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  • LES CHAKRAS

    CENTRES DE FORCE DANS L'HOMME

    par

    C. W. LEADBEATER

  • TABLES

    DIAGRAMMES

    FIGURE. 1. L'EMPLACEMENT DES CHAKRAS......................................................................................................... 11 FIGURE. 2. LES CHAKRAS ET LE SYSTEME NERVEUX .......................................................................................... 12 FIGURE. 3. LE CHAKRA-RACINE .............................................................................................................................. 13 FIGURE. 4. LE CHAKRA DE LA RATE ....................................................................................................................... 14 FIGURE. 5. LE CHAKRA OMBILICAL........................................................................................................................ 15 FIGURE. 5B. LES COURANTS DE VITALITE............................................................................................................. 16 FIGURE. 6. LE CHAKRA DU CUR .......................................................................................................................... 16 FIGURE. 7. LE CHAKRA DE LA GORGE ................................................................................................................... 18 FIGURE. 8. LES CHAKRAS, D'APRS GICHTEL....................................................................................................... 19 FIGURE. 9. LE CHAKRA DU FRONT ......................................................................................................................... 20 FIGURE. 10 LE CHAKRA DU SOMMET DE LA TETE, OU CORONAL.................................................................... 22 FIGURE. 11. TTE DE BOUDDHA BOROBODOUR (JAVA) ................................................................................. 26 FIGURE. 12. TTE DE BRAHM IKERA (JAPON)................................................................................................. 27 FIGURE. 13. LES TROIS EFFUSIONS ........................................................................................................................ 36 FIGURE. 14. LES CANAUX DE L'PINE DORSALE.................................................................................................. 39 FIGURE. 15. LES FORMES DES FORCES.................................................................................................................. 42 FIGURE. 16. FORME COMBINE DES FORCES ...................................................................................................... 43 FIGURE. 17. L'ATOME PHYSIQUE ULTIME ............................................................................................................. 49 FIGURE. 18. COMPOSITION DE L'OXYGNE .......................................................................................................... 65 FIGURE. 19. LE CORPS PITUITAIRE ET LA GLANDE PINALE ............................................................................ 74 FIGURE. 20. LE CHAKRA DU CUR : SCHMA HINDOU..................................................................................... 92 OM, AIM, KLM, STRM ................................................................................................................................................ 111

    TABLEAUX

    TABLEAU I. LES CHAKRAS TABLEAU II. LES CHAKRAS ET LES PLEXUS TABLEAU III. LE PRNA ET LES PRINCIPES TABLEAU IV. LES CINQ VYOUS PRNIQUES TABLEAU V. COULEURS DES PTALES DE LOTUS TABLEAU VI. L'ALPHABET SANSCRIT TABLEAU VII. LES FORMES SYMBOLIQUES DES ELMENTS

  • LIVRE

    [7]

    PRFACE

    Quand un homme commence dvelopper ses sens et que plus de choses lui deviennent visibles qu' la plupart des gens, un monde nouveau et d'un extrme intrt s'ouvre devant lui et, dans ce monde, les chakras sont parmi les premiers objets qui attirent son attention. Les hommes, ses frres, se prsentent lui sous un aspect nouveau ; il peroit en eux bien des particularits qui jusque-l lui taient invisibles ; aussi devient-il capable de les comprendre, de les apprcier et (au besoin) de les aider mieux qu'avant. Leurs penses et leurs sentiments s'expriment nettement ses yeux par des couleurs et par des formes ; leur degr de dveloppement, leur tat de sant deviennent des faits vidents et non plus de simples suppositions. Les vives couleurs et le mouvement rapide et incessant des chakras sollicitent d'abord l'observateur qui, naturellement, veut connatre leur nature et leur rle. Le prsent ouvrage a pour but de rpondre ces questions et de donner aux personnes qui n'ont pas encore essay de dvelopper leurs facults encore endormies une ide tout au moins de cette petite section devenue visible pour leurs frres plus heureux.

    Afin d'carter les invitables malentendus prliminaires, il faut bien comprendre que la vue qui permet certains hommes de percevoir plus de choses que ne le peuvent leurs semblables, n'a rien d'imaginaire, rien que de trs naturel ; c'est tout simplement une extension de facults qui nous sont tous familires ; en l'acqurant, [8] l'homme se rend sensible des vibrations plus rapides que les vibrations susceptibles d'tre enregistres par les sens physiques normalement exercs. Tout homme dveloppera ces facults au cours rgulier de l'volution, mais certains d'entre nous se sont donn spcialement la peine de les dvelopper ds aujourd'hui, avant le reste de l'humanit, au prix d'un travail soutenu pendant de longues annes et de difficults qui rebuteraient bien des gens.

    Je sais qu'il y a encore dans ce monde beaucoup de personnes assez arrires pour nier l'existence de facults semblables ; il existe de mme

  • encore des villageois qui n'ont jamais vu un train de chemin de fer et des sauvages dans l'Afrique centrale qui se refusent croire que l'eau peut geler. Le temps et la place me font dfaut pour entrer en discussion avec une ignorance aussi invincible ; je ne peux que renvoyer les questionneurs mon livre sur la Clairvoyance, comme beaucoup d'ouvrages crits par d'autres auteurs sur le mme sujet. Des centaines de preuves ont t fournies, et aucune personne capable de peser et d'apprcier les tmoignages ne peut conserver le moindre doute.

    On a beaucoup crit au sujet des chakras, mais c'est surtout en sanscrit et dans certains dialectes de l'Inde ; la premire mention qui en a t faite dans la littrature anglaise est toute rcente. Personnellement, j'ai parl des chakras dans L'Occultisme dans la Nature vers 1910. Depuis lors a paru le superbe ouvrage de Sir John Woodroffe, The Serpent Power. Quelques-uns des autres ouvrages indiens ont aussi t traduits. Les figures symboliques employes par les yoguis de l'Inde ont t reproduites dans The Serpent Power. Mais, ma connaissance, les figures donnes dans le prsent volume reprsentent la premire tentative faite pour reprsenter les chakras tels qu'ils s'offrent aux yeux du voyant. A vrai dire, c'est surtout pour prsenter au public cette belle srie de dessins dus mon ami le Rv. Edward Warner que j'ai crit ces pages. Je dsire lui exprimer toute ma [9] reconnaissance pour le temps et la peine qu'il a consacrs aux planches. Je dois aussi des remerciements mon collaborateur infatigable, le professeur Ernest Wood, pour avoir runi et collationn tous les prcieux renseignements concernant les opinions indiennes, contenus dans le chapitre V.

    Trs occup par d'autres travaux, je voulais me borner rimprimer et joindre aux planches, comme texte, les diffrents articles crits par moi il y a longtemps sur ce sujet, mais, en les relisant, certaines questions se posrent et quelques recherches me firent constater des faits nouveaux que j'ai incorpors dans mon ouvrage. Point intressant : le globule de la vitalit et l'anneau de Kundalini furent observs par le Dr Besant et catalogus ds 1895 sous le nom d'lments "metaproto", bien qu' cette poque nous ne les eussions pas tudis d'assez prs pour dcouvrir les rapports qui les unissent et le rle important qu'ils jouent dans l'conomie de la vie humaine.

    C.W.L

  • [11]

    CHAPITRE PREMIER

    LES CENTRES DE FORCES

    DEFINITION

    Le mot Chakra est sanscrit et signifie une roue ; il est encore employ dans divers sens subsidiaires drivs et symboliques, tout comme son quivalent anglais. Si nous parlons de la roue du destin, le bouddhiste parle de la roue des vies et des morts, et il donne au premier grand sermon par lequel Notre Seigneur le Bouddha exposa sa doctrine, le nom de Dhammachakkappavattana Soutta (chakka tant en pali l'quivalent du sanscrit chakra), rendu potiquement par le professeur Rhys Davids en ces termes : "qui met en mouvement la roue du char royal d'un empire universel de vrit et de justice". C'est exactement l'ide que suggre cette expression au pieux bouddhiste, bien que la traduction littrale soit : "la rvolution de la roue de la Loi". Nous emploierons ici le mot chakra dans un sens particulier pour dsigner une srie de tourbillons rotiformes qui existent la surface du double thrique de l'homme.

    EXPLICATIONS PRELIMINAIRES

    Comme cet ouvrage tombera sans doute entre les mains de personnes non familiarises avec la terminologie [12] thosophique, peut-tre ferons-nous bien de donner ici de brves explications prliminaires.

    Dans les conversations superficielles ordinaires un homme mentionne parfois son me, donnant ainsi penser que le corps par lequel il s'exprime est l'homme vritable et que cet objet nomm l'me est une possession ou apanage du corps, une espce de ballon captif flottant au-dessus de lui, mais se rattachant lui sans que l'on sache comment. Tout cela est imprcis, inexact, trompeur et diamtralement le contraire de la vrit. L'homme est une me qui possde un corps et mme plusieurs corps, car sans compter le vhicule visible dont il se sert pour agir dans ce bas

  • monde, il en a d'autres, invisibles pour la vue ordinaire, dont il se sert pour agir dans les mondes motionnel et mental ; mais pour le moment nous ne nous occuperons pas de ceux-ci.

    Au cours du dernier sicle, nos connaissances relatives aux plus petits dtails du corps physique ont fait d'immenses progrs ; les tudiants en mdecine sont maintenant familiariss avec leur infinie complexit.

    LE DOUBLE ETHERIQUE

    Mais, naturellement, ils ont d limiter leur examen du corps la partie dont la densit est suffisante pour la rendre visible ; presque tous, probablement, ignorent l'existence du type, de matire, physique encore bien qu'invisible, appele en Thosophie matire thrique. (L'emploi de ce terme ne doit pas nous amener confondre la matire physique suprieure avec le vritable ther de l'espace ther dont la matire est la ngation mme.) Cette partie invisible du corps physique prsente pour nous une grande importance, car c'est le vhicule emprunt par les courants de vitalit qui maintiennent en vie le corps ; sans ce pont transmettant les ondes mentales et motionnelles de la matire astrale la matire physique visible et plus dense, l'ego ne pourrait faire usage de ses cellules crbrales. Pour le clairvoyant, le [13] corps en question est nettement visible, sous l'aspect d'un brouillard faiblement lumineux, d'un gris violac, interpntrant la partie dense du corps et le dpassant trs lgrement.

    La vie du corps physique est une vie de changements perptuels, et pour subsister il a besoin d'tre aliment par trois sources distinctes : il lui faut des aliments digrer, de l'air respirer, et de la vitalit sous trois formes pour l'absorber. Cette vitalit est essentiellement une force, mais quand elle se voile de matire elle nous semble tre un lment chimique trs rarfi ; elle existe sur tous les plans, mais pour l'instant nous n'envisagerons que sa manifestation dans le monde physique.

    Pour la comprendre, il faut possder quelques notions sur la constitution et la disposition de cette partie thrique de nos corps. Il y a bien des annes, j'ai crit ce sujet dans divers volumes. D'autre part, le colonel A.E. Powell vient de runir toute la documentation jusqu'ici

  • publie, sous la forme commode d'un petit livre intitul Le double thrique.

    LES CENTRES

    Les chakras, ou centres de force, sont des points de liaison par o l'nergie passe d'un corps ou vhicule humain un autre. Toute personne lgrement clairvoyante peut facilement les distinguer dans le double thrique, o elles se prsentent en surface comme des concavits en forme de soucoupes ou comme des tourbillons. Leur dveloppement est-il nul, ce sont de petits cercles d'environ cinq centimtres de diamtre, mettant chez l'homme ordinaire une faible lueur ; sont-ils, au contraire, veills et vivifis, ils ressemblent des tourbillons enflamms et scintillants ; devenus beaucoup plus grands, ils ressemblent des soleils en miniature. Nous disons parfois qu'ils correspondent peu prs certains organes physiques ; en ralit, ils se montrent la surface du double thrique qui dpasse lgrement [14] les contours du corps dense. Supposez que vous regardiez directement dans le calice d'une fleur telle que le liseron, vous pouvez vous faire une ide de l'aspect gnral d'un des chakras. Dans chacun de ces derniers, la tige de la fleur est issue d'un point dans l'pine dorsale. On pourrait encore montrer dans celle-ci une tige centrale (voir fig. 2) d'o naissent, des intervalles rguliers, des fleurs dont les calices s'ouvrent la surface du corps thrique.

    Les sept centres dont nous nous occupons en ce moment sont indiqus dans la premire figure des hors texte.

  • TABLEAU I. LES CHAKRAS

    DNOMINATION NOM SANSCRIT LOCALIS

    Chakra racine ou fondamental Mouldhra.

    A la base de la colonne vertbrale.

    Chakra de la rate ou splnique

    1 Au-dessus de la rate.

    Chakra du nombril ou ombilical Manipoura.

    Au nombril, au-dessus du plexus solaire.

    Chakra du cur ou cardiaque Anhata. Au-dessus du cur.

    Chakra de la gorge ou du larynx Vishuddha. Au devant de la gorge.

    Chakra du front ou frontal Ajn. Entre les deux sourcils.

    Chakra du sommet de la tte ou coronal Sahasrra. Au sommet de la tte.

    1 Le chakra splnique n'est pas indiqu dans les ouvrages indiens ; il est remplac par un centre nomm le Svdhishthna, situ dans le voisinage des organes gnitaux ; le mme nombre de six ptales lui est assign. A notre point de vue, il faudrait dplorer l'veil d'un centre de ce genre cause des dangers srieux qui en rsulteraient. Dans la mthode applique par les Egyptiens au dveloppement de l'homme, des prcautions minutieuses taient prises pour empcher tout veil semblable.

  • [15] Toutes ces roues sont en rotation perptuelle. Dans la concavit ou bouche bante de chacune se dverse constamment une nergie du monde suprieur, une manifestation du courant vital issu du Deuxime Aspect du Logos Solaire, et que nous appelons la force primaire. Cette force, est d'une nature septuple, et toutes ses formes sont l'uvre dans chacun des centres, bien que l'une d'elles prdomine habituellement sur les autres. Sans cet influx d'nergie, le corps physique ne pourrait exister. Les centres sont donc actifs chez tout le monde, bien que, chez les personnes non dveloppes, leur mouvement soit en gnral comparativement indolent, juste assez prononc pour offrir l'nergie le vortex ncessaire, mais pas plus. Dans un homme plus volu, ils luisent, une lumire vivante y palpite, si bien qu'ils sont traverss par un flot d'nergie infiniment plus considrable ; il en rsulte pour l'homme des facults et des possibilits additionnelles.

    FORME DES TOURBILLONS

    L'nergie divine qui, venant du dehors, se dverse dans chaque centre, met en action, perpendiculairement elle-mme (c'est--dire la surface du double thrique), des forces secondaires, dont le mouvement est ondulatoire et circulaire. C'est ainsi qu'un aimant entour d'un conducteur lectrique, et se dplaant, produit dans ce fil un courant lectrique dont le sens est perpendiculaire l'axe de l'aimant. La force primaire elle-mme, ayant pntr dans le vortex, en rayonne de nouveau angle droit, mais en lignes droites, comme si, le centre du vortex reprsentant le moyeu, les rais de la force primaire figuraient les rayons de la roue. Au moyen de ces rayons l'nergie semble attacher l'un l'autre, comme par des grappins, les corps astral et thrique. Le nombre de ces rayons n'est pas le mme dans tous les centres de force, et dtermine le nombre des ondes ou ptales prsents par chacun. C'est pourquoi, [16] dans les ouvrages orientaux, ces centres ont t souvent dcrits en termes potiques comme semblables des fleurs.

    Chacune des forces secondaires qui tournoient dans la concavit en forme de soucoupe possde sa longueur d'onde particulire, comme la possde la lumire, d'une certaine couleur, mais au lieu de se mouvoir comme la lumire, en ligne droite, elle se propage en ondulations relativement grandes et de dimensions diverses, dont chacune est un

  • multiple des longueurs d'onde plus petites qu'elle comprend. Le nombre des ondulations est dtermin par le nombre des rayons de la roue, et la force secondaire s'enlace au-dessous et au-dessus des courants radiants de la force primaire, tout comme l'osier qu'un vannier entrelacerait autour des rayons d'une roue de voiture. Les longueurs d'onde sont infinitsimales ; il en existe probablement des milliers dans une seule ondulation. Les forces tourbillonnant dans le vortex, ces oscillations ingales se croisent comme dans un clayonnage et dterminent ainsi l'apparence florale dont j'ai parl. Peut-tre la forme rappelle-t-elle davantage celle de certaines soucoupes ou vases peu profonds, de verre ondul et iris, comme on les fabrique Venise. Toutes ces ondulations ou ptales chatoient comme le plumage du paon ou comme de la nacre, mais prsentent individuellement une couleur particulire et prdominante, comme le montrent nos illustrations. Cet aspect nacr ou argent est compar dans les ouvrages sanscrits la lueur de la lune sur les eaux.

  • LES ILLUSTRATIONS

    FIGURE. 1. L'EMPLACEMENT DES CHAKRAS

    1 - 2 Transmettent la vitalit et l'nergie.

    3 - 4 5 Affectent la personnalit.

    6 - 7 Relis au spirituel.

  • FIGURE. 2. LES CHAKRAS ET LE SYSTEME NERVEUX

  • FIGURE. 3. LE CHAKRA-RACINE

    Le premier centre, ou centre fondamental, situ la base de la colonne vertbrale, possde une force primaire qui en mane suivant quatre rayons et, par consquent, dispose des ondulations de faon donner l'effet d'une division en quarts de cercle, alternativement rouges et orangs spars par des creux. D'o l'impression qu'il est marqu du signe de la croix ; pour cette raison, la croix sert souvent symboliser ce centre ; parfois aussi une croix enflamme reprsente le feu-serpent dont il est le sige. Quand il fonctionne avec vigueur, ce centre est d'un rouge orang ardent et correspond de prs au type de vitalit qui lui arrive du centre splnique. On remarquera, d'ailleurs, que pour tout chakra il existe avec la couleur de sa vitalit une correspondance semblable.

  • FIGURE. 4. LE CHAKRA DE LA RATE

    Le deuxime centre, ou centre splnique, au-dessus de la rate, sert spcialiser, subdiviser et dispenser la vitalit qui nous vient du soleil ; cette vitalit est de nouveau distribue en six courants horizontaux, la septime varit se trouvant attire dans le moyeu de la roue. Ce centre prsente donc six ptales ou ondulations de couleurs diffrentes ; il est spcialement rayonnant, lumineux et semblable un soleil. Dans chacune des six divisions de la roue prdomine la couleur d'une des formes de la force vitale : rouge, orang, jaune, vert, bleu et violet.

  • FIGURE. 5. LE CHAKRA OMBILICAL

    Le troisime centre, dit ombilical, situ au nombril, c'est--dire au plexus solaire, reoit une force primaire dix rayons ; il vibre donc de telle sorte qu'il se divise en dix ondulations ou ptales ; il est troitement associ aux sentiments et aux motions de divers genres. Sa couleur dominante est un curieux mlange de plusieurs nuances de rouge, bien qu'il s'y trouve aussi beaucoup de vert. Les divisions sont alternativement surtout rouges et surtout vertes.

  • FIGURE. 5B. LES COURANTS DE VITALITE

    FIGURE. 6. LE CHAKRA DU CUR

  • Le quatrime centre, ou centre cardiaque, situ au cur, est d'un jaune d'or chaud ; chacun de ses quarts de cercle est divis en trois parties, ce qui lui donne douze ondulations, car la force primaire lui donne douze rayons.

  • FIGURE. 7. LE CHAKRA DE LA GORGE

    Le cinquime chakra, ou centre laryng, est situ la gorge, a seize rayons et, par consquent, seize divisions apparentes ; il contient une certaine quantit de bleu, mais son aspect est argent et tincelant ; il fait penser la lumire de la lune clairant une eau qui ruisselle.

  • FIGURE. 8. LES CHAKRAS, D'APRS GICHTEL

  • FIGURE. 9. LE CHAKRA DU FRONT

    Le sixime centre, ou centre frontal, situ entre les sourcils, semble comporter deux moitis ; l'une est principalement rose, tout en contenant beaucoup de jaune ; dans l'autre domine une sorte de bleu violac ; ces tons, ici encore, s'accordent avec leurs couleurs propres aux types de vitalit spciaux qui vivifient le centre. C'est peut-tre pour cette raison que les ouvrages indiens attribuent ce centre deux ptales seulement ; mais si nous comptons les ondulations de mme nature que celles des centres prcdents, nous trouverons que chaque centre en contient quarante-huit, soit quatre-vingt-seize en tout, car sa force primaire prsente ce mme nombre de rayons.

    Le passage subit de seize quatre-vingt-seize rayons, puis la variation plus saisissante encore de quatre-vingt-seize neuf cent soixante-douze entre le chakra et le suivant, nous indiquent que nous tudions maintenant des centres d'un ordre absolument diffrent de ceux que nous avons considrs jusqu'ici. Nous ne connaissons pas encore tous les facteurs qui dterminent dans un chakra le nombre des rayons, mais il est dj vident

  • qu'ils reprsentent des degrs de variations dans la force primaire. Avant de pouvoir en dire beaucoup plus, les observations et les comparaisons devront tre faites par centaines faites, rptes et vrifies maintes fois. En attendant un point est acquis ; si des types de force plus nombreux suffisent aux besoins de la personnalit, quand nous arrivons aux principes humains suprieurs et plus permanents, nous constatons une complexit, une multiplicit qui exigent pour leur expression une slection infiniment plus nombreuse des modifications de l'nergie.

  • FIGURE. 10 LE CHAKRA DU SOMMET DE LA TETE, OU CORONAL

    Le septime centre, ou centre coronal situ au sommet de la tte, apparat, quand son activit est devenue totale, comme le plus resplendissant de tous, abondant en effets chromatiques, indescriptibles et vibrant une vitesse presque inconcevable ; il semble contenir toutes sortes de couleurs prismatiques, mais, en somme, le violet domine. Les livres indiens lui donnent mille ptales, et vraiment ce chiffre n'est pas trs loign de la vrit, car les rayons de sa forme primaire, dans le cercle

  • extrieur, sont au nombre de neuf cent soixante. Chaque ligne en est fidlement reproduite dans notre frontispice, bien qu'il ne soit gure possible de donner l'effet individuel des ptales. Mentionnons encore une caractristique trangre tous les autres chakras, c'est une espce de tourbillon central et secondaire d'une blancheur lumineuse claire au centre par un ton d'or, activit mineure comportant douze ondulations qui lui appartiennent en propre.

    Ce chakra s'veille en gnral le dernier. Tout d'abord il est de mme dimension que les autres, mais mesure que l'homme progresse sur le Sentier de l'avancement spirituel, il augmente rgulirement jusqu' ce qu'enfin il couvre, ou peu prs, tout le sommet de la tte. Autre particularit de son dveloppement ; ce n'est d'abord qu'une dpression dans le corps thrique, comme le sont tous les autres car, par lui comme par ceux-ci, la force divine se dverse du dehors vers l'intrieur ; mais, quand l'homme a compris qu'il est comme un roi de la lumire divine, prodiguant ses largesses tous ceux qui l'entourent, le chakra se retourne, sa concavit devient, en quelque sorte, convexit ; il ne reoit plus, il rayonne ; ce n'est plus une dpression, c'est une prominence qui se dtache de la tte comme un dme, vritable couronne de gloire.

    Nos illustrations montrent les chakras tels que les peroit le clairvoyant assez volu et intelligent qui, jusqu' un certain point, les a dj rendus actifs. Bien entendu, nos couleurs ne sont pas assez lumineuses ; aucune couleur terrestre ne le serait. Au moins les dessins donneront-ils une certaine ide de l'apparence prsente [17] par ces roues de lumire. Ce qui prcde aura fait comprendre au lecteur que, suivant les personnes, les centres varient en grandeur, en clat, et que, chez une mme personne, quelques-uns peuvent tre beaucoup plus dvelopps que les autres. Les dessins sont de grandeur naturelle, sauf pour le Sahasrra ou chakra coronal, que nous avons d agrandir pour montrer les dtails tonnants qu'il prsente. S'agit-il d'un homme possdant un trs haut point les qualits qui s'expriment par un certain centre, ce centre est non seulement trs dvelopp mais encore particulirement lumineux ; il projette des rayons brillants comme de l'or. Nous en trouvons un exemple dans la reprsentation de l'aura de M. Stainton Moseyn, prcipite par Mme Blavatsky, et conserve dans la salle du sanctuaire, au quartier gnral d'Adyar.

  • Ces chakras se divisent naturellement en trois groupes : l'infrieur, le moyen et le suprieur ou, pourrait-on dire, le physiologique, le personnel et le spirituel.

    Les chakras des deux premiers groupes, ne prsentant que peu de rayons ou ptales, ont pour rle principal de recevoir dans le corps deux forces auxquelles il est soumis ce niveau physique ; l'une est le feu-serpent de la terre, et l'autre la vitalit solaire. Les centres du groupe moyen, numrots 3, 4 et 5, concernent les forces qui atteignent l'homme par sa personnalit, par l'astral infrieur dans le cas du centre 3, par l'astral suprieur dans celui du centre 4, enfin par le mental infrieur dans celui du centre 5. Tous ces centres semblent alimenter certains de nos ganglions. Les centres 6 et 7 forment une catgorie part ; ils se rattachent respectivement au corps pituitaire et la glande pinale et ne deviennent actifs que lorsque le dveloppement spirituel a fait quelques progrs.

    J'ai entendu suggrer que dans ces centres d'nergie, chacun des diffrents ptales reprsente une qualit morale et que le dveloppement de cette qualit rendait le centre actif. Par exemple, dans le Dhynabindu Upanishad, [18] les ptales du chakra cardiaque reprsentent la dvotion, la paresse, la colre, la charit et autres qualits semblables. Aucun fait ne m'a permis encore de le vrifier avec certitude ; d'ailleurs, on ne voit pas bien comment cela pourrait tre, car l'aspect des centres est d certaines forces faciles reconnatre, et les ptales d'un centre quelconque sont actifs ou non suivant que ces forces ont t ou non veilles, et leur dveloppement ne semble pas avoir plus de rapport avec la moralit que le dveloppement du biceps. J'ai certainement rencontr des personnes dont certains centres taient en pleine activit, bien que leur avancement moral ne fut pas exceptionnel. Au contraire, chez d'autres personnes d'une haute spiritualit et de la plus noble moralit possible, ces centres taient peine vitaliss ; il ne semble donc pas qu'il y ait entre les deux dveloppements un rapport ncessaire.

    Pourtant certains faits observables ont pu servir de base cette ide assez curieuse. La ressemblance des ptales est bien cause par les mmes forces tournoyant autour du centre et passant alternativement au-dessus et au-dessous des rayons, mais ces rayons diffrent par leur caractre parce que l'nergie, en faisant irruption, se divise en parties ou qualits constitutives et que, par suite, de chaque rayon mane une influence spcialise particulire, bien que les diffrences soient lgres.

  • La force secondaire, en franchissant chaque rayon, est, dans une certaine mesure, modifie par son influence et, par suite, change lgrement de couleur. Quelques-unes de ces nuances peuvent indiquer une forme d'nergie favorable au dveloppement de telle ou telle qualit morale et, quand cette qualit se confirme, sa vibration correspondante sera plus prononce. Ainsi, pourrait-on supposer, le ton plus vif ou plus faible dnoterait que l'homme possde plus ou moins de cet attribut.

    [19] Dans les peintures et statues orientales reprsentant les divinits ou les grands hommes la prominence des chakras est souvent indique. Dans la figure ci-dessous on l'observe sur la tte d'une statue de Notre Seigneur le Bouddha qui se trouve Borobodour, dans l'le de Java. C'est la manire conventionnelle de reprsenter ce chakra et, sous cette forme, on le remarque sur les ttes d'innombrables images de Notre Seigneur le Bouddha, partout dans le monde oriental.

  • FIGURE. 11. TTE DE BOUDDHA BOROBODOUR (JAVA)

    On constate souvent [20] que les deux tages du Sahasrra chakra ont t copis, d'abord le dme le plus grand, celui de 960 ptales, ensuite le dme le plus petit en prsentant douze, et s'levant son tour au-dessus du premier.

  • FIGURE. 12. TTE DE BRAHM IKERA (JAPON)

    La tte ci-dessus est une tte de Brahm du Hokk-d de Tdai-ji, Nara, Japon (sculpte vers 749 apr. J.-C.). On notera que la statue porte une coiffure reprsentant ce chakra ; sa forme diffre un peu, il est vrai, de la prcdente ; une petite couronne de flammes la surmonte.

    [21] Elle figure aussi parmi les symboles chrtiens ; elle y est reprsente par les couronnes portes par les vingt-quatre vieillards qui sans cesse les jettent au pied du trne de Dieu. Chez l'homme trs dvelopp, ce chakra coronal rpand une splendeur et une gloire dont il est vritablement couronn. Et voici la signification de ce passage de

  • l'Ecriture : tout ce que l'homme a gagn, tout le magnifique Karma qu'il fait, toute la merveilleuse nergie spirituelle dont il est la source, tout cela il le met perptuellement aux pieds du Logos et le consacre Son uvre. Il peut indfiniment jeter sa couronne d'or, car elle ne cesse de se reformer, l'nergie jaillissant intarissablement en lui-mme.

    AUTRES MENTIONS

    Les sept centres de force sont frquemment dcrits dans la littrature sanscrite, dans quelques-uns des petits Oupanishads, dans les Pouranas et dans les ouvrages tantriques ; de nos jours beaucoup de yogis indiens en font usage. Un ami au courant de la vie intrieure de l'Inde m'assure qu'il y connat une cole qui se sert couramment des chakras ; les lves de cette cole sont au nombre de seize mille, rpandus sur une grande partie du territoire. Nous devons de trs intressants renseignements des sources hindoues ; nous essaierons, dans un autre chapitre, de les rsumer et de les commenter.

    Il semble aussi que certains mystiques europens aient connu les chakras. Nous en trouvons la preuve dans un livre intitul Theosophia Practica, par le mystique allemand bien connu Johann Georg Gichtel, lve de Jacob Bhme, qui appartint probablement la socit secrte des Rose Croix. A cet ouvrage est emprunte [22] la fig. 8 2. Ce livre parut d'abord en 1696, mais il est dit, dans l'dition de 1.736, que les figures, dont le texte est surtout la description, furent rimprimes une dizaine d'annes seulement aprs la mort de l'auteur ; or, celle-ci eut lieu en 1710. Il ne faut pas confondre cet ouvrage avec un volume runissant la correspondance de Gichtel sous un titre identique : Theosophia Practica ; le volume en question n'a pas reu la forme pistolaire, mais contient six chapitres relatifs la rgnration mystique, doctrine si importante parmi les Rose Croix.

    Gichtel, n en 1638, Ratisbonne, en Bavire, fit ses tudes de thologie et de droit et exera la profession d'avocat. Plus tard, devenu conscient d'un monde spirituel intrieur, il abandonna tout intrt en ce monde et fonda un mouvement mystique chrtien. Son opposition

    2 Photographie d'aprs la traduction franaise de Theosophia Practica publie en 1897 dans la Bibliothque Rosicrucienne (n 4) par la Bibliothque Chacornac, Paris.

  • l'ignare orthodoxie de son temps lui attira la haine de ses adversaires ; en consquence, il fut, vers 1670, banni et vit ses biens confisqus. Il finit par trouver un refuge en Hollande o il passa les quarante dernires annes de sa vie.

    Il considrait videmment les figures donnes dans sa Theosophia Practica comme ayant un caractre secret ; elles semblent, pendant de longues annes, avoir t rserves un petit groupe de ses disciples. Elles taient, dit-il, le rsultat d'une illumination intrieure ou, sans doute, de ce que nous appellerions aujourd'hui facults de clairvoyance. Gichtel, dans la page du titre, prvient que son livre est : "Une courte exposition des trois principes des trois mondes dans l'homme, reprsents dans des tableaux montrant avec clart comment et o ils ont dans l'homme leurs centres respectifs ; conformment ce que l'auteur a dcouvert en lui-mme [23] grce la contemplation divine, et ce qu'il a senti, got et peru."

    Mais, comme la plupart des mystiques de son temps, l'exactitude qui devrait caractriser l'occultisme et le mysticisme vritables fait dfaut Gichtel ; tout en dcrivant les figures, il se permet, concernant les difficults et les problmes de la vie spirituelle, de longues digressions, souvent d'ailleurs fort intressantes. Cependant, comme exposition de ses planches, son livre n'est pas russi. Peut-tre l'auteur n'osait-il pas en dire trop ; peut-tre aussi voulait-il amener ses lecteurs observer par eux-mmes les choses dont il parlait. Nous jugeons probable que, grce sa vie trs spirituelle, il tait devenu assez clairvoyant pour voir ces chakras, mais sans comprendre leur caractre et leur rle vritables, de sorte qu'en essayant d'expliquer leur raison d'tre, il leur applique le symbolisme couramment employ dans l'cole mystique dont il faisait partie.

    Comme on le verra, Gichtel considre ici l'homme naturel et terrestre plong dans les tnbres ; son lger pessimisme l'endroit de ses chakras n'est donc peut-tre pas sans excuse. Il passe sans commentaire le premier et le deuxime (savait-il qu'ils se rapportaient principalement des activits physiologiques ?), mais il voit dans le plexus solaire le sige de la colre, ce qui est exact. Dans son opinion, le centre cardiaque est rempli d'gosme, celui de la gorge d'envie et d'avarice ; enfin les centres suprieurs localiss dans la tte ne dgagent rien de meilleur que l'orgueil.

  • Il assigne galement aux chakras certaines plantes : au centre fondamental la Lune, au centre splnique Mercure, au centre ombilical Vnus, au centre cardiaque le Soleil (notons pourtant qu'un serpent y est enroul), au centre du larynx Mars, au centre frontal Jupiter, et au centre coronal Saturne. Il nous informe en outre que [24] le feu rside dans le cur, l'eau dans le foie, la terre dans les poumons et l'air dans la vessie.

    Dtail noter : l'auteur dessine une spirale qui, partant du serpent dont le cur est entour, passe successivement par tous les centres, mais on ne trouve aucune raison particulire dterminant l'ordre dans lequel cette spirale les atteint. Le symbolisme du chien qui court n'est pas expliqu ; nous sommes donc libres de l'interprter notre guise.

    Plus loin, Gichtel nous donne une illustration de l'homme rgnr par le Christ, et qui a entirement cras le serpent ; le Soleil est ici remplac par le Sacr-Cur, affreusement sanglant.

    Pour nous, cependant, l'intrt de ce dessin ne se trouve pas dans les interprtations de l'auteur, mais dans le fait qu'il prouve, sans possibilit de doute, que, parmi les mystiques du XVIIme sicle, il y en avait qui connaissaient l'existence et la position des sept centres du corps humain.

    Nous trouvons encore dans les rituels maonniques la preuve des connaissances possdes bien avant notre poque, les points saillants de ces rituels remontent un temps immmorial ; les monuments dmontrent que ces points taient connus et pratiqus dans l'Egypte ancienne ; ils nous ont t fidlement transmis ; les francs-maons les trouvent parmi leurs secrets ; en les utilisant ils stimulent certains de ces centres, l'occasion et dans l'intrt de leurs travaux, bien qu'ils ignorent peu prs tout ce qui se passe au del des limites de la vision normale. Il va sans dire qu'ici les explications sont impossibles, mais dans Le Ct Occulte de la Franc-maonnerie, j'ai dit ce sujet tout ce qui est permis.

  • [25]

    CHAPITRE II

    LES FORCES

    LA FORCE PRIMAIRE OU VITALE

    De la Divinit manent des nergies diverses ; il se peut qu'il y en ait des centaines dont nous ne sachions rien ; quelques-unes seulement ont t observes ; chacune de celles qui ont t vues correspond une manifestation approprie sur tous les niveaux atteints jusqu'ici par nos tudiants, mais pour l'instant envisageons-les telles qu'elles se montrent dans le monde physique. L'une se prsente comme l'lectricit, une autre comme le feu-serpent, une autre comme la vitalit, une autre enfin comme la force vitale qui est tout autre chose que la vitalit, ainsi que nous le verrons tout l'heure.

    Un effort patient et soutenu est ncessaire l'tudiant qui cherche dcouvrir l'origine de ces forces et dterminer leurs relations. A l'poque o je runissais dans le volume intitul Le Ct cach des choses les rponses donnes des questions qui nous furent poses, au cours des annes prcdentes dans les runions du toit Adyar, je connaissais la manifestation sur le plan physique de la force vitale, de Koundalini et de la vitalit, mais pas encore leur relation avec les Trois Effusions, si bien que je les dcrivis comme absolument diffrentes de ces dernires et sans rapport avec elles. Des recherches ultrieures me permirent de combler cette [26] lacune et je suis heureux que l'occasion se prsente aujourd'hui de corriger l'erreur commise.

    Trois forces principales s'coulent travers les chakras et nous pouvons les considrer comme reprsentant les trois aspects du Logos. L'nergie qui se prcipite dans l'ouverture du chakra comme dans une cloche et met en mouvement, par rapport elle-mme, une force circulaire secondaire, est une des expressions de la Deuxime Effusion, venant du Deuxime Aspect du Logos, ce courant vital envoy par Lui dans la matire dj vitalise par l'action du Troisime Aspect du Logos lors de la

  • Premire Effusion ; c'est ce que symbolise la doctrine chrtienne en disant que le Christ est incarn (ou en d'autres termes reoit sa forme) du Saint-Esprit et de la Vierge Marie.

    Cette Deuxime Effusion s'est subdivise depuis longtemps un degr presque infini ; elle s'est non seulement subdivise, mais encore diffrencie c'est du moins ce qu'elle semble avoir fait. Au fond, il est peu prs certain que ce n'est l que la my ou illusion travers laquelle nous apparat son action. Elle arrive par des canaux innombrables et se montre sur chacun des plans et sous-plans de notre systme ; pourtant elle reste identique elle-mme et ne doit jamais tre confondue avec cette Premire Effusion qui jadis cra les lments chimiques auxquels la Deuxime Effusion emprunte les matriaux dont ses vhicules, tous les niveaux, sont constitus. Il semblerait que certaines de ses manifestations fussent plus basses ou plus denses, parce qu'elle emploie de la matire de plus en plus dense. Sur le niveau bouddhique nous la voyons paratre comme le principe Christique dont l'expansion et le dveloppement graduels se poursuivent imperceptiblement dans l'me humaine ; dans les corps astral et mental nous constatons qu'elle vivifie plusieurs couches de matires ; ainsi nous la voyons se manifester de diverses manires se traduisant sur l'astral suprieur par une motion leve, et sur la partie infrieure de ce mme [27] vhicule par un simple torrent de force vitale communiquant l'nergie la matire de ce corps.

    Sous son aspect le plus bas, elle s'entoure d'un voile de matire thrique, et se dverse du corps astral dans les ouvertures campanules de ces chakras, la surface de la partie thrique du corps physique. L elle rencontre une autre force qui jaillit des profondeurs du corps humain puissance mystique nomme Koundalini ou le feu-serpent.

    LE FEU-SERPENT

    Cette force est la manifestation sur le plan physique d'un autre des multiples aspects de la puissance du Logos ; elle appartient la Premire Effusion, issue du Troisime Aspect ; elle existe sur tous les plans dont nous savons quelque chose, mais pour le moment nous ne nous occupons que de la manire dont elle s'exprime dans la matire thrique. Elle demeure distincte et de la force primaire dj mentionne, et de la force vitalisante provenant du soleil ; aucune des autres formes d'nergie

  • physique ne semble l'affecter : J'ai vu un corps humain recevoir jusqu' 1.250.000 volts d'lectricit, si bien que lorsque l'homme tendait son bras vers le mur, d'normes flammes jaillissaient de ses doigts ; cependant, il n'prouvait aucune sensation anormale ; aucune brlure non plus n'tait craindre, moins qu'il et touch un objet extrieur. Or, cette norme application d'nergie n'avait pas sur le feu-serpent la moindre influence.

    Nous savons depuis bien des annes qu'il existe dans les profondeurs de notre terre, ce qu'on pourrait appeler un laboratoire du Troisime Logos. Un essai d'investigation sur les conditions rgnant au centre du globe a rvl l'existence d'une nergie si formidable qu'il est impossible d'en approcher. On ne peut en toucher que les zones extrieures, mais cela suffit pour constater, sans doute possible, qu'elles sont en relation sympathique [28] avec les zones de Koundalini dans le corps humain. Dans ce centre, la force du Troisime Logos a d se dverser une poque recule, mais elle y est encore active. L Il procde au dveloppement graduel de nouveaux lments chimiques dous la fois d'une complexit de forme toujours croissante, et d'une vie interne ou activit de plus en plus nergique.

    Les tudiants en chimie connaissent bien la table priodique imagine par le chimiste russe Mendelef vers la fin du dernier sicle, dans laquelle sont rangs dans l'ordre de leurs poids atomiques les lments chimiques connus, en commenant par le plus lger, l'hydrogne dont le poids atomique est 1, et en finissant par le plus lourd jusqu'ici constat, l'uranium, dont le poids relatif est 238,5. Au cours de nos recherches personnelles concernant ces problmes, nous avons constat que ces poids atomiques taient peu prs exactement proportionnels au nombre d'atomes ultimes contenus dans chaque lment ; nous avons donn ces chiffres dans la Chimie occulte, ainsi que la forme et la composition de chaque lment.

    Dans la plupart des cas, les formes constates lorsque les lments taient examins en faisant usage de la vue thrique indiquent la table priodique le fait aussi que les lments ont t dvelopps dans un ordre cyclique ; qu'ils ne sont pas disposs en ligne droite, mais en spirale ascendante. Il nous a t dit que les lments nomms hydrogne, oxygne et azote (qui forment environ la moiti de la crote terrestre et presque toute son atmosphre) appartiennent en mme temps un autre et plus grand systme solaire, mais nous avons cru comprendre que le reste des

  • lments fut labor par le Logos de notre systme. Il pousse Sa spirale au del de l'uranium, dans des conditions de temprature et de pression qui pour nous sont absolument inconcevables. Au fur et mesure que de nouveaux lments sont forms, ils sont pousss du centre vers l'extrieur et de bas en haut jusqu' la surface terrestre.

    [29] Dans nos corps, la force de Koundalini provient de ce laboratoire du Saint-Esprit, en activit dans les profondeurs de la terre ; elle appartient au feu terrible des rgions infrieures. Ce feu contraste d'une manire frappante avec le feu de la vitalit issu du soleil et que nous allons expliquer. Ce dernier appartient l'air, la lumire et aux grands espaces libres, tandis que le feu venant d'en bas est beaucoup plus matriel et rappelle le fer rouge, le mtal en fusion. Cette force prodigieuse prsente un caractre assez terrible : elle donne l'impression de s'enfoncer de plus en plus dans la matire, d'avancer lentement mais irrsistiblement, avec une certitude absolue.

    Le feu-serpent n'est pas cette partie de l'nergie du Troisime Logos dont il Se sert pour laborer des lments chimiques toujours plus denses ; on dirait plutt d'un dveloppement plus avanc de la force localise dans le centre vivant de certains lments tels que le radium ; il se rattache l'action de la vie du Troisime Logos parvenue au dernier degr de son immersion et recommenant monter vers les hauteurs d'o elle descendit jadis. Nous savons depuis longtemps que la deuxime vague de vie, issue du Deuxime Logos, descend dans la matire travers les premier, deuxime et troisime rgnes lmentaux et cela jusqu'au minral, puis qu'elle remonte travers les rgnes vgtal et animal jusqu'au rgne humain o elle rencontre la puissance descendante du Premier Logos. Ceci est indiqu dans la fig. 13, dans laquelle l'ovale reprsentant la Deuxime Effusion descend du ct gauche, atteint son point le plus dense la partie infrieure du diagramme, puis remonte suivant la courbe, du ct droit de la figure.

    Nous constatons maintenant que la force du Troisime Logos remonte, elle aussi, aprs avoir touch le point le plus bas ; il faut donc se reprsenter la ligne verticale au centre de la figure, comme revenant sur elle-mme. Koundalini est la puissance de cette Effusion en voie de rgression ; elle agit dans les corps des tres [30] en cours d'volution et cela en contact intime avec la force primaire dj mentionne ; elles agissent de concert pour amener les tres jusqu'au point o ils peuvent

  • recevoir l'Effusion du Premier Logos et devenir des gos, des tres humains ; aprs quoi elles continuent soutenir les vhicules. Ainsi nous recevons l'immense force de Dieu aussi bien de la terre sous nos pieds, que du ciel sur nos ttes ; nous sommes la fois enfants de la terre et du soleil, l'une et l'autre se rencontrent en nous et collaborent notre volution. Nous ne pouvons avoir l'une sans l'autre, mais si l'une domine beaucoup l'autre, il en rsulte de graves dangers. D'o le risque prsent par tout dveloppement des couches profondes du feu-serpent avant que la vie de l'homme ne soit purifie et affine.

    Il est souvent question de ce feu trange et du danger de l'veiller trop tt ; une bonne partie de ce que l'on en dit est sans doute vrai. Il y a en vrit pril extrme veiller en l'homme les aspects suprieurs de cette furieuse nergie, avant qu'il n'ait acquis la force de la matriser, avant qu'il ne soit arriv la puret de vie et de pense qui seule peut lui permettre de librer sans danger une puissance aussi formidable. Mais Koundalini joue dans la vie quotidienne un rle beaucoup plus important que la plupart d'entre nous ne l'ont encore suppos ; il en existe une manifestation bien moins haute et plus douce, qui dj est veille en chacun ; elle est non seulement inoffensive mais encore bienfaisante et remplit la tche qui lui est dvolue nuit et jour, alors que nous sommes tout fait inconscients de sa prsence et de son activit. Bien entendu, nous avions dj remarqu cette force, qui s'coule en suivant les nerfs ; nous la nommions simplement le fluide nerveux, sans la reconnatre pour ce qu'elle est rellement. L'effort accompli pour l'analyser et remonter sa source nous a rvl qu'elle pntre dans le corps humain par le chakra-racine.

  • [31]

    FIGURE. 13. LES TROIS EFFUSIONS

    Comme toutes les autres forces, Koundalini elle-mme [32] est invisible, mais dans le corps humain elle se fait un curieux nid, form de sphres creuses et concentriques de matire astrale et thrique, disposes les unes dans les autres comme les boules d'un jouet chinois. Il semble que sept de ces sphres concentriques reposent dans le chakra-racine, l'intrieur et autour de la dernire cellule vertbrale ou cavit de l'pine dorsale, prs du coccyx ; mais chez l'homme ordinaire, la force n'est active que dans la plus extrieure partie de ces sphres ; elle est "endormie" dans les autres, suivant le terme employ par certains ouvrages orientaux et les dangereux phnomnes du feu ne commencent se manifester que si l'homme essaie d'veiller l'nergie latente dans ces strates infrieures. Le feu inoffensif rgnant dans l'piderme de la boule s'lve dans la colonne

  • vertbrale et emprunte simultanment (autant que l'tat actuel de nos recherches nous permet de le croire) les trois voies nommes Soushoumn, Id et Pingal.

    LES TROIS CANAUX DE L'EPINE DORSALE

    Voici ce que dit Mme Blavatsky dans La Doctrine Secrte, au sujet de ces trois courants qui suivent et longent la moelle pinire de tout tre humain :

    "L'cole trans-himalayenne... localise Soushoumn, le sige principal de ces trois Ndis, dans le tube central de l'pine dorsale... Id et Pingal ne sont que les dises et les bmols de ce Fa de la nature humaine... qui, lorsqu'on les fait vibrer convenablement, rveillent les sentinelles qui se trouvent de chaque ct, le Manas spirituel et le Kma physique, et soumettent l'infrieur par le suprieur 3."

    "C'est le pur Aksha qui monte dans Soushoumn ; ses deux aspects circulent dans Id et Pingal. Voil les trois courants de vie et ils sont symboliss par le cordon des Brahmanes. Ils sont gouverns par la volont. La [33] volont et le dsir reprsentent l'aspect suprieur et l'aspect infrieur d'une seule et mme chose. Aussi importe-t-il que les canaux soient purs... Une circulation s'tablit dans Soushoumn, Id et Pingal, et du canal central elle passe dans le corps tout entier 4."

    "Id et Pingal fonctionnent le long de la paroi courbe de la moelle dans l'intrieur de laquelle se trouve Soushoumn. Ils sont semi-matriels, positif et ngatif, soleil et lune, et mettent en action le courant libre et spirituel de Soushoumn. Ils ont des voies distinctes qui

    3 La Doctrine Secrte (Ed. franc.) vol. VI, p. 211. 4 Ibid, vol. VI, p. 250.

  • leur sont propres, autrement ils s'irradieraient dans tout le corps 5."

    Dans Le Ct Occulte de la Franc-Maonnerie, j'ai parl comme suit, d'une certaine manire maonnique d'employer ces forces :

    "Un des objectifs de la Franc-Maonnerie est de stimuler l'activit de ces forces dans le corps humain, afin d'acclrer l'volution. Cette stimulation est applique au moment o le Vn cre, reoit et constitue ;

    ... dans le Premier Degr elle affecte l'Id ou aspect fminin de l'nergie, permettant ainsi au candidat de matriser plus facilement les passions et les motions ; dans le Deuxime Degr c'est le Pingal ou aspect masculin qui se trouve renforc, afin de faciliter la discipline du mental ; mais dans le Troisime Degr, c'est l'nergie centrale elle-mme, la Soushoumn qui est veille ; ds lors, un chemin s'ouvre l'influence de l'esprit pur venu d'en haut. C'est en s'levant suivant ce canal du Soushoumn qu'un yogi abandonne volont son corps physique, de telle faon qu'il reste pleinement conscient sur les plans suprieurs et rapporte dans son cerveau physique le souvenir trs net de ses expriences. Les petites figures ci-dessous donnent une ide gnrale de la manire dont ces forces circulent dans le corps humain. Chez l'homme l'Id a son point [34] de dpart la base de l'pine dorsale, immdiatement gauche du Soushoumn et droite du Pingal (j'entends la droite et la gauche de l'homme et non du spectateur) ; chez la femme c'est l'inverse. Les parcours se terminent la moelle allonge.

    5 Ibid, vol. VI, p. 261.

  • FIGURE. 14. LES CANAUX DE L'PINE DORSALE

    "L'pine dorsale est appele dans l'Inde le Brahmadanda ou bton de Brahma ; la figure 14 d montre aussi qu'elle est l'original du caduce de Mercure, dont les deux serpents symbolisent la Koundalini ou feu-serpent qui va se mettre en mouvement dans ces canaux ; enfin les ailes reprsentent la facult de parcourir consciemment les plans suprieurs, par suite du dveloppement de ce feu. La figure 14 a montre l'Id stimule aprs l'initiation du Premier Degr ; cette ligne, qui est d'un rouge cramoisi, vient s'ajouter, lors de la deuxime initiation, la ligne jaune du Pingal, reprsente dans la figure 14 b ; enfin, lors de la troisime, la srie est complte par le courant bleu fonc du Soushoumn (fig. 14 c) 6."

    La Koundalini qui normalement s'lve dans ces canaux se spcialise pendant cette marche ascendante, et cela de deux faons. On y remarque une curieuse association de qualits positives et ngatives, que l'on [35] pourrait presque nommer mles et femelles. En somme, l'aspect fminin prdomine beaucoup ; c'est peut-tre pour cette raison que, dans les ouvrages indiens, il est toujours question d' "elle" ; et, pour cette raison aussi, que certaine "chambre dans le cur" o Koundalini se concentre dans certaines formes de yoga, est appele dans La Voix du Silence la demeure de la Mre du Monde. Mais quand ce feu-serpent quitte sa

    6 Le ct occulte de la Franc-maonnerie.

  • demeure du chakra-racine et s'lve dans les Trois canaux dont nous avons parl, un fait remarquable s'observe : la section qui monte dans le canal du Pingal est presque entirement masculine, tandis que celle qui monte dans le canal de l'Id est presque entirement fminine. Le courant plus important qui s'lve dans le Soushoumn semble conserver ses proportions primitives.

    La seconde diffrenciation qui s'opre pendant la monte de cette force dans l'pine dorsale consiste en ceci, que la personnalit de l'homme la sature au plus haut point ; entre par en bas comme une nergie trs gnrale, la force semble tre devenue dfinitivement, en arrivant au sommet, le fluide nerveux de cet homme particulier, et prsente ds lors ses qualits spciales et ses particularits, manifestes dans les vibrations des centres de l'pine dorsale que l'on peut regarder comme les racines d'o sortent les tiges des chakras superficiels.

    LE MARIAGE DES FORCES

    Bien que l'ouverture du chakra, campanule comme certaines fleurs, se trouve la surface du corps thrique, la tige de la fleur tubiforme sort toujours d'un des centres de la moelle pinire. C'est presque toujours ces centres et non leurs manifestations superficielles que font allusion les livres hindous lorsqu'ils parlent des chakras. Chaque fois, une tige thrique, gnralement recourbe vers le bas, relie cette racine situe dans l'pine dorsale au chakra externe (fig. 5 B). Les tiges de tous les chakras se dtachent ainsi de la moelle pinire, la force s'coule naturellement par ces tiges dans la [36] fleur ; elle y rencontre le flux de la vie divine et la pression qui rsulte de cette conjonction fait rayonner horizontalement, c'est--dire suivant les rayons du chakra, les forces maintenant unies.

    Sur ce point, les surfaces des courants celui de la force primaire et celui de Koundalini entrent en friction comme des meules, car elles tournent en sens inverse, un peu comme les deux plaques d'une machine lectrique de Wimshurst (bien que ces dernires ne se touchent jamais) et il en rsulte une pression considrable. C'est ce qui a t symboliquement nomm le "mariage" de la vie divine, dont le caractre mle est trs accus, et de Koundalini, toujours considre comme nettement fminine, l'nergie compose qui en rsulte est ce que l'on appelle communment le magntisme personnel de l'homme ; elle vivifie ensuite les plexus visibles

  • proximit de plusieurs chakras ; elle suit tous les nerfs du corps dont, grce elle surtout, la temprature se trouve maintenue ; enfin elle entrane avec elle la vitalit qui a t absorbe et spcialise par le chakra splnique.

    Quand se combinent, comme nous venons de le dire, les deux forces, il se produit entre quelques-unes de leurs molcules respectives une certaine liaison. La force primaire semble capable d'occuper plusieurs varits diffrentes de formes thriques ; la plus ordinairement prise par elle est l'octadre, compos de quatre atomes formant un carr, avec un seul atome central vibrant sans cesse de bas en haut et de haut en bas suivant la ligne mdiane du quadrilatre et perpendiculairement celui-ci. Parfois aussi elle emploie une petite molcule extrmement active, consistant en trois atomes. La Koundalini se revt en gnral d'un anneau aplati comportant sept atomes, tandis que le globule de la vitalit qui, lui aussi, comporte sept Moines, les dispose un peu comme le fait la force primaire, sauf qu'elle forme un hexagone et non point un carr. La figure 15 peut aider le lecteur se reprsenter ces combinaisons.

    [37] A et B sont des formes adoptes par la force primaire ; C est la forme prise par le globule de la vitalit ; D celle de Koundalini. E montre l'effet produit par la combinaison d'A et de F ; F celle de B et de D. En A, B et C l'atome central vibre sans cesse et rapidement, perpendiculairement la surface du papier, d'o il bondit une hauteur plus grande que le diamtre du disque, puis descend au-dessous du papier une gale distance, mais rptant plusieurs fois par seconde ce mouvement de navette. (Le lecteur comprendra, bien entendu, que mon explication est relative et non littrale ; en ralit la sphre reprsente par notre disque est d'une petitesse telle qu'elle chappe au plus puissant microscope ;

    mais proportionnellement cette dimension, ses vibrations sont telles que je les dcris.) En D le seul mouvement est un tournoiement constant tout autour du cercle, mais il existe l normment d'nergie latente qui se manifeste ds le moment o se produisent les combinaisons que nous avons essay d'illustrer en E et en F. Les deux atomes positifs A et B poursuivent, aprs leur combinaison, leurs mmes activits violentes ; leur nergie a mme beaucoup augment. Quant aux atomes de la figure D, tout en conservant [38] leur mouvement circulaire, ils acclrent leur allure au point que, cessant d'tre visibles comme atomes spars, ils forment un anneau lumineux.

  • FIGURE. 15.

    LES FORMES DES FORCES

    Les quatre premires molcules reprsentes ci-dessus appartiennent au type nomm par Annie Besant, dans La Chimie Occulte, matire Hyper-meta-proto-lmentaire ; il se pourrait d'ailleurs qu'elles fussent identiques

  • certaines de celles qu'elle dessina pour cet ouvrage. Mais E et F, tant des composs, doivent tre considres comme actives sur le sous-plan suivant, appel par elle super-thrique, et classifies par consquent comme matire meta-proto. Le type B est plus commun que le type A ; il s'ensuit naturellement que dans le fluide nerveux, rsultat final de la conjonction, nous trouvons beaucoup plus d'exemples de F que d'E. Le fluide nerveux est donc un courant compos de divers lments et contenant des spcimens de chacun des types montrs dans la figure 14. Simples ou composs, maris ou non, clibataires, vieilles filles et couples conjugaux, tous sont emports dans le mme torrent.

    FIGURE. 16. FORME COMBINE DES FORCES

    Le mouvement prodigieusement nergique, de bas en [39] haut et de haut en bas, caractrisant l'atome central dans les combinaisons E et F, leur donne dans leurs champs magntiques une forme tout fait inaccoutume, reproduite ci-contre.

    La moiti suprieure me parat ressembler beaucoup au linga qui se voit souvent, aux Indes, devant les temples de Shiva. On m'a dit que le linga est un emblme de la puissance cratrice et que, pour les pieux Indiens, il se prolonge dans le sol une profondeur gale sa hauteur au-dessus de la terre. Je me suis demand si les anciens Hindous connaissaient cette molcule particulirement active, et l'immense

  • importance du rle qu'elle joue dans le maintien des vies humaine et animale : si enfin ils sculptrent leur symbole dans la pierre, en tmoignage de leur savoir occulte.

    LE SYSTEME DU GRAND SYMPATHIQUE

    L'anatomie dcrit, dans le corps humain, deux systmes nerveux le crbro-spinal et le grand sympathique. Le systme crbro-spinal commence au cerveau, descend le long de la moelle pinire et se ramifie dans toutes les rgions du corps par les ganglions d'o se dtachent les nerfs, dans les intervalles compris entre deux vertbres. Le systme du grand sympathique est form de deux cordons parallles l'pine dorsale, presque aussi longs qu'elle, situs un peu en avant de son axe et, respectivement, sa droite et sa gauche. Issus des ganglions de ces deux cordons, un peu moins nombreux que ceux de la moelle pinire, les nerfs sympathiques forment les rseaux appels plexus ; de ceux-ci, comme de relais, se dtachent des ganglions terminaux et des nerfs plus petits. Pourtant ces deux systmes sont mis en relation, de toutes sortes de manires, par tant de nerfs formant liaison qu'il ne faut pas les considrer comme deux organisations nerveuses distinctes. En outre, il existe un troisime groupe, celui des nerfs vagues, qui ont leur origine dans la moelle allonge et [40] descendent trs loin dans l'intrieur du corps sans perdre leur indpendance, en se mlant constamment aux nerfs et aux plexus des autres systmes.

    La moelle pinire, le cordon sympathique et le nerf vague de gauche, sont tous indiqus sur la planche X. Celle-ci montre comment sont mis en relation, par des nerfs, les ganglions du crbro-spinal et du grand sympathique, et aussi les canaux par lesquels ces ganglions donnent naissance des nerfs pour former les principaux plexus du grand sympathique. Il faut noter que les plexus ont une tendance s'incliner vers le bas en se dtachant des ganglions o ils prennent racine. Ainsi le plexus solaire dpend principalement du nerf grand splanchnique indiqu par notre planche comme issu du cinquime ganglion thoracique sympathique, qui se rattache lui-mme au quatrime ganglion thoracique spinal. Celui-ci est, horizontalement, presque la hauteur du cur, mais le nerf descend et s'unit aux nerfs splanchniques secondaires comme aux plus petits, issus de ganglions thoraciques situs plus bas ; leur tour, ces derniers nerfs traversent le diaphragme et vont au plexus solaire. Il existe encore d'autres

  • points de raccordement entre ce plexus et les cordons ; la planche les montre, mais ils sont trop compliqus pour que la description en soit possible. Les principaux nerfs allant au plexus cardiaque s'inclinent pareillement vers le bas. En ce qui concerne le plexus du pharynx l'inclinaison est lgre, le plexus de la carotide se relve mme en se dtachant du nerf carotide interne qui procde lui-mme du ganglion cervical suprieur sympathique.

    LES CENTRES DANS L'EPINE DORSALE

    Une inclinaison assez semblable se remarque dans le tronc thrique qui unit les fleurs ou chakras situs la surface du double thrique leurs centres correspondants situs dans l'pine dorsale et dont les positions se trouvent approximativement marques en rouge dans [41] la figure 2 et dtaills dans le tableau II. Les rais divergents des chakras fournissent ces plexus sympathiques la force ncessaire pour les assister dans leur rle de relais.

  • TABLEAU II. LES CHAKRAS ET LES PLEXUS

    Nom du approximative du Chakra

    spinal sy

    Principaux

    auxiliChakra Position en

    surface

    Position Plexus du grand

    mpathiqueplexus

    aires

    Racine Base de l'pine 4me Sacr Coccygal dorsale

    Rate A s de la rate 1e lombaire Splnique u-dessu

    Ombilic Au us de l'ombilic thoracique Coeliaque ou

    solaire

    Hpatique pylori gastrique,

    msentrique,

    -dess 8me que

    etc.

    Cur Au sus 8 cervical CPulmcor

    et

    -desdu cur

    me ardiaque onaire,

    onaire, c.

    Gorge rge 3e cervical Pharyngien A la go

    Front Sur le front 1e cervical Carotidien

    Caverneux et ganglions

    Cphaliques en gnral

    En l'tat actuel de nos connaissances, je [42] crois d'identifier les ec le p comme semblent l'avoir faiaut

    imprudent t certains chakras av lexus,

    eurs.

  • Les plexus hypogastriques ou pelviens doivent sans doute tre en rapport avec le chakra Swadhisthana situ prs des organes gnitaux et mentionn par les ouvrages indiens, mais non employ dans notre propre mthode de dveloppement. Les plexus groups dans cette rgion dpe

    nde pinale et au corps pituitaire ; il n'est pas tranger non plus au dveloppement du systme nerveux crbro-spin

    relations :

    s vibratoires de l'astral. Nous voyons un petit groupe de cellules nerveuses relies entre elles par de

    ndent probablement beaucoup du plexus solaire en tout ce qui concerne l'activit consciente, car un grand nombre de nerfs les relient trs troitement au plexus splnique.

    Le chakra du sommet de la tte ne se rattache dans le corps physique aucun des plexus du grand sympathique, mais il est associ, comme nous le verrons au chapitre IV, la gla

    al.

    Voici comment s'exprime, Etude sur la Conscience, le Dr. Annie Besant au sujet de l'origine des systmes sympathiques et crbro-spinal, et leurs

    "Voyons de quelle faon commence et se poursuit la construction du systme nerveux, sous l'action des impulsion

    minces filaments nerveux. Ce groupe est form par l'action d'un centre ayant pris naissance auparavant dans le corps astral, un agrgat de matire astrale dispos de faon former un centre capable de recevoir des influences du dehors et d'y rpondre. De ce centre astral, les vibrations passent dans le double thrique, ou elles donnent naissance des petits tourbillons thriques, qui attirent eux-mmes des particules de matire physique plus dense, et finissent par former une cellule nerveuse et enfin des groupes de ces cellules. Ces centres physiques, recevant les vibrations du monde extrieur, renvoient les impulsions aux centres astraux, augmentant ainsi leurs vibrations. Les centres physiques [43] et astraux agissent et ragissent donc les uns sur les autres, et chacun d'eux devient ainsi plus compliqu et son champ d'utilit s'tend. A mesure que nous traversons le rgne animal, nous voyons le systme nerveux physique se perfectionner sans cesse et devenir un facteur de plus en

  • plus important dans le corps ; chez les vertbrs, ce systme prend le nom de systme sympathique. C'est lui qui contrle et dirige l'activit des organes vitaux : cur, poumons, organes de la digestion. A ct de lui, s'labore lentement le systme crbrospinal intimement li, dans ses activits infrieures, au systme sympathique ; ce systme acquiert graduellement une prdominance de plus en plus grande et devient, dans son dveloppement parfait, l'organe normal dans lequel agit la "conscience de veille". Le systme crbro-spinal est form par des impulsions manant du plan mental et non du plan astral ; il n'est reli au plan astral que par le systme sympathique qui, lui, est construit par l'astral" 7.

    ALITE LA VIT

    Nous connaissons tous la sensation d'allgresse et de bien-tre que nous apporte le soleil, mais seuls les tudiants en occultisme en

    ement les raisons. Si le soleil inonde son systme de lumire et de chaleur, il y rpand de mme et sans cesse une autre force, enco

    ue. Une modification quelconque de l'lectricit fait osciller l'atome tout entier, oscillation d'une amplitude nor

    connaissent plein

    re insouponne de la science moderne, une force qui a reu le nom de "vitalit" ; elle rayonne sur tous les niveaux et se manifeste dans chaque rgne physique, motionnel, mental, etc. mais pour le moment nous nous occupons spcialement de son apparition dans le rgne infrieur, o elle pntre dans quelques atomes physiques, augmente normment leur activit, les anime et les rend lumineux.

    Ne confondons pas cette force avec l'lectricit, bien [44] qu' certains gards elle lui ressemble, car de bien des faons son action diffre de l'action lectrique, lumineuse ou caloriq

    me, vu la dimension de l'atome ; mais cette autre force que nous appelons la vitalit vient l'atome, non de l'extrieur mais de l'intrieur.

    7 Op. cit., p. 162, Edition 1923.

  • LE GLOBULE DE LA VITALITE

    En soi-mme l'atome n'est que la manifestation d'une force : la Divinit Solaire veut une certaine forme que nous appelons un atome ultime physique (fig. 17) et, par cet effort de Sa volont, quelque quatorze mille millions de "bulles dans le Kolon" sont maintenues dans cette forme particulire.

    FIGURE. 17. L'ATOME PHYSIQUE ULTIME

    Il est ncessaire de souligner ce fait que la cohsion de ces bulles dans cette forme dpend entirement de cet effort de volont ; s'il cessait, ne ft-ce qu'un instant, les bulles se disjoindraient nouveau et le rgne physique tout entier cesserait simplement d'exister, en beaucoup moins de temps qu'il ne faut l'clair pour briller. Tant il est vrai que le monde entier est une pure illusion, mme ce point de vue, sans compter que [45] les bulles qui constituent l'atome ne sont, elles-mmes, que des trous dans le Kolon, c'est--dire dans le vritable ther de l'espace.

    C'est donc par la force incessante de Sa volont que la Divinit Solaire maintient l'atome et, si nous essayons d'examiner la manire dont la force agit, nous constatons qu'elle ne vient pas l'atome de l'extrieur, mais qu'elle jaillit en lui-mme ; en d'autres termes elle y vient de dimensions suprieures. Il en est de mme de cette autre force appele vitalit ; elle pntre l'atome par l'intrieur, associe la force qui maintient la cohsion de l'atome, au lieu d'exercer sur lui une action d'origine extrieure, comme

  • le font les autres genres de force nommes par nous lumire, chaleur ou lectricit.

    Quand la vitalit jaillit au cur d'un atome elle en accrot la vie, et lui donne la facult d'attraction, si bien qu'il attire immdiatement soi six autres atomes qu'il dispose d'une manire particulire, constituant ainsi un lment sous-atomique ou hyper-meta-proto-lment, comme je l'ai dj expliqu. Mais cet lment diffre de tous les autres observs jusqu'ici, en ce que la force qui l'a cr, puis le maintient, vient du Deuxime Aspect de la Divinit Solaire et non pas du Troisime. Ce globule de la vitalit (fig. 15 c) est le petit groupe qui marque d'un point excessivement brillant le serpent mle ou positif dans l'lment chimique oxygne ; il forme aussi le cur du globe central dans le radium.

    Ces globules se distinguent de tous les autres, que l'on peroit flottant dans l'atmosphre, par leur clat et leur extrme activit, par la vie intense et ardente qu'ils manifestent. Ce sont probablement les vies ignes si souvent mentionnes par Mme Blavatsky, par exemple dans La Doctrine Secrte, o elle dit :

    "On nous enseigne que tout changement physiologique... sans compter la vie elle-mme, ou plutt les phnomnes objectifs de la vie provoqus par certaines conditions et modifications dans les tissus du corps qui permettent l'action de la vie et la forcent agir dans ce [46] corps, que tout cela est d ces "crateurs" et "destructeurs" invisibles qu'on appelle, d'une faon si vague et si gnrale, les microbes. On pourrait supposer que ces "vies de feu" et les microbes de la science sont la mme chose. Ce n'est pas exact. Les "vies de feu" forment la septime et la plus haute subdivision du plan de la matire et correspondent, chez l'individu, la Vie de l'Univers, quoique seulement sur ce plan de la matire 8."

    Si la force qui vivifie ces globules diffre compltement de la lumire, il semble pourtant qu'elle ait besoin d'elle pour pouvoir se manifester. Par un brillant soleil la vitalit se renouvelle constamment ; les globules naissent avec une grande rapidit et en nombre incroyable ; au contraire,

    8 La Doctrine Secrte, vol. 1, p. 246. Ed. franc.

  • par un temps nuageux, le nombre des globules forms diminue beaucoup ; enfin la nuit, autant que nous avons pu en juger, l'opration est entirement suspendue. Ainsi l'on peut dire que, la nuit, nous vivons du stock fabriqu les jours prcdents et, bien que son puisement total semble impossible, ce stock se rarfie videmment dans une longue priode de jours nuageux. Le globule, une fois charg, reste lment sous-atomique et n'est sujet aucun changement, ni aucune dperdition d'nergie, moins qu' un moment donn il ne soit absorb par quelque tre vivant.

    PRODUCTION DES GLOBULES

    La vitalit, comme la lumire et la chaleur, s'chappe continuellement du soleil, mais des obstacles empchent souvent la production totale d'arriver jusqu' la terre. Dans les climats hivernaux et tristes appels tort climats temprs, il arrive trop souvent que pendant plusieurs jours le ciel se couvre d'un lugubre voile de nuages pais et la vitalit s'en trouve affecte comme la lumire elle-mme : les nuages ne l'empchent pas tout [47] fait de passer mais la rduisent sensiblement. C'est pourquoi, par un temps sombre et hivernal, la vitalit baisse et tout tre vivant aspire instinctivement revoir la lumire.

    Quand les atomes vitaliss se font ainsi plus rares l'homme dou d'une sant robuste augmente sa facult d'absorption, l'exerce sur un espace plus grand et ainsi maintient sa vigueur au niveau normal ; mais les personnes invalides ou possdant peu de force nerveuse, incapables d'en faire autant, ont souvent beaucoup souffrir, s'affaiblissent et deviennent plus irritables sans en comprendre la cause. Pour des raisons semblables, la vitalit atteint un niveau plus bas en hiver qu'en t, car en admettant mme que la journe d'hiver soit ensoleille, ce qui est rare, il reste affronter la longue et triste nuit d'hiver pendant laquelle il faut nous contenter, pour exister, de la vitalit que la journe coule a rpandue dans notre atmosphre. D'autre part, la longue journe d't, quand elle est lumineuse et sans nuages, sature tellement de vitalit l'atmosphre qu'une courte nuit ne fait gure de diffrence.

    En tudiant celte question de vitalit, l'occultiste ne peut manquer de reconnatre que, celle de temprature mise part, la lumire solaire est un des plus importants facteurs dans l'obtention et la conservation d'une sant parfaite facteur dont rien ne peut compenser entirement l'absence. Les

  • flots de cette vitalit tant rpandus non seulement sur le monde physique mais encore sur tous les autres il est vident que, si d'ailleurs les conditions sont favorables, motions, intelligence et spiritualit atteindront leur plus haut point sous un ciel clair et avec l'aide inestimable du soleil.

    FORCES PSYCHIQUES

    Les trois forces dj mentionnes force primaire, vitalit et Koundalini ne sont pas directement en rapport avec la vie mentale et motionnelle de l'homme, [48] mais seulement avec son bien-tre physique. Parmi les forces reues par les chakras, il en est au contraire que l'on pourrait appeler psychiques et spirituelles. Les deux premiers centres n'en prsentent pas, mais le chakra ombilical et les autres situs un niveau plus lev s'ouvrent des nergies qui influent sur la conscience humaine.

    Dans un article sur les centres de la pense, insr dans l'ouvrage intitul L'occultisme dans la Nature, j'ai expliqu que des penses runies en masse sont des choses trs relles, occupant une certaine place dans l'espace. Les penses sur un mme sujet ou ayant un caractre commun tendent se runir ; il existe donc pour beaucoup de sujets un centre de pense, un espace dlimit dans l'atmosphre ; d'autres penses du mme genre sont attires vers un centre pareil et contribuent en augmenter le volume et l'influence. Si un penseur peut s'associer un centre, il peut son tour en subir l'influence, et c'est une des raisons pour lesquelles les gens pensent d'une faon grgaire, comme des moutons. Il est beaucoup plus facile pour un homme de mentalit paresseuse d'accepter d'autrui une pense toute faite, que de s'imposer un effort mental, de considrer un sujet sous ses aspects divers, enfin de conclure par soi-mme.

    Sur le plan mental, ceci est vrai relativement la pense ; et avec les modifications ncessaires, c'est vrai aussi sur le plan astral relativement aux sentiments. La pense traverse comme un clair la matire subtile du plan mental ; la pense de l'humanit entire sur un certain sujet peut donc sans peine se concentrer en un mme lieu et cependant demeurer accessible et attrayante tout penseur occup de ce sujet. La matire astrale, bien que beaucoup plus fine que la matire physique, est pourtant plus dense que celle du plan mental ; les grands nuages des "formes d'motion" gnrs dans le monde astral par des sentiments forts, ne se

  • runissent pas ici-bas en un centre unique, mais se joignent d'autres formes du mme genre existant [49] dans leur propre voisinage, de telle faon que des "blocs" de sentiment, normes et trs puissants, s'en vont flottant presque partout et qu'un homme peut facilement entrer en contact avec eux et en subir l'influence.

    Tout cela n'est pas tranger notre sujet actuel, car lorsqu'une influence semblable s'exerce, c'est par l'intermdiaire d'un des chakras. Prenons un exemple : celui d'un homme saisi de crainte. Les lecteurs de L'Homme visible et invisible se rappelleront que l'tat du corps astral d'un homme ainsi mu est reprsent dans la planche XIV. Les vibrations gnres par ce corps astral attirent immdiatement les nuages de crainte qui peuvent se trouver dans le voisinage ; si l'homme, se reprenant tout de suite, surmonte sa peur, les nuages reculent, mais si la peur persiste ou augmente, ils dversent dans son chakra ombilical leur nergie accumule, et sa frayeur peut devenir une panique folle dans laquelle il cesse absolument d'tre matre de soi et peut se prcipiter en aveugle dans des prils de tout genre. De mme une personne qui s'emporte attire des nuages de colre et s'expose se laisser envahir par des sentiments capables de transformer son indignation en une fureur d'alin ; dans ces conditions elle pourrait commettre un homicide, pousse par une irrsistible impulsion et presque sans le savoir. De mme enfin une personne qui ne lutte pas contre le dcouragement peut tomber dans un terrible tat de mlancolie chronique, une autre, en se laissant obsder par les dsirs de nature animale, peut devenir sur le moment un monstre de luxure et de sensualit ; sous cette influence elle peut commettre des crimes dont le souvenir lui fera horreur quand elle recouvrera la raison.

    Tous les courants indsirables de ce genre atteignent l'homme par le chakra ombilical. Il existe heureusement des possibilits diffrentes et plus leves. Il y a par exemple des nuages d'affection et de dvotion. Si ces nobles motions se font sentir, elles peuvent, par le chakra du cur, se trouver tonnamment intensifies, [50] comme le montrent les planches XI et XII de L'Homme visible et invisible.

    Le genre d'motion qui affecte le chakra ombilical, comme nous venons de le dire, est indiqu dans Etude sur la Conscience du Dr Besant, o elle divise les motions en deux classes, celles de l'amour et celles de la haine. Toutes les motions qui se rattachent la haine agissent sur le

  • chakra ombilical, mais celles qui se rattachent l'amour agissent sur le cur.

    "Nous avons vu que le Dsir se manifeste de deux faons principales : le dsir d'attirer un objet afin de le possder, ou d'entrer en contact avec un objet ayant procur du plaisir une poque antrieure ; le dsir de repousser un objet afin de l'carter loin de soi, ou d'viter d'entrer en contact avec un objet ayant dj caus de la douleur. Nous avons vu que l'Attraction et la Rpulsion sont les deux formes du Dsir qui viennent influencer le Soi.

    "L'Emotion, n'tant que le Dsir alli l'Intelligence, prsentera invitablement cette double forme. Cette Emotion qui tient de l'Attraction, qui attire les objets les uns vers les autres par la force du plaisir, qui est l'nergie intgrante de l'univers, c'est l'Amour. Cette Emotion qui tient de la Rpulsion, qui spare les objets les uns des autres par la douleur, qui est la force dsintgrante, c'est la Haine. Ce sont l les deux troncs principaux qui partent de la souche du Dsir, et toutes les branches des motions prennent naissance sur l'un ou l'autre de ces deux troncs.

    "Nous voyons l l'identit des caractristiques du Dsir et de l'Emotion ; l'Amour cherche attirer, ou poursuivre l'objet de ses dsirs, afin de s'unir lui, de le possder ou d'tre possd par lui. Par le plaisir, par la joie, il cre des liens comme le Dsir. Ces liens sont certainement plus durables, plus compliqus et forms de fils plus nombreux, plus dlicats, plus finement tisss ; mais l'essence du Dsir-Attraction le lien qui rattache [51] deux objets l'un l'autre est aussi l'essence de l'Emotion-Attraction. La Haine cherche, de la mme faon, rejeter loin d'elle l'objet de sa rpulsion, afin d'en tre spare, de le repousser ou d'tre repousse par lui. Et l'essence du Dsir-Rpulsion est aussi l'essence de l'Emotion-Rpulsion, la Haine. L'Amour et la Haine ne

  • sont que des formes labores, mles de penses, du Dsir pur et simple de possder ou de fuir un objet 9."

    Plus loin le Dr Besant expose que chacune de ces deux grandes motions se subdivise en trois, suivant que l'homme qui en est affect se sent fort ou faible.

    "L'Amour qui se dverse vers le bas est la Bienveillance, l'Amour qui tend vers le haut est le Respect ; ce sont l les diffrentes caractristiques que l'on rencontre toujours dans l'Amour de suprieur infrieur ou d'infrieur suprieur.

    "Les relations ordinaires entre mari et femme, entre frres et surs, offrent un champ l'tude des manifestations de l'amour entre gaux. Nous voyons l'amour prendre la forme de tendresse, de confiance mutuelle, de respect, d'anticipation des dsirs de ceux qui nous entourent, et des efforts que nous faisons pour les satisfaire, de magnanimit, de patience. Nous retrouvons ici les mmes lments que dans les motions d'amour de suprieur infrieur, mais empreints d'un sentiment de mutualit. Nous pouvons donc dire que la caractristique de l'Amour entre gaux est le dsir d'aide mutuelle.

    "La Bienveillance, le Dsir d'Aide mutuelle et le Respect sont donc les trois grandes divisions de l'Emotion-Amour et toutes les motions de ce genre pourront y prendre place, car toutes les relations des tres humains entre eux se trouvent rsumes dans ces trois grandes divisions : relations entre suprieurs et [52] infrieurs, relations entre gaux, relations entre infrieurs et suprieurs 10."

    Elle donne ensuite des motions du ct haine une explication analogue :

    "La Haine dirige de haut en bas devient le Mpris, et de bas en haut la Crainte.

    9 Op. cit., p. 354. 10 Op. cit., p. 358.

  • "De mme la haine entre poux se montrera sous forme de colre, de dsaccord, de manque de respect, de violence, d'hostilit, de jalousie, d'insolence, etc., motions qui sparent les individus, et qui, lorsqu'ils sont en face l'un de l'autre, font natre en eux une rivalit mutuelle qui les empche de marcher la main dans la main. La caractristique de la Haine entre gaux est donc le Prjudice mutuel ; et les trois caractristiques de l'Emotion-Haine sont le Mpris, le Dsir de Prjudice mutuel et la Crainte.

    "L'Amour est caractris dans toutes ses manifestations par la sympathie, le sacrifice de soi-mme, le dsir de donner ; ce sont l ses lments essentiels, qu'il s'offre nous sous forme de Bienveillance, de Dsir d'Aide mutuelle ou de Respect. Car toutes ces diffrentes manifestations sont ncessaires l'Attraction ; elles favorisent l'union et sont la nature de l'amour mme. L'amour tient donc de l'Esprit, car la sympathie consiste "ressentir pour les autres comme pour nous-mmes" ; le sacrifice est ce sentiment qui fait que nous considrons les prtentions des autres comme si elles taient les ntres ; et l'acte de donner est une des conditions de la vie spirituelle. Nous voyons ainsi que l'Amour vient de l'Esprit, le ct Vie de l'Univers 11."

    11 Op. cit., p. 360.

  • [53]

    CHAPITRE III

    ABSORPTION DE LA VITALITE

    LE GLOBULE

    Le globule de la vitalit, malgr son inconcevable petitesse est si brillant qu'il est souvent peru, mme par des personnes qui ne sont pas proprement parler, clairvoyantes. Souvent, en regardant un horizon lointain, particulirement en mer, elles remarquent contre le ciel une quantit de points lumineux et microscopiques se prcipitant dans toutes les directions avec une tonnante vlocit. Ce sont les globules de la vitalit, dont chacun comporte sept atomes physiques, comme le montre la figure 15 C, les Vies Ignes, points chargs de ce que les Hindous nomment prna. IL est souvent excessivement difficile de connatre avec certitude le sens tout fait prcis attach ces termes sanscrits, car la mthode indienne applique ces tudes est fort diffrente de la ntre ; je crois cependant que nous pouvons, sans crainte de mprise, regarder prna comme l'quivalent de notre vitalit.

    Quand ce globule resplendit dans l'atmosphre, il est, malgr son clat, peu prs incolore et dgage une lumire blanche ou lgrement dore ; mais, ds qu'il est attir dans le tourbillon du centre de force splnique, il se dcompose et se divise en courants diversement [54] colors, sans pour cela suivre exactement notre division du spectre. Tandis que les atomes dont il est form tournoient dans le vortex, chacun des six rayons s'empare de l'un d'eux : ainsi tous les atomes chargs de jaune suivent l'un des rayons, tous ceux chargs de vert en suivent un autre, et ainsi de suite, tandis que le septime disparat dans le centre du vortex dans le moyeu de la roue pour ainsi dire. Ensuite, ces rayons prennent diffrentes directions et chacun accomplit dans la vitalisation du corps sa tche spciale. La planche X donne la reprsentation thorique des routes suivies ainsi par le prna dispers.

  • Comme je l'ai dit, les couleurs des divisions du prna ne sont pas tout fait celles dont nous nous servons d'ordinaire dans le spectre solaire ; elles rappellent plutt les combinaisons de couleurs que nous voyons des niveaux plus levs dans les corps causal, mental et astral. Notre indigo est partag entre les rayons violet et bleu ; de l deux divisions seulement au lieu de trois ; d'autre part, ce que nous appelons en gnral rouge se trouve divis en deux le rouge ros et le rouge fonc. Les six rayons sont donc violet, bleu, vert, jaune, orang et rouge fonc. Quant au septime, ou atome rouge ros (plus exactement le premier, car c'est l'atome primitif dans lequel s'est manifeste tout d'abord la force) il s'engouffre dans le centre du vortex. La vitalit prsente donc videmment une constitution septuple, tout en parcourant le corps en cinq courants principaux, comme le dclarent certains livres indiens ; car, leur sortie du centre splnique, le bleu et le violet s'unissent en un seul rayon ; l'orang et le rouge sombre en font autant (fig. 2).

    LE RAYON BLEU-VIOLET

    (1) Le rayon bleu-violet remonte jusqu' la gorge, o il parat se diviser ; le bleu clair reste dans le centre de la gorge qu'il parcourt et qu'il active ; le bleu fonc et [55] violet continue jusqu'au cerveau. Le bleu fonc se rpand dans les rgions infrieures et centrales du cerveau, tandis que le violet inonde la rgion suprieure et semble communiquer une vigueur spciale au centre de force du sommet de la tte, en se diffusant principalement suivant les neuf cent soixante ptales placs la priphrie de ce centre.

    LE RAYON JAUNE

    (2) Le rayon jaune se dirige vers le cur, mais aprs y avoir rempli son office en prenant pour but principal la fleur aux douze ptales situe au milieu du centre de force suprieur.

  • LE RAYON VERT

    (3) Le rayon vert inonde l'abdomen ; tout en se concentrant surtout au plexus solaire, il vivifie sans aucun doute le foie, les reins, les intestins et, d'une faon gnrale le tube digestif.

    LE RAYON ROSE

    (4) Le rayon rose parcourt le corps entier en suivant les nerfs ; il est certainement la vie du systme nerveux ; c'est la vitalit spcialise qu'un homme peut sans peine dverser dans un autre homme qui elle fait dfaut. Si les nerfs ne reoivent pas en abondance cette lumire rose ils deviennent sensitifs et extrmement irritables ; c'est peine si le patient peut conserver la mme position, mais sans trouver beaucoup de soulagement s'il en prend une autre. Le moindre bruit, le moindre contact est pour lui un supplice et ses souffrances sont aigus. Le prna spcialis par une personne bien portante vient-il inonder ses nerfs, le soulagement est immdiat ; un sentiment de gurison et d'apaisement descend sur le patient. Un homme de [56] sant robuste absorbe et spcialise en gnral une quantit de vitalit si suprieure celle dont son propre corps a besoin, qu'il met constamment un torrent d'atomes ross et ainsi, rpand la force sur ses frres plus faibles sans aucune perte pour lui-mme ; il peut encore, par un effort de volont, rassembler ce surplus d'nergie et l'envoyer intentionnellement une personne qu'il veut assister.

    Le corps physique possde en propre une certaine conscience aveugle et instinctive appele quelquefois l'lmental physique ; dans le monde physique il correspond l'lmental du dsir dans le corps astral. Cette