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MAGAZINE N° 1477 DU 16 AVRIL 2020-300 FCFA LES ENFANTS S’AMUSENT

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  • MAGAZINE N° 1477 DU 16 AVRIL 2020-300 FCFALES ENFANTS S’AMUSENT

  • Page 2 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    Éditeur : ASEC MIMOSAS COMMUNICA-TION SARL

    au capital de 5.000.000 FCFA

    Registre du Commerce : CI/ABJ/2008/B/3732

    du 24 Juin 2008

    Siège social : Abidjan Riviera - M’Pouto - Sol Béni

    01 BP 2172 Abidjan 01

    STANDARDTél : +225 22 47 98 00

    e-mail:info@ asec.ciSite : www.asec.ci

    DIRECTEUR DU GROUPEMe Roger OUÉGNIN

    Président du Conseil d’Administration de l’ASEC Mimosas

    CONSEILLERS Francis OUÉGNIN, 1er Vice-Président,

    Administrateur-Délégué de la SCI Sol Béni

    KONÉ Bakari dit BakyPrésident de la Section

    Football

    GÉRANT DE ASEC MIMOSAS COMMUNICATION SARL

    Benoît YOU

    DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONClément DIAKITÉ

    RÉDACTEUR EN CHEFIsmaël KONÉ

    SECRÉTAIRE DE RÉDACTION KONÉ Harouna

    RÉDACTIONIsmael KONÉ

    KONÉ Harouna

    RESPONSABLE SCE PHOTOSOumar KONÉ

    INFOGRAPHISTECamille KOFFI

    Alou DAO

    ASSISTANT TECHNIQUEOumar KONÉ

    WEBMASTERStéphane YAPI

    IMPRESSIONSNPECI

    DISTRIBUTIONÉDIPRESSE

    Tél: 20 30 41 80/92

    Récépissé de déclaration N°16/Ddu 11 juillet 2008

    N° Dépôt légal : 8597 du 11 juillet 2008

    TIRAGE: 5 000 EXEMPLAIRES

    Page 2 : Édito + Visuel CNACO

    Page 5 : Académie MimoSifcom

    Page 8 : Lu sur le net

    Page 11 : Détente

    Page 10 : Confidences Mimosas & Communiqués

    Page 3 : Paroles d'ancien : TCHIKA Casimir

    Page 6 : Comment les Actionnaires vivent-ils la crise sanitaire ?

    Page 9 : Interview de TALL Mariam

    Page 12 : Visuel UTB

    Page 4 : Les grandes dates du club : 1990, année de la renaissance

    Page 7 : Comment les Actionnaires vivent-ils la crise sanitaire ?

    Sommaire de l’AM 1477 du jeudi 16 avril 2020

    Puisque les déplacements sont restreints, que les entraîne-ments et les matchs sont interrompus, nous avons moins l’occasion de nous rencontrer et si nous échangeons avec cer-tains au téléphone ou par messages, l’obligatoire distancia-tion sociale nous pèse tous. C’est donc par le biais de notre « Bible » que je viens vers vous pour conserver ce lien qui nous unit depuis tant d’années. Un jour, nous nous retrouverons à Sol Béni, au stade ou ailleurs pour reprendre la vie d’avant, celle que nous connaissons et que nous aimons, faite de joie comme de peines, d’échanges et de désaccords, de victoires et de défaites. Ce temps d’avant, pas si lointain (qu’est-ce qu’un ou deux mois dans une vie ?), semble pourtant une éternité.

    Cette pandémie s’arrêtera bien un jour, dans un mois, six mois, un ou 2 ans par la découverte d’un vaccin ou d’une autre solution. Mais dans quel état seront le monde, notre pays, notre football, notre club et chacun d’entre nous ?

    Grande incertitude, mais l’on peut déjà prédire que nous serons tous bien amochés. Certains de nos proches auront peut-être disparu pour des raisons sanitaires quand de nom-breuses entreprises, associations ou clubs de football auront disparu, quant à eux, pour des raisons économiques.

    Fort d’une expérience de plus de 3 décennies à la tête de l’ASEC Mimosas, nous voyons poindre d’exceptionnelles difficultés au cours des prochains mois et années. Les crises précédentes qui se sont succédé de 2000 à 2011 ont été parti-culièrement difficiles et ont touché notre pays et notre club en plein cœur. Avec patience, passion, courage et abnéga-tion, nous avons réussi à les surmonter et à reconstruire, tous ensemble malgré les nombreuses cicatrices qu’elles ont lais-sées jusqu’à aujourd’hui dans notre club et son organisation.

    Néanmoins, à la différence de ces crises précédentes, il n’au-ra échappé à personne que celle-ci est mondiale, touchant, sans exception, tous les pays de la planète Terre. Ainsi, si notre pays avait pu compter sur la bonne santé relative du monde lors des crises précédentes pour rester à flot, il y a moins de chances que cela soit le cas cette fois-ci. Chacun étant empêtré dans une situation si complexe à l’intérieur de ses frontières, qu’il cherche d’abord sa propre voie de sortie avant de s’occuper de celle des autres.

    Une certitude : cette crise sanitaire sera suivie d’une crise éco-nomique mondiale terrible qui nous touchera tous de plein fouet, notre pays, notre football et notre club. Ce dernier, véritable PME ancrée dans la mondialisation, souffrira iné-luctablement d’un ralentissement de l’activité économique internationale et nationale.

    Gouverner, c’est prévoir, tâche bien difficile face à tant d’in-certitudes ! Et c’est le rôle de tout dirigeant de rechercher les moyens adéquats pour sauvegarder l’outil de travail. Nous serons amenés à faire des choix douloureux pour notre club. Indéniablement, avec humanité, mais aussi en toute res-ponsabilité. Il en va de la survie de notre association qui, à l’image de l’économie mondiale, est en danger malgré ses fondations solides.

    Avec vous, Actionnaires, dirigeants, athlètes, salariés, mais aussi grâce à notre organisation, à notre expérience et à notre patrimoine, je suis certain que nous surmonterons cette nou-velle épreuve. Pour cela, nous aurons besoin de toutes les forces vives de notre club.

    Avant tout, engageons-nous tous à la discipline et au respect des consignes données par les autorités sanitaires de notre pays.

    Courage, discipline et foi inébranlable

    Éditorial

    Maître Roger OUEGNIN

  • Page 3 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    PAROLES D'ANCIEN

    Pourriez-vous vous présenter aux Actionnaires ?Je m’appelle TCHIKA Douayou Casimir. Je suis né le 4 mars 1954, à Gaélilié, dans la Sous-préfecture de Lakota. Je suis un gendarme à la retraite, père de 3 enfants. Je suis un ancien joueur de l’ASEC Mimosas dont j’ai défendu les couleurs de 1974 à 1981. Après ma carrière, j’ai été aussi président de l’Amicale des Anciens Footballeurs et autres Athlètes de l’ASEC Mimosas (AAFAAM).

    Comment êtes-vous arrivé au club ?Quand je pense à mon parcours sportif, je me dis que c’est Dieu qui a conduit mes pas vers le grand club qu’est l’ASEC Mimo-sas. En 1973, j’étais en vacances dans mon village quand on a reçu, en match amical, l’équipe de football du Centre Forestier de Divo dont les joueurs évoluaient à l’AS Divo. On a fait match nul (1-1) et j’ai été le buteur de mon village. Le Centre Fores-tier a demandé un match retour à Divo et nous a battus (2-1). Des jours après ce match retour, TAYORO Boga, l’ancien gardien de but de l’ASEC Mimosas que je ne connaissais que de nom, est arrivé dans mon village en compagnie d’un blanc. Ils m’ont proposé de m’inscrire au Collège Moderne de Divo. J’étais élève au Collège Moderne de l’Auto-route. Ils m’ont convaincu et ont fait mon transfert. J’ai commencé à jouer à l’AS Divo. Après le BEPC, j’ai été admis au concours du CAFOP. On m’a orienté au

    CAFOP de Daloa. Comme je vou-lais devenir gendarme, j’ai passé avec succès le concours de l’École de Gendarmerie, la même année, J’ai opté pour cette école. Là-bas, on nous a réunis en fonction du sport qu’on pratiquait. Après un match amical contre l’ASEC Mi-mosas, on nous a convoqués, un soir, SÉRY Ablé Laurent, N’DÉ-DÉ Fulgence dit Bouanga La Vi-père, GNAZÉBO Pascal, GBLA Bolou, KOUASSI N’Dri Tostao et moi-même, au bureau du Co-lonel KRAIDY, le Commandant de l’Ecole de Gendarmerie. On craignait que le Colonel KRAI-DY nous annonce notre renvoi de cette école. À notre surprise, on s’est retrouvé en face de Me Émile DERVAIN, de TAYORO Boga, de Kandia TRAORÉ et du Colonel KRAIDY. Hormis, notre Colonel et TAYORO Boga, je ne connaissais pas les autres. C’est ABLÉ Laurent qui m’a informé que Me Emile DERVAIN était le Président de l’ASEC Mimosas. On a demandé sur-le-champ à chacun de nous de signer une li-cence à l’ASEC Mimosas et on l’a fait. Depuis ce soir-là, le Colonel KRAIDY nous a pris sous sa pro-tection et nous a beaucoup aidés. Le lendemain matin, on m’a fait partir chez Mamie KOKO et c’est elle qui m’avait informé que je devais me rendre, le même jour, par le train, avec l’ASEC Mimo-sas, à Bobo-Dioulasso, en Haute-Volta (actuel Burkina Faso), pour un match amical. Voilà comment je suis arrivé à l’ASEC Mimosas.

    A quel poste évoluiez-vous ?Je jouais sur toute la ligne de la défense. Selon les besoins, on me faisait jouer tantôt latéral droit, tantôt latéral gauche, tantôt défenseur central. Il m’est même arrivé de jouer milieu défensif.

    Quel a été votre coéquipier le plus fort ?C’est un attaquant ghanéen du nom d’Oscar POKOU qui a fait un bref passage à l’ASEC Mimo-sas. Il était talentueux, technique, physique, endurant et bon bu-teur.

    Quel a été votre adversaire le plus fort au niveau national ?Il y en a eu deux. Le premier était le capitaine et milieu de terrain de l’Africa Sports MIÉZAN Aka Pascal. Il avait un souffle inépui-sable. Il était à la fois excellent dans la récupération des balles et dans la construction du jeu. MIÉZAN Pascal faisait la force de l’Africa Sports d’Abidjan. Le second était Maxime TRAORÉ, l’ailier gauche international de l’USC Bassam. Ses démarrages et sa vitesse étaient ses grands atouts. Il me posait de sérieux problèmes.

    Et au niveau international ?À ce niveau, c’est un attaquant international burkinabé du nom de Sibiri ANGO. Il était un excellent buteur, très remuant et surtout très nerveux. Quand on a joué contre les Silures de Bobo-Dioulasso, en 8es de finale aller de la Coupe d’Afrique des clubs champions, en 1976, à Bouaké, je me souviens qu’avant le coup d’envoi, Sibiri ANGO était venu dans notre camp et m’avait fait une tape amicale dans le dos en disant : « Petit, n’aie pas peur, je n’ai pas affaire à toi ». Puis, il s’est avancé vers notre capitaine AKASSOU Akran Jean-Baptiste en disant d’un air menaçant : « Mais c’est à cet imbécile que je vais faire la peau aujourd’hui. Il va me connaître cet après-midi ». C’était mon premier match de Coupe d’Afrique. J’avais le trac. Et ce fut la guerre entre les deux hommes. Ils se sont livré une partie très musclée en se donnant des coups violents sur les balles aériennes comme dans les duels au sol. Je jouais dans l’axe à côté d’Akran et je suivais cela avec inquiétude. Et puis, sur une action, alors que Sibiri était à terre, Akran lui a

    donné un violent coup de pied au visage. On a tous craint le pire. Quand il s’est relevé, il a voulu se battre avec Akran. L’arbitre et les autres joueurs se sont inter-posés. Comme il n’arrivait pas à atteindre Akran, il était devenu furieux. En passant près de moi, alors qu’il m’avait rassuré qu’il n’avait pas affaire à moi, il m’a asséné un violent coup de tête et je suis tombé. L’arbitre l’a expul-sé. Mais il faut dire qu’avant sa sortie, Sibiri ANGO nous avait vraiment mené la vie dure en défense. Je n’ai jamais vu un atta-quant aussi combatif, remuant et déterminé que lui. Il y a aussi un ailier gauche sénégalais du Jaraaf de Dakar du nom de DIENG Diouf dont je me souviendrai toujours. Lors d’un match amical contre le Jaraaf, j’ai eu des diffi-cultés à le neutraliser.

    Quel a été votre coéquipier le plus sympathique ?Je m’entendais avec tous mes coéquipiers et ils étaient tous sympathiques avec moi. Mais celui avec qui je m’entendais le plus, c’était notre gardien de but IRIÉ BI Gohi Marc. Nous entre-tenons toujours de bons rapports. GOHI Marc avait le don de pré-dire l’issue de nos matchs. En 1976, à Bobo-Dioulasso, avant notre match retour des 8es de finales contre les Silures, il avait prédit qu’on se qualifierait avec une victoire de 2 buts à 0 si on faisait un sacrifice avec beaucoup de pièces de 5f, 10f et 25F CFA aux enfants. On a fait la monnaie d’environ 50 000F CFA qu’on a jetée aux enfants venus assis-ter à l’un de nos entraînements d’avant-match. Connaissant les prédictions de GOHI Marc, notre aîné Jean KEITA qui nous avait accompagnés à Bobo-Dioulasso avait annoncé aux Burkinabè qu’ils seraient battus et éliminés chez eux sur la marque de 2 buts à 0. C’est ce qui s’est passé. À la fin du match, les Burkinabè ont cherché en vain Jean KEITA alias Gakadou pour le lyncher (Rires).

    Quel est le coéquipier que vous avez perdu de vue et que vous aimeriez revoir ?On avait un coéquipier venu du Liberia du nom de Sam COO-KER. Celui-là aimait bien ma compagnie. Il me rendait sou-vent visite quand j’étais au camp d’Agban. J’ignore ce qu’il est

    devenu. J’aimerais le revoir.

    Quel est celui qui avait le plus l’esprit professionnel ?C’était notre attaquant FOFANA Abdoulaye. Il préférait le travail sérieux à l’entraînement aux histoires de fétiches qu’on nous imposait le plus souvent.

    Quel est l’entraîneur qui vous a marqué le plus ?Il y en a eu quatre. Le premier que j’ai connu à l’ASEC Mimo-sas était ANZIAN Jean-Baptiste, l’entraîneur qui nous a inculqué la culture de la gagne. Il insis-tait beaucoup sur l’endurance en nous faisant faire 25 tours de terrains avant chaque séance d’entraînement et personne ne pouvait ruser avec lui. Le deu-xième était Ignace WOGNIN qui nous a imposé une grande ri-gueur et beaucoup de discipline. Je me souviens qu’il grondait beaucoup Laurent POKOU qui était une forte tête quand il était revenu de France où il avait évo-lué à Rennes, puis à l’AS Nancy Lorraine. Ignace WOGNIN me disait, en parlant de POKOU et en présence de ce dernier : « TCHIKA, celui-là, c’est moi qui l’ai fait et aujourd’hui, il fait le beau. POKOU, dis-moi que c’est faux si je mens. Je fouettais ton orgueil en te mettant remplaçant et quand tu en-trais en jeu, tu marquais 2 ou 3 buts. Mais tu es un garçon têtu », disait-il à POKOU qui n’osait jamais lui répondre. Ignace WOGNIN était un homme de caractère qui imposait le respect. Il y a eu aussi Guy FABRE qui était pour nous un entraîneur et un père. Enfin, je citerai Luis Oscar FULLONE que j’ai eu comme entraîneur en 1981. Il avait les mêmes qualités que Guy FABRE.

    Peut-on connaître le meilleur souvenir de votre carrière ?C’est notre qualification (1-0) pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des clubs champions, devant l’Asante Kotoko de Kumasi, en 1976, à Bouaké. Ce jour-là, c’était du délire dans la ville et partout en Côte d’Ivoire. Personne n’a su qui d’ADJOU-KOUA Gaston ou de GUÉDÉ Théophile avait marqué ce but de la qualification. Mais le plus important était d’accéder aux demi-finales et on y était arrivé. Un autre bon souvenir est le but que j’ai marqué lors d’un match

    amical international à Lama Kara, au Togo. Ce but avait per-mis à l’ASEC Mimosas d’arracher le match nul.

    Et votre mauvais souvenir ?C’est notre symphonie inache-vée de 1976, à Conakry, en Gui-née, face au Hafia FC qui nous avait battus et éliminés (5-0) en demi-finales alors qu’on l’avait emporté (3-0) à l’aller, à Bouaké. Je n’avais pas effectué le déplace-ment de Conakry, mais ce fut une élimination douloureuse pour toute l’ASEC Mimosas.

    Avez-vous une anecdote que vous n’avez jamais osé raconter ?C’est un secret que je vous livre aujourd’hui. Après un match amical avec l’ASEC Mimosas, à Libreville, au Gabon, le soir, deux de nos coéquipiers, en l’occurrence BOUAZO Valentin et TOURÉ Tiany étaient sortis faire la fête. Ils sont rentrés tard la nuit, complètement ivres et ont vomi dans leur chambre. Ils ont appelé le concierge pour changer leurs draps. Celui-ci leur a expli-qué que les femmes de chambre étaient déjà rentrées chez elles et qu’il n’avait pas accès à leur local. BOUAZO et TOURÉ se sont mis à l’insulter. J’étais dans une chambre voisine et j’ai enten-du leurs voix. Je suis sorti et j’ai réussi à les calmer. Finalement, je leur ai cédé ma chambre et je suis allé dormir à la réception.

    Que pouvez-vous dire pour clore cet entretien ?L’ASEC Mimosas m’a procuré beaucoup de joie et de fierté. La joie d’avoir vécu de grands mo-ments qui m’ont comblé de bon-heur. La fierté d’avoir porté et défendu les couleurs de l’ASEC Mimosas et de l’avoir servi en-suite comme Président de l’AA-FAAM. J’ai été très heureux aussi d’avoir joué un moment avec des monuments comme YORO Alphonse et Laurent POKOU. Je voudrais remercier tous ceux qui m’ont soutenu durant ma carrière. Je remercie tout particu-lièrement le Colonel KRAIDY et Mamie KOKO qui ne sont plus. Je remercie également tous les dirigeants et les supporters de l’ASEC Mimosas. Sans oublier le PCA, Me Roger OUEGNIN qui m’a beaucoup soutenu durant mon mandat de Président de l’AAFAAM.

    Interview réalisée par K.I. (Photo : O. K. )

    Arrivé à l’ASEC Mimosas en 1974 après avoir porté les couleurs de l’AS Divo, TCHIKA Casimir a passé 7 saisons dans la Maison Jaune et Noir qui l’ont

    fortement marqué. Nous l’avons rencontré pour nous raconter les meilleurs moments de sa carrière. Voici ses confidences. Interview.

    « Mon meilleur souvenir est notre qualification face à Kotoko, en 1976 »TCHIKA Douayou Casimir (Ancien défenseur de l’ASEC Mimosas de 1974 à 1981)

  • Page 4 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    LE FOOTBALL

    « La force de l’ASEC Mimosas, en 1990, est partie de la volonté des membres d'Honneur et de tous les supporters de

    lui redonner son lustre d’antan, mais surtout de bâtir un grand club. Le PCA, Me Roger OUÉGNIN, venait d’accéder

    à la présidence du club avec de grandes ambitions. La première fois qu’il a réu-nis les joueurs, il a dit ceci : « J’ai pris la tête de l’ASEC Mimosas pour construire un grand club et pour cela, il nous faudra aussi gagner sur le terrain. Je suis un combattant. On gagnera ensemble. Et pour gagner, il faudra travailler dur, chacun à son niveau ». Ce discours m’avait motivé comme tous les coéquipiers. Me Roger OUÉGNIN avait recruté Philippe TROUSSIER, un

    bon entraîneur et lui avait donné carte blanche.Tous les joueurs nourrissaient aussi des ambitions personnelles et collectives. GADJI Céli et Abdoulaye TRAORÉ dit Ben Badi étaient revenus de France pour relancer leur carrière. Les autres joueurs dont je faisais partie voulaient enfin bril-ler avec le club et remporter des titres. L’équipe comprenait plusieurs interna-tionaux, talentueux et expérimentés. Le

    Président payait de bons salaires et de fortes primes. On était motivé.Les Actionnaires amenaient l’équipe à se surpasser sur le terrain. Ils étaient toujours plus nombreux dans les stades pour la soutenir. Grâce à eux, on pouvait économiser nos salaires et nos primes de match. Après de belles victoires, un Actionnaire heureux pouvait demander à un joueur de passer le voir, le lende-main, à son bureau. Lorsque celui-ci s’y

    rendait, il pouvait recevoir plus d’argent que son salaire et ses primes de match d’un mois réunis. C’était motivant. Enfin, il y avait une grande solidarité au sein de l’équipe. Après chaque rencontre, les joueurs qui percevaient des primes de match en donnaient à ceux qui n’en avaient pas eu. Chaque semaine, l’un de nous recevait ses coéquipiers à déjeuner. Cela a soudé davantage le groupe.

    « On voulait tout gagner en 1990. Après le championnat, l’équipe a abordé la Coupe nationale avec beaucoup d’envie. Les dirigeants et les Actionnaires traitaient leurs joueurs comme des princes. Il ne fallait pas les décevoir. C’est en demi-finales qu’on a

    éliminé difficilement le Stade d’Abidjan qui a joué tout le match dans sa seconde moi-tié de terrain. En seconde période, on a rusé pour faire sortir les Stadistes de leur camp en leur donnant à chaque fois la balle pour les aspirer. Ils sont tombés

    dans le piège en pensant qu’on était fatigué. Ils se sont découverts et sur une contre-attaque, j’ai débordé à droite et centré pour SAKANOGO Amadou qui a marqué de la tête l’unique but de la partie. En finale, on a battu (2-0) le Sporting Club de Gagnoa

    après un match sérieux grâce à deux réalisations de SOGBIE Jonathan et de SAKANOGO Amadou. Les Actionnaires ont fêté ce dou-blé de façon ostentatoire. On a reçu de nombreux cadeaux de leur part ».

    « Il y a eu trop de choses autour de la Super Coupe FHB de 1990. Les coéqui-piers et moi-même étions habités par une revanche sourdre contre l’Africa Sports. On se lançait des défis avec les joueurs de cette équipe quand on se ren-contrait en ville. Philippe TROUSSIER connaissant bien l’Africa Sports avait prévenu que cette finale serait difficile. On était tellement sûr de gagner qu’on lui avait demandé s’il avait peur de cette équipe. Il a dit qu’il voulait simplement qu’on fasse attention pour ne pas se

    relâcher et se faire surprendre. Avec les coéquipiers, on s’est dit que c’était le 4e et dernier trophée de l’année. Si on ne le remportait pas, notre saison serait une symphonie inachevée. Tous les coéquipiers étaient en forme et gonflés à bloc et tous voulaient disputer cette rencontre. On avait commencé la saison avec une prime de base qui augmentait de 25000F CFA après chaque victoire. Avant cette finale, notre prime de base s’élevait à 200 000F CFA. Le PCA, Me Roger OUEGNIN, a décidé de la mon-

    ter à 350 000F CFA. On savait aussi qu’en cas de victoire, on gagnerait beau-coup d’argent avec les Actionnaires. On a joué en 3-5-2. J’ai commencé la partie. Le Coach m’a sorti en seconde période pour Jonathan SOGBIE. C’était un remplacement tactique. On est passé du 3-5-2 au 4-3-3. On l’a emporté finale-ment 3-2 après prolongations grâce aux buts de SAKANOGO Amadou (44e), de Jonathan SOGBIE (80e) et de BASSO-LÉ Michel (100e) contre ceux d’AYEW Marcico (47e) et de LAGO Bailly Guil-

    laume (88e) pour l’Africa Sports. On ve-nait de boucler joliment la saison. Toute la Côte d’Ivoire a fêté cette 4e Coupe de la saison qui a été aussi la première des 12 Coupes FHB que l’ASEC Mimosas a remportées jusqu’ici sous le mandat de Me Roger OUÉGNIN. Ce qui porte à 15 le nombre total de Coupes FHB gagnées par le club. Pendant toute la semaine qui a suivi cette victoire, on a reçu de nombreux cadeaux et beaucoup d’argent des Actionnaires. Ce fut une saison merveilleuse. »

    « Cette année-là, l’ASEC Mimosas a fait un parcours sans faute en Coupe UFOA (Union des Fédérations Ouest Africaines). On a éliminé tour à tour le Sporting Club de Guinée Bissau, l’EFO du Burkina Faso, le MOGAS 90 du Bénin et on a battu en finale le Djoliba AC. On a gagné la finale aller (1-0), à Abidjan et c’est moi qui avais marqué ce but victorieux qui, en vérité, n’a pas été inscrit intentionnellement. J’ai fait un centre-tir pour TRAORÉ Ab-doulaye dit Ben Badi et la balle a rebondi

    dans le petit rectangle juste devant le gardien de but du Djoliba pour le trom-per. Après cette réalisation, j’ai dit aux coéquipiers qu’aucun d’eux ne marque-rait durant ce match et que le Djoliba ne marquerait pas non plus. Je n’avais jamais marqué de but en match officiel. J’étais convaincu que celui-là pèserait lourd dans la victoire finale. Mes coéquipiers ne m’ont pas cru. On s’est créé de nom-breuses occasions de but, mais le score est resté inchangé.

    Avant de nous rendre à Bamako pour la finale retour, lors de nos entraînements, Philippe TROUSSIER ne me faisait pas jouer dans l’équipe qui devait commen-cer la rencontre. Mais j’étais convaincu que je serais titulaire et je l’avais dit à mes coéquipiers qui ne m’ont pas cru. J’en étais convaincu parce que personne dans l’équipe n’était aussi rapide que moi sur le côté droit. Et à Bamako, j’ai été titulaire. La veille de la rencontre, quand on est arrivé au Stade Omnisports Modibo

    KEITA pour la séance de reconnaissance de la pelouse, le Djoliba AC s’entraînait déjà. TROUSSIER a obtenu que les Djo-libistes lui accordent 45 minutes d’entraî-nement. Mais on a débordé le temps qui a été imparti et des supporters du Djoliba se sont mis à nous lapider pour qu’on arrête la séance. Le jour du match, ils nous ont réservé un véritable enfer avant et après la rencontre. On a remporté le trophée après avoir arraché le match nul (1-1) grâce à un but de KASSY Kouadio

    Lucien. Les Djolibistes ont caillassé le car qui nous ramenait du stade à notre hôtel. Des dirigeants, des encadrants et des joueurs ont été blessés. Mais on était heu-reux parce que l’ASEC Mimosas venait

    enfin de remporter son premier trophée international. Cette victoire historique en Coupe UFOA a fait de 1990 une année exceptionnelle qui a marqué le renouveau de notre club. »

    « J’étais un latéral droit comme AKA Kouamé. Quand Philippe TROUSSIER est arrivé, c’est moi qu’il a vu jouer le premier. AKA Kouamé était en équipe nationale. Lorsque AKA est revenu le len-demain, on a joué chacun dans un camp. L’entraîneur a estimé qu’on était deux élé-ments complémentaires sur le côté droit. Il a décidé de m’utiliser comme milieu-aile devant AKA qui est resté latéral. C’est aussi grâce à TROUSSIER qu’on avait

    appris à lire un match, à comprendre les schémas tactiques des adversaires. On tra-vaillait pour les contrer et ça marchait. Les autres équipes ne savaient pas comment jouer contre l’ASEC Mimosas parce qu’on avait plusieurs stratégies. Elles pensaient toutes qu’elles devaient neutraliser AMA-NI Yao, le milieu gauche et moi, le milieu droit pour empêcher l’ASEC Mimosas de marquer. Alors que c’est KASSY Kouadio Lucien, le pourvoyeur de balles qu’elles

    devaient neutraliser, car la plupart de nos buts partaient de lui.On a survolé le championnat national et remporté le titre avec 10 points d’avance sur l’Africa Sports, notre dauphin. Cette année là, ce sont les équipes de l'Africa Sports, du SC Gagnoa et de l’AS EECI qui nous avaient posé quelques problèmes. Mais dans le pire des cas, on faisait match nul. L’ASEC Mimosas avait remporté le titre à Odienné après une victoire (5-0)

    devant l’AS Denguélé. Il restait encore quelques journées à disputer. La dernière a été une fête grandiose au stade FHB. Pour célébrer ce titre tant attendu, les Action-naires ont marché de Yopougon, d’Abobo, d’Adjamé, de Cocody, de Treichville, de Marcory, de Koumassi et de Port-Bouët pour se rendre au stade FHB. Nombreux étaient venus aussi par cars des différentes villes de l'intérieur. Des Actionnaires du Burkina Faso étaient même arrivés par le

    train pour fêter ce titre. Le match s’est joué à guichet fermé. On a battu l’AS Oumé (5-

    1) ce jour-là. »

    Les grandes dates du club : SORO Jean raconte l’année du renouveau de l’ASEC Mimosas

    L’ENVIRONNEMENT

    LA RECONQUÊTE DU 8e TITRE EN LIGUE 1 APRÈS 10 ANS D’INSUCCÈS

    LA 9e COUPE NATIONALE ET LE 4e DOUBLÉ DU CLUB

    LA 4e COUPE FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY DU CLUB ET LE 4e TROPHÉE DE LA SAISON

    COUPE UFOA : LE PREMIER SACRE INTERNATIONAL DU CLUB

    La grande équipe de l'ASEC Mimosas qui a réalisé le Grand Chelem, en 1990, en remportant

    le Championnat national, la Coupe nationale, la Coupe UFOA et la Coupe FHB

    Les Actionnaires ont célébré avec faste la reconquête du titre de Champion

    de Côte d'Ivoire, lors de la dernière journée, face à l'AS Oumé

    La joie du PCA, Me Roger OUEGNIN,

    des joueurs et des Actionnaires, après le 4e

    doublé du club, avec la victoire en Coupe

    nationale

    Le Premier

    Ministre d'alors,

    M. Alassane

    OUATTARA,

    aujourd'hui Pré-

    sident de la Répu-

    blique, remettant

    le trophée FHB au

    capitaine courage

    GADJI Céli Saint

    Joseph

    Le retour triomphal des Mimosas à Abidjan, avec la Coupe de l'UFOA

    SORO Lohognon Jean, ancien latéral droit, puis milieu droit, a été l’un des éléments clés de l’équipe professionnelle de l’ASEC Mimosas qui a remporté toutes les com-

    pétitions qu’elle a disputées, en 1990. Il fait revivre aux Actionnaires les coulisses des performances du club durant cette saison exceptionnelle à travers des confidences.

    Propos reccuellis par K.I. (Photo : O. K. )

    « 1990, une saison exceptionnelle »

  • Page 5 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    ACADÉMIE MIMOSIFCOM

    Après les dis-p o s i t i o n s scolaires pré-sentées par ADOU Kouakou, le Res-ponsable de la sco-larité à l’Académie MimoSifcom, Kévin LIOT, le préparateur physique, nous a fait part de celles prises au niveau du sport : «Avant de laisser partir nos jeunes, nous avons tenu une réunion pen-dant laquelle, nous avons situé le contexte dans lequel nous sommes et interdit for-mellement les matchs et les entraînements en groupe au quar-tier. Nous avons aussi conçu un programme d’entretien athlétique sur 4 semaines, à base de courses et de renfor-cements musculaires (Gainage, abdos et autres) qui leur a été

    distribué », nous a-t-il fait savoir avant d’ajouter : « En paral-lèle, on s’occupe des blessés qui suivent éga-lement un programme de réathlétisation sous la houlette du docteur Malik SANGARET. Tous les membres de l’encadrement tech-nique, y compris Pas-cal THÉAULT, le Directeur, gardent un contact étroit avec les pensionnaires. Cela nous permet d’être en relation à distance avec les pension-naires qui, chaque jour, nous font part de leurs préoccupations». V r a i s e m b l a b l e -ment, rien ne semble avoir été négligé du côté de l’Académie MimoSifcom pour tenter de suivre ses pensionnaires et les laisser en éveil dans

    cette situation de crise imposée par la maladie du corona-virus. D’autres dis-positions ont encore été prises suite à la prolongation des mesures de suspen-sion des activités, pour prendre le tau-reau par les cornes.

    «Face à la prolonga-tion, et au terme des 4 premières semaines, nous avons établi une nouvelle program-mation de 4 autres semaines basée sur le développement de la VMA. Cette program-mation est déjà connue de tous les pension-

    naires, qui devront, comme ils l’ont fait avec la première, suivre les différentes prescrip-tions. Et ce sera ainsi jusqu’à la fin de la crise que nous espérons pour très bientôt », nous a indiqué Kévin LIOT.

    Afin de gérer au

    mieux la situa-tion, Kévin LIOT, conseille aux spor-tifs de ne surtout pas s’arrêter et de rester en activité, tout en respectant les mesures-bar-rières contre les différentes formes de contamination.

    H.K. (Photos: K.O. )

    Kevin LIOT, préparateur physique de l'Académie

    MimoSifcomKévin LIOT et des pensionnaires, lors d'une séance d'étirement

    À l’instar de leurs ainés de l’équipe professionnelle et de l’équipe réserve, les jeunes pensionnaires de l’Académie MimoSifcom ont aussi rejoint leur

    domicile respectif avec un programme individuel d’entraînement. Pour en savoir davantage, nous avons joint Kévin LIOT, le préparateur physique de

    l’Académie MimoSifcom. Il nous précise les dispositions prises par l’encadrement technique.

    Les dispositions sportives prises pendant la crise

  • Page 6 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    INTERVIEW

    Propos recueillis par K.I. et H.K.

    Le monde du sport et particulièrement celui du football est à l’arrêt partout dans le monde. Cela a un impact terrible sur tous les acteurs de ce domaine.

    Si les clubs, les dirigeants, les encadrants et les joueurs sont les premiers touchés directement par cette crise sanitaire du coronavirus, d’autres acteurs

    comme les supporters, ne le sont pas moins. Nous avons rencontré ceux de notre club, les Actionnaires, pour savoir comment ils vivent cette période « de

    manque et de psychose ». Leurs témoignages sont touchants. Voici ce qu’ils ont confié à ASEC Mimosas-Les enfants s’amusent.

    « Le football et l’ASEC Mimosas CNACO/Comment les Actionnaires vivent la période de crise sanitaire du COVID-19 ?

    « La crise sanitaire due au coronavirus est très affligeante. On est obli-gé de subir ses amères conséquences. On vit difficilement cette crise, car on supporte mal ce manque d’activité, cette absence de match et l’éloignement des Ac-tionnaires. Elle a brisé notre élan. On était en plein travail de contacts avec la police pour la remise sur pieds de son Comité. On a entamé des tournées dans des villes ciblées qui avaient relancé leurs réunions d’Actionnaires. Bref, on était véritablement lan-cés avec l’aide de cer-taines radios de proxi-mité pour la grande mobilisation de la Zone Centre-Nord. Hélas, tout

    s’est arrêté d’un coup. Mais on garde les contacts à travers des appels et des messages. On continue aussi la mo-bilisation à travers notre page Facebook. On est à

    la maison, mais quand le besoin est impérieux, on rend visite aux Action-naires en difficulté pour les soutenir comme on peut ».

    « Les Actionnaires et les sportifs sont confrontés à la pandémie du coro-navirus qui est surve-nue brusquement pour interrompre les activités sociales et confiner les po-pulations à leur domicile. À cause de cette maladie, on ne peut pas vivre notre passion. On ne peut pas se rendre au stade pour le plaisir de voir jouer notre équipe et de la supporter. On ne peut pas se rendre à Sol Béni non plus pour retrouver nos dirigeants, nos encadrants et nos joueurs et échanger avec eux. Le COVID-19 a bru-talement coupé aussi les contacts physiques avec les parents et les amis parce que la situation ne permet pas les visites. Il est vraiment difficile de vivre sans le football

    et l’ASEC Mimosas qui procurent la joie aux Ac-tionnaires. Je comble ce manque en regardant les vidéos des anciens matchs de l’ASEC Mimosas que j’ai enregistrés. Dans l’es-poir de retrouver tous les

    Actionnaires après cette pandémie et continuer de soutenir notre club, je de-mande à tous de respec-ter les mesures sanitaires pour éviter d’être infectés. Que Dieu nous protège. »

    « On vit une période de crise sanitaire difficile due à la maladie du coro-navirus. On est partagé entre la peur et le manque de football. Le manque d’ambiance que les Ac-tionnaires créent dans les tribunes, le fait de ne pas revoir le beau jeu de notre équipe, et de ne pas pou-voir se retrouver entre Actionnaires pour parler de l’ASEC Mimosas qui est notre passion sont des choses que je ne supporte plus. Mais je suis impuis-sant face à cette situa-tion. En tant que Chargé de Communication du CNACO Zone Sud, j’ap-pelle régulièrement les Actionnaires dont j’ai les numéros de téléphone ou à travers les réseaux sociaux pour m’enquérir de leur état de santé. Je

    visite quotidiennement la page Facebook, de la Zone Sud du CNACO pour revivre les chaudes ambiances des Action-naires lors des matchs de l’ASEC Mimosas. Je calme ma passion aussi

    en regardant les vidéos des matchs passés de notre équipe. Je souhaite que cette crise prenne fin rapidement pour pou-voir vivre ma passion et continuer à mobiliser les Actionnaires. »

    « C’est une crise sanitaire qui frappe le monde entier de plein fouet. Elle fait énormément de dégâts. C’est peu de dire que d’affirmer que les matchs de l’ASEC MI-MOSAS manquent aux Actionnaires dont je fais partie. Mais encore, faut-il être en vie, en bonne santé pour pouvoir pro-fiter des matchs à venir. Raison pour laquelle, on continue de lancer des appels à nos amis Actionnaires pour qu’ils respectent les mesures prises par nos autori-tés.

    Personnellement, je vis confiné chez moi. Tout est à l’arrêt, y compris mes activités profession-nelles et académiques.

    C’est un choc électrique qu’on subit en ce mo-ment. On espère rattra-per tout cela après la crise. En attendant, on participe à notre niveau à la sensibilisation de la

    population et à la distri-bution de quelques dons à nos parents qui sont dans le besoin. »

    BLA Yao (Responsable du CNACO Zone Centre-Nord) « La crise a brisé notre élan »

    KOUADIO Suzanne (2e Vice-responsable du CNACO – Zone Sud)« Il est difficile de vivre sans le football »

    SORO Mamadou (Chargé de Communication du CNACO Zone Sud)« Je souhaite que cette crise prenne fin rapidement »

    BAMBA De Touba (Responsable du Pôle Numérique) « On espère rattraper tout cela après la crise »

  • Page 7 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    INTERVIEW

    nous manquent »CNACO/Comment les Actionnaires vivent la période de crise sanitaire du COVID-19 ?

    « La pandémie du coro-navirus a coupé brusque-ment les sportifs et les Actionnaires du football qu'on aime. Le manque d’activités sportives des intersaisons n’est en rien comparable à ce qu'on vit. Pendant les intersai-sons, on suit avec intérêt les recrutements et les libérations des joueurs. Mais là, il n’y a rien de tout cela. Le fait ne pas pouvoir se rendre au stade les week-ends pour voir jouer l’ASEC Mimo-sas alors que la saison n’est pas terminée est difficile à supporter. La privation du football et la peur du coronavirus brisent notre moral. On est confiné dans nos mai-sons. L’ASEC Mimosas et l’ambiance des stades

    me manquent. Je regarde les vidéos des matchs passés de l’ASEC Mimo-sas et cela me donne le sentiment d’être proche de mon club. On prie

    Dieu pour sortir sain et sauf de cette pandémie et se retrouver dans la joie autour de notre club. »

    « La situation sanitaire actuelle est d’autant plus difficile qu’elle prive les Actionnaires de leur pas-sion qui est le football et surtout de leur envie de supporter l’ASEC Mi-mosas. Elle est survenue à un moment crucial où on entamait la course-poursuite pour le titre de champion de Côte d’Ivoire. Cette pandé-mie du COVID-19 freine notre élan. Pour les Ac-tionnaires dont je fais partie, il fallait continuer sur notre lancée dans la mobilisation de nos sup-porters, en intensifiant un peu plus nos actions : à savoir inciter les Ac-tionnaires à se rendre de plus en plus nombreux au stade pour montrer à nos joueurs qu’ils ne sont pas seuls dans leur lutte pour surmonter les difficultés et réaliser l’exploit de décrocher le titre.

    Malgré tout, on essaie de gérer calmement la pé-riode actuelle avec beau-coup d’optimisme et on fait l’effort de respecter les mesures préventives. C’est le lieu de deman-der à tous les Action-naires d’être vigilants

    et de lutter ensemble contre cet adversaire déclaré, en respectant les mesures barrières. Il y aura une période d’après COVID-19 et on en sortira plus fort pour vivre à nouveau notre passion. »

    « On vit difficilement l’arrêt des compéti-tions qui ne permet pas de se rendre au stade pour suppor-ter l’ASEC Mimosas qu’on aime. L’envie de reprendre nos acti-vités d’animateurs est très forte et cela cause une grande peine aux membres de notre groupe. Ils m’ap-pellent régulièrement pour savoir si on peut reprendre nos répéti-tions. Je leur demande d’être patients et d’at-tendre la fin de la pan-démie du coronavirus ainsi que la levée des mesures sanitaires décidées par nos au-torités. Il ne faut pas courir le risque d’être infecté. Ne pas pou-voir vivre l’ambiance du stade et d’être pri-vé des beaux matchs de notre équipe est de plus en plus difficile à supporter. On est

    vraiment impatient de retourner dans les stades pour voir com-ment on relèvera le défi de remporter le titre de champion de Côte d’Ivoire. Je sou-haite que Dieu pro-

    tège tous les sportifs et tous les Actionnaires de cette pandémie du coronavirus. »

    « Je meurs confiné à petit feu à cause de cette crise sanitaire qui me prive des matchs de l’ASEC Mimosas et m’éloigne des membres de ma famille qu’est ‘’Le Mur Jaune’’. Je travaille dans la commune d’Adjamé où mon ma-gasin est fermé depuis une dizaine de jours. On vit une situation difficile et très compli-quée. Vivement que des solutions soient trouvées pour que la vie reprenne son cours afin qu’on puisse va-quer à nos occupations et vivre le plaisir d’as-sister aux matchs de l’ASEC Mimosas dans une ambiance dont seul " Le Mur Jaune’’ a le secret. Mais avant

    cela, j’encourage les Actionnaires et tous les Ivoiriens à respec-ter les mesures bar-rières pour stopper l’avancée de ce virus,

    qui a déjà causé trop de dégâts à travers le monde. »

    Ami OUATTARA (Présidente du Comité Ewonou)« La privation du football et la peur du COVID-19

    brisent notre moral »

    CISSÉ Vassouleymane (Responsable de la Communication du comité AMFC) « On en sortira plus fort pour vivre à nouveau notre passion »

    ELAYAN Aly (Président du Mur Jaune) « Nous vivons une situation difficile et compliquée »

    TRAORÉ Bawa (Responsable du Groupe d’animation du CNACO)L’envie de reprendre nos activités d’animateurs est très forte »

  • Page 8 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    Siė Warfi Kambiré : « 1990 était la grande et belle époque. Quelle nostalgie ! »

    Djibril Ouattara : « Le bon vieux temps. Des moments inou-bliables. »

    Silué Kidodin : « A cette époque, l’ASEC Mimosas crachait le feu. »

    Nanan Boni : « Ah, la grande époque où on se demandait quel était le score en faveur

    de l’ASEC Mimosas ! »Florent Aké : « Oui, les moments forts du règne de Maître Ro-ger OUÉGNIN avec le slogan ‘’Les enfants amusent et gagnent’’. Je n’oublierai jamais cette époque. Merci Maître, longue vie à vous et à vos collabo-rateurs. »

    Éric Brou : « Même le Stade de la Paix de Bouaké affichait com-plet à chaque match de l’ASEC Mimosas. »

    Assane Eto Fils : « Cette image me rap-pelle le fameux match contre l’Africa Sports que l’ASEC Mimosas avait battu 6 buts à 1. »

    Éric Brou : « J’ai aimé le maillot Kappa. Il y avait une boutique qui le vendait à Treichville, mais c’était un peu trop cher. »

    Lebe Lebe : « Cette équipe a fait vibrer la Côte d’Ivoire. Bonne fête de Pâques à tous les Actionnaires, au staff d’encadrants et aux dirigeants ! »

    Phœnix Blacklight Di-plo : « Cette génération aurait même pu nous rapporter la Coupe du monde des clubs. C’est

    juste qu’en raison de leur immense talent, les joueurs ont été transférés par-ci par-là pour rentabiliser leurs formations. Et ce ne sont pas les plus doués footballistiquement qui ont fait leur trou, mais les plus costauds mentalement. »

    Loukou Pacôme Ngo-ran : « Bizarrement, avec cette équipe, même après une dé-faite, je rentrais satis-fait à la maison. »

    Mon Viépère Tito Kalet: « C’était au mo-ment où l’ASEC Mimo-sas avait deux équipes professionnelles : l’équipe Championne d’Afrique 1998 et celle des Académiciens. »

    Ange Wilfried Nia-mien Eben-Ezer : « Hum, ces joueurs-là m’ont fait trop rêver et j’étais abonné au Féli-cia. »

    Sangaré Hamed Mady: « C’était la meil-leure équipe de l’ASEC Mimosas. »

    Diakité Alassane : « Merci tout simple-ment pour tout ce que vous avez fait et conti-nuez de faire pour le football ivoirien. »

    Sindou Ladji Fofana: « Hé, ASEC Mimosas est trop doux ! Avec cette équipe, on pou-vait même battre le Barça ou le Real Ma-drid. »

    LU SUR LE NETQuelques réactions des Actionnaires sur des photos rétrospectives des équipes de l’ASEC Mimosas.

    L'équipe de l'ASEC Mimosas de 1990 ...

    ... Et celle de la version 2003

    Une sélection de H.K.

    « C’était le bon vieux temps »

  • Où et quand avez-vous commencé à pra-tiquer le volley-ball ?J’ai commencé à m’in-téresser réellement au volley-ball en 2008, en suivant ma mère (HAÏDARA Hadiara-tou Epse TALL) aux entraînements et pen-dant ses matchs.

    Comment êtes-vous arrivée à l’ASEC Mi-mosas ?J’avais toujours une balle en main en sui-vant ma mère avec laquelle je jouais pen-dant qu’elle s’entrai-nait. Avec le temps, j’ai pris goût et j’ai intégré le groupe de l’ASEC Mimosas avec l’entraîneur BAGA-TÉ Soma, en 2008. De 2009 à 2011, j’ai été prêtée à Colombe VBC avant de retour-ner à l’ASEC Mimosas en 2012. Depuis lors, je fais partie de l’effec-tif Mimosas.

    Qu’est-ce qui explique la grande domination de l’ASEC Mimosas sur le volley-ball fé-minin au plan local depuis plus de 6 sai-sons ?Le travail, la détermi-nation, l’engagement et la grande humilité de notre groupe sont le secret de notre hé-gémonie sur le plan national.

    Quel événement vous a le plus marquée de-puis que vous évoluez à l’ASEC Mimosas ?Même si je suis convaincue de vivre encore de grandes sensations, j’ai déjà vécu pas mal d’événe-ments radieux. Mais, le plus marquant pour moi était d’être té-moin de la grande joie du président DOSSO Tiémoko lors de notre victoire face au Gha-na, à l’issue de la fi-nale du championnat d’Afrique de la Zone 3, en 2016, à Yamous-

    soukro. C’était juste « wonderful ».

    Quels sont vos objec-tifs sportifs ?J’aimerais pouvoir ai-der l’ASEC Mimosas à atteindre ses grands objectifs surtout au plan international.

    Comment vivez-vous cette situation de crise due au coronavirus ?Sincèrement, la situa-tion que nous vivons à cause du coronavi-rus n’est pas facile, mais je m’adapte et je reste optimiste. Je sors rarement et j’essaye de rester en éveil par des séances d’entraî-nement individuel tout en respectant les différentes mesures édictées par le gou-vernement. Mais, vivement que le Très-Haut (ALLAH) mette définitivement fin à cette crise sanitaire.

    Quelle est votre nour-riture préférée ?Je fréquente beaucoup les « Burger King ». J’ai toujours besoin d’un peu de fraises à mes côtés. Mais, j’adore également le riz à la sauce facohi.

    Quel est votre genre musical ?J’aime écouter la rumba congolaise et j’adore surtout la mu-sique religieuse, car elle apaise l’esprit sur-tout dans les moments comme celui que nous vivons actuellement.

    L’homme idéal pour vous ?L’homme idéal pour moi est celui qui a la crainte de Dieu et res-pecte la femme.

    Page 9 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    INTERVIEW

    Interview réalisée par H.K. (Photo : K.O.)

    Après les joueurs de l’équipe professionnelle, nous faisons une incursion chez les volleyeuses mimosas en commençant par TALL Mariam, la porteuse

    du maillot N°10, l’une des filles du coach TALL Hadiaratou qui se découvre à travers cette interview.

    « Aider l’ASEC Mimosas à atteindre ses objectifs »TALL Mariam (Passeuse)

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    En raison de la pandémie du coro-navirus et ses conséquences sur le bon déroulement de nos activités RJN votre radio préférée assure le service minimum avec diffusion de musiques et de rediffusions de ses émissions à compter du lundi 23 mars jusqu’à nouvel ordre.

    La Direction.

    COMMUNIQUÉ - RJN

    Nous informons nos lecteurs qu’après ce numéro, notre magazine, ASEC Mimosas-Les enfants s’amusent ne paraîtra pas tous les jeu-dis, mais deux fois par mois en attendant la reprise de toutes les activités sportives. Le prochain sera donc publié le jeudi 30 avril 2020. Nous remercions nos lecteurs pour leur compréhension.

    L’HEBDOMADAIRE ASEC MIMOSAS MAGAZINE PASSE EN BIMENSUEL

    En raison de la pandémie du coronavirus et suite aux mesures sécuritaires prises par les autorités sanitaires et gouverne-mentales, les séances d’entraînement de l’équipe professionnelle ont été momen-tanément suspendues.

    Les poulains de Julien CHEVALIER suivent par conséquent un programme individuel de travail qui leur permettra de rester actifs tout en observant de très près l’évolution de la situation.

    LES ENTRAÎNEMENTS SUSPENDUS POUR L’ÉQUIPE PROFESSIONNELLE

    Chers clients et amis sportifs, Suite au communiqué du Conseil National de Sécurité publié le lundi 16 mars 2020 au sujet de la pandémie de la maladie à Coro-navirus 2019 (COVID-19), nous vous infor-mons que les activités sportives de loisir pour enfants et adultes sur le complexe de Sol Béni sont suspendues à compter de ce jour, mardi 17 mars 2020, et ce jusqu’à nouvel ordre.Nous espérons vous accueillir de nouveau très bientôt à Sol Béni.

    La direction du complexe sportif de Sol Béni

    Suite au communiqué du Conseil Natio-nal de Sécurité publié le jeudi 16 mars 2020 au sujet de la pandémie de la ma-ladie à Coronavirus 2019 (COVID-19), nous vous informons que l’Académie MimoSifcom, le centre de formation de l’ASEC Mimosas, a été fermé ce matin, mardi 17 mars 2020, pour une durée de 30 jours.

    La direction de l’Académie MimoSifcom et de l’ASEC Mimosas

    COMMUNIQUÉ SOL BÉNI

    COMMUNIQUÉ ACADÉMIE MIMOSIFCOM

    Comme nous vous l’avons annoncé, d’im-portants tra-vaux de réno-vation du siège du CNACO (Treichvil le-Arras) sont en cours depuis le début du mois de Février afin d’améliorer les conditions d’accueil des Actionnaires dans cet espace de rencontre et de rassemblement des inconditionnels de l’ASEC Mimosas.

    Nous vous tiendrons informés, dans nos médias officiels, de la date de réouverture officielle de cet espace.

    COMMUNIQUÉ CNACO

    Page 10 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

  • Dans quel club évoluait IORBEE GODWIN ZAKI avant d'intégrer l'équipe professionnelle de l'ASEC Mimosas ? Réponse : Enugu Rangers International FC (Nigeria)

    Dans quel club évoluait ZEZE SERGE ERIC avant d'intégrer l'équipe professionnelle de l'ASEC Mimosas ? Réponse :

    Le Quiz Mimos N° 541 Proposés par Do. Brahima

    HAMBURGERSolution du mot caché N° 567

    L’escalier N° 569

    Le mot caché N° 568

    Qui est le porteur du maillot N°6 de l’ASEC Mimosas ?

    A – ZÉBRÉ Yann WilfredB – SINGONÉ Tosséta ClaudeC – SAKO Oumar

    Dans quel club européen évolue KOSSOUNOU Odilon ?

    A – Hammarby IF (Suède) B – Club Bruges (Belgique) C – OGC Nice (France)

    En quelle année, l’ASEC Mimosas a-t-elle disputé sa pre-

    mière demi-finale de Coupe d’Afrique des clubs champions ?

    A – 1970B – 1971C - 1976

    Solution de L’escalier N° 568

    Solution du Quiz Mimos N° 540C- MarcoryC- AGBEGNIADAN KomlanA- Mme TALL Hadiaratou

    Solution du mot flêché N° 537

    Les mots fléchés N° 538

    Page 11 / N°1477 DU JEUDI 16 AVRIL 2020

    DÉTENTE

    17 18 19S O N

    20 21 22 23 24O N C L E

    25 26 27 28J O H N

    1 2 3 4 Z A K I

    5 6 7 8N O U S

    9 10 11 12 13 14 15 16R A P P E L L E

    8 9 103 4 5 6 71 2 11 12 13 14 15 16 17 18 19