l'équipe de france de basket à gravelines

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D ernière ligne droite pour la Région et son faramineux projet du "Plus grand terrain de jeux". Ça y est, depuis le 27 juillet dernier, il reste un an, jour pour jour, avant l’ouverture officielle des Jeux Olympiques de Londres. Depuis cinq ans, la Région s’est engagée dans cette aventure. La venue de l’équipe de France vendredi à Gravelines et samedi à Liévin fait office de nouvelle étape dans la quête de délégations qui pourraient choisir les structures nordis- tes comme base arrière des JO. Rencontre avec Wulfran Despicht, président du comité de pilotage de ce projet. L’équipe de France de basket à Gravelines, Calais et à Liévin symbolise l’avancée du Plus grand terrain de jeux... « Nous sommes dans la dernière phase. Plus on avance, plus les liens sont étroits avec les JO. L’équipe de France vient dans le cadre des Jeux Olympiques mais aussi pour préparer l’Euro de basket. Pour nous, ce sera l’année la plus chargée. Jusqu’ici, en- viron 120 délégations étaient accueillies, par an, dans la région. Cette année, on en at- tend 200, toutes disciplines confondues, pour utiliser nos équipements. » Peut-on dire que le projet mené respecte les délais fixés ? « Nous sommes parfaitement dans les dé- l ais. Par rapport à d’autres régions, on a dé- gainé très tôt et la pertinence de notre projet est aujourd’hui reconnue. Nous nous som- mes aussi engagés dans des réhabilitations et des constructions d’équipements spor- tifs. » Là-aussi les délais ont été respectés ? De quoi la Région peut-elle aujourd’hui être fière en termes d’aménagements sportifs ? « Il nous reste le Vélodrome de Roubaix et nous serons l’une des régions les mieux équipées en France. Parmi nos plus beaux sites, nous avons le Stade couvert de Lié- vin, qui avait anticipé l’appel (le projet de ré- habilitation avait été lancé en amont du Plus grand terrain de jeux), le Stadium Nord, qui a aussi réhabilité sa piste d’athlétisme aux normes internationales, la piscine de Bé- thune, avec une nouvelle réalisation livrée en 2007 et un bassin de 50 mètres, la pis- cine de Dunkerque, qui opère sa mutation pour rester au premier niveau de compéti- tion européenne ; elle fait d’ailleurs partie des plus belles de France. C’est pour cette raison qu’elle accueillera, au printemps, les championnats de France de natation qualifi- catifs pour les Jeux Olympiques. Et puis, l’équipe de France de natation viendra, pour son dernier stage avant Londres, la pre- mière quinzaine de juillet. N’oublions pas en- fin le bassin d’aviron de Gravelines qui vient d’accueillir deux délégations de Nouvelle- Zélande, quand même l’une des plus gran- des nations au monde. Cette base arrière a permis de sortir ce projet et nous disposons aujourd’hui d’un équipement de premier ni- veau en matière d’aviron, de canoë et de na- tation en eau libre. » Après l’équipe de France de basket, quelle sera la prochaine grande étape avant les JO ? « Chaque équipe que nous accueillons est une étape supplémentaire à franchir. Il n’y a pas de petites équipes ou de grandes délé- gations, on met les mêmes soins à recevoir l’équipe de France de basket et l’équipe haï- tienne de judo. Et ce, qu’elles soient valides ou handisports. Parce que notre projet s’oriente sur le sport olympique mais égale- ment paralympique. » Lors de ces deux matches internationaux de basket, vous recevez la délégation fran- çaise, mais pas seulement... « On reçoit également la Bosnie et la Belgi- que. Nous attendons aussi l’équipe de France de judo qui est venue au Touquet il y a quelques semaines et qui s’est engagée à revenir avant les Jeux de Londres. L’équipe de France de handball a choisi, quant à elle, Dunkerque pour sa préparation soit en avril, soit en mai 2012. Nous avons des contacts sérieux avec beaucoup d’autres équipes. Des délégations africaines de basket se sont aussi rendues sur nos équipements sportifs et, pourtant, ce ne sont pas elles qui ramène- ront des médailles de Londres, mais nous les accueillons comme toutes les autres. » Comment convaincre des délégations de se préparer dans la région en vue des JO ? « Le monde du sport est petit. On s’est ap- puyés sur les grands sportifs du Nord - Pas-de-Calais, comme Arnaud Tournant, ou sur des clubs comme l’USDK pour le hand- ball, le BCM pour le basket, le Losc et le RC Lens pour le football. Ce sont eux nos re- lais pour parler de notre projet et nous dire quels sont les bons endroits pour transmet- tre nos informations et faire du lobbying. Nous avons réussi à faire reconnaître la Ré- gion comme un grand lieu sportif, grâce à l’ensemble du monde sportif. » Quels sont les retours des équipes ayant déjà effectué un stage dans la région ? « La satisfaction est grande. Nous avons beaucoup de demandes et de retours posi- tifs. Je ne vais pas dire que c’est un sans faute mais, à ma connaissance, aucune équipe n’est repartie déçue de son stage. » Quand prendra fin "Le plus grand terrain de jeux" ? « En août et septembre 2012, il y aura une di- mension importante touristique. On doit poursuivre ce travail et préparer ce rendez- vous. Le projet ne prendra pas fin, le 25 sep- tembre et la clôture des Jeux Paralympi- ques, il changera probablement de nom. Les contacts constitués pendant cinq ans et les habitudes des équipes prises sur nos équipements sportifs ne serviront certes pas pour les JO de Rio en 2016, mais nous aurons encore des compétitions majeures qui se disputeront en Europe. On continuera d’avoir des équipes et des sportifs de très haut niveau dans le Nord - Pas-de-Calais. » France - Bosnie Herzégovine Vendredi 26 août à 20h30 au Sportica de Gravelines. (Ca- pacité d’accueil 3 400 pla- ces) Complet. En lever de ri- deau, France-Afrique du Sud en handisport à 15h (gratuit). Le groupe bosniaque : Meneurs : Nemanja Gor- dic (22 ans, 1,92 m), Aleksej Nesovic (26 ans, 1,89 m), Sasa Vasiljevic (32 ans, 1,83 m) Arrières/Ailiers : Nihad Djedovic (21 ans, 1,96 m), Bozo Djurasovic (24 ans, 2 m), Henry Domercant (30 ans, 1,93 m), Goran Ikonic (31 ans, 1,96 m), Feliks Koja- dinovic (32 ans, 1,96 m), Mi- lan Milosevic (25 ans, 2,03 m) Intérieurs : Kenan Bajra- movic (30 ans, 2,06 m), Edin Bavcic (27 ans, 2,10 m), Mira- lem Halilovic (20 ans, 2,05 m), Ermin Jazvin (31 ans, 2,10 m), Elmedin Kika- novic (22 ans, 2,10 m), Mirza Teletovic (25 ans, 2,06 m), Ratko Varda (32 ans, 2,13 m) Les derniers résulats de la Bosnie - Bosnie-Macédoine 55-50 - Bosnie-Serbie 61-82 - Bosnie-Slovénie 59-62 - Bosnie-Italie 58-57 - Bosnie-Grèce 62-87 - Bosnie-Pologne 68-87. France - Belgique Samedi 27 août à 20h au Stade couvert régional de Liévin (capacité d’accueil 5 200 places) Complet. En le- ver de rideau, France-Belgi- que en handisport à 15h (gra- tuit). Le groupe belge Meneurs : Roel Moors (32 ans, 1,86 m), Jorn Stein- bach (22 ans, 1,80 m), Jona- than Tabu (25 ans, 1,90 m), Sam Van Rossom (25 ans, 1,88 m) Arrière/ailiers : Marcus Faison (33 ans, 1,96 m), Di- mitri Lauwers (32 ans, 1,87 m), Guy Muya (28 ans, 1,99 m), Jean-Marc Mwema (22 ans, 1,95 m), Randy Ove- neke (25 ans, 1,99 m) Intérieurs : Christophe Be- ghin (31 ans, 2,07 m), Maxime de Zeeuw (24 ans ; 2,05 m), Axel Hervelle (28 ans, 2,05 m), Didier M’- Benga (30 ans, 2,13 m), To- mas Van Den Spiegel (33 ans, 2,14 m) Les matchs de préparation - Belgique-Canada : 68-74 - Belgique-Allemagne 65-71 - Belgique-Turquie 60-66 - Belgique-Grèce 70-61. Dans l’historique des confrontations France-Belgi- que, la France est sortie vic- torieuse à 41 reprises pour 17 défaites. L’équipe de France vendredi, à Gravelines dans le cadre du "Plus grand terrain de jeux" Un an jour pour jour avant les JO La région saisit, depuis cinq ans, l’opportunité de devenir la base arrière des prochains Jeux Olympiques de Londres grâce notamment à la construction et la réhabilitation d’équipements sportifs. Un des évènement sera l’organisation du match France / Bosnie vendredi à Sportica, à Gravelines (20h30). Où en est aujourd’hui le projet à un an des JO ? L’équipe de France face à ses adversaires en chiffres La Bosnie et la Belgique : deux équipes qualifiées pour l’Euro L’équipe de France de basket-ball en tournée Wulfran Despicht veut poursuivre à long terme le projet du Plus grand terrain de jeux. Les Bleus ont choisi de peaufiner leur préparation à Gravelines et à Liévin cette semaine. Textes : Rémi FOULON et Marc VASSEUR Photos : JF MOLLIÈRE/FFBB Mercredi 24 août 2011 27

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L’équipe de France de basket-ball sera vendredi 26 août 2011, à Gravelines dans le cadre du "Plus grand terrain de jeux". Consultez le dossier spécial du Phare dunkerquois

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Page 1: L'équipe de France de basket à Gravelines

Dernière ligne droite pour la Région etson faramineux projet du "Plus grandterrain de jeux". Ça y est, depuis le

27 juillet dernier, il reste un an, jour pourjour, avant l’ouverture officielle des JeuxOlympiques de Londres. Depuis cinq ans, laRégion s’est engagée dans cette aventure.La venue de l’équipe de France vendredi àGravelines et samedi à Liévin fait office denouvelle étape dans la quête de délégationsqui pourraient choisir les structures nordis-tes comme base arrière des JO. Rencontreavec Wulfran Despicht, président du comitéde pilotage de ce projet.

L’équipe de France de basket à Gravelines,Calais et à Liévin symbolise l’avancée duPlus grand terrain de jeux...

« Nous sommes dans la dernière phase.Plus on avance, plus les liens sont étroitsavec les JO. L’équipe de France vient dansle cadre des Jeux Olympiques mais aussipour préparer l’Euro de basket. Pour nous,ce sera l’année la plus chargée. Jusqu’ici, en-viron 120 délégations étaient accueillies, paran, dans la région. Cette année, on en at-tend 200, toutes disciplines confondues,pour utiliser nos équipements. »

Peut-on dire que le projet mené respecteles délais fixés ?

« Nous sommes parfaitement dans les dé-lais. Par rapport à d’autres régions, on a dé-gainé très tôt et la pertinence de notre projetest aujourd’hui reconnue. Nous nous som-mes aussi engagés dans des réhabilitationset des constructions d’équipements spor-tifs. »

Là-aussi les délais ont été respectés ? Dequoi la Région peut-elle aujourd’hui êtrefière en termes d’aménagements sportifs ?

« Il nous reste le Vélodrome de Roubaix etnous serons l’une des régions les mieuxéquipées en France. Parmi nos plus beauxsites, nous avons le Stade couvert de Lié-vin, qui avait anticipé l’appel (le projet de ré-habilitation avait été lancé en amont du Plusgrand terrain de jeux), le Stadium Nord, quia aussi réhabilité sa piste d’athlétisme aux

normes internationales, la piscine de Bé-thune, avec une nouvelle réalisation livréeen 2007 et un bassin de 50 mètres, la pis-cine de Dunkerque, qui opère sa mutationpour rester au premier niveau de compéti-tion européenne ; elle fait d’ailleurs partiedes plus belles de France. C’est pour cetteraison qu’elle accueillera, au printemps, leschampionnats de France de natation qualifi-catifs pour les Jeux Olympiques. Et puis,l’équipe de France de natation viendra, pourson dernier stage avant Londres, la pre-mière quinzaine de juillet. N’oublions pas en-fin le bassin d’aviron de Gravelines qui vientd’accueillir deux délégations de Nouvelle-Zélande, quand même l’une des plus gran-des nations au monde. Cette base arrière apermis de sortir ce projet et nous disposonsaujourd’hui d’un équipement de premier ni-

veau en matière d’aviron, de canoë et de na-tation en eau libre. »Après l’équipe de France de basket, quellesera la prochaine grande étape avant lesJO ?« Chaque équipe que nous accueillons estune étape supplémentaire à franchir. Il n’y apas de petites équipes ou de grandes délé-gations, on met les mêmes soins à recevoirl’équipe de France de basket et l’équipe haï-tienne de judo. Et ce, qu’elles soient validesou handisports. Parce que notre projets’oriente sur le sport olympique mais égale-ment paralympique. »Lors de ces deux matches internationauxde basket, vous recevez la délégation fran-çaise, mais pas seulement...« On reçoit également la Bosnie et la Belgi-que. Nous attendons aussi l’équipe deFrance de judo qui est venue au Touquet il y

a quelques semaines et qui s’est engagée àrevenir avant les Jeux de Londres. L’équipede France de handball a choisi, quant à elle,Dunkerque pour sa préparation soit en avril,soit en mai 2012. Nous avons des contactssérieux avec beaucoup d’autres équipes.Des délégations africaines de basket se sontaussi rendues sur nos équipements sportifset, pourtant, ce ne sont pas elles qui ramène-ront des médailles de Londres, mais nousles accueillons comme toutes les autres. »

Comment convaincre des délégations dese préparer dans la région en vue des JO ?

« Le monde du sport est petit. On s’est ap-puyés sur les grands sportifs du Nord -Pas-de-Calais, comme Arnaud Tournant, ousur des clubs comme l’USDK pour le hand-ball, le BCM pour le basket, le Losc et leRC Lens pour le football. Ce sont eux nos re-lais pour parler de notre projet et nous direquels sont les bons endroits pour transmet-tre nos informations et faire du lobbying.Nous avons réussi à faire reconnaître la Ré-gion comme un grand lieu sportif, grâce àl’ensemble du monde sportif. »

Quels sont les retours des équipes ayantdéjà effectué un stage dans la région ?

« La satisfaction est grande. Nous avonsbeaucoup de demandes et de retours posi-tifs. Je ne vais pas dire que c’est un sansfaute mais, à ma connaissance, aucuneéquipe n’est repartie déçue de son stage. »

Quand prendra fin "Le plus grand terrain dejeux" ?

« En août et septembre 2012, il y aura une di-mension importante touristique. On doitpoursuivre ce travail et préparer ce rendez-vous. Le projet ne prendra pas fin, le 25 sep-tembre et la clôture des Jeux Paralympi-ques, il changera probablement de nom.Les contacts constitués pendant cinq ans etles habitudes des équipes prises sur noséquipements sportifs ne serviront certespas pour les JO de Rio en 2016, mais nousaurons encore des compétitions majeuresqui se disputeront en Europe. On continuerad’avoir des équipes et des sportifs de trèshaut niveau dans le Nord - Pas-de-Calais. »

France - BosnieHerzégovineVendredi 26 août à 20h30 auSportica de Gravelines. (Ca-pacité d’accueil 3 400 pla-ces) Complet. En lever de ri-deau, France-Afrique duSud en handisport à 15h(gratuit).Le groupebosniaque :� Meneurs : Nemanja Gor-dic (22 ans, 1,92 m), AleksejNesovic (26 ans, 1,89 m),Sasa Vasiljevic (32 ans,1,83 m)� Arrières/Ailiers : NihadDjedovic (21 ans, 1,96 m),Bozo Djurasovic (24 ans,2 m), Henry Domercant (30ans, 1,93 m), Goran Ikonic(31 ans, 1,96 m), Feliks Koja-dinovic (32 ans, 1,96 m), Mi-lan Milosevic (25 ans,2,03 m)� Intérieurs : Kenan Bajra-movic (30 ans, 2,06 m), EdinBavcic (27 ans, 2,10 m), Mira-lem Halilovic (20 ans,

2,05 m), Ermin Jazvin (31ans, 2,10 m), Elmedin Kika-novic (22 ans, 2,10 m), MirzaTeletovic (25 ans, 2,06 m),Ratko Varda (32 ans, 2,13 m)Les derniersrésulats de laBosnie- Bosnie-Macédoine 55-50- Bosnie-Serbie 61-82- Bosnie-Slovénie 59-62- Bosnie-Italie 58-57- Bosnie-Grèce 62-87- Bosnie-Pologne 68-87.France - BelgiqueSamedi 27 août à 20h auStade couvert régional deLiévin (capacité d’accueil 5200 places) Complet. En le-ver de rideau, France-Belgi-que en handisport à 15h (gra-tuit).Le groupe belge� Meneurs : Roel Moors(32 ans, 1,86 m), Jorn Stein-bach (22 ans, 1,80 m), Jona-than Tabu (25 ans, 1,90 m),Sam Van Rossom (25 ans,1,88 m)

� Arrière/ailiers : MarcusFaison (33 ans, 1,96 m), Di-mitri Lauwers (32 ans,1,87 m), Guy Muya (28 ans,1,99 m), Jean-Marc Mwema(22 ans, 1,95 m), Randy Ove-neke (25 ans, 1,99 m)� Intérieurs : Christophe Be-ghin (31 ans, 2,07 m),Maxime de Zeeuw (24 ans ;2,05 m), Axel Hervelle (28ans, 2,05 m), Didier M’-Benga (30 ans, 2,13 m), To-mas Van Den Spiegel (33ans, 2,14 m)Les matchs depréparation- Belgique-Canada : 68-74- Belgique-Allemagne 65-71- Belgique-Turquie 60-66- Belgique-Grèce 70-61.Dans l’historique desconfrontations France-Belgi-que, la France est sortie vic-torieuse à 41 reprises pour17 défaites.

L’équipe de France vendredi, à Gravelines dans le cadre du "Plus grand terrain de jeux"

Un an jour pour jour avant les JOLa région saisit, depuis cinq ans, l’opportunité de devenir la base arrière des prochains Jeux Olympiques de Londres grâcenotamment à la construction et la réhabilitation d’équipements sportifs. Un des évènement sera l’organisation du matchFrance / Bosnie vendredi à Sportica, à Gravelines (20h30). Où en est aujourd’hui le projet à un an des JO ?

L’équipe de France face à ses adversaires en chiffresLa Bosnie et la Belgique : deux équipes qualifiées pour l’Euro

L’équipe de France de basket-ball en tournée

Wulfran Despicht veut poursuivre à long terme le projet du Plus grand terrain de jeux.

Les Bleus ont choisi de peaufiner leur préparation à Gravelines et à Liévin cette semaine.

Textes :Rémi FOULON

et Marc VASSEUR Photos :

JF MOLLIÈRE/FFBB

Mercredi 24 août 2011 27

Page 2: L'équipe de France de basket à Gravelines

Il y a forcément de la fibre USdans ce joueur. Un talent à l’étatpur qui, pourtant, est né en Belgi-

que, à Bruges. Cherchons l’erreur.Samedi, à Liévin, le meneur de jeude l’équipe de France retrouverason pays natal. La veille, il aura dis-puté un premier match à Graveli-nes, une terre qui ne lui est pas in-connue pour y avoir vécu avec sonpère et ses deux frères.

C’est du côté du paternel qu’il fautchercher un lien américain ; lui estoriginaire de Chicago. Dans l’opti-que de sa carrière professionnellesportive, Tony Parker senior quittel’Amérique pour l’Europe dans lesannées 70, direction les Pays-Bas,puis la Belgique. C’est lors de sonpassage au club de Bruges queson épouse donne naissance àTony Parker junior. La petite familletraversera ensuite les Flandrespour rejoindre Denain (avec qui ilremporte la Coupe de France en1984), Dieppe et Rouen. Après le di-vorce du couple Parker, c’est bienle père qui obtient la garde des en-fants et c’est à partir de ce momentque la vie du fils prodige prend unvéritable tournant autour du ballonrond.

Tony Parker a jouéà Grand-Fort-PhilippeMais, pendant ces années d’esca-pade en France, les Parker ont faitune halte à Gravelines. Contraire-ment aux rumeurs qui voudraientque le père ait porté les couleursdu BCM, il n’en a rien été. « Il a

juste été mon assistant en1988-1989 », explique Christian De-vos, président du club gravelinois.Un peu comme la mission confé-rée à Christophe Milloisaujourd’hui sur le banc du BCM.Par contre, Tony Parker senior adéjà foulé le parquet gravelinois,mais bien en tant que visiteur...

C’est à Grand-Fort-Philippe que lestrois fils ont fait quelque classes,dont TP, un jeune joueur au profildéjà intéressant. Et lorsqu’ils ontdéménagé de Gravelines, les troisbasketteurs en herbe ont conservédes liens avec la cité de Vauban,notamment à travers les campsd’été organisés par le BCM (1990,

1991, 1992). « Il avait des qualités,c’était un peu comme les Gomisdans leur temps, on savait que çaallait être un grand joueur, mais jene savais pas qu’il allait jouer enNBA ! », confie Christian Devos.Ce dernier a retrouvé son ami,Tony Parker senior, cette semaine.Et même s’il n’a jamais porté lescouleurs du BCM en tant que

joueur, il n’est pas rare de retrou-ver cet ancien grand basketteurdans les gradins de la salle Spor-tica.Des liens se sont créés entre TonyParker père et Gravelines autourdu sport et de l'amitié. Ces mêmesliens sont aujourd’hui entretenuset seront davantage renforcésavec la venue de l’enfant prodige.

� Dans la région, commepartout en France, la Parker-mania ne faiblit pas. PourAxel Vaudey, jeune Liévi-nois, cela fait cinq ans queça dure. Tony Parker est om-niprésent dans sa vie. Del’agenda à son maillot del’équipe de France en pas-sant par les nombreux pos-ters qui décorent sa cham-bre d’adolescent, le meneurdes Spurs et de l’équipe deFrance accompagne Axeltoute la journée.Le jeune basketteur, prati-quant depuis l’âge de quatreans (il en a onze), s’est vitepris de passion pour le me-neur de jeu des Bleus, celuilà même qui a réussi à s’im-poser dans le meilleur cham-pionnat au monde, la NBA,et d’y acquérir trois baguesde champion. Comme sonidole, Axel occupe le postede meneur et « parfoisd’ailier », ajoute-t-il. Ce quele jeune sportif apprécie leplus chez la star du basketfrançais, c’est « son attitudesur le terrain mais aussi endehors ». Et de poursuivre :« Tony Parker est très géné-reux sur et en dehors du ter-rain. C’est mon modèle. »De TP, Axel tente de com-

prendre et analyser les tech-niques. « Je regarde com-ment il fait et je tente de lesreproduire à l’entraîne-ment », confie le jeu garçonqui prendra place dans lestribunes du Stade couvert ré-gional. « Il y a longtempsque l’on a réservé les placespour le match France-Belgi-que », avance sa mère, Va-lérie. L’équipe de France etson idole qui jouent dans saville, Axel n’aurait loupé çapour rien au monde. « Cesera la quatrième fois que jevais voir Tony Parker. La pre-mière fois, c’était au stade

Coubertin lors d’un France-Hongrie. On s’était trompéde porte et on est tombé surl’arrivé des joueurs. Il m’a si-gné un autographe. Ladeuxième fois, c’était déjàlors d’un match contre la Bel-gique à Anvers. Et la der-nière fois, c’était à Orchiesoù joue le frère de Tony Par-ker. Je me suis faufilé pouravoir un autographe surmon agenda », confie lejeune Axel. En secret, lejeune fan espère pouvoirparler à son idole, même sice n’est que quelques secon-des. Et des questions à luiposer, il en a plein la tête.

� Quand Tony Parker père débarque enFrance, c’est à Gravelines qu’il pose ses vali-ses avec sa famille, dont Tony Parker fils. Etc’est à l’école du Bois-d’osier que le meneurde jeu de l’équipe de France a été scolarisépendant quelques mois. Mathieu Hoguet,l’attaquant de l’USLD, passé par le RC Lens,se souvient de l’arrivée de TP dans la cité deVauban. Enfin, peu... Mais les souvenirs ten-dent à revenir grâce notamment à l’aide deses proches : « C’était en CP ou en CE1, jene me souviens plus très bien parce qu’iln’est pas resté longtemps à Gravelines ». LeGrand-Synthois d’origine, trop jeune, neconnaissait pas Tony Parker père : « On m’adit qu’il était déjà connu ».Les deux sportifs se côtoyaient comme onse côtoie entre camarades de classe à cet

âge : « On jouait ensemble dans la cour,oui ». De là à voir en TP des talents de bas-ketteur, Mathieu Hoguet en était loin : « Il n’yavait pas de panneau de basket à l’école. Çaavait l’air d’être quelqu’un d’ouvert, mêmes’il n’est pas resté longtemps, juste le tempsque son père joue. » Ils n’ont ainsi jamais puéchanger la balle orange, même si MathieuHoguet a démarré par le basket avant de ta-per le cuir sur le rectangle vert, du côté dePetit-Fort-Philippe. « Quand Tony Parker acommencé à être connu, le nom me disaitquelque chose ». Ce sont ses parents quiont rapidement fait le lien : « Ça fait bizarrede le voir à la TV ». Entraînement de l’USLDoblige, le Dunkerquois ne devrait pas être àSportica vendredi, ni au Stade couvert sa-medi : « Mais bon, pourquoi pas le voir et luiparler, ça pourrait être sympa... »

Rencontre Axel, 11 ans, fan de Tony Parker« Tony est un modèle pour moi »

Sur les traces du meneur de jeu de l’équipe de France

Tony Parker et sa famille sont passéspar Gravelines lors de la saison 1988/1989Les trois enfants de Tony Parker senior ont joué à Grand-Fort-Philippe pendant que leur père occupait la fonctiond’assistant de Christian Devos au BCM. Une saison passée à Gravelines qui a laissé quelques souvenirs...

Mathieu Hoguet (joueur à l’USLD) et Tony ParkerIls étaient dans la même classe

L’équipe de France de basket-ball en tournée

Axel est prêt pour accueillir Tony Parker.

Tony Parker senior (à gauche) a été l’assistant de Christian Devos au BCM. TP junior (à droite) foulera pour la première fois le parquet de Sportica.

Mathieu Hoguet aimerait échanger quelques mots avec son ancien camarade Tony Parker.

28 Mercredi 24 août 2011

Page 3: L'équipe de France de basket à Gravelines

L’équipe de France debasket s’arrête deuxsoirs dans la région

pour y disputer ses deux der-niers matchs de préparation.Le vendredi 26 août au Spor-tica de Gravelines où ils dé-fieront la Bosnie. Et le lende-main (samedi 27 août), lesBleus fouleront le parquetdu stade couvert régional deLiévin face à la Belgique.Après ce passage éclair surnotre territoire, l’équipe em-menée par Tony Parker s’en-volera direction la Lituaniepour participer aux cham-pionnats d’Europe de bas-ket.1- Le contexteL’équipe de France fignoleactuellement sa préparationavec ces deux matchs dansle Nord/Pas-de-Calais. LesBleus sortent d’un tournoide Londres où ils ont af-fronté cinq équipes (Grande-Bretagne, Australie, Chine,Croatie et Serbie). Cinqmatchs et autant de victoi-res. La claque reçue à Al-méria début août face auxchampions du monde espa-gnols (77-53) a peut-être euun effet bénéfique sur legroupe français. Depuis, ilsn’ont enchaîné que des vic-toires avec plus ou moins depanache. Victorieux facilesde la Croatie et de la Chine,ils ont eu plus de difficultésface aux Australiens et auxSerbes.Les deux matchs contre la

Bosnie et la Belgique - deuxqualifiés pour l’Euro litua-nien - doivent servir de répé-tition générale avant le dé-but de l’Euro prévu le mer-credi 31 août contre la Letto-nie. Une dernière occasionpour le coach Vincent Colletde faire une revue d’effectifs.

L’équipe de France qui fou-lera les parquets de la régionsera une équipe parée pour

la compétition, avec sesstars NBA (Parker, Noah, Ba-tum, Diaw…)

Ces matchs n’auront d’ami-cal que le nom. Pas questionpour les Bleus de faire lemoindre faux pas à quel-ques jours du début del’Euro. Il en va de laconfiance d’un groupe quiest en train de naître. LesFrançais devront seulement

faire attention à ne pas seblesser. La France a déjàpayé un lourd tribut enphase de préparation (forfaitde Turiaf, M. Pietrus, Diot).2- L’attentedes supportersLe Sportica complet. LeStade couvert de Liévin com-plet. Même la salle Calypso aété prise d’assaut pour unsimple entraînement de

l’équipe de France. 5 000 de-mandes pour 3 000 tickets,preuve de l’engouement dela région pour cette équipede France sur laquelle repo-sent tant d’espoirs. Preuveaussi que la région est histori-quement une terre de bas-ket. Gravelines aujourd’hui,Berck hier. Et les passagesde l’équipe de France dansla région ne sont pas lé-gions. D’où aussi cet accueildigne des Beatles de lagrande époque.3- Les forceset faiblessesL’équipe de France est uneéquipe redoutable et redou-tée par ses adversaires euro-péens. Tous la savent capa-ble du meilleur comme dupire. Les supporters, eux, at-tendent beaucoup d’uneéquipe qui, sur le papier, atous pour s’affirmer sur leplan européen et préparerainsi de la meilleure des ma-nières les Jeux olympiquesde Londres l’été prochain.Au rayon des bonnes nouvel-les, la présence dans lesrangs d’un socle de joueursestampillés NBA (Parker,Diaw, Noah, Séraphin), maisaussi de valeurs sûrescomme les ValenciansNando De Colo et Flo Pie-trus, ou encore le Graveli-nois Andrew Albicy qui,avec l’Artésien De Colo,jouera un peu comme à lamaison. Autre bonne nou-velle, la bonne préparationdes Bleus, qui ne se sont in-

clinés que face à la forma-tion ibérique. Dans la plupartde ces matchs de prépara-tion, l’équipe de France a al-terné, comme d’habitude,les bonnes phases et les pé-riodes de relachement. TonyParker a du feu dans les jam-bes, Noah est un véritable as-pirateur à rebonds, NicolasBatum prouve que l’on peutcompter sur lui.Au rayon des points néga-tifs, les nombreuses défec-tions lors de la phase de pré-paration. Après Michaël Pie-trus, Yannick Bokolo (choixpersonnel), Ronny Turiaf(fracture à la main), c’est der-nièrement Antoine Diot qui aété contraint de laisser saplace (lombalgies). Si le cinqmajeur n’a pas trop pris deplomb dans l’aile, c’est lebanc qui a souffert. Et l’onsait que bien souvent, sonapport est essentiel pour dé-crocher la victoire. Les nom-breux passages à vide del’équipe de France peuventinquiéter Vincent Collet. En-core contre la Serbie, diman-che 21 août, les Bleus, quiont toujours mené de quinzepoints, ont fait un quatrièmequart-temps très limite etn’ont finalement gagné quede trois petits points. Est-ceque le manque de vécu decette équipe peut expliquerces passages à vide ? Entout cas, il reste deuxmatchs aux Bleus pour ré-gler ces derniers détails pourréaliser un Euro à la hauteurde leur talent.

Pour des raisons personnelles, la star duBCM avait décliné sa sélection en équipe deFrance en juin dernier. Yannick Bokolo achoisi de faire l’impasse sur l’Euro en Litua-nie, une première pour celui qui a toujoursaccepté de porter le maillot des Bleus. Lejoueur gravelinois revient sur son choix dedécliner la sélection. Aujourd’hui, il sembleque son engagement et son état d’espritmanquent actuellement à l’équipe deFrance, à l’image de ce match amical face àl’Espagne... Même si l’arrière internationalvoit cette préparation différemment, ne tirantaucun plan sur la comète. Selon lui, les hom-mes de Vincent Collet répondront présentslorsque la compétition débutera vraiment...La saison vient de reprendre pour vous,c’est un plaisir de refouler le parquet gra-velinois ?

« Je suis vraiment content d’avoir reprisl’entraînement, de revoir les autres joueurs.Et puis, il y a toujours l’excitation de décou-vrir les nouvelles recrues. La reprise, c’estd’abord la préparation et je sais que ça vaêtre difficile. J’espère que le repos que j’aipris va m’apporter un plus pour bien débu-ter cette saison. »Vous avez décliné votre sélection enéquipe de France qui vient jouer ven-dredi à Gravelines, vous continuezquand même de suivre son parcours ?

« Oui, j’ai regardé les matches amicaux, jesais aussi comment ça se passe en coulis-ses. Pour moi, il n’y a pas d’inquiétude àavoir. »Quand on regarde la match face à l’Espa-gne (77-53), par exemple, on ne se ditpas que la prestation aurait été meilleureavec Yannick Bokolo sur le terrain ?

« Face à l’Espagne, il manquait des automa-tismes, les joueurs étaient fatigués. Les

gens s’attendent à ce que l’équipe soit autop niveau. Ils ont quand même essayé detravailler sur leurs bases... »Jouer avec la sélection nationale dansson antre, devant son public, est unechance que vous avez déjà connue, qui

se présente à nouveau, mais que vousavez déclinée. Quel est votre senti-ment aujourd’hui ?

« Ça met la pression de jouer chez soi. Jel’ai vécu quand je jouais au Mans, je crois

que c’était contre l’Ukraine pour les qualifi-cations des championnats d’Europe. Après,dans la vie, il faut faire des choix. J’ai apprisà ne pas regretter. Là, je me suis lancé à100% dans la préparation avec le BCM. »Aucun regret de ne pas jouer devant vossupporters avec vos coéquipiers interna-tionaux ?« Parfois, je me dis que je peux porter lemaillot de l’équipe de France mais, là, je neregrette pas. Comme Yohann Casin (anciencoordonnateur médical du BCM) est aussien équipe de France, j’ai des nouvelles desBleus en l’appelant. J’ai récemment eu Bo-ris (Diaw) au téléphone aussi, j’essaie de lesencourager. Ils me disent que je leur man-que (rire). Je sais qu’actuellement ils sontbien dans le dur. C’est vrai que ça fait bi-zarre de les observer à la télévision. Je voisplus pourquoi on nous critiquait mainte-nant. En tant que supporter, je n’aurais pasnon plus compris la prestation contre l’Espa-gne. Pour l’avoir déjà vécu de l’intérieur,c’est déjà arrivé de prendre des roustes enmatch de préparation contre l’Espagne etde les battre en compétition. La préparationne veut pas dire beaucoup de choses. »Vous reverra-t-on un jour avec le maillotde l’équipe de France et quand ?« Je me battrai toujours pour y aller, c’estplus à cause de mes problèmes que je n’ysuis pas aujourd'hui ; ça vient uniquementde moi. Je ne veux pas venir perturberl’équipe, je ne suis pas en forme. Déjà, monpremier objectif, ce sera de me remettre enforme pour attaquer le premier match offi-ciel. Après, ce sera de faire gagner l’équipedu BCM. Quant à la sélection, c’est une ré-compense de la saison et il faudra la méri-ter en fin d’année. En fin de saison, j’y pen-serai. Si je ne suis pas sélectionné, c’estque j’aurais fait une saison moyenne... et cesera normal. »

Yannick Bokolo sait qu’une nouvelle sélection nationale passe inévitablement par une bonnesaison avec le BCM.

Questio

ns à

Les deux derniers matchs de préparation avant l’Euro en Lituanie (31 août - 18 septembre)

Gravelines avant la joute européenne

L’équipe de France de basket-ball en tournée

Les Bleus vont répéter leurs gammes à Gravelines et Liévin avant de s’envoler pour la Lituanie.

« Je me battrai toujours pour y aller »Yannick Bokolo, international français, ne participera pas à la rencontre

Mercredi 24 août 2011 29

Page 4: L'équipe de France de basket à Gravelines

Pour la venue de l’équipe de France debasket dans la région, le BCM a étéchargé d’organiser la vente des billets

aussi bien pour suivre la rencontre à Spor-tica qu’à Liévin. Une tâche qui n’a pas ef-frayé Jacky Foley, habitué à ce type de mis-sion tout au long de la saison avec son clubde basket. En deux semaines, toutes les pla-ces avaient été réservées, les deux salles affi-cheront, cette semaine, complet.

C’est à l’issue de la Semaine des As que lanouvelle est tombée du côté du BCM : lesBleus de Vincent Collet seront en visite dansle cadre du Plus grand terrain de jeux. Enmars dernier, les démarches peuvent êtreengagées, un mois plus tard la campagnepublicitaire est lancée. « On est un club debasket professionnel donc habitué à organi-ser des rencontres de haut niveau. Noussommes chargés de la gestion du public, dela billetterie, de la sécurité... »

Abonnés et basketteursen prioritéEt les premiers servis ne sont autres que lesabonnés du BCM et les licenciés FFBB (Fédé-ration française de basket-ball). Durant deuxsemaines, les aficionados de la balle orangeont été des privilégiés pour réserver avanttout le monde leur place. Pour le grand pu-blic, il aura fallu attendre le 2 mai. Ils étaienttellement impatients les supporters nordis-tes des Bleus que les billets sont partis en

deux semaines sur les sites qui accueillentl’équipe de France. Les 3 400 places à Grave-lines et les 5 200 à Liévin ont trouvé pre-neurs. Il faut dire que les tarifs décidés entrela fédération et le Plus grand terrain de jeuxétaient des plus séduisants : 35 euros en pre-mière catégorie et 25 euros en deuxième ca-tégorie (derrière les paniers). Un prix d’en-trée négocié avec l’ensemble des sites fran-çais qui ont accueilli l’équipe de France danscette préparation à l’Euro. « Pour voir lesplus grands joueurs français, ce n’est pas sicher », poursuit Jacky Folet.

Le BCM n’a pas uniquement géré ses en-trées à Sportica, il s’est occupé en partie decelles de Liévin : « Nous étions chargés de lamoitié de la billetterie. Ça a été le mêmefonctionnement avec des bons de com-mande délivrés au BCM ou sur le site. »

Les démarches administratives étant les mê-mes qu’en mode championnat, toutes lesplaces étaient envoyées. Si bien que lesdeux guichets seront fermés les jours dematch... comme lors de la dernière demi-fi-nale de play-off. Sans compter qu’il a fallujongler avec la reprise des abonnements auBCM. Avec Sophie Milliot et Betty Dupriez,Jacky Foley peut désormais exclusivements’occuper des réservations d’abonnés...

� Matches à 20h30, ouverture des portes à 19h.Rencontres internationales handisportprogrammées à 15h (France / Afrique du Sud àGravelines et France / Belgique à Liévin)

Nando De Colo est un joueur polyvalent. De-puis quatre années, il s’est fait une place ausein de l’équipe de France de basket. Ildonne presque l’impression d’y être depuistoujours. Cette place, il ne l’a pas volée. Il l’agagné sur les parquets, au forceps, à forcede travail et d’adresse. L’ancien joueur de Lié-vin (2000-2002), désormais star des parquetsespagnols, foulera pour la première fois leparquet du stade couvert régional de Liévinun maillot bleu sur les épaules. Une recon-naissance pour lui mais aussi pour sa famillequi vit toujours dans l’Artois. À quelquesjours de ce dernier match de préparation surle sol français, rencontre avec un joueur dis-cret mais efficace, qui a su se fondre dans lecollectif des Bleus.

Comment vous sentez-vous dans cetteéquipe de France de Basket ?

« Nous n’aurons que deux mois de vécu en-semble avant le championnat d’Europe en Li-tuanie. Mais la plupart des joueurs seconnaissent et ont déjà pratiqué ensemble.Moi, je me sens bien dans ce groupe. Jepeux vous dire qu’on vit bien ensemble, quele groupe est soudé. Chacun doit s’adapter àce que le coach demande. Après, il faut quel’entraîneur nous utilise au mieux nos possi-bilités pour que le collectif l’emporte. À titrepersonnel, en équipe de France, j’évolue surplusieurs postes, mais cela ne me dérangepas vraiment. J’ai l’habitude, car toute la sai-son avec Valence, j’ai été amené à occuperdifférents postes. »

Après plusieurs matchs amicaux, commentjugez-vous cette équipe de France ? Est-ellearmée pour réaliser un bon championnatd’Europe ?

« On a fait une bonne série de matchs. Cer-tains ont été meilleurs que d’autres, maisnous sommes en période de préparation. Iln’y a rien d’anormal à cela ! Je préfère quel’on ait des difficultés en match de prépara-tion que lors de la compétition. La prépara-tion, cela sert à ça aussi. Lors de chaquematch de préparation, on a progressé dans

beaucoup de domaines, à commercer par levécu ensemble. Lors des deux derniersmatchs de préparation (à Gravelines le26 août et à Liévin le 27 août), l’équipe de-vrait montrer un visage plus conquérant. Ondevrait être prêt pour l’Euro. Après, je penseque nous sommes bien armés pour cettecompétition, mais il faudra se méfier de tou-tes les équipes, car la compétition s’an-nonce relevée et d’une haute intensité. »

Qu’est-ce qui manque encore à l’équipe deFrance ?

« Là, après le tournoi de Londres, je diraiqu’il nous manque encore un brin d’agressi-vité en défense. Il nous faut être plus rigou-

reux pour mieux contenir les attaques adver-ses. Et sur le plan offensif, on doit fairepreuve d’une plus grande efficacité aussibien sous le panier que sur les tirs exté-rieurs. Et cela passe forcément par un jeu col-lectif plus léché. C’est simple, quand on faitbouger la balle, le basket c’est plus facile. »

Il faudra aussi éviter de se blesser avant lacompétition…

« Oui, on l’a vu avec Ronny (Turiaf). C’est tou-jours embêtant pour le joueur comme pourl’équipe de se voir priver de compétition.Plus on approche de l’Euro et plus il faut évi-ter la blessure. On se doit d’être vigilant. »

Vous allez jouer à Liévin, chez vous, pour la

première fois avec le maillot bleu. Qu’est-ce-que cela vous fait ?

« J’ai passé deux années formidables à Lié-vin. J’en garde que de bons souvenirs. Celasera vraiment sympa de jouer chez soi, de-vant un public de connaisseurs. En plus,c’est la première fois que l’équipe de Francey joue, en tout cas depuis je porte le maillotde la sélection. Je m’attends à un accueilchaleureux, pas seulement pour moi maispour l’ensemble des joueurs. La région estune grande terre de basket, il n’y a qu’à voirla densité des clubs de la région dans leschampionnats Pro B et N1. En plus, pour moicette rencontre aura une saveur particulière,car ce sera aussi l’occasion de revoir ma fa-mille. Cela fait longtemps que je ne suis pasremonté dans le nord. »

Justement pour un gars du nord, vousn’avez jamais porté les couleurs de Graveli-nes. Pourquoi ?

« En sortant du Creps de Wattignies, j’ai eul’occasion d’y aller, mais au final je voulaisquitter la région et j’ai décidé de m’engagerà Cholet plutôt qu’à Gravelines. »

Pour toi quel serait un bon résultat lors del’Euro ?« Déjà, finir dans les six premiers pour assu-rer notre qualification pour les Jeux olympi-ques de Londres l’an prochain. Après si onpeut aller en finale, on ne va s’en priver !Mais pour cela, il faudra déjà bien entrerdans la compétition en nous imposant lorsdes matchs de poule. Et l’on sait que ça vaêtre serré. Je n’ai pas d’équipes qui me fontplus peur que d’autres. Il faudra se battre surtous les ballons. »

Un petit mot sur vos adversaires ?

« Ce sont deux bonnes équipes, même si surle papier la Bosnie semble plus forte que laBelgique. Les Belges, je les ai déjà joués lesannées précédentes. C’est une équipecomme les autres, que l’on devra respecterun minimum. Même s’il n’y a pas de gran-des stars dans leur groupe, ils ont un bon col-lectif et peuvent nous poser quelques problè-mes. »

Nando De Colo revient dans sa région avec le maillot des Bleus.

Jacky Foley s’occupe dorénavant uniquement des réservations d’abonnementau BCM.

Le BCM a géré la billetterie à Sportica et une partie au Stade couvert régional

Tout est parti en deux semaines

Questio

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L’équipe de France de basket-ball en tournée

« Ce sera une première avec le maillot bleu »Nando De Colo, ex-Liévinois, revient sur ses terres avec l’équipe de France

30 Mercredi 24 août 2011