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SEQUENCE 2 – LOUISE LABE, DEBAT DE FOLIE ET D’AMOUR (1555) TEXTES & DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES À LA LECTURE ANALYTIQUE 1 Les amours de Mars et de Vénus dans la version d’Ovide L’Art d’aimer, livre II, v. 561-592 (trad. M. Heguin de Guerle et M. F. Lemaistre, 1927. Source : BCS) Il est une histoire bien connue de l'Olympe entier : c'est celle de Mars et de Vénus pris en flagrant délit par les ruses de Vulcain. Mars, épris d'un fol amour pour Vénus, de terrible guerrier devint amant soumis. Vénus (quelle déesse eut jamais le cœur plus tendre !), Vénus ne se montra ni novice ni cruelle. Que de fois, dit-on, la folâtre rit avec son amant de la démarche grotesque de son époux, de ses mains durcies par le feu et par les travaux de son art ! Qu'elle était charmante aux yeux de Mars lorsqu'elle contrefaisait le vieux forgeron ! combien ses grâces piquantes relevaient encore sa beauté ! Ils eurent soin d'abord de cacher leur commerce amoureux sous le voile d'un profond mystère, et leur passion 5 coupable fut pleine de réserve et de pudeur. Mais le Soleil (rien n'échappe à ses regards), le Soleil découvrit à Vulcain la conduite de son épouse. Quel fâcheux exemple tu donnes, ô Soleil ! Réclame les faveurs de la déesse ; mets ton silence à ce prix : elle a de quoi le payer. Vulcain dispose avec art, au-dessus et autour de son lit, des réseaux 1 invisibles à tous les yeux ; puis il feint de partir pour Lemnos 2 . Les deux amants volent au rendez-vous accoutumé ; et tous deux, nus comme l'Amour, sont enveloppés par les perfides réseaux. Vulcain alors convoque les dieux et leur offre en spectacle les amants prisonniers. On dit que Vénus eut peine à retenir ses larmes. Leurs mains ne pouvaient ni couvrir leurs visages, ni 10 voiler leur nudité. Un des spectateurs dit alors d'un ton railleur : « Brave Mars, si tes chaînes te pèsent trop, cède-les-moi ». Enfin, vaincu par les prières de Neptune, Vulcain délivra les deux captifs. Mars se retira en Thrace 3 , Vénus à Paphos 4 . Dis-moi, Vulcain, qu'as-tu gagné à cela ! Naguère ils cachaient leurs amours ; ils s'y livrent maintenant en pleine liberté ; ils ont banni toute honte. Insensé ! tu te reprocheras souvent ta sotte indiscrétion ! On dit même que déjà tu te repens d'avoir écouté ta colère. 1 Filets (Vulcain est forgeron, voir aussi l.4). 2 Ile grecque du nord-est de la mer Égée où Vulcain / Héphaïstos a grandi, selon la mythologie. 3 Région de Grèce dont Mars est originaire, dans la mythologie. 4 Cité de Chypre consacrée à Aphrodite / Vénus. La mort de Didon dans la version de Virgile Énéide, chant IV, v. 628- 705 (trad. Anne-Marie Boxus et Jacques Poucet. Source : BCS) Alors elle s'adresse brièvement à Barcé, la nourrice de Sychée 1 , – car la sienne, tas de cendre noire, reposait dans leur antique patrie – « Ma chère nourrice, fais venir ici ma sœur Anne ; dis-lui de répandre en hâte sur son corps de l'eau vive et d'amener avec elle les animaux et les offrandes prescrites. Qu'elle vienne ainsi ; et toi, couvre ton front d'une bandelette sacrée. Le sacrifice à Jupiter Stygien 2 , que j'ai commencé à préparer selon les rites, j'ai l'intention de l'achever, de mettre un terme à mes souffrances, et de livrer aux flammes le bûcher portant l'effigie du Dar- danien 3 ». Ainsi dit-elle. Et avec son zèle de vieille la nourrice pressait le pas. Mais Didon, frémissante et farouche vu son monstrueux dessein, roulait des yeux injectés de sang ; ses joues tremblaient, semées de taches ; toute pâle déjà de sa mort prochaine, elle se rua dans la cour intérieure du palais, monta, égarée, en haut du bûcher et dégaina l'épée du Dardanien, objet qui n'avait pas été requis pour cet usage. Alors, quand elle voit les étoffes d'Ilion 4 et le lit familier, elle s'attarde un peu, absorbée dans ses pleurs et ses pensées ; puis, elle se jette sur la couche et prononce ces ultimes paroles : « Reliques, qui m'étiez douces tant que le destin et la divinité le permettaient, accueillez mon âme et délivrez-moi de mes maux. J'ai vécu, et achevé le parcours que m'a accordé la Fortune ; maintenant une grande image de moi va s'en aller sous la terre. J'ai fondé une cité illustre 5 , j'ai vu mes propres murailles, j'ai vengé mon époux, et obtenu la punition de mon frère, mon ennemi. Que je serais heureuse, trop heureuse hélas, si seulement les navires des Dardaniens n'avaient jamais touché nos rivages ! » Elle dit et, pressant ses lèvres sur le lit : « Nous mourrons invengée », dit- elle, « mais mourons. Oui, c'est ainsi, il me plaît d'aller ainsi chez les ombres : que du large le cruel Dardanien s'emplisse les yeux de ce feu, et qu'il emporte avec lui le présage de ma mort ». Elle avait parlé, et en plein discours les personnes présentes la voient écroulée sur le fer, l'épée écumante de sang et les mains éclaboussées. Un cri s'élève jusqu'en haut : la Renommée comme une bacchante 6 parcourt la ville stupéfiée. Des lamentations, des gémissements et des hurlements de femmes retentissent dans les maisons ; le ciel résonne de lamentations terribles, comme si lors d'une invasion ennemie Carthage ou l'antique Tyr 7 s'é- 1 Époux de Didon. 2 Il s'agit de Pluton (Hadès), le dieu des enfers. 3 Énée est le chef du peuple des Dardaniens. 4 Autre nom de Troie, d’où est arrivé Énée. 5 Carthage dans la Tunisie actuelle. 6 Les Bacchantes étaient des femmes qui célébraient les mystères de Dionysos en courant çà et là, échevelées, à demi nues, remplissant l'air de cris discordants. 7 Ile qui fut assiégée puis entièrement détruite par Alexandre. croulaient tout entières, comme si des flammes déchaînées s'enroulaient jusqu'aux toits des demeures et des temples. La sœur de Didon a entendu ; à bout de souffle après sa course effrénée, se lacérant le visage et la poitrine à coups d'ongles et de poings, elle se rue au milieu du groupe, en criant le nom de la mourante : « C’était donc cela, ma sœur ? Tu voulais me tromper ? Voilà ce que me préparaient ce bûcher, ces flammes et ces autels ? Je suis abandonnée ! Sur quoi pleurer d’abord ? N’as-tu pas voulu ta sœur pour compa- gne dans la mort ? Que ne m’as-tu appelée à partager ton destin ! La même douleureuse blessure nous aurait emportées ensemble à la même heure. De plus, ai-je de mes mains élevé ce bûcher, et de ma voix ai-je invoqué les dieux ancestraux, pour que, ô cruelle, tu sois ainsi exposée, en mon absence ? Ma sœur, tu as tout anéanti, toi et moi, le peuple et le sénat de Sidon 8 , et ta ville. Donnez-moi de l'eau, que je lave ces blessures et, si un dernier souffle erre encore, ma bouche le cueillera ». Après avoir dit cela, elle avait gravi les hautes marches, tenait dans ses bras sa sœur à demi-morte, la serrait sur son cœur, en pleurant, et de sa robe étanchait le sang noir qui coulait. Didon s'efforce de lever ses yeux lourds, puis défaille à nouveau, tandis que sifflait la blessure portée sous sa poitrine. Elle se souleva trois fois, et, appuyée sur le coude, se redressa ; trois fois aussi elle retomba sur le lit, chercha de ses yeux vagues la lumière du ciel, et gémit en la décou- vrant. Alors Junon 9 la toute-puissante s'apitoie sur cette longue souffrance et sur cette mort pénible : depuis l’Olympe elle dépêche la déesse Iris 10 , pour qu'elle délivre de ses liens son âme en lutte et son corps enchaîné. En effet, Didon ne mourait ni du fait du destin ni pour une mort méritée ; la malheureuse partait avant le terme, sous l'effet d'une folie soudaine ; pour cette raison Proserpine n'avait pas encore arraché le cheveu de sa blonde chevelure, et n'avait pas voué sa tête à l'Orcus stygien 11 . Iris donc, avec ses ailes d’or, tout humide de rosée, tirant à travers le ciel, face au soleil, mille couleurs variées, s'envole, descend et s'arrête au chevet de Didon : « Moi, sur ordre de Dis 12 je lui porte ce cheveu sacré, et je te détache de ton corps ». Ainsi dit-elle et de la main droite coupe le cheveu : en un instant toute la chaleur de Didon s'est dissipée et sa vie s'en est allée dans le vent. 8 Cette ville phénicienne existe bien, mais ici il faut comprendre Carthage. 9 Épouse de Jupiter, protectrice de Carthage, et déesse du mariage, qui a présidé à l'union de Didon et d’Énée. 10 Messagère des dieux qui est représentée sous la figure d'une gracieuse jeune fille, avec des ailes brillantes de toutes les couleurs réunies. 11 Allusion à un rituel funéraire selon lequel le sacrificateur – ici la déeese des enfers Proserpine, remplacée par Iris – coupait sur la tête du défunt une touffe de cheveux qu'il jetait au feu. 12 Autre nom de Pluton (Hadès), dieu des enfers.

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SEQUENCE 2 – LOUISE LABE, DEBAT DE FOLIE ET D’AMOUR (1555)

TEXTES & DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES À LA LECTURE ANALYTIQUE 1

Les amours de Mars et de Vénus dans la version d’Ovide L’Art d’aimer, livre II, v. 561-592 (trad. M. Heguin de Guerle et M. F. Lemaistre, 1927. Source : BCS) Il est une histoire bien connue de l'Olympe entier : c'est celle de Mars et de Vénus pris en flagrant délit par les ruses de Vulcain. Mars, épris d'un fol amour pour Vénus, de terrible guerrier devint amant soumis. Vénus (quelle déesse eut jamais le cœur plus tendre !), Vénus ne se montra ni novice ni cruelle. Que de fois, dit-on, la folâtre rit avec son amant de la démarche grotesque de son époux, de ses mains durcies par le feu et par les travaux de son art ! Qu'elle était charmante aux yeux de Mars lorsqu'elle contrefaisait le vieux forgeron ! combien ses grâces piquantes relevaient encore sa beauté ! Ils eurent soin d'abord de cacher leur commerce amoureux sous le voile d'un profond mystère, et leur passion 5coupable fut pleine de réserve et de pudeur. Mais le Soleil (rien n'échappe à ses regards), le Soleil découvrit à Vulcain la conduite de son épouse. Quel fâcheux exemple tu donnes, ô Soleil ! Réclame les faveurs de la déesse ; mets ton silence à ce prix : elle a de quoi le payer. Vulcain dispose avec art, au-dessus et autour de son lit, des réseaux1 invisibles à tous les yeux ; puis il feint de partir pour Lemnos2. Les deux amants volent au rendez-vous accoutumé ; et tous deux, nus comme l'Amour, sont enveloppés par les perfides réseaux. Vulcain alors convoque les dieux et leur offre en spectacle les amants prisonniers. On dit que Vénus eut peine à retenir ses larmes. Leurs mains ne pouvaient ni couvrir leurs visages, ni 10voiler leur nudité. Un des spectateurs dit alors d'un ton railleur : « Brave Mars, si tes chaînes te pèsent trop, cède-les-moi ». Enfin, vaincu par les prières de Neptune, Vulcain délivra les deux captifs. Mars se retira en Thrace3, Vénus à Paphos4. Dis-moi, Vulcain, qu'as-tu gagné à cela ! Naguère ils cachaient leurs amours ; ils s'y livrent maintenant en pleine liberté ; ils ont banni toute honte. Insensé ! tu te reprocheras souvent ta sotte indiscrétion ! On dit même que déjà tu te repens d'avoir écouté ta colère.

1 Filets (Vulcain est forgeron, voir aussi l.4). 2 Ile grecque du nord-est de la mer Égée où Vulcain / Héphaïstos a grandi, selon la mythologie. 3 Région de Grèce dont Mars est originaire, dans la mythologie. 4 Cité de Chypre consacrée à Aphrodite / Vénus.

La mort de Didon dans la version de Virgile Énéide, chant IV, v. 628- 705 (trad. Anne-Marie Boxus et Jacques Poucet. Source : BCS)

Alors elle s'adresse brièvement à Barcé, la nourrice de Sychée1, – car la sienne, tas de cendre noire, reposait dans leur antique patrie – « Ma chère nourrice, fais venir ici ma sœur Anne ; dis-lui de répandre en hâte sur son corps de l'eau vive et d'amener avec elle les animaux et les offrandes prescrites. Qu'elle vienne ainsi ; et toi, couvre ton front d'une bandelette sacrée. Le sacrifice à Jupiter Stygien2, que j'ai commencé à préparer selon les rites, j'ai l'intention de l'achever, de mettre un terme à mes souffrances, et de livrer aux flammes le bûcher portant l'effigie du Dar-danien3 ». Ainsi dit-elle. Et avec son zèle de vieille la nourrice pressait le pas. Mais Didon, frémissante et farouche vu son monstrueux dessein, roulait des yeux injectés de sang ; ses joues tremblaient, semées de taches ; toute pâle déjà de sa mort prochaine, elle se rua dans la cour intérieure du palais, monta, égarée, en haut du bûcher et dégaina l'épée du Dardanien, objet qui n'avait pas été requis pour cet usage. Alors, quand elle voit les étoffes d'Ilion4 et le lit familier, elle s'attarde un peu, absorbée dans ses pleurs et ses pensées ; puis, elle se jette sur la couche et prononce ces ultimes paroles : « Reliques, qui m'étiez douces tant que le destin et la divinité le permettaient, accueillez mon âme et délivrez-moi de mes maux. J'ai vécu, et achevé le parcours que m'a accordé la Fortune ; maintenant une grande image de moi va s'en aller sous la terre. J'ai fondé une cité illustre5, j'ai vu mes propres murailles, j'ai vengé mon époux, et obtenu la punition de mon frère, mon ennemi. Que je serais heureuse, trop heureuse hélas, si seulement les navires des Dardaniens n'avaient jamais touché nos rivages ! » Elle dit et, pressant ses lèvres sur le lit : « Nous mourrons invengée », dit-elle, « mais mourons. Oui, c'est ainsi, il me plaît d'aller ainsi chez les ombres : que du large le cruel Dardanien s'emplisse les yeux de ce feu, et qu'il emporte avec lui le présage de ma mort ». Elle avait parlé, et en plein discours les personnes présentes la voient écroulée sur le fer, l'épée écumante de sang et les mains éclaboussées. Un cri s'élève jusqu'en haut : la Renommée comme une bacchante6 parcourt la ville stupéfiée. Des lamentations, des gémissements et des hurlements de femmes retentissent dans les maisons ; le ciel résonne de lamentations terribles, comme si lors d'une invasion ennemie Carthage ou l'antique Tyr7 s'é-

1 Époux de Didon. 2 Il s'agit de Pluton (Hadès), le dieu des enfers. 3 Énée est le chef du peuple des Dardaniens. 4 Autre nom de Troie, d’où est arrivé Énée. 5 Carthage dans la Tunisie actuelle. 6 Les Bacchantes étaient des femmes qui célébraient les mystères de Dionysos en courant çà et là, échevelées, à demi nues, remplissant l'air de cris discordants. 7 Ile qui fut assiégée puis entièrement détruite par Alexandre.

croulaient tout entières, comme si des flammes déchaînées s'enroulaient jusqu'aux toits des demeures et des temples. La sœur de Didon a entendu ; à bout de souffle après sa course effrénée, se lacérant le visage et la poitrine à coups d'ongles et de poings, elle se rue au milieu du groupe, en criant le nom de la mourante : « C’était donc cela, ma sœur ? Tu voulais me tromper ? Voilà ce que me préparaient ce bûcher, ces flammes et ces autels ? Je suis abandonnée ! Sur quoi pleurer d’abord ? N’as-tu pas voulu ta sœur pour compa-gne dans la mort ? Que ne m’as-tu appelée à partager ton destin ! La même douleureuse blessure nous aurait emportées ensemble à la même heure. De plus, ai-je de mes mains élevé ce bûcher, et de ma voix ai-je invoqué les dieux ancestraux, pour que, ô cruelle, tu sois ainsi exposée, en mon absence ? Ma sœur, tu as tout anéanti, toi et moi, le peuple et le sénat de Sidon8, et ta ville. Donnez-moi de l'eau, que je lave ces blessures et, si un dernier souffle erre encore, ma bouche le cueillera ». Après avoir dit cela, elle avait gravi les hautes marches, tenait dans ses bras sa sœur à demi-morte, la serrait sur son cœur, en pleurant, et de sa robe étanchait le sang noir qui coulait. Didon s'efforce de lever ses yeux lourds, puis défaille à nouveau, tandis que sifflait la blessure portée sous sa poitrine. Elle se souleva trois fois, et, appuyée sur le coude, se redressa ; trois fois aussi elle retomba sur le lit, chercha de ses yeux vagues la lumière du ciel, et gémit en la décou-vrant. Alors Junon9 la toute-puissante s'apitoie sur cette longue souffrance et sur cette mort pénible : depuis l’Olympe elle dépêche la déesse Iris10, pour qu'elle délivre de ses liens son âme en lutte et son corps enchaîné. En effet, Didon ne mourait ni du fait du destin ni pour une mort méritée ; la malheureuse partait avant le terme, sous l'effet d'une folie soudaine ; pour cette raison Proserpine n'avait pas encore arraché le cheveu de sa blonde chevelure, et n'avait pas voué sa tête à l'Orcus stygien11. Iris donc, avec ses ailes d’or, tout humide de rosée, tirant à travers le ciel, face au soleil, mille couleurs variées, s'envole, descend et s'arrête au chevet de Didon : « Moi, sur ordre de Dis12 je lui porte ce cheveu sacré, et je te détache de ton corps ». Ainsi dit-elle et de la main droite coupe le cheveu : en un instant toute la chaleur de Didon s'est dissipée et sa vie s'en est allée dans le vent.

8 Cette ville phénicienne existe bien, mais ici il faut comprendre Carthage. 9 Épouse de Jupiter, protectrice de Carthage, et déesse du mariage, qui a présidé à l'union de Didon et d’Énée. 10 Messagère des dieux qui est représentée sous la figure d'une gracieuse jeune fille, avec des ailes brillantes de toutes les couleurs réunies. 11 Allusion à un rituel funéraire selon lequel le sacrificateur – ici la déeese des enfers Proserpine, remplacée par Iris – coupait sur la tête du défunt une touffe de cheveux qu'il jetait au feu. 12 Autre nom de Pluton (Hadès), dieu des enfers.

Gravure illustrant le chapitre 52 de l’œuvre médiévale de G. de Lorris et J. de Meung, Le Roman de la Rose , (XIIIe siècle) dans une édition parue à Paris en 1521 (source : Gallica)

Rubens, « La Mort de Didon, c. 1635, toile conservée au Musée du Louvre (source RMN photo)

Vouet, « La Mort de Didon », XVIIe siècle, toile conservée Dôle, musée des Beaux-Arts (source : RMN photo)

Altdorfer, « Didon se donnant la mort », estampe du XVIe siècle, conservée au Musée du Louvre, coll. Rothschild (source : RMN photo)

Caron, « Triomphe d'Artémise et de Mausole », XVIe s., des-sin exécuté pour Catherine de Médicis qui appartient à une suite représentant sous les traits d'Artémise et de Mausole, l'histoire de Catherine de Médicis et de Henri II. Conservé à Paris, musée du Louvre (source : RMN photo)

Pencz, « Artémise », 1ère moitié du XVIe s., dessin conservé à Paris, musée du Louvre, collection Rothschild (source : RMN photo)

Van Loo, « Artémise, esquisse du XVIIIe s., conservée à Amiens, musée de Picardie (source : RMN photo).

Desjardins et Lefebvre, « La reine Artémise buvant les cendres de son frère et époux le roi Mausole, sculpture du parc du château de Versailles, Allée royale, XVIIe s. (source : RMN photo)