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REDUIRE LES EFFETS DES CRISES SUR LA Interventions sanitaires en cas de crise Interventions sanitaires en cas de crise http://www.who.int/hac/ April 2006 WHO/HAC/BRO/06.2rev Santé

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REDUIRELES EFFETS DES CRISES SUR LA

Interventions sanitaires en cas de criseInterventions sanitaires en cas de crise

http://www.who.int/hac/ April 2006WHO/HAC/BRO/06.2rev

Santé

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© Organisation mondiale de la Santé 2006

Tous droits réservés. Il est possible de se procurer les publications de l’Organisation mondiale de la Santé auprès des Editions de l’OMS, Organisation mondiale de la Santé, 20 avenue Appia, 1211 Genève 27 (Suisse) (téléphone : +41 22 791 3264 ; télé-copie : +41 22 791 4857 ; adresse électronique : [email protected]). Les demandes relatives à la permission de reproduire ou de traduire des publications de l’OMS – que ce soit pour la vente ou une diffusion non commerciale – doivent être envoyées aux Editions de l’OMS, à l’adresse ci dessus (télécopie : +41 22 791 4806 ; adresse électro-nique : [email protected]).

Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y fi gurent n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord défi nitif.

La mention de fi rmes et de produits commerciaux ne signifi e pas que ces fi rmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.

L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les dispositions voulues pour vérifi er les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’Organisation mondiale de la Santé ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

Imprimé à Genève (Suisse)Imprimé par le Service de production des documents de l’OMS, Genève (Suisse)

Nous contacter:

Interventions sanitaires en cas de criseOrganisation mondiale de la Santé

20, Avenue Appia, CH-1211 Genève 27, SuisseFax: +41 22 791 4844, Courrier électronique: [email protected]

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Les populations en situation de crise souffrent – en général dans la détresse, souvent en silence, et parfois avec des conséquences désas-treuses. Ce n’est qu’occasionnellement que nous prenons conscience de toute l’étendue de cette souffrance et, même dans ce cas, notre con-tact avec la réalité est bref, à travers l’objectif d’une caméra de télévi-sion. Nous pouvons, toutefois, supposer qu’en situation de crise les per-sonnes touchées manquent souvent des produits de première nécessité dont elles ont besoin pour vivre. Elles risquent de ne pas pouvoir accéder à ce que nous consi-dérons comme normal et en souffrent.

Les populations sont confrontées à une crise lorsque les systèmes locaux et nationaux sont dépassés et incapables de satisfaire leurs besoins fondamentaux. Cette incapacité peut tenir à un accroissement soudain de la demande (par exemple une pénurie de denrées alimentaires et d’eau) ou à la faiblesse des institutions qui les sous-tendent (par exemple l’effondrement des services étatiques et locaux par manque de personnel ou de moyens).

Les crises peuvent être déclenchées par:�Des événements catastrophiques soudains – séismes, ouragans

et déversements soudains de substances toxiques.�Des situations d’urgence complexes et persistantes – dont plus

d’une centaine de conflits violents, avec le déplacement des per-sonnes qui en découle et, souvent, des changements politiques spectaculaires.

�Des situations au lent processus de mise en route – comme la disparition progressive des institutions sociales d’un pays du fait d’une récession économique, de la désertification, de pollutions

Souffrance et mauvaise santéSOUFFRANCE ET MAUVAISE SANTÉ EN SITUATION DE CRISE

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ou dégradations environnementales ou des effets d’une maladie mortelle dont la prévalence augmente (comme l’augmentation de la prévalence du VIH, par exemple en Afrique australe).

Les populations menacées par des crises courent des risques accrus en matière de santé, essentiellement du fait que les maladies courantes sont plus dangereuses en temps de crise. Les personnes les plus vul-nérables connaissent une extrême souffrance et leur taux de mortalité est élevé.

En temps de crise, une souffrance excessive et un taux de mortalité élevé peuvent être évités grâce à:

• Une meilleure préparation;• Des efforts ciblés sur l’atténuation des effets;• Des interventions rapides, classées par ordre de priorité et

coordonnées;• Des efforts de reconstruction et de relèvement fondés sur les

résultats.

L’OMS se concentre sur les effets des crises sur la santé des populations.

L’OMS a mis en place une entité chargée de coordonner la prépa-ration, l’intervention et le relèvement dans les pays en cas de crise sanitaire. Ce renforcement des capacités reflète les meilleures pratiques, s’emploie à promouvoir l’équité sanitaire, contribue à la réalisation des objectifs de développement et s’attache à préserver la vie et la santé en soutenant les systèmes fondamentaux malgré les crises.

Les équipes OMS dans les pays fournissent des services dans le respect des institutions nationales et dans le cadre de l’intervention globale de la communauté internationale.

Les équipes OMS dans les pays peuvent compter, au besoin, sur un appui supplémentaire des bureaux régionaux et du Siège et autres groupes qualifiés. Cela comprend le déploiement, pour une période limitée, d’équipes chargées d’intervenir en cas de crise sanitaire et de rétablir la situation.

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Les fonctions clés de l’OMS durant une crise sont les suivantes :

Evaluer rapidement les besoins sanitaires des populations touchées par des crises et mesurer la mauvaise santé, en identifiant les causes premières de la morbidité et de la mortalité;

Appuyer les Etats Membres pour la coordination des actions sanitaires;

S’assurer que les lacunes sérieuses dans la réponse sanitaire sont rapidement identifiées et comblées;

Soutenir la restauration des fonctions de santé publique essentielles;

Revitaliser les systèmes de santé et renforcer leurs capacités en termes de préparation et réponse.

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Se préparerSE PRÉPARER AUX CRISES ET ATTÉNUER LEURS EFFETS

LES AUTORITÉS NATIONALES ENTREPRENNENT TROIS TâChES:

• Déterminer les menaces et les vulnérabilités, causées par l’homme ou d’origine naturelle, qui pèsent sur la santé et pour-raient dégénérer en crise;

• Mettre au point des scénarios prévoyant l’émergence d’incidents majeurs, d’épidémies ou de bioterrorisme et leurs conséquences pour la santé;

• Réunir des partenaires en vue d’arrêter des modalités pour faire face à ces menaces et se mettre d’accord sur les critères à ap-pliquer pour mettre en œuvre des procédures d’atténuation uni-formes.

Les plans d’intervention en situation de crise, ainsi que les exercices et la formation sont d’une importance vitale. Ils sont axés sur les effets des crises sur la santé et les systèmes de santé. Ils assignent des responsa-bilités, recensent les lacunes potentielles et indiquent les mécanismes de repli.

Les institutions et les services publics – hôpitaux et systèmes de distribu-tion d’eau – devraient pouvoir résister aux effets des ouragans, séismes et autres catastrophes naturelles. Le défi consiste à s’assurer que la sécurité structurelle est dûment prise en compte lorsque l’on prévoit de construire des installations, car les mesures de renforcement ultérieures sont onéreuses.onéreuses.

L’OMS contribue à ce que les ministères de la santé, les ONG, les organismes des Nations Unies et autres instances ayant une vocation sanitaire aient à la fois la culture et les moyens leur permettant de se préparer aux situations de crise et d’en réduire les effets. Elle collabore avec les autorités nationales et les organisations internationales pour mener à bien les mesures préparatoires essentielles.

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RépondreRÉPONDRE EFFICACEMENT AUX BESOINS DES POPULATIONSMENACÉES PAR LES CRISES

Aux côtés d’autres organisations internationales et d’ONG, l’OMS œu-vre de concert avec les collectivités locales, la société civile et les parte-naires internationaux pour répondre aux besoins sanitaires en situation de crise. Nous nous efforçons d’obtenir une performance optimale de la part de tous les protagonistes dans les domaines fondamentaux ci après:

DONNÉES SANITAIRES• Comprendre ce qui arrive, où, et comment des groupes différents

sont touchés.• Se concentrer sur la mortalité et ses causes; les systèmes et

les besoins vitaux; les maladies transmissibles; la santé des femmes, des enfants et des personnes âgées; l’état nutritionnel; la santé mentale; et l’accès aux soins essentiels, y compris ceux qui concernent les affections chroniques.

MEILLEURES PRATIqUES• Mettre en place, pour répondre aux besoins du moment, les ac-

tions sanitaires essentielles qui constituent un minimum.• Prévoir les besoins à plus long terme et les conditions dans

lesquelles ils devraient être satisfaits.• Proposer des trousses d’outils et des techniques normalisées

pour évaluer, organiser et coordonner l’intervention, et pour ap-puyer le rétablissement des systèmes locaux.

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AUgMENTATION «ÉCLAIR» DES CAPACITÉS POUR UNE INTERVENTION RAPIDE

• Réunir des équipes techniques, logistiques et d’appui pour une intervention optimale.

• Exploiter les meilleures compétences nationales et internationales.

• Appuyer la capacité locale et se polariser sur les éléments essen-tiels comme l’évaluation, la réponse à une flambée épidémique, la réparation et la relance des services indispensables, la mesure des progrès et la coordination des protagonistes.

Les équipes d’intervention mobiles de l’OMS associent leurs com-pétences en cas d’épidémie, de besoins logistiques, de coordination de la sécurité et de gestion. Elles sont associées aux équipes mobiles con-stituées par l’ensemble du système des Nations Unies (UNICEF, FNUAP, PNUD, HCR, OIM et PAM notamment). Elles contribuent à autonomiser les équipes de pays des institutions des Nations Unies afin de mieux remédier aux problèmes de santé et aux crises.

A tous les niveaux de l’OMS, qu’il s’agisse des bureaux de pays, des bureaux régionaux ou du Siège, le réseau OMS pour l’action sanitaire en situation de crise (HAC/EHA) sert de tuteur et d’intermédiaire. Il four-nit des informations et des services, et mobilise des partenaires en vue d’arrêter des normes et des modalités d’action.

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Rétablir les systèmesRÉTABLIR LES SYSTÈMES À L’ISSUE DES CRISES

Une crise est résolue lorsque les systèmes indispensables ont été remis en état et reconstruits. L’action humanitaire devrait s’attacher à rétablir les liens vitaux pour les personnes en détresse. Mais, parallèlement aux secours, il faudrait, dès le départ, tout mettre en œuvre pour cerner les éléments clés des systèmes sociaux, économiques et de sécurité qui étaient en place, et pour les remettre en fonctionnement. En ce qui con-cerne le système de santé, la priorité consiste à garantir au personnel national et international un cadre de travail sûr et salubre. Il est par la suite impératif de remettre en état les services fondamentaux.

TREMBLEMENT DE TERRE ET TSUNAMI EN ASIE DU SUD-EST

Le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé l’Asie du Sud-Est en décembre 2004, ont touché neuf pays, faisant plus de 180 000 morts et provoquant le déplacement d’environ 1,2 million de personnes. La crise a nécessité une réponse d’une ampleur sans précédent de la part des gouvernements, de la so-ciété civile, des acteurs humanitaires (dont les ONG et les donateurs) et des Nations Unies. L’OMS a pu répondre à ce désastre grâce à un effort extraor-dinaire à tous les niveaux de l’Organisation, et la participation des membres du personnel du Siège et de tous les bureaux régionaux à la planification et la mise en œuvre de la réponse de l’OMS en Asie du Sud-Est. Plus de 200 personnes ont été envoyées dans les pays touchés durant les semaines qui ont suivi le désastre. Plus de 50 départements ont four-ni expertise et soutien technique aux opérations sur le terrain, confirmant une fois encore, que la gestion efficace d’un désastre repose sur une solide coordi-nation et une approche multisectorielle. Le premier W

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souci de l’OMS a été de soutenir les autorités sanitaires nationales dans leurs efforts pour protéger la santé des survivants, particulièrement des plus vulnérables. L’expertise technique de l’Organisation a été essentielle pour développer des systèmes d’alerte précoce et des plans de réponse aux risques de maladies et pour soutenir le relèvement et la réhabilita-tion des systèmes de santé des pays touchés par le tsunami. Un an plus tard, ces systèmes de santé ont été rétablis grâce à l’assistance des donateurs et des agences de développement. Ces pays sont aussi beaucoup mieux préparés à affronter des défis similaires dans le futur.

SOUDAN

Le processus de paix dans le sud du Soudan offre des perspectives à des millions de per-sonnes. Le défi consiste à remettre en état et reconstruire rapidement les systèmes sociaux et économiques de façon à promouvoir la paix et la stabilité. Il serait alors possible d’instaurer l’équité dans le domaine de la santé et d’atteindre les objectifs de développement.

Une composante indispensable de ce proces-sus est l’activation de partenariats basés sur des évaluations communes, un système de surveillance partagé, des communications fonc-tionnelles, une coordination collective et des décisions qui reflètent les bases factuelles dis-ponibles.

En collaboration avec les autorités nationales, l’UNICEF, le FNUAP et d’autres organisations internationales et protagonistes, l’OMS aide à renforcer la capacité nationale à:

• Etablir un cadre et une stratégie sanitaire viables pour la popula-tion soudanaise.

• Définir un ensemble de mesures sanitaires essentielles.• Garantir l’adhésion des participants à sa mise en œuvre.• Elaborer des modalités de gestion des personnes, des médica-

ments, des structures, des services et des finances.• Assurer la mise en œuvre et surveiller les progrès accomplis.

Le conflit en cours dans la région du Grand Darfour – qui se solde par un nombre impressionnant de personnes déplacées et de réfugiés – con-

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tinue de nuire gravement à la santé et à la survie des communautésgravement à la santé et à la survie des communautés touchées. Dans le cadre de l’Initiative spéciale des Nations Unies pour le Grand Darfour, l’OMS préconise d’intensifier et de réitérer les efforts déployés afin de:

• Fournir des services de soins de santé primaires de base aux personnes déplacées et à leurs communautés d’accueil;

• Prévenir et de juguler la propagation des maladies trans- missibles et les flambées épidémiques;

• Améliorer l’état nutritionnel des groupes à haut risque (enfants de moins de cinq ans et femmes enceintes) en mettant en place des systèmes de surveillance nutritionnelle pour mieux cibler les ressources;

• Renforcer la capacité technique des Ministères de la Santé des Etats du Darfour pour qu’ils puissent répondre à la situation.

TREMBLEMENT DE TERRE EN ASIE

Le 8 octobre 2005, un tremblement de terre puissant (mesurant 7.6 sur l’échelle de Rich-ter) a frappé le Cachemire pakistanais, près de la frontière avec l’Inde. Le gouvernementnt pakistanais a fait état de plus de 73 000 morts ainsi que de près de 70 000 blessés graves et 59 000 blessés légers. Environ 3 millions de personnes se sont retrouvées sans abri et sans services de santé, beaucoup d’entre elles dans des zones inaccessibles. L’impact du tremblement de terre a été catastrophique de par le nombre de blessés nécessitant des soins chirurgicaux dus aux traumatismes subis, et de par les dommages causés au système de santé (décès du personnel de santé, destruc-tion des centres sanitaires, des bâtiments ad-ministratifs, de l’équipement et des véhicules). Un centre de coordination des interventions sanitaires d’urgence, géré conjointement par l’OMS et le Ministère de la Santé, a été mis en place dans l’Institut pakistanais des scienc-es médicales à Islamabad au cours de la première semaine. L’OMS a travaillé en étroite coopération avec les autorités nationales et lo-cales pour restaurer les soins primaires de santé, coordonner les actions sanitaires et mettre en place, en collaboration avec les autres partenaires de la santé, un système d’alerte précoce et de réponse dans

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les zones touchées. L’OMS a fourni de grandes quantités de médicaments en urgence, des équipments sanitaires, des véhicules et du matériel de communication. Les dégâts importants aux systèmes d’assainissementâts importants aux systèmes d’assainissement et d’alimentation en eau, le manque d’accès à des abris adéquats et à des denrées alimentaires ont entraînés des risques sérieux sur la santé des populations. Cependant, plusieurs semaines après la catastrophe, le système d’alerte précoce a montré que le taux de mortalité avait été maintenu en deçà du seuil d’urgence, confirmant ainsi que les mesures conjointes avaient été efficaces. Les succès peuvent être résumés ainsi: déploiement rapide du personnel dans un cadre stratégique basé sur les besoins et les priorités; mise en place rapide de structures opération- nelles de base et d’une présence sur le terrain; mobilisation rapide de kits médicaux et d’autres fournitures de secours; et production de rapports

Engagement de l’OMSENgAgEMENT DE L’OMS EN FAVEUR D’UNE ACTION ÉLARgIE

L’INITIATIVE TRIENNALE

Chaque année, un Etat Membre de l’OMS sur cinq est frappé par une crise de grande ampleur. Ce fait va de pair avec une lacune évidente de la part de la communauté internationale à se préparer et à répondre de façon efficace aux crises. En 2004, l’OMS a lancé une initiative triennale en vue d’augmenter de façon spectaculaire le nombre des opérations d’action sanitaire en situation de crise. Cette initiative permettra à toute l’Organisation de rehausser sa fiabilité et son efficacité pour appuyer les partenaires de la santé dans des situations de crise. L’initiative vise à mettre en commun les ressources des nombreux programmes tech-niques et administratifs de l’OMS et à catalyser le changement organisa-tionnel vers une action sanitaire améliorée et prévisible pour la prépara-tion, la réponse et le relèvement en cas de crise. Elle se concentre sur l’amélioration de la capacité de l’OMS à remplir ses fonctions essen-tielles dans les situations de crise et vise, en fin de compte, à diminuer le nombre de décès et réduire la souffrance dans les situations d’urgence.

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FONCTIONS PRINCIPALESLa nouvelle stratégie se traduira par l’engagement sans réserve de tous les départements techniques et de direction – à tous les niveaux de l’OMS – à soutenir l’action sanitaire en situation de crise. En par-ticulier, l’OMS se verra confier la responsabilité, pour les trois prochaines années, des principales fonctions suivantes:

• Suivre l’évolution et la progression des crises dans les pays en veillant à ce que des évaluations sanitaires pertinentes soient entreprises et suivies d’effets.

• Coordonner l’appui aux équipes OMS dans les pays, ainsi queCoordonner l’appui aux équipes OMS dans les pays, ainsi que leur renforcement, tandis qu’elles aident les pouvoirs publics, la société civile et tous les autres participants à mieux se préparer et à mieux réagir.

• Gérer et réacheminer les fonds, les ressources humaines et les fournitures permettant de sauver des vies alloués par les groupes spécialisés aux équipes de pays au titre de l’assistance technique au Siège et dans les bureaux régionaux, les centres collaborateurs et/ou les réseaux techniques pour s’assurer que les lacunes les plus importantes soient comblées.

• Fournir un soutien efficace au renforcement des capacités de gestion des crises aux niveaux national et local.

En outre, l’OMS collaborera avec les Nations Unies, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, les ONG et les partenaires nationaux en vue de:

• Définir des normes pour optimiser l’action sanitaire en situa-tion de crise en s’accordant sur les niveaux de prestations que l’OMS devra fournir dans les pays, en surveillant la performance de l’Organisation et en instaurant, le cas échéant, des mesures complémentaires.

• Organiser un programme de valorisation des compétences péri-odique et ciblé avec des sessions de formation et des conseils spécifiques.

• Etablir et entretenir des liens fructueux sur des questions tech-niques et programmatiques avec les Nations Unies, le Mouve-ment et les ONG ainsi qu’avec les donateurs intervenant en cas de crise (y compris par l’intermédiaire de l’OCHA et du Comité permanent interinstitutions (IASC)).

• Solliciter les donateurs pour mobiliser le type de ressources ap-proprié à l’action sanitaire afin de prévoir les crises, d’intervenir

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en atténuant leurs effets, et de soutenir les travaux de remise en état et de relèvement. Recenser ces ressources et faire rapport à leur sujet.

• Participer à la planification et aux opérations de remise en état et de relèvement des systèmes à l’issue des crises.

• Assurer un appui optimal dans le domaine des opérations, de la logistique, de l’administration, de la sécurité, des ressources humaines et autres au service de l’action sanitaire en situation de crise afin de maximiser l’efficacité de tous les apports dans le cadre d’une coopération totale avec les services communs du système des Nations Unies.

• Diffuser une information fiable sur l’action sanitaire en situation de crise aux parties intéressées et, le cas échéant, au grandnt, au grand public.

L’initiative triennale pour améliorer les performances de l’OMS en situ-ations de crise se concentre sur le renforcement des capacités institu-tionnelles de l’Organisation sur le terrain. Depuis le début du projet, 60 personnes ont été recrutées pour le terrain, formées de la façon la plus complète possible pour répondre aux objectifs de l’initiative et placées dans des pays d’intérêt stratégique, principalement dans la région Afri-que. Leurs performances sont suivies et mesurées par une équipe inter-régionale de l’OMS.

L’administration de l’OMS a prouvé son engagement envers une plus grande participation de toute l’Organisation à l’exécution des fonctions susmentionnées. Le Directeur Général a nommé un Représentant spé-cial pour l’action sanitaire en situation de crise et a rattaché directement à son bureau le Département des Interventions sanitaires en cas de crise.

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La nouvelle stratégie de l’OMS est aussi une composante essentielle des autres priorités de l’OMS et du système des Nations Unies; trois d’entre elles ont été mises en évidence ci-après.

LA RÉSOLUTION 58.1 DE L’ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ

La résolution 58.1 de l’Assemblée Mondiale de la Santé enjoint à l’OMS d’accroître son soutien aux Etats Membres touchés par des crises ou des catastrophes dans le domaine de la préparation, de la réponse et du relèvement. Il est attendu de l’OMS qu’elle améliore sa capacité à met-tre en œuvre des plans de préparation aux urgences sanitaires, qu’elle coopère avec la Stratégie internationale pour la prévention des catas-trophes et qu’elle se prépare aux catastrophes et crises par des évalua-tions valides et opportunes. L’OMS doit également améliorer sa capacité à répondre aux besoins essentiels des populations touchées par des crises, mobiliser son expertise sanitaire dans la conduite des opérations de réponse, réaliser des évaluations valides et opportunes et renforcer ses services logistiques. Dans les pays se relevant d’une situation de crise, l’OMS doit améliorer sa capacité à planifier et mettre en œuvre des programmes de reconstruction et de relèvement durable et développer des modèles et des directives pour les évaluations rapides de l’impact sanitaire des crises.

Pour répondre aux défis croissants dans ce domaine et mettre en appli-cation le mandat défini par la cinquante-huitième Assemblée, le secréta-riat a introduit plusieurs changements aux trois niveaux de l’Organisation pour améliorer la performance de l’OMS dans le domaine de la prépara-tion et de la réponse aux urgences.

A l’automne 2005, le Département des Interventions sanitaires en cas de crise de l’OMS Siège a été réorganisé autour de trois principaux axes de travail (préparation aux urgences, réponse, et programme de transition et relèvement) afin de mieux répondre aux besoins des Etats Membres.

La nouvelle initiativeLA NOUVELLE INITIATIVE POUR L’ACTION SANITAIRE EN SITUATION DE CRISE ET LES PRIORITÉS OMS/SYSTÈME DES NATIONS UNIES

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Le Groupe pour la préparation aux situa-tions d’urgence et du développement des moyens d’action est chargé de développer des stratégies de préparation aux urgences ainsi que des programmes et partenariats avec les Etats Membres et les partenaires dans l’Organisation et en dehors. Ce groupe est aussi chargé des programmes de formation et du développement de systèmes, outils et capacités pour améliorer la performance.

Le Groupe des mesures et des opérations d’urgence est chargé de développer les moyens opérationnels et logistiques de l’OMS pour soutenir les pays confrontés à des crises aiguës et de concevoir des modes opératoires normalisés pour les cas d’urgence, afin d’uniformiser les approches dans l’ensemble de l’OMS aux crises qui exigent une réponse immédiate.

Le Groupe pour les Programmes de relèvement et de transition est chargé de mettre au point, mettre à jour et disséminer des méthodologies, outils et normes pour des programmes de transition et de relèvement postérieurement aux crises. Le groupe est également chargé d’aider les Etats Membres à mesurer, mettre en œuvre, surveiller et évaluer des programmes de transition et de relèvement.

Sur la base des résolutions de l’Assemblée Mondiale de la Santé, de la réforme humanitaire des Nations Unies et des leçons apprises lors de récentes situations d’urgence et de crise, le travail d’urgence de l’OMS durant les années à venir se concentrera sur les points suivants:

• Une assistance technique pour le développement de programmes de préparation et de réponse aux urgences dans les pays, basée sur deux critères: une vision centrée sur tous les risques compre-nant des approches multisectorielles et des programmes multidis-ciplinaires couplée à une coordination forte et des mécanismes de contrôle entre les acteurs de santé (publics, privés et non gouver-nementaux).

• Le développement de normes internationales dans divers domai-nes techniques, dont la planification sanitaire d’urgence, la législa-tion, la gestion et la réduction des risques, le développement des ressources humaines et le renforcement des partenariats.

• Une coordination et une synergie étroite avec les autres agences et programmes des Nations Unies ainsi qu’avec les acteurs humani-taires internationaux.

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• Le renforcement de l’expertise existante dans d’autres programmes techniques de l’OMS de façon à répondre aux besoins des com-munautés et des populations touchées par des crises. En d’autres mots, l’OMS renforcera ses points forts et atouts et les mettra à la disposition des Etats Membres et des autres partenaires internatio-naux de la santé.

LES INITIATIVES PRINCIPALES SUIVANTES ONT ÉTÉ MISES EN PLACE:

• Un questionnaire sur le statut de la préparation aux urgences au ni-veau des pays et des communautés a été développé. Le protocole du questionnaire est un outil permettant aux Etats Membres de me-surer le niveau de leurs programmes de préparation et de réponse aux urgences de façon à renforcer leurs capacités existantes et à surmonter leurs faiblesses.

• Un programme de partenariat avec le Département de Prévention de la violence et de traumatismes a été constitué pour la formu-lation de directives, d’approches et de meilleures pratiques pour structurer des systèmes de gestion des secours d’urgence dans les situations de catastrophe ainsi que développer la main-d’œu-vre nécessaire, les outils et les procédures pour leur mise en place efficace au niveau local.

• Un projet visant à développer une banque de données internatio-nale comprenant références techniques, meilleures pratiques et principales institutions dans les divers domaines de la prépara-tion et de la réponse aux urgences sera lancé durant la secondela réponse aux urgences sera lancé durant la seconde moitié de l’année 2006.

• L’OMS a lancé, en partenariat avec d’autres acteurs internation-aux de la santé, un projet de développement des ressources hu-maines (HEAR-NET). Une formation pilote a été donnée avec succès en novembre 2005. Le projet est en cours d’ajustement pour répondre aux besoins des pays et des régions. Au moins quatre autres formations sont prévues pour 2006 et 2007.

• Actuellement, les statistiques de mortalité et de morbidité dans les situations de crise sont extrêmement fragmentées, difficiles à comparer et peu standardisées. Il y a un besoin pressant pour un service crédible et impartial de suivi des indicateurs de santé (Health Tracking Service) mesurant la mortalité, la morbidité et la performance des interventions sanitaires dans les situations d’urgence et de crise. Basé sur des consultations entre l’OMS et les partenaires internationaux de la santé, une proposition de

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projet pour un service commun de suivi des indicateurs de santé a été développée.

• Prévoir l’obtention de fonds pour les opérations sanitaires d’urgence est une gageure. Bien que le nouveau Fonds Central d'Intervention d'Urgence (CERF) des Nations Unies pourra aider à y répondre, certains Etats Membres ont proposé l’établissement d’un fonds global d’urgence propre à l’OMS. Au niveau régional, le comité régional de la Région de la Méditerranée orientale a dé-cidé en 2005 de créer un fonds régional de solidarité d’urgence avec le soutien des contributions volontaires des Etats Membres de la région.

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordinateur des secours d’urgence a commandé un bilan de la réponse humanitaire en 2005. Ce bilan a conclu que l’action internationale humanitaire néces-site des améliorations majeures en termes de capacité, de prévision, d’efficacité et de redevabilité. Il faut pallier les insuffisances et établir des systèmes permettant d’évaluer les besoins, la performance et l’impact de la réponse. La survie et la santé sont, de façon évidente, au cœur de l’entreprise humanitaire. Des partenariats entre les agences des Na-tions Unies, les Etats Membres, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, l’Organisation Internationale pour les Migrations et les ONG sont essentiels pour améliorer la survie et la santé des commu-nautés touchées par des crises. L’efficacité de la composante santé de la réponse à une crise est une indication de adéquation de l’action hu-manitaire globale. D’où la création du Groupe de travail sur le Cluster Santé par le Comité permanent interinstitutions (IASC), le mécanisme central de la coordination interagence de l’assistance humanitaire. Le Cluster santé est mené par l’OMS et comprend des représentants du système de Nations Unies, du CICR, de l’OIM et des réseaux ONG. Le Cluster santé a mis en place une initiative conjointe pour améliorer l’impact de la réponse sanitaire qui consiste en un ensemble de mesures liées visant à consolider les système d’alerte précoce, la préparation, le renforcement des capacités, les évaluations et stratégies, la gestion au niveau des pays, le bilan, l’information et les leçons apprises ainsi que le plaidoyer et la mobilisation des ressources. L’approche du Cluster Santé IASC, appliquée avec succès au Pakistan sous la direction de l’OMS, aau Pakistan sous la direction de l’OMS, a été évaluée par l’OMS, les donateurs et de façon indépendante.

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PROCESSUS DE RECONSTRUCTION DES NATIONS UNIES

L’OMS, de concert avec d’autres institutions du système des Nations Unies, participe de plus en plus à la planification de la phase de transi-tion entre la crise et le redressement. Pour promouvoir la santé au sortir d’une crise, il faut aller au-delà des conseils techniques d’ordre purement sanitaire. Cette démarche requiert une évaluation transversale et appro-fondie des acteurs et des systèmes nationaux nécessaires:

1) au fonctionnement durable des services de santé;

2) à l’élimination des sources de mauvaise santé – violence, insé-curité alimentaire, mauvais approvisionnement en eau ou instal-lations d’assainissement défectueuses, entre autres; et

3) à l’approche de populations particulièrement vulnérables comme les personnes déplacées dans leur propre pays, les réfugiés qui rentrent, et les victimes de violence ou d’agression sexuelle. Les travaux de reconstruction effectués dans tous les secteurs/do-maines ont des effets directs sur la santé de la population.

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OBjECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT

Les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sont aujourd’hui un cadre de référence à l’échelle du système des Nations Unies permettant de mesurer les progrès de l’activité humaine. Dans plus de 50 pays ac-tuellement frappés par une crise, le cheminement vers les OMD – qui concernent la santé, la réduction de la pauvreté, l’éducation, l’égalité et l’autonomisation, la protection durable de l’environnement et les partenariats – s’exprime souvent par la négative: la majorité de ces pays sont bien loin d’atteindre les sept objectifs visés. En ce qui concerne la mortalité infantile et maternelle, seuls un petit nombre sont en passe d’aboutir: beaucoup sont en pleine régression. Pour ce qui est de la lutte contre le VIH/SIDA, seuls deux pays au monde ont réussi à inverser le processus de propaga-tion de l’épidémie après qu’il eut atteint les proportions d’une crise, alors que quelques autres sont parvenus à prévenir une propaga-tion précoce. Dans la région de l’Afrique australe, 14 millions de per-sonnes sont confrontées à une crise humanitaire caractérisée par une malnutrition excessive et de fortes carences alimentaires, une pauvreté exacerbée, des taux élevés de mortalité infantile et maternelle, et par la présence non maîtrisée du VIH/SIDA, du paludisme et de la tuberculose. Les nouvelles stratégies et approches en faveur de l’action sanitaire en situation de crise, en particulier dans des situations analogues à celles de la région d’Afrique australe, sont des composantes essentielles pour créer les conditions propices à la réalisation progressive des OMD.progressive des OMD.

WHO/Marko Kokic