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LES MÉTIERS FÉMININS

CORSET - GAINE ET

S-,OUTIEN-GORGE

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LES MÉTIERS FÉMININS Nouvelle Collection Professionnelle

à l'usage des Centres d'Apprentissage et des Collèges Techniques dirigée par

Mme D. GABORIT

CORSET - GAINE ET

SOUTIEN-GORGE PAR

M' M. ÉTIENNE Professeur au Collège Technique Elisa Lemonnier

Avec 1 89 figures Les figurines du chapitre « Evolution du costume féminin à travers les âges»

ont été faites par M"es Tilloy et Lafon, anciennes élèves du Collège Technique Elisa Lemonnier (section dessin)

PARIS ÉDITEUR J.-B. BAILLIÈRE ET FILS 19, rue Hautefeui:le - Paris (6e)

1958 Tous droits réservés

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PRÉFACE

Mme Marie-Rose LEBIGOT a bien voulu écrire pour ce nouveau livre de la collection « Les métiers féminins » une préface, beaucoup trop élogieuse, mais qui prouve l'intérêt que la grande artiste porte à notre travail, ce dont nous la remercions.

Je suis heureuse d'avoir l'occasion de préfacer ce livre. C'est dans sa compréhension du cœur et du cerveau des jeunes filles qui lui sont confiées que MME GABORIT trouve la solution de bien des problèmes. Elle est une alliée des jeunes qu'elle protège efficacement et à qui elle inculque le sens du beau dans toute l'acception du mot. Elle leur fournit des armes pour le combat de la vie en leur donnant un métier. Nombreuses sont les jeunes filles du Collège qui ont fait une carrière dans ma maison et je tiens aujourd'hui à lui dire merci et bravo !

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AVANT -PROPOS

J'ai eu l'occasion, lors de la parution des livres déjà publiés dans cette collection : « Les Métiers Féminins » (le premier volume de Coupe et Couture de L. CROUZET, et La Mode de S. SENAN) de dire dans quel esprit nous avons conçu ce travail.

En tête de ce volume, je suis donc amenée à redire à qui s'adresse cette nouvelle étude d'un métier de l'aiguille.

En premier lieu, il peut être mis entre les mains des élèves des collèges techniques et des centres d'apprentissage où fonctionne un atelier de corset sur mesures, et même des établissements qui com- portent un atelier de corset de série, car ces deux formes d'industries ont des rapports dont on ne se rend pas toujours compte et dont nous aurons l'occasion de reparler. Si le professeur débute dans la carrière, le livre peut être suivi pas à pas ; c'est un guide qui doit inspirer confiance. Si le professeur est plus expérimenté, si elle a — tant sur la technique que sur la pédagogie du métier qu'elle enseigne — des idées personnelles et des méthodes éprouvées, cet ouvrage sera pour elle un outil commode qu'elle utilisera à sa guise, et qui évitera aux élèves de perdre du temps à copier des explications ou commen- taires et à relever certains croquis.

En deuxième lieu, nous souhaitons que les femmes adroites comme il en est tant en France, trou- vent dans ce volume, comme dans les précédents de la même collection, des conseils utiles pour un tra- vail personnel. Evidemment, telle jeune femme qui taille et coud ses vêtements et ceux de ses enfants ne se risquera pas à exécuter une gaine ; mais la connaissance de certains procédés expliqués dans ce livre, lui permettra, si besoin est, de tailler un soutien-gorge, de réaliser à sa fantaisie un ensemble de plage, ou de réparer intelligemment une pièce sortie des mains de la corsetière. Songeons aussi à ces ouvrières qui, sans avoir appris à fond toutes les techniques du métier, travaillent — non pas, certes, dans un atelier de belle série — mais dans la fabrication de confection plus industrielle, et à qui ce livre permettra peut-être de repenser leur travail.

Je voudrais, en dernier lieu, rendre service aux apprenties, qui, pour des raisons familiales et sociales, parfois douloureuses, sont entrées directement dans les entreprises à quatorze ans. Elles viennent une fois par semaine dans nos écoles suivre les cours professionnels obligatoires. En général, sauf de rares exceptions, elles sont faibles, faibles en enseignement général et en dessin, ce qui s'explique, mais faibles également dans leur métier, dans leur travail d'atelier. Les maisons qui les emploient ne peuvent évidemment modifier le rythme de leur fabrication pour leur apprendre le métier avec méthode. Quand ces entreprises sont très spécialisées, tout un aspect du métier peut échapper aux apprenties ; certaines d'entre elles n'ont jamais utilisé une machine. Le cours professionnel donné

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par un professeur qui, d'une façon complètement désintéressée ne cherche qu'à aider l'apprentie, s'efforce de combler ces lacunes. Si quelques fillettes ne fréquentent ce cours que parce qu'il est obliga- toire, et qu'il permet aux familles de toucher les allocations familiales, d'autres émeuvent par la bonne volonté avec laquelle elles cherchent à acquérir des connaissances nécessaires, à se laisser guider vers des lectures saines et intéressantes, à admirer la beauté des textes comme la beauté des formes. Nous souhaitons de tout notre cœur que ce petit livre les aide à comprendre intelligemment leur métier et à le dominer davantage.

J'ajoute que dans les Cours de Promotion du Travail gratuits, les jeunes filles peuvent perfection- ner leurs connaissances et préparer d'ici peu un Brevet Professionnel.

Enfin, en songeant au rôle capital que l'art du corset a joué dans l'histoire du costume, à l'impor- tance que présentent, à l'heure actuelle, son évolution et sa place dans la production industrielle du pays, peut-être certains historiens, géographes ou économistes pourraient trouver, dans ce modeste volume, des sujets d'étude et de réflexion ; et je ne puis que répéter ce que j'écrivais dans l'avant- propos de La Mode : « Nous serions heureuses si ce travail pouvait intéresser tous ceux qui, à titre documentaire, se penchent sur les activités humaines les plus diverses pour en analyser le caractère et les procédés. »

Denise GABORIT

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LE CERTIFICAT D'APTITUDES PROFESSIONNELLES DE CORSET SUR MESURES

LE CERTIFICAT D'APTITUDES PROFESSIONNELLES DE CORSET SUR MESURES est un examen assez simple qui sanctionne les trois années d'apprentissage.

Il comprend une série d'épreuves écrites dont les sujets se rapportent à la vie professionnelle (composition française, problèmes, technologie, législation, hygiène générale). Ces devoirs sont suivis d'une partie technique qui comprend un dessin (croquis, motif décoratif) et des travaux manuels. La candidate doit exécuter dans un temps limité : 16 heures environ, une gaine et un soutien-gorge. Elle reçoit le patron, les fournitures et une feuille explicative. Cette épreuve qui consiste à tailler et à assem- bler les différentes pièces permet de distinguer les apprenties intelligentes, vives et soigneuses. Le jury note les gaines et les soutiens-gorge à plat posés sur une table.

LE BREVET D'ENSEIGNEMENT INDUSTRIEL est d'un niveau nettement supérieur au précédent. Il est réservé aux candidates ayant déjà un certain bagage intellectuel et possédant en plus des notions de couture, des connaissances approfondies sur le moulage et l'essayage. Elles doivent enfin avoir étudié l'histoire du costume.

Cet examen comporte une première partie qui est éliminatoire. Elle comprend les devoirs suivants : composition française, dictée et questions, sciences appliquées, correspondance commerciale, compta- bilité et se termine par une épreuve technique (durée, 4 heures). La candidate doit, à l'aide de mous- seline à patron, faire le moulage sur le mannequin d'un soutien-gorge et d'une gaine d'après un croquis. La seconde partie de l'examen comporte une épreuve de dessin :

1. Figurine et décoration; 2. Sujet extrait de l'histoire du costume.

et une épreuve manuelle très importante : il faut exécuter une gaine et un soutien-gorge dans un temps limité ; la durée varie avec le sujet (25 heures environ). Un modèle terminé est remis à chaque centre d'examen. Le patron n'est pas donné. La candidate dispose de tissus, de fournitures, d'un métrage de mousseline à patron et d'un mannequin. Elle doit donc faire le moulage, le reproduire en tissu, l'essayer, le terminer et le présenter sur le mannequin ; c'est ainsi que l'épreuve sera jugée.

Le diplôme de Brevet d'enseignement industriel ne peut donc être remis qu'à une candidate connais- sant complètement son métier. Pour arriver à ce résultat, elle doit suivre un programme méthodique de couture et de moulage.

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Dans les collèges techniques on se conforme aux instructions pédagogiques suivantes datant de 1947 :

PROGRAMME DES ÉTUDES DANS LES COLLÈGES TECHNIQUES Instructions pédagogiques de 1947

Classe de quatrième Première année d'apprentissage

Etude des différents points : Point de côté, de piqûre, de surjet, de chausson, boutonnière, reprise au point de bride, œillets.

Etude des différentes coutures : Rabattue, soulevée, anglaise, ouverte. Etude des points fantaisie : Point d'épine simple, et double, point de Paris, point turc, point de bour-

don, plumetis, jours. Etude de la machine à coudre : Mécanisme, nettoyage, réglage, différentes marques, avantages, incon-

vénients. Etude de la baleine: Différentes qualités, apprendre à les reconnaître. Grattage et arrondi du jonc,

de la corne, du cachalot, de la baleine. Etude de la pose des sergés : Droits ou en biais formant plaques ou divorces, baleinage, éventaillage

(éventails traversés, en amandes, croisés simples et doubles). Etude des différentes formes de goussets : Pointus, carrés, en forme, en tissu et en caoutchouc. Etude de boutonnage : Cocottes, pattes boutonnières, buse, agrafes. Etude de gansage. Etude des différents bords : A la main, à la machine, par rubans, par biais, à cheval et à plat. Etude des différentes. parties du corset : Dos avec plaque, devant avec buse. Application du travail à la confection de : Soutien-gorge de forme simple, de corset de bébé, de porte-

jarretelles, de ceintures. Compositions trimestrielles : Pièces de récapitulation des différents points. Corset de bébé, soutien-gorge,

porte-jarretelles ou ceintures.

Classe de troisième Deuxième année d'apprentissage

Eviter les pièces d'études chaque fois que ces études peuvent être conçues en réalisations vendables. Utilisation de la machine à moteur. Etude du demi-agrafage, demi-laçage, capucins, montage, fermeture « éclair ». Etude de relevés de patron : Coupe d'après un patron donné, assemblage et finition d'un corset de main-

tien de fillette. Recherche et exécution de motifs piqués, découpes, application, travail du caoutchouc, montage zig zag. Copie et exécution de : Corsets, ceintures, correcteurs, soutiens-gorge. Tracé de patron d'après mesures.

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Entraînement de vitesse : Tous les exercices doivent être exécutés en temps limité (supprimer tout bâtissage inutile).

Essayage de corsets tout faits au moment de la vente. Retouches rapides. Réparations (nettoyage préalable). Compositions trimestrielles : Soutien-gorge (façon machine). Ceinture (patron donné). Corset simple-

(patron donné). Classe de seconde

Troisième année d'apprentissage

La troisième année est réservée : Aux études de moulage, aux travaux de clientèle, essayages, retouches, aux notions d'anatomie à la portée de l'élève, aux exercices d'ensemble pour maintenir la vitesse acquise en deuxième année d'apprentissage.

Prise de mesures sur mannequin. Prise de mesures d'une élève à l'autre. Moulages et patrons types de : Gaines, ceintures, corsets, correcteurs, soutiens-gorge d'après gravure

ou à l'initiative de l'élève. Recherche de modèles nouveaux. Transformation de patrons sur des mesures différentes. Méthode rapide sans bâtissage. Exercice de moulage : pour exécution d'un travail à présenter sur mannequin. Coupe, assemblage, exécution, essayage de tous travaux de clientèle tous tissus et caoutchoucs. Compositions trimestrielles : Moulage, préparation, exécution d'une ceinture, d'un corset, d'un soutien-

gorge, ou combiné avec essayage sur mannequin vivant. Modèle donné par technicien. Réalisation présentée sur mannequin.

PLAN DU LIVRE L'ordre des études ne correspond pas exactement à celui du programme ci-dessus, car, il est pré-

férable de les grouper, par catégories, pour obtenir un ouvrage plus homogène et plus facile à consulter, D'autre part certains sujets, la machine à coudre en particulier, doivent être abordés dès le début de l'apprentissage mais repris en détail suivant la progression des exercices. On trouvera donc dans un seul chapitre les généralités puis les détails plus techniques qui doivent servir au moment opportun.

Voilà une autre raison qui justifie la composition de cet ouvrage.

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MATIÈRES PREMIÈRES

Il est indispensable que l'apprentie connaisse dès le début de l'apprentissage, les principaux tissus. et les fournitures spéciales dont elle se servira. Il faut lui en apprendre le nom, les particularités et l'utilisation en montrant des échantillons aussi grands que possible. C'est au cours de technologie géné- rale qu'elle aura des notions relatives à l'industrie textile. Cette étude comprend : l'extraction des fibres, leur transformation en fils ainsi que le tissage et les différents apprêts. Dans ce livre nous ne considérons que les spécialités se rapportant au métier de la corsetière.

Il serait très utile que ce soit l'apprentie qui s'occupe du rangement des armoires et qui donne les fournitures nécessaires aux ouvrières de l'atelier. Elle pourra ainsi se familiariser avec certains noms qu'elle ne connaît pas. Ce travail simple donnera ou développera les qualités d'ordre et de soin qu'elle doit posséder.

LES TISSUS

Ils doivent être classés en deux grandes catégories : LES TISSUS ORDINAIRES et LES TISSUS CAOUTCHOUTÉS.

Les tissus ordinaires. Ils peuvent être divisés à leur tour en cinq catégories : les toiles, les coutils, les satins, les tulles

et les dentelles.

Les toiles : La plus commune est la toile de coton que l'on utilise pour des études. La mousseline à patron ou cingalette est une toile très lâche et très apprêtée qui sert à faire des

moulages. Il y a des tissus qui ont la même armure c'est-à-dire des tissus dont les fils sont entrecroisés de la

même manière, selon le même rythme. Ce sont les batistes, les taffetas, les crêpes unis ou façonnés. Ils sont en fil, en rayonne, en soie, en nylon. L'étamine est une toile grossie, c'est un tissu peu serré. L'endroit et l'envers de ces tissus sont identiques sauf dans certains façonnés. Ils sont en général légers donc employés pour des soutiens-gorge, des ceintures, des plaques, des doublures. Leur largeur varie de 70 cm à 140 cm.

Les coutils sont très employés. Us ont un peu l'apparence du satin à l'endroit. A l'envers les fils de trame sont très apparents. Les coutils mats sont en coton ordinaire. Les coutils brillants sont en coton

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-similisé. Ils sont unis ou brochés, c'est-à-dire qu'ils sont recouverts de motifs ou de fleurs tissées en fils de rayonne de même teinte que le fond ou de couleurs différentes. Si les motifs sont placés par bandes perpendiculaires à la chaîne ce sont des lattés. Si les motifs sont importants on les nomme des bro- chés. Il y a des brochés légers et des brochés lourds selon l'épaisseur du tissu. Les uns sont utilisés pour faire des correcteurs et des combinés, les autres pour des ceintures fortes et des corsets. La plu- part des coutils sont en 140.

Les satins sont très faciles à reconnaître grâce à leur aspect brillant. S'ils sont légers ils sont em- ployés pour les soutiens-gorge. S'ils sont lourds on les utilise pour des gaines et des plaques. Ils sont, comme les coutils, unis ou façonnés. Dans ce cas, les motifs sont mats ou de teinte différente de celle du fond. En général les satins légers mesurent 70 cm de large, tandis que les satins lourds sont en 140 cm. Il y a aussi du ruban de satin double face dont la hauteur est de 45 cm. L'endroit et l'envers sont iden- tiques. Il est employé pour des articles de luxe car il a une grande valeur; il ne se fait qu'en soie natu- relle. Il se distingue facilement d'un autre satin car sa lisière est étroite et régulière comme celle du ruban. On ne l'emploie pas dans le même sens que les autres tissus, la hauteur d'une gaine est parallèle à la hauteur du ruban.

Les tulles sont des tissus ajourés, formés de réseaux carrés ou hexagonaux. Ils mesurent 180 cm de large. La laize est un dérivé du tulle puisque c'est un tulle brodé. Il en existe de plusieurs sortes :

1. la laize simple faite d'un tulle simple ; 2. la laize double faite de deux tulles brodés ensemble ; 3. la laize triple faite de trois tulles brodés ensemble.

Elles ne mesurent que 90 cm de large.

Les dentelles sont des tulles dont certains réseaux ont été remplis au cours du tissage, en suivant un ordre déterminé par un dessin. Dans certaines dentelles les motifs sont entourés, ensuite, d'un fil plus gros.

Il faut encore signaler : le suédé qui est un jersey ou tissu tricoté mais qui est fort peu employé maintenant. Ses propriétés ne correspondent plus à celles que la mode actuelle exige d'un tissu.

Les tissus. élastiques.

Ils diffèrent des précédents grâce à la propriété spéciale du caoutchouc qui entre dans leur fabri- cation : l'élasticité. Elle leur permet de s'étendre dans le sens de la chaîne, dans le sens de la trame et même dans les deux sens, ce qui donne encore plus de souplesse, puis de revenir à leur dimension pri- mitive. Les tissus sont plus ou moins extensibles et l'ouvrière doit en tenir compte pour établir le patron d'trn m&d'èle comportant des pièces élastiques.

Comme ils sont très employés aujourd'hui, nous consacrons un chapitre spécial au coutchouc afin d'en indiquer la provenance, l'extraction, les propriétés et d'énumérer les différentes opérations qui permettent de lie tFansf<Mrma»er en fils.

Il existe deux catégories de tissus élastiques : 1. les bandes tricotées et tissées ; 2. les tissus proprement dits, de fabrication plus récente que les bandes.

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Les bandes tricotées.

Les gommes employées sont à section pleine, ronde ou carrée, de couleurs variées suivant la teinte •des bandes : blanche, écrue, noire, saumon, bleue. Les textiles sont : le coton, le coton similisé, le fil, le fil similisé, la soie naturelle, la rayonne.

Les gommes correspondent aux fils de trame, elles sont enfermées au cours de la fabrication dans les boucles du tricot.

Les bandes utilisées couramment mesurent 0,50 m de long, leur hauteur est de 10, 13, 15, 20, 25, -30, 35, 40, 45 cm. Si la longueur est insuffisante ou si on désire une bande de hauteur intermédiaire, il faut la commander spécialement.

En général, elles se terminent en haut et en bas par une lisière qui les consolide. Elles sont droites (fig. 1), ou en forme c'est-à-dire que les côtés sont diminués en haut au cours du tricotage. Ce procédé permet d'obtenir le tour de taille et le tour de hanches nécessaires sans être obligé de couper les gommes ce qui retirerait de la solidité (fig. 2).

D'autres sont échancrées en bas ou en haut par des diminutions qui permettent d'avoir des bandes plus courtes au milieu que sur les côtés (fig. 4). Elles peuvent être également montantes ou plon- geantes. Dans le premier cas, des augmentations sont faites en haut de la bande, dans le second cas, elles sont faites en bas de celle-ci (fig. 3).

Les diminutions et les augmentations se nomment des « fléchés » car la gomme qui les forme est tournée suivant un dessin pointu identique à celui qui termine une flèche. Elles sont exécutées au bord intérieur des lisières de sorte que les bandes sont terminées de façon nette.

Les bandes les plus employées sont : — en tricot anglais, qui forme un dessin pointillé. Elles sont assez souples. Selon la grosseur des

gommes et du tissage on peut les classer en anglais : gros, mi-fin, fin, extra-fin et chiffon, car il se plie comme du tissu ;

— en côte, qui forme des mailles tricotées verticalement. Elles sont plus fermes que les précédentes ;

— en damier, comme son nom l'indique le tricot représente de grands carreaux en côte ou ajourés.

Les bandes tissées.

Elles comprennent : le vulcanisé, c'est un caoutchouc assez dur employé en orthopédie. Les gommes sont moins élastiques que les précédentes. Les hauteurs sont de 8, 16, 18, 25, 30 et 35 cm. L'armure toile réunit et entoure les gommes.

Le damier est employé en orthopédie car le caoutchouc est peu élastique. Le tissage forme de petits rectangles intercalés les uns dans les autres. Il existe dans les hauteurs suivantes : 18, 20, 25, 30 et 35 cm.

Il y a beaucoup d'autres variétés ; celles-ci ne sont que les plus courantes.

Les tissus proprement dits. A l'heure actuelle on obtient des gommes extrêmement fines que l'on peut travailler avec tous les

textiles : coton, fil, rayonne, soie, nylon. Elles sont à section pleine et ronde et constituent la trame.

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Fig. 1 : Bande droite Fig. 2 : Bande en forme

fig. 4 : Bande montante et plongeante . Fig. 3 : Bande échancrée

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Elles permettent un tissage identique à celui des tissus ordinaires. Toutes les armures sont employées : aussi obtient-on des batistes, des satins unis ou façonnés... La largeur est de 80 ou 90 cm.

Le tulle et la dentelle se font également en ajoutant des gommes. Il en existe de différentes « forces » selon le nombre de gommes qui composent un fil. Le tulle fin et souple a une gomme par fil ; le tulle moyen a deux gommes par fil, on le nomme d'ailleurs : tulle deux fils ; le tulle trois fils ou trilax a trois gommes, c'est le plus dur, c'est-à-dire celui qui offre le plus de résistance à la traction.

Il en est de même pour la dentelle. Le mode d'entrecroisement des fils permet une élasticité dans les deux sens.

La largeur de tous ces tissus est très variable.

LES FOURNITURES

Elles sont très nombreuses et très variées. Nous allons les examiner par ordre d'importance :

Les sergés. Ce sont des bandes tissées, plus ou moins larges et qui ont des utilisations nombreuses et diverses.

Tous les textiles entrent dans leur fabrication. La teinture permet d'obtenir tous les tons, y compris le blanc et le noir. Ils sont tissés selon l'armure toile, l'armure sergé et ses dérivés : les croisés, les che- vronnés ainsi que l'armure satin.

L'armure toile donne les sergés batiste en fil et en nylon. L'endroit et l'envers sont identiques.

L'armure sergé donne : 1. LES SERGÉS SIMILIS. — Ils sont en coton similisé. Ils présentent à l'endroit une côte en relief

montant de gauche à droite. A l'envers, la trame est très apparente. Ils sont bordés de chaque côté par une lisière étroite à tissage plus serré. Ils sont souples et légèrement brillants.

2. LES SERGÉS CROISÉS CHEVRONNÉS. — Ils sont en coton ordinaire. L'endroit et l'envers sont identiques et présentent des chevrons comme leur nom l'indique.

L'armure satin produit des sergés satin qui sont en coton et rayonne. Ils se distinguent facilement grâce à leur aspect brillant. Ils sont bordés d'une lisière comme les sergés similis dont ils ont l'aspect sur l'envers.

Les sergés sont dans certains cas renforcés par des bandes de même largeur mais de qualité plus ordinaire que l'on nomme de la triplure ; c'est l'armure toile qui est employée dans cette catégorie.

Il existe différentes largeurs de sergés que l'on désigne par un numéro. Le plus petit est le sergé no 4 et le plus grand est le no 16. Chacun d'eux a une utilisation différente.

Voici un tableau qui pourra servir aux débutantes. Elles devront s'habituer rapidement à les reconnaître d'après leur aspect et leur largeur sans avoir recours à une règle graduée.

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Numéro Largeur Emplois

4 10 mm Maintenir une laçure. Border à plat.

- Recouvrir une couture. Boutonnage cocotte. Monter des pièces de 6 i lo mm caoutchouc. Fermeture éclair. Border à cheval.

Maintenir deux laçures ou un ressort. Recouvrir une couture. Bou- 8 19 mm tonnages divers. Monter des pièces de caoutchouc, un buse.

Monter des agrafes. Border à cheval ou en dépassant.

10 23 mm Boutonnage bande droite. Laçage côté. Monter des agrafes.

12 28 mm Maintenir trois laçures ou un ressort et une laçure. Laçage dos: œil- lets et deux laçures ou œillets et un ressort.

Maintenir trois lacures ou un ressort et une laçure. Laçage dos : 14 32 mm œillets et deux laçures ou œillets et un ressort.

16 38 mm Maintenir deux ressorts.

Il existe quelques sergés dont la largeur est intermédiaire, ce sont : le sergé no 5 qui est utilisé «omme le no 4 et le sergé n° 9 qui peut remplacer le n° 8.

Le baleinage. Il se présente sous la forme de lamelles de matières diverses destinées à donner du maintien. L'ex-

traction ou la fabrication sont étudiées en particulier au chapitre : Technologie spéciale au métier de corsetière.

Si l'on considère la largeur, on distingue : les ressorts qui mesurent 13 mm environ et les laçures plus étroites qui n'ont que 6 mm.

Il existe plusieurs sortes de baleinage : 1. LES JONCS que l'on emploie uniquement pour les études ; ce sont des lamelles de bois étroites

comme des laçures ; 2. LA VRAIE BALEINE qui se présente sous la forme d'une matière cornée jaunâtre ou noirâtre et

souple, de la largeur des laçures et des ressorts. Le cachalot est une espèce de baleine plus épaisse et plus dure et jaunâtre d'un côté seulement ;

3. LE BALEINAGE MÉTALLIQUE ; il comprend également des ressorts et des laçures. Certains sont recouverts de papier, de tissu ou de peau mais le plus souvent, les lamelles de métal sont recouvertes

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d'une matière blanche. Les novelones font partie de cette qualité. Les rosoflex sont formés d'anneaux métalliques emboîtés les uns dans les autres, ils se plient dans tous les sens (fig. 5). Le baleinage zigzag ou « renova » a également cette propriété. Il est constitué par un fil métallique replié en zigzag.

4. LE BALEINAGE DE PLUMES n'existe qu'en laçures de couleur grisâtre. Cette teinte est due au fil textile qui guipe les plumes de dinde composant ce baleinage.

Fig. 5 : Baleinage Rosoflex : a) brin - b, b') laçure - c) ressort.

Les rubans. Ce sont des bandes tissées plus ou moins larges dont les teintes, comme celles des sergés, sont

variées. Il faut savoir distinguer :

— les rubans ordinaires ; — les rubans à épaulettes î — les rubans élastiques.

LES RUBANS ORDINAIRES. — Ils sont légers, généralement en satin. Ils sont double face, c'est-à- dire que les deux faces sont identiques. Ils sont bordés de chaque côté par une lisière. Il y en a de dif- férentes largeurs. On les désigne comme les sergés par un numéro, mais on ne peut les confondre car ils sont très souples. Le plus employé est le no 5 qui mesure 29 mm de large. Il sert à recouvrir les « systèmes », c'est une garniture.

LES RUBANS A ÉPAULETTES. — Ils sont plus étroits et plus épais que les précédents car ils doivent rester à plat sur l'épaule et ne pas se replier. Ils sont en rayonne, soie ou nylon. Leur largeur varie de

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10 mm à 20 mm. Certains sont double face, d'autres tubulaires. Les deux côtés ne sont pas toujours de même armure. Il y en a qui sont satin et faille par exemple, d'autres velours et faille. On peut les employer indifféremment sur l'une ou l'autre face.

Les rubans tubulaires ont la forme d'un tube aplati tandis que l'endroit et l'envers des double face ne forment qu'une épaisseur.

LES RUBANS ÉLASTIQUES. — Ce sont des bandes dont les fils de chaîne sont constitués par des gommes. Ils comprennent toutes les variétés de caoutchouc à jarretelles et à border ainsi que les tresses élastiques et les perforés. Le coton, la rayonne, le nylon, sont les textiles qui maintiennent les gommes.

Les caoutchoucs à jarretelles sont tissés, leur largeur varie de 19 mm à 40 mm. Ils sont unis ou façonnés. Le bord est droit, terminé par un picot ou un volant.

Les caoutchoucs à border sont tissés et plus souples que les précédents. Communément on les appelle des bords gomme. Pour poser à plat, on utilise un caoutchouc de 10 mm de large. Pour border à cheval, on emploie un autre caoutchouc de 20 ou 30 mm de large. Il diffère du précédent car au cours du tissage il n'a pas été mis de gomme dans la partie médiane, cela permet de le replier comme un sergé.

Les tresses élastiques, comme leur nom l'indique, sont tressées. Elles résultent de l'entrecroisement de fils textiles autour de gommes de caoutchouc nu. Il est facile de le remarquer lorsque l'on dénude une des gommes. Leur largeur est de 8, 10 et 14 mm.

Les perforés sont des rubans tissés ou tressés qui présentent en leur milieu des fentes droites uti- lisées comme des boutonnières. Elles sont plus ou moins rapprochées mais toujours à égale distance les unes des autres. Les tresses perforées ont les mêmes largeurs que les tresses ordinaires. Les bandes tissées appelées également jarretelles à boutonnières mesurent de 13 à 20 mm de large.

Les systèmes. Ce sont des pièces qui permettent de fixer les bas aux gaines ou aux porte-jarretelles. Ils se com-

posent d'un anneau plus ou moins long dans lequel on passe le caoutchouc à jarretelles et d'une autre partie qui forme une bride. Une pièce généralement en caoutchouc est fixée à l'anneau. Elle se termine par un bouton dont la grosseur correspond à la bride. On glisse le bouton sous le bas puis on le passe sous la bride qui maintient le bas sous le bouton.

Il y a différentes sortes de systèmes. Certains se nomment des systèmes Marcel; ils se composent d'un anneau et d'une bride métallique puis d'un bouton attaché par une cordelière à chaque extrémité de l'anneau. La longueur du système doit correspondre à la largeur du caoutchouc employé.

Les coulants. Ils sont formés, également, d'un anneau auquel on fixe une extrémité du caoutchouc à jarretelles

et d'une pièce articulée dont un bord est cranté. L'autre bout du caoutchouc est passé entre l'anneau et la partie mobile que l'on rabat, ce qui empêche le caoutchouc de glisser.

Les œillets. Ce sont des pièces tubulaires métalliques que l'on pose aux endroits qui ont été perforés. Ils sont

en laiton blanc ou en laiton nickelé. Les œillets cellulosiques sont recouverts à l'endroit d'une pellicule

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de celluloïd colorée en blanc, noir, saumon ou écru. Il y a plusieurs grosseurs d'œillets; de plus, les uns sont courts, les autres sont longs, ceux-ci étant destinés aux corsets de tissus forts et épais.

Les lacets.

Ce sont des cordons tressés que l'on passe dans des œillets lorsque l'on fait un laçage. Ils sont plats ou tubulaires. La soie, la rayonne, le coton, le nylon, entrent dans leur fabrication. Il y a égale- ment des lacets dont les fils textiles sont tressés autour d'un groupe de quatre gommes nues.

La peluche. C'est une sorte de velours à poils longs. Elle est étroite (25 mm) ou large (5 cm). Elle sert à adoucir

les contacts d'un baleinage, d'un laçage ou d'un agrafage contre la peau. La peluche dite « soleil » est à poils longs ; les bords en sont découpés tandis que la peluche dite « velours » a des poils plus fournis et plus ras. Elle est bordée par deux lisières tissées qui donnent plus de solidité.

Les agrafes. Il y a deux sortes d'agrafes : 1. les agrafes et les portes détachées ; 2. l'agrafage sur bandes.

1. LES AGRAFES DÉTACHÉES. — Elles sont fixées par un fil sur un carton. Elles peuvent égale- ment être en vrac dans une boîte.

2. L'AGRAFAGE SUR BANDES. — Un agrafage comprend deux bandes indépendantes l'une de l'autre. La première supporte les agrafes ou crochets et l'autre les portes ou anneaux. Les deux côtés doivent se correspondre exactement quel que soit l'écart entre les agrafes. Il y a l'agrafage cousu et l'agrafage rivé. Dans la première catégorie les agrafes et les portes sont maintenues par une piqûre à la machine et des points d'arrêt sur une bande de tissu ou des sergés. Dans la seconde catégorie elles sont rivées sur un sergé. Il y a des agrafes qui sont à la fois cousues et rivées. Elles sont évidemment plus solides que celles qui sont simplement cousues. Les sergés ou les tissus qui reçoivent l'agrafage sont généralement blanc, écru, saumon ou noir.

Pour les soutiens-gorge, on emploie des agrafes plus fines et plus rapprochées (50 au mètre) que pour les gaines (40 au mètre). Il existe des agrafes dites « américaines ». Elles sont rivées, plus fortes, leur tête est plus large que les précédentes, parfois les portes et les agrafes sont alternées sur les bandes des sergés. On les réserve pour les corsets forts ou pour les articles d'orthopédie. Cette profession uti- lise une qualité d'agrafes appelées « ortho ». Elles sont détachées, chacune d'elle est munie de deux œillets qui permettent de les river à un endroit bien déterminé à l'avance. Il n'y a pas de portes cor- respondantes, on passe les agrafes dans des œillets métalliques. Elles sont plus grosses que les agrafes sur bandes.

Les buses.

C'est un mode de fermeture peu employé actuellement. Il se compose de deux ressorts dont l'un porte des boutons métalliques et l'autre des brides métalliques également. Ils existent dans les lon- gueuIt; intermédiaires entre 16 cm et 30 cm, de 2 en 2 cm.

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Les boutons.

Actuellement ce mode de fermeture n'est employé que pour les soutiens-gorge, les épaulettes et les jarretelles interchangeables.

Ils existent en écru, blanc, saumon, noir. Ils sont en corozo (matière extraite de certains végétaux d'Amérique), en nacre, en porcelaine et maintenant en nylon. Leur grosseur s'exprime en « ligne » ; c'est une ancienne mesure qui dérive du pied et du pouce, elle vaut un peu plus de 2 mm. Les boutons de quatre lignes sont les plus petits, ils mesurent à peine 9 mm de diamètre. Ceux que l'on emploie cou- ramment sont les 6 lignes 5, ils mesurent 14 mm de diamètre.

Les montures.

Les montures ou armatures sont des tiges métalliques inoxydables tournées de façons diverses selon leur utilité (fig. 6.)

Fig. 6 : Les montures et les séparateurs

Certaines sont placées sous la gorge tandis que d'autres sont fixées au bord supérieur des soutiens- gorge ou des bustiers ; il y a également des séparateurs en forme de V plus petits que les montures, ils sont placés au milieu du devant et permettent les décolletés profonds.

Il existe différentes tailles de montures ; la longueur des branches qui passent sous les seins ou par-dessus est en rapport avec le tour de celui-ci. Pour connaître la « taille », on place le « centimètre » au milieu de la monture et on mesure la longueur d'un côté seulement.

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OUTILLAGE

Le métier de corsetière présente un gros avantage sur d'autres métiers : celui de nécessiter un maté- riel et un outillage simple, peu encombrant.

Il faut considérer le matériel de couture et le matériel de repassage.

MATÉRIEL DE COUTURE

Il se compose d'une table mesurant environ 1 mx 0,60 m et d'une chaise ou d'un tabouret. Pour coudre il faut : Un dé. Il sert à protéger le doigt qui pousse l'aiguille et qui peut être blessé par des chocs répétés. Il

peut en résulter des panaris graves.

Des aiguilles. Elles doivent être en acier de bonne qualité, à pointe fine et le chas ne doit pas couper le fil. Etant

en acier elles doivent être conservées à l'abri de l'humidité qui provoquerait une oxydation. Les aiguilles rouillées sont inutilisables. Il est donc indispensable de confectionner un porte-aiguilles à l'aide de morceaux de tissu de laine. Ce textile ayant un grand pouvoir absorbant se charge de l'humidité qui peut se produire. Il faut des aiguilles demi-longues et de grosseurs variées car on emploie des fils et cotons plus ou moins gros. Si on se sert d'une aiguille fine et d'un coton perlé, par exemple, tout d'abord, on perdra du temps pour l'enfiler, puisque la grosseur du chas est proportionnée à celle de l'aiguille ensuite, si l'on a réussi à glisser le fil et à introduire l'aiguille dans le tissu, il faudra tirer pour la faire sortir car elle n'aura pas écarté suffisamment les fils de tissu pour permettre le libre passage des deux brins de coton perlé. Le tissu sera éraillé à chaque point. Une aiguille dont la pointe est émoussée doit être jetée immédiatement car elle occasionne les mêmes accidents.

Pour un fil fin : fil à gant ou simili, on emploie des aiguilles n° 8 ou 10, mais si on doit exécuter un jour turc ou un point de Paris, on emploie une grosse aiguille du no 3 ou 4 selon le tissu à travailler.

Si on se sert d'un fil 40 ou 50, il faut des aiguilles du n° 7, et pour le coton perlé no 8 qui est em- ployé pour les éventails il faut des aiguilles no 5.

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C 7 ] O D E I

par Simonne Senan.

Un volume, 200 pages, 150 figures 600 fr. Franco par la poste, taxes comprises . . . 710 fr.

Après une amusante revue de l'évolution de la mode au cours des siècles, l'ouvrage présente : — Les principes, les points, les coutures, les éléments de technologie, indis-

pensables à la modiste. — Le travail des différents matériaux : sparterie, feutre, velours, pailles... — Quelques réalisations de base permettant toutes les adaptations aux

nouveautés de la mode.

J. B. Baillière et fils, Editeurs, 19, rue Hautefeuille, Paris-VIe

Imprimerie Jacques et Demontrond, Besançon. N° de l'Editeur : 637.

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