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Le président de la République a saisi l'occasion de la célébration du double anniversaire de l'attaque du Nord-Constantinois (20 août 1955) et du Congrès de la Soummam (20 août 1956), pour «convoquer» l'histoire «commune» des peuples du Maghreb pour insister sur la nécessité de reconstruire l'UMA. N° 1383 - Vendredi 21- Samedi 22 août 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Bouteflika, à l'occasion de la Journée nationale du moudjahid Page 2 L e martyr Youcef Zighoud, un redoutable stratège militaire qui excellait dans l'art de la guérilla urbaine et des embus- cades, avait réussi à lancer, le 20 août 1955, avec une poignée de moudjahidine, une offen- sive historique combinant actions militaires et soulèvement populaire dans le Nord- Constantinois, pour prouver au monde entier la détermination du peuple algérien à recou- vrer son indépendance. Le colonel Zighoud, chef de la Wilaya II historique et un des princi- paux dirigeants de la guerre de Libération nationale, avait planifié et lancé l'offensive du Nord-Constantinois pour des visées militaires, politiques et diplomatiques. L'offensive ambi- tionnait notamment de redynamiser la lutte armée en fragilisant le siège imposé aux Aurès et à la Kabylie et en menant des opérations militaires simultanément dans plusieurs régions pour disperser les troupes de l'armée coloniale. Mobiliser le peuple autour de son Armée de libération nationale (ALN) et démon- trer sa ferme volonté d'obtenir son indépen- dance aux opinions publiques française et internationale, était l'autre objectif que ce jeune colonel, décrit comme un «loup maigre et sec», par Jacques Duchemin, auteur d'une partiale et partielle Histoire du FLN (Table Ronde, Paris 1962), voulait atteindre. Il était également question d'internationaliser la ques- tion algérienne en l'inscrivant comme une question de décolonisation à l'ordre du jour des Nations unies dans une époque marquée par un large mouvement de libération. Sa capacité d'imaginer et de concrétiser une opé- ration d'une telle envergure prouve que le mar- tyr Zighoud était un homme et un militaire exceptionnel. Né le18 février 1921 dans le vil- lage Smendou qui porte aujourd'hui son nom (au nord-est de Constantine), Youcef Zighoud a adhéré, dès l'âge de 17 ans, au Parti du peuple algérien (PPA) dont il fut, en 1938, le premier responsable à Smendou. Elu du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) en 1947, Zighoud avait rejoint la fameuse Organisation spéciale (OS) chargée de préparer les conditions néces- saires à la lutte armée, après que l'échec de la voie pacifique était devenu flagrant. Page 5 «Resserrer les rangs face aux menaces du terrorisme» Le casse-tête de la gestion des déchets ménagers ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Pour préparer la rentrée sociale Votre quotidien national Les DEBATS Pour infraction à la réglementation Réunion avec les walis, le 26 août Page 4 Page 3 Confronté à de nombreuses critiques Le redoutable stratège militaire et maître de la guérilla Zighoud Youcef Fermeture d'un cabinet de gynécologie Un délai jusqu'au 21 septembre accordé aux employeurs Page 24 Pour déclarer leurs travailleurs à la Sécurité sociale Se félicitant de la fermeture défi- nitive de la décharge de Boulimate, des habitants de la wilaya de Béjaïa multiplient les appels pour la réalisation d'un centre d'enfouissement tech- nique (CET) qui durera dans le temps. Page 4 Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, brise le silence et réagit aux différentes interprétations de l'opposition en rassurant, notamment sur l'homogénéité du gou- vernement et la poursuite de son action sous la houlette du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Sellal défend son gouvernement Page 3 Des centres d'enfouissement pour éliminer les décharges sauvages

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Page 1: Les DEBATS debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 R Halfaoui e g a a r d s La «dette» grecque et les huissiers L a Grèce est

L e p r é s i d e n t d e l aRépublique a saisi l'occasionde la célébration du doubleanniversaire de l'attaque duNord-Constantinois (20 août1955) et du Congrès de laSoummam (20 août 1956),pour «convoquer» l'histoire«commune» des peuples duMaghreb pour insister sur lanécessité de reconstruirel'UMA.

N ° 1 3 8 3 - Ve n d r e d i 2 1 - S a m e d i 2 2 a o û t 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a ts . c o m

Bouteflika, à l'occasion de laJournée nationale du moudjahid

Page 2

L e martyr Youcef Zighoud, un redoutablestratège militaire qui excellait dans l'artde la guérilla urbaine et des embus-

cades, avait réussi à lancer, le 20 août 1955,avec une poignée de moudjahidine, une offen-sive historique combinant actions militaires etsoulèvement populaire dans le Nord-Constantinois, pour prouver au monde entierla détermination du peuple algérien à recou-vrer son indépendance. Le colonel Zighoud,chef de la Wilaya II historique et un des princi-paux dirigeants de la guerre de Libérationnationale, avait planifié et lancé l'offensive duNord-Constantinois pour des visées militaires,politiques et diplomatiques. L'offensive ambi-tionnait notamment de redynamiser la lutte

armée en fragilisant le siège imposé aux Aurèset à la Kabylie et en menant des opérationsmilitaires simultanément dans plusieursrégions pour disperser les troupes de l'arméecoloniale. Mobiliser le peuple autour de sonArmée de libération nationale (ALN) et démon-trer sa ferme volonté d'obtenir son indépen-dance aux opinions publiques française etinternationale, était l'autre objectif que cejeune colonel, décrit comme un «loup maigreet sec», par Jacques Duchemin, auteur d'unepartiale et partielle Histoire du FLN (TableRonde, Paris 1962), voulait atteindre. Il étaitégalement question d'internationaliser la ques-tion algérienne en l'inscrivant comme unequestion de décolonisation à l'ordre du jourdes Nations unies dans une époque marquée

par un large mouvement de libération. Sacapacité d'imaginer et de concrétiser une opé-ration d'une telle envergure prouve que le mar-tyr Zighoud était un homme et un militaireexceptionnel. Né le18 février 1921 dans le vil-lage Smendou qui porte aujourd'hui son nom(au nord-est de Constantine), Youcef Zighouda adhéré, dès l'âge de 17 ans, au Parti dupeuple algérien (PPA) dont il fut, en 1938, lepremier responsable à Smendou. Elu duMouvement pour le triomphe des libertésdémocratiques (MTLD) en 1947, Zighoud avaitrejoint la fameuse Organisation spéciale (OS)chargée de préparer les conditions néces-saires à la lutte armée, après que l'échec de lavoie pacifique était devenu flagrant. Page 5

«Resserrer les rangsface aux menaces

du terrorisme»

Le casse-tête de la gestiondes déchets ménagers

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Pour préparer la rentrée sociale

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Pour infraction à la réglementation Réunion

avec les walis, le 26 aoûtPage 4 Page 3

Confronté à de nombreuses critiques

Le redoutable stratège militaireet maître de la guérilla

Zighoud Youcef

Fermeture d'un cabinetde gynécologie

Un délai jusqu'au 21 septembreaccordé aux employeurs

Page 24

Pour déclarer leurs travailleurs à la Sécurité sociale

Se félicitant de la fermeture défi-n i t i v e d e l a d é c h a r g e d eBoulimate, des habitants de lawilaya de Béjaïa multiplient lesappels pour la réalisation d'uncentre d'enfouissement tech-nique (CET) qui durera dans letemps. Page 4

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, brise le silence et réagit aux différentesinterprétations de l'opposition en rassurant, notamment sur l'homogénéité du gou-vernement et la poursuite de son action sous la houlette du président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika.

Sellal défend son gouvernement Page 3

Des centres d'enfouissement pouréliminer les décharges sauvages

Page 2: Les DEBATS debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 R Halfaoui e g a a r d s La «dette» grecque et les huissiers L a Grèce est

2 Les DEBATS N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015

EVENEMENT

La «dette» grecque et les huissiersPar Ahmed HalfaouiRRRR eeee ggggaaaarrrrddddssss

L a Grèce est devenue un champ d'expérimen-tation, à ciel ouvert, de ce que le capitalismetriomphant peut imposer comme règles.

Après une ignoble manipulation des électeurs, lePremier ministre, Alexis Tsipras, a signé tout ceque les commis de la ploutocratie européenne etmondiale ont voulu. Les Grecs, quant à eux, sontsoit tétanisés par la sinistrose et le catastrophismeambiant, soit béatement optimistes, pour la plu-part, à l'égard des «réformes», soit révoltés contrece qu'on leur fait subir. La «dette», en tant que dos-sier à charge, est brandie pour justifier ce qui res-semble, trait pour trait, à un programme de recon-quête de tout ce que le capital a perdu comme ter-rain. Au menu, la destruction de ce qui reste de lasouveraineté de l'Etat grec sur la décision écono-mique et la suppression de ce que les couchespopulaires ont acquis, en termes de prestations. Laraison avancée est implacable : pour rembourserce qui a été emprunté, il faut obéir aux directives del'Union européenne, de sa banque centrale et duFMI, une «Troïka» qui gouverne désormais dansles faits la Grèce, quel que soit le profil des diri-geants que son peuple a élu. Concernant lesmesures préconisées, les économistes les plus

malhonnêtes n'oseraient pas dire d'elles qu'ellessont susceptibles d'impulser un quelconque déve-loppement économique. Bien au contraire, ellessont faites pour délester le pays de la capacité deproduire des richesses, au mieux de le livrer aubon vouloir d'opérateurs privés censés mieuxgérer les biens qui leur sont cédés. C'est ainsi quece qui est exigé relève plus d'une saisie d'huissier.Les précédents gouvernements grecs ont dû, déjà,vendre les actifs publics, le nouveau a consenti àaccélérer le processus. Un patrimoine inestimableva être mis aux enchères, dans un «fonds de priva-tisation» qui doit rapporter 50 milliards d'eurospour honorer les créances. Le processus deconstitution de ce fonds se fera sous la supervi-sion d'institutions internationales. Ce qui signifieque le pouvoir grec n'a même pas le loisir de choi-sir ce qu'il doit livrer aux enchérisseurs. Des ports,des aéroports, des chemins de fer sont mis dans laliste. Pour exemple, 14 aéroports régionaux sonten voie d'être à Fraport-Slentel, un consortium alle-mand. Des plates-formes très rentables, puis-qu'elles drainent de très grands flux touristiques.Suivent des mesures qui doivent être «irréver-sibles», avant le mois d'octobre, en termes de pri-

vatisation de l'opérateur du réseau électriqueAdmie, des ports du Pirée, de Thessalonique, de lacompagnie de chemin de fer Trainose et du ges-tionnaire du réseau ferré Rosco. Comme les actifsne peuvent rapporter suffisamment d'argent desti-né à éponger la dette, d'autres sources sontciblées. Les plus pauvres vont devoir se «serrer laceinture» et/ou oublier ce qu'ils croyaient être desacquis. Les retraités en premier lieu. Les caissesde retraite sont tenues de baisser plus encore lemontant des pensions. Un nouveau mode de calculde ces pensions entre en vigueur et l'obligation de«zéro déficit» leur sont imposés. Et puis, il y a desdispositions assez curieuses, dont on se demandeen quoi elles pourraient entrer en ligne de compte.Il s'agit, entre autre, de la permission accordée auxnon-pharmaciens d'ouvrir des pharmacies et auxgrandes surfaces de vendre des médicamentssans ordonnance. Un signe éclatant : l'agence denotation financière Fitch a relevé à CCC, au lieu deCC, la note de la dette à long terme de la Grèce.L'argument : l'accord du 14 août a réduit «le risqued'un défaut de la Grèce sur ses obligations au sec-teur privé». A.H

Par Sofiane Aït Mohamed

Le président de laRépublique a, en effet,affirmé, jeudi àConstantine, l'attache-

ment de l'Algérie au projet d'édifica-tion du Maghreb arabe (UMA), crééofficiellement en 1989, mais quipeine à décoller. L'Algérie s'attacheà ce projet «par fidélité aux noblesvaleurs de justice, de liberté, d'unitéet de progrès commun qui nous ontunis durant notre lutte contre lecolonialisme», a affirmé le présidentBouteflika dans un message à lanation à l'occasion de la Journéenationale du moudjahid lu en sonnom par le ministre de la Culture,Azzedine Mihoubi.

«Le 20 août, c'est aussi lesymbole de la solidarité denotre valeureux peuple avecses frères dans le Royaume

du Maroc», a affirmé Bouteflika,rappelant que le peuple algérienavait joint sa voix à celle despeuples marocain et tunisien pour«dénoncer le protectorat et lesforces d'occupation au moment oùles chefs de la Révolution algérien-ne préparaient un soulèvementpopulaire à l'échelle maghrébinepour en finir avec le colonialisme».Aux algériens, Bouteflika dira qu'ilfaut marquer une halte, un demi-siècle après la Révolution, pourméditer sur ses facteurs de force»sans s'arrêter aux limites de lasimple satisfaction d'une prouessehéroïque». «Nous nous devons, undemi-siècle après la réalisation decet éclatant exploit, de marquer une

halte pour méditer sur les facteursde force de la Révolution et le degréde maturité de cette avant-gardequi l'a déclenchée et conduite dansses étapes successives, exception-nelles pour la plupart, tant à l'inté-rieur qu'à l'extérieur du pays», asouligné le président pour qui, ledouble anniversaire, «offre matièreà la réflexion et à l'analyse d'unevaleur morale et humaine qui aconsacré le triomphe des Algérienslorsqu'ils ont privilégié les facteursles unissant». «Toutes ces valeurssymboliques, nées de laRévolution, étaient destinées à pré-senter de véritables soupapes desécurité contre les violents troublesqui ont frappé et plongé d'autrespays dans le chaos», a soutenu lechef de l'Etat, appelant à accordertout l'intérêt à «cette immunité pro-curée par la glorieuse Révolution de

Novembre pour contrer les com-plots ourdis, ou qui pourraient l'être,contre notre chère partie tant à l'ex-térieur qu'à l'intérieur», a soutenuBouteflika. Dans ce contexte, lechef de l'Etat a appelé jeudi lepeuple algérien à resserrer lesrangs face aux menaces du terroris-me «barbare et dévastateur qui neconnais pas de frontières» et à faire«front uni contre le sous-développe-ment et contre tout esprit pessimis-te et défaitiste». «La célébration dela Journée nationale du moudjahidnous interpelle ainsi que l'ensembledes citoyens et citoyennes, à la dif-férence de leurs obédiences etappartenances politiques, à l'effetde faire front uni contre le sous-développement, sous toutes sesformes, et de nous dresser d'unseul bloc contre tout esprit pessi-miste et défaitiste, en consolidantl'espoir et la confiance en soi afin depouvoir appréhender positivementles difficultés économiques qui seposent aujourd'hui à la planète etde nous projeter ensemble, forts dugénie de nos jeunes savants, cher-cheurs et créateurs, de l'ère dupétrole dans l'ère des technologiesde pointe», a ajouté le chef de l'Etatqui a appelé les Algériens à «barrerla route à tous ceux qui veulentattenter à la stabilité du pays et leplonger dans l'inconnu». «Je lanceun appel à tous les enfants de notrepays à s'unir pour barrer la route àtous ceux qui veulent attenter à sastabilité et le plonger dans l'incon-nu», a-t-il souligné «Nous n'avonsd'autre choix, face à un avenirincertain à l'échelle de la planète,que de nous armer des valeurs denotre religion et de puiser dans lesvertus de notre Révolution bénie etles sacrifices de nos glorieux mar-tyrs, les meilleurs enseignements,car telles sont les vertus qui ontbravé et vaincu l'injustice», a ajoutéle président de la République, rap-pelant que «l'Algérie est un legsprécieux dont la préservation est laresponsabilité de tous».

S.A.M.

Bouteflika, à l’occasion de la Journée nationale du moudjahid

Le président de la République a saisi l'occasion de la célébration du double anniversairede l'attaque du Nord-Constantinois (20 août 1955) et du Congrès de la Soummam (20 août1956), pour «convoquer» l'histoire «commune» des peuples du Maghreb pour insister sur lanécessité de reconstruire l'UMA.

«Resserrer les rangs face aux menaces du terrorisme»À l'occasion de laRévolution du Roi et duPeuple

Le président de laRépublique félicitele roi du Maroc

Le président de la République,Abdelaziz Bouteflika, a adres-sé un message de félicitationsau souverain marocain, le roiMohammed VI, à l'occasion dudouble anniversaire de sanaissance et celui de laRévolution du Roi et duPeuple. «Il m'est agréable au momentoù le peuple marocain frèrecélèbre le double anniversairede votre naissance et de la glo-rieuse Révolution du Roi et duPeuple d'exprimer à votreMajesté au nom du peuple etdu gouvernement algériens eten mon nom personnel, meschaleureuses félicitations etmes vœux les plus sincères,priant Dieu le Tout-Puissantd'accorder à Votre Majesté et àla noble famille royale, santé etbonheur et au peuple marocainfrère davantage de progrès etde développement sous votredirection éclairée», écrit le pré-sident Bouteflika dans sonmessage. «C'est avec une grande fiertéque je me remémore en cetteheureuse circonstance lesmoments de cohésion sincère,d'entraide fraternelle et desacrifice dont ont fait preuvenos deux peuples frères lorsde leur lutte héroïque commu-ne contre l'occupant pour lerecouvrement de la souverai-neté et de l'indépendance»,poursuit le présidentBouteflika. «Tout en vous réitérant mesfélicitations, je prie Le Tout-Puissant de vous accordersanté et bien-être ainsi qu'àvotre noble famille et vousassure de ma ferme détermi-nation à oeuvrer de concertavec Votre Majesté au raffer-missement des liens de frater-nité et de solidarité au mieuxdes intérêts de nos deuxpeuples frères», conclut le chefde l'Etat.

R. N.

Page 3: Les DEBATS debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 R Halfaoui e g a a r d s La «dette» grecque et les huissiers L a Grèce est

EVENEMENT 3N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 Les DEBATS

Par Nacera Bechar

Q uelques jours après un vaste mou-vement dans le corps des walis quia touché plus de 30 postes, le

Premier ministre, Abdelmalek Sellal, réunira48 walis dans une conjoncture économiquedifficile qui pourrait causer une rentréesociale perturbée.

Les walis sont convoqués à une réunionavec le gouvernement, le 26 août pourévoquer la situation économique actuelle,c'est ce qu'a été annoncé par le Premierministre, Abdelmalek Sellal, jeudi à l'issuede sa visite à Constantine.

Quelques jours après un vaste mouve-ment dans le corps des walis qui a touchéplus de 30 postes, le Premier ministre,Abdelmalek Sellal réunira les 48 walis plusles walis délégués chargés des nouvelleswilayas délégués du Sud créées dans lecadre de nouveau découpage administratif.

Cette réunion semble devenir une tradi-tion, car ce n'est pas la première fois queSellal réunit les walis, cependant, pourcette année, celle-ci intervient dans une

conjoncture difficile. Une conjoncture mar-quée par l'installation d'inquiétude causéenotamment par la poursuite de la chute desprix du pétrole, suivie d'une baisse de lamoitié des réserves de change, plus unebaisse historique de la valeur du dinar.Face à cette conjoncture, le gouvernementa opté pour plusieurs mesures d'austéritémême s'il réaffirme, à chaque sortie média-tique, qu'il s'agit uniquement d'une rationa-lisation des dépenses. Cependant, la cor-respondance du ministre des Finances surinstruction du Premier ministre,Abdelmalek Sellal, portant gel des projetsqui ne sont pas encore lancés a laisséplace à des interrogations sur jusqu'oùpourra aller l'Exécutif dans sa politiqued'austérité et surtout que sera la réactiondu front social face à cette politique,sachant que certains ont déjà menacé lerecours à la grève dès la rentrée, surtoutaprès avoir constaté l'insignifiante inciden-ce financière de l'abrogation de l'article 87bis, car pour certains salariées, l'augmenta-tion n'a pas dépassé les 3 000 DA. SelonSellal, la réunion avec les walis sera consa-

crée à la situation économique actuelle,donc le gouvernement panique sur lesrisques de celle-ci sur la rentrée sociale quipeut ne pas être apaisée. Selon dessources bien informées, une instructionaurait été adressée aux walis portant pré-paration des rapports détaillés sur l'étatd'avancement des différents projets, ce quia été réalisé et ce qui reste en plus de l'ar-gent dépensé et les probables nouvellesdépenses. Bien avant le mouvement dansle corps des walis procédé par le présidentBouteflika, le ministre de l'Intérieur,Mohamed Bedoui, avait, pour sa part,adressé une instruction aux walis pour éta-blir des rapports pour un délai de 10 jourssur la situation soci-economique de leurswilayas et avait aussi donné des instruc-tions pour l'amélioration des conditions desétablissements scolaires, universitaires,sanitaires et autres. Et dans les différentescérémonies d'installation des nouveauxwalis qu'il a présidées, il a insisté sur le rôledes walis pour créer un climat de confianceavec les citoyens et la mise en œuvre de lapolitique de l'Etat. N.B.

Pour préparer la rentrée sociale

Réunion avec les walis le 26 août

Par M. Ait Chabane

Depuis Constantine,où il était en visite,jeudi dernier, dansle cadre de la célé-

bration du double anniversairede l'offensive du Nord-Constantinois et du Congrèsde la Soummam, il a coupécourt à certaines rumeurs etautres allégations colportéessur la scène nationale sur deprétendus dysfonctionnementsau sommet de l'Etat et de divi-sions au sein de l'Exécutif. «Iln'y a pas de divisions ni pro-blèmes au sein du gouverne-ment qui oeuvre sous uneseule autorité celle du prési-dent de la République,Abdelaziz Bouteflika», a mar-telé le Premier ministre.Abdelmalek Sellal a réaffirmépar là même ses pleines dis-positions à poursuivre l'appli-

cation du programme du pré-sident Bouteflika sans «aucu-ne ambition ni arrière-pen-sée», dans une réactionexpressément destinée à cer-tains partis de l'opposition quiévoquaient une bataille desuccession et le plaçaient pré-maturément en présidentiablepotentiel. Reconnaissant toutde même que nous sommesdans une mauvaise conjonc-ture économique, le Premierministre a expliqué que saseule ambition est l'améliora-tion de la situation du pays,car pour lui, «il n'est pas ques-tion que le citoyen algérienconnaisse à nouveau lamoindre situation de paupéri-sation». Par ailleurs,Abdelmalek Sellal a réagi à lapolémique qui secoue le sec-teur de l'Education nationaleconcernant l'enseignement dela langue arabe et l'introduc-

tion de l'arabe dialectal dansles programmes. Tout en ras-surant que la langue arabe«est une référence constitu-tionnelle et un principe tran-ché de manière définitive», il aappelé à «ne pas faire l'amal-game entre les propositionsd'une commission de péda-gogues et d'enseignants et lesdécisions de l'Etat», invitanten filigrane les protagonistesdans cette polémique à ces-ser ce débat infructueux. «Lalangue arabe est une référen-ce constitutionnelle, civilisa-tionnelle et culturelle et unprincipe tranché de manièredéfinitive, au même titre quetamazight qu'il importe dedévelopper et de généraliserdans le cadre de la préserva-tion de l'unité nationale», aajouté le Premier ministre.Tout en réaffirmant, en outre,la richesse et la solvabilité des

recommandations de la confé-rence nationale d'évaluationdu système éducatif,Abdelmalek Sellal a appelé àdépolitiser l'école algérienne,car «il n'est dans l'intérêt depersonne d'instrumentaliserles débats à des fins poli-tiques et de les sortir de leurcontexte éducatif et culturel»,a-t-il soutenu. Et d'exhorter lesresponsables du secteur del'Education nationale à s'ou-vrir sur les autres languesvivantes pour l'acquisition dessciences et de la technologie,tout en maintenant la languearabe comme outil fondamen-tal de l'Ecole algérienne. LePremier ministre a également,inspecté, lancé et inauguréplusieurs projets socio-écono-miques lors de sa visite dansla capitale de l'est du pays.

M.A.C.

Confronté à de nombreuses critiques

Sellal défend son gouvernement Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, brise le silence et réagit aux différentesinterprétations de l'opposition en rassurant, notamment sur l'homogénéité dugouvernement et la poursuite de son action sous la houlette du président de laRépublique, Abdelaziz Bouteflika.

Face aux conflits qui secouentdes pays arabes et africains

«L'union du peuple estplus qu'impérative»selon le FFS

La leçon à retenir du Congrès de laSoummam est que l 'union des di f fé-rentes appartenances et la conju-ga ison des e f fo r ts de tous ontconst i tué la me i l l eure vo ie pourl ibérer le pays du joug colonial , asoul igné, jeudi à Béjaïa, le premiersecré ta i re na t iona l du Front desforces social istes (FFS), MohamedNebbou. «Ce congrès h is tor ique nousenseigne que l 'union des diversesappar tenances e t l ' o rgan isa t ion ,après concertat ions, des structurescivi les et mi l i ta ires ont permis d'ar-racher l ' indépendance del 'Algér ie», a déclaré M. Nebou, dansson d iscours à l 'occas ion de lacommémorat ion du 59 ème anniversai -re du Congrès de la Soummam. «Les même pr inc ipes , à savo i rl 'union et la concertat ion sont àmême de préserver l ' indépendanceet assurer l e déve loppement dupays dans la stabi l i té», a- t - i l a jou-té. Le Congrès a permis la «restruc-turat ion et la consol idat ion» desrangs des Algér iens dans la lut te deLibérat ion nat ionale, a- t - i l soutenu,devant près d 'un mi l l ier de mi l i -tants, de sympathisants du vieuxpart i de l 'opposit ion, venus de plu-sieurs wi layas du pays, notammentde Bouira, Boumerdès, Aïn Def la ,Ghardaïa et Alger . Les résolut ionsdu Congrès de la Soummam, dont lapr imauté du pol i t ique sur le mi l i ta i -re , doivent être la base d'un Etat dedroit fondé également sur l 'uniondu peup le a lgér ien , a ins is téM. Nebbou. L 'union du peuplea lgér ien es t «p lus qu ' impéra t iveface au contex te in te rna t iona lactuel marquée, notamment par l ' in-s tab i l i t é e t l es conf l i t s qu isecouent plusieurs pays arabes eta f r ica ins . M . Nebbou e t au t resmembres du part i , à l ' image de M.Lakhdar Bouragaâ, ex-commandantde la Wilaya IV histor ique, ont saisila même rencontre pour rendre unvibrant hommage aux martyrs de laguer re de L ibéra t ion na t iona leavant d 'observer une minute desi lence à leur mémoire. Des part ispo l i t iques , des assoc ia t ions , l esscouts musulmans algér iens (SMA)e t l ' o rgan isa t ion na t iona le desenfants de chouhada, ont part ic ipédans la mat inée à la commémora-t ion du 59 ème ann iversa i re duCongrès de la Soummam sur leshauteurs du mont d ' I f r i Ouzel laguen(Béjaïa) . Les chefs des part is duFront des forces social istes (FFS),Mohamed Nebbou, et du Front del ' aven i r (FA) , Abde laz i z Be la ïd ,ainsi que des mil i tants et sympathi-sants de ces deux formations pol i -t ique se sont rendus au mémoriald ' I f r i Ouzel laguen pour se recuei l l i rà la mémoire des mar tyrs de laguerre de Libérat ion nat ionale. Cesdeux responsables et mi l i tants depart is , a insi que des associat ions,des scouts musulmans, ont déposédes gerbes de f leurs au pied dumonument d ' I f r i avant d 'observerune minute de si lence à la mémoiredes chouhadas de la Révolut ion.Les part ic ipants à ce rendez-vousavec l 'h istoire, ont aussi v is i té lesdeux Musées ouverts à l 'occasion,où sont exposés des ob je ts , dumatér ie l e t e f fe ts ves t imenta i resut i l isés par les moudjahidine pen-dant la guerre de Libérat ion, a insique des débris d 'avions abattus parl 'Armée de l ibéra t ion na t iona le(ALN).

R. N.

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4 N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015Les DEBATS

ACTUEL

Par Rachid Chihab.

Celui ouvert récemment dans la loca-lité dite Sidi Boudrahem, ne seraitopérationnel que pour une durée dequatre ans, tel qu'annoncé initiale-

ment par les responsables locaux. Ces der-niers qui ont fini par répondre aux appels dedétresse de toute une population meurtrie parles dégâts occasionnés par la désormaisancienne décharge de Boulimate. Un CET aété donc ouvert, en ce mois d'août afin d'ab-sorber les quantités de déchets, mais sadurée de vie ne pourrait dépasser les quatreans pour des raisons d'espace et autres. C'està partir de là qu'un appel a été lancé pour laréalisation d'un autre CET, plus spacieux etplus efficace. Un CET à ouvrir avant 2019.L'ancienne tumeur étant éradiquée, les habi-tants sont nombreux à soutenir l'appel à l'ou-verture d'un CET avant 2019 pour prévenirjustement l'apparition d'une autre tumeur et sapropagation dans toute la région. Un CET quisera à même d'assurer leur propre protection,celle notamment des enfants souffrant demaladies respiratoires à leur naissance

même, ainsi que la protection de l'environne-ment, de façon générale. En attendant, etdans un objectif précis de préserver celui quiest fonctionnel actuellement, «l'idéal, aujour-d'hui, serait de réhabiliter cet espace par desactions de volontariat et de reboisement parde multiples espèces végétales adaptées auxconditions climatiques du lieu qui pourrait êtretransformé en un très bel arborétum et doncune excellente source d'oxygène et d'espacepédagogique et récréatif pour les collégiens,lycéens, étudiants et riverains», assure un descitoyens engagés dans le domaine de la pro-tection de l'environnement. Rappelant ladurée de vie de seulement quatre ans pour leCET de Sidi Boudrahem, ce même citoyen dela wilaya de Béjaïa juge nécessaire que «lespouvoirs publics, à savoir les services tech-niques de l'APC, en partenariat avec la direc-tion de wilaya de l'environnement, doiventréfléchir au choix d'un autre site et d'entamersans attendre sa réalisation pour être dans lesdélais». Il est à relever que le problème de lagestion des déchets ne se limite pas à cettewilaya et constitue un véritable défi à traverstout le territoire national. Le choix des sites

d'implantation des CET ou l'absence dedécharges publiques répondant aux normesont été, à plusieurs reprises, la cause d'ac-tions de protestation de citoyens. Le problèmene se limite pas aux wilayas du nord du pays,mais touche également les régions du Sud. Enfait, à Ouargla, plusieurs centres d'enfouisse-ment techniques sont en cours de réalisation,a-t-on appris jeudi auprès de l'entreprisepublique de gestion des CET de la wilaya.

Ces projets, dédiés à la prise en charge del'environnement local et l'éradication desdécharges anarchiques, portent sur la réalisa-tion, dans la commune de Nezla, d'un CET de20 ha, déjà à 90% d'avancement de son chan-tier, a-t-on indiqué. Livrable au dernier tri-mestre de l'année en cours, il devra accueillirles déchets ménagers des quatre communesde la daïra de Touggourt (Tebesbest, ZaouiaEl Abidia, Nezla et Touggourt).

Un autre CET, projeté dans la communede Témacine, réalisé à 80% et devant êtreréceptionné au premier semestre de 2016,sera appelé à recevoir les déchets issus descommunes du chef-lieu de la daïra et celle dela commune de Blidet Amor.

La ville nouvelle de Hassi Messaoud,appelée à soulager l'ancienne Hassi-Messaoud classée zone à risques majeurs,s'est vue, de son coté, accorder la plus impor-tante structure environnementale du type, enterme d'envergure, à échelle de la wilayad'Ouargla. Ce projet, lancé en travaux depuisprès d'une année et atteignant actuellementun taux d'avancement de 60%, aura unecapacité de traitement quotidien de 280tonnes de déchets ménagers, a-t-on faitsavoir. R.C.

Des centres d'enfouissement pour éliminer les décharges sauvages

Se félicitant de la fermeture définitive de la décharge de Boulimate, des habitants de la wilaya de Béjaïa multiplient lesappels pour la réalisation d'un centre d'enfouissement technique (CET) qui durera dans le temps.

Le casse-tête de la gestion des déchets ménagers

L e Syndicat national des enseignantsuniversitaires (Sneu) organisera à par-tir d'aujourd'hui, jusqu' au 25 août au

pôle universitaire Belgaïd d'Oran son univer-sité d'été dédiée à l'évaluation du systèmeLMD (licence-master-doctorat), apprend-onjeudi des organisateurs.

Cette rencontre permettra de dresser lebilan de ce système, 10 années après samise en œuvre, et de mettre en exergue lesaspects positifs et négatifs depuis son intro-duction dans les universités du pays, précise-t-on dans un communiqué transmis à l'APSémanant de l'organisation syndicale placéesous l'égide de l'Ugta.

Le système LMD a été mis en place en2004 dans le sillage de la réforme du systè-

me de l'enseignement supérieur, avec pourobjectif de permettre à l'université algérienned'occuper la place qui lui sied et de releverles défis immédiats et futurs découlant desimpératifs de la société du savoir et des TIC.

«Le LMD est un choix irréversible. Le sys-tème a montré son efficacité dans tous lespays où il a été appliqué. En Algérie, les dis-fonctionnements relevés ne portent pas surson essence ou sa philosophie, mais résidentessentiellement dans les mentalités qu'il fautchanger», soutiennent les organisateurs.

Plusieurs thèmes seront débattus lors del'université d'été du Sneu, dont essentielle-ment ceux inhérents à la lecture juridique destextes de lois et la gestion du système LMD,l'unification des programmes et cursus du 1er

et 2ème cycles et le rôle des comités pédago-giques nationaux, le système LMD et les exi-gences du développement national, ainsiqu'à ceux liés aux formules et offres de for-mation et leur apport au marché de l'emploi etl'entrepreneuriat. Les participants à cetterencontre aborderont également d'autresquestions afférentes à la formation des ensei-gnants, au rôle des laboratoires de recherchedans la formation pédagogique et scientifiqueen doctorat et la stratégie médiatique quant àl'explication et la vulgarisation du systèmeLMD. Des représentations théâtrales, desprojections de films, ainsi que des visites auxsites historiques et touristiques de la wilayad'Oran sont prévues au programme de cetterencontre. R. N.

UUnniivveerrssiittéé dd''ééttéé dduu SSyynnddiiccaatt nnaattiioonnaall ddeess eennsseeiiggnnaannttss uunniivveerrssiittaaiirreess

Le LMD en débat à Oran

Pour infraction à la réglementation

Fermeture d'un cabinetde gynécologie

Un cabinet privé de gynécologie dela ville de Taher (Jijel) a été fermé pourune durée d'un mois pour «infraction àla réglementation» et une gynéco-logue suspendue, a-t-on appris jeudiauprès de la direction de wilaya de lasanté et de la population (DSP). Lorsd'un contrôle, deux inspecteurs de ladirection de la santé ont découvertdans ce cabinet, la présence d'unegynécologue remplaçante exerçantrégulièrement à l'hôpital MedjdoubSaïd. En plus de la fermeture du cabi-net, la gynécologue remplaçante abénéficié d'une mesure conservatoirede suspension, a précisé un respon-sable de la DSP. «Cette pratique quiconstitue une infraction à la réglemen-tation a conduit à la prise de ces sanc-tions», a indiqué la même source, rap-pelant les directives émanant duministère de la Santé, de la Populationet de la Réforme hospitalière relativesau fonctionnement du secteur de lasanté publique.

R. S.

Hadj 2015

Des agences d'AirAlgérie et de la BNAouvertes le week-end

Les agences d'Air Algérie et de laBNA (Banque nationale d'Algérie)sises aux Pins maritimes (Alger)seront ouvertes vendredi et samedipour les citoyens tirés au sort pour leHadj 2015 dans les wilayas d'Alger,Chlef, Blida, Bouira et Boumerdès,indique mercredi un communiqué duministère de l'Intérieur et desCollectivités locales. Le ministère«informe que dans le cadre desmesures de facilitations prises enfaveur des citoyennes et citoyensconcernés, l'agence d'Air Algérie ainsique l'agence BNA sises aux Pins mari-times, à Alger, seront ouvertes durantles journées du vendredi 21 et samedi22 août 2015 pour assurer les presta-tions nécessaires aux concernés»,précise le communiqué. Le ministèreporte à la connaissance des citoyensconcernés qu'ils sont invités à se rap-procher de l'agence spécialisée d'AirAlgérie sise aux Pins maritimes pourl'achat de leurs billets pour l'embar-quement sur les vols de la compagnienationale en partance d'Alger (aéro-port Houari-Boumediene) les 26, 27 et28 août 2015 en direction de Médine(Arabie Saoudite). La première listedes personnes ayant obtenu le visaHadj peut être consultée sur le siteInternet du ministère de l'Intérieur etdes Collectivités locales (www.inter-ieur.gov.dz), rappelle le communiqué. R. N.

Page 5: Les DEBATS debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 R Halfaoui e g a a r d s La «dette» grecque et les huissiers L a Grèce est

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ECONOMIEN° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 Les DEBATS

« Il s'agit (l'énergie) d'un secteurstratégique pour la populationet il n'est pas concerné paraucun gel. Bien au contraire,

nous essayons de continuer à développerdes projets qui sont nécessaires pour satis-faire les besoins de la population et qui sonttrès croissants d'ailleurs», a déclaré M.Khebri à des journalistes à l'issue d'une visi-te d'inspection à des infrastructures énergé-tiques dans la wilaya de Boumerdès.

Il s'exprimait en réponse à la question desavoir si des projets du secteur de l'énergieseraient gelés par les autorités en raison dela baisse des cours mondiaux de pétrolebrut.

Le ministre a, dans ce sens, rappelé quele groupe Sonelgaz a été doté d'importantsfinancements pour pouvoir mettre en place

les capacités nécessaires d'électricité et degaz en vue de répondre aux besoins de lapopulation en la matière.

«Le groupe Sonelgaz a bénéficié d'uneenveloppe de 2 200 milliards de dinars pourpouvoir mettre en place les capacités néces-saires en termes de production, de transportet de distribution d'électricité et de gaz pourrépondre à la demande nationale en lamatière», a dit M. Khebri.

«Les programmes (de raccordement enélectricité et gaz) sont en cours, et nos dépla-cements au niveau des wilayas nous permet-tent de voir quelles sont les contraintes», a-t-il affirmé.

Il a, en outre, relevé que les oppositionsdes particuliers au passage d'infrastructuresde transport et de distribution d'énergie surleurs propriétés continuent à entraver l'avan-

cement des projets en cours. «Nous avons constaté un certain nombre

de blocages au niveau de certaines wilayaset qui affectent l'avancement de ces projets.Il s'agit surtout des oppositions des rive-rains», a déploré le ministre.

Ce sont «des citoyens qui bénéficient del'électricité et du gaz, mais qui empêchentd'autres citoyens comme eux de bénéficierde cette énergie et ce n'est pas normal», a-t-il dénoncé.

En effet, ces oppositions de riverains«entravent le passage des infrastructures deSonelgaz comme les canalisations de gaz etles poteaux et lignes électriques qui sontnécessaires pour alimenter la populationlocale ou celle des autres wilayas», a préciséle ministre, estimant qu'il «n'est pas logique»que ces opposants qui bénéficient de l'élec-

tricité et de gaz «empêchent les autres»d'avoir accès à cette énergie.

Pour remédier à cette situation, M. Khebria indiqué que les services de son départe-ment ministériel oeuvrent en collaborationavec les autorités locales des wilayasconcernées.

«Nous travaillons avec les autoritéslocales et, à leur tête, les walis pour lever cesoppositions qui ne doivent pas exister et quientravent la réalisation des projets et, parconséquent, peuvent générer demain desdéficits en termes d'approvisionnement», a-t-il dit. Lors de sa visite d'inspection àBoumerdès, le ministre de l'Energie s'estrendu à la station de dessalement de l'eau demer de Ras Djinat à une vingtaine de kilo-mètres du chef-lieu de wilaya ainsi que leprojet de la nouvelle centrale électriquesituée dans la même localité.

Une fois opérationnelle en 2017, selon lesprévisions de Sonelgaz, cette future centraledevra assurer une capacité de production del'ordre de 1 131,1 MW en cycle combiné (gazet vapeur). Ce procédé permettra d'écono-miser jusqu'à 54% des quantités de gaznaturel utilisé pour faire tourner la centrale,explique-t-on. APS

Baisse des prix du pétrole

Pas de gel des projets du secteur de l'énergie Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a exclu, jeudi, le gel des projets relevant de son secteur suite à la baissedes prix mondiaux du pétrole, ajoutant que les efforts consentis pour assurer l'accès de la population à l'énergie sepoursuivront.

L a méga centrale de pro-duction d'électricité encycle combiné de Cap

Djinet, à l'est de Boumerdes,sera réceptionnée en été 2017,a annoncé jeudi le ministre del'Energie Salah Khebri. Ce pro-jet, devant être réceptionnéconformément aux délaiscontractuels en février 2017, aenregistré un "léger retard" enraison notamment decontraintes techniques et deprotestations des travailleurs, aindiqué le ministre lors de savisite de travail dans la wilaya deBoumerdes, ajoutant que les tra-

vaux, entamés en 2012, avan-cent actuellement à rythme jugé"normal". Selon les explicationsfournies au ministre, la capacitéde production de cette centralede production électrique quifonctionne en cycle combiné(gaz naturel et gasoil) dépasse-ra les 1130 MGW. La techniquede production combinée permet,selon les explications fourniesau ministre, de réduire les quan-tités de gaz naturel à hauteur de60% contrairement auxanciennes techniques de pro-duction. Une superficie de 18 haa été consacrée à ce projet qui

devrait générer, à sa réceptionet mise en exploitation, près de2400 emplois directs, a-t-onexpliqué. Le lieu de son implan-tation offre certains avantages,notamment sa proximité avecles RN 24 et 12, ainsi que de lavoie ferrée, est-il signalé.

Lors de l' inspection de l'an-cienne centrale, en activitédepuis 1986, le ministre a indi-qué que cette dernière, la plusgrande unité de production del'électricité sur le territoire natio-nal, fonctionne, malgré sonancienneté, "de façon normale",précisant que ses trois unités de

production bénéficieront de tra-vaux de rénovation afin de por-ter sa capacité de production àplus de 670 MGW. Au niveau dela station de dessalement del'eau de mer (SDEM), dans lamême localité, M. Khebri a reçudes explication sur le fonction-nement de cette structure enactivité depuis 2012 et dont lacapacité de production atteintles 100.000 m3/jour. Cette sta-tion approvisionne actuellementpas moins de 250.000 foyers eneau potable à Boumerdes et250.000 autres foyers à TiziOuzou, a-t-on expliqué. R. E.

La réception prévue pour 2017 selon le ministre

Centrale de production d'électricité de Cap Djinet

DDaannss uunn mmaarrcchhéé pplloommbbéé ppaarrddeess iinnddiiccaatteeuurrss mmoorroosseess eennCChhiinnee

Les prix du pétrole enbaisse

Les prix du pétrole ont évolué enbaisse vendredi en coursd'échanges européens au lendemaind'une tentative de redressement,alors que le marché demeure plombépar un indice économique moroseen Chine, deuxième plus grosconsommateur de pétrole au monde.Le baril de Brent de la mer du Nordpour livraison en octobre a perdu 40cents à 46,22 dollars surl'Intercontinental Exchange (ICE) deLondres. Dans les échanges électro-niques sur le New York MercantileExchange (Nymex), le baril de «lightsweet crude» (WTI) pour livraison enoctobre, dont c'est le premier jourd'utilisation comme contrat de réfé-rence, a reculé de 31 cents à 41,01dollars. Le moral des investisseursdemeurait morose suite à la publica-tion de l'indice PMI des directeursd'achats en Chine, de nature à ren-forcer les craintes sur la santé de ladeuxième économie mondiale et dudeuxième plus gros consommateurde pétrole après les Etats-Unis.L'activité manufacturière chinoise aencore reculé lourdement en août,l'indice de référence atteignant sonplus bas niveau depuis plus de sixans, à 47,1 contre 47,8 en juillet.«Les cours du Brent sont en routepour leur septième déclin hebdoma-daire en huit semaines, tandis que leWTI se prépare à marquer une huitiè-me baisse hebdomadaire d'affilée, saplus longue série de pertes hebdo-madaires en 29 ans», ont constatédes analystes. Les cours ont ainsiperdu plus de la moitié de leur valeurdepuis juin 2014, quand ils avaientatteint un pic annuel, plombés parune offre excédentaire malgré uneamélioration de la demande stimuléepar les prix bas. Et face à la stratégiede protection de parts de marché del'Organisation des pays exportateursde pétrole (Opep), qui continued'augmenter son offre, et à la résis-tance du pétrole de schiste améri-cain malgré la baisse des prix, lesperspectives à court terme pour leBrent et le WTI sont moroses. R. E.

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6 N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015Les DEBATS

HISTOIRE

Le colonel Zighoud, chef de la WilayaII historique et un des principauxdirigeants de la guerre de Libérationnationale, avait planifié et lancé l'of-

fensive du Nord-Constantinois pour des

visées militaires, politiques et diplomatiques. L'offensive ambitionnait notamment de

redynamiser la lutte armée en fragilisant lesiège imposé aux Aurès et à la Kabylie et enmenant des opérations militaires simultané-

ment dans plusieurs régions pour disperserles troupes de l'armée coloniale.

Mobiliser le peuple autour de son Arméede libération nationale (ALN) et démontrer saferme volonté d'obtenir son indépendanceaux opinions publiques française et internatio-nale, était l'autre objectif que ce jeune colonel,décrit comme un «loup maigre et sec», parJacques Duchemin, auteur d'une partiale etpartielle Histoire du FLN (Table Ronde, Paris1962), voulait atteindre.

Il était également question d'internationali-ser la question algérienne en l'inscrivantcomme une question de décolonisation àl'ordre du jour des Nations Unies dans uneépoque marquée par un large mouvement delibération. Sa capacité d'imaginer et deconcrétiser une opération d'une telle envergu-re prouve que le martyr Zighoud était unhomme et un militaire exceptionnel. Né le18février 1921 dans le village Smendou quiporte aujourd'hui son nom (au nord-est deConstantine), Youcef Zighoud a adhéré dèsl'âge de 17 ans au Parti du peuple algérien(PPA) dont il fut, en 1938, le premier respon-sable à Smendou. Elu du Mouvement pour letriomphe des libertés démocratiques (MTLD)en 1947, Zighoud avait rejoint la fameuseOrganisation spéciale (OS) chargée de pré-parer les conditions nécessaires à la luttearmée, après que l'échec de la voie pacifiqueétait devenu flagrant. Son arrestation en 1950lors de la découverte de l'OS par la policecoloniale et son incarcération à la prison deAnnaba avaient renforcé sa volonté d'allerjusqu'au bout dans sa lutte contre le colonia-lisme français qui tentait à travers ses médiaset sa propagande militaire de réduire l'ALN etle FLN au rang de «groupes terroristes» et de«bandes de voleurs». Zighoud avait réussi às'évader de prison en avril 1954 et entrerdans la clandestinité pour s'engager dansl'action militante du Comité révolutionnaired'unité et d'action (CRUA) dès sa création.

Youcef Zighoud, qui en fut l'un des promo-teurs, y fut nommé membre du Conseil natio-nal de la révolution Algérienne (CNRA), a étéélevé au grade de Colonel de l'ALN et confir-mé comme commandant de la wilaya II aprèsla mort de Didouche Mourad au champ d'hon-neur. Pionnier de l'action militaire, le martyrZighoud a été l'un des tout premiers à tirer les

cartouches de la libération. C'est lui qui avaitmené un attentat contre la caserne de la gen-darmerie de Condé Smendou en novembre1954.

De l'aveu même de chefs de l'armée fran-çaise, il avait inauguré la guérilla urbaine àBône (Annaba) et à Philippeville (Skikda).

Feu Mahfoud Bennoune, capitaine de laWilaya II, disait de lui que c'était «un hommeréfléchi, intelligent, sérieux, profondémentengagé pour la cause nationale, bien organi-sé et surtout d'une extrême modestie».

Ce portrait paraît d'autant plus juste que laWilaya II est la seule wilaya qui a échappéaux implacables purges ayant endeuillé lesmaquis à partir de 1958, suite à la fameuse«Bleuite», l'opération d'intox, à grande échel-le, initiée par les services d'action psycholo-gique de l'armée coloniale.

Selon un témoignage du défunt SalahBoubnider, qui l'avait succédé au poste decommandant de la Wilaya II historique,Zighoud avait décidé et conçue une opérationmilitaire dans le village de Sidi Mezghiche(wilaya de Skikda).

Cette opération se voulait une action psy-chologique destinée à renforcer la confiancedes habitants de ce village en la capacitéd'action de l'ALN.

Un groupe de 160 hommes, des officierspour la plupart, a été mobilisé pour accrocheravec un total succès des unités de l'arméefrançaises dans les alentours de SidiMezghiche. Au terme de cette opération, lecolonel Zighoud Youcef avait confié à ses col-laborateurs que le peuple algérien «est ungrand peuple, sa volonté est immense, sa dis-ponibilité est permanente. Il lui faut une direc-tion à sa dimension, qui le convainc, nous nedevons pas le décevoir, sinon il risque decommettre de graves dégâts. Si la directionn'est pas à la hauteur du peuple qu'elle mène,alors ce dernier peut faire des choses incon-trôlables».

C'est au cours d'une tournée d'explicationet d'organisation dans les unités de ALN pla-cées sous son autorité que Zighoud tomba auchamp d'honneur dans une embuscade ten-due par l'ennemi à Sidi Mezghiche le 25 sep-tembre 1956, à l'âge de 35 ans.

R. H.

Zighoud Youcef

Le redoutable stratège militaire et maîtrede la guérilla Le martyr Youcef Zighoud, un redoutable stratège militaire qui excellait dans

l'art de la guérilla urbaine et des embuscades, avait réussi à lancer, le 20 août1955, avec une poignée de moudjahidine, une offensive historique combinantactions militaires et soulèvement populaire dans le Nord-Constantinois, pourprouver au monde entier la détermination du peuple algérien à recouvrer sonindépendance.

Congrès de la Soummam

L e congrès de la Soummam estune «victoire historique» de larévolution algérienne et un «acte

fondateur de l'Etat algérien moderne»,ont indiqué mercredi des participants àune conférence organisée par le Frontdes forces socialistes (FFS) à la maisonde jeunes d'Ouzellaguen (Béjaïa).

«Cet événement ayant eu lieu un 20août 1956 à Ifri Ouzellaguen (Béjaïa)était une grande victoire pour la révolu-tion algérienne ayant pu restructurer etunifier ses rangs», ont expliqué LakhdarBouragaâ, l'ex-commandant de la WilayaIV historique, et Amer Mohand Amer, unchercheur en histoire.

Le Congrès de la Soummam avait eulieu dans «une ambiguïté totale à causede problèmes existants à l'époque entreles différentes parties. Cette rencontre(Congrès) était venue justement pourmettre un terme à ces différends notam-ment celui qui sévissait dans l'ex-zone Ihistorique», ont-ils souligné lors de cetterencontre organisée à la veille de la com-mémoration du 59 ème anniversaire decette date historique.

La rencontre de la Soummam «avaitdonné de la force à la révolution nationa-

le, et a permis également le renforcementde la coordination entre les différentschefs et commandants des wilayas histo-riques», ont témoigné MM. Bouragaâ etSebkhi Mohamed, un ancien moudjahidet officier de liaison et de renseignement.L'objectif de ce congrès, qui était repré-sentatif, était entre autres, l'internationali-sation de la cause algérienne et ce via denouvelles actions d'organisation et decoordination, ont souligné les interve-nants ayant saisi cette rencontre pourdonner un aperçu sur les problèmes etles étapes ayant précédé la période ducongrès de la Soummam.

Avant de clôturer son intervention,l'ex-commandant de la Wilaya IV histo-rique, M. Bouragaâ, a appelé à «l'écriturede toute l'histoire qu'a vécue l'Algérienotamment celle du 1er-Novembre1954.» «Nous devons chercher le moyende l'écrire et de la préserver parce qu'ilexiste des événements qui ne sont tou-jours pas évoqués», a insisté M.Bouragaâ lors de cette conférence àlaquelle a assisté un public nombreux,dont plusieurs militants et sympathisantsdu FFS. R. H.

Une «victoire historique»

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ENVIRONNEMENTN° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 Les DEBATS

Explos ions. Dans la nuit de mer-credi 12 août 2015, deux terriblesexplosions ont secoué la zoneindustrielle du port de la ville de

Tianjin, en Chine. Des explosions si violentesqu'elles ont été repérées par des sismo-graphes et des satellites. On dénombre plusd'une centaine de morts et plus de 700 bles-sés. De nombreuses substances chimiquesdangereuses sont habituellement entrepo-sées dans cette zone. Les autorités ontnotamment admis la présence de 700 tonnesd'un composé très toxique : le cyanure desodium. Quelle menace représente cette sub-stance pour l'environnement ? Une écotoxico-logue nous répond.

Comment mesure-on lecyanure dans l'environ-nement ?

«Il faut tout d'abord respecter de bonnespratiques de prélèvements d'échantillons :s'assurer que les opérateurs portent desgants, qu'ils n'ont pas touché d'autres sub-stances au préalable, utiliser du matériel delaboratoire non contaminé (flacons en poly-éthylène préalablement rincés à l'eau ou àl'eau du lieu de prélèvement) et assurer desconditions de stockage appropriées del'échantillon stabilisé jusqu'au laboratoired'analyse...» liste Sandrine AndresResponsable unité expertise en toxicologie etécotoxicologie des substances à l'Ineris. «Il ytoutefois différentes méthodes de mesure quisont étroitement liées à la manière dont onextrait le cyanure du milieu. Avec certaines

d'entre elles, on dosera principalement lescyanures qui se trouvent sous forme libre, etdonc plus faciles à extraire. Par exemple, lesions cyanure (CN), le cyanure d'hydrogène(HCN), ou encore le cyanure de sodium(Ca(CN)2) et de potassium (KCN). Avecd'autres méthodes en revanche, on pourrabriser des liaisons chimiques plus fortes etextraire des molécules de cyanure attachéesà d'autres ligands, tels que le fer. Et d'uneméthode à l'autre, on pourra avoir des résul-tats de concentration de cyanure dans lemilieu qui varient du simple au double.Notamment lorsque l'extraction s'effectuedans un milieu aussi complexe que les sols,chargés en nombreux ligands sur lesquels lesions cyanure peuvent venir s'accrocher. Leschiffres de concentration en cyanure seuls neveulent donc pas dire grand chose quant onne connaît pas la méthode d'extraction utili-sée» précise Sandrine Andres.

Qu'est-ce que pollue le cyanure ? «Le cyanure peut entraîner une pollution

en deux temps. Transformé en gaz, il serépand dans un premier temps dans l'atmo-sphère dans les environs de la catastrophe.Ensuite, il va réagir avec l'humidité de l'air etles pluies pour petit à petit retomber à terre etentraîner une pollution de l'eau et des sols"raconte Sandrine Andres. Il est donc possiblequ'à Tianjin, on observe des pics de pollutionponctuels au cyanure dans les jours qui vien-nent, notamment si la météo tourne à la pluie.«Toutefois, il est impossible de l'affirmer aveccertitude car on ne peut pas dire pour lemoment quelles quantités de cyanure de

sodium ont été volatilisées durant les explo-sions et les incendies» relativise l'experte.

Dans l'eau, le cyanure se retrouve un peusous toutes les formes (Cyanogène (CN2),chlorure de cyanogène (ClCN), cyanure d'hy-drogène (HCN), cyanure de calcium(Ca(CN)2), cyanure de potassium (KCN),cyanure d'ammonium (NH4CN), cyanure desodium (NaCN)...) C'est toutefois la formeHCN qui est majoritaire. Sa proportion aug-mente avec l'acidité du sol.

Quels sont les seuils à partir des-quels on considère (en France) qu'il y a pollu-tion au cyanure ?

«Parce qu'il existe une dizaine de métho-de différentes d'extraction et de quantificationdu cyanure, il n'y a pas actuellement deconsensus au niveau européen pour établirun seuil ferme et définitif. Toutefois, la législa-tion est mise à jour régulièrement et il y bonespoir que les choses changent lors de la pro-chaine révision de la loi. De manière provisoi-re, c'est la valeur de 0,45 microgrammes(mesurées sur les cyanures libres) par litre depollution qui est proposée en Europe» chiffreSandrine Andres.

Quelle est la durée de vie ducyanure et de ses produits dedégradation dansl'environnement ?

Les cyanures dans l'atmosphère se pré-sentent essentiellement sous la forme gazeu-se HCN. Ce composé a un faible taux dedégradation dans l'air et est très résistant à la

photolyse. En revanche, il peut être oxydé pardes radicaux hydroxylés (OH) de l'atmosphè-re et être alors dégradé en monoxyde de car-bone (CO) et en monoxyde d'azote (NO).D'après l'Ineris, la demi-vie de HCN dans l'at-mosphère peut être évaluée entre 1,4 et 2,9années.

Dans l'eau, en revanche, la biodégrada-tion peut-être plus rapide. Certaines bactériessont en effet naturellement capables dedégrader le cyanure. «Certaines de ces bac-téries que l'on trouve naturellement dans l'en-vironnement sont utilisées dans le milieuindustriel pour traiter les effluents contenantdu cyanure avant leur rejet» expliqueSandrine Andres. Une étude de 1951 repor-tée par l'Atsdr (1997) et réalisée en conditionsde laboratoire a montré que la demi-vie descyanures dans deux eaux de rivière était com-prise entre 10 et 24 jours, chiffre l'Ineris. Dansles sols, les cyanures présents à faibleconcentration se dégradent avec formationinitiale d'ammoniac (NH3) transformé ennitrites (NO2-) et nitrates (NO3-), en présencede bactéries nitrifiantes.

Toutefois, ce chiffre a été mesuré dansdes conditions optimales de laboratoire nuan-ce Sandrine Andres. «Dans le milieu naturel,les choses sont beaucoup plus complexes. Leprocessus est beaucoup plus lent car l'eau estplus froide, le pH moins favorable. Et si lesbactéries sont capables de métaboliser ducyanure libre, elles ne peuvent pas enrevanche le dégrader lorsqu'il forme degrosses molécules complexes. De plus,lorsque le cyanure est en quantité trop impor-tante dans le milieu, il peut tout simplementtuer toutes les bactéries, ce qui empêchera leprocessus de dégradation...» poursuit l'exper-te.

Quel risque environnementalpose ce composé chimique àcourt, moyen et long terme ?

Le cyanure, dont le mode d'action consis-te en une inhibition de la respiration cellulairea une action rapide et aiguë. "De ce fait, ilaffecte de manière uniforme tout l'environne-ment, aussi bien les bactéries que les alguesou les organismes cellulaires complexes. Side grandes quantités ont été répandues dansl'environnement, on va rapidement observerun déséquilibre des écosystèmes, car seseffets se voient rapidement" détaille SandrineAndres. «La bonne nouvelle est que les effetschroniques sur l'environnement devraient êtrerelativement plus modérés : il ne s'accumulepas dans les chaînes alimentaires comme lefont le mercure ou le DDT» poursuit l'écotoxi-cologue. En effet, lorsqu'il est présent en peti-te quantité, les organismes savent le métabo-liser. C'est le cas aussi chez l'être humain.«On y est toujours exposé dans la nature parl'alimentation. Par exemple, les épinardsfabriquent naturellement un peu de cyanure.Mais notre organisme a la capacité à le méta-boliser en thiocyanate (SCN), une moléculequi est ensuite éliminée dans les urines»explique Mme Andres.

En revanche, dans le cas de Tianjin, il estpeu probable que la pollution environnemen-tale soit uniquement le fait du cyanure.D'autres composés tels que le Diisocyanatede toluène (TDI) par exemple étaient poten-tiellement présents sur le site. Et ce dernierpeut avoir des effets à plus long terme, c'est àdire provoquer des pathologies de types can-cer ou des appauvrissement de la biodiversi-té. «Il en va de même pour tous les sous-pro-duits de combustion liés à l'incendie dont onne connait pas la nature, mais qui contribuent,eux aussi, à la pollution de l'atmosphère, dessols et des eaux alentours» complète l'exper-te.

Science et Avenir

Explosions en Chine

Quelle menace représente cette substancepour l'environnement ?

De grandes quantités de cyanure de sodium étaient présentes sur le site de Tianjin en Chine. Quelle menace repré-sente cette substance pour l'environnement ? Une écotoxicologue nous répond.

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8 N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015Les DEBATS

DIVERS

Ce constat est lié, notamment au faitque les animaux adultes, au plusfort de leur potentiel de reproduc-tion, sont les cibles de choix des

chasseurs et autres pêcheurs, selon leschercheurs qui plaident pour une approcheplus en harmonie avec la nature.

«Notre technologie très efficace pour

tuer, nos systèmes économiques mondiali-sés et notre gestion des ressources don-nant la priorité aux bénéfices à court termede l'humanité, a favorisé l'émergence du

superprédateur humain», explique ChrisDarimont, professeur de géographie à l'uni-versité de Victoria au Canada, principalauteur de cette étude.

«Les effets de cette approche sont aussiextrêmes que l'est notre comportement deprédateur dominant et la planète en fait lesfrais», déplore-t-il.

Pour évaluer la nature et l'étendue de laprédation humaine comparée à celle desanimaux, les chercheurs ont analysé 2 125espèces de prédateurs marins et terrestres.

Ils ont conclu que les humains chassentde préférence les poissons et mammifèresadultes dans l'océan à un taux 14 fois supé-rieur à celui des autres prédateurs marins.

Les hommes chassent et abattent éga-lement les grands carnivores terrestrescomme les ours, les loups et les lions neuffois plus que ces derniers s'entretuent dansla nature.

«Alors que les autres prédateurs s'enprennent principalement aux jeunes et auxplus faibles, les humains s'attaquent aucapital de reproduction des espèces enchassant les adultes... Une pratique parti-culièrement marquée dans la pêche», pré-cise Tom Reimchen, professeur de biologieà l'université de Victoria, un des principauxcoauteurs de cette étude.

R. S.

L'humain reste le super prédateur

La surpêche industrielle menace les écosystèmes La surpêche industrielle et la chasse excessive menacent les écosystèmes, estiment des chercheurs dans une étudepubliée jeudi dans une revue américaine spécialisée.

Son origine découverte par des chercheurs

D es chercheurs ont identifié desgènes-clés dans le métabolismecontrôlant le mécanisme qui brûle

ou emmagasine les graisses de l'organis-me, une découverte qui ouvre la voie, seloneux, à une nouvelle approche pour traiterl'obésité.

Ces scientifiques, notamment duMassachusetts Institute of Technology(MIT), dont les travaux sont publiés jeudidans la version en ligne du New EnglandJournal of Medicine, rappellent que 44%des populations européennes sont généti-quement prédisposées à l'obésité, car por-teuses de la variation génétique FTOdécouverte il y a quelques années par deschercheurs britanniques.

Mais on ignorait jusqu'ici le mécanismed'action de cette variante, appelée le gènede l'obésité, soulignent-ils.

«Des études précédentes ont tenté dedécouvrir le lien entre la mutation géné-tique FTO et la régulation de l'appétit ou lapropension à faire de l'exercice et le contrô-le du cerveau», explique MelinaClaussnitzer, professeur au départementdes sciences informatiques du MIT, un descoauteurs.

«Mais des analyses de plus d'une cen-taine de tissus adipeux humains et de diffé-rents types de cellules de graisse indiquentl'absence de lien avec le cerveau, et que lemécanisme génétique réside principale-ment dans des cellules des tissus adipeux,pas le cerveau», ajoute-t-elle.

Les chercheurs ont prélevé de nom-breux échantillons de tissus adipeux chezdes personnes avec la variante génétiqueFTO et d'autres qui n'en n'étaient pas por-teuses. Ils ont constaté une activité accrue

de deux gènes distants IRX3 et IRX5,contrôlés par FTO.

Une plus forte expression de l'un desdeux gènes entraîne une modification dumétabolisme qui, au lieu de brûler de l'éner-gie, à savoir des graisses, les emmagasine,entraînant une prise de poids et l'obésité.

Aussi, ces scientifiques, ont-ils pu mon-trer qu'il est possible de manipuler cemécanisme génétique pour inverser l'accu-mulation de poids.

Ils ont ainsi évalué les effets de neutra-liser l'activité du gène IRx3 sur l'ensembledu métabolisme et du poids du corps enagissant sur le gène équivalent dans lesgraisses de souris. Le métabolisme de cesrongeurs a rapidement augmenté entraî-nant une nette perte de poids, et ce, sanschangement de leur niveau d'activité phy-sique ou de leur appétit. R. S.

Nouvel éclairage génétique de l'obésité

Coronavirus Mers

U n nouveau vaccin expé-rimental produit à partird'ADN artificiel a induit

une immunité complète contrele coronavirus Mers (syndromerespiratoire du Moyen-Orient)chez des singes, ont indiquémercredi des chercheurs améri-cains.

Il s'agit du dernier sérummontrant une solide efficacitécontre Mers, ouvrant la voiepotentiellement à la productiond'un vaccin pour les humainsdont pour l'heure aucun n'a étépatenté.

Ce vaccin a été donné à desmacaques rhésus six semainesavant de les exposer à ce coro-navirus et ces derniers ont ététotalement protégés, a préciséDavid Weiner, professeur depathologie à la faculté de méde-

cine Perelman de l'Université dePennsylvanie (nord-est), princi-pal auteur de cette étudepubliée dans la revue ScienceTranslational Medicine.

Ce vaccin a égalementgénéré des anticorps potentiel-lement protecteurs dans le sangde dromadaires suspectésd'être la source de la transmis-sion du coronavirus Mers.

«La récente augmentationdu nombre de cas de Mers enCorée du Sud, alors qu'il n'y apas d'antiviraux ni de vaccinsefficaces contre cette infection,a suscité une inquiétude gran-dissante», relève le Dr Weiner.«Cette situation fait de la miseau point d'un vaccin contreMers une importante priorité»,souligne-t-il.

Ce vaccin pourrait réduire la

transmission de personne àpersonne de ce coronavirus trèscontagieux et empêcher la pro-pagation de l'infection en casd'épidémie, permettant aussi demieux protéger le personnelmédical dans les hôpitaux,expliquent les chercheurs.

Ce vaccin synthétique estsimple à produire et à distribuer.

Un autre vaccin expérimen-tal qui utilise une protéine dontle coronavirus Mers se sert pourpénétrer dans les cellules et lesinfecter, développé par deschercheurs des Instituts natio-naux américains de la Santé(NIH) mené par le Dr BarneyGraham, a également produitde bons résultats chez des sou-ris et des singes.

Il a fait l'objet d'une publica-tion dans la revue britannique

Nature, fin juillet. Le coronavirus Mers, une

infection pulmonaire, est appa-rue en 2012, frappant surtoutl'Arabie Saoudite et dernière-ment la Corée du Sud, avecplus de 180 cas confirmés d'in-fections dont 36 décès dans cedernier pays.

A l'échelle de la planète,l'Organisation mondiale de lasanté (OMS) a recensé 1 368cas confirmés depuis 2012,dont au moins 490 mortels. Levirus du Mers est plus meur-trier,s mais moins contagieuxque celui du Sras, ou syndromerespiratoire aigu sévère, quiavait fait près de 800 mortsdans le monde en 2003. Lecoronavirus Mers a un taux demortalité d'environ 35%, selonl'OMS. R. S.

Un nouveau vaccin expérimental prometteur

Risque accru d'AVC et demaladie coronaire

Les dangers deslongs horaires de travail

Travailler au-delà de 55 heures parsemaine augmenterait de 33% le risquede faire un accident vasculaire cérébral(AVC) et de 13% celui de développer unemaladie des coronaires (les artères nour-ricières du coeur), selon une vaste étuderendue publique jeudi. Les études, menées pendant 7 à 8 ansauprès de 600 000 personnes (hommeset femmes) originaires d'Europe, desEtats-Unis et d'Australie, qui n'avaientaucune maladie cardiovasculaire connue. Le résultat de ces recherches a été pon-déré en tenant compte des autres fac-teurs de risques des maladies cardiovas-culaires, tabagisme, consommation d'al-cool ou sédentarité , précise l'étudepubliée dans la revue médicale britan-nique The Lancet. Ses auteurs relèvent que le risque d'AVCn'apparaît pas brutalement au-delà de 55heures de travail hebdomadaires, maisaugmente parallèlement à la durée du tra-vail: 10% de plus chez les personnes tra-vaillant entre 41 et 48 heures et 27% deplus chez ceux travaillant entre 49 et 54heures. «Les professionnels de santé devraientêtre conscients du fait que de longshoraires de travail sont associés à unaccroissement significatif du risque d'AVCet peut-être également de maladie coro-naire» souligne le Pr Mika Kivimiki, pro-fesseur d'épidémiologie à l'UniversityCollege de Londres et coordinateur del'étude. Le rôle joué par le stress dans plusieursmaladies cardiovasculaires dont lesinfarctus et les AVC a déjà fait l'objet denombreuses études, contrairement auxhoraires de travail qui n'avaient jusqu'àprésent pas été étudiés avec autant deprécision. R. I.

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CONFLITSN° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 Les DEBATS

«L'EI a détruit hier (jeudi) lemonastère de Saint Elian àal-Qaryataïne», localité dela province de Homs captu-

rée par les jihadistes le 5 août.

«Au moyen de bulldozers, ils ont détruit lemonastère sous prétexte que les gens y ado-raient un (autre) dieu que Dieu», a indiqué àl'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur del'Observatoire.

Le groupe ultra-radical a posté en lignedes photos du monastère et celles de bulldo-zers opérant des destructions de parties dulieu.

Le monastère, qui porte le nom d'un saint

de Homs martyrisé par les Romains pouravoir refusé d'abandonner le christianisme,était un lieu de pèlerinage et de dialogueentre les religions à al-Qaryataïne, elle mêmesymbole de coexistence entre chrétiens etmusulmans.

Le jour de la capture d'al-Qaryataïne, l'EI aenlevé au moins 230 personnes, dont desdizaines de chrétiens. Selon l'Observatoire,48 d'entre elles ont été relâchées et 110 ontété conduites vers le bastion de l'EI à Raqa(nord). Le sort des 70 autres reste inconnu.

En mai, un prêtre syriaque catholique dumonastère, le père Jacques Mourad, avait étéenlevé par trois hommes masqués, au lende-main de la prise par l'EI de la ville antique dePalmyre, proche de cette localité.

L'organisation, qui s'est implantée enSyrie à la faveur de la guerre civile, a déjàdétruit une série d'églises et de lieux saintsqu'il considère comme hérétiques.

AFP

Syrie

Daech détruit un monastère du Ve siècleL'organisation extrémiste Etat islamique a détruit un monastère syriaque catholique du Ve siècle dans le centre dela Syrie, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh).

L e Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a ordonné jeudi uneréduction drastique du nombre de gardes du corps pour les res-ponsables, dans le cadre d'une série de réformes visant à s'atta-

quer à la corruption. Le gouvernement a approuvé le 9 août des réformes majeures à la

suite d'une vague de manifestations contre la corruption et la mauvai-se gouvernance. Le Parlement a approuvé deux jours plus tard ce planen y ajoutant des mesures supplémentaires.

Dans le cadre de la mise en place de ce programme, M. Abadi aordonné «d'énormes réductions dans le nombre de gardes du corpspour les responsables, les présidences et autres, s'élevant jusqu'à90%», a indiqué son bureau dans un communiqué.

Il a aussi décidé «l'abolition d'unités spéciales de protection pourdes particuliers et leur retour au sein des ministères de la Défense etde l'Intérieur», selon le communiqué qui se réfère à des groupes de

gardes pour certains hauts responsables. Ces mesures verront plus de 20 000 gardes qui assuraient la pro-

tection d'un nombre limité de responsables, revenir dans les rangs dela police et de l'armée, a précisé le porte-parole, Saad al-Hadithi.

M. Abadi a supprimé dimanche 11 postes ministériels, réduisantainsi d'un tiers le nombre de portefeuilles au sein de son gouverne-ment, première mesure concrète du plan de réformes.

Ces annonces visent à calmer le mécontentement populaire quis'est exprimé dernièrement à Baghdad et dans le sud du pays lors derassemblements contre la corruption et l'incompétence de la classepolitique, sur fond de coupures quotidiennes d'électricité par des tem-pératures dépassant les 50° Celsius.

Elles interviennent alors que le pays est en proie aux violences aunord et à l'ouest de Baghdad où sévit le groupe autoproclamé Etat isla-mique (EI/Daech). R. I.

Irak

Réduction drastique du nombre de gardes du corps

A nkara a lancé le 24 juillet une «guerrecontre le terrorisme» visant simultané-ment le PKK, mettant fin à une trêve

en vigueur depuis 2013, et les combattants dugroupe Etat islamique (EI) en Syrie.

L'armée turque a tué 771 rebelles kurdesdepuis le déclenchement de sa vaste cam-pagne contre le Parti des travailleurs duKurdistant (PKK) il y a un mois, a affirmé hierl'agence gouvernementale turque Anatolie.«Jusqu'à présent, depuis le 22 juillet, 771 ter-roristes ont été mis hors d'état de nuire», aindiqué Anatolie, dont il n'était pas possible deconfirmer les informations.

Anatolie a précisé que les nombreux raids

de l'aviation turque contre les bases arrièresdu PKK dans le nord de l'Irak avaient tué 430rebelles, et que d'autres étaient décédés dessuites de leurs blessures. Dans les opérationmenées sur le sol turc, 260 membres de laguérilla kurde ont été tués, a affirmé Anatoliequi base généralement ses information surdes sources de renseignements militaires. Lesviolences se concentrent dans le sud-est ana-tolien peuplé majoritairement de Kurdes,théâtre de combats depuis 1984.

Ankara a lancé le 24 juillet une «guerrecontre le terrorisme» visant simultanément lePKK, mettant fin à une trêve en vigueur depuis2013, et les combattants du groupe Etat isla-

mique (EI) en Syrie. Mais les dizaines de raidsaériens qui ont suivi se sont concentrés sur laguérilla kurde, seuls trois d'entre eux ayant étéjusqu'à présent officiellement signalés contrel'EI.

De son côté, le PKK a repris ses attaquescontre l'armée et la police à travers la Turquie,tuant une cinquantaine de membres desforces de sécurité depuis fin juillet, selon undécompte de la presse turque. Des hommesarmés ont attaqué hier matin un poste de poli-ce du quartier populaire d'Esenyurt à Istanbul,sans faire de blessés, a rapporté l'agence depresse Dogan.

Agence

Turquie

771 rebelles kurdes tués en un mois de campagne militaire

.

Yémen

Un navire commercialaccoste à Aden

Un navire commercial a accosté hierau port yémenite d'Aden (sud), le pre-mier depuis l'occupation de cette gran-de ville par les rebelles houthis fin mars,a indiqué un responsable portuaire. Lenavire Venus de l'United Arab ShippingCo. (Uasc) est chargé de 350 conte-neurs de différents produits comman-dés par les commerçants d'Aden, aexpliqué le directeur adjoint du portd'Aden, Aref al-Chaabi. «Cela signifie leretour à la vie au port d'Aden et cela vaprofiter à la ville et aux provinces dusud», reprises ces dernières semainespar les forces anti-rebelles, a-t-il déclaréà l'AFP. D'autres navires vont suivre etle principal port yéménite est désormaisouvert au trafic maritime, a-t-il ajouté.Depuis la reprise à la mi-juillet d'Aden,tombée fin mars aux mains des rebelles,de nombreux navires transportant desaides humanitaires ont pu livrer leurscargaisons dans ce port.

R. N.

.

Palestine

Le prisonnierMohammed Allan cessesa grève de la faim

Le prisonnier palestinien,Mohammed Allan, a cessé sa grève dela faim entamée il y a plus de deux mois,au lendemain de la suspension de sadétention sans inculpation par la Coursuprême israélienne, a dit son avocatjeudi.

«Mohammed Allan a reprisconscience et ne fait pas la grève de lafaim», a dit son conseil, Jamil al-Khatib,aux journalistes après avoir rendu visiteà son client à l'hôpital d'Ashkélon(ouest d'Israël). La Cour suprême adécidé, mercredi soir, de suspendre,«pour le moment», sa détention sansinculpation et de le maintenir en soinsintensifs. Les juges ont laissé en sus-pens la question de son éventuel retouren détention administrative une foisqu'il sera rétabli, s'il se rétablit.Mohammed Allan, avocat de 31 ans,arrêté en novembre 2014 par les soldatsisraéliens, a commencé sa grève de lafaim le 18 juin pour obtenir sa libérationimmédiate. R. N.

Au moins six personnes ont été tuées dans des raids de l'avia-tion israélienne depuis jeudi soir sur le plateau syrien du Golan, ontindiqué vendredi des sources syriennes. Dans la matinée, l'aviationisraélienne a visé une voiture civile dans le village d'al-Kom, dans laprovince de Qouneitra, tuant cinq civils non armés", a indiqué latélévision d'Etat syrienne. L'appareil qui a frappé à 10H30 (07H30GMT) était un "avion sans pilote", a ajouté la source. L'Observatoiresyrien des droits de l'Homme (OSDH) a donné un bilan de cinq

morts dans le raid de vendredi, dont deux miliciens pro-gouverne-ment à bord du véhicule visé et trois personnes non identifiées.Jeudi soir, les raids de l'aviation israélienne sur la même région onttué une personne et blessé sept soldats, selon une source militairesyrienne. L'OSDH a fait état de deux soldats tués et huit blessés.Israël a visé jeudi soir quatorze positions de l'armée syrienne sur leGolan, selon des médias.

R. I.

Au moins six morts dans des raids israéliens sur le Golan

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10 N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015Les DEBATS

FRICA INESSoudan du Sud

Un journaliste assassiné

La Cour suprême confirme la condamnationde Karim Wade

L a Cour suprême duSénégal a confirmé, jeudi,par arrêt la condamnation

en mars de l'ancien ministresénégalais Karim Wade à six ansde prison pour enrichissementillicite, après avoir «rejeté» sespourvois en cassation, un verdictqualifié de «politique» par sespartisans.

Après cet arrêt, «les voies derecours internes sont épuisées. Ilreste maintenant les voies à l'in-ternational», a affirmé à l'AFP unproche de Karim Wade qui s'estexprimé sous le sceau de l'ano-nymat et n'a pas voulu donnerplus de détails.

La Cour suprême «rejette lespourvois de Karim Wade contrel'arrêt du 23 mars» prononcé parla Cour de répression de l'enri-chissement illicite (CREI, juridic-tion spéciale), a déclaré le prési-dent de l'audience,Abdourahmane Diouf, faisantlecture de son arrêt à Dakar.Karim Wade, fils de l'ancien pré-

sident sénégalais (2000-2012),Abdoulaye Wade, a été condam-né en mars à six ans de prison età plus de 210 millions d'eurosd'amende par la CREI.

Les arguments de la défensede Karim Wade pour casser leverdict du 23 mars, liés notam-ment à «l'impartialité» de laCREI, sa «composition irréguliè-re», «le privilège de juridiction»en raison de sa qualité d'ancienministre de M. Wade, ont étéjugés «non fondés» par la Coursuprême.

L'arrêt de jeudi a été rendu enl'absence de Karim Wade, tou-jours en prison, et de ses avocatsqui avaient boycotté l'audienceouverte le 6 août pour l'examende leurs pourvois en annulation,expliquant ainsi protester contre«la violation de leurs droits».Quelque dizaines de partisansde M. Wade s'étaient rendusjeudi à la Cour suprême. Ils sesont ensuite dispersés sans inci-dent après la lecture de l'arrêt de

la juridiction qui a duré environune heure et demie, a constatéun journaliste de l'AFP. Des élé-ments de la police anti-émeutesétaient déployés tout autour dusiège de la Cour suprême, enbordure de mer, près du centre-ville de Dakar. Karim Wade étaitaccusé d'avoir illégalementacquis 178 millions d'euros par lebiais de montages complexeslorsqu'il était conseiller puisministre de son père, ce qu'il nie.

Son patrimoine comprend,selon l'accusation, des sociétésau Sénégal et à l'étranger, descomptes bancaires, des proprié-tés immobilières et des voitures.

Arrivé au pouvoir en mars2012 après avoir battuAbdoulaye Wade au second tourde l'élection présidentielle, le pré-sident Macky Sall avait réactivéla CREI, une juridiction créée parl'ancien président Abdou Diouf(1981-2000). Plusieurs respon-sables de l'ancien régime, dontd'anciens ministres ont été pour-

suivis ou condamnés dans lecadre de cette traque des biensprésumés mal acquis. KarimWade est un des responsablesdu Parti démocratique sénéga-lais (PDS, opposition), formationcréée et toujours dirigée par sonpère.

«Le président Macky Sall uti-lise la justice pour éliminer unadversaire politique», a déclaré àla presse à l'issue de l'audiencede jeudi le porte-parole du PDS,Babacar Gaye, en allusion àKarim Wade.

Le PDS, «après avoir épuisétoutes les voies (judiciaires), vautiliser des voies politiques pourrégler une question éminemmentpolitique», a dit M. Gaye.

A l'ouverture de son procès,le 31 juillet 2014 après près de16 mois de détention préventive,Karim Wade s'était présentécomme «prisonnier politique».

AFP

Sénégal

Un journaliste sud-soudanais a étéabattu par des inconnus dans cequi ressemble à un assassinatciblé, ont annoncé, jeudi, des

confrères de la victime, précisant que sonargent et son téléphone mobile n'avaient pasété volés. Peter Moi, reporter du quotidienindépendant New Nation, a été abattu mer-credi soir à Juba, après avoir quitté son tra-vail. Ce meurtre intervient quelques joursaprès que le président sud-soudanais SalvaKiir eut publiquement menacé de «tuer» lesjournalistes «travaillant contre le pays».

«La liberté de la presse ne signifie pasque vous pouvez travailler contre le pays»,avait lancé M. Kiir à des journalistes à l'aéro-port de Juba, où il embarquait à destinationde la capitale éthiopienne Addis-Abeba pourd'ultimes pourparlers en vue de mettre fin à laguerre civile qui ravage le Soudan du Suddepuis 20 mois.

«Si certains d'entre vous (journalistes) nesavent pas que ce pays a déjà tué des gens,nous allons le démontrer un jour», avaitmenacé le chef de l'Etat, des propos rappor-tés par le Comité de protection des journa-

listes (CPJ). Selon le CPJ, citant des journa-listes locaux, ces menaces répondaient à descritiques sur le caractère stérile et intermi-nable des négociations d'Addis-Abeba.

La police n'a fait aucun commentaire dansl'immédiat concernant ce meurtre.

En revanche à Washington, le porte-paro-le du département d'Etat John Kirby s'estdéclaré «très préoccupé» et a réclamé aux«autorités sud-soudanaises une enquêterapide et minutieuse».

Il a demandé aussi au président Kiir de«renier ses propos» menaçant contre desjournalistes.

Plus jeune nation du monde, le Soudandu Sud a proclamé son indépendance enjuillet 2011, après plus de deux décennies deconflit contre Khartoum. Il a replongé dans laguerre depuis le 15 décembre 2013, quanddes combats ont éclaté au sein de sonarmée, minée par des antagonismes politico-ethniques alimentés par la rivalité à la tête durégime entre M. Kiir et son ancien vice-prési-dent Riek Machar. Les organisations dedéfense de la liberté de la presse ont mis engarde à plusieurs reprises contre le climat

d'intimidation qui règne au Soudan du Sud etla volonté de tuer dans l'oeuf tout débat surles moyens de mettre fin à la guerre civile,marquée par de nombreux massacres etatrocités, qui a fait des dizaines de milliers demorts. Début août, les forces de sécuritéavaient fait fermer deux journaux et uneradio, leur reprochant selon des journalistes,d'avoir fait campagne pour l'accord de paix,signé lundi à Addis-Abeba par les rebellesmais pas par M. Kiir et que le gouvernementa depuis qualifié de «capitulation» inaccep-table.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry,dont le pays est le parrain de l'indépendancedu Soudan du Sud, a appelé mercredi le pré-sident Kiir et ce dernier lui a assuré qu'ilcomptait signer l'accord de paix d'ici 15 jours,avait rapporté, mercredi, le départementd'Etat.

Washington, impliqué depuis 18 moispour trouver un règlement au conflit sud-sou-danais, a remis ces jours-ci la pression sur leprésident Kiir, brandissant la menace desanctions à l'ONU.

Agence

Le président Salva Kiir avait publiquement menacé de «tuer» les journalistes «travaillant contre le pays», il y a quelques jours.

SSoouuddaann

Le Président se dit prêt à une trêve

Le président soudanais Omar El-Béchir a affirmé, jeudi, qu'il était prêt àune trêve de deux mois avec lesrebelles pour permettre l'ouverture d'undialogue national appelé à régler lesmultiples crises dans le pays, offrant denouveau une amnistie aux insurgés.

M. Béchir, recherché depuis 2009 parla Cour pénale internationale pourcrimes de guerre dans la région duDarfour en conflit, appelle depuis plu-sieurs mois à un dialogue avec lesrebelles qui refusent de venir à la tablede négociations à Khartoum.

«Nous sommes disposés à un ces-sez-le-feu global pour une période dedeux mois, jusqu'à ce que ce dialoguesoit achevé dans un climat sain», a dit leprésident devant des membres de«l'Assemblée générale pour le dialoguenational».

Il a annoncé la date du 10 octobrepour le début des discussions.

«Nous renouvelons notre offre d'am-nistie à ceux ayant porté les armes maisqui voudraient prendre part au dia-logue», a-t-il ajouté, tout en soulignantque «ceux qui sont coupables demeurtre ne seront pas libérés».

«Nous appelons à un arrêt de laguerre. Notre position n'est pas unsigne de faiblesse (mais) nous sommesdes partisans de la paix, et le plus grandobstacle à celle-ci est le refus par lesautres parties d'engager un dialoguelibre», a poursuivi le président souda-nais.

Des rebelles du Darfour et duMouvement de libération du Soudan(SPLM-N) du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud devaient rencontrer vendredi lechef de l'Union africaine, Thabo Mbeki,à Addis-Abeba pour discuter du dia-logue. Les rebelles n'ont pas commentédans l'immédiat cette annonce, maistout comme la majorité de l'oppositionils avaient indiqué précédemment qu'ilsne prendraient pas part au dialogue sil'atmosphère n'était pas propice à desnégociations.

Depuis 2003, des insurgés, accusantnotamment Khartoum de les marginali-ser économiquement et politiquement,s'opposent à l'armée soudanaise dansla région du Darfour, dans l'ouest dupays. Ce conflit a fait plus de 300.000morts et déplacé 2,5 millions de per-sonnes, selon l'ONU.

Le soulèvement dans les Etats duNil-Bleu et du Kordofan-Sud a lui éclatéen 2011 pour des raisons similaires, fai-sant là aussi des milliers de déplacés.

Agence

TTcchhaadd

Des éléments de Boko Haram jugés à partir du 26 août

Une dizaine d'éléments présumés dugroupe terroriste Boko Haram serontjugées au cours de la session criminel-le spéciale prévue du 26 août au 3 sep-tembre 2015 à Ndjamena, a annoncé leprocureur général près la cour d'appel,Louapambé Mahouli Bruno. Ils ont étéinterpellés à la suite des attentats quiont frappé la capitale tchadienne entrejuin et juillet derniers.

«D'autres personnes impliquées quin'ont pu être déférées pour être jugéespar les actuelles assises, le seront éga-lement dans un avenir proche», a-t-ilajouté. Le 15 juin 2015, des attentatskamikazes quasi-simultanés ont frappédes secteurs névralgiques de sécurité àNdjamena, la capitale du Tchad. Le 11juillet, un autre attentat terroriste a étéperpétré au marché central de la mêmeville. Le bilan total de ces différentesattaques, revendiquées par BokoHaram, s'élève à 67 morts (dont 10 kami-kazes) et 182 blessés, selon le procu-reur général de Ndjamena.

R. N.

Page 11: Les DEBATS debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 R Halfaoui e g a a r d s La «dette» grecque et les huissiers L a Grèce est

Par Alexandre Latsa

Finalement les bateaux finirent pars’échouer en France, sur la Côted’Azur, sous l’œil de pouvoirspublics désarmés et l’affaiblisse-ment d’une armée française sansordres et incapable de réagir àcette «invasion pacifique». Si un telscenario pouvait sembler totale-

ment irréaliste il y a un peu plus de 40 ans,les dernières semaines ont clairement laissécomprendre que ce scenario n’est plus celuid’un futur proche mais la réalité qui est cellede la France et de l’Europe d’aujourd’hui,réalité face à laquelle l’été 2015 nous a vio-lemment confronté.

Selon les chiffres du Haut commissariataux réfugiés des Nations unies (HCR), cesont déjà près de 224 000 réfugiés etmigrants qui sont arrivés en Europe via laMéditerranée entre janvier et juillet de cetteannée. Toujours selon le HCR, les Syriensconstituent le groupe le plus important parmices arrivants, (34%) suivis par les Éry-thréens (12%), les Afghans (11%), lesNigérians (5%) et les Somaliens (4%). Lesestimations basses envisagent que cetteannée, entre un demi-million et un millionde migrants tenteront de rejoindre les côteseuropéennes. Ces chiffres qui ne sont que

des chiffres officiels traduisent le volume demigrants qui souhaitent fuir des zone enguerre et rejoindre une Europe en paix etconsidérée comme l’eldorado.

Sans surprises, l’arrivée massive de cesmigrants entraîne des troubles dont l’intensi-té ne cesse au cours des derniers moisd’augmenter, surtout dans l’Europe des péri-phéries et des frontières déjà en prise avecune profonde crise économique.En Italie,Lampedusa connait depuis maintenantquelques années des émeutes régulièresopposant les migrants à la police Italienne ouà la population locale. Cet été c’est Rome quia été visé par des incidents violentsentre lapolice et la population d’un quartier de la villequi s’opposait à l’installation forcée de clan-destins par les autorités locales. Débordées,les autorités italiennes ont cet été demandéà l’Europe la prise en charge de dizaines demilliers de clandestins que le pays ne pou-vait absorber tandis que le nombre d’arri-vants ne cesse lui de croître. Certains vil-lages dépeuplés sont passés de quelquescentaines à plusieurs milliers d’habitantspuisque les autorités locales ont décidé d’yimplanter et d’y laisser séjourner ses nou-veaux habitants.

Autre avant-poste de l’immigration clan-destine en Europe, la Grèce fait face à unesituation tout aussi grave que Rome puisquele pays fait face à une vague migratoiresans précédent. La situation est particulière-ment grave sur les îles Grecques puisquecertaines se situent à seulement quelquescentaines de mètres des côtes turques. Desincidents d’une rare violence ont parexemple éclaté sur l’Ile de Kos, dont les30 000 habitants font désormais face à 7000 migrants majoritairement issus de Syrieet d’Afghanistan.

La Turquie ne pose pas du reste problè-me qu’à la Grèce mais également à laBulgarie. Le pays a décidé de prolonger de130 kilomètres le mur anti-migrants, érigé lelong des 275 kilomètres de frontière du paysavec la Turquie et ayant pour but de stopperl’afflux de réfugiés, principalement syriens.

Plus au nord et au centre de l’Europe, le

tandem franco-allemand n’est pas épargnénon plus puisque la seule Bavière parexemple a fait face cet été a une augmenta-tion importante du nombre de réfugiés qui semonte à 6 560 pour les cinq premiers joursd’août, soit près de 1 500 par jour. Le pays adu reste accueilli 79 000 demandeurs d’asi-le, principalement venus de Syrie, d’Irak etd’Afghanistan, pour le seul mois de juillet2015. La locomotive de l’Europe semblel’être également sur le domaine migratoirepuisque Berlin envisage d’accueillir à elleseule 600 000 réfugiéscette année, le paysayant besoin de 500 000 nouveauxmigrants chaque année pour faire face à lapénurie d’enfants de sa population desouche. L’accueil de ces réfugiés se passede façon plus ou moins chaotique puisqu’ausein de certaines municipalités, desconsignes civiques sont imposées auxpopulations de veiller à ne pas choquer lesarrivants afin d’éviter tout malentendu. Enclair que les enfants ne portent plus de t-shirts et de chemises transparentes, ni deshorts ou de jupes trop courtes. Dans lemême temps où l’on explique aux jeunesAllemandes qu’elles ne sont plus libres demettre des jupes chez elles, des élus alle-mands visiblement « éclairés » ont décidéde montrer l’exemple en accueillant chezeux des réfugiés érythréens, un exemplesuivi par déjà près de 100 000 citoyens, tan-dis que le nombre d’attaques contre les réfu-giés est lui fortement en hausse.

La France n’est pas épargnée par cesflots humains face auxquels les autoritéssemblent, tout comme dans le camp dessains, incapables de faire face. De Calais àDunkerque des bidonvilles regroupant jus-qu’à plusieurs milliers de personnes sontapparues au cours des derniers mois, res-semblant à d’authentiques bidonvilles afri-cains mais implantés au cœur de la cam-pagne française. Certaines nuits ce sontplusieurs centaines de migrants qui tententde traverser le tunnel sous la manche pourrejoindre l’Angleterre en déstabilisant tota-lement le trafic routier entre les deux pays. Al’autre bout de l’Hexagone, les migrants

affluent également à la frontière franco-ita-lienne, puisque nombre d’entre eux souhai-tent rejoindre la Scandinavie, l’Angleterre oula France. Pour freiner le flot de réfugiés quiarrivent du sud-ouest et du sud-est del’Europe, Bruxelles envisage de pénaliser lespays tiers et candidats comme la petiteSerbie, où les élites européistes envisagentde créer un camp de 400 000 réfugiés, soitl’équivalent de 5% de la population du pays.

La situation est en effet tellement graveque c’est la Hongrie qui désormais doit faireface à de ce flux de migrants qui souhaiterejoindre la vieille Europe. Les autorités hon-groises ont ainsi et tout comme les autoritésbulgares également constitué un mur deprès de 175 kilomètres le long de la frontièreavec la Serbie pour « protéger l’Europe ».

Il y a une totale schizophrénie dans lecomportement de la grande majorité de nosélites, qu’elles soient nationales et surtoutsupranationales. Elles imposent à l’Europeet à ses populations d’absorber et de subirune immigration à haut risque, immigrationcréée en grande partie par leur propre poli-tique extérieure, que l’on pense à la follepolitique européenne et occidentale en Irak,Libye ou Syrie.

Dans le même temps la suppression desfrontières nationales s’est accompagnéed’une situation de non préparation à cettepression migratoire auquel le droit-de-l’hom-misme totalitaire n’a finalement aucuneréponse, si ce n’est celle d’imposer auxeuropéens de se taire et subir.

Alors que l’on a vendu aux peuples euro-péens le mythe d’une Europe en paix et libé-rée de toutes frontières, voilà que s’érigentdes murs et des territoires occupés, finale-ment sur le modèle d’un Orient dont person-ne ne devrait souhaiter qu’il ne préfigurel’avenir de notre continent hormis les«ennemis de l’Europe».

Des ennemis de l’Europe dont la cinquiè-me colonne devra sans doute, un jour oul’autre, être chassée de la structure de gou-vernance globale qu’elle occupe et tue, àpetit feu, l’Europe en tant que civilisation.

Alexandre Latsa

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1383 - Ven.21 - Sam.22 août 2015

L'Europe va-t-elle mourirde l'immigration ?

En 1973, l'écrivain JeanRaspail écrivait son romanLe camp des saints qui àl'époque, préfigurait ce quiétait considéré comme unescène de science-fiction:un million de «miséreux»prennent d'assaut descargos pour tenter derejoindre un Occidentriche, mais incapable deleur faire modifier leurroute.

Page 12: Les DEBATS debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 R Halfaoui e g a a r d s La «dette» grecque et les huissiers L a Grèce est

N° 1383 - Ven.21 - Sam.22 août 2015 13Les DEBATS

Avant de se rendre devant leBureau exécutif du FN, Jean-Marie Le Pen a pris soin de twee-ter un message de condoléancespour la mort d’Emmanuel Ratier,écrivain cherchant l’influence sio-niste ou franc-maçonne dans lavie politique. Le message est

clair: pas de concession, jamais.Le voilà exclu. Nombre de militants du

FN peuvent se demander comment le partien est arrivé là. Les autres s’interrogent surles répercussions de cette tragicomédie fami-liale. Comment en sont-ils arrivés là ? Enpolitique, Nicolas Machiavel (1469-1527)demeure assurément l’un des meilleursmaîtres. Florian Philippot et Marine Le Penne l’ont probablement pas lu, et c’est fortdommageable pour eux.

Dans le domaine de la cruauté, le maîtreflorentin est explicite: «Il y a des cruautésbien pratiquées et des cruautés mal prati-quées.» Les premières sont étendues etcommises au début du règne afin de pourvoirà la sûreté du nouveau prince (par exemple,Hitler, en massacrant à la fois sa droite et sagauche, le 30 juin 1934, appliqua parfaite-ment ce principe). Le prince arrivant au pou-voir doit déterminer posément toutes lescruautés qu’il lui est utile de commettre et lesexécuter en bloc pour n’avoir pas à y revenir.

Dégât moralEn acceptant de confier à son père la pré-

sidence d’honneur du parti en 2011, et en neprévoyant pas à l’avance de voie de sortie,Marine Le Pen a emprunté le chemin inversede celui décrit par Machiavel. Mais, pis, l’au-teur italien nous enseigne sur l’étendue desproblèmes posés par une faiblesse initiale. Ilnous explique que les cruautés mal prati-quées, de peu nombreuses au début, «semultiplient avec le temps au lieu de cesser».Les sujets sont alors rongés par une conti-nuelle inquiétude. Le prince est désormaiscontraint de toujours «tenir le couteau enmain»... ce qui finit par mal tourner. Voilà lemeilleur éditorial sur l’état de la lepénie.

Une fois l’erreur commise, comment sedébarrasser de celui que l’on a été tropfaible pour éliminer dès le départ ? Ce queMachiavel exprimera en termes brutauxdans l’Histoire de Florence («Quant auxhommes puissants, ou il ne faut pas les tou-cher, ou quand on les touche il faut lestuer»), il l’enveloppe davantage dans LePrince, mais c’est exactement la mêmepensée, et elle est très claire:

«Sur quoi il faut remarquer que leshommes doivent être ou caressés ou écra-sés; ils se vengent des injures légères; ils nele peuvent quand elles sont très grandes;d’où il suit que, quand il s’agit d’offenser unhomme, il faut le faire de telle manière qu’onne puisse redouter sa vengeance.»

Florian Philippot et Marine Le Pen sesont mis dans cette situation. Pis, Marine LePen, en rejoignant son vice-président dansla position d’absents au Bureau exécutif,avalise les bruits qui l’accusent d’être sousson emprise (même si les frontistes présen-tent cela comme une élégance pour qu’ilsne soient pas «juges et parties»). Et, mêmedépendante, sa main paraît tremblante...alors qu’elle a en compétiteur un NicolasSarkozy dont ce n’est pas le défaut.

Avant d’entrer dans le siège du parti,Jean-Marie Le Pen a lâché à la presse:«Les chefs sont aux abris, il n’y a que lesfantassins ici». Dans son allocution devantle Bureau exécutif, Bruno Gollnisch, toujoursfidèle quoique lui-même trahi par l’ancienprésident du FN au bénéfice de sa fille, enappelait à la «décence» de ceux qui, sansJean-Marie Le Pen, ne seraient rien. Ledégât moral est patent.

César et BrutusQuelle aurait été l’attitude d’un leader

politique empreint de la pensée deMachiavel ? Marine Le Pen aurait demandéà Florian Philippot d’assumer le meurtre dupère. Puis elle l’eût éliminé. Il aurait portéseul la charge du sacrifice du père, et l’op-probre qui couvre le parricide. Du mêmecoup, elle se serait débarrassée d’unencombrant conseiller désavoué par sabase (il n’a obtenu que la quatrième placeau congrès de l’automne 2014) et dont lastratégie a été perdante dans les urnes (lacontre-performance des élections départe-mentales). Elle se serait recentrée entreses ailes libérale-conservatrice et souverai-niste-interventionniste. «Tête haute», elleaurait eu les «mains propres»... et libres.Mais, plutôt que Machiavel, la voici LadyMacbeth, cette héroïne de Shakespeare quine parvient pas à laver ses mains de tout lesang qu’elle a fait couler pour arriver ausommet.

Est-ce à dire que le chaos présent vagêner politiquement la dynamique frontiste ?Pas exactement. Demeurons pragmatiques.Les statuts du Front national donnent toutpouvoir à sa présidente, en particulier en cequi concerne les investitures. Soutenir Jean-Marie Le Pen contre Marine Le Pen seraitdonc renoncer aux capitaux financiers etsociaux que permet aujourd’hui d’obtenirune investiture FN. Certes, nombre de mili-tants peuvent être consternés que FlorianPhilippot, si virulent à l’encontre de Jean-Marie Le Pen sur les plateaux de télévisionet les réseaux sociaux, paraisse ne pasavoir accepté d’affronter, yeux dans lesyeux, le cofondateur du FN. Cela apparaîtcomme une dérobade, et ce n’est pas là lareprésentation de l’honneur que se fait unhomme d’extrême droite.

Quand les mégretistes croyaient avoirquasiment vaincu Jean-Marie Le Pen endécembre 1998, le vieux chef d’extrêmedroite lança sa sa contre-charge par cesmots: «Ce qui me différencie de César,qu’approchait Brutus, le couteau à la main etqui releva sa toge pour se couvrir la tête,c’est que, moi, je sors mon épée et je tueBrutus avant qu’il me tue !» S’il n’est plusen mesure aujourd’hui de rééditer ce contre-coup de force, il conçoit toujours la viecomme un combat. Il ne désarmera pas.Malin, il est sorti du Bureau exécutif en pre-nant un ton magnanime, réunificateur, fai-sant montre de cette «clémence de César»- pour reprendre une expression qu’il affec-tionne. Cette attitude est probablement àmême d’attirer des sympathies parmi les

militants, mais non des soutiens de cadres.Il n’y aura donc pas de dynamique au seinde l’appareil pour soutenir un homme âgéde 87 ans. Marine Le Pen ne peut quemécaniquement gagner le rapport de forcesavec son père, le renouvellement des adhé-sions depuis 2011 jouant aussi en sa faveur.

Jean-Marie Le Pen ne céderapas

En revanche, il peut y avoir un trouble del’électorat conservateur. Marine Le Pen abesoin d’en arracher une partie pour réussirle premier tour de l’élection présidentielle de2017. Le problème sera sans doute moinsl’évacuation d’un ténor âgé, qui a souvent ditlui-même qu’il était l’homme le plus haï deFrance, que l’incapacité de sa fille à fairefonctionner les statuts d’une association.

Les partis politiques sont juridiquementde simples associations sans but lucratif. Or,des associations loi 1901, il y en a 1,1 mil-lion en France, rassemblant 23 millions depersonnes: nos concitoyens connaissent laréalité associative. Marine Le Pen se posi-tionne comme une candidate crédible,sérieuse, et s’est même plusieurs fois offertle plaisir de critiquer des positions de la droi-te conservatrice en les traitant de démago-giques ou d’amatrices. Il ne sera pas forcé-ment aisé d’arriver devant l’électorat conser-vateur en lui demandant de la préférer àNicolas Sarkozy, pour un poste où elle veutsortir la France de l’euro, où elle jouerait unrôle essentiel au Conseil de sécurité del’ONU en rapprochant la France de laRussie, alors qu’elle n’arrive pas à fairefonctionner une association... Aussi, si l’effetparricide sera sans doute sans guère d’inci-dence électorale directe, on ne voit pascomment un homme politique aussi décom-plexé dans sa brutalité que Nicolas Sarkozyse priverait de marteler cet argument.

En outre, le document que Jean-MarieLe Pen a adressé aux membres du Bureauexécutif, mis en ligne par le journal libéralL’Opinion, montre sans ambages qu’il necédera jamais. Mobilisant la jurisprudencede la Cour européenne des droits de l’hom-me, le président d’honneur du FN y tient unraisonnement baroque, assimilant la com-mission disciplinaire d’une association à unprocès judiciaire. La mauvaise foi est abso-lue, certes, mais elle fait partie des armespolitiques. Le FN a décidé de ne pas faiblir.L’ex-frontiste Jean-Marie Le Pen n’en reste-ra pas là. Car, et c’est chose fâcheuse pourFlorian Philippot et Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen a une excellente culture clas-sique. Il a lu Machiavel.

Nicolas Lebourg

Les Le Pen, une histoiremachiavélique

Pour comprendre l'erreurcommise par la présidente duFN en excluant son père, ilfaut lire l'auteur du Prince.

Page 13: Les DEBATS debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 R Halfaoui e g a a r d s La «dette» grecque et les huissiers L a Grèce est

14 N° 1383 - Ven.21 - Sam.22 août 2015Les DEBATS KIOSQUE

Cette décision survient à unmoment où les tensions ontredoublé sur la péninsule aprèsun rare échange de tirs d’artillerie

entre Pyongyang et Séoul, qui a placé sonarmée en état d’alerte maximum. KimJong-Un n’est pas étranger à ce genred’annonce belliqueuse. En 2013, le jeunedirigeant nord-coréen avait déjà déclaré«l’état de guerre» avec le Sud.Techniquement, les deux pays sont enguerre depuis 65 ans car la guerre deCorée (1950-53) a pris fin avec un simplecessez-le-feu qui n’a jamais été formalisépar un traité de paix en bonne et due forme.La puissante Commission centrale militaire(CCM) de la Corée du Nord, présidée parKim Jong-Un, avait donné son blanc-seingjeudi à cet ultimatum ainsi qu’à des projetsde «frappes de représailles et de contre-attaque tout le long de la frontière».D’après KCNA, l’agence de presse officiel-le nord-coréenne, le numéro un du régi-me communiste a ordonné aux unités del’armée du peuple coréen (APC)déployées à la frontière fortement militari-sée, de se placer «en état de guerre» àcompter de vendredi 17h00 (08h30GMT).

Ces troupes doivent être «pleinementprêtes au combat et à lancer des opéra-tions surprise» tandis que la ligne de fronttout entière doit se trouver dans «un semiétat de guerre», a décrété Kim Jong-Un,cité par KCNA. Les chefs d’état-majorsud-coréens ont répliqué en s’adressantdirectement à l’APC. Ils l’ont appelée às’abstenir de «tout acte irréfléchi» et pré-venue qu’ils ne resteraient pas les bras

croisés en cas de nouvelle provocation.«Nous avons vu ça à plusieurs

reprises, mais ça ne veut pas dire que cen’est pas dangereux», a commenté YooHo-Seo, professeur d’études nord-coréennes à l’Université coréenne deSéoul. «Il y a une vraie possibilité quecette confrontation conduise à une espè-ce d’affrontement armé». La dernièreattaque directe contre le Sud date dedécembre 2010, lorsque la Corée duNord avait bombardé l’île sud-coréennede Yeonpyeong, causant la mort de deuxsoldats et deux civils sud-coréens. Séoulavait répliqué en tirant des obus sur despositions nord-coréennes, ce qui avait faitcraindre un conflit généralisé. Le ministè-re sud-coréen de la Défense a rejeté l’ul-timatum nord-coréen qui expire aujour-d’hui à 08h30 GMT. Les haut-parleurssud-coréens vont continuer de diffuser àplein volume des messages de propagan-de à la frontière, a dit un porte-parole.

Séoul accuse Pyongyang d’avoir pro-

voqué l’échange de jeudi en tirant plu-sieurs obus en direction de l’un de seshaut-parleurs frontaliers. Séoul a répliquéen tirant des «dizaines» d’obus d’artilleriede 155 mm. La quasi totalité des projec-tiles tirés par les deux camps se sontécrasés dans leur partie respective de lazone démilitarisée (DMZ), qui s’étale surdeux kilomètres de part et d’autre de lafrontière proprement dite. Les échangesde tirs frontaliers directs sont extrême-ment rares, principalement du fait desdangers que représenterait une escaladesoudaine, disent les analystes. La situa-tion était déjà tendue avant les heurts dejeudi, après l’attaque à la mine antiper-sonnelle imputée à Pyongyang par Séouldans laquelle deux soldats sud-coréensont été mutilés en début de mois. C’estcette affaire, dans laquelle Pyongyangdément avoir joué le moindre rôle, quiavait poussé Séoul à reprendre sa guerrede propagande à la frontière après 11années de silence. Agence

Il a ordonné à ses troupes de se tenir prêtes au combat

Kim Jong-Un place la Coréedu Nord sur le pied de guerre

Les ouvriers travaillent d’arrache-piedpour ouvrir au plus vite la boutique Ton

jardin sur une artère commerçante deMontevideo : cette échoppe est la derniè-re-née de la vingtaine de commercesconsacrés à la culture du cannabis qui ontéclos dans la capitale uruguayenne depuis18 mois. Avec la légalisation de la produc-tion, et à terme de la vente, du cannabisvotée en décembre 2013, l’ancien prési-dent José Mujica a semé la graine d’unmarché aujourd’hui en pleine croissance,aux mains de jeunes entrepreneurs pourqui la marijuana est un mode de vie.

«Nous savons que cela débute à peineet il y a de la place pour tout le monde»,assure à l’AFP Marcelo Cabrera, 34 ans,l’un des associés de cette petite entrepri-se, née en 2012 sur internet.

M. Cabrera, comme les autres proprié-taires de «grow shops» du premier paysau monde à légaliser la culture de canna-bis à usage récréatif et médicinal, se refu-se à communiquer son chiffre d’affaires ouses bénéfices. «Tout se fait petit à petit,avec beaucoup d’efforts, parce que lesmarges sont faibles», concède-t-il seule-ment.

«Les affaires ont augmenté. Les tou-ristes cherchent des souvenirs (objets,

vêtements, etc.) et les locaux, tout ce dontils ont besoin pour cultiver et fumer», ren-chérit Enrique Tubino, 29 ans, l’un desfrères fondateurs de Yuyo Brothers, bou-tique pionnière dans l’utilisation de lafeuille de cannabis pour son logo, ouverteen 2002.

Graines, substrat, engrais, éclairage...«Avec la légalisation, nous sommes deve-nus agriculteurs, et maintenant, on achètemême des microscopes !», plaisante unhumoriste lors de la Copa Cannabis, unconcours récompensant la meilleure herbede l’année. Pour sa quatrième édition enUruguay la compétition a réuni le 19 juillet1 200 participants, selon les organisateurs.

Si des sites, des boutiques, ou desconcours existaient dans ce petit paysd’Amérique du Sud avant cette loi, c’estque la détention et la consommation dedrogues étaient déjà autorisées. On culti-vait, donc, mais illégalement.

Le texte autorise désormais la cultureprivée ou en club, dans la limite de 480grammes par an et par foyer. A terme, laproduction et la vente en pharmacie sousautorité de l’Etat sont également prévues.Le tout réservé aux résidents uruguayens.

Chez Urugrow, pionnier du marchélocal, l’un des associés, Manuel Varela, 26

ans, confie que l’investissement portemaintenant sur la publicité afin d’»assurer(leur) présence à un moment où apparaîtbeaucoup de concurrence».

Si certaines boutiques élaborentquelques-uns de leurs produits, la plupartde la marchandise est importée. Desmarques spécialisées dans la culture demarijuana et des entreprises du secteuragricole commencent à investir le marché,mais aucune n’a souhaité communiquerson chiffre d’affaires.

L’Association d’études sur le cannabis(AECU) estime que l’Uruguay, pays de 3,3millions d’habitants, compte 20 000 auto-cultivateurs et une quinzaine de «clubscannabiques» (dont les membres s’unis-sent pour produire en commun). Tous cesusagers doivent s’inscrire sur un registrenational. Sollicitées à plusieurs reprisespar l’AFP, les autorités se sont refusées àcommuniquer le nombre d’inscrits.

Le gouvernement a lancé les appelsd’offres pour la production devant alimen-ter les ventes en pharmacie, mais le nou-veau président Tabaré Vazquez, cancéro-logue, ne cache pas son hostilité à ce voletde la loi, laissant planer le doute sur samise en oesuvre.

AFP

Uruguay

Le marché du cannabis décolle

Brésil

Manifestations en soutien à Dilma Rousseff

Des dizaines de milliers de personnes ontmanifesté jeudi dans plus de 30 villes du Brésilpour défendre la démocratie et le maintien de laprésidente Dilma Rousseff au pouvoir, enréponse aux manifestations massives dedimanche qui réclamaient son départ.Appelées par des syndicats et mouvementssociaux, les manifestations ont débuté modes-tement en matinée, mais la plupart ont démar-ré en soirée, à la fin de la journée de travail,notamment à Rio, à Sao Paulo et Brasilia.Selon les organisateurs, 140 000 personnesont défilé dans le pays, 31 000 selon des esti-mations partielles de la police de ce pays de200 millions d’habitants. Le principal objectif dela journée était de créer «un contrepoint àl’agenda conservateur» des manifestations dedimanche qui avaient réuni près d’un million depersonnes à travers tout le pays, a indiqué à lapresse la présidente de l’Union nationale desétudiants (UNE), Carina Vitral.

A Sao Paulo, 60 000 manifestants mar-chaient en direction de l’Avenue Paulista tan-dis qu’à Rio 25 000 défilaient sur l’Avenue RioBranco en brandissant des pancartes où l’onpouvait lire «Il n’y aura pas de coup d’Etat !».«Nous voulons préserver la démocratie. Nonau coup d’Etat, non au fas- cisme !»,a déclaré à l’AFP, Jorge Salomao, 68 ans,écrivain et poète. Toutefois, même si ellesdéfendent le maintien au pouvoir de MmeRousseff, dont la popularité est au plus bas, à8% d’opinions favorables selon les dernierssondages, ces mobilisations critiquent égale-ment certaines mesures prises par le gouver-nement comme l’ajustement budgétaire desti-né à relancer la croissance.

AFP

Londres

Une piscine en verresuspendue entredeux immeubles

C’est le grand projet de l’Embassy Gardenpour 2018 : une piscine entre deux immeublesde 10 étages à 35 m de haut, avec le vide endessous. Si vous êtes amateur d’innovations etde sensations fortes, le projet du promoteurimmobilier Ballymore pourrait vous intéres-ser. Prévue pour pour 2018 dans à l’EmbassyGarden, dans le quartier de Nine Elms, àLondres, la «Sky Pool» sera «la première dansson genre dans le monde» selon SeanMulryan, directeur de Ballymore. Dessinée parArup Associates avec l’aide des spécialistesd’Aquarium Reynolds, la piscine mesurera 25mètres de longueur et sera épaisse d’unecouche de 20 centimètres de verre.Totalement transparente, les quelques chan-ceux qui s’y baigneront auront la sensation deflotter au-dessus des 35 m de vide en dessous.Ceci dit, cette piscine ne sera pas accessibleau premier venu. Avec un coût total de plus dequinze milliards de livres (21 milliards d’euros)de la part de Ballymore pour l’ensemble duprojet immobilier, il faudra compter au moins602 000 livres (845 000 euros) pour devenirpropriétaire dans l’édifice et profiter de lafameuse piscine, son spa et son bar d’été avecvue sur le Parlement anglais. Une piscine enplein air dans une ville qui est loin de connaître365 jours de soleil par an, n’est-ce pas un peudéraisonnable ? Interrogé par The Guardian,Henry Prior, agent immobilier dans le luxe, sedemande aussi s’«il y aura suffisamment d’ex-hibitionnistes pour la remplir».

En tout cas, ce n’est le premier projet depiscine en plein air qui fait parler de lui àLondres. Depuis avril dernier, un projet depiscine flottante sur la Tamise est aussienvisagé. Selon son architecte, ChrisRomer-Lee, Londres vit une révolution dansle monde de la piscine: «Les piscines inté-rieures ont fait leur temps […], les gens n’enpeuvent plus des odeurs et des conditionsd’hygiène.» Coûteux, ces projets ne profite-ront surement qu’à l’élite londonienne, quipréfère peut-être quitter la grisaille pour pro-fiter d’un bon bain.

Slate

Le dirigeant nord-coréenKim Jong-Un a ordonné àses troupes de se tenirprêtes au combat hier à lafrontière pour appuyer unultimatum qui exige queSéoul cesse sa guerre depropagande et la menaced'opérations militairesconcertées.

Page 14: Les DEBATS debats.pdf · 2015-09-27 · 2 Les DEBATS EVENEMENT N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 R Halfaoui e g a a r d s La «dette» grecque et les huissiers L a Grèce est

CULTURE15N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015 Les DEBATS

Ce nouveau supportmédiatique enlangue arabe et fran-çaise abordera les

différentes activités des 10départements du commissariatet proposera au public le pro-gramme retenu pour cet événe-ment, a précisé, M. Belkacem,au cours d'une conférence depresse animée conjointementavec le commissaire de lamanifestation et le directeurgénéral de l'Onci (Office natio-nal de la culture et de l'informa-tion).

Il a, à ce propos, ajouté que

Médina-News, distribué gratui-tement, valorisera l'événementet retracera pour le public lamajorité des activités de l'évé-nement culturel arabe phare del'année.

Le responsable du départe-ment de la communication aajouté, que ce nouveau journalsera disponible chez les bura-listes de la ville et dans deskiosques du commissariatimplantés à la placette AhmedBey, cités Daksi et Zouaghi et àla station Benabdelmalek, aucentre-ville.

Evoquant un nouveau plan

de communication devantmettre en valeur les nom-breuses activités de la manifes-tation culturelle,M. Belkacem a souligné qu'unnouveau site Web dédié à lamanifestation sera lancé dès le23 août en cours, précisant quece site «attractif et attrayant»assurera pour la presse ainsique pour le large public «unemeilleure diffusion de l'informa-tion autour des activités cultu-relles de l'événement».

Affirmant que le programmeretenu pour les quatre premiersmois de la manifestation a été

concrétisé avec un contenu«important et intéressant», lecommissaire de la manifesta-tion, Sami Bencheikh El Hocinea souligné que les différentsdépartements s'affairent à pré-parer le programme des troisprochains mois.

De son côté, le directeurgénérale de l'Onci, LakhdarBentorki, a réitéré que l'acteculturel requiert l'implication detous et que le recours à la billet-terie est une manière d'appuyerl'acte culturel.

R. C.

Un nouveau bimensuel pour Constantine 2015

Médina-News, pour unemeilleure visibilité

Un bimensuel baptisé Médina-News devant assurer une meilleure visibilité de lamanifestation «Constantine, capitale de la culture arabe» et dont la parution dupremier numéro a été prévue pour jeudi dernier sera édité par le commissariat,a annoncé, mercredi à Constantine, le responsable du département de la commu-nication, Mohamed-Kamel Belkacem.

U n très beau spectacle poéti-co-musical, riche en décla-mations, musique et

lumières, a été donné dans la soiréedu jeudi, à la Maison de cultureOuld Abderrahme Kaki deMostaganem, en ouverture de la 3ème

édition du Festival national culturelde la poésie melhoun.

Ce spectacle dénommé Fi KlamKal El Chiir, alliant poésie, déclama-tions musique, chants, théâtre etlumière, a été un véritable «showpoétique» produit sur scène par

une pléiade de poètes , d'artistes etde talentueux musiciens venus deChlef, M'sila, Alger, Relizane,Tiaret, Aïn Tadeles, Mostaganemet d'ailleurs qui ont émerveillé lepublic venu nombreux assister auspectacle, dédié à la mémoire deSidi Lakhdar Benkhlouf.

Le clou de la soirée a été, sansconteste, ce bouquet de chantsbédouins, oranais et «ayaye» deBoussaâda et M'sila et la prestationtrès remarquée et respectée deMaâzouz Bouaâdjadj et Sid Ali

Driss, deux grands chanteurs duchaâbi, qui ont interprété des qaci-dates et textes puisés dans le mel-houm, sous une salve d'applaudis-sements.

Un hommage appuyé a étérendu à l'occasion à Cheikh ElHadj Mohamed El Habib Hachelif(1924-2005), à travers la projectiond'un documentaire sur la vie de cechantre de la chanson populaire quia beaucoup donné en tant quepoète pour préserver ce patrimoinemelhoun.

«L'édition 2015 verra la sortied'un livre, un diwan de la poésiepopulaire de cheikh Tihami ElBachir, de la région deMostaganem» a déclaré à l'APS, lecommissaire du Festival,Abdelkader Bendamèche, qui a rap-pelé la parution du troisième numé-ro de La lettre du Melhoun , unerevue qui se veut un support pourtous ceux qui s'intéressent à cesexpressions, oeuvres et art et poé-sie melhoun.

«Plusieurs livres sur le melhoun

sont au programme du commissa-riat du festival», a ajouté le mêmeresponsable qui a fait observer quece rendez-vous culturel se distinguecette année par la tenue d'unconcours national de la poésie mel-houn, avec la participation de 25poètes.

La particularité de cette éditionréside également dans la projectionquotidienne de films documentaireset la présentation de plusieursconférences. R. C.

Festival national culturel du melhoun de Mostaganem

Un spectacle poético-musical à l'ouverture

CCoommmmuunnee ddee SSiiddii SSlliimmaannee àà OOuuaarrggllaa

Mise en service de troisbibliothèques

Trois bibliothèques publiques ont étémises en service jeudi à travers la commu-ne de Sidi Slimane (wilaya de Ouargla).

Inaugurées dans le cadre des festivitésofficielles célébrant la Journée nationaledu moudjahid, ces nouvelles structuresculturelles, d'une superficie de 200 à 300m2, sont implantées au chef-lieu de la com-mune de Sidi Slimane et les localités deHrihira et Moggar.

Une enveloppe globale de l'ordre de 34millions de DA, au titre du plan communaldu développement (PCD), outre l'apport dela commune de Hassi Messaoud (solidaritéintercommunale) et du Fonds des collecti-vités locales, à été alloué pour réaliser cesstructures, selon les explications fourniespar les responsables concernés.

Ces bibliothèques publiques, qui dispo-sent de salles de lecture et d'autres pourl'informatique et l'Internet, sont dotées dequelque 900 titres englobant diversdomaines du savoir, allant des livres scien-tifiques et littéraires, aux livres d'histoire,de religion et de culture générale, ainsi quedes ouvrages parascolaires et des livrespour enfants.

R. C.

««JJiijjeell eenn ffêêttee»»

Participation denombreuses troupesfolkloriques

Plusieurs troupes folkloriques partici-pent depuis jeudi 20 août à Jijel aux festivi-tés «Jijel en fête» initiées par la directionde la culture de la wilaya dans le cadre del'animation culturelle estivale.

Ces troupes, représentant les wilayasde Ghardaïa, Sidi Bel Abbès, Béjaïa, Batna,Tamanrasset, Biskra et Jijel prennent part àcette manifestation qui se poursuivra jus-qu'au 23 août, ont indiqué les organisa-teurs.

Au programme, figurent notamment desexpositions de livres et de produits artisa-naux et des soirées musicales devant avoirlieu au niveau de plusieurs sites de la villeet de la Maison de la Culture Omar-Oussedik.

Cette manifestation qui s'inscrit dans lecadre de l'animation estivale sera égale-ment marquée par la tenue du 2ème Saloneuro-méditerranéen des arts plastiquesauquel prennent part des artistes de septpays du bassin méditerranéen (France,Espagne, Portugal, Italie, Liban, Tunisie,Egypte) ainsi qu'une pléiade de peintresalgériens.

Ce rendez-vous culturel, mis sur piedpar la direction de la culture de la wilaya etune association locale, permettra au grandpublic de découvrir la richesse et la diver-sité des arts plastiques d'un pays à unautre et d'une ville à une autre, ainsi quel'échange d'expériences entre les artistes.

R. C.

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1383 - Ven.21 - Sam. 22 août 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

Fax : 021.78.14.17 - Service Publicité : 021.78.14.17•Email : [email protected]

Web : http://www.lesdebats.com • Impression SIA • Publicité ANEP 1, avenue Pasteur, Alger, Tél. : 021.73.30.43

Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

Le désenchantement est plus à craindre que ledésespoir. Le désenchantement est un rétrécisse-ment de l'esprit, une maladie des artères de l'intel-ligence qui peu à peu s'obstruent, ne laissent pluspasser la lumière. Christian Bobin

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

" Etre désenchanté est pirequ'être perdu. "

Mylène FarmerFEMMES

L e stress, le tabac, une ali-mentation déséquilibréenous empêchent bien

souvent de couvrir tous nosbesoins en nutriments essen-tiels. On fait le point pour êtresûre de faire le plein en vita-mines, minéraux et oligo-élé-ments indispensables à une vieen pleine santé.

La vitamine D Outre le fait qu'elle permet de

lutter contre l'ostéoporose, lavitamine D aurait également deseffets protecteurs contre le can-cer du sein ou le fibrome utérin.Elle est, en outre, essentielle aumétabolisme du calcium et duphosphore, car elle permetd'augmenter leur absorption.

Où la trouver ? La vitamine Dse trouve dans les poissons grascomme, par exemple, le maque-reau, la sardine ou le hareng, lefoie de poisson et les huiles depoisson, ainsi que dans lesjaunes d'œuf.

L'acide folique (ouvitamine B9)

L'acide folique (égalementappelé vitamine B9) participe àla fabrication des globulesrouges et blancs, au renouvelle-ment de la peau et de la paroi del'intestin, ainsi qu'à la synthèsedes substances chimiques quimodulent le fonctionnement ducerveau. L'acide folique estnotamment indispensable autout début de la grossesse pourle développement du systèmenerveux de l'embryon. Où latrouver ? La vitamine B9 se trou-ve principalement dans les

légumes à feuilles vert foncécomme les choux, les épinards,la mâche, les blettes, les broco-lis ou la roquette. On en trouveégalement dans les légumessecs et la levure de bière.

Le calcium le calcium est le sel minéral

le plus abondant de l'organisme :l'essentiel se trouve dans les oset les dents où il contribue à leursolidité. Mais il intervient égale-ment dans bien d'autres fonc-tions comme la contraction mus-culaire, la coagulation sanguineou la sécrétion des hormones.Selon une étude chez les per-sonnes prédisposées à cettemaladie, une alimentation suffi-samment riche en calcium pour-rait légèrement diminuer lerisque de développer un cancerdu côlon. Où le trouver ? Ontrouve le calcium dans les fro-mages, le yaourt, le lait de vachemais aussi dans les fruits secs(amandes, noisettes, figues), leslégumes secs et certainslégumes verts (choux, poireaux,brocolis).

Le zinc Le zinc est un métal indis-

pensable à l'action de multiplesenzymes de notre organisme. Ilest, entre autres, nécessaire aubon fonctionnement de notresystème immunitaire, au renou-vellement de la peau, des ongleset des cheveux et au maintien dela solidité osseuse. Il aideraitégalement à lutter contre ladégénérescence maculaire liéeà l'âge (DMLA). Où le trouver ?Les principales sources alimen-

taires sont les huîtres, la vianderouge maigre, le foie, la dinde,les légumineuses, le germe deblé, les graines germées et lescéréales complètes.

Le ferLe fer est un oligoélément

nécessaire à notre organismecar il assure le transport de l'oxy-gène dans les globules rouges. Ilcontribue au fonctionnementnormal du système immunitaireet réduit la fatigue. Une insuffi-sance d'apport en fer peut pro-voquer une anémie dont lessymptômes sont : fatigue,pâleur, palpitations et diminutiondes performances intellec-tuelles. Où le trouver ? Lesformes les plus facilementabsorbables de fer se trouventdans les abats, la viande rouge,la volaille, le poisson et les fruits

de mer. Mais on trouve égale-ment du fer, moins facilementabsorbable dans les légumessecs et les fruits séchés, lesgraines, et les légumes verts.

La coenzyme Q10La coenzyme Q10 aide les

cellules à produire de l'énergie :95 % des besoins corporels enénergie sont transformés à l'aidede la coenzyme. Elle est trèsparticulièrement intéressante sivous faites du sport car elle aug-mente vos capacités. Elle possè-de aussi de fortes propriétésanti-oxydantes. Où la trouver ?Notre alimentation nous fournitun apport journalier d'environ 3 à10 milligrammes de cette coen-zyme, surtout présente dans laviande et le poisson.

Actu-femmes

Santé

Six vitamines et nutrimentsdont toutes les femmes ont besoin

Monica Bellucci et Vincent Cassel ensemble, mais séparément

Leur divorce prononcé en 2014 n'a rien changé aux liens indéfectibles qui les unissent. Leurs filles,Deva et Léonie, bien sûr. Mais aussi l'amour qu'ils éprouvent toujours l'un pour l'autre. amourrime avec toujours. Dans les mois qui ont suivi l'officialisation de leur divorce, on a souvent vuMonica Bellucci et Vincent Cassel, bras dessus, bras dessous dans les rues de Paris. Avec leurs

filles, Deva (10 ans) et Léonie (3 ans), complices et tendres, au Ze Kitchen ou au J'Go, des restaurantsdu VIe arrondissement. Ni «comme avant», ni vraiment différemment. Séparés, peut-être, mais unis. Ils sesont tant aimés. Tant quittés… Sur des quais de gare, dans des halls d'hôtel, des salles d'embarquementsonores et impersonnelles. Durant 18 ans, Monica Bellucci et Vincent Cassel ont formé un couple libre,indépendant, insolemment affranchis des convenances. Toujours entre deux avions, rarement sur lemême continent. «Ce qui est séduisant, c'est de voir un homme capable d'être avec une femme superindépendante, qui n'a pas besoin d'un homme pour vivre», analysait l'acteur, interrogé sur le capitalséduction de son couple. La bellissima l'admettait elle aussi : «Depuis mon plus jeune âge, je ne veux

pas dépendre des hommes», avant de reconnaître que, même avec le sien, elle avait «du mal à êtresynchro». Leur mariage, célébré quatre ans après leur rencontre sur le tournage de L'Appartementde Gilles Mimouni, en 1995, n'y a rien changé. En 2012, dans les pages de Elle, l'actrice précisait

: «Je ne comprends pas ma relation avec Vincent. Je la vis depuis 16 ans sans la comprendre.Avec notre métier, nous ne partageons pas le quotidien et ça me convient, c'est fait pour moi,

mais ça n'aide pas à percevoir pourquoi ça marche». «Nous ne vivons pas en couple. C'est unevie désorganisée. Il y a entre nous, depuis notre rencontre, une alchimie silencieuse. Entre la

France, l'Italie, l'Angleterre et le Brésil, nous sommes souvent séparés. Mais nous neconnaissons pas d'autre réalité. C'est notre histoire ! Vincent et moi, nous sommes

dans deux mondes différents et souvent, nous ne partageons rien. Nous nesommes pas ensemble tout le temps, ses amis sont les siens, les miens sont dif-férents.

Des moments de partage intense. Mais trop fugaces.L'an dernier, Vincent Cassel et Monica Bellucci ont officialisé leur divorce. «Nos

vies nous ont éloignés l'un de l'autre» lâchait l'actrice avant de se reprendre ;«Mais il y aura toujours de l'amour entre nous». N'agir que par amour, ça a toujours

été sa devise, à la Bellucci. «Ce sont la passion et le désir qui me font avancer»avouait celle qui a longtemps été sacrée la plus belle femme du monde dans Paris Match.

Dire, se taire, partir, revenir… N'agir que par amour. Même au moment de se quitter pour debon. Auquel des deux incombe la responsabilité de la rupture ? Nul ne le sait…

Gala.fr

BeautéDétendre les yeux fati-

gués et le regard triste

Les exercices faciaux constituent unmoyen naturel et entièrement gratuit de pré-venir le vieillissement et de rajeunir lestraits du visage. Ils améliorent la circulationsanguine et chassent les mines tristes.Pratiqué régulièrement, la gymnastiquefaciale des yeux est efficace et ses effetssur la luminosité du regard sont percep-tibles rapidement. Les exercices suivantsstimulent la circulation sanguine du contourdes yeux et fortifient les muscles des pau-pières. Ils agrandissent les yeux, donnentde l'éclat au regard et réduisent notablementles poches et les cernes sous les yeux.

-Posez aux coins internes et externes dechaque œil, le majeur et l'index de chaquemain. Exercez une pression dans les coinsinternes et externes des yeux gardésouverts et poussez la paupière intérieure leplus haut possible. L'effort occasionne letremblement de la peau sous les doigts.Relâchez et recommencez l'exercice enalternant 10 contractions et 10 relâche-ments.

- Posez uniquement les index aux coinsexternes des yeux et fermez les yeux enpressant fortement les paupières l'une surl'autre. Comptez jusqu'à 20, tout en sentantles vibrations dans les coins externes.Relâchez. Répétez 3 fois cet exercice en 2temps.

-Ouvrez les yeux le plus grand possible.Tenez la position quelques secondes et relâ-chez la tension. Si vos paupières sont tom-bantes, faites le même exercice en contrac-tant dans le même temps le muscle qui

Même divorcés, ils se vouent une admiration et un amour constant

Durant 18 ans, ilsont mené une viede couple décou-sue, mais passion-née et passion-nante.

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SPORTS18 N° 1383 - Ven.21 - Sam.22 août 2015Les DEBATS

Ligue 1 Mobilis (2e journée)

Une journée à huis clos

Les boxeurs algériens, AbdelhafidBenchebla (81kg), Litim khalil (56 kg) et

Mohamed Grimes (+91 kg) se sont qualifiésaux demi-finales des championnatsd’Afrique de boxe, jeudi au complexe spor-tif Mohamed V de Casablanca (Maroc).Engagé dans la première session de cettejournée des quarts de finales, AbdelhafidBenchebla n’a trouvé aucune difficulté pourse débarrasser par K.-O. au premier roundde son adversaire du jour, le Ghanéen AliMohamed.

Lors de son combat des demi-finales, lechampion d’Afrique à Maurice en 2009,sera opposé au Marocain Saada Hassan,dans un duel qui s’annonce déjà palpitantpour la qualification à la finale des cham-pionnats d’Afrique de Casablanca. De soncôté, Litim khalil (56 kg) s’est qualifié, luiaussi, aux demi-finales en battant leCongolais Bakana Kombo (3-0), dans uncombat dominé du premier au dernierround grâce à la vivacité de l’Algérien et sa

technique sur le ring. Médaillé de bronze dela précédente édition de Coupe d’Afrique àEast London en Afrique du Sud, Khalil Litima réalisé le combat idéal, ne laissant aucu-ne chance à son adversaire du jour. Il avarié son style de combat tout au long de lapartie.

En demi-finale, l’Algérien sera opposéau Tunisien Mhamdi Bilel, un boxeur trèsexpérimenté qui peut créer beaucoup deproblèmes au représentant algérien. Dansla catégorie (+91 kg), Mohamed Grimes aarraché son billet de qualification auxdemi-finales, en dominant l’EgyptienKassem Ahmed (3-0). En demi-finale,Grimes sera opposé au SeychelloisAgnes Keddy. La grande déception de lajournée est venue de l’Algérien LyesAbadi (75 kg), éliminé par l’EgyptienAbdin Hossam, à la surprise générale dustaff technique national qui n’arrivait pas àcomprendre la décision des arbitres.«Aujourd’hui, l’arbitrage nous a privé

d’une victoire réelle face à un adversairequ’il n’a rien fait pour mériter la qualifica-tion. Sincèrement, je n’arrive pas à com-prendre cette décision qui prive notrereprésentant d’une qualification auxchampionnats du monde», a déclaré àl’APS, Mourad Meziane, directeur tech-nique national.

De son côté, Zoheir Toudjine (49 kg),s’est fait éliminer par le Marocain AhyounImad sur décision des médecins qui ontconstaté une ouverture de l’arcade à la findu 2e round. L’Algérien qui participe pour lapremière fois à un championnat d’Afriquede boxe, s’est montré très timide face auMarocain qui cherchait, coûte que coûte, àarracher cette qualification aux demi-finales. Quatre boxeurs algériens ferontdemain (hier, ndlr) leur entrée en lice dansle cadre des quarts de finales. Il s’agit deMohamed Flissi (52 kg), Reda Benbaâziz(60 kg), Abdelkader Chadi (64 kg) etChouaib Bouloudinat (91 kg).

Championnat d'Afrique de boxe

Benchebla (81 kg), Litim (56 kg) et Grimes(91 kg) en demi-finales

Vainqueur en déplacement, lors ducoup d’envoi de la compétition leweek-end dernier, à Blida face au RCArbaâ, le MOB tentera, sans ses

supporters, de confirmer en enchaînant undeuxième succès de rang face à la JSK, bat-tue d’entrée à domicile par le CS Constantine.Les Crabes, qui vont devoir purger une sus-pension de huis clos infligée la saison derniè-re, partiront favoris devant la JSK, dont l’en-traîneur Mourad Karouf a été limogé par ladirection au lendemain du revers face auCSC.

Le nouveau promu, le DRB Tadjenanet,auteur samedi dernier de son premier succèsde son histoire parmi l’élite face à l’autre nou-veau pensionnaire de L1, le RC Relizane,sera en appel à Béchar pour croiser le feravec la JS Saoura. Les joueurs de LyamineBougherara seront certainement mis à rudeépreuve par une formation de la JSS qui nejure que par la victoire, après notamment lepoint ramené d’Alger face à l’USM Harrach.

Le CSC, version Hubert Velud, qui a frappéfort lors de la première journée en revenantavec le gain du match de Tizi Ouzou,accueillera la surprenante formation du MCOran, dans un duel qui promet. Les Oranais,qui restent sur un match nul au goût d’unevictoire à Sétif face au champion en titrel’ESS, enchaîneront avec un autre déplace-ment.

Le NA Hussein-Dey, auteur d’une retentis-sant succès au stade du 20-Août 1955 face àl’USM Alger, effectuera un déplacementpérilleux à Oran pour affronter l’ASMO, accro-chée d’entrée chez elle par l’USM Blida (0-0).Les joueurs d’Abdelkader Iaïche seront appe-lés à confirmer les bonnes dispositions affi-chées face à l’USMA.

Le Nasria sera privé des services de songardien de but Kheireddine Boussouf, sus-pendu pour un match. Le CR Belouizdadaccueillera à huis clos le RC Arbaâ dans unmatch où les locaux partiront favoris sur lepapier. Le RCA, dirigé sur le banc par Dziri

Bilel, est appelé à réagir après sa défaite faceau MOB. Le MCA, tenu en échec chez lui parle CRB, sera en appel à Relizane pour donnerla réplique au RCR, qui cherchera à se rache-ter après sa défaite à Tadjenanet. LesAlgérois comptent enregistrer le premier suc-cès de la saison, d’autant que le staff tech-nique va lancer Walid Derrardja, meilleurbuteur de la Ligue 1 la saison dernière avec16 réalisations.

Le programme (18h)ASM Oran - NA Hussein-Dey (17h30)

CS Constantine - MC Oran MO Béjaia - JS Kabylie (huis clos) CR Belouizdad - RC Arbaâ (huis clos) RC Relizane - MC Alger (17h) JS Saoura - DRB Tadjenanet (19h) USM Blida - USM Harrach (huis clos)

Mardi 25 août 2015 : USM Alger - ES Sétif

Championnat émirati

Belfodil marqued’entrée

L’a t t a q u a n tinternatio-

nal algérienIshak Belfodil aréussi sesgrands débutsdans le cham-pionnat emitatide football depremière divi-sion, en inscri-vant son premierbut sous les

couleurs de Baniyas contre Al Chaâb (2-0)jeudi à Shardjah pour le compte de la premiè-re journée. Aligné dans le Onze de départ parl’entraîneur Luis Gracia, l’ancien joueur deParme a réalisé un match plein. Outre le butinscrit à la 86e minute, le joueur algérien aété à l’origine du premier but de son équipemarqué par l’Argentin Joachim Larivi à la 23eminute suite à un centre millimétré. A lafaveur de cette victoire, Beniyas est en têtedu classement avec trois points en compa-gnie des autres équipes vainqueurs lors decette première journée.

Sept athlètes algériens seront en lice dès lapremière journée, aujourd’hui, pour le

compte des Championnats du monde d’athlé-tisme, prévus à Pékin, du 22 au 30 août 2015,a indiqué, jeudi, un communiqué de la cellulede communication de la fédération algérienned’athlétisme (FAA). Il s’agit de AbdelmalekLahoulou, Saber Boukemouche et MiloudRahmani sur l’épreuve du 400 m/haies),Hicham Bouchicha et Bilal Tabli et AbdelhamidZerifi au 3.000 m steeple) et Khaled Benmahdisur la distance du 800 m.

Selon la direction technique nationale(DTN) de la FAA, la mission des sept «ne serapas de tout repos pour espérer passer ausecond tour». C’est le cas de Benmahdi sur le800 m, pour lequel la tache «sera des plusdélicates pour passer pour les demi-finales»,explique-t-on. Racheté par la Fédération inter-nationale avec un chrono de 1:46.06 , les tech-niciens pensent qu’ils est loin du niveau pour

concurrencer les ténors du monde. Sur le 400m haies, le trio Abdelmalek Lahoulou, SaberBoukemouche et Miloud Rahmani, ont deschances de passer au second tour, selon lamême source, notamment «s’ils rééditent leursperformances à l’open national», estiment desobservateurs.

«Ils doivent courir juste et gérer d’unemanière judicieuse leur course pour pouvoir sefrayer une place parmi les plus forts. Notresouhait est de voir nos athlètes passer ausecond tour et par la suite, tenter le tout pourle tout pour aller en finale», a souligné le com-muniqué de la FAA, citant un entraîneur natio-nal se trouvant à Pékin.

Pour les «steeplers», ils tenteront, sous laconduite de Tabti, de placer au moins un destrois en finale face aux Kenyans et autresEthiopiens, connus pour le course au change-ment de rythme. «Leur manière de courir engroupe, scie les jambes de leurs adversaires

surtout avec leur changement fréquent du ryth-me de la course», témoigne Azzedine Brahmi,3e au mondiaux du 3.000 m steeple de 1991 àTokyo. Néanmoins même sans grande expé-rience, Tabti possède des moyens d’aller enfinale et disputer une première de sa carrière,ajoute la même source.

Il est à rappeler que treize athlètes algé-riens sur les quatorze qualifiés aux champion-nats du monde d’athlétisme, sont à piedd’œuvre dans la capitale chinoise. Desmembres de la délégation algérienne contac-tés au téléphone, par la cellule de communi-cation de la FAA, ont assuré que les athlètessont «très bien installés et ils se préparentdans de meilleures conditions».

« Aucune blessure n’est à signaler etchaque athlète se prépare selon son program-me spécifique, soit en salle soit sur la piste dustade d’entraînement qui n’est pas loin du lieud’hébergement», ajoute la même source.

Coup d'envoi des Championnats du monde d'athlétisme

Sept Algériens en lice dès aujourd'huiAfrobasket-22015 (1re journée - Groupe D) Première victoire des Vertsdevant le Zimbabwe

L’équipe nationale algérienne debasketball, s’est imposée devant

son homologue du Zimbabwe sur lescore de (87-67), mi-temps (39-37), enmatch comptant pour la 1re journéedu groupe D de l’Afrobasket-2015,disputé jeudi soir à Radès (banlieuede Tunis). L’autre match du groupe D,disputé en début d’après-midi a vu lavictoire du Cap-Vert devant la Côted’Ivoire (76-56). Après cette journée,l’Algérie et le Cap-Vert prennent latête du groupe D avec 2 points,devant la Côte d’Ivoire et leZimbabwe (1point). La 2e journée duGroupe D prévue samedi, mettra auxprises, la Côte d’Ivoire au Zimbabwe(13h30) d’une part et l’Algérie auCap-Vert (18h 30 algériennes) d’autrepart.

Pas moins de trois belles affiches : MOB-JSK, USMH,USMB et ASMO-NAHD se joueront à huis clos lors de ladeuxième journée du championnat nationale de Ligue 1,qui se déroulera cet après-midi.

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 26 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 25 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 27 °C

Deux contrebandiers ont été arrêtés

Importante saisie decarburant au sud du pays

Deux contrebandiers ont été arrêtéset une importante quantité de carbu-rant et de denrées alimentaires desti-nées à la contrebande, a été saisiejeudi à l'ouest et au sud du pays,indique hier le ministère de laDéfense nationale dans un communi-qué. «Dans le cadre de la sécurisa-tion des frontières et de la luttecontre la criminalité organisée, leséléments de la Gendarmerie nationa-le de Reggane, relevant du secteuropérationnel d'Adrar (3eme Région mili-taire), ont appréhendé, le 20 août2015, lors d'un barrage dressé sur laroute nationale menant vers BordjBadji Mokhtar, deux contrebandierset on saisi un camion chargé de 208quintaux de denrées alimentaires et(1 320) litres de carburant destinés àla contrebande», précise la mêmesource. «Dans le même contexte etau niveau de la 2eme Région militaire,les éléments des gardes-frontièresde Bab El Assa, relevant du secteuropérationnel de Tlemcen ont mis enéchec une tentative de contrebandede 3 450 de litres de carburant. «Parailleurs, deux détachements del'Armée nationale populaire relevantdu secteur opérationnel de Ghardaïa(4ème RM) ont appréhendé huit immi-grants clandestins de différentesnationalités africaines», selon lamême source «De même, un autredétachement en coordination avecles éléments des Douanes algé-riennes, a saisi au niveau de la villede Djamaâ, wilaya d'El Oued, unequantité de 29,75 kg de kif traité, dis-simulée dans un camion-malaxeur,ajoute le communiqué du MDN. R. R.

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Un baigneur porté disparuà Bahara Les plongeurs de la Protection civile de lawilaya de Mostaganem ont repêché mer-credi le corps d’un jeune noyé dans la zonedite Bahara, alors que les opérations derecherche se poursuivent au sujet d'unautre baigneur porté disparu, a-t-on apprisjeudi auprès des services de ce corps d'in-tervention et de secours. Le jeune noyé, âgé de 20 ans et originairede la wilaya de Aïn Defla, a été repêchésans vie dans la zone dite Bahara, uneplage non surveillée, dans la partie orienta-le de la wilaya. Les sauveteurs demeurent toujours à larecherche d'un deuxième baigneur portédisparu le même jour et dans la mêmerégion. Depuis le début de l'actuelle saison estiva-le, 26 cas de noyade ont été enregistréssur les plages de la wilaya deMostaganem. Les interventions des élé-ments de la Protection civile ont permis desauver 580 personnes d’une mort certaine,a-t-on ajouté de même source. La côte mostaganémoise connaît cet étéune grande affluence des vacanciersvenant de différentes régions du pays et del’étranger. Quelque huit millions d’estivantsont séjourné dans la région, a-t-on indiquéde même source.

R. N.

AAllggeerr

Séisme d'une magnitudede 3,6 degrés à Bologhine Une secousse tellurique d'une magnitudede 3,6 degrés sur l'échelle ouverte deRichter a été enregistrée vendredi à 2h10(heure locale) à Bologhine (Alger) en mer,a indiqué le Centre de recherche en astro-nomie astrophysique et géophysique(Craag). L'épicentre de la secousse a été localisé à14 km au nord-est de Bologhine, a préciséla même source. R. N.

Un délai est accordéaux employeurs eninfraction qui nedéclarent pas leurs

travailleurs, à régler leurssituations d'ici au 21 sep-tembre prochain, a-t-on apprisauprès du ministère duTravail, de l'Emploi et de laSécurité sociale. «Une nou-velle mesure prévoit unephase transitoire de régulari-sation de situations desemployeurs en infraction à lalégislation en vigueur, en leuraccordant un délai de 60 joursà compter de la publication dela loi de finances complémen-

taire (23 juillet-21 septembre2015), pour affilier à la sécuri-té sociale les travailleurs nondéclarés», a indiqué à l'APS,le directeur général de lasécurité sociale au ministère,Djaouad Bourkaïb. Le mêmeresponsable a précisé que cesdispositions prévues par laLFC 2015, ont pour objectif de«durcir» les mesures coerci-tives à l'encontre desemployeurs qui ne procèdentpas à l'affiliation à la sécuritésociale des travailleurs qu'ilsemploient après le délaiaccordé. Il s'agit d'un durcis-sement des amendes dont le

montant a été multiplié par 10par rapport à celles prévuespar la loi n°83-14 du 2 juillet1983, modifiée et complétéerelative aux obligations desassujettis en matière de lasécurité sociale. Ainsi, cettemesure permettra, d'une part,de protéger les travailleursnon déclarés et leurs droitssociaux et d'autre part, d'inci-ter les employeurs à régulari-ser dans les 60 jours leursituation vis-à-vis de la sécuri-té sociale, sans sanctions nimajorations et ni pénalités deretard pendant ce délai.

R. N.

L e député du PT, Smaïn Kouadria, accu-se le groupe français Saint-Gobaind'avoir cédé «illégalement» une entrepri-

se algérienne de verrerie à un groupe améri-cain. Alver-Oran, la verrerie basée dans lagrande ville de l'ouest algérien a changé depropriétaire sans que l'État algérien ne soitconsulté, en contradiction avec la législationnationale sur le droit de préemption, affirmeSmaïn Koudaria, député de Guelma à l'APN,rapporte le journal électronique TSA.

Vetri, filiale du groupe français Saint Gobainet détentrice d'Alver, a cédé ces actifs algériensau fonds d'investissement américain ApolloGlobal Management, précise la même source.

La cession d'Alver, une entreprise spéciali-sée dans la verrerie a été conclue «sous latable», accuse Smaïn Kouadria. Or, le contratde privatisation signé entre l'État algérien et lafiliale du français Saint Gobain stipule que«toute transaction partielle ou totale des actifs»doit faire l'objet de l'aval du gouvernement.

Ainsi, il s'agirait d'un non-respect de l'article 76de la Loi de finances complémentaire 2009 surle droit de préemption et «s'apparente à uneviolation de la souveraineté du pays», affirmenotre source.

Vetri est également devenu propriétaire deSovest, une autre verrerie implantée à ElmaLabied dans la wilaya de Tébessa, rappelle-t-on. L'acquéreur, Apollo Global Managementest un fonds d'investissement privé, spécialisédans le rachat d'entreprises en détresse.

Selon M. Kouadria, les services de sécuri-té ont ouvert une enquête sur ce «projet dou-teux de cession d'actifs (d'une entreprise priva-tisée, Ndlr) sans que le gouvernement ne soitassocié ni informé».

Le syndicat des 500 salariés de l'entreprise«refusent cette opération de vente» et dénon-cent «l'opacité totale autour de cette transac-tion douteuse et la non-consultation préalabledu partenaire social».

CCrriissee mmiiggrraattooiirree

Un nombre record de morts dans desnaufrages aux portes de l'Europe

Les naufrages de migrants se multiplientaux portes de l'Europe où plus d'un millierde personnes ont péri lors de traverséespérilleuses en Méditérranée à destinationde pays tiers dont les politiques migra-toires ne tendent pas à l'intégration. Ce mouvement de personne quasimentimpossible à réguler est pour partie impu-table à l’ «imprudence des interventionsmilitaires occidentales en Irak ou enLibye», selon des experts. On a connurécemment des épisodes tristementcélèbres (tel le drame de Lampedusa) liésau contexte de crise dans des pays arabescomme la Syrie et l'Irak et africains (Libye,Somalie, ...), jamais autant de ceux qui ten-tent chaque année de traverser laMéditerranée n'auront payé de leur vie leurtentative d'échapper aux violences dansleur pays d'origine en conflit armé ou à lapauvreté extrême. Le nombre de per-sonnes ayant risqué sa vie pour traverserla Méditerranée a atteint un nombre recordau cours du premier semestre 2015, attein-gnant 137 000 personnes, selon deschiffres compilés par l'ONU. Le mois d'avrilde cette année compte, à lui seul, aumoins cinq naufrages, impliquant environ2 000 migrants et totalisant un nombre devictimes avoisinant les 1 200 morts.Selon le Haut commissariat des Nationsunies aux réfugiés (HCR), l’Union euro-péenne transforme la Méditérranée en«vaste cimetière». Ce sont aussi les assas-sins du groupe terroriste autoproclaméEtat islamique (EI/Daech), les conflits, lespasseurs de toutes nationalités qui redon-nent une actualité contemproraine au traficd'esclaves, selon plusieurs experts ettémoignages. Il faut donc agir contre lecrime, «ceux des passeurs qui trouvent unthéatre d'opération dans une Libye déser-tée par son Etat, et que Daech menacedésormais d'investir en lançant sur la merdes milliers de réfugiés». Comme hier aularge de la Somalie à propos de la pirate-rie. «Asile et immigration en Europe» ou«Asile en Suède, Hollande, Norvège,Allemagne, Grande-Bretagne, Autriche etSuisse», sont parmi les dizaines degroupes Facebook fréquentés notammentpar les réfugiés syriens qui prennent lebateau pneumatique pour la traversée noc-turne en abandonnant tout sauf leursmartphone. «Bus-stop pour les égarés»,est l'un des plus populaires, avec 42 000membres. Les réfugiés utilisent ainsi desgroupes Facebook où les membres parta-gent des photos de leur périple, mais aussinuméros de téléphone de passeurs,conseils sur les trajets à suivre et estima-tion des dépenses nécessaires. Lesmigrants convergeant vers l'Europe sontd'origines multiples et empruntent desroutes déterminées en fonction de leurpoint de départ et de leur destination.L'année 2011 a connu, avec le drame deLampedusa, un fort afflux de personnes enprovenance de Tunisie, à la suite destroubles découlant du «printemps arabe».Les itinéraires menant aux Etats littorauxde la mer Méditerranée, à savoir l'Italie,Malte, Grèce, Chypre, ou Espagne sontempruntés en 2014 et 2015 en majorité pardes Erythréens, des Syriens et desSomaliens. R. I.

SSeelloonn uunnee aaggeennccee aamméérriiccaaiinnee

Le mois de juillet bat un recordde chaleur sur terre

Les sept premiers mois de l'année 2015sont les plus chauds jamais enregistrés àla surface du globe, et le mois de juillet abattu un record de chaleur sur terre, aaffirmé l'Agence américaine océanique etatmosphérique (Noaa). Au niveau mondial,la temprature est supérieur de 0,85 C à lamoyenne du XXe siècle, a indiqué l'agencejeudi dans un communiqué. Le précédentrecord avait été établi en 2010. Les pre-miers relevés de température au niveaumondial datent de 1880. Selon le communiqué de Noaa (enanglais), juillet a également battu unrecord de chaleur sur terre comparative-ment au même mois depuis plus d'unsiècle. Le thermomètre a enregistré uneaugmentation de 0, 81 C par rapport à lamoyenne de ce mois au XXe siècle. Et comme juillet est traditionnelement lemois de l'année dont les températures sontles plus élevées, juillet 2015 est le mois leplus chaud jamais enregistré.

R. N.

Pour déclarer leurs travailleurs à la Sécurité sociale

Un délai jusqu'au 21 septembreaccordé aux employeurs

Une enquête a été ouverte

Le français Saint-Gobain cède «illégalement» une entreprise algérienne

GHIR HAK [email protected]