LES CONTRAINTES AU METIER DE JOURNALISTE

Université de Maurice7 octobre 2011

Rabin BHUJUNL’express dimanche

… ou ce qui ne tourne pas rond à Maurice

UN CONSTAT

• Globalement la presse est libre à Maurice• Elle est également respectée, comme

institution, par 8 Mauriciens sur 10 *• Mais elle subit des contraintes

* Divers sondages Mediafocus

QUE NOUS EMPECHENT-ELLES DE FAIRE?

• Viser l’excellence dans le métier

• Pratiquer le journalisme d’investigation et proposer de l’information à « valeur ajoutée »

• Conquérir de nouveaux lecteurs et auditeurs

QUATRE GRANDES CONTRAINTES

• Un grand coupable• Des pressions politiques et économiques• Une information « scellée » • Des pesanteurs sociales persistantes

LE GRAND COUPABLE…… n’est pas celui qu’on croit

UN PEU D’AUTO-CRITIQUE

LE JOURNALISTE EST LE GRAND COUPABLE …

• Par manque de formation aussi bien théorique que pratique

• Parce qu’il ne s’adapte pas à l’évolution du traitement et de la consommation de l’information

• A cause d’une déontologie qui peut être à géométrie variable

• Solution: formation, bonne attitude, et attachement à la mission et aux valeurs du journalisme

• Le bon journaliste navigue, creuse, cherche…et produit des résultats

LES PRESSIONS POLITIQUES ET ECONOMIQUES

Si les politiques n’ont jamais caché leur défiance envers la presse, une pression plus insidieuse et dangereuse se met en place. Elle provient des « partenaires économiques » de la presse.

LE POUVOIR N’AIME PAS LA PRESSE

• Intimidations et attaques verbales• Arrestation de journalistes pour des délits de

diffamation criminelle• Boycott publicitaire• Une situation dénoncée par RSF• Heureusement le judiciaire agit comme une

sorte de garde-fou pour prévenir les dérives

UNE PRESSE VULNERABLE ECONOMIQUEMENT

• Le revenu des seules ventes ne suffit plus• Les annonceurs ont pris conscience de leur

importance• Bonne couverture = bon budget pub• Les boycotts publicitaires « privés » de plus en

plus courants• Menace latente: tout publier et perdre des

revenus ou rester complaisant pour ne pas déposer le bilan

UNE INFORMATION SOUS « SCELLE »La scène d’un crime…

LA GRANDE MUETTE

• Le silence est érigé en dogme dans le secteur public• Ceux qui parlent sont punis• Demander l’information la plus banale peut devenir

un parcours du combattant• Les lieux du pouvoir sont verrouillés de l’intérieur• Freedom of Information Act: l’espoir sans cesse déçu

alors que les Suédois, les Français, les Britanniques ou les Sud Africains nous ont déjà montré la voie

DES PESANTEURS SOCIALES PERSISTANTES

• Quand le « multiculturel » érige des barrières• Tout n’est pas bon à dire parce qu’il faut

respecter des interdits type « dan nou pena sa »• La religion demeure un sujet intouchable au

nom de « la coexistence pacifique » des différentes composantes de la population

• Les organisations socioculturelles aboient souvent…mais mordent aussi parfois

AU-DELA DES CONTRAINTES

• Le journalisme est un métier qui se pratique dans l’adversité

• Le talent, l’inventivité et l’intégrité du journaliste restent ses meilleurs armes

« Newspapers are owned by individuals and corporations, but freedom of the press belongs to the people » - Anonymous

MERCI

La présentation est disponible sur :http://sansconcessions.wordpress.com

ethttp://www.facebook.com/rabin.bhujun

Rabin BHUJUNL’express dimanche