.Morale della storia: ogni volta che unuomo dice una bugia e’ per una ragionenobile, onorevole e utile.

LAZZARE PONTICELLI : L’EUROPÉEN (suite)

PER SORRIDERE UN PÒ

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EXPOSITIONS

La Divine Comédie :l’Enfer, le Purgatoire, leParadis illustrée par 21 artis-tes contemporains.Quatre vingt cinq estampes,réalisées grâce aux techni-ques de la lithographie, de la

sérigraphie, de la gravure ducollage, sont représentéesdans cette exposition.

MUSÉE GOYA, du 16 novem-bre 2008 au 25 janvier 2009.

Autour de cette exposition ilva y avoir beaucoup de mani-

festations. Le Musée lui-même annonce une Lecturede la Divine Comédie par unacteur, un comédien; la pro-jection d’un documentaireexceptionnel : Dante del’enfer au paradis, réalisépar Thierry Thomas.

Colori d’Italia organisera,elle d’abord une conférencesur la Divine Comédie en fai-sant appel à un spécialiste del’Université, ensuite elle pro-posera un projet de spectacleou de musique sacrée.

CHEZ LE LIBRAIRE

Eliane Serdan,Le Rivage intérieur. Editions du Rocher, 2008

Madame Serdan Eliane, pro-fesseur de lettres, habitant àCastres a publié déjà un romanautobiographique, Noces decendres.Le Journal donnera un compte-rendu de lecture critique dansson prochain numéro. Le jour-nal, en effet ne peut pas resterinsensible au charme d’uneécriture étincelante comme unpetit bijou ciselé avec une maî-trise qui annonce un bel avenir,

pensons-nous à son auteur.

Milena AGUS : Mal de pierres Editions Liana Levi

Un siècle sépare deux écrivainssardes qui ont en commund’être femmes et de puiser leurinspiration dans l’île qui les vitnaître.Après Grazia Deledda, lauréatedu prix Nobel de littérature en1926, Milena Agus vient desortir de l’ombre, grâce à uneéditrice française, Liana Levi,qui a publié son roman Mal depierres, en 2007. Le succès,immédiat, s’est propagé à

l’Italie et plusieurs prix sontvenus couronner ces débutsprometteurs. Traduit danstreize pays, le livre sera bientôtadapté au cinéma par NicoleGarcia.Battement d’ailes , qui vientde paraître en France confirmele talent de celle qui refused’être considérée comme unécrivain. Le personnage cen-tral, Madame, une femme quivit en marge sur un carré deterre qu’elle défend contre lespromotteurs, exerce sur le lec-teur une fascination qui ne sedément pas. La beauté de laSardaigne, où le ciel est trans-parent, la mer couleur de saphir

et lapis-lazuli, et les odeurs dumaquis envoûtantes, n’a riende purement décoratif. Ellecontribue à la création d’unmicrocosme magique, sorted’univers paradisiaque où leréel se mêle à l’imaginaire,jusqu’à la surprise du dénoue-ment.Avant de s’endormir, MilenaAgus met sous son oreiller leslivres des écrivains qu’elleaime : Natalia Ginsburg ouCarl Gustav Jung. Peut-être, àvotre tour, serez-vous tentés demettre Battement d’ailes ouMal de pierres sous votre oreil-ler ?

Eliane Serdan

Le regard de l’association

Réalisé et diffusé par le Bureau de Colori d’Italia - 62 l’Hermitage de Bissèles 81100 Castres - Site web : http://coloriditalia.fr

Soluzione parole crociate del numero 2.1- AMICO 2- PAPIER 3- METAMORFOSI 4- AFRI-CANI 5- SIENA 6- PINACOTECA 7- CHIACCHIE-RARE 8- COCCIUTO 9- IRASCIBILE 10-DISUB-BIDIENTE

Trovate orizzontalmente,verticalmente, in diagonalenella griglia a fianco 20parole che possono leggersida sinistra a destra o dadestra a sinistra, dall'alto inbasso o verso l'alto.

LES NOUVELLES DE COLORI D’ITALIA LO SPAZIO DELL’ENIGMISTICA

1 Bataille des reines2 Battaglia di fiori3 Bruscello4 Festa dei Ceri5 Festa del Redentore6 Giostra della Quintana7 Infiorata 8 Messa dello Spadone9 Palio del Niballo10 Perdon di Barbana11 Processione del CavalloParato12 Sagra dei Misteri

In quale delle seguenti localitàsi svolgono queste feste fol-cloristiche

Aq

. Aosta - Bq

.BrindisiC.q

Campobasso -Dq

.Cividale - Eq

. Faenza -Fq

.Foligno - Gq

.Genzano -Hq

.Grado - Iq

. Gubbio - Lq

.Montepulciano - Mq

.Venezia -