les aït laâziz face à la...- la dépêche de kabylie

7
23/8/2015 Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (1842-1847) - La Dépêche de Kabylie http://www.depechedekabylie.com/evenement/14348-les-ait-laaziz-face-a-la-conquete-coloniale-1842-1847.html 1/7 Dimanche, 23 Aout 2015 Nous suivre sur : Recherche... Accueil Ajouter aux Favoris Rss Atom Mobile Archive Publicité Nous Contacter Évènement National Kabylie Bgayet Bouira Tizi Ouzou Culture Sport Accueil | Évènement Par DDK | 28 Décembre 2005 | 5438 lecture(s) Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (18421847) Ok

Upload: don-massimo

Post on 14-Dec-2015

241 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

jj

TRANSCRIPT

Page 1: Les Aït Laâziz face à la...- La Dépêche de Kabylie

23/8/2015 Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (1842-1847) - La Dépêche de Kabylie

http://www.depechedekabylie.com/evenement/14348-les-ait-laaziz-face-a-la-conquete-coloniale-1842-1847.html 1/7

Dimanche, 23 Aout 2015     Nous suivre sur :

Recherche...

Accueil

Ajouter aux Favoris

Rss

Atom

Mobile

Archive

Publicité

Nous Contacter

Évènement

National

Kabylie

Bgayet

Bouira

Tizi Ouzou

Culture

Sport

Accueil | Évènement

Par DDK | 28 Décembre 2005 | 5438 lecture(s)

Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale(1842­1847)

Ok

Page 2: Les Aït Laâziz face à la...- La Dépêche de Kabylie

23/8/2015 Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (1842-1847) - La Dépêche de Kabylie

http://www.depechedekabylie.com/evenement/14348-les-ait-laaziz-face-a-la-conquete-coloniale-1842-1847.html 2/7

Par Ahmed Kessouri

D’autres sont toujours ici en Algérie, mais inaccessibles. Ils sont détenus par de nombreuses familles presquetoutes maraboutiques- les seules qui, dans le passé comptaient des gens lettrés- ces écrits sont conservésreligieusement (fanatiquement ?) par ceux qui les possèdent (1)* et ne permettent - par ignorance sans doute- àquiconque de les approcher. On se demande à juste titre où est le rôle de l’Etat et de ses institutions dans toutecette histoire. Beaucoup de tenants de la tradition orale ont disparu de nos villages et ceux qui demeurent encoreen vie, ne sont pas - sous le poids de l’âge- de beaucoup d’intérêt pour le témoignage historique.Dans le cas deBouira et de sa région- et des Aït Laâziz donc- la seule source qui est plus ou moins- disponible pour le moment,ce sont les écrits des Français- des fonctionnaires pour la plupart qui avaient accompagné la conquête colonialeen Kabylie (Daumas, Robin, Rinn, Carette…etc.) Mais même ceux-là, il n’est pas toujours facile de les trouver. Deplus il est très aventureux de les prendre pour unique source car ils sont- dans leur majorité- d’une partialitévoire d’un parti-pris manifeste. Pour la Kabylie dans son ensemble hormis quelques essais sur Tizi Ouzou etBéjaïa et leurs régions les nationaux se sont peu intéressés à l’histoire locale des régions.

Une tribu indomptable

Après une attaque dirigée par les généraux Darbouville et Marey contre les Aït Laâziz le 12 novembre 1845, quis’est soldée par un échec, le Colonel Robin débutait la narration de l’évènement dans ces termes. “C’était latroisième fois depuis 1842, que nous étions obligés de faire l’assaut de la montagne de Ouled El Aziz, cette tribuétait-elle donc particulièrement indomptable ? Il y’avait bien quelque chose comme cela” (2)*Bien avant l’arrivéedes Français déjà, l’édification du Bordj Hamza (3)* par les Turcs à la fin du 18e siècle avec sa Nouba composéede trois séfari (69 hommes)(4)*, n’allait pas sans offusquer la tribu, qui du haut de sa montagne pouvaitsurveiller tous les mouvements qui se déroulaient sur la plaine. A deux reprises (en 1734 et 1767) les Aït Laâzizparticipèrent avec d’autres tribus kabyles au blocage des routes, et à des attaques de convois turcs, etempêchèrent ainsi l’approvisionnement de la régence en blé.

La conquête française dans la région de Bouira

Le 30 décembre 1842, la colonne expéditionnaire de l’Est, sous le commandement du général Bugeaud, futattaquée dans ses arrières par les Aït Laâziz et d’autres tribus kabyles, au niveau de Agbat El Fred, dans les BeniDjaâd. Beaucoup de soldats français avaient trouvé la mort dans cette attaque, et les Kabyles s’étaient mêmepermis de récupérer des armes et des chevaux. Le Colonel Leblond chef d’état-major de la colonne fut tué dans

Page 3: Les Aït Laâziz face à la...- La Dépêche de Kabylie

23/8/2015 Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (1842-1847) - La Dépêche de Kabylie

http://www.depechedekabylie.com/evenement/14348-les-ait-laaziz-face-a-la-conquete-coloniale-1842-1847.html 3/7

cette attaque “c’était -écrivait le général Bugeaud dans son rapport au ministre de la Guerre - un des meilleurschefs de notre armée, chéri et estimé de tout le monde, enterré au milieu du camp, son régiment a défilé enpleurant autour de sa tombe” (5)*.Pour les châtier (6)*, le général Bugeaud lance une attaque contre eux, le 11octobre de la même année. Il arrive sur les hauteurs d’ighil Boumourène à 5 heures du matin, de là, il pouvaitapercevoir tous les villages flanqués sur le versant sud du Djurdjura.Les Aït Laâziz, qui ne s’étaient pas crusmenacés, après des consultations entre leurs chefs, décidèrent d’une soumission nominale qui leur permettraitde gagner du temps. Bugeaud, à qui ce sentiment ne pouvait échapper “accepta, en leur imposant une amende de6000 Boudjous, et la remise de 600 fusils et il retint comme otages leurs trois principaux chefs” (7)*.Longtempsaprès, les Français reviennent à la charge. le 13 juin 1845, le général d’Arbouville dirige une attaque, ilcommence par établir son bivouac sur la rive gauche de l’oued Lemroudj à Draâ El Khemis, à 10 heures. Aprèsune heure de marche, la colonne arrive sur le sommet de Bou-Isenanène. Les Aït-Laâziz, qui voyaient l’avancéedes troupes françaises, mettaient eux-mêmes le feu à leurs maisons (8)*. Après un peu plus d’une heure detemps toute la population des villages se dirige vers le col de Tizi Oudhaaboub pour se mettre en sécurité. lesFrançais eurent un dur combat à soutenir et leurs pertes ont été considérables. Un officier (le capitaine Piat) futtué dès les premiers instants du combat, par un Kabyle embusqué dans une maison, aussi du côté des Kabyles unchef des plus influents des Aït-Laâziz, (M’hamed Ben Moussa) a été tué dans le combat. Les troupes françaises sereplièrent le jour-même vers 13h30mn sur le camp de Draâ El Khemis. Une fois encore, le 12 novembre 1845, lesgénéraux d’Arbouville et Marey, qui voyaient un grand rassemblement de Kabyles sur la montagne des Aït-Yaâla,des Ouled Driss et quelques tribus de l’Ouannougha et des Aribs, mettent leurs deux colonnes en jonction ets’engagent pour l’attaque (3000 soldats, une centaine d’officiers et 1200 chevaux). Ils arrivent à Drâa El-Khemisà 5 heures du matin, et suivent l’Oued Lemroudj, puis empruntent le col d’Ighil-Bou Isenanène qui mène à TiziOudjaâboub. A six heures, ils arrivent au col de Sidi Messaoud. Un combat acharné s’est engagé entre les deuxparties vers sept heures du matin. Ben Salem et son adjoint Mouley Brahim, qui voyaient l’inégalité des forces,décident de se replier sur l’autre versant de la montagne chez les Aït-Smaïl et Frikat. Le général d’Arbouvillevoyant l’impossibilité de poursuivre les Kabyles derrière la montagne, ordonne la retraite. le colonel Robin parlede 22 tués et 113 blessés côté français dont beaucoup d’officiers : le capitaine Bucheron, le capitaine Courtois, lelieutenant Guichard, le sous-lieutenant Piriel et le sous-lieutement Bergé. Les pertes dans le camp kabyle sont de40 tués et 86 blessés (9)*.

L’emir Abdelkader et Ahmed Ben Salem chez les Aït Laâziz

L’Emir Abdelkader en tournée pour se faire connaître, et jeter les bases de son administration en Kabylie, estarrivé à Hammam Ksenna dans la région de Bouira le 19 décembre 1837. Ahmed Ben Salem, qui n’était pas loinde la localité, se présente à lui et lui fait savoir qu’il partage ses idées et qu’il est prêt à le suivre dans la lutte anti-coloniale. L’Emir, qui était séduit par la sagesse et l’intelligence de l’homme, le désigne comme Khalifa sur toutela Kabylie (Le Sébaou et l’Oued Sahel). Depuis cette date, les deux hommes vont mener un combat commun, etils sillonneront toute la Kabylie pour la maintenir en lutte. Bien plus tard, le 20 février 1846, l’Emir réapparaît àBoghni, mais ayant vent de l’avancée du général Bugeaud sur le village, il traverse la montagne avec ses cavalierspour se réfugier chez les Aït Laâziz. avec l’aide de Ben Salem et des chefs de la tribu. L’Emir retournera à Boghnipour organiser un grand rassemblement le 28 février 1846 où étaient présents tous les Kabyles (deux ou troisindividus des plus marquants par village). Toutes les tribus kabyles avaient promis de le suivre, alors il regagneles Aït-Laâziz et installe son camp sur le col de Sidi-Messaoud. Le Colonel Robin, dans ses notes sur la Kabyliesouligne que l’Emir lors de son séjour qui dura deux semaines (du 20 février au 05 mars 1846), avait étéravitaillé, outre les Ouled-Laâziz par beaucoup de familles des Béni-Yaâla, Béni-Meddour et Merkala. C’est àl’occasion de ce séjour aussi qu’il aurait épousé la fille de Ben-Salem. Le 05 mars, l’Emir quitte les Aït Laâzizpour regagner l’Oranie et il laisse le soin de diriger la lutte en Kabylie à son Khalifa Ahmed Ben-Salem.

Page 4: Les Aït Laâziz face à la...- La Dépêche de Kabylie

23/8/2015 Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (1842-1847) - La Dépêche de Kabylie

http://www.depechedekabylie.com/evenement/14348-les-ait-laaziz-face-a-la-conquete-coloniale-1842-1847.html 4/7

 

Le chérif s’en va

Vers la fin de 1846, beaucoup de problèmes surgissent, et la situation devient de plus en plus difficile pour larésistance. La partie étant trop inégale, plusieurs tribus demandent la paix. Mais Ahmed Ben-Salem, qui s’étaitréfugié chez les Aït Bouaddou, continue toujours à se battre. Il se rend dans plusieurs tribus pour les pousser aucombat. Mais tout le monde souffre, et partout il reçoit le même conseil : il faut arrêter la guerre. Le 28 février1847, Ben-Salem arrive à Aumale, où Bugeaud et l’état-major le reçoivent avec les honneurs. Il refuse de recevoirdes titres et des biens contre sa soumission, mais il obtient de Bugeaud l’engagement de respecter le territoiredes tribus, de ne pas intervenir dans leurs administrations intérieures, ni dans la nomination de leurs caids,cheikhs et cadis (10)*. Ahmed Ben-Salem qui veut aller à la Mecque, s’embarque à Alger le 24 septembre 1847. Ilfait escale à Dellys pour prendre sa famille et ses compagnons. Le Khalifa séjourne ensuite en Syrie où il est mortet enterré en 1856. Quant aux Aït Laâziz, ils reprendront le combat, plus tard à l’arrivée de Bou Baghla en 1850,puis avec celle d’El Mokrani et Cheikh Ahaddadh en 1871.

Professeur d’histoire

3.67

Dépêche de Kabylie7,3k mentions J’aimeJ’aime cette Page

Suivre @ddkabylie 1 969 abonnés

A LA UNE

Ils est attendu ce lundi à Tizi­Ouzou

Le Français Dominique Bijotat nouvel

Share

Page 5: Les Aït Laâziz face à la...- La Dépêche de Kabylie

23/8/2015 Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (1842-1847) - La Dépêche de Kabylie

http://www.depechedekabylie.com/evenement/14348-les-ait-laaziz-face-a-la-conquete-coloniale-1842-1847.html 5/7

entraîneur de la JSKC’est désormais officiel, le coach français Dominique Bijotat sera le nouvel entraîneurdes Canaris en remplacement de Mourad Karouf démis ... Lire l'article

Entretien avec le Pr Zatout, chef du service

Médecine du Travail dans la wilaya de Tizi­Ouzou

«La silicose, une maladie sans remède»

Polémique autour de l’introduction de l’arabe dialectal

à l’école

Abdelmalek Sellal s’exprime

Saharidj : Rassemblement des gardes communaux et

des GLD

«La place de Madani Mezrag est enprison»

Un véhicule chute dans un ravin

06 blessés graves

Plus de Évènement

Ils est attendu ce lundi à Tizi­Ouzou

Page 6: Les Aït Laâziz face à la...- La Dépêche de Kabylie

23/8/2015 Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (1842-1847) - La Dépêche de Kabylie

http://www.depechedekabylie.com/evenement/14348-les-ait-laaziz-face-a-la-conquete-coloniale-1842-1847.html 6/7

Le Français Dominique Bijotat nouvel

entraîneur de la JSK

Ligue I : Deuxième journée MOB ­ JSK, ce soir à 18 heures

au stade de Béjaïa

Ligue I Deuxième journée MOB ­ JSK, ce

soir à 18 heures au stade de Béjaïa

Le théâtre de verdure de Béjaïa abritera, ce soir, un gala

animé par Lotfi Lotgendaire

Le public béjaoui au rendez­vous du Rap du

Slam

Elle s’est produite à Bouira devant une faible assistance

Massa Bouchafa en colère !

Plusieurs structures baptisées

ÉvènementNationalKabylieCultureSport

LA DÉPÊCHE DE KABYLIE - QUOTIDIEN NATIONAL D'INFORMATION - MAISON DE LA PRESSETAHAR-DJAOUT01, RUE BACHIR ATTAR - ALGER <> Tél. : +213(0)21 66 38 05 <> Fax : +213(0)21 66 37 87/88 <>

Page 7: Les Aït Laâziz face à la...- La Dépêche de Kabylie

23/8/2015 Les Aït Laâziz face à la conquête coloniale (1842-1847) - La Dépêche de Kabylie

http://www.depechedekabylie.com/evenement/14348-les-ait-laaziz-face-a-la-conquete-coloniale-1842-1847.html 7/7

Pub-Tél : +213(0)21 66 38 02 <> Email : info[at]depechedekabylie.com

Copyright © 2002-2014 - La Dépêche de Kabylie. Tous droits réservés.