les débats

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Vendredi 31 août - Samedi 1 er septembre 2012 N°480 - Prix : 10 DA - http://www.lesdebats.com Page 24 Constantine Votre quotidien national Neuf personnes dont deux pompiers décèdent dans un puits L'Armée passe à l'offensive Page 3 Neuf terroristes abattus à Boumerdès Après la canicule, les orages pénalisent les Algériens Inondations, effondrements et accidents de voitures Les DEBATS Les pluies orageuses qui ont affecté plusieurs wilayas depuis hier matin, n'ont pas manqué de provoquer des inondations dans plusieurs localités du pays. A Cinq-maisons, un quartier de la capitale, les citoyens se sont réveillés sur un arrêt de bus inondé rendant la circulation difficile et pour les piétons et pour les automobilistes. Jeux Paralympiques Page 24 Par Saâd Taferka L e nouvel accord entre l'Algérie et l'Union européenne, portant sur le renvoi du démantèlement tarifaire global vers 2020, au lieu de l'échéance initiale fixée à 2017 par le calen- drier établi en 2002 par l'Accord d'association, est le résultat de trois années de négociations échelonnées sur plusieurs rounds. L'idée de la révision de l'Accord, paraphé en 2002 et entré en vigueur le 1er sep- tembre 2005, s'est imposée à la partie algérienne dès l'amorce de la 4e année au vu de plu- sieurs dysfonctionnements induits déjà par cette phase de préparation de la zone de libre- échange. Les pertes subies par notre pays, rien que pour cet intervalle de temps, auraient dépassé 2,5 milliards de dollars (en termes de tarifs douaniers dont l'Algérie exempte les pro- duits en provenance du territoi- re de l'Union européenne). La levée progressive de ces tarifs - par un système de liste de produits déroulée chaque année - vise leur levée totale à l'horizon 2017, date à laquelle, selon certaine estimations, les pertes algériennes en matière de taxation douanière attein- draient plus de huit milliards de dollars. Ce sont là les inconvénients ou les dommages collatéraux d'un partenariat à grande échelle portant en son sein des objectifs "nobles", censés compenser largement ces pertes que les responsables algériens avaient prévues à l'avance. Les objectifs en ques- tion sont, entre autres, l'initia- tion d'une concurrence "loya- le", qui est supposée fouetter les entreprises algériennes publiques et privées, de façon à travailler pour faire face à cette compétition ; la promo- tion des investissements créa- teurs de richesse et d'emplois dans les sphères hors hydro- carbures ; le transfert de tech- nologie dans le cadre de ces investissements. Page 5 Challenges et contraintes d'un fructueux partenariat Page 2 Page 4 Eradication des marchés anarchiques Une future zone de libre-échange et des interrogations Deux médailles de bronze pour l’Algérie Le parti «séducteur» de Amar Ghoul Patrons, parlementaires et élus locaux rejoignent «TAJ» Avant même d'obtenir le feu vert du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales pour tenir son congrès constitutif annoncé pour le 13 septembre prochain, la nouvelle formation politique lancée par l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, ne finit pas avec le recrutement. L'éradication des marchés informels a commencé à travers les communes de la wilaya d'Alger et est appelée à se poursuivre dans plusieurs autres wilayas du pays. La décision de l'Etat de passer à l'action, intervient quelques jours après le mois de ramadhan, où le nombre de com- merçants anarchiques a triplé. Page 3 Des milliers de vendeurs mis au chômage

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Page 1: Les débats

Ve n d r e d i 3 1 a o û t - S a m e d i 1 e r s e p t e m b r e 2 0 1 2 N ° 4 8 0 - P r i x : 1 0 D A - h t t p : / / w w w. l e s d e b a t s . c o m

Page 24

Constantine

Votre quotidien national

Neuf personnes dont deux pompiers décèdent dans un puits

L'Armée passe àl'offensive

Page 3

Neuf terroristes abattus à Boumerdès

AApprrèèss llaa ccaanniiccuullee,, lleess oorraaggeess ppéénnaalliisseenntt lleess AAllggéérriieennss

Inondations, effondrementset accidents de voitures

Les DEBATS

Les pluies orageuses qui ont affectéplusieurs wilayas depuis hier matin,n'ont pas manqué de provoquer desinondations dans plusieurs localitésdu pays. A Cinq-maisons, un quartier

de la capitale, les citoyens se sontréveillés sur un arrêt de bus inondé

rendant la circulation difficile etpour les piétons et pour les

automobilistes.

Jeux Paralympiques

Page 24

Par Saâd Taferka

Le nouvel accord entrel'Algérie et l'Unioneuropéenne, portantsur le renvoi du

démantèlement tarifaire globalvers 2020, au lieu de l'échéanceinitiale fixée à 2017 par le calen-drier établi en 2002 par l'Accordd'association, est le résultat detrois années de négociationséchelonnées sur plusieursrounds.

L'idée de la révision del'Accord, paraphé en 2002 etentré en vigueur le 1er sep-tembre 2005, s'est imposée à lapartie algérienne dès l'amorcede la 4e année au vu de plu-sieurs dysfonctionnementsinduits déjà par cette phase depréparation de la zone de libre-échange. Les pertes subies par

notre pays, rien que pour cetintervalle de temps, auraientdépassé 2,5 milliards de dollars(en termes de tarifs douaniersdont l'Algérie exempte les pro-duits en provenance du territoi-re de l'Union européenne). Lalevée progressive de ces tarifs

- par un système de liste deproduits déroulée chaqueannée - vise leur levée totale àl'horizon 2017, date à laquelle,selon certaine estimations, lespertes algériennes en matièrede taxation douanière attein-draient plus de huit milliards de

dollars. Ce sont là les inconvénients

ou les dommages collatérauxd'un partenariat à grandeéchelle portant en son sein desobjectifs "nobles", censéscompenser largement cespertes que les responsablesalgériens avaient prévues àl'avance. Les objectifs en ques-tion sont, entre autres, l'initia-tion d'une concurrence "loya-le", qui est supposée fouetterles entreprises algériennespubliques et privées, de façonà travailler pour faire face àcette compétition ; la promo-tion des investissements créa-teurs de richesse et d'emploisdans les sphères hors hydro-carbures ; le transfert de tech-nologie dans le cadre de cesinvestissements.

Page 5

Challenges et contraintes d'un fructueux partenariat

Page 2

Page 4

Eradication des marchés anarchiques

UUnnee ffuuttuurree zzoonnee ddee lliibbrree-éécchhaannggee eett ddeess iinntteerrrrooggaattiioonnss

Deux médailles de bronze

pour l’AlgérieLLee ppaarrttii ««sséédduucctteeuurr»» ddee AAmmaarr GGhhoouull

Patrons, parlementaires etélus locaux rejoignent «TAJ»

Avant même d'obtenir le feu vertdu ministère de l'Intérieur et des

collectivités locales pour tenir soncongrès constitutif annoncé pour

le 13 septembre prochain, lanouvelle formation politiquelancée par l'ex-ministre des

Travaux publics, Amar Ghoul, nefinit pas avec le recrutement.

L'éradication des marchés informels a commencé à travers les communes de la wilaya d'Algeret est appelée à se poursuivre dans plusieurs autres wilayas du pays. La décision de l'Etat depasser à l'action, intervient quelques jours après le mois de ramadhan, où le nombre de com-

merçants anarchiques a triplé.

Page 3

Des milliers de vendeursmis au chômage

Page 2: Les débats

2 Les DEBATS N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1er septembre 2012

ÉVÈNEMENT

Par Hamid Fekhart

Les arrêts du tram-way -pourtantrécemment mis enmarche- n'ont pas

échappé aux inondationsprovoquées par une pluietorrentielle, c'est vrai, maisqui n'a duré que quelquestemps. En effet, l'on adécouvert avec stupéfactionque ce projet qualifié detous les noms de la moder-nité, soit exposé aux aléasde la nature aussi minimessoient-ils. L'on ignore s'il y aou non des risques d'élec-trocution -ce moyen moder-ne de transport fonctionneavec de l'énergie électrique-, mais la déception étaitvisible sur les visages deceux qui ont pris l'habitudede l'emprunter. "Comment

se fait-il qu'on débourse desmilliards et un temps foupour un projet pareil sanspenser à l'évacuation deseaux. C'est désolant !", s'in-digne un homme d'un cer-tain âge rencontré surplace.

A El-Hamiz, les chosesn'ont pas été trop diffé-rentes : une cité anarchiquesituée en pleine aggloméra-tion urbaine a été inondée.Les habitants ont passétoute la matinée à évacuerles eaux pluviales et tenterde remettre de l'ordre dansleur foyers. Boumerdès, oùle citoyens ne sont pasencore remis des trauma-tismes du séisme de 2003,s'est, elle aussi, réveilléesur des inondations dansplusieurs localités. Lesimages qui nous sont par-

venues de Naciria, témoi-gnent d'une situation frôlantla catastrophe.

Mais la ville qui a été laplus touchée est, sansconteste, celle de Béjaia.De vielles artères, maisaussi des ouvrages récem-ment réceptionnés ont étéproies aux eaux qui se sontabattues dès le petit matin.De nombreuses cités ontégalement été inondées.Les quartiers de Tobaat etSghir, Ighil ouazzoug, pourne citer que ceux-ci, étaient,en effet, fortement inondés,et les habitants ont eubeaucoup de mal à sefrayer un chemin pourvaquer chacun à son occu-pation. Il demeure quel'image la plus désolante estcelle de cette trémierécemment réceptionnée

qui s'est apparentée à unepiscine de boue. Il s'agit decelle d'Aamriw au centre-ville même de Béjaia.

L'une des causes qui ontmené à ces inondations,outre l'absence d'une vraiepolitique d'aménagementdes villes, est, notent beau-coup de témoignages, le faitqu'on n'ait pas pris l'habitu-de de la prévention. "Lesservices de la voierie ontattendu qu'un BMS soitémis, pour se décider àdégager les canaux d'éva-cuation des détritus de toutl'été !", déclare Omar quiétait de passage sur larocade sud d'Alger. Uneréalité, qu'ont peut, sansrisque de se tromper, géné-raliser.

Outre les inondationsque les pluies ont provo-quées, l'on a enregistré desaccidents et des effondre-ments dans plusieurs locali-tés du pays. A Aïn-Naadja,le glissement de la chaus-sée a failli se transformer endrame. Selon des témoins,une collision de véhiculess'est produite sur l'autorouteau niveau de l'hôpital militai-re, des blessés ont étéenregistrés. A la rue AbaneRamdane, à Alger-centre,un balcon d'un immeubles'est carrément effondré.Heureusement, raconte lesprésents, que personne nese trouvait en-dessous aumoment de l'effondre-ment… D'où une question :quel climat nous faut-il,nous qui avons largementprouvé notre incapacité àfaire face à la chaleur del'été ? Printanier, peut-être !

H. F.

Après la canicule, les orages pénalisent les Algériens

Inondations, effondrements et accidents de voitures

Les pluies orageuses qui ont affecté plusieurs wilayas depuis hier matin,n'ont pas manqué de provoquer des inondations dans plusieurs localitésdu pays. A Cinq-maisons, un quartier de la capitale, les citoyens se sontréveillés sur un arrêt de bus inondé rendant la circulation difficile et pourles piétons et pour les automobilistes.

La «transition» égyptiennePar Ahmed HalfaouiRRRR eeee gggg aaaa rrrr dddd ssss

Ainsi donc les Frères seraient les vrais tenantsdu pouvoir en Egypte, du moins c'est ce quisemble s'être produit. L'apparence, en tout

cas, est bien là, le premier civil à être chef d'Etat estbien Mohammed Morsi, élu au cours d'électionspopulaires. Pendant un temps, on croyait que lesmilitaires du Conseil supérieur des forces armées(CSFA) allaient lui mettre des bâtons dans lesroues et puis, contre toute attente, voilà que Morsienvoie à la retraite le maréchal Mohamed HusseinTantaoui, le chef du tout-puissant CSFA. La nouvel-le était tombée, telle un couperet, mettant fin à unbras de fer qui ne semblait pas du tout à l'avantagedu président élu des Frères musulmans. Du jour aulendemain, l'Egypte aurait changé et vraimentchangé pour ceux qui ne regardent pas les chosesde près ou qui ne cherchent pas à couper les che-veux en quatre. Bizarrement, juste avant, il y a eu la visite d’HillaryClinton qui est venue déclarer : «Nous soutenonsune pleine transition vers un pouvoir civil.» Etcomme par magie, cela s'est fait. La «transition

vers un pouvoir civil» a connu une avancée inespé-rée. Durant son séjour, Mme Clinton a discuté avecMorsi, bien sûr, qui a montré qu'il était très contentet qui a ri jusqu'aux éclats devant les caméras, et (àhuis-clos) avec le maréchal avec lequel elle a évo-qué «la transition politique et le dialogue en coursentre le CSFA et le président Morsi» et lui a fait partdu «soutien américain au retour des militaires à unrôle uniquement lié à la défense». C'est ce qu'elle a dit à la presse, qui ne lui a pasdemandé comment un dialogue au sein de l'Etatégyptien, souverain en principe, pouvait impliquerune puissance étrangère et comment un Présidentélu et un homme garant de la sécurité et de ladéfense de la nation ont-ils pu se prêter à un telcomportement. Toujours est-il que Mme Clinton, quia deviné qu'une opinion moins acquise s'interro-geait lourdement sur le sujet, a tenu à préciser quec'était «le peuple égyptien seul qui allait décider dusort politique de son pays», pour ajouter que «lesEtats-Unis allaient aider à soutenir le retour d'unearmée qui se cantonnerait purement à un rôle de

sécurité intérieure». C'est déjà fait, l'armée a étéaidée et semble avoir compris ce qu'il fallait faire etdans un laps de temps record. Les arguments ontdonc été assez convaincants. On sait qu'il y a unmilliard trois cents millions de dollars d'aide mili-taire et on devine, avec un éditorialiste du journalégyptien Ashorouk, que «la confrérie ne pourrapas opérer de changements radicaux pour mettrefin à l'état d'allégeance économique et politiqueconsacrée par les accords de Camp David». Nouspouvons aller plus loin et affirmer qu'elle ne voudrapas ruiner le système libéral dont elle est l'extrac-tion et qu'elle poursuivra les programmes de HosniMoubarak. Pour illustrer cette orientation, l'Egyptevient de contracter 4,5 millions de dollars de prêtauprès du Fonds monétaire international, avectoutes les conditions que cela suppose. Celadevant des attentes populaires incommensurables,celles que les programmes de Moubarak ont géné-rées. A. H.

Les syndicats insatisfaits après leurréunion avec Benbouzid

Une rentrée scolaire «agitée»n'est pas écartée

Par Rebiha Akiche

A se fier aux déclarations des syndicats conviés à unerencontre avec le ministre de l'Education nationale, BoubkeurBenbouzid, le scénario d'une rentrée scolaire "perturbée"n'est pas totalement écarté comme l'aura souhaité la tutelle.En effet, le ministre avait appelé les différents syndicats deson secteur à s'asseoir autour de la table de discussion, sansque ce dernier ne lâche du lest concernant les points quifâchent notamment ceux liés au statut particulier de l'éduca-tion. Cette rencontre qui intervient à quelques jours de la ren-trée scolaire, prévue pour le 9 septembre, devait porter surplusieurs points, mais les discussions ont été orientées sur lecôté technique des préparatifs relatifs à la rentrée scolaire.Aucun terrain d'entente n'a été trouvé entre les deux partiesconcernant les dossiers en suspens afin d'éviter des pertur-bations. Le statut particulier des travailleurs de l'éducation,reste le dossier le plus épineux. Ce dossier devait être exa-miné lors de cette rencontre, mais cela n'a pas été le cas.Plusieurs parties du secteur, ayant rejeté le texte, dont lescorps communs et les adjoints de l'éducation menacent d'en-tamer des actions de protestation dès la prochaine rentrée aucas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Lesadjoints de l'éducation comptent observer un arrêt de travaille 9 septembre prochain. Ce sera un avant goût de ce quesera la rentrée scolaire prochaine, dira, Abdelhakim AitHamouda, chargé de communication du Syndicat nationaldes travailleurs de l'éducation (SNTE).De son côté, le Satef,outre la révision du statut particulier, demande l'intégrationdes enseignants, professeurs d'enseignement moyen ainsique des adjoints d'éducation dans les catégories de basesans condition, mais aussi à se référer à l'ancienneté pourtoutes les promotions. De plus, ce syndicat demande la réha-bilitation du diplôme de l'Institut technologique de l'éducation.

En vue de résorber le problème de surchar-ge

Réception de 140 nouveauxlycées en décembre prochain

Le ministre de l'éducation nationale, BoubkeurBenbouzid, a annoncé jeudi à Alger, la réception de 140 nou-veaux lycées en décembre prochain, sur un total de 500 pré-vus pour faire face au problème de surcharge dans lesclasses de première année secondaire. Avec la réception deces nouveaux lycées réalisés en 2008, le nombre atteindra530, a indiqué Benbouzid lors de la réunion consacrée à laconcertation avec les syndicats relevant du secteur, en prévi-sion de la prochaine rentrée scolaire. Benbouzid a déplorécependant, la lenteur de la cadence de réalisation dès lorsque 140 lycées ont été réceptionnés sur un total de 500 pré-vus, rappelant le non respect par les entreprises du bâtimentau niveau wilayal des délais impartis. C'est pourquoi, a-t-il dit,nous avons recouru à des sociétés étrangères pour parache-ver les restes à réaliser, citant à cet effet, le contrat concluavec la société de construction chinoise pour la réalisation de10 lycées à Alger où 29 seront édifiés. Toujours pour résor-ber le problème de surcharge prévu dans certaines wilayas,le premier responsable du secteur a souligné que les CEMnouvellement bâtis, seront mis à contribution jusqu'à la finali-sation des lycées prévus.

R. A.

Page 3: Les débats

3N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1er septembre Les DEBATS

ÉVÈNEMENT

Par Nacera Bechar

Il s'agit d'un vastepèlerinage vers ceparti alors que soninitiateur dissident

du parti islamiste enl'occurrence, leMouvement pour lasociété de la paix, etactuellement député élude l'Alliance pour uneAlgérie verte (MSP,Ennahdha et El Islah)avec laquelle le divorceest déclaré tout en gar-dant le statut de député.

Ce nouveau parti néen premier temps surles pages de "facebook"et "tweeter" a tenu, il y aune semaine, sa pre-mière conférence natio-nale. Une rencontregrandiose en dépenseset en participation

humaine, des patrons,des députés, des séna-teurs et des représen-tants de la société civile.Mais ce n'est pas fini carle parti de l'ex-ministredes Travaux publics quicompte participer auxprochaines électionslocales prévues le 29novembre prochain, alancé une vaste opéra-tion de recrutementdans les rangs des éluslocaux, dont le mandatexpire le 29 septembreprochain.

Ces derniers justi-fient leurs décision par"une conviction de lapersonne de AmarGhoul" notammentcomme ex-ministre quia dirigé le projet dusiècle "l'Autoroute est-ouest".Dans ce cadre,

des sources partisanesindiquent que "desP/APW et P/APC despartis du RND, FLN etMSP ont déjà rejoint le"Rassemblement espoird'Algérie (TAJ)". Il s'agitnotamment "du prési-dent de l'Assembléepopulaire de la wilayade Djelfa" qui appar-tient à la formation poli-tique du Premierministre AhmedOuyahia" après avoirdémissionné du RND"ajoute notre source.Ainsi, une hémorragiedans les rangs des éluslocaux est attendueavec notamment lacolère de ses der-niers après la décisionde la direction du partid'ouvrir les candidaturesà tous les citoyens

concernant les assem-blées populaire commu-nales alors que des élusdu mandat de 2007-2012 veulent un nou-veau mandat.

Selon les mêmessources, c'est le casaussi des élus du Frontde libération nationale.Ces derniers sontmécontents des der-nières décisions prisespar le secrétaire généraldu vieux parti, AbdelazizBelkhadem, notammentla sanction des mouha-fadhs.

D'autre part, uneévaluation de mandatsdes P/APC est lancée,dont les résultats serontconnus lors del'Université d'été duparti prévue pour le 10septembre prochain.

Il est à souligner quele parti de Ghoul a aussirecruté dans le mondede l'argent. A ce titre, onpeut citer Habib Yousfiprésident de l'organisa-tion patronale "CGOEA"et membre de tiers-pré-sidentiel au Conseil dela nation. D'autrespatrons étaient présentsà la rencontre de Ghoulà l'instar des représen-tants des groupes SIMet Bellat .

Pour ce qui est duMouvement pour lasociété de la paix, l'hé-morragie est plus forte,car ils s'agit des parti-sans qui ont connu deplus prêt Amar Ghoulmême si ce dernier sedistingue de la casquet-te "islamiste".

Dans sa premièresortie publique, l'ex-ministre des Travauxpublics avait pro-mis d'ouvrir le TAJ, àtous les courants poli-tiques, sans exclusion.

Dans son discoursprononcé à l'ouverturede la première confé-rence nationale, samedi25 août : "TAJ n'est pasun parti islamiste".Selon lui, il s'agit d'unparti "nationaliste", avecla même idéologie quele RND et le FLN ; maisGhoul rassure que sonparti ne se place pascomme un adversairesur l'échiquier politiquenational, mais qu'il "voitdans la diversité poli-tique une richesse àpréserver".Cependant,la situation n'est pasencore claire sur le rôlede "Taj" sur la scènepolitique avec unealliance présidentielledépassée par les évé-nements et des prési-dentielles ouvertes.

N. B.

Avant même d'obtenir le feu vert du ministère de l'Intérieur et des collectivités localespour tenir son congrès constitutif annoncé pour le 13 septembre prochain, la nouvelle for-mation politique lancée par l'ex-ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, ne finit pasavec le recrutement.

Le parti «séducteur» de Amar Ghoul Gouvernement

Rumeurs sur unremaniement imminent

Le changement du gouvernement seraitimminent, à en croire des informations rap-portées ces derniers jours par plusieursmédias.

Outre l'utilité d'un remaniement en prévi-sion de la rentrée sociale et la gestion decertains dossiers difficiles, le gouvernementdevrait connaître sa nouvelle compositiondans les prochains jours, afin d'en finir avecla gestion intérimaire de plusieurs départe-ments. Selon le site électronique TSA, lesministres ont été destinataires, mardi der-nier, d'un télex urgent signé par El MehdiNouari, le chef de cabinet du Premierministre, les informant du report de deuxréunions : la 65e session du Conseil natio-nal de l'investissement (CNI) et le Conseilnational des participations de l'État (CPE).

La session du CNI est repoussée au 4septembre et la tenue du CPE, sous la pré-sidence du Premier ministre AhmedOuyahia, est reportée au 6 septembreAucune explication n'a été fournie auxmembres du gouvernement sur les raisonsde ces deux reports, affirme-t-on. Unmembre de l'exécutif, rapporte TSA, a indi-qué que des informations ont circulé dansles coulisses du Palais du gouvernement"sur un changement gouvernemental aucourant de la première quinzaine du moisde septembre".

Une information qui n'est néanmoins,toujours pas confirmée. Mais compte tenude l'ouverture le 3 septembre prochain de lasession d'automne du parlement et l'éven-tuelle tenue, la veille, d'un conseil desministres, tout donne à croire que le chan-gement du gouvernement ne sera paseffectué avant cette échéance. Il n'endemeure pas moins que les rumeurs et lessupputations sur le prochain changementdu gouvernement vont bon train, et ce, enraison notamment de l'approche de la ren-trée sociale.

Compte tenu des problèmes et autresdéfaillances enregistrées dans bien dessecteurs, l'on n'hésite plus à pointer du doigtcertains ministères et insister sur la néces-sité de leur départ. Après la hausse des prixdu mois de Ramadhan, la canicule de l'étéet les difficultés rencontrées par lescitoyens, la rentrée scolaire qui frappe à laporte, l'on attend avec impatience un chan-gement de l'exécutif synonyme d'un nou-veau départ sur bien des dossiers. Certes lechangement pourrait être partiel, mais ladésignation de ministres du moins, pour lesdépartements intérimaires demeure uneurgence.

A tort ou à raison, bien d'observateursestiment que cette vacance n'est pas pourarranger la gestion des affaires courantes.Mieux encore, une nouvelle répartition desportefeuilles ministériels, après les der-nières élections législatives, s'impose, d'au-tant que la donne a changé, bien que légè-rement, sur le plan politique. Le départ duMSP de l'exécutif, le retour en force du FLN,la participation de nouvelle formation,devraient influé sur la composition du pro-chain gouvernement. Aomar F.

Patrons, parlementaires et éluslocaux rejoignent «TAJ»

Par M. Ait Chabane

L’ Armée algérienne vient de porter ungrand coup dans le cadre de la lutteantiterroriste, en éliminant plusieurs

éléments au niveau de la wilaya deBoumerdès. Ce coup de filet confirme ladétermination des pouvoirs publics à éradi-quer les derniers bastions du terrorisme,mais aussi le regain d'activité terroriste dansle centre du pays. En effet, neuf terroristesont été éliminés par les unités de l'Arméenationale populaire (ANP) lors d'une opéra-tion menée au niveau de Djebel Djerrah,dans la zone de Beni Amrane, dans la wilayade Boumerdès, a annoncé jeudi dernier leministère de la Défense nationale, dans uncommuniqué. Après avoir précisé que tousles éléments du groupe localisé et composéde neuf criminels ont été éliminés, le ministè-re a indiqué que l'opération s'est soldée éga-lement par la récupération de cinq (05) pisto-

lets mitrailleurs automatiques de type"Kalachnikov", trois (03) fusils semi-automa-tiques, deux (02) fusils à pompe, deux (02)panneaux solaires, une quantité de munitionset divers autres effets. "Grâce à la pressionpermanente exercée par les forces de l'ordresur les groupes terroristes et à l'aide descitoyens, les unités de l'Armée nationalepopulaire engagées dans la lutte antiterroris-te ont réussi à localiser (mercredi), le 29 août2012, un groupe terroriste composé de neuf(09) criminels au niveau de Djebel Djerrahdans la zone de Beni Amrane (wilaya deBoumerdès) et ont pu, dans un premiertemps mettre hors d'état de nuire un (01) ter-roriste et blesser un autre et procéder au bou-clage de la zone où s'est réfugié le reste desterroristes pour engager, dans la matinée dujeudi 30 août 2012, et avec toute l'efficacitérequise, une opération offensive", lit-on dansle même communiqué. "Les unités del'Armée nationale populaire engagées dans

la lutte antiterroriste ont fait preuve une foisde plus de leur disponibilité et leur capacité àanticiper sur les déplacements des groupesterroristes et les détruire", a conclu le minis-tère.

Pour rappel, les forces de l'ANP qui sesont redéployés depuis plusieurs mois déjàdans les maquis de Kabylie afin d'acculer lesderniers groupes terroristes qui s'y replient,avaient déjà mené des opérations de ratissa-ge et des bombardements dans la région.Des opérations visant à isoler ces groupus-cules et limiter leurs déplacements afin deparer à toute jonction avec les hordes au Sudlourdement armés après les conflits libyen etmalien. Donc, il s'agit pour l'ensemble desforces de sécurité de déjouer toutes les ten-tatives d'attentats en cette conjoncture cru-ciale marqué par une activité terroriste dan-gereuse au Mali et la sous-région du Sahel.L'Algérie est particulièrement ciblée par lesgroupes terroristes qui écument la région. La

menace est devenue urgente après l'expira-tion de l'ultimatum lancé par le MUJAO ravis-seurs des diplomates algériens enlevés àGao (Mali) au début du conflit armé.D'ailleurs, un redéploiement spectaculairedes forces de l'ordre est remarqué sur tout leterritoire national, à l'image de la capitale oùla vigilance est de rigueur depuis le mois deramadhan dernier.

A présent que la menace terroriste vientdu Sud, l'Algérie consent des efforts colos-saux pour sécuriser ses vastes frontièresdésertiques en vue de prévenir toute intru-sion des éléments d'AQMI dans le territoirenational. Des efforts davantage renforcés parune activité politique et diplomatique trèsaccentuée dans l'optique de coordonner lalutte antiterroriste en Afrique du nord, notam-ment avec la multiplication des foyers de ten-sion propices à l'épanouissement desgroupes terroristes.

M. A. C.

Neuf terroristes abattus à Boumerdès

L'Armée passe à l'offensive

Page 4: Les débats

4 N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1er septembre 2012Les DEBATS

ACTUEL

Par Aomar Fekrache

L’anarchie a étécertes totale, cequ'admettent biende jeunes com-

merçants approchés par nossoins. Mais le problème affir-ment-ils est plus profond.Désormais, le chômage risquede frapper de plein fouet desmilliers de "débrouillards". ABachdjerrah où l'on a assisté àl'opération d'éradication, dejeunes commerçants scrutaientde loin les engins mobilisés parles autorités publiques, en trainde démolir leurs étals et bou-

tiques anarchiques. Sansheurts ni protestations, hormisles petites escarmouches écla-tées dans la matinée, juste àl'arrivée de l'imposant dispositifsécuritaire. «Que va-t-on fairemainte- nant ? Je suispère de famille, je n'ai que cetétal pour subvenir aux besoinsde ma famille» dira un hommela trentaine consommée.D'autres commerçants, plutôtexaspérés, ne savant à quelsaint se vouer, ont exprimé euxaussi leur désarroi. "Ils auraientdû nous déplacer dans unautre coin, nous embaucher ounous proposer une solution de

rechange avant de passer àl'acte "soulignera un jeunecommerçant. Il dit avoir investices économies pour monter unpetit commerce, qu'il risque deperdre définitivement. Aussi,certains d'entre eux se sontmontrés plutôt compréhensifsquant aux désagréments cau-sés aux habitants des citéslimitrophes, mais "c'est à l'Etatde trouver une solution au chô-mage". "Nous volons bénéficierde la sécurité sociale et avoirune pension de retraite, hélas,c'est le chômage qui nous apoussé à nous installer dans larue" ajoute notre interlocuteur.

Ainsi, la journée d'avant-hier,Bachedjerrah a connu la plusgrande opération de luttecontre l'informel que certainscroyaient "impossible", et ce,compte tenu du nombre impor-tant de commerçants anar-chiques. "Un marché de proxi-mité a été ouvert il y près d'uneannée à la cité "Palmiers", maisles bénéficiaires ont refusé dele rejoindre, raconte un habi-tant. Et pour cause, "les ache-teurs ne prennent pas la peined'aller dans cet espace légalpuisque le bazar informel estplus proche et propose desmarchandises à moindre prix"

relève un commerçant appro-ché par nos soins. La donneest pratiquement la même àBelcourt et dans bien d'autresvilles ceinturées par l'informel.Quant aux pertes causés auxcommerçants légaux, à l'éco-nomie nationale ainsi que le cli-mat d'anarchie et d'insécuritéprovoqué par la forte présencede ces commerces, s'interposela problématique du chômage.Faut-il rappeler à ce titre, quele nombre de commerçantsinformels est de près de 1 mil-lion selon le porte-parole del'Union générale des commer-çants et artisans algériens, M.Hadj Tahar Boulenouar, et 75000 selon le ministère duCommerce. Le nombre decommerçants légaux est esti-mé à 1 600 000. Des chiffresqui démontrent l'ampleur duphénomène et ses éventuellesrépercussions sur un nombreimportant de citoyens. Ce voletn'a toujours pas été abordé parles responsables de tutelle.Des projets de réalisation decommerçants de gros et deproximité sont en cours, maisleur réception n'est pas pourdemain. Ce qui laisse à croireque le recasement de cesjeunes chômeurs risque deprendre du temps. "Va-t-onvoler pour subvenir à nosbesoins ?" s'est interrogé unautre jeune commerçant anar-chique. Une question à laquel-le, le ministère du commercedoit répondre à travers desmesures concrètes, suscep-tibles de rassurer des milliersde vendeurs.

A. F.

Des milliers de vendeurs mis au chômage L'éradication des marchés anarchiques met l'Etat dans l'embarras

L'éradication des marchés informels a commencé à travers les communes de la wilaya d'Alger et est appelée à se pour-suivre dans plusieurs autres wilayas du pays. La décision de l'Etat de passer à l'action, intervient quelques jours aprèsle mois de ramadhan, où le nombre de commerçants anarchiques a triplé.

Par Lotfi Itou

I l a suffi de quelques jours seulementpour éradiquer une fois pour toute,un phénomène, qui a existé durant

de longues années, le marché informel.La décision est enfin prise par l'Etatalgérien pour mettre fin à l'informel qui abeaucoup infecté l'économie du pays.Les tristes images enrôlées par le phé-nomène des marchés informels vien-nent d'êtres effacées, qui ont marquétant d'années dans plusieurs quartiersde l'Algérois et qui ont fait de la capitaleparmi les cinq villes les plus sales aumonde, font parties, désormais, dupassé. En un clin d'œil, l'Etat a renversétoutes les données après une longuepériode d'anarchie.

Bachdjerrah, Belouizdad, rue de laLyre et la liste est encore longue, sontdes quartiers d'Alger ayant souffert,durant plus de 15 ans, sous les affresdes tables d'ordures, de rixes et derèglements de comptes entre jeunesvendeurs, n'existeront plus à partir d'au-jourd'hui. L'éradication définitive de cesmarchés de l'informel a été grandementsaluée par les citoyens, surtout ceux quihabitent au coeur de ces marchés noirs.Ces derniers ont poussé un grand "ouf"après cette décision de l'Etat. Certains

la qualifie d'historique, car faut-il le fairedans une conjoncture marquée par desévènements et des soulèvements popu-laires dans les pays voisins. Un risqueque l'Etat a pris avec une grande pru-dence tout en sachant que l'occasion estvenue pour passer à l'action. Une actionque les citoyens l'ont comprise et l'ontvivement saluée. Toutefois, la "guerre"n'est pas encore remportée, mais des"batailles" contre l'informel sont déjàgagnées par l'Etat. Certes, des réac-tions ont été enregistrées ici et là, de lapart des jeunes vendeurs mécontentssuite à l'éradication de leurs baraquesde fortunes, toutefois aucun incidentgrave n'a été signalé. Pourtant, tout lemonde s'attendait à une réaction consé-quente des vendeurs. Mais il sembleque ces derniers ont fini par accepter laforce de la nature, car ils savent qu'ilsont violé les trottoirs, installé des tablessans autorisation, instauré leurs diktatset dégagé des images sales là où ilsexercent en noir.

Il est temps de passer auxcommerçants félons

L'Etat a décidé de combattre le mar-ché informel, ce mal qui affecte, chaqueannée, des milliards de dollars de perte

pour l'Algérie. Une décision, certes, quivient un peu tard, après tant d'annéesd'existence de marchés noirs, mais tou-jours en est-il, cette importante décisionva sauver l'économie nationale d'autrespertes fatidiques en dollars. Cependant,la guerre déclarée aux vendeurs infor-mels doit concerner ceux exerçant à lacachette, c'est-à-dire les commerçants"réglos", mais qui n'ont pas de registrede commerce et qui continuent à tra-vailler sans être "dérangés".

A Alger, à titre d'exemple, plus de 10000 commerçants exercent sans avoirun registre de commerce, selon unesource digne.

Ces milliers de commerçants ayantde luxueuses boutiques dans l'Algérois,évitent de payer les impôts, surtout quela plupart d'entre eux ont loué deslocaux à des prix faramineux. Face àcette situation, les responsables locauxont brillé par leur absence. Ils ont laisséles choses telles qu'elles sont, et ce,depuis plus de dix ans déjà. Il est tempsd'agir et combattre ces commerçantsfélons.

Autre fait à signaler, des milliers dejeunes personnes, dans la majorité descas des étudiants et des chômeurs, ontété engagés par certains commerçantspour devenir vendeurs dans des bou-

tiques, mais sans qu'ils ne bénéficientdes assurances. Cette énième problé-matique, faut-il le rappeler, n'a pas étéprise en considération par les respon-sables des APC. Eux qui devaientcontrôler les propriétaires des boutiquesen faisant des inspections inopinéesdans le cadre de la prise en charge juri-dique et administrative des employés.Mais, encore une fois, nos responsableslocaux ont brillé par leur absence, cau-sant des préjudices graves auxemployés et aux revenus du TrésorPublic.

En plus d'un salaire médiocre tour-nant autour des 10 000 et 12 000DA/mois, les jeunes qui sont recrutésdans les magasins à Alger, font, sou-vent, l'objet d'insultes de la part de leursemployeurs.

Cette situation a poussé des cen-taines d'employés à quitter les magasinset braver, une nouvelle fois, le chômage.Un taux de chômage qui tourne autourdes 10%, chiffre révélé par l'OfficeNational des Statistiques (ONS), faut-ille rappeler. Un chiffre qui devait être prisen considération par les pouvoirspublics, malgré des efforts considé-rables consentis par ces derniers pourlutter contre le chômage.

L. I.

L’opération coup-dde-ppoing se poursuit

Les habitants poussent un grand «Ouf»

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5N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1er septembreLes DEBATS

ACTUEL

Par Saâd Taferka

L’idée de la révision del'Accord, paraphé en2002 et entré envigueur le 1er sep-

tembre 2005, s'est imposée à lapartie algérienne dès l'amorce dela 4e année au vu de plusieurs dys-fonctionnements induits déjà parcette phase de préparation de lazone de libre-échange. Les pertessubies par notre pays, rien quepour cet intervalle de temps,auraient dépassé 2,5 milliards dedollars (en termes de tarifs doua-niers dont l'Algérie exempte lesproduits en provenance du territoi-re de l'Union européenne). Lalevée progressive de ces tarifs –par un système de liste de pro-duits déroulée chaque année –vise leur levée totale à l'horizon2017, date à laquelle, selon certai-ne estimations, les pertes algé-riennes en matière de taxationdouanière atteindraient plus dehuit milliards de dollars.

Ce sont là les inconvénients oules dommages collatéraux d'unpartenariat à grande échelle por-tant en son sein des objectifs«nobles», censés compenser lar-gement ces pertes que les respon-sables algériens avaient prévuesà l'avance. Les objectifs en ques-tion sont, entre autres, l'initiationd'une concurrence «loyale», quiest supposée fouetter les entre-prises algériennes publiques etprivées, de façon à travailler pourfaire face à cette compétition ; lapromotion des investissementscréateurs de richesse et d'emploisdans les sphères hors hydrocar-bures ; le transfert de technologiedans le cadre de ces investisse-ments. Depuis septembre 2005, ilest difficile, pour le plus optimistedes observateurs, de déceler un

début de réalisation de ces objec-tifs, tant les partenaires européensde l'Algérie ont souvent versédans la pure activité commerciale.Même l'objectif de «réveiller» lesentreprises algériennes à leurdevoir de compétitivité ne pouvaitpas être atteint au vu des grandsretards grevant leur marche géné-rale (faiblesses structurelles liéesau financement, à la gestionmanagériale, à la formation et àl'accès aux technologiesmodernes). Le transfert de tech-nologie en faveur de la ressourcehumaine algérienne est loin d'êtreassurée. Même avec le petit«gain» de trois années de renvoidu démantèlement tarifaire global,il faudrait un miracle pour mettreen œuvre, en si peu de temps, ceque l'on n'a pas pu capitaliser pen-dant une décennie. Dans cecontexte, et pourtant loin dusimple commerce de marchan-dises, il y a lieu de méditer leshandicaps du partenariat –contracté dans le cadre desgrands travaux d'infrastructuresmis en œuvre par le gouverne-ment au cours des trois derniersquinquennats – en matière detransfert de technologie. Très peude cas de véritables transferts ontété signalés dans les départe-ments des travaux publics (dansles chantiers de l'autoroute, parexemple), des ressources en eau(barrages hydrauliques et stationsde dessalement), des transports(chantiers des chemins de fer,etc.)

Au vu du degré de développe-ment de l'économie algérienne aumoment de la signature del'Accord d'association (2002), plu-sieurs acteurs – en dehors biensûr des officiels qui ont négociéles termes de l'accord – avaientémis leurs réserves quant aux

conséquences fâcheuses d'un telpartenariat déséquilibré sur notreappareil de production. Ainsi, desreprésentants d'entreprises algé-riennes, des patrons, des expertsen économie, des partis politiqueseurent à réagir vivement sansqu'ils soient écoutés.Globalement, ces parties jugèrentque l'économie algérienne n'étaitpas qualifiée, l'est-elle d'ailleursen 2012 ?, pour se permettred'être «assiégée» par des produitseuropéens soutenus par des facili-tations douanières extrêmes. Pourcertains opérateurs économiquesnationaux, il s'agissait d'uneconcurrence déloyale pure etsimple imposée «légalement» à labalbutiante et fragile productionnationale.

En deçà des attentesDans ses différentes filières

(textile, cuir, pharmacie, électro-nique, industrie légère, produitsalimentaires…), la productionnationale était loin d'être prête àévoluer sur un tel terrain abruptd'une compétition basée sur unediscrimination de chances.

Le résultat, que l'on commen-çait à apprécier dès la troisièmeannée de la mise en applicationde l'Accord d'association, peut serésumer, selon une comptabilitéfaite par des experts et nondémentie par les parties officielles,à cette simple équation…sansinconnues : pour un dollar exportévers le territoire de l'Union euro-péenne, l'Algérie importe 20 dol-lars à partir de ce même territoire.La balance est on ne peut plusdéséquilibrée en défaveur del'Algérie. Avec le rythme auquelévolue un tel partenariat, ledémantèlement tarifaire global,dont on vient de revoir l'échéanceà 2020, qui s'ajoute aux contre-

performances de notre appareil deproduction, risquerait de réduire ànéant tous les espoirs mis danscet Accord, particulièrement laréhabilitation de la productionnationale censée affronter laconcurrence européenne et l'am-bition de transfert de technologie.

La tendance à la réalisationd'opérations commerciales pures– en direction d'un pays comptantpresque 38 millions de consom-mateurs et un pouvoir d'achat sus-tenté par la rente pétrolière – a étédéjà dénoncée par les autoritésalgériennes dans des réunionsofficielles avec les responsablesde l'Union européenne.

Au cours d'une session duConseil d'association Algérie-UEtenue en 2009, le ministre algériendes Affaire étrangères, MouradMedelci, a, outre la demanderécurrente de la révision du calen-drier du démantèlement tarifaire,émis également des observations,voire des réserves, sur d'autrespoints de l'Accord d'associationjugés non totalement respectés. Ils'agit singulièrement de la faibles-se du mouvement des investisse-ments directs étrangers en prove-nance des pays de l'Union euro-péenne et du dossier de la libre-circulation des personnes.«L'Algérie considère que les fluxd'investissement européens sonten deçà des attentes, en particu-lier ceux destinés à promouvoir ladiversification de son économie etde ses exportations», déploranotre ministre, en ajoutant «monpays, en signant l'Accord d'asso-ciation, voulait développer unecoopération globale qui couvriraittous ses volets politique, écono-mique et commercial, culturel,social et humain. Or, jusqu'à main-tenant, nous relevons clairementque le volet commercial a reçu

une attention particulière par rap-port aux autres». Mourad Medelcirelèvera aussi qu'il est de l'intérêtde tous que la libre-circulation desmarchandises (zone de libre-échange à partir de 2020) puisses'accompagner d'une meilleuredynamique d'investissement etd'une plus grande mobilité despersonnes.

Il avait aussi indiqué avoir plai-dé auprès des partenaires euro-péens de l'Algérie pour davantaged'investissements hors hydrocar-bures, en vue d'un meilleur équi-libre de la balance commercialeentre les deux parties. «Nousavons soulevé devant nos parte-naires européens plusieurs préoc-cupations, dont celle ayant traitaux exportations hors hydrocar-bures et là, nous avons constatéqu'il y a eu certes des efforts, maisces exportations demeurent relati-vement faibles, car ne dépassantpas les 800 millions de dollars»,dira-t-il.

De son côté, Miguel AngelMoratinos, ministre espagnol desAffaires étrangères, qui avait pré-sidé la 5e session Algérie-UE en2009, soutiendra que l'Union euro-péenne doit «s'impliquer davanta-ge dans le plan de modernisationalgérien».

Opérateurs algériensinquiets

Au-delà des déclarations d'in-tention ou de ce qui peut s'appa-renter à des vœux pieux, la réalitéla plus «prosaïque» est cette rela-tion déséquilibrée, et qui continuede l'être, entre une Algérie quimaintient ses portes grandesouvertes pour les produits euro-péens et le retard immense enre-gistré dans la concrétisation desobjectifs assignés dès 2002 auxclauses de l'Accord d'association.

Les craintes et appréhensionsdes opérateurs économiquesalgériens, privés et publics, vis-à-vis du contenu et des consé-quences de l'Accord d'association,se sont presque «légitimées» parce que ces opérateurs appellent le«déficit de stratégie gouverne-mentale en matière de relanceindustrielle». «Nous n'avons enco-re rien récolté [de l'Accord d'asso-ciation avec l'UE] bien qu'il aitmaintenant deux années d'exis-tence», s'inquiétait déjà en 2008 leprésident du Forum des chefsd'entreprises, Réda Hamiani. Leseffets directs et indirects de lacrise financière mondiale, qui acommencé à prendre en otage lesBourses à partir de 2008, ontnaturellement accru les craintesdes entrepreneurs algériens, d'au-tant plus que notre pays est atten-du sur une autre «station», avecun nouveau rendez-vous avec l'undes points d'articulation du systè-me économique mondialisé, àsavoir l'Organisation mondiale ducommerce (OMC). L'Algérie négo-cie avec cette organisation depuis2004. Sur la base d'un diagnosticde l'économie nationale, l'OMC nes'est pas empêchée d'insinuer desconditionnalités d'accès, se cris-tallisant dans certaines mesuresconnues comme étant impopu-laires, particulièrement lors-qu'elles ont trait à la gestion desservices publics destinés auxpopulations, à l'exemple de l'aug-mentation des prix de cession desproduits énergétiques (gaz etélectricité). D'ailleurs, c'est l'undes points d'achoppement qui ontallongé la durée des négociations.

S. T.

Une future zone de libre-ééchange et des interrogations

Challenges et contraintes d’un fructueux partenariatLe nouvel accord entre l'Algérie et l'Union européenne, portant sur le renvoi du démantèlement tarifaire global vers2020, au lieu de l'échéance initiale fixée à 2017 par le calendrier établi en 2002 par l'Accord d'association, est lerésultat de trois années de négociations échelonnées sur plusieurs rounds.

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6 N° 480 - Ven.31 août - Sam.1er septembre 2012Les DEBATS

NATION

"Plus de 3.000 milliards deDA ont été investis dansla réalisation de nom-breux projets d'infrastruc-

tures routières, ferroviaires, portuaires etaéroportuaires de base inscrits dans l'ac-tion du gouvernement depuis 1999 à cejour, et qui ont eu des retombées écono-miques importantes ", a affirmé M.Necib dans un entretien à l'APS.

Ces investissements concrétisésreprésentent chaque année près de 3%du produit intérieur Brut (PIB), alors quedurant les décennies précédentesl'Algérie consacrait à peine 1% de sonPIB aux projets d'infrastructures debase.

"Nous sommes en train d'investirenviron 3% dans le secteur des TravauxPublics notamment dans les projets rou-tiers qui ont atteint des niveaux trèsimportants, tandis que la règle universel-le recommandée par la BanqueMondiale est située entre 1et 2 %", a-t-ilrelevé.

Rattraper un retard deplusieurs décennies...

Qualifiant d'"efficace" la stratégieadoptée par l'Algérie dans ce domaine,M.Necib s'est dit "satisfait" des projetsconcrétisés dans le secteur qui a réaliséentre les années 2000 et 2012 plus de8.700 km de routes et 2.983 km d'auto-routes et de voies express dont le méga-projet de l'autoroute Est-Ouest (1.216km), actuellement en cours d'achève-ment.

En outre, 19 infrastructures por-tuaires et 4 plates-formes aéroportuaires(ports de commerce et de pêche, aéro-dromes et pistes d'atterrissage) ont étéégalement construites durant cettepériode.

Tous ces projets réalisés dans lecadre de programmes quinquennauxsuccessifs (2001-2005), (2005-2009) etcelui en cours (2010-2014) avaient pourobjectif essentiel de rattraper le retardaccusé par l'Algérie durant la périodecoloniale et pendant la décennie noireoù d'autres priorités relatives au déve-

loppement primaient. "L'Algérie avait besoin de développer

ses infrastructures de base parce qu'elleoccupe une position stratégique aucoeur du Maghreb et même dans laméditerranée, qui lui impose de disposerd'un bon réseau de liaisons routières, deports et d'aéroports", a-t-il souligné.

S'agissant du volet routier, l'Algériequi ne comptait au lendemain de l'indé-pendance que 73.000 km de routes dont18.000 km revêtues a réussi à étendreson réseau à 103.945 km jusqu'a l'année2000.

Un grand intérêt a été accordé à laréalisation d'autoroutes et voies express,des infrastructures inexistantes à l'indé-pendance, alors que l'Algérie ne dispo-sait en l'an 2000 que de 637 km d'auto-routes.

Quant aux infrastructures maritimes,depuis l'indépendance à l'an 2000 lenombre de ports existants en Algérie aconnu lui aussi un accroissement consi-dérable puisque les ports de commerceet de pêche sont passées de 24 à 32infrastructures.

La côte algérienne compte actuelle-ment 51 infrastructures maritimes dont11 ports de commerce, 2 ports pétro-liers, 41 ports de pêche et un seul portde plaisance.

Toujours selon le bilan du ministèredes Travaux publics, le nombre desaéroports ouverts à la circulation aéro-nautique civile est passé de 27 à 32plates-formes.

Des retombées économiquesconsidérables...

M.Necib a affirmé que toutes cesactions de développement du secteurdes Travaux publics sont le fruit d'unedémarche visant l'amélioration desconditions de circulation des personneset des marchandises, ce qui est béné-fique aux secteurs du transport, du com-merce, de la pêche et du tourisme.

Il s'agit, a poursuivi le même respon-sable, de "relever de nombreux défisdans un monde qui connaît de profondes

mutations afin de placer l'Algérie dura-blement sur le chemin de la croissanceéconomique". Parlant, par ailleurs, des

retombées socio-économiques de cesprojets, il a souligné leur contribution audésenclavement des différentes régionsisolées, une meilleure valorisation desrichesses naturelles locales et natio-nales, et à la modernisation du réseauroutier mais surtout la création d'emploiset l'amélioration des conditions de viedes populations.

Insistant sur le caractère stratégiquedu secteur des travaux publics, le secré-taire général du ministère a affirmé quele secteur met le cap désormais sur2025 afin d'atteindre de nouveaux objec-tifs majeurs dans le cadre de la mise enoeuvre de plusieurs schémas directeurs.

Ces programmes s'inscrivent dans lacontinuité des actions réalisées jusque-là, à travers une série de projets notam-ment la rocade des hauts plateaux, la 3èet la 4è rocade d'Alger et le parachève-ment de la section algérienne de la routeTranssaharienne. Celle-ci, une fois tota-lement achevée, reliera Alger à Lagos(Nigeria). Le développement d'un réseaude transport intermodal (routes/rail/aéro-ports/ports) figure parmi les priorités dusecteur dans le but de dynamiser leséchanges commerciaux aux plans natio-nal et international, a encore affirmé M.Necib. Dans le cadre de ces projetsfuturs, une importance particulière seraaccordée à la maîtrise de la qualité, desdélais et des coûts dans la concrétisa-tion des infrastructures de base et l'amé-lioration de l'aspect architectural etesthétique des ouvrages par l'introduc-tion de nouvelles techniques deconstruction, a-t-il encore affirmé.

Ghani I.

Réseaux de transports

De grands investissements pour rattraper le retard Un important effort financier de plus de 3.000 milliards de DA (environ 40 milliards de dollars) a été consacré à lamodernisation des infrastructures et des réseaux de transport à travers différents programmes de développementdepuis les treize dernières années, a indiqué le Secrétaire Général du ministère des Travaux publics, M. Hocine Necib.

CChhiirruurrggiiee ddee ppooiinnttee

L'Algérie dépend de l'étranger faute de formation Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M.

Djamel Ould Abbès, a insisté jeudi à Tipasa sur la nécessité de former despraticiens en chirurgie de pointe dans l'optique de mettre un terme à ladépendance de l'étranger.

En visitant la clinique médico-chirurgicale infantile Mohamed Tolba deBou Ismail, M. Ould Abbes a indiqué à la presse avoir demandé aux coopé-rants étrangers travaillant avec cette clinique de "former des médecins algé-riens ici ou à l'étranger pour mettre un terme à la dépendance extérieure etau transfert des malades algériens vers l'étranger, dont notamment desenfants".

Lors de cette visite, le ministre s'est déclaré "satisfait" des prestationsfournies par l'équipe médicale algérienne exerçant dans cette clinique (rele-vant de la sécurité sociale), estimant que ces médecins "ont fait preuve deleurs compétences en matière de chirurgie à c£ur ouvert notamment, opéra-tion d'une extrême délicatesse requérant beaucoup de doigté".

Dans le but d'améliorer davantage les prestations dispensées par cettestructure de santé, des instructions ont été données par le ministre à cesresponsables afin de la "doter, dans l'immédiat, d'un scanner indispensablepour le travail d'une structure de ce niveau".

M. Ould Abbès a indiqué, par ailleurs, que cette clinique "est appelée,avant la fin de l'année en cours, à travailler en coordination avec l'hôpital dechirurgie cardiaque pour enfants de Draa Ben Khedda (Tizi- Ouzou)", dontles travaux sont "en voie d'achèvement", ainsi qu'avec la cliniqueAbderrahmani de Bir Mourad Rais (Alger), dans le but, a-t-il dit, d'une"meilleure prise en charge de la chirurgie cardiaque pour enfants, en vued'arrêter le transfert de nos malades vers l'étranger, et ce à partir de 2014".

Soulignant que " les médecins algériens ont prouvé leur compétence àl'étranger, comme l'attestent les responsabilités qui leur sont confiées auniveau de nombreuses cliniques spécialisées", le ministre a assuré que"tout sera fait pour aider les médecins exerçant en Algérie, en leur fournis-sant le nécessaire pour éviter leur départ à l'étranger".

Selon la présentation faite au ministre par le directeur de cette structure,la clinique de Bou Ismail est dotée d'une capacité de 78 lits, trois blocs opé-ratoires, une salle de radiologie et une autre pour les analyses médicales.Elle dispose de 22 médecins spécialistes.

Selon le bilan de ce responsable, cette clinique a effectué, durant les septpremiers mois de l'année en cours, 237 interventions cardiaques, dont 104 àc£ur ouvert, sachant qu'aucun malade n'a été transféré, cette année versl'étranger, ce qui a été très apprécié par le ministre, a-t-on relevé.

Considérant la précision que requiert ce type de chirurgie, le ministre ademandé à ce qu'aucun médecin étranger "ne reparte dans son pays sitôtson opération achevée". Il faut, a-t-il dit, "qu'il suive son malade pendantune période post-opératoire d'au moins huit (8) jours".

Riad D.

Page 7: Les débats

7N° 480 - Ven.31 août - Sam.1er septembre 2012Les DEBATS

ÉCONOMIE

Durant la même période del’année 2011, ce montantavait atteint 9,26 milliards dedinars, indique un bilan du

ministère qui couvre le mois deRamadhan dernier et les dix jours quil’ont précédé.

Les opérations de contrôle ont per-mis d’effectuer 178.477 interventionsqui se sont soldées par 42.410 infrac-tions à la réglementation et l’élabora-tion de 40.916 procès verbaux d’infrac-tion, précise la même source.

Les marchandises saisies ontatteint une valeur de 53,6 millions dedinars pour diverses infractions, alorsque 2.864 locaux ont été fermés, ajou-te la même source.

Au chapitre du contrôle de la quali-té et de la répression des fraudes, lesinterventions ont permis de relever17.705 infractions et de dresser 17.255procès verbaux d’infraction avec la fer-meture administrative de 986 locaux.

Ces interventions ont permis égale-ment la saisie de 348,59 tonnes de

marchandises non conformes etimpropres à la consommation d’unevaleur de 48,3 millions de dinars.

Au plan du contrôle des pratiquescommerciales, 24.705 infractions ontété relevées et 23.661 procès verbauxont été dressés avec la fermetureadministrative de 1.878 locaux. Cesopérations ont permis de mettre au jourun chiffre d’affaires totalisant 3,28 mil-liards de dinars de transactions sansfacturation et la saisie de marchan-dises d’une valeur de 5,2 millions dedinars.

Quant aux principales infractionsaux pratiques commerciales enregis-trées du 10 juillet au 18 août 2012,elles sont représentées par le non affi-chage des prix et des tarifs, soit61,06% du nombre total des infractionsavec 15.084 infractions.

Les infractions liées à la non factu-ration des transactions commercialessont au nombre de 2.847, soit 11,52 %des infractions.

L’opposition aux opérations de

contrôle a atteint 1.647 infractions, l’ap-plication de tarifs illégaux s’est élevéeà 334 cas, alors que 299 pratiquesd’une activité commerciale autre quecelle inscrite au registre du commerceont été enregistrées.

Le nombre des interventions effec-tuées par les services de contrôle duministère a progressé de 14,54% à178.477 interventions du 10 juillet au18 août 2012 contre 155.815 durant lamême période de l’année précédente.

Le nombre d’infractions a évoluéquant lui de 9,65% passant de 42.410contre 38.679.

Selon le bilan du ministère, le mon-tant des marchandises saisies a évoluéde 133,04% à 53,6 millions contre 23millions durant la même période del’année 2011.

La fermeture administrative deslocaux a connu une légère hausse de0,74% s’établissant à 2.864 contre2.843 durant la même période de l’an-née précédente.

Farid D

Le gouverneur de la Banqued’Algérie, Mohamed Laksaci, a été

élu jeudi nouveau président del’Association des Banques centralesd’Afriques (ABCA).

M. Laksaci a été élu par le conseildes gouverneurs de l’ABCA, dont lestravaux viennent de s’achever à Alger,succédant ainsi au gouverneur de laBanque centrale du Malawi, CharlesChuka. Le conseil a également élu legouverneur de la Banque centrale deMaurice, Rundheersing Bheenick enqualité de vice-président.

Il a également procédé à l’électiondes membres du bureau de l’ABCA quisera constitué des gouverneurs des

Banques centrales du Soudan, duCongo et des représentants des comi-tés sous-régional de l’Afrique centrale,australe, de l’Ouest et de l’Est.

Trente et-une (31) Banques cen-trales africaines, membres de l’ABCAainsi que des institutions africaines etinternationales, ont pris part à la 36e

réunion du conseil de l’ABCA qui s’esttenue sur un jour à Alger.

Le conseil des gouverneurs a exa-miné l’état de la mise en œuvre du pro-gramme de coopération monétaire enAfrique. La réunion a été précédéecomme à l’accoutumé par un sympo-sium, tenu sous le thème «Défis pourles Banques centrales africaines face à

la volatilité des mouvements de capi-taux et des cours des matières pre-mières». Les débats au cours de cesymposium ont montré que la majoritédes pays africains est confrontée à desdifficultés financières et monétairessimilaires qui nécessitent une coordina-tion des politiques des banques cen-trales du continent.

Les gouverneurs ont, par ailleurs,mis en exergue la nécessité pour lesBanques centrales de mettre en placeun ensemble de politiques appropriéesqui tiennent compte de la nature deschocs externes et de la spécificité dechaque pays.

Riad D

Estimées à plus de trois milliards de dinars

Baisse des ventes sans facturesUn total de 3,28 milliards de dinars de transactions commerciales sansfactures, en baisse de 64,58% par rapport à 2011, a été enregistré par lesservices du contrôle du ministère du Commerce durant la période allant du10 juillet au 18 août 2012, a-t-on appris auprès du ministère.

Risques et aléas naturels

Les agriculteurs appelés à assurer leurs biens

Les agriculteurs, apiculteurs et éleveurs sedoivent de souscrire une police d’assurance deleurs biens et exploitations contre les différentsrisques et aléas naturels, a tenu à rappeler,mercredi dernier, le directeur des services agri-coles de la wilaya de Tizi Ouzou.

«Au vu de la loi, les dégâts causés aux biensagricoles (exploitations, plantations, élevagespar les incendies, les intempéries et autresrisques et calamités naturelles, ne sont paspécuniairement indemnisables par l’Etat», aindiqué Boussad Boulariah, à l’APS, pour signi-fier que «seuls les organismes d’assuranceagricole peuvent répondre dans ces cas, d’oùl’intérêt qu’ont les agriculteurs à assurer leursbiens pour prétendre au dédommagementfinancier de leurs pertes».

Cependant, déplore-t-il, «par manque de cul-ture en la matière, sous tendu par une certainedisposition à l’assistanat, les agriculteurs, auniveau national, ne perçoivent l’importance del’assurance agricole qu’en cas de sinistresgénérés par des risques et des catastrophesnaturelle, sans prendre la précaution de proté-ger leurs biens par une assurance».

Corroborant son constat, ce responsable aindiqué, à titre illustratif de ce manque d’intérêtmanifesté à l’égard de l’assurance agricole, quesur un millier d’agriculteurs de la wilaya tou-chés par la tempête de neige de février der-niers, «seuls trois aviculteurs avaient souscritune assurance de leurs biens auprès de laCaisse de mutualité agricole ( CMA)».

Pour tenter de trouver une solution à ce pro-blème «structurel», le ministère de l’Agricultureet du Développement rural, avec l’appui del’Organisation mondiale pour l’agriculture etl’alimentation (FAO), vient de lancer, informe leDSA , «une réflexion sur la mise en place d’unsystème de gestion des risques et calamitésagricoles, basé sur les contrats d’assurance».

Toutefois, fait observer M. Boulariah, l’Etat aprévu des dispositions de «dédommagement»des dégâts agricoles au titre du dispositif duFonds national pour le développement desinvestissements agricoles (FNDIA), par l’octroide subventions pour le repeuplement de super-ficies oléicoles, l’achat de ruches, l’aménage-ment d’étables...

Dans ce contexte, il a fait cas de l’octroi pourla wilaya, en mars dernier, d’une opération deplantation de 286 ha d’oliviers pour reconstituerles vergers oléicoles dévastés par la dernièretempête de neige.

Le bilan «provisoire» de la DSA, arrêté au 26août courant, des dégâts occasionnés par lesincendies au secteur de l’agriculture dans lawilaya, fait état de 455 ha d’oliviers, peuplésd’environ 32.000 pieds, parcourus par le feu, 36ha de figuiers et 23 ha de divers plants rus-tiques spécifiques à cette zone montagneuse.

A cela, s’ajoute la destruction, par le feu, de137 ruches pleines, 1.900 bottes de foin, alorsque les pertes subies par l’élevage sont maté-rialisées notamment, par la destruction d’unpoulailler de 2500 sujets, d’un bâtiment d’éleva-ge de 400 dindes, d’une bergerie de 20 tètesd’ovins, d’une étable renfermant quatre tau-rillons et 20 ovins.

Le recensement des dégâts occasionnés parles incendies «se poursuit toujours au niveaudes subdivisions agricoles de la wilaya», signa-le-t-on à la DSA.

Farid D

Zone euro

L’inflation en hausse L’inflation s’est accélérée en août dans la

zone euro, à 2,6% sur un an contre 2,4% enjuillet, a indiqué, hier, l’office européen de sta-tistiques Eurostat dans une première estima-tion.

L’inflation dépasse pour le 21e mois consé-cutif le seuil de 2% visé à moyen terme par laBanque centrale européenne chargée de la sta-bilité des prix. Ce chiffre est supérieur auconsensus des analystes interrogés parDowJones Newswires, qui tablaient sur uneinflation à 2,5%.

La tendance depuis le début de l’année étaità un ralentissement de l’inflation dans la zoneeuro. La hausse d’août, observée aussi bien enAllemagne qu’en Espagne et en Italie, est large-ment liée à la hausse des prix pétroliers. Pour denombreux économistes, elle ne devrait doncpas décourager la Banque centrale européennede mener une politique plus accommodante.

R. E.

Association des Banques centrales d’Afrique

Mohamed Laksaci élu président

Page 8: Les débats

8 N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1er septembre 2012Les DEBATS

DIVERS

Il s'agit sans doute, enmatière de travaux publicset d'ouvrages d'art, de laplus importante réalisation

depuis l'indépendance dans lacité du Vieux Rocher.

D'une longueur de 1.119 m,ce viaduc géant, au design futu-riste, bouleversera la configura-tion urbaine de cette ville quicherche, coûte que coûte, àrecouvrer son aura d'antan et àrécupérer son statut de capitalede l'Est algérien. Conçu pourfaire la jonction, au-dessus del'oued Rhumel, entre la place del'ONU, au centre-ville, et les hau-teurs de Constantine, ce projet

gigantesque, qui avait suscitéune vague de scepticisme lors-qu'il avait été annoncé, constitueaujourd'hui une réalité qui com-mence à prendre forme au fur età mesure de l'avancement destravaux qui ont atteint un taux deprès de 40%, selon les déclara-tions recueillies auprès des res-ponsables chargés du suivi de l'ou-vrage.

Une véritable œuvre d'art

Cette véritable œuvre d'art,dont les contours se dessinentau moment où l'Algérie célèbre

le cinquantenaire de sonIndépendance, prendra naissan-ce au carrefour de la place desNations unies, près de l'ex-hôtelTransatlantique surplombant lequartier du Bardo, pour débou-cher sur l'avenue de Batna, nonloin de l'emblématique pont deSidi Rached.

Le viaduc rejoindra le cheminforestier et les hauteurs duMansourah via un tronçon rou-tier de plus de trois kilomètres,ce qui va permettre de «soula-ger» notablement une ville quiétouffe sous le poids d'une circu-lation devenue insupportable.

Le lot «route», dont la réalisa-

tion a atteint un taux de l'ordrede 30%, selon les responsablesde l'entreprise brésilienneAndrade Gutierrez en charge duprojet, devra desservir toute lapartie sud de la ville, dont l'im-mense cité de Sakiet Sidi Youcefet ses prolongements versDjebel Ouahch, Ziadia, Daksi etoued El Had.

Des techniques de pointe ontété utilisées pour maîtriser lesglissements de terrain constatéslors des premières phases deterrassement, ont assuré lesmêmes responsables qui ont faitpart de l'utilisation de «tigesd'ancrage», un procédé qui apermis de redresser les partiesde terrain rebelles.

La réalisation de l'ouvrageproprement dit se déroule sur unsol «plus ou moins commode»,même si des pieux d'une profon-deur de plus de 60 m ont éténécessaires pour permettre unemise en place «des plus fiables»des huit pylônes sur lesquels letablier du futur Transrhumel seraposé.

Témoin dudéveloppement de l'Algérie

D'une largeur de plus de 27m, cette infrastructure de baseà double voie, est aujourd'huile témoin du degré de dévelop-pement atteint par l'Algérieaprès 50 ans d'indépendance.

Lancé en travaux en sep-tembre 2010, le viaduc trans-rhumel de Constantine quisemble déjà s'accommoder du«voisinage» du pont de SidiRached, devra également

imposer un «aménagementcohérent», à la hauteur d'unecité bâtie sur un rocher et dontla conception architecturaleest unique au monde.

Le coût de réalisation de ceprojet, fixé initialement à 15milliards de dinars, a été revuà la hausse pour atteindre les29 milliards de dinars, soitpresque le double de la pre-mière estimation, a-t-on rappe-lé à la direction des travauxpublics, dont les responsablesont précisé que cette rallongea été accordée pour optimisercette infrastructure de baseunique dans son genre enAlgérie.

Dans ce contexte, l'onannonce le renforcement decet ouvrage par une jonctionde près de 7 km avec l'auto-route Est-Ouest.

Cette valeur ajoutée enterme d'esthétique urbainecontribuera largement audécongestionnement de la cir-culation dans la ville deConstantine et ce, dans toutesles directions, a-t-on estimé àla DTP.

Dans une ville commeConstantine où les relationsentre les hommes ont eu tou-jours besoin d'un pont pour semaintenir, la construction d'unnouvel ouvrage n'avait finale-ment rien d'un «luxe» ou d'un«fantasme», estime aujour-d'hui la population de cettecité, un temps réticente à ceprojet.

Mounir B., un enseignantd'une quarantaine d'années,va même plus loin en affirmantque ce viaduc est à même de«débarrasser» la ville deConstantine l'étiquette peuenviable de «ville au décorhérité». Dès l'été 2013, levieux pont de Sidi Rachedpourra enfin «souffler» en par-tageant avec le futur viaduc lecarrousel incessant de la cir-culation, tandis que le trans-rhumel accentuera le cachetaérien de la ville deConstantine, et justifiera saréputation de nid d'aigle numi-de.

Ghani I.

U n nouvel ouvrage surOuargla, accompagnéd'un disque compact

(CD) d'une heure 15 minutes,vient d'être publié par les ser-vices de la wilaya sous le titreOuargla, authenticité et élégan-ce.

Présenté sous forme demonographie, ce livre met enrelief dans ses 80 premièrespages (écrites en arabe et enfrançais) les différents aspectsde l'histoire, la géographie, lepatrimoine matériel et immaté-riel de la ville et de toute cetterégion située dans le Sud-est dupays. Un portfolio, Ouargla en

images, présentant une dizained'œuvres photographiques nonreliées, ciblant des sujets divers,y est rattaché.

Les premières pages ren-voient au lecteur les différentesétapes ayant marqué la forma-tion des villes de cette régionpeuplée et les événementssaillants ayant jalonné la vie deleurs populations depuis lepaléolithique inférieur, selon lesarchéologues.

Le lecteur pourrait s'intéres-ser également à certaines us etcoutumes de la population de larégion, à son architecture et àses croyances et légendes qui

veulent, à l'époque, que «le droitdes étoiles» édicte la dispositiondes toits des ksour (villesanciennes), ou encore que laville de Hassi Messaoud doitson nom à un certain CheikhRouabah Messaoud BenAmmar qui y creusa un puits en1917, permettant à sa famillenomade de s'y fixer.

Les sites naturels, la faune etla flore, les monuments et édi-fices, les nombreux ksour, dontles ruines de Sedrata enfouiessous les sables, les fêtes tradi-tionnelles, l'artisanat, l'art culi-naire, les infrastructures touris-tiques et économiques, n'ont

pas échappé à l'œil du photo-graphe Djalil Zaid, soucieux deprésenter le moindre détail aulecteur et l'éclairer sur unerégion qui reste encore mysté-rieuse...

Le vol élégant des flamandsroses et de canards sauvages,les étendues bleues des lacs deTouggourt et d'Ouargla succé-dant au mœlleux des dunes, les«mines» des roses de sablegéantes et l'immensité des pal-meraies sont peints avec minu-tie par ce photographe illustra-teur.

Fantasias, fêtes nuptiales,pèlerinages dans des lieux de

cultes pluriséculaires, visitesdes musées sahariens, danses,chants et festins captent aussil'imagination du lecteur et letransportent au cœur de la cul-ture saharienne.

Ahmed Melfouf, ex-wali deOuargla, qui a préfacé le livreécrit : «Elle (Ouargla, ndlr) aréussi le pari d'établir un lien fortet indéfectible entre le Nord et leSud, l'Est et l'Ouest, entre lepassé et le présent, entre l'au-thenticité et le modernisme,entre la simplicité et la gran-deur». C'est ce que ce nouvelouvrage tente de démontrer.

Bilal L.

Viaduc Transrhumel

«Huitième merveille» de Constantine Le viaduc Transrhumel, en construction en plein cœur de la ville de Constantine, sera dès son ouverture, prévueau cours du 1er semestre de l'année prochaine, la «huitième merveille» de la Ville aux sept ponts.

Publication d’un livre accompagné d’un disque

Ouargla revisitée

U n programme aussi riche que varié seramis en œuvre à l'occasion du festival«Lire en fête» prévue du 1er au 15 sep-

tembre prochains à Constantine, comme dansd'autres wilayas du pays, a-t-on annoncé,jeudi, à la direction de wilaya de la culture.

Selon le programme présenté au coursd'une conférence de presse animée par ledirecteur de la culture, Djamel-EddineFoughali, plus d'une trentaine de spectacles,entre pièces de théâtre pour enfants et spec-tacles de clown, films de dessins animés etlectures de contes, seront présentés lors de

cette manifestation qui sera également mar-quée par l'organisation d'ateliers de peinture,d'expositions de livres et d'instruments demusique ainsi que par des conférences portantsur des sujets liés au thème de la lecture.

La manifestation, qui débutera par un défilédes associations culturelles et par un spec-tacle de rue animé par la fanfare des Scoutsmusulmans algériens (SMA), qui partira dustade Benabdelmalek pour sillonner les artèresprincipales de la ville, se déclinera en cinqaxes différents et sera abrité par la maison dela culture Mohamed Laïd El Khalifa, le théâtre

de la ville et le palais de la culture MalekHaddad, pour le chef-lieu de wilaya, ainsi quepar des structures culturelles de différentescommunes.

Des concours de dessins, de textes litté-raires et de poèmes d'enfants ayant pourthème le 50e anniversaire de l'Indépendancedu pays et l'amour de la patrie sont égalementprévus en marge de cette manifestation quisera clôturée par une grande fête au théâtrequi donnera lieu à une cérémonie de remise deprix aux lauréats des différents concours.

Farid D.

Plusieurs concours au festival de «Lire en fête»

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9N° 480 - Ven.31 août - Sam.1er septembre Les DEBATS

Près d’une vingtaine de nouveaux établissements, dont 14 groupes scolaires,ouvriront leurs portes dès la prochaine rentrée scolaire 2012-2013 à Bouira, a-t-on indiqué, à la direction de l’éducation.

Rentrée scolaire à Bouira

Nouveaux établissements pourfaire face à la saturation

RÉGIONS

En plus des quatorze groupesscolaires réalisés notamment àBouira, Lakhdaria et Aïn Bessamainsi qu’à Aïn Hdjar et El Aâdjiba,

deux lycées nouvellement construits àBouira et à Sour El Ghozlane (ouest)seront ouverts à partir de septembre, aajouté le directeur de l’éducation, YamineMekhaldi.

La prochaine rentrée scolaire verraaussi la réception de trois nouveauxcentres d’enseignement moyen (CEM), àSaïd Abid (Bouira), à Merkala (Haïzer)ainsi qu’à Benshaba dans la commune deDechmia (sud-ouest), a-t-il précisé.

Avec ces nouvelles infrastructures, lawilaya de Bouira comptera au total 686établissements scolaires, soit 46 lycées,

119 CEM et 521 écoles primaires, desti-nés à recevoir à partir de septembre plusde 160.540 élèves tous paliers confon-dus, selon les statistiques fournies par lemême responsable.

Au chef-lieu de la wilaya, le lycéeMohamed Seddik Benyahia et celuid’Amar Ouamrane ainsi que le CEMGouiz Saïd et d’autres à Sour ElGhozlane ont fait l’objet, ces derniersmois, de travaux de réhabilitation en pré-vision de la prochaine rentrée scolaire, a-t-on ajouté.

Au plan de l’encadrement, M.Mekhaldi a fait savoir que le secteur del’éducation de Bouira a été renforcé parplus de 214 postes ouverts aux ensei-gnants dans plusieurs matières et dans

différents paliers au terme d’un concoursorganisé le 12 août dernier.

Evoquant le mécontentement de cer-tains postulants à des postes d’enseigne-ment dont la candidature a été rejetée auterme de ce concours, dont les résultatsont été rendus public jeudi et affichésdevant le siège de la direction de l’éduca-tion, ce responsable a expliqué à l’APSavoir reçu plus de 70 recours et que ladirection n’avait accepté qu’une dizainejugée «fondée et correcte».

«La plupart des postulants, dont lescandidatures ont été rejetées, possèdentdes diplômes non-conformes auxdemandes et aux exigences duconcours», a-t-il tenu à préciser.

Salem M

Batna

Renforcement des capacités d’accueil des infrastructures pédagogiques

Plusieurs nouvelles infrastructurespédagogiques viendront renforcer

pour l’année scolaire 2012-2013 lescapacités d’accueil du secteur de l’édu-cation dans la wilaya de Batna à la faveurdu programme quinquennal 2010-2014,a-t-on appris, jeudi, auprès de la directionconcernée. Cinq (5) lycées à Ghassira,Barika et Batna (3), trois (3) collègesd’enseignement moyen (CEM) à Oued ElMa, Aïn Yagout et Hamla (Batna), en plusde quatre demi-pensions et deux groupesscolaires seront opérationnels ce mois-ci,

a affirmé le chef du service de la pro-grammation à la direction de l’éducation,Nacer Manaâ, qui a ajouté que ces nou-veaux équipements permettront d’atté-nuer le problème de surcharge desclasses.

Selon la même source, 67 lycées dela wilaya de Batna ont été équipés delaboratoires en informatique, à la suite dela réception, cette année, de 31 labora-toires, tandis que dans le palier moyen,76 nouveaux laboratoires viennent d’êtreéquipés pour s’ajouter aux 43 autres

ouverts au cours des deux dernièresannées. Quatre (4) nouvelles cantinesseront également opérationnelles à laprochaine rentrée scolaire dans cettewilaya où 106.000 élèves bénéficierontd’un repas chaud. Au total, 256.769élèves composent les effectifs scolarisésde la wilaya de Batna, dont 138.884 dansle cycle primaire. L’encadrement pédago-gique dans les trois paliers y est assurépar 14.488 enseignants dont 6.031 pourle cycle primaire.

Ahlam M

Khenchela

Projets de raccordementau réseau de gaz de ville

Le taux de raccordement au gaz naturelsera porté à l’horizon 2014, dans la wilaya deKhenchela, à plus de 85 %, selon des infor-mations recueillies, jeudi dernier, à la direc-tion de l’énergie et des mines de cette wilaya.

Ces estimations sont basées sur les pro-jets de raccordement en cours dans plusieurslocalités de la wilaya, a-t-on ajouté, précisantque jusqu’au premier trimestre 2012, plus de45.000 foyers ont été raccordés au gaz natu-rel suite à des opérations ayant permis la posede 180 km de canalisations de transport et dedistribution dans 19 communes sur les 21 quecompte la wilaya. En 2006, le taux de couver-ture de la wilaya de Khenchela en gaz naturelne dépassait guère les 45%, a-t-on rappelé demême source, ajoutant que quatre groupe-ments d’habitations rurales ont également étéraccordés à Beliakdane dans la commune deAïn Touila, à Aïn Djerboue dans la communede Babar, à Ouled Azzedine dans la commu-ne de Tamezza et à Ras el Ma dans la com-mune de Ouled Archache.

Il a été mis en service de huit centres audébut de l’année 2012 dans les communesrurales de l’extrême-nord et sud de la wilaya àl’instar de Lamsara, Djellal, Kheirane et ElOuldja. Un investissement de trois milliards dedinars a été consenti au titre du programme2010-2011 pour le raccordement des localitésrurales à cette énergie, afin d’aider les popula-tions à se fixer et réduire la demande sur le gazbutane.

Riad D

Tlemcen

Trois morts dans unaccident de la circulation

Trois personnes ont trouvé la mort dansun accident de la circulation survenu, jeudidernier, au lieudit «Fabrica» relevant de lacommune de Remchi, a-t-on appris auprès dela Protection civile de la wilaya de Tlemcen.

Les trois personnes, tous des hommesâgés de 21, 25 et 59 ans, sont morts sur lecoup, a précisé la même source qui a indiquéque le véhicule à bord duquel étaient les vic-times a été retrouvé au fond d’un ravin. Uneenquête a été ouverte par les services de laGendarmerie nationale pour déterminer lescirconstances de cet accident mortel, a-t-onindiqué.

Tahar F

Tébessa

Rénovation du réseaud’eau potable à Ouenza

Un montant de 300 millions de dinars a étémobilisé pour la rénovation du réseau de dis-tribution d’eau potable alimentant plusieursquartiers de la ville d’Ouenza (90 km au nordde Tébessa), a-t-on indiqué, jeudi, à l’antennelocale de l’Algérienne des eaux (ADE).

L’opération est en voie de lancement dansla partie haute de la ville où il est enregistré,depuis quelques mois, des difficultés d’appro-visionnement en eau potable dues au vieillis-sement des canalisations, a-t-on ajouté demême source, précisant que les quartiersciblés abritent quelque 5.000 familles.

La commune d’Ouenza (53.000 habitants)est approvisionnée depuis le début de cetteannée, au moyen d’une conduite d’eaupotable nouvellement rénovée sur un linéairede 60 km, à partir du barrage de Aïn Dalia,situé dans la wilaya de Souk Ahras, selon lamême source qui a rappelé que cette actionavait nécessité un investissement de plus de5,6 milliards de dinars.

Cette conduite qui a également été éten-due vers la localité d’El Aouinet (30 km àl’ouest de Ouenza), achemine un volume de6.000 mètres cubes d’eau potable par jour, cequi satisfait largement les besoins de cesdeux localités, a-t-on soutenu. Le secteur desressources en eau a été doté, à la faveur duprogramme quinquennal 2010-2014, d’uneenveloppe financière «importante» destinée aconsolider les efforts entrepris pour l’amélio-ration de l’alimentation en eau potable danscette wilaya qui abrite plus de 650.000 habi-tants.

Yacine T

Annaba

Campagne de nettoiement des cités urbainesUne vaste campagne de nettoiement

des cités urbaines et des chausséesd’Annaba a été lancée, jeudi, avec la par-ticipation de volontaires de différentsorganismes publics, de citoyens du mou-vement associatif et des partenaires dusecteur de l’environnement, a-t-onconstaté.

Initiée à l’appel des autorités de lawilaya, cette campagne, qui se poursui-vra jusqu’à aujourd’hui, a débuté à partirdu stade olympique du 19-Mai 1956 d’où

toute une armada d’engins de travauxpublics et de camions s’est ébranléepour investir les cinq secteurs urbainsqui forment la commune de Annaba.

De nombreux jeunes ont tenu àcontribuer à cette campagne par uneforte présence, montrant ainsi que la cul-ture environnementale prend forme petità petit et se développe progressivementau sein de la société. Cette campagne,qui se déroule sous la conduite des res-ponsables des directions de l’exécutif de

wilaya et des cadres de l’assembléepopulaire communale (APC) d’Annaba, apermis de mettre à nu le fait que le cadrede vie s’est considérablement détériorédans certaines cités telles Safsaf etOued Edheheb. Des actions de sensibili-sation au respect de l’hygiène du milieuet au maintien des cités d’habitationdans un état de propreté sont menéesparallèlement à cette campagne, a-t-onrelevé.

Riad D

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10 N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1er septembre 2012Les DEBATS

FRICA INES

Mme Pillay «a indi-qué qu'elle étaitp r o f o n d é m e n ttroublée de voir

que, après 27 ans sans aucu-ne exécution officielle, neufcondamnés à mort ont ététués par un peloton d'exécu-

tion, ce qui est un recul regret-table pour la protection desdroits de l'homme dans lepays», affirme le Haut-Commissariat de l'ONU auxdroits de l'homme dans uncommuniqué reçu par l'AFP àDakar. «La Gambie a été,

pendant près de trois décen-nies, parmi le nombre crois-sant d'Etats qui n'appliquentpas la peine capitale jusqu'àce soudain, grave et regret-table changement», déclareMme Pillay, citée dans le com-muniqué.

Dans un message à lanation diffusé les 19 et 20août, le président gambien,Yahya Jammeh, avait déclaréque tous les prisonniers dansle couloir de la mort dans sonpays seraient exécutés avantmi-septembre, sans plus dedétails.

Le 27 août, le gouverne-ment gambien a annoncé queneuf des détenus, dont unefemme, avaient été fusillés laveille, en assurant que toutesles peines prononcées par lajustice gambienne serontappliquées «à la lettre, y com-pris les peines de mort».Selon des ONG dont AmnestyInternational, 38 prisonniersdans le couloir de la mort sontactuellement sous menaced'exécution imminente enGambie.

Pour Navi Pillay, la décla-ration du président Jammeh«est extrêmement préoccu-pante, et pose de sérieusesquestions sur les motivationsderrière ce soudain empres-sement à procéder à des exé-cutions». «J'exhorte lePrésident et les autoritéscompétentes de Gambie àprendre en compte tous lesappels lancés au gouverne-ment (gambien) aux plansinternational, régional et localà ne pas procéder à de nou-velles exécutions», déclare-t-elle encore. «J'exhorte laGambie à arrêter cetterégression dans la protectiondes droits de l'homme et d'im-poser un moratoire officiel,avec effet immédiat, sur l'utili-sation de la peine de mort»,poursuit-elle, en évoquant parailleurs des «préoccupationsmajeures» concernant l'équitédes procès de certains desprisonniers condamnés àmort en Gambie.

AFP

L es négociations se poursuivaient, jeudi dernier, pourtenter de trouver une issue au sanglant conflit social dela mine sud-africaine de Marikana (nord), tandis que

les grévistes arrêtés après la fusillade policière du 16 août ontété inculpés pour meurtre.

Les pourparlers engagés sous l'égide du gouvernement sepoursuivaient dans la soirée à Rustenburg, la principale villedes environs, entre le groupe minier Lonmin et les syndicats.

Ils étaient toujours en cours après 18h (16h GMT) a indi-qué à l'AFP Sue Vey, porte-parole de Lonmin.

Nouveauté de la journée, le noyau dur des 3.000 foreursqui se sont mis en grève le 10 août pour réclamer un triple-ment de leurs salaires a accepté de se faire représenter parles syndicats.

Seuls 6,6% des 28.000 employés de la mine se sont ren-dus au travail jeudi, selon l'entreprise.

A quelques dizaines de kilomètres de là, un tribunal de labanlieue de Pretoria a formellement inculpé du meurtre deleurs 34 camarades abattus par la police les 270 mineursarrêtés le jour de la fusillade du 16 août, en vertu d'une bizar-rerie du code pénal sud-africain.

«La cour a inculpé aujourd'hui (jeudi) tous les mineurs demeurtre, conformément à la loi», a indiqué le porte-parole duparquet, Frank Lesenyego.

Cette clause légale prévoit que soient inculpées de

meurtre toutes les personnes arrêtées sur le site d'une fusilla-de impliquant la police, que les victimes soient policiers ounon.

Le juge Esau Bodigelo qui les a entendus jeudi a fixé laprochaine audience au jeudi 6 septembre, le temps de vérifierleurs adresses (une gageure, car la plupart d'entre eux viventdans des bidonvilles) et a ordonné leur maintien en détention.

«Je comprendrais si le cas avait à voir avec le meurtre dedeux policiers (tués dans les jours précédents, ndlr), mais lesinculper pour la fusillade de la police sur leurs camarades estétrange», a réagi Vincent Nmehille, juriste à l'université deWitwatersrand, s'étonnant de la façon dont le juge Bodigelo ainterprété la loi.

Dix hommes, dont 2 policiers, ont été tués entre le 10 et le12 août dans des affrontements intersyndicaux. Puis 34 per-sonnes ont été abattues par la police le 16.

Le jeune tribun populiste Julius Malema, expulsé en avrilde l'ANC, le parti au pouvoir, a assisté à l'audience de jeudi.

«C'est de la folie», a dit l'ancien président de la Ligue dejeunesse de l'ANC à des journalistes en entendant prononcerl'inculpation.

«Les policiers qui ont tué ces mineurs ne sont pas en pri-son, pas un seul d'entre eux», a-t-il lancé.

Malema avait fait parler de lui le 23 août en attaquant legouvernement et appelant les grévistes à la révolution, lors

d'une cérémonie en hommage aux victimes de Marikana.Plus tôt jeudi, il a encore menacé : «Nous allons mener

une révolution minière dans ce pays. Nous allons rendre cesmines ingouvernables jusqu'à ce que les boers (les Blancs,qui ont gardé l'essentiel du pouvoir économique, ndlr) vien-nent à la table» des négociations pour augmenter les salaires,a-t-il dit aux ex-employés d'une mine fermée aux environs deJohannesburg.

Le photojournaliste Greg Marinovich, qui a passé quinzejours à Marikana, a parallèlement affirmé, jeudi sur le site d'in-formation Daily Maverick, que la plupart des grévistes tuéspar les forces de l'ordre l'ont été de sang-froid.

Après la fusillade en direct à la télévision, qui aurait faitune dizaine de victimes, «des policiers très armés ont pour-chassé et tué les mineurs de sang-froid», écrit le photographesud-africain. «Une minorité a été tuée lors de l'événementfilmé où la police dit qu'elle a agi en état d'autodéfense. Lereste a été un meurtre à grande échelle», certains mineursayant été abattus à bout portant, affirme-t-il.

La seule version officielle à ce jour affirme que les policiersont ouvert le feu pour protéger leur vie lorsque la foule desmineurs, armés de lances, de machettes.

AFP

La responsable de l'ONU en charge des droits de l'homme, Mme Navi Pillay, s'estdéclarée, jeudi, «profondément troublée» par les exécutions de prisonnierscondamnés à mort en Gambie, marquant «un recul regrettable pour la protectiondes droits de l'homme», selon ses services.

Exécutions en Gambie

«Recul regrettable» pour les droitsde l’homme, selon l'ONU

Au Burkina Faso

Trop peu d'électeurs sur les listes électorales

Au Burkina Faso, la Commission électoralenationale indépendante (CÉNI) a publié, jeudi der-nier, les chiffres provisoires de l'enrôlement biomé-trique des électeurs. Seuls 55% des Burkinabés enâge de voter se sont inscrits. Un taux qui ne satis-fait pas une partie de la classe politique. Certainspartis de l'opposition se préparent donc à saisir legouvernement pour une prorogation de l'enrôle-ment des électeurs. Ce qui aurait pour conséquen-ce un report des élections législatives et munici-pales. Après plus de deux mois de travaux, la CÉNIn'a pu faire enrôler qu'un peu plus de quatre mil-lions d'électeurs sur un potentiel de huit millions.Ce chiffre ne satisfait pas les partis politiques del'opposition.Selon ces partis, 45% des Burkinabésseront exclus du processus électoral. SelonAblassé Ouédraogo, président du parti Le Fasoautrement, «la classe politique dans son ensemble,a exprimé le besoin d'avoir une prolongation. Leproblème c'est quelles sont les conditions de cetteprolongation ? La CÉNI a proposé que les sitesd'enregistrement soient installés exclusivementdans les chefs-lieux de province. Cette propositionn'apporte rien». Pour le président de la CÉNI, Me

Barthélémy Kéré, une prolongation de l'enrôlementdes électeurs entraînerait -de fait- un report desélections. Et son institution manque également demoyens financiers pour relancer une deuxièmephase d'enregistrement à l'échelle nationale :«Aujourd'hui, dire on doit repasser dans tous lesvillages, on ne peut pas le faire. Il y a des endroitsqui sont manifestement inaccessibles. Si on a lesmoyens de le faire, on reporte les élections, avecles risques institutionnels qu'il y a. Il n'y a aucunproblème, on met à disposition les sommes d'ar-gent nécessaires pour le faire. Je ne veux pas faireune polémique stérile avec la classe politique.»Certains partis de l'opposition entendent saisir legouvernement pour expliquer leur position etdemander un report des élections législatives etmunicipales. RFI

Togo

Un prêt de 56 milliards de FCFA pour laréhabilitation des routes

La Banque africaine de développement (BAD)a accordé, jeudi dernier, au Togo, un prêt d'environ56 milliards de F. CFA (environ 106 millions USD)dont deux dons estimés à 41,7 milliards de F.CFApour la réhabilitation des routes. Les protocolesd'accord relatif au "projet multinationalTogo/Burkina Faso: réhabilitation de routes et defacilitation du transport sur le corridor Lomé-Cinkassé-Ouagadougou ont été paraphés à Lomépar le ministre togolais de l'Economie et desFinances, Otèth Ayassor, et le représentant de laBAD, Serge N'Guessan. Ce financement permet-tra la réhabilitation de 102 km de la routeAtakpamé-Blitta, le financement des études de laligne de chemin de fer Lomé-Blitta et la construc-tion d'un port sec à Blitta. Le démarrage des tra-vaux est prévu avant la fin de l'année. Ghani I.

Afrique du Sud

Des grévistes de Marikana inculpés pour meurtre

Sénégalais exécutés

Dakar va exiger des sanctions contre la Gambie Le gouvernement sénégalais va saisir les institutions africaines et internationales compétentes pour

«exiger des sanctions contre la Gambie», pour l'exécution de deux Sénégalais, fusillés récemment enmême temps que d'autres condamnés à mort, selon un communiqué.

Lors du Conseil des ministres tenu jeudi à Dakar, le président sénégalais, Macky Sall, a condamné«avec fermeté l'exécution en Gambie de deux citoyens sénégalais, en violation flagrante» des conven-tions internationales «et des rapports de bon voisinage», et il a demandé au «Premier ministre de saisirtoutes les institutions africaines et internationales habilitées pour notamment dénoncer ce qui s'est passéet exiger des sanctions contre la Gambie», indique le texte.

Le 27 août, le ministère gambien de l'Intérieur avait annoncé que neuf des détenus condamnés à morten Gambie, dont une femme, avaient été fusillés la veille, en assurant que tous avaient épuisé leurs voiesde recours.

Riad D.

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12 Les DEBATS

Par Amin Hoteit

Quand la Turquie s’est préparée àson rôle de «directeur régionalpour la recolonisation» en tantque «puissance néo-ottomane»

ou «califat islamique moderne», elle a cruque son chemin serait sans encombresétant donné l’absence de stratégie arabe,l’isolement de l’Iran, et l’évolution desconditions régionales ayant rendu Israëlincapable de tenir son propre rôle consis-tant, selon les théories de Shimon Peres, àpromouvoir l’idée d’un «Nouveau ouGrand Moyen-Orient» fondée sur «la pen-sée sioniste» et «l’argent arabe».LaTurquie a vraiment cru que telle était lameilleure façon de s’assurer le leadershipde la région pour commencer, puis celuidu monde musulman ensuite… confortéeen cela par ses atouts économiques, sesbonnes relations avec les peuples de plu-sieurs Etats indépendants d’Asie centrale,son passé musulman doublé d’un présentqui aurait démontré la capacité des «isla-mistes» à tenir les rênes de l'Etat turc et àneutraliser l’obstacle de son Armée «gar-dienne de la laïcité», instaurée par Ataturc!Partant de cette vision, la Turquie ou plutôtle Parti pour la justice et le développementa lancé sa stratégie du «zéro problème»pensant qu’elle lui permettrait de faire sau-ter les frontières voisines et de faire oublierles tragédies historiques commises à l’en-contre de plusieurs peuples et Etats de larégion, avant de s’envoler vers son nou-veau rêve impérial… Elle a donc «pris d’as-saut» la cause palestinienne, cause centra-le pour les Arabes et musulmans (causedes peuples et non celle des régimes inféo-dés à l’Occident et à Israël), puis elle s’estlancée dans le tissage de relations straté-giques avec différents pays de la régionen commençant par le plus proche et leplus important : la Syrie ! En effet, dans unouvrage publié en 2001, Daoud Oglu, lethéoricien du «zéro problème», avait sou-ligné que la Turquie ne pouvait mener àbien ses projets impérialistes qu’en partantde Syrie, étape préliminaire pour assurer laprofondeur stratégique rêvée !

Ici, il faut noter que la Syrie a répondufavorablement à la nouvelle politique d’ou-verture de la Turquie et, en toute confiance,a établi un partenariat stratégique avec unEtat pourtant membre de l’OTAN «culti-vant des relations particulières avecIsraël», pensant que cette nouvelleapproche lui permettrait au minimum des’assurer de sa neutralité dans son conflitavec l’ennemi sioniste, et éventuellement

de lui confier certaines missions dans lecadre de ce même conflit où elle n’affiche-rait plus son soutien flagrant à Israël.

Mais la Turquie n’a pas été honnête etavait prévu l’exact contraire de ce qu’elleproposait, puisque dès que l’agressionoccidentale sous ordres et plans US fondéssur la stratégie intelligente du «soft power»s’est abattue sur la Syrie, elle est entréedans son rôle de «directeur de l’agressionsur le terrain» et s’est posée en «donneusede leçon» usant du langage condescendantdes colonisateurs, comme si la Syrie faisaittoujours partie de l’empire ottoman ! Ce futmanifestement sa première erreur de cal-cul, car la nouvelle lubie néo-ottomane s’estheurtée à la résistance arabe syrienne quilui a interdit de restaurer un passé révolufaisant fi de sa dignité et de sa souveraine-té; ce qui a déclenché la furie et lahaine des dirigeants turcs qui se sont publi-quement engouffrés dans le travail de sapede l’intérieur syrien.

A ce stade, la Turquie a joué le rôle de conspirateur sur deux niveaux

Au niveau politique, elle a parrainé des

groupes d’agents du renseignement dedivers pays et des catégories derevanchards haineux ou d’assoiffés dupouvoir avant de les organiser en un soi-disant Conseil national syrien (CNS) qui,en réalité, est à la solde des services etdes intérêts étrangers en Syrie. Ce faisantelle a pensé que ce faux conseil serait unealternative aux autorités légit imessyriennes… Deuxième erreur de calcul,car tout comme ce CNS est né pour servird’instrument de discorde extérieure, il aévolué vers encore plus de discordeintérieure jusqu’à se transformer en uncadavre puant devenu un fardeau pour sesconcepteurs, la Turquie en premier !

Au niveau militaire, elle s’est trans-formée en base de ralliement pour terro-ristes de toutes nationalités lancés à l’as-saut de la Syrie, avant exécution d’uneopération militaire internationale dont elleserait le fer de lance et en récolterait lesbénéfices après l’avoir transformée enarrière cour de l’empire néo-ottoman res-suscité de ses cendres… Troisième erreurde calcul manifeste depuis qu’une telle opé-ration dite «internationale» s’est révéléeimpossible et a poussé la Turquie à neplus concentrer ses efforts que sur de sor-dides actions terroristes menées sur le sol

syrien ! Le parti au pouvoir en Turquie afini par mettre tous ses espoirs dans le ter-rorisme international et s’est imaginé quela Syrie allait s’effondrer en quelquessemaines ouvrant le chemin de Damas aunouveau sultan ottoman… Quatrièmeerreur de calcul devant une Syrie donttoutes les composantes étatiques etciviles ont résisté face à la marée terroris-te espérée invulnérable, ramenant laTurquie à la dure réalité qu’elle n’a pasdaigné anticiper.En effet, la Turquie s’estimaginée que la défense syrienne et de sesalliés régionaux de «l’axe de la résistance»,pourtant en parfait accord avec un front durefus de pays émergents sur la scène inter-nationale, ne pourraient résister en casd’une confrontation si bien menée et,qu’en tout cas, elle n’aurait pas à semouiller… Cinquième erreur de calcul parti-culièrement dangereuse vu l’évolution duthéâtre des opérations au détriment de sesfolles ambitions. Nous n’en citerons que lesconséquences fondamentales :

1. Echec définitif de la Turquie danssa guerre terroriste contre la Syrie

menée conjointement avec le «camp occi-dental des agresseurs»… D’ailleurs, elle-même est désormais intimement convain-cue qu’il lui est impossible de renverser legouvernement syrien, le peuple syrien étantle seul capable d’en décider.

2. Echec des efforts de la Turquie enfaveur d’une intervention militaire

directe visant à transformer l’essai, mainte-nant que toutes ses tentatives pour créerdes «zones de sécurité», des «zones tam-pons», des «couloirs humanitaires» ou toutautre prétexte autorisant une ingérencemilitaire étrangère en Syrie ont lamentable-ment échoué face à la résistance syrienne,à la fermeté iranienne, et à la constancerusse dans leur refus concerté d’un teldénouement même s’il leur fallait en arriverà une confrontation militaire internationale,alors que la Turquie et ses alliés ne se sontpas préparés à une telle possibilité.

3. L’angoisse sérieuse de la Turquiequant au devenir des groupes ter-

roristes qu’elle a accueillis sur son sol etdirigés contre la Syrie sous supervision US; ce qui doit nous rappeler le phénomènedes «Afghans arabes» devenus un problè-me pour les pays qui les ont poussés à sebattre contre l’Union soviétique enAfghanistan où, une fois les troupes par-ties, ils se sont transformés en «combat-tants chômeurs» menaçant de tous les dan-gers ; situation pas très éloignée de celleque risque de rencontrer laTurquie aujourd’hui ! C’est pour

N° 480 - Ven.31 août - Sam.1er septembre 2012

EN DEBAT

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Syrie

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N° 480 - Ven.31 août - Sam.1er septembre 2012 13Les DEBATS

cette raison qu’elle s’est hâtée de lancerses appels de détresse aux USA pour l’ai-

der à prévenir ce probable fléau… C’estpour cette même raison que se sont réuniesdernièrement les forces de sécurité militairedes deux pays, contrairement à ce qui a étédéclaré par les médias parlant de la mise aupoint des derniers préparatifs pour uneintervention militaire en Syrie ; alors qu’ils’agissait de défendre la Turquie craignantpour sa propre sécurité en cas d’uneréplique lancée par la citadelle syrienne quia résisté à sa violente agression par terro-ristes interposés.

4. L’angoisse non moins sérieuse dela Turquie devant certains dossiers

qui sont sur le point d’exploser alors qu’el-le a tenté de les dissimuler par sa prétenduepolitique du «zéro problème» transformée,en pratique, en politique de «zéro ami» ; leplus dangereux dans cette affaire étantl’hostilité des peuples dépassant de loin

celle des des gouvernements. Ainsi,quatre dossiers principaux menacent l’es-sence même de l'Etat turc et hantent sesdirigeants :

Le dossier sectaire : la Turquie a cruqu’en allumant le feu sectaire en Syrie elles’épargnerait l’incendie. Elle a oublié que sapopulation était idéologiquement et reli-gieusement aussi hétérogène et que lesmêmes flammes pouvaient la brûler vu saproximité géographique ; ce qu’elle sembleavoir maintenant compris…

Le dossier nationaliste : la Turquiea pensé qu’elle pouvait éternellementcontenir le mouvement nationaliste kurde…Autre erreur de calcul, car ce mouvementest devenu tellement douloureux qu’il l’obli-ge à reconsidérer sérieusement l’ensemblede sa politique à son égard.

Le dossier politique : la Turquies’est imaginée qu’en s’appuyant surl’OTAN elle pourrait négliger les positions

respectives des pays de la région et leurimposer sa propre vision conçue pour sesseuls intérêts, mais voilà qu’elle se trouvede plus en plus politiquement isolée, lespays sur l’amitié desquels elle espérait pou-voir compter dans son agression contre laSyrie s’étant éloignés par crainte de sonambition démesurée, et les pays qu’elle atraité en ennemis au point de croire qu’ellepouvait leur dicter ses ordres ou les écrasers’étant révélés capables de lui résister avecune force qui l’a déroutée… et l’a laisséedans la situation inattendue de «zéro ami»!

Le dossier sécuritaire : la Turquietente vainement de nier le recul de lasécurité sur son territoire, devenu extrême-ment pénible pour ses commerçants etplus particulièrement pour ceux qui tra-vaillent dans le secteur du tourisme etqui auraient perdu plus de 50% de leursrevenus réguliers au cours des six derniers

mois !Tout ce qui précède montre que laTurquie est à la traîne derrière les USAqu’elle supplie de la sortir du bourbierdans lequel elle s’est enfoncée ! Elle anon seulement échoué dans son agres-sion contre la Syrie et a dévoilé la fausse-té de sa politique et de toutes ses déclara-tions, mais elle n’est même plus sûre desauver les cartes qu’elle pense encoredétenir, maintenant que les manifestationsà Antioche, les revendications armé-niennes, les attaques kurdes, les oppo-sants intérieurs de tous bords à la poli-tique du gouvernement actuel, et le refusde coopération doublé de la méfiance despays de la région sont devenus autant defacteurs réunis pour générer des ventscontraires aux projets impérialistesd’Erdogan et de son ministre des Affairesétrangère rappelant, en la circonstance,l’anecdote de l’arroseur arrosé !

A. H.

Les pirates du golfe de Guinée concurrencentleurs collègues somaliens

Par Konstantin Bogdanov

Les pirates ont à nouveau frappé : unpétrolier grec avec un équipage de 24personnes (dont 23 Russes) a étécapturé dans le golfe de Guinée. De

toute évidence, il est question d’une tentativede «siphonner» une partie du chargement(gasoil et essence) pour le vendre ensuite surle marché noir.

Quelles sont aujourd’hui les particularitésde ce métier rendu célèbre par les romanciers? Le golfe de Guinée en Afrique de l’Ouestdevient depuis quelque temps un point chaud: le nombre d’attaques contre des naviresmarchands augmente dans cette région. Maisc’est loin d’être le seul endroit de la planète oùla piraterie est populaire. Parmi les nids depirates les plus chauds, on trouve le détroit deMalacca en Asie du Sud-Est et, évidemment,les régions au large de la Corne de l’Afrique,fief des pirates somaliens.

Les successeurs de Morgan pas très romantiques

Il n’y a rien de spécial dans la pirateriecontemporaine. Tout est fait plus ou moinsavec les moyens du bord, et ce, de façonassez ennuyeuse.

S’il est question de piraterie côtière (oumême fluviale), il suffit d’avoir des bateaux àmoteur rapides pour aborder la victime direc-tement avant de lui vider les poches.

Dans l’océan, on utilise également desbateaux rapides, mais à partir d’un navire-mère, en règle générale, il s’agit d’un vieuxcargo (probablement capturé auparavant),qui traîne près des couloirs de navigation à larecherche d’une proie.

Les équipages des bateaux à moteur sontgénéralement armés de fusils d’assaut, lesgroupes les plus «aguerris» disposent demitrailleuses. Les Somaliens, célèbres pourleurs exploits au large des côtes d’Afrique del’Est au milieu des années 2000, à en jugerpar les photos et les vidéos, adorent se bala-der avec les lance-roquettes soviétiquesRPG-7, qui sont très répandus en Afrique.

Si l’équipe ne fait pas preuve de suffisam-ment d’obstination en balançant les succes-seurs de Henry Morgan par-dessus bord avecdes canons à eau ou ne dispose pas de sécu-rité à bord (qu’elle soit officielle ou qu’elleconsiste en une équipe illégale de merce-naires armés), les carottes sont cuites: lesbraves gaillards montent à bord et en pren-nent le contrôle.

Après cela, on vole sur le navire tout cequ’il est possible d’emporter, ou alors lebateau est tiré jusqu’à un endroit convenupour décharger son fret. L’équipage peut êtrepartiellement ou complètement pris en otagepour demander une rançon.

Dans l’ensemble, c’est tout. Aucun roman-tisme, pas de brigantin établissant les voiles.Un simple pillage ordinaire.

Tout le monde est malheureux à sa façon...

Si les méthodes des flibustiers du XXIe

siècle sont plus ou moins similaires, lesobjectifs et l’organisation du travail de piratedans diverses régions de la planète divergentfortement.

Le détroit de Malacca est un nid de piratedepuis des temps immémoriaux. Le pillagedes bateaux passant à cet endroit est le privi-

lège des syndicats criminels locaux, c’est-à-dire pratiquement une industrie criminellepure et simple, sans nuances et teintes.L’endroit est particulièrement pratique pourles pillages et propice au développement desstructures mafieuses qui les organisent.

Le golfe de Guinée, où a été capturé lenavire grec (en deux semaines, c’est lesecond pétrolier avec des Russes à son bordvictime des pirates dans cette région), n’arien à voir. Dans les eaux des anciennes côtede l’Or et côte des Esclaves sévissent lesreprésentants de divers fronts de libérationde Pétaouchnok et autres combattants idéo-logiques pour le droit exclusif de récolter lestributs de ce territoire pas très vaste.

La faiblesse du gouvernement centralcouplée aux conflits interreligieux et intertri-baux (notamment au Nigeria) poussent cesorganisations à vivre comme des parasites età obtenir davantage de profit non plus grâceà la population contrôlée, mais au racket desacteurs économiques internationaux.

Hormis la capture des navires, on pourraitrappeler les cas réguliers de prise en otagedes employés de compagnies pétrolièresoccidentales au Nigeria pour exiger une ran-çon. La piraterie somalienne est un sujet àpart. Il est plus correct de l’appeler pirateriesur la Corne de l’Afrique, et parfois de pirate-rie dans l’ouest de l’océan Indien.

Au milieu des années 2000 déjà, lespirates somaliens des caravanes maritimessévissaient principalement au large descôtes de leur Etat. En 2010, leur zone d’ac-

tion a atteint Oman au nord, Zanzibar au sudet pratiquement l’archipel des Maldives àl’est. Seule une veille permanente des forcesnavales internationales et des mesures desécurité revues à la hausse sur les naviresont permis de stopper son expansion.

Si les pirates sont des syndicats criminelsdans le détroit du Malacca et des arméesrebelles tribales dans le golfe de Guinée, enSomalie, la piraterie représente aujourd’huiune partie importante de l’économie nationale.

La division de facto en plusieurs Etats etle refus par l'ONU de reconnaître officielle-ment les nouvelles «puissances» de la Corned’Afrique sont une barrière pour le commercelégal et les investissements sur ces terri-toires.

On pourrait ignorer l’existence d’Etats nonreconnus suite à l’échec de la formation d’unEtat somalien uni. Mais il est plus difficiled’ignorer plusieurs millions de personneshabitant ces territoires et voulant manger aumoins une fois tous les deux jours. Le résul-tat fait la une des journaux ces cinq dernièresannées.

… et heureux à sa façon aussiLes méthodes pour obtenir du profit diver-

gent également. Le détroit de Malacca (etl’Asie du Sud-Est en général) est étroit, et les«entreprises» y défilent. Le plus souvent, lespirates vident la caisse du navire. Parfois, ilsprennent des otages et exigent une rançon.Cette dernière méthode est généralementpratiquée par des groupes qui font partie de

diverses sortes de résistance locale, et nonpas des syndicats criminels «purs».

Dans le golfe de Guinée, on déchargebien plus souvent la marchandise transpor-tée par les bateaux. Dans ce sens, la derniè-re capture du pétrolier mardi est révélatrice:on les éloigne des itinéraires fréquentés, onvide au maximum le carburant et on les lais-se repartir. Le carburant est revendu auxacheteurs fiables dans les ports africains oùl’on ne pose pas beaucoup de questions.Apparemment, dans le cas du pétrolier grec,il s’agit d’un scénario identique.

Grâce à la piraterie, les Somaliens règlentles problèmes financiers de leurs terres aus-tères, et pour cette raison ils pensent pluslarge: ils exigent une rançon à la fois pour lenavire avec son chargement et pour sonéquipage. Et leurs revenus sont plus élevés.Pendant les années de prospérité, une telle«entreprise» pouvait rapporter plusieurs(dans les cas exceptionnels jusqu’à 5-6) mil-lions de dollars de revenu brut valant moinsd’un demi-million au départ. Toutefois,depuis le début de l’opération maritime inter-nationale, les risques ont également aug-menté, mais tel est le destin des gentils-hommes de fortune.

L’argent était remis à des personnes deconfiance parmi les représentants des dia-sporas somaliennes en Europe et enAmérique du Sud, puis transféré par descanaux financiers «noirs» (y compris le sys-tème de paiement informel Hawala) aux des-tinataires. K. B.

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14 N° 480 - Ven.31 août - Sam.1er séptembre 2012Les DEBATS

KIOSQUEEtats-UUnis

L’auteur d’un livre sur la mort de Ben Ladenrisque un procèsLe Pentagone a adressé, jeudi dernier, un courrier où ilmenace d’un procès le Navy SEAL, membre des forces spé-ciales de la marine américaine, qui a rédigé, sous le pseudo-nyme Mark Owen, No Easy Day, un livre dont les extraitspubliés cette semaine remettent en cause la version donnéepar la Maison-Blanche de la mort d’Oussama Ben Laden.

Une enquête touchera 125 étudiants

Soupçons de triche massive d’étudiantsà Harvard

La prestigieuse université deHarvard a lancé une enquête sur

125 de ses étudiants qui auraient tri-ché lors d’un examen, ont annoncé,jeudi, les responsables de l’établis-sement du Massachusetts (Etats-Unis). Le semestre dernier, «unnombre significatif d’étudiants» d’uncours de licence sont suspectésd’avoir «échangé des réponses oucopié celles de leurs camarades declasse lors d’un examen final», préci-se l’université.

Plus de 250 copies d’examen ontété examinées par Harvard lors de

l’enquête préliminaire. Après investi-gation, plus de la moitié des étudiantsauraient triché. Ni le cours concerné,ni les étudiants soupçonnés d’avoirtriché ne sont pour l’instant connusdans ce qui pourrait devenir un desplus gros scandales de ce prestigieuxétablissement.

«Le manque d’honnêteté ne peutet ne sera pas toléré à Harvard», aaffirmé Michael Smith, doyen à l’uni-versité annonçant une réponse«forte» à la mesure des faits.«L’intégrité à l’université est prise trèsau sérieux parce qu’elle est au cœur

de notre mission éducative», a-t-ilassuré.

«S’ils sont prouvés, ces compor-tements totalement inadmissibles tra-hissent la confiance dont dépend larecherche intellectuelle à Harvard», apour sa part estimé le président del’université, Drew Faust.

Harvard, qui se trouve àCambridge non loin de Boston, estl’un des établissements les plussélectifs au monde. Ses étudiantss’acquittent de droits de scolarités’élevant à 63.000 dollars annuels.

Le Nouvel observateur

Venezuela

Une organisation indigène dénonce le massacre d’Indiens

Une organisation de défense decommunautés indigènes véné-

zuélienne a dénoncé, mercredi der-nier, le massacre en juillet d’environ80 Indiens de l’ethnie yanomami pardes mineurs clandestins brésiliensdans la région amazonienne du suddu Venezuela.

«Le 5 juillet, des garimpeiros(mineurs clandestins) ont brûlé leshabono (un bâtiment circulaire) oùvivaient environ 80 personnes» dansun secteur frontalier avec le Brésil, adéclaré à l’AFP Luis Ahiwei, respon-sable de Horonami Organizacion

Yanomami (HOY). Les victimes ontété «brûlées» et n’ont pas pu êtreidentifiées», a-t-il ajouté. Selon cemilitant, les assaillants ont attaqué lacommunauté depuis un hélicoptère.Celle-ci est située dans la zone iso-lée du Momoï, dans l’EtatAmazonas.

La communauté a été «massa-crée», a affirmé M. Ahiwei, selon quiseuls trois indiens ont survécu, carils étaient alors à la chasse. Ce sonteux qui ont découvert les corps etrapporté les faits. Le conflit auraitsurgi quelques jours plus tôt quand

des mineurs «ont enlevé une femme(yanomami) et que les Indiens l’ontreprise», d’après M. Ahiwei. HOY,qui regroupe depuis 2011 une cen-taine de communautés Yanomami, adénoncé l’attaque présumée devantle parquet, le défenseur du peuple etl’armée, et a sollicité auprès desautorités vénézuéliennes et brési-liennes la création d’une commissiond’enquête binationale.

L’organisation demande égale-ment l’expulsion de la zone desmineurs clandestins. Dans un com-muniqué, les organisationsindiennes de l’Etat Amazonas(Coiam) ont déploré les faits etdénoncé des agressions de garim-peiros contre des communautésyanomamis depuis 2009, ainsi quedes menaces, des enlèvements defemmes et des pollutions des coursd’eau au mercure, utilisé dans l’or-paillage. Les bandes de mineursclandestins prolifèrent dans le sec-teur, en raison de la présence d’or etde diamants. En 1993, 16 femmes,enfants et vieillards Yanomamiavaient été tués dans l’EtatAmazonas, a rappelé Coiam. AFP

Chine

Un accident de mine fait41 morts

Le bilan d’un coup de grisou survenu, mercredi, dans unemine de charbon de la province du Sichuan dans le sud-ouestde la Chine s’est alourdi, hier, à 41 morts, ont annoncé desresponsables. Un précédent bilan a fait état de 37 morts. Unmineur a été sauvé, alors que cinq autres sont toujours pris aupiège, a déclaré une équipe de travail envoyée par l’adminis-tration d’Etat pour la sécurité du travail.

154 mineurs travaillaient dans la mine de Xiaojiawan, àPanzhihua, lorsque l’explosion s’est produite mercredi vers18h 00. 110 ont réussi à s’échapper ou ont été sauvés dupuits, mais trois d’entre eux ont succombé plus tard des suitesde leurs blessures. Trois propriétaires de la mine ont été pla-cés en garde à vue au commissariat de police local et l’enquê-te sur cet accident a été ouverte. En outre, les autorités pro-vinciales ont ordonné un contrôle minutieux des mines decharbon et des autres entreprises à hauts risques.

Colombie

Hausse du nombre de mineursarrêtés pour meurtres

Près de 600 mineurs sont arrêtés chaque année pourmeurtres en Colombie, selon des chiffres publiés, jeudi, àBogota à l’occasion de l’ouverture du procès d’un jeune de 16ans impliqué dans un attentat en mai dernier contre un ancienministre. Selon le quotidien colombien El Tiempo, le nombrede mineurs assassins «ne cesse d’augmenter depuis plusieursannées et peu d’entre eux sont sanctionnés».

Le procès de ce jeune de 16 ans, que les autorités accu-sent d’être l’auteur d’un attentat à l’explosif en plein cœur deBogota contre l’ex ministre de la justice et de l’intérieur, et quia fait deux morts et une vingtaine de blessés, ravive ainsi ledébat sur la manière de sanctionner ces jeunes meurtriers.

Parmi ces mineurs impliqués dans des actes terroristes,même si leur nombre n’est pas important, figurent deux tueursà gages qui ont assassiné l’ex candidat de l’UP (Union patrio-tique) Bernardo Jaramillo, en 1990, et l’ancien ministre, éga-lement de la justice, Rodrigo Lara Bonilla, en 1984. D’aprèsles chiffres officiels, la police a interpellé 24.000 mineurs en2010 et en 2011 ce nombre s’est élevé 27.000, alors quedurant les huit premiers mois de l’année en cours ils ont tota-lisé 20.615. Ces jeunes ont été arrêtés, pour la plupart, pour«agressions, détention de stupéfiants et port d’arme», a-t-onprécisé.

Des chiffres publiés par le département de l’intérieur,signalent qu’entre mars 2007 et juin de l’année en cours,quelques 3.000 mineurs âgés entre 14 et 18 ans étaient impli-qués dans des assassinats, soit 600 chaque année. En dépitdes chiffres alarmants, le nombre de mineurs sanctionnés ouprivés de liberté est très bas en Colombie ou l’on compte 22centres de détention abritant 2.400 enfants.

Farid D

«De l’avis du département de laDéfense, vous avez commisune violation substantielledes accords de non-divulga-

tion que vous avez signés», a écrit JehJohnson, avocat en chef du Pentagone, dansune lettre dont Reuters a pris connaissance.«Une diffusion publique plus large de votrelivre aggravera votre manquement et votreviolation de ces accords.» Le courrier préciseque le Pentagone a identifié deux accords dece type signé par Mark Owen, ce qui le rendcoupable d’avoir révélé des informations clas-sifiées, un crime selon la loi américaine.

«Le département de la Justice envisaged’utiliser contre vous, et contre tous ceux quiagissent de concert avec vous, tous les outilsque la loi nous offre», est-il précisé dans la

lettre. Selon l’auteur du livre, dont des extraitsont été divulgués jeudi et qui doit être publiémardi prochain, le chef de file d’Al Qaïda n’apas été tué alors qu’il résistait au commandoaméricain qui s’est introduit dans son domici-le pakistanais, le 1er mai 2011, mais a reçu uneballe dans la tête alors qu’il regardait par laporte de sa chambre.

«Nous étions à moins de cinq pas (...)lorsque j’ai entendu des tirs étouffés (au silen-cieux). Pop. Pop», raconte l’auteur, rapide-ment identifié par plusieurs médias commeMark Bissonnette, un membre du commandoâgé de 36 ans, qui écrit ensuite qu’OussamaBen Laden a été achevé de plusieurs balles,alors que son corps tressautait encore.

L’auteur a été, en outre, menacé de mortsur un site lié à Al Qaïda, qui a publié la

semaine dernière son véritable nom et saphotographie, le qualifiant de «chien».

Dans les premières heures après la mortd’Oussama Ben Laden, John Brennan, princi-pal conseiller de la Maison-Blanche en matiè-re d’antiterrorisme, avait affirmé que le chefd’Al Qaïda «s’était engagé dans unefusillade» avec le commando.

La présidence américaine était revenue lelendemain sur ces propos, reconnaissant

qu’Oussama Ben Laden n’était pas armé,mais avait tout de même tenté de résister.

Dans un entretien avec la chaîne CBS oùil était maquillé, Mark Owen a précisé que sonlivre, présenté comme certains commenta-teurs comme un frein à la réélection du prési-dent Barack Obama lors de l’élection du 6novembre, avait pour seul objectif de commé-morer les attentats du 11-Septembre 2001.

Reuters

Page 14: Les débats

Produit par "Laith média"sur un scénario deAzzedine Mihoubi, lefilm, projeté mercredi

pour la presse, est la premièreproduction du programme établipar le ministère de la Culture etcelui des Moudjahidine.

Avant la projection, les organi-sateurs ont présenté le nouveauclip de "Hamdoulilah mabkachistiimar fi bladna" d'El HadjMhammed el Anka, réalisé parDjafer Kassem et interprété par degrands noms de la musique algé-rienne dont Hamidou, Amel Wahbiet Hocine lasnami.

D'une durée d'une heure et 50

minutes, le film relatant le par-cours révolutionnaire du premiermartyr guillotiné et son procès, aété projeté en présence de M.Mohamed-Larbi Ould Khelifa, pré-sident de l'Assemblée populairenationale, le secrétaire général duministère des Moudjahidine ainsique Mme. Khalida Toumi, ministrede la culture et d'autres membresdu gouvernements et du corpsdiplomatique.

Par ailleurs, plusieurs moudja-hidine et moudjahidate et grandesfigures du cinéma algérien, ontété conviés à cette projection àl'instar de Chafia Boudraa, FaridaSaboundji et Hassan Kechache.

Après avoir découvert l'oeuvrede Saïd Ould Khelifa ainsi que lesjeunes acteurs du film, MmeMeriem Benmihoub-Zerdani,ancienne moudjahida, sénatricepuis experte au sein du Comitédes nations unies contre la discri-mination à l'égard des femmes(Cedaw), a confié à l'APS sonbonheur de "voir une oeuvre ciné-matographique dénoncer lescrimes commis en Algérie par laFrance coloniale, pays des droitsde l'Homme".

La première avocate algérien-ne, qui n'a pas pu contenir sesémotions durant la projection, asalué le courage de l'équipe dufilm qui "a osé mettre en avant lesdérives de la justice coloniale etmontrer les crimes et la torture quiétaient pires que ce qu'avait com-mis les nazis".

Le film était une réussite sur leplan technique estimait HassanKechache, qui a incarnéMustapha Ben Boulaid à l'écranen 2008, en qualifiant "Zabana !",

d’avoir trouvé très accrocheur, de"grand apport à l'écriture de l'his-toire de l'Algérie".

Le film "Zabana !" entrera encompétition le 6 septembre aufestival international du film deToronto, et il sera aussi présentau festival du film de Dubaï a indi-qué son producteur Yacine Lalouiqui a rappelé que la distributionnationale du film, toujours ennégociation, est prévue pour lemois d'octobre prochain.

Fawzi F.

15N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1er septembre 2012 Les DEBATS

La fiction historique "Zabana !" du réalisateur SaïdOuld Khelifa, dédiée à Ahmed Zabana, premiermartyr de la cause algérienne guillotiné le 19 juin1956, a été projetée jeudi à Alger en avant-premièremondiale, une présentation réservée aux officiels etaux professionnels du cinéma.

Avant-première mondialedu film «Zabana !» à Alger

U n e f i c t i o n d é d i é e a u p r e m i e r m a r t y r g u i l l o t i n é

L e Kaki d'Or 2012, récompen-sant le meilleur texte théâ-tral, a été décerné jeudi soir

à Nacer Ali lors d'une cérémonie àla maison de la culture OuldAbderahmane Kaki présidée par lecommissaire du 45ème festival duthéâtre amateur de Mostaganem,Nacer Djerourou.

L'écrivain Nacer Ali de la wilayad'Oran a remporté pour la troisièmefois le concours du meilleur texteainsi qu'un chèque d'une valeur de300 mille dinars pour "Achiquat elBatal", sélectionné parmi les 46textes en compétition cette année,a rappelé l'universitaire KadaAhmed, rapporteur du jury présidépour cette 5ème édition par NoualIbrahim.

Le Kaki d'argent a été remportépar Abdelhamid Cherif pour le texte

"Intissar el Haq", tandis queGouba Ahmed et BourmissaAbdelkrim ont successivementremporté le 3ème et 4ème prix.

Le rapporteur du jury a soulignéque la majorité des textes reçus "nerépondaient malheureusement pasaux critères universels de la créa-tion dramatique". Il a, par ailleurs,regretté "l'absence de culture théâ-trale" chez certains participants.

Le jury, par la voix de son rap-porteur, a fait des recommanda-tions dont celles d'établir une com-

mission de présélection des textesavant de les soumettre au jury etd'encourager chez les participants"un contact plus assidu avec lestextes universels de théâtre afin demieux se familiariser avec lesrègles d'écriture".

Le jury a en outre recommandéde "mettre en place des ateliers deformation d'écriture dramatique".

Nacer Ali avait remporté le Kakid'Or 2011 pour le texte "Kouh ouafout".

La compétition pour le grandprix du festival du théâtre amateurde Mostaganem reprend vendrediavec les représentations despièces "Ghadr Imaraa" de la troupe"Djabal Adhahara Wa Anaouares"de Ghilizane et "Al Hamla" de lacoopérative "Esindjab" de BordjMenaiel.

Le samedi 1er septembre, mar-quant la date anniversaire de lacréation du festival en 1967, seral'occasion d'une cérémonie d'hom-mage plus anciens membres dufestival ainsi que d'une visite de latombe du fondateur du festival duthéâtre amateur de Mostaganem SiEl Djilali Ben Abdelhalim.

Plusieurs représentations théâ-trales sont prévues pour cette jour-née ainsi que des lectures poé-tiques.

Riad D.

Festival du théâtre amateur de Mostaganem

Nacer Ali lauréat du Kaki d’Or 2012

Festival du film francophone d'Angoulême

Adila Bendimered et Khaled Benaissa primés Les acteurs algériens Adila Bendimered et Khaled Benaissa ont été primés mardi au cinquiè-

me Festival du film francophone d'Angoulême pour leur interprétation dans le film "Le repenti"du réalisateur algérien Merzak Allouache.

Adila Bendimered s'est vu attribuée le "Valois de la meilleure actrice", alors que KhaledBenaissa recevait celui du meilleur acteur pour leur rôle dans le "Le repenti", distingué à laQuinzaine des réalisateurs au festival de Cannes 2012.

En cinq jours, le 5ème Festival du film francophone d'Angoulême, une édition anniversaire,a proposé pas moins de 44 films et plus de 70 projections.

Le "Valois du public" (nécessitant 3 000 votants dans le public) a été attribué au réalisateursénégalais Moussa Touré pour son film "La pirogue" qui a aussi reçu le "Valois de la mise enscène".

Le "Valois des étudiants" a été remis au français François Pirot pour son oeuvre "Mobilehome", alors que le prix du film d'animation (Valois René Laloup) a été remporté par Léo Verrierpour "Dripped".

A la précédente édition du Festival, l'Algérienne Samia Mezziane avait reçu le "Valois de lameilleure actrice" pour son rôle dans "Voyage à Alger" de Abdelkrim Bahloul.

Asmaa A.

Le festival Doha-TTribeca

Le cinéma algérien à l’honneurL'histoire du 7ème art algérien sera à

l'honneur du 4ème festival Doha-Tribecaprévu du 17 au 24 novembre prochaindans la capitale qatarie, dans le cadre dela célébration par l'Algérie du cinquante-naire de son indépendance, indique jeudile site électronique de la fondation DohaFilms.

A cette occasion, plusieurs films algé-riens seront projetés "en guise de recon-naissance au cinéma algérien et son rôledans le développement du 7ème art dansle Moyen Orient et l'Afrique du Nord",indiquent les organisateurs sans révélerle nombre de films.

Une cinquantaine de films des quatre coins du monde, prendront part à la 4ème édition dece festival qui consacre plusieurs prix dont celui du meilleur film arabe, du meilleur réalisateur,du public, du meilleur romancier, du meilleur film documentaire et du meilleur court-métrage.

Le coup d'envoi de la 4ème édition du festival Doha-Tribeca sera donné par le film "Thereluctant fundamentalist" de l'indienne Mira Naïr, en sa première sortie au Proche Orient et enAfrique du nord après sa sortie mondiale à la 69ème Mostra de Venise (Italie) qui s'est ouverteofficiellement mercredi.

Le festival de Doha-Tribeca a été fondé en 2009 dans le cadre d'un partenariat entre DohaFilms et le Festival international Tribeca New York, fondé en 2002 après les évènements du 11septembre par des acteurs d'Hollywood dont Robert De Niro pour revitaliser la vie culturelle àManhattan.

Le film "Normal" du réalisateur algérien Merzak Allouache avait remporté le prix du meilleurfilm arabe à la 3ème édition de ce festival à laquelle l'Algérie avait participé également avec"Keddache Thab'ni" (Combien tu m'aimes) de Fatma Zohra Zaâmoum.

Tahar F.

Page 15: Les débats

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 480 - Ven. 31 août - Sam. 1er septembre 2012

• Gérante Naïma MAHMOUDI • Directeur de la publication Aïssa KHELLADI •

•Direction-Administration 2, boulevard Mohamed V, Alger. Tél. : 021.63.45.42 -

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«On croit que les rêves, c'est fait pour se réaliser. C'est ça, leproblème des rêves : c'est que c'est fait pour être rêvé.»

Coluche Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES

«Notre vie est pour une grande par tcomposée de rêves. Il faut les rattacher àl'action.»

Anaïs Nin

Actus-femmes

FEMMES

Quand notre peau présente des pores dilatéset des points noirs, on recherche des solu-tions miracles. À défaut, une bonne hygièneet un maquillage judicieux peuvent les limi-ter. Pour avoir un teint frais et velouté mal-gré tout, on vous donne la marche à suivre.

Mes gestes beautéPourquoi les pores sont-ils plus visibleschez certaines ?

Les pores sont les ouvertures de la peau par où s'écoulent lasueur et le sébum. C'est aussi par là que pénètrent les actifs dessoins et des crèmes.

Quand ils sont apparents, c'est souvent parce qu'ils sont dila-tés par l'accumulation d'impuretés et de sébum, ce qui peutmême entraîner la formation de points noirs et de boutons. Ilssont donc majoritairement l'apanage des peaux grasses oumixtes et se situent le plus souvent au niveau de la zone T duvisage (front, ailes du nez et menton). La peau paraît alors épais-se et son grain irrégulier. Certains facteurs aggravent le problè-me, notamment le tabac et le soleil, qui provoquent un épaissis-sement de la couche cornée et un "effet rebond", avec productionexcessive de sébum.

Les pores apparents, ça s'arrange avecl'âge ?

Certes, c'est à l'adolescence, que la peau est la plus grasse.Mais passé cette période, le problème ne disparaît pas pourautant, au contraire.

Avec le temps, bien que les glandes sébacées voient leur acti-

vité diminuer, les pores deviennent plus visibles.Pourquoi ? Parce que, dans leur ensemble, les tissus sous-

cutanés perdent leur fermeté. Les pores n'y coupent pas et s'al-longent en prenant une forme ovoïde. Le phénomène touche tousles types de peaux, mais il est plus visible sur les épidermes àtendance grasse.

Pores apparents : quelles sont lessolutions ?

Douceur et légèreté sont les maîtres mots. Et l'hygiène joueun rôle essentiel. Matin et soir, éliminez les impuretés avec uneeau micellaire ou un gel nettoyant sans savon (syndet), qui nelaisse pas de résidus irritants.

Pour hydrater, préférez des textures légères et matifiantes, quilimitent les brillances.

Certaines parviennent même à "flouter" le grain de peau, pourrendre les pores moins visibles.

Efficaces aussi, les soins traitants qui contiennent des actifs àla fois raffermissants et lissants (acides de fruits ou rétinol). Enactivant la synthèse cellulaire, ils ont un effet bénéfique sur legrain de peau, l'éclat et les imperfections.

Un masque purifiant à base d'argile, une fois par semaine,peut aussi améliorer la situation. Plus radical et plus durable : unpeeling à l'acide glycolique, effectué en cabinet médical par undermatologue.

CE QU’IL FAUT FAIRE

Cheveux

I l est coutume de dire que la couleur decheveux peut influencer notre destinée.Brunes ou blondes, nos personnalités

ne seraient pas les mêmes. Souvent asso-ciés à la sensualité, les cheveux bruns sontde plus en plus assumés. Mais à qui vavraiment cette couleur de cheveux ?

Tout d'abord, il est important de savoirque le brun est une couleur puissante, quimet le visage en pleine lumière. Celle-ci adonc une tendance à durcir les traits là où

le blond les adoucit. Le brun ne pardonnerien, les signes de fatigue, de stress, toutce qui peut marquer notre visage est toutde suite plus visible... Par conséquent, lebrun ne convient pas toujours aux peauxblanches, fragiles ou transparentes. A l'in-verse, il correspond très bien aux peauxmates qui sont moins affectées par lessignes du temps.

Peaux claires et cheveux bruns : lesliaisons dangereuses

Pour les peaux claires, le brun est doncdéconseillé : il pâlit le teint et a une tendan-ce à donner mauvaise mine. Pour ce quiest de la couleur des yeux, contrairement àla peau, les chevelures brunes s'accordentà merveille avec les yeux clairs. Lecontraste valorise la couleur de l'iris etdonne une impression de grandeur.Brunes aux yeux clairs, vous avez tiré labonne combinaison ! Mais attention :comme les cheveux blonds, les crinièresfoncées demandent beaucoup de soin. Ilconvient d'utiliser un shampoing spécialbrunes qui ravivera l'éclat de la chevelure.

Une crème nourrissante est égalementconseillée pour conserver toute la brillan-ce.

Votre coiffeur peut également faire desmiracles et vous donner de sublimesreflets. Être brune, c'est aussi savoir semaquiller en conséquence et ce point n'estabsolument pas à négliger ! Utilisez unfond de teint clair mat, et soulignez votreregard par un fard chocolat ou prune.N'oubliez pas la racine de vos cils (supé-rieurs et inférieurs) d'un trait de crayonplus foncé. Vous voilà en total look brunet-te !

L'ACTRICE SIGNE UN ROUGE À LÈVRES POUR L'ORÉAL

LLLL EEEEÏÏÏÏ LLLL

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Beauté

LES CHEVEUX BRUNS SO DARK !

Une partie des bénéfices généréspar les ventes sera reversée àCékeDuBonheur, une associationparrainée par l'actrice.

Parfois, la beauté se met au service de la bonnecause. C'est cet état d'esprit qui caractérise la colla-boration entre L'Oréal Paris et Leïla Bekhti. L'actriceet la marque, dont elle est ambassadrice, ont créé unnouveau rouge à lèvres en édition limitée. Il s'appelleColor Riche Leïla Bekhti, Teinte 377 Perfect Red. Pourchaque produit acheté, deux euros seront reversés àl'association CékeDuBonheur.1506 rouge leila Crééeen 2004, CékeDuBonheur a pour mission d'assisterles enfants et les adolescents hospitalisés à Paris.L'association vise notamment à améliorer leur quoti-dien et à combattre la solitude dont ils sont souventles victimes. Pour ce faire, elle organise des fêtes deNoël, des goûters d'anniversaire, des ateliers artis-tiques ainsi que des rencontres avec des sportifs etdes célébrités. Aujourd'hui, environ 400 enfants etados âgés entre 0 et 18 ans bénéficient du soutien decette association, dont Leïla Bekthi est la marraine.Récompensée par le César du Meilleur EspoirFéminin en 2011, l'actrice sera à l'affiche du prochainfilm de Géraldine Nakache, "Nous York", dans lessalles à partir du 7 novembre prochain. Le rougeColor Riche Leïla Bekhti, une nuance intense et ten-dance, sera en vente dans les magasins de sep-tembre à décembre 2012 au prix de 11,18 euros.

Page 16: Les débats

18 N° 480 - Ven.31 août - Sam.1er septembre 2012Les DEBATS

SPORTSCAN 2013 : Libye - Algérie

La Fédération marocaines’occupera de l’organisation

Aen croire des informa-tions émanant de la FAF,c’est la Fédération royalemarocaine de football qui

s’est portée garante pour réussircet aspect, d’autant plus que cetterencontre devra avoir lieu sur sesbases. Selon nos sources, laFRMF se chargera de veiller aubon déroulement avant, durant etaprès ce derby.

Sachant que le point le plussensible demeure celui des sup-porters, la Fédération en questionprépare une feuille de route afinque les fans des deux sélections

soient pris en charge de la plusbelle des manières, jusqu’à cequ’ils quittent le sol marocain. Lesorganisateurs savent pertinem-ment que ce derby attirera la gran-de foule et c’est pour cette raisonque la préparation par sa récep-tion a d’ores et déjà commencé.

En ce qui concerne les accrédi-tations des représentants des dif-férents médias, devant couvrircette rencontre, cela a été laissé àla charge des Marocains. Cesderniers devront travailler en colla-boration avec les fédérations desdeux pays pour que cette opéra-

tion soit faite convenablement etdans la légalité, dans l’optique dene rien laisser au hasard. Sur unautre sillage et dans une interven-tion sur la chaîne Ennahar TV, àpartir de la Tunisie, le sélection-neur libyen, Abdelhafid Arbish, ainsisté pour appeler joueurs etsupporters des deux équipes aurespect mutuel et à ce que tout lemonde veille pour que la rencontrene sort pas de son cadre et aspectsportifs. «Avant tout, c’est une ren-contre entre frères. Il faut que lesgens comprennent que noussommes adversaires et non pas

des ennemis. Pour cela, mon sou-hait le plus cher est que cette ren-contre se déroule dans lesmeilleures conditions possibles,sans que des dépassements aientlieu. J’ai insisté auprès de mesjoueurs pour cela, et j’espère quecela sera de même chez nos frèresalgériens. Au final, on devra félici-ter le vainqueur et souhaiter bonnechance au perdant. C’est ainsiqu’est faite la loi du football», a-t-il

lancé. S’agissant de la rencontre enelle-même, le sélectionneur libyena affirmé qu’il appréhende troisjoueurs, à savoir Lacen, Feghouli etSlimani.

«Même si l’appréhende ces troiséléments, il ne faut en aucun casnégliger l’apport des autres.L’Algérie dispose d’un très bongroupe, et personne ne pourra direle contraire», a-t-il conclu.

Yacoub B

Rennes

Brahimi prend ladirection de Grenade

Selon France Football, Rennes s’apprête à prêterYacine Brahimi (22 ans) pour une saison à la formationespagnole de Grenade, qui évolue en première division.En contrepartie, le club breton recevra 300.000 euros.Une option d’achat, dont le montant s’élève à quatre mil-lions d’euros, a également été fixée dans la transaction.Sous contrat jusqu’en 2014, Brahimi n’entrait plus dansles plans de Frédéric Antonetti, pas plus que le jeunemilieu ghanéen, Kamal Issah (20 ans), qui n’est jamaisapparu en compétition officielle avec l’équipe première.Ce dernier a été vendu au FC Nordsjaelland, champion duDanemark et qualifié pour la phase de poules de Liguedes champions. Il a signé un contrat de trois ans.

CSC

La piste Fabredéfinitivement écartée

Le gardien international algérien, Michaël Fabre, neviendra pas au CS Constantine, a annoncé la direction duclub. Le gardien, qui a participé à un stage de l’équipenationale sous la direction de Vahid Halilhodzic l’an der-nier, est sous contrat avec Clermont Foot (L2 française)pour encore une année. Même s’il a participé à son pre-mier match de championnat cette saison, contre Sedan lasemaine passée, Fabre était intéressé par le projet quemonte le CSC. Après la piste M’Bolhi, c’est donc uneseconde piste qui ne donne rien pour le CSC, toujours àla recherche d’un gardien d’envergure pour cette saison.

En plus de la préparation sur le plan physique et technico-tactique du derby maghrébinentre l’Algérie et la Libye, il y a aussi celle ayant trait au côté organisationnel.

L’ES Sahel a décidé de faire appel de la décision de la commissiond’organisation des compétitions interclubs de la CAF d’exclure l’équi-

pe de la Ligue des champions, rapporte le site de la radio tunisienneShems FM. L’ES Sahel a été disqualifiée de la Ligue des championsd’Afrique par la CAF, suite aux incidents qui ont conduit à l’arrêt du matchES Sahel-ES Tunis (0-2), le 18 août à Sousse dans le cadre de la 4e jour-née du groupe A. Le porte-parole de l’ESS, Zouheir Hnia, s’est exprimé aunom du club, indiquant que la décision de «l’exclusion est très sévère etque le texte adopté dans la prise de décision ne s’applique pas à l’ESSétant donné que les supporters n’ont pas envahi le terrain et qu’il n y a paseu agression sur l’équipe adverse (l’EST)». Par ailleurs, un total de 7.200billets seulement sera mis en vente pour le match Espérance de Tunis -Sunshine Stars du Nigeria, pour le compte de la 3e journée de la Ligue deschampions (Groupe A), prévu demain au stade de Radès, annonce le clubsang et or sur son site internet. La restriction du nombre des supportersest prise par mesure de sécurité.

Ligue des champions d’Afrique

L’ES Sahel fait appel de sa sanction

Volley-bball

Sennoun affûte ses armes Fraîchement installé à son poste, le

nouveau sélectionneur de l’équipenationale messieurs de volley-ball,Mourad Sennoun, affiche d’ors et déjà sesambitions. «Je suis venu pour gagner destitres. Certes, la mission ne sera pas faci-le notamment face à des concurrentscomme l’Egypte ou la Tunisie. Nousessayerons de bâtir une équipe capablede rivaliser avec les meilleures», a souli-gné Sennoun à l’issue de la signature deson contrat et son installation officielle.«J’œuvrerai pour ancrer la culture de lagagne dans l’esprit des joueurs avec l’ob-jectif d’entamer le prochain Championnatd’Afrique en conquérant et pour remporterle titre. Si jamais, je n’arrive pas àatteindre cet objectif, je serai le premier et

seul responsable», a-t-il ajouté. Le nou-veau coach des Verts a indiqué que leChampionnat arabe des nations prévu enfin d’année constituera «une phase impor-tante dans la préparation de l’équipe, caril intervient après deux ou trois stagesd’une courte durée». L’ancien joueurinternational estime que la «régression»du niveau de la sélection et son éloigne-ment des podiums sont dus à plusieursparamètres. Evoquant la stratégie à adop-ter, au moment où plusieurs personnesparlent de rajeunissement massif,Sennoun a affirmé que «tout joueurcapable d’apporter un plus à la sélectionest le bienvenu même s’il a 30 ans ouplus, l’essentiel c’est le rendement durantles matches».

La sélection algérienne de handball (U-21) a battu son homo-logue du Maroc (27 û 20), mi-temps (13 -11) en match

comptant pour la 3ème journée de la 18è édition du champion-nat d'Afrique juniors (groupe B), disputée jeudi au Palais dessports de Treichville à Abidjan.

Grâce à cette victoire, la 3e consécutive, les "Verts" occu-pent seuls la tête du classement du groupe B, après avoir batturespectivement la Guinée (35-22) et la Libye (25-21).

Dans l'autre matche du groupe B, l'Egypte a battu la Guinée50 û 19.

Le Congo devait, quant à lui, rencontrer la Libye. A l'issue de cette journée, l'Algérie occupe seule la 1ère

place avec 6 pts, devant le Maroc et l'Egypte (2 pts) puis leCongo (2 pts), la Libye et la Guinée (0 pt).

Demain vendredi, pour le compte de la 4e journée, l'Algériesera opposée au Congo, l'Egypte au Maroc et le Congo à laLibye. S. S.

Championnat d'Afrique de handball

Victoire de l’Algérie devant le Maroc 27-20

Page 17: Les débats

GHIR HAK [email protected]

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 32°CMax 37 °C

OranEnsoleilléMin 34 °CMax 34°C

AnnabaEnsoleilléMin 30 °CMax 38 °C

Jeux Paralympiques

Deux médailles de bronze pour l’Algérie

Constantine

Neuf personnes dont deux pompiers décèdent dans un puits

Neuf (9) personnes, 6 membres d'unemême famille, un (1) voisin et deux élémentsde la protection civile, sont mortes, et cinqpompiers grièvement blessés, vendredi endébut d'après-midi, dans un puits situé aulieu-dit "4 chemins", à l'entrée de la nouvel-le ville Ali Mendjeli (Constantine), a-t-onappris auprès de la protection civile.

Selon les premiers éléments recueillissur place par l'APS, c'est en voulant portersecours à une personne de la familleconcernée, tombée dans ce puits, que lesautres membres sont successivement des-cendus dans la cavité pour ne plus remon-ter. Alertée, la protection civile est à son tourintervenue, perdant 2 de ses éléments,morts dans les mêmes conditions, déplorantcinq blessés graves parmi ses éléments quise trouvent en soins intensifs à l'hôpitalrégional militaire d'Ali Mendjeli. Une enquê-te a été aussitôt déclenchée par les servicescompétents pour établir les circonstancesprécises de ce drame. Riad D.

ACTU...

L e judo handisport algé-rien a remporté deuxmédailles de bronze,

lors de la 1ère journée des15ès Jeux Paralympiques deLondres qui ont débuté, mer-credi avec la cérémonie d'ou-verture et se poursuivront jus-qu'au 9 septembre.

La première médaille a étégagnée par le championparalympique en titre,Mouloud Noura dans la caté-gorie des -60kg, après sa vic-toire au repêchage face auCoréen Lee Min-Jae surIppon.

La seconde médaille debronze de la catégorie estrevenue au BritanniqueQuilter Ben, alors que le

podium a été complété parl'Azerbaidjanais RaminIbrahimov (or) et le Chinois LiXiaodong (argent).

Pourtant le chemin étaittracé à Noura pour l'or, aprèss'être débarrassé avec briodu redoutable mongolienAajim (ippon) en 1/8 de finale,et surtout du champion dumonde britannique en titreQuilter (Ippon) en quart.

«J'avais des appréhen-sions surtout pour leMongolien que j'ai pu maîtri-ser, idem pour le Britanniqueque j'ai dominé devant unesalle archi-comble acquisepour lui", a déclaré le judokaalgérien, éliminé par la suitepar le Chinois Xiaodong par

ippon, en 1/2 finale, devantl'étonnement des technicienset les spectateurs.

"Je ne sais pas, moncorps et mes muscles nerépondaient pas. Mon adver-saire je le connais pour l'avoirbattu à plusieurs reprises etavant la limite, et lui aussiavait son idée sur moi. C'estqu'il était plus intelligent quemoi, car il a su me prendre àdéfaut, peut-être que j'étaisdans l'euphorie avant l'heure,néanmoins, je suis content etheureux de figurer sur lepodium paralympique pour laseconde fois", a concluMouloud Noura. De son côté,son compatriote Sid Ali Lamri(-66kg) a pris également la 3èplace, perdant certes son titreparalympique, mais a réussi àrester parmi les quatremeilleurs mondiaux de sacatégorie. Exempt des 8ès definale, Sid Lamri a affrontépar la suite, en 1/2 finale, leJaponais Hirose Makoto (luiaussi exempt du même tour).

La qualification est reve-nue au Japonais en marquantun Yoko dès les 10 premièressecondes.

"Le tirage au sort ne m'apas épargné en se retrouvantdans la 1ère poule regrou-pant les meilleurs judokas dela catégorie. Mon adversaireétait prenable et je devaisprôner la prudence avant d'at-taquer. Malheureusement surune erreur d'appréciation, ilme marque un Yoko et puis ila fermé complètement le jeu,rendant ma tâche très diffici-le", a expliqué Lamri.

Farid D.

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Khenchela

Saisie de plaques d'aluminiumdestinées à la contrebande

90 quintaux de plaques d'aluminium desti-nées à la contrebande via la frontière Est dupays ont été saisis à N'Sigha (4 km deKhenchela), a-t-on appris jeudi auprès duCommandement du groupement de wilaya deGendarmerie nationale. La saisie à bord d'uncamion de cette marchandise a été opéréelors d'un contrôle de routine, a ajouté lamême source, précisant que trois individussont impliqués dans cette affaire de contre-bande. Une enquête a été diligentée pourretrouver les contrebandiers qui ont fui enabandonnant le camion et son chargement,tandis que des échantillons des plaques sai-sies ont été envoyés au laboratoire de laGendarmerie nationale à Alger pour analyse,a indiqué la même source. Tahar F.

El Ma Labiod (Tébessa)

Trois morts dans un accident de la route

Trois personnes ont trouvé la mort jeudiaprès-midi, dans un accident de la circulationsurvenu sur la RN 16 près de la localité d'ElMa Labiod (45 km au sud de Tébessa), a-t-on appris auprès de la Gendarmerie nationa-le. Une violente collision entre un véhiculeutilitaire transportant des jerricans de gas-oilet un camion roulant en sens inverse a pro-voqué le décès sur le coup des deux occu-pants du premier véhicule et du conducteurdu poids lourd, selon la même source. Lescorps des trois victimes ont été complète-ment calcinés à la suite de l'explosion desjerricans contenant le gas-oil. Sept (7) per-sonnes ont trouvé la mort et cinq autres ontété blessées, en l'espace de 5 jours, sur lesroutes de la wilaya de Tébessa. A. Y.

L a présidente du centre américainRobert-Kennedy pour la justice et lesdroits de l'homme Mme Kerry Kennedy

a achevé mercredi soir une visite dans lescamps de réfugiés sahraouis, où elle s'estenquise des conditions de vie dans ces campset a évalué la situation des droits de l'homme,après avoir séjourné à El Ayoun (capitale occu-pée du Sahara Occidental).

A la tête d'une délégation représentantquatre organisations internationales des droitsde l'homme ainsi qu'une juge du tribunal amé-ricain des droits de l'homme, Mme Kennedys'est rendue au siège de la Commission sah-raouie pour l'autodétermination situé au campde Chahid El Hafedh.

La délégation s'est déplacée par la suite aucamp de réfugiés de Smara où elle a rencontrédes familles et s'est enquise de leurs condi-tions de vie, avant de se réunir avec des repré-

sentants de familles des disparus sahraouis etde victimes de violations des droits de l'hommecommises par l'occupant marocain. Lesmembres de la délégation ont, en outre, visitéle siège de l'Union des femmes sahraouies, oùMme Kennedy a déclaré qu'"il est très émou-vant de voir des femmes qui ont des histoiresaussi terribles sur des violations et des atroci-tés commises contre elles ou leurs prochesgardent toujours cette force et cette volonté debâtir des institutions solides de la société sah-raouie".

En se rendant dans le camp de réfugiéssahraouis de Boudjdour, elle a rendu homma-ge à la femme sahraouie pour sa "détermina-tion" et son "apport", notamment dans l'organi-sation de la vie dans les camps de réfugiés, enparticulier en ce qui concerne l'éducation et lasanté. La présidente de l'organisation améri-caine a précisé, par la même occasion, qu'elle

allait collecter les témoignages des femmesayant subi des violations de droits de l'hommepour qu'elles soient mentionnées dans le rap-port qui sanctionnera sa mission.

Pour sa part, la secrétaire générale del'Union des femmes sahraouies, Mme FatimaEl Mahdi, a affirmé qu'il s'agit "d’un grand hon-neur" pour les Sahraouis de recevoir la déléga-tion du Centre Robert-Kennedy", rappelant lesoutien apporté par cette organisation à la mili-tante sahraouie des droits de l'hommeAminatou Haidar lors de sa grève de la faim àLanzarote (Espagne) en novembre 2009.

Mme El Mahdi a saisi cette occasion pourdemander au Centre de faire pression sur leconseil de sécurité des Nations unies pourdoter la Minusro d'un mécanisme de surveillan-ce des droits de l'homme au Sahara occiden-tal.

Tahar F.

Sahara Occidental

Kerry Kennedy achève une visite dans les camps de réfugiés

Cinquanteans plus tard

L’ information a fait le tour dumonde. Les légendaires Rollingstones remontent sur scène

dans quelques semaines. Un évènementqui, à y regarder de plus près, sort del'ordinaire. Le groupe est en effet consti-tué de musiciens qui alignent unemoyenne d'âge de soixante-dix ans.Véritables emblèmes du rock britan-nique, ils sont sur le front depuis cin-quante ans déjà et s'affichent encorebons pour le service. Sans crainte deparaître ridicules et décalés par rapportà une scène musicale internationalecaractérisée par l'implacable règle dutamisage, pour ne pas dire de l'élimina-tion. Que de groupes mythiques et fon-dateurs, à commencer par les Beatles etles Who ont disparu alors que cinquanteans plus tard, les Rolling stones sonttoujours là et bien là. Avant d'être lesseptuagénaires aux visages burinés parles marques du temps, Mick Jagger,Keith Richards, et Charlie Watts, lesmembres historiques des Rolling stonesont été des jeunes rockers poupins quin'auraient pas imaginé, en 1962, unecarrière d'une telle longévité. Leur suc-cès phénoménal ne s'explique pasautrement que par un extraordinairetalent qui rend anecdotiques leursfrasques, les turpitudes qui ont jalonnéleur parcours, et même leur mauvaiseréputation qui n'a pas empêché la reined'Angleterre d'anoblir, à titre certessymbolique, le sulfureux Mick Jagger.Ce groupe est un cas d'école car on nelui connaît pas d'exemple comparable.Leur retour imminent n'est certainementpas motivé par des considérations maté-rielles car il a connu fortune, reconnais-sance et honneurs. Si les Rolling stonesreviennent sur la scène, c'est d'abordpour démontrer que l'art n'est pas com-patible avec la retraite. Sans les riffs deguitare de Keith Richards, qui valentd'être enseignés dans les conserva-toires, la musique n'a plus la mêmerésonance. Le musicien, qui a cultivécomme ses autres comparses du grou-pe, une image de mauvais garçon, n'en apas moins révolutionné le jeu de guitare.Le musicien n'est pas de toute évidenceprêt à faire ses adieux. Mais on est biensûr plus attendu lorsque on est commelui un Rolling stone intemporel, une pier-re qui roule sans amasser mousse. MickJagger, Keith Richards, Charlie Watts, etRon Wood sont aujourd'hui des icônesplus que des vétérans en mal d'appari-tions publiques. Leurs concerts, dansquelques semaines, vaudront le dépla-cement, et se joueront à guichets fermésdans des salles combles. Ils auront,pour tous ceux qui ont aujourd'hui entrecinquante et soixante dix ans, les cou-leurs de la nostalgie car le groupe estlégendaire en ceci qu'il appartient à untemps que les moins de vingt ans nepeuvent pas connaître. Un parcourscomme celui des Rolling stones sera dif-ficile à rééditer tant il est manifeste quec'est un vrai moment d'Histoire. Avecses excès, sa violence, le groupe estinséparable de l'histoire de ces cinquan-te dernières années et quels que soientles sentiments qu'ils inspirent, il estincontestable que les Rolling stonesrenvoient à une certaine idée de la jeu-nesse du monde. On peut bien volon-tiers croire que ce n'est pas sous l'empi-re de la lubie, par coquetterie, que lesRolling stones, d'ailleurs injustementqualifiés de papys du rock, ont décidéde refaire de nouveaux tours de piste. Laraison de ce come back en est qu'ilsn'ont jamais su faire autre chose que dela musique. Et qu'ils l'ont toujours sibien fait que personne ne pourrait avoirle réflexe incongru de s'en plaindre.

D. E. M.

Par Djamel Eddine Merdaci

ROND POINT