les horloges circadiennes dans la peau humaine : mécanismes

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CARD — Communications orales S633 de cancers cutanés en zone photo exposée. Nous avons développé un système de correction génétique des cellules souches épider- miques isolées à partir de patients XP-C. La régénération d’une peau humaine normale, après greffe des kératinocytes XP-C géné- tiquement corrigés sur des souris athymiques, montre à très long terme, la restauration de la NER, de la survie cellulaire et de la résistance à l’irradiation UV aiguë. En revanche, la peau régénérée à partir des kératinocytes XP-C parentaux répond aux UV par la forma- tion de structures épidermiques invasives. Nous avons aussi étudié l’impact des irradiations chroniques à faible dose sur les kératino- cytes XP-C in vitro. Les analyses clonales indiquent que l’irradiation chronique est accompagnée d’une émergence de clones atypiques dont la descendance présente une très forte augmentation de la clo- nogénicité. Les analyses moléculaires associées aux greffes in vivo nous permettrons d’établir les séquences d’évènements associés à la cancérogenèse UV induite. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.577 C10 Syndrome HELIX : une nouvelle claudine impliquée S. Hadj-Rabia a,, Y. Al-Sarraj b , M. Kambouris b , S. Leclerc a , C. Bodemer a , H. El-Shanti b a MAGEC, hôpital, Necker, Paris, France b Shafallah Medical Genetics Center, Doha, Qatar Auteur correspondant. Mots clés : Ichtyose ; Hypokaliémie ; Jonctions serrées (tight junctions) Les ichtyoses sont caractérisées par une anomalie génique de la cor- nification. Nous avions identifié le rôle de la claudine-1, protéine de structure des jonctions serrées, dans la survenue du syndrome NISCH (cholangite sclérosante et ichtyose néonatale). Nous décrivons le rôle de la claudine-10 dans la survenue d’un syndrome dénommé HELIX (Hypohidrose, déséquilibre électrolytique, hypolacrymie, ich- tyose et xerostomie). Observations.— Deux enfants nés d’un couple apparenté, étaient adressés pour discrète KPP, xérose, xerostomie et hypolacrymie. Les ongles, les cheveux et les dents étaient normaux. Chez l’aîné, un malaise révélait une hypokaliémie par fuite rénale. Les explora- tions biologiques confirmaient l’hypokaliémie avec kaliurèse élevée chez les deux patients. L’histologie montrait une ichtyose par prolifération et des desmosomes dupliqués superposables à ceux décrits au cours du syndrome NISCH. Une étude de liaison permet- tait d’identifier une mutation faux-sens homozygote, délétère et absente d’une cohorte de mille génomes de même origine, dans le gène CLDN10 codant la claudine-10. Discussion.— Ce syndrome souligne l’importance de la place des jonctions serrées dans la survenue d’un trouble de la cornifica- tion. Il montre l’importance de l’examen dermatologique chez des patients suivis pour hypokaliémie précoce inexpliquée. Il ouvre un champ d’investigations à propos de l’interaction des différents sys- tèmes jonctionnels au sein des épithéliums. En effet, alors que les claudines sont des protéines des jonctions serrées, comment expli- quer l’aspect dupliqué du desmosome qui semble caractéristique des ichtyoses impliquant les claudines ? http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.578 C11 Propriétés cicatrisantes du domaine de liaison aux syndécans dans la laminine 332 P. Rousselle a,, D. Pin b , H. Chajra c , B. Herbage c a Laboratoire de biologie tissulaire et ingénierie thérapeutique, UMR 5305 CNRS, université Lyon, institut de biologie et chimie des Protéines, SFR BioSciences Gerland-Lyon Sud, 7, passage du Vercors, 69367 Lyon, France b Symatese Biomatériaux, les Troques, 69630 Chaponost, France c Université de Lyon, VetAgro Sup, unité de dermatologie 69280 Marcy l’Étoile, France Auteur correspondant. Mots clés : Cicatrisation ; Jonction dermo-épidermique ; Laminine La cicatrisation cutanée est un phénomène complexe, au cours duquel des événements dermiques et épidermiques sont étroi- tement impliqués pour réparer le tissu lésé. La phase de ré-épithélialisation, au cours de laquelle les kératinocytes migrent, prolifèrent et se différencient pour restaurer la fonction barrière de l’épiderme, débute quelques heures après le traumatisme. La migration des kératinocytes basaux représente une étape détermi- nante et repose sur des interactions spécifiques des kératinocytes avec les protéines de la matrice extracellulaire. La laminine 332 est un substrat d’adhésion majeur des kératinocytes tant dans l’épiderme quiescent qu’au cours de la cicatrisation. Nos travaux ont permis d’identifier une région riche en résidus basiques, loca- lisée dans l’extrémité carboxy terminale de la chaîne 3 de la laminine 332, et capable d’interagir avec les récepteurs de la famille des syndécans au cours de la migration des kératinocytes. Nos expériences révèlent qu’un peptide mimant cette séquence possède les propriétés de la protéine entière et présente la capacité d’induire la migration des kératinocytes in vitro. Nos expériences in vivo montrent que l’application du peptide dans un modèle de plaie aiguë chez le porc permet d’accélérer le processus de ré-épithélialisation. D’autres effets bénéfiques ont été observés comme la réduction du processus inflammatoire et le contrôle de la formation du tissu de granulation. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.579 C12 Les horloges circadiennes dans la peau humaine : mécanismes C. Sandu a,, A. Malan a , D. Sambakhe a,c , C. Nizard b , S. Schnebert b , M. Dumas b , E. Challet a , P. Pévet a , M.P. Felder-Schmittbuhl a a Institut des neurosciences cellulaires et intégratives, département neurobiologie des rythmes, CNRS UPR 3212, 5, rue Blaise-Pascal, 67084 Strasbourg, France b LVMH Recherche, 185, avenue de Verdun, 45804 Saint-Jean-de-Braye cedex, France c UFR de mathématique et d’informatique, université de Strasbourg, 7, rue René-Descartes, 67084 Strasbourg, France Auteur correspondant. Mots clés : Rythmes circadiens ; Gènes horloges ; Cultures primaires La physiologie de la peau présente de nombreux paramètres rythmiques, tels que la perte hydrique, la prolifération cellu- laire ou la température. Comme l’ensemble des fonctions et comportements cycliques, ils sont régulés par un réseau complexe d’horloges circadiennes présentes dans tout l’organisme et qui permettent une adaptation optimale aux variations journalières de l’environnement, tout en garantissant l’homéostasie du milieu intérieur. Les rythmes circadiens sont induits selon un mécanisme moléculaire conservé, mettant en jeu des boucles de rétroaction transcriptionelle et traductionnelle impliquant plusieurs gènes hor- loge. Afin de mieux comprendre la genèse des fonctions rythmiques dans la peau humaine, nous avons étudié in vitro la cinétique d’expression des gènes horloge dans les fibroblastes dermiques et les kératinocytes et mélanocytes épidermiques provenant d’un même donneur. Les résultats indiquent la présence d’une horloge circadienne fonctionnelle dans chaque type cellulaire de la peau, avec néanmoins des périodes et des relations de phase entre les

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CARD — Communications orales S633

de cancers cutanés en zone photo exposée. Nous avons développéun système de correction génétique des cellules souches épider-miques isolées à partir de patients XP-C. La régénération d’unepeau humaine normale, après greffe des kératinocytes XP-C géné-tiquement corrigés sur des souris athymiques, montre à très longterme, la restauration de la NER, de la survie cellulaire et de larésistance à l’irradiation UV aiguë. En revanche, la peau régénérée àpartir des kératinocytes XP-C parentaux répond aux UV par la forma-tion de structures épidermiques invasives. Nous avons aussi étudiél’impact des irradiations chroniques à faible dose sur les kératino-cytes XP-C in vitro. Les analyses clonales indiquent que l’irradiationchronique est accompagnée d’une émergence de clones atypiquesdont la descendance présente une très forte augmentation de la clo-nogénicité. Les analyses moléculaires associées aux greffes in vivonous permettrons d’établir les séquences d’évènements associés àla cancérogenèse UV induite.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.577

C10Syndrome HELIX : une nouvelleclaudine impliquéeS. Hadj-Rabia a,∗, Y. Al-Sarraj b, M. Kambouris b, S. Leclerc a,C. Bodemer a, H. El-Shanti b

a MAGEC, hôpital, Necker, Paris, Franceb Shafallah Medical Genetics Center, Doha, Qatar∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Ichtyose ; Hypokaliémie ; Jonctions serrées (tightjunctions)Les ichtyoses sont caractérisées par une anomalie génique de la cor-nification. Nous avions identifié le rôle de la claudine-1, protéine destructure des jonctions serrées, dans la survenue du syndrome NISCH(cholangite sclérosante et ichtyose néonatale). Nous décrivons lerôle de la claudine-10 dans la survenue d’un syndrome dénomméHELIX (Hypohidrose, déséquilibre électrolytique, hypolacrymie, ich-tyose et xerostomie).Observations.— Deux enfants nés d’un couple apparenté, étaientadressés pour discrète KPP, xérose, xerostomie et hypolacrymie.Les ongles, les cheveux et les dents étaient normaux. Chez l’aîné,un malaise révélait une hypokaliémie par fuite rénale. Les explora-tions biologiques confirmaient l’hypokaliémie avec kaliurèse élevéechez les deux patients. L’histologie montrait une ichtyose parprolifération et des desmosomes dupliqués superposables à ceuxdécrits au cours du syndrome NISCH. Une étude de liaison permet-tait d’identifier une mutation faux-sens homozygote, délétère etabsente d’une cohorte de mille génomes de même origine, dans legène CLDN10 codant la claudine-10.Discussion.— Ce syndrome souligne l’importance de la place desjonctions serrées dans la survenue d’un trouble de la cornifica-tion. Il montre l’importance de l’examen dermatologique chez despatients suivis pour hypokaliémie précoce inexpliquée. Il ouvre unchamp d’investigations à propos de l’interaction des différents sys-tèmes jonctionnels au sein des épithéliums. En effet, alors que lesclaudines sont des protéines des jonctions serrées, comment expli-quer l’aspect dupliqué du desmosome qui semble caractéristiquedes ichtyoses impliquant les claudines ?

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.578

C11Propriétés cicatrisantes du domainede liaison aux syndécans dans lalaminine 332P. Rousselle a,∗, D. Pin b, H. Chajra c, B. Herbage c

a Laboratoire de biologie tissulaire et ingénierie thérapeutique,UMR 5305 CNRS, université Lyon, institut de biologie et chimie

des Protéines, SFR BioSciences Gerland-Lyon Sud, 7, passage duVercors, 69367 Lyon, Franceb Symatese Biomatériaux, les Troques, 69630 Chaponost, Francec Université de Lyon, VetAgro Sup, unité de dermatologie 69280Marcy l’Étoile, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Cicatrisation ; Jonction dermo-épidermique ; LaminineLa cicatrisation cutanée est un phénomène complexe, au coursduquel des événements dermiques et épidermiques sont étroi-tement impliqués pour réparer le tissu lésé. La phase deré-épithélialisation, au cours de laquelle les kératinocytes migrent,prolifèrent et se différencient pour restaurer la fonction barrièrede l’épiderme, débute quelques heures après le traumatisme. Lamigration des kératinocytes basaux représente une étape détermi-nante et repose sur des interactions spécifiques des kératinocytesavec les protéines de la matrice extracellulaire. La laminine 332est un substrat d’adhésion majeur des kératinocytes tant dansl’épiderme quiescent qu’au cours de la cicatrisation. Nos travauxont permis d’identifier une région riche en résidus basiques, loca-lisée dans l’extrémité carboxy terminale de la chaîne 3 de lalaminine 332, et capable d’interagir avec les récepteurs de lafamille des syndécans au cours de la migration des kératinocytes.Nos expériences révèlent qu’un peptide mimant cette séquencepossède les propriétés de la protéine entière et présente la capacitéd’induire la migration des kératinocytes in vitro. Nos expériencesin vivo montrent que l’application du peptide dans un modèlede plaie aiguë chez le porc permet d’accélérer le processus deré-épithélialisation. D’autres effets bénéfiques ont été observéscomme la réduction du processus inflammatoire et le contrôle dela formation du tissu de granulation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.579

C12Les horloges circadiennes dans lapeau humaine : mécanismesC. Sandu a,∗, A. Malan a, D. Sambakhe a,c, C. Nizard b,S. Schnebert b, M. Dumas b, E. Challet a, P. Pévet a,M.P. Felder-Schmittbuhl a

a Institut des neurosciences cellulaires et intégratives,département neurobiologie des rythmes, CNRS UPR 3212, 5, rueBlaise-Pascal, 67084 Strasbourg, Franceb LVMH Recherche, 185, avenue de Verdun, 45804Saint-Jean-de-Braye cedex, Francec UFR de mathématique et d’informatique, université deStrasbourg, 7, rue René-Descartes, 67084 Strasbourg, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Rythmes circadiens ; Gènes horloges ; CulturesprimairesLa physiologie de la peau présente de nombreux paramètresrythmiques, tels que la perte hydrique, la prolifération cellu-laire ou la température. Comme l’ensemble des fonctions etcomportements cycliques, ils sont régulés par un réseau complexed’horloges circadiennes présentes dans tout l’organisme et quipermettent une adaptation optimale aux variations journalièresde l’environnement, tout en garantissant l’homéostasie du milieuintérieur. Les rythmes circadiens sont induits selon un mécanismemoléculaire conservé, mettant en jeu des boucles de rétroactiontranscriptionelle et traductionnelle impliquant plusieurs gènes hor-loge. Afin de mieux comprendre la genèse des fonctions rythmiquesdans la peau humaine, nous avons étudié in vitro la cinétiqued’expression des gènes horloge dans les fibroblastes dermiqueset les kératinocytes et mélanocytes épidermiques provenant d’unmême donneur. Les résultats indiquent la présence d’une horlogecircadienne fonctionnelle dans chaque type cellulaire de la peau,avec néanmoins des périodes et des relations de phase entre les

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gènes d’horloge distincts, ce qui suggère que les mécanismes derégulation de ces horloges soient spécifiques à chaque type cellu-laire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.580

C13Rôle majeur des cytokines Th17 dansle retard de cicatrisation des plaiesinfectéesI. Paris a, S. Charreau a,b, J.F. Jegou a, E. Guignouard a,M. Garnier a, C. Burucoa a, L. Favot-Laforge a, V. Huguier a,F.X. Bernard a,b, B. Ryffel c, F. Morel a, J.C. Lecron a,∗a LITEC EA4331, Poitiers University and Hospital, Poitiers, Franceb BIOalternatives, Gencay, Francec CNRS UMR 7355 Orléans, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Wound healing ; Cytokine ; InfectionS’il est bien connu que la présence d’agents pathogènes dans uneplaie cutanée retarde sa cicatrisation, les mécanismes qui en sontresponsables le sont moins. Nous avons montré que les cytokinespro-inflammatoires Th-17 (IL-22 et IL-17A) en combinaison avec leTNF, l’IL-1� et l’oncostatine M (OSM) induisent en synergie la pro-duction de peptides antibactériens et de chimiokines, favorisentla prolifération et inhibent la différenciation des kératinocytes (JImmunol, 2010). Pour étudier le rôle de ces cytokines au cours de lacicatrisation, nous avons développé un modèle de plaies cutanéespar excision sur des souris C57BL6, infectées ou non par S. aureuset P. aeruginosa. La lésion simple induit l’expression précoce d’IL-1�, de TNF et d’OSM, mais pas d’IL-22 et d’IL-17. Les bactériesaugmentent non seulement l’expression d’IL-1�, de TNF et d’OSM,mais induisent l’expression forte des cytokines Th-17. L’infectiondes plaies chez des souris RAG2—/− déficientes en lymphocytesT aboutis à l’expression d’IL-1b et OSM mais pas d’IL-17 et IL-22, et à une cinétique de cicatrisation accélérée, comparable àcelle des souris sauvages non infectées. L’apport d’IL-22 et d’IL-17Adans les plaies infectées de souris RAG2-/− retarde la cicatrisa-tion, au même niveau que celle des souris sauvages infectés. Enfinl’injection des 5 cytokines dans les bords de la plaie non infectéeinduit un retard de cicatrisation similaire à celui induit par les bac-téries. Ces résultats démontrent que le retard de cicatrisation desplaies infectées est en partie lié à l’action synergique et spécifiquede l’IL-22 et IL-17, indépendamment de la présence de bactériesintra se.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.581

C14Rôle des lymphocytes B régulateursdans le traitement par rituximab depatients atteints de formes sévères depemphigusN. Colliou ∗, D. Picard , F. Caillot , S. Calbo , M. Maho-Vaillant ,P. Joly , P. MusetteService de dermatologie, Inserm U905, Rouen, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Pemphigus ; Rituximab ; Lymphocytes B régulateursLe pemphigus se caractérise par la production d’autoanticorps IgGpathogènes dirigés contre les desmogleines-1 et 3 (Dsg) aboutissantà l’apparition de bulles. L’utilisation du rituximab (RTX) dans letraitement de cette maladie est maintenant bien établie. Cepen-dant, les effets cliniques à long terme ainsi que les mécanismesimmunologiques qui sous tendent ces résultats restent méconnus.Notre étude porte sur le traitement par RTX d’une cohorte de 22patients atteints de pemphigus suivis en moyenne sur 79 mois.La prise de RTX induit une rémission complète (RC) prolongée,

chez 59 % des patients. Neuf patients sont en rémission incom-plète (RI). La déplétion totale des lymphocytes B (LB) suite àla prise de RTX est suivie par une reconstitution B caractériséepar une inversion de la balance LB naïfs CD19+CD27−/B mémoiresCD19+CD27+ (p < 0,001) et ceci de manière prolongée. De plus, letaux LB transitionnels est plus important chez les patients en RC(p = 0,002) ainsi que de cellules B régulatrices sécrétrices d’IL-10(p = 0,02). L’analyse par immunoscope et par séquencage des LBautoréactifs montre que la RC est associée à une réapparition d’unrépertoire B normal de type gaussien, alors que la présence declones dominants est à noter chez les patients en RI, et ce, sixans après leur première prise de RTX. L’effet immunosuppresseurprolongé du RTX pourrait être médié par l’émergence de cellulesB régulatrices secrétant de l’IL-10 et conduisant à une diminu-tion importante des cellules B IgG+ anti-Dsg+ chez les patientsen RC.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.582

C15L’Interféron-alpha à l’origine del’inflammation du vitiligo nonsegmentaire ?A. Bertolotti a,∗, K. Ezzedine a,c, B. Vergier b, M.D. Mossalayi c,A. Taieb a,c, K. Boniface c, J. Seneschal a,c

a Dermatologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, Franceb Pathologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, Francec Inserm U1035, université Bordeaux-2, Bordeaux, France∗ Auteur correspondant.

Mots clés : Vitiligo non segmentaire ; Immunité innée etadaptative ; Interféron alphaLe vitiligo non segmentaire (VNS) est une maladie dépigmen-tatnte auto-immune médiée par les lymphocytes T. En zonepéri-lésionnelle, l’infiltrat T CD8+ parfois localisé au niveau dela jonction dermo-épidermique, rappelle l’infiltrat de derma-toses lichénoïdes comme le lupus, caractérisé par une signatureinterféron (IFN)-�. Cette cytokine inflammatoire est produitepar les cellules dendritiques plasmacytoïdes (pCD). Cependant,l’implication de l’IFN-� n’a jamais été démontré dans le VNS.Nous avons réalisé des biopsies cutanées en zone péri-lésionnellede 18 patients atteints de VNS sur lesquels des analyses immuno-histochimiques CD3, CD4, CD8, Kp1, CD123, CD1a, MxA, CXCR3,CXCL9, Granzyme B et Tia1 ont été pratiquées et comparéesà des patients témoins sains et lupiques. Un infiltrat de pCDest retrouvé chez les patients atteints de VNS en progressionrapide, associé à une forte expression de la protéine MxA (pro-téine induite par l’IFN-�), de facon comparable aux biopsieslupiques, et de facon plus importante que chez les témoinssains et les patients atteints d’un VNS non progressif, suggé-rant une implication de l’IFN-�. Par ailleurs, l’expression de MxAest corrélée à l’infiltrat de lymphocytes CXCR3+ exprimant desmarqueurs de cytotoxicité Granzyme B et Tia1, et associée àune forte expression du ligand CXCL9. L’intensité d’expressionde MxA et l’importance de l’infiltrat prédominent en zone péri-lésionnelle et disparaissent en zone lésionnelle. Notre étudesuggère une nouvelle voie d’activation de l’auto-immunité oùl’INF*� fait partie intégrante de la composante inflammatoiredu VNS, et permet ainsi d’envisager de nouvelles voies d’abordthérapeutique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.583