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® L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL ET TECHNIQUE AU TOGO FACE AU DEVELOPPEMENT Y. Nambou A. Y. Rambert-Hounou J. Lamoure v ШШ Ï_ÏK

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® L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL ET TECHNIQUE AU TOGO FACE AU DEVELOPPEMENT

Y . Nambou A . Y . Rambert-Hounou J. Lamoure

v

ШШ Ï_ÏK

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Un projet de recherche dirigé par Ro Avakov, IIPE

Rapport de recherche de l'IIPE: ® L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL ET TECHNIQUE AU TOGO FACE AU DEVELOPPEMENT

Directeur de l'étude Co-ordonnateur de l'étude

Consultant de l'IIPE

Y . Nambou A0Y„ Rambert-Hounou J„ Lamoure

INSTITUT INTERNATIONAL DE PLANIFICATION DE L'EDUCATION

(créé par l'Unesco) 7-9, rue Eugène-Delacroix, 7 5116 Paris

© Unesco 1984

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Les auteurs sont responsables du choix et de la présentation des faits figurant dans ces ouvrages ainsi que des opinions qui y sont exprimées, lesquelles ne sont pas nécessai­rement celles de l'Institut et n'engagent pas l'Unesco.

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(i)

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION

Page

1.1. La place de l'enseignement professionnel et

technique dans le développement du Togo 1

1.2. Méthodologie 4

1.3. Cadre général de l'analyse 5

PREMIÈRE PARTIE - "L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET

PROFESSIONNEL D U DEUXIÈME ET D U TROISIÈME DEGRÉS A LA SUITE DE LA R É F O R M E ÉDUCATIVE DE 1975" 9

2. L'ÉCOLE NOUVELLE : QUELQUES ASPECTS FONDAMENTAUX DE LA RÉFORME DE 1975 11

2.1. La traduction des objectifs de la réforme dans le troisième et le quatrième plans 12

2.2. Les structures de l'enseignement technique et professionnel 14

3. LES PRINCIPAUX TRAITS D'ÉVOLUTION D U SYSTÈME ÉDUCATIF 21

4. LES TENDANCES OBSERVÉES DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE D U SECOND D E G R É ET D U TROISIÈME DEGRÉ 27

4.1. Les filières C A P - В Е Р (enseignement technique du second degré) 27

4.2. Le baccalauréat de technicien (enseignement technique du troisième degré) 30

5. LES SPÉCIALITÉS ENSEIGNÉES t PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES 35

5.1. Le secteur tertiaire est largement minoritaire 35

5.2. Le secteur secondaire t des effectifs faibles, éparpillés dans des spécialités à caractère artisanal 35

6. LES FLUX DE SORTIE 39

6.1. Le taux de réussite aux examens 39

6.2. L'évolution des flux de sortie 39

7. LE PERSONNEL ENSEIGNANT ET LA FORMATION DES MAÎTRES DANS L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE 43

7.1. La structure des qualifications des professeurs d'enseignement technique 43

7.2. La mise en place d'une unité de formation : la section normale de l'enseignement technique de Sokode 43

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(ii)

Page

8. LES P R O G R A M M E S DE FORMATION DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE D U DEUXIÈME D E G R É i DIFFICULTÉS D'APPLICATION ET PERSPECTIVES 51

8.1. Les difficultés d'application des programmes 51

8.2o Les perspectives 52

8.3. Points de vue sur la révision des programmes de l'enseignement technique 53

9. LA FORMATION PROFESSIONNELLE 55

9.1. L'évolution des effectifs de la formation professionnelle 55

9.2. La formation professionnelle agricole 55

9.3. Les systèmes de formation professionnelle extra -scolaire 59

10. LES AVIS DES CHEFS D'ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES ET DES CHEFS D'ENTREPRISES SUR L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE 65

10.1. L'enseignement technique du deuxième degré d'après les chefs d'établissements d'enseignement 65

10.2. L'enseignement technique du deuxième degré d'après les chefs d'entreprises 66

11. LA PLANIFICATION DE L'ÉDUCATION 67

11.1 Aspects institutionnels 67

11.2. L'état actuel de la carte scolaire de l'enseignement technique 69

11.3. Quelques aspects méthodologiques 70

DEUXIÈME PARTIE - STRUCTURES ET PRÉVISIONS D'EMPLOIS 73

lt ORIENTATIONS ET DEFINITIONS DES OBJECTIFS D'EMPLOIS

DANS LE C A D R E D U IVe PLAN 75

1.1. Quelques caractéristiques actuelles de l'emploi 76

1.2. Structure de l'emploi 80

1.3. Évolution du volume de l'emploi dans le secteur moderne 83

2. LES TRAVAILLEURS D U SECTEUR PRIVÉ ET PARA-PUBLIC M O D E R N E SELON LEURS CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES ET PROFESSIONNELLES 85

2.1. L'âge et le sexe 85

2.2. La répartition des salariés par catégorie socio-profession­nelle 86

2.3. La main-d'oeuvre étrangère 87

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(iii)

Page

3. LES PREVISIONS D'EMPLOIS ELABOREES DANS LE CADRE DU PLAN 91

3.1. La comparaison des "prévisions-réalisations" au cours du troisième plan (1976-1980) 91

3.2. Les prévisions d'emplois pour les besoins du quatrième plan (1981-1985) 92

4. LA M É T H O D O L O G I E DES PRÉVISIONS D'EMPLOIS 97

4.1. Évaluation proprement dite des besoins en main-d'oeuvre 97

4.2. Évaluation des ressources en main-d'oeuvre 98

4.3. Établissement de la balance besoins-ressources 99

5. L'INSERTION PROFESSIONNELLE 101

6. DONNÉES SUR LE CHÔMAGE 103

7. CONCLUSION 107

7.1. Les perspectives d'emplois 109

7.2. Des outils méthodologiques pour l'amélioration de la connaissance de l'emploi dans le cadre de la relation "formation-emploi" 110

7.3. Quelques réflexions générales 111

ANNEXES 115/134

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(iv)

SIGNIFICATION DES ABREVIATIONS

С . F . A . = Certificat de Fin d'Apprentissage B . E . P . С = Brevet d'Études du Premier Cycle du Second Degré

C . A . P . = Certificat d'Aptitude Professionnelle

C . A . M . = Certificat d'Aptitude au Monitorat

B . E . = Brevet Élémentaire

B . T . = Brevet de Technicien

B . E . P . = Brevet d'Etudes Professionnelles

B . E . P . C M . = Brevet d'Études Professionnelles Comptabilité Mécanographie

В Е Р . S . D . С . = Brevet d'Études Professionnelles Sténo-Dactylo Correspondancier

PROBATOIRE = Première Partie du Baccalauréat

B A C = Grade Universitaire conféré à la suite d'examens qui

terminent les Études Secondaires ( B A C C A L A U R É A T )

B A C E = Mathématiques

B A C A = Lettres et Philosophie

В А С В = Économie

В А С С = Mathématiques et Sciences Physiques

B A C D = Mathématiques et Sciences Naturelles

B A C Gl = Techniques Administratives

B A C G2 = Techniques Quantitatives de Gestion

B A C G3 = Techniques Commerciales

B A C Til = Chaudronnerie et Tuyauterie

B A C FI = Construction Mécanique

B A C F2 = Electronique

B A C F3 = Électromécanique

B A C F4- = Génie Civil

B . P . = Brevet Professionnel

D . E o U . G . = Diplôme d'Études Universitaires Générales

D . U . E . S . = Diplôme Universitaire d'Études Scientifiques

B . T . S . = Brevet de Technicien Supérieur

C . A . P . - C E T = Certificat d'Aptitude Professionnelle à l'Enseignement Technique

C . A . P . - E B = Certificat d'Aptitude Professionnelle Employé de Bureau

C . A . P . - A C = Certificat d'Aptitude Professionnelle Aide-Comptable

C . A . P . - A M = Certificat d'Aptitude Professionnelle Arts Ménagers

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(v)

С Е . Р . С . = Certificat d'Études du Premier Cycle

C E . T . = Collège d'Enseignement Technique

E . I . A . = École des Ingénieurs Adjoints

E . I o T . A . = École des Ingénieurs et Travaux Agricoles

С A . A . = Centre d'Apprentissage Agricole I N G E = Ingénieur

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(vi)

CORRESPONDANCES ENTRE LES TERMES UTILISÉS ET LA TERMINOLOGIE

DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL DE L'UNESCO

Dans l'étude certains termes sont fréquemment utilisés dont il convient de

préciser le contenu par référence à la "terminologie de l'enseignement technique et

professionnel" de l'Unesco, pour éviter d'éventuelles confusions.

Enseignement technique et professionnel

(a) Contexte Togolais ; C e t e rme est utilisé pour désigner l'enseignement

du deux ième degré ( C A P , В Е Р ) et du troisième degré (baccalauréat de technicien).

(b) Terminologie de l'enseignement technique et professionel de l'Unesco %

" T e r m e utilisé dans un sens large pour désigner le processus éducatif lorsqu'il implique

outre une instruction générale, des études de caractère technique et l'acquisition de

connaissances et de compétences pratiques relatives à l'exercice de certaines professions

dans divers secteurs de la vie économique et sociale".

C e d o c u m e n t distingue i

- l'enseignement technique (technical education) ; "Enseignement qui a pour

objet, au niveau du deuxième cycle secondaire et du premier cycle supérieur, la formation

du personnel intermédiaire (techniciens, cadres m o y e n s , etc.) et au niveau universitaire,

la formation d'ingénieurs ou de technologues destinés à des fonctions de cadres supérieurs,

et

- l'enseignement professionnel ; "Enseignement destiné à donner les premiers

niveaux de qualification nécessaires à l'exercice d'un métier ou d'un groupe de métiers.

L 'enseignement professionnel se situe généralement au deux ième cycle de l'enseignement

secondaire.

Liste des établissements d'enseignement technique %

- Lycée technique E y a d e m a (public) Che f d'établissement

- Institut Q u e n u m (privé) "

- Institut polytechnique Bruce (privé) "

- Institution N o t r e - D a m e (privé) "

- I N F A (école d'agriculture) "

- CNPP Responsable à la formation

- DTG Formateur

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1. INTRODUCTION

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- 1 -

I N T R O D U C T I O N

1.1. La place de l'enseignement professionnel et technique dans le développement

du Togo

Le développement agricole et l'industrialisation ont été considérés au Togo

c o m m e des priorités du développement au cours des trois derniers plans. Cette stratégie

paraît essentielle pour le développement socio-économique du pays visant à :

- assurer l'indépendance économique nationale ;

- faire de l'administration de l'Etat une administration de développement ;

- accroître substantiellement la production nationale ;

- réduire les disparités régionales.

Dans la réalisation des objectifs des plans du développement, une place impor­

tante est réservée à l'enseignement technique et professionnel. En effet, des efforts

ont été entrepris pour accroître la capacité de ce système d'enseignement. Le pays a

accumulé une certaine expérience dans ce domaine, ainsi que dans la réalisation des

réformes de l'éducation nationale.

(1) D'une superficie de 56.600 k m , le Togo constitue un rectangle allongé qui s'étale du Golfe de Guinée au Sud, à la Haute-Volta au Nord et est limité à l'Ouest par le Ghana et à l'Est par la République Populaire du Bénin. Il est divisé en cinq parties correspondant à des régions présentant des conditions écologiques et écono­miques variées ; Région Maritime où se trouve la capitale Lomé, Région des Plateaux, Région Centrale, Région de la Kara, Région des Savanes.

La population totale au 31/12/1980 est de 2.562.900 habitants dont 389.560 ha­bitants (soit 15,2 96) composent la population urbaine et 2.173.340 habitants (soit 84,8 96) forment la population rurale. Le taux d'accroissement annuel est de 2,7 %. Dans la population togolaise on dénombre 1.235.320 hommes (soit 48,2 96) et 1.327.580 femmes (soit 51,8 96). La répartition par âge donne un pourcentage de 50 % de jeunes de moins de 15 ans.

L'économie togolaise repose essentiellement sur le secteur agricole, le secteur minier et le secteur non structuré d'une part, et le secteur moderne d'autre part.

L'agriculture et le secteur non structuré, en plus des activités artisanales et des services, comprennent le petit commerce. Le secteur moderne recouvre les entreprises publiques, para-publiques et commerciales utilisant des techniques à forte intensité de capitaux et des structures organisationnelles modernes.

En 1980, le produit intérieur brut était estimé à 260 milliards F C F A prix courant, le revenu national à 247,0 milliards ce qui donne par tête d'habitant, 96.375 F C F A .

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- 2 -

D'autre part, cette expérience permet aujourd'hui de voir plus clairement des

points faibles et des insuffisances du système d'enseignement technique et professionnel.

Il s'agit en particulier d'une inadéquation tant quantitative que qualitative de l'offre

des sorties de l'appareil éducatif aux besoins du développement, ce qui est considéré

c o m m e la cause principale des difficultés, un frein au développement socio-économique

du pays.

En effet, le développement de l'agriculture et l'industrialisation sont limités

par la lenteur du rythme de formation des cadres de tout niveau et de travailleurs

qualifiés indispensables à la modernisation. Un examen des balances globales établies

à des fins de planification montre que l'appareil d'éducation produit des cadres et

techniciens en excédent pour certains secteurs de l'économie tandis que d'autres secteurs

accusent des déficits considérables. Par ailleurs, des informations dispersées et non

systématisées montrent que les utilisateurs des produits" de la formation technique et

professionnelle ne sont pas entièrement satisfaits de la formation donnée. A ces dys­

fonctionnements s'ajoute la tendance observée dans la mobilité des spécialistes vers

d'autres secteurs d'autorité que ceux jugés prioritaires ou bien vers des pays étrangers.

Cette situation ne manque pas d'inconvénients sérieux. D'une part, les excédents

contribuent à grossir les rangs des chômeurs alimentés massivement par ailleurs par les

élèves sortant de l'enseignement général et se présentant sur le marché du travail sans

qualifications professionnelles. D'autre part, les déficits constituent des freins sérieux

à la modernisation des secteurs de production.

La question fondamentale, qui reste aujourd'hui sans réponse ou à laquelle il

convient d'apporter une réponse dépassant le niveau de la simple perception intuitive,

peut être exprimée d'une manière paradoxale : convient-il oui ou non de favoriser l'accès

à l'enseignement technique et professionnel ? Si oui, dans quelles conditions ?

En effet, dans un passé récent l'enseignement technique et professionnel était

considéré c o m m e un enseignement de seconde zone jouissant d'un prestige très inférieur

à celui de l'enseignement général. Depuis quelques années on constate un retournement

de plus en plus net de situation lié notamment au fait que les étudiants sortis de

l'enseignement général se retrouvent sur le marché de l'emploi sans qualifications et

somme toute, c o m m e chômeurs potentiels. Aujourd'hui, les demandes d'entrées dans les

établissements existants d'enseignement professionnel et technique dépassent de loin

les capacités d'accueil.

Une solution simpliste qui consisterait à décider d'ouvrir de nouvelles institutions

de formation ne constitue pas toujours ni nécessairement une solution adéquate. En effet,

d'après les projections, les capacités d'absorbtion de l'économie nationale pour de nom­

breux types de techniciens et cadres paraissent limitées et, d'autre part, il faut bien

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- 3 -

constater que pour toutessortes de raisons qui restent à élucider, les entreprises ne

veulent pas nécessairement embaucher les cadres et techniciens produits par l'appareil

éducatif. Mais des constats inverses ont aussi été faits, quoique de manière non systéma­

tisée. Ainsi des entreprises se montrent satisfaites des cadres qui leur sont offerts

et déplorent leur insuffisance quantitative.

La recherche sur l'offre de cadres et techniciens par l'appareil éducatif s'avère

naturellement complémentaire de celle de la demande. Elle revêt aussi des aspects

quantitatifs et qualitatifs en interrelations. Il s'agissait donc d'étudier les possibilités

quantitatives de l'appareil éducatif tel qu'il existe aujourd'hui.

L'expérience montre que la notion de "capacité" n'est pas statique et que cette

capacité peut varier pour un m ê m e établissement dans une marge assez large. Il

existe toutefois un seuil à partir duquel la qualité de l'enseignement est affectée. Cette

relation devait être prise en considération lorsqu'il fallait aborder la question de la

qualité de la formation.

C'est à partir de ces interrogations que les responsables de l'éducation nationale

ont estimé indispensable d'entreprendre, en collaboration avec ГИРЕ, une étude appro­

fondie portant sur la problématique générale des rapports entre l'enseignement technique

et professionnel et les besoins du développement national.

Les efforts du Togo dans l'adaptation de son système d'enseignement aux besoins

du développement national pour la mise en oeuvre, depuis 1975, d'une profonde réforme

des structures scolaires, rendaient celui-ci particulièrement approprié pour une investi­

gation et une analyse des relations formation/emploi et notamment dans le cadre de

l'enseignement technique, principal pourvoyeur de main-d'oeuvre qualifiée.

Toutefois, la vérification des hypothèses initiales contenues dans la probléma­

tique générale s'est heurtée, sur le terrain, à certaines contraintes d'ordre technique i

en particulier l'absence de données statistiques et économiques en matière d'emploi et

la fiabilité relative des données existantes sur l'éducation.

Afin de répondre aux questions posées avec le plus de cohérence possible, on

s'est efforcé de réunir le maximum d'informations disponibles. La diversité des sources

consultées, le caractère lacunaire des données et l'absence d'investigations complémen­

taires expliquent le caractère descriptif et parfois concis de certains développements.

On a ainsi mené cette étude avec une double préoccupation : le souci de mettre en

lumière les dysfonctionnements entre l'enseignement technique et les besoins du

développement national ; le besoin d'outils méthodologiques facilitant l'appréhension de

ces relations.

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- Ц - -

1.2. Méthodologie

(a) Le champ de l'étude

Il concerne principalement l'enseignement technique public du deuxième

et du troisième degré (CAP, В Е Р et Baccalauréat de technicien) ; bien que l'enseigne­

ment technique privé ne soit pas explicitement inclus dans le champ de l'investigation,

il a été pris en considération en raison de sa nette prépondérance dans le secteur tertiaire,

notamment pour le В Е Р et le baccalauréat G .

Accessoirement sont également décrits les autres systèmes de formation

professionnelle, institutionnels et non institutionnels, non seulement dans un but d'exhaus-

tivité de l'information présentée mais surtout pour donner une vision globale du réseau

de la formation professionnelle qui s'inscrit dans une démarche de mise en relation entre

la formation (considérée dans l'ensemble) et l'emploi.

L'enseignement du quatrième degré (enseignement supérieur) n'est pas pris dans

le champ de l'étude compte tenu du caractère pluridisciplinaire des formations.

Pour ce qui concerne l'emploi, on a considéré le secteur moderne (public, para-

public, privé) puisqu'il constitue le principal débouché des sorties de l'enseignement

technique, mais aussi en raison de l'information disponible, plus riche sur ce secteur,

(b) Les sources d'information

Elles comportent :

des données et des contributions élaborées par la direction générale de la

planification de l'éducation ;

des statistiques sur le système éducatif publiées annuellement dans

1' "annuaire statistique" ;

des données sur l'éducation (formelle et informelle) et sur l'emploi recueillies

dans des travaux existants, réalisés par divers organismes internationaux ;

des informations fournies par le ministère du plan sur les caractéristiques

et les structures de l'emploi et la méthodologie des prévisions utilisée par

le plan pour ce secteur.

C e s éléments ont été complétés par des entretiens avec des responsables

d'établissements scolaires, des dirigeants d'entreprises, des personnalités politiques et

administratives qui ont contribué à l'approfondissement des aspects plus qualitatifs de

l'étude2/.

(1) Les titres des différents ouvrages et documents utilisés sont données dans chaque chapitre.

(2) Voir aussi la liste des sigles utilisés (page iv) et la correspondance des termes utilisés en matière d'enseignement technique avec la terminologie de l'Unesco (page vi).

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- 5 -

(с) Le plan de l'étude

Dans l'introduction on se propose de situer l'analyse dans une problématique

relative a la liaison "formation/emploi", d'en préciser la méthodologie

d'élaboration et de donner quelques éléments sur le contexte national.

L'enseignement technique et professionnel dans le cadre de la formation

générale, son évolution à la suite de la réforme éducative de 1975, sa place

par rapport aux autres systèmes de formation professionnelle et les questions

que soulève son articulation avec l'emploi pour la planification de l'éducation

composent la première partie.

La description des principales structures de l'emploi dans le secteur moderne,

la méthodologie des prévisions et les problèmes posés à la planification

constituent la seconde partie.

Le constat sur les principaux déséquilibres entre le fonctionnement de

l'enseignement technique et professionnel et les besoins nationaux, des

suggestions relatives à l'amélioration du système font l'objet de la conclusion»

1.3. Cadre général de l'analyse

(a) L'Enseignement technique et l'emploi

". . .l'expression enseignement technique et professionnel" est prise dans

son sens large et désigne des aspects du processus éducatif qui, en plus d'une instruction

générale, impliquent l'étude des techniques et des sciences connexes et l'acquisition des

capacités pratiques, d'attitudes, de compréhension et des connaissances en rapport avec

les professions des divers secteurs de la vie économique et sociale. Dans le sens où on

l'entend l'enseignement technique et professionnel doit être en outre ;

une partie intégrante de la formation générale ;

un moyen d'accès à un secteur professionnel ;

un aspect de la formation continue. (1)

Ainsi défini l'enseignement technique et professionnel se situe au point d'articu­

lation entre la formation et l'emploi, caractéristique qui lui confère une sensibilité

particulière aux effets de l'évolution socio-économique et aux besoins qui en découlent.

L'analyse portant sur 1' "adéquation de l'enseignement technique et professionnel

aux exigences du développement du Togo" ne saurait se soustraire à un bref exposé sur

la nature de la relation entre emploi et formation, ses limites, les conditions de sa mise

en oeuvre, autant d'éléments nécessaires pour appréhender les liens qu'entretiennent les

formations techniques avec le système scolaire d'une part, avec l'appareil productif de

l'autre.

(1) "Recommandation révisée concernant l'enseignement technique et professionnel" adoptée par la Conférence générale à sa dix-huitième session - U N E S C O Paris, 13 novembre 1974, p. ¿f.

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- 6 -

(b) La relation "Formation-Emploi", outil de planification de l'éducation^)

Si la mise en rapport de la formation et de l'emploi représente un des

aspects essentiels de la planification de l'éducation, sa réalisation ne revêt pas un

caractère d'évidence, car soit la formation est intégrée dans les objectifs économiques,

considérée ainsi c o m m e élément d'ajustement venant compléter les orientations déjà

arrêtées dans le domaine économique, soit elle peut être définie de manière autonome

et en fonction des seules normes du système éducatif sans tenir compte des enjeux du

développement économique.

La validité de la démarche exige que l'on tienne compte de la spécificité des

deux systèmes, de leur autonomie relative afin d'éviter une approche rigide et étroite

qui aboutit à la conclusion habituelle sur le "retard d'adaptation du système éducatif

au système productif" ce qui induit une place subordonnée de la formation aux seuls

impératifs économiques.

Il en résulte - et d'après diverses observations faites dans ce domaine - que ;

- la formation et l'emploi constituent des secteurs dont chacun a sa logique

et sa dynamique propre, ce qui interdit d'en faire des variables dépendantes l'une de

l'autre mais suggère la recherche des correspondances existantes ;

- les liens entre la formation et l'emploi ne sont ni simples ni immédiats t à

une formation peut correspondre une pluralité d'emplois selon des facteurs tant indivi­

duels (âge, sexe, rémunération) que structurels (situation économique, gestion de la

main-d'oeuvre par les entreprises), et réciproquement pour un emploi peuvent exister

plusieurs "filières d'accès", soit des formations différentes susceptibles de correspondre

à l'emploi, soit par voie de mobilité interne qui permet aux travailleurs déjà en activité

d'occuper l'emploi vacant ;

- l'adéquation entre la formation reçue et la qualification de l'emploi occupé

varie également en fonction du système socio-économique en vigueur selon qu'il s'agit

d'un pays à économie planifiée ou d'un autre où la planification revêt un caractère

"incitatif" ; dans ce dernier cas, si l'appareil de formation est géré par le pouvoir public,

celui-ci peut définir les orientations mais il n'en est pas de m ê m e pour le marché de

l'emploi ni pour le mode de gestion de la main-d'oeuvre des entreprises privées ;

- l'horizon temporel du fonctionnement des deux systèmes n'est pas le m ê m e ;

le système éducatif produit pour le long terme pour lequel les entreprises ne peuvent

pas - surtout dans la conjoncture actuelle - prévoir leurs besoins.

L'analyse des correspondances entre les deux variables requiert la mise en

oeuvre préalable des conditions méthodologiques permettant le diagnostic de la situation

(1) "La relation formation-emploi domaines d'études et méthodes d'approche", F. Achio, O . Bertrand - C I A D F O R . 1980.

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- 7 -

présente et la prévision des besoins futurs dans une perspective d'intégration de la

planification de l'éducation aux objectifs de la planification globale. Ces paramètres

sont d'ordre institutionnel et technique.

Pour ce qui concerne le premier paramètre, la mise en oeuvre d'une concertation

entre partenaires sociaux - représentants des entreprises, formateurs, administrateurs,

statisticiens - qui oeuvrent habituellement isolés chacun dans son domaine, permet

d'obtenir une vision globale du fonctionnement, des besoins de chaque système ainsi que

des dysfonctionnements observés, afin de réduire les déséquilibres quantitatifs et

qualitatifs. Quant aux aspects techniques, il s'avère nécessaire de recueillir un certain

nombre de données concernant ;

l'ensemble des secteurs de formation et d'emploi, tant formel qu'informel ;

le niveau central mais aussi le niveau régional ;

la méthodologie des prévisions ainsi que l'horizon temporel (court, moyen,

long terme) en fonction de l'utilisation souhaitée des résultats ;

les nomenclatures adaptées tant pour la formation que pour l'emploi qui

permettent le passage de l'un à l'autre.

(c) L'Enseignement technique et professionnel, cas particulier au sein

de la relation "Formation-Emploi"

L'explosion scolaire qu'ont connue la plupart des pays en voie de dévelop­

pement a principalement favorisé la formation générale avec c o m m e corollaire la

production "d'une main-d'oeuvre instruite".

"Cet état de pléthore globale de personnel instruit dissimule souvent une qualité

insuffisante, des distorsions graves entre niveaux et types d'enseignement et une pénurie

pour des catégories de main-d'oeuvre stratégiques ; (...) les déséquilibres en faveur

des spécialités littéraires persistent, alors que certaines formations techniques sont

toujours négligées"(l)

Parmi les multiples raisons du sous-développement des filières techniques et de

leur marginalisation au sein de la formation scolaire, il faut en relever au moins deux

quoique d'ordre différent :

économique, car le coût de la mise en place des formations techniques et

professionnelles s'avère nettement plus élevé que celui des formations générales ;

(1) "Pour une planification de la formation dans le tiers monde" O . Bertrand, J. Timar, F. Achio. Revue Internationale du Travail, vol. 120 - n° 5, septembre -octobre 1981.

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- 8 -

- conceptuel, parce que les données à prendre en considération pour le

développement de ce type d'enseignement sont multiples et complexes eu égard à la

finalité professionnelle des formations dont la mise en place nécessite une quantifica­

tion préalable des besoins en main-d'oeuvre sur la base d'une mise en relation entre le

système de formation considéré globalement et l'appareil productif.

L'expérience montre que l'on manifeste de l'intérêt pour l'enseignement techni­

que lorsque ;

des déséquilibres sérieux apparaissent entre la quantité de flux de sortie

du système de formation et les capacités d'absorption du marché de l'emploi ;

des pénuries sont constatées en matière de main-d'oeuvre qualifiée,

notamment au niveau intermédiaire concernant les techniciens,

il est essentiel, du reste, que le développement de l'enseignement technique

et professionnel, censé fournir de la main-d'oeuvre qualifiée au secteur moderne, soit

intégré dans une planification de l'ensemble du système de formation (formelle et

informelle), car les situations de pénurie d'une catégorie de main-d'oeuvre peuvent

vite se transformer en pléthore ; en effet, dans les pays en voie de développement le

secteur moderne représente habituellement moins de 10 % de la production nationale

globale tandis que les mutations technologiques susceptibles d'affecter l'appareil de

production ne sont pas toujours synonymes de création d'emplois.

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-9 -

PREMIÈRE PARTIE

L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PROFESSIONNEL DU DEUXIÈME

ET DU TROISIÈME DEGRÉS A LA SUITE DE LA RÉFORME ÉDUCATIVE DE 1975"

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- и -

2. L'ECOLE NOUVELLE ; QUELQUES ASPECTS FONDAMENTAUX DE LA RÉFORME DE 1975

"Si l'on veut éviter que l'enseignement soit un frein au développement économique

et social, un énorme gaspillage et que l'école devienne une fabrique de chômeurs, il

importe qu'une réforme fondamentale et profonde soit opérée."

Le préambule de la réforme d'enseignement affirme avec force la finalité

économique et "utilitaire" de l'école qui se traduit par un double objectif :

élimination - progressive - des échecs du système de formation constatés

dans le passé ;

intégration de l'école en tant qu'agent actif dans le développement économi­

que et social du pays.

Cette conception induit deux orientations fondamentales %

l'extension de l'obligation scolaire dans un but économique - élévation du

niveau moyen de formation de la population, et social - démocratisation de l'enseigne­

ment avec réduction graduelle des disparités ;

le renforcement des liens entre le système éducatif et l'emploi.

La mise en oeuvre de la première orientation se fonde sur des transformations

qualitatives et quantitatives, pour ce qui concerne ;

le déroulement du cursus scolaire ; limitation des redoublements, suppression

de l'examen d'entrée en sixième ;

les méthodes pédagogiques et les contenus de formation mieux adaptés aux

besoins du développement national ;

la formation des maîtres par l'amélioration de leur qualification et

l'accroissement de leurs effectifs.

Quant à la deuxième orientation fondamentale, elle s'appuie sur les principes %

de participation et de concertation ; "la refonte pédagogique à tous les

niveaux du système scolaire doit viser à une éducation intégrée à laquelle participeront

les maîtres, les agents du développement des autres secteurs de l'économie et les

citoyens qualifiés du milieu local. L'enfant sera ainsi préparé pour la vie et non plus par

le diplôme" ;

de continuité entre le système éducatif et la vie active, qui devrait se

traduire dans la relation "système scolaire-vie active" par ;

l'intervention de l'école dans l'insertion professionnelle des jeunes ;

la mise en place d'un service d'orientation scolaire et professionnelle chargé

de l'articulation entre les flux de sortie du système éducatif et les besoins de

main-d'oeuvre ;

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- 12 -

et au niveau pédagogique par ;

- la professionnalisation des contenus de formation dans l'enseignement général ;

- l'introduction d'un enseignement technologique à partir de la première année

du second degré (premier cycle de l'enseignement secondaire) ;

- le renforcement de l'enseignement professionnel au détriment des disciplines

générales et théoriques dans l'enseignement technique.

Dans le cadre de la liaison "école-production" les objectifs de la réforme pré­

voyaient également que %

- " . . . Les élèves en cours de formation dans le technique c o m m e dans les

écoles spécialisées suivront des stages pratiques sur les chantiers industriels et sur le

marché du travail. Ils consacreront une partie de leur temps de formation à la réalisation

de travaux d'utilité publique" ;

- la délivrance des diplômes se ferait après une année d'exercice sur le terrain,

à la fin du cycle.

2.1. La traduction des objectifs de la réforme dans le troisième et le quatrième plans

2.1.1. Le troisième plan (1976-1980) ? des objectifs quantitatifs globaux

La période d'exécution du troisième plan coincide avec la mise en place

de la réforme ; l'effort national en matière d'éducation est principalement orienté vers

l'expansion quantitative du système scolaire sans pour autant disposer d'une évaluation

des moyens nécessaires à la réalisation des objectifs fixés, tant en ce qui concerne les

infrastructures - équipements, personnels de formation - que les contenus d'enseignement.

Cette absence d'estimation prévisionnelle quantifiée et des charges occasionnées

pour les finances publiques est évidente pour l'enseignement technique dont les effectifs

sont censés quadrupler - passant de 1000 à t+OOO - en fin de période d'exécution du plan,

sans prévision chiffrée, programmée annuellement, des besoins correspondants en

équipements, en enseignants et en matériaux de formation.

Bien que l'amélioration de l'articulation entre les "sorties" du système de formation

et les "entrées" dans la vie active en termes quantitatifs (volume des sorties) et qualitatifs

(niveaux et contenus de qualification) constitue une finalité première de la réforme, le

troisième plan ne la prend en considération que très partiellement dans le seul domaine

des enseignements supérieurs (quatrième degré) : "le nombre de diplômés de l'enseigne­

ment du quatrième degré, sera fonction des besoins de l'économie du pays" (1).

(1) Document du troisième plan.

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- 1 3 -

II semble qu'on manque d'une vision globale du système de formation et de sa

"production", puisqu'on ne considère que l'enseignement technique public qui correspond

à une partie des besoins du secteur moderne, lui-même minoritaire dans la production

nationale. L'enseignement technique privé qui prépare exclusivement aux formations

tertiaires et la formation par l'apprentissage organisée au sein des métiers pour répondre

aux besoins du secteur non formel ne sont pas inclus dans les sorties du système de

formation technique et professionnelle retenues par le troisième plan.

Quant à l'enseignement agricole, il ne figure pas parmi les objectifs prioritaires,

bien que l'agriculture représente un des secteurs essentiels de l'économie nationale«

2.1.2. Le quatrième plan (1981-1983) ; vers un renforcement des aspects

professionnels du système éducatif.

Situé à la fin de la phase de mise en place de la réforme éducative, le

quatrième plan pourrait définir ses orientations en matière de formation d'après une

évaluation des premiers résultats de la réforme concernant %

- le rendement interne, en particulier l'évolution constatée de la déperdition scolaire

(redoublements, abandons) ;

- le rendement externe, l'évolution des flux de sortie, "diplômés" - "non-diplômés",

l'insertion des formés dans la vie active par région et secteur professionnel ;

- la tendance à la résorption des disparités, géographiques, sectorielles, par exemple

entre les effectifs de la formation générale et ceux de l'enseignement technique

et par sexe ;

- les dysfonctionnements du système scolaire, en raison du manque de moyens tant

pour ce qui concerne les personnels enseignants, les équipements, que les

programmes d'études ; l'orientation des élèves vers l'enseignement technique au

sortir de la scolarité obligatoire.

Or, de cette évaluation, moyen de rationaliser l'allocation des ressources et

d'éviter le gaspillage des moyens existants, ne figure dans le quatrième plan que le

constat sur la pénurie d'enseignants et le besoin d'équipements adaptés à la formation.

Les objectifs du quatrième plan en matière d'éducation sont davantage centrés

sur les aspects professionnels du système, l'expansion de la formation générale n'étant

prévue qu'au niveau de l'enseignement primaire. L'accent est mis sur le développement

de l'enseignement technique du second degré (premier cycle de l'enseignement secondaire)

par l'accroissement de la capacité d'accueil et l'implantation des établissements

d'enseignement technique dans les régions. On prévoit la construction de cinq collèges

d'enseignement technique (CET), un par région, pour "fournir à l'économie nationale des

cadres techniques intermédiaires nécessaires pour son développement" et la création de

cinq collèges d'enseignement agricole - C E A - un par région, afin de "combler les déficits

en cadres moyens".

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- 1 4 -

Dans le troisième degré (deuxième cycle de l'enseignement secondaire, scolarité

post-obligatoire) on veut accroître la capacité d'accueil des établissements d'enseignement

technique, en particulier par la construction d'un lycée technique à P Y A et l'extension

du lycée technique " E Y A D E M A " à Lomé.

Pour former des maîtres qualifiés en nombre suffisant pour l'enseignement

technique, caractérisé, jusqu'à présent, par l'insuffisance et la grande disparité de la

formation des enseignants, le plan annonce la mise en place d'une section normale au

lycée technique de Sokode (1).

Cependant, du point de vue méthodologique, la réalisation du quatrième plan

souffre des mêmes lacunes que le précédent, à savoir ;

- l'absence de programmation annuelle des objectifs adoptés permettant le

suivi des réalisations et de l'évolution des écarts ;

- l'insuffisance du système d'indicateurs susceptibles de fournir régulièrement

une vision claire de la situation et de localiser les points de blocage.

2 .2 . Les structures de l'enseignement technique et professionnel (2)

2 .2 .1 . Les établissements publics

2.2 .1 .1 . l'enseignement technique au deuxième degré

O n dénombre quatre collèges d'enseignement technique ( C E T )

implantés à Sokodé, Pya, Kante et Dapaong . Ces établissements préparent au

Certificat d'Aptitude Professionnelle ( C A P ) en trois ans dans les spécialités suivantes ;

(1) Cette réalisation constitue un aspect particulier de l'effort consenti par le Gouvernemen t togolais avec l'aide du Fonds Africain de développement pour satisfaire d'une part, les besoins en formation des professeurs pour les collèges d'enseignement technique de Dapaong et de Kpal imé construits avec l'aide du Fonds et d'autre part, les besoins en perfectionnement des maîtres et professeurs techniques déjà en emploi.

(2) Séminaire de réflexion sur l'Enseignement technique et la formation professionnelle, p . 35, 36.

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- 15 -

C E T de Sokode (région Centrale)

de Pya de Kante de Dapaong (région de Kara) (région de Kara) (région de Savanes)

Mécanique générale

Mécanique-auto

Dessin et construc­tion mécanique

Carrosserie

Bâtiment

Dessin et bâtiment

Electricité

Mecanique-auto

Menuiserie

Maçonnerie

sténo-dactylo.

Maçonnerie

mecanique-auto

Electricité d'équipement

Chaudronnerie

Modalités d'accès

L'accès à la filière du C A P (Certificat d'Aptitude Professionnelle) se fait par voie

de concours, à la fin de la classe de quatrième, alors que la réforme de l'enseignement

préconise ce recrutement à la fin de la classe de cinquième, c'est-à-dire au terme

du cycle d'observation ; mais le faible niveau de connaissances des élèves, reconnu par

les chefs d'établissement et les enseignants a conduit à un relèvement des normes de

recrutement» Par ailleurs, des élèves du niveau de la classe de troisième ou m ê m e de

seconde n'ayant pas réussi aux épreuves du brevet d'études du premier cycle (BEPC)

finissent par s'orienter vers l'enseignement technique du second degré avec l'espoir de

trouver plus aisément un emploi.

Pour ce qui concerne le brevet d'études professionnelles (ВЕР) exclusivement

orienté vers les formations tertiaires on y accède, en principe, à la fin de la classe de

troisième ; ce diplôme est essentiellement préparé dans les établissements privés, le

lycée technique "Eyadema" étant le seul établissement public à dispenser cet enseigne­

ment, notamment dans deux spécialités :

- comptabilité mécanographie (CM) qui se prépare en 2 ans ;

- secrétariat-dactylographie, correspondance (SDC) qui se prépare en 3 ans.

2.2.1.2. L'enseignement technique du troisième degré

Au niveau du troisième degré l'enseignement technique public

est dispensé dans deux lycées, l'un à Lomé, l'autre à Sokode. Ces établissements

préparent au baccalauréat de technicien en trois ans. Les titulaires du diplôme peuvent

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-16 -

intégrer directement le marché du travail ou poursuivre leurs études dans un établissement

d'enseignement supérieur (1). Il n'existe pas d'enseignement supérieur court du type

Institut universitaire de technologie (IUT) ou section de techniciens supérieurs (STS)

permettant une continuité de cursus aux bacheliers du technique. Cette lacune est à

l'origine d'une déperdition sensible des acquis de l'enseignement secondaire et prive le

pays de la possibilité de former les techniciens dont il a besoin.

Lycée Technique Eyadema

Lomé (Région Maritime)

Type de baccalauréat enseigné

Lycée Technique

de Sokode (Région Centrale)

Type de baccalauréat enseigné

Mathématiques et techniques (E)

Construction mécanique (FI)

Electronique (F2)

Techniques administratives (Gl)

Techniques quantitatives de gestion (G2)

Techniques commerciales (G3)

Chaudronnerie (Ti 1)

Mathématiques et techniques (E)

Construction mécanique (FI)

Electromécanique (F3)

Génie civil (F¿f)

Modalités d'accès

Les conditions de recrutement sont les mêmes que celles des lycées d'enseignement

général, les élèves devant passer un concours national dont la date est fixée par décision

ministérielle. Peuvent être admis à s'y présenter les élèves titulaires du B E P C ou du

C A P âgés de 20 ans au plus à la date de l'examen.

Les conditions relatives au niveau scolaire atteint et à l'âge des candidats, fixées

par la réforme de l'enseignement, ont été appliquées de façon plus rigoureuse que par le

passé depuis la rentrée 1981-1982 pour réduire les effectifs pléthoriques dans les classes

de seconde, première et terminale et aussi avoir un meilleur rendement à l'examen du

baccalauréat. C'est d'ailleurs essentiellement pour cette raison qu'a été réinstauré

l'examen du probatoire supprimé depuis 1977.

(1) L'Ecole supérieure de mécanique industrielle (ESMI), l'Ecole supérieure d'agronomie (ESA), l'Ecole supérieure d'administration et les carrières juridiques (ESACJ), l'Ecole supérieure des techniques économiques et de gestion (ESTEG), etc.

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- 17 -

2.2.2. Les établissements privés

L'enseignement technique privé du second et du troisième degrés

Cette catégorie d'établissements s'est spécialisée dans les formations

tertiaires (commerce, secrétariat, gestion) compte tenu du moindre coût des équipe­

ments nécessaires, ils préparent aux diplômes de C A P , ВЕР et de baccalauréat

technique de gestion (filière G ) .

Enseignements techniques privés par région

Région Maritime Région

des Plateaux Région Centrale

Collège d'enseignement technique commercial (CETEC)

Ecole nouvelle internationale du Togo

Ecole professionnelle "Saint Joseph"

Collège technique commercial " O R A et L A B O R A "

Collège polytechnique B R U C E

Collège d'enseignement commercial technique et professionnel (CECTP)

Collège d'enseignement technique et professionnel (CETP)

Institut de formation technique et professionnelle

institut Q U E N U M

Institut national de sténographie

Institut national de sténo­dactylographie

Institut technique "Notre-Dame de l'Eglise"

Institut des sciences commerciales

Collège technique commercial de Kioto

Collège technique moderne de comptabilité

Institut technique commercial

Il apparaît d'après la liste établie qu'il existe un nombre considérable d'établis­

sements techniques privés concentrés dans la capitale dont les normes d'ouverture et de

fonctionnement n'obéissent jusqu'à présent à aucune réglementation ; ceci entraîne

une grande disparité dans la qualité de l'enseignement dispensé.

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- 18 -

REPUBLIQUE

И ¡Li

ENSEIGNEMENT

DU

QUATRIEME

DEGRE

ENSEIGNEMENT

DU

TROISSEME

DEGRE

ENSEIGNEMENT

DU

DEUXIEME

ENSEIGNEMENT

DU

DIPLOME DE L'ECOLE - LICENCE -

ECOLE

SUPERiEURE

D'ADftiilPJIS-

TRATIOfJ

ET DES

CARRIERES

JURIDIQUES

ESACJ

ECOLE SUPERIEURE

DES TECH­

NIQUES ECOF-JO-

MiGUES ET DE

GESTION

ESTEG

ECOLE

DES

LETTRES

ECOLE

DES

CÎSt>4CES

ECOLS

SUPERIEURE

DE

MECANIQUE

INDUS­

TRIELLE

ESMI 1

ECOLE

SUPERiEURE

D ' A G R O ­

NOMIE

ECOLE

SUPERIEURE

DES

ARTS

ET

METIERS

15)

ECOLE

DE

MEDECINE

C C A L A U R E A T O U

D'ENSEI­

GNEMENT

D'ENSEI­

GNEMENT

D'ENSEI­

GNEMENT

ECOLE

NATIONALE

ECOLE

NATIONALE

SAGES-

FEMMES

ECOLE

NATIONALE

DES

AUXILIAIRES

C O N C O U R S

E V E T

C O L L E G E

D'ENSEIGNEMENT GENERAL

C O L L E G E

D'ENSEIGNEMENT AGRICOLE

O R I E N T A T I O N

DEUXIEME ANNEE

PREMIERE ANNEE T R O N C

S I X I E M E ANNEE

CINQUIEME ANNEE

QUATRIEME ANNEE

TROISIEME ANNEE

D E U X I E M E ANNEE

P R E M I E R E ANNEE

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- 19 -

TOGOLAISE

L'EDUCATION NATIONALE

MAITRISE - D O C T O R A T

ECOLE

DES

ASSISTANTS

MEDICAUX

INSTITUT UNIVERSI­

TAIRE DE

TECHNO­LOGIE

DE SANTE

INSTITUT NATIONAL

DES SCIENCES

DE L'EDU­

CATION

INSE

ECOLE

N O R M A L E

SUPERIEURE

INSTITUT

NATIONAL

DE LA

JEUNESSE

ET DES

SPORTS

CYCLE A

fo^i^affee^i^^JisSsgig^^^

D I P L O M E D E L ' E C O L E CENTRE

NATIONAL ECOLE

NORMALE

INSTITUTEURS

INSTITUT NATIONAL

DE LA JEUNESSE

ET DES SPORTS CYCLE В

N A T I O N A U X

?Î*^^^~^V&«*^^Ï£^№%$.

V E T

C O L L E G E D ' E N S E I G N E M E N T

ARTISTICUE ET ARTISANAL

COLLEGE D'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

INDLJSTRIEL C O M M E R C I A L ET HOTELIER

O R Î E N T A T I O

C O M M U N

ET T

V I E

ACTIVE

CENTRES

DE

FORMATION

PERMANEHÏE

L E G E N D E

(1) Passage automatique à l'intérieur des Cours

(2) Redoublement possible

(3) Passage automatique du Premier Degré au Deuxième

Degré

(4) Possibilité de réorientation

(5) Etablissements à créer

(D) L'accès à certaines grandes Ecoles est subordonné à un

concours

|7) Autres établissements à créer

Des écoles spécialisées seront créées

pour les enfants handicapés.

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- 20 -

Dans le secteur de l'enseignement technique privé on distingue :

- les établissements privés confessionnels qui sont reconnus et subventionnés

par l'Etat» Ces établissements existent depuis longtemps et assurent un enseignement

de qualité. C e sont ces anciens centres qui ont été spécialisés et transformés en

Collèges d'Enseignement Technique : Dapaong , Pya , par exemple .

- les établissements privés laies., d é n o m m é s centres, collèges, instituts, presque

tous implantés dans la capitale pour des raisons économiques, ne répondent pas tous

encore aux normes d'ouverture et de fonctionnement, ce qui entraîne des écarts dans la

qualité des formations proposées.

L e recrutement dans ces établissements techniques privés se fait :

- au niveau du Certificat d'Etudes du Premier degré (CEPD) pour une préparation

pendant deux ou trois ans à la première année du Certificat d'Aptitude Professionnelle

(CAP) (1).

- au niveau de la classe de quatrième ou troisième, pour la préparation du

Certificat d'Aptitude Professionnelle en trois ans. (2)

(1) A v e c le niveau C E P D on peut passer le concours C A P après 5 ou 6 ans d'études

(2) A v e c le niveau classe de 4e ou 3e on peut passer le C A P en 2 ou 3 ans.

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-21 -

3. LES PRINCIPAUX TRAITS D ' E V O L U T I O N D U S Y S T E M E E D U C A T I F

Analyser l'enseignement technique et professionnel, ses tendances, ses caracté­

ristiques ne peut se dissocier d'un examen préalable tant quantitatif que qualitatif du

système de formation générale, car celle-ci conditionne la filière technique au niveau

du flux de passage ainsi que par les savoirs dispensés. Dès lors, maintes particularités

de l'enseignement technique formel sont susceptibles de résulter du cadre de la formation

générale dans lequel celui-là s'inscrit.

Un effet de "dilatation" suit la mise en place de la réforme de 1976 à 1981,

suivi en 1982 d'une "rupture" de la tendance (voir tableaux 1, 2 et graphiques A , B).

L'accroissement global des effectifs n'est pas pour autant synonyme d'une

élévation réelle du niveau de scolarisation de la population ni à l'origine d'une améliora­

tion du "rendement" de l'école.(l)

Les chiffres recueillis traduisent des "stocks" dont l'interprétation n'est possible

que par référence à des données démographiques de base et par comparaison à d'autres

indicateurs "dynamiques" qui révèlent le fonctionnement "réel" du système. Or, on ne

dispose pas, dans l'état actuel des choses, d'une base fiable de répartition par âge de la

population scolarisable ni des statistiques précises sur l'âge des élèves, ce qui interdit

le calcul de taux de scolarisation permettant d'apprécier l'impact de la scolarisation,

notamment après la promulgation de la réforme. D'autre part, des indicateurs relatifs

à l'efficacité interne du système en particulier ceux concernant la déperdition scolaire,

taux de redoublement, taux d'abandon, ou la "fluidité", taux de promotion, taux de

passage d'un degré au degré suivant n'ont pas encore pu être établis.

On se limitera donc ici à une appréciation des indicateurs de croissance de la

population scolarisée distinguée par degré d'enseignement,type d'établissement et par

sexe sans oublier qu'ils "masquent" des phénomènes perturbateurs (abandons, redouble­

ments, orientation défectueuse, etc.).

Au niveau global - tous degrés confondus - les effectifs scolarisés se sont accrus

de 50 % au cours de la période 1976-1981, soit une progression annuelle moyenne de

8,5 % environ, sauf en 1982 où l'on observe un "tassement" de la tendance.

L'analyse du phénomène fait apparaître les caractéristiques suivantes i

(1) Le taux de déperdition au cours de la scolarité obligatoire reste, d'après les estimations, assez élevé , le taux de réussite aux examens (aux différents degrés d'enseignement) se situant à un niveau peu élevé.

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- 22 -

EVOLUTION GLOBALE DES EFFECTIFS SCOLAIRES

PAR DEGRÉ D'ENSEIGNEMENT ET PAR SEXE

(1976 - 1982)

PUBLIC + PRIVÉ

Tableau 1.

N . Année

degré N . d ' enseignementN.

1er degré

2e degré

3e degré

4e degré

TOTAL

M

F

T

M

F

T

M

F

T

M

F

T

M

F

T

1976

236.854

126.041 0,53

362.895 100,0

39.904

12.658 0,32

52.562 100,0

5.498

1.102 0,20

6.600 100,0

1.497

275 0,18

1.772 100,0

283.753

140.076 0,49

423.829 100,0

1977

254.008

141.373 0,55

395.381 109,0

50.895

15.752 0,31

66.647 .126,0

6.664

1.256 0,19

7.920 120,0

2.085

387 0,18

2.472 139,5

313.652

158.768 0,51

472.420 111,5

1978

265.850

155.586 0,58

421.436 116,1

60.554

18.695 0,31

79.249 150,8

7.687

1.473 0,19

9.160 139,0

2.554

569 0,22

3.123 176,2

336.645

176.323 0,52

512.968 121,0

1979

284.322

173.782 0,61

458.104 126,2

72.177

22.831 0,31

95.008 180,7

9.155

1.607 "1 0,18

10.762 163,0

2.503

504 0,20

3.007 169,7

368.157

198.724 0,54

566.881 133,8

1980

297.604

186.668 0,63

484.272 133,4

79.577

26.513 0.33

106.090 201,8

11.689

2.022 0,17

13.711 207,7

2.864

566 0,20

3,430 193,6

391.734

215.769 0,55

607.503 143,3

1981

308.370

198.418 0P64

506.788 139,7

80.880

27,570 0,34

108.450 206,3

14.176

2.496 0,17

16.672 252,6

3.681

664 0,18

4.345 245,2

407.107

229.148 0,56

636.255 150,1

1932

302.255

196.384 0,65

498.639 137,4

79.713

28.538 0,36

108.251 206,3

12.433

2.241 0,17

14.674 222,3

3.537

594 0,17

4.131 233,1

397.938

227.757 0,57

625.695 147,6

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- 23 -

Evolution globale des effectifs scolaires par degré d'enseignement (H+F)

Graphique A

PUBLIC + PRIVÉ

200

150 J

100

2nd degré

1er degré

1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982

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- 24 -

EVOLUTION GLOBALE DES EFFECTIFS SCOLAIRES

PAR DEGRÉ D'ENSEIGNEMENT ET PAR SEXE

DE 1976 à 1982

PUBLIC

Tableau 2.

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Degré ^-s. d ' ense îqnemsntN.

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1.772 100,0

211.538

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1977

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45.167

12.424

57.591 138,0

5.543

933

6.476 126,0

2.085

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242.112

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1978

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15.080

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2.554

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3.123 176,0

264.886

129.927

128,3 39Ú.813

1979

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2.503

504

3.007 170,0

292.162 ^

147.272

143,0 439.434

1980

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73.622

22.448

96.070 230,0

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1.513

11.470 223,0

2.864

566

3.430 193,6

314.357

161.595

154,6 475.952

1981

237.667

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74.327

23.036

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4.345 245,0

327.572

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19B2

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- 25 -

Evolution globale des effectifs scolaires par degré d'enseignement (H+F)

Graphique В

PUBLIC

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150

100

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3e degré

1er degré

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- 26 -

- la scolarité post-obligatoire {troisième et quatrième degrés) en a bénéficié

proportionnellement plus que la scolarité obligatoire (premier et deuxième degrés). Il

est à noter que l'enseignement primaire connaît la progression d'effectifs la plus faible,

bien que la scolarisation primaire n'ait pas encore atteint la totalité des enfants scola-

risables.

- la proportion des filles s'élève dans l'enseignement primaire, mais elle stagne

par la suite à un niveau faible.

- pour ce qui concerne les disparités régionales, des progrès exceptionnels

semblent être accomplis dans les régions de la Kara et des Savanes.

En bref, si l'on ne peut méconnaître le progrès de la scolarisation réalisé après

1975, force est de constater que l'expansion quantitative du système n'a pas entraîné

une réduction des disparités, par niveau d'enseignement, par sexe, l'objectif de démocra­

tisation fixé par la réforme au moyen de l'élargissement de la période de scolarité

obligatoire ayant plutôt dérivé, faute probablement de moyens suffisants nécessaires à

sa réalisation, vers un renforcement des degrés supérieurs du système éducatif. D'autre

part la scolarisation des filles n'a pas connu de progrès sensible au cours de la période.

Enfin, aucun indicateur ne vient étayer l'hypothèse d'une amélioration du

fonctionnement de l'école, tandis que des aspects qualitatifs tels que la qualification des

maîtres, les programmes et les contenus de formation semblent être restés plutôt

inadaptés aux conditions requises pour la transformation du système d'enseignement.

Ce phénomène n'est bien entendu pas directement quantifiable mais ses conséquences

se manifestent au niveau de l'enseignement technique et professionnel.

Un effort pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement est en train d'être

fait par le Gouvernement avec l'aide financière de la 3anque Mondiale du Fonds

Saoudien de Développement,du Programme des Nations Unies pour le Développement

(PNUD), du Fonds d'Aide et de la Coopération (FAC) et l'assistance technique de

l'Unesco et de la Mission d'Aide et de Coopération. Cet effort s'est traduit par le projet

intitulé "Assistance pour l'Amélioration de l'Enseignement". Il s'agit de s

- la formation initiale des maîtres dans deux écoles rurales d'instituteurs

(ERI) construites dans le cadre du projet ;

- du recyclage des maîtres en cours d'emploi dans les deux ENI, à la AIFOP et

dans les Inspections ;

- l'expérimentation par la AIFOP et les ÎEPD de nouveaux programmes conçus

par des Commissions spécialisées d'Inspecteurs et d'enseignants avec le concours de la

AIFOP, etc.

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-27 -

4. LES TENDANCES OBSERVÉES DE L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

D U SECOND DEGRÉ ET D U TROISIÈME DEGRÉ

4.1. Les filières CAP-ВЕР (enseignement technique du deuxième degré)

L'évolution des effectifs de l'enseignement technique du deuxième degré (CAP,

ВЕР) au cours de la période 1976-1982 fait apparaître une tendance continue à la baisse

tant en valeur absolue (1) qu'en valeur relative (1). En d'autres termes, les effectifs

diminuent en volume mais aussi en proportion par rapport à ceux de la formation géné­

rale du deuxième et du troisième degrés.

L'information disponible actuellement sur le fonctionnement du système scolaire

ne permet pas une analyse satisfaisante de ce phénomène ; on se contente donc d'une

explication, certes partielle, selon laquelle la diminution observée serait attribuée à la

baisse du taux de passage de l'enseignement général vers l'enseignement technique, un

indice, sans doute, de la demande sociale concernant ce secteur.

La tendance à la baisse caractérise à la fois les C A P , c'est-à-dire les formations

du secteur secondaire et les 3EP regroupant les formations du secteur tertiaire bien que

cette dernière filière ait suivi au début de la période (1976-1977) une croissance

spectaculaire, quadruplant ses effectifs initiaux - de 1976 - qui, il est vrai, se situaient

à un niveau très bas.

Si la baisse affecte l'enseignement public c o m m e l'enseignement privé (2), celui-

ci reste cependant prépondérant jusqu'en 1982 tant pour le C A P que pour le ВЕР .

La participation des filles a enregistré une progression au niveau global (CAP +

ВЕР, public + privé) puisqu'elle était de 34 % en 1976 contre 42 % en 1982. En ВЕР,

la mixité est bien entendu plus satisfaisante, compte tenu de la nature tertiaire des

spécialités enseignées, bien qu'en régression depuis 1976 passant de 60 % à 56 % ; en

C A P le taux de participation féminine, sous réserve de fiabilité des données, s'élève à

36,5 % en 1982 contre 32 % en 1976.

Pour ce qui concerne la répartition régionale, la région Maritime, en particulier

Lomé, concentre toujours la grande majorité des effectifs.

(1) Voir tableaux 3 et 4 .

(2) Voir tableau 8.

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- 28 -

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- 29

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-30 -

4 . 2 . L e baccalauréat de technicien (enseignement technique du troisième degré)

Contrairement aux effets constatés pour le C A P et le В Е Р , les effectifs du baccalauréat de technicien ont plus que doublé en six ans*, bien qu'en 1982 on observe

un arrêt net de leur progression. C e p h é n o m è n e est général, en 1982, à tous les niveaux

d'enseignement, en particulier en raison des mesures plus strictes mises en place par

les Ministres d'éducation quant aux e x a m e n s et aux redoublements. Afin d'avoir des

effectifs raisonnables et d'améliorer le niveau des élèves dans l'enseignement du troi­

sième degré, le concours national d'entrée en Seconde a été réorganisé et l 'examen

de la première partie du baccalauréat à la fin de la classe de la Première, supprimé

en 1977, a été réinstauré

Pour ce qui concerne le quatrième degré**, ii est difficile de l'assimiler à

l'enseignement technique c o m p t e tenu du niveau et de la nature, par définition polyva­

lente, des formations. Il est cependant à souligner la stagnation des effectifs de l'Ecole

supérieure d'agronomie en dépit du m a n q u e de cadres agricoles. Par contre on constate

le développement (tel qu'il apparaît au vu des données), des filières scientifiques et de

gestion.

D'après l'évolution observée, deux sous-ensembles se dessinent au sein de

l'enseignement technique institutionnel (à l'exception de l'enseignement agricole) ;

L e premier regroupe les niveaux de qualification intermédiaire, C A P - 3 E P , qui

accusent une perte de vitesse continue durant la période considérée, ce p h é n o m è n e

étant en contradiction avec les objectifs du plan et le principe de professionnalisation de

la réforme.

* Voir tableau 5

** Voir tableaux 3 et 4 en annexe

(1) Cette réorganisation a fait l'objet de l'arrêté № 1 8 9 / M E T O D R S du 27 juillet 1981 (voir annexe) . (2) Voir Arrêté № 24 /METODRS du 3 novembre 1981 (voir annexe).

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- 31 -

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-32 -

L'enseignement privé apparaît le plus favorisé eu égard à la nature des formations

qu'il dispense ; il existe une prolifération des formations tertiaires dispensées dans des

conditions pour le moins inégales, puisque l'ouverture et le fonctionnement des établis­

sements privés surtout laies, ne répondent pas toujours aux normes fixées par les Ministres

d'éducation, quoique depuis 1977 , des mesures sont prises pour leur contrôle. En 1983,

il y eut une réglementation de l'enseignement privé laie.

Le second sous-ensemble représenté par des formations de type supérieur

(baccalauréat de technicien principalement et dans une moindre mesure, discipline de

niveau post-baccalauréat) connaît une évolution favorable bénéficiant au m ê m e titre que

la formation générale post-obligatoire des effets positifs de l'extension de la scolarité.

Plusieurs facteurs doivent être pris en considération pour expliquer la "désaffec­

tion" dont fait l'objet l'enseignement technique du deuxième degré ; ils sont tant d'ordre

interne au système éducatif (qualité des enseignants, contenus de formation,moyens) que

d'ordre externe (demande sociale, appréciation des "produits" du système par les entre­

prises)«

(1) Voir annexe % Conditions générales d'ouvertures d'établissements privés-laïcs. p . 1 2 9 .

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- 33 -

INDICATEURS RELATIFS A L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE

DU DEUXIÈME DEGRÉ

Evolution des effectifs par secteur (secondaire, tertiaire)

par filière (CAP + ВЕР), et par type d'enseignement (public, privé)

Tableau 6,

1980

Secondaire

Tertiaire

17,5(1)

74,6

21,2 (1)

73,3

1981

24,2

65,6

(1) Le complément à 100 représente les effectifs des "Arts ménagers"

Evolution des effectifs par filière C A P , ВЕР

Tableau 7.

Année

CAP

ВЕР

1980

91,3

8,7

56,6

43,4

1981

59,4

40,6

Tableau 8,

Evolution des effectifs par type d'enseignement

1980

Public

Privé

44,0

56,0

39,5

60,5

1981

44,0

56,0

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-35 -

5. LES SPECIALITES ENSEIGNÉES ; PRINCIPALES CARACTERISTIQUES

5.1. L e Secteur tertiaire est largement majoritaire

Les formations tertiaires dominent largement dans l'enseignement technique

du deuxième degré ( C A P , В Е Р ) et du troisième degré (Bac de technicien). E n C A P ,

В Е Р elles représentaient, jusqu'en 1980, les trois quarts des effectifs et restent majori­

taires en 1981, malgré une relative baisse (8 % environ). Pour le baccalauréat de

technicien, les effectifs du bac G (gestion) se sont multipliés par 2,6 de 1976 à 1982 et

représentent 73 % du total des élèves de cette filière.

5.1 .1 . Les spécialités tertiaires ; un éventail très restreint (2)

D e u x formations, secrétariat et c o m m e r c e , concentrent, en C A P - В Е Р ,

la totalité des effectifs, tandis que le bac G 2 (techniques quantitatives de gestion)

représente à lui seul 67 % des effectifs du bac G .

5 .1 .2 . L a prolifération des formations tertiaires s'opère au profit de

l'enseignement privé

L a spécialisation de l'enseignement privé dans les disciplines tertiaires

constitue un p h é n o m è n e connu qu'on explique par le moindre coût de ces formations en

équipements et en personnel enseignant qualifié.

Dans l'enseignement technique court, C A P , В Е Р , la prépondérance du tertiaire

va de pair avec celle de l'enseignement privé, ce qui n'est pas le cas du troisième degré

(bac de technicien) depuis 1982. L a situation semble d'autant plus préoccupante pour

les C A P , В Е Р que l'ouverture et le fonctionnement des établissements privés ne subis­

saient jusqu'à présent aucun contrôle officiel, situation entraînant des différences

qualitatives dans les formations offertes.

5.2 . L e Secteur secondaire i des effectifs faibles, éparpillés dans des spécialités à

caractère artisanal

Moins du quart des effectifs de l'enseignement technique court ( C A P seulement,

car il n'existe pas de spécialité secondaire en В Е Р ) suivent une préparation du secteur

secondaire. A u niveau du baccalauréat de technicien, les effectifs des filières F , E et

T (industrielle) représentaient en 1982 moins du cinquième de la population globale

(2.629 élèves).

(1) Voir tableau 6

(2) Voir tableau 9

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-36 -

Il n'y a pas de spécialité industrielle, mais des formations à caractère artisanal

concernant un faible nombre d'élèves., ce qui donne à penser que les besoins en formations

industrielles sont comblés, par d'autres systèmes de formation extérieurs à l'éducation,

centres privés ou centres de formation internes aux entreprises. Il serait sans doute

intéressant de procéder à une analyse des besoins de l'économie en matière de formations

techniques et de la segmentation du système de formation pour les satisfaire»

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-37 -

EVOLUTION DES EFFECTIFS PAR SPECIALITE

Tableau 9«

PUBLIC + PRIVE

Année -Secteur Spécia- Type de pré-lité paration

1976 1980

CAP ВЕР TOTAL CAP ВЕР TOTAL CAP

1981

ВЕР * TOTAL

Indus triel

Electricité

Méca­nique

Non

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Auto

générale

Dessin mécani­que

spécifié (1)

dronnerie

Carrosserie-Auto

Bâti­ment

Maçonnerie

Menuiserie

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54

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253

141

Total secteur Indus­triel

852 852 793 793 781

Commercial

Secrétariat

Commerce

Gestion

2 328

883

201

225

2 529

1 108

787

331

1 081

544

1 868

875

369

467

736

575

Total secteur Commei cial

3 211 426 637 1 118 1 625 2 743 836 1 311

Arts Ménagers 385 365 206 206 298

TOTAL GENERAL 4 448 426 4 874 2 117 1 625 3 742 1 915 1 311

(1) Données regroupées dans le secteur industriel.

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-39 -

6. LES F L U X D E SORTIE

Leur intérêt est double, en tant qu'indicateur de rendement du système éducatif

considéré globalement et c o m m e moyen de catégorisation de la population qui arrive tous

les ans sur le marché du travail, répartie par niveau et par type de formation. On distingue

dans les flux les sorties diplômées et les sorties non-diplômées, cette répartition pouvant

être obtenue au travers des résultats aux examens.

6ol. Le taux de réussite aux examens (1)

Pour les filières générales c o m m e pour les filières techniques le taux de réussite

se situe à un niveau faible . La tendance observée au cours de la période 1976-1981

indique une accentuation du phénomène ; ceci implique qu'une part croissante de la popu­

lation scolarisée dans l'enseignement secondaire quitte l'école sans avoir obtenu un titre

de qualification officiellement reconnu sur le marché du travail. Il devient alors évident

que cette catégorie de jeunes ayant suivi des études longues sans bénéficier de diplôme (2)

aura des difficultés d'insertion professionnelle. Cette situation caractéristique surtout

des sorties non-diplômées de l'enseignement général s'étend actuellement en raison de la

crise économique sur les élèves du Technique qui ont quitté l'école avant l'obtention du

diplôme.

Le niveau du taux de réussite dans les filières de l'enseignement technique présente

les mêmes caractéristiques que celui observé dans la formation générale. Toutefois, on

réussit mieux dans les formations secondaires du C A P et du baccalauréat de technicien,

enseignées en totalité dans les établissements publics.

Par contre, le taux de réussite est très bas pour les formations tertiaires majori­

tairement dispensées dans les établissements privés. Ceci peut constituer un indice de la

qualité de ce type d'enseignement, mais aussi du niveau de la formation initiale des élèves,

les résultais aux examens de l'enseignement technique étant largement conditionnés par

les acquis antérieurs de la formation générale.

6.2. L'évolution des flux de sortie

L'augmentation du flux de sortie total de l'enseignement du deuxième degré

(tous niveaux et filières confondus) de 1976 à 1981 , n'est pas proportionnelle à l'expansion

du système scolaire.

(1) Voir tableau 10

(2) E n comparaison, bien entendu, avec les titulaires d'un diplôme.

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- 40 -

6.2.1. Faible représentation des filières techniques ; progression de l'enseigne­

ment technique du troisième degré

En 1976, les sorties diplômées des filières techniques (CAP, ВЕР, Вас

de technicien) représentaient 3 % du total des sorties diplômées de l'enseignement

secondaire, dont 84 96 de C A P - В Е Р et 16 % de baccalauréats de technicien.

En 1981, les sorties diplômées de l'enseignement technique représentaient 4,2 %

de l'ensemble dont 63 % pour les filières C A P - В Е Р et 37 % pour le baccalauréat de

technicien.

De m ê m e par rapport à l'ensemble des "présentés", ceux de la filière "bac de

technicien" représentaient 12 % en 1976 contre 45 % en 1981, ce qui tend à confirmer

l'hypothèse selon laquelle la réforme éducative de 1975 a impulsé l'expansion de la

scolarité post-obligatoire.

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-M -

EVOLUTION D U N O M B R E DE DIPLOMES

Tableau 10«

PUBLIC + PRIVE

: Année : Type de : diplôme

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\ САР - Industriel

САР - Commercial

Arts Ménagers

; TOTAL CAP

; В.Е.Р.с.и

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i BAC général :

\ ВАС technique \

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; ENSEMBLE ;

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1 272

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1 439

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509

1 561

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1 820

52 848

1976

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1980

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136

136

273

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562

: Taux

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; 26,4

; 68,8

; 20,5

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; 26,o

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Présentés

I 63 622

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276

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51

2 280

1 793

.145

1 938

4 442

3 543

7 985

105 804

1981

Admis

25

4

1

32

888

862

177

329

30

536

246

73

319

747

505

252

061

Taux

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16,8

58,8

23,5

13,7

50,3

16,4

16,8

14,2

15,7

30,3

N.B. : Les résultats de 1982 ne sont pas encore parus.

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-43 -

7. LE P E R S O N N E L E N S E I G N A N T ET L A F O R M A T I O N

DES MAITRES D A N S L ' E N S E I G N E M E N T T E C H N I Q U E

Dans le rapport du quatrième plan on souligne les carences en personnel ensei­

gnant qualifié pour l'ensemble du système éducatif et les besoins de formation qui en

découlent» Ce constat est à l'origine de la mise en place des unités de formation des

maîtres, à savoir les Ecoles Normales d'Instituteurs (ENI).

Les carences en enseignants qualifiés sont particulièrement aiguës dans l'ensei­

gnement technique, puisqu'il n'existait pas de structure spécifique de formation des

professeurs du technique avant 1982, fait qui explique, au moins en partie, le faible

niveau de qualification et l'hétérogénéité de leurs formations»

Deux aspects du problème seront abordés ici s

- la structure des qualifications des professeurs d'enseignement technique, les

besoins de perfectionnement et la d e m a n d e d'instructeurs pour les collèges techniques ;

- la mise en place d'une unité de formation des professeurs de l'enseignement

technique.

7 .1 . L a structure des qualifications des professeurs de l'enseignement technique

L e personnel enseignant des collèges et lycées techniques se caractérise par la

diversité de ses qualifications»

(a) Professeurs sans formation initiale . la majorité des enseignants sont

recrutés directement sans passer par une institution de formation.

(b) Professeurs ayant suivi une spécialisation à l'étranger ; ce sont des

enseignants recrutés après s'être spécialisés dans leur métier à l'étranger sans formation

pédagogique spécifique à l'enseignement technique.

(c) Professeurs formés dans une Ecole N o r m a l e Nationale d'apprentissage en

France : il s'agit d'un petit n o m b r e d'enseignants ayant reçu une formation dans une

E . N . N . A .

(d) Professeurs étrangers : la majorité des professeurs en particulier dans les

spécialités industrielles sont des étrangers relevant le plus souvent des accords bilatéraux

(France, Allemagne et C a n a d a auparavant).

Les tableaux 11 et 11 bis apportent quelques informations sur la structure et le

niveau de qualification des professeurs d'enseignement technique.

7 .2 . L a mise en place d'une unité de formation : la section normale de l'enseignement

technique de Sokode

L e développement de l'enseignement technique prévu dans les objectifs prioritai­

res du troisième plan ne pouvait pas se réaliser en l'absence d'une institution de formation

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-46 -

des maîtres de l'enseignement technique. C o m m e le Togo n'en disposait pas, l'arrêté

du 7 avril 1978 fixe les conditions en vue de la mise en place de la section normale

d'enseignement technique de Sokode devenue opérationnelle à partir de 1982.

7 .2 .1 . Les modalités de l'arrêté du 7 avril 1978

(a) Les formations envisagées

L'arrêté portant création de l'institution a prévu deux spécialités i

- métiers du fer ;

- métiers du bâtiment.

(b) L e recrutement

Dans le cadre de l'arrêté du 7 avril 1978 portant création de la

Section N o r m a l e et des dispositions d'application, le Gouve rnemen t s'est proposé de

recruter annuellement 20 élèves-maîtres, parmi les diplômés des collèges et lycées

techniques ou parmi des personnes ayant un niveau équivalent ; ces candidats devaient

tous avoir une expérience industrielle de trois ans au moins .

Dans le cadre de ces dispositions il n'a pas été possible de motiver des

candidatures en raison :

- du peu d'attrait procuré par la rémunération de la fonction d'enseignant

stagiaire par rapport au salaire perçu dans l'emploi occupé ;

- et de l'inexistence d'un statut particulier au sein de la fonction publique pour

cette catégorie d'enseignants.

(c) L e p r o g r a m m e d'étude

C o n ç u pour une durée de deux ans, le p r o g r a m m e devait répondre

aux orientations suivantes t

- formation en méthodologie de l'enseignement technique et professionnel ;

- formation et perfectionnement pratique dans la spécialité ;

- perfectionnement en enseignement général en relation étroite avec la formation;

- pédagogie générale ;

- pédagogie en situation.

7 .2 .2 . L a première promotion d'élèves-maîtres de C E T

Etant donné l'absence de candidatures répondant aux critères arrêtés

pour le recrutement, il a été envisagé de constituer une première promotion d'élèves-

maîtres de C E T à partir de candidats r é c e m m e n t diplômés du baccalauréat technique

et d'assurer leur formation en deux ans.

L a Section N o r m a l e de l'enseignement technique de Sokode, nouvellement créée

mais ne possédant ni équipement ni personnel d 'encadrement, ne pouvait la première

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-47 -

année répondre aux besoins. Il a été alors décidé de c o m m e n c e r cette formation à

l'étranger.

Ainsi, 21 élèves professeurs titulaires du baccalauréat E , F i , F 2 et F3 ont

été sélectionnés en avril 1980 en vue de recevoir une formation complémentaire d'une

durée d'un an au Centre International de Perfectionnement professionnel et technique

de l'OIT à Turin en Italie. Avant leur départ, ces futurs enseignants ont été placés en

stage d'un mois et demi dans des entreprises togolaises afin de les familiariser avec les

réalités sociales et techniques des entreprises nationales.

(a) Formation à l'étranger

Cette formation s'est déroulée en trois modules ;

1er module ;

Il prévoyait l'approfondissement des connaissances techniques pratiques. A u

cours de ce module qui a duré 6 mois au Centre de l'OIT de Turin, l'accent a été mis sur

la formation technique et pratique.

2e module ; Stages en entreprises

Pendant 4 mois , les élèves-maîtres ont été placés dans des entreprises européen­

nes et confrontés à un travail technique spécialisé.

3e module t

Il comportait l'initiation à la méthodologie de l'enseignement technique. Cette

phase s'est déroulée au C a n a d a pendant 2 mois .

(b) L a formation complémentaire au Togo

Celle-ci a débuté en janvier 1982 à la Section N o r m a l e de Sokode.

Cette deuxième année de formation était plus spécialement axée sur la méthodologie de

l'enseignement technique. D e s périodes de mise en situation réelle des élèves-maîtres

ont été prévues et c'est une des raisons qui a conduit à la création de la Section N o r m a l e

au sein du lycée technique de Sokode qui comprend également un collège d'enseignement

technique, ce dernier servant de cadre d'application aux futurs enseignants.

Cette formation est sanctionnée par un e x a m e n théorique de C A E - C E T , le

diplôme n'étant définitivement obtenu qu'après la réussite à un e x a m e n pratique passé

en plein exercice de la fonction.

(c) L 'encadrement

Afin d'assurer l'encadrement de la formation des formateurs, six

candidats ont été sélectionnés parmi les diplômés de l'Ecole Supérieure de mécanique

industrielle pour bénéficier d'un stage à Turin, en m ê m e t emps que les élèves-professeurs

de CET.

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/l O

- Ч-о -

A Turin, ils ont reçu dans un premier t emps , un approfondissement de connais­

sances et ont été placés ensuite auprès des formateurs du Centre c o m m e professeurs

associés à la formation des jeunes maîtres.

Depuis leur retour au T o g o , ces six encadreurs collaborent avec les deux experts

méthodologiques et assurent l'animation de la phase de formation pédagogique, à la

Section N o r m a l e de Sokode.

7 .2 .3 . Organisation de la formation dans le t e m p s

(a) Conditions actuelles de recrutement

L e recrutement des futurs enseignants sera fondé sur un système

de sélection tenant c o m p t e de la conjoncture du m a r c h é du travail. Ainsi, l'accès à la

Section N o r m a l e d'enseignement technique pourra être ouvert ;

- aux titulaires d'un baccalauréat ;

- aux enseignants de catégorie 3 ;

- aux candidats justifiant d'un niveau suffisant et possédant une qualification

adéquate.

(b) L a formation

Elle comportera une année de formation à la Section N o r m a l e et

une année en situation qui pourrait éventuellement se dérouler à Sokode ou dans les

autres collèges d'enseignement technique.

7.2Л, Besoins de perfectionnement et d e m a n d e d'instructeurs1

O n classe c o m m e instructeur l'enseignant chargé de l'enseignement

pratique et technologique pour les spécialités dispensées dans les collèges d'enseignement

technique.

73 instructeurs ont été recensés dans les C E T en 1981 par une enquête à laquelle

ont répondu 21 établissements - 8 publics, 13 privés.

L e niveau de qualification exigé est en principe équivalent au baccalauréat. O r ,

sur 73 instructeurs recensés, 22 seulement, soit 30,1 % du total, répondent au niveau

requis.

Les besoins les plus significatifs de perfectionnement, appréciés en fonction des

p r o g r a m m e s , se situent dans les spécialités suivantes ; bâtiment, mécanique auto, dessin

technique, maçonnerie, mécanique générale, mais ils concernent aussi l'électricité, la

menuiserie, le dessin en bâtiment, l'électronique et la chaudronnerie.

(1) Équivalent à "instituteurs"

(2) Informations recueillies dans la note du travail du 28.08.1982 relative à la "pre­mière étude sur les m o y e n s d'enseignement technique et professionnel existants au T o g o .

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-49 -

Par ailleurs, il faut envisager le recrutement d'instructeurs pour combler les

postes vacants résultant de l'expansion des établissements en fonctionnement, du

programme de togolisation de l'emploi, et pour répondre aux nouveaux besoins occasion­

nés par la création de deux nouveaux C E T à Dapaong et à Kpaliméo

Il devient alors nécessaire de planifier des actions de formation pour :

- le perfectionnement d'environ 40 à 50 instructeurs en service ;

- la formation de 56 instructeurs pour combler les postes vacants ;

- la formation d'instructeurs nouvellement recrutés nécessaires au fonction­

nement des C E T de Dapaong et de Kpalimé.

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-51 -

8. LES P R O G R A M M E S D E F O R M A T I O N D E L ' E N S E I G N E M E N T T E C H N I Q U E

D U D E U X I È M E D E G R É ; DIFFICULTÉS D'APPLICATION ET PERSPECTIVES

801. Les difficultés d'application des programmes

La situation actuelle se caractérise par une inadaptation foncière des programmes,

directement transposés du contexte français, au niveau scolaire des élèves, aux moyens

d'enseignement (maîtres, équipements) et aux besoins de l'économie. Cette inadaptation

concerne à la fois le contenu et la densité des programmes par rapport au temps scolaire

effectif.

D'après une enquête effectuée à ce sujet , le taux réel d'application des

programmes ne dépasse pas, dans les meilleurs des ca-s, les ^/5hmes du volume théorique.

A cette inadaptation viennent s'ajouter d'autres facteurs propres aux structures

du système éducatif.

- l'insuffisance des prérequis des élèves qui entrent dans les filières techniques ;

l'orientation vers ces filières se fait par l'échec ; dans la majorité des cas se dirigent

vers ce type d'enseignement les élèves les plus faibles ayant redoublé une ou plusieurs

fois en formation générale, aussi le seuil d'entrée en C A P fixé par la réforme éducative (?)

après la cinquième a-t-il dû être relevé au niveau de la quatrième ' " .

- l'absentéisme des élèves ne contribue pas, bien entendu, à améliorer les

performances scolaires initiales, ni à l'assimilation des matières technologiques.

- l'absentéisme des enseignants conjugué aux insuffisances de qualification

analysées dans le chapitre précédent rend l'application des p rogrammes difficile et

aléatoire ; ce phénomène mériterait une analyse particulière car les données actuellement

disponibles ne permettent pas la formulation d'hypothèses sur les causes réelles de la

situation.

- Enfin, des lacunes considérables dans l'infrastructure des établissements

scolaires, en particulier les équipements et le matériel didactique constituent un aspect

important du problème. O n constate une sous-utilisation des ateliers et un matériel

didactique qui fait défaut. Les résultats d'une enquête m e n é e auprès des chefs

d'établissements ont révélé que 30 à 50 % des retards dans l'application des p rogrammes

sont dus au m a n q u e d'équipements ou des matières premières nécessaires au fonctionne­

m e n t régulier des ateliers existants.

(1) Voir tableaux N o s 8, 9 en annexe

(2) Voir à ce sujet p . 12.

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-52-

8.2. Les perspectives

Conscients des déficiences décrites précédemment, les Ministères responsables

de l'éducation ont mis sur place, depuis février 1983, une commission chargée de la

mise au point des programmes des collèges d'enseignement technique ; cette commission,

composée de m e m b r e s de l'administration, d'enseignants, d'inspecteurs, de chefs

d'établissements et d'experts des organismes internationaux a pour but de %

- fixer les finalités de l'enseignement technique en définissant les profils

professionnels ;

- déterminer les objectifs de l'enseignement technique au moyen d'une révision

de la carte des spécialités ainsi que par la recherche d'une meilleure adéquation entre

la formation et l'emploi au travers de transformations des contenus de formation et des

modalités d'apprentissage ;

- réaménager les programmes sur la base d'un système modulaire ; le module

de formation se définit moins par la durée que par des objectifs formulés en termes de

capacités à acquérir pour effectuer une opération et/ou pour résoudre un problème.

La Commission est à pied d'oeuvre et des travaux en sous-commission ont été

effectués pour établir les nouveaux programmes qui seront publiés courant 1984.

8.3. Points de vue sur la révision des programmes de l'enseignement technique

Tout réaménagement des contenus de formation et des méthodes pédagogiques

pose la question de la place de l'école dans la formation, notamment la formation

technique ; le système scolaire doit-il fournir des "produits finis" ou bien dispenser un

enseignement ouvert, polyvalent, l'entreprise se chargeant par la suite de l'adaptation

des individus à ses caractéristiques de fonctionnement particulières ?

C e partage des rôles aurait l'avantage du moindre coût des formations ce qui

n'est pas négligeable dans le contexte actuel de pénurie des ressources. U n e autre

conséquence de cette option consisterait à organiser la concertation par la mise en

place des structures adaptées sous forme de commissions consultatives ; celles-ci

constituées par branche professionnelle réuniraient des représentants de l'éducation des

employeurs et des administratifs ayant le pouvoir de formuler des avis et des proposi­

tions sur :

- le contenu et l'évolution des formations dans les branches professionnelles

relevant de leur compétence ;

(1) Prévue du reste par la réforme éducative de 1975 mais qui n'est pas entrée en

réalisation.

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-53 -

- le développement des moyens de formation en fonction de l'évolution des

débouchés professionnels et des besoins de la branche d'activité considérée ;

- les questions d'ordre technique et pédagogique ayant trait à l'élaboration et

à l'application des programmes, des méthodes de formation et à leur sanction.

Il est fort vraisemblable que la mise en place de cette structure rencontrerait

l'assentiment des employeurs qui, à plusieurs reprises, au cours des entretiens que nous

avons eus, se sont déclarés disposés à y participer afin de décloisonner l'enseignement

technique et sensibiliser les représentants du monde éducatif aux préoccupations de

la profession.

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-55 -

9. L A F O R M A T I O N PROFESSIONNELLE

Un réseau de centres et d'établissements appartenant au secteur de la formation

professionnelle concourrent parallèlement à l'enseignement technique à produire de la

main-d'oeuvre qualifiée. Cet ensemble d'institutions se subdivise en deux catégories %

- la première comprend les établissements spécialisés qui accueillent les jeunes

à la sortie des différents niveaux de formation générale pour leur dispenser une qualifi­

cation professionnelle,, C e s établissements se trouvent sous la double tutelle d'un

Ministère d'éducation pour tout ce qui concerne l'organisation pédagogique et du Ministère

du secteur professionnel dont ils relèvent pour la programmation des besoins,.

- la seconde catégorie englobe des centres de formation internes aux entreprises

et des centres spécialisés (cf. le C E R F E R , le Centre de Formation Bancaire de (2)

l ' O T P , etc.) qui visent l'adaptation de la main-d'oeuvre aux postes de travail ou au

perfectionnement des connaissances et peut, dans certains cas, aboutir à l'acquisition

d'une qualification nouvelle.

C e deuxième sous-ensemble sera évoqué accessoirement à propos des structures

de formation internes aux entreprises. (3)

9 .1 . L'Evolution des effectifs de la formation professionnelle

Sans prétendre dégager des tendances générales eu égard à l'hétérogénéité des

secteurs professionnels et des niveaux de formation qui caractérise cette catégorie

d'établissements on peut constater que la majorité des effectifs se concentre dans la santé

et l'enseignement malgré la chute brutale des effectifs que ce dernier secteur a subi de

1981 à 1982 (Voir tableau 12), où la crise économique pèse d'un poids lourd sur le

recrutement des diplômés de ces établissements.

Les établissements de formation agricole occupent une place secondaire en dépit

de l'importance de ce secteur pour l'économie nationale.

L e bref aperçu des systèmes de formation professionnelle extrascoiaire qui suit

est destiné à compléter la présentation de l'enseignement technique et professionnel.

9 .2 . L a formation professionnelle agricole

L'importance économique de ce secteur, justement soulignée par le Ministre du

développement rural, nécessite une description des structures suivie d'une analyse de la

relation formation-emploi dans ce domaine .

(1) C E R F E R : Centre Régional de Formation en Entretien Routier

(2) O T P : Office Togolais des Phosphates

(3) Voir tableau 12

(Ц) O n ne prend pas en considération ici les formations secondaires agricoles (collèges et lycées agricoles), qui n'existent pas encore.

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-56 -

Description des structures

La formation professionnelle agricole inclut deux institutions de formation t

- l'Institut national de formation agricole (INFA de Tové) ; anciennement

Ecole Nationale d'Agriculture (ENA) de Tové.

- les cinq centres régionaux d'agriculteurs modernes.

L'INFA comprend cinq écoles regroupées en deux départements :

9.2.1. Le Département technique avec trois écoles t

(i) l'école d'apprentissage agricole (E.A.A.) qui relève de l'ancien centre

d'apprentissage agricole ; il a pour vocation de former en deux ans des élèves titulaires

du B E P C , à la maîtrise technique et économique d'une exploitation moderne ;

(ii) l'école des ingénieurs adjoints développement de l'Ecole nationale

d'agriculture dont l'objectif consiste à former en trois ans sur la base du B E P C des

ingénieurs adjoints spécialisés en agriculture, en élevage et en génie rural ;

(iii) l'école des ingénieurs des travaux qui recycle en deux ans des

ingénieurs adjoints confirmés en ingénieurs des travaux spécialisés dans les techniques

agro-pastorales.

9.2.2. Le Département pédagogique est un volet du projet consistant à

transformer l'Ecole Nationale d'Agriculture de Tové en Institut National de Formation

Agricole. Il comprend deux Ecoles ;

(i) l'école des professeurs et conseillers d'agriculture du premier et du

second degrés

Elle est destinée à former en deux ans, à partir d'un niveau bacca­

lauréat plus une année de formation agronomique supérieure des professeurs et des

conseillers d'agriculture pour les établissements de l'éducation nationale et les centres

de formation professionnelle relevant du ministère du développement rural ;

(ii) l'école des professeurs d'agriculture du troisième degré qui doit

dans une première étape recycler en deux ans, à partir de 1983, les enseignants des

établissements du 3e degré de formation professionnelle agricole sous tutelle du

ministère du développement rural, principalement les formateurs actuels de l'INFA.

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- 5 7 -

Éléments sur le rendement prévu de l'INFA pour le Département technique

Ecole des Ingénieurs Adjoints (EIA)

Ecole des Ingénieurs des Travaux Agricoles (EITA)

Ecole d'Apprentissage Agricole (EAA)

Production annuelle en régime de croisière

45 %

36

50

Taux de croissance annuel du nombre d'agents en service (1)

5%

8 %

Nombre de cadres prévus en 1990

603

329

en fonction des possibilité

% des besoins évalués en 1977, atteint en 1990

52 %

65 96

s d'installatior

(1) en tenant c o m p t e des possibilités budgétaires estimées en 1980

(a) Pour le département pédagogique

Les besoins de l'enseignement général en professeurs et conseillers d'agri­

culture et ceux de la formation professionnelle agricole se révèlent, d'après les

estimations, élevés, mais les possibilités budgétaires obligent à un rythme initial de

production relativement faible qui se traduira par ;

- 20 stagiaires par an à l'école des professeurs du deuxième degré et conseillers

du premier degré ;

- 10 stagiaires par an à l'école des professeurs du troisième degré.

(b) L a relation "formation-emploi" dans le cadre de l ' INFA

A u cours de leur formation fondée sur des p r o g r a m m e s togolais enseignés

par vingt-six professeurs (dont quatre étrangers), les stagiaires effectuent des stages

pratiques d'une durée de deux mois auprès des paysans qui ont posé leur candidature pour

recevoir un stagiaire dans leur exploitation moyennan t une rétribution informelle que

l'agriculteur reçoit à la fin du stage.

A u terme du premier mois un instructeur doit, en principe, rendre visite au

stagiaire pour superviser sa formation pratique» E n réalité, cette inspection s'avère

difficile en raison des distances et du petit n o m b r e de véhicules dont dispose le centrée

A la fin du stage les élèves doivent rédiger un rapport sur son contenu.

L'insertion professionnelle à la fin des études agricoles se différencie en

fonction du niveau de chaque école . les élèves diplômés des écoles d'ingénieurs adjoints

seront engagés c o m m e fonctionnaires dans les services du ministère du développement

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- 5 8 -

rural et du ministère de l'aménagement rural ; ceux de l'école d'apprentissage agricole

ont été jusqu'à présent engagés dans l'administration et dans les entreprises d'Etat du

secteur rural.

Par ailleurs, pour les candidats l'inscription au centre ne signifie pas obligatoi­

rement un projet d'installation mais constitue plutôt une "solution de repli et d'attente

compte tenu de la situation générale de l'emploi".

Cette differentiation des débouchés pour les sortants de l'ENA et ceux des

centres régionaux n'a pas manqué d'influer sur l'attrait exercé par chaque école ; ainsi

en 1982, on dénombrait 2.400 candidats pour 50 postes à l'école des ingénieurs adjoints

(EIA) contre 200 candidats pour 50 postes à l'école d'apprentissage agricole ; ce qui

souligne l'intérêt des jeunes et de leurs familles pour les avantages escomptés du

fonctionnariat mais beaucoup moins pour le "retour" ou le "maintien" à la terre»

Il reste que l'installation des futurs diplômés de l'E.A.A. ne va pas sans poser des

difficultés, entre autres sous forme de concurrence avec celle des sortants des centres

régionaux d'agriculteurs modernes.

9.2.3. Les centres régionaux d'agriculteurs modernes

Il y en a cinq ; ils recrutent des jeunes du niveau de la classe de troisième

pour diminuer le nombre de sortants à la fin du deuxième degré (scolarité obligatoire)

sur le marché du travail.

La formation comporte des travaux théoriques et pratiques (voir programme en

annexe). Aucun diplôme ni attestation ne sont prévus pour sanctionner la fin de la

formation.

Les stagiaires devront être installés et aidés selon les possibilités de l'Etat,

ce qui se traduit par l'attribution de terrains jusqu'à concurrence de cinq hectares par

individu. Si le jeune agriculteur le désire il peut s'installer sur le domaine familial. (1)

D'après des études réalisées dans ce domaine , le projet semble manquer

d'orientations claires concernant les conditions d'installation des stagiaires et des

moyens financiers nécessaires à sa réalisation complète.

9.2.4. Les maisons familiales de formation rurale

Bien que ce ne soit pas une institution de formation au sens strict du

terme, les maisons familiales rurales inspirées du modèle français et implantées au

Togo en 1964 se fixent pour objectif "la formation et la promotion du monde rural".

Elles visent ainsi à l'arrêt de l'exode de jeunes ruraux dont la scolarisation constitue un

facteur puissant de migration vers la ville.

(1) "Formation et emploi des jeunes scolarisés au Togo" par G . Birr, Ministère de la Coopération et du Développement, Ministère des Relations Extérieures ; 1981.

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- 5 9 -

D'après les conclusions d'une évaluation interne effectuée en 1980 , il s'avère

que les maisons familiales rurales sont davantage consacrées à la formation des adultes

qu'au maintien des jeunes dans leur milieu d'origine. Cependant , leur expérience tant

sur le plan pédagogique, inspiré par le principe de l'alternance, que sur le plan social

mérite d'être retenue et que l'institution soit coordonnée dans le cadre de la planifica­

tion de l'éducation avec les autres éléments du système institutionnel de formation.

9.3. Les systèmes de formation professionnelle extra-scolaire

O n inclut dans cet ensemble l'apprentissage, les centres de formation d'entre­

prises et le centre national de perfectionnement professionnel ( C N P P ) .

9 .3 .1 . L'Apprentissage

Il s'agit d'une filière de formation propre au secteur dit "informel".

Il concernait en 1977, d'après les données d'une enquête 3.500 apprentis du

secteur non-structuré moderne , qui représentaient 37*6 % de la main-d'oeuvre des

entreprises. L'apprentissage représente un m o d e de formation traditionnel peu coûteux

qui joue un rôle important de préparation au travail indépendant. E n m ê m e temps , il

sert de tremplin pour accéder à l'emploi dans le secteur moderne , puisqu'un "tiers des

apprentis du secteur non-structuré moderne a pu s'y faire embaucher en un point de son

(2)

parcours professionnel" . Ceci constitue un indicateur sur la mobilité de la main -

d'oeuvre au sein du secteur moderne , structuré et non-structuré. E n tant que filière de

formation, l'apprentissage souffre du m a n q u e de réglementation concernant le contenu

et les conditions de la formation, de sorte que celle-ci varie sensiblement pour le m ê m e

métier d'un artisan à l'autre, la rémunération des apprentis n'étant pas par ailleurs

réglementée par les conventions collectives. (2)

O n r e c o m m a n d e dans le rapport du B. I .T . ' des mesures d'amélioration du

fonctionnement de l'apprentissage ; on souligne n o t a m m e n t le besoin de formation

technique ainsi que celui d'alphabétisation fonctionnelle pour les apprentis qui n'ont pas

reçu une formation scolaire suffisante.

Toutefois, le rapport cité ne porte que sur les apprentis du secteur informel,

minoritaire au sein du système productif (voir p . 78).

(1) "Formation et emploi des jeunes scolaires au Togo"0 5op. cit.

(2) L e secteur non-structuré moderne de L o m é , République togolaise : Esquisse des résultats de l'enquête et p r o g r a m m e d'action (B.I.T.) Georges N i h a m , Michel Carton, Erik D e m o l , Comlavi Jondoh.

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- 6 0 -

9.3.2. Les centres de formation d'entreprise

On intègre dans cette catégorie celles des entreprises qui possèdent un

véritable centre de formation en activité sans se contenter d'envoyer des personnels en

formation à l'extérieur. La présentation de cas qui suit n'a aucun caractère d'exhausti-

vité mais vise seulement à illustrer les situations les plus typiques à cet égard.

(a) L e centre de formation de l ' O T P (Office Togolais des Phosphates)

Cette entreprise regroupe selon le Directeur de la Formation

2.359 agents dont 37 ingénieurs qui représentent l 'encadrement supérieur en production

et en administration, 299 agents de maîtrise, 1.743 ouvriers et 280 employés. A ces

agents permanents, il faut ajouter un petit n o m b r e de personnels temporaires (10) dont

2 stagiaires.

Les caractéristiques du système de formation

L a politique de formation appliquée à l ' O T P s'est avérée nécessaire en raison de

l'absence de qualification de la main-d'oeuvre, en particulier à la suite des recrutements

massifs réalisés en 1974, période d'expansion de l'entreprise.

L'organisation des stages de formation au centre correspond à deux objectifs t

- l'adaptation des nouveaux recrutés, c o m p t e tenu de l'insuffisance de leur

formation initiale ;

- la promotion des agents.

Dans l'ensemble des stages organisés on c o m p t e 10 % de stages de formation et

90 % de stages de perfectionnement en électricité et en mécanique générale.

L e personnel enseignant du centre comprend trois formateurs permanents,

auxquels s'ajoutent, selon le cas, le personnel d 'encadrement dont les fonctions incluent

celle de formateur.

Les ouvriers sont envoyés souvent au Centre National de Perfectionnement

Professionnel pour des stages spécifiques et ponctuels.

(b) D T G (Centre de formation de Mercedes-Benz)

L e centre a été fondé en 1969, son financement étant intégralement

assuré par la société allemande "Karl Duisberg Gesellschaft". ïl comprend une section

d'apprentissage et une section de recyclage (qui n'a pas fonctionné en 1982-1983).

Les spécialités enseignées sont :

la mécanique automobile, les métiers du froid, l'électricité automobile, la

mécanique diesel et l'ajustage.

(1) Informations fournies au cours des entretiens avec les responsables de formation de différentes entreprises.

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-61 -

On accueille 10 stagiaires par an, recrutés après un examen préliminaire, pour

une période de trois ans. Le taux de recrutement est de 1/10 mais on envisage de le

réduire à 1/20.

Les programmes de formation élaborés en Allemagne mais enseignés en français

se fondent sur le principe de l'alternance "théorie-pratique" à l'instar du modèle allemand.

Les apprentis sont rémunérés à raison de Ц-.000 francs C F A la première année

d'apprentissage, 5.000 francs C F A la deuxième année et 6.000 la troisième. Les diplômés du

centre sont très recherchés dans tous les pays africains, mais les meilleurs sont recrutés

par la société.

9.3.3. Le centre national de perfectionnement professionnel (CNPP)

Le C N P P est un organisme para-étatique fondé en 1965 ; il est financé

par l'Etat, pour le fonctionnement, et par les entreprises qui participent aux frais des

stages. La gestion est assurée par un conseil d'administration auquel participent la

Chambre de Commerce et d'Industrie, les ministères de l'enseignement et le ministère

du travail ; le conseil se réunit annuellement pour définir les orientations générales.

Le centre pratique deux formules :

- la formation des stagiaires sur demande des entreprises (OTP par exemple) afin

de les spécialiser a un poste de travail précis ;

- l'apprentissage destiné aux apprentis en mécanique générale, mécanique

automobile, électricité, chaudronnerie. La formation dure deux ans ; les résultats aux

examens du C A P sont faibles à cause de l'échec aux épreuves théoriques compte tenu du 2

niveau de recrutement des apprentis (CM à classe de 4e). Cependant, certains élèves

de niveau des classes de Première et Terminale, qui désirent avoir rapidement un métier,

passent le concours de recrutement. Les apprentis sont obligés de signer un contrat avec

un garage ou une entreprise où en principe ils doivent effectuer la formation pratique.

Le personnel enseignant se compose de douze formateurs togolais polyvalents

titulaires du B E P C et du C A P avec une expérience professionnelle. Certains ont fait un

stage en France ou en Italie, En plus des nationaux, il y a quatre encadreurs expatriés

de l'assistance française.

L'utilité du centre paraît incontestable mais sa capacité d'accueil reste limitée

au regard des besoins de formation des personnels d'entreprises.

Par ailleurs, le personnel enseignant rencontre des problèmes de rémunération

étant rétribué c o m m e ouvriers et non c o m m e instructeurs, ce qui favorise les fuites vers

l'industrie privée pour bénéficier des traitements bien supérieurs et des situations plus

intéressantes.

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-65 -

10. LES AVIS DES C H E F S D 'ETABLISSEMENTS SCOLAIRES

ET DES C H E F S D'ENTREPRISE S U R L ' E N S E I G N E M E N T T E C H N I Q U E

Une information à caractère qualitatif complète l'analyse à base de données

techniques ; elle a été recueillie au cours des interviews auprès des chefs d'établisse­

ments publics et privés, auprès des chefs d'entreprises en tant qu'utilisateurs des

"produits" du système éducatif et par des visites des installations scolaires.

10.1 L'enseignement technique du deuxième degré d'après les chefs d'établissements

d'enseignement

(a) Les caractéristiques de la population

O n constate le faible niveau des,élèves en formation générale

n o t a m m e n t en français, un chef d'établissement ayant m ê m e déclaré à ce sujet que

souvent les élèves ne comprennent pas l'énoncé du problème aux e x a m e n s .

Cette situation est liée au m o d e d'orientation des jeunes vers l'enseignement

technique % ils arrivent là à la suite d'une "auto-sélection" fondée sur des informations

partielles de provenance diverse, l'enseignement technique étant conçu dans la majorité

de ces cas c o m m e la solution de dernière chance pour les éléments les plus "faibles" de

la formation générale.

L e "handicap" initial des élèves est renforcé par un fort taux d'absentéisme

relevé par tous les chefs d'établissements interrogés qui l'ont expliqué par l'absence

d'intérêt des élèves pour la formation.

(b) Les structures administratives

U n grand n o m b r e d'établissements techniques sont implantés à

L o m é , ce qui défavorise l'articulation des formations techniques avec les besoins locaux.

A cette centralisation excessive s'ajoute l'absence d'une instance centrale de l'enseigne­

m e n t technique sous forme de Direction et l'inexistence d'une Inspection de l'enseignement

technique indispensable pourtant à la coordination, au contrôle du fonctionnement et à la

qualité de la formation dispensée dans les établissements n o t a m m e n t privés. Il est

évident que cette situation donne lieu à des abus, dénoncés du reste par des responsables

des établissements privés qui souhaiteraient la mise en place d'une Inspection de l'ensei­

g n e m e n t technique pour en garantir la qualité. Ces lacunes ne manquent pas d'influer

sur la planification de l'enseignement technique, la mise en place d'une carte de spécialités

et l'élaboration d'un système d'indicateurs relatifs au rendement du système et à son

articulation avec les structures économiques.

(1) Voir liste en annexe.

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-66 -

On peut cependant signaler l'existence d'une cellule chargée du développement

de l'enseignement technique pour pallier dans un premier temps au manque d'inertie et

pour oeuvrer à mettre en place, dans un deuxième temps, les conditions favorables à la

création de la Direction de l'Enseignement technique-

10.2 L'enseignement technique du deuxième degré d'après les chefs d'entreprises

(a) Formation trop théorique

C'est le principal reproche formulé par les chefs d'entreprises«, Il faut un

temps d'adaptation à l'emploi beaucoup trop long avant que les titulaires d'un C A P ne

deviennent opérationnels. Il ne s'agit pas seulement des lacunes dans la formation

pratique des jeunes mais aussi dans les connaissances générales, ce qui les e m p ê c h e ,

d'après un responsable, d'envisager une promotion au sein de l'entreprise.

L a formation donnée aux nouveaux recrutés dans l'entreprise consiste en une

adaptation au poste de travail sans possibilité de transfert des connaissances en cas de

changement professionnel.

(b) La concertation

E n dépit des principes affichés à ce sujet par la réforme éducative, aucune

instance de concertation ne fonctionne de façon permanente et paritaire réunissant des

représentants des employeurs, des salariés, des administratifs et des enseignants pour

fixer les contenus de formation en fonction des besoins, le modèle de sanction et les

orientations à m o y e n terme pour chaque spécialité technique.

A plusieurs reprises les responsables interrogés ont regretté l'absence de

concertation avec les instances scolaires ce qui permettrait une meilleure adéquation

des formés aux besoins de l'entreprise.

E n conclusion et en suivant les avis recueillis auprès des chefs d'établissements

d'enseignement et des chefs d'entreprise, certains freins au développement de l'enseigne­

m e n t technique se situent au niveau de l'organisation de cette filière. L a mise en place

des structures nouvelles est jugée nécessaire à l'accroissement de l'efficacité de celui-ci.

Elles sont d'une part, internes à la filière (système d'orientation scolaire, Inspection

de l'enseignement technique), d'autre part, à cheval sur l'école et l'entreprise (concer­

tation).

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- 6 7 -

IL L A PLANIFICATION D E L ' E D U C A T I O N

11.1 Aspects Institutionnels

11.1.1. Naissance de la planification de l'éducation au Togo

Au lendemain de l'indépendance, les autorités gouvernementales de

l'époque étaient confrontées à de sérieux problèmes relatifs à la mise en place des

services qui devaient prendre la relève de l'administration coloniale ou remplir des

fonctions nouvelles en vue de soutenir l'effort de reconstruction nationale par des moyens

appropriés. C'est dans ce contexte que le service de la planification de l'éducation a été

créé au sein du ministère de l'éducation nationale. Il avait pour tâche d'aider le Dépar­

tement de l'éducation à faire face aux nombreux problèmes posés par la politique

éducative, conformément aux résolutions de la Conférence des ministres d'éducation en

1963 à Addis-Abéba qui visaient à une scolarisation progressive devenant totale dans les

années 1980.

C o m m e toute nouvelle entreprise, le service de la planification de l'éducation a

connu des débuts difficiles tant sur le plan institutionnel que sur celui des conditions

matérielles de fonctionnement. Ceci n'a cependant pas empêché que, dès 1965-1966, le

service créât l'annuaire des statistiques scolaires contenant des données sur i

- les effectifs d'élèves et d'étudiants ;

- le nombre d'enseignants ;

- le nombre des écoles ou établissements, de salles de classe etc.

Cette première tâche requérait des compétences techniques pour la collecte et

l'exploitation de l'information, auxquelles l'Unesco a apporté sa contribution.

11.1.2. La structure du service de la planification de l'éducation

Le service comprend une unité au sein de l'administration centrale et

des directions régionales qui sont des antennes de la direction générale.

L'unité centrale sous la responsabilité du directeur général aidé par le Directeur

général adjoint inclut :

- la division des statistiques chargée d'élaborer annuellement l'annuaire des

statistiques scolaires et autres études techniques ;

- la division de la carte scolaire qui n'est pas encore dotée d'une méthode

scientifique de mise en oeuvre de cette procédure ;

- la division des constructions scolaires responsable des infrastructures et des

équipements ;

- la section de comptabilité qui s'occupe des procédures d'engagement des

fonds et de leur liquidation ;

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- 6 8 -

- la division du financement chargée de faire le point de toutes les sources de

financement tant internes (budget, collectivités locales, contributions des parents)

qu'externes (aides extérieures bilatérales ou multilatérales) ;

- le bureau des "projets-éducation" qui existe depuis 1978 ; il est chargé d'orga­

niser, de contrôler et de superviser l'exécution des projets financés par des organismes

internationaux, concernant différents domaines du système éducatif (cf. construction

de deux écoles normales d'instituteurs à L a m a - K a r a et à Notsé-Est, l'extension de

l'école normale d'agriculture, etc.).

Les directions régionales sont implantées à ;

- Sokodé pour la région Centrale

- A t a k p a m é et Kpal imé pour la région des Plateaux v

- Kara pour la région de la Kara

- Dapaong pour la région des Savanes

Elles sont chargées de ;

- la collecte et de l'exploitation des statistiques régionales ;

- l'établissement de la carte scolaire de leur localité ;

- l'étude des problèmes de l'enseignement

- l'exécution des projets ou p r o g r a m m e s d'éducation qui leur sont confiés par

la direction générale ;

- la cogestion des crédits de l'éducation délégués au Préfet de la localité.

Par ailleurs, la direction générale de la planification de l'éducation se trouve (2)

en relation avec les autres services des ministères de l'éducation ' et les services du

ministère du plan pour :

- la détermination des objectifs de l'éducation pendant la période d'exécution

du plan (cinq ans) ;

- la fourniture des données statistiques relatives au système scolaire (effectifs,

enseignants etc.).

(1) C o m p t e tenu des effectifs d'élèves dans cette région, on a créé deux directions i à A t a k p a m é , pour les Plateaux-Est et à Kpal imé, pour les Plateaux-Ouest.

(2) Il existe deux ministères de l'éducation actuellement au T o g o ; le ministère de l'enseignement du 1er et du 2e degrés et le ministère de l'enseignement du 3e et du 4e degrés et de la recherche scientifique.

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- 6 9 -

II ressort de la description précédente, qu'il n'existe pas de service spécialisé de

la planification de l'enseignement technique et professionnel, ce qui contribue à "noyer"

cette filière, malgré sa spécificité et son intérêt économique, dans l'ensemble du dispo­

sitif prévu pour la formation générale,

11.2. L'état actuel de la carte scolaire de l'enseignement technique

L'héritage du passé

En tant qu'outil de la planification de l'éducation, la carte scolaire conduit vers

une articulation des réseaux scolaires des différents niveaux et types d'enseignement. Il

convient de distinguer la carte scolaire générale des cartes scolaires des enseignements

professionnels.

L'enseignement technique et professionnel constitue historiquement le résultat de

deux époques de colonisation successives : la période allemande qui s'étend de 1852 à

1924 ; les missionnaires allemands fondent les premiers établissements scolaires ainsi que

l'école professionnelle de Lomé pour permettre la formation des premiers catéchistes et

maîtres artisans nationaux. La période française qui lui succède met en place de 1925 à

1960, outre le système de scolarité primaire obligatoire, un certain nombre de centres (I)

d'enseignement technique et professionnel

L e réseau actuel d'établissements d'enseignement technique représente davantage

le produit des circonstances historiques qu'a connues le pays depuis la deuxième moitié

du X I X e siècle qu'une construction dictée par des méthodes scientifiques de la carte

scolaire dont les travaux réalisés jusqu'à présent sont m e n é s de façon empirique.

11 .1 .2 . L a carte des spécialités : deux cas d'application dans l'enseignement

technique togolais

L a mise en place de la carte des enseignements techniques et profession­

nels nécessite la prise en considération outre les éléments déjà mentionnés, de

l'environnement économique régional et des besoins qui en résultent. L a création de deux

collèges d'enseignement technique, à D a p a o n g et à Kpa l imé , décidée en 1977 par le

ministère de l'éducation nationale en liaison avec le Fonds Africain de développement ,

représente un cas précis de la démarche suivie.

(1) Centre de formation des moniteurs agricoles, école professionnelle de Sokodé (1925), centre d'apprentissage agricole de T o v é (1943), école pratique du c o m m e r c e et de l'industrie à Sokodé (1957), etc.

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-70 -

11.1.3. Le collège d'enseignement technique de Dapaong

il s'agit d'un établissement qui existait déjà, situé au nord du pays,

proche de la Haute-Volta où l'on enseignait % la mécanique automobile, l'électricité

d'équipement, la chaudronnerie et les arts ménagers.

Dans le cadre du projet actuel, le collège a été transféré et reconstruit dans

un site plus grand afin de favoriser son extension. En plus des spécialités existantes y

seront enseignées celles de la carrosserie et la peinture et de la mécanique moteur

diesel.

Les sections nouvelles ont été créées compte tenu des besoins et de la situation

géographique de la région dont Dapaong, le chef-lieu, constitue un lieu de passage de

tous les véhicules qui transportent des marchandises "de Lomé, port de débarquement,

pour la Haute Volta et le Mali.

11.1Л. Le collège d'enseignement technique de Kpalimé

Le collège de Kpalimé, établissement nouveau à vocation agricole, a

deux sections, mécanique générale et mécanique agricole, avec un effectif de 300 élèves.

La ville de Kpalimé fait partie de la région des Plateaux, zone à activité

agricole intense. La proximité du C E T avec le Centre artisanal et l'École nationale

d'agriculture de Tobé, transformée en Institut national de formation agricole, pourrait

favoriser la coopération des trois établissements dans le sens d'une complémentarité de

leurs spécialités.

11.3 Quelques aspects méthodologiques

On se propose de clore ce chapitre par un bref aperçu de certains aspects

méthodologiques susceptibles d'aider la réflexion sur la correspondance formation/emploi

dans le contexte togolais.

Les relations entre le système d'enseignement et le système productif peuvent

être schématisées de la façon suivante :

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"1

Sorties du système édu­catif à l'année t

Sorties vers l'inactivité le chômage, le serv. mil.

Sorties vers un emploi

Autres entrées dans l'emploi (à partir d'autres emplois, chômage, service militaire)

Insertion profession­nelle

Entrée des jeunes dans l'emploi

Ensemble des entrées dans l'emploi

Pour appréhender les mouvements complexes qui relient la formation à l'emploi,

il est nécessaire de prévoir la construction d'une série d'outils méthodologiques ;

- des bilans de sortie du système de formation ;

- des enquêtes d'insertion professionnelle des jeunes qui quittent l'appareil de

formation aux différents niveaux ;

- des enquêtes relatives aux mouvements des emplois.

Pour ce qui concerne la mise en place des bilans de sortie du système de formation

certaines contraintes sont à prendre en considération.

- construction d'une nomenclature des niveaux de formation permettant le

classement des sorties diplômées mais également des sorties non diplômées en fonction

de la qualification acquise ;

- comptabilisation des sorties globales du système de formation formel (formation

générale, agriculture, santé, etc.) et informel (apprentissage) public et privé en éliminant

autant nue faire se peut, les doubles comptes et les phénomènes perturbateurs de

"sortie (d'une filière) (p. ex. formation générale) - entrée" (dans une autre filière)

(p. ex. apprentissage) qui occasionnent des fausses sorties ;

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- 7 2 -

Flux de sortie du système éducatif par niveau de formation

(tous secteurs, public + privé)

Niveau de dipl. Sans BEPC ВЕР-CAP Bac^ Bac D E U G Ш Т Dipl. TOTAL Кт , r dipl. séné. tech. ENI BTS Sup.

Niveau de form, с о г

VI Vbis V IV III VII TOTAL

X

X

X

X

X

X

X

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- 7 3 -

DEUXIEME PARTIE

STRUCTURES ET PREVISIONS D'EMPLOIS

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1. ORIENTATIONS ET DÉFINITIONS DES OBJECTIFS D'EMPLOI

DANS LE C A D R E D U IVe PLAN

"Le quatrième plan a choisi la production comme l'une des composantes

essentielles de la politique de développement intégral et harmonieux. La production

alimentaire d'abord, ensuite la production pour les industries et enfin la production des

autres biens devant permettre la satisfaction des besoins essentiels de chaque Togolais.

Il apparaît donc nécessaire d'élaborer une stratégie permanente de promotion

de l'emploi dans tous les secteurs de formation des cadres de production et de maîtrise

et un p r o g r a m m e de perfectionnement professionnel et de transfert de technologie à

tous les niveaux ; au niveau universitaire, au niveau professionnel et au niveau du m o n d e

rural.

Cette stratégie de l'emploi doit tendre vers la réalisation ;

- d'un équilibre quantitatif entre l'offre et la d e m a n d e d'emploi ;

- d'un équilibre structurel en recherchant une adéquation entre les qualifications

et les possibilités par une formation professionnelle efficace". (2)

"L'objectif principal du quatrième plan en matière d'emploi à l'horizon 1985

est de permettre à chaque togolais actif d'exercer confo rmément à ses aptitudes et dans

le cadre de l'économie nationale un emploi qui lui procure un revenu suffisant pour la

satisfaction de ses besoins essentiels."

A cet effet, l'effort du pays s'intensifiera dans la lutte contre ;

(a) L e déséquilibre quantitatif entre l'offre et la d e m a n d e de main-d'oeuvre par

la création d'emplois nouveaux dans les secteurs moderne et artisanal, par la modernisa­

tion de l'agriculture, l'élévation constante du niveau technique et du niveau de vie.

(b) L e déséquilibre qualitatif par la poursuite de l'application rapide de la

réforme de l'enseignement, par la réduction du n o m b r e de jeunes arrivant sur le marché

de l'emploi sans aucune formation professionnelle, par une orientation plus rigoureuse

des étudiants vers les branches nécessaires au développement rapide de l'économie en

formant des cadres et de la main-d'oeuvre qualifiés en n o m b r e suffisant pour les besoins

des entreprises privées et para-publiques et les services publics.

(1) Extraits du quatrième plan 1981-1985. (p. 235)

(2) Extraits du documen t du quatrième plan

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Les problèmes de l'emploi étant liés à la structure de l'économie, l'un des

objectifs sera de combiner intimement la politique de l'emploi avec celle du dévelop­

pement de façon à promouvoir simultanément et l'emploi et la croissance., L'évolution

de l'emploi moderne devra suivre de près la croissance économique. Le quatrième

plan conservera le taux de croissance annuelle de l'emploi de 8 % . L a lutte contre

le chômage urbain menée simultanément avec celle contre l'exode rural devra se

poursuivre en vue de la réduction du taux de chômage au strict minimum.,

1.1. Quelques caractéristiques actuelles de l'emploi

L'étroite dépendance des formations techniques de la configuration de l'emploi

et l'analyse de leurs correspondances ont conduit à donner un bref aperçu de la situation

de l'emploi au Togo, sous forme de bilan dont les principaux éléments ont été puisés dans (2)

l'étude de A . Schwartz i

1.1.1. La répartition de la population active par secteur d'activité

On distingue trois grands secteurs i (3)

- l'emploi agricole non salarié qui comprend les travailleurs de l'agriculture

dont l'activité n'est pas rémunérée par un salaire °. chefs d'exploitation, main-d'oeuvre

familiale ;

- l'emploi informel ; E n font partie les travailleurs dont l'activité s'exerce

hors des structures "officielles" i ouvriers agricoles, permanents ou temporaires,

artisans, c o m m e r ç a n t s , producteurs de service de tous genres. O n distingue l'activité

de cette catégorie de main-d'oeuvre en "traditionnelle" qui n'est en mesure d'assurer

que la simple subsistance et en activité " m o d e r n e " ayant la possibilité d'accumulation,

d'amélioration des forces productives, de transition avec le secteur moderne proprement

dit ;

- l'emploi moderne ; Il comprend les travailleurs dont l'activité s'exerce dans

le cadre de travail "structuré". Les salariés du secteur public, ceux du secteur privé et

para-public en font partie.

(1) Objectif révisé en baisse depuis,

(2) Eléments pour une étude de l'emploi au Togo à l'horizon du quatrième plan quinquennal (1981-1985) ; Alfred Schwartz ; centre O R S T O M de L o m é .

(3) Cette classification des emplois par secteur est empruntée à l'étude citée ; d'autres classifications sont bien entendu possibles, selon des critères différents mais celle-ci était la seule disponible au m o m e n t de la réalisation de cette étude.

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(a) L e secteur agricole non salarié

D'après l'enquête effectuée en 1972 , l'ensemble de la population rurale

du pays s'élevait à 1.537.500 personnes (sur 2.065.000 habitants) ainsi réparties ;

- actifs agricoles ; 783.500

- actifs non agricoles ; 4 4 . 3 0 0

- non actifs : 709 J00

Les 783.500 actifs se distribuent de la façon suivante s

- chefs d'exploitation t 199.700

- Main-d'oeuvre familiale i 583.800

Les données présentées étant assez anciennes, on peut s'interroger sur leur

évolution récente ; si l'on a d m e t que l'enquête avait recensé la totalité des chefs d'exploi­

tation dont le n o m b r e s'est accru au m ê m e taux que celui de la population (2,6 % par

an) on peut évaluer l'effectif des chefs d'exploitation à 245.400 en 1980 ; 29,5 % de

cette catégorie sont touchés par les structures d 'encadrement réalisées par les grandes

sociétés ou les projets.

(b) L e secteur d'emploi informel

Peu connu, ce secteur, surtout au début de l'exécution du 3e plan, concerne (2)

d'après les résultats des différentes enquêtes 100.000 actifs environ en 1980 dont :

- 48.000 dans les centres de moins de 2.500 habitants ;

- 6.000 à 7,000 dans les centres de plus de 2.500 habitants ;

- 2.500 à 3.000 dans les c o m m u n e s et la ville de L a m a - K a r a ;

- 41.000 dans la ville de L o m é . (3) C e s données globales analysées par zone géographique et par type d'activité

font apparaître que ;

- dans les centres de peuplement de plus de 2.500 habitants (à l'exclusion des

c o m m u n e s et de L a m a - K a r a les artisans appartenant au secteur informel se

distribuent en ;

(1) Source : enquête agricole du T o g o c a m p a g n e 1972-1973 et 1973-1974, ministère du Déve loppement rural.

(2) Enquête du "centre d'études pratiques en organisation, gestion et information" de 1977 et 1979, enquête du BIT en 1977.

(3) Enquête CEPOGI 1977

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- artisans "traditionnels" (2446) dont les activités comprennent la poterie, le

tressage de nattes, le tissage, le travail du fer, la fabrication de savon, le filage, la

vannerie. 45,6 % de ces artisans sont des hommes, 54,4 % des femmes ;

- artisans "modernes" dont les activités concernent la confection et la couture,

la menuiserie, la maçonnerie, la réparation de cycles. Les hommes y représentent la

majorité des effectifs, soit 73,3 % de l'ensemble.

- Dans les communes (à l'exclusion de Lomé) et Lama-Kara on distingue

aussi :

- l'artisanat traditionnel qui inclut les activités de tissage, de filage, de

tressage de nattes, de poterie, etc.

- l'artisanat moderne qui occupe cinq fois plus d'actifs que l'artisanat traditionnel

dans la confection et la couture, la menuiserie, la maçonnerie, la réparation cycle auto,

etc.

- Dans la ville de Lomé "une personne sur cinq au moins de la population d'âge

actif est impliquée dans les activités du secteur informel" :

- l'activité de "commerce" représente les 4/5èmes de l'effectif total du secteur

(les vendeuses de plats cuisinés en font partie) ;

- viennent ensuite les activités de "production" (tailleurs, menuisiers), de

"services" (réparateurs auto, meuniers et coiffeurs), de "construction" (maçons),

Le secteur informel "traditionnel" de Lomé représente 92,2 % des activités,

le secteur informai "moderne" étant largement minoritaire.

D'après des estimations effectuées on évalue à 41.000 employés l'effectif du

secteur informel dans la capitale, c'est-à-dire légèrement supérieur à celui de la fonction

publique et presque aussi important que la main-d'oeuvre employée dans les secteurs

privé et para-public modernes. C'est dire l'importance de ce secteur dans le fonctionne­

ment économique et social du pays,

(c) Le secteur moderne

Il inclut le secteur public (administrations et services) et les secteurs privé

et para-public (entreprises).

Le secteur public

L'information concernant ce secteur a été fournie par la Direction de la

Fonction Publique ce qui permet de suivre l'évolution des effectifs classés par catégorie

de 1970 à 1979.

(1) Enquête CEPOGI 1979

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Tableau 13

Evolution du secteur public par catégorie d'emploi de la fonction publique

Catégorie Année 1970

1970 à 1979

0//° 1972 1970 Ly/Z 1975 1979

% 1979

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189

848

2 708

883

5,6

3,8

17,3

55,3

18,0

350

286

1 139

3 359

895

658

505

2 080

4 229

1 348

] 3 1 980

3 276

6 127

2 001

14,8 A2 (niv. ens. sup.)

В (Niv. Вас) 848 17,3 1 139 2 080 3 276 24,5

С (Niv. ВЕРС) (2) 2 708 55,3 3 359 4 229 6 127 45,7

D (Niv. C E P O ) (3) 883 18,0 895 1 348 2 001 15,0

Total 4 904 100,0 6 029 8 720 13 370 100,0

Agents non fonctionnaires 5 784 54,0 7 301 9 413 17 052 56,0

T O T A L G E N E R A L 10 688 100,0 13 430 18 133 30 422 100,0

Source t Bilan du 3e Plan (1976-1980) p. 82

(1) L e secteur public (tous les salariés togolais émargeant au budget général) comptait 37 594 employés en 1979 (source ; "Eléments pour une étude . . ." op. cit), mais on ne dispose pas d'information statistique pour les 7 172 autres.

(2) Brevet élémentaire du 1er cycle (2e degré)

(3) Certificat d'études du premier degré

L'effectif du secteur public a été multiplié, en dix ans, par 2,7 pour ce qui

concerne le corps de titulaires, par 3 pour celui des agents non fonctionnaires et par

2,8 pour l'ensemble des agents. Il s'agit d'un accroissement considérable quoique inégal

selon les catégories qui montre l'impact de la fonction publique.

- Les cadres supérieurs ont connu une progression rapide tant en valeur absolue

qu'en valeur relative au sein de la structure des effectifs globaux.

- L e n o m b r e de cadres intermédiaires, catégorie B , a également augmen té au

cours de la m ê m e période mais dans des proportions moindres que celui des cadres

supérieurs.

-• Par contre, si les effectifs de catégories subalternes C , D se sont accrus en

vo lume , ils ont régressé par rapport aux autres catégories.

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- Quant aux agents non fonctionnaires, leur n o m b r e a triplé en moins de dix

ans ; ils représentent, en 1979, une part plus importante dans l'ensemble des salariés

du secteur qu'en 1970 soit 56,0 contre 54 96. (1)

L e secteur moderne privé et para-public

Il concerne les entreprises privées qui représentent 51,1 % des effectifs

salariés, les extreprises mixtes avec 10,4 % et les entreprises para-publiques qui — — . ^ _ _ _ — _

occupent 38,5 % des travailleurs recensés ' dans ce secteur (privé et para-public).

Tableau 14

L'évolution du nombre d'emplois dans le secteur privé et para-public moderne

Années

Nbre d'emplois

1973 1975 73.75 1976 75.76 1977 76.77 1978 77.78 1979 78.79

V . A . 14.902 18.000 +3.098 29.607 + Ü .607 31.520 +1.913 33.400 +1.880 46.681 +13.281

En moins de dix ans (1973-1979) l'emploi dans le secteur privé et para-public

moderne a augmenté de 31.778 unités, les temps forts de cette expansion se situant en

1975-1976 et en 1978-1979. A ce nombre d'emplois, il faut également ajouter 9.350

emplois temporaires.

Au-delà de l'indicateur quantitatif concernant l'augmentation du volume global

d'emplois dans ce secteur, il est nécessaire de donner quelques informations sur les

structures, notamment par branche d'activité, par région économique et par taille de

l'entreprise, éléments qui éclairent à leur manière les perspectives d'évolution.

1.2. Structure de l'emploi

Les données du tableau 15 montrent que les 3/4 des entreprises considérées ont

moins de 20 salariés, mais que 89 % des travailleurs sont employés par un quart d'entre­

prises de plus de 20 salariés.

Les entreprises de petite taille se concentrent principalement dans le secteur

tertiaire, notamment dans le commerce et les services.

(1) Produit de l'exploitation du fichier de la Caisse Nationale de la Sécurité sociale.

(2) C e n o m b r e total de travailleurs occupés dans ce secteur s'élève à 46.681.

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-83 -

L a répartition des effectifs par branche d'activité fait apparaître que :

- 25 % des salariés relèvent du secteur du "bâtiment et travaux publics" fait

consécutif aux grands p r o g r a m m e s de travaux publics mis en oeuvre depuis 1975 dont la

poursuite n'est pas assurée pour l'avenir, ce qui provoquerait une modification sensible

des effectifs de cette branche ;

- 20 % des salariés appartiennent au secteur de "services" qui inclut entre autres

l'enseignement privé et les services personnels ayant connu un développement considérable ;

- 16 % des effectifs font partie du secteur " c o m m e r c e " et

- 12 % appartiennent aux industries manufacturières.

C e s quatre branches se partagent les trois-quarts des effectifs, le reste est

distribué entre les ;

- "transports et communications" : 9,7 % ;

- "agriculture, sylviculture, chasse et pêche" : 7,3 % ;

- "industries extractives" % в % i

- "électricité, gaz, eau" : Ц- 96.

E n d'autres termes, plus d'un tiers de la main-d'oeuvre se concentre dans les

activités tertiaires, les branches productives étant largement minoritaires,

L a répartition par région économique, révèle le rôle centralisateur de la capitale

dans les activités économiques du pays, fait constaté aussi pour l'enseignement et les

activités administratives qui est à mettre en relation avec le p h é n o m è n e d'exode rural

que l'on voudrait endiguer»

1„3. Evolution du volume de l'emploi dans le secteur moderne

D e 1979 à 1982, le vo lume global de l'emploi dans le secteur moderne a diminué

de - 3,5 96, soit 1.580 emplois en moins. Cette baisse a surtout affecté les entreprises

de "plus de 20 salariés", - 60 % soit 2.430 emplois en moins, par contre les entreprises

de "moins de 20 salariés" ont augmenté leurs effectifs de + 17,6 % soit 850 emplois en

plus. Cette situation s'est repercutée à des degrés divers sur les différentes branches ;

Sont en régression :

- le bâtiment et les travaux publics - 52,8 % soit 5.898 emplois en moins, en

raison de la "fin de grands chantiers publics mis en oeuvre au cours du troisième plan" ;

- les industries extractives - 29 96.

D'autres "pertes" sont enregistrées au sein de chaque branche, au niveau des

filières que la nomenclature agrégée utilisée dans les tableaux, tend à "masquer" vu que (2)

le résultat présenté constitue un solde.

(1) Voir tableau 15

(2) Pour plus de détails voir "Evolution de l'emploi . . ." op . cit.

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- S¿f -

Sont en progression :

- les services, + 21,8 % soit 1.991 emplois supplémentaires ;

- l'agriculture, sylviculture, chasse et pêche, + 28 %, soit 968 emplois en plus ;

- les industries manufacturières, + 18,7 96, soit 1.033 emplois en plus ;

- l'électricité, gaz et eau, + 22,0 96, soit 335 emplois en plus ;

- les transports et communications, + 3 % soit 133 emplois supplémentaires.

Hormis l'accroissement du volume de l'emploi lié à l'amélioration des infra­

structures publiques (électricité, gaz, transports), les branches en expansion sont principa­

lement les "services" et l'agriculture, celle-ci grâce à l'appui public,aux projets existants

et à la mise en place de nouveaux projets.

Pour ce qui concerne l'évolution du nombre d'entreprises (voir tableau 16), celui-

ci, contrairement à l'emploi, augmente au cours de la m ê m e période, en particulier les

petites entreprises de "moins de 20 salariés".

Les branches en expansion sont ;

- le commerce, banques, assurances, + 69 % ;

- les services, + 46 % ;

- les industries manufacturières, + 17 % ;

- l'agriculture, sylviculture, pêche, + 8 % ;

- l'électricité, gaz, eau, + 3 %.

Les branches en régression sont i

- le bâtiment et les travaux publics, - 15 % ;

- les transports et communications, - ¿f % ;

- les industries extractives, - 3 96.

De ce bref aperçu en matière d'évolution de l'emploi à la veille du quatrième plan,

il ressort que les perspectives ne sont pas particulièrement optimistes, fait confirmé au

cours de la plupart de nos entretiens avec les responsables d'entreprises qui n'envisageaient

pas de recrutements à court terme.

Deux secteurs semblent toutefois plus dynamiques que le reste, l'agriculture pour

les raisons qui viennent d'être mentionnées et les "services", notamment les "services

personnels" tandis que le secteur industriel marqué par la fin de grands travaux publics, la

dissolution de six sociétés d'Etat jugées non rentables et consécutivement au contexte

économique international de crise est actuellement à la recherche d'un "second souffle".

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-85 -

2. LES T R A V A I L L E U R S D U S E C T E U R PRIVÉ ET P A R A - P U B L I C M O D E R N E S E L O N

L E U R S CARACTÉRISTIQUES S O C I O - D E M O G R A P H I Q U E S ET PROFESSIONNELLES

2.1. L'âge et le sexe

La répartition des travailleurs du secteur par âge et par sexe obtenue au moyen

d'une enquête par sondage fait apparaître pour les salariés de la région Maritime (1979)

une structure par âge jeune - caractéristique de la plupart des pays en développement - ,

puisque les 2/3 des effectifs ont moins de 4-0 ans, 8 % seulement ayant plus de 50 ans.

La proportion des femmes dans le secteur privé et para-public moderne se révèle

très faible, notamment pour ce qui concerne les classes d'âges plus élevées, au-delà de

40 ans (moins de 1 %). La participation féminine s'élève pour les tranches d'âge plus

jeunes, de 20 à 39 ans à 4 % mais reste toujours très minoritaire au regard des effectifs

masculins.

Tableau 17.

Structure par âge et par sexe des travailleurs du secteur privé et para-public

moderne de la Région Maritime (juin 1978) (1)

Sexe classe d'âge

15 - 19

20 - 29

30 - 39

40 - 49

50 - 59

60 ans et +

Homi

V.A.

38

1 273

2 109

1 541

464

19

mes

%

0,7

22,2

36,9

26,9

8,1

0,3

Fe

V.A.

о 104 121 44 6 -

mîmes

%

0,1

1,8

2,1

0,8

0,1

-

V.A.

44

1 377

2 230

1 585

470

19

Total

%

0,8

24,0

39,0

27,7

8,2

0,3

Total 5 444 95,1 281 4,9 5 725 100,0

(1) Source "Éléments pour une étude de l'emploi au Togo à l'horizon du quatrième plan quinquennal", op. cit. (p. 34)

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- 86 -

2.2. La répartition des salariés par catégorie socio-professionnelle

Tableau 18

Répartition des salariés du secteur privé et para-public moderne de la

Région Maritime par catégorie socio-professionnelle

(3uin 1979)

С S P H F T %

Cadres supérieurs ^, i n ¿

Techniciens, agents de maîtrise

agents d'encadrement 133 5 138 2,5

Employés 1 186 164 1 350 24,3

Ouvriers qualifiés 1 167 3 1 160 20,9

Agents non qualifiés 2 614 109 2 723 49,1

Apprentis, stagiaires 145 145 2,6

Total 5 266 281 5 547 100,0

- la moitié des effectifs considérés appartiennent à la catégorie d' "agents non

qualifiés" ; (les manoeuvres constituent plus du tiers des effectifs, 36,9 96) ;

- 45 % relèvent des catégories "employés" et "ouvriers qualifiés"

- 3,1 % seulement de l'ensemble des travailleurs sont des cadres supérieurs ou

des agents d'encadrement. Les professions de "directeur", "chef du personnel",

"ingénieur" qui composent la catégorie "cadres supérieurs" représentent une proportion

négligeable de la population togolaise, ces fonctions étant principalement assurées par

des étrangers.

La population salariée féminine, se partage entre les "employés" et les "agents

non qualifiés". Dans la première catégorie, les femmes sont concentrées dans les

professions para-médicales (infirmières, laborantines) ou d'exécution (sténodactylographies,

employées de banque, trieuses, etc). Dans la deuxième catégorie, elles exercent c o m m e

"femmes de ménage" ou c o m m e "conditionneurs", c'est-à-dire dans la préparation des

articles pour la vente.

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-87 -

2.3. La main-d'oeuvre étrangère

Tableau 19

Répartition des effectifs de la main-d'oeuvre étrangère dans les

entreprises de plus de 20 employés (1)

Branche d'activité Nombre d'étrangers

56"

93

95

165

11

102

26

75

% par rapport à l'effectif total salarié

1,8

3,4

1,8

1,6

0,7

1,8

0,6

1,0

Agriculture, sylviculture chasse et pêche

Industries extractives

Industries manufacturières

Bâtiment et travaux publics

Electricité, gaz, eau, services sanitaires

Commerce, banques, assurances

Transports, communications

Services

Total 623 1,5

Sont considérés ici c o m m e main-d'oeuvre étrangère, les salariés non togolais de

niveau supérieur, cadres, techniciens, agents de maîtrise, assurant une fonction d'assis­

tance technique dans les entreprises privées ou publiques.

Il ressort du tableau précédent que les industries extractives concentrent la plus

forte proportion (en valeur relative) de main-d'oeuvre étrangère suivies, des industries

manufacturières et de l'agriculture, le bâtiment - travaux publics et le commerce -

banques, concentrent ¿f3 96 environ des effectifs étrangers. En revanche, les transports

et les services d'eau-gaz-électricité apparaissent fortement "togolisés".

(1) Source : service pension CNSS et enquête directe auprès des entreprises citées par A . Schwartz op. cit.

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- 8 8 -

Une analyse à faire par niveau de qualification et par spécialité de la main-

d'oeuvre expatriée dans le secteur moderne privé et para-public donnerait des orientations

relatives aux besoins de formation des cadres togolais susceptibles de prendre progressi­

vement la relève.

Principaux constats sur la structure des emplois et de la main-d'oeuvre salariée

dans le secteur moderne

Au terme de cette investigation, malgré le caractère parfois lacunaire des

données, certains traits semblent pouvoir s'en dégager pour ce qui concerne ;

- le secteur public : l'expansion observée au cours de la dernière décennie ne

pourrait sans doute pas se poursuivre, en particulier pour les cadres supérieurs ; ceci

implique que la fonction publique ne sera plus dans l'avenir un débouché sûr pour les

formations générales de niveau supérieur.

- le secteur moderne privé et para-public :

- au niveau du volume d'emploi t celui-ci a triplé en moins de dix ans (1973-

1979) grâce aux activités de bâtiment et de travaux publics et au développement des

services. Dans l'avenir, la régression du secteur "bâtiment, T.P." risque de modifier

sensiblement les besoins en main-d'oeuvre quantitativement et qualitativement ;

- au niveau géographique t les emplois sont concentrés en grande majorité

dans la région Maritime ; plus de quatre entreprises sur cinq, quelle que soit la taille,

sont implantées dans cette région.

La structure de la main-d'oeuvre %

Celle-ci se caractérise par :

- son âge relativement jeune, 63,8 % des effectifs ont moins de 40 ans, il est

alors très vraisemblable qu'à moyen et long terme les besoins de recrutement consécutifs

aux sorties d'activité (départ à la retraite, décès) se maintiennent à un niveau bas ;

- la prépondérance masculine, l'activité féminine dans le secteur moderne

restent marginales ;

- le faible niveau de qualification, puisque la moitié des salariés appartient à la

catégorie d'agents sans qualification.

Suite aux constats précédents on peut s'interroger si le faible niveau de qualifica­

tion est dû à la structure des qualifications des emplois qui n'exigent pas de la main-d'oeuvre

qualifiée ou bien si c'est l'absence de celle-ci qui freine le développement des emplois

qualifiés dans le secteur moderne.

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-89 -

En termes de besoins en formation convient-il, compte tenu des incertitudes

économiques nationales et internationales, d'envisager le développement des formations

dans une perspective sectorielle ou bien de renforcer les acquis de formation générale qui

permettent l'adaptation professionnelle ultérieure des jeunes en fonction des besoins

particuliers du pays et des entreprises ?

Ne faudrait-il pas entreprendre une décentralisation plus "poussée" des activités

productives en liaison avec la mise en oeuvre d'une carte des établissements de formation

susceptible de fixer la main-d'oeuvre sur le lieu d'origine ?

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-91 -

3. LES PRÉVISIONS D 'EMPLOIS E L A B O R E E S D A N S LE C A D R E D U P L A N

Les prévisions d'emplois consistent, d'après la définition du Ministère du Plan,

à déterminer, par niveau de qualification et catégorie professionnelle, le nombre des

emplois nécessaires en fin de période du Plan.

L'étude se base sur l'évolution prévisible des diverses branches de l'activité du

pays, en fonction des orientations générales du Plan.

3.1 „ La comparaison des "prévisions-réalisations" au cours du troisième plan (1976-

1980)

Tableau 20

La comparaison des "prévisions-réalisations"

au cours du troisième plan (1976-1980) Ш

Année Nbre d'emplois Accroissement Accroissement

Secteur en 1975 prévu en V . A . „ ле

1 en V . A .

Nbre d'emplois

en 1979

Public

Privé et para-public

18 169

18 000

8 010

7 335 (3)

12 253

28 681

30 422

46 681

otaj 36 169 16 345 40 934 77 103

(1) Sur le contenu du secteur public voir note 1 p . 79*

(2) Source : Bilan du 3e Plan de développement économique et social 1976-1980 (p. 82-84) ; Direction générale du Plan et du Déve loppement

(3) D'après les chiffres présentés par la Direction du Plan dans les premiers éléments de cette étude.

Il est évident que les prévisions du troisième plan ont été largement dépassées

au cours de la période d'exécution, une des raisons essentielles de l'écart résidant entre

autres dans la méthodologie d'élaboration dont il sera question plus loin.

Les données d'exécution publiées dans le d o c u m e n t du bilan sont présentées

globalement, à l'exception du secteur public 5 il n'est donc pas possible d'analyser les

écarts entre prévisions et réalisations par secteur de qualification ni de porter une

appréciation sur les déséquilibres entre les formations existantes,leur contenu, leur niveau

et les besoins du secteur m o d e r n e .

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- 9 2 -

3.2. Les prévisions d'emploi pour les besoins du quatrième plan (1981-1985) (1)

- Offre d'emploi : les prévisions

- Les perspectives de création d'emplois dans le secteur moderne privé

et para-public

Les prévisions d'emplois salariés ont été calculées selon la méthode micro­

économique, c'est-à-dire par enquête auprès des entreprises et des services et selon la

méthode macro-économique, à savoir par projection des tendances passées en y appor­

tant parfois des pondérations pour tenir compte de la conjoncture économique.

- Emplois résultant du renouvellement de la main-d'oeuvre

La main-d'oeuvre salariée au début du plan doit être remplacée en partie

au cours de la période quinquennale au fur et à mesure des décès, mises à la retraite,

etc. о .

Pour le quatrième plan, on conserve le m ê m e taux de déperdition de 2 % par an

qui s'applique à des effectifs décroissants chaque année. Ainsi de 1981 à 1985, le total

des emplois à libérer sera de l'ordre de 6.650.

Tableau 21

Emplois nouveaux résultant de la mise en oeuvre du quatrième plan

- secteur privé et para-public, entreprises existantes

Branches d'activités Taux de croissance

par année Emplois nouveaux

Agriculture (Sylviculture - chasse

Industries extractives

Industries manufacturières

Bâtiments et travaux publics

et pêche)

Electricité-gaz-eaux services sanitaires

Commerce - banque - assurances

Transports et communications

Services

Total

6,8

if,8

4,8

-

5,3

2,7

4,5

6,6

1 599

888

i 982

-

550

1 174

1 344

4 938

12 475

(1) Source ; Document du quatrième plan.

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93 -

Les bâtiments et les travaux publics ont connu durant le 3e plan un taux de

croissance exceptionnel de plus de 6,6 96, ce qui devrait augmenter les effectifs d'emplois

de 1979 de plus de 5.000 emplois en 1985 mais la conjoncture actuelle oblige à beaucoup de

prudence dans les prévisions et à considérer la croissance dans cette branche c o m m e nulle

durant le 4e plan.

Selon l'évolution prévisible de la structure des qualifications, les 12.475 emplois

nouveaux dans les entreprises existantes se répartiront de la façon suivante ;

Cadres supérieurs 332 2,66

Cadres moyens 2 766 22,17

Main-d'oeuvre qualifiée et ordinaire 9 377 75,17

Total : 12 475 100 %

- Secteur privé et para-public ; entreprises nouvelles

Les industries prévues au 4e plan créeront 3.949 emplois nouveaux dans les.

différentes branches.

Les deux plus grosses utilisatrices de main-d'oeuvre vont être T O G O T E X et le

Complexe d'Acide Phosphorique %

Création d'emplois dans les entreprises nouvelles

- Agriculture et complexes agro-industriels..... 185

- Extraction de minéraux 175

- Fabrication de produits alimentaires et de boissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 691

- Textile 1 660

- Industries du bois et fabrication d'ouvrages en bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100

- Fabrication de produits minéraux non métalliques , . . . . , . . , . . , . 180

- Fabrication d'ouvrages en métaux, de machines et matériel . . . . . . . 268

- Industrie chimique (complexe d'acide phosphorique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 556

- Récupération et distribution de gaz et butane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134

Ensemble 3 949

- Secteur public

Les divers services administratifs ont exprimé leurs besoins pour les cinq

années à venir mais il convient de tenir compte des possibilités réelles du budget général

qui connaît des contraintes limitant la création d'emplois nouveaux dans ce secteur.

La récapitulation des prévisions présentées pour le secteur public par catégorie

et par année est la suivante :

(1) Aucune distinction n'est faite selon le niveau de qualification.

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- 9 4 -

Récapitulation des nouveaux emplois prévus par les services

Agents A T 188) fonction­naires

A 2 1 889 )

Al 1 448 ) 3525 1;

В 3 543 18 С 4 933 25 D 2 337 11

Agents non fonctionnaires 5 342 27

Ensemble : 19 613 100

Prévisions conformes aux possibilités budgétaires t 9.400 nouveaux emplois,

ainsi répartis :

Agents A 1 200 fonction- 0 ~ ~rn о . ¿ _5b(J naires

С 3 960 D 1 880

Une prévision par année s'établirait ainsi ;

Agents non-A ^ ^ ^ ?AQ

fonction-

naires В 472 С . . . . . . 792 D . . . . . . . . . 376

Emplois résultant de la nationalisation des cadres

En 1979, le secteur privé et para-public comptait 416 expatriés surtout dans les

branches suivantes ; industries manufacturières, bâtiment travaux publics, industries

extractives, commerce - banque - assurances, agriculture. Le secteur public compte

encore 227 assistants techniques dans les branches déficitaires telles que ; la santé,

l'enseignement, l'agriculture, les bâtiments et les travaux publics soit au total 643

expatriés.

En 1985, l'assistance technique ne devra plus exister que dans quelques projets

spécifiques pour permettre le transfert des technologies aux cadres nationaux.

Le rythme annuel de nationalisation des postes sera le m ê m e que pour le 3e plan

soit 20 dans le public et 50 dans le privé soit 350 pour la période quinquennale.

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- 9 5 -

La récapitulation générale des prévisions d'emplois du secteur moderne dans le

4e plan se présente ainsi :

- Emplois résultant du renouvellement de la main-d'oeuvre . .

- Emplois résultant de la nationalisation des cadres

- Emplois créés dans les entreprises existantes

- Emplois créés dans les entreprises nouvelles

<-: Emplois créés dans le secteur public

6 650

350

12 475

3 949

9 400

20,2

1,0

38,0

12,0

29,0

Total général 32 824 100 %

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- 9 7 -

¿f. L A M E T H O D O L O G I E DES PREVISIONS D'EMPLOIS (l)

Deux méthodes sont utilisées pour les besoins d'élaboration du Plan.

Dans le cadre de la méthode micro-économique, on choisit un échantillon repré­

sentatif des grandes entreprises et des services publics à enquêter en utilisant la méthode

de sondage à choix raisonné. Cette méthode permet d'avoir rapidement les informations

désirées par l'envoi des formulaires concernant le programme d'étude aux entreprises et

aux services qui font partie de l'échantillon. Le taux de réponse obtenu habituellement

varie entre 15 et 20 %, mais il descend parfois à 10 % pour la dernière période de l'enquête

qui s'étend sur au moins deux ans.

Cette très faible proportion de réponses peut s'expliquer par la réticence que

manifeste la plupart des services interrogés lorsqu'il s'agit de questions touchant leurs

activités, mais qui infirme fondamentalement la pertinence de la méthode. Par ailleurs,

on peut s'interroger sur la fiabilité des réponses recueillies eu égard aux erreurs de

précision des employeurs ayant c o m m e conséquence une surestimation ou une sous-

estimation des besoins réels.

La méthode macro-économique ou globale est fondée essentiellement sur le niveau

de production et la productivité du travail prévue en fin de période pour l'ensemble des

secteurs d'activités économiques. Elle permet de faire des projections à partir des taux

d'accroissement annuel constant.

L'utilisation de cette méthode suppose la connaissance des indicateurs économiques

précis sur tous les secteurs d'activités, ce qui n'est pas toujours le cas.

Dans la pratique, les résultats obtenus par cette méthode suppléent l'absence de

réponse de la part des employeurs. (2)

4 . 1 . Evaluation proprement dite des besoins en main-d'oeuvre

Cette opération qui a été m e n é e pour la préparation du Plan actuel était

basée sur ;

- la modification prévisible du n o m b r e des emplois ;

- le remplacement de la main-d'oeuvre nationale (retraite, décès, invalidité) ;

- la nationalisation des emplois ;

- la récupération éventuelle des chômeurs et des sous-employés.

(1) Informations et définitions fournies par le service de la Planification de l'emploi.

(2) D'après les informations fournies par le Ministère du Plan.

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-98 -

1 - Les effets de la modification prévisible du nombre des emplois sont calculés

par différence entre la situation en fin de période, connue grâce aux prévisions d'emplois,

et la situation en début de période.

2 - La main-d'oeuvre nationale en exercice au début du Plan doit être remplacée

au cours de la période quinquennale, au fur et à mesure des décès, mises à la retraite et

invalidités.

Pour calculer le taux de remplacement annuel pour cause de décès, on utilise s

- la méthode analytique, si l'on dispose de la répartition de la main-d'oeuvre par

groupe d'âge quinquennal, en appliquant aux effectifs de chaque groupe quinquennal, la

table de mortalité ;

- la méthode globale, en admettant une hypothèse de répartition par âge et en

appliquant la table de mortalité de la population globale. ïl s'agit dans ce cas d'une

estimation.

3 - Les effets de la nationalisation des emplois sont appréciés et quantifiés en

fonction de la conjoncture locale, selon une hypothèse faible et une hypothèse forte.

4 - On tient compte enfin de la récupération possible des chômeurs et des sous-

employés, en déduction des emplois nouveaux prévus.

4.2. Evaluation des ressources en main-d'oeuvre

1 - Ce sont les sorties du système éducatif qui fournissent la proportion la plus

importante des ressources en main-d'oeuvre.

Ainsi, après avoir dressé l'inventaire de tous les établissements d'enseignement

et de formation professionnelle publics et privés, on établit le tableau des effectifs actuels

et prévisibles.

Pour chaque année du Plan, on estime les sorties selon les taux de passage,

d'abandon, de redoublement et d'admission aux examens.

Les sorties de l'enseignement général sont prévues en distinguant les sortants

diplômés (CEP, B E P C , B A C ) , les sortants non diplômés, ceux qui continuent leurs études

et ceux qui se présentent directement sur le marché du travail.

Les établissements de préparation à la vie professionnelle sont classés selon la

nomenclature des formations qui est la suivante ;

0 agricole

1 - 2 scientifique et technique

3 commerciale, touristique et hôtelière

4 économique et financière

5 administrative et juridique

6 médicale et sociale

7 pédagogique

8 littéraire et artistique

9 non classée ailleurs

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-99 -

On procède également à l'estimation des ressources humaines en provenance

des établissements étrangers, à la suite du retour des étudiants.

2 - L'évaluation des ressources en main-d'oeuvre consiste en second lieu à

estimer v les effectifs formés "sur le tas", au sein des entreprises, par des moyens de

promotion et de formation qui leur sont propres.

3 - Enfin, l'entrée en activité réelle d'actifs potentiels (femmes n'exerçant

jusqu'alors aucune activité rémunérée et oisives, par exemple), constitue le troisième

volet des ressources en main-d'oeuvre.

4.3. Etablissement de la balance besoins-ressources

On établit une première balance des besoins avec les ressources provenant des

différents moyens de préparation à la vie professionnelle.

On évalue les écarts entre besoins et ressources et on procédera à des ajustements

qualitatifs et quantitatifs par approximations successives afin d'obtenir une meilleure

cohérence.

On établit enfin une seconde balance des besoins subsistants avec les ressources de

l'enseignement général. Il en ressort de nouveaux écarts qui permettent d'effectuer des

propositions d'adaptation du système d'éducation aux besoins«,

(1) Aucune précision n'a été donnée sur la méthode et les résultats de ces estimations.

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- 101 -

5. L'INSERTION PROFESSIONNELLE

A défaut d'enquêtes spécifiques sur l'insertion professionnelle des jeunes qui

constitue l'étape de transition de l'école vers la vie active, les informations recueillies

au cours des entretiens avec un certain nombre de responsables d'entreprises publiques (1)

et privées donnent à penser que le mode de recrutement du personnel dépend du

statut de l'entreprise publique ou privée - ainsi que de la catégorie de personnel recherchée.

Lorsqu'il s'agit d'une entreprise publique cherchant à recruter des cadres, elle

s'adresse au ministère de tutelle, tandis que pour les autres catégories subalternes on

pratique divers modes d'embauché, soit en prenant de la main-d'oeuvre sur place pour les

entreprises ayant une structure décentralisée, soit en.sélectionnant parmi les candidatures

individuelles.

Les sociétés privées, d'après ce qu'il nous a été déclaré, ont recours à un fichier

constitué par des candidatures individuelles, dans d'autres cas on s'adresse au service de

la main-d'oeuvre, notamment pour le personnel de moindre qualification, bien que ce

service doive en principe centraliser toutes les offres et les demandes d'emploi.

Du côté des établissements de formation, en particulier des établissements

d'enseignement technique, les responsables étaient chargés auparavant d'adresser des

lettres de demande aux entreprises pour placer leurs élèves, en C A P ou ВЕР ou encore

ceux qui préparaient des diplômes techniques supérieurs, en stage pratique. Depuis

quelques années, la Chambre de Commerce et d'Industrie a été chargée de centraliser

les demandes de stages, ce qui semble avoir provoqué une rupture des liens entre les

entreprises et les établissements de formation, rendus maintenant, pour la plupart,

étrangers à toute préoccupation d'insertion professionnelle de leurs élèves. La pratique

des stages constituait de l'avis des chefs d'établissements interrogés, un moyen plutôt

efficace d'insertion des jeunes dans la vie active mais l'évolution actuelle de l'emploi

semble restreindre les possibilités offertes. Cette pratique présente toutefois l'avantage

pour les entreprises de leur assurer une certaine "souplesse" dans la gestion de leur main-

d'oeuvre en fonction des aléas de la conjoncture.

(1) R N E T (Société de distribution des eaux), S O N A P H (Société agro-industrielle spécialisée dans la culture et l'exploitation de l'huile de palme), C I M T O G O (Société de ciment), C E E T (Société d'électricité), O T P (Société des phosphates).

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- 103-

6. DONNEES SUR LE CHOMAGE

Tableau 22

D e m a n d e u r s d'emploi par région d'origine et par sexe (1)

Centre de Lomé

Nbre de deman­deurs sexe

Régions H

1980

F Total

1981

H F Total

1980 - 1981

H + F

V.A. %

Maritime

Plateaux

Centrale

Kara

Savanes

Autres (2)

1 119

400

189

228

60

31

222

89

16

24

6

11

1 341

489

205

252

66

42

1 273

555

250

489

98

23

250

105

20

61

12

11

1 523

660

270

550

110

34

+ 182

+ 171

+ 65

+ 292

+ 44

- 8

13,6

35,0

31,7

18,3

66,7

- 19,0

Total 2 027 368 2 395 2 688 459 3 147 752 31,4

(1) Source s Service de la main-d'oeuvre

(2) Ressortissants d'autres pays d'Afrique (34) et d'Europe (8) pour 1980.

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- 104 -

Tableau 23

Répartition des demandeurs d'emploi ( 1) par niveau d'instruction, formation

professionnelle et sexe

Période : Janvier - Octobre 1982 Centre : Ensemble

Niveau d'instruction Formation professionnelle Sans formation professionnelle

TOTAL (1) + (2)

Hommes Femmes T (1) Hommes Femmes T (2)

Illettrés 368 369 30 34 %

12,3 403

CP - C M (primaire

CEPE

6e 3e

BEPC

CAP

ВЕР

incomplet)

- C E P D (primaire complet)

(2e degré incomplet)

(2e degré avec diplôme)

|

î 2e - Terminale (3e

BAC

B A C -

BAC

BAC

BAC

BAC

BAC

BAC

BAC

- A )

В ) - с ) - D ) - E ) Зе

degré incomplet)

degré P -, incomplet

- Cil )

- Ci2 )

- Ci3 )

Total 1

500

212

343

63

115 ;

89 '

165

6 ;

2 >

4 ^

1 ,

i5 ;

5 ^

31 ^

26

945

204

90

14

22

83

14

38 ;

28 ]

36

i ;

7 ;

3 ;

3 ,

250

66

14

2

514

234

426

77

153 ;

117 )

201

7 ;

2 ;

4 ;

i ;

i5 :

12 '

34 ,

29 ,

195

270

104

46

26

275

200

328

8

1

2

18

934

)

)

}29

)

19

8

51

17

37

4

1

141

)

)

f

65

34

326

217

365

12)

1)

ЗУ 18

1 075

17, 8S

23 9

8,

34

7 2

25

25

3

579 268 752 294 153 î 2 117 )

566

19)

1)

1)

22)

1)

15)

12)

34)

29)

270

67,12% 32,88% 100%

Etudes universitaires

1ère - 2e année

3e année et diplômes

Maîtrise et plus

30

5

16

37

20

37

20

Total

Total général

51

1 996

14 65

264 2 260 934 141 1 075

65

3 335

(1) Source : Service de la main-d'oeuvre : L o m é .

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- 105 -

L'appréhension et l'analyse du chômage au Togo se heurtent à des difficultés

d'ordre structurel et technique.

Du point de vue technique en dehors des services administratifs qui désirent

disposer des moyens et des structures adéquats pour effectuer un recensement exhaustif

des demandeurs d'emplois, des concepts théoriques restent à élaborer, adaptés au contexte

togolais, pour parvenir à une connaissance de l'ampleur et des caractéristiques du chômage.

A l'heure actuelle, le recensement des demandeurs d'emplois est fait par le

service de la main-d'oeuvre qui s'efforce de mettre en place les outils nécessaires à la

réalisation de ces tâches.

Quant aux concepts théoriques qui restent à élaborer outre les diverses nomencla­

tures encore inexistantes permettant de classifier la population concernée en fonction de

différents critères, ils doivent tendre à préciser la nature des demandeurs - primo­

demandeurs, licenciés, etc., leurs caractéristiques socio-démographiques, géographiques,

culturelles et professionnelles. Une réflexion approfondie doit être engagée sur la défini­

tion de l'état du chômeur, difficile à élaborer dans une société caractérisée par un sous-

emploi chronique et où la mise au chômage n'est pas un état que l'individu a tendance à

porter automatiquement à la connaissance des autorités compétentes. Enfin, il convient

de délimiter les périodes de recensement en s'efforçant de prendre en considération les

éventuels phénomènes perturbateurs qui caractérisent l'évolution de l'emploi à certaines

périodes de l'année.

Les données présentées dans le tableau 22 relatif à la distribution des demandeurs

d'emplois, par région d'origine et par sexe, ne revêtent pas de caractère d'exhaustivité et (1)

ne concernent pas un secteur en particulier . Elles contribuent néanmoins à donner une

idée de l'évolution du chômage.

Il apparaît une tendance forte à l'augmentation des demandeurs d'emplois, + 31,4 %

dont on ne peut pas, dans l'état actuel des choses, analyser la composition et les caracté­

ristiques ; il semble que cette évolution affecte les gens inégalement selon leur origine

géographique, phénomène dû probablement aux inégalités des mouvements migratoires.

Si le nombre des demandeurs d'emplois originaires de la région de Kara et de Savanes s'est

considérablement accru, à l'opposé, le nombre des demandeurs provenant de la région

Maritime a modérément progressé.

Ce phénomène peut être mis en relation avec les migrations vers la capitale,

des populations rurales à la recherche d'un emploi et mérite une analyse des caractéristi­

ques de cette population (possibilités d'insertion, devenir professionnel), afin de concevoir

des mesures pratiques susceptibles d'endiguer l'exode rural.

(1) Ce tableau ne doit donc pas être comparé à celui relatif à l'évolution du nombre des travailleurs dans le secteur moderne compte tenu de l'hétérogénéité des champs et des méthodes de collecte des données.

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- 106 -

Les données du tableau sur la répartition des demandeurs d'emplois par niveau

d'instruction, formation professionnelle et sexe montrent que ;

- 2/3 des demandeurs n'ont pas de formation professionnelle, fait dont la

conjonction avec un niveau bas en formation générale révèle une population qui reste à

"former" afin qu'elle devienne réellement productive ;

- près de la moitié a un niveau de premier cycle du second degré ;

- le tiers des effectifs a un niveau de second cycle, mais la moitié est issue de

l'enseignement général (2e - terminale) ;

- les diplômés de baccalauréat ou d'études supérieures représentent une infime

minorité (4 %) de l'ensemble, ce qui ne signifie pas pour autant que cette catégorie soit

épargnée par le chômage ou ne connaisse pas de difficultés d'insertion ; à la différence

que pour trouver un emploi elle emprunte d'autres circuits, ce qui ne la fait pas figurer

dans les statistiques officielles ;

- enfin, les femmes ne représentent que 12 % de l'ensemble étant surtout repré­

sentées aux niveaux inférieurs de qualification.

Dans quelle mesure ces caractéristiques sont-elles représentatives de l'ensemble

des demandeurs d'emplois ? C'est une question sans réponse dans l'état actuel de nos

connaissances mais qui induit le besoin d'une investigation particulière sous forme d'enquê­

tes et d'études relatives à l'ampleur du chômage, des structures et des mécanismes

d'insertion professionnelle propre à chaque catégorie de demandeurs d'emplois.

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- 107 -

CONCLUSION

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- 109-

7. C O N C L U S I O N

7.1. Les perspectives d'emplois

Dans le secteur moderne - privé, para-public et public - les perspectives

de créations d'emplois ne semblent pas particulièrement optimistes.

Hormis les difficultés économiques répercutées entre autres par le contexte

international de récession, il convient de considérer la tendance des entreprises à

améliorer le taux d'utilisation de leurs équipements dont la conséquence serait la limi­

tation des besoins de recrutements.

De m ê m e dans la fonction publique l'évolution laisse prévoir la restriction de

création d'emplois.

Il reste le secteur tertiaire qui semble le plus dynamique, à condition que cette

tendance se maintienne à court et à moyen terme.

Cette situation du secteur moderne est à prendre sérieusement en considération

dans les orientations du système éducatif, qui produit pour le long terme.

L'importance du nombre des travailleurs non qualifiés au sein de la population

active du secteur moderne constitue un indicateur de l'ampleur des besoins de formation

pour le futur. La mise en place, en collaboration avec les entreprises, de dispositifs de

formation professionnelle continue, destinés au perfectionnement des savoirs profession­

nels et des connaissances de base des travailleurs en activité, pourrait être un objectif

immédiat dont la réalisation influerait favorablement sur l'élévation de la qualification

des emplois donc sur l'amélioration de la productivité des entreprises.

Il serait alors conforme aux objectifs du développement économique et social

togolais que pour le moyen et le long terme les efforts d'extension de la scolarisation

de base soient maintenus conjointement à l'amélioration de la qualité de l'enseignement.

Les formations relevant de l'enseignement technique et professionnel pourraient être

enrichies des spécialités à caractère industriel ayant un contenu qui permet la reconver­

sion ultérieure des travailleurs au cours de la vie active.

Enfin l'amélioration recherchée dans la correspondance entre la formation et

l'emploi doit éviter le risque d'une spécialisation précoce et étroite des jeunes, conçue

en fonction d'un contexte économique imparfaitement connu et maîtrisé qui en tout état

de cause évolue trop vite pour que les formations - y compris techniques - puissent

s'y calquer.

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- 110-

7.2. Des outils méthodologiques pour l'amélioration de la connaissance de l'emploi

dans le cadre de la relation "formation-emploi"

Les nomenclatures

Elles servent à agréger l'information recueillie selon des critères considérés

pertinents afin de faciliter l'utilisation des données.

Pour cela elles doivent :

- être adaptées au contexte national, économique et social ainsi qu'au champ

d'investigation pour lequel elles ont été conçues (p. ex. le secteur moderne, le secteur

informel, etc.) ;

- être établies pour être agrégées ou désagrégées en fonction des besoins

d'utilisation ;

- se baser sur des concepts communs qui permettent le passage de l'une à

l'autre ;

- être régulièrement actualisées pour suivre les changements intervenant dans

la réalité tout en assurant la continuité des séries statistiques 5

- être élaborées en concertation, en associant tous les services administratifs

compétents, les divers partenaires sociaux ainsi que les spécialistes,,

A titre indicatif, on donne ici des types de nomenclatures spécifiques au domaine

de l'emploi tels que ;

- la nomenclature de qualification des emplois (du secteur moderne) "Emploi

d'ingénieurs et cadres, de techniciens, d'ouvriers (employés) qualifiés, d'ouvriers

(employés) non qualifiés, de manoeuvres" ;

- la nomenclature des qualifications de la population active ;

- la nomenclature des catégories socio-professionnelles ; "Agriculteurs, ouvriers

agricoles, cadres supérieurs, professions libérales, cadres moyens, employés, ouvriers,

personnel de service, inactifs".

De m ê m e dans le cadre du bilan "formation-emploi" il convient de disposer

d'une nomenclature des formations sous forme agrégée et sous forme analytique en

particulier pour les spécialités de l'enseignement technique ainsi que d'une nomenclature

des niveaux de formation permettant de classer sorties diplômées et non diplômées.

Des correspondances sont à établir entre une nomenclature des niveaux de formation et

celle des niveaux de qualification dans le cadre de la relation "formation-emploi", afin

de permettre d'estimer l'adéquation ou l'inadéquation entre les deux critères notamment

à l'étape de l'insertion professionnelle.

Les enquêtes

Elles permettent le suivi des transformations qui s'opèrent dans chaque secteur,

moyen d'information indispensable dans la prise de décisions pour les orientations du Pian*

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- Ill -

La valeur de l'information collectée dépend d'un certain nombre de critères t

délimitation du champ, connaissance des variables concernées, définition des concepts

utilisés tels que population active, population à la recherche d'un emploi, chômeurs, etc.

en fonction de la spécificité du champ d'investigation.

A titre indicatif des types d'enquêtes sont exposées ici relatives à ;

- la qualification des emplois et de la population active, organisée à périodicité

régulière ;

- le chômage % une enquête rapide destinée à suivre l'évolution quantitative du

phénomène complétée par une enquête plus détaillée seraient les moyens de connaître

les structures et les caractéristiques de la population concernée, éléments susceptibles

d'enrichir la réflexion sur les orientations à donner en matière de formation et d'emploi ;

- l'insertion professionnelle ; une enquête sur les jeunes qui quittent le système

de formation pour entrer dans le marché du travail selon le niveau acquis et les caracté­

ristiques individuelles éclairerait les mécanismes de passage à la vie active et l'état

du marché de l'emploi.

Enfin, il serait utile de mener une réflexion sur les aspects méthodologiques de

la prévision d'emplois ; l'utilisation combinée de deux méthodes, micro et macro économique,

d'une fiabilité peu satisfaisante, semble donner une image qui ne correspond pas à l'état

réel de l'emploi introduisant par là un biais dans la prospective des formations.

7.3. Quelques réflexions générales

(1) L'hypothèse de départ de cette étude étant l'existence d'une inadéquation

tant quantitative que qualitative des sorties du système éducatif aux besoins du développe­

ment, on peut conclure sur le constat d'un tel déséquilibre au niveau global.

En d'autres termes, les flux de sortie du système éducatif semblent excédentaires

au regard des capacités d'absorption du marché du travail et des besoins du système

productif, en particulier du secteur moderne. Ce dernier, exigu et à développement

plutôt lent possède par ailleurs son propre système de formation (intra ou inter entreprises)

à l'attention de ses agents ; il s'avère mieux adapté aux besoins de l'entreprise que le

système public d'enseignement technique.

Les déséquilibres qualitatifs concernent les contenus et les conditions matérielles

de formation, qui restent encore insatisfaisants (en dépit des progrès réalisés à la suite de

la réforme éducative de 1975) en regard des exigences de promotion individuelle et

d'élévation du niveau moyen des qualifications, facteurs de développement du système

productif.

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- 112 -

C e constat général, déjà effectué par les autorités nationales, englobe sans

doute des déséquilibres sectoriels que l'absence d'instruments méthodologiques appropriés

rend impossible à déceler. C'est la condition "sine qua non" de la promotion de l'ensei­

gnement technique c o m m e de toute formation professionnelle ultérieure.

(2) La situation actuelle de l'enseignement technique et professionnel, telle

qu'elle vient d'être brièvement analysée suggère le besoin d'une réflexion approfondie

dans les domaines t

2.1. des conditions pédagogiques,en particulier pour ce qui concerne la

REVISION D E S P R O G R A M M E S D ' E N S E I G N E M E N T pour mieux les adapter aux caracté­

ristiques des élèves et au contenu des emplois.

2.2. de la carte des spécialités. En effet, pour que l'enseignement technique

fournisse de la main-d'oeuvre qualifiée de niveau intermédiaire (ouvriers hautement

qualifiés, techniciens), il serait opportun que la réforme des programmes se conjugue

avec la M I S E E N P L A C E D E SPÉCIALITÉS A C A R A C T È R E I N D U S T R I E L , les spécialités

actuelles, à caractère plus artisanal demeurant du ressort de l'apprentissage organisé

au sein des métiers.

2,3 du décloisonnement de la filière technique par la mise en place progressive

des INSTITUTS D E T E C H N I C I E N S S U P E R I E U R S qui constitueraient un débouché "naturel"

des titulaires d'un baccalauréat technique.

2Л. des S T R U C T U R E S D E C O N C E R T A T I O N qui réuniraient les partenaires

sociaux (administration, représentants du corps enseignant, syndicalistes, employeurs)

pour que le type et le contenu des formations envisagées ne soient pas éloignés des besoins

et des préoccupations des professionnels.

2.5. du développement de l 'ORIENTATION S C O L A I R E E T P R O F E S S I O N N E L L E

à l'aide d'un réseau régional, voire local, suffisant et des personnels connaissant le fonction­

nement du marché de l'emploi, tant au plan régional qu'au niveau local, afin d'en informer

les familles et réaliser la diversification des formations. Ceci pourrait contribuer à

limiter les flux d'élèves vers la formation générale et à fixer les populations sur place.

2.6. de la création d'un C O R P S D ' I N S P E C T I O N S P E C I F I Q U E chargé du contrôle

des formations techniques pour en assurer la qualité - notamment dans l'enseignement

privé - et pratiquer l'évaluation des enseignements. La coordination pourrait être

assurée par la mise en place d'une I N S T A N C E A D M I N I S T R A T I V E SPÉCIALISÉE dans les

questions de l'enseignement technique implantée au niveau du ministère de l'éducation.

2.7. enfin, l'enseignement technique et professionnel ne peut être considéré

isolément des autres éléments du réseau de formation professionnelle, notamment de

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- 113 -

l ' A P P R E N T I S S A G E dont le développement requiert un contrôle sur la qualité de la

formation, les F O R M A T I O N S A G R I C O L E S , particulièrement importantes eu égard au

poids de l'agriculture dans la vie économique du pays et les besoins en main-d'oeuvre

qualifiée de ce secteur.

2.8. le cas plus particulier des formations techniques dispensées dans les entre­

prises pourrait faire l'objet dans certains cas et sous certaines conditions, d'une

réflexion relative à une association Etat-entreprises dans le cadre d'une F O R M A T I O N

E N A L T E R N A N C E où l'établissement scolaire serait responsable de la formation théorique,

l'entreprise donnant la formation pratique, compte tenu par ailleurs, des équipements

existants et de l'allégement financier qu'une telle démarche occasionnerait pour le

budget de l'Etat.

2.9. en prolongement de la remarque précédente, la prise en compte des besoins

en formation permanente des personnes en activité apparaît c o m m e un domaine priori­

taire, compte tenu de leur faible niveau de qualification, ainsi que des possibilités de

formations - complémentaires ou initiales - à apporter aux chômeurs et plus particu­

lièrement à ceux sortis récemment du système éducatif.

(3) La réduction des dysfonctionnements du système éducatif et l'amenuisement

des déséquilibres entre les flux de sortie de formation et les besoins du système productif,

tels qu'ils ont été examinés, supra ne fournit aucune garantie de créations supplémen­

taires d'emplois, l'école, en elle-même, ne pouvant résorber le chômage existant. Ceci

étant, face à la situation actuelle, répercussion, entre autres, de la crise économique

internationale sur le secteur productif moderne, de la saturation des emplois de la fonction

publique et d'un plafonnement rapide des débouchés du tertiaire, c'est la stimulation du

secteur informel - eu égard au dynamisme observé - et de l'emploi dans l'agriculture qui

semble l'issue la moins fermée à court et m o y e n terme sans que, néanmoins, leur progression

puisse représenter une quelconque solution "miracle" au problème du chômage dont, par

ailleurs, les caractéristiques demeurent mal connues. C e qui, dans le contexte actuel,

paraît contribuer efficacement au suivi des objectifs du développement togolais est la

mise en place d'outils méthodologiques permettant une meilleure connaissance du chômage

(en volume, caractéristiques, structure) et des mécanismes d'insertion professionnelle

(par niveau de formation, filière, secteur d'activité) et, pour faciliter le processus de

planification de l'éducation, la mise en oeuvre de bilans "formation-emploi".

A u terme de cette investigation, c'est finalement le besoin d'une méthodologie

dans l'appréhension de la relation formation-emploi qui revêt, à court terme, une importance

capitale, si l'on veut faire de la planification de l'éducation une partie intégrante de la

planification économique et sociale, dans son ensemble.

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ANNEXES

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- 116

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- 117 -

EVOLUTION GLOBALE DES EFFECT IFS SCOLAIRES

PAR DEGRE D'ENSEIGNEMENT ET PAR SEXE

de 1976 à 1982

PRIVE

TABLEAU 2

^v. Année

degré \ ^ d'enseignements.

1er degré

2e degré

3e degré

4e degré

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72.215

43.800

116.015 100,0

1977

64.691

40.865

105.556 102,0

5.728

3.328

9.056 83,4

1.121

323

1 . 444 99,0

71.540

44.516

116.056 100,0

1978

63.392

42.370

106.262 102,5

6.584

3.615

10.194 94,0

1.283

411

1.694 116,0

-

71.759

46.396

118.155 102,0

1979

68.173

47.088

115.261 111,0

6.486

3.960

10.446 96,0

1.336

404

1.740 119,0

73.001

51.452

127.447 110,0

1980

69.650

49.600

119.290 115,0

5.955

4.065

10.020 92,0

1.732

509

2.241 154,0

77.377

54.174

131.551 113,4

1981

70.703

51.671

122.374 118,0

6.553

4. 534

11.087 102,0

2.279

714

2.993 205,0

79.535

56.919

136.4 54 117,0

1982

68.192

49.759

117.951 113,7

6.670

4.344

11.514 106,0

2.637

399

3.536 242,5

77.499

55.502

133.001 115,0

1

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- 119 -

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- 120

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- 121 -

EVOLUTION DU NOMBRE DE DIPLOMES DU 4ème DEGRE DA\S LES FILIERES

A FINALITE PROFESSIONNELLE

TABLEAU 6

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Agriculture

Science et industrie

Gestion et commerce

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TOTAL :

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\ Présentés

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114

-

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-

-

181

_

60

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-

-

219

EQUIVALENT

' admis

-30

43

-

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38

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-

-

120

_

33

100

-

-

133

\ taux d'admis.

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100

-

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68.2

-

-

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50,0

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-

:

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; LICENCE - MAITRISE OU EQU

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31

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3

-

125

17

56

406

84

-

363

25

59

215

71

-

370

admis

14

23

50

3

-

95

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- 125 -

NOTE

relative à l'organigramme des Ministères de l'Enseignement des 1er et 2e degrés et de l'Enseignement des 3e et 4e degrés de la Recherche scientifique.

Par décret n° 80 - 183 du 26 juin 1980 fixant la composition d'un nouveau Gouvernement , le Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique est scindé en deux ;

Io) Ministère de l'Enseignement des 3e et 4e Degrés et de la Recherche Scientifique.

2°) Ministère de l'Enseignement des 1er et 2e Degrés.

Par arrêté n° 1 8 / M E T Q D - R S / M E P D D du 28-7-1980 les Directions et les Services Techniques de l'ancien Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche Scientifique passent sous la tutelle de chacun des Ministères de l'Enseignement des 3e et 4e Degrés et de la Recherche Scientifique et de l'Enseignement des 1er et 2e Degrés ainsi qu'il suit,

a) - Sous tutelle du Ministère de l'Enseignement des Troisième et Quatrième Degrés et de la Recherche Scientifique ;

1 - la Direction de l'Enseignement du 4e Degré 2 - la " de " du 3e " 3 - la " des Bourses et Stages 4 - la " de la Planification de l'Education 5 - le Secrétariat Permanent du Conseil Supérieur de l'Education Nationale 6 - L e Secrétariat Général de la Commission Nationale pour l'Unesco 7 - la Direction de la Formation Permanente. 8 - L e Village du Bénin 9 - l'Institut National de la Recherche Scientifique.

b) - Sous tutelle du Ministère de l'Enseignement des Premier et Deuxième Degrés

1 - la Direction de l'Enseignement du Premier Degré 2 - la Direction de l'Enseignement du Deux ième Degré 3 - la Direction de l'Orientation Scolaire et Professionnelle ( D O S P )

anciennement appelée ( D Ï O S U P ) 4 - la Direction des E x a m e n s et concours 5 - la Librairie des Mutuelles Scolaires 6 - la Bibliothèque Nationale

L a Direction du Personnel et du Budget est scindée en deux. La Gestion du Personnel et du Budget de chaque Ministère lui est confiée./-

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- 127 -

D E C R E T № 70 - l'-fl du 13-7-70

Portant création du Conseil Supérieur de

l'Education Nationale

LE PRESIDENT D E L A R E P U B L I Q U E

Vu les ordonnances Nos 1 et 2 du 2¿f janvier 1967 ; Vu les ordonnances Nos 15 et 16 du l4 avril 1967 ; Vu le décret n° 69-178 du 1er octobre 1969 portant création

du Secrétariat général et des directions des services du Ministère de l'Education Nationale ;

Sur proposition du Ministre de l'Education Nationale ;

Le Conseil des Ministres entendu,

D E C R E T E ;

ARTICLE 1er.- Il est institué auprès du Ministre de l'Education un Conseil de l'Education Nationale.

ARTICLE 2. - Le Conseil Supérieur a des attributions pédagogiques et administratives ; il émet des avis et des recommandations sur toutes les questions d'intérêt national concernant l'enseignement et l'éducation.

Il est chargé, en outre de la réorganisation du système d'enseignement et d'éducation.

ARTICLE 3.- Le Conseil Supérieur comprend, outre le Ministre de l'Education Nationale président :

a - Des membres de droit ;

- Le Secrétaire Général du Ministère de l'Education Nationale. - Le Directeur de l'Enseignement Supérieur. - Le Directeur de l'Enseignement du Second Degré. - Le Directeur de l'Enseignement Technique. - Le Directeur de l'Enseignement du Premier Degré. - Le Directeur des Ecoles Normales. - Le Directeur du Service de la Planification de l'Education - Le Directeur du B . U . S . - Le Directeur de l'I.P.N. - Le Directeur du Service des bourses et stages - Le Directeur du Service des examens - Le Directeur de la Jeunesse et des Sports - Le Directeur de l'enseignement catholique - Le Directeur de l'enseignement Protestant - Le Directeur du Service du Plan - Le médecin des écoles.

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- 128 -

b - Des membres élus par leurs pairs à l'échelon national :

- Un Inspecteur de l'Enseignement Technique - Un Inspecteur de l'Enseignement Primaire - Un Chef d'Etablissement Secondaire Officiel - Un Chef d'Etablissement Officiel d'Enseignement Technique - Un Chef d'Etablissement Secondaire Catholique - Un Chef d'Etablissement Secondaire Protestant - Un Chef d'Etablissement Privé Laie - Un Professeur de l'Enseignement Supérieur - Un Professeur de l'Enseignement Secondaire Officiel - Un Professeur de l'Enseignement Technique Officiel - Un Directeur de Collège d'Enseignement Général - Deux Directeurs d'écoles primaires Officielles - Un Directeur d'école Catholique - Un Directeur d'école Protestante - Un représentant du S.N.E.T.S.S. - Un représentant du S.E.L.T. - Un représentant du S .E .C.T . - Un représentant du S.E.P.T. - Deux représentants des associations des parents d'élèves»

ARTICLE 4.- Il est élu au sein du conseil, à la première séance un secrétaire à la majorité des deux tiers des membres.

ARTICLE 5,- Des personnalités pourront être appelées en consultation en raison de leur compétence et en fonction des programmes étudiés.

ARTICLE 6.- La durée du mandat des membres du conseil supérieur est de quatre ans. Leurs pouvoirs sont renouvelables. Quand un membre ne fait plus partie de la catégorie qu'il représente ou quand il est admis à la retraite, il cesse ses fonctions -au conseil supérieur. Il est procédé à son remplacement dans les conditions fixées par le présent décret.

ARTICLE 7.- Le Conseil Supérieur se réunit en session ordinaire deux fois par an % dans le mois qui suit la rentrée des classes et au début des grandes vacances.

Il se réunit en sessions extraordinaires sur convocation de son président ou sur la demande des deux tiers de ses membres.

ARTICLE 8.- Il est institué un comité permanent composé de douze membres élus par le Conseil Supérieur en son sein.

Le Secrétaire Général du Ministère de l'Education Nationale est membre de droit de la section permanente qu'il préside.

ARTICLE 9.- Le comité permanent étudie préalablement les affaires qui doivent être soumises au Conseil Supérieur.

ARTICLE 10.- Le Conseil Supérieur et le comité permanent ne peuvent siéger que si la majorité absolue de leurs membres est atteinte.

ARTICLE IL- Les décisions du Conseil Supérieur ou du comité permanent sont prises au scrutin secret à la majorité des deux tiers des présents.

ARTICLE 12.- Le Ministre de l'Education Nationale est chargé de l'application du présent décret qui sera enregistré, publié et communiqué où besoin sera./-

L O M E , Le 13 juillet 1970

Signé :

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- 129 -

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT DES TROISIEME ET QUATRIEME DEGRES ET DE LA R E C H E R C H E SCIENTIFIQUE

REPUBLIQUE TOGOLAISE Union-Paix-Solidarité

DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION DE L'EDUCATION

CONDITIONS GENERALES D ' O U V E R T U R E D'ETABLISSEMENT PRIVE - LAÏC

I.- DENOMINATION ET ADRESSE

Le Ministre apprécie la dénomination de l'Etablissement avant qu'elle ne devienne définitive.

IL- DESCRIPTION PHYSIQUE

1/ Situation du terrain

2/ Les locaux

- Salles de classes ; dimensions % 7 m / 9 m et 3,5 m de haut pour un effectif de 60 élèves au m a x i m u m .

- U n projet de plans standards est à retirer à la Direction Générale de la Planification de l'Education.

- Aération, éclairage (jour et nuit et pendant les intempéries) doivent être parfaitement assurés.

3 / Mobilier réglementaire

- tables-bancs pour les élèves

- bureaux et chaises pour les enseignants.

4 / Installation sanitaire : Avoir le visa du Service d'Hygiène.

5 / Bloc Administratif i Bureau de la Direction

Salle des enseignants.

6 / Equipement

- Matériel didactique spécialisé adéquat

- pour les cours de dactylographie, une (1) machine pour 6 élèves au maximum s

III—

- eau potable.

O R G A N I S A T I O N P E D A G O G I Q U E ET ADMINISTRATIVE

1/ Direction technique il faut ;

pour assurer la direction des établissements,

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- 130 -

- pour l'Enseignement du Premier Degré ; être titulaire du C A P

- pour l'Enseignement du Deuxième Degré : être titulaire du B A C ou du Brevet de Technicien et avoir une expérience de 5 ans au moins dans l'Enseignement du Deuxième Degré.

- pour l'Enseignement du Troisième Degré : être titulaire d'une Licence d'Enseignement et avoir une expérience de 5 ans au moins dans l'Enseignement du Troisième Degré ;

- pour les autres Ecoles Spécialisées ; niveau adéquat et avoir 5 ans d'expérience dans l'enseignement donné.

2/ Enseignants : Les enseignants doivent avoir au moins le niveau des diplômes exigés par le Directeur de l'Etablissement concerné.

3/ Recrutement des élèves i

- Enseignement du Deuxième Degré : les élèves doivent être titulaires du C E P D (Certificat de Fin d'Etudes du Premier Degré).

- Pour la préparation au C A P : avoir fait la classe de 5e de l'Enseignement Général.

- Enseignement du Troisième Degré : être titulaire du B E P C ou d'un diplôme de fin d'études du Deuxième Degré.

- Autres Ecoles Spécialisées ; niveau adéquat.

* Le recrutement d'élèves étrangers doit être soumis au préalable à une autori­sation du Ministre.

4/ Programmes et horaires ; sont ceux en vigueur dans les Etablissements Publics.

Fournir l'emploi du temps au Directeur d'Enseignement concerné.

* Evaluation ; se référer à la Réforme de l'Enseignement en cours au Togo.

Il faut obligatoirement présenter les élèves aux examens nationaux.

Les diplômes sont délivrés par le Directeur des Examens et Concours.

IV.- M O Y E N S D E REALISATION

1/ Présenter un dossier complet du budget d'investissement et d'équipement.

Recettes ; taux d'écolage et modalités de son paiement.

Dépenses i taux de rémunération des Enseignants et du Personnel administratif.

2/ Présenter un règlement intérieur de l'Etablissement.

3/ Le dossier des Enseignants doit comporter obligatoirement :

- une demande manuscrite - une copie d'Acte de naissance - une copie du Certificat de nationalité - une copie du Casier judiciaire - une copie des diplômes exigés - un Certificat médical.

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- 131 -

V . - DISPOSITIONS G E N E R A L E S

Tout changement ou agrandissement de local pouvant entraîner l'augmentation de l'effectif devra faire l'objet d'une nouvelle autorisation, de m ê m e que tout changement de dénomination.

Toute infraction aux règlement£ci-dessus énoncés entraînera l'annulation de l'autorisation d'ouverture et du fonctionnement de l'Etablissement.

Lomé , le 12 avril 1977

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- 132 -

ECOLE PROFESSIONNELLE DE SOKQDE

ARRETE № 399 - 49/E du 20 MAI 1949

Le Gouvernement des colonies Chevalier de la légion d'honneur Compagnon de la libération Commissaire de la République au Togo

- V u le décret du 23 mars 1921 déterminant les attributions et les pouvoirs du Commissaire de la République au Togo.

- V u le décret du 3 janvier 1946 portant réorganisation administrative du territoire du Togo et création d'assemblées représentatives.

- Vu l'arrêté n° 32 du 13 janvier 1935 fixant l'organisation générale de l'enseignement officiel au Togo et les textes modificatifs subséquents.

- V u l'arrêté n° 557 du 6 novembre 1944 réorganisant l'école professionnelle de Sokodé.

- Sur proposition du chef du service de l'enseignement.

ARRETE t

Article 1er.- Une classe de 6e de collège Technique fonctionnera à la rentrée 1949 à l'école professionnelle de Sokodé. Un examen d'entrée est institué pour l'admission des élèves dans cette classe.

Article 2.- Pour pouvoir se présenter à cet examen les candidats devront produire % 1/ Une demande sur papier libre adressée au chef de secteur de leur circons­

cription. 2/ Un extrait de leur acte de naissance ou un acte de notoriété attestant

qu'ils auront moins de 16 ans au 31 décembre 1949. 3/ Un certificat de scolarité justifiant qu'ils ont régulièrement fréquenté un

cours moyen (2e Année). Les directeurs pédagogiques de secteurs dresseront la liste alphabétique des candidats remplissant ces conditions et l'adresseront à l'Inspecteur d'académie chef du service de l'enseignement.

Article 3.- Cet examen comportera les épreuves suivantes ; 1/ Une première épreuve de langue française comprenant ;

a) U n e dictée de dix lignes environ b) Trois questions portant sur cette dictée et relatives, la première à

l'intelligence du texte, la seconde au vocabulaire, la troisième à la nature et la fonction de quelques mots ou groupes de mots . Durée de l'épreuve, quarante minutes, non compris le temps de la dictée.

2 / U n e rédaction sur un sujet simple se rapportant à la vie personnelle de l'enfant dans sa famille à l'école ou au village.

Durée de l'épreuve une heure. 3 / U n e épreuve de calcul comprenant deux problèmes d'arithmétique dont le

premier permettra plus spécialement de contrôler l'acquisition des mécanismes de calcul et le second d'apprécier plutôt l'aptitude au raisonnement. Durée de l'épreuve quarante minutes.

4 / U n e note d'écriture et de présentation sera attribuée sur une des compositions précédentes choisies par le jury à la fin de l 'examen.

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Toutes ces compositions sont notées de 0 à 10« Il leur est attribué les coefficients suivants i

Dictée 3 Question Ц-Rédaction 3 Calcul ; premier problème : un tiers des points

deuxième problème ; deux tiers des points 6 Ecriture et présentation 1

Article fr.- Les Centres d'examens sont aussi prévus-

LOME (Ecole route d'Anécho) ANECHO (Ecole de Zébévi) PALIME (Ecole Régionale) A T A K P A M E (Ecole Régionale) S O K O D E (Ecole Régionale) M A N G O (Ecole Régionale)

Les épreuves auront lieu en juin à une date fixée chaque année par le Commissaire de la République. Elles se dérouleront dans l'ordre indiquée à l'article 3, un battement d'une demi-heure séparera chaque épreuve.

Article 5.- Dans chaque centre, les commissions de surveillance seront recrutées et présidées par le Directeur pédagogique du secteur, Président, le Directeur de l'école régionale et autant d'Instituteurs que le nombre des candidats l'exigera.

A l'issue de chaque épreuve, les copies seront mises sous enveloppe cachetée, signée des membres de la Commission de surveillance. Les enveloppes seront enfermées sous pli scellé et adressées à la Direction de l'Enseignement à L o m é avec un procès-verbal constatant la régularité de l'examen.

Article 6.- Les épreuves seront corrigées par une commission centrale siégant à L o m é et qui comprendra ;

Le Chef du service de l'Enseignement (Président) Le Directeur du Collège de L o m é Le Directeur de l'école professionnelle de Sokodé U n professeur du Collège de L o m é et autant d'instituteurs qu'il sera nécessaire.

La liste d'admission sera dressée par ordre de mérite, cette liste sera envoyée aussitôt après la délibération aux Directeurs Pédagogiques de secteurs qui informeront du résultat des intéressés.

Article 7. - Le présent arrêté sera enregistré, publié et communiqué partout ou besoin sera.

L o m é , le 20 mai 1949

3 . H . C E D I L L E

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SANCTIONS D'ETUDES DANS L'ENSEIGNEMENT TECHNIQUE DU DÉBUT À CE 30UR.

I. Les diplômes professionnels ;

1) L e Certificat de Fin d'apprentissage : ( C F . A . )

Sanctionne les Etudes des Apprentis du C o m m e r c e et de l'Industrie. L'appren­tissage dure 3 ans m i n i m u m .

- C e diplôme est passé par les élèves des Centres d'Apprentissage et des cours professionnels. Il est organisé conjointement par le Ministère du Travail et le Ministère de l'Education Nationale.

2) Les Certificats d'Aptitude Professionnelle ( C . A . P . )

Créé par arrêté n° 379, 380, 381/IA du 29 ma i 1953, ce certificat sanctionne les études des apprentis du C o m m e r c e et de l'Industrie. C e s études durent 3 ans au minimum.

Le C A P a été créé également pour les élèves des Centres d'Apprentissage, à scolarité de 3 ans ou 2 ans suivant le niveau de recrutement et les spécialités. Il y a différentes options au C A P ;

- C A P de mécanique réparateur auto - C A P employé de bureau - C A P aide-comptable.

3) L e Brevet d'Etudes Professionnelles (ВЕР)

L e В Е Р est créé par arrêté n° 2 5 / M E N du 8-12-1972 pour les élèves des établissements d'enseignement technique. Il se prépare en deux ans par les élèves ayant déjà fait la troisième des Collèges d'Enseignement Général et Technique et en principe ayant déjà le Brevet d'études du Premier Cycle ( B E P C ) ou le Certificat d'Aptitude Professionnelle ( C A P ) .

Il y a plusieurs sortes d'options au В Е Р i

- le Brevet d'Etudes Professionnelles Comptabilité Mécanographie ( B E P - C M ) - le Brevet d'Etudes Professionnelles Sténo-Dactylographe-Correspondancier

(BEP-SDC).

4) L e Brevet Professionnel

Créé par arrêté n° 7 0 / M E N du 9-12-1974, le seul Brevet Professionnel orga­nisé est celui des Employés de Banque patronné par l'association professionnelle des Banques.

Peuvent prendre part à l 'examen de Brevet Professionnel les employés de la profession titulaire d'un C A P et ayant suivi après l'obtention du C A P les cours de perfectionnement pendant deux ans.

5) L e Brevet de Technicien (ВТ)

L e В Т est créé par arrêté n° 6 7 / M E N du 25-11-1974 pour les élèves des établissements d'enseignement technique. Ces élèves doivent avoir accompli la scolarité complète dans les classes de seconde, première et terminale de la spécialité choisie pour prétendre passer cet e x a m e n .