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La situation dans la vallée du M'zab reste tendue, un mois après les fâcheux événe- ments qui ont fait 23 morts. Bien que le calme y est reve- nu avec le déploiement des forces de sécurité, le risque de reprise des échauffou- rées n'est pas à écarter avec, notamment les derniers développements de ce qui est désormais appelé l'affai- re Fekhar, en grève de la faim dans la prison de Ménéa où il est détenu avec 24 de ses compagnons. N° 1370 - Jeudi 6 août 2015 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Evénements de Ghardaïa Page 2 Par Saâd Taferka L’ informel durera ce que l’éco- nomie rentière du pays lui aura donné comme longévité. La tendance à la croissance exponentielle de ce phénomène - en volumes, en montants et en personnels «employés»-, comme les efforts fournis actuellement par le gouvernement pour le juguler ou le contenir, le confirment bien. Il est évident que le commerce informel n'est pas né de la dernière décennie - le nom bien spécifiquement algérien de «tra- bendo», datant des années 1980 nous le dit bien,- ni de l’ouverture de l’Algérie sur l’économie de marché. Cette ouverture l’a, en revanche sustenté et conforté dans sa position et dans sa fonction parasitaire. Les ébauches du marché parallèle remon- tent à l’économie algérienne de la fin des années 1970 et début des années 1980 du siècle dernier, bâtie sur la pénurie et le misérable épouvantail qu’était le «plan anti-pénurie» (PAP). Le Souk El Fellah est l’illustration parfaite de la source dont pui- saient ces pratiques assises sur la spécu- lation. À l’époque, connaître un agent de sécurité de ce supermarché étatique valait mieux que de connaître son directeur. Il en était de même des principales structures de l’Etat chargées de commercialiser les produits algériens ou d’importation, soute- nus par des subventions publiques per- mises par la rente pétrolière. Le monopôle du commerce extérieur - plutôt de l’impor- tation - était détenu par l’Etat. Page 5 La situation dans la vallée du M'zab reste tendue Complexe El Hadjar La grève se poursuit ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet. Le FFS prépare l'anniversaire du Congrès de la Soummam Votre quotidien national Les DEBATS Adhésion à l'OMC Une occasion pour relancer son consensus national Page 3 Page 4 Ils se défendent d'être à l'origine du botulisme Le coût du renflouement des caisses de l’Etat Les banques se préparent à recevoir l’argent du commerce informel Les négociations n'avancent pas selon Bekhti Le bateau-école Soummam 937 accoste au port d'Alger Page 24 Forces navales La grève se poursuit à l'entrepri- se Tuberie sans soudure (Ampt), une filiale du complexe d'El Hadjar. La décision de la justice ordonnant la réouverture des accès aux unités de production prononcée lundi soir n'a pas per- mis la relance des machines de production dans cette entité publique. Et pour cause : le refus des travailleurs de rejoindre leurs postes de travail en signe de protestation. Page 4 Les producteurs de cachir, de pâté et autres transformateurs de viandes rouges et blanches bri- sent le silence et contestent «la campagne de diffamation» dont ils se disent victimes. Les producteurs de cachir voient rouge Page 3

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Page 1: Les DEBATSLe bateau-école 937 accoste au port … debats.pdfLa situation dans la vallée du M'zab reste tendue, un mois après les fâcheux événe-ments qui ont fait 23 morts. Bien

La situation dans la vallée duM'zab reste tendue, un moisaprès les fâcheux événe-ments qui ont fait 23 morts.Bien que le calme y est reve-nu avec le déploiement desforces de sécurité, le risquede reprise des échauffou-rées n'est pas à écarter avec,notamment les derniersdéveloppements de ce quiest désormais appelé l'affai-re Fekhar, en grève de la faimdans la prison de Ménéa où ilest détenu avec 24 de sescompagnons.

N ° 1 3 7 0 - J e u d i 6 a o û t 2 0 1 5 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Evénements de Ghardaïa

Page 2

Par Saâd Taferka

L’informel durera ce que l’éco-nomie rentière du pays luiaura donné comme longévité.La tendance à la croissance

exponentielle de ce phénomène - envolumes, en montants et en personnels

«employés»-, comme les efforts fournisactuellement par le gouvernement pour lejuguler ou le contenir, le confirment bien.

Il est évident que le commerce informeln'est pas né de la dernière décennie - lenom bien spécifiquement algérien de «tra-bendo», datant des années 1980 nous le ditbien,- ni de l’ouverture de l’Algérie surl’économie de marché. Cette ouverture l’a,en revanche sustenté et conforté dans saposition et dans sa fonction parasitaire.Les ébauches du marché parallèle remon-tent à l’économie algérienne de la fin desannées 1970 et début des années 1980 dusiècle dernier, bâtie sur la pénurie et le

misérable épouvantail qu’était le «plananti-pénurie» (PAP). Le Souk El Fellah estl’illustration parfaite de la source dont pui-saient ces pratiques assises sur la spécu-lation. À l’époque, connaître un agent desécurité de ce supermarché étatique valaitmieux que de connaître son directeur. Il enétait de même des principales structuresde l’Etat chargées de commercialiser lesproduits algériens ou d’importation, soute-nus par des subventions publiques per-mises par la rente pétrolière. Le monopôledu commerce extérieur - plutôt de l’impor-tation - était détenu par l’Etat.

Page 5

La situation dansla vallée du M'zab

reste tendue

Complexe El Hadjar

La grèvese poursuit

ationale ont enregistré 179 morts et 1 255 blessés sur les routes du territoire national, oit durant la période allant du 18 juin au 1er juillet.

Le FFS prépare l'anniversaire du Congrès de la Soummam

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Adhésion à l'OMC Une occasion pourrelancer son consensus national

Page 3 Page 4

Ils se défendent d'être à l'origine du botulisme

Le coût du renflouementdes caisses de l’Etat

Les banques se préparent à recevoir l’argent du commerce informel

Les négociationsn'avancent passelon Bekhti

Le bateau-école Soummam937 accoste au port d'Alger

Page 24

Forces navales

La grève se poursuit à l'entrepri-se Tuberie sans soudure (Ampt),une filiale du complexe d'ElHadjar. La décision de la justiceordonnant la réouverture desaccès aux unités de productionprononcée lundi soir n'a pas per-mis la relance des machines deproduction dans cette entitépublique. Et pour cause : le refusdes travailleurs de rejoindreleurs postes de travail en signede protestation. Page 4

Les producteurs de cachir, de pâté et autres transformateurs de viandes rouges et blanches bri-sent le silence et contestent «la campagne de diffamation» dont ils se disent victimes.

Les producteurs de cachir voient rougePage 3

Page 2: Les DEBATSLe bateau-école 937 accoste au port … debats.pdfLa situation dans la vallée du M'zab reste tendue, un mois après les fâcheux événe-ments qui ont fait 23 morts. Bien

2 Les DEBATS N° 1370 - Jeudi 6 août 2015

EVENEMENT

Par Sofiane Aït Mohamed

En dépit des appels auxcalme, de la disponibili-té des notables, notam-ment de privilégier le

dialogue comme il a été affirmélors de l'installation du nouveauwali de Ghardaïa et du redéploie-ment des forces de sécurité, lesrisques d'un nouveau embrase-ments ne sont pas à écarter.

Selon des sources locales, bienqu'ils soient «minimes», des inci-dents sont enregistrés ici et làdans la vallée du M’zab. La «sur-médiatisation» de l'affaireFekhar, emprisonné à El Ménéa

en compagnie de 24 autres com-pagnons est un autre indice nonmoins négligeable qui pourraitfaire basculer la situation àGhardaïa, jusque-là amplementmaîtrisée. En effet, selon les avo-cats de Kamel Eddine Fekhar,repris par plusieurs titres de lapresse nationale, l'état de santéde ce dernier se dégrade de plusen plus. «L'inquiétude» des avo-cats est due au fait que «le DrKameleddine Fekhar a étéamené dans un fauteuil roulantparce qu'il était incapable debouger à cause de son état desanté qui s'est détérioré suite à lagrève de la faim qu'il observedepuis 18 jours», disent-il. Leministre de la Justice, TayebLouh, a assuré à ce propos que«la justice fait son travail confor-mément à la loi et le juge n'estsoumis qu'à la force de la loi»,répondant du coup aux commen-taires et autres accusations sur«l'instrumentalisation de la justi-ce» dans cette affaire. Leministre des Affaires étrangèreset de la Coopération internationa-le, Ramtane Lamamra, a appelé,jeudi dernier à Alger, les jeunes

Ghardaouis à privilégier les voiespacifiques pour le règlement desproblèmes suivant les conseilsdes sages. Le ministre del'Intérieur, de son côté, lui aemboîté le pas lors de l'installa-tion, avant-hier, du nouveau walide Ghardaïa. Noureddine Bedouia, dans ce sens, appelé la popu-lation de cette wilaya, notammentles jeunes à préserver tous lesacquis réalisés, comme ceuxcontenus dans la Charte de paixet de Réconciliation nationale, ence qui a trait au renforcement dela cohésion, de l'unité et de lastabilité. M. Bedoui a, en outre,souligné l'impératif de poursuivreles efforts dans le cadre desdémarches visant à garantir lasécurité des citoyens et de leursbiens et de dépasser les diffé-rends, ajoutant qu' «il est attendudes notables de Ghardaïa deveiller à diffuser les valeurs detolérance et de fraternité pourassurer la stabilité» dans larégion. Ainsi donc, pour les plushauts responsables du pays, lesproblèmes ne peuvent se réglerque par la voie du dialogue.

S. A. M.

Evènements de Ghardaïa

La situation dans la vallée du M’zab reste tendue, un mois après les fâcheux événements qui ont fait 23 morts. Bienque le calme y est revenu avec le déploiement des forces de sécurité, le risque de reprises des échauffourées n'est pasà écarter avec notamment les derniers développements de ce qui est désormais appelé l'affaire Fekhar, en grève de lafaim dans la prison de Ménéa où il est détenu avec 24 de ses compagnons.

La situation dans la vallée du M’zab reste tendue

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EVENEMENT 3N° 1370 - Jeudi 6 août 2015 Les DEBATS

«L e processus de négociationsentre l'Algérie et l'Organisationmondiale du commerce (OMC),

n'a pas évolué de manière remarquable» aestimé, hier, le nouveau ministre duCommerce, Bakhti Belaïb, qui prônait une«vision claire» sur les droits que le pays doitrevendiquer.

«J'ai tenté, depuis quelques semaines, defaire le point sur ce dossier (adhésion del'Algérie à l'OMC) et de faire un comparatifentre l'état où je l'ai laissé, il y a plus de 16 anset celui d'aujourd'hui: les évolutions ne sontpas remarquables» a-t-il souligné lors d'unatelier sur les Accords de l'OMC relatifs auxmesures sanitaires et phytosanitaires et auxobstacles techniques au commerce. M.Belaïb, qui a été installé à la tête du départe-ment du Commerce en juillet dernier, avaitdéjà occupé ce poste ministériel entre 1996 et1999, lui ayant permis de conduire, en 1998, ladélégation algérienne pour la premièreréunion du groupe du travail de l'accession del'Algérie à l'OMC, rappelle-t-on

«A l'époque, quand j'avais la mission d'ex-pliquer les accords de l'OMC et l'enjeu pourl'Algérie d'y adhérer, mon langage était incom-préhensible, car nous ne maîtrisions pas cedossier» a-t-il ajouté, soulignant la nécessitéd'intensifier les actions d'informations et de

vulgarisation dans ce sens. Par ailleurs, dans sa déclaration à la pres-

se en marge de cet atelier, le ministre s'est dit«satisfait» de voir l'Algérie ne pas vouloiradhérer «n'importe comment» à cette organi-sation mondiale, en considérant que le dossierde négociations doit encore être consolidé.Questionné sur la lenteur de ces négociationset leur non-aboutissement, le ministre a indi-qué que ce dossier ne concerne pas le gou-vernement seul, mais aussi le peuple algérien.«Il faudrait qu'à un moment, nous, entreAlgériens, fassions un comparatif entre le coûtde la non-adhésion et celui de l'adhésion. Jepense que c'est un travail que nous n'avonspas encore fait», selon lui.

Interrogé sur la date du prochain round denégociations avec l'OMC, M. Belaïb ne voulantpas donner de précisions, s'est contenté dedire: «Avant la prochaine réunion du travail,nous devrions d'abord avoir une vision clairesur notre façon de négocier et les droits quenous devrions revendiquer».

Il a indiqué, dans ce sens, que son dépar-tement ministériel avait prévu l'organisationd'ateliers et de séminaires pour former lescadres algériens à mieux cerner les Accordsde l'OMC et à mieux négocier.

A ce propos, il a fait savoir que le groupede travail algérien chargé des négociations

pour l'accession à l'OMC allait être renforcépour mieux mener ce processus et mieuxdéfendre les droits de l'Algérie même aprèsson accession à cette organisation mondiale.

Mme Gretchen Stanton, conseillère princi-pale à la Division de l'agriculture du secrétariatde l'OMC, a relevé, pour sa part, la longueurdes négociations entre l'Algérie et cette orga-nisation tout en saluant les efforts consentisjusque-là. «Je vois que le processus de négo-ciations a fait de grands pas, mais à chaquefois il s'arrête. Il y a des périodes de silence»a-t-elle déclaré, en précisant que deux voletsrestaient encore à finaliser. Il s'agit, selon elle,de la révision de la réglementation nationaledu commerce et des questions bilatéralesavec les pays membres de l'OMC auxquellesl'Algérie continue à apporter ses réponses. Deson côté, le directeur général des relationséconomiques et de la coopération internatio-nale au ministère des Affaires étrangères,Merzak Belhimeur, a estimé qu'il n'était pascompréhensible que l'Algérie n'ait toujours pasaccédé à l'OMC depuis toutes ces années denégociations. «Je ne vois pas pourquoi nousvoyons cette organisation avec frilosité. Il fauty aller de manière dynamique et défensive.Nous avons l'encadrement et les capacités dedéfendre nos intérêts», a-t-il soutenu.

R.N/APS

Adhésion à l'OMC

Les négociations n’avancent pas selon Bekhti

Par M. Ait Chabane

Ils se défendent d'être lesresponsables de la multipli-cation des cas d'intoxica-tion alimentaire durant cet

été, et l'apparition de l'épidémiede botulisme qui a fait des vic-times dans certaines wilayas, àl'instar de Batna, dont le cachirest justement incriminé. Dans uncommuniqué de presse rendupublic hier, à travers un placardpublicitaire, l'Association destransformateurs de viandes qui

représente près de 40 opérateurséconomiques activant dans laproduction des produits carnéss'indignent de cette campagneorchestrée contre eux. Ils déplo-rent de ce fait «la campagne dediffamation qui a visé, ces der-niers jours, le cachir en l'accu-sant, sans aucune preuve scien-tifique, comme produit respon-sable des intoxications alimen-taires», lit-on dans le mêmecommuniqué. Et ce, «malgréque les résultats d'analyseseffectués sur des échantillons

de cachir, prélevés sur toutesles marques produites sur le ter-ritoire national par les serviceshabilités des ministères duCommerce et de la Santé, ontrévélé l'absence de la bactérieresponsable du botulisme, cequi a été confirmé par M. leministre de la Santé lors de sesdéclarations à la presse», assè-ne-t-on. Ce faisant, les produc-teurs de cachir et autres pro-duits carnés croient dur commefer qu'ils sont innocents desaccusations portées à leur

encontre, en ce sens que «lecachir ne peut être responsablede ces intoxications alimen-taires, car il est produit en trèsgrande quantité et il est distribuésur tout le territoire national». Ace titre, il ne peut être à l'originede l'apparition du botulisme et lamultiplication des intoxicationsalimentaires, car «dans le casoù il serait avarié ou impropre àla consommation, le nombre depersonnes qui seront touchéess'élèverait à des milliers», argu-mente-ils. Ainsi, selonl'Association des transforma-teurs de viandes estiment qu'ilne s'agit que d'une approxima-tion que d'incriminer le cachir,les symptômes des intoxiquésétant similaires à ceux du botu-lisme, comme ce fut le cas en1998. Il s'agirait, selon lesrédacteurs du communiqué,d'un raccourci erroné que demettre en cause le cachir» sansfaire des enquêtes épidémiolo-giques fiables, ni attendre lesrésultats des analyses, enoubliant que le germe respon-sable du botulisme peut prove-nir d'autres sources que lecachir», argumentent-ils. Enfin,tout en présentant ses condo-léances à toutes les famillesdont les membres avaient étévictimes d'intoxications durantcet été, ladite Association rassu-re les consommateurs sur lasalubrité et la parfaite hygiènede ses produits commercialiséssur le marché «qui ne représen-tent aucun risque sur lesconsommateurs». Il faut direcependant que plusieurs pro-ducteurs de cachir ont dû bais-ser rideau suite au triste épisodede Batna, où des victimes ontmalheureusement succombésau botulisme, suite à des intoxi-cations alimentaires incombéesà du cachir avarié. C'est donc unSOS que lancent les producteursde cachir et autres produits car-nés suite à la dégringolade éco-nomique générée par cette situa-tion désobligeante. M. A. C.

Ils se défendent d'être à l'origine du botulisme

Les producteurs de cachir voient rougeLes producteurs de cachir, de pâté et autres transformateurs de viandes rouges etblanches brisent le silence et contestent «la campagne de diffamation» dont ils sedisent victimes.

FFiilliièèrree aavviiccoollee

Une feuille deroute commune

Une feuille de route com-mune pour le développe-ment de la filière avicolea été arrêtée lors d'unerencontre entre leministre de l'Agriculture,du Développement ruralet de la Pêche, SidAhmed Ferroukhi, et leprésident du Conseilnational interprofession-nel de la filière avicole.Cette feuille de route,adoptée lors d'uneréunion, tenue récem-ment entre les deux par-ties, comprend sept axesà même d'augmenter laproduction de la filièreavicole en Algérie, a indi-qué un communiqué duministère. Il s'agit, selon la mêmesource, de la mise enplace d'un dispositifd'observation du marché,notamment celui des£ufs de consommation. A ce titre, les deux par-ties ont aussi convenu defaire des points de situa-tion sur les capacités deproduction nationale en£ufs de consommationtout en évaluant leursimpactes sur les mar-chés et les prix à court età moyen termes. Le ministre et le prési-dent du Conseil interpro-fessionnel de la filièreavicole se sont aussi misd'accord pour faciliterl'accès des éleveurs etproducteurs avicoles auxcrédits bonifiés et d'éva-luer la situation des éle-veurs ayant subis despertes, avec l'éventualitéde rééchelonnement etde prise en charge desintérêts pour ceux ayantcontractés des crédits. Le document communpréconise aussi d'étudierle dossier de l'introduc-tion de serres avicolesnormalisées en vue defaciliter l'investissementdans le domaine de l'éle-vage "chair" devant ainsipermettre aux acteursqui opèrent dans l'infor-mel de "déposer desagréments exigés par laréglementation" a-t-onprécisé. La feuille de route pré-voit, en outre, d'étudierles aspects liés aux tech-niques de conservationdes £ufs de consomma-tion et d'engager uneréflexion pour la mise enplace d'un produit d'as-surance afin de préserverles ressources finan-cières des éleveurs, euégard à l'importance del'investissement consen-ti, notamment dans lesegment pond. Par ailleurs, le ministre aréitéré lors de cette ren-contre "sa volonté et sadisponibilité" à appuyerles éleveurs avicoles et àles accompagner dansl'objectif de réaliser undéveloppement durablede la filière pour faireface à l'accroissement dela demande de la popula-tion et afin de garantir lesrevenus des profession-nels.

APS

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4 N° 1370 - Jeudi 6 août 2015Les DEBATS

ACTUEL

Par Rachid Chihab

«Tous les travailleursdes ateliers sontdéterminés à allerjusqu'au bout dans

leur mouvement de protestation», indique lesecrétaire général du syndicat de l'entrepri-

se, Farah Lotfi, dans une déclaration à lapresse. D'après lui, les ateliers de l'entrepri-se demeurent paralysés par la grève des tra-vailleurs.

Evoquant l'avenir de ce mouvement deprotestation, il dira que «La poursuite de lagrève est un choix irréversible en l'absence

d'une réponse favorable à notre plate-formede revendications par la direction généralede l'entreprise qui pratique la fuite en avantau lieu d'ouvrir des négociations directesavec les protestataires», affirme-t-il. Selonses propos, si la direction générale continuede faire la sourde oreille, une nouvelle fer-

meture des accès au complexe d'El Hadjarsera envisageable. «Si nous ne recevonspas une réponse favorable à nos revendica-tions d'ici dimanche, nous allons procéder àla fermeture des accès du complexe»,menace-t-il, avant de regretter la passivité etl'indifférence de l'Ugta qui n'a pas fait sondevoir d'après la même personne. «Nil'union locale, ni celui de wilaya, ni la direc-tion nationale de l'Ugta n'ont rien fait pour lemoment. Portant, ils sont au courant desproblèmes que nous vivons», fait-il savoir. Ila aussi indiqué que les autorités locales àleur tête le chef de daïra, ont essayé en vainde trouver des solutions à ce conflit social.Cette grève fait perdre à l'entreprise unmontant approximatif de 2 milliards de cen-times par jour, affirme le secrétaire généraldu syndicat de l'entreprise. Son principalclient, Sonatrach, sera contraint de chercherune autre entreprise pour s'approvisionneren tube sans soudure, des produits indis-pensables dans l'industrie des hydrocar-bures. Il accuse la direction générale de l'en-treprise d’être responsable de cette perteimportante au moment où le pays traverseune conjoncture économique difficile. Il y alieu de signaler que les travailleurs de cetteentreprise sont sans salaires depuis plus dedeux mois.

R.C.

Complexe El Hadjar

La grève se poursuit à l'entreprise Tuberie sans soudure (Ampt), une filiale du complexe d'El Hadjar. La décision dela justice ordonnant la réouverture des accès aux unités de production prononcée lundi soir n'a pas permis la relan-ce des machines de production dans cette entité publique. Et pour cause : le refus des travailleurs de rejoindre leurspostes de travail en signe de protestation.

La grève se poursuit

Par Nacera Bechar

Le Front des forces socialistes est enpleine activité organique et politiqueen cette période d'été et de

vacances. A cet effet, sept conseil fédé-raux sont déjà programmés en attendantle grand rendez-vous donné pour le 20août prochain, anniversaire du Congrèsde la Soummam.

Depuis le 25 juillet dernier, le vieuxparti de l'opposition a entamé une sériede conseils fédéraux, notamment ceuxde Sétif, Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira BordjBou Arréridj au niveau du siège de lafédération, Alger et enfin le conseil fédé-ral de Boumerdès prévu pour samediprochain.

Toutes ses réunions ont pour objectifde préparer le 59ème anniversaire duCongrès de la Soummam. «Dans lecadre de ses activités politiques et orga-niques, notamment la préparation de lacommémoration du 59ème anniversaire duCongrès de la Soummam, le Front desforces socialistes (FFS) organise plu-sieurs conseils fédéraux élargis dans plu-sieurs fédérations du parti à travers leterritoire national», c'est ce qui estannoncé sur son site officiel.

Il est à noter que le Front des forcessocialistes qui n'a pas pu convaincre deson initiative portant reconstruction deconsensus national continu toujours de

défendre sa proposition et refuse d'inté-grer l'Instance de suivi et de coordinationde l'opposition. A la base, cette instanceest composée des partis duRassemblement pour la culture et ladémocratie (RCD), le mouvement EnNahda, le Front pour la justice et le déve-loppement (Al Adala), le Mouvementpour la société pour la paix (MSP), JjilJadid et enfin l'ancien chef de gouverne-ment, Ahmed Benbitour, et le nouveauarrivé, en l'occurrence le parti de AliBenflis.

Durant cette période d'été, le FFSs'est consacré à la wilaya de Ghardaïaavec les événements douloureux qu'aconnus celle-ci et qui ont fait plus de 20morts. Une délégation du parti s'estdéplacée dans la vallée de M'zab pouressayer de désamorcer cette crise quidure depuis maintenant plus de deuxans.

D'autre part, le parti continu de se rap-procher de la société civile dans l'espoirde trouver un soutien chez celle-ci pourson initiative portant «reconstruction duconsensus national» après que les partisn'ont pas apporté leur soutien à cettedémarche.

Le 25 juillet dernier, une délégationparlementaire du FFS, conduite par ledéputé Yahia Boukelal et le sénateurMoussa Tamadartaza, a rencontré, ausiège du parti à Aïn Defla, plusieurs

représentants d'associations et de sec-tions syndicales. Selon un communiquédu parti, «les représentants de la sociétécivile, issus de plusieurs communes decette wilaya, ont exposé la multitude deproblèmes auxquels ils sont confrontés».Il a été précisé que cette mission s'inscritdans le cadre des permanences qu'assu-rent les parlementaires du FFS dans plu-sieurs wilayas du pays. Malgré sonéchec de tenir sa conférence nationalede consensus national après plus de 60rencontres avec les partis, associations,organisations syndicales et personnali-tés, le vieux parti de l'opposition refusede céder ou d'abandonner son projetpolitique. Dans une déclaration renduepublique, à l'occasion de la Fête de l'in-dépendance ; il est indiqué que la célé-bration du 53ème anniversaire del'Indépendance nationale aurait dû êtreun moment de communion autour d'unbilan collectif et d'un projet d'avenir com-mun. Le parti a parlé «d' un pays paraly-sé» et affirme son attachement à unconsensus national qui garantit uneAlgérie, libre et heureuse. En attendantde reprendre une nouvelle série de ren-contres, le FFS intensifie ses activités encet été et durant le mois de Ramadhan, leparti a organisé plusieurs conférences-débat, dans lesquelles, la question duconsensus national a été de nouveau remi-se sur le tapis. N.B.

LLee FFFFSS pprrééppaarree ll''aannnniivveerrssaaiirree dduu CCoonnggrrèèss ddee llaa SSoouummmmaamm

Une occasion pour relancer son consensus national

Lors d'un meeting à Annaba

Ghoul appelle lesAlgériens à resserrer les rangs pour faire face à la fitna

Le président du partiTadjamoua amel El Djazaïr(TAJ), Amar Ghoul, a appelé,hier à Annaba, la classe poli-tique, les compétences etcadres nationaux et lescitoyens attachés au bien-êtrede leur pays à contribuer à lacréation d'un espace nationalqui consolide la cohésion dansle pays et permet de faire faceaux défis politiques, écono-miques et sociaux.

Animant au Palais de la cul-ture et des arts MohamedBoudiaf un meeting populairedevant les militants de sonparti, M. Ghoul a estimé que des«défis majeurs menacent lacohésion nationale qui a tou-jours constitué la source de laforce et de la sécurité du pays»et appelé les fils loyaux de lapatrie à faire fi de leurs diver-gences et s'unir pour préserverces références.

Il a également estimé néces-saire d'investir dans la diversitépositive et de reserrer les rangspour faire face aux semeurs defitna (discorde) qui veulentfrapper la stabilité du pays.

«La ville de Annaba, connuepour son ouverture, donne unexcellent exemple de la complé-mentarité et de la cohésionsociale», a souligné le prési-dent de TAJ, assurant que sonparti oeuvre en faveur des pro-jets qui servent la préservationde cette image moderne de laville de Annaba. APS

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ACTUELN° 1370 - Jeudi 6 août 2015 Les DEBATS

Par Saâd Taferka

Il est évident que le commerce informeln'est pas né de la dernière décennie - lenom bien spécifiquement algérien de«trabendo», datant des années 1980

nous le dit bien,- ni de l'ouverture de l'Algériesur l'économie de marché. Cette ouverturel'a, en revanche sustenté et conforté dans saposition et dans sa fonction parasitaire. Lesébauches du marché parallèle remontent àl'économie algérienne de la fin des années1970 et début des années 1980 du siècledernier, bâtie sur la pénurie et le misérableépouvantail qu'était le «plan anti-pénurie»(PAP). Le Souk El Fellah est l'illustration par-faite de la source dont puisaient ces pra-tiques assises sur la spéculation. À l'époque,connaître un agent de sécurité de ce super-marché étatique valait mieux que deconnaître son directeur. Il en était de mêmedes principales structures de l'Etat chargéesde commercialiser les produits algériens oud'importation, soutenus par des subventionspubliques permises par la rente pétrolière.Le monopôle du commerce extérieur - plutôtde l'importation - était détenu par l'Etat. Pourasseoir bien son assise populaire, le pouvoirpolitique de l'époque, régenté par le partiunique, avait opéré des choix simples: ache-ter sur les marchés mondiaux, avec lesrecettes pétrolières, tout ce dont avaientbesoins les Algériens, et même ce dont ilsn'avaient pas besoin, pour le revendre aurabais à travers les Souk El Fellah et autresstructures publiques, du genre Edied. Lesprix bon marché ont suscité une demandefulgurante, puis la pénurie, et enfin, la spécu-lation qui a commencé au sein même de cesétablissements commerciaux. Des agents etd'autres personnes constituaient des grandsstocks de marchandises dans des garagesou dans leurs maisons, et proposaient, par lesystème de «radio trottoir», un réseau de

communication par lequel on rabattait depauvres citoyens vers cette nouvelle faunequi a systématiquement vidé les magasinsde l'Etat. Les prix des marchandises, ven-dues dans un premier temps sous le man-teau, connaissaient une inflation qui les his-sait parfois au quintuple de leur prix initial.Cela allait d'un simple morceau de savon oude boîte de lait Lahdha jusqu'à des produitsélectroniques, en passant pas les poêles àmazout et même les vélos. La clientèle nes'arrêtait pas aux citoyens algériens. Elles'étendait à tous les pays voisins de l'Algérie:Maroc, Tunisie, Mali, Niger, Libye,Mauritanie. Le lait, la farine, l'huile de colza,tournesol ou palme) et d'autres produits ali-mentaires, importés et…soutenus par l'Etat,étaient écoulés par camions dans ces pays,comme est écoulé aujourd'hui le carburantalgérien aux frontières est et ouest pour lesmêmes raisons d'ailleurs, à savoir la grandemarge entre le prix réel et le prix après sub-vention.

Les solutions à ce problème n'ont jamaisété la hauteur de l'ampleur du phénomène.Non pas que les autorités les ignorent, maiselles n'en voulaient pas; parce que le clienté-lisme construit autour de l'informel, et quiprenait de l'ampleur chaque année davanta-ge, constituait la base politique même surlequel reposait le régime post-Boumediene.Populisme et démagogie, auxquels s'estgreffé un début de formation de grosses for-tunes de l'informel, dont une grande partieest "pilotée" par de hauts fonctionnaires bienplacés, allaient connaître un premier avertis-sement en 1986, lorsque les cours du pétro-le chutèrent sur les places mondiales. Cetavertissement, non pris en compte dans unaveuglement généralisé, allait déboucher,avec la conjonction d'autres facteurs idéolo-gico-politiques, à l'explosion d'octobre 1988.

La décennie du terrorisme et le Pland'ajustement structure (PAS) dicté à l'Algérie

par le Fmi n'ont fait que «refroidir» quelquepeu l'activité de l'informel, sans pouvoir l'éva-cuer. La libéralisation des prix de certainsproduits alimentaires a fait régresser le volu-me de produits passés frauduleusement parles frontières en direction des pays voisins.Cependant, et on commence à en parler timi-dement aujourd'hui, des personnes ayantversé dans le terrorisme ou ayant servi dansles réseaux de soutien, ont pu amasser desfortunes suite au racket, aux demandes derançons,…etc. Cet argent sera versé par lasuite dans le commerce parallèle ou dans leblanchiment par le canal du marché de l'im-mobilier.

Gouvernement/marché de l'informel:Attraction/Répulsion

Depuis au moins quatre ans, l'attitude despouvoirs publics vis-à-vis de l'informel estcaractérisée par une forme d' «attraction-répulsion», consistant à jurer la perte totalede cette «verrue» de l'économie nationale et,parfois, se donnant la perspective d'une régu-larisation progressive d'un tel marché quibrasse presque la moitié du PIB algérien.

Des dizaines de tentatives d'évacuer parla force publique les places, les trottoirs et lesboulevards occupés par les marchands infor-mels, sans grand résultat. Les policiers et lesvendeurs à la sauvette jouent au chat et à lasouris. Cependant, tout le monde aura remar-qué qu'il y a quelque part maldonne du faitque l'on s'occupe du petit «fretin» - qui est,réellement, l'aboutissement et la conséquen-ce d'une longue chaîne - et qu'on laisse lesgros bonnets continuer tranquillement leursaffaires. Aux jeunes vendeurs de la rue, leministère du Commerce a trouvé des solu-tions par les marchés de proximité. Même sil'opération n'a pas marché partout, un grandnombre de ces jeunes sont aujourd'hui instal-

lés et abrités dans des marchés couverts, enattendant d'autres formes de régularisationadministrative.

En revanche, l'on n'a cherché de solutionspour les grosses fortunes qui prospèrent dansl'informel, à l'abri des impôts et des cotisa-tions sociales, que lorsque le budget de l'Etatclignote au rouge, après 12 mois de chutecontinue des recettes pétrolières. Il fallait bienqu'un jour on affronte une telle situation. Legouvernement a donc décidé de faciliter labancarisation de l'argent de l'informel, avecune taxation de 7% qui ira au compte del'Etat.

Le ministre des Finances, AbderrahmaneBenkhalfa, va plus loin, en déclarant hier,mardi, dans le journal Echourouk, que ceux,parmi les citoyens, qui se décideraient àdéposer leur argent liquide en banque, l'Etatse chargera de les «récompenser»

La loi de finances complémentaire 2015,publiée dans le n°40 du Journal officiel, a fixéà 7% la taxation forfaitaire libératoire appli-cable sur les sommes déposées auprès desbanques par des personnes physiques. Cesdernières peuvent, désormais, transférer leurargent liquide du circuit informel vers lesbanques. «Les sommes déposées dans lecadre de ce programme auprès des banquespar toute personne, quelle que soit sa situa-tion, font l'objet d'une taxation forfaitaire libé-ratoire au taux de 7%», dispose la LFC 2015.Cette disposition prise par le Conseil desministres du 22 juillet dernier est dénommée«conformité fiscale volontaire» et voit soneffet aller jusqu'à l'échéance du 31 décembre2016. Pour ceux qui ne n'auraient pas procé-dé au dépôt de leur argent dans les délaisfixés, la LFC précise que «à l'issue de cettepériode, les personnes disposant de fonds éli-gibles à ce programme et n'y ayant pas sous-crit feront l'objet de redressements dans lesconditions de droit commun avec l'applicationdes pénalités et sanctions prévues en lamatière».

Y aura-t-il foule devant lesagences bancaires ?

Mais quels moyens se donnent lesbanques de dépôts pour vérifier l'origine desfonds, même si le Premier ministre avait déjàrassuré les candidats à une telle opération ?En effet, la loi de finances complémentairedispose clairement que «la source de cesfonds ou les transactions qui en sont à l'origi-ne doivent êtres légitimes et ne correspondreà aucun acte incriminé par le code pénal et lalégislation régissant la lutte contre le blanchi-ment d'argent et le financement du terroris-me». Une telle disposition ne fera-t-elle pasnaître des réticences, particulièrement chezceux qui disposent de grandes sommes quin'ont aucune justification ?

D'ailleurs, des voix se sont déjà élevéespour contester cette facilité de "légalisation"de l'argent de l'informel, considérant aussique la taxe de 7% est si minime qu'elle s'ap-parente à une amnistie fiscale; une amnistieque le gouvernement pourtant rejeté depuislongtemps.

Mais, le gouvernement est tenu entre lemarteau et l'enclume. Dans l'immédiat, tousles discours portant sur la diversification del'économie nationale, à même de diversifierles recettes budgétaires de l'Etat, sont vuscomme des «plans tirés sur les comètes» tantque rien de concret en matière d'investisse-ments productifs ne se profile à l'horizonimmédiat. On se prépare pour les années àvenir. Le code des investissements est appe-lé à être complètement révisé afin d'améliorerle climat des affaires. Mais, dans l'immédiat,le gouvernement, sans qu'il le dise explicite-ment, sent que le feu menace la demeure. Ilfaut renflouer coûte que coûte les caisses del'Etat, quitte à «couper la poire en deux»,s'agissant de la fiscalisation des fonds de l'in-formel: pas d'amnistie, mais, non plus, pas deseuil dissuasif. Est-ce la bonne solution ? Lesacteurs de l'informel vont-ils adhérer tout desuite et courir faire la chaîne devant lesagences bancaires avec leurs sacs d'argent ?

S. T.

Les banques se préparent à recevoir l'argent du commerce informel

Le coût du renflouement des caisses de l'EtatL'informel durera ce que l'économie rentière du pays lui aura donné comme longévité. La tendance à la croissanceexponentielle de ce phénomène - en volumes, en montants et en personnels «employés»-, comme les efforts fournisactuellement par le gouvernement pour le juguler ou le contenir, le confirment bien.

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6 N° 1370 - Jeudi 6 août 2015Les DEBATS

Une dizaine de nou-veaux principes ontété introduites dans larèglementation de la

politique d'attribution des prêtsde la Banque mondiale. SesEtats-membres devront ainsi res-pecter ces nouvelles dispositionss'ils demandent le soutien de laBM.

En effet, la Banque mondiale(BM) a dévoilé hier, de nouvellesrègles sociales et environnemen-tales auxquelles ses 188 Etats-

membres devront se soumettrepour recevoir des prêts de l'insti-tution. Aux termes de cet arsenalqui s'appuie sur dix nouveauxgrands principes, les Etatsdemandant le soutien de la BMdevront notamment s'assurerque les populations localesauront donné leur «consente-ment» à un projet quiaffecteraitleurs conditions de vie.

Pour la première fois, laBanque mondiale exigera égale-ment des pays emprunteurs

qu'ils garantissent les droits destravailleurs, notamment celui des'associer librement et de menerdes négociations collectives.

La Banque a égalementamendé une précédente propo-sition sur les normes environne-mentales qui avait suscité lacolère de la société civile enjuillet 2014. L'institution envisa-geait alors des «indemnisa-tions» quand des projets cau-saient des dommages environ-nementaux. Aux termes des

règles présentées hier, cesréparations devront désormaisêtre considérées comme dessolutions de «dernier recours»et pourront tout simplement êtreinterdites «dans certains cas».Cette série de nouvelles règlessociales et environnementales aété adoptée cinq mois après quela banque ait reconnu que sesprojets de développementavaient abouti à des déplace-ments de population forcés.

R.N/APS

L'institution a introduit des conditions sociales et environnementales

La BM change ses règles de financement

Les 188 Etats-membres de la Banque mondiale devront se soumettre à des règlessociales et environnementales pour recevoir des prêts de cette institution.

ÉCONOMIE

L es cours du pétrole étaient en hausse en Asie mercredi, lesinvestisseurs tablant sur une augmentation de la demande chezle plus grand consommateur de brut mondial.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en sep-tembre gagnait 31 cents à 46,05 dollars, de même que le baril de Brent,la référence européenne du brut, pour livraison à la même échéance,qui valait 50,30 dollars.

Les cours avaient rebondi mardi à New York et Londres à la suite derééquilibrages techniques après avoir chuté pendant plusieurs séances.

Les marchés attendent désormais les nouveaux chiffres sur l'état

des stocks américains, selon les analystes. Les chiffres devraient «contribuer à soutenir le marché», a déclaré

un analyste chez Phillip Futures à Singapour. La semaine dernière, le ministère américain de l'Energie avait

annoncé une baisse de 4,2 millions de barils des réserves commercialesde brut.

Dans un marché freiné par la surabondance de l'offre globale, lescours de l'or noir sont tout proche de leurs plus bas niveaux depuis sixans. B.I

Le pétrole en hausse Asie

L es secteurs économiqueet industriel ont beaucoupcontribué à l'absorption du

chômage dans la wilaya deBlida, a annoncé hier, à Blida leministre du Travail, de l'Emploi etde la Sécurité sociale, MohamedEl Ghazi.

«La wilaya de Blida a de lachance de disposer d'un tissuéconomique et industriel excep-

tionnel et qui a permis de réduirele taux de chômage au niveaulocal pour ne pas dépasser les7,48%, soit un taux plus bas quela moyenne nationale qui est de10,6%», a-t-il indiqué.

Par ailleurs, le ministre a sou-ligné que les dispositifs d'aide àla création d'emplois relevant deson secteur dont les Agencesnationale de soutien à l'emploi

de jeunes et d'assurance chôma-ge (Ansej et Cnac) ont participéde manière effective dans lacréation de postes d'emplois,notamment au profit des jeunesdiplômés l'université où du sec-teur formation et de l'enseigne-ment professionnels. Il a préciséà ce propos la mise sur pied,dans la wilaya de Blida et durantle premier semestre 2015, de

pas moins de 467 micro-entre-prises ayant permis la créationde 968 postes d'emplois. Parailleurs, durant cette mêmepériode, un total de 4 728emplois a été créé par le secteuréconomique local. Ce chiffre quireflète «la bonne santé» et le«dynamisme» de ce secteurdans la wilaya de Blida, a-t-ilajouté. R.I

Les secteurs économique et industriel à absorber le chômage

Blida

Pétrole

Les Majors européensvont continuer à réduireleurs investissementsen 2016

Les grandes compagniespétrolières européennes vontcontinuer à réduire leursdépenses d'investissements en2016 pour faire face à la baissedes prix du pétrole, a indiquémardi l'agence Fitch Ratings.

L'agence s'attend à une baissede 20% des dépenses d'investis-sements des «majors» commeTotal, BP ou Shell en 2015 par rap-port à 2014. «Nous prévoyonsune baisse encore plus importan-te en 2016, alors que les prix dessous-traitants diminuent et queles compagnies pétrolièresdevraient réduire encore plusleurs coûts», estime Fitch dansune note publiée mardi.Toutefois, l'agence relève qu'aucours du premier semestre, lesmajors européennes ont réussi à«amortir» l'effet de la chute desprix du brut sur leurs résultatsfinanciers, grâce à l'augmentationdes marges de raffinages et larelative stabilité des prix du gaz.Leur performance opérationnellemesurée par l'excédent brut d'ex-ploitation (Ebitda), a baissé enmoyenne de 36% sur la période,quand le Brent a chuté dans lemême temps de 47%. L'agencerelève que «les marges de raffina-ge en Europe vont chuter, mêmesi elles resteront plus élevéesqu'en 2013 et 2014», tandis que«les prix du gaz naturel européenvont continuer à baisser», s'ajus-tant en décalé au repli des prix dubrut. Depuis le début de l'année,ces géants pétroliers ont lancédes programmes de cessions,mais l'abondance d'actifs dispo-nibles qui en résulte pourrait«empêcher ces programmes de seréaliser complètement», selonFitch.

R.I

Dettes grecques

Lagarde: «Il faut desactes, pas des mots»

La directrice générale du FMI,Christine Lagarde, a souligné qu'ilfallait des «actes, pas des mots»de la part des autorités grecquespour faire avancer les discussionssur un nouveau plan d'aide aupays. «J'étais moi-même un peuen politique et il y a beaucoup dechoses que vous dites, mais cequi compte au final c'est ce quevous faites (...). Il faut des actes,pas des mots», a déclaré MmeLagarde, qui était interrogée surles réticences d'Athènes à coopé-rer avec le FMI. Aux termes del'accord du 13 juillet, lesEuropéens ont notamment posécomme condition à un troisièmeplan d'aide à la Grèce la participa-tion du Fonds monétaire interna-tional qu'Athènes a pourtant accu-sé de comportements «criminels».«Ce qui est crucial à mes yeux estce que les autorités grecques sontvraiment prêtes à faire et pas lesparoles ou le bruit politique quisont souvent une nécessité», arépliqué la dirigeante lors d'uneconférence de presse «virtuelle»,en ligne et sans journalistes pré-sents. Mme Lagarde a par ailleursréaffirmé qu'une restructurationde la dette grecque était «inévi-table» et que les Européensdevaient débloquer les fondsnécessaires pour que le renfloue-ment du pays soit «crédible» etque le FMI accepte de participer àun nouveau plan d'assistance

R.I

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7

SANTEN° 1370 - Jeudi 6 août 2015 Les DEBATS

Au moins 105 malades, issus dedifférentes régions du Sud, ontété pris en charge, durant le pre-mier semestre de 2015, à l'éta-

blissement public hospitalier MohamedBoudiaf à Ouargla dans le cadre d'un jume-lage interhôpitaux du nord et du sud dupays, a-t-on appris, mardi, de la direction dela santé et de la population (DSP) deOuargla. Encadrées par des équipes médi-cales spécialisées, dépêchées des centreshospitaliers universitaires Mustapha Pacha,Beni Messous et Ben Aknoun, et de laClinique centrale des brûlés (CCB-A)d'Alger, les interventions chirurgicalesmenées dans ce cadre ont profité à despatients de Djelfa, Ghardaïa, Tamanrasset,Illizi, El-Oued et Ouargla. Concernant lesactivités menées au titre du jumelage, laDSP fait état de 62 malades ayant bénéficiéen mai dernier d'interventions orthopé-diques, assurées sous la conduite du Pr

Abderrahmane Benbouzid (CHU Ben

Aknoun), consistant en la pose de pro-thèses du genou, de hanches, en plus de 18autres opérées pour le plexus brachial(épaule et clavicule) et pour le ménisque.S'agissant de la chirurgie pédiatrique, laDSP a fait état aussi de 11 enfants, âgésentre 1 et 6 ans, ayant bénéficié de la posed'implants cochléaires, menée par une équi-pe de trois spécialistes en ORL, conduitepar le Pr Djamel Djenaoui (CHU MustaphaPacha). Les opérations de jumelage ontpermis aussi la prise en charge de maladesdu Sud pour des interventions visant à cor-riger des malformations congénitales sur 19enfants âgés entre 10 jours et 12 ans et pré-sentant des malformations sur les appareilsdigestif et génital.

Pour la prise en charge des brûlés, etdans un but de leur épargner les déplace-ments vers les structures du Nord du pays,12 personnes, victimes de brûlures de 2e et3e degrés, ont été prises en charge auniveau de l'EPH de Touggourt (160 km au

nord de Ouargla) par une équipe de laClinique centrale des brûlés d'Alger (CCB-A). Selon la DSP, 14 autres ont bénéficié,entre les 24 et 29 mai dernier, d'opérationsréparatrices esthétiques et de pansement,en plus de l'organisation de 59 consulta-tions médicales. Concernant la formationmédicale continue, il est relevé la signatured'une convention portant formation de prati-ciens de l'hôpital Mohamed Boudiaf deOuargla, par une équipe médicale spéciali-sée en oncologie pédiatrique du CHUMustapha Pacha. Les conventions de jume-lage liant les établissements hospitaliersdu nord et du sud du pays ont été «fruc-tueuses», aussi bien pour les malades enmatière de prise en charge que pour lesstaffs médicaux du Sud, en leur permettantde se perfectionner, d'acquérir de nou-velles expériences et de s'initier aux nou-velles technologies médicales, a-t-on esti-mé à la DSP.

R. N.

Jumelage interhôpitaux

Pas moins de 105 malades du Sud pris en charge

Le jumelage interhôpitaux instauré depuis le début de l'année a montré son efficience.

Agents pathogènes de classe 4

L e Japon s'est doté de sonpremier laboratoire de hautesécurité biologique dédié à

l'étude des agents pathogènes declasse 4 comme Ebola ou la fièvrede Lassa, s'alignant ainsi sur lesautres pays du G7. Un laboratoirede recherche va pour la première

fois au Japon, effectuer des travauxsur les virus les plus dangereux aumonde, plus de 30 ans après avoirouvert ses portes dans ce but. Cetétablissement public, situé dans lapréfecture de Tokyo, s'est heurtédepuis 1981 à l'opposition de lapopulation locale, qui craignait l'ex-

position à des virus extrêmementpathogènes dans une zone résiden-tielle dotée de plusieurs écoles etbâtiments municipaux. Devant cesréticences, le laboratoire avait étérétrogradé à un niveau inférieur quin'autorisait les scientifiques qu'àtravailler avec des germes de dan-

gerosité moindre, tels que le coro-navirus Mers (syndrome respiratoi-re du Moyen-Orient) ou encore labactérie responsable de la tubercu-lose.

Le ministre de la Santé,Yasuhisa Shiozaki, a cependantdécidé de rétablir son rang initial et

a signé cette semaine un accordavec le maire deMusashimurayama, une des com-munes de la préfecture de Tokyo.

A ce jour, il existe une quarantai-ne de structures de ce type dans lemonde, notamment aux Etats-Uniset en Europe.

Le Japon se dote d'un laboratoire consacré aux virus les plus mortels

Etude

L a consommation très régulière denourriture pimentée serait associée àune plus grande longévité et à un

risque moindre de cancers, maladies corona-riennes et respiratoires, selon une étude chi-noise.

«Notre analyse a montré une corrélationinverse entre la consommation de nourritureépicée et la mortalité globale ainsi qu'aveccertaines cause de décès (cancers, maladiescoronariennes et maladies respiratoires)»,soulignent le groupe de chercheurs dans unarticle publié par la revue britannique BMJ. Enpratique, sur un échantillon de près d'un

demi-million de Chinois suivis sur plusieursannées, l'étude montre que «ceux quiconsomment une nourriture épicée presquetous les jours ont 14% de chance en moins dedécéder comparé à ceux qui mangent épicémoins d'une fois par semaine». Cette asso-ciation vaut aussi bien pour les hommes quepour les femmes et s'avère plus forte pourceux qui mangent épicés et qui ne boiventpas d'alcool. «Ces résultats vont dans le sensde précédents travaux montrant de potentielseffets protecteurs sur la santé humaine desaliments épicés», indique l'équipe internatio-nale dirigée par des chercheurs de

l'Académie chinoise des sciences médicales,qui signe l'article. Le principal composant dupiment, de très loin l'épice la plus consomméeen Chine, est la capsaïcine qui, d'après leschercheurs, pourrait avoir des effets anti-obé-sité, anti-inflammatoire, antioxydant et anti-cancer. Mais cette étude ne relève que de«l'observation» et «il n'est pas possible detirer une conclusion d'ordre causale» sur celien, reconnaissent les chercheurs. Ce travailprésente, en outre, des points faibles, en par-ticulier le manque d'information détaillée surla composition des repas ingérés par les par-ticipants. Dr Nita Forouhi, spécialiste de nutri-

tion et d'épidémiologie à l'Université deCambridge, sans lien avec l'étude chinoise,s'interroge en outre, dans un commentairepublié par BMJ, sur une possible corrélationavec les boissons tel que l'eau et le thé,consommés en plus grande quantité par ceuxqui mangent plus de piment. De son avis, «denouvelles études sont nécessaires pour éta-blir si la consommation d'aliments épicés peutaméliorer la santé et réduire directement lamortalité ou bien si c'est la marque d'autreshabitudes alimentaires et styles de vie» posi-tifs pour la santé, explique-t-elle.

R. S.

La nourriture pimentée serait associée à une plus grande longévité

OOrraann

Le secteur de la santérenforcé par 370 agentsparamédicaux

L'encadrement du secteur de la santéde la wilaya d'Oran s'est renforcé par 370agents paramédicaux, a-t-on appris,mardi, de la chargée de l'information à ladirection de la santé et de la population.

Ces paramédicaux représentant diffé-rents corps médicaux sont répartis surles structures sanitaires de la wilayaselon les besoins, en vue de contribuer àla prise en charge des malades, a indiquéFaiza Hassi. Ce renfort en ressourceshumaines est constitué de 250 infirmiers,54 laborantins, 34 manipulateurs d'image-rie médicale, 17 kinésithérapeutes, 12assistants médicaux, deux psychomotri-ciens et un agent traitant en santépublique, a-t-on ajouté. Ces agents ont euune formation de trois ans à l'Institutsupérieur de formation paramédicale dehaï Es-Salem et l'Ecole de formation para-médicale au centre-ville d'Oran. Ils fontpartie d'une première promotion de licen-ce-mastère-doctorat (LMD) sortie en juindernier, a encore indiqué la chargée del'information à la direction de la santé etde la population.

R. S.

CCoorroonnaavviirruuss MMeerrss

La présidente sud-coréenne remplace son ministre de la Santé

La présidente sud-coréenne, ParkGeun-Hye, a remplacé, mardi, sonministre de la Santé, Moon Hyong-Pyo,critiqué pour l'insuffisance de la réactiondes autorités face à l'épidémie de coro-navirus Mers qui a fait 36 morts depuisl'apparition de la maladie dans le pays.Le ministre limogé avait proposé dedémissionner après avoir présenté sesexcuses pour l'angoisse provoquée parl'épidémie dans l'opinion. Il a été rempla-cé par Chung Chin-Youb, professeur àl'hôpital de l'université nationale deSéoul. Ce remaniement survient unesemaine après que Séoul eut déclaré lafin officielle de l'épidémie, la plus impor-tante en dehors de l'Arabie Saoudite. Autotal 36 personnes sont mortes et 186autres ont été contaminées par ce syn-drome respiratoire du Moyen-Orientcontre lequel il n'existe ni traitement nivaccin.

R. S.

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8 N° 1370 - Jeudi 6 août 2015Les DEBATS

RÉGIONSTimimoune, Adrar et Ghardaïa

Bédoui installeles nouveaux walis

Modernisation de près de 120 km de chemins de wilaya

Tiaret

Le nouveau waliprend ses fonctions

Le nouveau wali de Tiaret, AbdeslamBentouati, a pris, mardi, ses fonctions enremplacement de Mohamed Bousmahadésigné wali de M’sila dans le cadre du mou-vement opéré dernièrement par le présidentde la République, Abdelaziz Bouteflika, ausein du corps des walis et des walis délé-gués.

La cérémonie de prise de fonctions s’estdéroulée en présence des autorités civiles etmilitaires, des élus, des représentants de lasociété civile, des notables et de moudjahidi-ne de la wilaya. Dans une allocution pour lacirconstance, le nouveau wali a souligné qu’iltravaillera en coordination permanente etefficace avec les élus locaux, les députés,les cadres de l’Etat et les représentants de lasociété civile pour la prospérité de la wilayaet l’amélioration des conditions de vie de sapopulation.

M. Bentouati a ajouté qu’il oeuvrera àrenforcer la relation avec les opérateurs éco-nomiques pour un développement durabledans la wilaya à moyen et long termes, dansle respect de la loi et de la législation. L’ex-wali de Tiaret, Mohamed Bousmaha, a rap-pelé, pour sa part, les grandes réalisationsopérées dans la wilaya dans les dernièresannées

Constantine

Un nouveau centre des archivespour la wilaya

Un nouveau centre des archives pour lawilaya de Constantine vient d’être lancé entravaux dans la ville Ali Mendjeli, a-t-on indi-qué à la direction de l’administration locale(DAL). Cette nouvelle infrastructure seraréceptionnée dans un délai de 24 mois, a-t-on souligné de même source, faisant partde l’impact qu’aura ce futur centre dansl’amélioration des conditions de conserva-tion des archives de la wilaya. Une foisréceptionné, ce futur centre des archivesoffrira des espaces adaptés pour rassem-bler et conserver les archives de la wilaya,actuellement installées dans l’ancien centredes archives du centre ville et dont la struc-ture s’est avérée exiguë pour contenir levolume important de documents, a-t-onencore souligné à la DAL. Prévu sur unesurface de plus de 6.000 m2, non loin dunouveau centre des archives du secteur dela justice implanté à l’unité de voisinage(UV) n°01 de la ville Ali Mendjeli, le futurcentre des archives de la wilaya sera géréaux moyens d’un système moderne, a-t-onprécisé de même source. Le projet de réali-sation d’un nouveau centre des archivespour la wilaya de Constantine a été inscritdepuis plusieurs années, a-t-on rappelé,précisant que cette structure sera égale-ment dotée d’espaces de rencontres pourl’organisation de séminaires et de journéesd’étude.

La cérémonie d’installation danschaque localité s’est déroulée enprésence des anciens walis, desautorités locales, militaires et

civiles et des notables de la région. M.Bedoui a transmis les salutations du prési-dent de la République à la population etaux notables de Timimoun, relevant queces wilayas déléguées «seront promueswilayas à moyen terme». Il a insisté àcette occasion sur la nécessité de «rap-procher l’administration du citoyen et derenforcer la sécurité et les fondements del’Etat de droit à travers la modernisationdes infrastructures publiques et la promo-tion du dialogue». Le ministre del’Intérieur a également appelé les walis derégions du sud du pays à «accorderdavantage d’intérêt aux ressourceshumaines notamment les diplômés uni-versitaires issus de ces régions pour rele-ver le défis et atteindre les objectifsescomptés en faveur du développementdu Grand-Sud».

Le ministre de l’Intérieur et desCollectivités locales, Noureddine Bedoui, aégalement installé le wali d’Adrar, Limani

Mustapha, dans ses nouvelles fonctions. M.Bedoui a insisté sur la nécessité de «luttercontre la bureaucratie à tous les niveaux»,de privilégier «le dialogue, la concertation etla coordination avec les élus locaux» etd’«associer les citoyens à la gestion desaffaires publiques». Le ministre a égalementappelé la société civile à «s’impliquer davan-tage au service de la région et de sa popu-lation avec le concours des autorités localesconcernées».

Noureddine Bedoui, a installé aussi lewali délégué de la circonscription adminis-trative d’El-Menéa (Wilaya de Ghardaïa),Dahmani Ahmed, dans ses nouvellesfonctions. Il a souligné que la création dedix wilayas déléguées dans le sud était«une réalisation historique visant à perpé-tuer la dynamique de développement queconnaît le pays depuis l’an 2000». Cettedémarche vise également à «rapprocherl’administration du citoyen et à associercelui-ci à la prise de décision», a ajouté M.Bedoui. Dans la matinée, M. Bedoui àprésidé la cérémonie d’installation du nou-veau wali de Ghardaïa et du wali déléguéde la circonscription administrative d’El-

Menéa. Le mouvement opéré récemment par

le président de la République, AbdelazizBouteflika, dans le corps des walis a vu ladésignation de 17 walis délégués dontceux des dix nouvelles circonscriptionsadministratives du sud du pays. Il s’agitdes circonscriptions de Timimoun et BordjBadji Mokhtar (wilaya d’Adrar), OuledDjellal (Biskra), Beni Abbas (Béchar), InSalah et In Guezzam (Tamanrasset),Touggourt (Ouargla), Djanet (Illizi), El-Meghaïer (El-Oued), et El Menéa(Ghardaïa). Ces circonscriptions adminis-tratives sont dirigées par des walis délé-gués, placés sous l’autorité des walis ter-ritorialement compétents. La décision decréation de ces circonscriptions adminis-tratives a été entérinée lors du Conseildes ministres du 24 mai dernier.

Dans ces régions, M. Bedoui a rencon-tré les notables et les membres deszaouïas de la région qui l’ont chargé de«transmettre leurs salutations» au prési-dent Bouteflika pour «ses efforts en faveurdu pays au des régions et populations duSud en particulier».

Quelque 117 km de chemins de wilaya(CW) ont été renforcés et modernisés à

travers la wilaya de Laghouat, a-t-on appris,hier, auprès des services de la wilaya.Lancées en majorité durant l’année écoulée,ces opérations de modernisation ont donnélieu à la réception de près de 36 km, alorsque plusieurs autres tronçons sont à un stadeavancé de leurs travaux, selon les mêmesservices. Ces projets concernent notammentles CW-121 sur une distance de 50 km, leCW-122 sur près de 17 km, et la route reliantEl-Ghicha à la RN-47 sur un linéaire de 29km.

Ils portent, en outre, sur la réalisation de10 km en voies dédoublées sur le CW-230,ainsi que de 11 autres kilomètres de l’axe rou-

tier reliant la commune de BennacerBenchohra et celle du chef lieu de wilaya. Lesservices de la wilaya font état également de laréception des travaux de réhabilitation desroutes reliant Djebel Ammour aux RN-47 etRN-23, au de l’importance de cette région quicompte de nombreuses structures écono-miques. Dans le domaine de la maintenance,il est fait état de l’achèvement des travaux deréhabilitation et de revêtement de près de 95km de routes sur le territoire des communesd’El-Assafia, Aïn Madhi, Sidi Bouzid,Tadjerouna, Ksar El-Hirane et Hassi Delâa.Le parc de la direction des travaux publics deLaghouat a été renforcé en équipements,dont des matériels de maintenance et équi-pements de signalisation, en plus de la pro-

position de la classification de 433 km deroutes communales en chemins de wilaya,selon les services de la wilaya. Plus de 370hectares à cadastrer en milieu urbain en2015. Une superficie de près de 379 hec-tares de foncier urbain devra être cadastréecette année dans la wilaya de Laghouat, a-t-on appris des services de la wilaya.

L’opération, qui ponctue celle ayant cibléle foncier rural, devra permettre de cadastrerle foncier urbain localisé dans les communesde Gueltat Sidi-Saâd, El-Ghicha, SidiBouzid, Brida, Aïn Sidi-Ali et Oued-M’zi, ontprécisé les mêmes services. Elle devra per-mettre, selon la même source, l’organisationdu territoire ainsi que la maîtrise de façonprécise du foncier et le contrôle total du por-

tefeuille foncier. Dans le même cadre, ontété élaborés les livrets fonciers et remis auxservices de la conservation foncière, avantd’être délivrés aux citoyens touchés par lecadastre mené à travers al wilaya. Lecadastre général a touché l’an dernier, dansla wilaya de Laghouat, une superficie de11.146 hectares, soit 91%, dont 82% enmilieu urbain et 100% en milieu rural. Lesservices de la wilaya relèvent, cependant,qu’en dépit des résultats obtenus, l’opérationrencontre des contraintes d’ordre organisa-tionnel, dont le manque de structures d’hé-bergement des équipes chargées de l’opéra-tion de cadastre au niveau des communesd’une centaine de 100 km du chef-lieu de lawilaya.

Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, ainstallé, mardi, le wali délégué de Timimoun, le wali d'Adrar et celui de Ghardaïadans leurs nouvelles fonctions, dans le cadre du mouvement opéré récemmentpar le président de la République dans le corps des walis et des walis délégués.

Laghouat

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CONFLITSN° 1370 - Jeudi 6 août 2015 Les DEBATS

Un précédent bilan faisait état d’unCasque bleu tué et de huit per-

sonnes blessées par balles dimanchelors d’une opération de la Minusca dansle quartier musulman KM5, visant àarrêter un ancien chef de l’ex-rébellionSéléka, qui avait pris le pouvoir àBangui en mars 2013, avant d’en êtrechassée l’année suivante.

Le Casque bleu décédé était denationalité camerounaise, a affirmé àl’AFP une source proche de la Minusca.En outre, «quatre éléments du groupearmé (dont le chef est toujours recher-ché) ont été tués dans les échanges detirs» avec les Casques bleus, a rappor-té un officier de police centrafricain souscouvert d’anonymat.

Selon cette source, une «trentaine»de personnes «parmi lesquellesd’autres casques bleus» ont été bles-sées lors de l’accrochage, d’après unbilan qui reste provisoire. L’opération

destinée à arrêter l’ex-chef de laSéléka, «menée par les forces onu-siennes et intérieures» centrafricaines,était toujours en cours lundi, toujoursd’après l’officier de police.

Dimanche, une patrouille de la forceonusienne avait été prise «pour cible»par des hommes armés alors qu’ellepénétrait dans le quartier KM5, avant deriposter, d’après une source au sein dela Minusca. Des habitants du KM5 jointsau téléphone ont indiqué que «leséchanges de tirs ont recommencé»lundi matin dans le quartier, tandisqu’un hélicoptère survolait la zone.«Nous sommes (...) terrés dans les mai-sons. Les tirs sont entendus du côté duKM5», a affirmé une habitante du quar-tier Fatima voisin.

Le renversement en mars 2013 duprésident François Bozizé par unerébellion à dominante musulmane, laSéléka, avait plongé la Centrafrique

dans la plus grave crise de son histoiredepuis son indépendance en 1960,déclenchant des tueries de masse entrecommunautés musulmanes et chré-tiennes.

En représailles aux exactions desSéléka, des milices chrétiennes anti-bala-ka s’en sont pris aux civils musulmans.Des dizaines de milliers d’entre eux ontainsi été contraints de s’exiler dans lespays voisins, notamment au Cameroun etau Tchad, pour fuir les exactions danscette ex-colonie française.

C’est au KM5, dernier quartiermusulman de Bangui, que s’étaitretranchée la population musulmaneau plus fort des violences, pourchas-sée par les milices chrétiennes. Depuisdes mois, la capitale centrafricaine aretrouvé une stabilité relative, même sila délinquance et le banditisme armépersistent.

AFP

Centrafrique

Cinq morts, dont un Casque bleu,dans des échanges de tirs

Au moins cinq personnes, dont un Casque bleu de la mission de l'ONU enRépublique centrafricaine (Minusca), ont été tuées et des dizaines d'autresblessées lors d'un accrochage dimanche avec des hommes armés à Bangui,selon un nouveau bilan donné lundi par une source policière.

Le nombre de victimes civiles duconflit en Afghanistan a été estimé à

1.592 personnes tuées et 3.329 bles-sées au cours de la première moitié de2015, atteignant ainsi un nouveaurecord, ont indiqué mercredi les Nationsunies. Selon un rapport semestriel dela mission de l’ONU en Afghanistan(Unama), publié mercredi, le nombrede tués par rapport au premiersemestre 2014 a connu une baisse de6% alors que le nombre de personnesblessées dans les combats entre les

insurgés et les forces de sécuritéafghanes, les attentats et les assassi-nats a quant à lui augmenté de 4%. Lenombre de victimes du conflit a aug-menté de 1% par rapport à l’an dernieret s’établit à 3.329 personnes tuées etblessées, soit le chiffre le plus élevédepuis 2009, année du début de lacompilation de ces statistiques.

Les décès et les blessures infligéesaux civils afghans sont causés essen-tiellement par les combats au sol entreles insurgés et les forces de sécurité

afghanes. D’après le document 70%des blessures et des décès sont le faitdes insurgés. En dépit du nombreimportant de victimes, le chef del’Unama, Nicholas Haysom, cité dans lerapport a estimé que «les froides statis-tiques concernant les victimes civiles netraduisent pas toute l’horreur de la vio-lence en Afghanistan». Ces chiffresinterviennent sept mois après la fin de lamission de combat de l’Otan qui laisseainsi l’armée et la police afghanesseules face aux talibans.

Le nombre record de victimes civiles au coursde la première moitié de 2015

Afghanistan

Une équipe de Médecins sans fron-tières (MSF) a décrit mardi un sys-

tème de santé dévasté dans la villed’Aden au Yémen par quatre mois decombats, de retour d’une mission de dixsemaines.

L’équipe a noté des pénuries demédicaments, de personnel, hôpitauxvisés par des tirs, «la population faitface à des pénuries de nourriture, lesystème de santé est en voie d’écroule-ment. Je n’ai jamais vu un tel niveau deviolence», a déploré Thierry Goffeau,

coordinateur des projets à Aden pourMédecins sans frontières, lors d’uneconférence de presse mardi à Paris. «Ilest très difficile d’avoir accès aux popu-lations et aux populations d’avoir accèsaux hôpitaux du fait des bombarde-ments et des combats», a ajouté XavierGuinotte, directeur-adjoint des opéra-tions.

La coalition arabe a lancé le 26mars une campagne de raids aérienspour soutenir le président en exil AbdRabbo Mansour Hadi, réfugié en

Arabie saoudite, contre les rebellesHouthis. La guerre au Yémen a faitprès de 4.000 morts en quatre moisselon l’ONU. «20.000 blessés ont étérecensés, près de la moitié ont été prisen charge dans les neuf structures desoins de MSF» dont un hôpital d’ur-gences chirurgicales et un centre detraumatologie à Aden, selon XavierGuinotte. A elles seules, ces deuxantennes «recevaient près de 350nouveaux patients par semaine lorsdu conflit».

Le système sanitaire dévasté par la guerreYémen

Yémen

L’ONU appelle les parties en conflit à faire la distinctionentre les cibles

Le Haut-Commissariat des Nations Unies auxdroits de l’Homme (HCDH) a réitéré mardi son appelà toutes les parties au Yémen à faire systématique-ment la distinction entre les cibles civiles et militaires,en raison de l’augmentation rapide du nombre de vic-times civiles depuis mars dernier. «Nous exhortonsune nouvelle fois toutes les parties à faire systémati-quement la distinction entre les cibles civiles et mili-taires, à respecter le principe de proportionnalité lorsde la conduite des opérations militaires et à prendretoutes les précautions possibles pour éviter et minimi-ser l’impact de la violence sur les civils», a appelé uneporte-parole du HCDH Cécile Pouilly, lors d’un pointde presse à Genève.

«Le nombre de victimes civiles au Yémen a atteint1.916 morts et 4.186 blessés depuis l’escalade duconflit armé, le 26 mars dernier» , a-t-elle indiqué. Cesdernières semaines, deux attaques particulièrementdévastatrices ont été lancées dans des zones résiden-tielles, a précisé la porte-parole, qui a également expri-mé ses profondes préoccupations sur les attaquescontre d’autres infrastructures civiles, y compris deslieux de culte, des hôpitaux et des écoles. Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés(HCR) a, quant à lui, fait état d’une détérioration pré-occupante de la situation humanitaire au Yémen.

Egypt

Au moins cinqpersonnes tuées dansle Nord-Sinaï

Au moins cinq personnes ont été tuées mardi pardes hommes armés qui ont bombardé une maison àproximité d’un poste de contrôle de sécurité, dans leNord-Sinaï, en Egypte, selon des sources sécuritaireet officielle. «L’attaque s’ est produite dans la villede Sheikh Zoweid dans la péninsule du Sinaï. Unefamille entière de cinq membres, dont trois enfants,ont été tués à l’intérieur de la maison, et neuf de leursvoisins ont été blessés», a précisé la source sécuri-taire, citée par des médias. L’attaque semble êtreaccidentelle, car le contrôle de sécurité était la prin-cipale cible visée, a précisé la source. Depuis ladestitution de l’ex-président égyptien, MohamedMorsi, par l’armée en 2013, des groupes armés ontmultiplié les attaques contre les forces de l’ordre,tuant des centaines de policiers et de soldats dansdes attentats spectaculaires.

CCoonnfflliitt eennttrree llaa TTuurrqquuiiee eett llaa SSyyrriiee

La Turquie va commencer«bientôt» à combattreDaech en Syrie

La Turquie va «bientôt» commencer à combattrele groupe autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech)dans le nord de la Syrie, a annoncé mercredi à KualaLumpur son chef de la diplomatie Mevlut Cavusoglu.«Actuellement, avec les Etats-Unis, nous entraînonset équipons l’opposition modérée et nous allons aussidémarrer notre combat contre Daech, bientôt, et demanière efficace», a déclaré le ministre, lors d’unerencontre avec son homologue américain John Kerryen Malaisie en marge des réunions annuelles del’Association des nations de l’Asie du Sud-Est(Asean). «Ensuite, ce sera plus sûr pour les oppo-sants modérés qui combattent Daech sur le terrain»,a-t-il ajouté. Les Etats-Unis encouragent depuis long-temps la Turquie à accentuer la lutte contre Daech, cequ’Ankara s’était montré réticent à faire jusqu’à peu.Mais cette position a changé après des attaques mor-telles sur le sol turc. La Turquie a pour l’instant enta-mé des bombardements sur les positions de Daechdans le nord de l’Irak, en ciblant également les repèresla guérilla kurde.

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10 N° 1370 - Jeudi 6 août 2015Les DEBATS

FRICA INESBurundi

ICG s'alarme des «prémices de guerre»

« On constate un change-ment qualitatif dans laviolence. On est passédes manifestations de

rue à l'assassinat ciblé de personnalités depremier plan. On est entré désormais dansles prémices de la guerre», a déclaré àl'AFP Thierry Vircoulon, en charge del'Afrique centrale pour ICG.

Dimanche, le général AdolpheNshimirimana, homme fort de l'appareilsécuritaire burundais et très proche du pré-sident Pierre Nkurunziza, a été tué àBujumbura dans une attaque à la roquette.Lundi, c'est une figure de la défense desdroits de l'homme, le célèbre activistePierre-Claver Mbonimpa, qui a été blessédans une tentative d'assassinat.

«Après les manifestations, les échangesde violences entre les deux camps, mainte-nant on assassine les chefs», constate M.Vircoulon. «D'un côté, le message envoyéavec la mort d'Adolphe Nshimirimana est dedire que la prochaine étape peut être le pré-

sident Nkurunziza. Cela donne l'idée que lastratégie est de cibler la tête du pouvoir»,analyse-t-il. «Il est clair également que cequi est arrivé à Pierre-Claver Mbonimpa estune réplique à l'assassinat du généralNshimirimana», a-t-il estimé.

Le Burundi traverse une grave crise poli-tique depuis fin avril, début d'un mouvementde contestation contre un troisième mandatprésidentiel. Malgré des violences qui ontfait une centaine de morts et un coup d'Etatavorté mi-mai, le président Nkurunziza (aupouvoir depuis 2005) a été officiellementréélu fin juillet, lors d'un scrutin contesté parl'opposition, la société civile et une grandepartie de la communauté internationale.

La mort du général Nshimirimana,ancien compagnon d'armes de Nkurunzizaau sein de la rébellion hutue pendant laguerre civile qui a ensanglanté le pays de1993 à 2006, a constitué un choc pour lecamp présidentiel et fait craindre une ven-geance à grande échelle contre les oppo-sants au régime, de la part notamment de la

ligue de jeunesse du parti au pouvoirCNDD-FDD, considérée par l'ONU commeune milice. Dans un discours à la nationdimanche soir, le président Nkurunziza acependant appelé à la retenue. «Restezunis et évitez le piège de la vengeance»,avait-t-il déclaré.

«Ce régime a deux visages», a commen-té M. Vircoulon : «En tout cas, le présidentpeut maintenant difficilement soutenir que lepays est calme et en paix, comme il faisaitjusqu'à présent.»

Le responsable d'ICG a par ailleursappelé «à une réaction internationale urgen-te et à la hauteur du problème».

Depuis la réélection de M. Nkurunziza finjuillet, «la médiation internationale a quasi-ment disparu, laissant grandes ouvertes lesportes à la violence. La médiation ne joueplus son rôle, il faudrait que cette médiationsoit relancée au plus vite», a plaidé M.Vircoulon.

AFP

L'Organisation International Crisis Group (ICG) s'est alarmée, mardi, des «pré-mices de la guerre» au Burundi et appelé à une «réaction internationale urgente».

Julius Malema n'est plus poursuivi par la justiceL e leader des «Combattants pour la

liberté économique» (EFF), JuliusMalema n'est plus poursuivi par la jus-

tice sud-africaine pour corruption, en raisondes trop nombreux reports de son procès cestrois dernières années, a décidé mardi un jugesud-africain.

«Pour le moment, ce dossier est clos etvous êtes libre», a déclaré le juge BillyMothle à Julius Malema, au tribunal dePolokwane (nord). «Depuis 2012, les accu-sés attendent d'être jugés. C'est un délai troplong pour n'importe qui et je ne veux pas pro-longer leur supplice», a expliqué le magis-trat.Le procès, déjà repoussé de plusieursmois en septembre, avait été de nouveauajourné lundi à cause de l'hospitalisation d'undes co-accusés. Mardi, le parquet a souhaitéque les audiences puissent démarrer sans ceco-accusé ou qu'elles soient de nouveau

repoussées, mais ces deux solutions ont étérejetées par le juge. Julius Malema étaitaccusé depuis trois ans de s'être personnel-lement enrichi lors d'un appel d'offres truquéd'un montant de 3,7 millions d'euros, pourl'entretien des routes de la province duLimpopo, dans le nord de l'Afrique du Sud.

Si M. Malema est libre de ses mouve-ments, l'Etat sud-africain peut décider de lepoursuivre de nouveau, à condition de relan-cer une nouvelle procédure.

Le porte-parole du ministère public sud-africain, Luvuyo Mfaku n'a pas souhaitédévoiler si le parquet allait ou non relancerune procédure.

«Ce n'est pas à nous de dire si noussommes déçus de cette décision. Mais nousvoulons préciser qu'il ne s'agit pas d'unacquittement. Aucune décision n'a été priseconcernant la suite. Je suppose que l'équipe

du procureur va se réunir pour voir commentprocéder», a-t-il expliqué à l'AFP.

«En tant qu'institution nous avons tou-jours été prêts à intenter une action en justi-ce», dans cette affaire a-t-il ajouté.

«S'ils veulent rouvrir une procédure, qu'ilsle fassent! Je n'ai pas peur d'eux», a lancéJulius Malema, rayonnant devant une foulede supporters, à la sortie du tribunal dePolokwane.

«Je sais qu'ils trouveront quelque chosede nouveau car ce sont des chiens», a-t-ilajouté en visant explicitement l'ANC, le partiau pouvoir dont il a été exclu en 2012, sanslien avec l'affaire.

Désormais «commandant en chef» desEFF, un parti de gauche radicale qu'il a fondéen 2013, Julius Malema, 34 ans, était accuséde corruption, racket et blanchiment danscette affaire remontant à 2009. L'acte d'accu-

sation faisait état d'une pyramide de sociétésécrans associant M. Malema, comme action-naire indirect, à l'entreprise qui avait été choi-sie à l'époque pour la réfection des routes duLimpopo, avant même la parution de l'appeld'offres. Julius Malema pourra siéger sansentrave dès jeudi au Parlement aux côtésdes 24 autres députés de son parti EFF, troi-sième force politique du pays, pour uneséance de questions au président JacobZuma.

Depuis leur entrée au Parlement lors desdernières élections législatives de mai 2014,les députés EFF harcèlent le président sud-africain lors de chacune de ses apparitions enl'interrompant systématiquement pour luidemander quand il va rendre l'argent publicdépensé pour la rénovation de sa résidenceprivée.

AFP

Afrique du Sud

FFRRAANNCCEE

Des migrants s'enfermentdans un centre pourdénoncer leurs conditionsd'hébergement

Une cinquantaine de migrants, en majori-té érythréens et soudanais, bloquaientmardi matin l'accès à leur centre d'héberge-ment Emmaüs près de l'hippodrome deVincennes à l'est de Paris pour dénoncerleurs conditions d'accueil qu'ils compa-rent à de la «détention», ont constaté desjournalistes de l'AFP. «Une solution pournous (sic) problèmes», «nous voulons quele gouvernement prenne conscience denotre situation», pouvait-on lire sur desbanderoles accrochées à la grille d'entréedu centre.

Depuis l'aube, ces migrants, hébergésdepuis juin après les évacuations de plu-sieurs campements de la capitale, empê-chent les travailleurs sociaux d'Emmaüsde pénétrer sur le site afin d'alerter surleurs conditions d'hébergements qui «res-semblent à des conditions de détention»,selon un communiqué transmis par lecomité de soutien «La Chapelle en lutte».

Ils dénoncent également l'absence desuivi de leur situation administrative,contrairement à ce qui leur avait été pro-mis lorsqu'ils ont été expulsés de leurscampements.

«On dirait une prison», raconte à l'AFPAbdallah, un migrant originaire d'Erythrée.«On accepte la situation car c'est mieuxqu'être à la rue, mais ici il n'y a rien», dit-ilen montrant les barreaux fixés auxfenêtres de sa chambre et les lits vissésau sol. Entouré de grillages et de barbelés,ce centre d'hébergement, habituellementouvert de novembre à juin pour accueillirdes SDF, a été construit dans les locauxd'un ancien centre de rétention destinéaux clandestins.

«Il n'y a aucun moyen de laver sesaffaires, pas même une bassine et de l'eau ;un savon est divisé entre vingt personnes.La nourriture est mauvaise et insuffisante.Tous les jours, nous sommes contraints defrauder parce que le centre ne nous fournitpas de titres de transport», détaillent lesmigrants. «On nous avait promis qu'on nousaiderait dans nos démarches, mais person-ne ne nous aide», poursuit Abdallah. «C'estchacun pour soi.»

«Notre travail, c'est la mise à l'abri de cespersonnes : faire en sorte qu'elles puissentdormir avec un toit au-dessus de leur tête»,s'est défendue Aurélie El Hassak-Marzorati,directrice générale adjointe d'EmmaüsSolidarité, venue sur place. «Nous sommesun centre d'hébergement. (Pour leur situa-tion administrative), cela relève de la compé-tence et du financement de centres d'asile»,a-t-elle expliqué.

«Le plan gouvernemental lancé en juinne se résume pas à des mises à l'abri maisaussi à un accompagnement individuel. Desvisites ont lieu toutes les semaines poursuivre les situations», a assuré à l'AFP lapréfecture d'Île-de-France, chargée du dos-sier, et rappelle que 1.300 places d'héberge-ments ont été ouvertes depuis début juin.

AFP

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12 Les DEBATS

EN DEBATN° 1370 - Jeudi 6 août - 2015

Pour mémoire, la diplomatieotomanne avait essuyé lesfoudres de l'Occident pouravoir pendant trop longtempsservi de base arrière pour lescombattants islamistes duFront Al-Nosra et d'Ahrar Al-Cham, et observé une attitudetout à la fois attentiste et trou-blante au moment où les

Kurdes du Parti de l'union démocratique(PYD) combattaient l'EI à Kobané.

La lutte contre l'EI n'estqu'un alibi pour affaiblir lePKK et ses alliés

Et dès lors, la lutte contre l'EI n'est-ellequ'un alibi pour affaiblir le PKK et ses alliés, etpour, à terme, s'opposer au projet d'union destrois cantons kurdes syriens.

De plus, le refus d'Ankara de se joindreaux opérations aux opérations de la coalitiona t-il contribué à compromettre le fragileaccord de paix conclu en 2013 avec le PKK.Et le succès inattendu du Parti Kurde HDP àl'occasion des élections générales turques du7 juin 2015 (13%, 80 députés) n'est pas étran-ger à ce refroidissement des relations turco-kurdes sur fond de chaos syrien et régional,commente l'expert Alexandre del Valle dansle n°148 de la revue Politique Internationale.

En novembre et décembre 2014, les mani-festations pro-Kurdes se sont multipliées enTurquie, faisant plusieurs dizaines de morts.Et le Gouvernement AKP continue de refuserque les forces kurdes de Syrie soient inté-grées au programme d'entraînement desrebelles syriens mise en place en avril 2015conjointement avec le Qatar, l'ArabieSaoudite et les Etats-Unis, souligneAlexandre del Valle.

Dans le même temps, la Maison-Blanche

a t-elle apporté un soutien au PYD, qui admi-nistre le Kurdistan syrien depuis trois ans, enlui fournissant depuis décembre 2014 desarmes sous la stricte condition qu'elles nesoient pas redistribuées au PKK turc, qui figu-re sur la liste terroriste des Etats-Unis.

Mais qu'on se le dise, pour Ankara, le PYDet le PKK constituent une seule et mêmeorganisation terroriste, menaçant sa stabilité!

Dans cette perspective, le gouvernementturc entend empêcher aux Kurdes syriensd'établir une zone autonome dans leKurdistan syrien.

Les membres de l'Otan ont parfaitementconscience des objectifs poursuivis par laTurquie. Il se pourrait que cette situationentraîne la dégradation des relations entreAnkara et d'autres membres de l'Alliance,souligne Alexandre Ignatenko, président del'Institut de la religion et de la politique àMoscou.

Et quoi qu'il en soit, la Turquie a t-elle enligne de mire, la lutte contre le régimed'Assad. Ce qui explique la revendicationréussie d'une zone d'exclusion aérienne aunord Ouest pour l'heure toute symbolique à lalutte contre l'EL, en échange de quoi, Ankaraa bien voulu ouvrir sa grande base d'Incirlikaux chasseurs bombardiers américains.

La Turquie veut rompre lacontinuité territoriale kurdeau nord de la Syrie, tout en affaiblissant Bachar el-Assad

En clair, la Turquie entend faire d'une pier-re deux coups: rompre la continuité territoria-le kurde au nord de la Syrie, tout en affaiblis-sant Bachar el-Assad.

Il va sans dire que la mise en place d'unezone sécurisée empêcherait de facto, l'avia-tion syrienne de bombarder les rebelles àAlep. Or si Bachar el-Assad ne peut utiliserses avions, sa principale force, alors toutesles positions du régime dans la région peu-vent tomber aux mains de l'opposition. Il s'agi-rait somme toute d'un ultime rebondissementqui pourrait changer considérablement ladonne dans cette guerre.

Voici somme toute, un ultime rebondisse-ment qui pourrait changer considérablementla donne dans cette guerre.

En coulisse, Moscou continue de soutenirle régime de Bachar El-Assad. Poutine feratout pour que la Syrie devienne «le grand

Stalingrad de la Syrie». Quoiqu'en dise le pré-sident Turc Erdogan, Poutine n'a pour l'heure,pas du tout l'intention d'abandonner BacharEl-Assad: «Allez dire à votre dictateur dePrésident qu'il aille se faire voir avec ses ter-roristes de l'EI, et que je ferai tout pour que laSyrie devienne son grand Stalingrad !» a-t-ilrétorqué à l'ambassadeur de Turquie enRussie. «Qu'on le veuille ou non, Assad estune force existante sur le terrain. Il fait partiedu problème mais aussi, bien évidemment, dela solution. Cette position du département d'É-tat américain le rapproche quelque peu decelle de la Russie sur le conflit syrien.» confievolontiers Randa Kassis, l'une des figures del'opposition syrienne.

La diplomatie russe a en effet initié àMoscou, du 26 au 29 janvier 2015, un dia-logue inter-syrien entre le régime de Bachar-el-Assad et des opposants non islamistes.L'idée est de substituer à la guerre une solu-tion politique négociée.

Dans ce contexte, la Russie fait preuve debeaucoup plus de réalisme que la France etles autres Etats occidentaux.

Patricia Lalonde Devenez fan Secrétaire Générale de l'ONG MEWA,

chercheuse à l'IPSE

La Turquie, les Kurdes, l'EI,et la Syrie: le dessous des cartes

Le panafricanisme,

L'Afrique a besoin d'idéespolitiques nouvelles. Ellefait bien de révérer sesclassiques, mais elle sefait beaucoup de mal enressassant, des annéesaprès, Cheikh Anta Diop,Kwame Nkrumah et aliicomme si eux-mêmes enseraient restés à leurs

oeuvres célébrées s'ils avaient vécu et pro-duit jusqu'à nos jours.

Comme si, ne supportant pas les impéra-tifs de production rapide et la compétitioninternationale, nous autres panafricains, nousnous allaitions à l'infini des idées qui n'étaientque des contributions mais sont transforméesen Bibles sociales.

Le panafricanisme, c'est le culte des bonssentiments, une croyance qui en est restée àl'étape de lettre d'intention sans que retros-pectivement l'on n'identifie un processus. Ilsatisfait l'esprit religieux qui nous fait tant demal: cette recherche permanente de dieuxou, à défaut, de prêcheurs; un certain goûtpour les faux prophètes, pour tout dire le cultedes marabouts et leur terminologie du cousinjaloux, du voisin pilleur et de l'ami méchant.

Oubliant que panafricanisme est forméd'un préfixe (le dieu Pan) qui n'a jamais faitprospérer aucune racine (panarabisme oupanaméricanisme). Ceux qui disent l'Afriqueà travers le panafricanisme ne sont jamaisdébattus. Nul, de l'intérieur, n'ose les contre-dire; à l'extérieur du continent on les ignoreen public, tout en s'en inquiétant en privé.

En l'absence de contradictoire et decontrepoids à l'impact émotionnel de cesidées trafiquées et recyclées, sans aucuncaractère concret, et recueillies d'un tempsoù l'on ne connaissait pas Lampedusa,Twitter, ou Boko Haram, le panafricanismeprend tout notre temps de cerveau disponibleet s'érige en une sorte d'idée qui empêche depenser. Penser à des solutions nouvelles etdonc adaptées.

Du coup, toutes les théories conspiration-nistes et victimistes ont le vent en poupe. Laplus grande force de l'afrooptimisme est lepathos qui l'imprègne. Cette conceptionmatrimoniale du développement (il faut nousunir pour arriver à quelque chose et faireaboutir notre amour-solidarité) ne posejamais le problème éventuel des mésal-

liances qui transformeraient des sujétionsunilatérales des plus pauvres en assujettisse-ment interne et extérieur. Que chacun balaiedéjà devant sa porte et l'Afrique sera biengardée.

L'insularité de ceux dont on attend desréinventions, les écrivains et leaders d'opi-nion, se traduit par un anti-intellectualismeinattendu et un moi-je-isme tendance, un(anti)racisme (à l'envers) qui fait de l' «autre»occidental un bourreau. Nous avons à faire lasynthèse de trop de contradictions.

On dénonce le goût des titres jusqu'à cequ'on en ait, on se bat contre des dictaturesjusqu'à ce qu'elles nous distinguent, on enveut au Blanc mais l'on se glorifie du petit

Ankara a lancé le 24juillet 2015 une guerrecontre le terrorisme ,visant simultanément lePKK et les combattantsdu groupe Etat islamique(EI) en Syrie. Il s'agit d'unbombardement qui attiseassurément un peu plusles tensions entre lesdifférents acteurs et laCommunautéinternationale.

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N° 1370 - Jeudi 6 août - 2015 Les DEBATS 13

une idée datée et pernicieuse

Par Victor Garcia

Al'appel d'Elon Musk, entrepre-neur cofondateur de SpaceXet de Tesla Motors, JohnCarmack, l'un des dévelop-peurs de jeux vidéo les plusconnus au monde, répond:"Cela semble bien trop inéluc-table. Argumenter contreserait futile". "Même si c'estinéluctable, nous devrions au

moins tenter de retarder l'avènement de l'in-telligence artificielle militaire. Le plus tôt n'estpas le mieux", lui rétorque Musk. Un débatauquel Markus Persson, le développeur dujeu Minecraft, et Marc Andreessen, le fonda-teur de Netscape, se sont greffés.

En guerre contre les «robots tueurs»

Ce que redoutent très précisément le phy-sicien Stephen Hawking, l'entrepreneur ElonMusk, le philosophe Noam Chomsky et lesautres grands noms qui ont signé cette lettreouverte, c'est une "course au développementd'une I.A. militaire". Et plus particulièrementson aboutissement: les "armes autonomes",plus communément appelées "robots tueurs".Concrètement, il s'agirait de drones -destanks, des avions- ou de robots humanoïdesqui pourraient décider, de manière autonome,d'ôter la vie.

La différence avec les drones actuels -pilo-tés par des hommes- ou les missiles télégui-dés? Ce ne serait plus un humain qui "appuie-rait sur le bouton" pour ôter la vie, mais unemachine, un programme basé sur un algorith-me sophistiqué, "intelligent", capable dedéterminer qui doit mourir, ou non. Cette"menace" bien réelle "compte tenu des pro-grès technologiques" pourrait se manifester"d'ici quelques années", estiment les cher-

cheurs. La réflexion n'est pas nouvelle. Cinq

experts en intelligence artificielle dont StuartRussell, professeur d'informatique àl'Université de Californie, avaient déjà publiéun rapport dans la revue Nature en mai.L'ONG Human Rights Watchs avait fait demême un mois plus tôt, en s'attachant notam-ment aux problèmes juridiques et l'impossibili-té de déterminer une responsabilité légale encas de meurtre. Sans oublier StephenHawking, qui s'inquiétait déjà en 2014 ni ElonMusk, qui a déjà pris la parole sur le sujet denombreuses fois.

Si "une puissance militaire majeure com-mence à se développer sérieusement dans cedomaine, inévitablement, les autres suivront".Il faut donc, selon les signataires de la lettreouverte, interdire au plus vite l'utilisation del'IA dans le domaine militaire, tout comme lacourse vers "la guerre des étoiles" ou encorel'utilisation d'armes chimiques et biologiquesont été bannis dans différents traités interna-tionaux.

Où en est la recherche militaire et civile ?

Autant être clair, pour le moment, noussommes encore loin de Skynet - une véritableintelligence artificielle consciente d'elle-même- et de ses Terminators. Mais les progrès - quipermettront bientôt aux militaires de présenterune technologie "acceptable, fiable, sûre"-sont bien réels.

La preuve ? L'explosion récente du "deeplearning" - utilisée par Google, Facebook,Microsoft, Amazon etc.- par exemple. Cettetechnologie se base sur "des réseaux de neu-rones artificiels" capables d'apprendre àreconnaître une voix, une langue, des

visages. Autre avancée technologique: lesprogrès mécaniques des robots leur permet-tent désormais de se déplacer sur terre, mer,air, de plus en plus facilement.

Mark Gubrud, chercheur à l'université dePrinceton et membre du comité internationalde contrôle des robots armés, en est persua-dé: "L'armée (américaine, Ndlr) ne veut pasentendre parler d'une ligne rouge (consistantà interdire aux robots de décider de tuer, Ndlr)ce qui revient à dire 'nous allons le faire'",explique-t-il sur The Verge.

La peur de perdre le contrô-le sur la machine

Mais pourquoi les "robots tueurs" seraientforcément une menace ? Dans leur lettre, lesscientifiques abordent quelques arguments"pour ou contre". Les "armes autonomes"pourraient remplacer les hommes sur lechamp de bataille et ainsi diminuer les perteshumaines - pour le camp qui les possède.Mais ils pourraient aussi réduire les réservesdes va-t-en-guerre: sans perte humaine,moins de critiques de l'opinion publique.

"Peu coûteuses et ne nécessitant pas dematériaux rares, contrairement aux bombesnucléaires, ces armes deviendraient rapide-ment omniprésentes. Il ne faudrait pasattendre longtemps avant de les retrouver surle marché noir et dans les mains de terroristes,de dictateurs souhaitant contrôler leur popula-tion, de chefs de guerre aux tendances géno-cidaire, etc.", imaginent encore les auteurs dela lettre. Certes, les fous de guerre n'ont pasattendu les robots pour imposer leur loi etleurs folies. Sauf qu'avec des telles armes, cesopérations seraient plus faciles, moins chèreset, surtout, ne se heurteraient plus jamais à lamorale et la conscience humaine.

L'intelligence artificielle, oui,mais strictement encadrée

La conscience de soi, la morale et sonapplication au domaine robotique et informa-tique... C'est bien là le véritable noeud du pro-blème qui, s'il n'est pas directement évoqué,est largement sous-entendu dans la lettreouverte. Doit-on créer une véritable "intelli-gence artificielle consciente" d'elle-même,une "singularité technologique", avec toutesles problématiques qui y sont fatalement liées? Pourra-t-on, un jour, doter cette machinesurpuissante de morale ? Et, même si c'est lecas, comment être sûr qu'elle ne décide pas,par raisonnement - typiquement humain - ou àcause d'un programme défectueux, d'éliminerl'humanité comme un logiciel de traitement demails élimine vos spams? L'existence d'unearmée de robots ou d'armes autonomes dontelle pourrait prendre le contrôle lui faciliteraitla tâche. C'est ce qu'imaginent très bien detrès nombreuses oeuvres de science-fiction,de Terminator à Philip K. Dick sans oublierIsaac, Asimov -dont les trois (quatre) lois de larobotique sont plus que jamais d'actualité.

Sur ce point, la réponse des signatairesest sans doute la partie la plus intéressante dela lettre. "La plupart des experts en I.A. n'ontaucun intérêt à travailler sur les armes intelli-gentes et ne veulent pas que d'autres (...)prennent le risque de créer un précédentmajeur dans l'opinion publique et ainsi coupercourt aux futurs bénéfices qu'une I.A. pourraitnous apporter". Car les experts en sont per-suadés, "l'I.A. a un énorme potentiel pouraider l'humanité", ce qui devrait d'ailleurs "êtrele but principal de cette technologie".L'Intelligence artificielle oui, mais sous contrô-le. Un contre-sens par définition ?

V. G.

mulâtre de la famille, qui a tout d'un petitBarack Obama ou d'un petit Yannick Noah.This is Africa !

L'expression la plus haute du panafrica-nisme, l'Union Africaine, est une coquille vide:s'il en est ainsi du bois vert, qu'en sera-t-il dubois sec ? Les serviteurs de cette idéologiestérile sont des serviteurs inconscients dedictateurs inconscients. Mobutu était devenuun lumumbiste fervent vers la fin de son pou-voir, Paul Biya au Cameroun, d'abord anti-maquisards, se découvre sur le tard une pas-sion pour l'histoire.

Les idées nouvelles ne se fraient pas dechemin, alors nous faut-il davantage de fous,des armées d'iconoclastes, des masses decontestataires... On ne se révolte pas en

adhérant à des idées, mais en s'y sous-trayant, en résistant, presque par mauvaisefoi.

Toutes ces idées réchauffées n'ont étérenouvelées par aucun soubassement théo-rique, aucune technologie de rupture.Comme héros contemporains nous n'avonsque des martyrs (Kadhafi, Gbagbo, etc.).Nous avons enfin besoin de héros-vain-queurs, de gens qui prouvent qu'ils ont raisonen venant à bout de l'adversité, en faisantvivre leurs idées.

Un couplet composé, proclamé, chantédepuis plus d'un siècle, mais resté inopérantdoit être audit pour en décaler les vices deconstitution. Il en va des idées comme desentreprises, si l'une manque de prospérer, faitfaillite, il convient dès lors de donner des

identités nominales, des raisons socialesnouvelles. Le projet panafricain existe depuisaprès la Conférence de Berlin, non pas enréaction à celle-ci, mais dans la foulée del'abolition de l'esclavage en Amérique.

Nous sommes mieux que des panafri-cains, nous sommes sans aucun doute pos-sible des Africains. Le panafricanisme n'estpas une panacée; être panafricain, ça n'estpas être un Africain. Si le panafricanismen'était pas une utopie, il serait incroyablementennuyeux et naïf comme idée politique. Paulkagamé, à la tête d'un tout petit Etat africain,impressionne le monde par ses résultats etne professe pourtant pour seule idée d'unionque l'annexion du Kivu dont les ressourcesont gavé son pays.

Le panafricanisme enfin est un rêve de

puissance, l'utopie dangereuse de ceux quicroient en un "espace vital", quand l'urgencepour la majorité est à la survie et le déconges-tionnent des couloirs de la fuite vers l'Europe.La prolifération d'Etats africains viables etréalistes est une solution partielle, immédiateet directe. Kagame s'en va chercher en per-sonne des doctorants au moment de leursoutenance pour les ramener au pays. Il n'enappelle pas à leur patriotisme mais à descompétences qu'il achète et utilise pour sonpeuple.

Farouchement nationaliste, il n'hésite pasà profiter de la décomposition de son grandvoisin congolais, pour se substituer aux roisbelges. Il nous apprend que la taille ne comp-te pas. L'efficacité qui se satisfait du minimums'appelle efficience.

«Intelligence artificielle» militaire :pourquoi les scientifiques s'inquiètent

Empêcher «le jour duJugement dernier». Voilàce que plus de 1 000experts en robotique eten intelligenceartificielle, mais aussi desintellectuels etphilosophes, sont biendécidés à faire. Leurlettre ouverte mettant engarde contre les «armesautonomes» et «la courseau développement d'uneintelligence artificiellemilitaire» (la lettrecomplète ici) arapidement fait le tour dumonde, ou du moinsd'Internet, et a engendréde nombreux débats.

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Le joueur formé à Sochaux,passé par Rennes et Lens,avant d’être un de ces enfantsterribles du foot dont raffole

l’Angleterre (Liverpool, Bolton,Sunderland et Blackburn), était en fin decontrat à Leeds (D3) et évolue depuisnovembre dernier pour Sabah, en 2edivision malaisienne.

Hasard de la vie, c’est à KualaLumpur que son «grand ami», l’ancienprésident de la Fédération sénégalaisede foot Mamadou Diagna Ndiaye, a étéélu lundi à la fonction prestigieuse demembre du Comité international olym-pique lors d’un congrès du CIO. Pourl’occasion, M. Ndiaye avait convié denombreux proches et Diouf ne pouvaitpas manquer «cet événement pour le

sport sénégalais», comme il le confie àl’AFP après avoir donné rendez-vousdans un grand hôtel de la mégapolemalaisienne.

Déjà ambassadeur de bonne volon-té du Sénégal, Diouf est déjà proche denombreux responsables de son pays.«J’ai le projet de devenir businessmanaprès le football et je pense aussi à lapolitique car ma vie, je n’ai pas envieque d’autres la prennent en charge. J’aienvie de changer les choses dans le

sport en Afrique, pourquoi ne pas êtreau ministère des sports», rebondit-ild’ailleurs. Après une saison 2001/2002où Lens termine 2e et où il inscrit 10buts, El Hadji est très convoité. «Tousles clubs étaient à mes pieds,Manchester United, Barcelone, le RealMadrid». Il choisit les Reds. «Le faitque Houllier (l’entraîneur) était françaisa compté pour moi, je ne regrette pasmon choix».

AFP

Après une carrière footballistique bien remplie

El Hadji Diouf veut se lancerdans la politique ou les affaires

14 N° 1370 - Jeudi 6 août - 2015Les DEBATS KIOSQUE

Californie

Une vingtaine d'incendies toujours incontrôlablesPlus de 10.000 pompiers luttaient toujours

mardi contre une vingtaine d’incendies quise sont déclarés en Californie, ravageant deshectares de terrains et entraînant l’évacuationde milliers de foyers dans cet Etat américainvictime de la plus grave sécheresse de sonhistoire.

Mobilisés depuis plusieurs jours pour faireface à l’état d’urgence, les pompiers de toutela région, rejoints par les forces de la gardenationale de Californie et des moyens aériensvenus du Colorado voisin, combattaient unnombre croissant d’incendies, passés à 24mardi soir contre 21 lundi, a indiqué DanielBerlant, porte-parole de l’organisme de pré-vention des feux en Californie (Calfire). EnCalifornie, l’incendie le plus dévastateur, «leRocky Fire», continuait de progresser etn’était circonscrit qu’à 12%: en sept jours, il abrûlé plus de 263 km2 de forêts et autreschamps, soit 26.304 hectares ou plus de deuxfois la superficie de Paris, selon Calfire. Plus

de 13.000 personnes ont été forcées d’éva-cuer leurs foyers en raison de cet incendielundi. Le sinistre a détruit 50 bâtiments dont lamoitié environ sont des habitations, selonCalfire. L’épaisse fumée provoquée par l’in-cendie couvrait des kilomètres du nord de laCalifornie sur une image satellite publiée parl’organisme public chargé de surveiller l’atmo-sphère (NOAA). Les services des pompiersont appelé les personnes souffrant de pro-blèmes respiratoires et allergiques à rester àl’abri.

Foudre et sécheresse La gravité de la situation et la mort d’un

pompier jeudi ont poussé le gouverneur del’Etat Jerry Brown à décréter l’état d’urgence.Les pompiers en congés ont été rappelés ettous les jours de repos suspendus, selonDaniel Berlant. Des troupes de la garde natio-nale de Californie et de celle du Colorado sontvenues prêter main forte.

Les conditions sont particulièrement défa-vorables en Californie, avec un taux d’humidi-té inférieur à 10% et des températures esti-vales très élevées, tandis que l’Etat souffred’une grave sécheresse depuis quatre ans.«Nous constatons toujours les effets de lasécheresse puisque les feux de forêt démar-rent plus facilement et qu’ils se répandentensuite à une vitesse d’une rapidité histo-rique», a souligné Daniel Berlant sur la chaî-ne MSNBC. Les pompiers sont intervenus sur4.200 feux de forêt depuis le début de l’an-née, «soit environ 1.500 de plus que lamoyenne de l’année dernière sur la mêmepériode», selon un communiqué de Calfire.

En plus de la sécheresse, des oragessecs, non accompagnés de pluie, ont générédes milliers d’éclairs la semaine dernière enCalifornie, déclenchant des centaines d’in-cendies épars. Après une accalmie, la foudre«devrait revenir ces deux prochains joursencore dans le nord de la Californie», a mis

en garde Daniel Berlant.

L’homme derrière 95% des sinistresParmi les incendies recensés en

Californie, 95% sont causés par l’homme, quece soit intentionné ou par des imprudences,parfois simplement par un appareil électrique,comme une tondeuse à gazon, qui produitdes étincelles, selon Calfire.

D’origine humaine, le «Willow Fire» aentraîné l’évacuation de terrains de cam-ping et d’habitations en dévorant plus de 23km2 (2.307 hectares) depuis le 25 juillet enCalifornie. Il était maitrisé à 80% mardi etles habitants ont été autorisés à rentrerchez eux. Les incendies ravagent désormaisdeux fois plus d’hectares chaque année qu’il ya 40 ans, selon le Service national des forêts(USDA forest service), qui veille sur les780.000 km2 de forêts et de prairies desEtats-Unis.

AFP

Inde

Plusieurs dizaines de morts dans deuxaccidents de train

Deux accidents de train auraient faitplusieurs dizaines de morts mardi

soir dans l’Etat du Madhya Pradesh,dans le centre de l’Inde, a indiqué mer-credi un responsable des chemins defer. «Dans le premier accident, un trainde passagers, le Kamayani Express, adéraillé sur un pont ferroviaire et cinq deses compartiments sont tombés dans larivière Machak, à environ 20 km de laville de Harda, selon la même source.

L’accident a eu lieu peu avantminuit, alors que le Kamayani Expressétait en route entre Bombay etVaranasi, dans l’Etat d’Uttar Pradesh(nord), a précisé le responsable, ajou-

tant qu’un autre train, le JanataExpress, en route pour Bombay, avaitégalement déraillé au même endroitquelques minutes après le premier train.

Ces déraillements se sont produitssuite aux fortes précipitations dansl’Etat, qui ont inondé le pont et fait aug-menté le niveau de la rivière. Plusieurspersonnes ont pu être sauvées par deshabitants locaux, ont rapporté deschaînes de télévision locales. Un trainspécial transportant une équipe de 100médecins et secouristes est en routepour le lieu des accidents, selon le res-ponsable. Kenya Au moins de mortsdans le naufrage d’un bateau sur le Lac

Victoria Au moins deux personnes onttrouvé la mort lorsqu’un bateau transpor-tant des passagers a fait naufrage sur leLac Victoria, au Kenya, a annoncé mer-credi la police. Ce bateau, selon unporte-parole de la Croix-Rouge kénya-ne, a percuté un bateau de pêche auxpremières heures de la matinée. Le pre-mier bilan publié par la police fait étatd’au moins deux morts, tandis qu’unpêcheur cité par le journal kényan, leDaily Nation, craint neuf morts. La Croix-Rouge kényane qui n’a communiquédans l’immédiat aucun bilan sur d’éven-telles victimes a annoncé avoir envoyéune équipe sur place.

Inondations en Birmanie

Le bilan s’alourdit à 69 morts

D’importantes inondations en Birmanie ont fait 69morts et touché plus de 260.000 personnes, alors quede nouvelles zones du pays sont sous les eaux en rai-son de la crue des rivières, d’après un nouveau bilandes autorités.

Dans le seul Etat Rakhine, dans l’ouest du pays,qui abrite de nombreux camps de musulmansRohingyas, 41 personnes ont été tuées.

Les pluies diluviennes de ces derniers jours ontprovoqué une montée des eaux rapide et des glisse-ments de terrain, laissant le pays face à une «catas-trophe naturelle majeure», d’après les Nations unies.Le gouvernement de ce pays pauvre qui s’est récem-ment ouvert, a reconnu mardi que devant l’ampleurde la crise, les ressources locales n’étaient pas suffi-santes.

La communauté internationale a accéléré sesefforts mercredi pour aider la Birmanie qui avait appe-lé à l’aide la veille.

Le Japon a annoncé fournir des kits de secours(couvertures de survie, couvertures...) pour l’équiva-lent de 150.000 dollars tout comme la Thaïlande. Et laChine et plusieurs agences de l’ONU, présentsdepuis le début del’inondation le 30 juillet, ont égale-ment intensifié leurs efforts.

En marge d’un sommet régional en Malaisie, lesecrétaire d’Etat américain John Kerry a exprimé sescondoléances pour les «pertes extraordinaires envies humaines dans les inondations», ajoutant queWashington annoncerait bientôt son programme d’ai-de.

Dans les régions de l’ouest du pays, des dizainesde milliers de personnes sont toujours bloquées parles eaux et certaines zones sont coupées du reste dupays. Et depuis mardi, une alerte aux crues a étéémise dans la région du delta de l’Irrawaddy, au suddes zones touchées pour l’instant.

Syrie

37 morts dans le crashd’un avion militaire

Le crash accidentel d’un avion militaire syrien quibombardait lundi une ville du nord-ouest sous contrô-le rebelle a fait au moins 37 morts, selon un nouveaubilan de l’Observatoire syrien des droits del’Homme(OSDH).

Les victimes sont mortes au sol par le crash del’avion et les bombardements qui l’ont précédé, aindiqué mardi cette ONG qui avait fait état de 31morts dans un bilan précédent.

L’accident, dû à une défaillance technique, s’estproduit alors l’appareil bombardait à basse altitude lemarché principal de la ville d’Ariha, prise par lesrebelles le 28 mai.

A la mi-janvier, au moins 35 soldats sont mortsdans le crash accidentel d’un avion militaire dans laprovince d’Idleb, désormais en majorité aux mainsdes rebelles.

Depuis fin mars, les autorités ont perdu une sériede villes stratégiques et symboliques dans cettezone, notamment la capitale provinciale éponyme,Jisr al-Choughour, et Ariha.

Loin des tabloïdsanglais friands de sesfrasques à Liverpool,El Hadji Diouf terminetranquillement sa car-rière en Malaisie et à34 ans rêve de se lan-cer dans les affaires oula politique dans sonpays natal, le Sénégal.

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CULTURE15N° 1370 - Jeudi 6 août 2015 Les DEBATS

Ce long métrage consa-cré au combattant algé-rien d'origine européen-ne, Henri Malliot, mort

les armes à la main le 5 juin 1956,sera projeté dans la section«Regards sur le cinéma dumonde», une des six catégorieshors compétition du Festival, a pré-cisé l'Aarc.

Opération Maillot (2015 ,120

mn) relate le parcours de ce jeuneaspirant qui a déserté l'armée fran-çaise et détourné un camiond'armes au profit des combattantsde la libération (CLD), des groupesmis sur pied par le Parti communis-te algérien (PCA), ayant rejoint dèsleur création les rangs de l'ALN(Armée de libération nationale).Cette fiction dont le scénario a étécoécrit par le réalisateur et la scé-

nariste française, Nadia Char sur labase de témoignages des prochesde Maillot, est le premier filmconsacré à un combattant algériend'origine européenne.

Créé en 1977, le FFM proposechaque année des films de plus de80 pays dans l'objectif d' «encoura-ger la diversité culturelle et la com-préhension entre les peuples»,selon ses organisateurs.

Environs 350 films avaient étéprogrammés lors de l'édition précé-dente du FFM dont la comédieCertifié Halal de l'AlgérienMahmoud Zemmouri qui avait éga-lement été projeté dans la section«Regards sur le cinéma dumonde». La sélection officielle del'édition 2015 du Festival n'a, quantà elle, toujours pas encore étédévoilée par les organisateurs.

Festival des films du monde de Montréal

Okacha Touita y participe avec sonfilm Opération Maillot

Le film Opération Maillot du réalisateur algérien Okacha Touita sera projeté au 39e Festivaldes films du monde (Ffm), prévu du 27 août au 7 septembre prochain à Montréal (Canada),a-t-on appris auprès de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), produc-trice du film.

L a Cinémathèque de Batna, ferméedepuis plusieurs années, sera rouvertejeudi prochain au grand bonheur des

férus du 7ème art, a annoncé mardi le respon-sable de cette infrastructure culturelle, IbrahimBouzida à l'APS.

La réouverture de cette Cinémathèque quia fait l'objet d'une vaste opération de réaména-gement, sera marquée par la projection du film

documentaire Fidai du Franco-AlgérienDamien Ounouri, a ajouté la même source.

Située au centre-ville de Batna, laCinémathèque était à l'origine une anciennesalle, le Colisée, avant d'être baptisée salle decinéma Aurès, puis musée du cinéma. Elle aété fermée à la fin des années 1980 en raisonde la dégradation de certaines de ses parties.

Un budget de 140 millions de DA a été

réservé en 2010 pour l'opération de réaména-gement et de mise à niveau de cette salle, a-t-on rappelé, précisant que les travaux ont étélancés en octobre 2011 pour un délai de 11mois.

La Cinémathèque sera la seule salle danscette wilaya, en attendant l'ouverture desquatre autres salles de cinéma, a-t-on encorerappelé.

Batna

Réouverture jeudi prochain de la Cinémathèque

L e chanteur tunisien, SaberRebaï, a enchanté mardisoir le public de la salle de

spectacles Ahmed Bey àConstantine par un bouquet de sesplus belles chansons, dans unagréable moment où, l'artiste, endigne représentant de la chansonarabe, a su créer un moment fortde communion musicale avec l'au-ditoire.

En scène dès 22h30, le croo-ner à la voix chaude et envoûtanteen costume sombre et chemiseblanche, et son éternel sourire,passant allègrement et avec unégal talent du genre oriental aufolklore tunisien, aura laissé uneforte impression comme en témoi-gnent les applaudissements nour-ris du public.

Saber a entamé sa prestationavec Ya assal, A'tayer, Tesslamliet puis Ajmal nissa'a edouniya,Athada al alam faisant fondre lesâmes sensibles, transportées dansun monde où l'amour et le roman-tisme règnent en maîtres.

A certain moment, «le princede la chanson arabe» comme lesurnomment ses fans de par lemonde ouvre une parenthèse pourtémoigner de tout l'amour et toutela considération qu'il porte àl'Algérie et son peuple pour «leursoutien à la Tunisie dans sesmoments difficiles».

Retour au chant, l'élégantSaber interprète un cocktail tuni-sien avec, entre autres, "Daloula"Mazyana Achek maghroumdevant un auditoire aussi émer-

veillé que participatif et dont lesrythmes endiablés de l'orchestrequi accompagne l'artiste ontenflammé la salle.

Dans un moment de vivreémotion, en hommage à la regret-tée Warda El Djzaïria, le chanteura entonné Al wadaa, Ismaouni etFi youm oua lila, suscitant de stri-dents youyous et des salves d'ap-plaudissements en stand-ovation.

Saber clôt son tour de chantavec Barcha Barcha que le publicn'a cessé de réclamer dévoilantencore une fois sa virtuosité voca-le, la beauté de son style lyrique etromantique et sa façon de captiverun public frétillant conquis dès lespremières notes.

En coulisses, exprimant sa joiede se retrouver encore une fois

parmi son public constantinois, lechanteur a indiqué à l'APS, que lesuccès de ses passages surscènes réside dans «cette com-munion» qu'il tient à perpétueravec son public, à travers la pré-sentation d'un registre musicaldiversifié mais qui porte toujours lecachet de l'artiste, celui «de lavivacité, des belles paroles et dutarab».

Organisé par l'Office nationalde la culture et de l'information(Onci), dans le cadre des festivitésde la manifestation «Constantine,capitale de la culture arabe», cetévénement se tient avec la partici-pation de plusieurs artistes dontWael Jassar, cheb Khaled etLacrim qui sont à l'affiche à la salleAhmed Bey.

«Constantine 2015»

Saber Rebaï enchante le public de la salle Ahmed Bey

Agenda culturelle

Théâtre antique de Djemila

Du 6 au 15 août :Festival international deDjemilaTahtahate El Fenanine (lapêcherie)

Jusqu'au 16 août :Des soirées chaâbi animéespar une pléiade d'artistes

6 août :Spectacle chaâbi avecl'artiste Kamel Kobbi

7 août :Soirée chaâbi animée parl'artiste Moukli Abdelhak

8 août :Kaâda chaâbi avec l'artisteSaâdi NoureddineMaison de la culture de SidiBel Abbès

Du 8 au 13 aoûtFestival international desdanses populaires Maison de la culture de TiziOuzou

Jusqu'au 9 août : Festival arabo-africain desdanses folkloriquesNouveau Théâtre deverdure de Timgad (Batna)

Jusqu'au 6 août : 37e édition du Festivalinternational de Timgad.Galerie d'art Asselah

Jusqu'au 10 août : Exposition de l'artisteHachemi Ameur, sous lethème : «Anamorphoses etcertitudes».

Complexe culturelAbdelwahab Salim(Chenoua-Tipasa)

Jusqu'au 15 août : Exposition de peinture«Lumières du Sud» deSalim Bouhali. Maison de la culture AhmedAroua (Koléa)

Jusqu'au 6 août : 7e édition du Festival culturelmaghrébin de la chansonandalouse. Maison de la culture deKhenchela

Du 20 au 25 août :Festival national du théâtrepour enfantsThéâtre régional OuldAbderahmane Kaki deMostaganem

Du 20 au 26 août :Festival national de lapoésie melhounThéâtre régional de Sdi BelAbbès

Du 22 au 28 août :Festival national de lachanson raï

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Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 1370 - Jeudi 6 août 2015

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.78.14.16 -

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

" L'exactitude n'est pas la vérité. " MatissePage animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

" Lors même que vous n'avezaucun motif d'être faux, il est trèsdifficile de dire l'exacte vérité. "

George Eliot

FEMMES

V ous avez les yeux cernés et le teintbrouillé ? Ne désespérez pas, vous pou-vez retrouver une peau éclatante grâce à

quelques astuces !

Misez sur les antioxydantsVitamine C, Béta-carotène, polyphénols...

Voilà autant d'antioxydants qui donnent bonnemine. Faites une petite cure intensive d'alimentsqui en contiennent pendant 15 jours et vous ver-rez rapidement la différence ! Mangez deuxkiwis chaque matin pour faire le stock de vita-mines C en alternance avec du jus de carottespour sa forte teneur en béta-carotène. Résultat: un teint plus frais et de jolies joues roses.

Buvez beaucoup d'eauOn l'oublie trop souvent mais l'eau est

importante pour avoir une jolie peau. Elle n'aide

pas seulement à éliminer en période de régimemais elle permet d'apporter souplesse et dou-ceur à votre épiderme. Autre avantage : enbuvant beaucoup d'eau, vous ralentirez leseffets du temps sur votre organisme et diminue-rez les ridules. Buvez 1litre et demi par jour pourne pas tomber dans la déshydratation. Vous évi-terez ainsi l'effet " pomme fripée ".

Pratiquez l'auto-massageSe masser le visage quelques minutes par

jour permet de relancer la circulation sanguine etrehausse le teint. En vous massant avec lacrème d'énergie Nivea Q10 , qui a pour avanta-ge de réhydrater la peau en un temps record,vous raviverez d'autant mieux l'éclat devotre teint. Appliquez une noisette decrème sur le front et lissez- le avecla paume de votre main.

Actu-femmes

Nutrition11 CONSEILS POUR BIENMANGER

Pour bien manger, il ne suffit pas de fairedes repas équilibrés. Il faut éviter leserreurs et les excès. En 11 conseils, voiciles pièges à éviter pour que votre alimenta-tion soit au top.1 - Evitez le grignotage ou alors prenez unevraie collation avec fruits et laitages.2 - Consommez un peu de matières grassesde cuisson et d'assaisonnement (beurre,huile).3 - Mangez des fruits et/ou des légumes,crus ou cuits, à tous les repas.4 - Accordez une large place au pain.5 - Consommez plus souvent des légumessecs.6 - Limitez les confiseries.7 - Modérez votre consommation de fritures; il n'existe pas d'huiles légères.8 - Consommez un produit laitier à chaquerepas y compris au petit-déjeuner, c'est laseule façon de couvrir les besoins en cal-cium à tous les âges de la vie.9 - Variez les fromages aussi souvent quepossible, essayez les goûts nouveaux.10 - Mangez dans le calme et consacrez dutemps à vos repas.11 - Buvez de l'eau à volonté, pendant lesrepas ou en dehors.

Soin

Les astuces pour avoir une peau éclatante

F aciles d'utilisation, en roll-on ou en fla-con, les huiles essentielles possèdentde nombreuses vertus. Plurielles.fr

vous explique comment procéder pour profi-ter de leurs bienfaits.

L'applicationLes huiles essentielles sont très concen-

trées et quelques gouttes suffisent pourqu'elles soient efficaces. Inutile donc d'enmettre beaucoup ! Une posologie claire estgénéralement fournie avec chaque flacon ouroll-on pour une efficacité optimale.

Les huiles essentielles peuvent s'appli-quer à la naissance du cou, sur le plexussolaire, sous les oreilles ou sur les poignets.Evitez soigneusement le contour des yeux etdes lèvres qui pourraient être irrités.

Pour calmer le stressPrivilégiez le lavandin qui relaxe le corps

et l'esprit, le géranium qui aide à retrouver unbon équilibre nerveux, le romarin et lamenthe des champs qui chassent les idées

négatives. Pour un effet rapide, appliquezquelques gouttes de ces huiles sur le plexussolaire.

Pour un réconfort rapideSi vous venez d'apprendre une mauvai-

se nouvelle ou que vous êtes en situation dechoc, tournez-vous vers des huiles essen-tielles à base de composants qui vousapporteront un réconfort rapide. La saugesclarée aide à évacuer la pression, la vervei-ne calme l'anxiété et la menthe verte permetde se recentrer sur soi. Appliquez quelquesgouttes à la naissance du cou, sous lesoreilles ou sur les poignets.

Pour retrouver de l'énergieSi vous manquez de vitalité, certaines

huiles essentielles peuvent vraiment vousrebooster. Le pamplemousse stimule etdynamise, l'eucalyptus oxygène le corps etla cannelle donne du tonus. Appliquez leshuiles à base de ces composants sur les poi-gnets ou en haut du cou.

Stress, manque d'énergie...

Les bienfaits des huiles essentielles

Les Saoudiennes peuvent désormais voyager seulesL'Arabie Saoudite a promulgué une loi permet-tant aux femmes de voyager seules, sans l'autori-sation de leur tuteur. Une révolution considérablemais encore insuffisante dans ce pays où ellesn'ont toujours pas le droit de conduire.

L'ArabieSaoudite

Le gouvernement saoudien a fait preuve d'un peu debonne volonté en ce qui concerne les droits desfemmes. Celles-ci peuvent désormais circuler libre-ment à l'intérieur et à l'extérieur du pays sans avoir à

présenter d'autorisation, ce qui était jusqu'alors obligatoire.Ce laissez-passer fourni par le tuteur (père, mari, frère oufils pour les veuves) se présentait sous la forme d'un docu-ment jaune sur lequel figurait la permission de se dépla-cer. Le tuteur, ou "mahram", pouvait aussi envoyer unSMS aux douaniers pour confirmer (ou non) un voyage.

Les Saoudiennes n'ont donc plus besoin de chaperonset sont libres de leurs mouvements. Cette nouvelle réfor-me s'ajoute à une deuxième avancée puisqu'elles ont éga-lement obtenu le droit de vote et d'éligibilité cette année.Il s'agit indéniablement d'un progrès mais la mentalitésaoudienne est loin d'évoluer de manière générale. Le 11janvier 2015, un historien expliquait à la journalisteNadine al-Badeir lors de son émission "Ettijahat" que lesSaoudiennes ne pouvaient pas conduire car si elles tom-baient en panne, elles risquaient de se faire violer.Argument pour le moins risible, mais symptomatique ducarcan social et culturel dans lequel évoluent lesfemmes en Arabie Saoudite. Le combat continue, donc.

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SPORTS18 N° 1370 - Jeudi 6 août - 2015Les DEBATS

Ligue des champions/MCEE-UUSMA demain à 21h30

Les Usmistes décidés à vaincre

L’ES Sétif (Ligue 1 algérienne defootball) a entamé, mardi, un stage prépa-ratoire au Caire en vue du match en dépla-cement face à Al-Merrikh du Soudan,dimanche 9 août à Omdurman, dans lecadre de la 4e journée (Gr B) de la Liguedes champions d’Afrique. Arrivés lundisoir dans la capitale égyptienne, lescoéquipiers de Benyettou devront mettre àprofit ce stage, qui s’étalera jusqu’à ven-

dredi, pour apporter les derniers réglagesen prévision de ce rendez-vous considérédéjà comme «décisif» dans l’optique d’unequalification au dernier carré. Côté effectif,l’entraîneur de l’Entente KheireddineMadoui peut se réjouir de travailler avecun groupe au complet à l’exception deZerara et Dagoulou, convalescents. LeMCE Eulma, l’autre représentant algériendans le groupe B, avait également effec-

tué un stage au Caire avant son matchface aux Soudanais (défaite 2-0), dans lecadre de la première journée. Tenant dutrophée, l’ESS peine à retrouver ses sen-sations africaines avec un bilan d’unedéfaite, une victoire et un match nul, accu-sant actuellement cinq points de retard surl’USM Alger, leader du groupe avec 9points, à trois journées de la fin de laphase de poules.

Les Sétifiens affûtent leurs armes au Caire

Les onze athlètes algériens, qualifiéspour les Championnats du monde d’athlétis-me de Pékin (22-30 août 2015), ont entaméla dernière ligne droite de leur préparationen prévision de ce rendez-vous. Après unchampionnat national «open» qui a enre-gistré la qualification de SaberBoukemouche et Miloud Rahmani au 400m haies, ainsi que la participation de quatremondialistes, «tout le monde a repris lechemin de la préparation avec la fermedétermination de faire bonne figure àPékin», a indiqué, mardi, la cellule de com-munication de la fédération algérienned’athlétisme (FAA). Parmi les plus attendusà Pékin, figure bien entendu le championolympique-2012 sur 1.500m, TaoufikMakhloufi qui est au centre de Font-Romeuen France, pour apporter les correctifsnécessaires après ses dernières sortiespour tenter de «griller» ses redoutablesconcurrents. Makhloufi qui semble retrou-ver sa forme, a déclaré que son objectif

reste «le titre mondial du 1500 m avant des’attaquer au record du monde de l’épreu-ve détenu par le marocain Hicham El-Guerroudj». A l’instar de Makhloufi, sacompatriote Souad Ait Salem a assuré vou-loir «aller chercher une place honorable etpourquoi pas entrer dans l’histoire en étantavec les huit premières au monde sur lemarathon», selon un communiqué de lamême source. Après sa participation auchampionnat d’Algérie «open» et avoirremporté le 5.000m, Aït Salem est repartiedimanche à Vincennes (France) pour ache-ver sa préparation. C’est le cas aussid’Abdelmalek Lahoulou qui a coupé sonstage pour venir gagner le 400 m haies etrepartir pour continuer sa préparation.Cette option n’a pas été prise par LarbiBouraâda et Amina Bettiche qui après desstages à Paris, ont préféré rester à Algerjusqu’au départ de la délégation pourPékin. Bouraada s’entraîne tous les après-midi à raison de 2 heures par jour, tandis

que Bettiche a opté pour du biquotidien.Ces deux athlètes sont annoncés pour lajournée de l’élite de la FAA, prévue pour le8 août à Alger. Outre Makhloufi, YacineHathat (800 m ), Nabil Tabti et HichamBouchicha (3.000 m steeple), se trouvanttous à Font Romeu et enfin BarkahoumDrici qui se prépare à Ifrane au Maroc, ontfait l’impasse sur le national. Les deux der-niers qualifiés Boukemouche et Rahamaniprendront part au meeting de Bourg enBelgique, le 8 août, selon la direction tech-nique nationale (DTN) qui a estimé qu’ilétait important pour ces deux athlètesd’avoir une compétition officielle dans lesjambes avant les mondiaux. Concernant,les chances des autres athlètes de se qua-lifier, lors de la journée de l’élite de la FAA,le directeur des équipes nationalesAbdelkrim Sadou estime que Lyès Mokdelsur le 110 m haies et Issam Nima au triplesaut sont en mesure d’arracher le sésamepour Pékin.

Athlétisme/Mondiaux de Pékin

Dernière ligne droite pour les représentants algériens

Les deux représentants en Ligue deschampions d’Afrique, le MC El-Eulmaet l’USM Alger se rencontrerontdemain au stade Messaoud Zeghar

d’El-Eulma pour le compte de la quatrièmejournée de cette prestigieuse compétition. Ils’agit d’une rencontre importante pour lesdeux formations mais beaucoup plus pour lesvisiteurs : les Rouge et Noir, qui scellerontdéfinitivement leur sort demain. Ainsi, lesgars de Soustara auront besoin des troispoints du succès pour assurer définitivementleur qualification au dernier carré. Cela leurpermettra de se rapprocher plus de leur rêvequ’ils caressent depuis quelque temps, àsavoir, décrocher le titre de la compétition laplus prestigieuse d’Afrique. Les Usmistesentreront dans ce match avec une grandedétermination pour prendre les trois points.Ils tenteront de refaire le coup de l’Ententeaprès avoir gagné à Sétif. Les poulains de

Hamdi se sont bien préparés pour ce rendez-vous et ont l’intention de se donner à fondpour tenter d’aller le plus loin possible. LesEulmis, pour leur part, n’attendent pas beau-coup de cette compétition étant donné queleur principal objectif est de revenir le plus vitepossible en Ligue des champions d’Afrique.D’ailleurs, le fait d’avoir raté leurs trois pre-miers matchs ne leur permet pas de croire àune quelconque qualification au prochain tour.Les protégés de Hadjar essayeront quandmême d’enregistrer le succès pour sauverl’honneur et pour montrer qu’ils sont décidés àse ressaisir. Pour l’USMA, le coach Hamedicompte faire quelques changements en faisantappel à Derfalou qui se sent prêt à jouer etdonc prendre sa place dans l’effectif-type. Cerenfort sera très important pour l’équipe qui sedéplacera donc en conquérante chez lesEulmis.

Imad M.

Newcastle

Fortuna Düsseldorfdément pour Abeid

Le milieu international algérien de Newcastle(Premier league anglaise) Mehdi Abeid, n’a pasété invité à effectuer une visite médicale au cluballemand de Fortuna Düsseldorf (Bundesliga 2)en vue de son éventuel recrutement, contraire-ment à ce qui a été rapporté ces derniers jours,indique mardi la presse locale. L’entraîneur deFortuna Düsseldorf, Frank Kramer, cité par cettemême source, a confirmé l’intérêt de son équipepour le joueur algérien, tout en précisant que«rien n’a été encore fait pour éventuellement l’en-gager». Abeid à qui il reste un an de contrat nesemble pas faire partie des plans des «Magpies»,d’où le bruit qui court à propos de son imminentdépart du club. Il continue toutefois de s’entraîneravec le club londonien. Le joueur algérien, dont lasaison a été marquée par des blessures à répéti-tion, n’a pas été utilisé régulièrement par le stafftechnique. Forfait pour la dernière Couped’Afrique des nations CAN-2015 en Guinéeéquatoriale pour blessure, Abeid (23 ans) a effec-tué son retour chez les Verts à l’occasion de laréception des Seychelles (4-0) le 13 juin dernier àBlida dans le cadre de la première journée (Gr J)des qualifications de la CAN-2017 au Gabon. Ilavait fait son apparition à la 85e minute de jeu enremplacement d’Islam Slimani.

MO Béjaïa

L’équipe en stage àAlger du 7 au 14 août

Le MO Béjaïa (Ligue 1 algérienne de foot-ball) effectuera un stage à Dar El-Beïda (Alger)du 7 au 14 août en prévision du coup d’envoi duchampionnat prévu le week-end du 14 et 15août, a-t-on appris mardi auprès de la directiondu club béjaoui. Au cours de cet ultime stagepréparatoire, les Crabes devraient disputerdeux matchs amicaux contre des adversaires àdésigner, précise la même source. Ce regrou-pement intervient après le stage effectué àGammarth en Tunisie ponctué par quatre ren-contres amicales, dont la dernière s’est dispu-tée lundi face à la formation saoudienne d’Al-Fath (0-0). Les joueurs du MOB, qui ont rejointle pays mardi, bénéficieront de trois jours derepos avant le stage d’Alger. Le MOB, vice-champion d’Algérie et détenteur de la Couped’Algérie a été très actif en matière de recrute-ment en engageant pas moins de 13 joueurs.Ainsi, Meliani (ex-ASO Chlef), Boukria (ex-ESSétif), le gardien de but Daif (ex-ASO Chlef),Hadji (ex-CS Constantine), Tedjar (ex-ASOChlef), Mebarki (ex-USM Harrach), MaâmarYoucef (ex-RC Relizane), Lakhdari (ex-ASOChlef), Bendjelloul (ex-ASM Oran), Khadir (ex-MC Alger), Belkacemi (ex-USMM Hadjout),Ndoy Mohamed Waliou (ex-StadeMbour/Sénégal) et Fallou Gallas Wade (ex-équipe réserve de l’Atletico Madrid/Espagne)joueront la saison prochaine sous les couleursdu MOB. La formation de Béjaïa entamera lasaison footballistique 2015-2016 en déplace-ment face au RC Arbaâ, à l’occasion de la pre-mière journée de Ligue1.

Le président de Naples (Série A, Italie), Aurelio De Laurentiis,aurait exigé 15 millions d’euros au Paris Saint Germain, champion deFrance sortant, pour lui céder son défenseur algérien Fawzi Ghoulam,a rapporté, mardi, la presse locale. Selon la Gazetta dello Sport, lesParisiens ont officiellement pris contact avec Naples pour engager l’in-

ternational algérien. Le PSG a jeté son dévolu sur Ghoulam aprèsavoir reçu une proposition de prêt non assorti d’une obligation d’achatde l’AS Rome pour son joueur Lucas Digne. Dès lors les Parisiens ontpris contact avec Naples pour s’attacher les services du latéral gauchedes Verts, précise la même source.

FC Naples

De Laurentiis aurait exigé 15 millions d’euros

La sélection algérienne de basket-ball quittera Alger cemardi soir, en direction d’Istanbul (Turquie) pour y effectuer unstage pré-compétitif d’une dizaine de jours (4-14 août), pour ce quiest sa dernière étape de préparation pour l’AfroBasket-2015 prévudu 19 au 30 août en Tunisie. «Nous allons nous déplacer avec 15joueurs. L’équipe est au complet après l’arrivée des joueurs évo-luant à l’étranger (Cheriet Mahdi, Samir Mokdad, Amour Samir etSahraoui Fayçal) qui seront du voyage», a déclaré mardi à l’APSle président de la Fédération algérienne de basket-ball (FABB)Rabah Bouarifi. Le stage turc fait suite à celui effectué à Alger du

1er au 4 août. «Lors de ce stage en Turquie l’équipe jouera quatrematchs amicaux dont un devant la Tunisie (12 août). Les Vertsjoueront aussi face au Mozambique et deux clubs turcs», a ajoutéle premier responsable de la FABB. «Concernant l’effectif, nousavons également récupéré Gueham et Touati qui ont leur poidsdans le groupe. Ils auront un travail spécifique à faire pour êtreprêts pour l’Afrobasket», a ajouté Bouarifi. Le coach algérien AliFilali a indiqué de son côté que ce nouveau stage allait être uneoccasion pour «apporter les correctifs nécessaires avant le débutde la compétition».

Afrobasket 2015

Les Verts en Turquie pour un stage de 10 jours

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Mété

o AlgerEnsoleilléMin 13 °CMax 26 °C

OranEnsoleilléMin 12 °CMax 25 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 27 °C

Accidents de la route

6 morts et 26 blessés en 24hSix personnes sont décédées et 26autres ont été blessées dans desaccidents de la circulation survenusdurant les dernière 24h, selon unbilan rendu public hier par laProtection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistréau niveau de la wilaya de Blida avecdeux personnes décédées et cinqautres blessées suite à deux acci-dents de la circulation, précise lamême source. Par ailleurs, deux cas de décès parnoyade ont été déplorés durant lamême période, respectivement dansles wilayas de Jijel et Chlef. Le pre-mier a eu lieu au niveau d'une plageinterdite à la baignade dénomméeles Grottes merveilleuses dans lacommune de Ziama Mansouria, alorsque le second s'est produit dans unemare d'eau dans la commune d’OuedFodda, indique la Protection civile. Les unités de la protection sontintervenues, en outre, pour l'extinc-tion de 11 incendies de forêts, cinqincendies de maquis, trois incendiesde bottes de foin, et un incendied'arbres fruitiers, selon la mêmesource.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Sétif

Près de 5 q de viandeblanche impropre à laconsommation saisis

Près de cinq quintaux de viandeblanche (poulet) impropre à laconsommation ont été saisis mardi àSétif par les services de la Sûreténationale, a-t-on appris de ce corps desécurité. Cette saisie a été opérée par la briga-de d'assainissement et de l'hygiène qui a été interpellée par le mouvementinhabituel, près du parc d'attractionsdu centre-ville, de deux véhiculeschargés de 480 kg de poulet transpor-tés dans des caisses insalubres expo-sées au soleil et dégageant desodeurs fétides, a indiqué la cellule decommunication de la Sûreté dewilaya. Selon la même source, les deuxconducteurs ne portaient aucun docu-ment les autorisant à transporter lamarchandise périssable dont lecontrôle par un vétérinaire a montréqu'elles étaient impropres à laconsommation et devaient être rapi-dement détruites. Un dossier de poursuite pénale a étéétabli à l'encontre des deux contreve-nants et transmis au procureur de laRépublique près le tribunal de Sétifqui a ordonné aux services compé-tents de suivre l'affaire, a ajouté lamême source.

Les actes islamo-phobes en Belgiqueont augmenté de94% entre 2011 et

2014, déplore le Collectifcontre l'islamophobie enBelgique (Ccib) dans son pre-mier rapport d'activités.

Le collectif, fondé en sep-tembre 2014, estime que lesactes islamophobes sont enaugmentation en Belgiquedepuis «plusieurs annéesconsécutives sans que les pou-voirs publics ne prennentconscience de l'ampleur duphénomène et de son impactsur la cohésion sociale et leslibertés publiques».

Il y a eu au moins un acte

islamophobe tous les deuxjours l'an dernier en Belgique,affirme le collectif en se basantsur les chiffres annuels officielsdu Centre Interfédéral pourl'égalité des chances enBelgique. Le Ccib relève quede 2011 à 2013, il y a euchaque semaine au moinsdeux actes islamophobes,dont un est clairement eninfraction avec la loi antidiscri-mination. En vue de lutter effi-cacement contre le racisme etla xénophobie, le collectif défi-nit trois priorités: la reconnais-sance légale de l'islamopho-bie, le monitoring permanentdes actes islamophobes et l'in-clusion des femmes musul-

manes, et particulièrementcelles qui portent le voile, dansl'enseignement supérieur etl'emploi. Ainsi, le rapportappelle les gouvernements àagir concrètement en recon-naissant officiellement l'isla-mophobie comme une atteinteaux droits fondamentaux etune menace pour la cohésionsociale, amenant la Belgiqueà transmettre, tant au niveaueuropéen qu'internationaldes chiffres en matière d'isla-mophobie comme le font déjàla France, la Suède etl'Autriche et en levant, via unecirculaire, les interdictions dufoulard dans les Hautesécoles.

U ne quantité de kif traité estimée à plusde 5,6 tonnes a été saisie dans larégion ouest du pays durant les mois

de juin et juillet derniers, a-t-on appris hier àOran auprès du commandement régional de laGendarmerie nationale.

Au total, 5 611,151 kg de kif traité ont étésaisis, contre 8 906,87 kg pour la même pério-de de l'année précédente, a précisé le chef deservice régional de la sécurité publique, le lieu-tenant-colonel Abdelghani Rihane. Les diffé-rentes opérations menées dans ce cadre parles services de la police judiciaire de laGendarmerie nationale se sont également sol-dées par l'arrestation de 135 individus (134 en2014), a indiqué cet officier supérieur lors d'une

conférence de presse consacrée à la présenta-tion du bilan du plan Delphine élaboré pour lasaison estivale en cours. Le plan Delphine apour objectif principal la sécurisation desespaces de détente telles les plages et lesforêts ainsi que le contrôle du trafic routier àtravers les quatre wilayas de la côte ouest(Mostaganem, Oran, Aïn Témouchent etTlemcen), a-t-il rappelé.

S'agissant de la baisse de la quantité dedrogue saisie (par rapport à la même saisonen 2014), le responsable a expliqué que celaest dû à la consolidation des dispositifs sécu-ritaires au niveau frontalier. La comparaisonentre les bilans Delphine 2015 et 2014 faitaussi ressortir une baisse sensible des acci-

dents de la route (301/343) et du nombre depersonnes blessées (524/599), mais avecpresque autant de décès (79/78), a-t-il révélé,notant que le facteur humain constitue la pre-mière cause des drames de la route. Parailleurs, 25 décès par noyade ont été enregis-trés à travers les plages des quatre wilayasprécitées depuis le début de cette saison esti-vale, contre 22 durant la même période en2014.

Abordant la nouvelle réglementation régis-sant l'exploitation des plages (solariums etparkings), le chef de service régional de lasécurité publique a affirmé que la loi continue-ra d'être appliquée avec la plus grande ferme-té à l'encontre de tout contrevenant.

FFoorrcceess nnaavvaalleess

Le bateau écoleSoummam 937 accoste

au port d'Alger Le bateau école Soummam 937 aaccosté mardi au port d'Alger auterme d'une campagne d'instructiondans le cadre de la session de for-mation été 2015 au profit des élèvesofficiers des Forces navales. Le bateau-école avec à son bord 99élèves dont 27 femmes,a été inspec-té par le commandant des Forcesnavales, le général-major MohamedLarbi Houli qui s'est enquis desrésultats acquis durant les diffé-rentes étapes de cette campagned'instruction. Cette campagne organisée annuelle-ment depuis des décennies, sanc-tionne la première année des élèvesofficiers de l'Ecole supérieure nava-le devant leur permettre d'appliquerles connaissances acquises lors deleur cursus théorique. Outre l'évaluation des qualificationsprofessionnelles en matière d'assi-milation, d'endurance et de discipli-ne, la session a permis égalementaux élèves officiers de s'adapter auxconditions et techniques de la navi-gation maritime durant ce parcours. Elle a permis, par ailleurs, dedécouvrir l'histoire et les culturesdes peuples à travers des visitesaux musées lors des différenteshaltes du bateau-école. Lancée le 28 juin dernier, cette cam-pagne a duré 36 jours dont 24 joursen haute mer et 12 jours de haltesau niveau de quatre ports (Algérie,Belgique, Portugal, Turquie).

MMDDNN

Deux contrebandiers et deux autres

narcotrafiquants et onzeclandestins appréhendés

dans le sud du pays Deux contrebandiers, deux autresnarcotrafiquants et 11 clandestinsont été appréhendés mardi, par desdétachements de l'Armée nationalepopulaire (ANP), a indiqué hier uncommuniqué du ministère de laDéfense nationale (MDN). «Dans le cadre de la sécurisationdes frontières et de la lutte contre lacriminalité organisée, deux détache-ments de l'ANP, relevant des sec-teurs opérationnels de Bordj BadjiMokhtar et de In Guezam (6éme

Région militaire) ont arrêté le 4 août2015, deux contrebandiers et saisisept véhicules tout-terrain, deuxmotos, trois détecteurs de métaux,quatre marteaux-piqueurs, un grou-pe électrogène, 36 000 litres de car-burant et deux téléphones por-tables», est-il précisé de mêmesource. «Aussi, des éléments des gardes-frontières et de la Gendarmerienationale relevant des secteurs opé-rationnels d'Oran et de Tlemcen(2éme Région militaire) ont saisi 9 470litres de carburant destinés à lacontrebande et 73,5 kilogrammes dekif traité», est-il ajouté dans le com-muniqué. «Par ailleurs, et au niveau de la4éme Région militaire, un détachementrelevant du secteur opérationnel deIn Aménas a appréhendé deux nar-cotrafiquants. A Djanet, un autredétachement a arrêté 11 clandestinsà bord d'un véhicule tout-terrain.Aussi, un détachement relevant dusecteur opérationnel d'El Oued asaisi 680 litres de carburant», aconclu le MDN.

Islamophobie en Belgique

Hausse de 94% des actes islamophobesentre 2011 et 2014

Gendarmerie

Plus de 5,6 tonnes de kif traité saisies en deux mois dans la région ouest du pays

GHIR HAK [email protected]